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1 Cet article est disponible en ligne à l adresse : Communautés religieuses, nation et démocratie en Inde par Ysé TARDAN-MASQUELIER SER-SA Études 2009/10 - Tome 411 ISSN pages 295 à 305 Pour citer cet article : Tardan-Masquelier Y., Communautés religieuses, nation et démocratie en Inde, Études 2009/10, Tome 411, p Distribution électronique Cairn pour SER-SA. SER-SA. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.

2 International Communautés religieuses, nation et démocratie en Inde Ysé Tardan-Masquelier 1. Pour une analyse de la situation économique et politique, voir l article de M ichael A m a l a d o s s, «Inde, vitalité et conflits», Etudes, avril Dans le nouveau monde, multipolaire, qui s élabore difficilement en ce millénaire commençant, l Inde ne peut que tenir une place éminente, ce qui nous fait nécessité d essayer de la comprendre. Voisine du Pakistan, elle se trouve partie prenante de l un des conflits les plus préoccupants de la planète, où idéologies religieuses, identités ethniques et nationalismes exacerbés sont en concurrence sur fond d intérêts économiques considérables. Elle vient de vivre une année cruciale, marquée par la violence terroriste des attentats de Bombay et par la plus grande consultation électorale qu une nation soit capable d organiser. L image que nous en avons en occident est celle d un puzzle aux pièces dispersées : la plus peuplée des nations démocratiques, l un des géants économiques du xx e siècle, la terre de 300 millions de pauvres et de 60 millions d enfants des rues, la patrie des grosses fortunes et des entrepreneurs qui achètent nos firmes défaillantes, le pays de Gandhi, où pourtant l on assassine des chrétiens et des musulmans et où, aujourd hui, sévissent des groupes qui se réclament de l islam le plus radical 1. Je me propose ici de chercher une lecture plus cohérente de cette actualité du côté de l équilibre démographique entre les nombreuses communautés religieuses qui habitent le sous-continent, et de la genèse historique de la nation Inde, état démocratique hérité d un multiculturalisme millénaire. Docteur en sciences religieuses, spécialiste de l hindouisme, directrice de l EFY (Ecole Française de Yoga), chargée de cours à la Sorbonne. Études 14, rue d Assas Paris Octobre 2009 n

3 Une mosaïque de religions au sein de la majorité hindoue Un premier constat s impose massivement, en ce sens qu il influe sur tout le reste : 82 % des citoyens de l Inde sont de religion hindoue. En additionnant ceux qui vivent en diasporas, les hindous sont donc près d un milliard. Cela signifie que l hindouisme est aujourd hui la religion de presque un sixième de l humanité. Cette immense communauté est à la fois diverse et profondément une. Sa diversité est évidente. Ici, pas de figure fondatrice dans laquelle se reconnaître, ni Bouddha, ni Christ, ni Mahomet Ce que nous désignons avec le singulier «hindouisme» est une nébuleuse multiple de cultes rendus à des dieux différents, de coutumes régionales, de lignées spirituelles et de métaphysiques autonomes. Jusqu au début du xx e siècle, un hindou se définissait d abord comme membre d une caste et héritier d une tradition particulière, possédant sa divinité d élection et ses rites familiaux. Et s il en va aujourd hui différemment, c est que des facteurs politiques ont mis au jour une volonté, inconnue auparavant, de se penser comme communauté homogène, de plus en plus centralisée, afin de supporter la comparaison avec les autres religions. Une telle volonté a pourtant de quoi s appuyer sur une unité qui n est pas moins ancienne que sa diversité. Toutes les composantes de l hindouisme vénèrent un corpus de textes fondateurs, des premiers hymnes védiques aux compositions des grands saints vishnouites ou shivaïtes qui ont jalonné les siècles. Très tôt, elles ont été sensibles à une ontologie moniste qui posait un absolu (brahman) transcendant toutes les représentations. Elles ont gardé une puissante mémoire commune grâce à un corps de savants, exégètes, liturgistes, métaphysiciens, qui ont assuré une scrupuleuse continuité. Elles se reconnaissent dans une constellation de concepts et d expériences partagés, concernant l ordre et le bien (dharma), la jouissance légitime du monde (artha, kâma), la libération (moksha) de l enfermement dans le temps cyclique (samsâra), les valeurs de la vie renoncée (samnyâsa) et de l ascèse (tapas, yoga) Elles se sont accordé pour concevoir la société des hommes comme un organisme hiérarchisé, formé de groupes autonomes et interdépendants, les castes, qui laisse endehors des exclus, les «intouchables». Aujourd hui cette unité est géographiquement inscrite, puisque 930 millions 296

4 2. Mouvement fondé par l Iranien Baha u Ullah, qui prône la tolérance et l unité des religions au-delà de leurs diversités doctrinales. Son centre principal est Haïfa (Isarël). 3. Voir Robert Deliège, Intouchables. Entre révoltes et intégration, Albin M i c h e l (c o l l e c t i o n «Planète Inde»), 2007, p Sur leur histoire, mouvementée et tragique, voir Denis Matringe Les Sikhs. Histoire et tradition des «Lions du Panjab», Albin M i c h e l (c o l l e c t i o n «Planète Inde»), d hindous se concentrent en une seule et même nation : situation exceptionnelle que ne connaît aucune autre grande religion au monde et qui marque de manière spécifique sa relation avec l Etat démocratique. Face à cette majorité écrasante en tous les sens du terme, une multitude de minorités ; aucun pays n en abrite un plus grand nombre, et privilège difficile presque toutes les religions du monde y sont représentées. Voici un aperçu et quelques chiffres. Il y a tout d abord les religions fondées sur le sous-continent : les bouddhistes et les jaïns, nés à la fin du vi e siècle avant notre ère, ne sont plus aujourd hui que respectivement 0,7 % et 0,4 % (soit 7 millions et 4 millions) ; les Sikhs, nés au xv e siècle, sont 19 millions (1,8 %). Les religions tribales sont plus difficiles à comptabiliser, car elles sont éclatées en particularités locales et elles ont été fortement pénétrées par l hindouisme, l islam et le christianisme. Il y a ensuite les religions venues d ailleurs : les pârsis sont les seuls survivants d une communauté disparue d origine iranienne ; on compte 25 à 30 millions (2,5 %) de chrétiens, catholiques, orthodoxes, protestants de toutes les dénominations ; quant aux musulmans, sunnites, chiites, ismaéliens, etc., ils sont près de 150 millions (13 %) ; enfin l Inde abrite 2 millions de baha is 2. Hormis l hindouisme et l islam, ces communautés religieuses ne devraient pas peser lourd dans l espace public. Pourtant les chiffres ne rendent pas compte du prestige ou de l influence. Ainsi les jaïns, qui ont gardé tout au long de leur histoire une exigeante tradition d ascétisme et de non-violence envers tous les êtres vivants, ont vu leur éthique incarnée par Gandhi. Un «néo-bouddhisme» est né peu après l indépendance sous l impulsion d Ambedkar, un grand homme politique issu d une très basse caste, qui proposa une relecture de la prédication du Bouddha dans le sens d un message de libération politique et de justice sociale 3. Quant aux Sikhs, qui ont adopté au fil de leur histoire un habitus guerrier, ils dominent en partie le destin du nord-ouest du sous-continent, où ils sont pourtant minoritaires, car ils restent vigoureusement attachés au riche Etat du Panjab, qui a été leur pays et qui se trouve aujourd hui partagé entre l Inde et le Pakistan 4. Chrétiens et musulmans, comme les autres, se sont immergés dans le monde hindou, qui constitue la toile de fond à laquelle leur destin est étroitement tissé. Ils en ont intériorisé l anthropologie, adopté les coutumes de castes, 297

5 reçu les grandes voies de sagesse et de méditation, et cela à toutes les époques. Plus qu ailleurs, il est certainement légitime de parler d un christianisme ou d un islam indiens 5. Pourtant, outre le fait qu ils se sont définis en «monothéistes» face aux «polythéistes» et «animistes» du sous-continent, ils demeurent par leurs origines liés, dans l esprit de la plupart des hindous, à l «Occident» 6 colonisateur et prosélyte. D où une animosité latente à leur égard, qui peut être exploitée quand les circonstances ou les intérêts de certains groupes s y prêtent. 5. Voir Marc Gaborieau, Un autre islam. Inde, Pakistan, Bangladesh, et Catherine Clémentin- Ojha, Les chrétiens de l Inde. Entre castes et Eglises, Albin Michel (collection «Planète Inde»), 2007 et N oublions pas que, pour des Indiens, l islam a une origine géographique «occidentale». L héritage de la Partition S agissant des relations entre les hindous et les musulmans, cet héritage pèse encore bien lourd sur une entente possible. Il est «inoubliable», au sens où, comme dans le cas d Israël et de la Palestine, la ligne de partage, tracée en 1947 par des mains étrangères, britanniques, signe d une balafre tragique l acte de naissance des deux nations nouvelles : l Inde à majorité hindoue et le Pakistan à majorité musulmane (et qui s est scindé en 1971 entre Pakistan à l ouest, et Bangladesh à l est). Il est douloureux dans la mémoire de millions de familles, séparées de leurs origines par les exodes, déchirées par des choix contraires. Il est constamment réactualisé par le problème non réglé du Cachemire, région à majorité musulmane sur laquelle l Etat indien n a cessé de revendiquer sa souveraineté. Les frontières mal acceptées ou ouvertement contestées sont régulièrement le théâtre de conflits armés et laissent filtrer des militants extrémistes qui sont accusés de fomenter des attentats sur le sol de l Inde. Depuis 2001, l inextricable situation politique du Pakistan, la présence diffuse de centres de commandement terroristes, la proximité d un front de guerre avec les puissances occidentales en Afghanistan n ont fait qu envenimer les choses. Sans revenir sur l histoire de la Partition, on peut, pour résumer, expliquer que deux opinions contraires ont dominé les discussions qui ont précédé le départ des Britanniques. La première, portée par les modérés du Congrès indien et de la Ligue musulmane, militait pour l indépendance d une «grande Inde» dans laquelle auraient vécu hindous et musulmans, sous la houlette d une démocratie puissante, capable d arbitrer les éventuels conflits. Toutes 298

6 sortes de raisons, sur lesquelles je ne peux m étendre ici, n ont pas permis que cette option voie le jour. Ce fut donc l autre proposition, celle de deux états séparés et, surtout, définis sur la base de l appartenance religieuse, qui triompha. Un tel critère était en lui-même extrêmement contestable, mais il le devint plus encore du fait que tous les hindous et tous les musulmans n ont pas voulu ou pas pu émigrer dans la nation qui leur était dévolue par ce mauvais partage : comme on l a vu, les musulmans sont 150 millions en Inde, quant aux hindous, ils sont 11 millions au Bangladesh, 1,5 million au Pakistan. En outre, ce critère ne fonctionna qu à moitié. Si le Pakistan a bien reconnu l islam comme sa religion d Etat, l Inde se dota finalement d un système parfaitement démocratique, avec une Constitution sur le modèle anglo-saxon, structuré par un «sécularisme» qui faisait devoir à l Etat de protéger également les communautés religieuses : l article 25 reconnaît à tout citoyen «la liberté de conscience et le droit de professer, pratiquer et propager librement sa religion». Mais si l on regarde les situations concrètes de plus près, on s aperçoit que la réalité historique avec ses complexités entrait mal dans ce cadre laïc. Ainsi, pour remplir le contrat de neutralité bienveillante de l Etat envers tous ses citoyens, il fallait se doter d un code civil uniforme, chose que l Inde ne possédait pas quand elle devint indépendante. Schématiquement, coexistaient le droit coutumier hindou (lui-même divers selon les castes), le droit musulman élaboré sous les Moghols et un droit d inspiration britannique, adapté au contexte colonial. L une des premières tâches qui attendait Nehru était donc l unification de règles aussi importantes pour la vie quotidienne que celles qui régissent le mariage, le divorce, la filiation, l héritage, etc. Mais il n y réussit pas vraiment, et dès que s estompa son aura, nimbée par l idéal gandhien, la jeune démocratie se trouva exposée aux périls du «communalisme». Certains jugements rendus par la Cour suprême suscitèrent alternativement la colère de groupes de pression hindous ou musulmans, en ce qu ils estimaient que leurs traditions en matière de droit personnel étaient bafouées. A partir de 1964, sous les mandats d Indira Gandhi et de ses successeurs, les partis politiques prirent la dangereuse habitude de s emparer de ces questions pour en faire des causes électorales. 299

7 Généalogie du nationalisme hindou En 1980 naît le BJP (Bharata Janata Party), un parti politique qui revendique ouvertement son idéologie religieuse hindoue. Dix-huit ans plus tard, ce parti a accompli une telle ascension qu il peut diriger une coalition gouvernementale, de 1998 à C est là un fait majeur dont il nous faut retracer la genèse et montrer les conséquences. Bien avant l indépendance, s était posée la question d une réforme de l hindouisme, qui subissait le choc des idées occidentales importées par la colonisation britannique. La société traditionnelle, structurée par les coutumes de castes, éprouvait difficilement son inadaptation à une modernité étrangère qui lui renvoyait, par ses jugements de valeur, une image d archaïsme, d injustice, d immobilisme. Certains grands penseurs, notamment au Bengale, souhaitèrent s inspirer d une partie de la philosophie des Lumières, mais d autres résolurent de trouver des antidotes à la honte de soi en revisitant le fonds culturel autochtone, contre les idéaux occidentaux. Dayananda Sarasvati ( ), un brahmane de Nagpur, une ville du centre de l Inde, conçut le projet de réinterpréter le corpus des textes fondateurs et l histoire du souscontinent afin de forger une identité hindoue forte. Il jeta les bases d un concept nouveau, à la fois politique, social et religieux, celui d une «nation hindoue» (hindu rashtriya) héritière du prestigieux passé des Aryas védiques, humiliée par des siècles de domination musulmane puis britannique, et enfin décidée à relever la tête afin de prendre son destin en main. En 1875, il fonde l Arya Samaj, «la communauté des Aryas», un mouvement intellectuel qui va inspirer un parti politique xénophobe et anti-musulman, la Hindu Mahasabhâ, lointain ancêtre de l actuel BJP. En 1925, naît le RSS, «Association des serviteurs de la nation» (Rashtrya Svayamsevak Sangh), une organisation militante qui constitue des réseaux d éducation à la morale nationaliste et d entraide au niveau local : ce sont les adhérents du RSS que l on voit épauler les autorités lors de catastrophes naturelles, mais aussi encadrer la jeunesse ou les grandes manifestations religieuses comme les pèlerinages. Très convaincus de leur «hindouïté» (hindutva), ils ne sont pas nécessairement violents, mais ils adhèrent à ce projet d une Inde hindoue très méfiante envers les minorités religieuses. L idéologie forgée par Dayananda Sarasvati et radicalisée par ses successeurs montra évidemment toute sa force 300

8 lors de la Partition. Elle accrédita l idée que la ligne de partage tracée par les Britanniques opérait une véritable «vivisection» de la région d origine des Aryas, le grand Panjab et le Cachemire. Elle inspira une ligne dure envers l islam et le christianisme, «religions étrangères» dont les adeptes ne seraient que d anciens hindous convertis de force au fil des siècles et qu il serait donc légitime de «réhindouiser» afin qu ils participent de plein droit à la nation reconstruite, à moins qu ils ne partent au Pakistan ou ailleurs. Elle entend que l hindouisme constitue la référence identitaire, le cadre éthique dans lequel se construise la citoyenneté. Elle voudrait faire de tous les Indiens les fils de la «Mère Inde», au profit de laquelle elle instrumentalise les symboles millénaires de la dévotion envers la Grande Déesse. Autour de la Mahâsabhâ et du RSS, des groupuscules violents ont toujours gravité : n oublions pas que Gandhi fut assassiné six mois après la Partition par un membre de l un d entre eux, le Hindurashtra Dal, précisément parce que le maître de la nonviolence avait donné trop de gages d amitié aux musulmans. Le nationalisme hindou n a donc cessé d être une puissante composante du paysage politique et religieux, même si bien d autres dynamiques lui font échec. Malaise chez les musulmans La communauté musulmane se trouve, depuis 1947, dans une situation démographique et historique étrange. Bien qu elle soit découpée en trois tiers (entre Inde, Pakistan occidental et Pakistan oriental, devenu le Bangladesh), chacun de ces tiers surpasse en nombre n importe quel autre état musulman, Indonésie exceptée : les adeptes de l islam sont deux fois plus nombreux dans la seule Inde qu en Egypte, en Turquie ou en Iran Et pourtant la situation de ces 150 millions de personnes est celle d une minorité qui se sent souvent menacée dans ses droits les plus vitaux. La relecture de la marche de l histoire est pour elle un facteur aggravant d inquiétudes et de doutes. Il ne faut pas oublier que, si les musulmans de l Inde ont toujours constitué une minorité éclatée entre les diverses composantes de l islam et leurs origines ethniques hétérogènes (arabes, afghans, mongols, etc.), ils n en ont pas moins régné sur une grande partie de l Inde médiévale et moderne. Les puissants sultanats du Deccan, 301

9 l empire moghol, les états des marches nord-ouest ont dominé la géopolitique du sous-continent pendant des siècles. Mais la fin lamentable du dernier Grand Moghol, Shah Bahadur II (destitué par les Britanniques pour avoir soutenu la révolte des Cipayes en 1857), la disparition en 1924 du Califat qui constituait une importante référence symbolique à l islam mondial, la Partition enfin forment la chaîne d une déchéance historique qui affecte encore profondément le regard que les musulmans portent sur eux-mêmes. Toutes les études montrent qu ils sont globalement moins instruits et plus pauvres que leurs concitoyens hindous, mais ils n ont pas de stratégie commune pour faire évoluer cette situation que l Etat démocratique, pour des raisons diverses, n arrive pas à améliorer. Ils éprouvent un sentiment de discrimination dans les situations les plus concrètes (recherche d emploi, par exemple), mais surtout ils se sentent soupçonnés, du fait de leur appartenance religieuse, d entrer en résonance avec les thématiques extrémistes de militants qui ont élu domicile chez le voisin pakistanais pour mieux nuire à l Inde. Ce procès d intention hante constamment les discours de la droite nationaliste hindoue. Il s agit là d une accusation infondée, dans la mesure où, jusqu en ce début de xxi e siècle, la très grande majorité des musulmans indiens s est toujours tenue à l écart des groupes prônant la violence au nom de la religion et n a jamais manifesté publiquement de sympathie pour leur activisme. Cependant, l actualité la plus récente invite à nuancer ces affirmations au regard des conséquences de divers événements, internationaux ou propres à l Inde, sur les mentalités. C est tout d abord, évidemment, l onde de choc des attentats de New York : on n a peut-être pas assez compris combien ceux qui ont fait exploser les Twin Towers et leurs commanditaires avaient affecté la situation des musulmans modérés à travers le monde. En Inde, en particulier, ceux-ci se trouvent pris dans un étau, entre leur fidélité à un islam transnational dont ils constituent une composante majeure et leur héritage historique très différent de celui du monde arabe. La diabolisation de l Occident, la lutte que mènent les filières terroristes contre la puissance américaine, l extension du champ de la guerre en Irak, en Afghanistan et dans certaines provinces du Pakistan ont fait brutalement irruption dans leur horizon de pensée, suscitant un espace de questionnement nouveau et difficile. 302

10 7. S t u d e n t s I s l a m i c Movement of India. 8. Le LeT, adepte du djihad contre les hindous, très actif au Cachemire, a perpétré le premier attentat suicide sur le sol de l Inde en Les contradictions que ce contexte mondialisé a engendrées se sont trouvé tragiquement amplifiées par les massacres qu a connus le Gujarat au début de l année Dans cet état de l Ouest de l Inde, les tensions entre hindous et musulmans sont toujours restées assez vives depuis la Partition, malgré des accalmies ; mais elles s accentuèrent à nouveau sous le gouvernement BJP, d autant plus que le Premier ministre de l Etat, Narendra Modi, est un membre important de l aile dure de ce parti. Le 27 février 2002, des militants gujaratis appartenant au RSS revenaient en train d Ayodhya, la ville sainte de Râma, pomme de discorde entre les deux communautés. En gare de Godhra, dans des circonstances qui n ont pas encore été élucidées, une soixantaine d entre eux périt dans des wagons incendiés, semble-t-il, par des musulmans. Cet attentat épouvantable fut suivi, dans tout l Etat, par des représailles plus épouvantables encore, dont certains militants hindous se firent gloire. On pense qu en six semaines, près de musulmans trouvèrent une mort affreuse, tandis que d autres furent pillés, molestés, leurs femmes violées. Le souvenir de ces jours de massacres est d autant plus douloureux que la justice de l Etat, qui se serait vue obligée d accuser les hautes sphères de l administration, n a pas encore accompli son travail. Narendra Modi est toujours au pouvoir et, comme partout, les crimes impunis génèrent des haines plus féroces, qui peuvent atteindre aussi les gens modérés. Il est significatif que le SIMI 7, un groupe musulman radical qui s est rapproché du Lashkar-e- Taiba 8 pakistanais, crie souvent vengeance, dans sa propagande clandestine, contre les assassins du Gujarat, et il semble que certains jeunes qui se radicalisent rencontrent désormais parmi leurs coreligionnaires un début de sympathie, là où ils ne suscitaient que méfiance. Après les attentats de Bombay Nous ne savons pas encore tout des attentats de Bombay le saurons-nous un jour? mais les éléments dont nous disposons suggèrent déjà des pistes de réflexion. Ils présentent à la fois un scénario hélas bien rodé ailleurs et une originalité dictée par la situation indo-pakistanaise. La première évidence est celle d une volonté de s inscrire dans le champ de la guerre sans merci livrée à l Occi- 303

11 dent. Comme à Louxor, comme en Mer Rouge, les Américains et les Européens, touristes ou hommes d affaires, sont une cible aisément identifiable par les luxueux hôtels qu ils fréquentent. Ces étrangers, dont les ancêtres ont été des colonisateurs, sont accusés de pratiquer eux-mêmes une forme de néo-colonialisme économique ; en les frappant, c est tout un système que l on met à mal, et un avertissement que l on donne à ceux qui les imitent. Le deuxième objectif évident, puisqu il se confirme que les commanditaires de ces attentats sont à chercher du côté du Pakistan, est de faire souffrir l Inde et sa population : atteindre la mégapole, symbole de la réussite et de l ouverture au monde ; terrifier les gens, les pauvres et les riches, les foules innombrables qui transitent dans les gares afin de semer le désordre et la discorde ; affaiblir une nation qui reste l ennemie séculaire que l on craint, la concurrente en ce qui concerne l armement atomique. Mais on peut aussi évoquer d autres aspects du problème, ce qui nous ramènera une fois encore aux relations entre l Inde et le Pakistan, et entre hindous et musulmans en Inde. La succession des informations retenues par les médias montre combien cette question est dangereuse et quelle prudence le gouvernement indien a voulu afficher. Il y a eu une première revendication, par des «Moudjahiddins du Deccan», un groupe inconnu, mais dont le seul nom était de mauvais augure : il semblait indiquer que les responsables, ou au moins les exécutants, souhaitaient communiquer sur une extension de l extrémisme aux régions dravidiennes, fort éloignées du nord-ouest cachemirien, et sur une appropriation par des filières indigènes de méthodes terroristes venues d ailleurs 9. Mais dans les jours qui ont suivi, l accent s est déplacé sur les nombreux indices qui pointent l implication de militants venus du Pakistan dans la logistique sophistiquée de ces actions. Cette correction, si elle ne peut qu augmenter la tension entre les deux grandes nations du sous-continent, présente un intérêt majeur pour le gouvernement indien : celui de dédouaner ses citoyens musulmans en pointant une piste étrangère et d éviter de nouveaux pogroms qui pourraient être lancés par la droite hindoue, et auraient un retentissement particulier après ces attentats 10. L objectif prioritaire était évidemment de maintenir à tout prix le calme, surtout dans la perspective des élections générales de mai Or la population dans son ensemble a parfaitement entendu ce message de paix civile, et c est là une avancée dont il faut se réjouir. 9. Suketu Mehta, l auteur de Bombay Maximum City, un grand succès d édition récent (traduction Buchet- Chastel, 2006) écrit dans le Guardian : «Les pogroms anti-musulmans de 2002 au Gujarat ont conduit de nombreux musulmans à se dire que, si l Etat ne pouvait ou ne voulait pas les protéger, ils devraient prendre eux-mêmes leur destin en main.» (traduction Courrier International, n 944, 4 décembre 2008). 10. D où l importance de mettre en perspective historique la Partition, bien sûr, mais aussi les massacres du Gujarat, qui montrent que cette éventualité est ma l heureusement vraisemblable. 304

12 Quand Nehru, au matin du 15 août 1947, voit tomber entre ses mains le fruit si longtemps attendu et si cher payé de la nouvelle nation indienne, qui croyait en son destin? Elle était pauvre, désunie, plus qu à moitié analphabète, incapable de nourrir ses enfants Or, toute démunie qu elle reste à certains égards, elle est aujourd hui la démocratie la plus nombreuse : une authentique démocratie, qui fait voter régulièrement le plus gros corps électoral du monde, où l alternance des partis est respectée, où pouvoirs législatif et exécutif sont bien séparés, où les médias sont d une étonnante liberté de ton Une démocratie dont les fondateurs ont voulu que l Etat soit laïque et doté d outils qui lui permette de tenir l équilibre entre les intérêts possiblement contradictoires des communautés religieuses. Le sécularisme a été en Inde, jusqu à ces récentes années, une véritable doctrine politique opposée avec succès à l idéologie de certains courants qui entendent rabattre la citoyenneté sur l appartenance religieuse. Aujourd hui, comme on a pu le constater à la lecture de ces quelques réflexions, la démocratie indienne est à la fois fragilisée de l intérieur et bousculée par un contexte régional inquiétant. Mais les résultats des récentes élections montrent qu elle est aussi d une remarquable résistance. Ainsi, 714 millions de personnes ont élu leurs députés à l Assemblée Nationale dans le calme et la légalité, sauf dans le Centre-Est, fief d une rébellion maoïste déjà ancienne. Pour simplifier, les citoyens de l Inde avaient le choix entre : le Congrès, héritier de la lutte pour l indépendance et, malgré bien des avatars, de la pensée politique de Nehru ; le BJP, partisan d une identité forte appuyée sur l hindouisme et d un libéralisme économique qui a propulsé la nation sur la scène de la mondialisation ; et un troisième front constitué d une coalition de basses castes qui entendent se tailler une place et participer au pouvoir. En offrant au Congrès sa plus belle victoire depuis sièges sur 543 les Indiens ont redit leur attachement à une continuité historique, leur espoir d une distribution plus juste des richesses, leur refus de la violence religieuse. Même si beaucoup reste à faire pour que ces attentes soient comblées, nos démocraties d Occident doivent en accepter l augure et y reconnaître une certaine forme de sagesse. Ysé Tardan-Masquelier 305

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