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1 MAI 2015 JOURNÉE MONDIALE SANS dossier de presse ICI ON PEUT EN PARLER ICI ON PEUT EN PARLER Contact : Patrice Hoarau, Catherine Cataldo Programme de prévention et de soins en addictologie Agence sanitaire et sociale de la Nouvelle-Calédonie prevention@ass-addictologie.nc Tél

2 Pour la 6ème année en Nouvelle-Calédonie, un ensemble de partenaires se mobilise en l honneur de la JOURNEE MONDIALE SANS (JMST). Pour 2015, le comité organisateur de cette campagne a décidé de poursuivre la campagne 2014 qui ciblait les jeunes et les parents en mettant à leur disposition des documents qui leur sont spécialement destinés (qu ils soient fumeurs ou pas). En outre un guide spécifique pour les professionnels de santé sera largement distribué. Le comité organisateur de la campagne JMST se compose de l agence sanitaire et sociale de la Nouvelle- Calédonie (ASS-NC), des représentants des trois provinces et du Vice Rectorat, mais également de professionnels libéraux et d associations ou d organismes tels que l Union des groupements de parents d élèves, SOS Ecoute, le CTOS, la ligue contre le cancer, le comité de vigilance tabac ou l Association Vivre Sans Dépendance (AVSD). Tous se sentent concernés par la question de la prévention du tabac. Les jeunes sont doublement concernés par la consommation de tabac : d une part parce qu ils sont les cibles des industriels du tabac, d autre part parce qu ils subissent pleinement les conséquences des consommations Face à une tendance mondiale à la baisse du tabagisme, les plus grands producteurs de cigarettes ont développé toute une gamme de tabacs sans fumée, notamment la cigarette électronique, en exploitant le fantasme d un produit aux moindres dangers. Ce nouveau produit s immisce également sur le marché Calédonien, séduisant des plus jeunes aux plus âgés. Il n est toutefois pas sans risque et il faut souligner un vrai manque de recul sur ses effets à long terme compte tenu de son apparition récente. Si les fumeurs les plus ancrés dans leur tabagisme peuvent avoir intérêt à utiliser la cigarette électronique comme une aide au sevrage par substitution à la cigarette, il faut éviter que l e-cigarette devienne un mode d entrée dans le tabagisme pour les plus jeunes. Cette dérive existe déjà largement en région parisienne et doit être combattue. Nombreuses sont les sources d influences : Les industriels et ceux qui vivent de la vente du tabac laissent se propager de fausses idées : sur le sentiment de liberté que procure le tabagisme alors qu il s apparente davantage à un asservissement, sur le mythe selon lequel «le tabac rapporterait» à la collectivité via les taxes prélevées. La réalité est tout autre puisque les coûts engendrés par le tabagisme représentent plus du double des recettes fiscales. La publicité indirecte subsiste largement dans les films laissant miroiter puissance, aventure ou séduction. En Nouvelle-Calédonie, même si la publicité est interdite, la visibilité du tabac est forte, ne serait-ce que par les nombreux points de vente (±700) qui sont autant de lieux de promotion et de banalisation du tabac. L environnement familial. Au-delà du fait qu 1 jeune sur dix est initié par le tabac en famille l exposition au tabagisme des parents prédestine l enfant à 2 fois plus de risque de devenir lui-même fumeur. Par ailleurs, la consommation de cannabis des parents prédestine l enfant à 17 fois plus de risque de débuter un usage de tabac. Cependant, quel que soit le statut tabagique des éducateurs, des parents, il est un fait établi que l interdit posé sur le tabac auprès des enfants retarde, voire empêche l initiation et limite la consommation. Les pairs. Selon le baromètre santé 2010, ¾ des expérimentations au tabac se font en compagnie d ami(e)s. Le groupe de pairs est un élément incontournable d influence, voire de pressions à la consommation de tabac MAI : JOURNÉE MONDIALE SANS

3 Tabac et jeunes : le début de la dépendance La prévention du tabagisme chez les jeunes est l une des priorités des pouvoirs publics. C est pour cela que sont menées de nombreuses actions visant à réduire l accessibilité du tabac et à le «dé-normaliser» : interdiction de vente aux mineurs, augmentations des prix dénonciation du marketing de l industrie du tabac Pour autant, le tabac reste, parmi les adolescents, la seconde substance addictive consommée après l alcool. Les «années collège», la période de la première cigarette Si, entre 8 et 12 ans, les enfants ont tendance à «diaboliser» fumeurs et buveurs, l adolescence correspond souvent, en revanche, à l entrée dans le tabagisme. Les adolescents s éloignent du modèle parental, explorent leurs propres limites, se confrontent à la norme. La transgression de certains interdits, les prises de risque, dont l expérimentation du tabac, participent à la construction de leur identité et de leur affirmation. Ainsi, les premières cigarettes s essayent au collège. Cette expérimentation progresse nettement entre les classes de sixième et de troisième. Plus on commence tôt, plus le tabagisme s installe Il faut souligner qu en Calédonie l âge moyen d initiation s effectue en 2010, 2 années plus tôt qu en (De 12 à 13 ans en 2010 contre ans en 2005) De la première cigarette au passage à un usage quotidien Les «années collège» se révèlent une période de forte initiation mais aussi d un temps où les premières consommations régulières s installent : en Nouvelle-Calédonie, 35% des jeunes de 13 à 15 ans sont fumeurs. La précocité de l initiation est un facteur de risque important pour l installation durable dans la consommation et la dépendance. Selon le Baromètre santé jeunes INPES 2010, on constate au niveau national un lien entre l âge d entrée dans le tabagisme et l intensité tabagique. Ainsi, chez les jeunes de 20/25 ans ayant fumé leur première cigarette avant 14 ans, 66% fument quotidiennement et 51% fument au moins 10 cigarettes par jour. Alors que pour ceux ayant fumé leur première cigarette entre 14 et 17 ans, c est 52% qui fument quotidiennement et 30% qui fument au moins 10 cigarettes par jour. Le tabac aux yeux des jeunes Les raisons d entrée et d installation dans le tabagisme sont complexes, d autant que les adolescents sont une population hétérogène. L expérimentation et l installation dans le tabagisme dépendent aussi bien de l environnement des jeunes que de facteurs personnels. De plus, le risque de dépendance est peu craint par les jeunes. En effet, moins d un quart des adolescents fumeurs pensent que l on devient rapidement accro à la cigarette. 31 MAI : JOURNÉE MONDIALE SANS 3

4 Parents et professionnels de santé : un rôle essentiel dans la prévention du tabagisme Parents : La période de l adolescence semble souvent compliquée pour les parents. Le dialogue peut parfois être difficile et pourtant les jeunes ont besoin des repères donnés par les parents. Quand et comment aborder le tabac? Que dire si l on découvre un paquet de cigarettes dans le sac de son ado? Comment réagir face à un ado qui fume? Comment aborder la question du tabac avec un adolescent sans qu il se braque? Quelles sont les actions que les parents peuvent mettre en place à la maison pour limiter la consommation de cigarettes? Quel est le rôle des autres proches (famille, amis, enseignants)? Que faire si un adolescent souhaite arrêter de fumer? Professionnels de santé : De par le réseau que représentent les professionnels de santé, leur rôle est essentiel dans la promotion d une vie sans tabac. Le seul fait de demander à leurs patients s ils fument et s ils souhaitent arrêter conduit une part d entre eux à cesser de fumer. Cette proportion varie de 2 à 5% selon les études mais cette «intervention brève» est toujours utile et sa répétition augmente son impact. Cette intervention pourra être complétée par la remise de fascicule d aide à l arrêt et si le médecin souhaite s impliquer d avantage par un suivi médical et la prescription de médicaments de substitution tels que les patchs nicotiniques. A titre d exemple : L essentiel est qu un dialogue s installe et que ceux qui le souhaitent puissent trouver les ressources et les aides leur permettant d entreprendre une démarche d arrêt. les pneumologues évoquent systématiquement le tabagisme à chaque consultation, le patient est informé du lien avec sa ou ses pathologies, sa dépendance à la nicotine est évaluée et une aide au sevrage proposée. Les médecins anesthésistes délivrent une information systématique avant toute chirurgie programmée du bénéfice d un arrêt du tabac 6 à 8 semaines avant la chirurgie ce qui diminue par 3 toutes les complications. Les sages-femmes abordent le tabagisme chez la femme enceinte et informent les futures mamans sur l aide au sevrage MAI : JOURNÉE MONDIALE SANS

5 QUELQUES INFORMATIONS Rappel ESSENTIELLES On compte environ 47% de fumeurs en Nouvelle-Calédonie, se rapprochant des consommations de tabac des pays en voie de développement, soit 3 fois plus qu aux Etats Unis, en Australie, à Singapour ou en Suède. 1 LE TABAGISME EN NOUVELLE-CALÉDONIE 47% de la population adulte fume en Nouvelle- Calédonie contre 25% en France métropolitaine et environ 18% en Nouvelle Zélande et en Australie (1) ; En 10 ans, l âge de la 1ère cigarette est passé de 14 à 11 ans (1) ; INFOGRAPHIE 44,3% des collégiens et 71,7% des lycéens ont déjà fumé (4) ; ans : 57,4% des filles ont déjà fumé contre 53,6% des garçons (1) ; En 2012, 2013 et 2014 la Calédonie a importé 400 tonnes de tabac par an (dont 100 T de tabac àrouler) contre 335 T en 2005 (3) ; Environ 300 décès par an imputables au tabac (2) ; ans : nouvelle tranche d âge actuellement malade (5). Il faut également rappeler que plus d 1 fumeur sur 2 meurt de son tabagisme. Sources : (1) Enquêtes 2010 ASS-NC - (2) Rapport annuel DASS-NC -(3) Chiffres Régie des tabacs de NC (4) Données provisoires du baromètre jeunes 2015 ASS-NC - (5) Comité de Vigilance Tabac NC Après 3 années de hausse, la quantité totale de tabac vendus en Nouvelle-Calédonie a baissé en 2014 pour s établir sous la barre des 400 tonnes à 399,28 tonnes. 31 MAI : JOURNÉE MONDIALE SANS 5

6 La campagne 2015 Cette campagne fait suite à la campagne 2014 avec l affichage en 3 visuels mettant en avant les risques accrus du tabagisme précoce et la très large distribution d un flyer reprenant ces 3 visuels et leurs messages. Pour 2015, le 31 mai constitue le point de départ d une campagne de distribution d outils pédagogiques à destination de deux publics cibles : les parents et les professionnels de santé. La distribution de ces 2 brochures débutera dans la semaine suivant le dimanche 31 mai. Les parents : Leur sensibilisation est indispensable pour retarder ou empêcher l entrée dans le tabagisme des plus jeunes. Le guide proposé devrait permettre de répondre à un certain nombre de leurs questions, d avoir des informations précises sur le tabagisme et ses risques, mais aussi les aider à aborder ce sujet avec leur adolescent. Ainsi, la brochure «tabac : le guide pour les parents» est constituée de 3 dépliants indépendants rassemblés à l intérieur du dépliant n 1 et traitant de 3 thématiques différentes : 1 Les questions des parents sur le tabagisme des jeunes 2 Comment ouvrir le dialogue avec les jeunes 3 Ce qu il faut savoir sur le tabac Afin de permettre aux parents qui le désirent d obtenir davantage d information et de proposer une aide de professionnels en addictologie, un encart intitulé «les ressources, où demander de l aide» ainsi qu une liste de sites internet sont proposés sur le rabat intérieur du dépliant n 1. Cette brochure fera l objet de la plus large diffusion auprès des parents. Photo : E. Righetti LE GUIDE POUR LES PARENTS CONFIANCE SOUTIEN MOTIVATION MAI : JOURNÉE MONDIALE SANS

7 Les professionnels de santé : Il est également important d apporter des outils spécifiques pour aider les professionnels de santé, médecins, dentistes, infirmiers, sage femmes à aborder cette question avec leurs patients. L outil pédagogique «tabac, n hésitez pas à en parler à votre professionnel de santé» comprend un guide pratique pour le professionnel de santé, dans lequel sont insérés : une affiche à mettre en salle d attente ou dans le cabinet de consultation reprenant les codes couleurs et les personnages de la campagne un livret «Pour faire le point» destiné au patient un livret «Pour arrêter de fumer» également destiné au patient. Un réapprovisionnement spécifique des livrets destinés aux patients sera ensuite possible par lots de cinq brochures de chaque. Cet outil, accompagné d un courrier explicatif, sera envoyé à tous les cabinets médicaux privés, les dispensaires, hôpitaux afin d assurer la plus large diffusion possible. N HÉSITEZ PAS À EN PARLER À VOTRE PROFESSIONNEL DE SANTÉ GUIDE PRATIQUE POUR FAIRE LE POINT DÉPENDANCE BUDGET FORTE ENVIE POUR ARRÊTER DE FUMER CONFIANCE SOUTIEN MOTIVATION MAI : JOURNÉE MONDIALE SANS 7

8 Cette campagne n a pas pour objectif premier de créer un évènementiel spécifique, elle cherche à ancrer sur la durée des messages d information sur le tabagisme, toutefois des initiatives permettront de rendre davantage visible la journée mondiale sans tabac. le 28 mai de 9h30 à 10H40 : Une classe de 5e SEGPA du collège de Normandie fera des jeux de rôle pour apprendre à dire non au tabac. Cet atelier encadré par l enseignante et l éducatrice de la DPASS fait partie du projet «clope pas ta clope» initié par la DPASS et qui consiste à offrir aux jeunes des espaces de dialogue pour qu ils puissent s exprimer sur le tabac librement dans le respect et sans crainte du jugement et des ateliers pédagogiques qui aborderont durant 4 mois : - Les effets recherchés et les conséquences à court terme du tabac - les techniques pour dire non à la cigarette? - Les influences et la manipulation - L estime de soi, et comment la renforcer? - La notion du coût du tabac Ainsi, avec l aide de 5 adultes du collège (infirmière, professeurs, et documentaliste) l objectif sera d amener les jeunes fumeurs à arrêter ou diminuer et les autres de ne pas y toucher. le 30 mai : à la fête de la maison de quartier de Val Suzon, des ateliers tournants sur les différents produits psycho actifs (alcool, tabac, cannabis seront proposés à la population par l équipe du centre médico-social de Dumbéa et une éducatrice de la DPASS. Ainsi ceux qui le souhaitent pourront : - voir les effets du tabac sur les poumons à l aide du fumeur mécanique, faire le point sur leur tabagisme et connaitre les solutions pour diminuer ou arrêter, - se repérer par rapport aux normes OMS de la consommation d alcool, utiliser les lunettes de simulation pour comprendre les risques de conduire en état d ivresse, et apprendre à organiser une fête à moindre risque - en savoir plus sur le cannabis pour sortir des idées fausses, et comprendre le lien entre le cannabis et les problématiques de santé. La semaine suivant le 31 mai : Le service du développement des ressources humaines de la DRHFPNC proposera, en collaboration avec le programme de prévention et de soin en addictologie de l Agence Sanitaire et Sociale (ASS-NC), des ateliers autour de la thématique tabac. Cinq directions bénéficieront de ces ateliers dans lesquels les agents pourront poser leurs questions, recevoir des informations et tester leur taux de monoxyde de carbone grâce au testeur fourni par l ASSNC. Par ailleurs, tous les agents de la DRHFPNC auront reçu en amont des fiches astuces pour arrêter le tabac MAI : JOURNÉE MONDIALE SANS

9 Les 12/13/14 juin : La DPASS animera un atelier tournant sur l addictologie lors de la foire de l Ile des Pins. Ainsi ceux qui le souhaitent pourront : -voir les effets du tabac sur les poumons à l aide du fumeur mécanique, faire le point sur leur tabagisme et connaitre les solutions pour diminuer ou arrêter, -se repérer par rapport aux normes OMS de la consommation d alcool, utiliser les lunettes de simulation pour comprendre les risques de conduire en état d ivresse, et apprendre à organiser une fête à moindre risque -en savoir plus sur le cannabis pour sortir des idées fausses, et comprendre le lien entre le cannabis et les problématiques de santé. En Province Nord des actions auront lieu au sien des CMS afin de sensibiliser les adultes aux bénéfices de l arrêt selon le calendrier suivant : Hienghène Kaala Gomen Voh Pouébo Houailou Kouaoua Poindimié Poum Ponérihouen Koné Koumac Poum Ouégoa Ouégoa Touho Canala 27-mai après-midi 27-mai 28-mai 28-mai après-midi 02-juin matin 02-juin 03-juin matin 03-juin après-midi 05-juin matin 06-juin après-midi 08-juin 09-juin matin 11-juin matin 12-juin matin 25-juin matin 26-juin Une conférence de presse organisée par la Communauté du Pacifique (CPS) sur le tabac se tiendra à la CPS le 29 mai à 9 h. Après de courtes présentations, les participants répondront aux questions des journalistes. L ASS-NC en tant que coordonnatrice de la campagne JMST en Nouvelle-Calédonie participera à cette conférence de presse. 31 MAI : JOURNÉE MONDIALE SANS 9

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