Emploi et chômage : Ce que la crise a changé. Idées clés. Olivier Passet. Xerfi Synthèse n 5 janvier 2014

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1 Xerfi Synthèse n 5 janvier 2014 Emploi et chômage : Ce que la crise a changé Olivier Passet Directeur des synthèses économiques, groupe Xerfi opasset@xerfi.fr Idées clés La crise doit nous conduire à reconsidérer notre évaluation des modèles et des facteurs de réussite en matière d emploi et de chômage. Non que l ordre des performances ait été totalement rebattu. Mais parce que trop d intérêt a été accordé dans les années à des pays qui avaient restauré leur emploi, via une modération salariale acquise au prix d un surendettement des agents privés. Cette dynamique non soutenable, a travesti l ensemble des résultats de ces économies. Elle a initié ensuite un processus de consolidation budgétaire et de déflation salariale ou fiscale qui piège les économies dans le sous-emploi. Par ailleurs, le marché français est trop souvent considéré comme non réformé et non formable, alors que des évolutions significatives s y dessinent depuis 10 ans. Le lien emploicroissance demeure amorti, mais le turnover et la réactivité de court terme du volume de travail ont considérablement augmenté, sous le jeu d adaptations spontanées ou concertées et de réformes institutionnelles sous-estimées. C est le cas en particulier des ruptures conventionnelles. Les pays qui se sont révélés dans la crise (Allemagne, Suède, Autriche, ou Royaume-Uni dont la résilience en matière d emploi a surpris), montrent que la dualité dans l emploi (entre travailleurs stables et précaires), n est pas un mal spécifiquement français. Il est même à la base de la plupart des réussites apparentes en matière de chômage, par l encouragement des minijobs ou équivalent, c est-à-dire par l insertion des moins qualifiés sur la base de statuts socialement «dérogatoires», favorisant l emploi partiel, court et fragmenté. Ces pays ont aussi en commun d avoir porté une attention particulière aux enjeux de l apprentissage, de l alternance et à l efficacité des services de l emploi. Les références de réussite, montrent enfin que la performance en matière d emploi est indissociable des enjeux industriels d organisation, de spécialisation, de positionnement de gamme des entreprises. Ils invitent à imbriquer beaucoup plus fortement la problématique de l emploi à celle de la politique industrielle. 1

2 01/ / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /2013 Taux de chômage Chiffres clés Le surendettement privé a faussé l appréciation des performances par le passé, en dopant artificiellement l emploi dans certains pays (graphique de gauche). Le développement de l emploi partiel, court et fragmenté sur des statuts socialement «dérogatoires», paraît aujourd hui à la base de la plupart des réussites apparentes. Corrélations d avant et d après-crise Taux d emploi et endettement des ménages Temps partiels courts et taux de chômage GRC SVK PRT IRL EST TUR HUN FRA POL ITA USA FIN CHILI CZE SL ISR BEL GBR CAN DEU DNK LUX SWE ISL NZL JPN AUS MEX KOR AUT CHE NOR R 2 = 0,3 NLD Part des temps partiels courts 2012 Sources : OCDE, Eurostat La France est aujourd hui en position médiane en matière de chômage en Europe. La rotation des emplois s est considérablement accrue sous le jeu de l intérim et des CDD courts. Déclarations d'embauche adressées aux Urssaf CDD de moins d'un mois Contrats de plus d'un mois 0 Source : ACOSS 2

3 Emploi et chômage : Ce que la crise a changé Avant crise, l analyse des causes du chômage et de ses remèdes était presque toute entière focalisée sur les failles de régulation du marché du travail. Elle était également fortement centrée sur les politiques dites «d activation» de la main-d œuvre : visant à susciter une offre de travail supplémentaire du côté des chômeurs ou des inactifs par une limitation ou une conditionnalité des aides passives ; du côté des actifs employés également, par un accroissement et une flexibilisation des temps. La crise a replacé les enjeux de production au cœur de la problématique. Les questions de compétitivité, de spécialisation, qui relèvent tout autant de dysfonctionnements sur le marché des biens et des services ou sur celui des capitaux que d options stratégiques publiques et privées, sont revenues au-devant de la scène. La crise a également ré-internationalisé la question. Le déficit de demande à échelle européenne et mondiale, enraciné sur des inégalités croissantes, et les tendances déflationnistes, ont pris une dimension structurelle. Le clivage confortable qui assignait aux politiques de l offre (réduite aux enjeux de dérégulation des marchés) le soin de résoudre les problèmes structurels de chômage et aux politiques de demande, le soin de s attaquer à sa composante conjoncturelle, est devenu inopérant, si tant est qu il n ait jamais été opérant. Et dans le corpus théorique d analyse du chômage, on se prend à regretter que la théorie du déséquilibre ou que les approches institutionnalistes n aient pas connu de développements plus féconds. Une réflexion sur l emploi et le chômage à long terme doit donc englober ces multiples dimensions. La crise a notamment intensifié la concurrence fiscale, sociale et salariale en Europe. Dans ce contexte, et sans meilleure coordination, la France peinera à résorber graduellement son handicap de compétitivité, à renforcer sa base productive et son emploi, même si elle se réforme en interne. La restauration de sa compétitivité se fera alors au détriment du bien-être, au moins dans un premier temps (qui peut s étirer sur plusieurs années). Les pays qui ont réussi leur ajustement par le passé (Suède ou Allemagne), l ont fait dans un contexte global de croissance, qui a permis de temporiser les effets sociaux des politiques d ajustement. C est aussi à cette échelle européenne et mondiale que se joue l avenir du chômage hexagonal. Depuis, c est ce jeu de domino, où chaque pays conquiert dans la douleur un avantage de compétitivité provisoire et participe à la déflation mondiale qui doit être au cœur des préoccupations. Cela n évacue pas pour autant certains besoins d ajustement qui sont propres à l économie nationale. 3

4 Lettonie Grèce Espagne Lituanie Chypre Portugal Irlande Bulgarie Slovénie Danemark Estonie Italie Slovaquie Finlande UE Pologne Rép.tchèque Pays-Bas Zone euro Hongrie France Belgique Royaume-Uni Suède Allemagne Autriche Luxembourg Autriche Allemagne Luxembourg Malte Rép. tchèque Danemark Pays-Bas Royaume-Uni Roumanie Suède Belgique Finlande Estonie Hongrie Slovénie Pologne France UE 28 Lituanie Lettonie Zone euro Irlande Italie Bulgarie Slovaquie Portugal Chypre Croatie Espagne Grèce 1- Quelques constats et tendances Premier constat : la crise a aggravé le chômage en France. Mais elle a en même temps rendu moins singulière la situation hexagonale qui s est replacée dans la moyenne européenne (graphique 1). Graphique 1 : Taux de chômage harmonisé en octobre 2013 En % Source : Eurostat La dégradation de l emploi et du PIB a, en effet, été relativement amortie en comparaison des économies périphériques de l Europe, notamment des économies du Sud (graphique 2). Cette relative lenteur de l ajustement de l emploi est une constante de l économie française. Une caractéristique qui, on le sait, tend à renforcer en contrepartie la persistance du chômage après-crise. Graphique 2 : Variation de l emploi entre les 3 ème trimestres 2008 et % 10% 5% 0% -5% -10% -15% -20% -25% Source : Eurostat 4

5 Deuxième constat : la crise a rebattu les cartes des modèles de réussite. Elle a notamment mis à jour la forte corrélation négative entre le taux d endettement privé et le taux de chômage structurel (et positive avec le taux d emploi), graphique 3. Certaines performances ont été attribuées à des régulations internes au marché du travail alors qu elles relevaient aussi, et peut-être surtout, d un déséquilibre sur le marché des capitaux dans les années Le surendettement des ménages a en effet dopé les performances réelles des économies anglo-saxonnes ou des économies du sud de l Europe. Une dynamique suffisamment longue pour imprimer sa marque sur les performances de moyenne période de ces économies en matière de croissance et d emploi, mais non soutenable sur le long terme. Graphique 3 : Corrélations d avant-crise Chômage moyen et endettement des ménages Taux d emploi et endettement des ménages Sources : OCDE, Eurostat Troisième constat : l économie française évolue aujourd hui à front renversé. Alors qu elle est en prise avec des problèmes de compétitivité-prix et hors-prix 1, dans les autres pays, l affaissement du partage de la valeur au détriment du travail est de plus en plus identifié comme un élément de déséquilibre. La part du travail dans le revenu national a globalement baissé dans la plupart des pays de l OCDE, sa valeur médiane étant passée de 66,1 % au début des années 1990 à 61,7 % à la fin des années Simultanément, l éventail des revenus avant impôts et transferts (revenu marchand), s est considérablement élargi dans nombre de pays de l OCDE ces dernières années. Il apparaît en particulier que 1 Romain Sautard, Amine Tazi et Camille Thubin (2014) : «Quel positionnement «hors-prix» de la France parmi les économies avancées?», Trésor-Éco n 122 5

6 dans beaucoup de pays, le revenu du détenteur de capital moyen est généralement supérieur à celui du travailleur moyen. La diminution de la part du travail va donc en général de pair avec l aggravation des inégalités de revenu marchand. 2 Pendant que certains pays comme la France sont amenés à penser leur flexibilisation, d autres pensent à se «rigidifier». Ils découvrent qu à trop affaiblir les protections du travail, on crée des disparités salariales, une crise de débouchées et on inocule de la déflation 3. D où de fortes pressions pour établir ou augmenter le salaire minimum dans certains pays (aux États-Unis ou en Allemagne notamment). C est quelque part une bonne nouvelle pour la France. Cela ne la dédouane pas d un ajustement de ses coûts salariaux mais le chemin de la convergence sera raccourci d autant. Quatrième constat : la France a progressé en matière de flexibilité de l emploi depuis 15 ans. Il y a d abord l intérim, dont le développement en 20 ans a créé un véritable instrument d adaptation rapide des effectifs. A chaque choc ou rechute de l activité depuis 6 ans, deux tiers de l ajustement instantané de l emploi a été le fait de l intérim. L intérim est devenu de fait la principale modalité d ajustement à court terme de l emploi en France, notamment dans le secteur industriel et la construction qui concentrent 2/3 de ce type d emploi. Graphique 4 : Nombre de ruptures conventionnelles En cumul annuel Source : DARES 2 OCDE (2012) : «Partage de la valeur ajoutée entre travail et capital : Comment expliquer la diminution de la part du travail?», Perspectives de l'emploi de l'ocde 2012, 3 Paul Krugman (2013) : Why Inequality Matters, New York Times, december; 6

7 01/ / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /2013 Il y a ensuite les nouveaux instruments légaux que constituent notamment la rupture conventionnelle ou les contrats d embauche à objet défini. Si ces derniers ne sont pas encore évalués, les premiers ont considérablement simplifié et sécurisé la procédure de licenciement individuel pour les entreprises : on en dénombre de l ordre de par ans (graphique 4). Les ruptures conventionnelles représentent aujourd hui 16 % des ruptures de CDI. Il y a maintenant les avancées de la loi de sécurisation de l emploi de juin 2013 qui a assoupli le licenciement collectif. Et qui a aussi considérablement réduit les délais de prescription pour les actions qui portent sur l exécution ou la rupture du contrat de travail, dans un but non pas de sécuriser l emploi mais plutôt de sécuriser l employeur : le délai de prescription est désormais de 2 ans et non plus 5 ans. Et que constate-t-on aujourd hui? Que le très net ralentissement de la hausse du chômage depuis mai 2013 est effectivement le fruit d un basculement du chômage vers de l activité réduite, CDD et intérim. Dans cette phase encore très fragile de la reprise et sur fond de faible croissance, la sortie du chômage s opère bien plus rapidement que par le passé, et avant même que l économie franchisse le seuil de 1 ou 1,5 % de croissance. Sur la base d un travail fragmenté et précaire. Finalement, peu à peu, comme d autres pays, la France bâtit des instruments de transition du chômage vers l emploi. Sur la base de «petits jobs» certes, mais aucun pays n a trouvé mieux jusqu ici. Notamment l Allemagne. Ces évolutions impriment leur marque sur la vitesse de rotation des effectifs. Près de 70 % des flux d embauche se font aujourd hui à travers des CDD de moins d un mois. Au côté des emplois stables, une frange de la population travaille en intermittence, sur des emplois à très haute fréquence de rotation. Cette population en emploi temporaire (court ou non) représente un peu plus de 15 % de l emploi salarié, en France, comme en Allemagne ou en Suède. Graphique 5 : Déclarations d'embauche adressées aux Urssaf CDD de moins d'un mois Contrats de plus d'un mois 0 Source : ACOSS 7

8 Taux de chômage Cinquième constat : sur moyenne période, on réalise que les performances en matière de chômage sont meilleures dans les pays qui ont mené des politiques de minijobs ou équivalent, c est-à-dire des politiques d insertion de la main-d œuvre la moins qualifiée sur la base de statuts socialement «dérogatoires», favorisant l emploi partiel, court et fragmenté, (voir la corrélation ci-dessous entre le taux de chômage et la fréquence des petits temps partiels inférieurs à 19 heures, graphique 6). Autrement dit, une dualité se substitue à une autre : une dualité dans l emploi versus une dualité entre insiders et outsiders de l emploi. En définitive, le développement des emplois fragmentés, des statuts atypiques, des horaires décalés, sont pratiquement la seule arme efficace contre le chômage (au sens du BIT) dans le monde développé. Graphique 6 : Fréquence des temps partiels courts (< 19 h.) et chômage GRC SVK PRT IRL EST TUR HUN FRA POL ITA USA FIN CHILI CZE SL ISR BEL GBR CAN DEU DNK LUX SWE ISL NZL JPN AUS MEX KOR AUT CHE NOR R 2 = 0,3 NLD Part des temps partiels courts 2012 Note : hors Espagne ; Source : OCDE Cette évolution, intimement liée à une montée des «industries servicielles», à une demande croissante de continuité et de réactivité instantanée des services, doit placer au premier rang des préoccupations les questions de consolidation des emplois, des carrières fragmentés et des droits qui leur sont associés. Sixième constat : les pays de réussite ont aussi en commun d avoir porté une attention particulière aux enjeux de l apprentissage, de l alternance et à l efficacité des services de l emploi. C est le cas de l Allemagne notamment (de l Autriche, des Pays- Bas aussi), dont le poids des filières professionnelles (système de formation «dual», d alternance école-entreprise) est pointé régulièrement comme un facilitateur d intégration. 8

9 Ces systèmes sont parfois sous le feu de la critique. Ils peinent aujourd hui de plus en plus à accommoder les besoins des entreprises et les aspirations des jeunes en formation ou à relever le défi des mutations technologiques. Mais ils restent le creuset de toute une série de qualifications intermédiaires, sources de pénuries dans d autres pays 4. En Suède, et dans les pays du Nord en général, c est l efficacité et la générosité des systèmes formation tout au long de la vie ou d aide à la reconversion, créant des droits adossés à la personne, qui constituent la particularité la plus saillante de leur modèle (congés de formation, systèmes de chèque, de bourse ou de crédit contingent). Le modèle de «flexisécurité», dans son acception complète, dont le Danemark est emblématique, peine en revanche à absorber le coût social d une crise longue et profonde. Septième tendance forte : Fonctionnellement, l évolution des structures productives fragilise toujours plus la relation salariale. Les modalités d intégration du tissu productif évoluent très rapidement avec l émergence de nouveaux intermédiaires qui organisent selon un mode très réactif et volatil les liens entre clients et fournisseur. Le système d intégration qui émerge dès à présent, et qui va s affirmer dans les prochaines années, naît d un emboîtement de plateformes B2C et B2B, autour desquelles s intègrent l ensemble de la production et de la conception : avec en son cœur des plateformes B2C à la façon d Amazon, qui deviennent aussi concepteurs, éditeurs, grâce à accès privilégié à l information-client. Lieux aussi de co-conception, co-production, ouverts sur l open-source et le travail collaboratif. Avec également des plateformes B2B (à l exemple de MFG.com), places de marché, qui mettent en concurrence et apparient toute une série de prestataires, producteurs, «makers» 5, parfois minuscules. La relation de sous-traitance est ainsi de plus en plus fragilisée, car le type d intégration qui naît d enchères inversées peut démultiplier les opportunités d affaires mais peut aussi créer une extrême volatilité des ordres qui précarise la situation des entreprises sous-traitantes. Notre droit du travail aussi, car les plateformes favorisent la mobilisation du travail via des sociétés écrans de portage salarial et, de la sorte, le détachement des travailleurs. Le développement du travail collaboratif pose également de redoutables questions d appropriation de la valeur. Ces évolutions inexorables 4 Michel Godet (2013) : Libérez l emploi pour sauver les retraites, Odile Jacob. L auteur y souligne les déséquilibres induits par la surabondance des diplômes et les risques de pénurie de professionnels ainsi que la nécessité d agir et de favoriser les initiatives au niveau des territoires. 5 Chris Anderson (2012) : Makers, la nouvelle révolution industrielle, Pearson. 9

10 favorisent partout aussi l ouverture et l accès en continue et créent ainsi une forte pression en faveur d un travail «hyper-ajustable», sur des horaires flexibles et atypiques 6. Huitième tendance : Nous entrons dans une nouvelle ère de robotisation, automatisation, impression de la matière (imprimantes 3D). Ces évolutions technologiques sont potentiellement très perturbatrices. Frey et Osborne (2013) 7, ont analysé et estimé le potentiel de remplacement des humains par des machines intelligentes la «computerisation». Pour les États-Unis, ils estiment en passant au crible 702 métiers que «47% des actifs se trouvent dans un secteur à haut risque de chômage». Cela signifie que l enjeu de la réallocation des travailleurs peu qualifiés à des tâches qui ne sont pas susceptibles d être confiées à des ordinateurs, par exemple des tâches qui requièrent une intelligence créative et sociale, est décisif dans les années à venir. Mais ce mouvement d automatisation permet, a contrario, de contrebalancer une autre tendance défavorable à l emploi, qui a profondément ébranlé l industrie dans les années 2000 : l externalisation des chaînes de valeur des groupes vers les pays low cost. Longtemps minimisé, cet effet est aujourd hui reconsidéré. Dorn et Hanson (2012) 8 estiment que 26 % des pertes d emploi dans le secteur manufacturier aux États-Unis, est imputable directement à la concurrence des importations chinoises sur la période Pour Suzanne Berger (2013) 9, les concepts de core business et d offshoring, appliqués à l extrême, ont accéléré le déclin de l industrie américaine. Les groupes américains en reviennent, face à l appauvrissement des compétences, des effets d apprentissage, des interactions entre R&D et production, des synergies locales, qui en découle. Or, les technologies qui se déploient aujourd hui, facilitent ce mouvement de «reshoring». Elles sont, sous cet angle, favorables à l emploi local. Le raccourcissement et la relocalisation de pans entiers de la chaîne de valeur peut donc, en partie, contrebalancer le premier effet déstabilisateur sur l emploi. Encore faut-il que les termes de cette problématique soient bien intégrés par les décideurs privés et publics. La tendance de substitution de l homme par la machine devrait alors s intensifier, après avoir 6 Olivier Passet (2013) : «La France dans 10 ans : quelle évolution de notre modèle productif?», Xerfi Synthèse n 3, novembre. 7 Benedickt Frey et Michael A. Osborne (2013) : The future of employment, how susceptible are jobs to computerization?, Working Paper, Oxford University, september. aper_1.pdf 8 David Dorn et Gordon H. Hanson (2012) : The China Syndrome: Local Labor Market Effects of Import Competition in the United States, NBER Working Paper No , mai 2012 et AER Volume. 103, Issue 6, octobre Suzanne Berger (2013) : Making in America, From innovation to market, The MIT Press 10

11 été ralentie par l accès aux facteurs de production low cost des pays émergents dans les années Il n est pas dit, dans ce contexte, que la pause dans la baisse des durées du travail, que nous observons depuis les années 90 ne soit pas finalement une parenthèse. Les problématiques de partage du travail pourraient retrouver une nouvelle actualité. La focalisation française sur l enjeu de la durée moyenne, traité parfois de façon caricaturale, paraît excessive alors que ce n est pas l élément clé de différenciation des performances d emploi aujourd hui, notamment concernant l Allemagne ou les Pays-Bas (graphique 7). Alors, surtout, que c est l enjeu délicat de la différenciation des temps qui devrait être au cœur de toutes les attentions. Graphique 7 : Moyenne annuelle des heures travaillées, par travailleur France Allemagne Suède Royaume-Uni 2100 Danemark Pays-Bas 2000 États-Unis Source : OCDE 2- Quelques préconisations S extraire de la dynamique déflationniste qui prévaut au plan mondial et européen La montée des inégalités et la précarisation des moins qualifiés sont observées dans la plupart des économies développées. Les interprétations qui sous-tendent cette tendance divergent. Pour les uns, ce mouvement serait d abord la résultante de la concentration des gains de productivité imputables aux nouvelles technologies sur les emplois les plus qualifiés. C est ce que l on appelle le «progrès technique biaisé». Le progrès technique s'incorpore plus facilement au travail qualifié qu'au travail non qualifié. Pour les autres les options politiques néo-libérales et le délitement des protections des salariés seraient les principales causes explicatives. Mais que la cause soit d ordre métabolique ou politique, le constat est bien là. Le pouvoir 11

12 d achat d une part importante de la population est à la peine, tandis qu une toute petite minorité «d hyper-riches» capte l essentiel des fruits de la croissance. Le syndrome est particulièrement spectaculaire aux États-Unis 10 où de 1993 à 2012, le revenu réel par famille n a crû que de 6,6 % sur 99 % de la distribution, quand le revenu réel du top 1 % des familles les plus riches croissait de 31,4 %. Autrement dit, 95 % des gains de pouvoir d achat ont été captés par 1 % de la population. Le même type d évolution tendancielle a été observé en Allemagne avant crise, même si depuis, la montée de l emploi parmi les moins qualifié tend à réduire les écarts de revenu au sein des ménages 11. Le mouvement est maintenant aggravé au plan européen par le fait que les économies périphériques se sont engagées dans des stratégies de dévaluation fiscale et salariale. Cette évolution contracte l assiette fiscale et la rend sensible aux arbitrages géographiques des plus fortunés, qui détiennent de la sorte un pouvoir de négociation particulièrement élevé. Ce frein sur les revenus fait que l Europe accumule des excédents, mais n a en définitive ni demande intérieure, ni croissance, ni emploi. Or, les tendances déflationnistes ne pourront être durablement contrecarrées par des politiques monétaires non conventionnelles. Les limites de l arme monétaire peuvent inciter les pays à rééquilibrer plus profondément le rapport entre travail et capital et à restaurer certaines institutions sociales. Ce rééquilibrage, conjugué à la nécessité de restaurer les finances publiques, rend aussi plus que jamais nécessaires l avancement en matière de coopération et d harmonisation fiscales, dossiers qui sont aujourd hui au point mort. La solution au chômage hexagonal passe d abord par la promotion d un nouveau cap d intégration en Europe. Sans cette coordination, la périphérie de l Allemagne et de son Hinterland restera pour longtemps une zone de dépression salariale, de faible demande, de chômage de masse et de sous-traitance à bas coût au sein de la «bazaar-economy» du noyau dur. Un pacte de modération salariale, couplé à une réforme fiscale systémique La nécessité de pacifier l environnement fiscal européen, n exempte pas la France d ajustements sur les coûts. Entre la déflation salariale de la périphérie de l Europe, l avantage compétitif accumulé dans les années 2000 par l Allemagne et le dumping monétaire des États-Unis et du Japon, il existe bien un handicap de «compétitivité-coût» pour les entreprises françaises. Il peut être en partie atténué par des ajustements fiscaux. 10 Emmanuel Saez (2013): Striking it Richer, The Evolution of top Incomes in the Unites States (Updates with 2012 preliminary estimates), Working paper. 11 Alors que les inégalités salariales se creusent encore. 12

13 Mais n agir que sur la fiscalité des facteurs les plus mobiles (le capital et le travail le plus qualifié) soulève inévitablement des problèmes d équité. La restauration de la compétitivité doit donc jouer sur plusieurs tableaux simultanément : - un pacte national de modération salariale, qui partirait du SMIC et s étendrait à l ensemble de la hiérarchie des salaires ; - une suppression graduelle de la progressivité des cotisations employeurs qui ne remettrait pas en cause les baisses déjà acquises (alignement sur le niveau SMIC), autrement dit, une baisse substantielle des cotisations pour les qualifiés, - une orientation qui pourrait s accompagner d un reflux d autres aides aux entreprises et d un renforcement du financement par l impôt de la protection sociale (hausse du poids et de la progressivité de l IR+CSG et majoration de la TVA notamment) ; - une diminution du taux maximal de l IS, compensée par un élargissement de la base, afin d inciter au rapatriement/réinvestissement des bénéfices, à la juste valorisation des flux intra-groupe et au mouvement de raccourcissement/relocalisation des chaînes d approvisionnement. L économie française doit composer avec le fait qu elle s est bâtie sur la puissance de multinationales et que son emploi salarié est majoritairement porté par des groupes nationaux ou étrangers à périmètre international. Autrement dit, notre fiscalité, à l instar de l Allemagne, doit tenir compte du fait qu une part importante de l activité et des profits est générée hors frontière et que le retour de cet investissement, pour la France, peut être amoindri par une fiscalité dissuasive. Répondre au besoin fonctionnel des entreprises d un travail modulable et d un fonctionnement en continu Le besoin en faveur d emplois d appoint et modulables est réel. L économie qui se développe aujourd hui est celle de l accès en continue, de la lean production, avec une très lourde charge de logistique en amont. Certaines formes de protection freinent cette évolution, notamment en France, où la préférence pour l emploi à temps complet ou le temps partiel long est particulièrement affirmée. Dans ce cadre, certaines opportunités d affaires et de création d emplois sont freinées. Répondre à ce besoin d emplois fractionnés et modulables pourrait passer par plusieurs voies, couplées avec une politique de l emploi qui facilite la sortie du chômage des populations les moins «employables» : - favoriser le temps partiel court volontaire, à la façon des Pays-Bas, en renforçant les droits sociaux sur ce type de contrats ; - intégrer les emplois atypiques dans des dispositifs d emploi aidé et y adosser de la 13

14 formation, des allègements de cotisation ou des droits ; cibler les populations en marge du marché du travail ; - coupler la problématique avec celle de l alternance ou du cumul emploi-étude des jeunes. La fiscalité peut aussi encourager les emplois d appoint de courte durée (régime dérogatoire pour ne pas les soumettre au taux marginal du foyer fiscal). Faciliter l entrée et les mobilités sur le marché du travail - Deux pistes devraient être considérées en priorité : - le développement de l alternance à plus grande échelle, sur le modèle allemand, ou le renforcement de l apprentissage tout au long de la vie, à l instar du Nord de l Europe, paraissent des axes d intervention prioritaire, sujet que l accord national interprofessionnel relatif à la formation professionnelle, de décembre 2013, ne clôt pas ; - renforcer le droit individuel à la formation continue (pour les salariés et les chômeurs), adossé à un compte personnel ou à un système de subvention. Ce droit individuel ne doit pas être à la charge des entreprises ou des seuls salariés, mais être financé par un impôt universel à base large visant l ensemble de la population, y compris les retraités. Ce principe de financement devrait, dans l idéal, s étendre à l ensemble de la formation professionnelle, le renouvellement et l adaptation du capital humain, bénéficiant en effet à l ensemble de la société. Directeur de la rédaction : Laurent Faibis, Président de Xerfi Responsable de Xerfi-Synthèse : Olivier Passet, Directeur des synthèses économiques Responsable de la diffusion : Solène Etienne Comité de rédaction : Jean-Baptiste Bellon, Conseiller de Xerfi, Alexandre Boulègue, Directeur d études Xerfi France, Damien Festor, Directeur de Xerfi France, Aurélien Duthoit, Manager Xerfi Global, Laurent Marty, Directeur général de Xerfi, Pascale Mollo, Chef de projet, Alexandre Mirlicourtois, Directeur de la conjoncture et de la prévision. Société éditrice : Xerfi.com, 13 rue de Calais, Paris , ISSN Achevé de rédiger le 28 janvier 2014 Relations presse : Sophie Barrois / Contact : sbarrois@xerfi.fr 14

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