LIGHT HOUSE COMPANY L ASSEMBLÉE DES RÊVES

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1 L ASSEMBLÉE DES RÊVES

2 «Le rêve est un événement commun et pour une gran part collectif tout le mon sait que tout le mon rêve! Il est aussi un événement singulier : personne ne peut rêver à ma place, un rêve est une expérience strictement personnelle. Le rêve serait une place publique d un certain type, un espace collectif au cœur la personne, susceptible d être investi par s autres.» Tobie Nathan, La Nouvelle Interprétation s rêves

3 L ASSEMBLÉE DES RÊVES De Lancelot Hamelin Mise en scène : Duncan Evennou Avec Isabelle Angotti, Manuel Valla, Maxime Leveque et Anne Steffens Designer/scénographe : Benoît Verjat Assistante : Tristan Rothhut Scénographe : Benoit Verjat Créatrice son : Maya Boquet Créateur Lumière : Patrick Laffont RÉSIDENCES D ECRITURE : Théâtre Nanterre Amandiers : 2013 à 2018 Villa Médicis : Pensionnaire Théâtre Ouvert : Novembre 2017 Town House Gallery : Mars Avril 2019 COSMOLOGIE DU PROJET : Villa Médicis : Exposition juillet à septembre 2017, Rome. Viva Villa : Lecture publique Cité s Arts Montmartre Octobre 2017, Paris. Festival Le Mon : Table Ron à l Opéra Bastille Novembre 2017, Paris. Festival Déprogrammation : Théâtre la Fabrique, Table Ron Novembre 2017, Boraux. Nuit la Philosophie : Performance à la Brooklyn Public Library janvier 2015, New York. Centre Culturel Suisse : Exposition et lectures les 5-6 Avril 2018, Paris. Théâtre Nanterre Amandiers : Exposition et performances dans le Cadre du Festival Mons Possibles, 19 mai 2018, Nanterre. D-CAF : Création la version égyptienne du projet dans la ville du Caire à Town House Gallery en Avril Création française : septembre Teaser réalisé par Joan De Crane:

4 PRÉSENTATION DU SPECTACLE L Assemblée s rêves est un quatuor qui, dans un assemblage polyphonique, donne forme et corps à une archive onirique constituée à Nanterre pendant l élection présintielle française Les acteurs du spectacle situent puis mettent en voix la parole s habitants la ville. Les témoignages ces personnes, inconnus, passants, citoyens ou étrangers à Nanterre sont transmis dans toute leur sensibilité, passant leurs récits à leurs refus se raconter, leurs images mentales à leurs hésitations. Dans cette agora, ce sont les différentes conceptions du rêve qui s entrechoquent pour laisser alors entrapercevoir l inframon d une ville. En donnant ainsi à entendre le brouhaha onirique, le spectacle créé une représentation qui est en partie politique : faire exister s entités sur une scène sur laquelle, jusqu alors, elles n avaient pas place. DÉBUT D UNE REPRÉSENTATION Lorsque le spectateur découvre l espace blanc, éclaboussé par la lumière 4 fresnels, il est d abord un lecteur. Le lecteur d une installation, ou d un livre mental réparti dans l espace, affiché sur les murs, diffusé dans les airs. Sur les murs, s bans papiers par centaines : ce sont s banlettes imprimées tout le matériau texte recueilli au cours d une longue enquête sur les rêves et les cauchemars faits dans grans villes par nos contemporains. Comment parler du mon par le biais la vie onirique? Au centre la pièce, une table ron équipée micros : au centre la table, un mât supporte quatre hauts parleurs qui diffusent s voix, s sons, s crépitements, s fragments chants, s phrases tirées s témoignages oniriques enregistrés Ce que nous appelons le brouhaha l inframon. Les visiteurs qui ont empli la salle et découvert cet univers textes et sons, sont venus s spectateurs : car quatre acteurs entrent et prennent à leur tour la mesure cet étrange paysage. A tour rôle, ils lisent s fragments ces conversation retranscrites, et imprimées sur ces banlettes papier qu ils arrachent s murs - ou qu ils éditent grâce à une imprimante thermique installée au pied du mât. Lecture au Centre Culturel Suisse dans le cadre du Festival Mons Possibles Ce mât surmonté hauts-parleurs, comme une tour gar, comme une tour contrôle, comme un minaret ou sta foot, diffuse s sons comme le phare sa lumière dans les ténèbres. Chaque acteur est lui-aussi un phare, restituant ces paroles, ces interrogations, ces témoignages d une expérience qui échappe aux mots mais qui participe notre condition humaine, individuelle mais aussi sociale et pourquoi pas, politique l expérience onirique.

5 THÉMATIQUE DU RÊVE Lancelot Hamelin et Duncan Evennou ont orienté ensemble cette création sur ce qu ils appellent «l inframon» s villes : ce mon souterrain du rêve dans les sociétés amérindiennes. Ils ont récolté les rêves plusieurs grans villes la planète : New York, Rome, Nanterre et Le Caire. De ces centaines doléances oniriques, ils vont créer un spectacle circulant à l intérieur s réseaux complexes ces récits. En faisant rejouer ces paroles oniriques sur le plateau d un théâtre, ils s interrogent sur la place du rêve dans nos sociétés contemporaines. Dans quelle mesure une archive onirique se fait-elle la chambre d écho du mon? Peut-on voir un lien invisible entre l espace public, nos pratiques sociales et la psyché? Le rêve peut-il être le point départ d une action artistique ou politique? Doit-il être envisagé comme un point d interrogation ou comme une solution? Cynthia Charpentreau

6 THÉMATIQUE DE LA GENESE DU RÊVE PROJET AU SPECTACLE Entretien entre Adham Hafez (dramaturge), Lancelot Hamelin et Duncan Evennou au Caire le 10 Décembre 2018 Lancelot Hamelin et Duncan Evennou ont orienté ensemble cette création sur ce qu ils Adham appellent Hafez : Pourquoi «l inframon avez-vous» s appelé villes le : projet ce mon The Light souterrain House du Project rêve et dans les sociétés comment amérindiennes. a-t-il commencé Ils? ont récolté les rêves plusieurs grans villes la planète : New York, Rome, Nanterre et Le Caire. De ces centaines doléances oniriques, Lancelot Hamelin ils vont : créer Tout un a débuté spectacle à la Nouvelle circulant Orléans, à l intérieur pendant s la réseaux campagne complexes électorale ces récits. d Obama En faisant que rejouer je suivais ces pour paroles Les oniriques Inrockuptibles. sur le Je plateau m inspirais d un théâtre, du ils s interrogent livre Charlotte sur la Beradt, place du Rêver rêve sous dans le nos III e sociétés Reich, recueillant contemporaines. s récits Dans quelle mesure une archive onirique se fait-elle la chambre d écho du mon? Peut-on voir rêves à Berlin, entre 1933 et 1939, et constituant une histoire indirecte la un lien invisible entre l espace public, nos pratiques sociales et la psyché? Le rêve généalogie psychique d un régime qui «malmenait les âmes». peut-il être le point départ d une action artistique ou politique? Doit-il être J ai ensuite mené l enquête dans d autres grans villes, afin d élaborer ma envisagé comme un point d interrogation ou comme une solution? métho et m initier aux diverses théories concernant le phénomène onirique. A Lyon, avec le laboratoire l INSERM dirigé par la neuroscientifique Perrine Ruby ; à Paris, frappé par s attentats qui occupent dès lors notre sommeil ; à Valence, où j étais associé au CDN ; à Calais, où le bidonville la Jungle constitue un exemple limite la notion «ville» ; et enfin, pensionnaire à la Villa Médicis, à Rome, contrepoint la Nouvelle Orléans, afin d achever mon enquête en Europe. En résince au théâtre Nanterre-Amandiers, 2014 à 2018, je me suis concentré sur le territoire Nanterre, afin documenter notre société à partir d une ville. J ai d abord exploré Nanterre, la ville et sa population, façon à être prêt au moment s élections 2017 prêt à suivre la campagne présintielle par le biais la vie onirique mes concitoyens. Au cours cette enquête, j ai rencontré le comédien et metteur en scène Duncan Evennou qui a donné une dimension collective au projet, dans l intention mettre en scène ces matériaux. A.H : Comment s est déroulé votre collaboration et en quoi a consisté le travail? Duncan Evennou : A l ai d une carte, nous avions défini s parcours dans différents quartiers la ville. Par groupes ux, nous allions ainsi à la rencontre s habitants, les abordant à brûle-pourpoint, dans la rue, leur mandant s ils avaient un rêve à partager. Il s agissait d écouter l autre plutôt que lui tirer les rêves du nez. Nous ne parlions pas du rêve en tant qu idéal, désir ou utopie, mais bien l activité onirique songes et cauchemars. Chaque duo était équipé d un carnet et d un enregistreur. Nous prenions en notes les détails et les impressions ces rencontres, et enregistrions la conversation, (si la personne nous en donnait l autorisation). Au récit du rêve s ajoute donc le portrait du rêveur, à qui nous mandions répondre à quelques questions, (prénom, âge, lieu naissance, lieux vie, langue maternelle, religion.) Nous précisions enfin le lieu et l heure la récolte, afin localiser le rêve sur une carte Nanterre. Enfin, les jours suivants, nous retranscrivions ces conversations afin constituer ces archives oniriques d une ville en situation électorale. A.H : Quelle est l importance cette archive? Comment faites-vous dialoguer cette écriture collective avec celle d un auteur? D.E : L'Assemblée rêves est un projet qui appartient au registre la multitu : nos archives oniriques sont composées plus 2000 pages retranscriptions brutes. 400 pages d entretiens (163 entretiens avec 174 personnes). Ces entretiens ont été recueillis et retranscrits par une soixantaine participants. Ils ont été retravaillés par un auteur, commentés et mis en regard avec s citations empruntées à la littérature Ils illustrent certaines questions que le rêve pose à la pensée. Ils ont une dimension universelle par les affects et les préoccupations qu ils mettent en scène, et se rapprochent du conte. En même temps, ils constituent un corpus circonstanciel, interrogeant notre époque, et que nous relisons autrement après la pério électorale, un an après, ux ans après... Nous disposons ainsi d un véritable cahier doléances oniriques contemporaines. Ainsi le rêve se révèle-t-il être aussi un phénomène collectif tourné vers l à venir. Le rêve n est pas seulement un phénomène qui appartient à l individu et à la mémoire du passé. Il met aussi en jeu s mécanismes cérébraux qui nous permettent d anticiper ce qui nous attend. Avec une certaine réserve poétique, nous pouvons nous manr pourquoi le rêve n aurait-il pas une fonction d oracle sur le plan social aussi? L.H : Duncan Evennou a mis en place les conditions d une collecte systématique et massive dans les rues Nanterre, pendant la pério s élections présintielles Il a réuni un groupe d une vingtaine jeunes artistes, chercheurs, amateurs afin recueillir s récits rêve sur tout le territoire la ville, lors d un renz-vous régulier où l équipe du Light House Project se retrouvait un dimanche par mois, pendant les cinq mois la campagne présintielle. L.H : Et ils sont associés à un ensemble textes plus personnels que j ai écrits au cours cette enquête afin documenter l effet s rêves s autres sur ma vie psychique. J ai consigné mes réflexions dans la langue du conte, pour documenter cette enquête au long court, dans laquelle je me suis parfois égaré. D un point vue stylistique, je peux dire que «j ai été» perdant mon je pour venir un il.

7 THÉMATIQUE NOTES DE MISE DU EN RÊVE SCÈNE Outils technologiques et écriture Polyphonie du rêve De par la quantité récits rêves recueillis, il a été nécessaire, pour Lancelot Hamelin et Duncan Evennou ont orienté ensemble cette création sur La ce suite du travail s est pensée avec la conviction que le rêve et la faciliter le travail d écriture, créer une plateforme numérique. Celle-ci qu ils appellent «l inframon» s villes : ce mon souterrain du rêve dans dimension les sonore la radio étaient intrinsèquement liés. L un et l autre permet d archiver, consulter, voyager dans les informations par différents sociétés amérindiennes. Ils ont récolté les rêves plusieurs grans villes pouvant la faire figure medium ancien, archaïque aux yeux certains, biais : topographique, à l ai d une carte Nanterre, ou par un planète : New York, Rome, Nanterre et Le Caire. De ces centaines doléances mais qui pourtant poursuivent leur route, indépassables. L inframon et référencement mots-clés (âge, lieu naissance, religion, oniriques, ils vont créer un spectacle circulant à l intérieur s réseaux complexes la fréquence radiophonique sont en effet invisibles mais restent toutefois thématiques). Cette base données permet une navigation dans le ces récits. En faisant rejouer ces paroles oniriques sur le plateau d un théâtre, perceptibles. ils La radio étant rattachée dans notre imaginaire collectif à la corpus par principe sérendipité et offre aussi la possibilité créer s s interrogent représentations sur visuelles la place à du partir rêve s dans datas, nos sociétés en dégageant contemporaines. par exemple Dans quelle résistance, le rêve ne pourrait-il pas venir le lieu où se tennt les récits mesure s liens une entre archive le lieu onirique du rêve, se lieu fait-elle vie la et chambre naissance. d écho C est du mon ainsi que? Peut-on voir qui manquent? Si nous rêvons ou écoutons une émission sur nos postes un le montage lien invisible textuel entre du l espace spectacle public, s est constitué. nos pratiques sociales et la psyché? Le rêve dans la solitu nos chambres, nous sommes pourtant s milliers à peut-il être le point départ d une action artistique ou politique? Doit-il être en faire l expérience simultanée. Enfin, l un et l autre sont rattachés à un envisagé comme un point d interrogation ou comme une solution? fantasme la science-fiction où machines et rêves sont les lieux possibles mons émergents. C est dans une esthétique proche s Hörspiel (pièce pour l oreille où les acteurs mettaient en voix les textes diffusés à la radio en direct vant une assemblée) que nous avons imaginé l espace jeu. Le spectateur serait amené à être à l écoute d une polyphonie s rêves avec un travail spatialisation sonore ces voix orchestrées par l artiste Maya Boquet. «Assis au sein du cercle s rêveurs, le spectateur fait l expérience d un voyage sonore parmi les récits ces rêves. D un brouhaha spatialisé, les voix lointaines d habitants commencent à se faire entendre. Sons à la fois enregistrés, mixés en live ou joué vant les spectateurs, l enceinte dans laquelle s inscrivent les spectateurs se pensent comment une arène sonore où le son est un second acteur invisible. Surgissant au milieu du plateau, rrière les gradins ou au-ssus s têtes s spectateurs par s douches sonores, les voix du rêve auront pour but plonger le spectateur dans un état d écoute contemplative».

8 THÉMATIQUE DU RÊVE Scénographie Dans les premiers temps du travail d écriture, il nous a semblé important donner à voir Lancelot les rêves Hamelin s habitants et Duncan Evennou Nanterre ont imprimés orienté sur ensemble longs cette rubans création papiers sur ce accrochés qu ils appellent aux murs. «l inframon Cette matérialité» s villes du papier : ce mon offre la souterrain possibilité du rêve donner dans corps les aux sociétés rêves, amérindiennes. qu ils fassent peau Ils ont neuve, récolté flottant les rêves dans l air plusieurs contre les grans parois villes ou glissant la entre planète les : doigts New York, s Rome, acteurs. Nanterre C est précisément et Le Caire. De ce ces support centaines qui vient doléances structurer l espace oniriques, ils jeu vont s créer acteurs un spectacle sous la forme circulant d un à l intérieur hémicycle s pouvant réseaux s ouvrir complexes ou se refermer ces récits. au fil En la faisant représentation, rejouer ces à paroles la manière oniriques d un livre. sur le Les plateau bans d un théâtre, papiers ils se fixant s interrogent sur une structure sur la place légère du et rêve facilement dans nos transportable, sociétés contemporaines. l échelle la scénographie Dans quelle peut mesure ainsi une s adapter archive selon onirique les plateaux, se fait-elle ou la encore chambre passer d écho d une du mon représentation? Peut-on frontale voir à un tri-frontale. lien invisible entre l espace public, nos pratiques sociales et la psyché? Le rêve peut-il être le point départ d une action artistique ou politique? Doit-il être envisagé comme un point d interrogation ou comme une solution?

9 ATELIERS THÉMATIQUE ET LABORATOIRES DU RÊVE Atelier d écriture : nous proposons un atelier où les participants se voient transmettre nos protocoles retranscriptions. A partir d un entretien sur document audio, nous expliquons les L'Assemblée rêves est le résultat d un cycle trois ans différentes approches afin traduire la piste en une archive travail divisé en trois chapitres : un temps d enquête (années écrite. Jeu montage, composition, juxtaposition, les ), Lancelot Hamelin une année et Duncan restitution Evennou s rêves ont orienté aux habitants ensemble sous cette création participants sur ce seront invités à créer les structures textes qu ils la qu ils forme appellent laboratoires «l inframon et ateliers» s villes (printemps : ce mon 2018) souterrain pour du rêve souhaitent dans les donner à entendre à partir d impressions sur bans finalement aboutir à la création d un spectacle (saison ). sociétés amérindiennes. Ils ont récolté les rêves plusieurs grans villes papiers la qu ils emporteront avec eux. planète : New York, Rome, Nanterre et Le Caire. De ces centaines doléances Nourris nombreux cycles performances, conférences, tables oniriques, ils vont créer un spectacle circulant à l intérieur s réseaux Atelier d édition et scénographie : étape clef dans notre complexes rons et interventions dans s milieux scolaires, universitaires, processus création, nous invitons les participants cet ces récits. En faisant rejouer ces paroles oniriques sur le plateau d un théâtre, ils artistiques ou sociaux, nous proposons d accompagner les atelier à imaginer les différents formats d éditions et représentations s interrogent sur d une la place série du workshops rêve dans nos dirigés sociétés par les contemporaines. artistes Dans quelle d impressions afin matérialiser l écriture. Jeu mesure l équipe une sur archive les thématiques onirique se suivantes fait-elle :la chambre d écho du mon? Peut-on scénographie, voir d accrochages, création d espace jeu, un lien invisible entre l espace public, nos pratiques sociales et la psyché nous? Le explorerons rêve les différentes possibilités qu offre la mise en peut-il Méthodologie être le point l enquête départ : inspiré d une par les action démarches artistique divers ou politique? matière Doit-il d une être archive onirique. envisagé artistes, comme sociologues un point et d interrogation écrivains, nous comme proposons une solution? transmettre les méthos d enquêtes propres au Light House Project sous la forme d un atelier pratique se déclinant en un ou plusieurs modules. Les participants seront invités à échanger sur le projet, apprendre les techniques récolte et les tester sur le terrain en partant à la rencontre s habitants afin documenter l inframon leur ville. Atelier radiophonique : dans cet atelier en lien avec les acteurs, nous explorons la possibilité transformer les documents en partitions pour interprètes. Sous la forme d un atelier radiophonique, nous transmettons les techniques jeu aux participants afin les inviter à créer leurs propres fictions radiophoniques avec lesquelles ils pourront repartir ou écouter en podcast sur la plateforme numérique du spectacle. Tables rons : temps d échanges autour thématiques propres au projet, avec s spécialistes invités, qui accompagnent le projet (la neuroscientifique Perrine Ruby, les sociologues Arianna Cecconi ou Sophie Gleize ). Atelier donné au Caire sur l invitation l Institut Français Atelier donné aux Amandiers dans le cadre du Festival Mons Possibles

10 THÉMATIQUE DU RÊVE BIOGRAPHIES LES PORTEURS DE PROJET L auteur Lancelot Hamelin est passionné par les rapports entre fiction et réalité. Il écrit d abord par le théâtre, littérature archaïque qui offre la plus gran liberté. Certains projets l entraînent vers le roman, la série télé, le reportage et la ban ssinée. Depuis 5 ans, ii travaille sur la vie onirique, qui constitue un autre biais pour approcher le réel. Ses pièces sont éditées par Théâtre Ouvert et Quartett. Il a travaillé avec les metteurs en scène Mathieu Bauer, Eric Massé, Christophe Perton et Philippe Quesne. Ses romans sont Lancelot Hamelin et Duncan Evennou ont orienté ensemble cette création sur ce qu ils appellent «l inframon» s villes : ce mon souterrain du rêve dans les sociétés amérindiennes. Ils ont récolté les rêves plusieurs grans villes la planète : New York, Rome, Nanterre et Le Caire. De ces centaines doléances oniriques, ils vont créer un spectacle circulant à l intérieur s réseaux complexes ces récits. En faisant rejouer ces paroles oniriques sur le plateau d un théâtre, ils s interrogent sur la place du rêve dans nos sociétés contemporaines. Dans quelle mesure une archive onirique se fait-elle la chambre d écho du mon? Peut-on voir un lien invisible entre l espace public, nos pratiques sociales et la psyché? Le rêve peut-il être le point départ d une action artistique ou politique? Doit-il être envisagé comme un point d interrogation ou comme une solution? publiés chez L Arpenteur-Gallimard : Le Couvre-feu d octobre, en 2012, et en août 2016 : À la crête s vagues. Il est associé au théâtre Nanterre-Amandiers, développe ux projets BD avec Glénat, collabore à la revue Parages du TNS et fait partie l auteur collectif Petrol. Il a été pensionnaire la Villa Médicis, saison Il est en résince au théâtre Nanterre-Amandiers puis Le metteur en scène Duncan Evennou est né en 1988, il est un performer et metteur en scène français. En 2012, il est diplômé l Ecole Nationale Supérieur d Art Dramatique du Théâtre National Bretagne sous la direction Stanislas Nory. Passé par le SPEAP, programme expérimental en Arts et politiques Sciences Po Paris avec Bruno Latour, il développe désormais un travail aux lisières l art contemporain, la sociologie et la création radiophonique autour trois dynamiques majeures : la création, la recherche et la pédagogie. Il travaille essentiellement avec s auteurs, s metteurs en scènes, s réalisateurs radio, s chorégraphes et s plasticiens aux esthétiques résolument contemporaines : entre autres Emilie Rousset, Stanislas Nory, Bruno Latour, Lancelot Hamelin, Ulla Von Brannburg,Ivana Muller, Pauline Simon, Joris Lacoste, Nadia Vonrheyn ou encore Sophie-Au Picon. Il y a dans son parcours une réelle interdisciplinarité qui traduit sa volonté travailler la question du contemporain. LES COLLABORATEURS Le signer Benoît Verjat est diplômé l École Supérieure s Arts Décoratifs Strasbourg. Depuis plus 10 ans, il conçoit et réalise nombreux dispositifs pour la création, l édition et l exploration représentation visuelles. Ces instruments trouvent leurs itérations et leurs applications en art, en sign, en scénographie ou lors performance, mais aussi en sciences politiques, en biologie et en sciences humaines et sociales. Étudiant chercheur 2010 à 2014 au sein du programme DiiP d EnsadLab, (laboratoire l École Nationale Supérieure s Arts Décoratifs), dirigé par Samuel Bianchini, il explore nombreux axes recherche en art et sign par la pratique (Dispositif performatif, objets à comportement ou muséographie). En 2015, il participe au programme d expérimentation en arts et politique (SPEAP) crée par Bruno Latour et Valérie Pihet à Sciences Po et intègre le médialab, un laboratoire crée par Bruno Latour au sein Sciences Po pour imaginer s instruments et s visualisations en lien avec s chercheurs en STS (Sciences, technologies et société). Benoît Verjat est membre du collectif sign éditorial et d interaction g.u.i. qui conjugue travail comman et recherche. La créatrice son Maya Boquet travaille le continuum entre la fiction et le documentaire. Elle collecte s faits divers, s récits ou s témoignages qu elle traite selon les différents médiums qu elle pratique comme la radio, le théâtre ou l écriture. Elle tente définir un langage propre à chacun ces médiums et cherche à la fois leur porosité et les transferts esthétiques qu ils peuvent subir. Elle a produit s fictions radiophoniques pour France Culture et Radio Campus Paris, mener s enquêtes sonores avec la complicité la plasticienne Ingrid Cogne et la SCAM, mis en scène s spectacles fait fragments réel ou fictifs, ou encore collaboré avec différents artistes en tant que dramaturge (Emilie Rousset, Renaud Diligent, Gérard Watkins), conceptrice bans sons pour le spectacle vivant (Thibaud Croisy) ou comme assistante à la mise en scène (David Lescot, Mathieu Bertholet). Depuis 2013, elle a co-fondé avec Lenka Luptakova, le groupe franco-belge Radio Femmes Fatales qui produit et joue s pièces radiophoniques en live sur scène et retransmises en simultané sur s radios locales. LES ACTEURS Isabelle Angotti Suite à une Maîtrise Lettres à Brest, un DEA Lettres Mornes option théâtre à Toulouse et une collaboration avec Anne Lefèvre, directrice du Théâtre Le Vent s Signes à Toulouse, Isabelle Angotti vient assistante à la mise en scène Robert Cantarella 1998 à En 2004, elle rejoint la Compagnie théâtrale Vivarium Studio et vient comédienne sous la direction Philippe Quesne. Elle est interprète au sein presque tous ses spectacles dont La Démangeaison s Ailes (2004), Les Expériences et D après Nature (2005), L Effet Serge et La Mélancolie s Dragons (2008) créés au Festival d Avignon et programmés jusqu à ce jour dans nombreux festivals et théâtres dans le mon entier, Big Bang (2010), Swamp Club (2013). Elle est également interprète dans quelques courtsmétrages dont Le Jardin d Attila et Münster réalisés par Martin Le Chevallier. Maxime Leveque Après s étus lettres en khâgne au lycée Lakanal Sceaux, il obtient une licence en philosophie et en art du spectacle, il commence une formation comédien au studio d Asnières puis il intègre l ERAC où il travaille notamment sous la direction Hubert Colas, Ludovic Lagar, Guillaume Leveque, Bruno Tackels, Sonia Chiambretto, Rémy Barchet et Ferdinand Barbet. Il travaille ensuite en tant qu acteur sous la direction notamment Nadia Vonrheyn, François Cervantes et Catherine Germain, Gérard Watkins et Bertrand Cauchois. En tant que performer avec Arnaud Troalic et en tant qu auteur auprès Louise Dupuis, Myrtille Bordier et Nolwenn Peterschmitt. Anne Steffens Après une formation gymnaste, un mémoire en littérature latine sous la direction Florence Dupont et le Conservatoire d art dramatique Nancy, Anne Steffens part à Paris et travaille notamment avec Françoise Bette et Théo Hakola. En 2010, l écrivain Chloé Delaume écrit pour elle En matin midi et soir, un monologue qu elle interprète à la Ménagerie verre, dans le cadre du festival Étrange Cargo. En 2015, elle joue dans Les Lettres non-motivation Julien Prévieux présentées notamment au Festival d Automne dans une mise en scène Vincent Thomasset. Au théâtre, elle coécrit et met en scène le seul en scène Laetitia Dosch, Lætitia fait péter! Au cinéma, elle joue dans Les Poupées russes sous la direction Cédric Klapisch, et dans les courts métrages Guillaume Brac, Vanessa Lépinard, Benjamin Nuel, Sébastien Bailly et Emmanuel Laskar. Avec le réalisateur Benoît Forgeard, elle tourne dans La Course nue ; Respect ; Réussir sa vie et Gaz France, qui sortira en salles le 30 décembre 2015, avec notamment Philippe Katerine, Jean-Luc Vincent, Olivier Rabourdin et Alka Balbir. De 2012 à 2014 elle participe à l émission Benoît Forgeard et Bertrand Burgalat, Le Ben et Bertie Show. Manuel Valla Formé au conservatoire Nantes puis à l École Supérieure d Art Dramatique du Théâtre National Strasbourg. Il a travaillé, au théâtre, sous la direction Yann Joël Colin, Hubert Colas, Bernard Sobel, Yves Beaunesnes, Stéphane Braunschweig, Mathieu Bertholet, Éric Massé, Yan Duyvendak et Roger Bernat, Célie Pauthe, Remy Yadan, Helène Soulier, Yves-Noël Genod, Mathieu Cruciani, Emilie Rousset... Au cinéma, il a tourné sous la direction Jean-Pascal Hattu, Nicolas Engel, Lionel Mougin, Isabelle Czajka, Daniel Sicard, Sébastien Betber, Christelle L Heureux, David Maye, Pascale Ferran, Damien Gault et Nicolas Philibert. Dans le domaine la danse, il a travaillé sous la direction s chorégraphes Vincent Dupont, Olivia Grandville, et composé un duo avec le chorégraphe Volmir Coriro.

11 FICHE TECHNIQUE Assemblée s rêves Performance Title: Assembly of Dreams Company: Duncan Evennou/ Light House Company Country: France Number of artists engaged from the French company: Five Number of artists engaged from Cairo (Actors on stage): Four Light House Company Artists Artistic Director: Duncan Evennou Playwright: Lancelot Hammelin Accessories, Graphics: Benoit Verjat Sound artist: Maya Boquet Light Design: Patrick Laffont-De Lojo Notes on the performance Performance language: French Duration: +/- 75 minutes (without break) Audiences: Suitable for a mixed audience No use of stroboscopic light or smoke Contact : Duncan Evennou Phone: duncanevennou@gmail.com Light House Company - Paris - Duncan Evennou - Phone: duncanevennou@gmail.com