SÉMINAIRE TRANSNATIONAL AU PORTUGAL 27 AU 30 OCTOBRE 2009

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1 SÉMINAIRE TRANSNATIONAL AU PORTUGAL 27 AU 30 OCTOBRE 2009 Cofinancé par le FSE MERCREDI 28 OCTOBRE 2009 TEMPS 1 : PRÉSENTATION DU PARTENAIRE ESDIME ET DU CONTEXTE POLITICO-ADMINISTRATIF PORTUGAIS. PRÉSENTATION DES PERSONNES PRÉSENTES : Isabel Benedito Travail depuis 17 ans dans la structure ESDIME qui vient de fêter ses 20 ans David Marquez Président d ESDIME et gérant d une entreprise pour aider au niveau technique à développer les projets des entrepreneurs Paula Ortiz Fait parti de la direction d ESDIME, en charge des projets Leader, et des projets liés à l égalité des genres Aude Torchy Chargée de mission du Celavar, réseau français d associations ayant une action en milieu rural Olivier Halboux Président de Pivert, centre de ressources à destination de porteurs de projet. Fusion de Pivert et AFIP Normandie prévue en 2010 Sylvain Piat AFIP Poitou-Charentes. Animateur du collectif d accompagnement sur cette région : réseau d animateurs qui accompagnent les porteurs de projets. Bernard Villboux Coordinateur de l AFIP Normandie Michel Carré Coordinateur de l AFIP Bretagne Vincent Favreliere AFIP nationale. Chargé des questions liées à la création d activité agri rural Alexandra Villaroel AFIP nationale. En charge des questions agricoles Mario Junior Traducteur

2 PRÉSENTATION ESDIME PAR DAVID MARQUEZ, PRÉSIDENT DEPUIS TROIS ANS. (ce point ne reprend pas la présentation générale d Esdime réalisée lors du séminaire en Poitou-Charentes les 30 septembre et 1 er octobre 2009) Esdime en 2009 Au départ ESDIME était composé de trois personnes avec un champ d intervention très local. Après 20 ans d existence, ESDIME représente 25 professionnels qui interviennent à un niveau régional. Les 25 salariés sont répartis sur l ensemble du territoire sur quatre pôles territoriaux. Esdime travaille sur 4 axes en lien avec la création d activité et l accompagnement de porteur de projet Éducation et formation d adulte, Promotion de l initiative des jeunes dans les localités (enjeu majeur car 50% de la population a plus de 65 ans), Travail avec les micro entreprises, Promotion du développement social (développer les compétences «basiques» dans les foyers, éducation des filles). Les moyens d interventions sont adaptés à chaque groupe. Formes de financement 95% de financement européens (dont 30% de l état), 5% de prestation service (limité). Les types de projets accompagnés Esdime soutient tout type de projet : le souci est le déficit d emploi, d entrepreneurs mais dans leur contact avec les porteurs de projet, ils les sensibilisent aux problèmes environnementaux, d accessibilités aux personnes à mobilités réduite La préoccupation principale étant de développer l entreprenariat sur le territoire. Esdime réalise un appui technique et financier aux porteurs de projet. Questions-réponses pour approfondir cette présentation. Quelle peut être la concurrence sur vos différentes sphères de compétences? (par exemple, des chambres consulaires en France) On essaye de s adapter à la concurrence, quand il y a des projets publics créés grâce à l aide d Esdime, on essaye de s adapter et de trouver de nouvelles solutions. Pour le travail de mise en réseau entre acteurs, il n y a pas véritablement de concurrence. Quels sont les acteurs qui bénéficient de ce travail de mise en réseau? Les municipalités, institutions locales, associations agricoles, les petits entrepreneurs, instituts publics, ANPE, sécurité sociale, écoles. Cet axe n assure pas une grande lisibilité mais leur semble important. Ils essayent de promouvoir ce partage des pouvoirs (politique, économique, social..) entre ces partenaires, pour aller vers un même objectif. Disposez vous d une coordination nationale qui représente les acteurs du développement rural? En 1993, création d un réseau national ANIMAR (association portugaise pour le développement local), réseau de réflexion, d action, et de représentation des associations de développement local (environ 70 institutions locales en sont membres). Esdime est une des entité fondatrice de ce réseau. David Marquez fait parti de la direction nationale d ANIMAR. Il est difficile de réaliser ce travail de représentation nationale mais cela permet d être un interlocuteur du gouvernement. A leur niveau, il existe également deux autres types de réseaux : Les réseaux sociaux (traitent des questions sociales) au niveau des municipalités avec un noyau exécutif et une commission locale. Esdime participe à des réseaux dans les

3 municipalités sur lesquelles ils sont investis et souhaite promouvoir la dimension économique, entrepreneuriale dans ces réseaux. Réseau des groupes d action locale. Partenariat de 50 acteurs qui organisent la gestion du FEADER. Ce serait un bon moyen selon eux pour dépasser les limites d échelle des réseaux sociaux, et mettre en lien les acteurs de 6 ou 7 municipalités et aussi pour dépasser les limites thématiques (pas que social). C est via cette plateforme qu ils arrivent à mettre en place de nouveaux partenariats. Quel est le statut d Esdime? Esdime est une coopérative donc il y a un capital et des coopérateurs et relève du droit privé. Les membres peuvent être des municipalités, des individuels, des associations, des entreprises. Cela pourrait correspondre au système Sociétés Coopératives d'intérêt Collectif (SCIC) ou Société Coopérative de Production (SCOP) en France. La majorité des salariés d Esdime sont associés mais ce n est pas une obligation. L adhésion à la coopérative n est pas une obligation pour être accompagné par Esdime. Ce statut permet d intégrer les municipalités partenaires (actuellement présentes dans le conseil d administration) Le choix coopératif est un choix du fondateur d Esdime qui avait travaillé pendant longtemps dans la fédération des coopératives à Lisbonne et parce que l idée initiale était de vendre des services, pas forcément de se baser sur des financements publics, ce qui a évolué avec le temps. Quels liens existent-ils entre les municipalités et Esdime? - Travail avec les services d aide aux entreprises des mairies, - Mise en réseau des porteurs de projets, - Coopération avec la municipalité de Castro Verde pour accueillir physiquement Esdime (bâtiment). TEMPS 2 : RENCONTRE DE PORTEURS/CREATEURS ACCOMPAGNÉS PAR ESDIME ZOOM SUR DEUX RENCONTRES LES PETITS GÂTEAUX D ELISABETH Le parcours d Elisabeth Après un parcours scolaire relativement court, Elisabeth a souhaité ouvrir son propre café avec vente de gâteaux afin de féminiser la clientèle des cafés. Cependant ce projet n a pas fonctionné faute de clients. Suite à cette première tentative, elle teste les recettes de petits gâteaux de sa grand-mère, au début auprès de ses voisins et amis. Le succès est au rendez-vous, et elle décide de développer de façon professionnelle cette activité de pâtisserie en créant en 2001 sa petite PME où elle travaille seule. Ses clients sont les municipalités, les particuliers, les supermarchés avec des pointes d activités à Noël ou Pâques. L accompagnement d Esdime La formation initiale d Esdime lui a permis de formuler son envie et d affiner son premier projet. Par la suite, lors de la création de la pâtisserie, elle a bénéficié du dispositif d appui financier d ESDIME (financement LEADER), ainsi que du soutien financier de la municipalité pour le développement de micro entreprise. Esdime l a également accompagné vers une formation type VAE (valorisation des acquis de l expérience) pour avoir le niveau Bac. Son parcours a été conduit de façon individuelle, sans mise en réseau spécifique avec d autres créateurs. Elle a par contre bénéficié d apports techniques de la part de ses fournisseurs. Elle reste prudente quant au développement de son activité, préférant assurer pour l instant l existant, même si des possibilités existent.

4 ARTISANAT D ART ET MATIERES PREMIERES NATURELLES CECILIA ET SON MARI Après plusieurs années d activité sur Lisbonne, Cecilia et son mari saturés de la vie urbaine décident de venir créer leur propre activité à Messejana, ville d où est originaire Cecilia. Leur idée était de travailler avec la nature, de la mettre en valeur dans des projets artistiques, en lien avec la décoration d intérieur. Lui dispose d une expérience de scénographe dans le domaine publicitaire et elle de danseuse. Leur projet a débuté en 2000 avec l appui d ESDIME qui leur a permis d acheter le lieu et de le restaurer, ainsi que d investir dans les premières machines. Le recrutement de leur clientèle passe essentiellement par des foires et des expositions nationales et internationales. Ils ont fait le choix de travailler sur de très petites productions, de faire du sur mesure, leurs productions sont uniques, chaque œuvre étant enregistrée pour éviter les copies. Avoir un lieu physique, un «show room» est important pour leur activité. Ils n auraient pas pu avoir un tel lieu à Lisbonne. Ils cherchent à mettre en valeur les savoirs des artisans du village ; ce lien aux savoirs faire locaux étant également un objectif de leur projet. Ils expérimentent beaucoup au niveau technique et sont autodidactes. Ils souhaitent à terme développer un réseau de professionnels qui puissent vendre leurs produits. Leur projet est en constante évolution. Leur installation en milieu rural leur convient parfaitement, ils n ont pas le sentiment qu il leur manque certains services par rapport à la ville. Il ressort de ce temps d échange : - Un choix de vie fort et engagé - Une notion d indépendance et le droit à l erreur JEUDI 29 OCTOBRE 2009 TEMPS 1 : RENCONTRE D ÉLUS LOCAUX ET AGENTS DE DÉVELOPPEMENT AUTOUR DU THÈME DE LA CRÉATION D ACTIVITÉ EN MILIEU RURAL. LE PROGRAMME DE FINANCEMENT MUNICIPAL «FAME» (FOND D AIDE À LA MICRO ENTREPRISE) Ce prêt municipal est l une des aides financières majeures de la municipalité en terme d aide à la création d activité. Au départ destiné à des entreprises en place, ce prêt s est étendu aux porteurs de projets. Il peut appuyer tout type d activité, le montant maximal étant de euros, à rembourser en 6 ans avec un an différé. 20% de l argent prêté est sans intérêt et le reste avec des intérêts bas. Ce programme a été créé en partenariat avec plusieurs municipalités, et avec différentes banques. Cet outil permet de favoriser l accès au prêt pour des personnes en situation financière délicate. Depuis 2004, seulement une dizaine de projets se sont portés candidats sur la commune d Aljustrel, 7 approuvés dont trois correspondent à la création de nouvelles entreprises, 2 refusés et un à l étude. L accompagnement de la municipalité se fait exclusivement sur des entrées financières, l enjeu serait de les faire évoluer vers un accompagnement plus global prenant en compte la personne.

5 LES CARACTÉRISTIQUES ET ENJEUX DE LA CRÉATION D ACTIVITÉ EN MILIEU RURAL SUR LA ZONE CONCERNÉE - Manque de culture d entreprenariat. Un projet est un investissement de vie, il faut développer l esprit d entreprendre chez ces personnes. - Tenir compte du contexte de changement social, en cours depuis les années 70. Volonté croissante d accès aux études, mêmes exigences au niveau de l emploi qu en milieu urbain. - Manque d esprit critique parfois. - Marché intérieur faible et pays en périphérie de l Union Européenne ; ce qui complique les exportations. - Au niveau de l accompagnement, beaucoup d organismes travaillent pour aider les porteurs de projets mais chacun fait à sa façon. Il manque une coordination, un réseau où ces organismes puissent échanger sur leurs pratiques et outils. Les potentialités de développement pour le secteur : - Agro-industrie autour du développement du vin et de l huile d olive - Les énergies renouvelables (éolienne, photovoltaïque, biomasse ) - Tourisme «naturel» (chambres d hôte) et tourisme de masse (petites villes dédiées au tourisme) Enjeux pour développer la création d activité : - Se centrer sur l investissement dans les ressources humaines, pas que le matériel. Un accompagnement «humain» pour faire évoluer les mentalités. Cependant, cet accompagnement reste difficile à financer pour des structures tel qu Esdime et n est pas considéré comme du ressort de la municipalité. - Ne pas se focaliser uniquement sur des projets de taille importante, la micro entreprise apporte également dynamique et emploi sur les territoires. Les grands projets créent beaucoup d emploi mais leur durabilité sociale, économique et environnementales est réduite (notamment concernant le tourisme de masse) TÉMOIGNAGE SUR LES MODALITÉS D ACCOMPAGNEMENT DES PORTEURS DE PROJETS PAR LE RÉSEAU AFIP Modules de formation en deux étapes : - Une première approche où l on ne parle pas du tout technique. Adéquation personne, projet, territoire. Quels sont les écarts et les rapprochements entre l idée et l envie de faire et la faisabilité du projet? On part des compétences de la personne, de ses savoirs, savoir faire, savoir être, analyser les écarts entre cela et ce qu il faut atteindre pour mener à bien son projet, quelle est la méthodologie à adopter pour rattraper les éventuels écarts. A l image de ce qui peut se passer ici, on ressent chez les personnes qu on accompagne une vrai forme de peur par rapport à l entreprise, qui ont plus une envie de faire qu un esprit entrepreneur. Méthode d écoute active. - La deuxième partie du module de formation concerne les approches plus techniques : gestion compta commercialisation, statut juridique, communication etc. On travaille vraiment au niveau de l émergence du projet, très en amont de l installation concrète. En France, il existe un grand nombre de structures qui font de l accompagnement technique ; les structures du réseau AFIP tiennent leur légitimité du fait que l AFIP accueille les porteurs de projet à n importe quel stade. On ne leur dit pas que c est trop tôt, que le projet n est pas viable etc. On apporte une attention particulière sur l aspect financier mais également sur l humain. Par contre, on intervient peu sur des projets déjà en cours, on est plus spécialisé dans l accompagnement en amont, même si notre volonté est de pouvoir élargir nos champs de compétences (notamment grâce au partenariat européen) pour développer plus cette entrée post création.

6 PRÉSENTATION DU CENTRE MUNICIPAL D ACCUEIL DE MICRO ENTREPRISES Le centre d accueil de micro entreprise a été créé entre 2004 et 2005 et regroupe principalement des entreprises de services. Le fonctionnement est similaire à celui d une couveuse où les entreprises avancent à petit pas, et vérifient si l entreprise est faisable ou pas pour ensuite trouver un autre endroit où la développer. Les entreprises peuvent rester dans ce centre pendant trois ans, parfois une année de plus sur dérogation et disposent de salles à loyer modéré ainsi qu une salle de réunion et de formation commune. Equipé Internet, fax, photocopieur La mairie vient d établir un protocole avec Esdime pour qu ils puissent diffuser cette information et trouver des personnes pouvant faire parti de ce centre d accueil. Les candidatures sont gérées, selon un processus simple, par le département de développement économique de la mairie en partenariat avec Esdime pour le suivi. Le succès du projet est mitigé, ils pensaient que cela allait mieux marcher. La plupart des entreprises veulent se servir des salles comme lieu de stockage plutôt que comme siège de l entreprise. Aujourd hui les types d entreprise présentes sont : cabinet de consultant, publicité, tourisme, activité liée aux véhicules électriques mais qui va faire faillite (alors que bien soutenu par la mairie). Jusqu à présent une seule entreprise qui a bien marché et qui est sorti du centre d accueil vers la zone industrielle (objectif atteint). La participation d Esdime se caractérise par une permanence assurée sur le lieu afin de fournir toutes sortes d informations et de fournir des services administratifs. Il existe une volonté forte de trouver de nouvelles personnes pour intégrer le centre. Un axe de sensibilisation et de communication autour de cet outil a été mis en place en direction des écoles, des instituts de formation techniques, universités techniques de Lisbonne, pour présenter cette opportunité (accompagnement, espace, financement). Un diagnostic auprès de 32 entreprises de la zone industrielle et de la municipalité a également été réalisé afin de connaître les besoins. La municipalité et Esdime souhaitent faire de ce centre un point d information et espace ouvert à toute personne souhaitant créer son entreprise. Une idée de mise en place de parrainage est également en cours. Autres initiatives mises en place par la municipalité : - Création d un guide où tous les commerces de la ville sont répertoriés pour aider le développement du commerce, - Séances d information notamment sur les nouveaux projets européens, - Participation à des foires, des expositions et en organisent aussi, - Travail d animation culturelle. Objectif de capter les entrepreneurs, - De façon plus locale et pour promouvoir les produits de la région, création d une foire qui fait la promotion des produits gastronomiques locaux (huile, pois chiche, vin ). Ils essayent de travailler au maximum en coopération notamment avec Esdime. Esdime étant parfois plus libre dans l affectation de ses financements et dans sa prise de décision que la municipalité. TEMPS 2 : RENCONTRE AVEC DES PORTEURS DE PROJETS AU CENTRE D ACCUEIL DE MICRO ENTREPRISES. OBJECTIF DE CE TEMPS D ECHANGE Savoir quels sont leurs projets? Pourquoi ils ont créé leur activité ici, quel est leurs parcours? Tester l idée d un service de compagnonnage européen : quel échos cela leur fait-il? avantages et limites?

7 GUILLERMO : ART GRAPHIQUE Guillermo a participé à la formation initiale d Esdime. Il a fait différentes activités puis a choisi de s installer avec une activité dont l objectif était de répondre aux besoins des personnes : l art graphique (à destination publicitaire). Aujourd hui 7 personnes travaillent avec lui. Le projet de Guillermo est très lié à l histoire d Esdime car il est présent depuis le début. Il a également intégré un stagiaire d un cours de formation d Esdime qui travaille maintenant avec lui. Il a bénéficié des financements LEADER et il a intégré des personnes en insertion. Il partage son expérience et sait créer de nouvelles opportunités pour d autres personnes ; cela est liés à personnalité mais aussi à son parcours. Il est également associé d Esdime depuis le début. Pourquoi est-ce qu il continue cet investissement dans Esdime? Cela lui semble naturel étant donné qu il a démarré très jeune (17 ans) avec le groupe initial d Esdime. Il est fier d être l un de ceux qui a un projet qui a marché. Il est la preuve que ce type de programme fonctionne et est utile. JUAN PEDRO : POST PRODUCTION CINÉMATOGRAPHIQUE Originaire de Lisbonne, il a travaillé longtemps dans des entreprises de production ce qui lui a permis d avoir de l expérience. Il a créé une entreprise de deux associés, et s est installé en l Alentejo car il pensait que c était un secteur peu représenté dans cette zone. Il a eu du mal à trouver des projets ici (2004). L obtention d un bon client sur Madrid lui a permis de lancer son activité (investissement matériel important). Il est centré sur des documentaires mais fait également de la publicité. L un des points positifs a été le soutien d Esdime pour avoir des soutiens financiers. Trois personnes travaillent aujourd hui dans son entreprise, et il réalise une partie en sous-traitance. Avantages et inconvénients d être situé sur l Alentejo (et pas à Lisbonne) - La post production peut se traiter via mail, pas de nécessité d être sur place, - Pour la relation clientèle, c est plus compliqué mais un de ses associés est à Lisbonne, - Coûts moins élevés en Alentejo qu à Lisbonne. Juan Pedro a eu des peurs au départ, c est normal selon lui, c est pour cela qu il n a démarré qu une fois un marché important assuré. Le départ a été long (5 mois avant d avoir son premier client). NATHALIE : EDITION DE LIVRES Elle a une formation en psychologie mais n a jamais travaillé en tant que tel. Elle a travaillé à Esdime, dans des associations d éducation environnementale. Son projet concerne l édition de livres. Selon elle, il faut dans ce domaine avec un bon produit original pour faire la différence. Elle souhaite créer des livres géants pour initier les bébés au goût de la lecture. Elle envisage de les vendre dans des bibliothèques et faire de la formation aux bibliothécaires pour utiliser ce type de produit. Concernant la localisation étant donné que son projet est à dimension nationale, elle peut très bien être localisée où que ce soit sur le territoire. Son principal frein actuel est le manque de ressources financières, elle fait part de difficultés liées aux critères d attribution des aides (type micro crédit). Elle a rencontré beaucoup d acteurs pour élaborer son projet, principalement des professionnels du secteur mais n a pas participé à une formation spécifique. SONIA : EAU DE VIE D ARBOUSE Une activité qui était déjà développée par ses parents mais pas de façon officielle. Elle emploie aujourd hui 6 personnes. C est un métier très difficile. Son principal problème est lié aux normes excessives concernant la production et la vente d alcool ainsi qu au taux d imposition. Elle vend principalement en circuit court, dans des expos, via quelques magasins de détail. Elle souhaite et pourrait diffuser plus largement mais craint de ne pas pouvoir suivre au niveau de la production. Elle développe de nouveau produits ; ce qui paraît surprenant dans une production ancrée dans les traditions. Son projet a été lancé grâce au programme LEADER (géré par Esdime). Sonia cherche toujours à s engager dans différents programmes de valorisation des produits de sa région. Elle envisage la création d un musée de l arbouse.

8 GEORGES : COMMERCIALISATION ET TRANSFORMATION DE PRODUITS CHIMIQUES DE NETTOYAGE. Il a créé son activité en 2005 tout en conservant une activité salariale à la mairie. Aujourd hui encore il a ce double emploi. Il espère pouvoir un jour travailler uniquement dans son entreprise. Il vend des produits chimiques de nettoyage et s est également diversifié dans les emballages. 9 personnes travaillent dans son entreprise. Il souhaite créer une usine d emballage aluminium ce qui n existe pas au Portugal, tout est importé. Le contact entre Georges et Esdime s est fait via le système de VAE en 2007, puis sur l investissement financier pour son projet. Ce qui ressort de ces rencontres : - Des choix de vie importants et impliquant, - Peu d accompagnement en amont de la création d activité, beaucoup d autodidactes, - Une nécessité d accompagnement post création pour aider au développement des activités. OPPORTUNITÉ D UN SERVICE EUROPÉEN D APPUI À LA CRÉATION D ACTIVITÉ? Comment cela fait échos pour eux? Quels sont les points forts et points faibles qu ils perçoivent? - Intérêt pour échanger avec des personnes qui ont le même travail qu eux notamment sur l aspect technique (utilisation différente des matériaux et techniques), - Volontaire pour accueillir des porteurs de projets sur leurs entreprises. VENDREDI 30 OCTOBRE 2009 PRÉPARATION DU PROJET constituait un temps d interconnaissance entre formateurs. En 2010, il faut aller plus loin sur la professionnalisation des formateurs et échanger avec les porteurs de projet. Les partenaires européens se sont accordés lors des échanges de cette journée de travail pour constituer les bases du projet Nous ne citons ici que les objectifs. Les objectifs du projet Professionnalisation des accompagnateurs de créateurs d activité - Approfondissement de l étude de faisabilité d un service européen d appui à la création d activité - Renforcer les dynamiques locales en faveur de la création d activité par la sensibilisation des élus et agents de développement.