Randstad Award Etude consacrée à la qualité de l employer brand des plus grandes entreprises en Belgique

Transcription

1 Randstad Award 2009 Etude consacrée à la qualité de l employer brand des plus grandes entreprises en Belgique

2 Table des matières 1 L importance pour les entreprises d entretenir une bonne image d'employeur La méthode utilisée Les résultats obtenus Les critères qui déterminent l attractivité d un employeur Quels sont les secteurs les plus attractifs? Le secteur des médias détrône le secteur pharmaceutique Les secteurs vus par les sous-groupes L'attractivité des secteurs repose sur divers facteurs Quels sont les employeurs les plus attractifs? La notoriété L attractivité relative L attractivité absolue Les évolutions significatives...34 Annexes La liste des 166 entreprises

3 1. L importance d une bonne image d employeur pour les entreprises 2

4 Cette année encore, et ce pour la 9 ème fois consécutive, Randstad s'est associé à ICMA International afin de désigner l employeur le plus attractif de Belgique. L importance d une bonne image d employeur par les temps qui courent Prestataire de services en ressources humaines et leader du marché dans le segment du travail intérimaire, Randstad recrute chaque jour des milliers de personnes. Nous savons bien que l image véhiculée par une entreprise (employer brand) gagne en importance. Même en période de conjoncture économique défavorable, la pénurie des métiers reste un problème sur le marché du travail. Pour des raisons démographiques, cette pénurie ne fera qu augmenter à l avenir. L actuelle récession n y changera rien. Donc, il est essentiel pour les entreprises de pouvoir attirer les meilleurs candidats pour pouvoir faire la différence. En outre, les entreprises ont tout intérêt à investir dans leur employer brand (l image de l employeur) en développant une vision d avenir sur le long terme. On ne travaille pas à l image de l employeur qu en temps de haute conjoncture seulement. L image et la réputation se construisent peu à peu, il faut souvent des années d efforts pour y arriver. S y mettre seulement quand l économie reprend, c est trop tard. C est surtout en période de crise que l employer brand risque d être négligé. Les dégâts à la réputation peuvent être importants. Une entreprise risque de voir s anéantir rapidement ce qu elle a construit patiemment pendant des années. Fondamentalement, l idée de décerner un Randstad Award s explique par le fait que des collaborateurs potentiels ne choisissent pas une entreprise à la suite d un bon article de presse ou en fonction d un CEO qui a du charisme. Le choix d un employeur ne se fait pas à la légère mais il s opère en fonction d une perception qui repose sur un certain nombre de critères factuels et durables. À cet égard, l'image d'un employeur n'est déterminée que très partiellement par sa communication. L'opinion que le public se fait d'une entreprise tiendra aussi et surtout compte de ses actes, de ses initiatives, de la manière dont elle opère. Tout employeur a donc, dans une certaine mesure, un impact sur sa propre image. C est pour venir en aide aux entreprises soucieuses d améliorer leur image d employeur que Randstad a imaginé le Randstad Award. Il s agit d une vaste enquête qualitative pour déterminer l'attractivité des plus grands employeurs de Belgique. L étude et la remise du Randstad Award sont devenus incontournables quand il s agit de mesurer la réputation d une entreprise en Belgique. Le message est clair: la capacité à recruter et à conserver du personnel de qualité qui influence directement la continuité de l'organisation elle-même ne sera garantie au XXI e siècle qu'à la condition d'investir dans la manière dont l'entreprise est perçue en tant qu'employeur. C'est une réflexion que partagent de nombreux acteurs du marché du travail. 3

5 De quelle façon et pourquoi le Randstad Award se justifie-t-il? En quoi le Randstad Award se différencie-t-il d autres initiatives qui seraient équivalentes à première vue? Le Randstad Award tire sa spécificité du fait qu il se fonde uniquement sur l opinion publique. Toute personne âgée de 18 à 65 ans, qu elle soit au travail ou non, est susceptible d'être interrogée dans le cadre de cette étude. Les autres enquêtes similaires se contentent le plus souvent d'envoyer un questionnaire aux départements des ressources humaines, sondent l'opinion des salariés ou fondent leur jugement sur base de l avis d une poignée d experts. Cette étude s intéresse à l image de l employeur, c est-à-dire l image que reflète une entreprise au sein de la société. La question posée est celle-ci: comment le monde extérieur perçoit-il cette entreprise? L étude ne se penche pas sur l identité de l entreprise ce qui est une autre démarche. Il va de soi que l identité et l image d une entreprise sont deux choses différentes. Mais il est clair que les deux aspects ont une forte influence l un sur l autre. Cette étude s intéresse à l ensemble des entreprises employant plus de personnes. Les organisations concernées ne doivent prendre aucune initiative. Elles sont d office reprises dans l'étude. Toutes les grandes entreprises opérant en Belgique sont prises en considération. Le Randstad Award est décerné sur la base d'une enquête de grande envergure: personnes ont répondu au questionnaire. Que trouverez-vous dans ce document? Dans les pages qui suivent, nous répondrons aux questions suivantes : Quels critères jouent un rôle dans le choix d'un employeur? Comment l'importance de ces critères a-t-elle évolué au cours de ces dernières années? Quels secteurs sont les plus attractifs et pourquoi? Quels sont les employeurs les plus attractifs? Et pourquoi? Quelles sont les grandes tendances qui apparaissent quand on compare les résultats de cette enquête à ceux des enquêtes précédentes? Nous vous souhaitons une bonne lecture. 4

6 2. La méthode 5

7 Pour la neuvième fois consécutive, au cours des mois de juillet, août et septembre 2008, Randstad a réalisé, en collaboration d ICMA International, une étude d envergure auprès de personnes (étudiants, travailleurs, chercheurs d emploi, femmes au foyer ) âgées de 18 à 65 ans. On leur a demandé de s exprimer sur le degré d attractivité des principaux employeurs de Belgique. Sur base d une série de critères de sélection, 166 entreprises ont été retenues. Ces entreprises emploient sur le sol belge plus de personnes sous un même nom (ou partie d'un même nom) (1) et opèrent au moins partiellement sur le marché privé commercial. La liste de ces entreprises peut être consultée en annexe. Qui a répondu à l'enquête? Sexe Hommes 46% Femmes 54% Langue Francophones 40% Néerlandophones 60% Age ans 35% ans 32% ans 33% Niveau d'études Universitaire 20% Enseignement supérieur 38% Secondaire et inférieur 43% Comme les années précédentes, nous avons opté pour une surpondération de la proportion des jeunes en comparaison à la population totale. Les jeunes sont en effet plus mobiles sur le marché du travail. En outre, cette méthode permet de compenser leur moins bonne connaissance du monde de l entreprise et nous obtenons des résultats significatifs pour un groupe-cible très important dans le cadre de cette étude. Vu la part relativement plus importante des jeunes, le nombre de personnes hautement qualifiées est également surreprésenté. 1 Ainsi un holding regroupant plusieurs milliers de personnes en Belgique dans plusieurs entreprises de noms différents pourra ne pas être repris. En revanche, des entreprises comme Domo, Unilin, Pfizer opérant sous différents numéros de TVA (recouvrant chacun moins de personnes) seront intégrées dans la liste. Diverses sources d information ont été utilisées afin de rendre la liste la plus exhaustive possible. Si malgré toute l attention accordée à la constitution de cette liste, nous avons omis une entreprise répondant à ces critères, elle peut nous le faire savoir et sera incluse lors de notre prochain sondage. 6

8 L objectif de cette étude est double. On cherche à savoir quelles sont les entreprises perçues comme étant les employeurs les plus attractifs de Belgique. Pour ce faire, une liste de sociétés a été présentée aux personnes interrogées en leur demandant d indiquer dans quelle mesure elles souhaiteraient travailler pour celles qu'elles connaissaient. L étude se focalise également sur les facteurs expliquant l'attractivité globale d'une entreprise. L'objectif étant d'examiner sur quels critères le public se base pour juger de l attractivité d un employeur. Chacune des 166 entreprises est évaluée par rapport à ces 10 critères : 1. Salaire L entreprise propose des salaires élevés. 2. Futur Elle offre des perspectives d avenir. 3. Ambiance Il y règne une ambiance de travail agréable. 4. Sécurité Elle offre une sécurité d emploi à long terme. 5. Santé financière Elle est financièrement saine. 6. Emploi Elle offre des postes intéressants. 7. Formation Elle propose des formations de qualité. 8. Management Elle a un management fort. 9. Équilibre Elle veille à un bon équilibre entre vie privée et vie professionnelle. 10. Environnement et société Elle se soucie de l environnement et de la société. 7

9 3. Les résultats 8

10 3.1. Les critères qui déterminent l attractivité d un employeur Qu est-ce qui rend un employeur attractif aux yeux du grand public? Sur quels critères un travailleur se base-t-il pour décider de s'engager ou non dans une entreprise? Nous avons pu constater par le passé que ces critères varient dans le temps au rythme des évolutions conjoncturelles. Nous voyons ainsi par exemple l aspect «sécurité d emploi» gagner systématiquement en importance durant les années de conjoncture difficile. Mais des éléments plus structurels ou spécifiques peuvent aussi jouer un rôle non négligeable. C est la raison pour laquelle nous suivons ces évolutions de manière régulière depuis cinq ans. Aujourd'hui, comme l an dernier mais de manière encore un peu plus marquée, la sécurité d emploi est le critère considéré comme le plus important par le grand public. L ambiance de travail, la santé financière de l entreprise et la rémunération suivent de près. Ces quatre critères déterminent à eux seuls près de la moitié de l attractivité d une entreprise. Ensuite dans un second peloton, viennent l équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle ainsi que le contenu du job et les perspectives d évolution au sein de l entreprise. Les éléments tels que les valeurs, la qualité du management ou encore les capacités d innovation se retrouvent bien plus bas dans le classement. Ce qui ne signifie pas qu ils ne sont pas importants pour les entreprises car ils influencent directement tous les autres critères (une entreprise pourra difficilement être financièrement saine et garantir sa survie dans le temps si elle est mal gérée et n innove pas). Mais ces aspects n ont qu une influence indirecte alors que monsieur tout le monde basera son choix sur des critères plus visibles, qui le touchent personnellement et directement (son emploi, son salaire, sa sécurité ). 9

11 Quels sont les facteurs qui influencent la décision de vouloir travailler ou non pour une entreprise? Offre une sécurité d'emploi à long terme Propose une ambiance de travail agréable Est financièrement saine 11% 12% 14% Offre des salaires élevés 10% Veille à un bon équilibre vie privée/professionnelle 8% Offre des perspectives d'avenir 8% Offre des emplois intéressants 7% Est bien située 5% Propose des formations de qualité 5% Se soucie de la société et de l'environnement 5% Offre des produits et services de qualité 3% Offre des possibilités de carrières internationales 2% A un management fort 2% A des valeurs fortes 2% Innove 2% Occupe une position dominante dans son secteur 1% 0% 2% 4% 6% 8% 10% 12% 14% 16% 16 % Importance des critères d'attractivité: Evolution (tri sur base de l'évolution entre 2004 et 2009) 14 % 12 % % 8 % 6 % 4 % 2 % 0 % Société / environnement Situation Ambiance Valeurs Innovation Formations Internationnal Produits / services Equilibre Sécurité d'emploi Management Dominantion Avenir Emplois Salaires Santé financière 10

12 Au niveau des évolutions, nous observons que la sécurité d emploi gagne en importance, comme c est souvent le cas en période de conjoncture nettement moins favorable. Ce critère est devenu par la suite encore plus important étant donné que l on n était pas encore entré en récession au moment où les interviews ont été réalisées. La tendance qui se confirme semble reléguer à l arrière-plan d autres éléments tels que le salaire et le contenu du job. Le grand bond en avant des critères «respect de l environnement et de la société», observé l an dernier, est globalement confirmé même si la dégradation de la conjoncture semble avoir eu un impact légèrement négatif sur ce critère au cours de l année écoulée. C est d ailleurs le critère qui connaît la plus forte progression sur cinq ans. La deuxième plus importante progression concerne la localisation de l entreprise: elle s explique certainement par l intensification des problèmes de mobilité, mais peut-être aussi par une prise de conscience accrue des problèmes environnementaux. L ambiance de travail constitue la 3 ème plus forte progression à long terme. Parmi les replis les plus significatifs sur cinq ans, on épinglera celui qui concerne le critère de la santé financière. Il est vrai qu en 2003, celle-ci avait atteint un pic historique suite à quelques scandales financiers majeurs. On peut d ailleurs anticiper un regain de ce critère dans un avenir proche suite à la crise financière actuelle. L aspect salarial connaît lui aussi un repli significatif sur le long terme. Nous avions pu observer un premier repli non négligeable l an dernier, principalement chez ceux qui accordent une importance accrue au souci de l environnement et de la société. Cette année, la dégradation de la conjoncture accentue encore le repli de ce critère. Toutes ces évolutions auront un impact sur les scores d'attractivité des employeurs. Ainsi, les entreprises qui ont pour points forts les critères qui gagnent en importance devraient voir leur attractivité évoluer positivement. L'inverse est également vrai bien entendu. confiance des consommateurs (*) importance 'sécurité d'emploi' (Randstad Award) Juillet/août/septembre ,3% Juillet/août/septembre ,3% Juillet/août/septembre ,3% Juillet/août/septembre ,4% Juillet/août/septembre ,7% Juillet/août/septembre ,2% 11

13 Sécurité d'emploi (total 14,2%) Hommes 18% Néerlandophones 16% Femmes 14% Francophones Cadres 12% 10% 8% 6% 4% 2% 0% ans ans Employés ans Ouvriers Autres études Etudes supérieures universitaires Vu son importance dans l ensemble et l ampleur des fluctuations qui le concernent, il nous semblait intéressant de nous pencher sur le critère «sécurité d emploi». Quels sont les groupes de personnes les plus sensibles par rapport à ce critère et quels sont ceux pour qui l importance a le plus progressé pendant l année écoulée? Assez logiquement, ce critère obtient ses plus hauts scores d importance dans les groupes les plus fragilisés économiquement: les seniors, les francophones et les personnes n ayant pas fait d études supérieures. Les employés semblent aussi très concernés. Pour ces différents sous-groupes, la sécurité d emploi représente environ 16% de l attractivité totale contre à peine 11-12% chez les universitaires et les ans. Au niveau des évolutions les plus marquées, on les retrouve dans les mêmes sous-groupes, avec une mention spécifique pour les francophones et les personnes n ayant pas fait d études supérieures, car les scores y surpassent même de plus de 1% les scores déjà élevés de

14 Au niveau des sous-groupes (âge, sexe, niveau d'étude, langue), on observe quelques accents pas vraiment surprenants et relativement stables dans le temps. - L équilibre entre le travail et la vie privée est plus important pour les femmes (10% contre 7% pour les hommes) qui accordent aussi plus d importance à l ambiance de travail (13% contre 11%). Les hommes insisteront par contre sur les aspects plus financiers: l aspect salarial et la santé financière de l entreprise représentent 24% pour les hommes contre 20% pour les femmes. Ceci pourrait expliquer en partie l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes sur le marché du travail. Comme les femmes y accordent moins d'importance, il se pourrait qu elles privilégient moins cet aspect lors des négociations avec l employeur. En échange, elles demanderont probablement davantage de flexibilité en termes d équilibre entre vie professionnelle et vie privée. - Chez les universitaires, leur diplôme leur offrant une certaine garantie, l aspect salarial et ceux liés à la sécurité (santé financière et sécurité d'emploi) seront moins déterminants dans leurs choix (29% pour l ensemble des 3 critères) que chez les interrogés n ayant pas fait d études supérieures (plus de 40%). La différence, les universitaires la redistribueront sur les différents autres critères, mais essentiellement sur ceux liés à la carrière (emploi, formations, perspectives d avenir, éventuellement à l étranger) qui représentent pour eux un second pôle de préoccupations (27%). - Le profil des ouvriers sera très proche de celui des personnes n ayant pas réalisé d études supérieures. L aspect salarial et les éléments liés à la sécurité (sécurité d emploi et santé financière) seront réellement déterminants dans leurs choix (41%). Les cadres plus que les autres auront tendance à rechercher une entreprise avec un certain «statut». Ainsi, leur premier critère de choix sera la santé financière de l entreprise (13%) et ils accorderont aussi proportionnellement plus d importance à des critères tels que la qualité des produits et services, une position dominante dans le secteur, les valeurs fortes, la qualité du management ou encore les innovations. - Les plus de 40 ans rechercheront surtout à minimiser le risque de devoir à nouveau rechercher un emploi. Ils miseront donc prioritairement sur des entreprises financièrement saines et pouvant leur garantir une certaine sécurité d emploi (30%). Ils seront prêts pour cela à faire quelques concessions au niveau salarial, mais aussi au niveau de l emploi en tant que tel et des perspectives d avenir. Chez les plus jeunes, la recherche de sécurité sera moins présente, mais en cette période de démarrage dans la vie active, l aspect salarial sera plus important. L'intérêt du travail sera, comme chez les universitaires, aussi un peu plus central chez ces jeunes (26%) : ils recherchent en effet, un peu plus que les autres sous-groupes, un job intéressant qui doit leur permettre, par le biais de formations de qualité, de s'orienter vers un avenir professionnel de qualité et pourquoi pas pour une partie d entre eux, à l'étranger. 13

15 Facteurs importants: selon le statut Sécurité d'emplo i So ciété / enviro nnement F o rmatio ns 14 % 12 % 10 % 8 % 6 % 4 % 2 % 0 % A mbiance Santé financière Situatio n Salaires Emplo is A venir Equilibre Ouvriers Employés Cadres Facteurs importants: selon le sexe So ciété / enviro nnement Sécurité d'emplo i 15% 12 % 9 % A mbiance F o rmatio ns 6 % 3 % Santé financière 0 % Situatio n Salaires Emplo is A venir Equilibre Hommes Femmes 14

16 Facteurs importants: selon le niveau d'études Société / environnement Formations Sécurité d'emploi 16% 14% 12% 10% 8% 6% 4% 2% 0% Ambiance Santé financière Situation Salaires Emplois Equilibre Avenir Etudes universitaires Etudes supérieures Autres études Facteurs importants: selon l'âge Sécurité d'emploi Société / environnement Formations 14 % 12 % 10 % 8 % 6 % 4 % 2 % 0 % Ambiance Santé financière Situation Salaires Emplois Avenir Equilibre ans ans ans 15

17 Dernière remarque au niveau des jeunes. Selon la théorie de la Génération Y, ceux-ci devraient accorder beaucoup d'importance à l'équilibre entre leur travail et leur vie privée. Cela n'apparaît cependant pas dans cette étude. Les jeunes (18-24 ans) s'intéresseraient même moins à ce critère que leurs aînés (jeunes parents avec enfants en bas âge), et nous n observons aucune évolution réellement significative à ce niveau dans les études successives que nous avons réalisées. Facteurs importants ans: Evolution Ambiance 14% Situation 12% 10% 8% Sécurité d'emploi Société / environnement 6% 4% 2% 0% Salaires Formations Santé financière Equilibre Avenir Emplois 16

18 3.2 Quels sont les secteurs (2) les plus attractifs? Le secteur des médias détrône le secteur pharmaceutique Même si les écarts sont minimes, il s est produit quelque chose de significatif dans ce classement. Pour la première fois depuis qu il est étudié de manière isolée dans cette étude, le secteur pharmaceutique perd la tête de ce classement que l on imaginait presque définitivement acquise. De manière moins surprenante, le secteur des banques et des assurances perd lui aussi la 3 ème place qu il avait réussi à conquérir depuis quelques années. Ce n est pas vraiment une surprise en ces temps de crise économique mondiale. Le secteur des médias caracole donc en tête du classement sectoriel. Ceci s explique en partie par une lente progression régulière sur les dernières années, mais aussi par un repli significatif du secteur pharmaceutique. Il retrouve ainsi une place qu il avait déjà pu conquérir par le passé chez les plus jeunes, mais cette fois en étendant son champ d action à de nombreux sous-groupes: femmes, études supérieures et universitaires, ans. Seuls les cadres restent peu attirés par ce secteur en le situant en 5 ème choix. Sa bonne tenue, ce secteur la doit, une nouvelle fois, essentiellement aux scores qu il obtient pour l ambiance de travail et la qualité des emplois proposés. Ces deux critères sont les seuls sur lesquels le secteur se situe au sommet et c est d ailleurs ce qui constitue sa spécificité depuis de longues années. Il parvient en effet à rivaliser avec les meilleurs tout en étant en retrait par rapport à ceux-ci sur la plupart des caractéristiques étudiées. Et c est encore le cas aujourd hui avec un retard par rapport au secteur pharmaceutique sur 8 des 10 critères étudiés. Le secteur des medias est le seul secteur dont l attractivité globale ne s appuie que sur un nombre restreint de critères. Même si la différence est minime, le secteur pharmaceutique doit céder sa première place. Il y a deux ans, il avait déjà dû le faire sur le segment des moins de 25 ans. Aujourd hui, la passation de pouvoir est plus généralisée. Celle-ci est plus due à un repli significatif du secteur (score moyen sur une échelle de 5 chutant de 3.18 à 2.99) qu à un redressement spectaculaire de ses «concurrents». Dominant l an dernier sur 9 des 10 critères, seul l équilibre entre vie privé et professionnelle étant aux mains du secteur banque-assurances, il ne l est plus aujourd hui que sur cinq d entre eux. Il a ainsi abandonné aux médias sa domination sur les emplois et l ambiance, mais s est aussi replié dans le classement sur les aspects «santé financière» et «soucis de l environnement et de la société». La baisse de l attractivité du secteur pharmaceutique s explique sans doute par la mise sous pression du business model qui est traditionnellement très solide. Un certain nombre de brevets pour des médicaments réputés «rentables» sont venus ou viennent à échéance dans les années qui viennent. Difficile de s appuyer sur la seule intensification des efforts dans le domaine de la recherche pour remédier à cette situation. La vague de restructurations successives dans le secteur semble également avoir joué un rôle. 2 Par secteur d activité, il ne faut pas voir ici les traditionnels secteurs économiques. Les 166 entreprises sélectionnées pour cette étude (voir la liste en annexe) ont été classées en 23 secteurs. La performance d un secteur spécifique est en réalité la moyenne des performances des entreprises sélectionnées et regroupées dans ce secteur. 17

19 Le secteur de l'informatique et de la consultance retrouve une 3 ème place cédée depuis quelques années aux banques et aux assurances. Mais ce retour se fait sans réelle gloire, car il ne s explique que par le net repli des banques-assurances. Le score du secteur de l informatique et de la consultance est resté au même niveau par rapport à l année précédente. A l avenir, ce secteur devra également affronter une tendance négative et il sera difficile d y échapper. Le score moyen du secteur est passé en 4 ans de 3.06 à Comme l an dernier, le secteur se positionne parmi les 3 meilleurs sur quasi l ensemble des sousgroupes étudiés (seules les femmes ne le reprennent qu en 4 ème choix), avec une belle seconde place chez les hommes et les cadres. Ce résultat chez les femmes s explique sans doute par le moins bon score obtenu en ce qui concerne le critère de l équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle. Le secteur atteint également le podium sur 6 des 10 critères d attractivité étudiés en améliorant son classement sur l aspect «management». L étude ayant été réalisée de juillet à septembre 2008, les résultats obtenus par le secteur des banques-assurances ne reflètent certainement pas la perception actuelle découlant de la crise financière, mais on peut cependant déjà observer une dégradation significative des résultats du secteur (après quelques années de progression significative) que l on ne retrouve plus dans le top 3 que chez les femmes. Le secteur se retrouve donc en 4 ème position et on peut aisément supposer que si l étude avait été réalisée un peu plus tard, il ne se serait même plus retrouvé dans le top 5 (vu les faibles écarts par rapport aux 5 et 6 ème : non-métal et construction-installation-énergie). Le secteur est toutefois à nouveau parvenu à obtenir les meilleurs scores sur le critère de l équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle. De manière générale, on observe un repli de la plupart des secteurs industriels, évoluant de manière plus conjoncturelle. C est le cas pour la sidérurgie, l électronique, la métallurgie, les pièces détachées pour voiture ou le textile (le secteur des véhicules n a par contre étonnement rien perdu). Grace à ce repli assez généralisé des secteurs industriels, le FMCG, les chaînes de magasins et les ressources humaines parviennent ainsi à progresser de plusieurs places dans ce classement, et ce malgré des scores globalement stables. 18

20 Les secteurs les plus attractifs Veulent y travailler 2009 : score moyen /5 score 2008 score 2003 Médias 2,994 2,97 2,83 Pharmaceutique 2,990 3,18 2,91 Informatique-consultance 2,84 2,85 2,78 Banques-assurances 2,76 2,88 2,64 Non-métal 2,73 2,67 2,47 Construction-installation-énergie 2,72 2,73 2,42 FMCG/food 2,664 2,63 2,57 Ressources humaines 2,658 2,60 2,47 Electronique 2,64 2,73 2,44 FMCG/non food 2,62 2,62 2,54 Métallurgie 2,60 2,74 2,43 Télécom 2,59 2,65 2,59 Aéronautique 2,57 2,63 2,30 Chimie 2,53 2,63 2,47 Chaînes de magasins (textile, meubles ) 2,51 2,51 2,27 Pièces détachées (voitures) 2,494 2,69 2,32 Véhicules 2,489 2,49 2,29 Textile 2,486 2,57 2,24 Sidérurgie 2,43 2,58 2,24 Nettoyage industriel-environnement-sécurité 2,41 2,51 2,31 Distribution 2,35 2,30 2,02 Transport-logistique 2,30 2,28 2,16 Horeca 2,25 2,16 1,88 Le secteur de l'horeca reste en queue de peloton. Juste devant lui, on retrouve comme l an dernier les secteurs du transport-logistique et de la distribution. Notons cependant un resserrement visible dans le bas du classement ; l écart entre la distribution et les deux secteurs qui précèdent (sidérurgie et nettoyage industriel-environnement-sécurité) est aujourd hui inférieur à 0,1. 19

21 3.2.2 Les secteurs vus par les sous-groupes On observe une certaine constance à travers les sous-groupes. Ainsi, le trio de tête des principaux sous-groupes étudiés est composé de trois des quatre premiers secteurs du classement global. Les ouvriers et les cadres forment ici la seule exception. Les hommes et les femmes n ont pas le même trio de tête. Le classement des femmes est assez proche du classement global. La seule différence étant la 3ème place des banquesassurances. Chez les hommes par contre, les médias n obtiennent qu une très moyenne 3 ème place. On observe aussi, comme les années précédentes, des différences plus nettes dans le cœur du classement: les femmes seront ainsi par exemple plus attirées par les ressources humaines (4 e place contre 14 e pour les hommes) et le secteur FMCG/non-food (7 e place contre 13 e ). Alors que les hommes seront comparativement plus intéressés par les véhicules (10 e place contre la 21 e ) et la chimie (9 e place contre la 18 e ). Les différences par tranches d âge sont plutôt minimes. On retrouve le trio de tête global chez les ans et les ans. Chez les plus de 40 ans, on retrouve le même trio également, mais pas dans le même ordre. Le secteur pharmaceutique reste le favori chez les plus de 40 ans. Ceci confirme une tendance que nous avions déjà pu observer les dernières années: une différence bien moins marquée de la vision des jeunes que par le passé, même s ils gardent quelques spécificités, comme par exemple des scores un peu plus favorables pour le secteur des télécoms (9 e ) et des scores moins favorables pour la chimie (19 e ) et l électronique (11 e ). Au niveau du statut des personnes interrogées, on observe des différences plus marquées. Les entreprises de service se trouvant logiquement un peu plus bas dans le classement des ouvriers, on trouvera chez eux, comme l année dernière, le non-métal dans leur trio préféré. Le nettoyage industriel, les véhicules et l aéronautique, la sidérurgie et la métallurgie se situeront aussi plus haut dans leur classement. Chez les employés, plus nombreux, les différences par rapport au classement global seront logiquement plus limitées. Leur top 3 sera le même, mais dans le désordre. Chez les cadres, plus largement représentés au sein de la population interrogée, les différences restent plus marquées. Ainsi, les médias ne se retrouvent qu en 5 e place de leur classement, laissant une place sur le podium pour le secteur électronique. La chimie occupe toujours chez eux une intéressante position (7 e ). 20

22 Les 3 secteurs préférés des sous-groupes étudiés N 1 N 2 N 3 Total Médias Pharmaceutique Informatique-consultance Etudiants Médias Pharmaceutique Informatique-consultance Hommes Pharmaceutique Informatique-consultance Médias Femmes Médias Pharmaceutique Banques-assurances ans Médias Pharmaceutique Informatique-consultance ans Médias Pharmaceutique Informatique-consultance ans Pharmaceutique Médias Informatique-consultance universitaires Médias Pharmaceutique Informatique-consultance Enseignement supérieur Médias Pharmaceutique Informatique-consultance Enseignement secondaire et inférieur Pharmaceutique Médias Informatique-consultance Ouvriers Pharmaceutique Informatique-consultance Non-métal Employés Pharmaceutique Médias Informatique-consultance Cadres Pharmaceutique Informatique-consultance Electronique Francophones Pharmaceutique Médias Informatique-consultance Néerlandophones Médias Pharmaceutique Informatique-consultance 21

23 L'attractivité des secteurs repose sur un ensemble de facteurs Comme déjà signalé plus haut, l attractivité est liée à une combinaison de plusieurs facteurs. L observation plus détaillée des scores sectoriels obtenus par les différents critères d attractivité le confirme également. Il ne suffit pas d être fort dans l un ou l autre élément pour atteindre les sommets de la hiérarchie. On ne s étonnera donc pas de voir que les trois premiers secteurs n obtiennent pas seulement les meilleures notes sur l un ou l autre aspect, mais qu ils recueillent de manière générale, de très bons scores pour l essentiel des dix caractéristiques mesurées. Leurs résultats sont d'ailleurs quasi systématiquement supérieurs à la moyenne des scores des 166 entreprises. Le secteur des médias fait figure d exception ici. Globalement, son score ne se situe que dans la moyenne pour 5 des 10 critères répertoriés. L image des 3 secteurs préférés est donc globalement positive, mais chacun garde ses spécificités. Le cas du secteur pharmaceutique est un peu particulier. Il enregistre d'excellents scores sur quasi toute la ligne et il ne montre aucune faiblesse particulière. Le seul item pour lequel il n obtient pas un des 2 meilleurs scores est le respect de l environnement et de la société. L aspect salarial est un des principaux atouts du secteur informatique. L aspect emploi (emploi, formation, perspectives d avenir) constitue un second axe d attraction. La santé financière est également appréciée et la qualité du management a également été mise en avant cette année. Sur le critère de l équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle, le score est moins bon. La grande force des banques et des assurances se situe au niveau du respect de l équilibre entre vie privée et vie professionnelle, même si d autres éléments sont aussi mis en avant comme les salaires et les formations. Par rapport à l an dernier, le repli est assez général, mais assez logiquement un peu plus marqué sur l aspect «santé financière». Comme déjà évoqué plus haut, le secteur des médias concentre ses atouts sur la qualité des emplois proposés et l ambiance de travail. Sur ces deux critères, le secteur obtient même cette année les meilleurs scores. Sur les autres critères, les scores du secteur sont plus moyens. C est en particulier le cas pour les aspects équilibre entre vie privée et professionnelle, santé financière, management, salaire et respect de l environnement et de la société. 22

24 4,0 Critères: scores des principaux secteurs (score moyen sur une échelle de 5) 3,8 3,6 3,4 3,2 3,0 2,8 2,6 2,4 2,2 Médias Pharmaceutique Informatique-consultance Moyenne (23 secteurs) 2,0 Sécurité Ambiance Santé financière Salaire Equilibre Jobs Futur Environnement /société Training Management Quels sont les trois secteurs qui enregistrent les scores les plus élevés dans les différents critères? N 1 N 2 N 3 Salaire Pharmaceutique Informatique-consultance Banques-assurances Avenir Pharmaceutique Informatique-consultance Médias Ambiance Médias Pharmaceutique Banques-assurances Sécurité Pharmaceutique Construction/instal./énergie Banques-assurances Santé financière FMCG/food Pharmaceutique Informatique-consultance Emplois Médias Pharmaceutique Informatique-consultance Formations Pharmaceutique Informatique-consultance Banques-assurances Management Pharmaceutique Informatique-consultance FMCG/food Equilibre Banques-assurances Pharmaceutique FMCG/non food Environnement/société Non-métal Nettoyage ind.-environ.-sécurité FMCG/non food 23

25 Il est également intéressant d'analyser les scores moyens obtenus par toutes les entreprises étudiées dans le cadre de cette enquête. On s'aperçoit alors que la santé financière et (dans une moindre mesure) la qualité du management obtiennent les meilleurs scores. Les résultats les plus faibles sont enregistrés, comme l année dernière, par l'ambiance de travail, l'équilibre entre la vie privée et professionnelle et le souci de l'environnement et de la société. Notons encore un repli significatif général par rapport à l an dernier des scores octroyés aux différents critères d attractivité. Nous observons même aujourd hui des scores bien moins positifs qu en 2003 (au plus profond de la crise) sur le respect de l environnement et de la société, la sécurité d emploi, les salaires ainsi que sur l équilibre entre vie privée et professionnelle, l ambiance de travail et les perspectives de carrière. 55% Critères: Evolution scores moyens (score moyen sur une échelle de 5) 50% % 40% 35% 30% 25% 20% Sécurité Ambiance Santé financière Salaire Equilibre (*) Futur Jobs Training Environnement /société (*) Management (*) 1ères données disponibles: 2004 ou

26 3.3 Quels sont les employeurs les plus attractifs? Pour déterminer l'employeur le plus attractif, nous avons établi une distinction entre l'attractivité relative et l'attractivité absolue d'une entreprise. L attractivité absolue d une entreprise représente le pourcentage des personnes interrogées qui souhaitent travailler pour cette entreprise. Cet indicateur est fortement influencé par la notoriété. On ne peut en effet pas savoir si l on veut travailler pour une entreprise quand on ne la connaît pas. C est la raison pour laquelle nous avons également introduit le concept d attractivité relative que nous définissons comme étant le pourcentage de personnes souhaitant travailler pour une entreprise parmi celles qui la connaissent. L'attractivité relative est donc indépendante de la notoriété. Une entreprise peut en effet être méconnue mais appréciée par les gens qui la connaissent, et inversement. Pour pouvoir mesurer cette attractivité relative, nous devons donc passer par la mesure d un indicateur intermédiaire: la notoriété Notoriété Au niveau des entreprises, le premier élément étudié est donc celui de la notoriété (3). Comme nous l'avons signalé ci-dessus, la mesure de ce facteur n est pas, pour nous, un objectif en soi, mais plutôt un passage obligé pour pouvoir calculer l attractivité relative. IKEA est actuellement l employeur le plus connu du pays. Elle est suivie par Colruyt, Fortis et H&M. Pour ces 4 entreprises, plus de 90% des personnes interrogées ont donné un avis favorable. La notoriété n est pas un paramètre qui varie fondamentalement d une année à une autre. À l'exception de quelques entreprises plus nouvelles ou qui ont récemment changé de nom, l évolution de la notoriété dépasse rarement quelques %. On ne sera donc pas étonné de retrouver dans le top 10 de ce classement 8 entreprises du top 10 de l an dernier (les deux autres se trouvant toujours entre 11 et 20) et dans le top 20, 17 entreprises du top 20 de l an dernier. Les 3 nouvelles entreprises s intégrant cette année étant Ford (21 e l an dernier), Renault (23 e l an dernier) et De Lijn (26 e l an dernier). Les 3 entreprises ayant quitté le top 20 (Carrefour, ING et Toyota) se situaient l an dernier entre 15 et 20 ème place et se retrouvent aujourd hui entre la 21 et la 25 ème place. 3 Par notoriété, il ne faut pas comprendre ici la notoriété au sens marketing du terme. Il s agit, dans le cadre de cette étude, du pourcentage de répondants qui connaissent suffisamment l'entreprise pour savoir s ils veulent y travailler et pour pouvoir lui attribuer des scores par rapport à une série de critères. 25

27 Dans le haut du classement, on retrouve logiquement des entreprises avec lesquelles les consommateurs sont en contact régulier. Les sociétés des secteurs de la distribution et des chaînes de magasins (Delhaize, Colruyt, Aldi, IKEA, H&M et C&A) sont toujours très bien représentées dans le haut de ce classement. Nous retrouvons aussi systématiquement plusieurs entreprises des secteurs de l électronique et des télécommunications (Siemens, Mobistar, Belgacom, Proximus et Philips). Quelques grandes entreprises du secteur des banques-assurances (Fortis et Dexia) viennent s y ajouter, quelques constructeurs automobiles (Ford et Renault), quelques sociétés semi-publiques (La Poste, Electrabel, De Lijn) et quelques leaders dans leur secteur (Coca-cola et Randstad). Notoriété 1. IKEA 93% 2. Colruyt 92% 3. Fortis 90% 4. H&M 90% 5. La Poste 88% 6. Mobistar 87% 7. Coca-Cola 86% 8. Proximus 86% 9. Siemens 86% 10. Belgacom 85% 11. Renault 85% 12. Dexia 84% 13. C&A 84% 14. Aldi 84% 15. Delhaize Le Lion 84% 16. Electrabel 83% 17. Philips 82% 18. De Lijn 82% 19. Randstad 81% 20. Ford 81% Assez logiquement, parmi les moins connues, nous retrouvons les entreprises «business-tobusiness», les sociétés dont les principaux produits ne portent pas leur nom (ou indirectement), ainsi que certaines entreprises dont le nom est plus récent sur le marché belge. De nombreuses entreprises des secteurs de la construction, de l'installation et de l'énergie, du nettoyage industriel-environnement-sécurité, de la chimie, du textile, du métal et du nonmétal, sont ainsi peu connues. Cette faible notoriété ne signifie cependant pas forcément que ces entreprises soient moins attractives aux yeux de ceux qui les connaissent. 26

28 3.3.2 Attractivité relative L attractivité relative des entreprises (le pourcentage de personnes qui souhaiteraient y travailler parmi celles qui la connaissent) et les raisons qui la conditionnent constituent le deuxième thème de cette étude. Parmi les 166 entreprises étudiées, c est l entreprise Jan De Nul qui a été jugée la plus attractive du pays. 43% des personnes interrogées qui connaissent Jan De Nul affirment qu ils aimeraient y travailler (4). C est la deuxième fois que le groupe Jan De Nul se taille une place dans le top 10 de cette étude, mais n avait jamais atteint un tel sommet. Notons cependant que 43% est le plus faible score obtenu par un vainqueur du Randstad Award. Par le passé, les gagnants du Randstad Award Janssen Pharmaceutica, GSK et Bayer avaient d ailleurs obtenu des scores de plus de 50%. Le score globalement plus faible obtenu par le vainqueur cette année ne constitue aucunement une dévalorisation de la prestation en soi étant donné que le score moyen d attractivité de toutes les entreprises belges est également plus faible que jamais cette année. La moyenne cette année n est que de 21,9 alors qu en 2005 ce pourcentage était encore de 27,4. On a constaté que les scores pour les critères d attractivité ont connu leur niveau le plus bas cette année. Fait marquant, la notoriété de Jan De Nul a également très fort augmenté ces dernières années (de 8% en 2005 à 18% en 2009). L entreprise profite d un business case exceptionnel: en 2008, l entreprise a continué à recruter ce qui a eu certainement des retombées positives sur la réputation du groupe. Nous retrouvons en deuxième position GSK, un ancien vainqueur que l on retrouve systématiquement dans le top 5 de l étude. Par rapport à l an dernier, GSK perd cependant quelques points mais ce repli est nettement moins important que celui qu ont enregistré les entreprises «concurrentes» du même secteur. Sur la 3 ème place du podium, on retrouve PWC. PWC est un habitué des bons scores ; elle s était déjà hissée dans le top 10 à quelques reprises. Tout comme Jan De Nul, elle profite du repli de certains «concurrents» (en particulier les pharmaceutiques et les banques) pour se hisser sur la 3 ème marche. Fait marquant, PWC réussit toutefois à obtenir un score plus élevé que celui obtenu l année précédente. 4 Ce résultat de 43% représente le pourcentage de personnes qui donnent un score de 4 ou 5 (sur une échelle de 5) à la question «Voudriez-vous travailler pour cette entreprise?». 27

29 A la 4 ème et à la 5 ème place du classement, on retrouve 2 habitués : Janssen Pharmaceutica et Pfizer. Il s agit de deux anciens vainqueurs, qui, comme la plupart des entreprises de leur secteur, ont connu un sérieux repli cette année mais réussissent à se maintenir quand même dans le top 5. A la 6 ème place, on retrouve la VRT qui, grâce à un score assez constant, gagne des places par rapport à l année écoulée. Dans ce classement figurent à présent Hansen Transmissions et Imtech; ce sont deux entreprises qui ont fait leur entrée tout récemment dans le monde des très grandes entreprises mais ne bénéficient que d une faible notoriété pour l instant, même si elles sont déjà fortement appréciées par ceux qui les connaissent. A elles de prouver qu elles sont capables de péréniser ce résultat. Pour clôturer ce top 10, on retrouve encore un ex-vainqueur: Bayer. L entreprise se positionne à la 9 ème place, il s agit d une des entreprises les plus stables dans ce classement. Finalement, c est Roularta qui fait son entrée en 10 ème position. Les 4 secteurs les plus attractifs comptent 11 des entreprises individuelles du top 20. L image du secteur pharmaceutique s est sensiblement dégradée sur l année écoulée mais le secteur garde encore une place dominante dans ce classement avec 3 entreprises dans le top 20 et encore une supplémentaire (Baxter) dans le top 30. Le secteur bancaire a aussi perdu du terrain. Il en aurait probablement perdu plus si l étude avait été réalisée un peu plus tard. On retrouve cependant encore 3 entreprises de ce secteur dans le top 20, mais déjà plus une seule dans le top 10. Le secteur des médias confirme et profite du repli des secteurs précédemment cités pour placer un 3 ème représentant (Roularta) dans le top 20. Le secteur de l'informatique et de la consultance réalise aussi une belle percée avec 2 entreprises dans le top 20 (contre une seule l an dernier) et deux autres (HP et IBM) dans le top 30. La chimie (Bayer et Boréalis) ainsi que le secteur de la construction/installationénergie (Jan De Nul, Imtech) parviennent toutes deux à placer deux entreprises dans le top 20. Toutes les autres sociétés sont les seules représentantes dans leur secteur. Notons encore que le secteur de l'électronique et des télécommunications n a plus aucun représentant dans le top 20 aujourd hui. C est étonnant pour ce dernier étant donné que l on observe que ces entreprises résistent relativement bien à la crise économique actuelle. 28

30 La tendance au resserrement observée les deux dernières années semble se confirmer. L écart entre le 1er et le 10 ème se limite à une dizaine de points et à 2% sur les 10 suivants. Attractivité relative : Top 20 Parmi les gens qui connaissent l'entreprise, % de ceux qui souhaitent y travailler Jan De Nul GSK PWC Janssen Pharmaceutica Pfizer VRT Hansen Transmissions Imtech Bayer Roularta KBC Borealis Deloitte ING Unilin Multipharma RTBF Gom CNH Belgium Dexia 43% 41% 39% 38% 38% 38% 35% 34% 34% 33% 33% 33% 32% 32% 32% 32% 31% 31% 31% 31% 0% 10% 20% 30% 40% 50% Si on observe les évolutions à plus long terme sur 3 ans, on aperçoit que 3 secteurs se dégagent en plaçant chacun 3 entreprises parmi les 20 plus fortes progressions: les chaînes de magasins, le secteur de la construction-installation-énergie et le secteur du nettoyage industriel-environnement-sécurité. La plus forte progression sur cette période est réalisée par Unilin. 29

31 Qu est-ce qui rend les entreprises du Top 3 si attractives? Comme déjà abordé dans la partie 3, l attractivité est liée à une série de facteurs. Il sera difficile pour une entreprise de se trouver dans le haut du classement en ayant des scores relativement faibles sur l une ou l autre des caractéristiques importantes. Ainsi, les différentes entreprises du top 3 obtiennent des scores en moyenne très positifs. Elles ont certaines spécificités, mais elles ont un «tronc commun». Toutes trois marquent une très nette différence sur l aspect salarial et sur les critères emploi et perspectives d avenir qui y sont liées. Par rapport aux deux autres, Jan De Nul fait la différence sur l aspect sécurité d emploi. Mais l entreprise obtient aussi de meilleurs scores sur les perspectives d avenir, l ambiance de travail et l équilibre vie privée-vie professionnelle. GSK obtient quant à elle de meilleurs scores sur l aspect souci de l environnement et de la société et PWC sur les formations, les salaires et le contenu des jobs. 80% Critères : scores "top 3" vs scores moyens (% répondants positifs : 4-5 sur échelle de 5) 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Jan De Nul GSK PWC Moyenne 166 entreprises Sécurité Ambiance Santé financière Salaire Equilibre Futur Jobs Training Environnement / société Management 30

32 3.3.3 Attractivité absolue Parmi les entreprises les plus attractives reprises ci-dessus, on retrouve une série d entreprises connues, mais également quelques-unes qui le sont moins (Imtech, Hansen Transmissions, Deloitte, ). Nous proposons donc également un second indicateur d attractivité. Un indicateur que nous obtenons en croisant la notoriété et l attractivité relative. Cet indicateur, baptisé attractivité absolue, augmentera à mesure que l entreprise sera plus connue et plus attractive. Il sera aussi, en quelque sorte, le reflet du potentiel théorique global de recrutement de l entreprise. L attractivité absolue d une entreprise est surtout déterminée par sa notoriété, c est ce qui explique que les variations dans le temps sont moins importantes que celles de l attractivité relative. Nous retrouvons d'ailleurs dans le top 10 de ce classement 6 entreprises du top 10 de l an dernier; les 4 autres se trouvant dans le top 20 aujourd hui. Mais vu le net repli de l attractivité de certaines entreprises, nous observons cette année des mouvements un peu plus importants. De manière générale, les banques se replient: elles occupaient les 3 premières places de ce classement l an dernier La première aujourd hui (Dexia) se situe sur la 3 ème marche. En seconde place, on retrouve Coca-Cola, un habitué du podium. Et en première place, une surprise: IKEA qui grâce à une progression de sa notoriété et de son attractivité se hisse au sommet de ce classement. IKEA a aussi été fortement aidé par le repli assez généralisé des entreprises habituées à prendre les meilleures places de ce classement. Comme pour l attractivité relative, le score obtenu par le vainqueur (27%) est le plus faible jamais observé dans notre étude. On avait même atteint 37% il y a deux ans. Même s il ne parvient plus à occuper qu une seule place sur le podium, le secteur bancaire reste très présent avec 4 entreprises dans le top 10. Le secteur de l'électronique et des télécommunications est aussi très présent avec 4 représentants dans le top 20: Philips, Belgacom, Siemens et Proximus. Le 3 ème secteur le mieux représenté est celui des chaînes de magasins avec 3 représentants. Ces 3 secteurs jouissent à la fois d une forte notoriété et d une bonne attractivité. 31

33 Attractivité absolue IKEA 27% Coca-Cola 26% Dexia 26% ING 26% Colruyt 25% VRT 25% KBC 24% H&M 23% Fortis 23% RTBF 22% Mercedes-Benz 22% Proximus 21% Philips 20% ICI PARIS XL 20% Electrabel 19% Nike 19% Belgacom 19% Randstad 19% Siemens 18% Brussels Airlines 18% 32