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1 SOMMAIRE Fiche signalétique de l Archipel de Riou Tableau synthétique des actions de gestion depuis 1996 FAITS MARQUANTS DE L ANNEE ECOULEE... 1 BILAN DE LA GESTION EN FREQUENTATION, SURVEILLANCE ET INFORMATION Importance de la fréquentation Etude de la répartition des plaisanciers sur le littoral marseillais Surveillance et interventions COMMUNICATION ET RELATIONS PUBLIQUES Interventions auprès des médias Participation à des colloques, groupes de travail et réseaux divers Activités pédagogiques ENTRETIEN DU SITE ET PROTECTION DES RICHESSES NATURELLES Entretien du site Aménagements sur les colonies d oiseaux marins Entretien et maintenance du bateau Equipement et acquisition de matériel ETUDES ET SUIVIS SCIENTIFIQUES DU MILIEU NATUREL Suivi de la colonie de Goélands leucophées de la petite sablière sur Riou Suivi de la reproduction des puffins Recherche de colonies de reproduction d Océanites tempêtes Suivi de la population de Cormoran huppé de Méditerranée Suivi des densités de population de Lapin de garenne sur Riou Recherches sur l histoire des îles PROGRAMMES DE CONSERVATION ET PARTENARIATS LOCAUX Réserve Naturelle de l Archipel de Riou Programme LIFE «Conservation des populations d oiseaux marins des iles de Marseille» Natura Collaboration avec le Parc Maritime des îles du Frioul SUIVI ADMINISTRATIF... 41

2 1 FAITS MARQUANTS DE L ANNEE ECOULEE Parmi les faits marquants de l année 2004, nous retiendrons les suivants : Un an après sa création, la Réserve Naturelle de l Archipel de Riou a un gestionnaire : dans la continuité des onze années précédentes, le Préfet a confié la gestion de la Réserve au CEEP après approbation du Comité Consultatif, avec l avis favorable de la Ville de Marseille et l accord du Conservatoire du Littoral. La mise en œuvre du programme européen LIFE Nature «Conservation des populations d oiseaux marins des îles de Marseille». Ce programme, qui a débuté en mars 2003, s est considérablement développé cette année avec le recrutement d une coordinatrice et de trois techniciens pour des durées de 3, 6 et 10 mois. Le renforcement des missions de surveillance estivale avec l embauche d une personne supplémentaire pendant trois mois, financé par le Ministère de l Ecologie et du Développement Durable. L achat d un nouveau bateau par le Conservatoire du Littoral en remplacement du RIOU II, volé en septembre L acquisition de nombreux équipements et matériels de gestion et de suivi scientifique grâce aux financements liés au programme LIFE : un véhicule, un bateau avec remorque, du matériel informatique, des pièges à rats et à lapin Poursuite du partenariat avec le Centre des Monuments Nationaux pour développer des actions de sensibilisation du grand public sur l îlot d If. Trois stagiaires ont assuré l accueil et l information des visiteurs cet été, sur le sentier d interprétation et l exposition qui présentent le patrimoine naturel des îles de Marseille sur If. Poursuite du partenariat avec l association de volontaires UNIS-CITE pour la restauration des sentiers de Riou et la fabrication de nichoirs à Puffins cendrés dans le cadre du programme LIFE nature. La réalisation de compléments d inventaires du patrimoine naturel dans le cadre des études préalables à la réalisation du document d objectif Natura 2000 sur le secteur des îles. La cartographie des habitats naturels présents sur l archipel a notamment été réalisée par les techniciens du Conservatoire Botanique National de Porquerolles. Le CEEP a réalisé les fiches espèces (concernant la faune et flore) et les fiches de description des Habitats présents sur les îles. L ensemble des actions réalisées cette année a fait l objet d une collaboration étroite et d une totale synergie avec l équipe du CEEP en charge de la gestion du Parc Maritime de l Archipel du Frioul.

3 2 BILAN DE LA GESTION EN FREQUENTATION, SURVEILLANCE ET INFORMATION 1.1. IMPORTANCE DE LA FREQUENTATION Les comptages réguliers des bateaux au mouillage à la mi-journée autour de l Archipel de Riou au printemps et en été, les jours de beau temps, permettent d évaluer l importance de la fréquentation et ses variations inter annuelles. Le suivi quotidien de la météo marine mis en place depuis 2002 nous permet d interpréter les variations inter annuelles de la fréquentation des îles. Le graphique suivant (figure 1) permet de comparer le nombre moyen de bateaux au mouillage les jours de beau temps (mer belle à peu agitée) autour de l île de Riou durant les week-ends et jours fériés de 2004 par rapport aux comptages des cinq années précédentes ( ) Nombre moyen de bateaux par jour Moyenne de 1999 à 2003 Moyenne mai juin juillet août septembre Figure 1 : Nombre moyen de bateaux au mouillage les week-ends et jours fériés autour de l île de Riou En 2004, on constate une diminution générale de la fréquentation nautique par rapport à la moyenne des années précédentes. La canicule et la longue période sans vent de l été 2003 s étaient traduites par une augmentation importante de la fréquentation qui ne s est pas poursuivie cette année. Au contraire, la météo des ponts du mois de mai n était pas favorable à la navigation, et le mistral a été fréquent en juillet. De plus, plusieurs périodes de brumes ont également limité les sorties des plaisanciers. Le mois de juin a connu une légère augmentation de la fréquentation autour de Riou cette année grâce à une météo clémente (longue période d ensoleillement et période de vent faible).

4 ETUDE DE LA REPARTITION DES PLAISANCIERS SUR LE LITTORAL MARSEILLAIS Afin de connaître l utilisation des différents secteurs du littoral par les plaisanciers, des comptages simultanés ont été réalisés cet été pendant deux journées de forte fréquentation (18 juillet et 15 août) grâce à la participation des équipes du CEEP Riou et du Parc Maritime des Iles du Frioul, des Patrouilles Bleues du GIP des Calanques et de l Association de Sauvegarde du Planier. Ces journées de comptage ont permis de mettre en évidence l importance de la fréquentation marine et côtière sur les différents secteurs du littoral marseillais. Ils ont été effectués par bateaux sur 4 sites de plaisance et de tourisme majeurs, à savoir : - l archipel du Frioul, - le phare du Planier, - l Archipel de Riou - le Massif des Calanques. Les deux journées de comptage ont eu des conditions météorologiques distinctes : - Le dimanche 18 juillet présentait un vent de secteur Est avec une mer belle à peu agitée et un ensoleillement variable. - Le dimanche 15 août était dominé par un vent de secteur Ouest avec une mer belle et un ciel bleu. Résultats : Pour chaque journée de comptage, il a été recensé : entre 900 et bateaux au mouillage sur le littoral, entre et personnes présentes sur le liseré côtier marseillais. (Tableau 1). Tableau 1 : Importance de la fréquentation sur les différents secteurs des calanques et des îles de Marseille Total bateaux Dimanche 18 juillet (mi-journée) Nombre de personnes sur le liseré côtier Dimanche 15 août (matinée) Total Bateaux Nombre de personnes sur le liseré côtier Dimanche 15 août (mi-journée) Total Bateaux Nombre de personnes sur le liseré côtier Calanques Riou Planier Frioul TOTAL Il apparaît que : - le Frioul est le site de mouillage privilégié du littoral marseillais avec, en moyenne, plus de la moitié des plaisanciers recensés présents autour de l archipel. - Le massif des Calanques, quant à lui, est un site prépondérant au niveau de la fréquentation du liseré côtier. En moyenne, plus des ¾ des personnes recensées lors des comptages se retrouvent sur son littoral. - L Archipel de Riou accueillait les jours du comptage 1 et 2 % de la fréquentation totale du liseré côtier, et 15 et 18 % des bateaux au mouillage (Annexe 1).

5 4 Nombre de bateaux au mouillage (moyenne des comptages des 18 juillet et 15 août 2004) ,5 Nombre de personnes sur le liseré côtier (moyenne des comptages des 18 juillet et 15 août 2004) 781, , Calanques Riou Planier Frioul 3141 Répartition des différents types d usagers Le dimanche 15 août, le comptage s est effectué sur deux périodes (le matin et l après-midi) en distinguant, pour chaque demi journée, les différents types d usagers présents sur les sites. Cette méthode a permis de mettre en évidence : - les différences de fréquentation entre les sites, - la proportion des différents usagers au cours d une journée. Au regard du Tableau 2, il ressort que la plaisance est de loin l activité dominante avec 75% des bateaux le matin et 90% l après midi. La plongée sous-marine est prédominante sur les secteurs de Riou (13 bateaux présents le matin) et du Planier (10 bateaux présents l après midi). (Annexe 2) A noter également : - la forte activité de pêche amateur autour du Planier avec 41 bateaux recensés l après midi du 15 août, - le faible nombre de bateaux de chasseurs sous-marins : 6 sur l ensemble des secteurs. Tableau 2 : Nombre de bateaux au mouillage par type d usagers sur les différents secteurs le 15 août 2004 MATIN (10H à 12H) Plaisanciers Pêcheurs amateurs Plongeurs sous-marins Chasseurs sous-marins TOTAL Calanques Riou Planier Frioul TOTAL APRES MIDI (14H à 16H) Plaisanciers Pêcheurs amateurs Plongeurs sous-marins Chasseurs sous-marins TOTAL Calanques Riou Planier Frioul TOTAL

6 SURVEILLANCE ET INTERVENTIONS Des tournées de surveillance généralement couplées aux actions de gestion sont réalisées tous les jours de mer belle ou peu agitée en été et au printemps, avec un contrôle de l absence de personnes sur les îles à la tombée de la nuit. De plus, tous les week-ends de printemps et d été, une équipe de deux gardes assure la surveillance du site. Cette année, un financement du Ministère de l Ecologie et du Développement Durable nous a permis de renforcer la surveillance estivale par le recrutement d un agent supplémentaire. Sébastien RENOU a occupé ce poste de juillet à septembre. Par ailleurs, la mise en œuvre des actions liées au programme LIFE, et le recrutement de trois personnes supplémentaires pour leur réalisation ont également augmenté la présence d équipes sur le site tout au long de l année. Cela s est traduit par une légère augmentation du total des infractions constatées sur l année. 90 interventions ont été nécessaires : 42 pour faire cesser ou éviter des actions interdites sur la réserve (Figure 2), et 48 pour des débarquements sur des secteurs interdits. On peut observer que ce nombre est relativement faible par rapport à la fréquentation du site. La réglementation est généralement connue et bien acceptée par la plupart des usagers Nombre d'interventions Barbecue 4 Divagation de chien Camping & bivouac Escalade Cueillette de plantes Promeneurs hors sentiers Total des infractions Moyenne de 1998 à Figure 2 : Comparaison du nombre d infractions constatées en 2004 avec la moyenne des six dernières années Les interventions les plus fréquentes concernent les débarquements sur les secteurs interdits, et les promeneurs hors sentier. En 2005, la pose de panneaux de bornage ainsi que la réalisation et la diffusion d une plaquette d information sur la Réserve devraient permettre de limiter ce type d infraction.

7 6 Intervention pour une rave-party organisée sur Riou le 31/07/04 Le samedi 31 juillet, nous avons dû faire appel au renfort de la Police Nationale pour faire évacuer 70 personnes débarquées sur l île de Riou à la tombée de la nuit pour participer à une rave-party. Dès 20 heures 30, plusieurs bateaux ont débarqué un premier groupe de personnes, du matériel de sonorisation alimenté par des groupes électrogènes, et des caisses de boissons. Les deux gardes de permanence sont intervenus rapidement, ils ont informé les organisateurs de la soirée de la réglementation du site et des risques qu ils encouraient dans le cadre de cette infraction. Ces derniers ont refusé d annuler le déroulement de leur fête, alors que des bateaux commençaient à débarquer des participants. 70 personnes était présentent sur la plage de Monastério à la tombée de la nuit quand la fête a commencé. Les gardes ont alors fait appel à la Brigade de Gendarmerie Maritime (mais une seule personne était d astreinte ce soir là et ne pouvait se déplacer), à la Brigade Maritime de la Police Nationale (mais le bateau de ce service venait de rentrer au port et ne pouvait pas repartir), et enfin à la Police Nationale qui «a pris note du problème mais ne disposait pas de moyen nautique». Le responsable de la gestion du site a alors été informé de la situation par téléphone, et après avoir insisté auprès des services de police pour demander une intervention, il a rejoint l île à une heure du matin accompagné d une équipe de 8 policiers et d un commissaire de police à bord de la vedette de la Société Nationale de Sauvetage en Mer et l équipage des marins pompiers de la caserne de la Pointe Rouge. La fête a alors été rapidement arrêtée, et l ensemble du matériel et des personnes évacué sur le continent. Aucune opposition n ayant été manifestée par les participants lors de cette intervention, aucun procès verbal n a été établi par les forces de police. Les pouvoirs de constatation des agents de la Réserve Naturelle de Riou Actuellement trois gardes du littoral interviennent sur le site. Tout les trois sont commissionnés par le Conservatoire du Littoral comme gardes particuliers, mais un seul est actuellement commissionné comme agent chargé de la protection de la nature par le Ministre de l écologie. Dans le cadre de la gestion de la Réserve Naturelle (dont le CEEP n est officiellement gestionnaire que depuis octobre 2004), il est souhaitable que les trois gardes soient rapidement commissionnés par le Ministère pour pouvoir faire appliquer la réglementation de la Réserve. Arnaud GUIGNY a suivi cette année la formation de l Atelier Technique des Espaces Naturels intitulée «Pratique de l interpellation». Il suivra par ailleurs la formation préalable au commissionnement d agent chargé de la protection de la nature au mois de janvier Constatation sur le milieu marin Huit cas de chalutage entre les îles ont encore été constatés en 2004, principalement pendant la période printanière. Pour rappel, la zone de chalutage autorisée est située au-delà de l isobathe des 100 m, soit à environ 2 km au large de l île de Riou. Durant la période estivale, la présence régulière en journée d un bateau des patrouilles bleues de la Ville de Marseille et du GIP des Calanques a permis de renforcer la surveillance sur le milieu marin.

8 7 Interventions de secours auprès de plaisanciers Cette année, six interventions d assistance à personnes en difficulté ont été réalisées par les gardes de l archipel : Le 18 mai, par une journée de mer calme et dépourvue de vent, un dériveur avec deux personnes à bord est remorqué depuis le Tiboulen de Maïre jusqu au port de la Pointe Rouge. Le 30 mai, après avoir entendu sur le canal 16 de la VHF un message de demande d assistance suite à une panne moteur, un bateau pêche-promenade de 6 m avec 4 personnes à bord est remorqué depuis Jarre jusqu au Port de la Pointe Rouge. Le 2 juillet, par une mer agitée et un vent violent, deux kayakistes sont remorqués depuis la plage de Monastério jusqu au Bec de Sormiou. Le 5 septembre, les gardes de l archipel récupèrent un véliplanchiste épuisé et tétanisé qu ils ramènent au port de la Pointe Rouge. Le 18 octobre, un semi-rigide avec quatre personnes à bord est remorqué depuis la rade jusqu au port suite à une panne moteur. Le 25 octobre, un semi-rigide avec deux personnes est remorqué jusqu au port de la Pointe Rouge.

9 8 2. COMMUNICATION ET RELATIONS PUBLIQUES Les informations diffusées par les médias sur l Archipel de Riou, de même que les actions de communication réalisées depuis son acquisition par le Conservatoire du Littoral, ont pour but d informer et de sensibiliser un large public au patrimoine naturel des îles de Marseille. Elles contribuent à faire évoluer la perception des îles par le plus grand nombre vers une plus grande reconnaissance de leurs richesses naturelles. Jusqu à présent, dans l attente du renforcement de la protection juridique de l archipel par son classement en Réserve Naturelle, nous limitions la communication à l information des usagers sur le site afin d éviter d engendrer une augmentation de fréquentation non maîtrisable. Le classement en Réserve Naturelle de Riou va maintenant nous permettre de communiquer d avantage afin de faire connaître au grand public la richesse du site ainsi que sa réglementation INTERVENTIONS AUPRES DES MEDIAS Presse écrite Cette année encore, plusieurs articles concernant l Archipel de Riou ou les actions menées par l équipe de gestion ont été publiés dans la presse locale et nationale (Annexe 2). Deux articles sur les problématiques liés à la population abondante de Goélands : La Provence (édition du 21/04/04) «Les gabians prennent nos îles pour des poubelles». Le Dauphiné-Libéré et Vaucluse-Matin du 02/05/04 «Les gabians passent à l attaque». Un article dans deux éditions différentes de la Provence, sur les oiseaux marins et les rats de Riou : La Provence du 05/10/04 «L invasion des rats menacent les oiseaux protégés de Riou». La Provence (édition Marignane) du 12/10/04 «L invasion des rats menace les oiseaux protégés de Riou». Un dossier de présentation des îles de Marseille et de leur patrimoine naturel dans Marseille l hebdo du 14/07/04 «Dans le secret des îles Marseillaises». Un article de présentation du sentier de découverte du patrimoine naturel des îles de Marseille aménagé sur If, dans Marseille l hebdo du 25/8/04 «L îlot d If en suivant les lézards». Un dossier de présentation des îles et de leur gestion dans le magazine national Terre Sauvage de décembre 2004 n 201, «Marseille, paradis de la biodiversité». Un article dans La lettre des Réserves Naturelles 2ème 3ème trimestre 2004 n (lettre d information publiée par l association Réserve Naturelle de France) présente la «Nouvelle Réserve Naturelle de Riou». Un article de présentation de la Réserve Naturelle de Riou a été rédigé par Françoise MOSSE pour la nouvelle édition de l ouvrage «A la découverte des Réserves Naturelles de France», publié prochainement aux éditions NATHAN.

10 9 Enfin, le site a également été évoqué à plusieurs reprise dans la presse cette année dans des articles consacrés à la disparition d Antoine de Saint-Exupery, dont l avion s est écrasé en juillet 1944 à proximité de l archipel (La Provence du 21/06/04 «St Ex, la fin du mystère»). Reportages de télévision Un reportage sur l Archipel de Riou a été diffusé dans le Journal Télévisé de 13h sur France 2 le 17 juin Publications «Aucelun dè Mar» : La première lettre annuelle d information sur le programme LIFE «Conservation des populations des oiseaux marins des îles de Marseille» a été publiée en novembre. Elle présente l ensemble des actions prévues dans le programme, les oiseaux marins des îles de Marseille et leur problématique de conservation. Conformément à la demande de la Commission Européenne, elle présente également le programme LIFE analogue développé par la Ligue de Protection des Oiseaux et le Parc National de Port-Cros sur les îles d Hyères «Conservation des Puffins sur les îles d Hyères». Dans le cadre de la réalisation d un livre sur les îles du Littoral de la région PACA, qui doit être publié à l occasion du trentième anniversaire du Conservatoire du Littoral ( ) M. Daniel BROUSSARD, qui rédigera les textes de cet ouvrage, est venu sur l Archipel de Riou. Ce livre devrait paraître au mois de mai Tournage de Films Deux scènes du film long métrage «Code 68» produit par la société AGAT FILM ont été tournées le 24 et 25 juin 2004 à Riou sur les plages de Monastério et Fontagne. Une demande de tournage de la société de production MAIA FILM nous est parvenue courant août pour le film «Métropole». Il s agissait de tourner une scène dont le scénario faisait intervenir deux chiens divaguant sur l île Maïre. En vertu des articles 10 et 15 du décret du 22 août 2003 portant création de la Réserve Naturelle de Riou, il n a pas été de donner une réponse favorable à cette demande. Une équipe de tournage, qui a le projet de réaliser en partenariat avec Réserves Naturelles de France et France Télévision, 26 films au format de 26 minutes sur les plus belles Réserves Naturelles de France, est venue la journée du 23 octobre sur l Archipel de Riou afin de faire un repérage. Ils doivent revenir en 2005 afin de réaliser un film qui sera diffusé sur France PARTICIPATION A DES COLLOQUES, GROUPES DE TRAVAIL ET RESEAUX DIVERS Participation aux réunions du Réseau Régional des Gestionnaires d Espaces Naturels de PACA. Alain MANTE a participé à l atelier technique qui s est tenu à Digne les 3 et 4 juin, et à l assemblée plénière du 2 décembre à Avignon.

11 10 Participation aux travaux de la commission géographique littorale de l agence de l eau, le 14 octobre aux Arcs-sur-Argens (83). Participation à la réunion régionale des gardes du Littoral à Saint-Cyr-sur-Mer, le 22 avril. Participation au 13 ème Congrès national des conservatoires régionaux d espaces naturels du 21 au 24 octobre à Ambleteuse (62). Patrick VIDAL a présenté le 22 janvier 2004 une communication dans le cadre du Séminaire Régional de Formation sur «la Planification pour la Gestion des Aires Marines Protégées». Thématique abordée : «Gestion d un espace périurbain». Participation de Julie DELAUGE et Charlotte GOBIN au voyage d étude à la Réserve Naturelle de Banyuls et aux îles Mèdes les 23 et 24 janvier 2004, dans le cadre du Séminaire Régional de Formation sur «la Planification pour la Gestion des Aires Marines Protégées». Participation de Julie DELAUGE au groupe de travail sur les «Enjeux de conservation des laro-limicoles en région méditerranéenne française» le 25 février 2004 à Tour du Valat avec une présentation de la problématique et du suivi des Goélands leucophées sur les îles marseillaises puis une journée d échange le 31 mars 2004, à l Ecomusée de Saint Martin de Crau. Mission d expertise aux îles Habibas en Algérie Du 5 au 10 juillet, Alain MANTE a participé à une mission d expertise sur l archipel des îles Habibas en Algérie. Cette opération, organisée par le bureau chargé de la coopération internationale du Conservatoire du Littoral, était financée par le Fond Français pour l Environnement Mondial. Elle avait pour objectif d assister le commissariat du littoral Algérien dans la création d une aire marine protégée sur l archipel des Habibas, qui est un des sites les plus riches du littoral algérien. Ces îles présentent beaucoup de similitudes avec les îles de Marseille, au niveau de la faune et de la végétation, et de leurs problématiques de conservation. Une délégation de gestionnaires algériens dans le cadre du développement d échanges de compétences entre les deux rives de la Méditerranée a été accueillie sur le Frioul le 23 septembre ACTIVITES PEDAGOGIQUES Aménagement d un sentier de découverte et d une exposition dans le Château d If Cette année encore le partenariat mis en place depuis deux ans avec le Centre des Monuments Nationaux a été reconduit sur l îlot d If. La première quinzaine d avril a été l occasion de remettre en service le «sentier des Lézards» en changeant notamment les bornes des différentes stations d interprétation. L exposition sur «les îles de Marseille» a été installée de nouveau dans l enceinte du Château et a été tenue par des étudiants stagiaires de la faculté de St Charles pendant la période estivale.

12 11 Conférences Dans le cadre de l opération Septembre en Mer organisée par l Office de la Mer, deux conférences de présentation des îles de des îles de Marseille et des populations d oiseaux marins qu elles abritent ont été réalisées le 17 septembre par Arnaud GUIGNY et le 03 octobre par Alain MANTE. Au Forum de l environnement de Six fours, le 16 septembre, Alain MANTE a présenté les îles de Marseille et leur patrimoine naturel. Dans le cadre du Salon Nautique de La Ciotat, le 9 mars, Alain MANTE a présenté le métier de Garde du Littoral lors d un forum consacré aux métiers de la mer. A Saint-Cyr-sur-Mer, dans le cadre d un cycle de conférences sur les différents statuts de protection de la nature en France, Alain MANTE a fait une présentation sur les Réserves Naturelles le 18 mai. Participation à l édition 2004 de l opération «la mer en fête» Charlotte GOBIN, coordinatrice du programme LIFE, a participé à l édition 2004 de la mer en Fête, organisée au mois de mai sur le ferry «Napoléon Bonaparte» en partenariat avec l Office de la Mer du bassin de vie de Marseille. Cette manifestation a pour objectif de faire connaître aux enfants de plusieurs pays de Méditerranée leur patrimoine naturel maritime commun. A cette occasion, une présentation sur les oiseaux marins de Méditerranée a été présentée à plusieurs classes.

13 12 3. ENTRETIEN DU SITE ET PROTECTION DES RICHESSES NATURELLES 3.1. ENTRETIEN DU SITE Restauration de sentiers de l île de Riou La restauration de sentiers sur l île de Riou a été réalisée cette année en partenariat avec l association de volontaires Unis-Cité. L intervention de 6 jeunes volontaires de l association a permis de finir l aménagement du sentier du Col de la Culate commencé en novembre Au total, ce programme de restauration de sentiers avec Unis-Cité a représenté 55 journées/hommes de travail. Nettoyage Le nettoyage des îles est réalisé de manière régulière au cours de l année par l équipe de gestion de la réserve et plus particulièrement les jours qui suivent des épisodes orageux où de nombreux déchets flottants s accumulent dans les criques de l archipel. Pose de panneaux additionnels Des bandeaux additionnels mentionnant les partenaires financiers qui soutiennent la gestion des îles ont été rajoutés sous les panneaux d entrée de site. Restauration et extension du Cabanon de la Calanque de Fontagne Le cabanon de Fontagne est le seul abri sur l archipel. Ce local de 3 m sur 2 m pour 1,8 m de haut nous permet d entreposer sur l île le matériel et les outils utilisés pour la gestion. C est également un lieu où peuvent dormir deux personnes lors des missions de nuit. Pour 2004, un projet de restauration et d extension était proposé, mais il nous a fallu attendre la réunion du premier Comité Consultatif de la Réserve pour avoir la possibilité de réaliser les travaux. En raison des conditions météorologiques souvent défavorables en automne, nous avons préféré attendre le printemps 2005 pour réaliser ces travaux AMENAGEMENTS SUR LES COLONIES D OISEAUX MARINS Dans le cadre du programme LIFE, plusieurs actions ont été menées pour favoriser l installation de nouveaux couples nicheurs de puffins sur les îles. Dératisation et capture de lapins Ces opérations, initialement prévues en 2004 ont été reportées en attendant la première réunion du Comité Consultatif de la réserve et l obtention des autorisations préfectorales pour pouvoir capturer les mammifères introduits sur le territoire de la Réserve. Elles seront mises en œuvre dès 2005.

14 13 Pose de Nichoirs à puffins Une des actions prévues dans le cadre du Programme LIFE consistait en la pose de nichoirs à Puffin cendré sur les colonies de l Archipel de Riou pour augmenter les capacités d accueil des sites et favoriser l installation de nouveaux couples nicheurs. Photo 1: Transport d un nichoir sur le Grand Congloué. Nous avons utilisé des regards de récupération d eau pluviale. Deux tailles ont été utilisées : 40x40 cm et 30x30 cm. Sur le terrain, ces nichoirs artificiels sont habillés de pierres. Une ouverture est pratiquée en ôtant l un des opercules plastiques existants sur les côtés. L ouverture est complétée d un tunnel d environ 20 cm confectionné avec les pierres environnantes. Les positions du regard et du tunnel sont déterminées de façon à protéger l intérieur du nichoir des vents dominants, du soleil et de la pluie. << Photo 2 : Hissage de nichoirs sur le secteur des Impériaux (Riou) Photo 3 : nichoirs artificiels installés

15 14 Bilan pour l année 2004 : Sur 130 nichoirs prévus pour l Archipel de Riou, 127 ont été débarqués et installés sur site. Ceux des deux Congloués ont été installés en juin, les nichoirs de Jarre ont été installés en juillet, l installation a eu lieu en septembre sur Plane et de juillet à novembre pour Riou. Sur le Petit Congloué, deux couples de Puffin cendré se sont déjà installés dans des nichoirs artificiels (premières observations les 15 mai et 21 juillet 2004). Tableau 3 : Tableau récapitulatif de l installation des nichoirs sur l Archipel de Riou Riou Grand Petit Fontagne Jarre Plane Monast. Imp. sup Imp. inf Gros blocs Congl. Congl. Tête Grotte Sud total type de global nichoir totaux Zone d installation de nichoirs artificiels Type de nichoir : «en bleu» regard de 40x40 cm «en rouge» regard de 30x30 cm Mètres Figure 3 : Carte de localisation des nichoirs installés en 2004 sur l Archipel de Riou

16 15 Installation de systèmes expérimentaux de diffusion de chant sur les colonies Afin de favoriser l installation de nouveaux couples nicheurs et de colonies sur les îlots dépourvus de prédateurs, des modules de repasse vocale automatisés ont été mis au point et installés sur le site. Description : 5 modules de repasse vocale ont été élaborés par la société JAMA. Chacun se compose d une valise étanche (dimensions 27x25x20cm) contenant une batterie (12V, 7Ah), un lecteur mp3, un ordinateur de poche (organiseur), et un circuit intégré (avec roue codeuse permettant de régler de 1 à 15 répétitions de séquence sonore). Un haut-parleur de nautisme est encastré sur le couvercle. Un panneau solaire (27x25cm, avec environ 3 m de fil électrique) vient se connecter sur le côté de la valise (connexion étanche). L installation et les premiers essais ont eu lieu le 10 août 2004 sur le Tiboulen de Ratonneau (action C7) et les 11 et 18 août sur les Congloués (pose de 3 valises à repasse, action C8). Des anomalies au niveau du programmateur empêchaient le fonctionnement normal de la programmation. La société JAMA a remédié à ce problème en septembre puis en octobre. Photo 4 : Module de repasse vocale Le matériel est maintenant opérationnel. Deux dispositifs ont été utilisés en fonctionnement automatisé en novembre à destination des Puffins yelkouans sur les Congloués. Les valises de repasse ont également l avantage d être utilisables sans le panneau solaire (pour une durée limitée), elles peuvent ainsi être employées pour d autres actions ponctuelles de repasse. 3 valises ont ainsi été utilisées pour une soirée de prospection de Grands-ducs d Europe sur l Archipel de Riou (le 3 novembre 2004). Nous disposons aujourd hui de systèmes d attraction opérationnels, ce qui est déjà un succès, reste à évaluer leur efficacité. Seule l installation de nouveaux couples permettra de valider la méthode. Un des objectifs du programme LIFE est aussi de tester des systèmes novateurs qui puissent être exportés sur d autres sites.

17 16 Suivi vidéo de terriers de Puffins cendrés (action D2) La société JAMA, basée à MILLAU (12), a été choisie pour fournir le matériel nécessaire à la fois pour la vidéosurveillance et pour la repasse vocale. Marc JARDEL, gérant de cette société individuelle, a déjà collaboré à des programmes de vidéosurveillance de rapaces et de rat. Une première rencontre a eu lieu le 11 mai 2004 pour confronter les objectifs fixés dans le programme LIFE aux possibilités techniques proposés par JAMA. Pour la vidéo, comme pour la repasse, la solution du stockage numérique de données a été préférée aux bandes magnétiques pour des raisons d autonomie d enregistrement vidéo, de compacité et de résistance des supports d enregistrement en milieu extérieur côtier. Ce point, ainsi que les différentes exigences qu impliquent les besoins du programme LIFE, a amené la société JAMA à concevoir des solutions techniques innovantes. La majeure partie du matériel nous a été livrée le 18 juin 2004, ce qui constitue un délai très court compte tenu du caractère prototype des systèmes proposés. Photo 5 : Transport du matériel vidéo sur l île de Riou Deux systèmes de vidéosurveillance ont pu être achetés conformément aux objectifs du programme. L un a été installé sur l île de Riou le 16 juillet 2004, l autre sur Pomègues (Frioul) les 23 et 26 juillet. Description du système de vidéosurveillance : Comme prévu, le système se compose de 4 caméras infrarouges reliées à un magnétoscope. Le tout est alimenté par panneau solaire par l intermédiaire d une batterie. Un régulateur évite la sous-charge de la batterie et protège le matériel de la sur-tension. Une horloge permet un fonctionnement programmé durant les heures de nuit. D après les fournisseurs de la société JAMA (société VISIOSYS), les magnétoscopes fournis sont les seuls à satisfaire aux conditions suivantes : stockage numérique, avec alimentation en 12 volts, possibilité de connecter 4 caméras et déclenchement au mouvement. Pour chaque caméra, deux batteries de diodes infrarouges sont disposées de part et d autre de l objectif et insérées, au départ, à l intérieur d un boîtier étanche. Nous nous sommes rendus compte que la vitre en plexiglas est peu translucide aux infrarouges, ce qui rendait l éclairage insuffisant. Ces projecteurs infrarouges ont ensuite été fixés à l extérieur de la vitre (Photo 7).

18 17 Photo 6 : Panneaux solaires et coffre du magnétoscope (Riou) Concernant l alimentation en énergie, pour pouvoir enregistrer durant la majeure partie de la nuit, nous avons doublé la surface de panneau solaire (proposée par la société JAMA dans la limite du budget disponible), en utilisant les panneaux solaires récupérés auprès du Parc National de Port-Cros. Début août, un régulateur déficient a été changé à Riou. Les premières images du Frioul ont été obtenues le 27 juillet. Un contretemps a été rencontré concernant l acquisition et la sauvegarde des fichiers numériques vidéos, le logiciel fourni avec les magnétoscopes numériques n étant pas au point. Pour régler ce problème, une solution temporaire a été de changer de version (changement des puces informatiques sur les circuits intégrés des magnétoscopes le 11 août). Une version plus récente nous a été fournie en septembre. Après visionnage complet des nuits d enregistrement, des séquences intéressantes ont été sélectionnées et sauvegardées. Nous gardons trace de la totalité des évènements filmés par écrit (fiche de visionnage saisie sur ordinateur). Résultats Photo 7 : Caméra de surveillance installée sur les colonies Le site de Riou nous a fourni des images de la fin de l élevage des jeunes (début-octobre) avec les comportements de nourrissage. Le système a été en service sur le Frioul jusqu en mi-octobre. Nous avons obtenu des images de chiens visitant l entrée d un terrier. Des lapins et surtout des rats s introduisant dans les terriers ou passant à proximité ont été filmés, ainsi que des interactions entre oiseaux couveurs et prospecteur (répulsion d un prospecteur par un reproducteur), des «toilettages» individuels ou entre adultes d une nichée et des comportements d aménagement de l entrée du terrier (Photo 8).

19 18 Photo 8 : Toilettage entre Puffins cendrés adultes Perspectives et commentaires Le suivi vidéo concernera également les Puffins yelkouans. Le matériel vidéo a été amené au cabanon de Fontagne en préparation de l installation du dispositif sur une colonie de Puffins yelkouans au sud-ouest de l île de Riou. Il est prévu la pose des pieds à caméra pour la fin d année 2004 ; le reste du dispositif y sera mis en place vers février 2005 en période pré-positale. Le bilan de cette première année de vidéosurveillance montre que la conception technique du système est valide malgré la difficulté de trouver sur le marché du matériel répondant à toutes nos exigences de départ. Par exemple, le matériel acquis ne permet pas de récupérer les données vidéo sur place. Après maintes mises au point inhérentes au caractère innovant de cette action, nous disposons d un système opérationnel mais qui demande un suivi technique soigneux. Les images obtenues grâce à ce dispositif sont les premières pour cette espèce, et permettront de mieux connaître sa biologie et ses comportements au nid ENTRETIEN ET MAINTENANCE DU BATEAU En remplacement du RIOU II volé en septembre 2003, le Conservatoire du Littoral a financé l acquisition d un nouveau bateau en Nous devrions récupérer ce nouveau bateau courant décembre. L équipe de gestion a assuré néanmoins ses missions de suivi de la faune et de la flore de l archipel ainsi que celle de surveillance et gardiennage du site grâce au bateau acheté dans le cadre du programme LIFE «Conservation des populations des oiseaux marins des îles de Marseille».

20 EQUIPEMENT ET ACQUISITION DE MATERIEL Le programme LIFE a permis au cours de l année 2004 de financer l acquisition d une quantité importante de matériel : Un véhicule utilitaire de type Peugeot Partner pour le transport du matériel de terrain Photo 9 : Véhicule acheté dans le cadre du programme LIFE Un bateau de type pneumatique semi-rigide équipé d un moteur 4 temps de 60 cv et armé pour la navigation de nuit. Il s agit d un bateau de 5 m, de catégorie professionnelle de marque Oversea. Une annexe de bateau équipée d un moteur électrique pour les opérations de prospection nocturnes des Océanites tempêtes. Une remorque qui permet le transport du bateau et sa sortie de l eau. Un poste informatique avec imprimante. Un vidéo-projecteur et un ordinateur portable. Cinq dispositifs de repasse vocale automatisés. Deux systèmes de vidéo composés chacun de quatre caméras, d un magnétoscope et de panneaux solaires. Un appareil de vision nocturne pour la recherche des Océanites tempêtes. 130 nichoirs à Puffin cendré. 56 nichoirs à Océanite tempête. 300 pièges à rats. 120 pièges à lapins.

21 20 4. ETUDES ET SUIVIS SCIENTIFIQUES DU MILIEU NATUREL Nous avons accueilli et encadré cette année dix stagiaires qui ont participé aux programmes de suivis scientifiques du milieu naturel : Deux étudiants de Diplôme Universitaire. Gaëlle FABIAO a réalisé un stage de 6 mois dans le cadre de son Diplôme Universitaire «Pollution et Environnement» au Centre d Océanologie de Marseille sur le «Suivi du succès de reproduction du Goéland leucophée (Larus michahellis) sur l Archipel de Riou et l étude des problématiques de gestion liées à l espèce». Eric LATIL a réalisé dans le cadre de son Diplôme Universitaire «Pollution et Environnement» au sein du Centre Océanologie de Marseille un stage de 6 mois sur «Etude du phénomène de prédation des Goélands leucophées sur l avifaune de l Archipel de Riou». Quatre étudiants de première année de formation d ingénieur-maître de l Institut Universitaire Professionnel-Environnement de Marseille Aurélie BONNIEUX, Marie DESPLAT, Rahina HALAIMA, et Vincent DURET se sont relayés pendant deux mois (du 15 juin au 15 août) pour animer l exposition consacrée aux archipels Marseillais et accueillir les visiteurs sur le sentier d interprétation de l îlot d If et leur faire découvrir les richesses du patrimoine naturel des îles de Marseille. Deux étudiants de BTSA «Gestion et Protection de la Nature» Isabelle QUONIAM qui a terminé au printemps son stage commencé l année dernière sur la «Problématique de conservation des espèces constitutives de l astragaletum sur l Archipel de Riou». Boris COCARDON qui a effectué un stage sur la «Problématique de conservation du puffin de Méditerranée Puffinus yelkouan sur les îles de Marseille». Deux étudiants de BTA «Gestion de la faune sauvage» Benjamin ALLEGRINI, dans le cadre de son stage sur l écologie du Monticole bleu (Monticola solitarius), a travaillé sur plusieurs secteurs de Provence dont les archipels Marseillais (Frioul et Riou). Cédric NALIN a réalisé un stage sur le suivi et la cartographie des rapaces nicheurs de l Archipel de Riou. Par ailleurs, Grégory SAILLARD a passé le mois de juin au sein de l équipe de gestion en tant que bénévole longue durée, et a participé au suivi de l avifaune de l archipel.

22 SUIVI DE LA COLONIE DE GOELANDS LEUCOPHEES DE LA PETITE SABLIERE SUR RIOU Depuis 2000, le suivi régulier des paramètres de reproduction de cette espèce est réalisé sur une colonie du versant est du vallon de la petite sablière, sur Riou. Il nous permet d évaluer les variations interannuelles des paramètres de reproduction (fidélité au site, dates d arrivée et de départ, succès de reproduction, ) de cette espèce, dont la surabondance sur les îles de Marseille est à l origine de perturbations importantes des écosystèmes insulaires. Succès de reproduction Le suivi de la colonie expérimentale de Riou a fait l objet du stage de Gaëlle FABIAO. Cette année, certaines observations ont été effectuées sur la colonie de la Grande Sablière afin ne pas déranger la colonie expérimentale et risquer d interférer dans le comportement des goélands en les gênant pour la nidification, la ponte ou le nourrissage des poussins. Seuls la localisation des nids et le suivi des poussins ont fait l objet de prospections dans la colonie de la Petite Sablière et ont été réalisés à la longue vue, à partir d un point de vue discret et élevé, pour limiter le dérangement. Comme chaque année, le déroulement de la reproduction a été suivi depuis le début de la construction des nids, en février, jusqu en juillet, période à laquelle les jeunes de l année s envolent. Pendant toute la période de ponte et au début de la période d éclosion, des passages réguliers sur la colonie de la Grande Sablière ont permis de recenser les œufs et de déterminer les tailles moyennes de ponte, la date moyenne de ponte (date à laquelle 50% des nids contiennent une ponte complète) et la date moyenne d éclosion (date à laquelle 50% des nids ne contiennent plus d œuf non éclos). Début avril, les nids de la colonie de la Petite Sablière contenant des œufs ont été identifiés, marqués et positionnés sur une photo du site d étude. Par la suite, les observations ont été réalisées à la jumelle et à la longue vue afin de limiter le dérangement des oiseaux. Chaque observation dure environ deux heures. Le suivi de la présence des poussins appartenant à chaque nid a été réalisé afin de déterminer le nombre de jeunes arrivant jusqu à l envol par couple. Résultats : On observe que la population de Goéland leucophée présente une certaine stabilité au niveau de ces paramètres de reproduction au cours des dernières années, aussi bien pour les dates moyennes de ponte et d éclosion et la taille des pontes, que pour le succès de reproduction. Ainsi, la productivité en jeunes à la mi-juin varie très peu d une année à l autre, avec 0,77 jeune par couple en 2002, 0,8 jeune par couple en 2003 et 0,83 jeune par couple en 2004 (Figure 4). Cependant, il est intéressant de constater que les valeurs obtenues à la mi-juin sont bien inférieures à celles de la fin du mois de mai. Il semble donc qu il y ait une disparition importante de poussins au cours des deux premières semaines de juin.

23 22 Nombre de jeunes par couple 1,5 1 0,5 0 0,77 0,8 0, Année Figure 4 : Production en jeunes par couple à la mi-juin sur la colonie de la Petite Sablière (île de Riou). Etude du phénomène de prédation des Goélands leucophées sur l avifaune Cette étude, dont le but fut de recenser et cartographier les couples de goélands ornithophages sur l Archipel de Riou, a été l objet du stage d Eric LATIL. Des prospections ont été réalisée sur plusieurs îles de l archipel entre le 04 mai et le 10 juin Lors de ces prospections, les secteurs parcourus ont été cartographiés et les couples de goélands spécialisés dans la prédation d oiseaux, localisés. Pour chaque couple localisé, les plumées, les restes osseux et les plumes présents dans les pelotes de rejection ont été récoltés dans le but de déterminer les espèces prédatées. Résultats Espèces prédatées : L étude des plumées récoltées sur les différents nids montre que les goélands ornithophages s attaquent à plusieurs espèces d oiseaux, toujours de taille assez petite. : Choucas des tours (Corvus monedula), Martinet pâle (Apus pallidus) et Martinet noir (Apus apus), Rouge-gorge familier (Erithacus rubecula), Caille des blés (Coturnix coturnix), Gallinule poule d eau (Gallinula chloropus), Pie bavarde (Pica pica), Guêpier d Europe (Merops apiaster) et Tourterelle des bois (Streptopelia turtur). Il est à noter qu aucun reste d Océanite tempête (Hydrobates pelagicus melitensis) n a été retrouvé. D après une étude réalisée en 2001, il semblait que les goélands s attaquaient plus aux Martinets noirs, qui ne sont pas nicheurs sur l archipel, qu aux Martinets pâles, qui eux sont nicheurs. Ce phénomène laissant présager que les goélands s attaquent aux Martinets noirs pendant la période de leur retour de migration, ce qui correspond à celle de l éclosion des poussins de goéland. Cependant, les plumées récoltées cette année indiqueraient que les Martinets pâles étaient plus touchés que les Martinets noirs. Cette différence pourrait s expliquer par le fait que les prospections de cette année ont été faites deux mois plus tard que les précédentes alors que la fréquence de passage des Martinets noirs au-dessus de l archipel était plus faible. Les deux espèces sont donc sensibles à la prédation par les goélands.

24 23 Importance du phénomène Les prospections réalisées montrent que le pourcentage de couples ornithophages est particulièrement faible (1,37% des effectifs nicheurs sur les secteurs prospectés). Il ressort donc de cette étude que le phénomène de prédation de l avifaune par les goélands est un phénomène marginal qui n est le fait que de quelques individus spécialisés, mais il est impossible d évaluer l impact de cette prédation sur l avifaune de façon quantitative. Programme d étude et de baguage des goelands Les opérations de baguage des Goélands leucophées qui étaient réalisées depuis 1999 sur les îles n ont pas été réalisées cette année du fait de l épuisement du stock de bagues Darvic. Ce programme prévu initialement pour une durée de 5 ans ( ) s inscrivait dans le cadre du «Programme d étude des populations de Goélands en PACA» financé par la région, et dont les résultats seront présentés en début Toutefois, dans le cadre d un suivi à long terme de la population nicheuse sur l Archipel, une proposition de poursuite d un programme analogue à l échelle des archipels Marseillais (Riou et Frioul) sera présentée au Centre de Recherche sur la Biologie des Populations d Oiseaux SUIVI DE LA REPRODUCTION DES PUFFINS Cartographie des sites de reproduction Dans le cadre de la gestion de la Réserve Naturelle de l Archipel de Riou, du Parc Maritime des îles du Frioul, et des opérations du programme LIFE «Conservation des oiseaux marins des îles de Marseille», la cartographie des sites de nidification de Puffin de Méditerranée et de Puffin cendré a été harmonisée sur l ensemble des îles de Marseille (archipels de Riou et du Frioul). Tous les terriers occupés ou visités par ces oiseaux ont été recensés, numérotés selon une nomenclature précise, répertoriés dans une base de données et cartographiés sous Système d Information Géographique (SIG). Au total, 333 sites de reproduction ont donc été recensés et, pour la plupart, cartographiés. Ainsi, sur l Archipel de Riou, 201 terriers de Puffin cendré, répartis sur l ensemble des îles, et 40 de Puffin de Méditerranée uniquement présents sur Riou et Jarre, ont fait l objet de ce recensement. Suivi de la reproduction du Puffin de Méditerranée (Puffinus yelkouan) Suivi des colonies Au cours de la saison de reproduction , 34 terriers, soit 85% du nombre total de terriers connus, ont été contrôlés. Un minimum de 17 couples de Puffin de Méditerranée s est reproduit cette année (Tableau 4).

25 24 Tableau 4 : Suivi des sites de reproduction du Puffin de Méditerranée sur les îles de Marseille en Terriers Terriers Terriers Terriers avec Îles recensés contrôlés occupés reproduction avérée Jarre Riou Total Archipel de Riou Pomègues Total îles de Marseille (85%) (Terriers recensés = terriers cartographiés avec preuve de reproduction dans le passé ; Terriers contrôlés = terriers ayant fait l objet d au moins 1 contrôle dans la période de reproduction ; Terriers occupés = terriers avec preuve de présence (fiente, plumes, duvet, odeurs) ; Terriers avec reproduction avérée : présence avérée d œufs, débris de coquille, poussins ou duvet) Cette année encore, quatre couples de Puffin de Méditerranée se sont reproduits dans des nichoirs expérimentalement posés les années précédentes, dont trois ont élevé leur poussin jusqu à l envol. Ces résultats confirment encore une fois l intérêt de la pose de nichoirs sur les sites déjà occupés par des puffins. Suivi du succès de reproduction Le succès de reproduction des couples de Puffin de Méditerranée enregistré cette année sur l Archipel de Riou se trouve être un des plus importants depuis 1996 : 0,58 poussin envolé par couple ayant pondu (Tableau 5 et Figure 5). Succès de reproduction 0,70 0,60 0,50 0,40 0,30 0,20 0,10 0, Années Figure 5 : Variation du succès de reproduction (en nb de jeunes à l envol/couples couveurs) du Puffin de Méditerranée sur l Archipel de Riou entre 1996 et 2004 En 2004, les échecs de la reproduction sont tous intervenus durant la période d incubation alors que tous les poussins éclos ont pris leur envol (Tableau 5). Ces résultats démontrent que la principale cause d échecs de la reproduction pour cette année s avère être la perte de l œuf au cours du cycle reproductif. La découverte sur l île de Riou de deux œufs écrasés à l entrée de terriers de la colonie des «Gros Blocs» et d un œuf rongé par des Rats noirs dans la colonie

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