SUCRE. Graphique 3.3. Production, consommation et ratio stocks/consommation. Production Consommation Stock sur consommation (axe de droite) % 42

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1 3. APERÇU PAR PRODUIT SUCRE Situation du marché Après une augmentation importante de la production de sucre, qui a abouti à d importants excédents, les prix mondiaux du sucre ont chuté à des niveaux qui n avaient pas été atteints depuis 21. À l échelon mondial, la production devant une fois être supérieure à la consommation, les cours du sucre devraient rester orientés à la baisse jusqu à la fin de la campagne (pour une définition de la campagne de commercialisation, voir le glossaire). Toutefois, la campagne en cours devrait être la dernière à être marquée par une phase de surplus du cycle de production mondiale du sucre 1.Comptetenudureculdesprix mondiaux et de la reconstitution des stocks dans un certain nombre de pays le ratio mondial stocks/consommation est élevé pour la troisième année consécutive au début de la période étudiée, l investissement dans ce secteur devrait commencer à décliner, annonçant l entrée du cycle de production dans une phase de déficit. Mt e.s.b. 25 Graphique 3.3. Production, consommation et ratio stocks/consommation Production Consommation Stock sur consommation (axe de droite) % Note : e.s.b. : équivalent sucre brut. Source : OCDE/FAO (215), «Perspectives agricoles de l OCDE et de la FAO», Statistiques agricoles de l OCDE (base de données), Principaux éléments des projections Les prix mondiaux du sucre devraient rester volatils sur la période visée, mais s orienter néanmoins modérément à la hausse, tout en reculant en valeur réelle. Le prix international du sucre brut (Intercontinental Exchange, contrat n 11 à l échéance la plus proche) devrait s élever à 364 USD/t (16.5 cts/lb) en valeur nominale en 224. Le prix de référence mondial du sucre blanc (Euronext, Liffe contrat n 47, Londres) devrait s établir à 434 USD/t (19.7 cts/lb) en valeur nominale en 224. La surcote du sucre blanc devrait s amenuiser ces dix prochaines années. Le coût de production au Brésil exprimé en dollars et la répartition de la canne à sucre entre production de sucre et production d éthanol sont 128 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L OCDE ET DE LA FAO OCDE/FAO 215

2 3. APERÇU PAR PRODUIT deux facteurs déterminants qui continueront d orienter les prix mondiaux du sucre sur la période visée. Compte tenu des hypothèses retenues en ce qui concerne la stabilité des conditions économiques et l ensemble des projections macroéconomiques, la production mondiale de sucre devrait s accroître de 2.2 % par an ces dix prochaines années, pour atteindre pratiquement 22 Mt d ici à 224, soit une hausse d environ 38 Mt par rapport à la période de référence (212-14) 2. Cette production supplémentaire viendra essentiellement de pays producteurs de canne à sucre et non de pays producteurs de betterave à sucre. Par ailleurs, elle sera davantage liée à un accroissement des superficies, notamment au Brésil, bien qu on prévoie une augmentation du rendement des cultures sucrières et de la transformation. Une part plus importante de la production mondiale de canne à sucre ira à la production d éthanol, celle-ci passant d environ 2 % durant la période de référence à 26 % en 224. Soutenue par la progression constante de la demande de sucre, la consommation mondiale devrait progresser d environ 2 % par an, soit à un rythme légèrement plus rapide que durant la décennie précédente, pour atteindre 214 Mt en 224. La demande sera essentiellement tirée par certains pays en développement d Afrique et d Asie. En revanche, dans de nombreux pays développés, la consommation de sucre devrait connaître une croissance faible ou nulle du fait d un marché déjà mature ou saturé. Par conséquent, le ratio mondial stocks/consommation devrait reculer pour s établir à 36 % en moyenne durant la période visée, contre 4 % durant la période de référence. Ces dix prochaines années, les exportations devraient rester très concentrées sur certaines régions, le Brésil conservant sa position de leader (environ 4 % des exportations mondiales) et la Thaïlande renforçant la sienne. Par ailleurs, les importations resteront plus diversifiées. En fonction des volumes produits, l Inde continuera d importer ou d exporter de grandes quantités de sucre. La part du sucre échangé par rapport au sucre produit dans le monde devrait s accroître légèrement pour atteindre 33 % en 224, la progression de la production intérieure soutenant une consommation en hausse dans les pays en développement. À moyen terme, les autres édulcorants, en particulier le sirop de maïs à forte teneur en fructose, devraient concurrencer encore le sucre sur le marché des édulcorants. Quoi qu il en soit, le sucre continuera de représenter environ 8 % du marché mondial. Les projections calculées dans les présentes Perspectives reposent sur l hypothèse selon laquelle le prix du sucre sera suffisamment rémunérateur à court terme pour favoriser des investissements dans les pays producteurs, aussi bien au stade de la production que de la transformation. Tout changement dans les politiques sucrières menées par les principaux pays producteurs, dans la situation économique, dans le prix du pétrole (surtout pour les activités de production ou de transformation très mécanisées), dans les taux de change ou dans les conditions climatiques pourrait produire un choc qui aurait des répercussions sur les résultats présentés dans cette édition des Perspectives, et des conséquences pour les producteurs et les consommateurs. Le chapitre détaillé du sucre est disponible en ligne à l adresse PERSPECTIVES AGRICOLES DE L OCDE ET DE LA FAO OCDE/FAO

3 Prix Les prix internationaux du sucre sont orientés à la baisse depuis 211, suite à quatre années consécutives d excédents mondiaux de production. Ils devraient continuer à subir des pressions à la baisse jusqu à la fin de la campagne actuelle, puisque l on prévoit que la production dépasse la consommation pendant une année encore et que les stocks accumulés de sucre atteindront un record absolu. Le début de la période visée devant être marqué par une phase de repli de la production mondiale, les prix devraient s orienter à la hausse, les producteurs continuant d adapter leur production aux cours actuels, plus modestes. En valeur nominale, les prix devraient se redresser plus vite ces deux prochaines années, avant que le cycle de production ne s oriente de nouveau à la baisse. Cette évolution mondiale reflètera les cycles de production chroniques des grands pays producteurs de sucre en Asie. Graphique Évolution des prix mondiaux de sucre Prix nominaux (à gauche) et réels (à droite) Sucre brut Sucre blanc Sucre brut Sucre blanc USD/t USD/t Note : prix mondial du sucre brut : Contrat Intercontinental Exchange n 11, prix à terme à l échéance la plus proche. Prix du sucre raffiné : contrat à terme n 47, Liffe, Londres. Les prix du sucre en termes réels sont les prix nominaux déflatés par le déflateur du PIB des États-Unis (21 = 1). Source : OCDE/FAO (215), «Perspectives agricoles de l'ocde et de la FAO», Statistiques agricoles de l'ocde (base de données), Production Durant la campagne en cours, la production mondiale de sucre n a pratiquement pas augmenté, la progression notable dans l Union européenne étant compensée par de fortes baisses au Brésil et au Pakistan. L activité devrait toutefois rester suffisamment rémunératrice, en moyenne, pour inciter les pays producteurs à investir ces dix prochaines années. Ainsi, le Brésil, premier producteur mondial, devrait continuer à s imposer sur le marché mondial. Les cycles de production chroniques des grands pays producteurs d Asie, comme l Inde, continueront de se répercuter sur l évolution des prix (graphique 3.3.2). La canne à sucre devrait représenter environ 89 % de la production sucrière au cours des dix prochaines années, une hausse de la production de betterave à sucre étant prévue dans la Fédération de Russie et l Union européenne suite à la suppression des PERSPECTIVES AGRICOLES DE L OCDE ET DE LA FAO 215 OECD/FAO 215

4 quotas en 217. L essentiel de la production supplémentaire devrait provenir, dans une certaine mesure, d une amélioration des rendements et d une extension des superficies dans les pays producteurs de canne à sucre, mais surtout d une hausse des rendements dans les pays producteurs de betterave à sucre. Parallèlement, la part de la canne à sucre affectée à la fabrication d éthanol continuera de progresser ; en 224, 26 % de cette culture devrait être affectée à la production d éthanol (contre 2 % durant la période de référence). Enfin, la part du sucre de betterave affectée à la production d éthanol va légèrement reculer pour s établir à 4 % en 224. Étant donné qu au Brésil, premier producteur de sucre, la canne à sucre peut être transformée en éthanol ou en sucre, toute évolution du ratio prix de l éthanol-prix du sucre se répercute directement sur la production et le prix du sucre. Plus ce ratio est élevé, plus une part importante de la canne sert à fabriquer de l éthanol. Le Brésil étant le premier pays exportateur de sucre, si la part de canne à sucre transformée en éthanol augmente, cela se répercute sur l offre de sucre sur les marchés mondiaux. En fait, cet arbitrage entre fabrication de sucre ou d éthanol fixe un prix plancher sur les marchés mondiaux. Toute augmentation du prix de l éthanol fait croître la part du sucre de canne transformée en carburant et diminue du même coup la production de sucre, ce qui soutient les cours de cette dernière denrée. À l inverse, toute augmentation du prix du sucre accroît la part de la canne à sucre consacrée à la production de sucre au détriment de l éthanol, ce qui diminue la disponibilité de l éthanol et fixe un prix plancher pour ce produit. Le graphique montre l évolution des cours mondiaux du sucre brut et de l éthanol convertis en équivalent sucre brut. Comme le montre le graphique, en moyenne, le prix de l éthanol devrait être supérieur aux cours du sucre brut, surtout les premières années de la période des projections. Toutefois, les trois dernières années, les prix ont tendance à s aligner. Graphique Prix de l éthanol hydraté au Brésil et prix mondial du sucre Équivalent en cts/lb (dollars des États-Unis) Prix mondial sucre brut Prix éthanol hydraté USD cts/livre Source : Secrétariats de l OCDE et de la FAO La production mondiale de sucre devrait augmenter de 2.2 % par an pour atteindre 22 Mt d ici à 224, soit une progression de pratiquement 38 Mt, ce qui correspond à une valeur supérieure de 21 % à la moyenne de la période de référence. Les pays en développement voient leur participation à la production mondiale augmenter, celle-ci devant atteindre 79 % en 224 contre 77 % durant la période de référence. L Asie- Pacifique et l Amérique latine-caraïbes sont les régions en développement qui assurent la plus grande part de la production. Elles devraient réaliser respectivement 38 % et 35 % PERSPECTIVES AGRICOLES DE L OCDE ET DE LA FAO 215 OECD/FAO215

5 de la production mondiale, contre 38 % et 34 % respectivement durant la période de référence. En Asie-Pacifique, la production devrait croître de 2.1 % par an jusqu en 224. Cette évolution est principalement due à un redressement plus soutenu de la production en République populaire de Chine, en Thaïlande et au Pakistan. L Afrique devrait produire 54 % de sucre supplémentaire d ici à fin 224, grâce aux pays d Afrique subsaharienne et à l Égypte. Concernant les pays développés, c est en Australie que la production devrait gagner le plus de terrain ces dix prochaines années, à un rythme de 1.4 % par an en moyenne, ce pays étant suivi par l Union européenne et l Amérique du Nord, qui enregistreront une croissance de.8 % et.6 % par an respectivement (graphique 3.3.4). Le Brésil, premier producteur mondial de sucre, est à l origine d environ 2 % de la production dans les années 2. Toutefois, les investissements dans le secteur ont pâti de mauvaises conditions climatiques, d une élévation des coûts de production due à la mécanisation, d une hausse du coût de la main-d œuvre et d un accès limité au crédit. Les faillites se sont multipliées, les sucreries étant de plus en plus endettées dans un contexte de baisse des bénéfices. Depuis 212, la production d éthanol est plus rentable que celle du sucre, une situation qui devrait perdurer durant la période des projections. Selon les hypothèses, la part de la canne à sucre consacrée à la production d éthanol devrait passer de 53 % durant la période de référence à 6 % en 224. Si l on retient l hypothèse de conditions économiques plus favorables, d un real brésilien faible et d une remontée des cours du sucre au début de la période des projections, cette activité pourrait redevenir suffisamment attrayante pour favoriser les investissements. Cette évolution agira alors sur la part de la canne à sucre consacrée à la production de sucre. Selon les prévisions, il faudra environ quatre ans pour constater une reprise dans l industrie sucrière et environ six ans pour que cette dernière renoue avec son haut niveau précédent. D ici à 224, la production de sucre devrait atteindre 48.4 Mt, contre 38.9 Mt durant la période de référence. Graphique Production de sucre dans les principaux pays producteurs Mt e.s.b Brésil Inde Thaïlande Pakistan Mexique Australie Chine États-Unis Afrique Union européenne Fédération de Russie Pays à canne à sucre Pays à canne à sucre et betterave à sucre Pays à betterave à sucre Source : OCDE/FAO (215), «Perspectives agricoles de l'ocde et de la FAO», Statistiques agricoles de l'ocde (base de données), PERSPECTIVES AGRICOLES DE L OCDE ET DE LA FAO 215 OECD/FAO 215

6 En Inde, les perspectives à moyen terme continueront d être marquées par un cycle structurel de production, qui fait parfois de ce pays un exportateur net de sucre. Toutefois, l amplitude du cycle de production pourrait se réduire suite aux réformes récentes qui visent à résoudre les problèmes de liquidités des sucreries. Ces problèmes, notamment, sont à l origine de la disparité entre prix administrés de la canne à sucre et prix libres du sucre. Parmi les initiatives de libéralisation du marché, il convient de citer la suppression pendant deux ans du mécanisme de réquisition du sucre et du système de quotas de mises sur le marché. Les perspectives de l Inde en matière de commerce international risquent également de changer si les pouvoirs publics décident d accorder des subventions aux exportations afin de favoriser les ventes à l étranger, comme cela a été le cas en 214. Les volumes parfois importants mis par l Inde sur le marché mondial peuvent avoir une incidence importante sur les cours internationaux. La Thaïlande a continué à produire de grandes quantités de canne à sucre depuis l envolée de la production en 21/11. Toutefois, à mesure que les superficies consacrées à cette culture augmentent et que des sols moins adaptés sont cultivés, les rendements sont plus fluctuants et risquent de ralentir l allure de la croissance. En outre, la hausse du coût de la main-d œuvre et l existence de petites exploitations, qui limitent la mécanisation, font obstacle à une forte progression de la production. Quoi qu il en soit, la Thaïlande devrait ravir à la Chine la place de deuxième producteur en Asie, avec 17 Mt produites en 224. La modicité des prix du sucre en début de période ne favorisera pas les investissements dans les plantations et les sucreries. Malgré la forte progression de la demande, la production de sucre, principalement issu de la canne à sucre, devrait croître de 2.6 % par an pour s établir à 16 Mt en 224. En Afrique subsaharienne, la production de sucre devrait s accroître de 4.7 % par an jusqu à la fin de 224, dans un contexte de progression permanente des capacités de production et de transformation. Cette hausse s explique par une forte demande intérieure de sucre, mais aussi par les débouchés commerciaux offerts notamment grâce à l accord de partenariat économique (EPA) et par l initiative «Tout sauf les armes» (TSA) de l Union européenne. Toutefois, la levée du quota sucrier dans l Union européenne devrait nuire aux exportations des pays du groupe ACP n étant pas des PMA, les incitations par les prix n étant plus d actualité dans l Union européenne. Depuis une période récente, on constate une progression de la production en Afrique du Sud, mais à un rythme modéré, les conflits sociaux et le retard de la réforme agraire faisant obstacle à toute progression plus rapide. Il faut s attendre à ce que cette situation se prolonge à moyen terme. Dans les pays développés, la situation devrait moins évoluer que celle des pays en développement, sur la période visée. Ainsi, c est en Australie que la production devrait le plus augmenter. Ce pays exportateur bénéficiera des efforts d accroissement des superficies consacrées à la canne à sucre et d amélioration des rendements, mais aussi d une devise nationale faible. Dans l hypothèse de conditions météorologiques normales, la production australienne de sucre devrait s apprécier de 1.4 % par an pour atteindre 5.5 Mt en 224. L Union européenne est le premier producteur de sucre parmi les pays développés, avec une production de 17.9 Mt durant la période de référence. Toutefois, un changement important se produira en octobre 217, avec la suppression des quotas sur le sucre et l isoglucose. Les producteurs les plus efficients, visant à gagner des parts de marché, anticipent déjà la prochaine réforme, ce qui, combiné à la récolte record de 214, contribue au faible niveau des prix domestique de sucre au début des projections. Malgré des contingents d importation prohibitifs, il est prévu une harmonisation des prix intérieurs sur les prix mondiaux et l écart entre le prix mondial et communautaire chutera, passant de 26 EUR/t durant la période de référence à 52 EUR/t en 224. L amélioration des rendements dans des régions où l exploitation reste rentable, compte tenu de la modicité des prix du marché devrait expliquer la hausse de la production, de 5 t de sucre pour la prochaine décennie. Par conséquent, au cours de la prochaine décennie, l Union européenne sera bien plus directement exposée aux marchés mondiaux et le sucre se retrouvera davantage en concurrence avec l isoglucose La production d isoglucose, avec une part dans la production de sucre et d isoglucose PERSPECTIVES AGRICOLES DE L OCDE ET DE LA FAO 215 OECD/FAO215

7 atteignant presque 12% en 224 (alors qu elle n était que de 4 % dans les premières années de projections, devrait décoller dès 217 et ce produit devrait entrer en concurrence avec le sucre, surtout dans les zones déficitaires.. Enfin, avec la suppression des quotas, l éthanol issu de la betterave à sucre sera moins compétitif vers la fin de la période concernée par les Perspectives. Aux États-Unis, deuxième producteur parmi les pays développés, la production reste très tributaire des politiques publiques. Les échanges d édulcorants avec le Mexique n étant plus limités dans le cadre de l ALENA, des difficultés sont apparues, en particulier durant la campagne 212 lorsque les deux pays ont effectué une récolte exceptionnelle. Des enquêtes au titre des droits anti-dumping et compensateurs ont été menées aux Etats-Unis pour tenter de limiter les entrées de sucre en provenance du Mexique. Un projet d accord initial a été publié en octobre 214, mais le 19 décembre, le département du commerce des État-Unis et le gouvernement du Mexique ont signé une paire d accords visant à suspendre la mise en œuvre des restrictions, dans l attente de la résolution de questions juridiques. Ces nouveaux accords ne sont donc pas pris en compte dans les présentes projections, qui tablent sur une croissance modérée de la production de sucre des États-Unis. Sur la période de projections, il faut s attendre à un relèvement des exportations mexicaines en franchise de droits sans que les États-Unis ne prennent de mesures de sauvegarde. Par ailleurs, l accroissement de la production d isoglucose aux États-Unis devrait compenser le déficit prévu sur le marché mexicain des édulcorants. La part de l isoglucose dans la production du sucre et d isoglucose des Etats-Unis devrait continuer de se situer autour de 5%. La Fédération de Russie a poursuivi les efforts de modernisation de son industrie sucrière en élevant d importantes barrières douanières, mais la hausse du coût des intrants, libellé en roubles, ainsi que les forts taux d intérêt, devraient faire obstacle à la réalisation des objectifs stratégiques. L accroissement de la production de betterave à sucre russe devrait contribuer à stabiliser le déficit de ce produit ces dix prochaines années. Consommation Moins fluctuante que la production, la consommation mondiale de sucre devrait s accroître d environ 1.9 % par an, c est-à-dire à rythme légèrement plus soutenu que la décennie précédente, pour atteindre 214 Mt en 224. Toutefois, les préoccupations se font plus vives concernant les problèmes de santé que peut provoquer une consommation excessive de sucre. Les perspectives restent toutefois positives concernant la consommation moyenne par habitant. Enfin, la demande mondiale de sucre sera influencée par le retour à la croissance dans le monde et par une croissance démographique mondiale un peu moins rapide. Dans les pays en développement, la demande continuera de progresser rapidement, alimentée par l augmentation des revenus, l urbanisation et la croissance démographique, même si les variations sont considérables d un pays à l autre (graphique 3.3.5). La consommation de sucre par habitant dans l Afrique urbaine et en Asie est faible et la marge de progression reste donc importante par rapport à d autres régions.. Les régions déficitaires en sucre que sont l Asie-Pacifique et l Afrique sont celles qui connaîtront l augmentation la plus conséquente (64 % et 19 % respectivement). En Asie- Pacifique, la Chine, l Inde et l Indonésie devraient connaître la plus forte hausse de la consommation. En Indonésie, celle-ci devrait progresser plus vite que la moyenne mondiale, en raison d une hausse des revenus et du développement du secteur de la transformation alimentaire. Les pouvoirs publics ont favorisé d importants investissements dans les exploitations et les usines de transformation, le but étant de parvenir à l autosuffisance. Si ces aides ont stimulé la production nationale de sucre, cette dernière ne suffira pas à répondre à la demande intérieure et il faudra donc importer des volumes importants. En ce qui concerne la consommation par habitant, c est au Bangladesh et en Thaïlande que l on prévoit l accroissement le plus important. En Afrique, c est au sud du Sahara que la consommation progressera le plus, PERSPECTIVES AGRICOLES DE L OCDE ET DE LA FAO 215 OECD/FAO 215

8 globalement, tandis que l Afrique du Sud devrait enregistrer la plus forte hausse de la consommation par habitant. Graphique Demande de sucre dans les grands pays et régions Mt e.s.b Asie et Pacifique Amérique Latine et Caraïbes Afrique Union européenne États-Unis Autres développés Source : OCDE/FAO (215), «Perspectives agricoles de l'ocde et de la FAO», Statistiques agricoles de l'ocde (base de données), Échanges En revanche, dans les grands pays développés, la consommation par habitant devrait reculer, du fait d un marché déjà mature ou saturé. Le ralentissement de la croissance démographique et l évolution vers un régime alimentaire plus sain continueront à produire leurs effets. Toutefois, une hausse rapide de la demande est prévue dans la Fédération de Russie et en Afrique du Sud. Les autres édulcorants, comme ceux à base d amidon, représentent environ 11 % de la consommation totale d édulcorants. Le plus répandu est l isoglucose, mais son utilisation reste limitée du fait des coûts de transport. C est au Mexique qu il faut prévoir des évolutions importantes, compte tenu de la compétitivité de ce pays dans les boissons gazeuses sucrées, mais aussi dans l Union européenne, avec la levée des quotas sur les édulcorants. Dans ces deux pays, la part de l isoglucose dans la consommation d édulcorants devrait atteindre 29 % et 1 % respectivement (contre 23 % et 3 % durant la période de référence). Au cours de la prochaine décennie, les exportations de sucre devraient rester très concentrées (graphique 3.3.6). Selon les prévisions, le Brésil devrait conserver sa place de premier exportateur. Malgré la crise actuelle du sucre, un real brésilien affaibli face au dollar des États-Unis devrait préserver la compétitivité du secteur. Au début de la période visée, le Brésil perdra quelques parts de marché, mais compte tenu du rebond prévu du secteur, ce pays devrait assumer environ 44 % des échanges mondiaux d ici à 224, comme durant la période de référence. En Thaïlande, second exportateur mondial, les expéditions devraient progresser de pratiquement 63 %, alimentées par une hausse soutenue de la production et des exportations. De même, les exportations australiennes pourraient être stimulées à moyen terme par une hausse de l investissement dans l irrigation, l accroissement des surfaces consacrées à la canne à sucre et des capacités de transformation, entraînant un redressement de la production. PERSPECTIVES AGRICOLES DE L OCDE ET DE LA FAO 215 OECD/FAO215

9 Graphique Principaux pays exportateurs de sucre Mt e.s.b Source : OCDE/FAO (215), «Perspectives agricoles de l'ocde et de la FAO», Statistiques agricoles de l'ocde (base de données), Mt e.s.b. 7 Brésil Thaïlande Australie Mexique Union européenne Sur la période visée, suite à la levée des quotas sur le sucre et l isoglucose en 217, l augmentation de la production de ces produits se répercutera sur les volumes échangés. On devrait assister à une légère recrudescence des exportations et à un recul des importations de sucre. Par conséquent, l Union européenne devrait perdre sa place de premier importateur de sucre, avec une baisse des importations de 1.8 Mt à l horizon 224 par rapport à la période de référence. Les importations sont plus dispersées que les exportations car elles concernent davantage de pays. Selon les projections, l Asie-Pacifique et l Afrique connaîtront la plus forte montée de la demande de sucre, ce qui se traduira par une hausse des importations par ces régions (graphique 3.3.7). En début de période, la Chine et l Indonésie sont les principaux importateurs, après l Union européenne, mais, sur l ensemble de la période, l Indonésie devrait se hisser au premier rang des pays importateurs. Graphique Principaux pays importateurs de sucre Union européenne Indonésie Chine Inde États-Unis Algérie Egypte Malaisie Corée Fédération de Russie Source: OCDE/FAO (215), «Perspectives agricoles de l'ocde et de la FAO», Statistiques agricoles de l'ocde (base de données), PERSPECTIVES AGRICOLES DE L OCDE ET DE LA FAO 215 OECD/FAO 215

10 Aux États-Unis, un pays généralement déficitaire, la politique intérieure, qui vise à maîtriser les volumes produits sur le territoire national et le niveau des importations, déterminera largement la donne. Compte tenu de la modicité des prix du sucre et du maïs en début de période, l offre devrait être relativement restreinte, ce qui maintiendrait à leur niveau les importations soumises aux contingents tarifaires provenant de pays tiers, mais aussi du Mexique, partie à l ALENA et qui bénéficie donc de mesures de libreéchange. De leur côté, les importations mexicaines d isoglucose en provenance des États- Unis devraient s apprécier, afin de répondre à la demande intérieure d édulcorants. Les importations devraient s établir à 3.4 Mt par an en moyenne, faisant ainsi des États-Unis le troisième importateur en 224. Principales questions et incertitudes Si l on exclut les chocs du côté de l offre dus aux conditions météorologiques, les fluctuations du prix international du sucre subissent l influence des politiques publiques, qui consistent à soutenir les producteurs nationaux et à protéger les consommateurs de fortes hausses de prix. Ainsi, une série d instruments de soutien aux marchés intérieurs existent, notamment des mesures à la frontière comme les contingents tarifaires, des droits de douane élevés, des subventions aux exportations, un soutien aux prix et des programmes d achats publics de stocks. En outre, toute mesure qui vise à favoriser la production de biocarburants à partir de cultures sucrières et qui constitue une aide indirecte, se répercute directement sur l affectation des ressources dans le secteur du sucre. Des réformes ont été menées dans certains pays producteurs et consommateurs, mais elles demeurent modestes et n ont pas abouti à une déréglementation complète. La décision prise par l UE d éliminer les quotas sucriers à l horizon 217 modifiera l environnement économique dans lequel évoluent les opérateurs du marché du sucre dans l Union européenne. Bien que l on prévoie une hausse de la production de sucre et un recul du prix de cette denrée sur le marché communautaire, l ampleur de ces changements reste incertaine tant que les mesures ne sont pas entrées en vigueur. Quoi qu il en soit, la levée des quotas devrait nuire aux producteurs européens dont les coûts marginaux sont relativement élevés et à la plupart des pays qui exportent traditionnellement en Europe, notamment les pays de l accord de partenariat économique, qui relevaient de l accord sur le sucre entre l UE et les pays ACP. Cela étant dit, les producteurs qui peuvent affronter la concurrence mondiale et qui fournissent l UE dans le cadre de l initiative «Tous sauf les armes» (TSA) ou qui bénéficient d un accès préférentiel au marché communautaire en vertu de contingents tarifaires bilatéraux ou multilatéraux, ou encore qui bénéficient d un contingent spécial (pays de la liste CXL dont les droits de douane sont de 98 EUR/t) devraient accéder facilement au marché européen tant que le prix sur le marché intérieur est supérieur à celui du marché international, coûts de transports et de commercialisation compris, et tant qu ils peuvent bénéficier, le cas échéant, de droits de douane plus modiques. Si ces coûts se traduisent par des prix supérieurs à ceux en vigueur sur le marché communautaire, alors les exportations provenant de partenaires commerciaux qui bénéficient d un accès préférentiel risquent de diminuer, créant ainsi d importantes difficultés à l industrie européenne du raffinage. Le 19 décembre 214, le ministère américain du Commerce et le gouvernement mexicain ont signé un accord qui a suspendu l enquête menée au titre des droits antidumping et compensateurs. Ces paramètres ne sont pas pris en compte dans les projections car ils suscitent de nombreuses questions juridiques qui ne sont pas encore résolues. Si l accord était conclu,, les États-Unis limiteraient à un prix minimum leurs importations en provenance du Mexique en fonction de leurs «besoins» 1. On pourrait s attendre alors à un recul de la production et des exportations mexicaines et à un redressement des importations américaines de sucre sous contingent tarifaire, une situation comparable à celle prévalant avant 29, année de la mise en œuvre pleine et entière de l ALENA. Au Brésil, les incertitudes sont liées à la quantité de sucre de canne utilisée pour la fabrication de l éthanol au détriment du sucre. Cette quantité dépend à la fois des prix PERSPECTIVES AGRICOLES DE L OCDE ET DE LA FAO 215 OECD/FAO215

11 relatifs entre l essence et l éthanol et du taux d incorporation obligatoire. Compte tenu de la baisse des prix du pétrole et de l inflation sur le marché intérieur, les pouvoirs publics pourraient décider de baisser le prix de l essence afin de contenir les tensions inflationnistes, comme ils l ont fait par le passé. Une initiative de ce type se répercutera, à n en pas douter, sur la part de la canne à sucre consacrée à la production d éthanol et, par conséquent, sur les volumes de sucre destinés à l exportation. Note 1. Pour en savoir plus sur le litige entre le Mexique et les États-Unis concernant les droits anti-dumping et compensateurs, voir PERSPECTIVES AGRICOLES DE L OCDE ET DE LA FAO 215 OECD/FAO 215

12 ANNEXE 3.A1 Tableau 3.A1.3. Projections mondiales du sucre Année commerciale Moyenne est MONDE BETTERAVE À SUCRE Production Mt Surface Mha Rendements t/ha Utilisation en biocarburant Mt CANNE À SUCRE Production Mt Surface Mha Rendements t/ha Utilisation en biocarburant Mt SUCRE Production Mt esb Consommation Mt esb Stocks, fin de période Mt esb Prix, sucre brut 1 USD/t Prix, sucre raffiné 2 USD/t Price, isoglucose 3 USD/t DÉVELOPPÉS BETTERAVE À SUCRE Production Mt CANNE À SUCRE Production Mt SUCRE Production Mt esb Consommation Mt esb Stocks, fin de période Mt esb ISOGLUCOSE Production Mt Consommation Mt PAYS EN DÉVELOPPEMENT BETTERAVE À SUCRE Production Mt CANNE À SUCRE Production Mt SUCRE Production Mt esb Consommation Mt esb Stocks, fin de période Mt esb ISOGLUCOSE Production Mt Consommation Mt OCDE 4 BETTERAVE À SUCRE Production Mt CANNE À SUCRE Production Mt SUCRE Production Mt esb Consommation Mt esb Stocks, fin de période Mt esb ISOGLUCOSE Production Mt Consommation Mt Note : Année commerciale : Voir le glossaire terminologique pour les définitions. Moyenne est : Les données pour 214 sont estimées. esb : équivalent sucre brut. Responsabilité : 1. Prix mondial du sucre brut, ICE contrat No11 le plus proche, octobre/septembre. 2. Prix du sucre raffiné, contrats futurs No. 47,marché de l'euronext, Liffe, Londres, octobre/septembre. 3. Prix de gros des Etats-Unis, référence HFCS-55, octobre/septembre. 4. Exclut l'islande mais comprend l'ensemble des 28 membres de l'union européenne. Source : OCDE/FAO (215), «Perspectives Agricoles de l'ocde et de la FAO», Statistiques agricoles de l'ocde (base de données). doi: dx.doi.org/ /agr-outl-data-fr 8 PERSPECTIVES AGRICOLES DE L'OCDE ET DE LA FAO 215 OCDE/FAO 215

13 Extrait de : Perspectives agricoles de l'ocde et de la FAO 215 Accéder à cette publication : Merci de citer ce chapitre comme suit : OCDE/FAO (215), «Sucre», dans Perspectives agricoles de l'ocde et de la FAO 215, Éditions OCDE, Paris. DOI: Cet ouvrage est publié sous la responsabilité du Secrétaire général de l OCDE et celle du Directeur général de la FAO. Les opinions et les interprétations exprimées ne reflètent pas nécessairement les vues de l OCDE ou des gouvernements de ses pays membres ou celles de l Organisation des Nations Unies pour l alimentation et l agriculture (FAO). Ce document et toute carte qu il peut comprendre sont sans préjudice du statut de tout territoire, de la souveraineté s exerçant sur ce dernier, du tracé des frontières et limites internationales, et du nom de tout territoire, ville ou région. Vous êtes autorisés à copier, télécharger ou imprimer du contenu OCDE pour votre utilisation personnelle. Vous pouvez inclure des extraits des publications, des bases de données et produits multimédia de l OCDE dans vos documents, présentations, blogs, sites Internet et matériel d enseignement, sous réserve de faire mention de la source OCDE et du copyright. Les demandes pour usage public ou commercial ou de traduction devront être adressées à rights@oecd.org. Les demandes d autorisation de photocopier une partie de ce contenu à des fins publiques ou commerciales peuvent être obtenues auprès du Copyright Clearance Center (CCC) info@copyright.com ou du Centre français d exploitation du droit de copie (CFC) contact@cfcopies.com.

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