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1 1La culture générale proprement dite est l une des parties de l épreuve écrite d admissibilité. À partir d un texte de culture générale portant sur un sujet d actualité d ordre sanitaire et social, le candidat doit dégager les idées principales puis commenter les aspects essentiels sur la base de deux questions au maximum. Cette partie est notée sur 12 points et a pour objet d évaluer les capacités de compréhension d expression écrite du candidat. CULTURE GÉNÉRALE > Connaissances > Exercices Sujets corrigés > Sujets inédits

2 1 ADOLESCENCE L adolescence est l étape cruciale avant l âge adulte. C est une transition souvent difficile car elle s accompagne de nombreux changements (physiques, physiologiques et psychologiques). Adolescence. Période qui succède à l enfance et précède l âge adulte. L adolescence, qui débute immédiatement après la puberté, dure environ de l âge de 12 à 18 ans chez les filles, et de 14 à 20 ans chez les garçons. Elle concerne 5,4 millions de jeunes Français, et tend à s allonger en commençant de plus en plus tôt et en se terminant de plus en plus tard. C est la période de la vie où s effectuent les plus grands changements : le développement physique est caractérisé par une augmentation rapide de la taille et de la corpulence, l apparition des menstruations ou la production de sperme, la survenue des caractères sexuels secondaires (pilosité pubienne et corporelle, développement de la poitrine, mue de la voix) ; le développement sexuel est marqué par l apparition des pulsions sexuelles ; l adolescence est aussi une période de stress émotionnel, de construction identitaire et de découverte de la vie sociale. Période de transition et de transformations, l adolescence apparaît comme le temps nécessaire des conflits et des crises pour mieux se construire. Comportement alimentaire. Attitude face à la nourriture. Les adolescents mangent, de façon irrégulière, des nourritures vite préparées et avalées (fast-food, sandwich), peu chères et très caloriques. Les troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie) sont fréquents. Les mannequins maigres sont souvent des modèles pour les jeunes filles qui se privent de nourriture afin de répondre à l esthétique de la minceur. Comportement à risque. Conduite pouvant entraîner la mort. Les adolescents sont fragiles et la violence qui en résulte se traduit par des attitudes menaçantes vis-à-vis d eux-mêmes (suicide, anorexie) ou de la société (délinquance). Le suicide représente la seconde cause de mort violente chez les adolescents après les accidents de la circulation. La prise de risque a lieu lors de la pratique de sports de l extrême ou de la conduite en état d ivresse. Conduite addictive. Comportement à risque ou consommation de tabac, d alcool ou de drogues illicites. Cette attitude de dépendance peut avoir de graves conséquences sur la santé. L adolescence est l âge de la vie où la dérive vers la consommation de substances illicites est la plus forte ; celle de cannabis a ainsi augmenté de manière considérable depuis une dizaine d années. Maison de l adolescence. Lieu d accueil qui assure l information, la prévention et la prise en charge sanitaire, sociale et psychologique des adolescents. Mal-être. État d une personne qui se sent mal dans la société, qui n y trouve pas sa place. Les facteurs de mal-être liés à l adolescence sont : la maturation sexuelle, les difficultés psychologiques, le désir de donner une image de soi positive et les phases de révolte face à l autorité des adultes. Puberté. Passage de l enfance à l adolescence avec ses modifications physiologiques et psychiques qui font de l enfant un être apte à procréer (apparition des règles et des caractères sexuels secondaires). 12 Culture générale

3 EXERCICES Les homonymes Les homonymes sont des mots dont les sonorités sont semblables mais le sens différent. > Dans les phrases suivantes, remplacez les pointillés par : ces/ses ; ce/se/ceux ; c est/s est/sais/sait. a. L adolescence déroule entre l enfance et l âge adulte. b. une période qui caractérise par des transformations physiologiques, physiques et psychiques. c. L adolescence est souvent une quête d identité par laquelle le jeune cherche à construire, il choisit des modèles auxquels il veut s identifier. d. «Tu ne pas. que tu veux!». un reproche que. parents lui adressent souvent. En effet, l adolescent ne pas qu il veut ; il cherche, il hésite entre des possibilités contradictoires : l ambivalence de l adolescent. e. la compagnie de pairs que l adolescent préfère ; sont les jeunes de son âge,. qui partagent avec lui les mêmes intérêts, les mêmes problèmes. f. Les adolescents solitaires, qui ne s expriment guère, qui ont peu d activités avec les autres, sont souvent qui vont traduire leurs souffrances par des passages à l acte. g. L adolescence, aussi le temps des choix : vie affective, vie professionnelle, vie sociale ; toutes décisions, tous changements affectent aussi l adolescent. h. Dans notre société, temps de l adolescence s allonge pour des raisons socio-économiques : plus longues études, difficultés à trouver un premier emploi. facteurs expliquent qu on appelle le «syndrome de Tanguy» : la difficulté pour certains jeunes adultes de quitter le cocon familial. i. Lorsque l adolescent déterminé dans choix professionnels et affectifs, on peut le considérer comme un adulte. CORRIGÉS a. se déroule : «se» + verbe peut être remplacé par «me» ou «te», donc «se». b. C est une période : «c est» a le sens de «cela + être» (3 e personne du singulier), donc «c» ; «se» caractérise : «se» + verbe peut être remplacé par «me» ou «te». c. se construire ; se choisit : «se» + verbe peut être remplacé par «me» ou «te». d. sais pas : verbe «savoir» (2 e personne du singulier) ; ce que tu veux : signifie «cela», donc «ce» ; C est un reproche : «c est» a le sens de «cela + être» (3 e personne du singulier), donc «c» ; ses parents : pluriel de «son», «sa», signifie «les siens» (donc : «ses») ; ne sait pas : verbe «savoir» (3 e personne du singulier) ; ce qu il veut : signifie «cela» ; il se cherche : «se» + verbe peut être remplacé par «me» ou «te» ; c est l ambivalence : «c est» a le sens de «cela est», donc «c». e. C est la compagnie : même cas que b. ou d. ; de ses pairs : «ses» est le pluriel de «son», donc «ses» ; ce sont les jeunes : «ce» = cela, «ce sont» = cela + être ; ceux qui partagent : «ceux», toujours au pluriel, remplace ici «les jeunes de son âge». f. ceux qui ne s expriment guère ; ceux qui ont peu d activités ; ceux qui vont traduire : même cas que e. g. c est aussi le temps : même cas que b. ; ces décisions ; ces changements : ce sont les décisions, les changements dont on vient de parler, il s agit du pluriel de «cette» décision, de «ce» changement. h. ce temps : «ce» + nom peut être remplacé par «le» ou «un» ; ces facteurs : même cas que g., pluriel de «ce» facteur ; ce qu on appelle : «ce» peut être remplacé par «cela» ; c est la difficulté : même cas que b. i. s est déterminé : «s» remplace «soi», «s est» = soi + être, à la 3 e personne du singulier ; ses choix : pluriel de «son», «le sien». Voir annexe. Les homonymes grammaticaux (p. 62) Adolescence 13

4 2 ALCOOLISME L alcoolisme est la deuxième cause de mortalité évitable en France. Il est responsable, chaque année, de décès et est impliqué dans plus de 30 % des accidents de la route et 50 % des crimes et délits. Il touche davantage les hommes que les femmes. Alcoolémie. Taux d alcool présent dans le sang. Pour prendre le volant sans danger, la tolérance est de 0,5 g/l. La diminution de la vigilance débute à 0,8 g/l et le coma éthylique se produit dès 3 g/l. Alcoolisme. Maladie chronique induite par la consommation répétée de boissons alcoolisées, pouvant occasionner des lésions irréversibles sur le système nerveux, le foie et le pancréas. 8 millions de Français souffrent directement ou indirectement de l alcool, 5 millions sont considérés comme buveurs excessifs dont 2 à 3 millions sont considérés comme dépendants. On considère qu un buveur excessif boit, par semaine, plus de 21 verres d alcool pour les hommes et plus de 14 pour les femmes. Effets de l alcool. Effets stimulants et euphorisants comparables à ceux de nombreux autres produits addictifs. Une consommation prolongée d alcool peut entraîner des complications neurologiques (troubles moteurs, épilepsie) et psychiatriques (anxiété, psychoses, troubles du comportement). Le sevrage engendre certains symptômes comme des tremblements et de l agitation. Un excès d alcool favorise aussi les cancers digestifs, la cirrhose hépatique et l hypertension artérielle. Facteurs de risque. Éléments favorisant la prise d alcool. socioculturels : certaines pratiques (fêtes, mariages) banalisent l usage de l alcool et font oublier son caractère dangereux. économiques : la France est le premier producteur mondial de vin et l alcool est une source importante de revenus pour le pays. psychologiques : grâce à ses effets euphorisants et anxiolytiques, l alcool permet à certains adultes d oublier momentanément leurs problèmes ou à certains adolescents de surmonter leurs inhibitions. familiaux : environ 40 % des alcooliques ont un parent qui l est aussi. Dépendance. Voir Fiche 9. Drogues toxicomanies Loi Évin de Dispositif légal de lutte contre l alcoolisme et le tabagisme. Cette loi réglemente la publicité pour les boissons alcoolisées, interdit la publicité relative à l alcool, la distribution d objets ou de documents vantant les mérites d une boisson alcoolisée, l introduction de boissons alcoolisées dans tous les établissements d activités physiques et sportives. Le bilan de la loi Évin contre l alcoolisme est plutôt négatif car l alcool fait toujours autant de dégâts et la loi est souvent contournée par des dérogations ou des messages publicitaires indirects. Sevrage. Action de priver un alcoolique d alcool au cours d une cure de désintoxication. Les symptômes de sevrage sont des nausées, des tremblements, des sueurs et des troubles de l humeur ; ils disparaissent au bout de quelques jours. Voir Fiche 9. Drogues toxicomanies Syndrome d alcoolisme fœtal. Trouble qui apparaît chez les enfants nés de mères alcooliques ayant continué à boire pendant leur grossesse. Les anomalies les plus fréquentes sont le défaut de croissance, la déficience mentale et la dysfonction motrice. 14 Culture générale

5 EXERCICES Les verbes de remplacement Avoir, dire, donner, faire, mettre peuvent être remplacés par des verbes plus expressifs. > Remplacez les mots soulignés par un terme plus expressif. 1. Avoir a. avoir une bonne santé b. avoir d excellents résultats c. avoir un diplôme d État d. avoir une douleur e. avoir une petite fortune f. avoir une solide réputation g. avoir une voiture h. avoir de l autorité 2. Dire a. dire sa colère b. dire une solution possible c. dire son point de vue d. dire des injures e. dire un secret f. dire un discours g. dire un événement h. dire le contraire 3. Donner a. donner un prospectus b. donner un grade c. donner une peine d. donner à chacun sa place e. donner une récompense f. donner une faveur g. donner un vaccin h. donner un médicament 4. Faire a. faire une opération b. faire une erreur c. faire un trajet d. faire des anticorps e. cela me fait quelque chose f. faire un test g. faire un mouvement h. faire un repas i. faire de son mieux j. faire un métier 5. Mettre a. mettre ses gants b. mettre la main sur son bras c. mettre une perfusion d. mettre dans un dossier e. mettre des fleurs dans un vase f. mettre une aiguille dans la seringue CORRIGÉS 1. a. jouir d ; b. obtenir ; c. être titulaire d ; d. ressentir ; e. disposer d une ; f. bénéficier d ; g. posséder ; h. exercer. 2. a. exprimer ; b. suggérer ; c. exposer, affirmer, soutenir ; d. proférer ; e. révéler ; f. prononcer ; g. relater ; h. prétendre 3. a. distribuer ; b. conférer ; c. infliger ; d. désigner ; e. accorder ; f. octroyer ; g. inoculer ; h. prescrire (s il s agit du médecin) ou administrer (s il s agit de l infirmière). 4. a. opérer ; b. commettre ; c. parcourir ; d. produire, fabriquer ; e. cela m émeut ; f. effectuer ; g. exécuter ; h. préparer, confectionner ; i. s efforcer ; j. exercer, pratiquer. 5. a. enfiler ; b. poser ; c. poser ; d. ranger ; e. disposer ; f. introduire. Alcoolisme 15

6 3 ALIMENTATION NUTRITION Un tiers des Français sont en surpoids, voire obèses. Cette tendance intervient de plus en plus tôt ; ce qui fait craindre des conséquences plus importantes et plus précoces pour les jeunes générations. Mais la prévention et une bonne hygiène de vie pourraient diminuer cette épidémie. Alimentation. Action de se nourrir. Une nourriture équilibrée apporte une quantité suffisante d énergie, de nutriments et de fibres alimentaires, de sels minéraux et de vitamines. Les Français ingèrent actuellement trop de graisses, de sucres et de viande, pas assez de fibres ni de glucides. Cette alimentation déséquilibrée favorise l apparition de maladies (insuffisance coronaire, accident vasculaire cérébral, obésité, cancer). Anorexie mentale. Maladie psychique observée essentiellement chez la jeune fille, caractérisée par un refus de se nourrir dû à une peur de prendre du poids, voire de devenir obèse. Ce trouble du comportement alimentaire est associé à un amaigrissement et à un arrêt des règles (aménorrhée) : il aboutit parfois à une déficience de l état général avec une maigreur extrême. Boulimie. Trouble du comportement alimentaire caractérisé par la consommation de grandes quantités de nourriture hypercalorique. Les ingestions d aliments sont souvent accompagnées d un sentiment de culpabilité. Quand des vomissements provoqués et fréquents sont liés à la boulimie, ils peuvent entraîner des troubles gastro-intestinaux, des lésions de l œsophage et des complications cardiaques. Diététique. Ensemble des connaissances scientifiques concernant les besoins alimentaires, c est-à-dire les quantités respectives de chaque nutriment dont l organisme a besoin journellement. Indice de masse corporelle (IMC). Indice permettant de définir le surpoids ou l obésité. L IMC se calcule en divisant le poids (en kilogrammes) par la taille (en mètres) au carré. On parle d excès pondéral à partir d un IMC supérieur à 26, d obésité à partir de 30 et d obésité morbide au-dessus de 40. Obésité. Excès de poids dû à une surcharge en tissu graisseux. Lorsque les apports énergétiques sont supérieurs aux dépenses en énergie (travail, activité sportive), le surplus est stocké sous forme de lipides ou dans les cellules adipeuses. L obésité provient de facteurs génétiques et hormonaux, de mauvaises habitudes alimentaires, d une mauvaise hygiène de vie ou de problèmes psychologiques. La France compte 20 millions de personnes en surpoids dont près de 6 millions d obèses. Programme national nutrition santé. Programme visant à améliorer la santé des Français en agissant sur la nutrition. Les axes stratégiques sont l information, la prévention, le dépistage et la prise en charge des troubles nutritionnels, la surveillance nutritionnelle de la population, etc. Les objectifs sont d augmenter la consommation de fruits et légumes, de réduire les apports lipidiques, la consommation d alcool, la pression artérielle, l obésité et le surpoids et d augmenter l activité physique. Régime. Rationnement de l alimentation. Un régime hypocalorique permet de réduire les apports énergétiques, en contrôlant les apports de sucres et de graisses, afin d obliger le corps à puiser dans ses réserves. 16 Culture générale

7 EXERCICES Exercice 1. Les homonymes > Remplacez les pointillés par : leur/ leurs ; ni/n y ; si/s y. a. Les adolescentes d aujourd hui sont fortement soumises aux modèles véhiculés par les médias : elles veulent conformer. Ainsi leur obsession de la ligne les conduit à réduire apports alimentaires journaliers. b. Tous les conseils prodigués par entourage ne sont guère utiles : rien fait, même leur vie est en danger. c. Des études ont été menées concernant l anorexie ; résultats montrent que 56 % des adolescentes en souffrent. d. Les adolescents sont en pleine croissance, alimentation doit être équilibrée. e. La personne diabétique ne doit consommer sucre graisse en excès. f. Ce patient est fragile qu il ne supporte plus ce traitement. g. Alimentation trop riche, grignotage, sédentarité : conséquences sont l obésité. h. Certains mannequins sont maigres qu un code éthique a été signé pour combattre l anorexie chez les «top models». i. aucune décision internationale n est prise, la malnutrition dans les pays en développement ne pourra que s aggraver. j. Cet enfant devrait suivre un régime, mais sa mère ne peut résigner. Exercice 2. L emploi de la cédille > Corrigez les mots soulignés si nécessaire. a. Cet homme est tellement dépendant de l alcool qu il ne s en apercoit plus. b. Malgré les aides recues, des pays en développement sont touchés par la famine. c. L obésité commence à être percue comme un problème de santé publique. d. Certains adolescents ont du mal à percevoir une alimentation équilibrée comme une nécessité. e. La tracabilité, c est suivre le trajet d un produit de son origine jusqu à sa consommation. f. Le principe de précaution est une facon d anticiper des risques potentiels. g. Il n y a jamais de cédille devant «e» ni «i», comme dans médecin ou ceci. CORRIGÉS Exercice 1. a. s y conformer : «s y» signifie «se + y», c est-à-dire «se conformer à cela» ; leurs apports : «leurs» + nom au pluriel pourrait être remplacé par «ses». b. par leur entourage : «leur» + nom au singulier pourrait être remplacé par «son» ; ne leur sont guère utiles : «leur» + verbe (jamais d «s»!) peut être remplacé par «lui» ; rien n y fait : «n y» signifie «ne + y», c est-à-dire rien «ne» fait «à cela» ; même si leur vie : «si» a le sens de «dans le cas où», donc «si». c. leurs résultats : «leurs» + nom au pluriel, même cas que a. d. leur alimentation : «leur» + nom au singulier peut être remplacé par «son». e. ni sucre ni graisse : «ni» + nom «ni» + nom s emploie dans une phrase négative. f. est si fragile : «si» + adjectif peut être remplacé par «tellement». g. leurs conséquences : «leurs» + nom au pluriel, même cas que a. h. si maigre : «si» peut être remplacé par «tellement», donc «si». i. Si aucune décision : «Si» peut être remplacé par «À condition», donc «Si». j. ne peut s y résigner : a le sens de «se résigner à cela», donc «s y». Exercice 2. a. aperçoit ; b. reçues ; c. perçue ; d. percevoir ; e. traçabilité ; f. façon d anticiper ; g. cédille, médecin, ceci. Alimentation nutrition 17

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