Mémoire pour le développement du vélo de montagne sur le territoire de la Communauté Métropolitaine de Montréal (CMM)

Transcription

1 Mémoire pour le développement du vélo de montagne sur le territoire de la Communauté Métropolitaine de Montréal (CMM) Déposé dans le cadre de la consultation publique sur le Plan Métropolitain d'aménagement et de Développement (PMAD) Septembre 2011 Présenté par L Association pour le Développement des Sentiers de Vélo de Montagne au Québec Représentés par Francis Tétrault Poste 3683 ftetrault@adsvmq.org

2 Présentation Dans le cadre du projet de Plan métropolitain d aménagement et de développement (PMAD), l ADSVMQ est fière de déposer ce mémoire, qui a comme objectif de faciliter le développement de sentiers de vélo de montagne sur le territoire de la CMM, dont les agglomérations de Montréal et Longueuil, la couronne Nord et Sud et Laval. L ADSVMQ croit fermement que le projet de PMAD s inscrit comme une suite logique aux nombreuses démarches, consultations publiques et mémoires précédemment déposés en vue de l éventuelle implantation de sentiers de vélo de montagne sur le territoire concerné, et salue la démarche entreprise par la CMM. Sont identifiés dans le Portrait du Grand Montréal 1 trois défis. De ce nombre l un d entre eux retient notre attention, soit le défi #3, l environnement : «Le Grand Montréal doit protéger et mettre en valeur ses atouts naturels et bâtis (plans d eau, paysages, boisés et ensembles patrimoniaux) afin de renforcer l attractivité de la région. 2» Parallèlement, le projet de PMAD identifie comme un de ses objectifs de «Mettre en valeur le milieu naturel, le milieu bâti et les paysages dans une perspective intégrée et globale à des fins récréotouristiques 3», en citant notamment l exemple du Vermont, au sein duquel les projets de vélo de montagne sont très présents et vecteurs de mobilisation de la communauté. Dans ce mémoire, nous aborderons donc principalement ces deux angles. 1 «Portrait du Grand Montréal», Cahiers métropolitains no 1, décembre 2010, CMM; Document déclencheur, tome 1, diagnostic, octobre 2002, CMM. 2 Un Grand Montréal attractif, compétitif et durable - Projet de Plan métropolitain d aménagement et de développement, Avril 2011, Sommaire p. III 3 Un Grand Montréal attractif, compétitif et durable - Projet de Plan métropolitain d aménagement et de développement, Avril 2011, p. 128

3 Par ce mémoire, nous demandons : Que la CMM se fasse porteuse du projet devant les différentes instances municipales et régionales ; Que le CMM soit en lien avec les intervenants du forum régional de développement du vélo de montagne (Conseil québécois des sentiers CQS), lequel est un projet de l ADSVMQ, pour les régions concernées. Qui sommes-nous? L Association pour le Développement des Sentiers de Vélo de Montagne au Québec (ADSVMQ) a été mise sur pied en 2004 par des passionnés de vélo et de plein air. L association est un organisme sans but lucratif membre du Conseil québécois du loisir (CQL), qui donne une voix aux milliers de cyclistes du Québec qui empruntent les sentiers de nos forêts et montagnes et aux propriétaires qui veulent contribuer au développement de sentiers et d activités récréatives. L Association souhaite voit un changement d attitude face au vélo de montagne en milieu naturel de la part des autorités. Elle souhaite pouvoir faire la promotion de l activité en plus de faire la promotion de sentiers à surface naturelle qui représente un atout pour la société. Nous sommes partenaires de la Fédération québécoise des sports cyclistes et représentons l International Mountain biking Association (IMBA) au Québec.

4 Le vélo de montagne en bref Il existe différentes disciplines en vélo de montagne. Le Cross-country est la discipline la plus pratiquée par les cyclistes de montagne. Elle requiert un équipement simple, soit un casque et un vélo de montagne (à simple ou à double suspension). Ses adeptes de tous les niveaux parcourent des chemins de terre, des chemins forestiers et des sentiers spécialement aménagés pour eux. Le All-Mountain, qui se pratique avec des vélos double suspension à plus grand débattement efficaces au pédalage, est une sous-discipline du Cross-country qui a pris son envol grâce suite à l évolution de la technologie. Les randonnées prennent parfois des proportions épiques, les pratiquants passant plusieurs heures en selle. La Descente est généralement pratiquée dans les centres de ski alpin et consiste à utiliser le remonte-pente pour ensuite dévaler la montagne dans des sentiers spécialement aménagés. Elle implique l utilisation d équipements de protection et de vélos à double suspension très robustes, à grand débattement. Le Freeride et le Dirtjump sont des disciplines dérivées de la descente et du BMX. Les équipements peuvent facilement être intégrés dans un environnement urbain (du style 'bike park' ou 'pump track'), qui peuvent également servir pour la pratique du BMX. Bien qu'un nombre important d'adeptes du vélo de montagne le pratiquent comme sport dans un cadre de compétition, le nombre de pratiquants est beaucoup plus grand du côté récréatif, ou encore comme une activité familiale en plein air. Les adeptes de vélo de montagne qui pratiquent le cross-country n ont pas tous les mêmes goûts mais selon l IMBA (2007), il est possible de faire quelques généralisations à leur sujet. Les adeptes de vélo de montagne recherchent : Une activité physique stimulante; Le contact avec la nature; L évasion; Le plaisir de rouler dans des sentiers amusants; Le défi technique que représente un sentier; La variété; La camaraderie; Le sentiment d appartenance; Des infrastructures spécifiques à leur activité; Le dépassement de soi. L IMBA (2007) parle également de l importance des sentiers simples traces (singletracks). La plupart des adeptes de vélo de montagne recherchent effectivement ce type de sentiers étroits permettant la circulation d un seul cycliste et qui procurent une expérience unique (sentiment de vitesse, effet de tunnel, immersion, contact avec la nature et contournement des obstacles).

5 Avantages d ajouter des sentiers à l offre de plein air Pour les municipalités : Améliorer l offre à ses citoyens pour la pratique de l activité et du plein-air en favorisant un mode de vie sain et actif; Apporter une contribution à une activité qui rassemble beaucoup d adeptes et qui est en gain de popularité (nombre de groupes lancent des projets, parmi eux plusieurs se voient forcés de cesser leurs activités suite à une réattribution du terrain, que ce soit pour des projets résidentiels ou autres. Un projet officiel supporté par une municipalité voit donc son espérance de vie, et à terme sa popularité accrue); Répondre à un besoin non-adressé, en mettant un frein à l utilisation et l appropriation anarchique; La présence des cyclistes et des marcheurs dans les sentiers permet de contrôler, dans des secteurs difficilement accessibles, le vandalisme, la criminalité, et les actes de pollution. À titre d exemple, des sentiers aménagés dans Highbridge Park, au cœur de la ville de New York, ont notamment permis de réduire le vagabondage et les activités illicites qui s y rattachent souvent en y accroissant l achalandage 4 ; Permet de compléter l offre aux modes actifs et d offrir une complémentarité au réseau cyclable municipal (ex : Flagstaff, AZ). Pour les citoyens: Un cadre sécuritaire pour pratiquer des activités qui développe de saines habitudes de vie; Une activité attrayante pour les jeunes et les familles; Profiter d un site pour la pratique à proximité de leur lieu de résidence. Pour les clubs de vélo : Un meilleur cadre pour leurs activités d entraînement. Un outil facilitant le recrutement de nouveaux adeptes. La possibilité d accroître les activités sociales et le sentiment d appartenance via la participation à des corvées de sentiers et activités (randonnées) diverses. Pour les commerces : Retombées économiques pour boutiques spécialisées, pourvoyeurs d hébergement, commerces locaux, etc. 4

6 L'état du vélo de montagne au Québec Plusieurs villes et organisations se distinguent pour avoir aménagé des centres de qualité, répondant spécifiquement aux besoins des cyclistes (réseaux diversifiés avec de nombreux kilomètres de sentiers de vélo de montagne). Elles peuvent être citées en exemple : Saint-Félicien, avec le centre Toboski Ville Saguenay, avec le Boisé panoramique (indépendant) Coaticook, avec le Parc des gorges East Hereford, avec son réseau Circuits Frontières Alma, avec le Club de Ski de fond Lévis, avec le Parc les Écarts/Ultramar Saint-Raymond, avec la Vallée Bras du Nord (indépendant) Beaupré, avec le Mont-Sainte-Anne (indépendant) Bromont, avec les sentiers de Ski Bromont (indépendant) Des centaines de sites sont offerts aux amateurs de vélo de vélo de montagne. Cependant, ces sites sont souvent à l extérieur des centres urbains, ce qui force les pratiquants à utiliser leur voiture pour pratiquer leur activité. Des milliers de cyclistes québécois se déplacent à chaque année à l extérieur de la province afin de retrouver des sites qui répondent à leurs besoins. Les Kingdom trails de East Burke dans l état du Vermont sont l un des sites les plus fréquentés par les adeptes de vélo de montagne québécois. Ce petit village du Vermont offre à ses visiteurs une centaine de kilomètres de sentiers de grande qualité, tous situés sur des lots privés. Voici quelques chiffres fournis par ses administrateurs, basés sur les statistiques de jours/utilisateurs par an Dépenses moyennes quotidiennes de 100$/jr/visiteur 2,6 millions de dollars US injectés par ces visites dans la région. 35% des visiteurs viennent du Québec, soit visites et 1 million de $ dépensés. De plus, «Si on effectue une projection sur l ensemble de la population, les Québécois ont ainsi acheté vélos d adulte en 2005, une donnée stable par rapport aux vélos de ». Par déduction, le potentiel des régions métropolitaines serait donc supérieur à celui des régions. 5 L État du vélo au Québec en 2005, Vélo Québec, Juin 2006, p. 68

7 Portrait du vélo de montagne dans la région de Québec Démographie La région de Québec compte de nombreux adeptes de vélo de montagne. Au niveau compétitif, la région est très bien structurée grâce à l Association régionale (ARVMQCA) Elle compte près de 25 clubs de compétition enregistrés à la FQSC ; Elle compte près 1600 coureurs inscrits à la FQSC, et un nombre beaucoup plus grand d adeptes récréatifs non-répertoriés ; Volet récréatif : Il est difficile d évaluer le nombre de cyclistes qui pratiquent le vélo de montagne dans la région uniquement pour le plaisir. Contrairement aux compétiteurs, ceux-ci sont peu nombreux à se procurer une licence auprès de la FQSC. Un sondage auprès des principales boutiques de vélo de l agglomération de Québec révèle qu environ 4000 vélos de montagne sont vendus annuellement dans la région. Considérant que de tels vélos ont une espérance de vie active de plus de 10 ans, cela représente potentiellement personnes qui sont équipées pour s engager sur les sentiers. Ces chiffres sont renchéris par Vélo-Québec dans son étude L'état du vélo au Québec en 2005 :«Enfin, un cycliste sur quatre (27 %) emprunte des sentiers de vélo de montagne ou des chemins forestiers, ce qui nous permet de déduire que le Québec compte près de adeptes du vélo de montagne, sans compter les enfants» 6. Les sentiers Bien qu'il existe déjà plusieurs sites pour la pratique du vélo de montagne sur le territoire de la CMQ avec le Mont-Saint-Anne comme plus grand centre (130km de cross-country et 30km de descente), le nombre de sites et de kilomètres de sentiers reste assez limité par rapport au bassin de population. Il est important de mentionner qu'il n existe actuellement pas lieu de pratique officiel de vélo de montagne sur le territoire de la Ville de Québec. Nous pouvons par contre constater que dernièrement plusieurs nouvelles initiatives on vu le jour, avec la création de sentiers sur le site d'aventures Nord-Bec à Stoneham (privé) et l'ouverture de sentiers au Camp Mercier dans la réserve faunique des Laurentides (Sépaq). 6 L État du vélo au Québec en 2005, Vélo Québec, Juin 2006, p. 17

8 Portrait du vélo de montagne dans la région de Montréal Démographie La région de Montréal compte de nombreux adeptes de vélo de montagne. Au niveau compétitif, la région est pour ainsi dire inexistante. Malgré la présence de nombreux clubs liés aux boutiques spécialisées, la participation aux Jeux du Québec pour les régions Bourassa, Lac-Saint-Louis et Sud- Ouest est quasi nulle, voire inexistante depuis plusieurs années, symptôme du manque de bassin de jeunes pratiquants (la proximité des quelques centres adaptés à la pratique ne favorisant pas leur initiation). Elle compte 14 clubs de compétition enregistrés à la FQSC, dont plusieurs clubs de boutique ne comptant pas de volet développement; Elle compte 133 coureurs inscrits à la FQSC. Volet récréatif : Il est difficile d évaluer le nombre de cyclistes qui pratiquent le vélo de montagne dans la région uniquement pour le plaisir puisque ceux-ci doivent s exiler en périphérie pour pratiquer dans des sentiers adaptés. Contrairement aux compétiteurs, ceux-ci sont peu nombreux à se procurer une licence auprès de la FQSC. L organisme Bunnyhop 7, désigné pour rassembler les usagers, estime qu ils sont près de disséminés sur le territoire de la CMM. Les sentiers À ce jour, aucun sentier n est disponible pour permettre la pratique officielle dans la grande région de Montréal. Un projet a vu le jour au Mont Rigaud en 2010, porté par la station de ski. 10 kilomètres de sentiers et une piste de pompe (pumptrack) ont été aménagés. Sur la Rive-sud de Montréal, un projet est accessible à St-Bruno depuis la fin des années 1990, mais l accès reste difficile et doit être renégocié chaque année. Le Groupe Plein Air Terrebonne offre un petit réseau de sentiers (- de 10 km). Face au manque criant d infrastructures à proximité (la majorité des sentiers existants se situant dans la couronne sud), plusieurs cyclistes se tournent encore vers des terrains privés où ils utilisent des sentiers existants mais non aménagés pour le vélo et/ou aménagent sans permission de nouveaux sentiers répondant à leurs critères. Cette pratique non encadrée nuit à la pérennité des sentiers et présente un risque de conflits avec les propriétaires et les autres usagers. 7

9 À noter que vers la fin des années 1980, un événement de vélo de montagne (cross-country et descente) avait eu lieu sur le Mont Royal, sanctionné par l Association de vélo de montagne du Québec (AMQ), ultérieurement fusionnée avec la Fédération québécoise des sports cyclistes (FQSC). Les Amis de la montagne, organisme dédié à la protection et la mise en valeur du Mont-Royal, ont reçu de Mountain Equipment Coop (MEC) une bourse en 2007 qui, suite à une consultation publique (forum) en avril 2008 et des sondages sur le terrain, ont débouché sur un rapport final à la fin de 2008 (Le vélo de montagne en ville vers des pistes de solutions durables), dans lequel les Amis en venaient au constat que «Il nous apparaît évident que le vélo de montagne est là pour rester mais la pratique devrait être mieux encadrée et orientée vers des lieux appropriés 8» Paradoxalement, dans le même rapport, la Ville de Montréal affirmait une position bien contraire : «Suite à sa réflexion, la Ville a confirmé sa position à l effet que le vélo de montagne était une activité incompatible dans le cadre de la mission de protection et de conservation des grands parcs et du mont Royal. 9», et c est cette position même que nous souhaitons voir changer, car nous croyons qu elle provient d une mauvaise information sur les techniques d aménagement durable actuelles et sur les retombées de la pratique également. Le service de la Direction des sports de la Ville de Montréal a d ailleurs exprimé son appui dans le dossier lors de discussions, sachant qu il faut des infrastructures de pratique si on veut prétendre développer des talents locaux au niveau compétitif. 8 Le vélo de montagne en ville Vers des pistes de solutions durables Les Amis de la montagne, Juin 2008, P.7 9 Le vélo de montagne en ville Vers des pistes de solutions durables Les Amis de la montagne, Juin 2008, P.6

10 Portrait du vélo de montagne dans la région de Québec Carte des sites officiels pour la pratique du vélo de montagne sur le territoire de la CMQ Inventaire des sites officiels sur le territoire de la CMQ Endroit Longueur sentiers Niveau Sentiers du Moulin, Lac Beauport 20 km de cross-country Intermédiaire à expert Aventures Nord-Bec Stoneham 7 km singletrack 7 km chemins forestiers Débutant à expert Centre Plein Air Castor, Valcartier 35 km de cross-country Débutant à expert Centre touristique Duchesnay Mont-Saint-Anne, Beaupré 65 km chemins forestiers Débutant 130 km de cross-country 30 km de descente Débutant à expert intermédiaire à expert Sentiers des Grandes Prairies, St-Romuald 15 km de cross-country Débutant à intermédiaire Parc Ultramar Les Écarts 3 km de cross-country Débutant à expert Parc National de la Jacques-Cartier 34 km sentier linéraire Intermédiaire Pump track aréna Rejean Lemelin (Charlesbourg) Facile à expert Parc du Mont-Bélair (projet) (Val-Bélair) Projet Ville Projet Ville

11 Portrait du vélo de montagne dans la région de Montréal Groupe Plein Air Terrebonne Parc du Domaine Vert Sentiers Base Militaire St-Bruno Mont Rigaud Carte des sites officiels pour la pratique du vélo de montagne sur le territoire de la CMM et environs Inventaire des sites officiels sur le territoire de la CMM et ses environs Endroit Longueur sentiers Niveau Mont Rigaud, Rigaud Base Militaire St-Bruno, Saint-Bruno-de- Montarville 10 km de cross-country Piste de pompe Dirt Jumps (sauts) Débutant à expert 20 km cross-country Débutant à expert Groupe Plein Air Terrebonne, Terrebonne 2 km Cross-country Débutant à intermédiaire Parc du Domaine Vert, Mirabel 18 km Cross-country Débutant à intermédiaire Parc Les Salines, St-Hyacinthe 5 km cross-country Débutant à intermédiaire

12 Potentiel de développement de sentiers dans l agglomération de Montréal Un territoire dense mais inexploité À l instar d un bon nombre de grandes métropoles, le territoire de Montréal est densément peuplé et occupé par de nombreux parcs, complexes et infrastructures. Malgré ceci, il existe plusieurs endroits qui seraient propices à l implantation d infrastructures de vélo de montagne permanentes, et ce à proximité d un large bassin de population. Parmi eux, l endroit le plus intéressant pour la clientèle est sans contredit le Mont Royal, particulièrement le secteur appartenant à l Université de Montréal (l organisme Bunnyhop a notamment eu des discussions avec le recteur de l université et celui-ci les a enjoint de présenter un projet). Parallèlement, le Complexe environnemental St-Michel, avec lequel nous avons déjà eu des rencontres, serait un site à envisager, l implantation s insérant parfaitement dans la vocation du parc mais représentant un effort long terme (on nous parlait de 15 ans, le temps que le terrain se stabilise suite à l enfouissement des déchets). La Falaise St-Jacques représente également un endroit démontrant un certain potentiel. Emplacements ou il serait réaliste d implanter des sentiers Il est impératif de garder en tête que l implantation d un seul site ne suffira pas à la demande, et qu il faut envisager plusieurs petits sites disséminés sur le territoire. Parmi eux, le Parc Jean Drapeau représente un endroit ayant un fort potentiel. Dans leur dernier plan directeur, déposé en mars 2009, le Parc Jean Drapeau identifie plusieurs objectifs, notamment offrir un contact privilégié avec la nature et encourager la pratique d activités physiques et sportives.

13 Vision pour l'encadrement du vélo de montagne au niveau de la CMM et de son PMAD Encourager la pratique d activités physiques et sportives Vision globale Il existe un besoin réel de développer de nouveaux sentiers, de nouveaux lieux officiels pour pratiquer le vélo de montagne, afin de consolider le bassin de cyclistes de la région et permettre le recrutement de nouveaux adeptes. En plus de permettre à la population de découvrir la richesse naturelle du territoire de la CMM et de le promouvoir ainsi comme lieu de vie dynamique, le vélo de montagne est un moyen intéressant pour combattre la sédentarité croissante de la population et contribuer à la santé globale de la population. Cette stratégie pourrait se concrétiser dans la mise en place d infrastructures de plus petite échelle (pump track, véloparc urbain, ) qui seraient facilement accessibles pour la population d'un quartier, et qui viendraient complémenter le réseau principal, qui reste à établir. Il est important de noter que ces infrastructures ne sauraient remplacer un réseau de sentiers, mis à part dans un projet d envergure du type retrouvé au Collonade I5, implanté dans la ville de Seattle, une référence mondiale en la matière. Photos de la Collonade I-5 à Seattle, excellent exemple d'un véloparc urbain dans une zone non-utilisée. La proximité d un réseau de sentiers du milieu de vie a une incidence directe sur la fréquentation. Dans cette optique, il est préférable d envisager un réseau d emplacements dédiés à la pratique. Cependant, il faut garder à l esprit que quelques infrastructures de plus grande envergure assureront un achalandage accru sur une plus grande période de temps, l attrait de la nouveauté garantissant un engouement prolongé. Combiné à cela, l implication de la communauté dans l élaboration des projets saura rehausser le tissu social et favoriser l intégration des nouveaux arrivants par la pratique d un loisir social (le vélo de montagne étant un sport individuel pratiqué en groupe).

14 Actions à inscrire dans le PMAD En suivant la même structure que le rapport de projet PMAD, nous proposons d'inscrire les actions suivantes : Actions à intégrer dans le PMAD Intégrer les orientations proposées dans le présent mémoire dans le PMAD: identifier les sites potentiels ainsi que prévoir le développement d'un réseau au niveau de la CMM (qui pourrait être couplé au réseau cyclable actuel); Reconnaître le vélo de montagne comme vecteur de développement durable au niveau récréotouristique; Freiner l utilisation anarchique actuelle en développant des centres de vélo de montagne urbains afin de permettre un accès facile à cette activité. Moyens et outils de mise en œuvre exigés aux MRC et aux municipalités dans le cadre des outils de planification et de contrôle du territoire Revoir l accès au vélo de montagne sur des terrains spécifiés, appartenant aux municipalités, ainsi qu à l ensemble de ses parcs; Protéger du développement urbain les espaces verts actuels en respectant les orientations mises de l avant dans le PMAD; Reconnaître l Association pour le développement de sentiers de vélo de montagne au Québec (ADSVMQ) comme intervenant officiel, et intégrer l activité vélo de montagne à l offre de sports et loisirs de la CMM. Recommander le Guide d'aménagement de sentiers de vélo de montagne de l'adsvmq comme référence principale pour l'aménagement des sentiers de vélo de montagne et de sentiers récréatifs. S assure que dans ce contexte, la pratique du vélo de montagne soit couverte par les assurances des municipalités. Approche les propriétaires privés pour leur demander les droits de passage pour les secteurs touchés par les sentiers, en proposant la couverture d assurances. Assigner progressivement des budgets pour l'aménagement, la signalisation et l entretien des sentiers. Page couverture du guide d'aménagement de sentiers de vélo de montagne de l'adsvmq, le document de référence francophone fait au Québec pour les bonnes pratiques d'aménagement et d'entretien de sentiers durables

15 Conclusion L Association croit fortement que le vélo de montagne a sa place dans le Plan Métropolitain d'aménagement et de Développement du Territoire de la Communauté Métropolitaine de Montréal, au même titre que les autres activités qui sont mentionnés dans le document (marche à pied, vélo, quad et motoneige). En inscrivant une vision claire dans le PMAD avec des actions concrètes, il sera possible de garantir la cohérence entre les différents interventions au niveau des municipalités de la CMQ, que ce soit par rapport à la création d'un réseau continue supra-municipal ou encore par rapport aux stratégies d'aménagement des sentiers et les droits de passage sur les terrains privés. Nous nous tenons à la disposition des personnes responsables à la CMQ pour le PMAD : nos deux organisations partageront avec plaisir leur expertise. Ce document a été préparé par l Association pour le développement de vélo de montagne au Québec (ADSVMQ). Pour nous joindre Siege Social 27 Gordon appt #3 Sherbrooke, QC J1H 4Y4 info@adsvmq.org Francis Tétrault, Coordonnateur 4545, Ave. Pierre-de-Coubertin, Succ.M C.P Montréal, Qc H1V 3R2 ftetrault@adsvmq.org Poste 3683