Microfinance intégrée pour les jeunes (AIM Youth) en Équateur et au Mali : Rapport de recherche final du projet

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1 Microfinance intégrée pour les jeunes (AIM Youth) en Équateur et au Mali : Rapport de recherche final du projet Megan Gash et Bobbi Gray Juin 2014 Introduction Les jeunes qui vivent dans la pauvreté sont confrontés à de nombreux problèmes à mesure qu ils passent d une situation de dépendance économique à une plus grande responsabilité au sein de leurs foyers. La nécessité pour eux de contribuer au bien-être de leur foyer se heurte continuellement à un accès limité aux ressources et aux opportunités financières. Cette combinaison de facteurs peut gravement nuire à la capacité des jeunes à briser le cercle vicieux de la pauvreté transgénérationnelle. 1 Mais le début de l âge adulte et l adolescence constituent un moment propice qui peut permettre aux jeunes d obtenir des connaissances, des compétences et des opportunités pour surmonter leurs handicaps antérieurs. 2 Par exemple, un jeune peut être encouragé à développer certains comportements dès son jeune âge pour que des habitudes positives, comme la priorisation de l épargne, deviennent automatiques à l âge adulte. 3 La capacité financière, qui combine l accès à des services financiers appropriés et les connaissances, compétences, attitudes et comportements qui aident une personne à prendre de bonnes décisions personnelles, fait partie des résultats positifs recherchés par les organisations et les praticiens qui travaillent avec les jeunes. 4 Pour parvenir à une capacité financière, la fourniture simultanée d un accès à des services financiers et d une éducation financière (appelés ci-après «services financiers intégrés»), à des personnes jeunes, pourrait accroître la probabilité qu ils épargnent et prennent de meilleures décisions de gestion de l argent une fois adultes. 5 Saisissant l opportunité de renforcer la capacité financière d une future génération de bons gestionnaires et de clients des prestataires de services financiers, Freedom from Hunger, un expert reconnu dans les services financiers et non financiers intégrés 6 pour les personnes souffrant de faim chronique, a lancé l initiative Microfinance intégrée pour

2 les jeunes (AIM Youth), en partenariat avec la Fondation MasterCard en décembre En décembre 2013, jeunes au Mali et en Équateur avaient bénéficié de séances d éducation financière et d un accès à des mécanismes d épargne, sous la forme de comptes d épargne formels, d une épargne de groupe informelle ou d une épargne de groupe associée à des comptes d épargne. Ce chiffre dépasse donc l objectif initialement fixé à jeunes. Ce rapport de recherche résume les principales conclusions de l étude menée à la fois au Mali en en Équateur, en se concentrant principalement sur les connaissances, les attitudes, les pratiques et les résultats de l épargne, comme les montants épargnés en général et pour les situations d urgence. Il présente des éclairages importants sur la capacité des services financiers intégrés à renforcer la capacité financière des jeunes. Ce rapport est destiné aux prestataires de services financiers, aux prestataires d assistance technique et aux donateurs qui souhaitent en savoir plus sur les interactions entre les jeunes et les services financiers intégrés. Description des services et de leur diffusion Le projet AIM Youth a été diffusé aux jeunes en travaillant avec des organisations partenaires locales au Mali et en Équateur qui ont fourni les services intégrés. Au Mali, les jeunes ont pu bénéficier des mécanismes d épargne de groupe grâce au travail de deux organisations non gouvernementales (ONG), le CAEB (Conseils et Appui pour l Éducation à la Base) et Le Tonus, qui ont formé des Groupes d épargne de jeunes (GEJ), et une institution de microfinance (IMF), Nyèsigiso, qui a mis en place des Comptes d épargne de groupe (CEG). Les GEJ ont été répliqués dans les communautés où des groupes Épargner pour le changement 7 existaient déjà et, de fait, un grand nombre des jeunes qui rejoint les GEJ avaient un parent qui était actif dans un groupe d épargne. Dans les deux modèles d épargne au Mali, une éducation financière a été fournie après la création des groupes de jeunes. En Équateur, quatre coopératives d épargne et de crédit (San Jose, Cooprogreso, San Miguel de los Bancos et Santa Ana), ont fourni une éducation financière par le biais de collèges et de lycées, et les élèves ont été encouragés à ouvrir des comptes d épargne individuels. Si certains jeunes ont ouvert les comptes après avoir participé à des séances d éducation financière, de nombreux jeunes qui ne participaient pas à l éducation ont également ouvert des comptes après les avoir découvert par le biais de la campagne de marketing de la coopérative dans toute la communauté. Le Tableau 1 donne un résumé des services et de leur impact en décembre La majorité de la diffusion du programme a été assurée au travers des GEJ au Mali, suivis par les services financiers intégrés 1 en Équateur. Si le pourcentage moyen de jeunes femmes au sein de l ensemble des programmes est légèrement supérieur à la moitié, un plus grand nombre de jeunes femmes a bénéficié des services par le biais des GEJ au Mali et des comptes d épargne individuels en Équateur, puisque dans les deux programmes plus de trois-quarts des personnes de ces programmes étaient des jeunes femmes. Environ la moitié des jeunes au Mali étaient scolarisés alors que la presque la totalité des jeunes en Équateur étaient dans cette situation (au collège, au lycée ou au niveau université/école de commerce). Tableau 1. Services et diffusion d AIM Youth en décembre 2013 GEJ et éducation financière Mali Équateur Total CEG et éducation financière Éducation financière et/ou Comptes d épargne individuels de jeunes Diffusion * Pourcentage des jeunes femmes 64 % 23 % 50 % 57 % 2

3 Pourcentage de jeunes entre 13 et 17 ans. Pourcentage de jeunes scolarisés Épargne Crédit Éducation financière GEJ et éducation financière Mali Équateur Total CEG et éducation financière Éducation financière et/ou Comptes d épargne individuels de jeunes 78 % 32 % 89 % 78 % 50 % 46 % 99 % 66 % Réunions hebdomadaires pour épargner une somme d argent définie dans une caisse verrouillée ; épargne individuelle distribuée en fin de cycle d épargne. Peut emprunter périodiquement à partir de l épargne mise en commun. Les prêts sont remboursés avec des intérêts et répartis à part égale à la fin du cycle d épargne. Fournie à des groupes de jeunes qui ont été réunis pour épargner en groupes. Réunions hebdomadaires pour épargner une somme d argent sur un compte d épargne ; aucune distribution sauf si le groupe retire de l argent. Pas de crédit disponible. Fournie à des groupes de jeunes qui ont été réunis pour épargner en groupes. Les participants sont encouragés à ouvrir un compte d épargne individuel. Pas de crédit disponible. Fournie à des groupes de jeunes scolarisés, indépendamment de l ouverture d un compte. *Veuillez noter que les chiffres indiqués ici sur la diffusion des programmes correspondent principalement à des jeunes qui ont reçu une éducation financière et que cela ne signifie pas forcément que ces jeunes ont tous un compte d épargne. Cela signifie aussi que les moyennes par sexe et par tranche d âge sont basées sur les jeunes qui ont participé aux séances d éducation et ne correspondent pas aux données ventilées pour ceux qui ont des comptes d épargne. Méthodes Afin de faire la démonstration des progrès réalisés et de documenter l impact et l efficacité du programme sur les jeunes, Freedom from Hunger a mis en place un dispositif de recherche incluant plusieurs méthodes avec quatre de ses partenaires (Mali : CAEB et Nyèsigiso ; Équateur : San José et Cooprogreso). La théorie du changement et le programme de recherche de AIM Youth visaient à comprendre dans quelle mesure la combinaison des services financiers et de l éducation financière a influencé la capacité socio-financière, la capacité à répondre aux événements du cycle de la vie, la confiance en soi et l autonomisation, le capital social, l amélioration des connaissances et des attitudes dans la gestion de l argent et, à plus long terme, la sécurité alimentaire et l engagement économique et civique. Des questions de recherches complémentaires importantes ont cherché à savoir si les résultats présentaient des différences en fonction de l âge ou du sexe, si les jeunes étaient satisfaits des services et les conditions qui ont facilité ou compliqué l accès aux services financiers et leur utilisation par les jeunes. Ce rapport de recherche reprend essentiellement les principales conclusions 3

4 en matière de connaissances de l épargne, d attitudes, de pratiques et de résultats, comme les sommes totales épargnées, les sommes épargnées pour les urgences aussi bien au Mali qu en Équateur en raison de leur relation directe avec la mise en place d une capacité financière et la promotion de l inclusion financière. Les méthodologies utilisées pour collecter les données sur ces résultats visaient à recouper et renforcer les conclusions obtenues individuellement dans les domaines suivants : études d impact quantitatives (enquêtes initiale et finale), journaux financiers, évaluation qualitative de la satisfaction des jeunes et histoires d impact. Les données présentées dans ce document ont été choisies pour permettre de rendre compte de résultats qui sont apparus les plus intéressants et les plus utiles parmi toutes les diverses méthodes utilisées. Par exemple, les données des journaux financiers d un petit sous-ensemble de clients (72 jeunes) seront présentées avec les résultats d études finales quantitatives plus vastes entre les groupes de traitement et de référence (300 jeunes), qui se sont appuyées sur des échantillons de plus grande taille pour décrire «l impact» ou le «changement» au niveau du bénéficiaire. C est pourquoi, le terme «impact» sera utilisé de manière générale dans tous les cas, étant donné les variations des points de données soulignées ci-dessous et ne doit pas être confondu avec une affirmation forte de l impact en tant que tel. Pour cette raison, les tailles des échantillons sont incluses dans la plupart des points de données ci-dessous pour aider le lecteur à interpréter plus précisément les résultats. On pourra trouver une description complète des méthodes dans les rapports d étude définitifs pour le Mali et l Équateur. 89 Résultats Le Tableau 2 donne certains indicateurs descriptifs clés pour mieux comprendre le contexte pour les populations de jeunes desservies par les diverses services fournis au Mali et en Équateur. On trouvera ensuite une synthèse des données recueillies pour chacun des pays. Caractéristiques des jeunes participant au Programme AIM Youth Tableau 2 : Caractéristiques des groupes de traitement au Mali et en Équateur Caractéristique Équateur San José & Cooprogreso 4 Mali CAEB Mali Nyesigiso Jeunes hommes 59 % 45 % 83 % Jeunes femmes 41 % 55 % 17 % Âgés de 13 à 17 ans 41 % 80 % 31 % Âgés de 18 à 24 ans 59 % 20 % 69 % Non mariés 93 % 85 % 94 % Scolarisés 74 % 60 % 44 % Zones rurales Ne s applique pas 100 % 0 % (100 % zone urbaine) En situation d insécurité alimentaire 1 % 44 % (mai) ; 95 % (oct.) 6 % Sous le seuil national de pauvreté : 15,2 % 66 % 4 % Pourcentage ayant émigré au cours de l année passée pour 5 % 25 % 0 % le travail Revenus au cours des 7 derniers jours 20,83 USD 0,5 à 1 USD 4-7 USD Dépenses au cours des 7 derniers jours 18,56 USD 0,5 à 1 USD 2-5 USD

5 Principaux résultats pour le Mali Si le programme AIM Youth a élaboré une théorie du changement portant sur des améliorations de la sécurité alimentaire ainsi que de l engagement économique et civique parmi les jeunes, ces dernières ne sont envisagées que comme des bénéfices à très long terme de la participation des jeunes à service financier intégré. Étant donné la période d évaluation d environ 1 an et demi, aucune différence n était escomptée dans les indicateurs d impact à long terme même si ces derniers ont tout de même été mesurés. Au Mali, on a pu observer de petits signes de changement dans le sens d un plus grand engagement économique et civique, mesuré par l assiduité scolaire ou le fait que les jeunes étaient économiquement actifs, mais on n a pas d indication d une amélioration de l accès et/ou de l utilisation de l alimentation, d une plus grande sécurité alimentaire familiale ou d une amélioration de la santé et de la nutrition de la famille. Principales Conclusions pour le Mali : Les jeunes participants déclarent des montants d épargne totale plus élevés, notamment une valeur plus élevée de leur bétail. Les améliorations dont les jeunes ont bénéficié en termes d épargne, d attitudes financières et de connaissances financières ont été maintenues malgré un coup d État qui a eu lieu pendant la durée du projet. Les objectifs d épargne pour les jeunes hommes comme les jeunes femmes ont évolué au fil du temps, passant des vêtements à des objectifs plus productifs, comme le bétail, les situations d urgence et les trousseaux de mariage (pour les jeunes femmes). Les jeunes ont fortement apprécié l éducation financière ; ils ont estimé qu elle était précieuse car elle les aide à planifier pour l avenir, à moins gaspiller et à mieux gérer leur argent. On constate des améliorations plus importantes des indicateurs portant sur les connaissances et attitudes financières pour les membres des GEJ que pour les membres ayant un CEG ; toutefois, les membres des GEJ avaient un important besoin d amélioration. Les principaux obstacles à l accès et à l utilisation des services financiers tiennent au fait de ne pas avoir d argent à épargner et à l émigration. L âge et le sexe peuvent expliquer les différences en termes de besoins et d activités économiques, mais ils ne se traduisent pas forcément par des bénéfices différents au niveau des services financiers. Globalement, les jeunes des programmes de GEJ et de CEG, ainsi que leurs parents, ont dit qu ils étaient plutôt satisfaits des services d épargne et de l éducation financière. Malgré un coup d état qui a eu lieu pendant la période de collecte des données pour les activités de recherche associant les membres des GEJ du CAEB, on a constaté chez un petit nombre de jeunes du groupe de traitement suivis par les journaux financiers une augmentation de l épargne (notamment de la valeur de leur bétail), des améliorations dans les attitudes vis-à-vis des questions financières, en matière de connaissances financières, et une capacité à maintenir ces améliorations (ou des niveaux constants) au fil du temps. Certains éléments montrent une amélioration concernant la capacité à faire face aux événements du cycle de vie, le capital social, la confiance en soi et l autonomisation, ainsi que les capacités socio-financières. Voir le Tableau 3 pour les estimations d épargne, la Figure 1 pour sélectionner les résultats en matière d attitude financière et le Tableau 5 pour les évolutions des connaissances financières. On notera que le montant d épargne baisse en octobre, juste avant les récoltes, et augmente ensuite, comme le montrent les données de janvier. 5

6 Tableau 3 : Estimations de l épargne du groupe de traitement GEJ CAEB avec le bétail (journaux financiers) Juillet 11 Oct. 11 Janv. 12 Avril 12 Juillet 12 Nombre de répondants Valeur médiane de l épargne en CFA (à partir des déclarations des répondants) Figure 1 : Sélection des résultats du groupe de traitement GEJ du CAEB en matière d attitude financière (journaux financiers) J'ai du mal à payer les dépenses quotidiennes = désaccord Je m'inquiète à l'idée d'utiliser mon épargne à long terme en cas de dépense imprévue = d'accord Je peux payer une dépense imprévue, pour une maladie par exemple, pour moi-même ou un membre de ma famille = d'accord Il est trop difficile d'épargner pour plus d'un mois (désaccord) Mon argent n'est pas suffisamment en sûreté = désaccord Il est difficile d'épargner parce que mes amis et ma famille me demandent de l'argent = désaccord Il n'est pas nécessaire d'épargner si on vit avec ses parents = désaccord 0 Jul 2011 Oct 2011 Jan 2012 Apr 2012 Jul 2012 Certains résultats diffèrent en fonction de la segmentation démographique (âge et sexe) et de la segmentation des services (GEJ et CEG) du projet. Une grande partie des différences observées entre les jeunes hommes et les jeunes femmes existaient avant le début du programme, par exemple le fait que les jeunes hommes ont des revenus, des dépenses et une épargne plus élevés, qu ils émigrent davantage et qu ils épargnent plus pour les situations d urgence. La seule différence de résultats entre jeunes hommes et jeunes femmes portait sur les objectifs d épargne. Il est apparu dans l étude d impact quantitative que les objectifs d épargne pour les jeunes hommes comme pour les jeunes femmes étaient passés dans une certaine mesure (mais pas entièrement) des vêtements à des objectifs plus productifs. Cependant, pour les jeunes femmes, le trousseau de mariage et le bétail ont pris de l importance tandis que pour les jeunes hommes, ce sont le bétail et les situations d urgence. Le sexe peut expliquer les différences en termes de besoins et d activités économiques, mais il ne se traduit pas forcément par des bénéfices différents au niveau des services financiers. Tableau 4 : Objectifs d épargne du groupe de traitement CAEB (étude d impact) Enquête initiale Enquête finale Objectif d épargne Jeunes hommes Jeunes femmes Jeunes hommes Jeunes femmes Nombre de répondants Vêtements 44 % 60 % 24 % 41 % Bétail 7 % 4 % 27 % 24 % 6

7 Enquête initiale Enquête finale Objectif d épargne Jeunes hommes Jeunes femmes Jeunes hommes Jeunes femmes Trousseau ou dot 4 % 10 % 0 % 17 % Urgences 9 % 5 % 27 % 2 % Les jeunes dans les GEJ semblent avoir retiré plus de bénéfices du projet que les jeunes ayant des CEG. Si l on compare aux évolutions dans les résultats du groupe de traitement GEJ du CAEB en matière d attitudes financières (Figure 1), on constate moins d améliorations pour les jeunes du groupe de traitement Nyèsigiso, et lorsqu il y en a eu, elles sont moins marquées. Le Tableau 5 indique une tendance similaire pour les résultats en matière de connaissances ; alors que le groupe de traitement GEJ du CAEB fait apparaître des gains en matière de connaissances, ce n est pas le cas pour le groupe de traitement CEG Nyèsigiso, même si les niveaux étaient élevés dès le début (la baisse des pourcentages en matière de connaissances montre plus probablement une incohérence des réponses plus qu une «perte» de connaissances). Comme les mécanismes d épargne des GEJ et des CEG sont assez similaires, en supposant que tout le reste est relativement constant, il est plus probable que la différence tient aux caractéristiques démographiques de ceux qui ont été ciblés et ont adopté les services plutôt qu aux mécanismes d épargne eux-mêmes. Le CAEB et Le Tonus ont ciblé les zones rurales avec les GEJ et ont attiré des jeunes qui étaient pour la plupart moins âgés et plus vulnérables aux fluctuations saisonnières qui affectent les revenus, les dépenses, l épargne ainsi que la sécurité alimentaire. Nyèsigiso a ciblé les jeunes dans les zones urbaines qui n étaient pas aussi pauvres, étaient plus âgés et quelque peu protégés contre les variations saisonnières, et avaient généralement des niveaux supérieurs de revenus, de dépenses et d épargne. Tableau 5 : Sélection de résultats des groupes de traitement GEJ du CAEB et CEG de Nyèsigiso (journaux financiers) pour les connaissances financières ONG et Indicateur Oct. 11 Janv. 12 Avril 12 Juillet 12 Oct. 12 Déc. 12 Nombre de répondants / CAEB Identification de lieux sûrs où épargner 77 % 97 % 100 % 91 % Identification de stratégies pour protéger leur épargne à long terme 47 % 72 % 95 % 100 % Nyèsigiso Identification de lieux sûrs où épargner 97 % 91 % 89 % Identification de stratégies pour protéger leur épargne à long terme 100 % 91 % 86 % Globalement, les jeunes des GEJ et ayant des CEG, ainsi que leurs parents, ont indiqué dans l évaluation qualitative qu ils étaient plutôt satisfaits des services d épargne et de l éducation financière. Ils ont le sentiment que l éducation financière est précieuse car elle les aide à planifier pour l avenir, à moins gaspiller et à mieux gérer leur argent. L évaluation qualitative a permis d acquérir des éclairages intéressants sur les conditions qui aident ou gênent les jeunes pour accéder aux services financiers. Les conditions clés qui aident les jeunes à accéder à des services financiers sont d avoir de l argent à épargner, soit à un niveau individuel, soit avec l aide des parents, et d avoir un groupe de jeunes pour créer un groupe qui se réunit à un horaire pratique (en dehors des horaires d école ou de travail) et dans un lieu facilement accessible. Les principaux obstacles à l accès et à l utilisation des services financiers tiennent au fait de ne pas avoir d argent à épargner et à l émigration. D autres facteurs ont 7

8 contribué à ce que les jeunes continuent de participer à leurs groupes d épargne, comme des moments pratiques pour se rencontrer en dehors des heures d école ou de travail et des réunions dans lieux facilement accessibles. Il est souhaitable de continuer à étudier une difficulté éventuelle finale, le rôle des parents dans les contributions et la souscription de prêts pour les jeunes, particulièrement les moins âgés. Certains des jeunes ont indiqué qu ils avaient dû abandonner le groupe parce que leurs parents ne pouvaient plus fournir la contribution à l épargne. Le personnel des ONG s est inquiété du fait que si les parents ne parvenaient pas à rembourser les prêts qu ils avaient pris dans les Groupes d épargne de leurs enfants, ils mettraient en péril les fonds du groupe et la dynamique du groupe. «J ai appris à épargner. Maintenant j ai encore plus de connaissances en matière d éducation financière que beaucoup de mes amis dans le quartier.» Sidi Konare 16 ans, membre d un groupe avec un CEG Principaux résultats pour l Équateur En Équateur, il y a eu des améliorations en termes de sécurité alimentaire et de pauvreté entre l enquête initiale et l enquête finale, et elles ont été constatées à la fois pour le groupe de traitement et pour le groupe témoin. Il est difficile d expliquer la raison de cette amélioration mais l amélioration au niveau de la sécurité alimentaire et de la pauvreté correspond aussi au fait que le groupe de traitement et le groupe témoin indiquent tous les deux qu ils ont reçu, dépensé et épargné plus d argent. Pour ce qui est de l engagement économique et civique, les données laissent penser qu environ 30 % du total de la population étudiée travaillaient et que ceux qui travaillaient étaient en moyenne plus âgés. Lorsqu ils travaillaient, leur travail était généralement régulier pendant toute l année scolaire. La plupart des jeunes étaient scolarisés et ils ont indiqué que l éducation était essentielle pour leur permettre d atteindre leur but de s engager dans une activité professionnelle et d améliorer leur vie et celle de leurs futurs enfants. Principales conclusions pour l Équateur Les jeunes qui ont participé à AIM Youth étaient plus susceptibles (par rapport au groupe témoin) de déclarer avoir une épargne en général ; avoir de meilleures connaissances sur la gestion de leur compte d épargne ; déclarer des montants d épargne totale et d épargne d urgence plus élevés ; déclarer épargner plus proportionnellement au montant d argent qu ils recevaient ; se sentir satisfaits de leurs montants d épargne et plus motivés à épargner ; se sentir moins angoissés à l idée de devoir couvrir leurs frais scolaires et les dépenses du ménage. Ceux qui ont adopté le plus rapidement des comptes d épargne individuels étaient des jeunes dont les parents étaient déjà membres des coopératives. Les jeunes femmes et les jeunes hommes ont pu ouvrir des comptes d épargne et conserver des sommes similaires pour l épargne totale. Pour s assurer que les jeunes restent mobilisés et continuent de faire croître leurs économies, au-delà de l accès à un compte d épargne et des séances d éducation financière, des «expériences» supplémentaires et des points de contact avec les jeunes doivent être intégrés dans la conception des produits et des services. 8

9 Bien que le cas n ait pas été prévu dans la conception d origine de l étude, certains jeunes du groupe témoin - jeunes venant d écoles qui ne recevaient pas l éducation financière - ont également accédé aux comptes d épargne par le biais des coopératives d épargne et de crédit (Tableau 6). Par conséquent, la différence réelle entre le groupe de traitement et le groupe témoin tient au fait que le groupe a reçu une éducation financière ou non. À la suite des services financiers intégrés, les membres du groupe de traitement ont indiqué des montants plus élevés d épargne et d épargne d urgence, et une épargne supérieure par rapport à la somme d argent qu ils ont reçue. Les membres du groupe de traitement étaient aussi plus susceptibles que les membres du groupe témoin d être satisfaits de leurs montants d épargne, plus susceptibles de se sentir motivés à épargner, et moins susceptibles d être inquiets du financement de leurs dépenses pour l école ou le ménage. Tableau 6 : Sélection de résultats financiers - Comparaison Enquête initiale/ Enquête finale et Groupe de traitement/ Groupe témoin (étude d impact) Indicateur Enquête initiale Groupe de traitement Groupe témoin Groupe de traitement Enquête finale Groupe témoin Nombre de répondants Ont une épargne (n importe où) 76,10 %* 65,20 % 78,4 %** 61,8 % Ont un compte d épargne auprès de Cooprogreso ou de San José 27,2 % 38,2 % Montant de l argent épargné au cours des 7 derniers jours 8,48 USD 14,61 USD 8,70 USD 10,60 USD Montant moyen d épargne total 59,53 USD 69,25 USD 78,00 USD* 73,10 USD Ont une épargne (n importe où) 29 %^^ 25,4 %^^^ 13,4 % 8,2 % Montant total épargné pour les urgences 34,67 USD 78,28 USD^ 37,20 USD* 25,70 USD Ont mis de côté l équivalent des dépenses normales pour une semaine 45,7 % 39,1 % 47,8 %*** 30,2 % Ont un objectif d épargne 83 %^^^ 77 %^^^ 58 % 60 % Montant de l argent épargné au cours des 7 derniers jours 51 % 43 % 46 %* 36 % Sont satisfaits de leur situation financière personnelle 63,8 % 54,4 % 70,2 %* 56,6 % Sont satisfaits de leur situation financière personnelle 67,9 % 58,7 % 77,6 % 68,4 % Sont très motivés à épargner au cours du prochain mois 29,0 % 47,1 %^ 44,8 %*, ^^ 34,6 % Préoccupés au cours de la semaine écoulée par leur capacité à payer les frais de scolarité 29,0 %^^^ 38,4 %^^^ 11,2 % 19,9 %*** Préoccupés au cours de la semaine écoulée par leur capacité à payer les dépenses du foyer 40,6 %^^ 43,5 %^^ 12,7 % 25 %*** Ont le sentiment d avoir une importante responsabilité financière 16,4 % 29,4 %* Ont le sentiment d avoir une importante pression financière 14,2 % 17,7 % Estiment que leurs familles sont plus préoccupées par l argent que les autres familles 4,5 % 19,1 %*** Différence significative entre les résultats du groupe de traitement et du groupe témoin : * p 0,05, **p 0,01, ***p 0,001 Différence significative entre les données initiales et les données finales : ^ p 0,05, ^^ p 0,01, ^^^ p 0,001 9

10 Par conséquent, des améliorations importantes ont été obtenues chez les membres du groupe de traitement au niveau de leurs perceptions et leurs sentiments au sujet de leur situation financière. Les résultats semblent aussi indiquer que l éducation financière seule était probablement surtout efficace dans le changement des attitudes, des motivations et des perceptions relatives à la situation financière personnelle, et qu en conjuguant une interaction «J ai économisé 20 USD. Je réelle avec le compte d épargne, les connaissances portant suis satisfait de la somme sur la gestion de ce compte ont été améliorées. que j ai économisée, Si la formation a été assurée auprès de groupes de jeunes en Équateur, le capital social a été déterminé moins par des liens sociaux avec les membres des groupes (comme on l a mesuré au Mali, où l éducation et les services financiers ont été fournis dans le cadre d un groupe existant) que par des relations personnelles dans leur vie avec des décideurs clés. En Équateur, la relation avec les parents est apparue comme plus importante dans la mesure où les parents jouent un rôle à la fois d encouragement auprès de leurs enfants et d aide à l accès à et à l utilisation d un compte mais je ne crois pas avoir suffisamment épargné pour couvrir toutes mes dépenses.» Gladys Valverde 17 ans, participante à l éducation financière de la coopérative de San José. d épargne individuel. Il semble que les premiers à avoir créé des comptes sont des jeunes dont les parents sont déjà membres des coopératives de crédit, c est-à-dire des adultes bancarisés qui ont une expérience des services financiers. Par exemple, 68 % des jeunes dans le groupe de traitement (de tous les âges) qui ont déclaré avoir un compte d épargne ont également indiqué qu un parent avait un compte d épargne à la coopérative San José ou Cooprogreso ; près de 90 % des jeunes du groupe témoin qui ont déclaré avoir un compte d épargne ont également indiqué qu un parent avait aussi un compte. La plupart des jeunes ont également déclaré que leur mère était la personne la plus influente dans leur vie pour orienter leur manière de voir l argent et les inciter à ouvrir un compte d épargne. Figure 2 : Personne qui a influencé la décision du jeune d ouvrir un compte Traitement Témoin Mère Père Amis Personnel de la coopérative Enquêteur Autre 10

11 D autres résultats ont démontré que les jeunes plus âgés étaient plus nombreux à indiquer qu ils épargnaient dans l une des deux coopératives de crédit et à déclarer des montants d épargne totale plus élevés ; toutefois, les moins âgés étaient tout aussi susceptibles d indiquer qu ils avaient des économies d un type ou d un autre et à déclarer qu ils épargnaient pour les situations d urgence (tableau 7). Si, au départ, les jeunes hommes avaient tendance à déclarer plus d économies d un type quelconque que les jeunes femmes, les montants étaient très semblables pour les deux catégories à la fin d étude. Il n y avait pas de différences entre les garçons et les filles en termes d ouverture de compte d épargne avec l une ou l autre coopérative. Cela laisse penser que les coopératives de crédit ont réussi à répondre aux besoins des jeunes femmes et des jeunes hommes et qu elles ont réussi à améliorer le taux d inclusion des jeunes femmes dans les services financiers. Tableau 7 : Épargne par sexe et par âge (étude d impact) Sexe Âge Enquête initiale Enquête finale Enquête initiale Enquête finale Jeunes hommes Jeunes femmes Jeunes hommes Jeunes femmes Jeunes les moins âgés Jeunes les plus âgés Jeunes les moins âgés Jeunes les plus âgés Ont une épargne (n importe où) 56,3 %* 37,8 % 47,5 % 48 % 49 % 44 % 48 % 48 % Montants d épargne totale 104 USD 36 USD 83 USD 68 USD 33 USD 129 USD 45 USD 97 USD*** Ont épargné de l argent pour les 26,6 % 24,3 % 11,9 % 9,9 % 15,0 % 40,0 %** 9,8 % 11,5 % situations d urgence Ont un compte auprès de San José ou de 28,1 % 35,1 % 18,6 % 40,4 %** Cooprogreso Différence significative entre les résultats : * p 0,05, **p 0,01, ***p 0,001 L évaluation qualitative a indiqué que si les jeunes apprécient les comptes d épargne et l éducation financière, car cette dernière est très différente de l éducation formelle qu ils reçoivent dans les écoles, certains jeunes ont exprimé un mécontentement par rapport à leurs transactions sur leurs comptes d épargne, car cela leur faisait perdre du temps et de l argent de voyager pour effectuer des dépôts. Lorsque les jeunes ont eu la possibilité d utiliser des services d épargne mobiles, il a été plus facile d effectuer des dépôts pour ceux qui étaient loin des bureaux des coopératives de crédit. Différentes caractéristiques pourraient rendre les comptes d épargne plus attrayants : amélioration de la proximité des services en offrant plus de points d accès permettant de faire des dépôts et des retraits plus facilement et d une manière moins coûteuse, réduction des longues durées d attente dans les coopératives et augmentation des taux d intérêt pour les comptes d épargne. Analyse global Malgré les différences entre les trois packages de services financiers intégrés offerts (GEJ et CEG au Mali, comptes d épargne individuels en Équateur) et les différences économiques au sein des populations desservies, les résultats de recherche combinés apportent cependant des informations importantes sur la capacité des services financiers intégrés à renforcer la capacité financière des jeunes. Les résultats de la recherche de Freedom from Hunger en Équateur et au Mali ont été recoupés avec des évaluations similaires trouvées par ailleurs pour nous permettre de renforcer notre compréhension de la fiabilité de nos résultats. 11

12 1. Les connaissances financières peuvent s améliorer grâce aux services financiers intégrés S il est impossible de distinguer les rôles joués par l éducation financière, la commercialisation des produits, les interactions avec le personnel et l accès et l utilisation des services d épargne dans l amélioration des connaissances financières, les résultats enregistrés au Mali et en Équateur suggèrent que les connaissances financières se sont améliorées pour ceux qui ont participé à l initiative AIM Youth. Des évaluations similaires de l éducation financière auprès des jeunes au Ghana 10, en Ouganda 11, et au Brésil 12 ont également montré que l éducation financière fournie aux jeunes a permis une augmentation de l épargne ainsi que des améliorations en matière de connaissances financières. Ces autres études éclairent la compréhension des résultats AIM Youth au Mali et en Équateur. 2. La fourniture aux jeunes d un accès à des services financiers intégrés peut conduire à une amélioration des pratiques d épargne. Les données probantes fournies par les trois modèles du projet AIM Youth ont montré une augmentation de l épargne au fil du temps. Ces améliorations se sont produites malgré des obstacles comme l obligation pour les jeunes âgés de moins de 18 ans d ouvrir un compte eux-mêmes, et malgré un coup d État au Mali qui a eu lieu pendant la durée du projet. Des études de plusieurs autres projets offrant des services d épargne aux jeunes montrent également une augmentation de l épargne, comme le projet YouthSave en Colombie, au Ghana, au Kenya et au Népal 13, Aflatoun au Ghana, Starting a Lifetime of Savings et Brehima Daou, 16 ans, a été membre d un groupe avec CEG de Nyèsigiso à Bamako, au Mali, pendant 1 an et demi. Pour Brehima, ce sont l animateur qui a créé son groupe à Nyèsigiso et le groupe lui-même qui ont eu le plus d influence sur ses idées sur l argent. «Avant le groupe, je dépensais autant d argent que je voulais. Mais avec le groupe, j ai commencé à contrôler mes dépenses, j ai même une épargne à la maison maintenant.» Même si Brehima n a pas beaucoup de responsabilités financières à la maison, il achète ses chaussures de foot, ses chaussettes et couvre d autres petites dépenses pour faire du sport. Il pense aussi qu il a les compétences et les informations dont il a besoin pour prendre de bonnes décisions financières. «Après avoir reçu une formation sur l éducation financière, je sais maintenant comment gérer l argent. Par exemple, j ai appris quand il faut dépenser et quand il faut épargner.» Le mot «argent» est agréable pour lui car il lui permet d avoir tout ce dont il a besoin - c est important. Lorsqu on lui demande ce qu il aime le plus dans le compte d épargne de groupe, il dit «J apprécie particulièrement le lieu d épargne et les intérêts que l on gagne sur l épargne. C est aussi un lieu d épargne sûr.» Le groupe Nyèsigiso a aidé Brehima à épargner plus facilement, et il dit qu il n aurait pas épargné autant sans le compte : «C était très difficile pour moi car je ne connaissais rien à la gestion de l argent.» Il a acheté des pigeons qu il vend maintenant, et c est devenu pour lui une source de revenus. Il a également partagé ces informations avec un ami dans le quartier qui a démarré un nouveau groupe. Il se sent fier d être membre d un groupe d épargne car «depuis la création du groupe, nous n avons pas eu de problèmes.» Brehima dit qu il pense continuer à être membre du groupe car «il y a une vraie cohésion au sein du groupe et qu il me permet d épargner facilement. Sans le groupe, je ne serais pas capable d épargner ce que j essaie d épargner maintenant.» Brehima recommande Nyèsigiso à ses amis et à sa famille car il se rend compte des avantages du groupe et il aime le fait que «tout le monde profite de ces avantages.» 12

13 Super Savers avec FINCA Ouganda, 14 et le programme Savings Innovation and Expansion for Adolescent Girls and Young Women de Women s World Banking en Mongolie. 15 Les résultats de ces projets démontrent que lorsqu ils en ont la possibilité, les jeunes sont motivés à épargner. 3. Les attitudes financières ne doivent pas être sous-estimées. On considère souvent que les attitudes financières font partie de la séquence des événements qui doivent se produire pour que les comportements changent ; toutefois, les attitudes peuvent également servir de mesure approximative pour comprendre la situation financière actuelle de quelqu un. La recherche aussi bien au Mali qu en Équateur laisse penser que les attitudes financières comme les tensions financières, la motivation de l épargne et la confiance dans la capacité à faire face aux événements financiers futurs étaient corrélées avec le fait que les jeunes épargnaient et le fait qu ils étaient satisfaits de leurs résultats financiers. En outre, les jeunes qui participaient au programme avaient globalement des attitudes plus positives. D autres recherches menées aux États-Unis et dans le monde auprès de jeunes ainsi que d adultes suggèrent que les attitudes sont en général fortement prédictives des comportements et les résultats 16, tels que la motivation à acquérir des compétences de gestion, permettent de prédire si les jeunes vont améliorer leurs connaissances et leurs comportements financiers. Ces résultats suggèrent que d autres recherches doivent être menées pour comprendre dans quelle mesure certaines attitudes financières permettent de prédire la situation financière réelle et dans quelle mesure la motivation d apprendre prédit un changement dans les connaissances financières ainsi que dans les comportements financiers des jeunes. Ceci a des implications importantes non seulement sur la façon dont nous évaluons les programmes de services financiers intégrés, mais aussi sur la façon dont nous concevons des programmes destinés à influencer directement les attitudes. Gilda Saltos, 19 ans, habite à Manabi, en Équateur. Elle veut devenir infirmière et elle pense qu elle va pouvoir atteindre cet objectif. Pour y parvenir, il lui faudra terminer ses études. «Mon plus grand atout, c est ma capacité à gagner de l argent et à aller de l avant.» Elle pense que ses parents ont atteint leurs objectifs dans la vie, mais pense que la principale différence entre elle et eux, c est qu elle aura une profession. Elle pense que ses parents lui donnent toujours de bons conseils et ils lui disent souvent d être responsable et ne pas dépenser son argent. Elle ne ressent pas de pression ou de responsabilité financière pour le moment. «Mes parents m aident pour tout.» Cependant, elle pense qu elle va gérer son argent mieux qu eux. Elle pense aussi que sa famille se préoccupe plus de l argent que les autres parce que sa famille ne dépense pas d argent. Lorsque le mot «argent» est mentionné, le premier mot qui lui vient à l esprit est «vêtements» parce qu elle veut acheter plus de vêtements. Elle est à peu près satisfaite de son épargne et de ses gains mais elle n a pas de compte d épargne actuellement. Ce qu elle a le plus apprécié chez la coopérative d épargne et de crédit Cooprogreso, c est que l organisation a informée les jeunes sur la façon de faire des économies. Elle a épargné environ 30 USD à la maison, mais elle avoue : «Je ne suis pas une très bonne épargnante.» Elle dit qu elle deviendra très probablement membre à l avenir et elle recommande Cooprogreso aux autres. 13

14 4. Les parents jouent un rôle important. En Équateur, les parents ont joué un rôle décisif en aidant les jeunes à ouvrir des comptes d épargne de jeunes et en y contribuant financièrement ; au Mali, comme les GEJ ont été répliqués dans des communautés où des groupes Épargner pour le changement existaient déjà et, de ce fait, un grand nombre des jeunes qui ont rejoint les GEJ avaient un parent qui était actif dans un groupe d épargne. Les jeunes ont également indiqué que l une des choses qui les empêchait d épargner régulièrement était de devoir compter sur leurs parents pour contribuer aux fonds du groupe d épargne. D autres études ont également constaté que la participation des parents était très importante pour l amélioration des connaissances financières ainsi que des comportements financiers de leurs enfants. 17 Le rôle des parents est approfondi dans la publication de Aim Youth «D une génération à l autre : Le rôle des parents dans l inclusion financière des jeunes» de Ramirez et Torres Il est important de rendre les services financiers intégrés plus pratiques pour les jeunes. En Équateur comme au Mali, les jeunes ont exprimé le besoin que leurs services d épargne soient très proches de leurs domiciles ou de leurs écoles et facilement accessibles. Par exemple, le temps et l argent nécessaires pour voyager et faire des dépôts ou des retraits sont deux facteurs importants pour que les jeunes utilisent activement leurs services d épargne. Une étude antérieure de Freedom from Hunger en Inde a également montré que des heures de réunions pratiques pour les jeunes et leurs parents ont contribué à ce que les jeunes participent activement à l éducation financière et sur la santé. 19 La recherche réalisée par YouthSave et d autres a également établi qu en rapprochant les services bancaires des jeunes on obtenait également une augmentation du taux d ouverture des comptes et de l utilisation des services. 20 Des réflexions sur la conception de services financiers intégrés sont approfondies dans les publications d AIM Youth «Modèles pour l intégration de services financiers et d une éducation financière pour les jeunes : Retour d expérience sur l initiative Microfinance intégrée pour les jeunes par Ramirez et Nelson et «Épargner ensemble : des approches de groupe pour promouvoir l épargne des jeunes» par Ramirez et Fleischer-Proaño Les jeunes apprécient l éducation financière. L accès aux services financiers intégrés a servi à la fois à introduire et à renforcer un sentiment d appropriation, de fierté et de responsabilité chez les jeunes vis-à-vis de leur avenir financier. Au Mali comme en Équateur, les jeunes ont apprécié l éducation financière car elle était très différente du type d éducation qu ils recevaient dans les écoles. Cela les a également encouragé à réfléchir à leur propre avenir financier. Carla, une jeune femme équatorienne confie : «[AIM Youth m a aidé à réaliser] que j avais besoin de m approprier mon avenir financier. Je n avais pas à attendre que mes parents le fassent pour moi. Il y avait des choses que je pouvais faire maintenant et des décisions que je pouvais prendre moi-même.» Au Mali, les jeunes ont eu le sentiment que l éducation financière leur avait permis d être respectés par leurs familles, elle les a aidés à planifier pour l avenir, et ils ont appris à moins gaspiller et à mieux gérer leur argent. D autres recherches 22 ont fait observer que l éducation financière devenait plus «importante avec la propriété d un capital.» Dans la mesure où l éducation financière et les services financiers ont été conçus spécifiquement pour les jeunes dans ce programme, cela a probablement contribué à ce qu ils perçoivent que l éducation financière a joué un rôle important à cette étape de leur vie. Les recherches réalisées avec le CAEB et Nyèsigiso au Mali et Cooprogreso et San José en Équateur laissent penser que ces organisations ont au minimum introduit des comportements susceptibles de révéler des habitudes financières futures et la réussite des jeunes dans leur pays. Les jeunes épargnent plus d argent, ils se servent des mécanismes d épargne, et ils sont optimistes quant à leur avenir. Ces quatre organisations, ainsi que les autres partenaires de mise en œuvre d AIM Youth, Le Tonus (Mali) ainsi que San Miguel de los Bancos et Santa Ana en Équateur, apparaissent comme des exemples positifs à suivre pour les autres dans leur détermination à démontrer comment atteindre les jeunes et commencer à mettre en place une génération plus forte de clients financiers. 14

15 EndNotes 1. «Rethinking policies toward youth unemployment: What have we learned?» Rep. New York : Nations Unies Rapport 2007 sur le développement dans le monde : Le développement et la prochaine génération. Washington, D.C.: Banque mondiale Moore K. Chronic, Life-course and Intergenerational Poverty and South-east Asian Youth. Chronic Poverty Research Centre Pathak P, J Holmes et J Zimmerman. «Accelerating financial capability among youth.» Washington, DC. New America Foundation Johnson, E & M Sheradon. «From financial literacy to financial capability among youth». St. Louis: Center for Social Development Center for Financial Inclusion, «Financial Inclusion Glossary.» Disponible sur centerforfinancialinclusion.org/publications-a-resources/financial-inclusion-glossary 5. Pathak P. «Creating Creatures of Habit. Washington, DC. New America Foundation Knudsen E, J Heckman et al. «Economic, Neurobiological and Behavioral Perspectives on Building America s Future Workforce.» Cambridge MA : National Bureau of Economic Research Les services intégrés sont définis comme l intention et les processus mis en œuvre par une organisation (ou plusieurs organisations) pour combiner au moins deux types de services différents, comme une éducation financière et des services d épargne, de façon que les clients (jeunes) reçoivent ces services en même temps et progressivement. Les objectifs sont de réduire le coût pour le bénéficiaire à la fois en termes d accès aux services et de leur utilisation, et d améliorer leur bien-être. 7. Épargner pour le changement est une méthodologie (conçue par Freedom from Hunger, Oxfam America et la Strømme Foundation) destinée aux groupes d épargne et de prêt autogérés, combinée à une formation simple, pertinente et à impact élevé sur la santé, la gestion d entreprise et la gestion de l argent. 8. Gash M. Impact des services financiers intégrés pour les jeunes au Mali : Un rapport d étude complet pour le Project de Microfinance intégrée de Freedom from Hunger. Davis, CA : Freedom from Hunger. Publication à venir Gray B. Impact of Integrated Financial Services for Young People in Ecuador : A Comprehensive Research Report for the Freedom from Hunger AIM Youth Project. Davis, CA : Freedom from Hunger. Publication à venir Berry J, D Karlan, M Pradhan. Evaluating the Efficacy of School Based Financial Education Programs in Ghana. New Haven : Innovations for Poverty Action Jamison J, D. Karlan, & J. Zinman. Financial Education and Access to Savings Accounts : Complements or Substitutes? Evidence from Ugandan Youth Clubs. Document de travail. New Haven : Innovations for Poverty Action. Publication à venir Bruhn M, l Leão, A Legovini et al. Financial Education and Behavior Formation : Large-Scale Experimental Evidence from Brazil. Development Research Group (DECRG) de la Banque mondiale worldbank.org/newsletters/resources/ /financial_education_ie_feb_7_2013t.pdf 13. Johnson L, YS Lee & M Sherraden. Youth savings patterns and performance in Colombia, Ghana, Kenya, and Nepal (YouthSave Research Brief 13-26). St. Louis, MO : Washington University, Center for Social Development

16 14. Karlan D. Child and Youth Savings : 3 Randomized Evaluations. Présentation Power Point au Sommet international de Child and Youth Finance International à Istanbul. New Haven, CT : Yale University and Innovations for Poverty Action Tower C, E McGuiness. Savings and Financial Education for Girls in Mongolia : Impact Assessment Study. Washington, D.C. : Microfinance Opportunities J-PAL Youth Initiative Review Paper. Cambridge MA : Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab povertyactionlab.org/doc/youth-initiative-review-paper Mandell L. «Teaching Young Dogs Old Tricks : The Effectiveness of Financial Literacy Intervention in Pre-High School Grades», dans Financial Literacy for Children and Youth, ed. TA Lucey et KS Cooter. Digitaltextbooks.biz Shanks T, L Mandell & D Adams. «Financial Education and Financial Access : Lessons Learned from Child Development Account Research.» Innovations Youth and Economic Opportunities. MIT Press files/uploads/resource/innovations_youth-and-economic-opportunity_shanks-et-al_withintro.pdf Sabri M & L Falahati. «Estimating a Model of Subjective Financial Well-Being among College Students.» International Journal of Humanities and Social Science Vol. 2 N com/journals/vol_2_no_18_october_2012/23.pdf Joo S, JE Grable. «An exploratory framework of the determinants of financial satisfaction.» Journal of Family and Economic Issues, 25(1), Shim S, J Xiao et al. «Pathways to Life Success : A Model of Financial Well-being for Young Adults.» Journal of Applied Developmental Psychology, 30(6) : Ramirez, R, V Torres. «D une génération à l autre : Le rôle des parents dans l inclusion financière des jeunes». Davis, CA : Freedom from Hunger. Publication à venir ibid. 19. Gray B, S Chanani. Advancing Women s and Adolescent Girls Access to Resources and Influence in Rural India : Final Evaluation Report. (Promouvoir l accès des femmes et des adolescentes aux ressources et à l influence en Inde rurale : rapport d évaluation final.) Davis, CA :Freedom from Hunger advancing-women%e2%80%99s-and-adolescent-girls%e2%80%99-access-resources-and-influence-rural-india 20. Johnson L, YS Lee & M Sherraden. Youth savings patterns and performance in Colombia, Ghana, Kenya, and Nepal (YouthSave Research Brief 13-26). St. Louis, MO : Washington University, Center for Social Development Ramirez, R. et C. Nelson. «Modèles pour l intégration de services financiers et d une éducation financière pour les jeunes : Retour d expérience sur l initiative Microfinance intégrée pour les jeunes.». Davis, CA : Freedom from Hunger. Publication à venir Ramirez R, L Fleischer-Proaño. Épargner ensemble : des approches de groupe pour promouvoir l épargne des jeunes. Davis, CA : Freedom from Hunger org/sites/default/files/savingtogether_eng_web.pdf 22. Shanks T, L Mandell, D Adams. «Financial Education and Financial Access : Lessons Learned from Child Development Account Research.» Innovations : Youth and Economic Opportunities. MIT Press ECONOMIC-OPPORTUNITY_Shanks-et-al_with-intro.pdf 16

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