BIOACCUMULATION DES PCB DANS LES RESEAUX TROPHIQUES EN ESTUAIRE DE SEINE.

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "BIOACCUMULATION DES PCB DANS LES RESEAUX TROPHIQUES EN ESTUAIRE DE SEINE."

Transcription

1 BIOACCUMULATION DES PCB DANS LES RESEAUX TROPHIQUES EN ESTUAIRE DE SEINE. V. Loizeau, A. Jaouen, A. Abarnou, A.-M. Le Guellec et M. Quéméneur*. Résumé Introduction Campagnes réalisées en 1997et protocole d'analyses des PCB Campagnes de prélèvements Protocole d analyse des PCB Niveaux et empreintes des PCB dans le zooplancton, le phytoplancton, les espèces benthiques et le muscle et les gonades de bars et de flets Détermination des niveaux et profils de contamination dans le copépode : Eurytemora affinis Détermination des niveaux et profils de contamination dans le phytoplancton Suivi saisonnier de la contamination des espèces benthiques Niveaux et empreintes des PCB dans le muscle et les gonades de bars et de flets femelles adultes, au cours d un cycle de reproduction Paramétrisation du modèle dynamique du bar Estimation des paramètres Formulation des processus Introduction Matériel et méthode Les composés étudiés Particularités de la mesure des CB coplanaires et des HAP Les options possibles pour ces analyses Le protocole analytique La validation du protocole Résultats Niveaux de contamination en PCB et en HAP dans les dreissènes Les PCB Les HAP Page 181

2 BIOACCUMULATION DES PCB DANS LES RESEAUX TROPHIQUES EN ESTUAIRE DE SEINE. V. Loizeau, A. Jaouen, A. Abarnou, A.-M. Le Guellec et M. Quéméneur*. Direction de l Environnement et de l aménagement Littoral / Département Ecologie Côtière, Laboratoire Eutrophisation et Bioaccumulation IFREMER- Centre de Brest, B. P. 7, 2928 Plouzané *Bureau d études : Analyses Chimiques Environnementales 1, route de Pen An Toul, 2948 Le Relecq-Kerhuon Résumé Afin d étudier l influence de la ponte sur la bioaccumulation des contaminants, les PCB ont été déterminés dans le muscle et les gonades de femelles adultes de flets et de bars, au cours d un cycle de reproduction. Les résultats permettent d une part d évaluer les pertes de contaminants par la ponte (pour chacune des espèces) ; et d autre part de mettre en évidence une grande similitude des empreintes de contamination des PCB dans le muscle et les gonades. Ce constat laisse suggérer que l élimination par la reproduction est la même pour tous les congénères de PCB. De plus, nous avons mesuré les teneurs en lipides dans ces mêmes échantillons ainsi que leur composition en lipides neutres et polaires. Les résultats obtenus, fortes proportions de lipides neutres dans le muscle et au contraire prédominance des lipides polaires dans les gonades ne nous permettent pas de relier l empreinte des PCB aux principales classes de lipides. Notre contribution a également porté sur un complément d informations concernant la contamination des espèces benthiques (Abra alba, Owenia fusiformis et Acrocnida brachiata). Les niveaux de contamination de ces trois espèces ont été déterminés au cours de l année. Ainsi, c est au mois de juin que les mollusques et les ophiures présentent les niveaux de contamination les plus importants alors que pour les annélides c est au mois de septembre. Le modèle dynamique de la bioaccumulation des PCB dans le réseau trophique du bar, en cours de réalisation, distingue les mâles des femelles et prend en compte les variations saisonnières. La structure du modèle a été établie ainsi que la formulation mathématique des principaux processus à prendre en compte. Le modèle sera testé et validé en Enfin, en 1997 nous avons établi un premier constat des HAP et des CB coplanaires dans les organismes de l estuaire. Page 182

3 Introduction La contribution de notre laboratoire au Programme Scientifique Seine-Aval, concerne la contamination des PCB dans les réseaux trophiques. Notre étude a pour principaux objectifs d estimer les facteurs de bioaccumulation d un échelon trophique à un autre et d identifier les principales voies de contamination (eau, nourriture, sédiment). Pour atteindre ces objectifs on se propose de réaliser un modèle de bioaccumulation dans le réseau trophique du bar. En 1995, notre travail a surtout porté sur la réalisation d un «état des lieux» des concentrations en PCB dans différents maillons trophiques de l estuaire de Seine ce qui a permis de mettre en place les réseaux trophiques sur lesquels nous allions faire porter l étude : le bar et le flet. En 1996, nous avons «ciblé» notre étude sur le réseau trophique du bar et du flet. Ainsi, nous avons quantifié les PCB dans chacun des compartiments de ces réseaux. Nous avons ainsi, mis en évidence : - des variations saisonnières de la contamination du zooplancton du supra-benthos ; - une grande homogénéité de contamination, tant quantitative que qualitative, pour les bars d une même classe d âge, ce qui n est pas observé chez le flet. Enfin, nous avons réalisé un modèle à l équilibre de la bioaccumulation des PCB dans le réseau trophique du bar, qui, une fois validé par les mesures, nous permet d identifier les principales sources de contamination pour différents congénères de PCB. En 1997, les principaux objectifs concernaient plus particulièrement l étude de la contamination dans les «chaînons manquants» : - variations saisonnières de la contamination des espèces benthiques, - niveaux de contamination du phytoplancton, - modèle de bioaccumulation en régime non-permanent (modèle dynamique du bar). Pour cela, il était nécessaire d appréhender de manière plus approfondie les niveaux de contamination dans les gonades (femelles) de manière à identifier le rôle de la reproduction sur le processus de bioaccumulation et de l intégrer dans le modèle dynamique du bar. Parmi ces objectifs, certains ne sont que partiellement réalisés. C est le cas notamment de l estimation des niveaux de contamination dans le phytoplancton. En effet, dans le cadre de Seine- Aval, nous n avons pas pu prélever d échantillons de phytoplancton, aussi, les résultats présentés dans ce rapport proviennent d échantillons prélevés à Antifer en septembre Par ailleurs, le modèle dynamique de bioaccumulation des PCB dans le réseau trophique du bar est en cours de validation. Dans ce rapport, nous présentons l estimation des conditions de milieu et la formulation des processus sur lesquels ces facteurs environnementaux agissent et qui doivent être pris en compte par le modèle dynamique. Ces différents aspects de notre étude ont été réalisés en collaboration étroite avec les équipes de la Cellule de Suivi du Littoral Haut Normand, le Laboratoire de Biologie des Invertébrés Marins et Malacologie du Muséum National d Histoire Naturelle et le Laboratoire d Hydrobiologie de l Université de Paris VI. Cette collaboration se traduit par la participation aux campagnes communes, le travail sur les mêmes prélèvements, et l échange des résultats. Dans la première partie de ce rapport, nous présenterons succinctement les différentes campagnes de prélèvements. Dans la seconde partie, nous exposerons les principaux résultats concernant les niveaux et les profils de contamination dans le phytoplancton, le zooplancton, les espèces benthiques et les gonades et le muscle du bar et du flet. L aspect modélisation de la bioaccumulation sera abordé dans une troisième partie ; et enfin, nous présenterons le cas des congénères de PCB non-orthosubstitués, les plus toxiques, et des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dans les deux réseaux trophiques. Page 183

4 1. Campagnes réalisées en 1997et protocole d'analyses des PCB Campagnes de prélèvements 1. Campagnes du 16/2/97 réalisée par la Cellule de Suivi du Littoral Haut Normand Prélèvements de bars et de flets 2. Campagne du 17/3/97 réalisée par le Muséum National d Histoire Naturelle Prélèvements de zooplancton 3. Campagne du 2 au 21/3/97 réalisée par la Cellule de Suivi du Littoral Haut Normand et Ifremer Brest Prélèvements de bars et de Flets Prélèvements d espèces supra-benthiques 4. Campagne d avril 97 réalisée par le Laboratoire d Hydrobiologie de Paris VI Prélèvements d espèces benthiques et de sédiment 5. Campagne de juin 97 réalisée par le Laboratoire d Hydrobiologie de Paris VI, le Muséum National d Histoire Naturelle et Ifremer Brest Prélèvements de benthos et de sédiment 6. Campagne de septembre 97 réalisée par Ifremer Port en Bessin, Brest et Université du Havre Prélèvements de bars et de flets 7. Campagne de septembre 9/97 réalisée par le Laboratoire d Hydrobiologie de Paris VI Prélèvements d espèces benthiques et de sédiment 8. Campagne du décembre 97 réalisée par le Laboratoire d Hydrobiologie de Paris VI Prélèvements d espèces benthiques et de sédiment Protocole d analyse des PCB Au laboratoire, les échantillons ont été pesés, puis lyophilisés et broyés. Après extraction et purification des extraits, les PCB sont déterminés par chromatographie en phase gazeuse sur colonnes capillaires (type DB5 et DB171) et détection à capture d électrons (LOIZEAU et ABARNOU, 1994). La quantification des PCB est réalisée pour 16 composés individuels, congénères, du tri - à l octachlorobiphényle ; désignés selon la nomenclature usuelle (BALLSCHMITER et ZELL, 1992), il s agit des composés suivants : CB31, CB28, CB52, CB11, CB149, CB118, CB153, CB132, CB15, CB138, CB187, CB128, CB156, CB18, CB17, CB194. Assurance de qualité. Des vérifications des blancs analytique ont été réalisées systématiquement dans chaque série de 1 échantillons. Par ailleurs, nous avons analysé des échantillons de référence (IAEA : chair de thon) et des échantillons certifiés (BCR 2 -CRM : huile de foie de morue) avec des résultats en accord (figures 1 et 2) avec celles données par l IAEA et le BCR (moyennes et intervalles de variations). Normalisation des résultats 1 Agence Internationale pour l Energie Atomique 2 Bureau Communautaire de Référence 3 Certified Reference Material Page 184

5 Les PCB sont présents dans des échantillons environnementaux sous forme de mélanges complexes de différents congénères. Pour comparer l empreinte des PCB dans chacun des compartiments du réseau trophique, nous exprimerons les concentrations des différents congénères en les normalisant par rapport au CB 153, (2,2,4,4,5,5 - hexachlorobiphényle) qui est le composé majoritaire dans les échantillons biologiques ( CBi = 1CBi/CB153) ng/g PS moy-ech moy-iaea Figure 1 : Comparaison des mesures dans la chair du thon avec les valeurs certifiées (IAEA 351) ng/g moy-ech moy-crm Figure 2 : Comparaison des mesures dans l huile de foie de morue avec les valeurs certifiées (BCR-CRM 349) et celles publiées (Schantz et al., 1993) Page 185

6 2. Niveaux et empreintes des PCB dans le zooplancton, le phytoplancton, les espèces benthiques et le muscle et les gonades de bars et de flets Détermination des niveaux et profils de contamination dans le copépode : Eurytemora affinis En 1996, nous avions suivi les niveaux de contamination dans cette espèce au cours d une année. Les résultats obtenus permettaient de mettre en évidence de grandes variations du niveau de contamination. La fraction de lipides totaux, également estimée (matière extractible hexane/acétone) dans ces échantillons ne semblait pas être le seul paramètre explicatif de ces variations. Cette année, nous avons distingué deux stades dans la population de cette espèce : les copépodes adultes et les copépodites qui correspondent aux stades juvéniles. Nous avons obtenu deux échantillons de chacun de ces deux stades, tout deux prélevés en mars 1997 dans la zone oligohaline. Les résultats de mesures de PCB et de la matière extractible hexane/acétone, peu différents des lipides totaux (Quéméneur, 1996), sont présentés dans le tableau 1. Contrairement à ce que l on aurait pu attendre, ce sont les copépodites qui présentent les niveaux de contamination les plus importants. D un point de vue qualitatif (figure 3) les empreintes de PCB sont assez similaires pour les stades adultes et les copépodites. Toutefois, les congénères faiblement chlorés (CB31, CB28 et CB52) ainsi que les congénères CB118 et CB138 sont relativement plus importants dans les stades juvéniles. Ces congénères sont plus caractéristiques d apports fluviaux, et donc, il semblerait que les copépodites subissent une influence plus directe de la Seine. Cette hypothèse devrait être confirmée car elle ne s appuie que sur quatre échantillons. Toutefois, la répartition verticale de cette espèce semble confirmer cette hypothèse : les stades jeunes ont tendance à être plus en surface que les adultes (B. Sautour, comm. pers.). Sur la figure 4, nous avons représenté l évolution de la contamination par le CB153 au cours de l année (résultats 1996) dans la population de E. affinis (stades copépodes et copépodites confondus) ainsi que le pourcentage de stade juvénile dans cette population (Mouny et al., 1997). En dehors de la période mai-juin-juillet, où la tendance est inversée entre ces deux séries de données, les niveaux de contamination par les PCB dans le zooplancton semblent directement dépendant de la proportion de stades juvéniles dans la population. Page 186

7 Tableau 1 : Niveaux de contamination par 16 congénères de PCB dans deux stades de zooplancton (ng. g -1 PS) IDEN % extract. CB31 CB28 CB52 CB11 CB149 CB118 CB153 CB132 CB15 CB138 CB187 CB128 CB156 CB18 CB17 CB194 Copépode 1 5,6,9 2,3 23,2 43,6 26,6 17,1 11,8 15,9 2,4 66,2 21,5 11,1 3,9 42,8 18,9 12,1 Copépode 2 6,6,7 2,1 26,6 5, 28,2 17,7 1,4 15,2 2,3 67,5 2,5 12,7 4, 47,9 21,2 11,3 Copépodite 1 8,93 5,2 12,4 54,1 87,2 68,1 44,9 176,8 26,7 29,8 14,3 35,9 14,5 7,2 81,6 38,5 18,7 Copépodite 2 1,2 6,59 12,9 58,2 98,4 65,2 46,8 197,6 33,1 33,4 152,9 41,6 22,1 7,1 86,1 36,5 19, copepode1 copepode2 copepodite1 copépodite CB31 CB28 CB52 CB11 CB149 CB118 CB153 CB132 CB15 CB138 CB187 CB128 CB156 CB18 CB17 CB194 Figure 3 Profil de contamination par les PCB normalisés au CB153 dans deux stades de la population de Eurytemora affinis Page 187

8 14 ng/g PS 12 CB153 % juv janvier mars mai juillet septembre novembre Figure 4 : Evolution du CB 153 et du pourcentage de stades juvéniles dans la population de Eurytemora affinis Détermination des niveaux et profils de contamination dans le phytoplancton Comme je l ai indiqué précédemment, les résultats sur le phytoplancton présenté dans ce rapport proviennent d échantillons prélevés en dehors de la zone d étude : «Seine-Aval» puisqu ils ont été collectés au niveau de Antifer. Aussi, doivent-ils être considéré avec précautions. Toutefois, compte tenu des conditions météorologiques (vent de Sud-Ouest) et des populations de phytoplancton rencontrées (nombreuses dinoflagelées ; tableau 2) on peut supposer que le phytoplancton de surface est directement sous l influence des apports de la Seine (Lassus et al., 199 ; Le Hir et al., 1996 ; Cugier 1997). Tableau 2 : Caractéristiques du prélèvement de phytoplancton Conditions du milieu Date : Vent Salinité force : /9/97 Direction : Sud- Ouest 32 Principales espèces Diatomées :2-3 % Dinoflagellées :5 % Tintinidés 2-3 % Coscinodiscus Diplopeltopsis Beaucoup de gros tintinides Thalassiosira Prorocentrum (nombreux vide ou cytoplasmes rétracté) gracile Diatoceros Prorocentrum micans Eucampia Peridinium Biddulphia odontella Page 188

9 Tableau 3 : Niveaux de contamination par 16 congénères de PCB dans le phytoplancton (ng. g -1 PS) IDEN CB31 CB28 CB52 CB11 CB149 CB118 CB153 CB132 CB15 CB138 CB187 CB128 CB156 CB18 CB17 CB194 Phytoplancto n 3,2 6,6 16,9 28, 35,9 23,1 63,6 17, 4, 51,2 6,5 5,8 2,1 26,7 8,8 4. Tableau 4 : Niveaux de contamination par 16 congénères de PCB dans les espèces benthiques (ng. g -1 PS) IDEN CB31 CB28 CB52 CB11 CB149 CB118 CB153 CB132 CB15 CB138 CB187 CB128 CB156 CB18 CB17 CB194 mars O, fusiformis 2,9 3,9 4,9 4,1 9,2 9,7 13,5 6,3 2,2 13,2 6,3 5,6 1,7 12,2 9,9 8,5 A, alba 3, 2,8 5,9 1,9 12,5 13,9 25,2 7,5 4,2 22,4 9,5 7,2 3,9 15,6 9,9 8, juin O, fusiformis 3,2 4,7 5,6 7,8 15,9 15,9 31,3 9,5 4,2 24,3 1,3 11,4 5, 19,4 13,9 11,1 P, koreni 7, 7,3 7,8 13,8 19, 17,5 34,5 8,9 7,2 26,6 9,6 7,9 3,2 17,8 11,2 7, A, alba 3,8 5,9 9,9 18,3 21, 23,3 4,3 8,5 4,5 33,4 12,5 1,6 2,8 22,5 12,6 8, septembre O, fusiformis 2,3 4,6 4,9 6,6 13,3 13,7 26,1 8,4 3,1 23,2 7,9 1, 4,4 17,1 12,3 9,7 P, koreni 3,2 4, 5,8 11,2 17,5 14,3 28,8 8,9 6, 23,9 9,4 8,4 3,2 17,8 9,4 6,6 A, alba 3,9 3, 7,1 13,1 15, 16,6 31,2 8,9 3,2 27, 1,4 8,5 2,8 18,6 11,9 9,6 décembre O, fusiformis 1,6 2, 2,4 2,7 6,5 6,9 11,2 4,1 1,8 9,7 4,2 5,2 1,8 8,4 6,1 5,1 P, koreni 4,8 5,1 4,8 6,2 1,2 8,1 15,7 5,6 3, 13,6 5,9 5,2 1,4 1, 6,7 5,2 A, alba 1,6 3, 4,7 8,7 1, 11,1 19,2 6,1 2,7 17,8 8,6 5,9 1,7 12,6 7,9 6,4 Page 189

10 Sur cet échantillon, nous avons mesuré 16 congénères de PCB ainsi que 12 PAH (Cf. 2eme partie de ce rapport). Les niveaux de contamination rencontrés sont présentés sur le tableau 3. Comme pour l ensemble des échantillons biologiques sur lesquels nous avons réalisé des mesures de PCB, les congénères CB153 et CB138 sont majoritaires. D un point de vue qualitatif, nous avons comparé les profils de contamination du phytoplancton à ceux rencontrés dans les MES (mesures réalisées par le Département Polluants Chimiques de IFREMER Nantes, Rap. Seine-Aval, 1997) et dans les deux stades de zooplancton (figure 5) MES* Phytoplancton Copepodite Copépode CB31 CB28 CB52 CB11 CB118 CB153 CB15 CB138 CB18 Figure 5 : Comparaison des profils de contamination par les PCB dans les MES, le phytoplancton et deux stades de copépodes. Les résultats obtenus mettent en évidence des différences d empreintes de PCB dans les différents compartiments. Ce sont les profils obtenus dans les matières en suspension et dans les copépodes adultes qui présentent le plus de différences. Dans les MES les congénères faiblement chlorés ainsi que le CB 138 sont relativement plus importants, tandis que pour les stades adultes de E. affinis les proportions relatives sont inversées avec une prédominance plus marquée des congénères les plus chlorés. Le phytoplancton et les stades copépodites ont des profils intermédiaires. L allure générale de ces empreintes de contamination semble traduire l influence de la Seine. Les prélèvements de matière en suspension et de phytoplancton ont été réalisés en surface, il serait intéressant de les comparer avec des prélèvements de fond de manière à confirmer cette observation. Toutefois, ces premiers résultats ont été utilisés pour valider les relations utilisées dans le modèle sur les niveaux de contamination des compartiments phytoplanctoniques et matière organique détritique en suspension 2.3. Suivi saisonnier de la contamination des espèces benthiques Dans cette étude, les espèces benthiques sont représentées par de petits bivalves : Abra alba ; et des annélides polychètes : Owenia fusiformis et Pectinaria koreni. Les prélèvements ont été réalisés sur quatre périodes de l année, mars, juin, septembre et décembre en zone subtidale. L ensemble des résultats obtenus est présenté sur le tableau 4. Quelques soient l espèce et la date de prélèvements, les congénères 153 et 138 sont majoritaires dans tous les échantillons. Ce sont les petits bivalves (Abra alba) qui présentent les niveaux de contamination les plus importants tout au long de l année (figure 6). Pour les trois espèces, c est au mois de juin que les niveaux de contamination sont les plus importants. D un point de vue quantitatif, l évolution de la contamination pour chacune des espèces, au cours de l année est identique : les valeurs minimales de contamination sont observées en avril et en décembre. Page 19

11 ng/g PS O fusiformis A. alba P. koreni avril juin sept. dec. Figure 6 : Evolution de la contamination du CB153 dans les trois espèces benthiques au cours de l année juin sept. dec. Pectinaria koreni CB31 CB52 CB149 CB153 CB15 CB187 CB156 CB avril juin sept. dec. Owenia fusiformis CB31 CB52 CB149 CB153 CB15 CB187 CB156 CB avril juin sept. dec. Abra alba CB31 CB52 CB149 CB153 CB15 CB187 CB156 CB17 Figure 7 : Evolution des profils de contamination par les PCB dans trois espèces benthiques au cours de l année. Page 191

12 D un point de vue qualitatif, c est l espèce Abra alba qui présente le profil de PCB le plus constant au cours de l année (figure 7) : - dominance des congénères CB 153, CB138, CB18 et CB 118 et CB149. Les annélides quant à elles, présentent des profils plus variables selon les saisons. Ceci est particulièrement observé pour O. fusiformis pour lesquelles nous avons un prélèvement à chaque saison. Ainsi, en décembre et surtout en avril, on peut observer une importance relative des congénères faiblement chlorés (CB31 CB28 et CB52) ainsi que des congénères CB138 et des trois plus chlorés (CB18, CB17 et CB194). Les profils de contamination de ces deux espèces en avril et en décembre ressemblent fort à un profil de MES tandis quand juin et en septembre les profils sont très semblables et se rapprochent davantage de ceux d un profil de phytoplancton. Par la suite, il serait intéressant de chercher à interpréter ces résultats en relation avec les déterminations des régimes alimentaires et les taux de respiration de ces espèces Niveaux et empreintes des PCB dans le muscle et les gonades de bars et de flets femelles adultes, au cours d un cycle de reproduction. Le principal objectif de cette partie de l étude était d évaluer les quantités de PCB éliminées lors de la ponte, afin d intégrer le processus de la reproduction dans le modèle dynamique du bar. Pour cela, nous avons quantifié les niveaux de contamination des gonades avant et après la ponte dans les deux espèces de poissons. Les PCB ont aussi été mesurés dans le muscle de manière à mettre en évidence d éventuelles différences de profils de contamination entre ces deux organes (tissus). Par ailleurs, nous avons déterminé les lipides totaux ainsi que les lipides neutres et polaires dans chacun des échantillons afin d appréhender le rôle éventuel des lipides sur la bioaccumulation des PCB dans les gonades. La figure 8, représente l évolution du congénère CB153, composé majoritaire, dans le muscle et les gonades de bars et de flets femelles adultes. ng/g PS Bars gonade avant ponte muscle gonade après ponte fevrier mars avril mai juin septembre octobre Flets gonade avant ponte muscle gonade après ponte ng/g PS fevrier mars avril mai juin septembre octobre Figure 8 : Evolution du CB 153 dans le muscle et les gonades de bars et de flets femelles adultes Page 192

13 Les concentrations mesurées mensuellement dans les gonades, sont assez homogènes (faibles écarts types pour les deux espèces) C'est au mois de mars que la contamination des gonades est la plus importante. Les niveaux mesurés dans le muscle du bar augmentent légèrement au cours de l'année. Ce phénomène n'est pas observé chez le flet. Par ailleurs, pour cette espèce, on observe de grandes variations entre les concentrations mesurées à une même période (Ecart type au mois de juin > 3%). Les profils de contamination identifiés dans le muscle et les gonades des deux espèces ne présentent pas de différences significatives avant et après ponte (figures 9 et 1). Tous les congénères de PCB mesurés présentent le même comportement lors de la ponte : ils sont éliminés dans les mêmes proportions. Les profils de contamination obtenus dans le muscle et les gonades sont très comparables. Les deux espèces, montrent une très faibles proportions des congénères faiblement chlorés (CB28 et CB31) d une part et des congénères fortement chlorés d autre part (CB 17 et CB194) ; il semblerait que ces deux classes de composés soient moins bioaccumulables. Les congénères faiblement chlorés sont relativement plus solubles que les autres ce qui pourrait en partie expliquer cette distribution. Par contre pour les congénères plus chlorés, l encombrement stérique des molécules ainsi que leur grande affinité pour le matériel particulaire (sédiment et MES) peuvent être des éléments explicatifs de leur distribution Bars avant ponte gonade muscle % % Bars après ponte gonade muscle Figure 9 : Profil de PCB dans le muscle et les gonades de bars, avant et après la ponte Page 193

14 1 8 6 Flets avant ponte gonade muscle % Flets après-ponte gonade muscle % Figure 1 : Profil de PCB dans le muscle et les gonades de flets, avant et après la ponte * Influence des lipides Les analyses de lipides en parallèle sur le muscle et les gonades de bars et de flets ont permis de mettre en évidence des différences importantes entre les deux types de tissus (figures 11 et 12). Avant la ponte (figure 11), les gonades sont plus riches que le muscle en lipides totaux ce qui est en accord avec les résultats relevés dans la littérature (Larsson et al., 1993). Dans les gonades, ces lipides sont majoritairement constitués de lipides polaires c est à dire de lipides de structure % Le Bar Taille (cm) 16 % Le Flet Taille (cm) Figure 11 : Composition des lipides dans les gonades et le muscle du bar et du flet, avant la ponte lipides neutres (muscle) lipides polaires (muscle) lipides neutres (gonades) lipides polaires (gonades) Page 194

15 Quelques analyses détaillées des lipides polaires montrent que la composition de la fraction polaire est la même dans le muscle et dans les gonades, la phosphatidylcholine étant, de loin, le constituant majoritaire. La composition de la fraction neutre présente par contre des différences très nettes. Le muscle contient essentiellement des triglycérides avec peu de stérols, estérifiés ou non. Les gonades contiennent beaucoup moins de triglycérides et les stérols deviennent le composant majoritaire. mg/g MS Muscle de flet 25 cm 27 cm 31 cm ES TG AGL St MG mg/g MS Gonades ES TG AGL St MG 25 cm 27 cm 31 cm Figure 12 : Lipides neutres dans le muscle et les gonades de flet La figure12 montre, à titre d exemple les valeurs obtenues dans le muscle et les gonades de flet avant la ponte. Rappelons que les stérols sont un élément constitutif des parois cellulaires mais qu ils ont surtout un rôle au niveau de la reproduction. Ces résultats non surprenants sont à comparer à ceux rapportés par Brown et Murphy (1995) concernant une espèce d eau douce : Micropterus salmoides (perche, largemouth bass en anglais). Chez ce poisson comme chez le bar et le flet, les gonades sont plus riches en lipides que le muscle et particulièrement dans la période précédant la ponte. Après la ponte, les teneurs en lipides dans les gonades sont très faibles : de 1 à 2 % (figure 13). La variabilité inter-espèces s exprime essentiellement au niveau du muscle et particulièrement en ce qui concerne les lipides neutres puisque les lipides totaux ainsi que la répartition entre lipides neutres et polaires sont peu différents d une espèce à l autre. La composition de la fraction lipides neutres dans le muscle des bars est très homogène d un individu à l autre ce qui n est pas observé chez le flet. Les individus de flets se différencient les uns des autres par une très forte prédominance de triglycérides et une quasi-absence des acides gras libres quand les teneurs en lipides sont assez importantes ces proportions étant inversées pour les individus plus maigres. Mais plus qu une différence entre les deux espèces, ces résultats pourraient simplement indiquer que certains des flets auraient consommé leurs réserves énergétiques à cause de conditions environnementales défavorables. En effet, contrairement au bar, les flets d une même classe d âge se répartissent sur un gradient de salinité relativement important et donc, au cours de leur déplacement, ils ont pu rencontrer des conditions d alimentation défavorable ; par ailleurs cette espèce est capable de jeûner pendant plusieurs jours (C. Bessineton, comm. pers.). La détermination sur les mêmes échantillons des lipides (totaux, neutres et polaires) et des PCB (16 congénères) mettent en évidence une corrélation positive Page 195

16 18 % 16 Le Bar Taille (cm) % Le Flet Taille (cm) Figure 13 : Composition des lipides dans les gonades et le muscle du bar et du flet, après la ponte lipides neutres (muscle) lipides polaires (muscle) lipides (gonades) entre les quantités de lipides dans les gonades et les concentrations en PCB. Les différences de proportions relatives entre lipides neutres et polaires dans le muscle et les gonades ne semblent pas affecter les profils de contamination par les PCB dans ces deux tissus. Comme pour les concentrations en PCB, les taux de lipides totaux dans le muscle de flet d une même classe d âge sont très variables, toutefois, ce ne sont pas systématiquement les individus les plus maigres qui présentent les niveaux de contamination les plus faibles. La quantité de PCB dans un individu entier a été recalculée, en prenant pour exemple le CB153, à partir des rapports gonado-somatiques et hépato-somatiques ainsi que des concentrations mesurées dans le muscle, le foie et les gonades. Pour cela on suppose que l ensemble des contaminants se répartit sur ces trois organes et tissus et que en dehors du foie et des gonades le poisson n est constitué que de muscle. Ainsi, avant la ponte les gonades représentent respectivement dans le bar et le flet 12,3% et 26,5% de la contamination totale. Pendant la ponte, le flet se décontamine de près de 25 % tandis que le bar n'élimine que 6 % des PCB (figure 14) Page 196

17 Avant la ponte Après la ponte Le bar µg -5 µg 75 µg Le flet µg µg 55 µg 42.8 Muscle Foie Gonade Figure 14 : Evaluation de la quantité de CB153 éliminée lors de la ponte par des femelles de 3 ans. Les principaux résultats obtenus sur la contamination des gonades par les PCB peuvent être résumés par : - lors de la maturation des gonades, une quantité importante de PCB est stockée dans cet organe. - les empreintes de PCB dans le muscle et les gonades des deux espèces sont très semblables. - les profils de lipides n'affectent pas l'empreinte des PCB. - les différents congénères de PCB présentent un comportement identique lors de la maturation des gonades - le bar et le flet éliminent une partie de leur "charge en PCB" lors de la ponte (25 % pour le flet et 6 % pour le bar). 3. Paramétrisation du modèle dynamique du bar. Le modèle dynamique de la bioaccumulation des PCB chez le bar se différencie du modèle à l équilibre par la prise en compte des variations au cours du temps des processus physiologiques en relation avec les conditions du milieu. Les grandes fonctions physiologiques prises en compte sont donc la respiration, l alimentation, la croissance variables selon la saison avec les conditions du milieu qui agissent sur la disponibilité en nourriture et bien sûr la reproduction Les conditions du milieu qui varient dans l année sont : - la température de l eau, - l oxygène dissous, - la densité phytoplanctonique, - la quantité de matière en suspension, - le régime alimentaire du bar. Page 197

18 La structure de base de ce modèle est identique au précédent. Toutefois dans cette version, pour prendre en compte la reproduction le compartiment bar est divisé en deux sous-ensembles, totalement indépendants correspondant aux mâles et aux femelles Estimation des paramètres La température Les valeurs de température de l'eau prise en compte dans ce modèle correspondent aux valeurs mesurées à la station F durant l année 1996 (MNHN, Laboratoire de Biologie des Invertébrés Marins et Malacologie). Ces valeurs ont été comparées aux valeurs moyennes calculées sur cinq années consécutives (RNO, ). Les valeurs de température sont peu différentes d'une année à l'autre. Nous avons approximé la température par une équation de type sinusoïdale : Tp + Tp min max Tp ( t) = Asin( ωt+ ϕ) + 2 A : amplitude de variation des températures ( ) () ( ) Tp t = 6, 7458sin, t , 9625 Densité phytoplanctonique Les densités phytoplanctoniques ont été obtenues à partir des mesures de chlorophylle a réalisées par les laboratoires du thème : Fonctionnement microbiologique et contrôle de l oxygénation. Ces mesures sont en accord avec les séries temporelles moyennes du RNO ( ). Taux de matière en suspension et taux d oxygène dissous Les valeurs utilisées proviennent des mesures réalisées par le laboratoire de Géologie de l Université de Rouen (Thème 1) et par le Laboratoire de Biologie des Invertébrés Marins et Malacologie (MNHN) au cours de l année 1996 au niveau du point F. Régime alimentaire du bar Les régimes alimentaires entre l hiver et l été ne varient que légèrement. En été, la crevette grise (Crangon crangon) et les mysidacés constituent la majorité des proies. En hiver, les Crangon, qui ont migré vers le large, sont remplacées par Palaemon longirostris. Les mysidacés sont toujours bien représentées, alors que la pectinaire est d avantage consommée qu en été (Bessineton et Simon, 1996). Les valeurs prises en compte dans notre modèle sont représentées sur la figure 15. A B Figure 15 : Régime alimentaire du bar (exprimé en pourcentage des différentes espèces) A: période estivale ; B : période hivernale Crangon crangon ; Pomatoshistus microps Palaemon longirostris ; Neomysis integer ; Pectinaria koreni. Page 198

19 3.2. Formulation des processus Les processus physiologiques pris en compte dans ce modèle sont les mêmes que ceux utilisés dans la version précédente. Ces mécanismes dépendent de plusieurs paramètres : - température, - oxygène dissous, - densité phytoplanctonique, - taux de MES, - poids des individus. Dans ce modèle, nous avons estimé le poids des individus à partir des relations de croissance et des relations taille-poids, la majorité de ces relations provient des travaux réalisés par les autres équipes du thème Edifice biologiste (Cellule de Suivi du littoral, MNHN et Université de Paris VI). Le poids des individus est modélisé sur une année, dans cette étude nous ne considérons pas le recrutement des différentes espèces, et supposons que le bar se nourrit sur une seule classe d'âge de la population des différentes espèces considérées. Pour le bar nous avons distingué les mâles des femelles. Dans ce modèle nous considérons les bars à partir de 1 an, ce qui équivaut à un poids initial de 51,3 g pour les femelles et de 48,3 g pour les mâles. les relations allométriques s écrivent : pour les mâles ( ( t )) L = e 161, ,, t P = L 2,,. 95 ( ) pour les femelles ( ( t ) Lt = ( e, , 33 ), ) 313, P = 73, L ) dans lesquelles P désigne le poids en grammes et Lt la longueur en mm de l individu de la classe d âge t en année (Pickett et Pawson, 1994). Les processus physiologiques pris en compte dans ce modèle sont les mêmes que ceux exposés dans la version précédente. Toutefois, dans cette deuxième version, nous avons pris en compte les pertes de contaminants par la ponte. La ponte se traduit par une perte de poids des individus femelles ( 1%), dans cette étude nous avons supposé que la contamination dans les bars était homogène (concentration dans la chair équivalente à la concentration dans les gonades) ; ainsi, l'élimination par la reproduction se traduit par la perte de contaminants associés aux gonades. Les rapports gonadosomatiques (RGS) nous a permis d'évaluer cette perte de poids. La ponte débute en février et est totalement achevée fin mai, avec un maximum fin mars. Dans ce modèle nous avons estimé la ponte, du 1 er février (3 ème jour) au 31 mai (15 ème ), par une courbe de Gauss dont l'équation est la suivante : ( t ) σ Pp = RGS Pt e σ 2 π P p : perte de poids par la ponte (g) RGS : rapport gonado-somatique σ : écart type (1 jours) P t : poids total (g) t : date (jours) 9 : 9 eme jour : maximum de ponte : 1 er avril Ces différentes équations seront intégrées grâce au logiciel de simulation écologique ELISE, (MENESGUEN, 1991). Page 199

20 DISTRIBUTION DES HAP ET DES PCB COPLANAIRES DANS LES ORGANISMES DE L ESTUAIRE DE SEINE (Thèse A. JAOUEN). Avant-Propos : Ce chapitre présente les premiers résultats obtenus par Agnès JAOUEN durant la première année de son travail de thèse qui a débuté au laboratoire en Novembre Cette thèse sur la distribution et les effets biologiques des PCB et des HAP dans les organismes évoluant en baie de Seine combine les deux approches complémentaires que sont d une part l analyse des contaminants et d autre part l observation de leurs effets biologiques. La première partie de ce travail de thèse concerne les aspects chimiques : développement, validation d un protocole analytique et premiers constats sur ces contaminants. Cette thèse financée par la Région Haute Normandie est dirigée par M. le Professeur François LEBOULENGER, responsable du Laboratoire d Ecotoxicologie de l Université du Havre partenaire du thème «Edifices biologiques». Ce laboratoire, de création très récente, a pour axe de recherche les effets des polluants en milieu estuarien avec un intérêt tout particulier pour l estuaire de Seine en ce qui concerne le choix des espèces et des polluants étudiés. Outre l aide financière de la région Haute Normandie, ce travail bénéficie de l intérêt du Comité Scientifique du Programme Scientifique Seine Aval (audition du 11 novembre 1997), du support logistique et de l appui technique et scientifique des partenaires du thème. Pour l ensemble de ces raisons, et aussi pour l intérêt que présente cette contribution au thème Edifices Biologiques nous présentons ces premiers résultats sur les PCB et les HAP dans notre rapport annuel même si ces travaux ne figuraient pas dans nos engagements contractuels. Introduction. En complément aux déterminations des PCB dans les organismes et aux travaux sur la modélisation des contaminants dans les réseaux trophiques du bar, des investigations ont porté sur les PCB coplanaires et sur les HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques). Cet intérêt pour ces groupes de polluants, non prévu en début de programme, se justifie pour plusieurs raisons : - ce sont des composés présents en estuaire de Seine et caractéristiques des activités humaines. Les PCB coplanaires, comme l ensemble des PCB, sont depuis longtemps considérés comme des contaminants préoccupants en estuaire de Seine. La présence de HAP en concentrations élevées dans les sédiments de l estuaire a été signalée par MUNSCHY et al. (Rapport 1996/Fin-3 - Dynamique des Contaminants. avril 1997). Ces composés proviennent essentiellement de processus de combustion et d activités pétrochimiques importantes en basse Seine. - ce sont des composés toxiques. Parmi les PCB, ce sont les congénères non substitués en position ortho (CB77, CB126, CB169) et à un degré moindre les congénères mono-ortho substitués et certains parmi les di-ortho-substitués qui sont considérés comme les plus toxiques. Ces composés peuvent contribuer de façon très importante à la toxicité exprimée en équivalents dioxine (LOIZEAU et ABARNOU, Rapport 1995/ Fin 4 - Edifices Biologiques). Dans le groupe des HAP, plusieurs composés possèdent des propriétés mutagènes et cancérigènes. Dans notre thème, les études sur les effets des contaminants par le recours à différents biomarqueurs (MXR, activité EROD, caractère mutagène,...) nécessitent des mesures complémentaires dans le compartiment biologique sur ces contaminants. Notre approche de ces classes de contaminants s est faite en complément à nos travaux sur la bioaccumulation des PCB (les PCB dits majoritaires c est à dire ceux retenus par les instances internationales comme devant être mesurés en priorité auxquels nous avons ajouté quelques composés Page 2

21 nous permettant de mieux caractériser l empreinte de ces composés). Par rapport à cette démarche PCB, les justifications précédentes se traduisent par trois questions plus précises : - quels sont les niveaux de présence des CB non-ortho substitués et des HAP dans les organismes de l estuaire de la Seine? - quel est le cheminement de ces composés dans le réseau trophique? la bioaccumulation des PCB s accompagne-t-elle d une augmentation de la toxicité potentielle des PCB quand on s élève vers les niveaux trophiques supérieurs? - qu apportent ces nouveaux résultats sur d autres contaminants à la compréhension des processus de bioaccumulation des contaminants? Dans ce qui suit nous rappelons l effort méthodologique réalisé et nous présentons les premiers résultats. Ensuite, nous proposons leur interprétation compte tenu des questions qui viennent d être rappelées et tout en gardant présent à l esprit le caractère préliminaire de ce premier constat de la présence des CB coplanaires et des HAP dans les organismes de l estuaire de la Seine. 1. Matériel et méthode Les composés étudiés. Les PCB étudiés sont, dans l ordre d élution en chromatographie en phase gazeuse sur colonne apolaire (DB5 ou analogue) : - les neuf composés de la liste de référence : CB28, CB52, CB11, CB118, CB153, CB15, CB138, CB156 et CB18 - d autres congénères choisis pour permettre une meilleure caractérisation de l empreinte des PCB : CB31, CB11, CB149, CB132, CB187, CB128, CB17 et CB194 - les composés non-ortho-substitués : CB77, CB126 et CB169. Les HAP mesurés sont les quinze composés retenus par l Agence pour la Protection de l Environnement des Etats Unis (US EPA) : naphthalène, fluorène, phénanthrène, anthracène, fluoranthène, pyrène, benzo(a)anthracène, chrysène, benzo(b)fluoranthène, benzo(k)fluoranthène, benzo(e)pyrène, benzo(a)pyrène, indeno(1,2,3-c,d)pyrène, dibenzo(a,h)anthracène, benzo(g,h,i)pérylène Particularités de la mesure des CB coplanaires et des HAP. Les difficultés de la mesure des PCB non-ortho substitués s expliquent par leurs très faibles niveaux de présence dans les matrices environnementales : en effet, selon de BOER et al. (1993) les concentrations des congénères coplanaires (CB77, CB126, CB169) sont de l ordre de 2 à 3 fois inférieures à celle du composé majoritaire (Tableau 5). Ces très faibles concentrations, de l ordre du pg/g (poids frais), nécessitent un abaissement des seuils de quantification de la méthode. Cette exigence de sensibilité se double de la nécessité d améliorer la résolution des techniques chromatographiques. Cette capacité de séparation élevée est nécessaire pour quantifier des composés qui co-éluent (comme par exemple le composé CB77 qui interfère avec le composé CB11 sur une colonne de type CPSIL8 couramment utilisée pour la mesure des PCB). Ce critère de séparation sur colonne capillaire reste très important dans le cas de composés ayant des temps de rétention très proches (traînée de pics) mais qui sont présents en concentrations très différentes dans les extraits biologiques. Page 21

22 CB mesurés usuellement CB coplanaires Espèce Origine CB mono-ortho CB non-ortho CB153 CB15 CB118 CB156 CB77 CB126 CB169 Moules Escaut 5,9,43 1,5,17,64,13,18 Huîtres Escaut 2,3,28,68 <,4,3,6,11 Crevettes Côte des Pays 1,7,21,79,6, Bas Limande, chair German Bight 3,8,36 1,4,16,21,42,9 Mer des Wadden 2,5,37 1,6,2,45,9,2 Limande, foie German Bight 52 6, 2,2 3,1,57,31,12 Mer des Wadden 63 8,8 34 4,,13,69,17 Morue, chair Côte des Pays 1,3,17,53,5,18,77,19 Bas Morue, foie Côte des Pays Bas ,7 1,5,24 Tableau 5 : Niveaux de présence des PCB dans quelques organismes marins (d après de BOER et al. 1993). (Toutes les concentrations sont exprimées en ng/g de poids frais). Pour ces deux raisons de sensibilité et de sélectivité maximum, une pré-séparation des composés non-ortho des autres congénères de PCB s avère indispensable lorsque l on ne dispose pas d un détecteur spécifique sensible. L analyse des HAP présente des difficultés comparables à celles des CB coplanaires. Dans ce cas encore, une pré-séparation est nécessaire pour séparer les HAP des hydrocarbures et des autres composés, contaminants ou non (hydrocarbures, acides gras,...), présents dans les matrices biologiques et détectables avec un détecteur peu sélectif comme le détecteur à ionisation de flamme Les options possibles pour ces analyses. Dans la mesure du possible, on a souhaité conserver le protocole analytique utilisé pour les PCB en l élargissant aux autres groupes de contaminants. L ensemble des exigences se traduit par de nouvelles contraintes à différentes étapes du protocole : - l extraction : Toutes les analyses seront réalisées sur le même extrait. Une prise d essai plus importante, qui pourrait en partie améliorer la détection et faciliter la quantification, nécessiterait cependant de définir très précisément l efficacité de l étape de purification qui revêt alors une importance primordiale. - la purification. L hydrolyse des lipides par l acide sulfurique n est pas utilisable car ce traitement détruit partiellement les HAP. Des méthodes non destructrices, par chromatographie sur alumine permettent l élimination des lipides. - la séparation en groupes. Cette étape devient nécessaire compte tenu de la multitude des contaminants et parmi ceux qui sont recherchés les grandes différences entre leurs niveaux de présence. La chromatographie d adsorption sur silice permet un fractionnement des composés en groupes selon leur polarité. Dans le groupe des hydrocarbures, on pourra ainsi séparer les composés aromatiques des composés saturés qui sont apolaires. Dans le cas des organochlorés, les PCB sont présents dans la fraction apolaire. Dans ce groupe, la séparation des congénères non-ortho substitués présents à des concentrations jusqu à 2 fois inférieures à celles des composés majoritaires est nécessaire. Elle peut être obtenue par chromatographie d adsorption sur Florisil ou de charbon actif ou mieux en HPLC en utilisant des colonnes de type PGC (en graphite poreux) ou PYE. Page 22

23 - l analyse instrumentale. Dans le cas des PCB, quand on recherche les composés coplanaires, la technique la plus utilisée, la chromatographie en phase gazeuse et détection par capture d électrons, peut être avantageusement remplacée par le couplage GC-spectrométrie de masse en ionisation chimique et sélection d ions. Ce mode de détection surpasse la capture d électrons par sa sensibilité et par sa spécificité. Dans le cas des HAP, la spécificité peut être obtenue en utilisant la chromatographie en phase liquide et détection en spectrofluorescence avec sélection programmée des longueurs d onde d excitation et d émission pour optimiser la mesure de chacun des différents constituants des HAP. La chromatographie et spectrométrie de masse est une alternative supérieure à la CG -ionisation de flamme qui est spécifique et qui, par conséquent, rend l étape de purification moins critique Le protocole analytique. Suite aux différents essais, le protocole d analyses des HAP et des PCB se présente de la façon suivante (figure 16). On travaille sur des prises d essai de l ordre de 1 à 2 g de tissus biologiques ou de 1g de sédiment préalablement lyophilisés. L extraction se fait par un mélange de solvants (hexane-acétone 4-1) dans un extracteur de type Soxtec pendant 3 heures. ECHANTILLON LYOPHILISE PCB NON ORTHO-SUBSTITUES ANALYSE CPG/DCE EXTRACTION HEXANE/ACETONE PCB PRESEPARATION HPLC (COLONNE PYE) PURIFICATION ALUMINE/SILICE PCB ORTHO-SUBSTITUES ANALYSE CPG/DCE HAP ANALYSE CPG/SM Figure 16 : Schéma du protocole d analyse des PCB et des HAP. Une purification sur une colonne Alumine Silice combine en une seule étape l élimination des lipides et la pré-séparation en groupes des composés. Ensuite, le protocole diffère selon les composés étudiés. Dans le cas des PCB analysés en chromatographie en phase gazeuse et détection par capture d électrons : les PCB ortho substitués sont directement mesurés sur deux colonnes alors que les PCB non ortho-substitués sont préalablement isolés en HPLC sur une colonne PYE (2-(1- pyrenyl)ethyldimethyl-silylated silica column). Dans le cas des HAP, la fraction concernée, fraction 2 lors de l élution sur colonne alumine-silice, est analysée en HPLC sur une colonne Hypersil PAH et détection en spectrofluorimétrie avec programmation des longueurs d onde ou, ce qui s est avéré plus performant en GC-MS (Nous remercions nos collègues du Laboratoire d Analyses Brest Océan qui nous ont facilité l accès à leur équipement GC-MS). Page 23

24 1. 5. La validation du protocole. Ce protocole a fait l objet de diverses validations pour vérifier les blancs, les rendements de récupération, la reproductibilité. En cours de développement de la méthode, nous avons participé aux exercices d intercomparaison dans le cadre du programme QUASIMEME II (Quality Assurance of Information for marine Environmental Monitoring in Europe). L analyse d échantillons inconnus et ensuite la comparaison des résultats obtenus avec ceux de l ensemble des participants permettent d évaluer l exactitude du protocole. Les trois tableaux suivants (tab. 6, 7 et 8) présentent les résultats obtenus dans l exercice d octobre 1997 alors qu un nouvel exercice est en cours de réalisation (date limite : fin avril 1998). Paramètres Chair de moules (QOR52BT) Référence Moyenne (n Mesure lab.) CB28,4,43 (53),24 CB52 2,3 1,9 (55) 1,92 CB11 1, 8, (59) 6,25 CB118 6,1 5,5 (59) 4,65 CB138 13,4 12,4 (59) 14,25 CB153 2,7 18, (59) 18, CB18 2, 1,9 (57) 2,1 CB15 1,83 1,53 (48) 1,55 CB156,71,75 (47),8 Tableau 6 : Résultats de l exercice d intercomparaison pour les PCB. (concentrations exprimées en ng/g de poids frais) (référence : valeur attendue donnée par les laboratoires de référence, c.à d. un groupe limité de laboratoire considérés comme laboratoires experts sur la base de leurs performances antérieures; moyenne : valeur moyenne calculée sur l ensemble des résultats des n laboratoires participants, une fois exclues les valeurs aberrantes, mesure : valeur mesurée au laboratoire). Paramètres Sédiment (QPH14MS) Référence Moyenne (n Mesure lab.) Benzo(a)anthracéne,26,27 (41),21 benzo(a)pyrène,18,18 (4),14 benzo(b)fluoranthène,27,26 (41),17 benzo(g,h,i)perylène,18,18 (35),1 chrysène,31,3 (41),26 fluoranthène,85,84 (41),78 phénanthrène 1,39 1,41 (41) 1,5 pyrène,55,55 (41),56 benzo(e)pyrène,,18,19 (32),15 indeno(1,2,3-c,d)pyrène,18,18 (37),15 Tableau 7 : Résultats de l exercice d intercomparaison pour les HAP dans un échantillon de sédiment (Octobre 1997) ; les concentrations sont exprimées en µg/g PS. Lors de cette participation à une intercomparaison sur les HAP dans les sédiments, les mesures ont été réalisées par chromatographie en phase gazeuse et détection par ionisation de flamme après purification et fractionnement sur colonne alumine-silice. Ces premiers résultats (tab. 7) sont très encourageants. Toutefois, compte tenu de possibles interférences, nous avons opté pour un recours plus fréquent à la GC-MS. Page 24

TECHNIQUES: Principes de la chromatographie

TECHNIQUES: Principes de la chromatographie TECHNIQUES: Principes de la chromatographie 1 Définition La chromatographie est une méthode physique de séparation basée sur les différentes affinités d un ou plusieurs composés à l égard de deux phases

Plus en détail

Surveillance du Milieu Marin

Surveillance du Milieu Marin environnement Naufrage de l'erika - Marine Nationale Surveillance du Milieu Marin Travaux du Réseau National d'observation de la qualité du milieu marin Edition 22 SOMMAIRES DES EDITIONS PRECEDENTES Des

Plus en détail

CHROMATOGRAPHE BTEX GC 5000 BTX

CHROMATOGRAPHE BTEX GC 5000 BTX FICHE PRODUIT - Le a été spécialement développé pour la surveillance en continu des polluants organiques dans l air ambiant dans la gamme C4-C12. L instrument se caractérise par son design compact et sa

Plus en détail

Rapport annuel de monitoring automatisé de la qualité de l eau

Rapport annuel de monitoring automatisé de la qualité de l eau Rapport annuel de monitoring automatisé de la qualité de l eau 2009 La rivière Sainte Croix au barrage de Forest City Figure 1 : Rivière Sainte Croix, à la hauteur de la station de monitoring durant l

Plus en détail

Site d étude. Résultats

Site d étude. Résultats Avec la collaboration de l Université de Bretagne Occidentale, (Institut Universitaire Européen de la Mer, Laboratoire d'ecophysiologie et de Biotechnologie des Halophytes et Algues Marines) Site d étude

Plus en détail

Viandes, poissons et crustacés

Viandes, poissons et crustacés 4C la Tannerie BP 30 055 St Julien-lès-Metz F - 57072 METZ Cedex 3 url : www.techlab.fr e-mail : techlab@techlab.fr Tél. 03 87 75 54 29 Fax 03 87 36 23 90 Viandes, poissons et crustacés Caractéristiques

Plus en détail

1.2. REALISATION DES OPERATIONS DE PRELEVEMENTS ET D ANALYSES

1.2. REALISATION DES OPERATIONS DE PRELEVEMENTS ET D ANALYSES AVANT-PROPOS Le présent document a été réalisé par ASCONIT Consultants, pour le compte du Conseil Général de Haute-Savoie (CG74) dans le cadre du programme 2007-2008 du suivi de la qualité des eaux des

Plus en détail

(aq) sont colorées et donnent à la solution cette teinte violette, assimilable au magenta.»

(aq) sont colorées et donnent à la solution cette teinte violette, assimilable au magenta.» Chapitre 5 / TP 1 : Contrôle qualité de l'eau de Dakin par dosage par étalonnage à l'aide d'un spectrophotomètre Objectif : Vous devez vérifier la concentration massique d'un désinfectant, l'eau de Dakin.

Plus en détail

5. Matériaux en contact avec l eau

5. Matériaux en contact avec l eau Monitoring de la qualité Microbiologique de l eau potable dans les réseaux de distributions Intérêt de l utilisation d un kit de mesure rapide de la flore totale UTLISATIONS 1. Surveillance de Réseau mixte

Plus en détail

LA MESURE DE MASSE POUR LA DÉTERMINATION DE PÉRIODES RADIOACTIVES

LA MESURE DE MASSE POUR LA DÉTERMINATION DE PÉRIODES RADIOACTIVES LA EURE DE AE POUR LA DÉTERINATION DE PÉRIODE RADIOACTIVE CEA ACLAY, DEN/DAN/DPC ervice d Études Analytiques et de Réactivité des urfaces Laboratoire de développement Analytique Nucléaire Isotopique et

Plus en détail

Transport des gaz dans le sang

Transport des gaz dans le sang UE3-2 - Physiologie Physiologie Respiratoire Chapitre 9 : Transport des gaz dans le sang Docteur Sandrine LAUNOIS-ROLLINAT Année universitaire 2011/2012 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits

Plus en détail

Transport des gaz dans le sang

Transport des gaz dans le sang UE3-2 - Physiologie Physiologie Respiratoire Chapitre 9 : Transport des gaz dans le sang Docteur Sandrine LAUNOIS-ROLLINAT Année universitaire 2010/2011 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits

Plus en détail

Les méthodes alternatives de surveillance de la qualité des eaux. Présentation du projet SWIFT-WFD

Les méthodes alternatives de surveillance de la qualité des eaux. Présentation du projet SWIFT-WFD Les méthodes alternatives de surveillance de la qualité des eaux Ce rapport présente le projet européen SWIFT-WFD. Il est préparé dans le cadre du programme de travail d AQUAREF 2008 et de la convention

Plus en détail

SOCLE COMMUN - La Compétence 3 Les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique

SOCLE COMMUN - La Compétence 3 Les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique SOCLE COMMUN - La Compétence 3 Les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique DOMAINE P3.C3.D1. Pratiquer une démarche scientifique et technologique, résoudre des

Plus en détail

Fiche 19 La couleur des haricots verts et cuisson

Fiche 19 La couleur des haricots verts et cuisson Fiche 19 La couleur des haricots verts et cuisson Objectif : Valider ou réfuter des «précisions culinaires»* permettant de "conserver une belle couleur verte" lors la cuisson des haricots verts frais (gousses

Plus en détail

Végétaux Exemples d individus

Végétaux Exemples d individus Végétaux Formation Biologie 2011 2012 Végétaux Exemples d individus Végétaux Embranchement Classification Description Reproduction Mode de vie Exemples d individu Végétaux Règne > Etymologie «Végetaux»

Plus en détail

Annales du Contrôle National de Qualité des Analyses de Biologie Médicale

Annales du Contrôle National de Qualité des Analyses de Biologie Médicale Annales du Contrôle National de Qualité des Analyses de Biologie Médicale ARN du virus de l hépatite C : ARN-VHC ARN-VHC 03VHC1 Novembre 2003 Edité : mars 2006 Annales ARN-VHC 03VHC1 1 / 8 ARN-VHC 03VHC1

Plus en détail

DETERMINATION DE L INCERTITUDE DE MESURE POUR LES ANALYSES CHIMIQUES QUANTITATIVES

DETERMINATION DE L INCERTITUDE DE MESURE POUR LES ANALYSES CHIMIQUES QUANTITATIVES Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire Administration des Laboratoires Procédure DETERMINATION DE L INCERTITUDE DE MESURE POUR LES ANALYSES CHIMIQUES QUANTITATIVES Date de mise en application

Plus en détail

Critères pour les méthodes de quantification des résidus potentiellement allergéniques de protéines de collage dans le vin (OIV-Oeno 427-2010)

Critères pour les méthodes de quantification des résidus potentiellement allergéniques de protéines de collage dans le vin (OIV-Oeno 427-2010) Méthode OIV- -MA-AS315-23 Type de méthode : critères Critères pour les méthodes de quantification des résidus potentiellement allergéniques de protéines de collage (OIV-Oeno 427-2010) 1 Définitions des

Plus en détail

MYCOTOXINES : changements règlementaires et analytiques

MYCOTOXINES : changements règlementaires et analytiques MYCOTOXINES : changements règlementaires et analytiques E. MARENGUE ( LDA22 ) et S. HULOT ( IDAC ) PLAN 1) La problématique 2) Les évolutions règlementaires 3) L échantillonnage : étape clé 4) Les techniques

Plus en détail

COMMENTAiRES/ DECISIONS

COMMENTAiRES/ DECISIONS Plate-forme d'échanges affichage environnemental des PGC Date : 2009-12-21 Assistante: Lydia GIPTEAU Ligne directe : + 33 (0)1 41 62 84 20 Lydia.gipteau@afnor.org GT Méthodologie Numéro du document: N

Plus en détail

FICHE 1 Fiche à destination des enseignants

FICHE 1 Fiche à destination des enseignants FICHE 1 Fiche à destination des enseignants 1S 8 (b) Un entretien d embauche autour de l eau de Dakin Type d'activité Activité expérimentale avec démarche d investigation Dans cette version, l élève est

Plus en détail

Les techniques alternatives dans la gestion des eaux pluviales. Jean Yves VIAU Directeur Opérationnel

Les techniques alternatives dans la gestion des eaux pluviales. Jean Yves VIAU Directeur Opérationnel Les techniques alternatives dans la gestion des eaux pluviales Jean Yves VIAU Directeur Opérationnel Plan de présentation Présentation Saint Dizier environnement Les techniques alternatives La maîtrise

Plus en détail

PRESENTATION GROUPE LHP

PRESENTATION GROUPE LHP PRESENTATION GROUPE LHP 1. PRESENTATION DU GROUPE Micropolluants Technologie : Laboratoire d analyses spécialisé dans la détection de polluants présents à l état de traces et d ultra traces dans les domaines

Plus en détail

Atelier : L énergie nucléaire en Astrophysique

Atelier : L énergie nucléaire en Astrophysique Atelier : L énergie nucléaire en Astrophysique Elisabeth Vangioni Institut d Astrophysique de Paris Fleurance, 8 Août 2005 Une calculatrice, une règle et du papier quadrillé sont nécessaires au bon fonctionnement

Plus en détail

Quel sirop choisir pour le nourrissement d hiver.

Quel sirop choisir pour le nourrissement d hiver. Syndicat des apiculteurs de Thann et environs Quel sirop choisir pour le nourrissement d hiver. Auteurs : R.Hummel & M.Feltin Octobre 2014 Les sirops de nourrissement : La qualité des sirops utilisés pour

Plus en détail

- pellicule de fruits qui a un rôle de prévention contre l'évaporation, le développement de moisissures et l'infection par des parasites

- pellicule de fruits qui a un rôle de prévention contre l'évaporation, le développement de moisissures et l'infection par des parasites LES LIPIDES Quelles Sont les Idées Clés? Les lipides sont les huiles et les graisses de la vie courante. Ils sont insolubles dans l eau. Pour les synthétiser, une réaction : l Estérification. Pour les

Plus en détail

Soit la fonction affine qui, pour représentant le nombre de mois écoulés, renvoie la somme économisée.

Soit la fonction affine qui, pour représentant le nombre de mois écoulés, renvoie la somme économisée. ANALYSE 5 points Exercice 1 : Léonie souhaite acheter un lecteur MP3. Le prix affiché (49 ) dépasse largement la somme dont elle dispose. Elle décide donc d économiser régulièrement. Elle a relevé qu elle

Plus en détail

Brock. Rapport supérieur

Brock. Rapport supérieur Simplification du processus de demande d aide financière dans les établissementss : Étude de cas à l Université Brock Rapport préparé par Higher Education Strategy Associates et Canadian Education Project

Plus en détail

UNEP /UNESCO /UNCH / ECA

UNEP /UNESCO /UNCH / ECA UNEP /UNESCO /UNCH / ECA URBAN POLLUTION OF SURFICIAL AND GROUNDWATER AQUIFERS VULNERABILITY IN AFRICA Bénin, Guinée, Niger, Mali, Côte d Ivoire, Sénégal, Burkina Faso AQUIFERE SUPERFICIEL ET POLLUTION

Plus en détail

Partie Observer : Ondes et matière CHAP 04-ACT/DOC Analyse spectrale : Spectroscopies IR et RMN

Partie Observer : Ondes et matière CHAP 04-ACT/DOC Analyse spectrale : Spectroscopies IR et RMN Partie Observer : Ondes et matière CHAP 04-ACT/DOC Analyse spectrale : Spectroscopies IR et RMN Objectifs : Exploiter un spectre infrarouge pour déterminer des groupes caractéristiques Relier un spectre

Plus en détail

SVE 222 & PCL-442. Fascicule de Travaux Pratiques

SVE 222 & PCL-442. Fascicule de Travaux Pratiques SVE 222 & PCL-442 Fascicule de Travaux Pratiques 2014-2015 Institut Supérieur de l Education et de la Formation Continue Bassem Jamoussi & Radhouane Chakroun 1 Sommaire PCL 442/SVE222 - TP N 1 : Etude

Plus en détail

Surveillance du Milieu Marin

Surveillance du Milieu Marin environnement Isognomon alatus, l'espèce sentinelle aux Antilles. Surveillance du Milieu Marin Travaux du Réseau National d'observation de la qualité du milieu marin Edition 2006 SOMMAIRES DES EDITIONS

Plus en détail

4 ème PHYSIQUE-CHIMIE TRIMESTRE 1. Sylvie LAMY Agrégée de Mathématiques Diplômée de l École Polytechnique. PROGRAMME 2008 (v2.4)

4 ème PHYSIQUE-CHIMIE TRIMESTRE 1. Sylvie LAMY Agrégée de Mathématiques Diplômée de l École Polytechnique. PROGRAMME 2008 (v2.4) PHYSIQUE-CHIMIE 4 ème TRIMESTRE 1 PROGRAMME 2008 (v2.4) Sylvie LAMY Agrégée de Mathématiques Diplômée de l École Polytechnique Les Cours Pi e-mail : lescourspi@cours-pi.com site : http://www.cours-pi.com

Plus en détail

Une conférence-débat proposée par l Institut National de la Recherche Agronomique

Une conférence-débat proposée par l Institut National de la Recherche Agronomique Economies d'énergies dans les procédés agro-alimentaires : l'optimisation coût/qualité, un équilibre pas si facile à maîtriser Une conférence-débat proposée par l Institut National de la Recherche Agronomique

Plus en détail

Présentation des outils du laboratoire: les techniques chromatographiques

Présentation des outils du laboratoire: les techniques chromatographiques Présentation des outils du laboratoire: les techniques chromatographiques hi CHROMATOGRAPHIE LIQUIDE HAUTE PERFORMANCE (HPLC) & CHROMATOGRAPHIE EN PHASE GAZEUSE (GC) Emeline Houël 04/06/2007 RAPPELS THEORIQUES

Plus en détail

Capteurs Passifs et Outils de Monitoring des Sédiments

Capteurs Passifs et Outils de Monitoring des Sédiments .Un préalable indispensable : Caractérisation des sédiments / Connaissance de l impact environnemental Projet CaPMoS : Capteurs Passifs et Outils de Monitoring des Sédiments Claire Alary (Mines Douai)

Plus en détail

PRISE EN MAIN DU SPECTROPHOTOMETRE UV-VISIBLE SHIMADZU U.V. 240

PRISE EN MAIN DU SPECTROPHOTOMETRE UV-VISIBLE SHIMADZU U.V. 240 I.N.S.. DE ROUEN Laboratoire de Chimie nalytique U.V. N PRISE EN MIN DU SPECTROPHOTOMETRE UV-VISIBLE SHIMDZU U.V. 240. OBJECTIFS - Choix des paramètres nécessaires pour un tracé de spectre. - Utilisation

Plus en détail

PROPOSITION TECHNIQUE ET FINANCIERE

PROPOSITION TECHNIQUE ET FINANCIERE Avenue des Etangs Narbonne, F-11100, France Votre correspondant : Romain CRESSON INRA Transfert Environnement Avenue des Etangs Narbonne, F-11100, France Tel: +33 (0)4 68 46 64 32 Fax: +33 (0)4 68 42 51

Plus en détail

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices :

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices : Chapitre 02 La lumière des étoiles. I- Lumière monochromatique et lumière polychromatique. )- Expérience de Newton (642 727). 2)- Expérience avec la lumière émise par un Laser. 3)- Radiation et longueur

Plus en détail

Atelier sur la recherche des causes du Programme d études de suivi des effets sur l environnement des MINES DE MÉTAUX

Atelier sur la recherche des causes du Programme d études de suivi des effets sur l environnement des MINES DE MÉTAUX Atelier sur la recherche des causes du Programme d études de suivi des effets sur l environnement des MINES DE MÉTAUX ISBN : 978-1-100-98572-5 N o de cat. : En14-59/2012F-PDF Le contenu de cette publication

Plus en détail

Baccalauréat ES/L Amérique du Sud 21 novembre 2013

Baccalauréat ES/L Amérique du Sud 21 novembre 2013 Baccalauréat ES/L Amérique du Sud 21 novembre 2013 A. P. M. E. P. EXERCICE 1 Commun à tous les candidats 5 points Une entreprise informatique produit et vend des clés USB. La vente de ces clés est réalisée

Plus en détail

ANALYSE SPECTRALE. monochromateur

ANALYSE SPECTRALE. monochromateur ht ANALYSE SPECTRALE Une espèce chimique est susceptible d interagir avec un rayonnement électromagnétique. L étude de l intensité du rayonnement (absorbé ou réémis) en fonction des longueurs d ode s appelle

Plus en détail

4. Conditionnement et conservation de l échantillon

4. Conditionnement et conservation de l échantillon 1. Objet S-II-3V1 DOSAGE DU MERCURE DANS LES EXTRAITS D EAU RÉGALE Description du dosage du mercure par spectrométrie d absorption atomique de vapeur froide ou par spectrométrie de fluorescence atomique

Plus en détail

Pierre Marchand Consultant

Pierre Marchand Consultant Pierre Marchand Consultant 1 Avant-propos Mot de bienvenue Présentation du formateur Logistique Mise en garde Modifications par rapport à 2012-2013 Les exemples présentés proviennent des paramètres de

Plus en détail

Les macroinvertébrés: des bioindicateurs incontournables pour le monitoring des cours d eau en CH

Les macroinvertébrés: des bioindicateurs incontournables pour le monitoring des cours d eau en CH Les macroinvertébrés: des bioindicateurs incontournables pour le monitoring des cours d eau en CH 4 e Rencontres de l eau 20 mars 2015, UNIL Nathalie Menétrey Hydrobiologiste Bureau d étude aquatique et

Plus en détail

Développement d indicateurs biologiques pour évaluer les effets de la contamination chimique dans la cadre de la convention OSPAR

Développement d indicateurs biologiques pour évaluer les effets de la contamination chimique dans la cadre de la convention OSPAR Développement d indicateurs biologiques pour évaluer les effets de la contamination chimique dans la cadre de la convention OSPAR Thierry Burgeot Ifremer, laboratoire d écotoxicologie, Ifremer Nantes www.ifremer.fr

Plus en détail

Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes

Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes Direction générale de la santé Sous-direction «Prévention des risques liés à l environnement et à l alimentation» Bureau «Qualité des

Plus en détail

Projet SENTINELLE Appel àprojets «CO 2»Déc. 2007

Projet SENTINELLE Appel àprojets «CO 2»Déc. 2007 Projet SENTINELLE Appel àprojets «CO 2»Déc. 2007 Philippe de DONATO Université de Lorraine/CNRS Co-auteurs: C. PRINET, B. GARCIA, H. LUCAS, Z. POKRYSZKA, S. LAFORTUNE, P. FLAMANT, F. GIBERT, D. EDOUART,

Plus en détail

Glossaire de termes relatifs à l assurance de la qualité et aux bonnes pratiques de laboratoire

Glossaire de termes relatifs à l assurance de la qualité et aux bonnes pratiques de laboratoire Glossaire de termes relatifs à l assurance de la qualité et aux bonnes pratiques de laboratoire Notre engagement: la qualité et l amélioration continue Photos Couverture: en haut à gauche; istockphoto.com/yegor

Plus en détail

LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION DU HANDICAP : Les personnes handicapées motrices à domicile (enquête HID 1999)

LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION DU HANDICAP : Les personnes handicapées motrices à domicile (enquête HID 1999) Délégation ANCREAI Ile-de-France CEDIAS - 5 rue Las-Cases 75007 PARIS Tél : 01 45 51 66 10 Fax : 01 44 18 01 81 E-mail : creai.idf@9online.fr Contact : Carole PEINTRE LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION

Plus en détail

GENERALITES... 2. Sélection du fichier... 7 TRANSFERT DES ECRITURES... 8

GENERALITES... 2. Sélection du fichier... 7 TRANSFERT DES ECRITURES... 8 GENERALITES... 2 Présentation... 2 Définition du format du fichier d import/export... 4 Gestion des Profils... 6 Sélection d un profil existant... 6 Création d un profil... 6 Sélection du fichier... 7

Plus en détail

Analyse critique des méthodologies pour la détermination et l application de normes de qualité environnementale pour les métaux

Analyse critique des méthodologies pour la détermination et l application de normes de qualité environnementale pour les métaux Analyse critique des méthodologies pour la détermination et l application de normes de qualité environnementale pour les métaux Rapport de synthèse Ministère de l Ecologie et du Développement Durable Direction

Plus en détail

Chapitre 3 : INFERENCE

Chapitre 3 : INFERENCE Chapitre 3 : INFERENCE 3.1 L ÉCHANTILLONNAGE 3.1.1 Introduction 3.1.2 L échantillonnage aléatoire 3.1.3 Estimation ponctuelle 3.1.4 Distributions d échantillonnage 3.1.5 Intervalles de probabilité L échantillonnage

Plus en détail

Cet article s attache tout d abord

Cet article s attache tout d abord Méthodes internationales pour comparer l éducation et l équité Comparaison entre pays des coûts de l éducation : des sources de financement aux dépenses Luc Brière Marguerite Rudolf Bureau du compte de

Plus en détail

1. Laboratoire National de métrologie et d Essais (LNE) 1rue Gaston Boissier 75724 Paris Cedex sebastien.sannac@lne.fr

1. Laboratoire National de métrologie et d Essais (LNE) 1rue Gaston Boissier 75724 Paris Cedex sebastien.sannac@lne.fr IMPORTANCE DE LA PREPARATION DE L ECHANTILLON POUR UNE ANALYSE DE SPECIATION DU SELENIUM PAR HPLC-ID-ICP-MS. DETERMINATION D INCERTITUDES DU RENDEMENT D EXTRACTION AU RESULTAT SUR LA SELENOMETHIONINE.

Plus en détail

Annales du Contrôle National de Qualité des Analyses de Biologie Médicale

Annales du Contrôle National de Qualité des Analyses de Biologie Médicale Annales du Contrôle National de Qualité des Analyses de Biologie Médicale Plombémie Plombémie 07PLO1 ; 07PLO2 ; 07PLO3 et 07PLO4 2007 Edition : décembre 2008 Afssaps -143/147, Bd Anatole France F-93285

Plus en détail

Demande chimique en oxygène

Demande chimique en oxygène Table des matières Introduction Réactifs DCO Azote et phosphore HI 83214 HI 83099 HI 839800 HI 3898 Page J3 J5 J6 J7 J8 J10 J11 J1 Tableau comparatif Paramètre Photomètre Photomètre Thermo-réacteur Trousse

Plus en détail

Impacts de l'informatique : ressources, énergie, déchets ; que nous révèlent les analyses de cycle de vie?

Impacts de l'informatique : ressources, énergie, déchets ; que nous révèlent les analyses de cycle de vie? Impacts de l'informatique : ressources, énergie, déchets ; que nous révèlent les analyses de cycle de vie? 8 juin 2010 Journée InTech (INRIA) Françoise Berthoud Francoise.Berthoud@grenoble.cnrs.fr Groupe

Plus en détail

Mesure de la surface spécifique

Mesure de la surface spécifique Mesure de la surface spécifique Introducing the Acorn Area TM Acorn Area est un instrument révolutionnaire conçu pour mesurer la surface spécifique des nanoparticules en suspension dans un liquide. Utilisant

Plus en détail

Campagne de mesures d exposition aux fibres d amiante par microscopie électronique à transmission analytique (META)

Campagne de mesures d exposition aux fibres d amiante par microscopie électronique à transmission analytique (META) Campagne de mesures d exposition aux fibres d amiante par microscopie électronique à transmission analytique (META) Synthèse des résultats et recommandations F. CLERC 1, C. EYPERT- BLAISON 1, M. GUIMON

Plus en détail

Les contaminants organiques qui laissent des traces :

Les contaminants organiques qui laissent des traces : Les contaminants organiques qui laissent des traces : sources, transport et devenir Coordinateur : Jacek Tronczyński (1) Auteurs : Jacek Tronczyński (1), Catherine Munschy (1), Karine Moisan (1) Contributions

Plus en détail

Feuille 6 : Tests. Peut-on dire que l usine a respecté ses engagements? Faire un test d hypothèses pour y répondre.

Feuille 6 : Tests. Peut-on dire que l usine a respecté ses engagements? Faire un test d hypothèses pour y répondre. Université de Nantes Année 2013-2014 L3 Maths-Eco Feuille 6 : Tests Exercice 1 On cherche à connaître la température d ébullition µ, en degrés Celsius, d un certain liquide. On effectue 16 expériences

Plus en détail

CHROMATOGRAPHIE SUR COUCHE MINCE

CHROMATOGRAPHIE SUR COUCHE MINCE CHROMATOGRAPHIE SUR COUCHE MINCE I - PRINCIPE La chromatographie est une méthode physique de séparation de mélanges en leurs constituants; elle est basée sur les différences d affinité des substances à

Plus en détail

Mesure de la teneur en alcool

Mesure de la teneur en alcool 37 Mesure de la teneur en alcool 1 Rôle de l alcool dans les vins 285 1.1. Sur le plan organoleptique 285 1.2. Sur le plan biologique 285 1.3. Sur le plan réglementaire 285 1.4. Sur le plan commercial

Plus en détail

Résonance Magnétique Nucléaire : RMN

Résonance Magnétique Nucléaire : RMN 21 Résonance Magnétique Nucléaire : RMN Salle de TP de Génie Analytique Ce document résume les principaux aspects de la RMN nécessaires à la réalisation des TP de Génie Analytique de 2ème année d IUT de

Plus en détail

Étude comparative sur les salaires et les échelles salariales des professeurs d université. Version finale. Présentée au

Étude comparative sur les salaires et les échelles salariales des professeurs d université. Version finale. Présentée au Étude comparative sur les salaires et les échelles salariales des professeurs d université Version finale Présentée au Syndicat général des professeurs et professeures de l Université de Montréal (SGPUM)

Plus en détail

Compte rendu de LA37 B, TP numéro 1. Evolution de la température et du degrée d'hydratation

Compte rendu de LA37 B, TP numéro 1. Evolution de la température et du degrée d'hydratation 4 6 8 2 4 8 22 26 3 34 38 42 46 5 54 58 62 66 7 74 78 83 89 96 8 44 Bertin Morgan Compte rendu de LA37 B, TP numéro. Les essais effectués par le laboratoire des ponts et chaussés nous ont fournis la température

Plus en détail

GUIDE CONSO-CITOYEN : LES ESPÈCES PROFONDES

GUIDE CONSO-CITOYEN : LES ESPÈCES PROFONDES GUIDE CONSO-CITOYEN : LES ESPÈCES PROFONDES CRIME EN EAUX PROFONDES LE MOBILE DU CRIME ET LE COMPLICE Parce qu on pêche trop, trop loin, trop profond, nos océans sont en train de mourir, tout spécialement

Plus en détail

Choisir et utiliser un détecteur de gaz pour le travail en espace clos.

Choisir et utiliser un détecteur de gaz pour le travail en espace clos. entreposage Choisir et utiliser un détecteur de gaz pour le travail en espace clos. Un détecteur de gaz contribue à déterminer les mesures de prévention et l équipement de protection nécessaires dans le

Plus en détail

L échelle du ph est logarithmique, c està-dire

L échelle du ph est logarithmique, c està-dire Le ph Qu est-ce que le ph? Le ph mesure l acidité d un liquide. Sa valeur s exprime sur une échelle graduée de 0 à 14 où 1 désigne une substance fortement acide, 7, une substance neutre, et 14, une substance

Plus en détail

Comment se préparer à la certification

Comment se préparer à la certification Comment se préparer à la certification Intervenant : Laurent DENEUVE ACTALIA Villers-Bocage Tél. 02.31.25.43.00 Mail : l.deneuve@actalia.eu ACTALIA en quelques mots (www.actalia.eu) Institut Technique

Plus en détail

Perrothon Sandrine UV Visible. Spectrophotométrie d'absorption moléculaire Étude et dosage de la vitamine B 6

Perrothon Sandrine UV Visible. Spectrophotométrie d'absorption moléculaire Étude et dosage de la vitamine B 6 Spectrophotométrie d'absorption moléculaire Étude et dosage de la vitamine B 6 1 1.But et théorie: Le but de cette expérience est de comprendre l'intérêt de la spectrophotométrie d'absorption moléculaire

Plus en détail

COMMISSION EUROPÉENNE DIRECTION GÉNÉRALE SANTÉ ET PROTECTION DES CONSOMMATEURS RAPPORT D UNE MISSION EFFECTUEE EN TUNISIE DU 4 AU 8 MARS 2002

COMMISSION EUROPÉENNE DIRECTION GÉNÉRALE SANTÉ ET PROTECTION DES CONSOMMATEURS RAPPORT D UNE MISSION EFFECTUEE EN TUNISIE DU 4 AU 8 MARS 2002 COMMISSION EUROPÉENNE DIRECTION GÉNÉRALE SANTÉ ET PROTECTION DES CONSOMMATEURS Direction F - Office alimentaire et vétérinaire, Dublin Le Directeur DG (SANCO)/8622/2002- MR Final RAPPORT D UNE MISSION

Plus en détail

L IMPACT DE LA MUTUALISATION SUR LES RESSOURCES HUMAINES

L IMPACT DE LA MUTUALISATION SUR LES RESSOURCES HUMAINES ANNEXES L ISTE DES ANNEXES ANNEXE I : ANNEXE II : ANNEXE III : ANNEXE IV : ÉVOLUTION DES DEPENSES DES COMMUNES ET DES EPCI DE 2006 A 2013 OUTILS JURIDIQUES DE MUTUALISATION A DISPOSITION DES ACTEURS LOCAUX

Plus en détail

Monitoring et suivi du comportement des chaussées

Monitoring et suivi du comportement des chaussées Monitoring et suivi du comportement des chaussées Pierre Hornych Juliette Blanc IFSTTAR - LAMES 1/xx MONITORING ET SUIVI DU COMPORTEMENT DES CHAUSSÉES DÉVELOPPEMENTS RÉCENTS ET PERSPECTIVES Introduction

Plus en détail

Métiers d études, recherche & développement dans l industrie

Métiers d études, recherche & développement dans l industrie Les fiches Métiers de l Observatoire du Travail Temporaire Emploi, compétences et trajectoires d intérimaires cadres Métiers d études, recherche & développement dans l industrie R&D Production Ingénieur

Plus en détail

L indice de SEN, outil de mesure de l équité des systèmes éducatifs. Une comparaison à l échelle européenne

L indice de SEN, outil de mesure de l équité des systèmes éducatifs. Une comparaison à l échelle européenne L indice de SEN, outil de mesure de l équité des systèmes éducatifs. Une comparaison à l échelle européenne Sophie Morlaix To cite this version: Sophie Morlaix. L indice de SEN, outil de mesure de l équité

Plus en détail

chromatographie en phase liquide.

chromatographie en phase liquide. C'est la dernière révolution en chromatographie en phase liquide. Et vous êtes au cœur de cette révolution. Our measure is your success. products applications soft ware services Les nouvelles solutions

Plus en détail

Direction des Études et Synthèses Économiques Département des Comptes Nationaux Division des Comptes Trimestriels

Direction des Études et Synthèses Économiques Département des Comptes Nationaux Division des Comptes Trimestriels Etab=MK3, Timbre=G430, TimbreDansAdresse=Vrai, Version=W2000/Charte7, VersionTravail=W2000/Charte7 Direction des Études et Synthèses Économiques Département des Comptes Nationaux Division des Comptes Trimestriels

Plus en détail

NOTE SUR LA MODELISATION DU RISQUE D INFLATION

NOTE SUR LA MODELISATION DU RISQUE D INFLATION NOTE SUR LA MODELISATION DU RISQUE D INFLATION 1/ RESUME DE L ANALYSE Cette étude a pour objectif de modéliser l écart entre deux indices d inflation afin d appréhender le risque à très long terme qui

Plus en détail

Chap17 - CORRECTİON DES EXERCİCES

Chap17 - CORRECTİON DES EXERCİCES Chap17 - CORRECTİON DES EXERCİCES n 3 p528 Le signal a est numérique : il n y a que deux valeurs possibles pour la tension. Le signal b n est pas numérique : il y a alternance entre des signaux divers

Plus en détail

Chapitre 7 Les solutions colorées

Chapitre 7 Les solutions colorées Chapitre 7 Les solutions colorées Manuel pages 114 à 127 Choix pédagogiques. Ce chapitre a pour objectif d illustrer les points suivants du programme : - dosage de solutions colorées par étalonnage ; -

Plus en détail

Quelle qualité de l air au volant? Premiers éléments de réponse en Ile-de-France

Quelle qualité de l air au volant? Premiers éléments de réponse en Ile-de-France Quelle qualité de l air au volant? ---------------------------- Les automobilistes sont nettement plus exposés à la pollution atmosphérique que les piétons, même à proximité des grands axes. Tel est le

Plus en détail

33-Dosage des composés phénoliques

33-Dosage des composés phénoliques 33-Dosage des composés phénoliques Attention : cette manip a été utilisée et mise au point pour un diplôme (Kayumba A., 2001) et n a plus été utilisée depuis au sein du labo. I. Principes Les composés

Plus en détail

Evaluation de la variabilité d'un système de mesure

Evaluation de la variabilité d'un système de mesure Evaluation de la variabilité d'un système de mesure Exemple 1: Diamètres des injecteurs de carburant Problème Un fabricant d'injecteurs de carburant installe un nouveau système de mesure numérique. Les

Plus en détail

Suivi d une réaction lente par chromatographie

Suivi d une réaction lente par chromatographie TS Activité Chapitre 8 Cinétique chimique Suivi d une réaction lente par chromatographie Objectifs : Analyser un protocole expérimental de synthèse chimique Analyser un chromatogramme pour mettre en évidence

Plus en détail

Ecoval : Solution économique et écologique pour le traitement de déchets

Ecoval : Solution économique et écologique pour le traitement de déchets Ecoval : Solution économique et écologique pour le traitement de déchets Présentation d Ecoval Maroc 2 Sommaire Présentation d Ecoval Maroc Perception du Marché de déchets Objectifs de la plateforme Ecoval

Plus en détail

Biochimie I. Extraction et quantification de l hexokinase dans Saccharomyces cerevisiae 1. Assistants : Tatjana Schwabe Marcy Taylor Gisèle Dewhurst

Biochimie I. Extraction et quantification de l hexokinase dans Saccharomyces cerevisiae 1. Assistants : Tatjana Schwabe Marcy Taylor Gisèle Dewhurst Biochimie I Extraction et quantification de l hexokinase dans Saccharomyces cerevisiae 1 Daniel Abegg Sarah Bayat Alexandra Belfanti Assistants : Tatjana Schwabe Marcy Taylor Gisèle Dewhurst Laboratoire

Plus en détail

PASSEPORT INNOVATION Guide de présentation des demandes Janvier 2015

PASSEPORT INNOVATION Guide de présentation des demandes Janvier 2015 PASSEPORT Guide de présentation des demandes Janvier 2015 Le présent document a été produit par le ministère de l Économie, de l Innovation et des Exportations Coordination et rédaction Direction du soutien

Plus en détail

INF6304 Interfaces Intelligentes

INF6304 Interfaces Intelligentes INF6304 Interfaces Intelligentes filtres collaboratifs 1/42 INF6304 Interfaces Intelligentes Systèmes de recommandations, Approches filtres collaboratifs Michel C. Desmarais Génie informatique et génie

Plus en détail

PASSEPORT INNOVATION Guide de présentation des demandes Mai 2015

PASSEPORT INNOVATION Guide de présentation des demandes Mai 2015 PASSEPORT INNOVATION Guide de présentation des demandes Mai 2015 Le présent document a été produit par le ministère de l Économie, de l Innovation et des Exportations Coordination et rédaction Direction

Plus en détail

AVEZ-VOUS PENSÉ À L ALIMENTATION À LA DÉROBÉE?

AVEZ-VOUS PENSÉ À L ALIMENTATION À LA DÉROBÉE? AVEZ-VOUS PENSÉ À L ALIMENTATION À LA DÉROBÉE? Traduit de: PRODUCERS MIGHT WANT TO CONSIDER CREEP FEEDING Auteur: Stephen B. Blezinger, Ph.D., PAS (Copyright 2015 Dr. Stephen B. Blezinger) Adapté en français

Plus en détail

Plate forme de modélisation en vue de la prédiction de la durée de vie des bétons vis-à-vis de la pénétration d agents agressifs

Plate forme de modélisation en vue de la prédiction de la durée de vie des bétons vis-à-vis de la pénétration d agents agressifs Plate forme de modélisation en vue de la prédiction de la durée de vie des bétons vis-à-vis de la pénétration d agents agressifs Phase d'initiation de la corrosion vis-à-vis de la - pénétration d'agents

Plus en détail

Grandes cultures n 15 du 10 mars 2015

Grandes cultures n 15 du 10 mars 2015 1 A retenir cette semaine - Très nette accélération des stades phénologiques. - 81% des cuvettes piègent des charançons de la tige du colza cette semaine. Le risque va s amplifier en fin de semaine avec

Plus en détail

UFR de Sciences Economiques Année 2008-2009 TESTS PARAMÉTRIQUES

UFR de Sciences Economiques Année 2008-2009 TESTS PARAMÉTRIQUES Université Paris 13 Cours de Statistiques et Econométrie I UFR de Sciences Economiques Année 2008-2009 Licence de Sciences Economiques L3 Premier semestre TESTS PARAMÉTRIQUES Remarque: les exercices 2,

Plus en détail

Simulation d'un examen anthropomorphique en imagerie TEMP à l iode 131 par simulation Monte Carlo GATE

Simulation d'un examen anthropomorphique en imagerie TEMP à l iode 131 par simulation Monte Carlo GATE Simulation d'un examen anthropomorphique en imagerie TEMP à l iode 131 par simulation Monte Carlo GATE LAURENT Rémy laurent@clermont.in2p3.fr http://clrpcsv.in2p3.fr Journées des LARD Septembre 2007 M2R

Plus en détail

Interactions des rayonnements avec la matière

Interactions des rayonnements avec la matière UE3-1 : Biophysique Chapitre 2 : Interactions des rayonnements avec la matière Professeur Jean-Philippe VUILLEZ Année universitaire 2011/2012 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits réservés.

Plus en détail

Bilan des émissions de gaz à effet de serre

Bilan des émissions de gaz à effet de serre Bilan des émissions de gaz à effet de serre SOMMAIRE 1 Contexte réglementaire 3 2 Description de la personne morale 4 3 Année de reporting de l exercice et l année de référence 6 4 Emissions directes de

Plus en détail