1. Terre autochtone... 1 Les premiers hommes... 6 Les premiers contacts... 10

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1 Table des matières 1. Terre autochtone... 1 Les premiers hommes... 6 Les premiers contacts Terre à coloniser La Huronie et les guerres iroquoises La survie de la Nouvelle-France Le gouvernement royal Expansion et consolidation La contribution de l Europe à l édification de l Amérique La diplomatie indienne La colonisation de la Nouvelle-France L Acadie Expansion et traite des fourrures Parfum d empire Les guerres pour la conquête de l Amérique (1) La guerre de Succession d Espagne Un intermède pacifique Le défi britannique Ni guerre ni paix La guerre de Sept Ans Sceller la paix Les guerres pour la conquête de l Amérique (2) La responsabilité d un empire, La progression de la rébellion La paix, les Américains et les Loyalistes Les conséquences de la guerre IX

2 X Une histoire du Canada 6. Les guerres pour la conquête de l Amérique (3) La politique impériale Le gouvernement, le territoire et la question américaine Les terres et la loyauté La constitution de l Amérique du Nord britannique La guerre et la santé des colonies Le Haut-Canada Le Bas-Canada La guerre de Transformations et relations, La définition et la défense de la frontière L économie politique de l impasse Les deux Canadas Le Bas-Canada Le Haut-Canada Lord Durham et l Union des deux Canadas De colonies à provinces Réinventer l Empire Un gouvernement responsable au sein d un empire responsable L utilité du gouvernement Politique et développement La guerre de Sécession La Confédération Expansion et désillusion, Riel et les chemins de fer La colonisation et la pacification de l Ouest Les chemins de fer et la politique nationale Revoici les Américains : commerce et réciprocité Religion et patriotisme Explosion et marasme, L élaboration de la politique Chemins de fer et surdéveloppement L essor économique

3 Ta b l e d e s m at i è r e s XI L organisation de la réforme La politique impériale Nettoyer l ardoise Notre-Dame des Neiges La dépression et la guerre Briser le moule, Guerre et division Politique, argent et munitions Stratégie et pertes Accident et précédent : le Canada et l Empire britannique Les résultats de la guerre La politique et l économie dans les années Diplomatie intérieure et extérieure Mondes hostiles, Vieux remèdes universels, nouveaux échecs King et le chaos La politique complexe de l apaisement Le début de la Seconde Guerre mondiale La malédiction de la conscription La troisième armée en importance Des temps bénis, Le baby boom La reconstruction et la reconversion Des monstres à détruire Le Canada et la fin de l Empire La politique énergétique Nationalisme et anti-américanisme Le phénomène Diefenbaker Culture et société à la fin des années cinquante Un Québec ambivalent La chute de Diefenbaker L affluence et ses malaises, La politique de la sécurité Les conditions commerciales

4 XII Une histoire du Canada L ombre du Vietnam Des temps où tout va de travers Le Canada en évolution Des relations fédérales-provinciales épouvantables Geler dans l obscurité Deux nationalismes L Expo 67 et les années suivantes La crise d octobre et les années suivantes Bourassa et le PQ Le combat des chefs : Trudeau et Lévesque La constitution de Trudeau Quelles sont les réalisations de Trudeau Marasme et explosion dans les années Mulroney, la politique et le commerce, Un fédéralisme toxique La fin de Mulroney Nouveau millénaire, nouvel univers Le multiculturalisme De l agitation au Québec Une politique extrême La diplomatie libérale Vieux dirigeant, nouveaux enjeux, nouveau siècle L éternelle frontière Des divisions politiques Conclusion Notes Crédits pour les photos / illustrations Remerciements Index

5 1 Terre autochtone Une famille montagnaise, au début des années 1600, selon une représentation de Samuel de Champlain, en

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7 D a u c u n s prétendent que le Canada a souffert d une surdimension géographique. Deuxième pays au monde par sa superficie, il s étend de la forêt pluviale de l île de Vancouver jusqu au désert rocailleux de l Arctique, de l Atlantique au Pacifique et de la même latitude que le nord de la Californie (tout juste, cependant) jusqu à l océan Arctique. Encadrée par trois océans (à l est, à l ouest et au nord), sa superficie est un rêve pour le rhétoricien et un cauchemar pour l administrateur. Par rapport à la plus grande partie du reste du monde, sa prospérité a épargné à maints personnages politiques la peine de chercher quelque chose d original à dire lors des cérémonies publiques. Pourtant, cette prospérité, comme la population, souffre d une répartition inégale et est fortement concentrée dans certaines poches favorisées. Heureusement, la population n est pas trop grande et la prospérité, elle, l est suffisamment pour permettre aux gens de se déplacer. La population clairsemée du pays est peut-être l unique raison qui ait pu l empêcher de s engager dans une impasse politique. La géographie a certes contribué à limiter la taille de la population canadienne, mais les accidents géologiques ont également eu leur rôle à jouer. Les continents nord-américain et sud-américain ont pris leur forme actuelle il y a des millions d années, séparés de l Eurasie et de l Afrique par des milliers de kilomètres d océan à l exception d une minuscule bande d eaux peu profondes, le détroit de Béring, entre l Alaska et la Sibérie. Élément essentiel, ce détroit n a pas toujours été recouvert d eau puisque le refroidissement climatique a fait des régions les plus septentrionales de l Eurasie et de l Amérique du Nord des contrées au froid intenable. Pendant l ère glaciaire du Pléistocène, des glaciations successives frappent l essentiel de la partie septentrionale de l Amérique du Nord, isolant encore davantage du reste du monde les régions du continent demeurées habitables au sud de ce qui correspond aujourd hui à la latitude de Washington, D.C. À mesure que les eaux sont absorbées par d immenses glaciers, le niveau de la mer baisse, de sorte que le pont continental du détroit de Béring devient très imposant. À l époque antérieure aux glaciations, les Amériques peuvent se targuer d une faune extrêmement riche, semblable à celle de l Eurasie et qui comprend des chevaux, des mastodontes et des tigres. Beaucoup survivront à l époque glaciaire, surtout parce qu ils n ont pas de prédateurs pour les pousser à l extinction. On observe cependant des différences par rapport à l Eurasie, tant dans l embranchement végétal que dans l éventail faunique du continent. L absence d ancêtres humains constitue l une de ces différences. 3

8 4 Une histoire du Canada C est en Afrique que l on a trouvé les traces les plus anciennes d ancêtres de l Homme ; elles remontent à bien avant le Pléistocène. La première variété d êtres humains modernes, l Homo sapiens, semble être apparue il y a environ ans, en Afrique également. Détrônant les autres variétés humaines, l Homo sapiens se répand d Afrique en Eurasie, atteignant la limite septentrionale de cette immense masse continentale, l est de la Sibérie, il y a quelque vingt mille ans. Le climat est froid, le relief gelé, couvert d un immense glacier d un peu plus de trois kilomètres d épaisseur, descendu du pôle Nord. La côte s avance cependant beaucoup plus loin qu aujourd hui. Tout n est toutefois pas recouvert de glace. Plus précisément, la zone séparant la Sibérie de l Alaska (que des savants appelleront «Béringie») est sèche, quoique froide et inhospitalière. Et même après avoir traversé la Béringie, les premiers hommes ne trouvent pas de la glace partout. Il y a entre quinze mille et treize mille ans d ici, la calotte glaciaire commence à se retirer, ouvrant un couloir nord-sud libre de glaces le long de ce qui correspond à peu près au tracé des montagnes Rocheuses. Les savants ne s entendent pas sur l époque à laquelle ce couloir s est ouvert et son ampleur, mais on est sûr qu il y a environ onze mille ans, il était possible de passer de l Alaska vers l intérieur des terres du nord-ouest de l Amérique du Nord, de descendre par les prairies des Grandes plaines et de rejoindre le climat tempéré du nord du Mexique 1. Il y a bel et bien des mouvements de populations, mais ces déplacements (peut-être aussi bien par voie maritime que terrestre) sont difficiles à retracer et il est encore plus difficile pour les archéologues d arriver à un consensus sur ce point. Selon l interprétation la plus prudente, l arrivée des être humains en Alaska remonte à quelque douze mille ans et dans le sud-ouest des États-Unis à onze mille ans. À cette époque, une couche de glace recouvre encore la plus grande partie du Canada moderne, d est en ouest, bien qu elle commence à fondre le long de ses limites sud. À mesure que la glace recule, la terre exposée est d abord constituée de toundra, puis de broussailles d épicéa et enfin de terres boisées. Les animaux suivent la progression de la forêt, suivis eux-mêmes par les êtres humains. Les premiers habitants de l Amérique du Nord vivent de chasse et de pêche. Il semble qu ils chassent certains animaux du continent jusqu à l extinction : les mammouths, les chameaux, les mastodontes, les mégathériums et les chevaux, par exemple, disparaissent. Le castor géant, qui mesure deux mètres, cesse lui aussi d exister. Il y a suffisamment d autres gibiers, chevreuils, caribous, ours et castors, pour permettre à une population restreinte de subsister.

9 1 Te r r e a u t o c h t o n e 5 Comme d autres regroupements humains sur d autres continents, les peuples nord-américains d il y a onze mille ans se servent d outils taillés dans la pierre ou le bois. Mais à l encontre des peuples d Asie et d Europe, ils continueront à le faire jusqu à l ère de la «découverte», ou du contact avec les explorateurs européens, au quinzième siècle. Et il existe d autres différences entre les êtres humains des Amériques et ceux des autres continents. Dans le sud-ouest de l Asie, en Mésopotamie, les sociétés locales domestiquent aussi bien les plantes que les animaux. Pratiquant l agriculture, elles parviennent à s affranchir de la chasse et de la pêche comme moyens de subsistance. Si elle exige de l organisation, l agriculture permet aussi de nourrir de plus grandes populations. Ainsi naissent des villages, puis des villes, puis des métropoles et enfin des États organisés, qui apparaissent aux alentours de l an 3700 avant notre ère en Mésopotamie et peu après en Égypte. Les outils métalliques font aussi leur apparition, fabriqués en cuivre et en bronze, puis, aux alentours de l an 1000 avant notre ère, en fer. L invention de la roue facilite le transport, fondé sur la domestication du cheval. Tous ces aspects de la culture se répandent, rendant possible des États de plus en plus vastes, atteignant leur apogée dans les empires d Alexandre le Grand puis de Rome, qui s étendent tous deux sur quelque cinq mille kilomètres de largeur à leur plus grande époque 2. À l autre extrémité de l Eurasie, la Chine produit une structure étatique dès l an 2000 avant notre ère et devient un empire unifié en 200 avant notre ère (à l encontre des empires d Alexandre et de Rome, l empire chinois survivra jusqu au vingtième siècle). Pourquoi les Amériques connaissent-elles une évolution différente? Tout d abord, leur situation géographique est défavorable, leur territoire divisé par des montagnes et des déserts, ce qui rend difficiles les communications. Un autre élément de la réponse réside dans les plantes et les animaux. Les plantes cultivables sont beaucoup moins nombreuses et la diffusion de l agriculture est lente. En l absence du cheval et de la roue, ainsi que de bateaux d une certaine taille, les mouvements à grande échelle, aussi bien des personnes que des marchandises, sont gravement compromis. Les seuls animaux domestiques sont le chien et le lama et encore ce dernier estil confiné aux peuples de la cordillère sud-américaine. Il y a bien des canoës, creusés dans le bois ou à armature en bois, mais on ne peut les comparer aux grands navires eurasiens. Le peuplement dans ce qui deviendra le Canada progresse lentement, au rythme de la disparition graduelle du glacier continental. Même il y a neuf mille ans, l est du Canada est recouvert d un inlandsis centré sur l Ungava ; il faudra encore attendre mille ans avant qu il ait complètement fondu. Aux limites de cet inlandsis se trouvent des lacs d origine glacière,

10 6 Une histoire du Canada comme Agassiz, au Manitoba, et Iroquois, à peu près à l emplacement actuel des Grands Lacs. Au bord de l inlandsis se trouve la forêt boréale en progression, constituée de pin dans le sud, d épicéa dans l ouest et de bouleau dans le nord-ouest et l est. Derrière cette forêt se trouve la prairie, se rétrécissant dans l ouest et s étendant graduellement vers l est et le nord. Derrière, ou plutôt, dans la forêt vivent les hommes et les animaux qu ils chassent. La situation géographique évolue. La fonte de la calotte glacière fait monter le niveau des océans. La Béringie, le pont continental vers la Sibérie, disparaît. Les îles de la côte est Terre-Neuve et les îles situées dans le golfe du Saint-Laurent atteignent à peu près leurs dimensions actuelles. Enfin, la fonte de la calotte glacière cessant de constituer une source d eau, les grands lacs à l intérieur de l Amérique du Nord le Grand lac des Esclaves, le Grand lac de l Ours, les lacs Athabasca, Manitoba et Winnipeg, de même que les cinq «Grands Lacs» de l est du Canada atteignent eux aussi leur taille actuelle. Les premiers hommes Les archéologues baptiseront Paléo-Indiens les premiers habitants de l Amérique du Nord. Les Paléo-Indiens migrent simultanément vers le nord et vers le sud, pour finir par atteindre la Terre de Feu en Amérique du Sud et la limite forestière au bord de la toundra dans le Nord. Ces hommes chassent en bandes de quinze à cinquante membres, armés de lances munies d une pointe en pierre éclatée, appelée pointe de Clovis en raison du lieu de leur découverte, près de Clovis, au Nouveau-Mexique. À mesure que le climat se réchauffe, la culture de Clovis évolue pour prendre une forme plus élaborée, caractérisée par une population plus dense, que les archéologues appelleront culture indienne archaïque. On considère aujourd hui qu il s agit d une période d adaptation pendant laquelle les peuples de l Amérique du Nord se différencient selon le lieu qu ils habitent et où apparaissent de nombreuses langues et cultures locales. Les populations, qui se comptent alors en centaines, peuvent tabler sur une quête de nourriture plus soutenue et plus prévisible. L alimentation de base demeure centrée sur la viande ou le poisson, mais, dans les forêts de l est, on consomme et on cultive, semble-t-il, des plantes indigènes comme l ail du Canada et l on exploite le tournesol pour ses graines et son huile. Plus à l ouest, dans les Grandes plaines, le climat fluctue entre des sécheresses extrêmes et des pluies semblables à ce que nous connaissons aujourd hui ; cela a un effet sur le gros gibier (comme le bison) et, donc, sur l approvisionnement alimentaire. Par conséquent, la population des plaines

11 1 Te r r e a u t o c h t o n e 7 présente des fluctuations marquées. Il semble que cette période donne lieu à des migrations démographiques, créant des liens entre les Dénés du nordouest canadien et les Navaho du sud-ouest américain, qui appartiennent tous au groupe des langues athapascanes. Il se peut que les Dénés euxmêmes arrivent en Amérique du Nord plus tard que d autres groupes linguistiques. Puis, il y a la côte nord-ouest, celle qui s étend du nord de la Californie jusqu à la péninsule de l Alaska. Recouverte d une forêt dense, caractérisée par un climat doux, des pluies abondantes et des réserves inépuisables de poisson, cette région sera dénommée «paradis des chasseurs-cueilleurs 3». Grâce à un approvisionnement alimentaire fiable et au fait que la région échappe aux conditions climatiques extrêmes que connaît la plus grande partie du reste de l Amérique du Nord peut se développer une culture riche et socialement complexe le long des côtes de la Colombie-Britannique. La clé en est le saumon, qu on y trouve en abondance. La possibilité de pêcher le saumon et de contrôler les meilleures régions de pêche devient la base de la richesse de cette région. Un archéologue définira la culture de la côte nord-ouest comme caractérisée par une «stratification sociale d esclavage héréditaire», tandis qu un autre soulignera son «inégalité sociale héréditaire» et son «établissement semi-sédentaire avec des villages hivernaux permanents 4». Ces caractéristiques sont déjà réelles il y a environ deux mille ans. Enfin, il reste l Extrême-Arctique, le semi-désert frigide au nord de la ligne des arbres sur le continent nord-américain et dans l archipel de l océan Arctique. Dans cette région, il ne sera jamais question d agriculture : il faut chasser sur les floes et dans les terres stériles. Les Paléo-Esquimaux se répandent de l Alaska jusqu au Groenland et le long de la côte du Labrador jusqu à Terre-Neuve (l utilisation du terme Esquimau varie selon le lieu et la date : au Canada et au Groenland, depuis 1970 environ, le terme Inuit a remplacé le terme Esquimau, qui demeure toutefois encore en usage dans sa version anglaise Eskimo en Alaska). Dominante entre deux mille ans et mille ans avant nos jours, la culture Dorset a la plupart des caractéristiques de la culture inuite qui lui succèdera ; ce sont sans doute les Esquimaux de cette culture qui établissent les premiers contacts avec les Européens le long de la côte de l Atlantique. Les peuples autochtones des Amériques traversent le continent du nord au sud, du sud au nord, d ouest en est, d abord principalement à pied, bien que de petites embarcations, des canoës et des kayaks, fassent leur apparition il y a au moins deux mille ans. En Eurasie, toutefois, on a construit de grands bateaux pour naviguer dans les eaux côtières des océans Atlantique, Pacifique et Indien, et il arrive que d intrépides marins se lancent à la découverte de l inconnu.

12 8 Une histoire du Canada Il semble totalement inutile et certainement peu rentable de s éloigner des terres au point de les perdre de vue, surtout dans le glacial océan Atlantique et, vu le chaos et l appauvrissement de la société européenne après l an 500 de l ère chrétienne environ, les voyages vers l ouest tiennent davantage du hasard que d intentions délibérées. Il existe cependant une façon de traverser l Atlantique sans trop s éloigner des terres : en partant de Scandinavie et en passant par divers archipels de petites îles jusqu aux grandes îles de l Islande et du Groenland. Et c est précisément ce que font de petits groupes de marins scandinaves aux neuvième et dixième siècles, débarquant en Islande en 874 et au Groenland un siècle plus tard, en 986 (on connaît mieux ces marins scandinaves sous le nom de Vikings). Ayant créé plusieurs établissements dans ces deux îles, aux alentours de l an 1000, les Vikings s aventurent plus loin, jusqu au «Vinland» sur la côte nord-est de l Amérique du Nord avec, à leur tête, le premier homme dont l histoire canadienne retiendra le nom, Leifr Eiriksson. En 1960, on découvrira le site probable de cet établissement sur la côte nord de Terre-Neuve, à L Anseaux-Meadows. Il s agit sans conteste d un site scandinave ; certains mettent cependant encore en doute aujourd hui le fait qu il s agisse également du Vinland. Les Scandinaves découvrent que le Vinland, ou la terre aux alentours, n est pas inhabité. À plusieurs reprises, ils se mesurent aux Autochtones, qu ils appellent Skraelings, et quand les Scandinaves repartent, les Skraelings restent sur leurs positions. On pense généralement que les Skraelings sont des Esquimaux de la culture Dorset, qui vivent de la chasse à la baleine, au phoque et à d autres mammifères marins le long des côtes du Labrador et de Terre- Neuve (comme l attestent leurs sites à Terre-Neuve, les Esquimaux de la culture Dorset sont le seul peuple esquimau à vivre au sud de la limite des arbres). Ils ouvriront la voie à la culture Thulé, plus avancée sur le plan technologique et disposant de meilleures armes et de meilleurs bateaux. Ce sont les Inuits de la culture Thulé qui occuperont toutes les côtes de l Arctique à l ère historique. Au sud, le caractère des sociétés vivant dans les bois le long du littoral est et dans la région des Grands Lacs évolue lui aussi. Plus au sud, au Mexique, l agriculture se développe au point où le concept des Cités-États devient possible, créant de grands centres urbains de richesse et de pouvoir. Ceux-ci leur viennent du maïs, qui est domestiqué et cultivé au Mexique, d où il se répand graduellement vers le nord dans le sud des États-Unis aux alentours de l an 200 de notre ère. Encouragé par le climat favorable de l époque la période de réchauffement médiéval, comme on l appellera, qui attire également les Scandinaves de l autre côté de l Atlantique, il poursuit sa progression vers le nord. Le maïs ne deviendra une céréale importante

13 1 Te r r e a u t o c h t o n e 9 dans ce qui est aujourd hui le sud du Canada que plusieurs centaines d années plus tard, aux alentours de l an 900 de notre ère, et encore sera-t-il à cette époque beaucoup plus petit et sans doute plus difficile à cultiver que le maïs tel que nous le connaissons aujourd hui. Si l on parvient à le cultiver à cette époque, c est essentiellement grâce à la production d une variété qui prend moins de temps à pousser et qui peut être récoltée pendant des périodes de végétation plus brèves. L agriculture modifie la culture des peuples des régions des Grands Lacs et de l Atlantique et met en place, parallèlement à la Colombie- Britannique, le fondement d une population plus vaste, d un établissement plus permanent et d une société plus hiérarchisée. Elle attire les ancêtres des Iroquois, qui se déplacent au nord du fleuve Susquehanna, refoulant les ancêtres des Algonquins, qui fuient plus loin vers l est et le nord jusqu à la côte atlantique, l Ungava et le Bouclier canadien et demeurent essentiellement des chasseurs-cueilleurs. Ce sont ces sociétés que les Européens trouveront et décriront aux seizième et dix-septième siècles. Au sud des Grands Lacs, bien qu ils débordent à certains endroits jusque dans le sud de l Ontario moderne, se trouvent les constructeurs de tumulus, dont le centre principal, situé à Cahokia, en Indiana, compte sans doute une population aussi grande que celle de nombreuses villes européennes contemporaines. Cahokia démontre aussi les limites de l horticulture nordaméricaine car les cultures de ses habitants épuisent le sol. La pénurie de nourriture entraîne la chute de la ville. Cahokia est abandonnée avant l an 1500 et, en 1600, les constructeurs de tumulus et leurs villes ne sont plus que de lointains souvenirs. Il ne faut cependant pas déduire de l absence de grandes villes ou de métropoles dans le nord et le centre de l Amérique du Nord que la population du continent est négligeable ; elle est toutefois très dispersée. Elle est en outre en proie à la maladie et aux malheurs de la guerre. Bien qu au quinzième siècle, les Nord-Américains soient à l abri des fléaux des maladies eurasiennes, comme la variole, ils ne vivent pas plus longtemps que leurs contemporains européens (les chercheurs ne s entendent pas non plus sur l existence de certaines maladies comme la malaria ou la syphilis en Amérique préeuropéenne). On a estimé que l espérance de vie moyenne des hommes en Amérique du Nord est alors comprise entre vingt-cinq et trente ans, soit la même qu en Europe ou à peu près. En ce qui a trait à la population totale, comme le conclut une enquête menée récemment, «les controverses sont nombreuses». Pour la population nord-américaine vivant au nord du Rio Grande, la fourchette est comprise entre et et de personnes. Les deux chiffres semblent peu probables et les chercheurs ont tendance à s en tenir à des chiffres allant de deux à sept millions 5.

14 10 Une histoire du Canada On peut tirer de l exemple des Iroquois la signification détaillée de ces chiffres élevés. Le groupe des langues iroquoiannes se divise en deux : la langue du sud (le cherokee) et les langues du nord (l iroquois, le huron, le pétun, le neutre, le susquehannah et le wenro). Les Iroquoiens du nord vivent au nord et au sud du bassin inférieur des Grands Lacs ; un autre groupe d Iroquoiens, qui vit dans la vallée du Saint-Laurent, disparaîtra pendant le seizième siècle. Selon l archéologue Dean Snow, les Iroquoiens du nord étaient quatre-vingt-quinze mille en tout au début du dix-septième siècle, avant que les Européens aient un impact important sur eux. Il s agit là du chiffre le plus élevé dans leur histoire. Les présages d une catastrophe sont omniprésents autour d eux mais personne n arrive à les lire 6. Les premiers contacts C est d Europe que vient la catastrophe que connaissent les peuples des Amériques. À l exception des brefs établissements scandinaves au Groenland et à Terre-Neuve, en général, les peuples européens ne sont pas au courant de l existence des Amériques jusqu à la toute fin du quinzième siècle. Et voilà que soudain, en 1492, selon une rumeur en provenance de la cour espagnole, une expédition espagnole dirigée par un marin génois, Christophe Colomb, a découvert des terres loin à l ouest. Colomb croit avoir trouvé l Asie et, avec elle, l itinéraire maritime vers les richesses de la Chine et de l Inde. En réalité, en octobre 1492, Colomb débarque aux Bahamas. Les prenant pour des Autochtones de l Inde, les Espagnols appellent Indiens les habitants de l archipel. Cette méprise classique perdurera bien que les habitants autochtones des Amériques n aient évidemment rien à voir, sur le plan ethnique, culturel ou linguistique, avec les habitants de l Inde. Si les indigènes des Amériques constituent une grande surprise pour les Européens, ceux qu ils viennent de baptiser Indiens n en reviennent pas de cette présence. C est la rencontre entre l âge de la pierre et celui du fer, la juxtaposition de deux cultures tellement différentes qu à certains endroits on pense que les Européens sont surnaturels. Cette impression ne dure pas. À l origine, les Européens sont peu nombreux. Tout d abord, les ressources nécessaires pour lancer un vaisseau et son équipage de l autre côté de l Atlantique sont considérables, tout autant que l est la force mentale nécessaire pour entreprendre un voyage vers le parfait inconnu. Cela vaut à tout le moins pour les voyages officiels de Colomb et de ses successeurs espagnols. De façon moins officielle, il existe de nombreuses preuves

15 1 Te r r e a u t o c h t o n e 11 tlingit Haida Wakash Groupes de langues autochtones, 1600 athapascanes tsimshian salish sioux algonquiennes Kutenai iroquoiannes inuktituk Beothuk

16 12 Une histoire du Canada à l effet que certains Européens des marins provenant des provinces basques de l Espagne et des pêcheurs de l ouest de l Angleterre traversent alors l Atlantique depuis un certain temps. Ils partent à la recherche de la morue, d abord autour de la Norvège, puis au large de l Islande (au grand déplaisir des rois danois) et enfin à l ouest de l Islande. La pêche est une industrie bien enracinée avec un marché bien établi dans les villes et les métropoles de l Europe occidentale. Cette industrie s étend désormais dans tout l Atlantique en quête d un approvisionnement fiable. Le grand port de la côte ouest de l Angleterre est alors Bristol et c est de Bristol que part, en mai 1497, un autre Génois, Giovanni Caboto, que ses hôtes anglais appellent John Cabot et les Français, Jean Cabot. Il est commandité par le roi d Angleterre, Henry VII, un monarque prudent et avare de risques. À ce moment, Colomb a fait non pas un mais deux voyages vers le Nouveau Monde et il est évident qu un marin muni d une bonne boussole et d une certain compétence peut voguer vers l ouest et trouver des terres la Chine, peut-être, ou encore l Inde que Colomb n a pas encore découvertes. Cabot ne trouve pas la Chine, mais il trouve des terres, vraisemblablement la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve, dont il prend possession au nom de son commanditaire, le roi Henry. Pourtant, les terres qu il découvre revêtent pour l instant beaucoup moins d importance que les découvertes qu il fait en mer. Comme l ambassadeur du duc de Milan le rapporte, les compagnons anglais de Cabot décrivent un océan grouillant de poisson, la morue du Nord, et prétendent qu ils rapporteront «[ ] tant de poisson en Angleterre que nous n aurons plus besoin de l Islande, avec laquelle il y a d énormes échanges commerciaux de poisson qu on appelle la morue». Néanmoins, c est l espoir de trouver l Inde ou la Chine et non du poisson qui stimule des monarques comme Henry VII. En 1498, ce dernier équipe une deuxième expédition confiée à Cabot, mais celui-ci sombre ensuite dans l oubli et sort de l histoire, emportant avec lui toute possibilité pour Henry VII d imiter ses rivaux espagnol et portugais et de trouver un empire au-delà des mers. Et de fait, l expédition suivante est portugaise et dirigée par Gaspar Corte Real, originaire des Açores. Ce dernier longe Terre-Neuve et le Labrador en 1500 et 1501, on ignore toutefois précisément où. Son destin est tout aussi obscur : comme Cabot, il disparaît de l histoire à ce moment. Avec Corte Real, cependant, le Portugal renonce officiellement à tout intérêt envers une entreprise marquée par le froid et le brouillard et bien sûr la présence de poisson.

17 1 Te r r e a u t o c h t o n e 13 Le poisson demeure cependant, ainsi que des flottes entières de pêcheurs pour exploiter cette ressource. Les conditions sur le plateau continental au large de Terre-Neuve sont presque idéales pour la morue du Nord et de nombreuses autres espèces de poisson, soit près du rivage, soit sur les Grands Bancs, un vaste plateau océanique peu profond souvent moins de cent mètres de profondeur au sud et au sud-est de Terre-Neuve, dominé par les eaux glaciales du courant du Labrador. Nulle part ailleurs n est-il plus facile de récolter le poisson, surtout un poisson aussi utile que la morue. Celui-ci est facile à sécher et à saler ; une fois salé, il est assez léger et, donc, facile à transporter. Une fois son emplacement attesté, la zone de pêche à la morue de Terre-Neuve exerce un puissant attrait sur les pêcheurs d Europe occidentale, venus d abord du Portugal et des provinces basques du nord de l Espagne, puis de la côte ouest de la France, surtout de Bretagne. Curieusement, les Anglais semblent surtout se tenir plus près de leurs côtes et continuent à pêcher au large de l Islande jusqu à ce qu un décret du roi du Danemark, suzerain de l Islande, hausse le coût des permis de pêche au point où Terre- Neuve apparaît comme une solution de rechange intéressante. Il faudra cependant attendre de nombreuses années pour cela. Entre-temps, ce sont d autres pays qui se chargent d explorer la côte est de l Amérique du Nord. Ce continent porte désormais le nom d Amérique, qui lui vient d un autre navigateur italien, Amerigo Vespucci, dont les descriptions des voyages connaissent une telle popularité en Europe que c est son nom, et non celui de Colomb, que retiendra l usage. En 1523, le roi de France François I er retient les services d un navigateur florentin, Giovanni da Verrazzano, pour tâcher de trouver la route de l Asie. Verrazzano ne la trouve pas, mais il découvre New York et son havre très sûr, en plus d explorer la côte plus au nord jusqu aussi loin que Terre- Neuve. À l évidence, il n est guère facile de trouver la route de l Asie : d après les observations de Verrazzano, il faudrait chercher plus au nord. Il apprécie cependant ce qu il découvre et compare le territoire à l agréable ancienne région grecque de l Arcadie. Une fois adapté et déplacé vers le nord à partir de Delaware, où Verrazzano l a situé, le nom «l Acadie» deviendra l appellation courante de ce qu on connaîtra plus tard sous le nom de provinces maritimes du Canada. Verrazzano compte peut-être parmi les membres de son équipage un marin français du port breton de Saint-Malo, Jacques Cartier. C est de Saint-Malo que partent bon nombre de pêcheurs français faisant voile vers Terre-Neuve, de sorte qu il est possible que Jacques Cartier ait déjà vogué vers l ouest quand il propose à François I er de prendre la direction d une nouvelle expédition à la recherche du passage vers l Asie. Cette proposition est alléchante, non seulement en raison des possibilités de commercer avec

18 14 Une histoire du Canada la Chine, mais aussi parce que les Espagnols ont déjà conquis et pillé les empires aztèque et inca du Mexique et du Pérou, d une fabuleuse richesse. Un explorateur espagnol a quant à lui découvert qu il y a un autre océan, le Pacifique, au-delà de l Amérique ; en 1520, une expédition espagnole parvient à franchir le Pacifique et à faire le tour du globe, traversant au passage les marchés opulents et culturellement avancés de l Asie. Il est dès lors tout naturel pour François I er de donner l ordre à Cartier de chercher et de rapporter «grant quantité d or et autres riches choses». Cartier fait trois voyages vers le Nouveau-Monde, en 1534, et Il contribue ainsi à définir la carte de l est de l Amérique du Nord, révèle que Terre-Neuve est une île et découvre l immense fleuve Saint-Laurent, qu il remonte aussi loin que ses navires peuvent le faire, soit jusqu aux rapides qui ceinturent l île de Montréal. À la haute montagne trônant au milieu de cette île, il donne le nom de «Mont Royal», nom qu elle gardera et qui inspirera celui de la colonie qui s y établira plus tard. Cartier établit aussi les premiers contacts suivis entre un Européen et les habitants du continent, ceux qui vivent le long du Saint-Laurent entre la Gaspésie à l est et Montréal à l ouest. Les récits venus d Espagne indiquent clairement que les indigènes de l Amérique sont très nettement différents, non seulement des Européens mais aussi les uns des autres. Ces récits établissent un autre point absolument essentiel : les habitants du Nouveau Monde ne sont pas chrétiens. Les Européens catholiques romains ont déjà eu affaire à des nonchrétiens auparavant. À une époque ancienne, des païens ont persécuté les chrétiens qui, une fois arrivés au pouvoir, leur ont rendu la monnaie de leur pièce. On suppose les non-chrétiens hostiles, bien que leur sort varie selon le degré de pouvoir des chrétiens. Ces derniers sont parvenus à en convertir certains, dont les propres ancêtres romains ou germains de Cartier, les Vikings de Scandinavie et d Islande, et les Slaves de Pologne et de Bohème. D autres ont été conquis avant d être convertis ; c est le cas des tribus païennes de l Allemagne de l Est et de la mer Baltique. Ils en ont asservis d autres, comme les malheureux habitants des îles Canaries dans l Atlantique. Et ils en ont combattu certains, comme les puissances musulmanes d Asie et d Afrique du Nord un combat épique, au cours duquel la puissance musulmane la plus dynamique, la Turquie, a conquis et converti les peuples chrétiens du sud de l Europe et est arrivée aux portes de Vienne ; on ne rencontre pas de si vive opposition dans les Amériques de sorte que les Espagnols sont portés à appliquer les leçons tirées de l expérience acquise aux Canaries, dans les Indes occidentales d abord, puis au Mexique et en Amérique du Sud.

19 1 Te r r e a u t o c h t o n e 15 La première hypothèse posée par les chrétiens européens (mais non par les Européens ou les chrétiens seulement) est que leur propre religion et leurs propres pratiques ont préséance sur celles des non-chrétiens (jusqu à nier ces dernières). Théologiens et politiciens ne s entendent pas sur la façon de traiter les non-chrétiens mais les questions philosophiques et de retenue digne d hommes d État ne sont pas caractéristiques des explorateurs et de leurs commanditaires, des êtres assoiffés de profits qui spéculent sur l avenir du Nouveau Monde. La résistance face à l envahissement européen permet à ces derniers de partir en guerre guerre d autodéfense, bien sûr et, une fois l ennemi vaincu, de l asservir. Le christianisme s est développé dans un univers caractérisé par la menace, celle des païens, des juifs et des musulmans, et poursuit dans cette même voie. Au seizième siècle, le christianisme est assailli par des peuples venus de l extérieur les Turcs et divisé à l intérieur. Lorsque Cartier fait voile vers l Amérique, le christianisme est divisé entre catholiques romains et protestants, et les princes d Europe se rangent d un côté ou de l autre. Déjà, dans les années 1530, éclatent des guerres entre protestants et catholiques, et elles vont se poursuivre, presque sans arrêt, pendant plus de cent ans. Comme l a dit l historien J.R. Miller, c est «une coïncidence importante sur le plan historique que la période initiale d exploration et de pénétration européennes en Amérique du Nord ait été une période d animosité religieuse intense 7.» Le sentiment de menaces religieuses donne une perception d urgence renouvelée à la notion de conversion et au mépris des droits abstraits de ceux qui ignorent, de leur plein gré ou non, la doctrine chrétienne. Et il faut ajouter à cela la perception que les sociétés nées des villages de l Amérique du Nord ne sont pas des entités politiques au sens que leur donnent les Européens. Elles n ont pas de véritables monarques et leurs instances dirigeantes sont très peu développées. Il est facile (et rentable) de soutenir que l Amérique est une «terra nullius», un territoire sans maître. Elle peut donc être revendiquée par les explorateurs du simple fait qu ils l ont découverte et, bien sûr, revendiquée au nom du monarque qui a autorisé le voyage de l explorateur jusqu en Amérique et en a payé les frais. Quand Cartier dresse une croix pour indiquer le lieu de son premier débarquement sur le continent américain, à Gaspé en 1534, il revendique le territoire au nom du Christ, mais aussi du roi François. La terre elle-même s appelle Nouvelle-France, comme le Mexique a été baptisé Nouvelle-Espagne par ses conquérants. Cela ne signifie nullement que les Autochtones comprennent ou acceptent les actes posés par Cartier, en dépit du fait que leurs conséquences, comme celles des actes posés auparavant par les Espagnols plus au sud, peuvent être énormes.

20 16 Une histoire du Canada On peut dire que, contrairement aux Espagnols au Mexique en 1520 et au Pérou en 1532, Cartier ne dispose pas de la force du pouvoir. Cela peut paraître curieux car les membres des expéditions françaises dans le Saint- Laurent ne sont pas moins nombreux que ceux de certains aventuriers espagnols aux épopées fructueuses (en réalité, lors de son troisième voyage, en 1541, Cartier peut compter sur quinze cents hommes, beaucoup plus que les armées espagnoles qui ont conquis le Mexique et le Pérou). De surcroît, les Espagnols ont été confrontés à des sociétés opulentes et très organisées, ce qui n est pas le cas des Français. Mais Cartier, tout aussi avide et impitoyable qu il soit, demeure essentiellement un navigateur, et son équipage est constitué d hommes aux antécédents semblables. Il ne possède pas beaucoup d armes et ses marins ne constituent pas une armée disciplinée. De leur côté, les dirigeants espagnols étaient des militaires et leur équipage était constitué de soldats, rompus à la discipline. Ils ont emmené avec eux des chevaux, des armures de fer et des fusils, même des canons, et ont ainsi bénéficié d un net avantage technologique sur leurs adversaires autochtones. Leurs dirigeants avaient une bonne motivation l or et ne s en privaient pas le moment venu. Les avantages étaient à la fois énormes et évidents. La situation dans la vallée du Saint-Laurent en 1534 et 1535 est tout autre. Cartier rencontre des Amérindiens lors de son premier voyage et en capture deux pour ramener en France des preuves tangibles de ses exploits. Il n a pas grand-chose d autre à montrer. Il y a bien sûr des fourrures mais, comparées à l or, elles ne suscitent que peu d intérêt. Pourtant, c est mieux que rien. Il y a aussi des pierres, mais elles sont sans valeur. Le Saint empereur romain, Charles V, qui est aussi roi d Espagne, ne ressent nullement le besoin de s opposer à la colonisation française du Saint-Laurent. Certainement pas, affirme Charles, car le territoire n a «aucune valeur et, si les Français s en emparent, ils seront bien obligés un jour de l abandonner». De ce point de vue, les deuxième et troisième expéditions de Cartier témoignent du triomphe de l espoir sur l expérience. Cartier est à tout le moins parvenu à survivre et à rentrer en France, ce qui n est pas rien. Bien sûr, il n aurait pu survivre sans aide. Heureusement pour lui, il est tombé sur deux villages iroquois : Stadacona, à l emplacement actuel de Québec, et Hochelaga, là où se trouve aujourd hui Montréal. Cartier et ses hommes sont des visiteurs et, point essentiel, des invités. Pendant l hiver , ils doivent compter sur leurs hôtes iroquois. L autre issue, dans l hiver canadien, est la détresse et une mort probable. Privés de légumes frais et atteints de scorbut, les Français doivent suivre le conseil de faire bouillir du bouleau pour ingérer les anti-scorbutiques nécessaires à leur

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