Pollutions et nuisances : Echelles d impact et échelles d action, et inégalités environnementales

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1 Pollutions et nuisances : Echelles d impact et échelles d action, et inégalités environnementales P.Hubert

2 Les pollutions et nuisances documentées Les approches partant du territoire => Quels antagonismes entre recherche d un optimum collectif et les inégalités Les approches à intégration multi échelle : qualité des airs =>Quels antagonismes et quelles synergies entre actions à grande échelle et actions à échelle urbaine.

3 Pollutions et nuisances documentées : une accessibilité hétérogène. La qualité des sols : sols pollués y.c. nappes associées Beaucoup d actions et de recensements. Pas de quantification globalisée en termes de santé publique. La qualité de l eau : eau destinée à la consommation. Des évaluations (cf plomb, arsenic en auvergne), mais pas de bilan systématique. La qualité de l air Multiples études en air intérieur et extérieur, avec quantification globale des effets et des coûts. Exposome intégré : Rares intégrations (air, eau, sols, aliments etc ). Atlas métaux Champs électromagnétiques Expérience 0.6V/m Radon Cartes et bilan global

4 Les approches partant du territoire Points noirs «locaux» : benzène et stations services, PCE et pressings Actioniniii «installations classées» : usines, stations services, pressings objets souvent méconnus du territoire urbain Actions locales : confinement, substitution etc Résorption de points noirs et d inégalités. Technologie + urbanisme «préventif». Urbanisme autour d un site industriel.

5 Les approches partant du territoire : Sols pollués Excavations, pose de membranes Aération drainage Activités humaines Habitat, écoles, parkings, jardins potagers. Nappe Sol Transfert de vapeurs intérieur/extérieur Transferts sols plantes Pha se Nappe Phytoremédiation Actions technologiques «dures» (excavation ) ou «douces» (phytorémédi ation) selon la valeur du foncier. Transfert / Effet retard, atténuation ) Arbitrage avec usage des sols. Possibles accroissement des iniquités (cf coût du foncier).

6 Les approches partant du territoire : La maitrise des impacts sur une zone Des outils disponibles pour l impact «multisources sur un territoire L arbitrage proximité industrielle/ habitat n est plus aussi «fermé» On peut identifier les modes d action les plus «efficients» On pourrait les mettre en œuvre si on intègre dans une politique de l espace urbain avec des instruments financiers

7 Les approches partant du territoire : Des estimations d exposome multiexpositions à l identification des inégalités DJE Cd ng.kg -1.j -1 Méthodes pour traiter spécifiquement les bases de données -environnementales, -comportementales, -populationnelles, Pour intégrer inhalation, et ingestion directes et indirectes => pour les métaux Atlas en France

8 Les approches partant du territoire : inégalités d exposition et «défaveur sociale» Corrélation exposition environnementale et indices sociéconomiques (défaveur) Non significatif Fortes expositions, fortes défaveurs Faibles expositions, populations favorisées Localisations d installations polluantes en relation avec un indice de défaveur sociale Un lien exposition défaveur sociale pas si évident à moyenne échelle, plus net à petite échelle Difficulté à sortir du constat.

9 Les approches à intégration multi échelle : qualité des airs Polluants des atmosphères et échelles d impact. HAP, Métaux SO2 L action peut se faire sur l habitat L urbanisme NO2 PPM -> PM L espace urbain exporte ou subit le voisinage O3 PCE Benzene Sources 1km 10km 100 km 1000 km

10 Qualité des airs : impact local NO2 sans préjuger des impacts induits par la chimie ensuite Les sources sont souvent locales (trafic, industries, chauffage résidentiel, agriculture) mais la nature des polluants, leur localisation, les conditions météorologiques vont déterminer l échelle de leur impact quand en particulier quand ils créent des polluants secondaires Lyon Sud NO2 Modèle sirane

11 Qualité des airs : Le cas des particules Effet majeur. En tout cas le plus quantifié l essentiel des « décès»

12 Qualité de l air : le cas des particules et les échelles Sources très locales; inégalités au sein du tissu urbain L agglomération : son ajout par rapport au fond La ville importe, exporte, transforme la pollution particulaire

13 Qualité des airs : Discriminer l échelle géographique en fonction du lieu.. Etude IIASA, 2014 Sur la base des modèles CHIMERE et EMEP Des «origines» diverses A cause de phénomènes complexes Particules «primaires» Particules secondaires : reformées à partir d autres polluants

14 2009 Hiver Printemps 8 km Des contributions variées et variables selon les saisons : des politiques à moduler Eté Automne PM10 : Contributions principales : sels marins et biotiques (bleu) / PM Secondaires Anthropogeniques (vert) PM primaires anthropiques; sources locales (Rose) / Poussières telluriques (Brun) (Source : INERIS)

15 Qualité des airs : action européenne : efficacité et inégalités Application de la politique européenne «plafonds d émissions» : efficacité en 2030 sur les PM2.5 (moyennes annuelles) Les soucis «régionaux disparaissent, les ensembles urbains deviennent les zones critiques

16 Qualité des airs : les politiques La diminution des concentrations de fond est un driver majeur de la qualité de l air en Europe et ailleurs Selon Lenschow et al (2001) :50% des concentrations de PM10 attribués au transport longue distance : aérosols secondaires et poussières naturelles mais Caractère «cumulatif» de la pollution particulaire: vision pédagogique mais simplificatrice. Directives, Programme coopératif de l UNECE pour la surveillance de la pollution atmosphérique en Europe, EMEP D où une complémentarité indispensable entre les politiques nationales et internationales et les politiques locales Le niveau d ambition des politiques sectorielles doit permettre d améliorer très significativement la qualité de l air et réduire l exposition des citoyens. Les «points chauds» devront faire l objet de mesure additionnelles relevant plutôt de politiques locales.

17 Gérer deux objectifs : Pollution et climat 2050 sur les PM2.5 : moyennes annuelles avec ou sans politiques de mitigations Historical 2050 Reference (politiques QA seules 2050 Mitigation Politiques QA avec mitigation Projet salutair

18 Conclusion Les actions qui peuvent rester à l échelle urbaine (même quand la loi uniformise) Ne sont pas toujours neutres vis-à-vis des inégalités environnementales Même si l inégalité environnementale n est pas toujours liée à la défaveur sociale; les actions de remédiation risquent d amplifier le lien. Pour la pollution de l air extérieur, L interdépendance des niveaux territoriaux dépend très très fortement des polluants.(cf PCE vs Particules et ozone) Les échelles d action et donc les niveaux de territorialité doivent prendre en compte les échelles des mécanismes Même quand une politique «santé publique globale» à échelle purement urbaine ou régionale, voire nationale est impossible, les actions inégalités restent possibles et souhaitables au niveau urbain Dans les deux cas Arbitrages et transactions sont nécessaires à une action optimisée.