RAPPORT D EXPATRIATION

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1 Justine Le Bars Année IPAG 3 ème année 6 février 2012 RAPPORT D EXPATRIATION UNIVERSIDAD DE ALICANTE

2 Sommaire Sommaire...2 Introduction...3 I- La vie au quotidien à Alicante...4 II- L Université...7 III- La culture...10 Conclusion...13 Annexes

3 Introduction En troisième année, l IPAG nous offre la possibilité de réaliser un partenariat universitaire. J avais choisi plusieurs universités en Espagne car c est un pays qui m attire à la fois de par sa culture et sa localisation géographique. De plus, je souhaitais améliorer mon niveau d Espagnol. Cette expérience a été riche en expériences, en rencontres et culturellement. Je vais vous faire partager ces 5 mois vécus à Alicante. Pour cela dans un premier temps, je vous décrirai la vie quotidienne à Alicante. Puis, dans un second temps, nous examinerons les conditions d étude. Enfin, je parlerai de ma découverte de la culture espagnole. 3

4 J ai eu la chance d effectuer mon semestre 6 en Espagne, à l Université d Alicante. Cette expatriation qui a duré 5 mois m a permis de découvrir une culture originale, à la fois proche et différente de la culture française. I- La vie au quotidien à Alicante Je suis arrivée à Alicante le 6 septembre 2011, avec une autre étudiante de l IPAG venue également étudier à l Université d Alicante, Carole Legaret. Nous nous connaissions auparavant puisque nous sommes dans la même classe depuis la première année. Nous voulions donc vivre en colocation dans Alicante même. Cependant notre installation a été quelque peu difficile et éprouvante, puisque, à notre arrivée, nous n avions pas encore notre logement définitif. En effet, nous avions réservé une location de vacances durant une semaine afin de nous laisser le temps de trouver un appartement. Dès le premier jour, nous nous sommes rendues à l Université afin de nous présenter mais également pour demander de l aide dans nos recherches de logement. Nous avons obtenu plusieurs numéros de téléphone, mais cela n a pas abouti. Aussi, nous avons cherché par nous même en marchant dans la ville, nous prenions les numéros de téléphone sur les affiches d appartements à louer qui nous plaisaient. Nous avons de cette manière visité plusieurs appartements, cela a été difficile car dès le début il a fallu se familiariser avec l Espagnol et nous ne connaissions pas bien le vocabulaire de l immobilier. Après plusieurs jours, non fructueux, nous avons décidé de contacter une agence immobilière (Casamayor). Nous avons donné nos recommandations pour le choix de l appartement (dans le centre ville, meublé), en quelques jours nous avons visité plusieurs appartements pour finalement trouver le notre. La vie à Alicante, et en Espagne en général, est moins onéreuse qu en France. Nous avons donc pu nous loger dans le centre d Alicante pour un prix tout à fait convenable (550 euros/ mois pour nous deux). Je n ai pas eu besoin d ouvrir un 4

5 compte bancaire en Espagne, la carte bancaire française était autorisée et nous avions gratuitement internet dans l appartement. Je n ai donc pas souscrit d abonnement téléphonique et j ai très peu utilisé mon téléphone portable. Pour communiquer avec ma famille et amis français ainsi que ceux rencontrés durant mon expatriation, j utilisais les réseaux sociaux tels que Facebook, ou bien par le biais de skype. De plus, comme je n étais à Alicante que pour un semestre les frais de résiliation étaient astronomiques, ce qui ne présentait donc pas un avantage à souscrire à un abonnement. En ce qui concerne mon budget durant cet Erasmus, il comprenait en grande partie le règlement du loyer, les courses alimentaires ainsi que les sorties. Les prix en Espagne sont moins élevés qu en France. La plupart des personnes que j ai rencontrées et avec qui j ai sympathisé sont des étudiants Erasmus. Les étudiants espagnols que j ai rencontrés n habitaient pas à Alicante même, je ne les voyais donc que durant les cours et il était ainsi difficile de créer de vraies relations. L effort le plus important que j ai réalisé a concerné la langue, aussi bien au niveau du parlé que de la compréhension. En effet, certains élèves ne comprenaient pas mon accent et de la même façon, j avais parfois des difficultés à comprendre les élèves. Au début de mon expatriation, je trouvais que les espagnols parlaient très vite et j avais du mal à suivre une conversation ou un cours dans son entier. Avec le temps, je me suis habituée aux intonations et je suivais les conversations et cours assez aisément. Il est important de rappeler qu en Espagne il existe différentes langues tels que le catalan, le castillan mais également des dialectes par régions comme le valencien. Alicante se situant dans la région de Valence, l accent des professeurs est assez différent de l accent castillan auquel nos études nous ont habitué. Lorsque je n avais pas cours, je me baladais ou je voyais mes amis. Pendant trois semaines Alicante a accueilli, l Ocean Volvo race. Il s agit d une course de bateaux autour du monde en équipage avec escales, (c est en fait la traditionnelle Wite Bread qui a été rebaptisée par le sponsor). Alicante était le point de départ de cette course. Cet évènement a mis beaucoup d ambiance dans la ville. Sur le port on pouvait voir 5

6 les bateaux et les équipages qui allaient concourir ainsi que de nombreux stands de sponsors. Il y avait notamment le bateau français Groupama dont le skipper est Franck Camas. En me rendant à cet évènement j ai eu la chance de pouvoir monter sur l un des bateaux de course. 6

7 II- L Université L Université d Alicante a été fondée en Elle est l une des plus importantes dans la région après celle de Valence élèves viennent étudier dans cette Université dont la spécialité est la logistique. L Université propose de nombreuses spécialités et chacune d entre elles possède son propre bâtiment et sa bibliothèque. Le campus universitaire est très grand et vraiment superbe, avec de nombreuses pelouses, fontaines et palmiers (Cf. Plan de l Université en Annexe 1). Sur le campus, on trouve un centre commercial ainsi que de nombreuses cafétérias. Un autre centre commercial se situe juste à côté de l Université avec des restaurants offrant des tarifs étudiants très attractifs certains jours (1 tous les sandwichs et salades le mercredi). L Université est également très informatisée avec de nombreuses salles d ordinateurs à disposition des élèves. Il existe aussi un campus virtuel dans lequel on peut obtenir les cours et savoir quand les professeurs sont absents ainsi que d autres fonctionnalités telles que les supports de cours, les salles ainsi que les horaires. Dans certains cours, des ordinateurs portables peuvent également être prêtés aux étudiants qui n en ont pas. Comme cité précédemment, dès le premier jour nous sommes allées à l Université où nous avons reçu une lettre avec plusieurs dates de rendez-vous. Quelques jours après nous avons obtenu notre premier rendez-vous, nous étions tout un groupe d Erasmus, une personne de l Université nous a présenté l Université. Ensuite, nous sommes allées dans une salle de cours où on nous a expliqué brièvement quels étaient les autres rendez-vous ainsi que les différents bâtiments et associations réservés aux Erasmus. Tous les Erasmus ont été convoqués quelques jours plus tard pour une réunion dans un amphithéâtre, cela nous a permis de faire connaissance. J ai également rencontré Romain Rousseau, le 3 ème étudiant de l IPAG à Alicante, que je ne connaissais pas auparavant. Lors de cette réunion un 7

8 professeur nous a présenté le fonctionnement de l Université. Ensuite, nous avons eu un troisième rendez-vous pour nous aider à nous immatriculer ainsi que pour choisir nos cours. En effet il était difficile de s immatriculer tout seul, l intranet de l Université n était pas intuitif. J ai choisi 4 cours : Ressources humaines, Relations publiques, Anglais de l entreprise et enfin un cours de Direction stratégique et politique de l entreprise. Chaque cours durait deux fois deux heures : 2 heures pour la théorie et 2 heures pour la pratique (sauf pour l anglais dont la théorie et la pratique étaient regroupées). Le cours de Ressources Humaines ne comprenait pas de classe théorique mais seulement pratique. Nous devions répondre à une trentaine de questions que nous corrigions pendant ces deux fois deux heures. Cette technique d apprentissage ne m a pas tellement plu, car c était très répétitif et parfois ennuyeux. Les élèves répondaient aux questions chacun à leur tour et il était difficile de comprendre leurs réponses car ils ne faisaient pas d effort pour que les Erasmus les comprennent. Sinon les autres cours étaient intéressants. Carole, une autre Erasmus française ainsi que moi-même avons rencontré des problèmes avec le professeur de Direction stratégique, il n était pas correct avec nous, il semblerait qu il n aimait pas les Français. Nous avons donc pris rendez-vous avec notre coordinateur qui nous a changées de groupe. Dans notre nouveau groupe tout s est très bien déroulé. La méthode d enseignement n est pas tellement différente de celle appliquée en France. En effet, comme en France nous avions une partie cours et une partie application (sauf en Ressources Humaines). Cependant à la différence de la France les cours sont plus participatifs, les élèves ont une bonne aisance à l oral et n hésitent pas à prendre la parole. J ai remarqué également que les élèves ne bavardent pas en classe, tous les cours sont silencieux durant toute leur durée. Les élèves peuvent quitter le cours quand ils le souhaitent sans pour autant perturber le déroulement du cours. Les professeurs espagnols sont également plus laxistes qu en France sur la ponctualité, les Erasmus étaient les premiers élèves assis en classe, les espagnols ainsi que les professeurs arrivaient souvent en retard. 8

9 Les examens sont également divisés en une partie contrôle continu et une partie examen final. Cependant ils sont notés sur 10. J ai été frappée de voir que certains exercices que j ai du faire n étaient notés que sur 1,5 points voire même 0,1 point. Nous avons eu des examens répartis sur deux semaines. Ceux-ci duraient entre 3 heures et 4 heures selon les matières. Leur déroulement est un peu différent de la France. Les règles d organisation sont plus laxistes, par exemple, les élèves n ont pas à mettre leurs sacs sur le coté de l amphithéâtre, les trousses peuvent être laissées sur les tables ainsi que les manteaux sur les chaises. J ai trouvé les conditions de travail moins propices à la réflexion et à la concentration. Ainsi, les élèves se lèvent pour poser des questions aux professeurs. Pour l un des examens celui de «dirección estratégica y política de la empresa», la salle étaient très bruyante avec notamment un bruit de chaufferie très désagréable, la salle n était pas chauffée, il y faisait très froid. De plus, nous n avons pas eu le droit au temps supplémentaire accordé aux Erasmus et l énoncé des questions était difficilement lisible car écrit en très petits caractères. Suivre les cours en Espagne m a permis de connaitre d autres méthodes de travail, cela m a également permis d améliorer mon Espagnol et d étudier des cours que nous n avions pas à l IPAG. Ce fut très intéressant. Pour me rendre à l Université, je prenais le bus, le trajet durait environ 30 minutes. C était très agréable d avoir un petit temps de trajet, d autant plus que le bus était très régulier, plus ou moins toutes les 7 minutes. 9

10 III- La culture Cette expatriation m a permis de découvrir la culture espagnole que je connaissais peu car je n étais auparavant allée qu une seule fois en Espagne. Alicante est imprégnée de l histoire arabe comme le témoigne le château de Santa Barbara. C est la deuxième ville la plus importante de la communauté de Valence. Le centre historique est très joli avec de nombreuses églises et bâtiments dont les toits sont en ardoise bleue. La balade de l esplanade, le long du port et de la mer, est aussi un endroit très connu à Alicante. Les traits caractéristiques de la vie quotidienne en Espagne sont notamment : la cuisine avec les tapas, tortilla et sangria, la vie nocturne. En effet, les personnes, en Espagne, sortent très tard. A l inverse de la France, les soirées ne commencent jamais avant 23h30 ou minuit et les boites de nuits n ouvrent qu à partir de 3h30. Tous les soirs, on rencontre beaucoup de monde dehors qui se balade ou s attarde aux terrasses. Il est évident qu il s agit d une culture dans laquelle les individus aiment sortir le soir, sans doute parce que pendant une bonne partie de l année il fait très chaud pendant la journée. Il y a une coutume à Alicante tous les jeudis soir, les espagnols ainsi que les Erasmus se réunissent sur la plage pour la «botellon». C est un moment convivial où l on boit un verre sur la plage, cela permet de faire des connaissances et de parler avec des personnes issues de tous les pays. Le sens de la famille est très développé en Espagne et les personnes âgées semblent avoir une vie sociale plus riche qu en France. En effet, sur l esplanade le long de la mer, de nombreuses chaises sont laissées à disposition, les retraités s y asseyent la journée en groupe pour parler entre eux, parfois ce sont des familles entières. Les personnes âgées semblent moins exclues qu en France. 10

11 En Espagne, les lois sont bien respectées : chacun respecte les feux de circulation, notamment pour traverser les rues, il n y a pas de contrôleur dans les bus mais tout le monde paye son ticket ou possède une carte de bus. Les danses telles que la salsa, la bat chata et le flamenco sont caractéristiques de l Espagne. J ai pu participer à des cours de salsa organisés gratuitement par certains bars de la ville, c était des moments très conviviaux et festifs. Dans les boites de nuit il y très peu de sons hip-hop, R&B comme on peut le voir en France et d ailleurs les espagnols ne savent pas danser sur ce genre de musique. Un trait de la culture espagnole qui m a interpellé est l enthousiasme des espagnols pour la loterie. Dans les rues, on trouve de nombreux kiosques vendant des billets de loterie, il y a aussi de nombreux vendeurs ambulants avec une simple table sur laquelle les billets sont disposés. Des grand-mères également vendent des billets de loterie dans les rues assises sur leurs chaises. Le 25 décembre il y a la loterie de Noël. Cette loterie engendre une forte effervescence, de nombreuses publicités télé ainsi que papier sont mises en place pour inciter les espagnols à y participer avec le slogan : «A chaque noël tes rêves deviennent possible» (Cf. Affiche en annexe 2). J ai visité plusieurs villes durant ce semestre : tout d abord Grenade avec l Alhambra (Cf. Photographie ci-dessous), puis Madrid où j ai pu visiter le musée du Prado, le musée de la reine Sofia. A valence, j ai visité la cité de la science ainsi que la ville avec ses églises et ses petites rues typiques. Les aspects de la culture espagnole qui m ont moins plus sont, dans un premier temps l urbanisation massive, sans règle et sans harmonisation. Sur la côte mais également dans les villes, on peut voir de nombreux immeubles avec plus de 7 étages qui bouchent la vue. L urbanisation en Espagne a été très rapide et massive dans les années 80, elle n a pas permis de préserver le paysage. L Espagne s est tellement urbanisée que certaines villes en hiver, lorsque la saison estivale est finie, se transforment en ville fantôme comme j ai pu le constater à l occasion de mes voyages à Grenade, à Madrid, à Valence et 11

12 également le long de la Costa Blanca. Dans de nombreuses villes des constructions horribles ne sont même pas terminées. Par cet aspect, on ressent que l Espagne est un pays moins riche que la France, frappé plus durement par la crise économique, mais également par le fait que les prix en Espagne sont nettement moins élevés qu en France. J ai eu l occasion de parler avec un caissier d un magasin d alimentation qui me disait qu il était payé seulement 5 de l heure. J ai également trouvé les espagnols très machos et cet aspect ne m a pas plu. Dans la rue, les filles se font siffler et regarder avec insistance. Ce comportement semble normal et accepté par les femmes puisqu elles ne disent rien. Il n est pas rare qu un homme accompagnée par sa compagne siffle ou regarde une autre fille dans la rue. Certains espagnols semblent assez superficiels, les hommes sont bodybuildés et les femmes s habillent très sexy. Cette caractéristique est cependant plus valable pour Alicante que dans les autres villes sans doute parce que c est une ville balnéaire. En effet, lorsque je me suis rendue à Grenade, Valence ou Madrid les personnes ne m ont pas paru autant attachées aux critères physiques. 12

13 Conclusion Cette expérience a été formidable, elle représente une réelle opportunité de découvrir une autre culture et d autres méthodes d enseignement. Mon expatriation à Alicante m a apporté du point de vue des connaissances mais également d un point de vue personnel. Tout d abord, grâce aux cours, j ai pu découvrir d autres méthodes de travail même si dans l ensemble elles sont très proches de celles utilisées en France. Cela m a permis de rencontrer des étudiants d autre pays et donc de découvrir leur manière de travailler. Ensuite, d un point de vue personnel, j ai découvert une autre culture ainsi que des modes de vie différents. J ai eu la chance de rencontrer des étudiants de différents pays tels que l Italie, les Pays-Bas, l Allemagne, la Finlande et bien évidemment l Espagne. Cela m a permis de voir quelles étaient les coutumes, les modes de vie et les manières de penser des jeunes de ces différents pays. Cette expatriation m a donc enrichie, je suis plus ouverte aux autres et à la découverte de nouvelles cultures. 13

14 Annexes Annexe 1 : Plan de l Université 14

15 Annexe 2 : Campagne de publicité pour la loterie de Noel 15