QUI VEUT JOUER AU PENDU?

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1 QUI VEUT JOUER AU PENDU? Célia Hadjiat, Mélissa Mahcer et Leïna Sellam Au collège Albert Camus Ton journal intime te souhaite la bienvenue Raconte-moi une histoire Bonjour cher journal. Je suis Amélie Alinne, j ai vingt-six ans et je suis dans la police depuis cinq ans. Autrefois j étais une très grande voleuse jusqu'au jour où ma meilleure amie se fit assassiner par un cambrioleur parce qu'elle voulait le dénoncer. C est ce jour-là que je décidai de ne plus jamais cambrioler et de venger la mémoire de mon amie en arrêtant tous les criminels que je pourrais. Je suis donc devenue enquêtrice. Parmi les affaires les plus affreuses que j'ai résolues, je vais te raconter celle qui a été pour moi la plus étrange et la plus difficile de toutes Grenoble, le 29 Mars 2005, huit heures quinze. Mon réveil sonna. Ce jour-là était le premier jour d une nouvelle vie qui s ouvrait à moi. Quelle émotion! J allais enfin pouvoir emménager dans mon appartement de fonction à Paris où j avais obtenu ma mutation la veille, j avais reçu les plans de celui-ci. Je devais me dépêcher car le camion de déménagement arrivait à neuf heures vingt et il me restait encore un certain nombre de formalités à remplir. 9h20. Le camion arriva en même temps que la voiture d Olivier qui est à la fois mon ami et mon patron. Je montai à ses côtés et nous prîmes la route qui allait nous conduire jusqu à la capitale. J admirais le paysage pendant le trajet qui me menait vers ma nouvelle ville et ma nouvelle vie. Arrivés à Paris, il me semblait être perdue, nous passions par des ruelles, des rues mais qui finalement nous menèrent jusqu à la grande avenue où j allais habiter. A partir de maintenant une série de questions te seront posées. A chaque bonne réponse tu as cinq points, si tu réponds mal tu auras zéro point Bonne chance 1. Amélie doit déménager de? : 1 : Nantes à Paris? 2 : Grandville à Paris? 3 : Grenoble à Paris? 4 : Nice à Paris? 5 : Marseille à Paris? Au loin j aperçus le camion de déménagement qui s était arrêté devant un immense immeuble. Je compris qu il s agissait de ma nouvelle adresse. La voiture s arrêta tout près. Je descendis tout en étant émerveillée par cette impressionnante architecture. Trois étages plus haut se trouvait l appartement numéro cinq, devant celui-ci, un déménageur me montra la serrure et me fit signe d ouvrir ma porte. Dès que j ouvris celle-ci je sentis mon cœur se serrer. C était comme si je n osais pas entrer, j avais l impression de pénétrer un appartement par effraction pour le cambrioler. Cette même peur m envahit. Mais quelques secondes après l ouverture de la porte un grand courant d air fit claquer toutes les portes du lieu, qui fit un énorme vacarme, Olivier me dit que ce n était rien de grave et qu il y avait souvent des

2 courants d air puis toujours effrayée par l événement j en avais oublié de visiter mon nouveau domicile. Je m exécutai et les laissai déposer tous mes cartons à l intérieur. Le camion vidé et mon appartement rempli de mes affaires, les déménageurs s en allèrent. Olivier me proposa son aide que je refusai poliment. Il me salua et me souhaita bon courage. Je me retrouvai enfin seule Plus je découvrais mon appartement, plus je le trouvais étrange Soudain quelque chose se colla à ma chaussure, un morceau de papier où il y avait marqué une sorte de code. Je le ramassai, d abord dans l intention de le jeter, mais en le dépliant je remarquai trois lettres majuscules : SDB. Etait-ce simplement un papier perdu par un des anciens propriétaires ou un message codé incompréhensible? Je me dirigeai vers la poubelle pour le jeter, quand j y trouvai un papier semblable au premier, avec un code différent : O55D&FLP. Dans le couloir un autre papier avec un troisième message : 23.06EP10S. Et enfin deux autres morceaux dans l appartement. Sur ces derniers morceaux de papier étaient inscrits deux codes : et AGPAD5.5. Un bout de papier qui se trouvait dans la salle de bains attira également mon attention. Celui-ci était différent des autres, il y avait un dessin très étrange avec de petites taches d eau... Je levai la tête et sur la tringle à rideaux de la baignoire se trouvait un morceau de corde arrachée. Je pris le papier et me dirigeai vers la poubelle de la cuisine où j avais jeté les premiers papiers. Mais étrangement tous ces morceaux regroupés formaient une seule feuille «Mais cela ne me concerne pas», pensai-je tout haut. A quatorze heures quinze je devais commencer ma première journée au poste de police, je n avais pas de véhicule et je ne connaissais pas du tout Paris ; ce fut donc Olivier qui vint me chercher Arrivés devant le gigantesque immeuble où était situé le nouveau poste de police, Olivier me dit que je ne devais pas faire attention si personne ne me parlait ou ne prêtait attention à moi. Tout le monde était débordé en ce moment J entrai et je vis une trentaine de personnes très concentrées qui n avaient, effectivement, même pas remarqué mon arrivée. Dans le bureau d Olivier, celui-ci me donna ma première enquête : dossier quarante sept, enquête numéro cent soixante-neuf.il me fit un bref compte-rendu oral : «Une femme de vingt-six ans qui habitait Paris, a été retrouvée pendue dans sa salle de bains.» On devait déterminer si c était un suicide ou un crime A ces mots, je ne me sentis plus très bien. Plus Olivier parlait et plus cette enquête me rendait folle. Elle était complètement différente des autres. J avais un désir irrépressible d aller sur les lieux du drame pour pouvoir comprendre cette mort insensée. Je décidai de demander à Olivier de m y conduire. C était vraiment plus fort que moi ; il m expliqua alors que nous ne pouvions pas nous y rendre. Je lui dis qu il était impossible de mener une enquête simplement en analysant les indices prélevés. J avais besoin de me rendre sur place. Après quelques minutes, Olivier craqua et me dit que l on pouvait entrer, car il possédait un double de la clé qu il était le seul à avoir. Mais personne ne devait le savoir. 2. A ton avis la victime 1 : a été assassinée dans son appartement puis pendue, 2 : a été pendue vivante, 3 : a été tuée ailleurs et ramenée dans son appartement, 4. a été forcée par son assassin à se pendre, 2

3 5 : s est suicidée. Un frisson d effroi traversa mon corps. Je me sentais vraiment mal et bizarrement, alors que j aurais du être excitée d entamer une nouvelle enquête, eh bien ce jour là était différent des autres. Olivier ne semblait exceptionnellement silencieux. J avais l impression que ce que je lui demandais le gênait : «Pourquoi fais-tu cette tête-là? Oh oui! cela doit te déranger de m accompagner, je le sais et sache que j en suis vraiment désolée.» Effectivement, j étais très gênée de lui imposer cette visite sur les lieux du crime. Mais cette enquête me bouleversait sans que je sache pourquoi, j avais l impression de mener ma toute première affaire. «Cela ne me dérange pas! C est pour toi Amélie que je fais tout ça. Ce que tu découvriras risque de te traumatiser!» Je le regardai et ne pus m empêcher d éclater de rire. Malgré le stress qui m habitait, je voulais faire bonne figure et lui répondis : «Tu penses vraiment qu après les enquêtes les plus atroces que j ai résolues cette histoire de femme pendue va me faire quelque chose? Je crois que tu oublies qui je suis!...» Il me regarda avec un grand sourire et me dit : «Tu devrais suivre mes conseils. Maintenant à toi de décider. Moi, j aurais fait tout mon possible. Désormais, tu ne pourras t en prendre qu à toi-même et promets-moi que tu continueras l enquête quoi qu il arrive. Tu as accepté cette enquête, tu ne peux plus revenir en arrière.» Je lui répondis alors : «Evidemment! Je n ai jamais laissé tomber une enquête, j ai résolu chaque affaire et j ai envoyé un bon nombre de criminels en prison. Alors oui, je te le promets, je continuerai quoi qu il arrive, si cela peut te rassurer! - D accord, alors descends de la voiture, je t y accompagne mais je n irai pas plus loin que le seuil de la porte.» Je me tournai et là, à ma plus grande surprise, j étais au pied de mon immeuble. Il n y avait aucune raison pour qu Olivier me dépose chez moi avant de nous rendre sur les lieux du drame : l immeuble où j habitais était donc le lieu du décès!!! On pénétra dans l immeuble, je suivis Olivier pas à pas. Dans l ascenseur les étages défilaient : premier étage, deuxième étage Il me sembla que mon cœur s arrêta en même temps que l ascenseur : au troisième étage. Olivier se dirigea vers l appartement numéro cinq tout en sortant une clé métallique légèrement rouillée de sa poche. A ce moment même, je compris que j habitais sur les lieux du crime. Dans mon appartement, une femme de mon âge avait été retrouvée pendue. Je ne sentis plus mes jambes, une très forte angoisse monta en moi et en une fraction de seconde je me retrouvai par terre. J étais vraiment choquée de savoir que j habitais sur les lieux du drame. «Je ne t accompagnerai pas plus loin et comme je te le redis, cette histoire n est pas des plus banales, bienvenue chez toi Amélie et bonne chance», me dit-il avec un léger sourire. Il s en alla en me laissant effondrée devant mon paillasson Soudain une volonté encore plus forte s empara de moi. Je devais faire de cette enquête ma plus belle réussite. Dossier en main, je poussai la porte, j entrai, je refermai la porte derrière moi et dis tout haut : «En tout cas moi tu ne m auras pas!» Une longue semaine passa, durant laquelle je n allai pas au travail. Je passai mon temps à fouiller l appartement de fond en comble mais rien, aucun indice. Je sentais que je perdais espoir mais je devais continuer. Ne pas me faire prendre à mon tour, j avais ma propre vie entre mes mains. Un matin vers dix heures, quelqu un frappa à ma porte, j ouvris et là devant moi se trouvait un homme qui me disait de lui donner mes poubelles. C était un voisin qui savait que j étais nouvelle. Il me proposa de descendre mes poubelles, je revins de la cuisine avec un sac dans une main et un billet de cinq euros dans l autre. Par ma fenêtre je le regardai se diriger vers l énorme camion poubelle, me disant que dans ce monde certaines 3

4 personnes gentilles ne méritaient pas qu on leur fasse du mal. Soudain je me rappelai les petits bouts de papiers où étaient notés des codes. C étaient eux mes SEULS INDICES, je courus vers l homme en criant «STOPPPPPPPPPP!» L homme se retourna en souriant : «Que s passe t-il mad moiselle?» Je pris le sac poubelle de ses mains en le renversant par terre, priant pour que les papiers soient encore là. Tout au fond de mes ordures les petits papiers apparurent comme s ils étaient lumineux ; je les comptai et les recomptai attentivement : ouf, il n en manquait pas un. Une fois tous les papiers étalés sur mon bureau, je me mis à essayer de déchiffrer les codes inscrits dessus. Ils m étaient destinés, j en étais sûre, donc je devais pouvoir les déchiffrer. Plus de trois semaines passèrent, je n étais plus moi-même je ne pensais qu à une chose : résoudre cette histoire. Dans ma tête, des questions, plein de questions se bousculaient. Etrangement je n avais pas sommeil, cela faisait trois jours que je n avais pas fermé l œil. Puis une nuit, comme par miracle, je réussis à déchiffrer le message. Voici ce que j avais trouvé : SDB : SALLE DE BAIN O55D&FLP : L EAU A 55 C & FERME LA PORTE 23.06EP10S : ATTENDS 23 MINUTES ET 06 SECONDES ET PENDANT 10 SECONDES : LE 31 AVRIL 2005 A 15 H 00 AGPAD5.5 :5 SECONDES A GAUCHE PUIS 5 SECONDES A DROITE. IALCAIA : IL A LA CLE! ATTENTION IL APPROCHE En effet ce code est utilisé entre voleurs, donc la victime était une voleuse comme je l avais été dans ma jeunesse. J en étais sûre, c était elle qui avait écrit ces codes pour me transmettre un message. Le tueur n avait pas compris les codes et s était contenté de déchirer la feuille. Ce n était donc pas un simple voleur qui avait été surpris par la victime. Le tueur possédait forcement la clé de l appartement et connaissait donc la victime Mais enfin qui l avait tueééééée! Et pourquoi l avoir tuéééééééééée! 4 : Selon toi qui a tué la victime? 1 : l homme aux poubelles 2 : un déménageur 3 : un ancien ami 4 : un collègue de travail qui lui voulait du mal 5 : Olivier Nous sommes le 31 avril 2005 il est 14h58. Oh mon dieu! Je cours vers la salle de bains et en face de moi une corde attachée à la tringle parfaitement à ma taille, j ouvre le robinet de la baignoire à fond mais l eau ne veut pas chauffer. Au bout de vingt secondes je vois sur le thermomètre intégré à ma baignoire que l eau se met à chauffer à cinquante-cinq degrés. Je me précipite vers la porte pour la fermer, vingt puis vingt-deux minutes passent, je me mets devant le miroir, le regardant fixement. Arme de service en main. Puis à la sixième seconde de la vingttroisième minute, sur le mur apparaît soudain une phrase, plus que trois secondes. Il est devant la porte puis à droite ATTENTION DERRIERE TOI! D un mouvement brusque je me retourne et là derrière moi, Olivier, immobile, je lui tire dessus, mais je me rends compte que ce n était pas Olivier, mais juste une ombre et juste un télégramme de lui. En tirant sur le mur j ai déclenché un système qui laisse tomber la corde aussitôt autour de mon cou Selon toi Amélie va-t-elle mourir ou vivre? 1 : elle va mourir pendue, 2 : elle va être pendue mais elle va survivre, 4

5 3 : elle va mourir, 4 : non mais il va lui arriver quelque chose de grave, 5 : elle va échapper à la mort. Voici les résultats aux questions ; si tu as bien répondu tu as cinq points : Question 1 : réponse 3 Question 2 : réponse 4 Question 3 : réponse 5 Question 4 : réponse 5 Si tu as moins de 10/20 ici s arrête l histoire pour toi, si tu as plus de 10/20 voici la suite de l histoire AAAAAAAAAAAAAAH!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Je me réveille en poussant un cri de terreur, il est huit heures quinze. Mon réveil sonne, je suis je suis à Grenoble! Mon journal est vide et Olivier doit venir me chercher pour aller à Paris. Je me rappelle que le camion de déménagement va arriver à neuf heures vingt. Quand soudain mon téléphone sonne sur mon téléphone une inscription : «Olivier appelle» Je réponds : «Allo! - Salut comment ça va, tu es prête? j arrive bientôt! - Retourne à Paris seul! - Mais que dis-tu Amélie, tu dois être mal réveillée! - J aime par-dessus tout ma vie j ai sans doute la plus belle vie dont on peut rêver. Je tiens vraiment à la préserver et même si je devais mourir, je ne choisirais jamais de mourir pendue. Alors retourne à Paris seul! - Mais Amélie, je je ne vois pas du tout ce que tu veux di...» Je lui raccroche au nez, inutile d écouter plus longtemps ses explications. Je pense vraiment qu il a compris ce que je voulais lui dire. J appelle les déménageurs pour tout annuler. Je repars me coucher pour cette fois enfin pouvoir rêver 5