LES CAHIERS DU MAL-LOGEMENT DE LA FONDATION ABBE PIERRE L ETAT DU MAL-LOGEMENT REGION BRETAGNE. Julien REMY Didier VANONI

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "LES CAHIERS DU MAL-LOGEMENT DE LA FONDATION ABBE PIERRE L ETAT DU MAL-LOGEMENT REGION BRETAGNE. Julien REMY Didier VANONI"

Transcription

1 LES CAHIERS DU MAL-LOGEMENT DE LA FONDATION ABBE PIERRE ECLAIRAGE REGIONAL SUR L ETAT DU MAL-LOGEMENT REGION BRETAGNE JUILLET 2007 Etude réalisée par : Julien REMY Didier VANONI Secteur Etudes et Recherches de la Fondation Abbé Pierre Contact : Christophe Robert Mail : crobert@fondation-abbe-pierre.fr Tél : Fax :

2 SOMMAIRE INTRODUCTION... 3 I PORTRAIT DEMOGRAPHIQUE ET SOCIO-ECONOMIQUE DE LA REGION... 4 I.1 - Une démographie qui témoigne de l accentuation de la périurbanisation... 4 I.2 - Une économie fortement spécialisée et un taux de chômage plus élevé dans les ZUS... 6 I.3 - De nombreux ménages proches du revenu médian et une pauvreté qui concerne les villes-centres et les zones rurales... 9 II MARCHES DE L HABITAT II.1 - Structure du parc de logement et évolution du foncier II.2 - La construction et la commercialisation de logements neufs II.3 - Le parc locatif privé et social II.4 - Les structures d hébergement : CHRS et CADA III FIGURES DU MAL-LOGEMENT III.1 - Les accédants et candidats à l accession en difficulté III.2 - Logements insalubres et HLM déqualifiés III.3 - Le logement des étudiants : des difficultés à prévoir dans les années à venir IV POLITIQUES MISES EN PLACE IV.1 Des actions régionales et intercommunales qui favorisent la régulation du marché et les politiques de logement IV.2 - La programmation de logements sociaux et les politiques d amélioration de l habitat : un bilan contrasté IV.3 - Les actions en faveur des personnes défavorisées à l échelon départemental POUR CONCLURE PROVISOIREMENT Bibliographie indicative

3 INTRODUCTION Une Bretagne globalement en bonne santé économique Bien des indicateurs statistiques en témoignent : la Bretagne est aujourd hui plutôt en bonne santé. Elle est attractive, sa population augmente, la moyenne des revenus y est plus élevée qu ailleurs (et les écarts sont moindres) et, enfin, le taux de chômage est l un des plus faibles de France. Dans le domaine de l enseignement, on parle même aujourd hui de «miracle éducatif» breton, la Bretagne enregistrant un taux important de diplômés. Cette réussite, la Bretagne la doit pour une grande part à son littoral et à son industrie agroalimentaire. Avec 2700 kilomètres de côtes, elle possède près de 40% du linéaire côtier de la métropole et est la région touristique la plus importante concernant les séjours à la mer. Quant à l industrie agro-alimentaire, la Bretagne apparaît au premier rang des régions agricoles de France. Malgré une restructuration profonde de ce secteur, la croissance bretonne est restée assez forte ces dernières années (3,3% en 2003 contre 2,4% au niveau national). mais des populations et des territoires qui profitent inégalement de la croissance bretonne Cette croissance, si exemplaire soit-elle, ne profite pas à tous. Si l on observe d un peu plus près l économie de la Bretagne, on y perçoit un certain nombre d aspérités. Ainsi, le taux de chômage de Bretagne tourne autour de 8% en 2004, mais il est bien plus élevé dans les ZUS (il peut atteindre presque 30% dans le quartier Polygône à Lorient, ou même les dépasser dans le quartier Pontanezen à Brest). Par ailleurs, la croissance économique s accompagne d un accroissement démographique de la Bretagne. Or, si le dynamisme démographique est un signe de l attractivité du territoire, il augmente aussi la pression immobilière. Dans les agglomérations importantes de la région, les classes moyennes qui souhaitent accéder à la propriété doivent dorénavant chercher à se loger très loin de la villecentre, parfois jusque dans les zones rurales. Quant aux populations à faibles revenus, elles logent pour une part dans les quartiers d habitat social classés en ZUS et le parc ancien inconfortable des centres-villes, et pour une autre part dans le coeur rural de la Bretagne, notamment dans le pays du Centre Ouest Bretagne. 3

4 I PORTRAIT DEMOGRAPHIQUE ET SOCIO- ECONOMIQUE DE LA REGION Les éléments concernant la démographie de la région attestent d une certaine dynamique dans les petites communes, mais qui doit aussi se comprendre comme la conséquence paradoxale d une attraction toujours importante des grandes villes. Sur le plan économique, la Bretagne conserve une croissance légèrement supérieure à la croissance nationale, mais aussi un secteur industriel fragile, car trop spécialisé dans certains secteurs, une précarité de l emploi grandissante et une persistance de poches de pauvreté. Ces éléments démographiques et socio-économiques permettront d identifier aussi les publics susceptibles de rencontrer des difficultés d accès au logement. I.1 - UNE DEMOGRAPHIE QUI TEMOIGNE DE L ACCENTUATION DE LA PERIURBANISATION En 2005, la population de la Bretagne est estimée à habitants. Entre 1999 et 2005, la Bretagne a gagné près de habitants, soit par an 1. Concernant la croissance démographique, la Bretagne se situe au 8 ème rang des régions françaises. Sur le plan départemental, cette accélération profite davantage aux départements de l'ille-et-vilaine et du Morbihan dont la population croît à un rythme nettement supérieur à celle du Finistère et des Côtes-d'Armor. Des petites communes qui connaissent un important dynamisme démographique Cette forte croissance démographique n est pas uniforme ; elle concerne surtout les communes de moins de habitants, et est davantage due à un solde migratoire positif qu à une hausse du taux de natalité. Ces petites villes doivent en effet faire face à un afflux massif de nouveaux arrivants qui souhaitent acquérir un pavillon «bon marché». Cela s est traduit par un quasi-doublement de leur solde migratoire. Quant à leur taux de croissance, il est passé de 0,5% entre 1990 et 1999 à plus de 1% entre 1999 et On assiste à une tendance inverse concernant les communes de taille plus importante. Ces dernières ont en effet subi un net ralentissement de leur croissance. L INSEE parle de «villes au ralenti» : à peine plus de 0,1% de croissance sur les communes de plus de habitants recensées en 2004 et Le graphique suivant illustre l ampleur de l accroissement démographique pour les petites communes en même temps que le ralentissement que subissent les grandes villes. Les villes ayant entre habitants et habitants ont vu leur taux de croissance se réduire sensiblement entre les années 90 et les années La croissance de celles ayant plus habitants est quasiment nulle en Flash d OCTANT n 115, avril Octant n 101, avril 2005 enquête annuelle de recensement

5 Taux annuels moyens de variation de la population entre les recensements (en %) Source : INSEE Octant n 101, avril 2005 A contrario, si l on considère seulement la catégorie «petites communes», on constate que plus les communes sont «petites», plus leur population augmente : les communes de moins de 1000 habitants croissent de façon plus importante que les communes ayant entre 1000 et 4999 habitants. Quant aux communes comptant entre 5000 et 9999 habitants, elles ont enregistré une croissance en baisse entre les années 90 et les années Pour autant, une influence des grandes villes qui s étend et se renforce Il faut cependant noter que les petites communes qui connaissent un accroissement démographique important ne sont pas situées dans les zones à dominante rurale. La plupart du temps, elles sont plutôt localisées dans les zones d influence des agglomérations les plus importantes de Bretagne. La carte suivante donne la localisation des petites communes de Bretagne ayant connu une évolution démographique entre 1999 et Source : INSEE Octant n 101, avril

6 On constate qu une majorité d entre elles se situent autour de grandes villes comme Saint- Malo, Lorient ou Quimper, ou plus encore autour de Rennes et Vannes, deux villes «locomotives» de la Bretagne, et pour lesquelles on note une zone d influence particulièrement étendue. Le même phénomène est visible à Saint-Brieuc, quoique de façon plus modérée. Notons que les petites communes qui se trouvent aux alentours de Brest pourtant la deuxième ville de Bretagne, ne semblent pas avoir connu une forte évolution démographique (mis à part quelques rares cas, comme Plouarzel). L observation de la carte ci-dessus montre aussi que le dynamisme démographique n a pas gagné toute la Bretagne. Les Côtes-d Armor notamment, restent à l écart de la dynamique démographique bretonne 3. Plus globalement, le cœur rural de la Bretagne n a pas attiré de populations. Ces dernières remarques doivent nous amener à distinguer une ruralité «choisie», celle affectionnée par les classes moyennes, d une ruralité «subie» pour ceux qui n ont pas les moyens financiers d approcher les agglomérations. La Bretagne, terre de croissance, est aussi une région où les inégalités territoriales persistent. On assiste donc au schéma inverse de celui des années d après-guerre, pendant lesquelles on observait la fuite des zones rurales et une arrivée massive de ménages dans les villes moyennes. Depuis environ trois décennies, c est le mouvement opposé de périurbanisation qui s est enclenché. Il prend aujourd hui des formes plus poussées, ce qui amène l INSEE à parler de «périurbanisation éloignée». Quelle que soit la façon dont on la qualifie, cette situation démographique témoigne des difficultés croissantes que rencontrent les ménages pour se loger dans les villes importantes de la Bretagne. Surtout, elle accroît la pression immobilière dans des zones jusque-là épargnées par la crise du logement. Ainsi, pour ceux qui n ont plus les moyens de se loger dans les agglomérations, les zones périurbaines et rurales constituent aujourd hui un pis-aller bien plus qu une véritable alternative. I.2 - UNE ECONOMIE FORTEMENT SPECIALISEE ET UN TAUX DE CHOMAGE PLUS ELEVE DANS LES ZUS L économie bretonne connaît une croissance qui la classe parmi les régions les plus dynamiques de la métropole. La Bretagne compte 18 zones d emploi : celles de Rennes ( emplois) et de Brest ( emplois) sont les plus importantes. Elles rassemblent à elles seules 36,7% des emplois dénombrés en Bretagne 4 et mettent en scène une économie diversifiée. Les autres zones d emploi accueillent essentiellement des unités économiques liées au tourisme et à l industrie agroalimentaire, qui constituent les deux principaux atouts de l économie bretonne. Mais la forte spécialisation de ces zones d emploi dans l un de ces deux secteurs apparaît aussi comme un facteur de fragilité. D autres éléments du contexte socio-économique peuvent inquiéter : le taux de chômage en Bretagne est globalement inférieur à celui de la France, mais certaines zones restent à l écart ; et parallèlement, l on assiste à une certaine précarisation des emplois, notamment ceux qu occupent les jeunes. Une économie résidentielle sur le littoral et une économie productive au centre L économie résidentielle (commerces et services à la population) rassemble deux postes sur cinq en Bretagne. Comme on peut le voir sur la carte suivante, sur le littoral breton, de Vannes à Saint-Malo en passant par Brest, l économie résidentielle comprend plus de 40% 3 Ce constat ne concerne que les petites villes. 4 Chiffres INSEE

7 des postes salariés ; Lorient faisant ici figure d exception. On note une spécialisation encore plus forte concernant les zones d emploi de Saint-Malo et d Auray (plus de 45% des postes salariés). L importance de l économie résidentielle entraîne une pression importante sur le marché de l immobilier. La forte présence de touristes, et la demande de résidences secondaires participent en effet à l augmentation des prix des logements, à la location comme à la vente. Ajoutons qu en 1998, l INSEE évaluait le nombre d emplois liés au tourisme à pendant la haute saison 5. Ces travailleurs saisonniers peinent à trouver un logement dans ces marchés extrêmement tendus et doivent la plupart du temps se résoudre à loger dans un camping. La carte suivante permet de distinguer deux pôles importants de l économie productive bretonne : la zone centrale de Pontivy-Loudéac et les zones de Vitré et Fougères. 5 Octant n 73, mars 1998 (données datant de 1995 ; ce chiffre a dû depuis sensiblement augmenter). 7

8 L économie du Centre est très spécialisée dans les industries agroalimentaires tandis que celle de l Est est plus diversifiée. En Bretagne, les industries agroalimentaires rassemblent 6% des postes salariés, soit 4 points de plus que dans les autres régions de province 6. La proportion de postes dans l industrie agroalimentaire est trois fois plus importante dans les zones d emploi du centre de la Bretagne (Carhaix et de Pontivy-Loudéac) qu ailleurs dans la région. Ces données attestent de la spécialisation forte de ces territoires, et indiquent une vulnérabilité particulière face aux évolutions du marché. Le secteur des industries agricoles et agroalimentaires ayant aussi un des taux de qualification les plus faibles (18,6%), ses salariés sont les moins susceptibles de réintégrer le marché de l emploi en cas de licenciement. Un taux de chômage qui reste élevé dans les ZUS et une précarisation de l emploi En décembre 2005, le taux de chômage de la Bretagne se situe à 1,6 points de moins que le taux national. Sur un plan départemental, c est le Finistère et le Morbihan qui connaissent le taux de chômage le plus important, tandis celui d Ille-et-Vilaine et des Côtes-d Armor n atteint pas les 8%. Taux de chômage en décembre 2005 Côtes d Armor Finistère Ille-et-Vilaine Morbihan Bretagne France 7,9 8,5 7,2 8,4 8 9,6 Source : INSEE D autres indicateurs témoignent pourtant de l existence d inégalités face à l emploi, et d une certaine fragilité de l économie bretonne. D une part, les taux de chômage dans les ZUS de Bretagne sont sensiblement plus élevés que la moyenne régionale. Ils témoignent d une certaine «mise à l écart» de ces quartiers qui ne profitent aucunement de la croissance économique. D autre part, les données relatives à la nature des contrats conduisent à faire le constat d une précarisation de l emploi en Bretagne, notamment pour ce qui concerne les jeunes. Les ZUS enregistrent en effet un taux de chômage de 10 points supérieur à celui de l agglomération dans laquelle elles sont situées (23% contre 13%). Des données plus récentes montrent que dans les zones urbaines sensibles, un chômeur sur cinq est bénéficiaire du RMI en 2005, soit deux fois plus que sur l ensemble des chômeurs de Bretagne (sources : INSEE-DIV). Par ailleurs, les deux derniers recensements indiquent que le taux de chômage dans les ZUS de Bretagne est passé de 19,7% à 23% soit une augmentation de 3,3% alors qu il n a progressé que de 0,7% dans les unités urbaines ayant une ZUS (sources : INSEE-DIV). Ils révèlent ainsi l écart existant entre les zones urbaines sensibles et les autres zones de la même agglomération. Les données concernant la précarité sont elles aussi assez préoccupantes. Concernant les jeunes, d abord, une étude menée par le cabinet FORS rappelle qu entre 1990 et 1999, la proportion de jeunes en CDD en Bretagne est passée de 14,5 à 24%, et la proportion de jeunes en intérim est passée de 2,5% à 7,5% 7. Sur l ensemble des salariés, ensuite, on comptait, en 1999, salariés en contrat à durée limitée, soit deux fois plus qu en Aussi, le nombre de personnes en intérim a pratiquement triplé entre 1990 et Octant n 107, nov FORS, Étude préalable à la mise en œuvre d un fonds de cautionnement des jeunes locataires en Bretagne, Conseil Régional de Bretagne, Octant n 98, juillet

9 On le voit, si la Bretagne a su faire face à la crise, en conservant une bonne croissance dans les secteurs économiques qui constituent ses atouts (le tourisme et l agroalimentaire), l économie bretonne souffre encore d une trop grande spécialisation, et surtout, elle laisse sur le bord du chemin une bonne part de sa population urbaine et les jeunes qui arrivent sur le marché du travail. Deux populations qui rencontreront plus de difficultés pour accéder à un logement autonome car elles auront plus de mal à présenter des garanties suffisantes aux propriétaires bailleurs. I.3 - DE NOMBREUX MENAGES PROCHES DU REVENU MEDIAN ET UNE PAUVRETE QUI CONCERNE LES VILLES- CENTRES ET LES ZONES RURALES Considérée sur un plan national, la Bretagne apparaît comme une région dans laquelle les inégalités de revenus sont les moins criantes. Trois éléments viennent pourtant ternir ce premier constat. D abord, si la part des ménages à bas revenus est relativement faible, celle des ménages proches de la médiane est plus importante qu ailleurs. Ensuite, les villescentres des agglomérations et le centre rural de la Bretagne concentrent un nombre important de ménages «pauvres», et les disparités s avèrent y être plus importantes qu en périphérie. Un part importante de travailleurs «à la limite de la pauvreté» Il y a différentes manières de comptabiliser le nombre de ménages pauvres sur un territoire. En Europe comme en France, la mesure de la pauvreté est relative. Elle dépend d un seuil déterminé par rapport à la médiane du revenu moyen par unité de consommation. En France, le seuil de pauvreté est situé à 50% du revenu médian, alors qu en Europe, on calcule à partir d une limite établie à 60% du revenu médian. Pour ce qui est de la Bretagne, on compte pauvres si le seuil est fixé à 50% du revenu médian. Cela représente 8,7% de la population bretonne. C est le taux le plus faible en France : 3,6 points de moins que la moyenne nationale. Cependant, si l on utilise la méthode de calcul européenne (seuil fixé à 60% du revenu médian), on dénombre alors personnes «pauvres». L INSEE indique que cette «sensibilité au seuil» est une spécificité bretonne, et signifie que beaucoup de Bretons sont «à la limite de la pauvreté» 9. Ce profil de familles se rapprochant de la pauvreté est quantitativement le profil le plus important en Bretagne. Les deux tiers de ces ménages sont des couples, et 90% d entre eux déclarent un revenu salarié. L INSEE note en outre que beaucoup sont propriétaires (ou en voie d accession à la propriété), et habitent une commune rurale ou périurbaine. Une concentration de la pauvreté dans les villes-centres La part des bénéficiaires des minima sociaux en Bretagne est moins forte qu au niveau national (5,7% contre 6,7%). En 2002, on comptait bénéficiaires de minima sociaux, dont bénéficiaires du RMI (1,8% de la population bretonne) et API (0,3%). Ces taux figurent parmi les plus faibles de la métropole Cf. Octant n 102, juillet Octant n 102, juillet

10 Mais là encore, ces éléments ne doivent pas nous conduire à croire qu il n y a pas de personnes en situation de pauvreté en Bretagne. Les statistiques de la Caisse d Allocations Familiales de 2002 indiquent que la pauvreté bretonne est essentiellement urbaine 11. En 2002, les pôles urbains accueillent plus de la moitié des personnes à bas revenus (revenus inférieurs à 60% du revenu médian dans la population âgée de moins de 65 ans). Les villes de Saint-Brieuc et Lorient sont les plus touchées. A l échelle de l agglomération, les couronnes périurbaines ont un taux presque deux fois moins élevé. Et d un point de vue départemental, ce sont les Côtes d Armor qui abritent la part de ménages à bas revenus la plus importante (cf. les deux tableaux suivants). Revenus 2002 Part de la population à bas revenus (en %, chez les moins de 65 ans)* Pôles urbains Couronnes périurbaines Communes multipolarisées Rural 16,0 8,9 11,5 12,8 Revenus 2002 Côte d Armor Finistère Ille-et- Vilaine Morbihan Part de la population à bas revenus 14,2 13,1 12,1 13,9 (en %, chez les moins de 65 ans)* * Seuil fixé à 60% de la médiane des revenus Source Octant n 102, juillet 2005 Dans les zones rurales pauvres, et touchées par les inégalités La carte de Bretagne concernant les revenus fiscaux (cf. cartes suivantes) ne permet pas de percevoir la pauvreté urbaine. En revanche, elle donne assez bien à voir la pauvreté qui touche les zones rurales de la Bretagne. Les zones les plus claires représentent en effet celles où le revenu fiscal médian est inférieur à euros. Les Côtes d Armor, ainsi que le cœur rural situé à l intersection du Finistère, des Côtes d Armor et du Morbihan, apparaissent comme les zones les plus pauvres de la Bretagne. Les agglomérations affichent au contraire un revenu médian supérieur à euros, à l exception de Morlaix, Guingamp, et Pontivy. Une deuxième carte représente la dispersion du revenu déclaré en Bretagne. Elle permet de voir que les zones où le revenu fiscal médian est faible sont aussi celles où la dispersion du revenu déclaré est élevée. Les Côtes d Armor et les zones rurales de l Ouest de la Bretagne sont en effet les zones où la dispersion des revenus est la plus forte (en zones sombres sur la deuxième carte). La pauvreté et les inégalités fonctionnent donc de pair. Cette deuxième 11 Ibid. 10

11 carte met aussi en évidence les inégalités qui touchent les grandes agglomérations de la Bretagne. Des zones de Brest, Quimper, Vannes, Redon et Rennes ont un rapport interdéciles supérieur à 4,4 12 ; statistiques qui les distinguent nettement des cantons situés à leurs alentours. Le centre des agglomérations est davantage touché par les inégalités que les communes périurbaines. Des ménages âgés aux revenus plus bas qu ailleurs Enfin, au regard des statistiques, cette pauvreté devient assez préoccupante concernant les personnes âgées. Si le revenu médian des «moins de 60 ans» est plus élevé que ceux de Province, celui des «plus de 60 ans» est au contraire bien plus faible. Concernant les plus de 75 ans, notamment, la différence entre l ensemble de la province et la Bretagne est assez significative. En 2003, la moitié des ménages dont la personne de référence a plus de 75 ans déclare un revenu inférieur à euros, soit 1014 euros de moins qu en province 13. Les Côtes d Armor sont particulièrement touchées par ce phénomène, avec une proportion de personnes âgées la plus élevée de Bretagne. Le département a un solde naturel négatif et il ne doit sa stabilité démographique qu à un solde migratoire légèrement positif. * * * * * On le voit, aussi bien du point de vue économique que démographique, les constats positifs sont presque systématiquement contrebalancés par des observations négatives. Deux points notamment sont à retenir : - La démographie est dynamique, mais d une part, elle témoigne de la «fuite» des grandes agglomérations de la Bretagne et, d autre part, elle annonce une pression immobilière inédite dans des zones jusqu alors considérées comme «refuges», notamment pour les jeunes ménages. - L économie est plutôt en bonne santé, mais elle est encore trop spécialisée (dans le secteur résidentiel sur le littoral, et le secteur agroalimentaire au centre) et donc exposée aux mutations économiques nationales et internationales. Elle compte en outre de plus en plus de salariés «précaires». Ces deux points laissent présager des difficultés de logement rencontrées aussi bien par les ménages en accession à la propriété que par les salariés précarisés et/ou situés dans des secteurs économiques spécialisés. En outre, les statistiques concernant les revenus fiscaux 12 C'est-à-dire que les 10% de personnes ayant les plus riches déclarent 4,4 fois plus que les 10% de personnes ayant les plus faibles revenus. 13 Flash d Octant n 116, mars

12 font apparaître la grande pauvreté et les fortes inégalités qui touchent aussi bien les zones rurales de la Bretagne, que les villes-centres des agglomérations. Certains ménages ruraux pauvres peuvent vivre dans des logements insalubres qu ils n ont pas les moyens de rénover. Tandis que la population pauvre des centres urbains loge dans des petits logements du parc social «de fait» ou dans les HLM, dont ils deviennent peu à peu «captifs». Afin de mieux observer ces situations de mal-logement, ce portrait démographique et socio-économique de la Bretagne doit être mis en regard avec les dynamiques des marchés de l habitat. 12

13 II MARCHES DE L HABITAT A certains égards, la dynamique des marchés relatifs à l habitat et au logement semble être positive. Les chiffres témoignent en effet d une nette reprise de la construction. Cependant, il faut ajouter que, d une part, si l on compare les prévisions démographiques et les besoins en logement correspondant, on s aperçoit que cette reprise répond tout juste aux besoins créés par l évolution de la population, et que d autre part, cette tendance ne se traduit pas par une baisse des prix à l achat, ni à la location. Tout au plus peut-on parler d une croissance moins importante Enfin, la Bretagne reste une région en retard aussi bien quant à la part de logements sociaux dans le parc total de logement que dans l offre d hébergement à destination des personnes en difficulté. Concernant le parc social, le développement de l offre, orienté vers la maison individuelle en zone périurbaine, est sans doute trop lent pour permettre un rattrapage pourtant nécessaire. II.1 - STRUCTURE DU PARC DE LOGEMENT ET EVOLUTION DU FONCIER En 1999, sur un parc total d environ logements, on comptait résidences principales (soit environ 81%) et résidences secondaires (environ 13,2%). En outre, logements vacants étaient comptabilisés. La part des résidences secondaires dans le parc total de logements était, toujours en 1999, de 3,3 points supérieure à la proportion nationale (France entière). Logiquement, ce sont les zones littorales qui enregistrent les taux les plus importants de résidences secondaires. Les enquêtes annuelles de recensement de 2004 et de 2005 indiquent par ailleurs que la part des résidences secondaires a augmenté d un point pour atteindre 14,2% du nombre total de logements. Par ailleurs, la Bretagne est la région de France qui compte la plus forte proportion de ménages propriétaires de leur logement. Et cette part augmente elle aussi pour passer de 63,5% en 1999 à 65,4% en 2004 tandis que la part des locataires recule (33,1% à 32,7%) (INSEE 2004). La traditionnelle aspiration pour la maison individuelle ne faiblit donc pas. Cette brève présentation du parc de logements doit être complétée par quelques observations concernant l évolution du foncier en Bretagne. Le prix du foncier est l un des principaux déterminants de l évolution des marchés de l habitat. Il influe sensiblement sur le prix des opérations de constructions des investisseurs privés, mais aussi sur la capacité des bailleurs sociaux à construire des logements accessibles aux ménages modestes. Une étude de la DDE informe de l évolution de la problématique foncière en Bretagne 14. Trois éléments notamment retiennent l attention : - Les agglomérations sont les premières zones à subir la croissance des prix du foncier. Celle-ci varie cependant selon leurs caractéristiques. Les agglomérations à forte croissance démographique comme Vannes et Rennes enregistrent une forte hausse des prix en raison d une demande toujours très soutenue. Les autres agglomérations connaissent des situations différentes selon qu elles bénéficient de l attractivité du littoral ou non. Ainsi, Brest, Quimper et Saint-Brieuc connaissent une hausse des prix relativement modérée, alors que pour Saint-Malo, Lannion et Lorient, la pression foncière se fait plus vive en raison de la forte demande de résidence secondaire. 14 La problématique foncière en Bretagne, septembre 2004, DRE Bretagne. 13

14 - Les territoires périurbains des agglomérations situés à moins de 45 minutes des centres continuent de croître de façon importante. L étude de la DRE ajoute que la demande sur ce type de secteur provient des ménages plutôt modestes ; les ménages plus aisés souhaitant toujours résider à proximité de la commune centrale, plus satisfaisante en termes de commerces et de services. - Enfin, les communes du littoral subissent elles aussi une hausse des prix essentiellement due à la forte demande de résidences secondaires par les ménages plus âgés. Ce dernier facteur peut d ailleurs être combiné avec le facteur «périurbain», rendant plus difficile encore l accès au logement des ménages locaux modestes (comme à Carnac par exemple, dans le Finistère Sud). II.2 - LA CONSTRUCTION ET LA COMMERCIALISATION DE LOGEMENTS NEUFS Les constructions de logements en augmentation Le contexte foncier plutôt difficile n empêche pas le nombre de constructions neuves d augmenter. Cette situation s explique surtout par les faibles taux d intérêts pratiqués et l allongement de la durée des prêts. En 2006, on a construit en Bretagne logements neufs. Entre 2003 et 2006, la production annuelle a augmenté de 60,7%, c'est-à-dire un peu plus rapidement qu en France pendant la même période (cf. le tableau suivant). Total logements ordinaires Année Augmentation Bretagne ,7% France ,5% On note que la part des logements individuels est toujours plus importante que celle des logements collectifs, mais aussi qu elle diminue à partir de Le graphique suivant montre bien la part de plus en plus importante prise par le logement collectif à partir de cette date. Cette évolution confirme la pression foncière importante évoquée ci-dessus, obligeant les promoteurs privés à s orienter vers des programmes collectifs, plus rentables que les opérations individuelles. 14

15 Si cette reprise de la construction est à saluer, on peut se demander si elle est suffisante, et si elle permettra de répondre aux besoins futurs en termes de logement. Une comparaison des chiffres de la construction et des prévisions de l INSEE concernant l évolution de la population amène à donner une réponse plutôt positive. En effet, la démographie de la Bretagne va sans aucun doute continuer de croître dans les années à venir. La région reste aujourd hui très attractive, et le solde migratoire de la région, principal moteur de la croissance de la population bretonne, restera positif pendant quelques décennies encore. Combinant les projections démographiques avec les données concernant le desserrement des ménages, l INSEE prévoit ménages supplémentaires en 2015 par rapport aux chiffres de 1999, soit une augmentation moyenne de ménages par an ( jusqu en 2007, puis ensuite). En outre, au regard des recensements entre 1999 et 2004, on peut considérer qu environ logements par an passent du statut de résidence principale à résidence secondaire. Ces deux chiffres additionnés peuvent donner une estimation du nombre de construction de logements nécessaires pour répondre aux évolutions démographiques de la Bretagne : logements. Or, entre 1999 et 2004, la Bretagne a construit environ logements, soit une moyenne de par an. Pendant cette période, la région a donc produit environ logements de plus que ce qu il ne fallait pour répondre à l évolution du nombre de ménages. Le rythme de la construction semble être lui aussi plutôt satisfaisant. Si l on met en rapport le nombre de logements construits chaque année (environ ) en moyenne et le nombre d habitants (fixé ici à 3 millions), on constate qu entre 1999 et 2004, la Bretagne a construit à un rythme annuel d environ 7,5 logements pour 1000 habitants. Calculée sur une période plus récente ( ), ce rythme augmente pour atteindre près de 14 logements pour 1000 habitants. A titre de comparaison, le taux actuel en Ile-de-France tourne autour de 3 logements pour 1000 habitants ; ceux des régions Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées atteignent respectivement 6 pour 1000 et 8 pour Les chiffres de la construction des dernières années conduisent donc à dire que la Bretagne est sur la bonne voie. Deux points sont cependant à relever. D abord, cette augmentation de la construction de logement ne s est jusqu à présent pas traduite par une baisse des prix des logements à l achat et à la location. D autre part, la Bretagne souffre encore d un net déficit de logements sociaux, et le développement actuel ne constitue pas une réponse satisfaisante aux problèmes de logement que rencontrent les ménages défavorisés. La commercialisation des logements neufs : une forte augmentation des prix Concernant la commercialisation des logements neufs, on note que les ventes en 2005 s élevaient à 6819 dans le logement collectif et 1238 dans le logement individuel. En comparaison avec l année 2004, les ventes de logements collectifs augmentent de 15% et celles de logements individuels de plus de 36% (sources : DRE ECLN). Mais l augmentation sensible du nombre de logements construits et de leur commercialisation n empêche pas leurs prix de monter de façon alarmante, et de contribuer à l éloignement des agglomérations des nouveaux accédants à la propriété. Le phénomène est particulièrement inquiétant en Ille-et-Vilaine. Comme le montre le tableau suivant (prix des logements financés à l aide d un Prêt à Taux Zéro - PTZ), le prix moyen d un logement individuel localisé dans un espace rural en 2005 dépasse aujourd hui celui d un logement individuel de même type localisé dans un pôle urbain en Informations sociales n 130, Familles et villes, mars 2006, Paris. 15

16 ADIL 35 Un autre tableau de l ADIL 35 montre davantage les répercussions de cette hausse des prix sur le budget des nouveaux accédants éligibles au PTZ. Parmi les accédants ayant bénéficié d un Prêt à Taux Zéro, le montant moyen emprunté est passé de en 1996 à en 2005, soit une augmentation de 63%! (52% de 1998 à 2005). On peut aussi y lire que, parallèlement, l apport moyen en 1996 était égal à alors qu il peine à dépasser les en 2005, et que le taux d apport est passé de 24% en 1996 à 10%. Tout cela se traduisant par une progression de presque 4 points concernant le taux d effort (de 29,3% à 33,1%). ADIL 35 II.3 - LE PARC LOCATIF PRIVE ET SOCIAL S endettant plus fortement et pour une durée plus importante lorsqu ils souhaitent accéder à la propriété, les ménages à faibles ressources parviennent mal à se tourner vers le marché locatif privé, en raison des prix qui y sont pratiqués, et vers le parc social, en raison d un déficit chronique de logements sociaux. Des prix à la location aussi en augmentation Après avoir connu une véritable flambée, le marché locatif privé connaît une légère accalmie en En France, après avoir augmenté en moyenne de 5,1% en 2005, la hausse a marqué le pas : + 3,5% en La Bretagne connaît le même ralentissement, mais se situe encore tout de même légèrement au-dessus de la moyenne nationale : + 4,1% en Selon CLAMEUR, la hausse des loyers serait plus importante dans les Côtes-d Armor et dans le Finistère (cf. tableau suivant). 16

17 Département Prix 2006 en /m2 Evolution 2006/2005 COTES D ARMOR 7,3 +5,9 FINISTÈRE 8,1 +5,6 MORBIHAN 9,6 +2,4 ILLE-ET-VILAINE 10,9 +4,7 Source : CLAMEUR Une observation plus fine du marché locatif des agglomérations de Bretagne (pour un T3 moyen de 65 m2) révèle que Vannes est la commune la plus chère à la location, et Lorient celle qui connaît la plus forte augmentation. Selon CLAMEUR, Rennes connaît une légère baisse des prix à la location pour ce qui concerne les logements de 3 pièces. Communes Loyer d'un 3 pièces de 65m2 Evolution 2006/2005 RENNES 533-2,5 VANNES 539,5 +5,4 LORIENT 487,5 +8,8 LANESTER ,5 QUIMPER ,7 BREST SAINT BRIEUC ,3 LANNION 377-4,7 Source : CLAMEUR La trop faible part du logement social Concernant le logement social, la Bretagne accuse un retard certain. Le parc locatif social de Bretagne comptait un peu plus de logements en Sur l ensemble du parc de logements, le parc social ne représente que 10,8% soit bien en dessous de la moyenne nationale (16,3%). Aussi, on compte 46 logements sociaux pour 1000 habitants, alors que la moyenne nationale est de 69 pour Pour donner un autre élément de comparaison, la Basse-Normandie compte 76 logements sociaux pour 1000 habitants. En 2004, la Région comptait demandes, alors que la capacité d offre était de par an (nombre de logements mis en location). En mai 2005, l AROHLM comptait même demandes, soit une progression de 80% 17! Cette augmentation importante du nombre de demandes montre que l augmentation de la construction ne bénéficie pas encore aux ménages modestes de Bretagne. Le parc social est très largement insuffisant. Ce n est pas étonnant si l on considère le nombre de communes ne respectant pas la loi SRU. Sur l ensemble du territoire régional, 23 communes sont soumises à l article 55 de la loi SRU (cf. le tableau ci-après). COMMUNES SOUMISES A L ARTICLE 55 DE LA LOI SRU FINISTERE (8 COMMUNES) Agglomération de Brest : Gouesnou (6 042) 5,5 %* ; Guipavas (12 584) 5,8 % ; Plougastel-Daoulas (12 248) 5,4 % ; Plouzané (12 045) 14,7 % ; Le Relecq-Kerhuon (10 866) 11 % ; Agglomération de Quimper : Ergué-Gabéric (6 925) 11,4 % ; Plomelin (3 938) 7,5 % ; Quimper (63 238) 18,5 %. ILLE-ET-VILAINE (7 COMMUNES) Agglomération de Rennes : Bruz (13 207) 8,1 % ; Cesson-Sévigné (14 344) 6,9 % ; Chantepie (6 793) 16 % ; Chartres-de-Bretagne (6 467) 10,9 % ; Saint-Grégoire (7 644) 8,8 % ; Saint-Jacques-de-la-Lande (7 582) 17,7 % ; Vezin-le-Coquet (4 026) 11,9 %. 16 DRE, ARO Habitat, Le parc locatif social en Bretagne, enquête EPLS Dont demandes provenant de candidats qui ne sont pas aujourd hui locataires dans le parc social. 17

18 COTES-D ARMOR (4 COMMUNES) Agglomération de Saint-Brieuc : Langueux (6 248) 8,9 % ; Plérin (12 512) 12 % ; Trégueux (6 581) 6,4 % ; Yffiniac (3 842) 5,1 %. MORBIHAN (4 COMMUNES) Agglomération de Lorient : Larmor-Plage (8 470) 6,4 % ; Ploëmeur (18 304) 7,6 % ; Quéven (8 314) 9,7 % ; Agglomération de Vannes : Saint-Avé (8 303) 11,1 %. * Lecture : Nom de la commune (nombre d habitants en 1999) Pourcentage de logements sociaux Ministère de l équipement Au regard des projections démographiques de l INSEE dont on a fait mention plus haut, et de l évolution de la demande de logements sociaux, la construction de logements sociaux peut légitimement apparaître comme une priorité régionale. L observation de l évolution de la construction dans le Morbihan et à Brest fait pourtant craindre qu un certain nombre de collectivités territoriales n aient pas bien pris la mesure du problème (cf. plus loin la quatrième partie sur les politiques concernant le logement social). Autres indicateurs du déficit de logements sociaux : le taux de vacance et le taux d attribution. Sur l ensemble du parc, on note un taux de vacance de plus de trois mois de seulement 0,4%, même si on observe des «poches» de vacance à Guingamp et Plédran, dans le parc ancien. C est l un des taux de vacance les plus faibles de France, avec la Corse. Certes, le taux de sortie dépasse de 2,5 points le niveau national pour atteindre 12,6%, si bien que le nombre de logements libérés est en proportion plus important qu à l échelle nationale. Mais il ne se traduit pas systématiquement par une augmentation du nombre d attributions, et il reste bien plus bas dans les villes-centres des grandes agglomérations. L exemple de Rennes est significatif. Le tableau suivant, tiré du dernier PLH de Rennes-Métropole ( ) donne les statistiques concernant les taux d attribution en 1995 et en On peut y lire qu un écart de 6 points entre Rennes et sa périphérie concernant les taux d attribution, et constater en même temps, une nette tendance à la baisse des deux côtés. Taux d attribution à Rennes Métropole Rennes 14% 10,8% Périphérie 20,4% 16,3% PLH Rennes Métropole Un développement de l offre axé sur la maison individuelle en zone périurbaine Entre 2004 et 2005, le parc social de Bretagne a connu un accroissement de 2% (tandis que le parc national progressait de 0,7%). Sur les 7 dernières années, la progression est de 14%. En 2006, 21,7% du parc social est composé de maisons individuelles (soit près de 8 points de plus que la France entière). Cette proportion se révèle plus importante en Bretagne qu ailleurs et est en progression. Depuis 3 ans, les constructions individuelles dans le parc social représentent en Bretagne la moitié des nouvelles mises en location (48%), alors qu elles ne sont qu une sur trois au niveau national. Aussi, en 2006, on construit davantage en dehors des aires urbaines. 476 communes possèdent un parc social composé exclusivement de maisons individuelles. On observe donc que la part de logements collectifs dans les logements sociaux construits suit une tendance inverse de celle dans la construction globale. Aussi, on peut craindre que ce type de développement ne permette pas de rattraper le retard de la Bretagne quant au nombre de logements sociaux. L AROHLM note d ailleurs que, malgré un effort de rattrapage entre 1999 et 2002 (environ 2500 logements construits par an) le poids du logement social 18

19 dans le parc total de logements n aura pas augmenté et sera resté à son niveau de 1999, soit 11% 18. Parallèlement, sur un plan qualitatif, on note une part plus importante de logements en PLS dans la programmation de construction, alors que cette offre n est pas destinée aux ménages à faibles ressources. Le plan de cohésion sociale indique que 3880 logements sociaux étaient programmés en 2005, et 4600 en On note donc une progression prévue de 18,5%. Une observation plus fine révèle cependant que le nombre de logements financés en PLUS-PLAI ne passera que de 2950 à 3200 en 2009 (8,5% d augmentation), alors que parallèlement, le nombre de logements financés en PLS explose pour passer de 930 en 2005 à 1400 en 2009 (soit une augmentation de plus de 50%). La production n est donc pas destinée aux ménages à faibles ressources. Le tableau suivant illustre le décalage entre les besoins des ménages et les tendances de la construction de logements sociaux. Les projections démographiques de l INSEE nous ont permis d estimer à le nombre de logements qu il fallait construire pour répondre à l augmentation prévisible des ménages (cf. la partie sur la construction et la commercialisation de logements neufs). La demande potentielle de logements sociaux est évaluée ici à (sachant qu environ 70% des ménages ont des revenus inférieurs aux plafonds PLUS). Au regard des logements sociaux programmés en 2006, le décalage entre les besoins et la construction peut être estimé à plus de Ajoutons enfin que notre estimation ne tient pas compte du stock de demandeurs de logements sociaux en mai 2005 (72 000, dont demandes provenant de candidats qui ne sont pas aujourd hui locataires dans le parc social). FORS Recherche Sociale II.4 - LES STRUCTURES D HEBERGEMENT : CHRS ET CADA Les centres d hébergement d urgence et les personnes «à la rue» La Bretagne est insuffisamment équipée en CHRS (Centre d Hébergement et de Réadaptation Sociale). En 2005, la DRASS a comptabilisé 1061 places en CHRS (161 places dans les Côtes d Armor, 236 places dans le Finistère, 459 places en Ille-et-Vilaine et 18 Mise en œuvre du volet logement du plan de cohésion sociale. Accord régional Bretagne, ARO habitat Bretagne, juillet

20 205 places dans le Morbihan). Le taux d équipement en lits de CHRS (pour 1000 adultes de 20 à 59 ans) est de 0,67, alors qu il atteint 0,94 en France métropolitaine. Seul le département d Ille-et-Vilaine se rapproche de la moyenne nationale, avec un taux d équipement de 0,92. C est le département du Finistère qui s en éloigne le plus, avec un taux de 0,51. Le département des Côtes d Armor et du Morbihan présentent des taux respectifs de 0,57 et 0,58, soit bien en dessous de la moyenne nationale. En octobre 2005, la délégation bretonne de la FNARS a d ailleurs tiré la sonnette d alarme. Car les besoins augmentent sensiblement. «Nous ne pouvons que constater la montée de la précarité sous toutes ses formes : forte augmentation des personnes sans domicile fixe ou mal-logées, paupérisation qui augmente, exclusion sociale qui se banalise, nombre grandissant des jeunes en errance». Mais dans le même temps, l offre de places en hébergement d urgence n a que très légèrement augmenté. «En deux ans, seulement douze places ont été créées dans les centres d hébergement bretons, alors qu il en faudrait 200 à 300 supplémentaires». A Dinan, la préférence «communale» pour les hébergés A Dinan, en 2005, le débat autour de la construction d une maison-relais pour des personnes en réadaptation sociale prenait une tournure originale. La municipalité a en effet exprimé le souhait de respecter «les dosages» afin de ne pas voir la structure envahie par une population pauvre, et non dinannaise. En guise d argumentation, certains conseillers municipaux ont pris l exemple du CHRS de la ville, qui reçoit «même des Russes et des Tchétchènes». L adjoint aux finances a proposé d inclure «une clause de priorité pour les candidats Dinannais». Le Maire a tout de suite répondu qu ils n en avaient pas le droit, mais que rien ne les empêchait de le faire savoir «oralement» Informations tirées de Ouest-France du 17 décembre 2005 A Rennes, la ville-centre concentre un nombre de mal-logés relativement important. Le PLH de Rennes métropole note qu en 2003, sur les 900 adultes sortis des CHRS, seulement 24% trouvent un logement (et 22% sont hébergés chez des tiers). En outre, 455 ménages sont orientés vers les Services d Accueil et d Orientation. Enfin, selon un repérage établi par les missions locales, sur les jeunes recensés comme étant en situation précaire, une centaine serait en situation d errance dans la métropole. A Vannes, un acteur associatif du logement compte une vingtaine de SDF, qui se divise en deux catégories : il y a le «clochard traditionnel», mais surtout un nombre croissant de jeunes en errance, adoptant un look punk, et ayant souvent un chien pour compagnon, ce qui rend difficile leur hébergement. Aussi, à Lorient, le PLH indique un nombre croissant de demandes en hébergement d urgence. Ces quelques éléments sur les jeunes en errance montrent aussi que l offre n est pas totalement adaptée aux besoins. Le président de la délégation bretonne de la FNARS souligne que les règlements apparaissent trop stricts à des jeunes qui en général fuient les relations d autorité. Ces règlements sont certes nécessaires, mais doivent connaître un assouplissement pour pouvoir accueillir ces jeunes en mal de repères. Les demandeurs d asile : des réfugiés qui ne parviennent pas à sortir des CADA La situation n est guère plus reluisante pour ce qui concerne les centres d accueil pour demandeurs d asiles. La Préfète Bernadette Malgorn explique 19 que pendant longtemps, la Bretagne n a pas été véritablement concernée par l augmentation des demandes d asile observée sur le territoire national. Mais, ajoute-t-elle, il y a eu depuis 2000, «un phénomène de rattrapage». Entre 2000 et 2004 en effet, le nombre de demandes d asile déposées a quasiment été multiplié par 6, pour passer d une centaine en 2000 à 591 en D autres chiffres font état d un rattrapage plus inquiétant encore : l ANAEM, qui se base sur les 19 Ouest France du 2 juillet

21 données de l OFPRA 20, indique en effet 1226 demandeurs d asile en 2004 (contre 1050 en 2003). Parallèlement, le nombre de place en centre d accueil semble avoir lui aussi augmenté, mais de façon insuffisante. L AFTAM est le principal gestionnaire de Centre d Accueil pour Demandeurs d Asile. Ses statistiques indiquent qu en Ille-et-Vilaine, les CADA comptent 302 places, dont 119 à Rennes. Un autre CADA est localisé dans les Côtes d Armor, à Saint- Brieuc. Les CADA gérés par l AFTAM totalisent donc 382 places à l échelle régionale. Le rapport de l ANAEM, qui présente des chiffres plus globaux, fait état de 763 places en 2005 (contre 529 en 2003, soit une augmentation de 44,2%). Des efforts semblent donc avoir été faits dans ce domaine, même si le nombre de places apparaît encore aujourd hui insuffisant. La tension que connaissent les centres d accueil vient de la difficulté à, d une part, développer l offre et, d autre part, à libérer les logements occupés par les personnes accueillies (à augmenter la rotation dans les centres d accueil). Concernant l offre, la Préfète dit être parfois dans l impossibilité de trouver des lieux pour construire de nouveaux centres. Et pour ce qui est de la rotation, celle-ci semble être au plus bas, et pour une raison simple : ceux qui devraient partir ne partent pas. Les déboutés sont encore trop nombreux à résider dans les centres, alors que, selon la Préfète, ils devraient faire l objet d une reconduite dans leur pays d origine. Et ceux qui ont obtenu le statut de réfugié ne parviennent pas à accéder à un logement dans le parc social. En Ille-et-Vilaine, en 2005, 170 personnes sont dans ce cas. 20 Etat du dispositif national d accueil des demandeurs d asile et des réfugiés en 2005, ANAEM. 21

22 III FIGURES DU MAL-LOGEMENT La socio-démographie de la région a permis de dresser une brève typologie des personnes susceptibles de vivre des difficultés d accès ou de maintien au logement. Nous observerons ici le rapport de ces trois types de population au logement. - Les jeunes ménages et les travailleurs pauvres, dont les revenus sont proches de la médiane, et qui rencontrent des difficultés d accès ou de maintien dans le logement, notamment lorsqu ils ont l ambition d acquérir un logement ; - Les pauvres des zones rurales, propriétaires ou non, qui occupent un logement insalubre et les pauvres des villes-centres, logeant en ZUS ou dans le parc ancien inconfortable (jeunes en difficulté, étrangers en situation précaire, familles en situation de surpeuplement ) ; - Les étudiants modestes, notamment ceux inscrits dans les grandes universités bretonnes. III.1 - LES ACCEDANTS ET CANDIDATS A L ACCESSION EN DIFFICULTE On l a vu, si la Bretagne ne peut pas être considérée comme une région «pauvre», de nombreux ménages se situent juste au-dessus de la limite de la pauvreté. Ils représentent presque un tiers des allocataires de la CAF à bas revenus 21. Ces allocataires, qui disposent de revenus salariaux dans la plupart des cas, ont souvent l ambition d acquérir une maison individuelle. Selon l INSEE, un tiers de ces ménages est accédant à la propriété. Mais la tension immobilière extrêmement forte dans les zones urbaines et périurbaines oblige ces familles à s éloigner de plus en plus du centre des agglomérations, ou à s endetter plus durablement et fortement. A Rennes, des jeunes ménages contraints à l exil Les difficultés à trouver du foncier bon marché dans la métropole rennaise réduisent souvent les ambitions des jeunes ménages candidats à l accession d un logement. La plupart du temps, ils doivent revoir à la hausse le budget initialement prévu, et surtout, ils vont devoir de plus en plus s éloigner des villes-centres des agglomérations. L augmentation des prix des logements neufs est telle qu ils sont aujourd hui inaccessibles aux catégories modestes, mais aussi aux classes intermédiaires. Parfois, la demande se reporte alors sur le marché de l ancien, mais celui-ci a lui aussi fortement augmenté. A Rennes, ces facteurs poussent les ménages de plus de 2 personnes à s installer en dehors de la métropole. Le tableau ci-dessous montre que la proportion de ces ménages augmente avec l éloignement de la ville-centre de la métropole rennaise. Il indique en effet que la part de ces ménages est de 25% à Rennes pour passer à 49% dans les autres communes de la métropole et à 51% dans les autres communes du Pays de Rennes. On note aussi que la population ayant entre 30 et 49 ans n a quasiment pas évolué dans la métropole alors qu elle a subi une forte argumentation dans le Pays de Rennes (+15,5%). Enfin, le taux de ménages imposables montre que ceux qui se voient contraints de s éloigner de la métropole sont aussi ceux qui ont le moins de revenus. 21 Octant n Juillet

Évolution du tissu artisanal en Bretagne

Évolution du tissu artisanal en Bretagne du tissu artisanal en Bretagne Alors que le nombre d entreprises artisanales bretonnes a baissé depuis 1990, 28 000 emplois salariés supplémentaires ont été créés dans le secteur en 14 ans. La taille des

Plus en détail

L ANALYSE DU «PARC SOCIAL DE FAIT» PARISIEN EN 2003 : UNE ANALYSE TERRITORIALISÉE DES PROFILS D OCCUPATION DES PARCS ET DES QUARTIERS

L ANALYSE DU «PARC SOCIAL DE FAIT» PARISIEN EN 2003 : UNE ANALYSE TERRITORIALISÉE DES PROFILS D OCCUPATION DES PARCS ET DES QUARTIERS ATELIER PARISIEN D URBANISME - 17, BD MORLAND 75004 PARIS TÉL : 01 42 71 28 14 FAX : 01 42 76 24 05 http://www.apur.org Observatoire de l'habitat de Paris L ANALYSE DU «PARC SOCIAL DE FAIT» PARISIEN EN

Plus en détail

UNE ACCESSION SOCIALE À LA PROPRIÉTÉ SÉCURISÉE

UNE ACCESSION SOCIALE À LA PROPRIÉTÉ SÉCURISÉE CHIFFRES CLÉS DU LOGEMENT SOCIAL ÉDITION NATIONALE SEPTEMBRE 2011 UNE ACCESSION SOCIALE À LA PROPRIÉTÉ SÉCURISÉE En 2010, les opérateurs Hlm ont également vendu 16 000 logements destinés à des accédants,

Plus en détail

Marché de l occasion et exigences de rénovation énergétique. Rencontre de l Observatoire 21 mai 2015

Marché de l occasion et exigences de rénovation énergétique. Rencontre de l Observatoire 21 mai 2015 Marché de l occasion et exigences de rénovation énergétique Rencontre de l Observatoire 21 mai 2015 Logements neufs / logements d occasion 7 700 logements d occasion vendus en 2013 dans l aire urbaine

Plus en détail

Cet article s attache tout d abord

Cet article s attache tout d abord Méthodes internationales pour comparer l éducation et l équité Comparaison entre pays des coûts de l éducation : des sources de financement aux dépenses Luc Brière Marguerite Rudolf Bureau du compte de

Plus en détail

L état de la pauvreté en France

L état de la pauvreté en France Notes de l Observatoire N 1, octobre 2013 L état de la pauvreté en France Combien compte-t-on de pauvres en France? Comment évolue leur nombre? Qui est le plus concerné par la crise? A l heure où une partie

Plus en détail

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Revenus Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Marie-Émilie Clerc, Pierre Lamarche* Entre 2005 et 2011, l endettement des ménages a fortement augmenté, essentiellement du fait de la hausse

Plus en détail

L observation du parc existant et de ses évolutions récentes informe sur les équilibres sociaux et démographiques.

L observation du parc existant et de ses évolutions récentes informe sur les équilibres sociaux et démographiques. LE PARC DE LOGEMENTS À PARIS Le parc existant La construction neuve Le marché immobilier Juillet 2007 Préfecture de Paris / DULE / Bureau de l habitat Section analyse et prospective habitat 1. INTRODUCTION

Plus en détail

Détention des crédits : que nous enseignent les évolutions récentes?

Détention des crédits : que nous enseignent les évolutions récentes? 1 Numéro 200, juin 2013 Détention des crédits : que nous enseignent les évolutions récentes? I) Un taux de détention en baisse La détention au plus bas historique A la fin de l année 2012, seulement 48,6%

Plus en détail

LES ENSEIGNEMENTS DE L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES. LES CREDITS DE TRESORERIE AUX PARTICULIERS EN FRANCE

LES ENSEIGNEMENTS DE L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES. LES CREDITS DE TRESORERIE AUX PARTICULIERS EN FRANCE LES ENSEIGNEMENTS DE L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES. LES CREDITS DE TRESORERIE AUX PARTICULIERS EN FRANCE Michel MOUILLART Directeur Scientifique de l Observatoire de l Endettement des Ménages

Plus en détail

Comité national d évaluation du rsa Annexes

Comité national d évaluation du rsa Annexes Comité national d évaluation du rsa Annexes Annexe 11 La mise en place du Rsa dans les caisses d allocations familiales (*) Pauline Domingo, Stéphane Donné (Cnaf) Décembre 2011 Les documents d études sont

Plus en détail

MARCHÉ IMMOBILIER DE BUREAUX

MARCHÉ IMMOBILIER DE BUREAUX MARCHÉ IMMOBILIER DE BUREAUX PERSPECTIVES CONJONCTURE ÉCONOMIQUE LE MARCHÉ DES BUREAUX EN ILE-DE-FRANCE 1 er Semestre 212 PERSPECTIVES Un contexte de marché favorable aux utilisateurs La crise financière

Plus en détail

I. Les dossiers de prêt à la fin de l année 1995 : un premier bilan encourageant. II. Élargissement du public et fréquentation en hausse dans les ADIL

I. Les dossiers de prêt à la fin de l année 1995 : un premier bilan encourageant. II. Élargissement du public et fréquentation en hausse dans les ADIL LA REFORME DE L AIDE A L ACCESSION Un premier bilan Résumé I. Les dossiers de prêt à la fin de l année 1995 : un premier bilan encourageant II. Élargissement du public et fréquentation en hausse dans les

Plus en détail

IMMOBILIER D ENTREPRISE CROISSANT OUEST POINT SECOND SEMESTRE 2013

IMMOBILIER D ENTREPRISE CROISSANT OUEST POINT SECOND SEMESTRE 2013 IMMOBILIER D ENTREPRISE CROISSANT OUEST POINT SECOND SEMESTRE 2013 68 avenue des Guilleraies 92000 NANTERRE Téléphone : 01 55 17 00 00 Fax : 09 81 70 68 48 Mail : contact@street-office.fr DECEMBRE 2013

Plus en détail

Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas

Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas Prise de position de Caritas_mars 2011 Migration: un plus pour la Suisse En bref: Quel est l effet de

Plus en détail

Les parcs de logements et leur occupation. dans l Aire Urbaine de Lille et sa zone d influence. Situation 2005 et évolution 1999-2005

Les parcs de logements et leur occupation. dans l Aire Urbaine de Lille et sa zone d influence. Situation 2005 et évolution 1999-2005 Les parcs de logements et leur occupation dans l Aire Urbaine de Lille et sa zone d influence Situation 2005 et évolution 1999-2005 Décembre 2008 Le territoire d étude 2 Agence de développement et d urbanisme

Plus en détail

Les mesures pour relancer la construction de logements

Les mesures pour relancer la construction de logements Les mesures pour relancer la construction de logements Janvier 2015 Le logement est devenu, pour la plupart des Français, cher et difficilement accessible. Le secteur de la construction traverse une grave

Plus en détail

Atlas régional de l habitat

Atlas régional de l habitat Atlas régional de l habitat en Provence-Alpes-Côte d Azur I Année 2011 Atlas régional de l habitat en Provence-Alpes-Côte d Azur Direction régionale de l Environnement, de l Aménagement et du Logement

Plus en détail

ADIL 05 Agence Départementale d Information sur le logement -

ADIL 05 Agence Départementale d Information sur le logement - ADIL 05 Agence Départementale d Information sur le logement - Observatoire des Loyers du Parc Privé des Communes de Briançon, Embrun et Gap Cette étude, à destination des professionnels de l immobilier,

Plus en détail

DOSSIER DE PRESSE. Améliorer l hébergement des plus défavorisés : Un plan triennal pour réduire le recours aux nuitées hôtelières

DOSSIER DE PRESSE. Améliorer l hébergement des plus défavorisés : Un plan triennal pour réduire le recours aux nuitées hôtelières DOSSIER DE PRESSE Améliorer l hébergement des plus défavorisés : Un plan triennal pour réduire le recours aux nuitées hôtelières Paris, le mardi 3 février 2015 Contact presse Ministère du Logement, de

Plus en détail

IMMOBILIER D ENTREPRISE

IMMOBILIER D ENTREPRISE La transformation de bureaux en logements : un premier bilan PAR BRIGITTE JOUSSELLIN 1 Entre 1994 et 1998, plus de 500 000 m 2 de surfaces d activités ont été transformées en logements, permettant de résorber

Plus en détail

Les seniors dans l agglomération nantaise et leurs modes d hébergement

Les seniors dans l agglomération nantaise et leurs modes d hébergement Les seniors dans l agglomération nantaise et leurs modes d hébergement Agence d urbanisme de la région nantaise AURAN - 88.07 n Le nombre de seniors dans l Agglomération nantaise progresse et plus particulièrement

Plus en détail

Les crédits nouveaux à l habitat des ménages : les tendances à mi 2014

Les crédits nouveaux à l habitat des ménages : les tendances à mi 2014 Les crédits nouveaux à l habitat des ménages : les tendances à mi 214 Gwenaëlle FEGAR Direction des Statistiques monétaires et financières Service d Analyse des financements nationaux Après une forte progression

Plus en détail

DOSSIER DE PRESSE. Sylvia Pinel présente 20 actions pour améliorer la mixité sociale dans le logement. Paris, le 15 avril 2015

DOSSIER DE PRESSE. Sylvia Pinel présente 20 actions pour améliorer la mixité sociale dans le logement. Paris, le 15 avril 2015 DOSSIER DE PRESSE Sylvia Pinel présente 20 actions pour améliorer la mixité sociale dans le logement Paris, le 15 avril 2015 Contact presse Service de presse du ministère du Logement, de l Égalité des

Plus en détail

Avec près des deux tiers des

Avec près des deux tiers des Les Dossiers de l Observatoire Régional du Tourisme n 42 - mars 2012 Le poids économique de l hôtellerie de plein air en Pays de la Loire Plus de 600 campings Un chiffre d affaires annuel de 230 millions

Plus en détail

LE MARCHE LOCATIF DES BUREAUX FRANCILIENS IL FAUT SAVOIR GARDER RAISON

LE MARCHE LOCATIF DES BUREAUX FRANCILIENS IL FAUT SAVOIR GARDER RAISON LE MARCHE LOCATIF DES BUREAUX FRANCILIENS IL FAUT SAVOIR GARDER RAISON Un vent d optimisme nouveau commence à souffler sur le marché francilien de la location de bureaux. Le volume des transactions s est

Plus en détail

Le présent chapitre porte sur l endettement des

Le présent chapitre porte sur l endettement des ENDETTEMENT DES MÉNAGES 3 Le présent chapitre porte sur l endettement des ménages canadiens et sur leur vulnérabilité advenant un choc économique défavorable, comme une perte d emploi ou une augmentation

Plus en détail

FICHE SIGNALETIQUE. Cœur de Flandre. 1. Profil Territoire. 2 Profil Fiscal

FICHE SIGNALETIQUE. Cœur de Flandre. 1. Profil Territoire. 2 Profil Fiscal FICHE SIGNALETIQUE Pays Cœur de Flandre Consultable sur www.sigale.nordpasdecalais.fr Le pays a été reconnu le 9 mars 2004 et le premier contrat a été signé le 15 décembre 2004. Il comporte 45 communes

Plus en détail

Consultations prébudgétaires 2011-2012

Consultations prébudgétaires 2011-2012 Présenté au Comité permanent des finances de la Chambre des communes 12 août 2011 Sommaire Dans le cadre des consultations prébudgétaires du Comité permanent des finances de la Chambre des communes, le

Plus en détail

P opulation. ATLAS DES POPULATIONS IMMIGRÉES en Ile-de-France / Regards sur l immigration / Population 2. Photo : Philippe Desmazes/AFP

P opulation. ATLAS DES POPULATIONS IMMIGRÉES en Ile-de-France / Regards sur l immigration / Population 2. Photo : Philippe Desmazes/AFP P opulation Photo : Philippe Desmazes/AFP Près de 40 % des immigrés résidant en métropole vivent en Ile-de-France en 1999. Environ 15 % de la population francilienne est immigrée, c est une proportion

Plus en détail

Les salariés de l économie sociale et solidaire

Les salariés de l économie sociale et solidaire L'Économie sociale et solidaire Les salariés de l économie sociale et solidaire L'EMPLOI SALARIÉ L ESS, un employeur déterminant de l économie régionale 20 Relative précarité de l emploi dans l ESS 22

Plus en détail

L IMPACT DE LA MUTUALISATION SUR LES RESSOURCES HUMAINES

L IMPACT DE LA MUTUALISATION SUR LES RESSOURCES HUMAINES ANNEXES L ISTE DES ANNEXES ANNEXE I : ANNEXE II : ANNEXE III : ANNEXE IV : ÉVOLUTION DES DEPENSES DES COMMUNES ET DES EPCI DE 2006 A 2013 OUTILS JURIDIQUES DE MUTUALISATION A DISPOSITION DES ACTEURS LOCAUX

Plus en détail

Guide Prêt Locatif Social (PLS)

Guide Prêt Locatif Social (PLS) Investir dans un logement destiné à la location. Qu est-ceque c est? Le prêt locatif social (PLS) s adresse à tout investisseur qui achète un logement pour le louer. Le PLS est destiné à financer des appartements

Plus en détail

Le marché locatif de la RMR de Montréal

Le marché locatif de la RMR de Montréal Le marché locatif de la RMR de Montréal DAVID L HEUREUX Analyste principal de marché, SCHL Votre clientèle locative Au programme L état du marché locatif Texte Votre clientèle locative Tendances et perspectives

Plus en détail

Compas études. compas. Les enjeux du vieillissement. n 7 - juin 2013

Compas études. compas. Les enjeux du vieillissement. n 7 - juin 2013 n 7 - juin 2013 Compas études compas Au service du sens Les enjeux du vieillissement La population française vieillit. Ce phénomène n est pas nouveau mais le processus va s accélérer dans les années à

Plus en détail

Focus. Lien entre rémunération du travail et allocation de chômage

Focus. Lien entre rémunération du travail et allocation de chômage Focus Lien entre rémunération du travail et allocation de chômage Introduction Le travailleur qui devient chômeur et qui est admissible sur base de prestations de travail se voit, en application du principe

Plus en détail

Amundi Immobilier. Le marché de l immobilier en France 4 e trimestre 2013. Tendances. Le contexte macroéconomique

Amundi Immobilier. Le marché de l immobilier en France 4 e trimestre 2013. Tendances. Le contexte macroéconomique Trimestriel 27 Janvier 214 nº2 Le marché de l immobilier en France 4 e trimestre 213 Tendances > Progressif redémarrage de l activité attendue au 4 e trimestre 213, mais l évolution du PIB devrait rester

Plus en détail

À retenir... 1. Ce qu en disent les acteurs communautaires

À retenir... 1. Ce qu en disent les acteurs communautaires 1 Volet 4 : Ainé-e-s Table des matières À retenir... 1 Ce qu en disent les acteurs communautaires... 1 1. Un portrait des aîné e s du quartier... 2 1.1 Répartition des personnes âgées de 65 ans et plus...

Plus en détail

L analyse des marchés immobiliers par Crédit Foncier Immobilier sur les 9 premiers mois de 2013

L analyse des marchés immobiliers par Crédit Foncier Immobilier sur les 9 premiers mois de 2013 Paris, le 15 octobre 2013 COMMUNIQUE DE PRESSE L analyse des marchés immobiliers par Crédit Foncier Immobilier sur les 9 premiers mois de 2013 Un marché immobilier résidentiel caractérisé par une baisse

Plus en détail

5 Avril 2013. Evolution de la construction neuve dans l espace Rhône Avignon Vaucluse AURAV LES PUBLICATIONS DE L AGENCE

5 Avril 2013. Evolution de la construction neuve dans l espace Rhône Avignon Vaucluse AURAV LES PUBLICATIONS DE L AGENCE LES PUBLICATIONS DE L AGENCE Evolution de la construction neuve dans l espace Rhône-Avignon-Vaucluse La n de l «âge d or» de la maison individuelle? aurav agence d'urbanisme Rhône Avignon Vaucluse 5 Avril

Plus en détail

Tableau de bord des communautés de l Estrie DEUXIÈME ÉDITION INDICATEURS DÉMOGRAPHIQUES ET SOCIOÉCONOMIQUES

Tableau de bord des communautés de l Estrie DEUXIÈME ÉDITION INDICATEURS DÉMOGRAPHIQUES ET SOCIOÉCONOMIQUES Tableau de bord des communautés de l Estrie DEUXIÈME ÉDITION INDICATEURS DÉMOGRAPHIQUES ET SOCIOÉCONOMIQUES Communauté locale de la Vallée de la Missisquoi Nord MRC de Memphrémagog Ce que les chiffres

Plus en détail

Des solutions pour les seniors à revenus insuffisants

Des solutions pour les seniors à revenus insuffisants Des solutions pour les seniors à revenus insuffisants IStock - FredFroese Source de croissance de d opportunités, le vieillissement de la population française constitue cependant un défi pour notre pays.

Plus en détail

GESTION, ADMINISTRATION

GESTION, ADMINISTRATION GESTION, ADMINISTRATION A vec 73 5 emplois et 9,8 % des actifs, les métiers de la gestion et de l administration des entreprises constituent le troisième domaine professionnel dans la région, un rang identique

Plus en détail

Définitions. Définitions sur le logement

Définitions. Définitions sur le logement Définitions sur le logement Logement Un logement est défini par son utilisation : c est un local séparé et indépendant utilisé pour l habitation. Il doit être séparé d autres locaux par des murs ou cloisons

Plus en détail

Les solutions pour amorcer et héberger son entreprise

Les solutions pour amorcer et héberger son entreprise Les solutions pour amorcer et héberger son entreprise Animé par: Malo BOUESSEL DU BOURG - PRODUIT EN BRETAGNE Christine LEGAUD - CCI RENNES Annie LAUNAY - AD MISSIONS Différentes solutions pour accueillir

Plus en détail

Débat participatif. La vie chère. «Les Français n ont pas seulement le sentiment, mais la démonstration, que leur pouvoir d achat baisse»

Débat participatif. La vie chère. «Les Français n ont pas seulement le sentiment, mais la démonstration, que leur pouvoir d achat baisse» Débat participatif La vie chère «Les Français n ont pas seulement le sentiment, mais la démonstration, que leur pouvoir d achat baisse» Ségolène ROYAL Les enjeux de notre débat : Réconcilier les Français

Plus en détail

Q&A Novembre 2012. A. Le marché de la location meublée. B. Le marché de la location touristique. C. La location meublée, un marché lucratif?

Q&A Novembre 2012. A. Le marché de la location meublée. B. Le marché de la location touristique. C. La location meublée, un marché lucratif? Q&A Novembre 2012 A. Le marché de la location meublée. B. Le marché de la location touristique. C. La location meublée, un marché lucratif? D. La location meublée est elle légale? A. Le marché de la location

Plus en détail

Rendez-vous de Insee. «Des projections de ménages aux besoins. en logement» Mardi 11 décembre 2012. Annaïg LE MEUR, SIAL/DPH

Rendez-vous de Insee. «Des projections de ménages aux besoins. en logement» Mardi 11 décembre 2012. Annaïg LE MEUR, SIAL/DPH Rendez-vous de Insee «Des projections de ménages aux besoins en logement» Mardi 11 décembre 2012 Annaïg LE MEUR, SIAL/DPH SOMMAIRE 1. L'évaluation des besoins en logements menée en Pays de la Loire Contexte

Plus en détail

Focus sur les politiques publiques de l épargne en France

Focus sur les politiques publiques de l épargne en France Focus sur les politiques publiques de l épargne en France T. Mosquera Yon Banque de France 1 En France, les pouvoirs publics ont, dès 1818, souhaité mettre en place des dispositifs visant à encourager

Plus en détail

3. Relations clientèle et solidarité

3. Relations clientèle et solidarité 3. Relations clientèle et solidarité Maintenir une proximité forte avec ses clients via un dispositif d accueil animé par plus de 6 000 conseillers, construire des partenariats de médiation sociale pour

Plus en détail

JOURNAL DU DÉBAT N 1 INFORMEZ-VOUS, DONNEZ VOTRE AVIS

JOURNAL DU DÉBAT N 1 INFORMEZ-VOUS, DONNEZ VOTRE AVIS JOURNAL DU DÉBAT N 1 SEPTEMBRE 2014 RÉSEAU FERRÉ DE FRANCE (RFF), PRÉSENTE UN PROJET DE NOUVELLES LIAISONS FERROVIAIRES EN BRETAGNE ET PAYS DE LA LOIRE DU 4 SEPTEMBRE 2014 AU 3 JANVIER 2015 INFORMEZ-VOUS,

Plus en détail

Le marché immobilier de bureaux en Ile-de-France 4 ème trimestre 2014. Accelerating success.

Le marché immobilier de bureaux en Ile-de-France 4 ème trimestre 2014. Accelerating success. Le marché immobilier de bureaux en Ile-de-France 4 ème trimestre 214 Accelerating success. PERSPECTIVES Une année 215 dans la continuité > Après le creux de 213, l activité sur le marché des bureaux francilien

Plus en détail

Evolution de l équipement technologique des ménages Bretons entre 2008 et 2012 : Chiffres clés Emilie Huiban et Adrien Souquet, OPSIS, M@rsouin.

Evolution de l équipement technologique des ménages Bretons entre 2008 et 2012 : Chiffres clés Emilie Huiban et Adrien Souquet, OPSIS, M@rsouin. Evolution de l équipement technologique des ménages Bretons entre 2008 et 2012 : Chiffres clés Emilie Huiban et Adrien Souquet, OPSIS, M@rsouin. Les principaux points à retenir La fracture numérique de

Plus en détail

COMMENTAIRE. Services économiques TD

COMMENTAIRE. Services économiques TD COMMENTAIRE Services économiques TD 16 juillet 213 LES MÉNAGES CANADIENS SONT PLUS ENDETTÉS QUE LES MÉNAGES AMÉRICAINS, MAIS UNIQUEMENT PAR SUITE DU RÉCENT DÉSENDETTEMENT AUX ÉTATS-UNIS Faits saillants

Plus en détail

L'insertion professionnelle des bénéficiaires du RSA en outre-mer

L'insertion professionnelle des bénéficiaires du RSA en outre-mer Inspection générale des affaires sociales RM2014-090R Inspection générale de l administration N 14-122/14-077/01 L'insertion professionnelle des bénéficiaires du RSA en outre-mer SYNTHESE Établie par Michel

Plus en détail

Préparation de la rentrée 2012 Conférence de presse mardi 17 janvier 2012-11h00 - Club de la presse - 9 rue Martenot à Rennes

Préparation de la rentrée 2012 Conférence de presse mardi 17 janvier 2012-11h00 - Club de la presse - 9 rue Martenot à Rennes 1/11 Dossier de presse Préparation de la rentrée 2012 Conférence de presse mardi 17 janvier 2012-11h00 - Club de la presse - 9 rue Martenot à Rennes sommaire fiche 1 fiche 2 L accueil des élèves et les

Plus en détail

SECTEUR SANITAIRE ET SOCIAL

SECTEUR SANITAIRE ET SOCIAL SECTEUR SANITAIRE ET SOCIAL Etat du tissu associatif et bilan de l emploi du secteur non lucratif en 2013 En bref Le Centre de ressources DLA (CRDLA) du champ social, médico-social et santé poursuit son

Plus en détail

Résumé. 1 Les chiffres du recensement général de la population et de l habitat (RGPH2) de 2009 sont en cours exploitation. Les données seront rendues

Résumé. 1 Les chiffres du recensement général de la population et de l habitat (RGPH2) de 2009 sont en cours exploitation. Les données seront rendues Résumé Cette étude a été lancée par l Organisation Internationale pour les Migrations à la demande du Gouvernement du Tchad par le biais du Ministère des Affaires Etrangères et de l Intégration Africaine.

Plus en détail

L emploi lié au tourisme dans le Territoire de Belfort

L emploi lié au tourisme dans le Territoire de Belfort Chiffres clés 1 207 emplois en moyenne sur l année 2011 dans le Territoire de Belfort*. Soit 850 emplois en équivalent temps plein (dont plus de 700 en zone urbaine). 2,4 % de l emploi total du département.

Plus en détail

Étude sur. le marché. immobilier. breton. Notaires-ouest.com

Étude sur. le marché. immobilier. breton. Notaires-ouest.com Étude sur le marché immobilier breton otaires-ouest.com Étude sur le marché immobilier breton Sommaire Sommaire 1. Le découpage p. 05 Méthode de travail p. 06-10 Le résultat p. 11-12 2. L évolution du

Plus en détail

Base de données sociales sur Paris

Base de données sociales sur Paris Base de données sociales sur Paris Fiches d identité sociale des 20 arrondissements - 2012 Apur - David Boureau Étude réalisée en collaboration avec le Centre d Action Sociale de la Ville de Paris (CASVP)

Plus en détail

Opération Programmée d Amélioration de l Habitat 2009-2012

Opération Programmée d Amélioration de l Habitat 2009-2012 Opération Programmée d Amélioration de l Habitat 2009-2012 ECONOMIES D ENERGIE PERSONNES AGEES ENERGIES RENOUVELABLES MAINTIEN A DOMICILE ADAPTATION INSALUBRITE HANDICAP LOYERS MODERES LOCATION CHARGES

Plus en détail

éclairages QUI SONT LES ALLOCATAIRES INDEMNISÉS PAR L ASSURANCE CHÔMAGE? Près de 3 demandeurs d emploi sur 5 sont couverts par l Assurance chômage

éclairages QUI SONT LES ALLOCATAIRES INDEMNISÉS PAR L ASSURANCE CHÔMAGE? Près de 3 demandeurs d emploi sur 5 sont couverts par l Assurance chômage éclairages ÉTUDES ET ANALYSES N 5 AVRIL 213 QUI SONT LES ALLOCATAIRES INDEMNISÉS PAR L ASSURANCE CHÔMAGE? L Unédic a réalisé une étude pour approfondir la compréhension de la population des allocataires

Plus en détail

Enquête sur les perspectives des entreprises

Enquête sur les perspectives des entreprises Enquête sur les perspectives des entreprises Résultats de l enquête de l été 15 Vol. 12.2 6 juillet 15 L enquête menée cet été laisse entrevoir des perspectives divergentes selon les régions. En effet,

Plus en détail

COMMENTAIRE. Services économiques TD LES VENTES DE VÉHICULES AU CANADA DEVRAIENT DEMEURER ROBUSTES, MAIS LEUR CROISSANCE SERA LIMITÉE

COMMENTAIRE. Services économiques TD LES VENTES DE VÉHICULES AU CANADA DEVRAIENT DEMEURER ROBUSTES, MAIS LEUR CROISSANCE SERA LIMITÉE COMMENTAIRE Services économiques TD LES VENTES DE VÉHICULES AU CANADA DEVRAIENT DEMEURER ROBUSTES, MAIS LEUR CROISSANCE SERA LIMITÉE Faits saillants Les ventes de véhicules au Canada ont atteint un sommet

Plus en détail

Une banque coopérative solide engagée dans sa région. Victor Hamon Président du Conseil d Orientation et de Surveillance

Une banque coopérative solide engagée dans sa région. Victor Hamon Président du Conseil d Orientation et de Surveillance 2012 CAISSE D EPARGNE : UNE BANQUE ENGAGÉE DANS SA RÉGION LA BANQUE. NOUVELLE DÉFINITION. LE MESSAGE DES PRÉSIDENTS Victor Hamon Président du Conseil d Orientation et de Surveillance Jean-Marc Carcelès

Plus en détail

Paris, un parc immobilier

Paris, un parc immobilier Malakoff Clichy Saint-Ouen Saint- Paris, un parc immobilier Denis dynamique support et vecteur des évolutions de population et d emploi Aubervilliers AVRIL 2013 Directrice de la publication : Dominique

Plus en détail

Le marché locatif privé sur Lille et la métropole lilloise Les loyers de marché à fin novembre 2014

Le marché locatif privé sur Lille et la métropole lilloise Les loyers de marché à fin novembre 2014 Le marché locatif privé sur Lille et la métropole lilloise Les loyers de marché à fin novembre 214 par Michel MOUILLART, Professeur d'economie à l'université Paris Ouest, FRICS CLAMEUR analyse chaque année

Plus en détail

Le logement en Europe

Le logement en Europe Le logement en Europe DONNÉES 2014, TENDANCES 2015 Contact presse Galivel & Associés 01 41 05 02 02 galivel@galivel.com Leader de l immobilier en Europe, ERA publie sa nouvelle étude sur les marchés du

Plus en détail

Le creusement des inégalités touche plus particulièrement les jeunes et les pauvres

Le creusement des inégalités touche plus particulièrement les jeunes et les pauvres LE POINT SUR LES INÉGALITÉS DE REVENU Le creusement des inégalités touche plus particulièrement les jeunes et les pauvres Résultats issus de la Base de données de l OCDE sur la distribution des revenus

Plus en détail

performance environnementale Synthèse Décembre 2013 Analyse de la demande de bureaux «verts» EN ile-de-france

performance environnementale Synthèse Décembre 2013 Analyse de la demande de bureaux «verts» EN ile-de-france Étude réalisée en partenariat avec Immobilier tertiaire et performance environnementale Analyse de la demande de bureaux «verts» EN ile-de-france Synthèse Décembre 2013 Ce document synthétise les principaux

Plus en détail

Saint-Vallier-de-Thiey Bar-sur-Loup. Grasse. Grasse-sud

Saint-Vallier-de-Thiey Bar-sur-Loup. Grasse. Grasse-sud PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR 17 rue Menpenti 13387 MARSEILLE CEDEX 1 Tél. : 4 91 17 57 57 Fax : 4 91 17 59 59 http://www.insee.fr TERRITOIRE CA POLE AZUR PROVENCE 5 communes, 2 chefs lieux de cantons, unité

Plus en détail

L immobilier d entreprise artisanale

L immobilier d entreprise artisanale e s c a L immobilier d entreprise artisanale n l B e E n j e u x L i v r S t r a t é g i P r o p o s i t i o n s Ile-de-France Rhône-Alpes Le Livre Blanc de l immobilier d entreprise artisanale Pourquoi?

Plus en détail

Sources de revenu et autonomie des immigrants âgés au Canada SOMMAIRE

Sources de revenu et autonomie des immigrants âgés au Canada SOMMAIRE Sources de revenu et autonomie des immigrants âgés au Canada SOMMAIRE Préparé pour la Conférence économique 2005, Ottawa 10 mai 2005 Colleen Dempsey Recherche et statistiques stratégiques Citoyenneté et

Plus en détail

Le marché des bureaux dans le pays de Lorient en 2013

Le marché des bureaux dans le pays de Lorient en 2013 n 65 juin 2014 Le marché des bureaux dans le pays de Lorient en 2013 Observatoire n 4 Contact : Gilles Poupard 02 97 12 06 31 Sommaire Rappel de la démarche 5 Principaux résultats 2013 7 1. Le marché des

Plus en détail

L OBSERVATOIRE LCL EN VILLE - RÉALISÉ PAR BVA L ÉCONOMIE DU PARTAGE, ZOOM SUR LES JEUNES URBAINS. Juin 2014

L OBSERVATOIRE LCL EN VILLE - RÉALISÉ PAR BVA L ÉCONOMIE DU PARTAGE, ZOOM SUR LES JEUNES URBAINS. Juin 2014 L OBSERVATOIRE LCL EN VILLE - RÉALISÉ PAR BVA L ÉCONOMIE DU PARTAGE, ZOOM SUR LES JEUNES URBAINS Juin 2014 Contacts BVA : Céline BRACQ Directrice BVA Opinion Lilas BRISAC Chargée d études 01 71 16 88 00

Plus en détail

Synthèse Contrat. d Objectifs. Diagnostic Les services de l automobile En Midi-Pyrénées. Réalisation Observatoire régional emploi, formation, métiers

Synthèse Contrat. d Objectifs. Diagnostic Les services de l automobile En Midi-Pyrénées. Réalisation Observatoire régional emploi, formation, métiers Synthèse Contrat d Objectifs Diagnostic Les services de l automobile En Midi-Pyrénées Réalisation Observatoire régional emploi, formation, métiers Rédaction Christiane LAGRIFFOUL () Nadine COUZY (DR ANFA

Plus en détail

Tests de sensibilité des projections aux hypothèses démographiques et économiques : variantes de chômage et de solde migratoire

Tests de sensibilité des projections aux hypothèses démographiques et économiques : variantes de chômage et de solde migratoire CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 16 décembre 2014 à 14 h 30 «Actualisation des projections» Document N 5 Document de travail, n engage pas le Conseil Tests de sensibilité des projections

Plus en détail

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord mensuel. Janvier 2015

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord mensuel. Janvier 2015 Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord mensuel Janvier 2015 Avertissement : les indicateurs mensuels repris dans le «Tableau de bord» ne deviennent définitifs

Plus en détail

Stratégie locale en faveur du commerce, de l artisanat & des services

Stratégie locale en faveur du commerce, de l artisanat & des services 1 Stratégie locale en faveur du commerce, de l artisanat & des services Pays Cœur de Flandre I Phase II La formulation de la stratégie Région Nord Pas de Calais Avril 2013 Région Communauté Nord Pas de

Plus en détail

Document d information n o 1 sur les pensions

Document d information n o 1 sur les pensions Document d information n o 1 sur les pensions Importance des pensions Partie 1 de la série La série complète des documents d information sur les pensions se trouve dans Pensions Manual, 4 e édition, que

Plus en détail

Garder et faire garder son enfant

Garder et faire garder son enfant Garder et faire garder son enfant Nathalie Blanpain* L arrivée d un enfant au sein d un foyer est pour ses parents un événement majeur générateur de changements en termes de rythme de vie et d organisation,

Plus en détail

L immobilier au service de l épargne

L immobilier au service de l épargne Corporate au service de l épargne La performance durable au service de l épargne 14 15 Dans un marché de l immobilier d entreprise particulièrement concurrentiel, la construction d un patrimoine de qualité

Plus en détail

Formations pour les professionnels du tourisme

Formations pour les professionnels du tourisme Document confidentiel Contrat d objectifs emploi- tourisme s pour les professionnels du tourisme Calendrier des actions collectives financées par les OPCA en région Bretagne Accueil Connaissance de l environnement

Plus en détail

Demande de logement social

Demande de logement social Ministère chargé du logement Cadre réservé au service Demande de logement social Article R. 441-2-2 du code de la construction et de l habitation Numéro de dossier : N 14069*02 Avez-vous déjà déposé une

Plus en détail

jçíçêáë~íáçå=éí=ãçäáäáí =W=ÇÉë= ÅçãéçêíÉãÉåíë=éäìë=ê~íáçååÉäë=\==

jçíçêáë~íáçå=éí=ãçäáäáí =W=ÇÉë= ÅçãéçêíÉãÉåíë=éäìë=ê~íáçååÉäë=\== = = ëééíéãäêé=omnm= Fiche n MQ= jçíçêáë~íáçå=éí=ãçäáäáí =W=ÇÉë= ÅçãéçêíÉãÉåíë=éäìë=ê~íáçååÉäë=\== = = L Enquête Nationale Trports et Déplacements (ENTD) réalisée en 27- est l occasion de faire le point

Plus en détail

Le baromètre. Dauphine-Crédit Foncier. de l immobilier résidentiel. Tendance globale

Le baromètre. Dauphine-Crédit Foncier. de l immobilier résidentiel. Tendance globale Le baromètre Dauphine-Crédit Foncier de l immobilier résidentiel Tendance globale N. 3 Juin 2011 Kevin Beaubrun-Diant, co-responsable de la chaire «Ville et Immobilier», Université Paris-Dauphine. Cette

Plus en détail

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 1 er Trimestre 2013

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 1 er Trimestre 2013 Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 1 er Trimestre 2013 I. L ensemble des marchés I.1. L environnement des marchés : les conditions de

Plus en détail

I) Evolution de la demande d emploi mensuelle

I) Evolution de la demande d emploi mensuelle Document rédigé le 27/04/2015 LES ESSENTIELS DE L EMPLOI - Chiffres de mars 2015 Plan : I) Evolution de la demande d emploi mensuelle (pages 1 et 2) - Catégorie A - Catégorie ABC - Entrées et sorties/offres

Plus en détail

STATISTIQUES D ACCUEIL FAMILLES, ENFANCE ET PAUVRETÉS. avec le soutien du CRÉDIT COOPÉRATIF

STATISTIQUES D ACCUEIL FAMILLES, ENFANCE ET PAUVRETÉS. avec le soutien du CRÉDIT COOPÉRATIF STATISTIQUES D ACCUEIL 2007 FAMILLES, ENFANCE ET PAUVRETÉS avec le soutien du CRÉDIT COOPÉRATIF Le Crédit Coopératif est promoteur par vocation et par choix d une économie au service de l homme. Il est

Plus en détail

Quelle est l influence d une réduction des prestations d 1/5, via le crédit-temps et l interruption de carrière, sur le revenu du ménage?

Quelle est l influence d une réduction des prestations d 1/5, via le crédit-temps et l interruption de carrière, sur le revenu du ménage? Etudes Quelle est l influence d une réduction des prestations d 1/5, via le crédit-temps et l interruption de carrière, sur le revenu du ménage? Table des matières Introduction...7 Objectif, méthodologie

Plus en détail

Bac BEP CAP. Certification. Tertiaire. Sanitaire et social alidation. Parti. Parcours. Réussite VAE. Titre professionnel. Diplôme. Durée parco BEP CAP

Bac BEP CAP. Certification. Tertiaire. Sanitaire et social alidation. Parti. Parcours. Réussite VAE. Titre professionnel. Diplôme. Durée parco BEP CAP ac Parcours Sanitaire et social alidation des personnes ayant passé un jury au cours de l année 2009 en Bretagne MARS 2012 Certification Bac Réussite Sanitaire et social Validation Parcours Certification

Plus en détail

Etat des lieux de l immobilier d entreprises en Guadeloupe

Etat des lieux de l immobilier d entreprises en Guadeloupe Etat des lieux de l immobilier d entreprises en Guadeloupe La conjoncture immobilière en Guadeloupe est au vert depuis les 6 dernières années. Ce boom immobilier concerne aussi l immobilier d entreprises

Plus en détail

Lutter contre les exclusions

Lutter contre les exclusions D 2 COHESION SOCIALE ENTRE LES POPULATIONS, LES TERRITOIRES, LES GENERATIONS Si, globalement, la population vélizienne semble peu exposée au risque d exclusion (taux d emploi élevé, revenu médian moyen,

Plus en détail

MESURES D ACCOMPAGNEMENT

MESURES D ACCOMPAGNEMENT LIVRET VI MESURES D ACCOMPAGNEMENT DE LA MISE EN ŒUVRE DU SCOT ET SUIVI DE L ANALYSE DE LA SITUATION 127 Sommaire I DES MESURES D ACCOMPAGNEMENT DE LA MISE EN ŒUVRE DU SCOT page 126 HABITAT EQUIPEMENTS

Plus en détail

Un climat des affaires incertain

Un climat des affaires incertain AVRIL 2015 Un climat des affaires incertain Au premier trimestre, 39 % des TPE-PME rhônalpines ont observé une baisse de chiffre d affaires par rapport à la même période de 2014 et seulement 24 % une hausse.

Plus en détail

Sommaire... 2 Tables des illustrations... 4 Introduction : objectifs et démarche... 6 Le contexte économique sarthois... 9

Sommaire... 2 Tables des illustrations... 4 Introduction : objectifs et démarche... 6 Le contexte économique sarthois... 9 SOMMAIRE Sommaire... 2 Tables des illustrations... 4 I. II. III. IV. V. Introduction : objectifs et démarche... 6 Le contexte économique sarthois... 9 Les «moteurs» du développement sarthois... 9 La localisation

Plus en détail

les évolutions récentes

les évolutions récentes DE L ADEUS les évolutions récentes dans le BAS-RHIN : des territoires plus spécialisés et plus interdépendants 92 DéCEMBRE 2012 TRANSVERSAL Illustration : ADEUS, 2012 Depuis le milieu des années 1970,

Plus en détail

Bellevue - Chantenay - Sainte-Anne

Bellevue - Chantenay - Sainte-Anne Mendès France Croix Bonneau - Bourderies auriers Mairie de Chantenay Plessis Cellier - Roche Maurice Boucardière - MallèveJean Macé Salorges - Cheviré - zone portuaire E QUARTIER Sainte- Anne, contrasté,

Plus en détail

Information et orientation

Information et orientation Information et orientation Des services sociaux peuvent vous informer et vous accompagner Proxim Social Service d accueil, d information et d orientation physique et téléphonique. 0805.01.2530 appel gratuit

Plus en détail