COMMUNICATION INTERPERSONNELLE ET DANS LES GROUPES. Maryline Pujol Ecole D architecture Paris Val de Seine 2013

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1 COMMUNICATION INTERPERSONNELLE ET DANS LES GROUPES Maryline Pujol Ecole D architecture Paris Val de Seine 2013

2 Pourquoi parler de communication On ne peut pas ne pas communiquer La communication est inévitable. La communication s apprend. La communication se fait à 2 niveaux : information et comportement. La communication se fait d égal à égal ou inégalement

3 Il y a plusieurs manières de communiquer Orale Non verbale Utilisation de moyens graphiques, technologiques

4 LES OBJECTIFS DE CE COURS Apporter des éléments de réflexions utiles pour : Réfléchir à quelques mécanismes de communication, en commençant par soi. Travailler en équipe Etre responsable d une équipe travailler avec des partenaires, des corps de métiers de langages et de cultures différentes.

5 Les éléments de ce cours s appuyent sur les recherches sur la communication et la psychologie sociale, développées partir de 1950 aux Etats-Unis, 1ère partie : Que donnons-nous à voir de nousmêmes, comment voyons-nous les autres (perceptions, valeurs, croyances, rôles), et comment interagissons-nous? 2ème partie : Utilisation d un outil de l analyse transactionnelle les drivers - pour identifier les moteurs de notre communication aux autres.

6 Entre ce que je pense, Ce que je veux dire, Ce que je crois dire, Ce que je dis, Ce que vous voulez entendre, Ce que vous entendez, Ce que vous croyez comprendre, Ce que vous voulez comprendre, Ce que vous comprenez Il y a au moins neuf possibilités de ne pas s entendre!

7 LA COMMUNICATION PASSE PAR DES FILTRES EFFICACES - ce que nous montrons - ce que nous percevons - Comment nous interagissons - Comment nous interprétons et classifions ce qui nous entoure nos moteurs -

8 Ce que nous montrons le paralangage : la langue parlée n est pas neutre, le ton, le type de mots employés les gestes, l expression du visage et les mouvements les yeux sont un vecteur important de la communication les objets, les vêtements le toucher, l appropriation de l espace l utilisation du temps... Nous ne pouvons éviter la communication non verbale. Elle peut ne pas être consciente, intentionnelle, ni même réussie, mais elle existe. Elle est notre premier mode d expression, et si les mots font passer l information sur le contenu, la communication non verbale fait passer l information affective.

9 En fait, les messages non-verbaux sont plus fiables que les verbaux. Nous savons tous intuitivement que l on peut mentir avec des mots. Si le message verbal est en conflit avec l expression non verbale, nous aurons tendance à croire le non verbal. Les gens auxquels nous faisons confiance sont habituellement ceux qui ont un comportement non verbal qui confirme et renforce le contenu de leur communication verbale (il y a congruence).

10 Dans une présentation : La règle des 3 V visuel : ce que je donne à voir à vos yeux (culture, âge, état d esprit, respect des règles, fantaisie ) vocal : ce que je donne à entendre (assurance, hésitation, silences, calme, force, persuasion ) verbal : ce que je donne à percevoir et comprendre, le registre verbal (culture, connaissance, caractère )

11 Ce que nous percevons Nous ne sommes conscients que d une petite partie de ce qui se passe autour de nous. Nous sélections : les facteurs environnementaux : l intensité et le contraste nous attirent, la dimension (ce qui est volumineux), la répétition, le mouvement, la familiarité et la nouveauté. Les facteurs internes : physiologiques (limites de nos sens) et psychologiques (une affiche de sandwich si on a faim, un discours dont on ne retient que ce qui nous intéresse). Nous sommes par ailleurs plus attentif à ce que nous anticipons, à ce que nous avons appris.

12 Dans ce que nous percevons, nous nous dévoilons (quelqu un qui boit, quelqu un qui ne range pas ses affaires ). Chaque fois que nous parlons de quelque chose, ce n est pas seulement cette chose que nous décrivons, c est un de nos «filtres» que nous montrons : La façon dont nous parlons de quelqu un renseigne moins sur le «quelqu un» que sur nousmêmes.

13 Percevezvous la jeune femme ou la vieille femme?

14 Percevezvous la forme ou le fond?

15 Sleon une édtue de l'uvinertisé de Cmabrigde, l'odrre des ltteers dnas un mot n'a pas d'ipmrotncae, la suele coshe ipmrotnate est que la pmeirère et la drenèire lteetrs sinoet à la bnnoe pclae. Le rsete peut êrte dnas un dsérorde ttoal et vuos puoevz tujoruos lrie snas porblmèe. C'est prace que le creaveu hmauin ne lit pas chuaqe ltetre elle-mmêe, mias le mot cmome un tuot.

16 LES FORCES ET FAIBLESSES DE MA COMMUNICATION Dressez une liste de trois comportements, habitudes ou tendances qui sont vos points forts ou forces de communication. Ensuite, écrivez quelques-unes de vos faiblesses de communication.

17 NOS INTERACTIONS Elles passent par les rôles, la posture que nous avons lorsque nous communiquons. L analyse transactionnelle (Eric Berne): un outil intéressant pour réfléchir à notre posture et aux jeux psychologiques que l on met en place ou que l on subit.

18 Les 3 états du moi - Eric Berne le moi parent = parent protecteur ou persécuteur, comportement issus de celui de nos parents le moi adulte = le moi pensé (raison, logique, adaptation à la situation, à la réalité) le moi enfant = enfant soumis ou rebelle, domaine des émotions, des sentiments, de la liberté. On peut penser que jury = école (quand on était petit) = subordination = non maitrise = peur. Rôle hiérarchique = parent/enfant?

19 P P A A E E

20 Le triangle de Karpmann PERSECUTEUR VICTIME SAUVEUR

21 INTERACTIONS : LE JUGEMENT SOCIAL Regardez attentivement la liste des professions cidessous : policier carreleur entrepreneur de pompes funèbres infirmier instituteur chef de chantier architecte garagiste Commercial Banquier Placez en ordre d importance (1 le plus important à 10) ces métiers et/ou fonctions d après le prestige que vous leur accordez. Pensez vous que cela correspond assez à la perception majoritaire dans notre société? Pourquoi?

22 INTERACTIONS : BESOINS, CROYANCES, VALEURS Besoins : motivations qui interfèrent sur notre communication (comment écouter attentivement quand on a faim, comment prendre du recul dans une relation d aide quand on a besoin d affection) Croyances : multiples, du Père Noël (croyance qui change avec le temps) à «je suis nul en math» (résistante au changement). Le rôti dans le four Valeurs : ce qui est bon ou mauvais pour nous. Tu ne tueras point OU tu peux tuer ton ennemi en temps de guerre

23 INTERACTIONS : NOS EMOTIONS Une communication sans émotions est-elle possible? LA TRISTESSE (perte) LA PEUR (danger) LA COLERE (obstacle) LA JOIE (réussite) Gérer ses émotions : une façon de les reconnaître et non pas de les ignorer (elles ne vous ignorent pas).

24 INTERACTIONS : LES CONFLITS En fait, dès qu il y a communication, il y a tension. Nous avons des opinions différentes.. La pensée commune est que les conflits sont mauvais (agressivité, comportement négatif). Et pourtant : 1/ les conflits sont inévitables 2/ ils sont souvent déterminés autant par des facteurs structuraux ou par des situations que par des gens 3/ ils sont souvent prévisibles et compréhensibles 4/ ils font partie intégrante du processus de changement et de développement des relations.

25 Conséquences d un conflit Soit destructeur, soit constructif. (La résolution d un conflit est plus lente que dans les pub). Conséquences négatives : blessures, épuisement, retrait de l investissement de la relation. Conséquences positives : Désir de convaincre (un conflit mobilise les énergies). Créativité, changement (les idées nouvelles viennent souvent de points de vue conflictuels). Approfondissement d une relation. Connaissance de soi et des autres, sur la manière de gérer nos relations.

26 IL EXISTE DES STRATEGIES DE GESTION DES CONFLITS 1/ L évitement : le retrait, le déni, quitter un emploi, l humour Conséquences : le conflit réapparaîtra sous une autre forme. 2/ le désamorçage : demande de délai, recherche d informations complémentaires, de l opinion d experts. Conséquences : quelques accords possibles, les véritables problèmes restent irrésolus. 3/ l affrontement : Gagnant-perdant / perdant-perdant /Gagnantgagnant.

27 QUELQUES OUTILS POUR ALLER PLUS LOIN Connaître ses moteurs, les mettre en valeurs ou les adoucir, choisir un collaborateur, travailler avec un collègue très différent..

28 LES DRIVERS ERIC BERNE sois parfait (tout savoir, tout contrôler, être le meilleur, jusque dans les moindres détails) sois fort (se débrouiller seul, se couper de ses émotions, ne pas exprimer ce que l on ressent) dépêche-toi (se battre contre la montre, le stress est un dopant, faire plusieurs choses à la fois) fais plaisir (passer son temps à s assurer que les autres sont heureux, ne rien faire pour leur déplaire) fais des efforts (peur de ne pas être à la hauteur, devoir travailler dur, la vie n est pas une partie de plaisir).

29 Ces drivers s accentuent en situation de stress, avant toute autre logique. Il est intéressant de les repérer pour comprendre le fonctionnement de soimême et des autres, et pour se donner des permissions (s occuper de soi, s entrainer à dire non, faire une seule chose à la fois ).

30 LA PROCESS COM Outil mis en place par Taibi Keller, sur la base d un travail effectué par la NASA : comment permettre à des personnes enfermés dans un lieu clos de s entendre et de travailler ensemble. 5 types de personnalités dont on repère les besoins pour qu une communication soit possible et réussie : Perséverant Empathique Travaillomane Promoteur Rêveur Rebelle. Site internet pour plus d informations. Marque protégée.

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