Pas-à-pas, faire une fiche de paie (intermittent du spectacle)

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1 Pas-à-pas, faire une fiche de paie (intermittent du spectacle) À l'origine de ce pas-à-pas, une formation sur le tableur à destination d'intermittents du spectacle. Il s'agit avant tout d'un document pédagogique et non d'un document qui peut avoir une valeur comptable, fiscale ou juridique quelconque. Les éléments sont donnés ici à titre illustratif, les taux ne sont donc pas fiables, pas plus que les informations de la fiche de paie. Il conviendra donc, si vous souhaitez réutiliser ce tutoriel pour créer un bulletin de paie, de vérifier les données, de les corriger et d'ajouter les mentions qui peuvent manquer. Objectif Réaliser, pour une petite structure, une fiche de paie à destination d'un artiste, intermittent du spectacle. Il s'agit donc du paiement des prestations par jour effectué et non par heure ou par mois. L'idée est aussi d'avoir un minimum de saisie à faire afin, d'une part, d'avoir un document le plus fiable possible, d'autre part, de passer moins de temps dessus. Version Libre-Office Calc 1, les copies d'écrans proviennent de la dernière version (3,5). LibreOffice peut être téléchargé librement en version française : Les fonctionnalités du logiciel utilisées Mise en forme des nombres, Les opérations : addition, soustraction, multiplication Les fonctions : somme automatique, NB et SI Copier Liste déroulante dans une cellule (Validité des données) Valeurs absolues Le contenu Les différents éléments qui composent un bulletin de paie sont : des éléments textuels : coordonnées de l'employeur et du bénéficiaire de la fiche de paie, les retenues, ainsi que le type de paiement... une fois que la fiche de paie est mise en place (et vérifiée), les seuls éléments textuels à saisir concernent le salarié et le paiement des chiffres qu'il faut saisir : il s'agit essentiellement, une fois la structure de la fiche de paie en place, du montant (ou taux) de la rémunération unitaire soit en fait le prix de la journée de travail des dates qu'il faut saisir systématiquement des éléments de mise en forme pour que la fiche de paie soit plus lisible (on ne s'attarde pas dessus). 1- On peut faire la même chose avec Excel, les fonctions ont les mêmes noms d'ailleurs.

2 Page 2 sur 8 La structure Le bulletin de paie comporte quatre zones 2 : Les références de l'employeur et du salarié : noms, adresses, numéros divers ainsi que la mention «Bulletin de paie» et le mois. Ce dernier se calcule automatiquement à partir des dates de travail. Les dates travaillées, le taux de rémunération et le montant brut ainsi que la date et le mode de paiement. Tous les calculs du bulletin de paie sont calculés à partir de cette zone qui, en dehors des coordonnées du salarié, est la seule qui doit être remplie à chaque fois. Les diverses retenues tant salariales que patronales ainsi que leur taux. Les calculs sont automatiques. Notez bien que ceux indiqués dans cette fiche de paie peuvent être faux et qu'il y a peut-être des manques ou des informations superfétatoires. Un récapitulatif qui se calcule aussi automatiquement. Par contre le calcul du coût annuel n'est pas précisé dans ce tutoriel bien qu'il figure dans le bulletin de salaire. Il dépend, notamment de la façon avec laquelle on s'organise (par exemple on peut décider que chaque salarié fait l'objet d'un classeur, dans ce cas, on additionne les récapitulatif d'une feuille à l'autre). 1. Les coordonnées Le titre du document : BULLETIN DE SALAIRE est dans un caractère plus gros que le reste du document, ainsi que le mois et l'année. Cette dernière mention s'affiche automatiquement en fonction de la première date travaillée, dans le cas précis, elle est égale à la cellule B8 et le format de la date est de type : MMMM AAAA qui nous donne le mois en toutes lettres et l'année en quatre chiffres. Les coordonnées de l'employeur figurent à droite, celles du salarié sont à gauche et encadrées pour des raisons de lisibilité. Concernant les divers numéros, il est préférable de séparer leur indication (N Urssaf, Sécurité sociale etc.) du numéro lui-même pour faciliter la saisie des informations (surtout dans la partie «salarié») et de les taper dans des cellules différentes. 2 Voir en annexe un

3 Page 3 sur 8 2. Les dates et le taux (ou base) de rémunération C'est l'élément clé de ce bulletin de salaire car tous les autres calculs en dépendent. Les dates font l'objet d'un petit tableau de neuf cellules encadrées, toujours dans un souci de lisibilité. Elles sont au format : JJ/MM/AAAA qui est le plus lisible et le plus informatif. La première (donc ici la cellule B8) sert de référence au calcul du mois du bulletin. La date de paiement est une date personnalisée, ce qui permet d'avoir «par» après la date : clic droit Formater les cellules/nombres. Choisir le format de date, puis dans Description du format, ajouter " par",la mention «par» avec son espace doit être impérativement guillemets. entre Le mode de paiement est une liste déroulante : dans Données/Validité, choisir Liste. Rentrer les éléments de la liste, ici on s'est contenté de : Chèques et Virement.

4 Page 4 sur 8 Le taux de base de la rémunération figure dans un tableau. La Base est le nombre de jours de travail, le format de nombre est personnalisé et le calcul du nombre de jour se fait automatiquement avec la fonction NB : cliquer sur ou aller dans Insertion/Fonction, dans la liste aller sur NB et sélectionner les neuf cellules du tableau de dates (ici : B8:D10). Le tableur va compter uniquement les cellules non vides et on aura ainsi automatiquement le nombre de jours travaillés. Le Taux journalier est saisi à chaque fois puisqu'il dépend du salarié et de la prestation. Et le Montant est une simple multiplication du Taux par la Base (ou nombre de jours travaillés). Le Total est, en fait, égal au Montant. Cette cellule est probablement inutile, à vérifier cependant si d'autres éléments ne doivent pas, de temps en temps, figurer qui la justifierait. Auquel cas, le total serait égal au Montant plus ces éléments. Son intérêt, néanmoins est visuel. Tous les calculs de la troisième partie de la fiche paie (donc celui des retenues sur salaire et de la part patronale) se font à partir du Total (ici : la cellule F16). 3. Les différentes charges salariales et patronales Attention, il s'agit d'un exercice. Il n'y a aucune garantie que les taux et les mentions soient valables ou complets. Les différentes couleurs mettent en évidence les cellules où les événements sont identiques. Le contenu des cellules en jaune est simplement égal à celui du total, ici : =F16. Le contenu de la cellule en rouge est égal au total divisé par deux, ici : =F16/2. Le contenu des cellules carotte comporte un calcul car la retenue ne porte que sur (dans cet exemple précis) 97 % du salaire brut, elles sont donc égales au total multiplié par 0,97, ce qui donne : =$F$16*0,97 les éléments de la cellule de référence F16 sont précédé d'un $ pour pouvoir «tirer» la formule vers le bas afin de ne pas avoir à la refaire. La référence devient ainsi absolue. Le contenu des cellules orange est le résultat de la fonction SI. En effet, la retenue n'apparaît que lorsque le salaire perçu est supérieur à un plafond. Comme le taux est susceptible de changer... il est préférable de le saisir dans une cellule en dehors du bulletin de paie, voire dans une autre feuille.

5 Page 5 sur 8 Le principe : si le salaire brut journalier (ici E15) est inférieur au plafond (ici cellule B1 de la feuille 2), rien ne s'affiche (taper un espace). Dans le cas inverse, le résultat affiché doit être égal au plafond (donc ici Feuille2.B1) que multiplie la Base (ici D15). Ce qui donne la formule suivante, dans le cas de figure de notre feuille de calcul : =SI( $E$ 15< Feuille 2. $B$ 1; ; Feuille 2. $B$ 1* $D$ 15) 3 Le contenu des cellules en bleu est le résultat de la multiplication de la Base par le pourcentage immédiatement à gauche de la cellule. Les calculs se font entre éléments de la même ligne. Désignation Base Sécurité sociale Maladie 900,00 0,75% 6,75 12,80% 115,20 Sécurité sociale Vieillesse plafonnée 684,00 6,65% 45,49 8,00% 54,72 Sécurité sociale Vieillesse déplafonnée 900,00 0,10% 0,90 1,60% 14,40 Allocations familiales 900,00 5,40% 48,60 Cotisation FNAL plafonnée 684,00 0,10% 0,68 Contribution de solidarité autonomie 900,00 0,30% 2,70 Accident du travail 900,00 2,00% 18,00 Assurance chômage Tranche A 684,00 3,80% 25,99 7,00% 47,88 Assurance chômage Tranche B 450,00 3,80% 17,10 7,00% 31,50 Cotisation AGS (FNGS) 900,00 0,30% 2,70 Retraite complémentaire Tr 1 900,00 3,00% 27,00 4,50% 40,50 AGFF Tr 1 900,00 0,80% 7,20 1,20% 10,80 Cotisation de congés 900,00 14,80% 133,20 Cotisation FNAS 900,00 2,40% 21,60 1,25% 11,25 CSG non déductible 1 873,00 0,50% 4,37 CRDS non déductible 1 873,00 5,10% 44,52 CSG déductible 1 873,00 Le net à payer, touche finale de cette partie du bulletin. Taux Sal. % Montant Sal. Taux Pat. % Cotisation de formation 900,00 0,55% 4,95 Les deux totaux (part salariale et part patronale) sont de simples sommes automatiques : Montant Pat. Et le net à payer le résultat du total brut moins les retenues sur salaire, soit, ici : =F15-E37 Total Net à payer Les dollars, en rendant les valeurs absolues, permettent de faire des copier-coller de la formule dans les cellules.

6 Page 6 sur 8 4. Le récapitulatif Ne pas tenir compte du montant annuel qui doit être égal au montant du mois du bulletin additionné du cumul annuel du mois précédent. Le net imposable est (sûrement faux) égal ici au net à payer. En fait, sauf erreur, il devrait être égal au net à payer plus une retenue CSG 4. Le montant soumis à SS (sécurité sociale) est en fait le montant brut, donc, ici : =F16. Et, enfin, le coût total est la somme du montant brut (qui est en fait le salaire) plus les charges patronales, soit dans notre exemple : =F16+G37 Cumuls annuel période Net imposable 699,08 699,08 Soumis SS 900,00 900,00 Coût total 1 437, ,08 4 Ou quelque chose comme ça.

7 Page 7 sur 8 Annexe 1 : les zones du bulletin de salaire.

8 Annexe 2 : le document final Page 8 sur 8