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1 n8.qxd :49 Page 1 BOURSE L appétit des fonds arabes ne dérange plus l Occident Page 8 MTN Vodafone : Telkom jette l éponge. Page 9 La CDG s apprête à lancer un fonds carbone. Page 12 Gabriel Fal, PDG de CGF Bourse : «La finance, c est plus de la psychologie que des chiffres.» Page 24 BANQUES, ASSURANCES Le journal de la finance africaine Hebdomadaire Diagnostic : ce qui freine encore les banques maghrébines. Page 5 Une semaine après le gel de la cession du CPA, Omar Benderra, PDG du Crédit populaire d Algérie (CPA) de , explique les difficultés à privatiser en Algérie. Page 7 Annoncée depuis deux ans, la fusion entre la First Bank of Nigeria et Ecobank ne cesse d être reportée. Analyse. Page 7 Les Marocains peuvent désormais acheter en ligne. Page 18 INVESTISSEMENT Private equity : l Afrique à quatre vitesses. Page 9 Dubaï Port investira 100 millions de dollars dans le terminal d Alger. Page 13 Le chantier de l autoroute relance les Chinois en Algérie. Page 14 MATIERES PREMIERES Pétrole : Khadafi renégocie les contrats. Page 10 ECONOMIE Le textile ouest-africain en crise. Page 11 CEDEAO : interconnexion des systèmes informatiques douaniers. Page 17 Sénégal : déficit budgétaire inquiétant. Page 15 Sauvetage du fleuve Niger : financement enfin bouclé. Page 21 La chaîne France 24 souffle sa première bougie ce 6 décembre A l occasion, Alain de Pouzilhac en dresse le profil et les objectifs. Page 20 POLITIQUE Beyrouth se range à la solution Michel Sleimane. Page 23 Rédaction : Alger, Casablanca, Dakar N o 8 : 6 au 12 décembre 2007 L AI40 clôture novembre avec une performance annuelle de 61% Entre le 1 er janvier 2007 et le 30 novembre, l indice des 40 capitalisations boursières africaines affiche une performance de 61%, audessus de la plupart des scores des pays émergents. Par rapport à sa date de lancement, le 1 er janvier 2006, l indicateur mis en place par le cabinet londonien African Investor maintient une solide performance de 88,3%. Les réserves sont suffisantes, selon les analystes, pour faire traverser à l indice la difficile saison d automne, réputée zone de trading range. Après une fin novembre plutôt compliquée, l indice devrait retrouver son lustre d ici la fin de l année et, dans tous les cas, finir l année 2007 sur une bonne performance. Cela d autant que les échos du marché par rapport aux résultats du troisième et du quatrième trimestre 2007 sont plutôt positifs. Lire en page 8 Transferts d argent : la France lance un comparateur de coûts Mali : Modibo Sidibé prend ses marques Quelques mois après sa nomination, le nouveau Premier ministre du Mali, Modibo Sidibé, expose au journal Les Afriques le défi qui l attend. Lire en page 21 Il est maintenant possible de procéder à une comparaison des coûts et des conditions de transfert d argent de la France vers le Maroc, le Sénégal, la Tunisie et les Comores. Il s agit d une initiative du gouvernement français, dont la mise en œuvre a été confiée à l Agence française de développement (AFD). Reste à savoir si la mise en place de cette plateforme va à la longue pousser les établissements à baisser leurs tarifs, comme observé, il y a quatre ans, en Grande-Bretagne lors de la mise en ligne d un pareil site. Lire en page 3 La filière africaine du Robusta ne profite pas de l envolée des cours Sur ces douze derniers mois, le prix du café Robusta sur le marché à terme de Londres, le marché de référence, a bondi de 52% : fin novembre, il cotait $ 2306 la tonne contre $ 1500 environ il y a un an. Les producteurs africains s organisent pour tenter de saisir cette opportunité. Lire en page Ai40 and Ai100 since inception (base = 100) jan. 06 fév. 06 mars. 06 avr. 06 mai. 06 juin. 06 juil. 06 août. 06 sep. 06 oct. 06 nov. 06 déc. 06 jan. 07 fév. 07 mars. 07 avr. 07 mai. 07 juin. 07 juil. 07 août. 07 sep. 07 oct. 07 nov. 07 déc. 07 Bouteflika cherche des investissements, Sarkozy des contrats Au delà des relations passionnelles qu entretiennent les pays, la coopération économique entre l Algérie et la France est loin de refléter les «coups de gueule» médiatiques des deux côtés de la Méditerranée. Les investissements français connaissent une croissance soutenue depuis 2003, passant Ai40 Ai100 de 51 à 295 millions de dollars en Le vrai décollage des investissements français en Algérie en dehors des hydrocarbures attend toujours son vaisseau amiral. Et Alger souhaite un plus fort engagement des PME françaises à l image de ce qui se passe au Maroc. Lire en page 13 Banques maghrébines : concentration de crédits sur quelques «bons risques» Si l Algérie accuse un retard par rapport à la Tunisie et surtout par rapport au Maroc, la similarité des problèmes rencontrés se retrouve d un pays à l autre. Les banques maghrébines sont structurellement sur-liquides, mais la question du réemploi des ressources se pose de la même façon. Lire en page 5 Premier satellite panafricain sur orbite L Afrique réduit la fracture numérique avec le lancement, le 18 décembre, du premier satellite panafricain. Rascom-1 va littéralement révolutionner les télécommunications en Afrique. Lire en page 20 Afrique CFA 1500 FCFA. - Belgique 1,9 a..- Luxembourg 1,9 a. - Maroc 15 DH. - France 1,9 a. - Suisse CHF 3,80. - Tunisie 2,3 DT - Canada 3,3 $ CAD.

2 2 CONDENSÉ Les Afriques - N 8-6 au 12 décembre 2007 AFRIQUE DU SUD Le gouvernement d Afrique du Sud a mis en place une structure pour accélérer la distribution de 5 millions d'hectares de terres à quelque agriculteurs noirs pour les deux prochaines années. Coût global de l opération : 2,4 milliards de dollars. L objectif étant de transférer 30% des terres agricoles, environ 25 millions d'hectares, d ici Pour le 1 er semestre 2007, Simmer & Jack Mines Ltd, un des producteurs d'or d'afrique du Sud, a annoncé des pertes similaires à la même période de l année dernière, de l ordre de 14 millions de dollars, soit environ 11%. Naspers Ltd, la plus grande société sud-africaine de médias, affirme qu au 1 er semestre 2007 ses profits sont passés à 76% (207,6 millions de dollars), après avoir acheté de nouvelles unités (en Pologne et en Russie) et augmenté le nombre de ses abonnés aux chaines payantes. Les commerçants zimbabwéens seront désormais soumis à l obtention d un visa d entrée d un an pour séjours multiples, pour pouvoir se rendre en Afrique du Sud. Ils devront prouver qu ils sont membres d une association de bonne foi ou d un organisme représentant des petites et moyennes entreprises, et qu ils disposent de moyens financiers suffisants, c est-à-dire 293 dollars américains, et un passeport valide. Le taux d inflation est en hausse en Afrique du Sud. Il a grimpé à 7,3% en octobre contre 6,7% en septembre, dépassant ainsi les prévisions. Le gouverneur de la Banque centrale a, d ailleurs, mis en garde contre ces pressions inflationnistes et n exclut pas une hausse des taux d'intérêt à 5,6% en décembre. Une enquête montre que l indice de confiance des entreprises sud-africaines a chuté de cinq points à 67 au cours du 4 e trimestre, à cause des successives hausses des taux d intérêt et de la nouvelle loi sur le crédit, ce qui a conduit à une réduction des volumes de vente. ALGÉRIE La ministre déléguée à la Réforme financière, Fatiha Mentouri, a expliqué que la décision du gel de la privatisation du Crédit populaire d Algérie (CPA) est due au retrait de la banque américaine CitiBank, fortement secouée par la crise des subprimes, et de la française Crédit Agricole qui, elle, avait émis le souhait de reporter la date de remise des offres. La visite d'état de Nicolas Sarkozy en Algérie, les 3, 4 et 5 décembre, devrait se traduire par la signature de plusieurs contrats pour quelque 5 milliards d'euros, dont la moitié environ se traduira en investissements français (Total et Gaz de France). Selon Ibrahim Ben Djaber, président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI), les investissements directs étrangers (IDE) atteindront 50 milliards de dollars en L Algérie accueillera, les 20 et 21 janvier 2008, le troisième forum arabe sur l'investissement. Le laboratoire français de fractionnement et de biotechnologies (LFP) compte réaliser une unité de fractionnement de sang en Algérie, pour un montant d investissement de 300 millions d'euros. Une délégation britannique d'hommes d'affaires de différents secteurs économiques se rendra, du 30 novembre au 5 décembre 2007, à Alger. Cette visite est organisée par Middle East Association (MEA) et la Section économique et commerciale de l'ambassade de Grande- Bretagne. Les placements de la Banque d'algérie aux Etats- Unis et les réserves de change n ont pas subi d incidences négatives du fait de la crise des subprimes, a-ton annoncé officiellement. Les réserves de change étaient estimées, à fin juin 2007, à près de 91 milliards de dollars. L'Algérie a dégagé, durant les dix premiers mois 2007, un excédent commercial de 23,97 milliards $, en baisse de 17,41% par rapport à la même période de Selon les données du Centre national de l informatique et des statistiques (Cnis) les exportations ont atteint 46,28 milliards $, en baisse de 0,95% par rapport à Les importations ont augmenté de 26,04% totalisant 22,31 milliards $. Wataniya Telecom Algérie (WTA), de son nom commercial Nedjma, a réalisé, au 3 e trimestre de 2007, une croissance globale de 24% en comparaison avec la même période en Le nombre des abonnés a atteint les 4 millions. Le groupe français Accor n a pas rompu sa collaboration avec l homme d'affaires Djilali Mehri, contrairement à ce qui a été annoncé dans la presse. Les deux groupes sont associés dans le cadre de la joint-venture SIEHA, détenue à parité (50-50). L'équipementier suédois Ericsson a été retenu par Algérie Télécom pour la mise à niveau de son réseau de téléphonie fixe et la migration de ce dernier vers un réseau tout-ip. Ce contrat constitue, selon Ericsson et Algérie Télécom, une suite au protocole d'accord signé entre les deux groupes avec pour objectif de moderniser le réseau de l'opérateur. ANGOLA Le groupe suisse ABB a remporté un marché de 45 millions de dollars pour connecter, au profit de la compagnie angolaise Empresa National de Electricidade (ENE), les réseaux électriques du nord et du centre du pays. BÉNIN Les prix des produits alimentaires de première nécessité connaissent une forte augmentation au Bénin. Cette inflation généralisée touche particulièrement le maïs, qui est passé de 150 à 250 francs CFA, le riz, de 300 à 400 FCFA le kg, et le litre d huile de palme qui est passé à 900 FCFA au lieu de 500 quelques semaines plus tôt sur le marché international de Dantokpa, à Cotonou. Le gouvernement béninois a débloqué 7 milliards de francs CFA, provenant du budget national, pour moderniser et agrandir l'aéroport international de Cotonou avant le prochain sommet de la communauté des Etats sahelo-sahariens (CENSAD) de juin L agrandissement doit permettre d accueillir des avions gros porteurs, comme Airbus et Boeing. BURUNDI Le Burundi, l Ouganda, le Kenya, la Tanzanie et le Rwanda ont décidé de signer les Accords de partenariat économiques (APE) proposés par l Union européenne et décrié par des ONG internationales comme l OXFAM. Ces cinq pays membres de la Communauté de l Afrique de l Est (CAE) ont donné leur accord à un plan étalé sur 24 ans qui devrait, progressivement, ouvrir leur marché à l Europe. CAMEROUN Les exportations camerounaises de fèves de cacao, pour la période août-octobre 2007, ont enregistré une baisse d environ 40%, soit tonnes contre t. pour la même période de l an dernier, selon les données de Cocoa and Coffee Interprofessional Board (CCIB). La filière peaux brutes d animaux de l économie camerounaise perd annuellement plus de 2 milliards de francs CFA, et ce depuis près de dix années déjà. Les pertes d emplois (directes et indirectes) dans l industrie du cuir sont tout aussi importantes puisque les effectifs sont passés de 1200 à 200 durant la même période. On attribue cette situation à l exportation illégale vers les pays voisins comme le Nigeria et le Tchad. Le prix du litre d huile de palme a augmenté de 60%, passant de 450 francs CFA à 750 francs CFA en quelques semaines. Cette hausse s explique par la décision du principal producteur, la Société camerounaise de palmeraies (SOCAPALM), de privilégier le marché sous-régional jugé plus intéressant, ainsi que les «gros acheteurs» locaux, constitués essentiellement de savonneries. La hausse des salaires des fonctionnaires n est pas la priorité du gouvernement au Cameroun. Le ministre des Finances estime qu il faut d abord «améliorer le pouvoir d achat de l Etat». La dernière revalorisation des salaires des fonctionnaires remonte à CAP-VERT Le Cap-Vert a gagné 4 places dans le classement de l'indice de développement humain (IDH) pour 2008, élaboré par les Nations unies, et se trouve à la 102 e place parmi les 177 pays. L'archipel se trouve dans le groupe à développement humain moyen, enregistrant une espérance de vie de 71 ans, avec un taux de scolarisation combiné des enseignements primaire, secondaire et supérieur de 66,4%. CENTRAFRIQUE A Bangui, la viande de bœuf, principal aliment des populations, devient une denrée de plus en plus rare depuis quelques jours, à tel point que dans les trois grands marchés de la capitale centrafricaine, les trois-quarts des bouchers ont fermé. Cette pénurie, qui a fait tripler le prix du kilogramme de viande, serait due au mécontentement des éleveurs peuhls qui refusent de ravitailler Bangui pour protester contre les exactions dont ils sont victimes de la part des forces de sécurité. Les prévisions du gouvernement centrafricain tablent sur une augmentation de 25% de la production agricole en Centrafrique en D un autre côté, le gouvernement centrafricain a épongé, avec le concours des partenaires extérieurs, les arriérés dus aux producteurs de coton et de café estimés à 24 milliards de francs CFA pour les années 2005 et La Centrafrique et la France ont signé un accord bilatéral portant sur la réorganisation de la dette centrafricaine auprès du Club de Paris. Conformément à cet accord, 36,1 millions de dollars de la dette centrafricaine ont fait l objet d un traitement exceptionnel de la part des créanciers du Club de Paris. 9,9 millions de dollars de cette dette ont déjà été annulés. L essentiel de la dette de Centrafrique, de 845 millions de dollars, est dû aux créanciers multilatéraux et bilatéraux non membres du Club de Paris. Lancement des travaux de réhabilitation du tronçon routier de 214 km reliant les localités de Sibut (centre) et Bambari (centre-est de la Centrafrique). Le délai imparti à ce projet est de neuf mois pour un coût global de 1,25 milliard de FCFA, co-financé par la Banque mondiale, l Union européenne et le Fonds routier centrafricain. CONGO Les prix des denrées alimentaires ont enregistré une forte hausse sur le marché congolais, allant parfois du simple au double. Le prix d une boite de lait concentré est passé de 650 à 95O FCFA, celui du lait en poudre de 1400 à 1900 FCFA alors que le kg de poulet congelé est passé de 750 à 1650 FCFA. CONGO RDC En accroissement de 95% par rapport à 2007, le budget pour l exercice 2008 de la riche province congolaise du Katanga, située au sud-est de la République démocratique du Congo, est estimé à 200 millions de dollars. Ce budget porte sur l exécution de projets d investissement en faveur des populations dans les domaines des infrastructures de base, routes, écoles, ponts, aéroports, voies ferrées et hôpitaux. Le budget de la RDC pour l exercice 2008 est fixé à 3,5 milliards de dollars. La Banque mondiale a octroyé 29 millions de dollars à la RDC pour le paiement de sa dette commerciale intérieure, qui représente environ 10% de l'ensemble de la dette intérieure du pays estimée à 1 milliard de dollars. Cette allocation a pour but de payer les PME congolaises dont les créances détenues par l'etat ont été certifiées par le cabinet international Price Watertrousse en CÔTE D'IVOIRE Le Port autonome d Abidjan vient de doter le Terminal de Vridi de huit portiques de parc sur pneu, RTG (Ruber tyer gantry), de très grande capacité, pour le montant de 8 milliards de FCFA. 62,2 millions de dollars, représentant la deuxième tranche du financement du programme de sortie de crise en Côte d Ivoire, seront versés Editeur : Editions Financières du Sud Eurl, 11 rue de Bassano F Paris. Gérant : Koly Keita. Filiale à 100% de Les Afriques Edition et Communication SA. Genève. Administrateurs : Philippe Séchaud (Président), Abderrazzak Sitail, Michel Juvet, François-Eric Perquel, Dominique Flaux (Adm. délégué, directeur de la publication). Editeurs partenaires : Maroc, Atlas Publication. Sénégal, Avenir Communication. Editeurs partenaires : Atlas Publications, Maroc. Avenir Communication, Sénégal. Directeur de la rédaction et rédacteur en chef Finance : Adama Wade (Casablanca). Rédacteur en chef Economie et politique : Ihsane El Kadi (Alger). Rédacteur en chef début 2008 par le Fonds monétaire international (FMI) sous réserve de l'approbation du dossier par le conseil d'administration du fonds. Cette aide, dont une première tranche de 45 millions d euros a déjà été versée, entre dans le cadre d'un Programme d'assistance d'urgence postconflit (AUPC) après 4 années de crise. DJIBOUTI Djibouti prévoit de se doter d une raffinerie de pétrole. Des experts saoudiens de la compagnie ARAMCO ont été sollicités pour étudier les différents aspects du projet dont on espère qu il verra le jour dans 18 mois pour subvenir aux besoins de Djibouti en produits pétroliers. EGYPTE Un consortium de banques égyptiennes publiques et privées opérant sur le marché égyptien a accordé un crédit de 2,2 milliards de LE au groupe Ghabbour Auto pour financer l extension de l activité du groupe qui veut produire de nouveaux genres de camionnettes. Quatre ans après la fusion avec Lafarge, la société Blue Circle Egypt pour la production de ciment, numéro un sur le marché égyptien, a changé de dénomination pour devenir Ciment Alexandrie Portland. La banque Piraeus prévoit d étendre son activité et d augmenter le nombre de ses agences en Pour cela, elle a lancé une opération de recrutement de nouveaux cadres. L appel à la souscription générale du groupe immobilier Talaat Moustapha a provoqué une importante pénurie de liquidités dans les banques égyptiennes due aux retraits de fonds de leurs clients pour participer à la souscription nouveaux emplois seront créés en 2008, a promis la ministre de la Maind œuvre, Aïcha Abdel-Hadi, qui affirme aussi que son département a déjà créé 1,3 million d emplois en Officiellement, le taux de chômage a atteint 10,30% en 2007 contre 9,90% en Gestion publique et coopération : Chérif Elvalide Seye (Dakar). Rédaction : Mohamed Baba Fall (Casablanca), Said Djaafer (Alger), Amadou Fall (Dakar), Souleymane Niang (Dakar), Daikha Dridi (Le Caire), Charles A. Bambara (Londres). Ont également participé à ce numéro : Bénédicte Chatel (Paris), Godefroid Ngamysata (Kinshasa), Samy Injar (Alger), Nadia Hachelaf (Alger), Me Alain Fénéon (Paris), Christelle Marot (Casablanca), Anthony Davis (Johannesburg), Yassin Temlali (Alger), Carole Ramella (Paris), Mamadou Lamine Diatta (Dakar), Hamza Touré (Ouagadougou), Cedrick Makom (Paris). Avec le concours d African Investor, Standard & Poor s et CommodAfrica. Abonnements : Les Afriques, 19 rue de Veyrier, CH-1227 Carouge Genève. Tél : Le gouverneur de la Banque centrale d'egypte, Farouk El Okdah, a été nommé pour un second mandat de quatre ans. Depuis sa prise de fonctions en décembre 2003, Okdah a supervisé la création d'un marché des changes interbancaire, qui a aidé à éliminer le marché noir des devises. La réforme monétaire de la fin de 2004 a ouvert la voie à la convertibilité totale de la livre égyptienne. Mais le gouverneur de la Banque centrale n a pas pu maîtriser l'inflation qui a grimpé de 3,1% en 2003 à 17,3% en GABON L'Agence française de développement (AFD) a accordé au Gabon un prêt de 11,8 milliards de francs CFA destiné à l'adduction d'eau potable dans la périphérie nord de Libreville. De son côté, le Fonds français pour l'environnement mondial (FFEM) a également accordé au Gabon une subvention de 1,3 milliard de FCFA pour entamer l aménagement de petites superficies forestières. Plus de 2 millions d'hectares de forêt seront aménagés à travers le regroupement de petites superficies de moins de hectares, pour un coût global estimé à 10,3 milliards de FCFA. GUINÉE Des sociétés chinoises spécialisées dans l exploitation minière sont intéressées par la construction d une usine d aluminium en Guinée. Des discussions en cours portent sur la construction d une usine d aluminium d une capacité de tonnes par an. Le coût global de l investissement est estimé à plus de 3,23 milliards de dollars. Il porte, en plus de la construction de l usine d aluminium, sur l ouverture d une mine (55 millions de dollars) et la construction, pour 300 millions de dollars, d un barrage hydroélectrique sur le fleuve Konkouré. Le gouvernement guinéen a annoncé le démarrage en décembre des travaux de reprofilage et de réhabilitation de la route Bissikirima- Dinguiraye, en Haute Guinée, longue de 95 km. Financé par l Etat guinéen, Fax : abos@lesafriques.com ou formulaire sur Maquette : Jérémie Flaux. Webmaster : Christian Zanardi. Imprimé en France, au Maroc et au Sénégal. Diffusion NMPP, Sapress, Le Quotidien. Régie publicitaire : Sequence Media SA, 19 rue de Veyrier, CH Carouge Genève ( ). Bureau de Genève : Benjamin Flaux ( benjamin.flaux@lesafriques.com). Bureau de Paris : Didier Naudin ( didier.naudin@lesafriques.com). Bureau de Casablanca : Atlas Publication: Khadija El Hajoui ( khadija@lesafriques.com). Reproduction interdite sans l accord écrit de l éditeur

3 Les Afriques - N 8-6 au 12 décembre 2007 ACTUALITÉ 3 Transferts d argent : la France lance un comparateur de coûts Le gouvernement français emboîte le pas à la Grande-Bretagne en permettant, via un site Internet, de comparer les coûts et les modalités de transfert d argent de la France vers certains pays d Afrique. Le projet est piloté par l Agence française de développement. La home page du site Depuis le 23 novembre 2007, il est possible de procéder à une comparaison des coûts et des conditions de transfert d argent de la France vers le Maroc, le Sénégal, la Tunisie et les Comores. Il s agit d une initiative du gouvernement français, via le Ministère de l économie et des finances et celui de l immigration, de l intégration, de l identité nationale et du co-développement. La mise en œuvre a été confiée à l Agence française de développement (AFD). Le site s adresse essentiellement aux migrants établis en France et qui veulent envoyer de l argent dans leur pays d origine. Le choix des cinq premiers pays (auquel s ajoutera bientôt un deuxième groupe) s explique par la forte présence de leurs communautés dans l Hexagone. Sur la page web en question ( il est effectivement possible de faire un comparatif entre les services de la Banque postale, de Western Union et de Moneygram. Une palette réduite, mais qui permet à l internaute de constater d un simple clic que les En Grande-Bretagne, avec Sendmoneyhome, les coûts ont diminué de 30% environ pour le transfert d argent vers le Pakistan. coûts de transfert d espèces à espèces vers le Maroc et le Sénégal varient actuellement de 7% pour un transfert par mandat ordinaire international à travers la Banque postale, à 19% via Western Union lequel, il est vrai, réduit le délai d attente de 2 jours à moins d une heure. La mise en place du site va-t-elle, à la longue, pousser les établissements à baisser leurs tarifs comme observé il y a quatre ans en Grande-Bretagne (Sendmoneyhome)? Depuis lors, les coûts ont diminué de 30% environ pour le transfert d argent vers le Pakistan et les autres pays d origine des migrants établis sur l île britannique. Chez les initiateurs du site français, l on tient à préciser que l objectif recherché est global. «La question des transferts ne se situe pas uniquement au niveau de leurs coûts. Certaines enquêtes ont d ailleurs montré que les migrants étaient souvent plus préoccupés par la sûreté des transferts, leur anonymat et surtout leur rapidité que leurs coûts», explique-t-on à la direction de la communication de l Agence française. «La démarche du gouvernement français tient à un tout, qui va de répondre à la demande des migrants de garantir des couloirs de transmission au souci de formalisation de ces transferts. L idée est de pouvoir ainsi les mobiliser vers de l investissement, une fois régulièrement transmis par le système bancaire», explique le maître d ouvrage du projet. Dans une perspective plus large, l objectif poursuivi est d appuyer les efforts des migrants en faveur du développement de leur pays d origine. M.B.F La filière africaine du café Robusta voudrait bien profiter de l envolée des cours La demande en Robusta augmente, mais les producteurs africains de café ne sont pas assez compétitifs pour saisir cette opportunité. Ils réagissent en créant l Acram. Par Bénédicte Chatel, Paris En marge de l assemblée générale de l Organisation internationale du café (OIAC) et du premier Forum des cafés africains, qui se sont tenus à Yaoundé la semaine du 19 novembre, les pays producteurs de Robusta ont décidé de créer l Agence des cafés Robusta d Afrique et de Madagascar (Acram), organisation interafricaine alliant le privé et le public, avec pour objectifs de rebooster la filière et l image du Robusta d Afrique, afin de profiter au plus tôt de l embellie des cours. Flambée des cours Ces douze derniers mois, le prix du café Robusta sur le marché à terme de Londres, le marché de référence, a bondi de 52% : fin novembre, il cotait $ 2306 la tonne contre $ 1500 environ il y a un an. Une performance d autant plus exceptionnelle que sur la même période le prix de l Arabica, pourtant habituellement considéré comme la Rolls du marché, n a progressé que de 16%. Les raisons de cette flambée du Robusta sont diverses. Parti de très bas, le rattrapage était inéluctable sur la base de fondamentaux solides. La demande des pays émergents comme l Europe de l Est, l Afrique du Nord, l Asie et même la Chine, traditionnellement buveuse de thé, est soutenue. Ceci d autant plus que les pays producteurs de café commencent eux-mêmes à en consommer. Des pays à faible pouvoir Le cours du Robusta s est envolé en d achat qui s initient au marché du café via le Robusta traditionnellement plus abordable que l Arabica. Face à cette demande dynamique, ces derniers mois, le marché international anticipait une baisse de la récolte au Vietnam devenu, au fil des années, premier producteur et exportateur mondial de Robusta (en 10 ans, sa production est passée de 2 millions de sacs de 60 kilos à millions actuellement). Cette situation tendue de l offre a poussé à la hausse les prix. La spéculation et les fonds d investissement ont fait le reste : le café est, après le pétrole, le produit le plus échangé au monde et les investisseurs diversifiant leur portefeuille sur les matières premières se sont placés sur le café aussi. Temps d adaptation Toutefois, l Afrique prise globalement ne bénéficie pas de cette embellie exceptionnelle. Et elle craint que le cycle haussier du produit ne s achève avant qu elle n ait eu le temps de réagir en terme de volumes et de qualité. De fait, en 1989, l Afrique représentait 22% de la production mondiale du café contre 11,69% aujourd hui, a rappelé à Yaoundé le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, à l occasion de l ouverture le 19 novembre du premier Forum des cafés africains. S agissant du Robusta (35% du marché mondial du café), le Vietnam à lui seul détient aujourd hui 75% du marché. Car la libéralisation des filières en Afrique et les très faibles cours mondiaux des années durant, en dessous des coûts de production, ont conduit nombre de planteurs non seulement à ne plus entretenir leur verger et à ne plus mettre d intrants, mais aussi à en arracher les plants. Selon Nestor Osorio, patron de l Organisation internationale du café et présent à Yaoundé, les caféiers africains seraient vieux de 40 à 60 ans. D où une perte de rendement et de qualité. A ceci se greffe une perte de confiance parmi les opérateurs internationaux à l égard du café africain, notamment d Afrique de l Ouest et centrale. Les banques rechignent à financer des transactions. Car, trop souvent, la qualité reçue n était pas à la hauteur de l échantillon présenté pour boucler la transaction. Les grains noirs sont souvent nombreux, comme les déchets divers. Le café est souvent mal séché. Au-delà de la barrière linguistique Face à ce constat alarmant, des producteurs de Robusta africain et leurs organismes publics et parapublics tutélaires ont lancé à Yaoundé, le 20 novembre, l Agence des cafés Robusta d Afrique et de Madagascar (Acram) dont le siège sera à Libreville. L Acram a d original, par rapport notamment à des structures antérieures comme la défunte Oamcaf, d une part d être une structure privée, même si elle bénéficie du soutien des Etats et du secteur public, d autre part d accueillir des membres producteurs francophones Le café est, après le pétrole, le produit le plus échangé au monde et les investisseurs diversifiant leur portefeuille sur les matières premières se sont placés. et anglophones. D ailleurs, des acteurs du Cameroun, du Gabon, du Liberia, de Centrafrique, de Madagascar, d Angola, du Togoet de Sierra Leone y ont adhéré lors de l assemblée constituante. Le bureau est présidé par le Camerounais Tsimi Enouga, secrétaire exécutif du Conseil interprofessionnel camerounais du cacao et du café, le vice-président étant le Libérien Nyah Mantein de la Liberian Produce Marketing Group.

4 4 CONDENSÉ Les Afriques - N 8-6 au 12 décembre 2007 le coût de désenclavement de cette route est évalué à 200 millions FCFA. KENYA Avec le versement de 59,3 millions de dollars par le Fonds monétaire international (FMI), le Kenya vient d achever la troisième et ultime étape des trois ans de réduction de la pauvreté et d aide à la croissance et à la performance économique. Le FMI, qui a accordé 237 millions de dollars au Kenya, estime que l'économie du pays est en «pleine croissance», tout en considérant qu «il est dépourvu de saine gestion macroéconomique». Le gouvernement kenyan a lancé pour la première fois un guide pour le commerce et l'investissement, dont il est attendu qu il contribuera à l'amélioration de l'image d un pays de conflits, de pauvreté et de maladies auprès des médias internationaux, tout en mettant en avant le potentiel d'investissement dont regorge le Kenya. LESOTHO La capitale du Lesotho a lancé une vaste opération d assainissement de l activité commerciale en chassant les commerçants ambulants de Kingsway et Constitution Road, les principales artères de la ville de Maseru, où l on compte de nombreuses boutiques chinoises. LIBERIA Un accord de coopération économique bilatérale entre le gouvernement libérien et l'industrie israélienne du diamant (IDI) a été signé la semaine dernière à Tel Aviv. Le gouvernement libérien soumet ses comptes à un audit international mené par des auditeurs en provenance du Ghana, de l Inde, de la Gambie et de la Zambie. Il couvrira les périodes allant du 1 er juillet 2005 au 30 juin 2006, et du 1 er juillet 2006 au 30 juin L audit doit s assurer que toutes les dépenses effectuées dans les périodes indiquées ont été utilisées en conformité avec la loi de Finances. La Mission des Nations unies au Libéria (MINUL) soutient les efforts du gouvernement pour créer plus d un million de journées de travail en employant, d ici juin 2008, travailleurs pour la remise en état des routes. LIBYE Après un contrat similaire paraphé avec l Italien ENI, la compagnie nationale de pétrole (NOC) a signé un accord avec l'américain Occidental Petroleum (OXY) et l'autrichien OM (OMV) visant à renouveler les relations entre la NOC et ces deux compagnies. L accord prévoit également le paiement d un milliard de dollars de prime de signature à la NOC et un investissement pouvant aller jusqu'à 12 milliards de dollars dans des projets de développement et d'exploration pour accroître la production en Libye. Le but est de passer d une production de à barils par jour. La Libye a été classée en tête des pays africains dans le rapport 2008 de l'onu sur l'indice du développement humain (IDH). Quelque 31 banques, sociétés spécialisées dans la technologie de l'information, les finances et l'investissement de Libye, des Emirats arabes unis et de Jordanie ont pris part aux premières conférences et expositions internationales des institutions financières et d'investissement. Fin des travaux de la 10 e réunion de la commission technique douanière libyotunisienne de coordination entre les deux institutions. MALAWI Le taux de l'inflation au Malawi est passé à 7,2% en octobre (soit une hausse de 0,1% par rapport à septembre). Cette hausse continue est attribuée à l augmentation des dépenses de carburant (17%) et de certains produits alimentaires importés. Le Malawi a rejoint les 12 pays de l Afrique de l Ouest et de l Est en intégrant le réseau sans frontière dénommé «Réseau unique», un service visant à mettre fin aux facilités pour abonnés itinérants, a appris APA lundi de source officielle. MAROC Le Maroc et la Tunisie ont signé un accord «Open sky» destiné à augmenter le nombre des vols entre les deux pays, améliorer la qualité des prestations et intensifier les échanges. La Royal Air Maroc (RAM) assure actuellement 10 à 11 vols hebdomadaires à destination de la Tunisie, et Tunis Air 7 liaisons par semaine en direction du royaume alaouite. La Banque africaine de développement (BAD) va accorder un prêt de 45 millions d euros au Maroc pour le financement de la construction de 690 km de routes rurales. Le Maroc a été élu nouveau membre au conseil exécutif de l Organisation mondiale du tourisme (OMT), pour un mandat de quatre ans. Les pouvoirs publics consacreront, pour les cinq ans à venir, 700 millions d euros pour la résorption des 480 bidonvilles de Casablanca qui concentrent plus d un tiers de l habitat précaire au Maroc. Le Maroc lancera dès 2009 un chantier de 1500 km de lignes ferroviaires pour Train à grande vitesse (TGV) dont l accomplissement de l ensemble du projet est prévu à l horizon 2030, pour un coût de 14 milliards de dollars. Le projet «TGV Maroc» prévoit une ligne atlantique qui reliera Tanger-Rabat-Agadir- Casablanca-Marrakech- Essaouira en moins de 4 heures, et une ligne maghrébine qui joindra Casablanca- Meknès-Fès-Oujda en moins de 3 heures. Le Maroc et Madagascar ont conclu un Accord de services aériens (ASA) et signé un mémorandum d'entente dans ce domaine. Aux termes de cet accord, les deux parties auront chacune le droit de désigner une ou plusieurs compagnies pour les services aériens. Ces dernières seront libres de déterminer leurs capacités et leurs tarifs, et auront la possibilité de conclure des accords de coopération dans le domaine commercial. Le Fonds koweitien pour le développement économique arabe (FKDEA) accordera au Maroc un prêt de 50 millions de dollars pour la construction d un tronçon de 500 km de routes rurales qui permettra le désenclavement d environ habitants dans le monde rural. MAURICE (ÎLE) L Ile Maurice veut rejoindre le Japon, Singapour, la Corée du Sud et la Malaisie en décidant de réexporter des voitures reconditionnées vers les pays de la zone COMESA (Afrique de l Est et Afrique australe). Le gouvernement vient d autoriser les concessionnaires de voitures à importer des véhicules accidentés pour les remettre en état en Ile Maurice et les réexporter vers d autres pays. La Fédération des éleveurs de porcs (FEP) de l Île Maurice a menacé de manifester devant le Parlement avec les bêtes que la peste porcine africaine a épargnées, si la compensation annoncée par le gouvernement mauricien n'est pas payée. La maladie a entraîné la mort ou l'abattage de milliers de porcs. La FEP estime que la peste porcine africaine s'est propagée dans l'île en raison d'une négligence de la part du gouvernement et, par conséquent, réclame un peu plus de 100 dollars US par bête abattue. MAURITANIE La banque française PNB Paribas a ouvert une filiale à Nouakchott. Cette filiale, d un capital de 3,22 milliards d ouguiyas, est détenue à 60% par BNP Paribas. Le reste du capital est détenu, à parts égales, par l Agence française de développement (AFD) via son agent PROPARCO et l opérateur allemand DEG. Paris a annulé une dette mauritanienne de près d un million d euro, aux termes d un avenant signé le 27 novembre à Nouakchott. Le montant épongé dépasse les euros sur un montant initial de euros. La Mauritanie et l'allemagne ont conclu un accord de coopération technique pour les deux prochaines années, d'un montant de 8 millions d'euros, dans les domaines de la bonne gouvernance, de la gestion des ressources naturelles et de la gestion des ressources halieutiques. Les services de contrôle maritime en Mauritanie se sont dotés d une nouvelle station radar sophistiquée destinée à renforcer la surveillance des eaux territoriales, notamment face à la piraterie des bateaux de pêche étrangers. Cette station, qui est fournie dans le cadre de la coopération avec l Allemagne, fait partie d un projet de 5 stations radar financées à hauteur de 1,5 million d euros. Le Japon a accordé une aide financière de 480 millions de yens à la Mauritanie, la troisième du genre en 2007, pour l achat de céréales. Les deux précédentes aides alimentaires d urgence nippones à ce pays avaient permis l achat de 6000 tonnes de riz et de 2500 tonnes de blé. NAMIBIE La compagnie d eau de la Namibie, Namwater, et l entreprise française de production d uranium UraMin, envisagent la construction d une prise d eau de mer et d un pipe-line d évacuation d un coût global de 40 millions de dollars. Ils viendront en appui à une usine de désalinisation d eau de 110 millions de dollars, qui sera construite dans la ville côtière de Swakopmund, à l ouest du pays. Plus de 45 millions de mètres cube d eau dessalée seront produits annuellement, dont 25 millions iront à la consommation domestique. NIGER L'Etat nigérien a attribué à un consortium contrôlé par France Télécom une nouvelle licence globale de téléphonie fixe et mobile et d'internet, pour 48 millions d'euros. Le Niger a créé une agence nationale de vérification de conformité aux normes (AVCN) pour contrôler la qualité des produits locaux et importés. Un des objectifs de cette agence est de protéger l économie nigérienne contre les pratiques frauduleuses et la concurrence déloyale des produits de contrefaçon ou non conformes aux normes. Le Niger cherche des fonds pour réaliser un barrage hydro-électrique. Son Premier ministre a pris part, à Djeddah (Arabie saoudite), avec son homologue malien, à une table ronde des bailleurs de fonds sur les projets des barrages de Taoussa (Mali) et de Kandadji (Niger). Ce dernier, d une capacité de 1,6 milliard de m 3, coûtera environ 300 milliards de FCFA. NIGERIA La Royal Dutch Shell pourrait céder ses 49,8% de participations dans deux gisements pétroliers et gaziers au Nigeria pour un montant de 900 millions de dollars US. La compagnie pétrolière chinoise CNOOC est l acheteur potentiel. Le groupe énergétique allemand E.ON cherche à acheter du gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance du Nigeria, qui pourrait devenir l'un des plus importants marchés pour le géant allemand. Les capacités d exportation de pétrole brut devraient baisser en janvier en raison de nouvelles baisses des charges à partir des terminaux de Bonny Light et Qua Iboe. Le chargement horaire est estimé à environ 2,05 millions de barils par jour, en baisse de b/j par rapport à décembre. Le gouverneur de l'etat nigérian de Jigawa, Alhaji Sule Lamido (ancien ministre nigérian des Affaires étrangères), estime que la date cible de 2015 fixée par l ONU pour atteindre les Objectifs de développement du millénaire (ODM) est irréaliste. Les travaux progressent sur l un des plus grands projets de gaz naturel liquéfié (GNL) au monde localisé dans la zone de libreéchange Olokola, dans le sud-ouest du Nigeria. Au démarrage, prévu dans 14 mois, l usine produira 25 millions de tonnes par an de GNL avec possibilité d extension de ses capacités. Plusieurs compagnies sont impliquées dans ce mégaprojet incluant Chevron, Shell, British Gas et la Compagnie nationale de pétrole du Nigeria (NNPC). Le Nigeria s est hissé au 158 e rang dans le rapport sur l indice de développement humain (IDH) de l ONU pour 2008, progressant ainsi d une place par rapport à l année dernière. OUGANDA Une firme américaine, MAP International, veut introduire au début de l année prochaine un service bancaire itinérant en Ouganda, qui permettra de faciliter et d accélérer les opérations bancaires des clients de la Post Bank Uganda, surtout ceux vivant en milieu rural. Avec ce nouveau service, il sera possible, à travers un message écrit, de demander à la banque de faire un transfert d argent, faire des paiements entre clients, banques, commerçants et prestataires de services, avec l utilisation des nouvelles technologies. L Ouganda bénéficiera annuellement et pendant dix ans de 70 millions de livres, qui seront octroyées par le Royaume-Uni pour combattre la pauvreté. RWANDA La Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) a accordé un prêt de 10 millions de dollars au Rwanda pour le financement du projet de réhabilitation de la route Gitarama-Mukamira, qui relie la capitale Kigali à l'ouganda et à la RDC. Le prêt est remboursable sur 30 ans, dont un délai de grâce de 10 ans, avec un taux d'intérêt annuel de 1%. Le volume des précédents engagements de la BADEA en faveur du Rwanda s'élève à 72 millions de dollars. 488 millions de dollars, c est le montant dont a besoin le Rwanda pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Une aide que réclame le Rwanda aux Nations unies pour lutter contre la malnutrition infantile (22,5% en 2006) et réduire le nombre de la population vivant au-dessous du seuil de pauvreté estimé actuellement à 56,9%. SÉNÉGAL Lors des assises de l entreprise, le patronat sénégalais, par la voix de son Conseil national du patronat (CNP), s est déclaré hostile à la signature des Accords de partenariat économique (APE) avec l Union européenne, demandant le droit de protéger l économie nationale. La rencontre a également permis de critiquer les «mauvaises pratiques» de certaines entreprises sénégalaises qui s adonnent à de fausses déclarations fiscales dont l effet sur l économie est estimé à 3% du produit intérieur brut (PIB). La Chambre basse du Sénégal a adopté le projet de loi de Finance 2008, qui prévoit un budget de 1652,7 milliards de francs CFA, dont un peu plus de 1600 milliards de FCFA de recettes (fiscales, non fiscales, externes), soit une hausse de 8,59% par rapport à Le budget de fonctionnement (817,48 milliards de FCFA) accapare près de la moitié du budget national. Le Fonds européen de développement (FED) et la Banque européenne d'investissements (BEI) ont accordé un financement de 15,5 milliards de francs CFA à la Société nationale des eaux du Sénégal (SONES) pour le financement de son Programme national d'eau potable et d'assainissement du millénaire (PEPAM). TANZANIE Le géant minier canadien, Canaco Resources Inc., a lancé la première phase d'exploration de la Magembe Diamond Project (recherche de diamants) dans la riche région minière de Shinyanga (nordouest de la Tanzanie). Cette première phase vise à évaluer le potentiel en diamants alluvionnaires. Le titre minier de Magembe Diamond (étalé sur 46 km 2 ) est la propriété exclusive de Douglas Lake. Les termes de l accord avec Canaco permettent à cette dernière d y prendre part à hauteur de 75% par le biais de paiements en espèces et en actions, ainsi qu en s'engageant dans l'exploration. TOGO La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) a accordé au Togo un prêt de plus de 6 millions d'euros (environ 4 milliards de francs CFA) pour financer un projet de pavage de routes et d'assainissement de Lomé. Ce prêt porte à 143 millions d'euros (environ 87,6 milliards de FCFA) le montant total des subventions allouées par la BOAD au Togo. TUNISIE La Tunisie maintient son déficit budgétaire cible pour l année 2008 à 3,0% du produit intérieur brut (PIB), soit au même niveau prévu pour 2007, et ce malgré une hausse des prix, notamment des produits énergétiques, ce qui a eu pour conséquence d enfler les subventions de l'etat. Les investissements directs étrangers (IDE) en Tunisie ont atteint 1334,7 millions de dinars au cours des dix premiers mois de l année 2007, dont 1259,4 millions de dinars d investissements directs et 75,3 millions de dinars en portefeuille, selon les données publiées par le ministère de l Investissement extérieur. Selon l Index mondial 2007 de la «Liberté économique», la Tunisie obtient la 69 e place, et ainsi la 6 e place parmi les 17 pays de la région de Moyen- Orient et d'afrique du Nord. Elle a obtenu les scores de 78,3% en liberté d affaire et de 61,8% pour la liberté commerciale. Le gouvernement est à 82,1% absent, 80,8% pour la liberté fiscale, et 30% de liberté d investissement ainsi que pour la liberté financière. ZAMBIE La compagnie Zambian Airways envisage d interrompre ses vols directs entre Harare et Lusaka à compter du 1 er décembre prochain, en raison de problèmes de viabilité commerciale de cette desserte. British Airways a, elle aussi, interrompu ses vols directs entre Harare et Londres au début du mois d octobre, après avoir déclaré que la desserte n était plus rentable. ZIMBABWE Pour faire face à un important taux d inflation (estimé à 14,84%), la Banque centrale du Zimbabwe vient de décider d un autre changement de monnaie. Pour cela, elle annonce que les dépôts bancaires individuels en espèce seront limités à 50 millions de dollars Zimbabwe contre 200 millions de dollars Zimbabwe par jour pour les entreprises. L opération devait être clôturée le 28 novembre.

5 Les Afriques - N 8-6 au 12 décembre 2007 BANQUES ET ASSURANCES 5 Ce qui freine les banques maghrébines Les bons points : une rapide extension du réseau et une politique soutenue de collecte de ressources à faible coût. Les mauvais points : concentrations excessives du crédit sur quelques «bons» risques. Par Adama Wade, Casablanca. A l heure où les banques maghrébines s internationalisent, la question de leur niveau de développement intrinsèque ne peut échapper à l œil des analystes. L une des études les plus fournies en la matière et qui fait partie du substrat du livre écrit récemment par le cercle des économistes méditerranéens (le fameux 5+5=32 (1) ) revient à Guillaume Almeras, de BGG Consulting. Moyenne haute Pour ce consultant qui, précisons-le, a fondé son étude sur la base des chiffres de l exercice 2006, le système bancaire maghrébin peut être considéré comme appartenant à «la moyenne haute des pays en développement» si on lui appliquait les critères de développement mis en place par les théories de la croissance endogène. Ainsi, le rapport des crédits bancaires sur le PIB est de 78% en Tunisie, 76% au Maroc et seulement 26% en Algérie. A titre de comparaison, ce même rapport atteint 167% pour l UE et 23% en Turquie. Rapportée au PIB, la capitalisation boursière, qui est de 123% aux USA, 100% au Chili, 76% en Corée du Sud et 41% au Brésil, tombe à 33% au Maroc, premier pays Rapportée au PIB, la capitalisation boursière est de 33% au Maroc, 15% en Tunisie et 0,2% en Algérie. maghrébin par ce ratio. La Tunisie et l Algérie suivent avec respectivement 15 et 0,2% de capitalisation boursière rapportée au PIB. En termes de taille, les banques marocaines se distinguent. Les trois leaders (Attijariwafa Bank, Groupe banques populaires et BMCE) font 64% des crédits. La spécificité marocaine par rapport aux deux autres pays réside dans le développement du crédit à la consommation, quoique cette activité reste, à ce stade, relativement marginale et saisonnière. En Tunisie, beaucoup de banques s affrontent sur un marché étroit et surenchérissent dans l ouverture des guichets. L incertitude demeure sur l évolution du système bancaire algérien, dominé par des Comme dans beaucoup d autres pays en développement, les banques maghrébines sont structurellement sur-liquides. établissements publics chancelants (BNA et BEA, laquelle tire désormais 75% de son PNB de la seule Sonatrach). La phase privatisation (CPA, BDL entre autres) devrait inverser la donne. Sur-liquidités Si l Algérie accuse un retard par rapport à la Tunisie et, surtout, par rapport au Maroc, la similarité des problèmes rencontrés est la même d un pays à l autre. La question du réemploi des ressources se pose de la même façon. Comme dans beaucoup d autres pays en développement, les banques maghrébines sont structurellement sur-liquides. Mais ces ressources sont soit absorbées par les titres d Etat à court terme, soit allouées sous forme de crédits à des entreprises publiques réputées mauvaises payeuses. Cette sur-liquidité est d ailleurs à relativiser puisqu elle est insuffisante pour répondre aux besoins de financement du développement des pays maghrébins. En Algérie, les banques sont à la fois surliquides en bilan mais, en réalité, sous capitalisées et très dépendantes des adjudications de la Banque centrale pour leur refinancement à court terme. Sur le plan managérial, le rapport Almeras met le doigt sur un manque d indépendance du conseil d administration par rapport à la direction, sur des insuffisances dans les systèmes de contrôle interne et parfois dans le management. Retard dans la politique de crédit «Au Maghreb, les banques assurent toujours prioritairement une fonction de conservation de valeurs, dont le montant décide de l accès ou non des clients au crédit», constate le rapport. Le retard accumulé demeure sans conteste dans l accès des agents économiques au financement bancaire lequel revêt souvent un caractère court-termiste. Si l intermédiation bancaire, balbutiante en Algérie, est incontournable en Tunisie et au Maroc, elle y est en revanche peu efficace, poursuit l auteur du rapport. Les banques de ces deux pays accumulent les créances en souffrance et restreignent l offre de crédits apportés au secteur privé à un volume sensiblement inférieur à la moyenne des pays émergents. En effet, les non-performing loans ne représentent que 6% de l ensemble des crédits accordés dans les pays émergents contre 20,9% au Maroc et 19,4% en Tunisie. Le poids des impayés et des défaillances conjugué aux difficultés de traiter les contentieux expliquent en partie la faiblesse du crédit. «Le crédit est cher parce que les banques limitent l offre de crédit en quantité (peu d entreprises y accèdent), en qualité (peu d engagements à moyen-long terme)». A ces raisons restreignant le crédit, il faut ajouter des conditions draconiennes avec une Des chiffres révélateurs Algérie Maroc Tunisie Crédits domestiques/pib (%): 26, Capitalisation : 0, Guichets bancaires : le Maroc en compte 2 091, soit 1 pour habitants (1/ 2400 en France). L Algérie n en a aujourd hui pas plus que lors de son indépendance, malgré le triplement de sa population : 1200 guichets, soit 1 pour habitants. Poids du secteur public : il absorbe 30% des crédits bancaires au Maroc, 32% en Tunisie mais 87,5% en Algérie. Parts de marché des banques à capitaux étrangers : 34,4% en Tunisie, 21% au Maroc, 10% en Algérie. garantie patrimoniale impérative, un cash collatéral exigé pour les opérations de commerce international. Situation d autant plus insolvable pour les agents économiques que l alternative censée être apportée par le marché de l intermédiation non bancaire n est pas encore suffisamment développée. Le capital investissement compte une dizaine d acteurs au Maroc, et moins de fonds spécialisés comme celui d Upline dédié au NTIC. En Tunisie, les SICAR (fonds de capital risque) permettent surtout aux banques de convertir leurs créances en souffrance en titres de participation. D une manière générale, le marché maghrébin est étroit. Au Maroc, pays le plus développé des trois au plan bancaire, 16% des ménages seulement possèdent un compte bancaire. Ce chiffre, indique le rapport, est à rapporter aux réalités sociales marocaines, avec 40% de la population âgée de moins de 15 ans et 20% vivant avec moins de 2 dollars/jour. Surenchère sur quelques «bons» risques Dans un tel contexte, les banques ont tendance à se livrer à une surenchère sur quelques «bons risques». «Leur forte concentration sur ces risques expose les banques à des défaillances en chaîne (l analyse du stock de créances en souffrance portées par l ensemble des banques tunisiennes actuellement révèle un faible nombre de contreparties) et les oblige à «Cela revient à dire que la conquête des marchés financiers maghrébins devrait commencer en Europe.» conserver sous forme de placements sécurisés à court terme (bons du Trésor) de fortes liquidités». Autre paradoxe, le faible développement des produits d épargne, alors que les banques sont engagées dans une véritable course à la collecte des dépôts. «On retrouve là un effet de la faiblesse des systèmes financiers locaux : le manque de placements porteurs permettant une gestion différenciée, dynamique, des fonds collectés». Pour booster ce créneau, la voie la plus rapide serait de permettre le placement des La BIB ouvre son capital à la United Bank L Etat burkinabé a approuvé en Conseil des ministres, le 29 novembre 2007, la cession de 37,84% des parts de la Banque internationale du Burkina à la United Bank for Africa (UBA), une banque nigériane disposant d agences opérationnelles à Londres et à New York. Le montant de la transaction ainsi que les modalités n ont pas encore été dévoilées. Pour le réseau de la BIB fort de 20 agences, l arrivée d un opérateur privé est d abord synonyme d une plusvalue et d un raccordement à un réseau bancaire plus étoffé à l étranger. L UBA, première banque ouest-africaine par son total bilan (5 milliards de dollars), compte 428 agences en Afrique dont cinq au Ghana. Norton Rose conseiller d Attijariwafa Bank dans le rachat de la CBAO L équipe de Norton Rose, basée à Paris, est dirigée par Alain Malek, associé du département corporate finances en charge de la Zone Mena et Anne-Laure Bernard-Bouissière, collaboratrice senior qui assiste Attijariwafa Bank dans son projet de rachat de la quasi-totalité des actions de la CBAO. Cette acquisition ferait d Attijariwafa Bank le leader du secteur bancaire de la zone UEMOA. Partenariat bancaire Maroc-Tunisie MM. Abdellatif Jouahri, wali de Bank al Maghrib, et Taoufik Baccar, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, ont procédé, mercredi 28 novembre 2007 à Tunis, à la signature d'une convention de coopération en matière de contrôle bancaire. Cette convention a été signée au cours d'une cérémonie réunissant plusieurs experts des secteurs bancaire et financier et des hommes d'affaires en provenance des pays du Maghreb, en marge de la conférence axée sur le «rôle du secteur privé dans le développement économique et l'intégration régionale au Maghreb», organisée par la Banque centrale de Tunisie en collaboration avec le Fonds monétaire international, les 28 et 29 novembre courant à Tunis. Le Maroc préside l UAM Le Maroc a été porté à la présidence de l'union africaine de la mutualité (UAM), dont l'assemblée constitutive s'est tenue mercredi à Dakar. Les délégations de 27 pays africains, qui ont pris part à cette assemblée, ont confié la présidence de cette nouvelle structure au président du conseil d'administration de la Mutuelle générale du personnel des administrations publiques (MGPAM), Mohamed El Ferrah. actifs sur des supports européens, ce qu autoriserait précisément la collecte, à travers ces produits d épargne, des transferts issus de l immigration. L ouverture du système bancaire maghrébin favoriserait peut-être les banques étrangères, notamment françaises. «Ces dernières, cependant, n ont eu d autre stratégie que le développement autonome d une enseigne par la création d un réseau d agences et le renforcement progressif d une offre, étendue des opérations de commerce international à des produits purement domestiques», indique le rapport pour qui cette stratégie appliquée au Maroc il y a dix ans n a permis aux banques françaises que de conquérir des parts de marché modestes. La conclusion de l étude sonne comme un bon conseil aux établissements financiers français intéressés par la région : «Si le Maghreb représente aujourd hui un potentiel pour les établissements financiers français, ce n est peut-être pas tant par ses marchés, qui demeurent bien étroits et difficiles, mais dans un cadre englobant les deux côtés de la Méditerranée et profitant des liens linguistiques, culturels et financiers existants pour y démultiplier offres et moyens de traitement. Cela revient à dire que la conquête des marchés financiers maghrébins devrait commencer en Europe». C est là tout l enjeu que représentent les transferts issus de l émigration maghrébine. Un marché très conséquent évalué entre 5 et 10 milliards d euros et sur lequel aucun établissement bancaire européen n a réussi à greffer ses services. (1) 5+5 = 33, publié par le Cercle des économistes sur la Méditerranée. (Voir Les Afriques No 6, page 21).

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7 Les Afriques - N 8-6 au 12 décembre 2007 BANQUES ET ASSURANCES 7 «La privatisation réussie en Algérie, c est celle du champ politique» Une semaine après le gel de la cession du CPA, Omar Benderra, consultant, PDG du Crédit populaire d Algérie (CPA) de 1990 à 1991 revient pour les Afriques sur les difficultés à privatiser en Algérie. Les Afriques : La volonté du gouvernement de remettre en selle les banques qui se sont retirées de la privatisation du CPA s'explique-t-elle par un souci de sortir d'un tête-à-tête avec les banques françaises? Omar Benderra : Je crois surtout que les différents groupes d intérêts les «décideurs» n ont pu se mettre d accord sur le nom d un repreneur. Il est notoire dans le petit milieu bancaire franco-algérien que chacun des concurrents bénéficie du soutien d un «sponsor». Ces derniers jours, de nombreuses informations circulent sur le marché à propos d intermédiations douteuses plus ou moins concurrentes et d appétits contradictoires. Je pense que la décision, justifiée de manière plutôt maladroite, a été prise devant le retrait prévisible de certains soumissionnaires désireux de manifester leur mauvaise humeur devant les atermoiements algériens. La demande de report du Crédit Agricole a été vécue comme une mauvaise surprise à Alger. Qu'est-ce qui est en cause, la volonté du CA de reprendre le CPA ou sa capacité à le faire? OB : Croyez-vous que cette banque parmi les plus importantes d Europe soit si mal en point qu elle ne puisse assumer le prix d achat d un petit établissement financier algérien? L explication est d un autre ordre. En attendant la première banque de l Afrique subsaharienne Annoncée depuis deux ans, la fusion entre la First Bank of Nigeria (FBN) et Ecobank ne cesse d être reportée. Les deux banques semblent être mobilisées par leur propre agenda de développement. Par Adama Wade, Casablanca. L ouverture fin novembre de la 20 e filiale d Ecobank en Gambie illustre bien le nouvel ordre des priorités du management de cette banque, désormais la plus multinationale en Afrique, avec trois cotations simultanées à la Bourse de Lagos, à celle d Acra et à la Bourse régionale des valeurs mobilières d Abidjan. «Avec cette nouvelle ouverture, le groupe confirme sa position évidente de leader régional dans l industrie bancaire en Afrique», affirme Albert Essien, directeur régional d Ecobank qui note, par ailleurs, que sa banque couvre Le président Sarkozy est à Alger. Y a-t-il un lobbying français et algérien en faveur d'une des banques? OB : Il n y aurait rien de scandaleux qu un chef d Etat, en ces temps mercantiles, défende les intérêts des firmes de son pays. C est un rôle que les dirigeants européens sont fiers d assumer. En revanche, je vois mal le chef d Etat français intervenir en faveur d une banque française en particulier Mais est-il besoin en l espèce d un lobbying politique? Les groupes d intérêts franco-algériens sont suffisamment puissants et suffisamment représentés au sommet des appareils algériens. L absence des banques d autres pays, européens ou asiatiques, est la confirmation qu elles considèrent l Algérie comme un appendice du marché français. Seraient-elles dans l erreur? Le gouvernement a défendu sa gestion des réserves de change. Qu en pensez-vous? OB : La totalité des recettes algériennes est libellée en dollars et l essentiel des importations est facturé en euros. Compte tenu de la dépréciation de la monnaie américaine et de la structure du commerce extérieur, il est clair que le pouvoir d achat du pays est impacté. Mais, au fond, dans une période de baraka pétrolière et d impotence économique, ceci n est pas décisif. L argent congelé ne servant pas à la dynamisation de l activité ou à la prise en charge des questions sociales mais à des dépenses somptuaires où l outrance et la corruption atteignent des altitudes inédites. M. Ghazi Hidouci (ancien ministre algérien des Finances) a suggéré une prise de participation substantielle dans une banque étrangère comme moyen d'organiser la modernisation du système bancaire. L option est-elle viable? OB : Oui, nous avions essayé de le faire dans les circonstances politiques préputschistes de la fin des années 80. Des prises de participation pourraient constituer effectivement le moyen, parmi d autres, d accéder directement à des marchés et des techniques qui, autrement, ne sont pas accessibles à des institutions financières de pays comme le nôtre. Il y a plusieurs manières d ouvrir l économie à la modernité... Il avait été également toute l Afrique de l Ouest, excepté la Mauritanie. L étape gambienne fait suite aux deux implantations survenues cette année, en République de Centrafrique et au Rwanda. Toujours en suspens Cette extension soutenue du réseau d Ecobank se poursuit alors que la fusion avec la First Bank of Nigeria, qui devrait donner naissance à la première banque de l Afrique subsaharienne (Afrique du Sud non incluse), est toujours en suspens. Approuvé depuis 2005 et programmé durant le troisième trimestre 2006, le projet «qui est toujours en cours mais sans avancées majeures», comme nous l a confirmé l un des responsables de la communication du groupe, butte sur des divergences d ordre technique. Lors de sa dernière sortie à la presse, le directeur général du groupe Ecobank, Arnold Ekpe, a laissé entendre que les deux entités étaient à la recherche de «structures» et de «propositions de valeurs» qui profitent à toutes les deux. Les deux partenaires n étaient pas tombés d accord sur le «rapport d échanges» entre les actions d Ecobank et de la First Bank. La fusion toujours d actualité Preuve des difficultés rencontrées sur ce point, en janvier Omar Benderra, consultant, PDG du Crédit populaire d Algérie en envisagé d ouvrir le capital de certaines banques publiques à des banques étrangères et de permettre à ces banques, via des contrats de management, de jouer un rôle dans la gestion des établissements nationaux. La privatisation n est pas la solution miraculeuse que de tardifs convertis au libéralisme essaient de nous présenter. Le remède peut être pire que le mal. Je pense, par exemple, à l expérience argentine. On ne privatise pas pour des raisons psychologiques ou pour envoyer je ne sais quel message aux marchés internationaux. Ce sont des banques publiques qui ont essentiellement financé la reconstruction du Japon, ce sont des banques d Etat qui ont notamment permis le décollage économique de la Corée du Sud et de la Malaisie. Dans notre pays, l absence d une politique économique qui intégrerait des modes de privatisations dans le spectre de ses moyens d action n est pas un problème technique. Cette absence est paradoxalement au cœur d une désorganisation volontaire, plus globale, et d une authentique privatisation, réussie celle-là, du champ politique. Propos recueillis par Said Djaafer, Alger 2007, Mande Sidibé, le président du conseil d administration d Ecobank et ancien Premier ministre du Mali, Pendant ce temps, la First Bank a mobilisé de son côté, via une offre hybride, 4 milliards de dollars, la plus importante levée de fonds dans l histoire bancaire nigériane. avait déclaré que «la fusion était morte». Prétexte avancé alors, la difficulté de gérer simultanément les deux enti- La BAD trouve les frais de transfert d argent élevés Selon une récente étude de la Banque africaine de développement (BAD), «les transferts de la diaspora africaine atteignent 14 à 17 milliards de dollars US par an». Ces transferts d argent représentent pour certains Etats africains «750 pour cent de l Aide publique au développement», souligne toujours la même étude. Cependant, note la BAD, l impact de ces envois est «limité par les frais élevés de transfert dans les circuits officiels». En effet, révèle l étude, pour 100 dollars US envoyés par la diaspora, 19 dollars US ont servi les frais de transfert. Ce qui, selon la banque africaine, «dissuade la diaspora de recourir au circuit officiel». Maurice: BAI rachète la South East Asian Bank La British American Investment Co (BAI) vient d annoncer son entrée dans le capital de South East Asian Bank Ltd (SEAB). La transaction pourrait se faire, soit directement entre SEAB et BAI, soit à travers une des filiales de cette dernière. Mais elle comprendra la totalité des actions de la banque, qui compte six agences et divers guichets automatiques, notamment à Port-Louis, Curepipe et Centre-de-Flacq. Le capital de cet établissement, implanté à Maurice en 1989, est détenu à 60% par la Bumiputra Commerce Bank, deuxième plus importante banque de Malaisie. Des actionnaires privés se partagent le reste des actions. La SFI met en place une structure d aide aux PME du Bénin et du Sénégal La Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale spécialisée dans le financement du secteur privé, envisage de doter le Bénin et le Sénégal d une boîte à outils destinée à faciliter l accès des petites et moyennes entreprises (PME) aux informations et à la formation sur les affaires. La boîte à outils sera lancée durant le premier semestre de 2008 simultanément dans ces deux pays avec un site web pour faciliter l accès à l information utilitaire et à la formation, annonce un communiqué de la représentation de la BM à Dakar. La SFI, selon le communiqué, pilote cette opération en partenariat avec un prestataire de services dénommé H&C Business Technologies, basé en Afrique de l Ouest. Le réchauffement climatique menace l équilibre des compagnies d assurances C est Lord Peter Levene, président du conseil de la Society of Lloyd s de Londres, qui a fait le constat en premier : «Les primes d assurances sont appelées à augmenter dans les prochaines années», a-t-il confié à la presse canadienne en marge d un déplacement dans ce pays. Il s agit en fait d une préoccupation partagée par toutes les compagnies d assurances qui voient une corrélation directe entre le réchauffement climatique et l augmentation des primes d assurances. En 2006, celles-ci ont grimpé de 20 à 40%, selon les industries, à cause du trio d ouragans qui a frappé les Etats-Unis en L industrie de l assurance a alors dû payer 60 milliards en réclamations. À elle seule, Lloyd s a payé 8 milliards à ses clients. tés. Selon les propos de M. Sidibé, l arrêt des discussions découlait d une décision commune aux deux banques. Toutefois, lors de l assemblée annuelle de la First Bank à Abuja, deux mois plus tard, la direction de la banque a déclaré que le processus de fusion avait été réactivité, prenant de court des actionnaires dont certains sont aussi impliqués dans le capital d Ecobank. Un capital, précisons-le, qui a subi quelques modifications importantes avec la montée en puissance du fonds russe Renaissance Capital, passé de 25 à 30%. Pendant ce temps, la First Bank a mobilisé de son côté, via une offre hybride, 4 milliards de dollars (quasiment le total bilan d Ecobank), la plus importante levée de fonds dans l histoire bancaire nigériane. Il s agit d une véritable puissance de feu pouvant être utilisée à tout moment. Ce qui fait dire aux observateurs que la tentative de fusion avec Ecobank ne sera pas le dernier coup d essai de la FBN sur la scène africaine. La banque à l emblème d éléphant joue pour le moment dans la modestie, expliquant cette levée de fonds par la seule volonté de rester leader dans la banque industrielle tout en modernisant ses services et son réseau.

8 8 BOURSES Les Afriques - N 8-6 au 12 décembre 2007 L AI40 en gain de 61% depuis le début de l année Malgré une faible progression sur la semaine écoulée, l indice AI40 des 40 premières capitalisations boursières africaines affiche une performance de plus de 60% depuis le début de l année. Par Adama Wade, Casablanca Dans l attente des bonnes nouvelles du dernier quart de l année 2007, les blue chips africains font, pour la plupart, du surplace, résultat du traditionnel attentisme des investisseurs en cette période de l année. L indice AI40 des plus grandes capitalisations boursières africaines stagne sur la semaine dernière à -0,05%, clôturant à 188 points sous l effet du recul de 18 des 40 valeurs constituant la base de calcul. Solide performance Cependant l indicateur établi par African Investor maintient une solide performance de 88,3% depuis sa date de lancement, le 1 er janvier Sur l année 2007, la progression enregistrée est de 61%. «Le marché regorge de liquidités grâce aux forts rendements produits par les valeurs bancaires, ce qui rend les investisseurs optimistes.» Comme en 1991, le renflouement de Citigroup est venu du golfe arabo-persique. A l époque, le sauveteur avait pour nom Walid Ibn Talal, le prince qui a permis à la banque de survivre aux difficultés postguerre du Golfe. Aujourd hui, c est le fonds Abou Dahbi Investissement (ADIA) qui avance une rançon de 5 milliards d euros pour libérer Citigroup de la crise des subprimes en échange d une prise de participation de 4,9% dans le capital. Participations stratégiques Entre les deux opérations, 16 années sont passées. Portés au départ par des individualités fortes de bonne extraction sociale, les fonds arabes se sont institutionnalisés. La prépondérance saoudienne des années 90, initiatrice de «fonds diplomatiques», plus poussée par la géopolitique que la rentabilité intrinsèque, laisse place à la La plus grosse performance de cette semaine est à mettre sur le compte de la First Bank of Nigeria, qui rafle 13,9% à 0,38 dollars. «Le marché regorge de liquidités grâce aux forts rendements produits par les valeurs bancaires, ce qui rend les investisseurs optimistes», explique Olaleye Adekeye de Vetiva Capital Management. Une autre bancaire nigériane, l Oceanic Bank, s est bonifiée de 5,9% sur la semaine considérée, clôturant à 0,26 dollars. «L appréciation de l action de cette banque est le résultat de l anticipation d une bonne année fiscale ayant pris fin au 30 septembre 2007», commente Pabina Yenkere de Afrinvest West Africa. Retours conséquents Pour sa part, le marché kenyan mise sur la Barclays Bank, en appréciation de 4,7% à 1,17 dollars. Les analystes y voient la conséquence directe de l annonce des bons résultats du troisième trimestre. Sur cette période, la Barclays enregistre des profits en hausse de 19,1%. L institution a, par ailleurs, procédé avec succès à la levée de 14,9 millions de dollars sur le marché local, pour financer les prêts à long terme en direction des clients; les investisseurs s attendent à des retours conséquents sous forme de dividendes pour les actionnaires. Dans le secteur des boissons, les East Africa Breweries (EAB) gagnent 4,6% à 2,38 dollars, sous l effet conjugué de l optimisme des investisseurs étrangers qui continuent de miser sur cette valeur du fait d une bonne politique de distribution des dividendes. Autre valeur à s être appréciée, Orascom (Egypte), en progression de 4,2% à 15 dollars. «Les résultats de la compagnie sur les 9 premiers mois de l année en cours vont être rendus publics dans 3 mois. Les analystes tablent sur des chiffres supérieurs ou au moins en harmonie avec les prévisions», déclare Aly Allouba de Delta Securities. Prises de bénéfices Dans le chapitre des baisses, à signaler la forte dépression sur la valeur de la Mauritius Commercial Bank (MCB), qui enregistre, avec 7,2%, la plus forte baisse de la semaine. «Ce recul s explique essentiellement par la prise de bénéfice opérée sur la valeur», L appétit des fonds arabes ne dérange plus l Occident sagacité financière des Emirats arabes unis, qui scrutent l horizon à la recherche d îlots à rendements élevés. D où la longue chaîne d acquisitions depuis quelques mois. Ainsi, fin septembre, le fonds d Abou Dhabi entre à hauteur de 7,5% dans le capital de Carlyle pour 1,35 milliard de dollars. Le même fonds acquiert 8,1% d AMD, numéro deux mondial du microprocesseur, pour 608 millions de dollars. Les participations les plus stratégiques restent le contrôle de la Bourse de Londres par Dubaï et Qatar, qui y ont acquis respectivement 28 et 20% il y a deux mois. En attendant d entrer dans le capital du Nasdaq, Dubaï contrôle déjà la place de Milan, devenue une succursale de la Bourse de Londres. S ensuivront les grands groupes industriels mondiaux comme EADS ou Sony à la recherche de Company Sector Country MKT Cap USD m Price USD P/E Shares in Issue (milllion) Banque marocaine du commerce Banking & finance Morocco 5, United Bank For Africa Banking & finance Nigeria 3, , Oceanic Bank International plc Banking & finance Nigeria 2, , Intercontinental Bank Banking & finance Nigeria 2, , Sonatel Sn Telecommunications Brvm 3, Orascom Construction Construction Egypt 17, Guaranty Trust Bank Banking & finance Nigeria 2, , Lafarge Building materials Morocco 1, Mauritius Comm. Bank Banking & finance Mauritius 1, Attijariwafa Bank Banking & finance Morocco 7, State Bank Mauritius Banking & finance Mauritius Anglo American Mining South Africa 95, , Impala Platinum Mining South Africa 19, East African Breweries Breweries Kenya 1, Douja Prom Addoha Real Estate Morocco 5, MTN Group Telecommunications South Africa 32, , Telkom SA Telecommunications South Africa 13, Telecom Egypt Telecommunications Egypt 6, , SAB Miller Beverages South Africa 28, , Banque de l'habitat Banking & finance Tunisia Crédit immobiliere et hôtelier Banking & finance Morocco 1, First Bank Banking & finance Nigeria 4, , Sasol Oil & gas South Africa 36, Kenya Comm. Bank Ltd Banking & finance Kenya , Egyptian Financial Group Hermes Holding Company Banking & finance Egypt 4, Maroc Telecom Telecommunications Morocco 16, Omnium Nord Africain Holding company Morocco 3, Barclays Bank Kenya Banking & finance Kenya 1, , Societe tunisienne de banque Banking & finance Tunisia Standard Bank Banking & finance South Africa 22, , Mobinil Telecommunications Egypt 3, El Ezz Steel Rebars Construction Egypt 1, Banque Intl arabe de tunisie Banking & finance Tunisia Ken Gen Power Kenya , British American Tobacco Industrial Kenya Zenith Bank Banking & finance Nigeria 4, , Kenya Airways (Nse) Transport Kenya Orascom Telecom Telecommunications Egypt 16, , Sidi Kerir Petrochemicals Oil & gas Egypt 2, West African Portland Cement Construction Nigeria 1, , estiment les analystes. Du côté du Maroc, deux valeurs bancaires suivies par l indice AI40 affichent une tendance baissière. Le Crédit immobilier fonds pour financer leurs croissances. L activisme des fonds des Emirats arabes, en pleine crise des subprimes, explique sans doute le recul de certaines thèses véhiculées en Occident et partisanes En attendant d entrer dans le capital du Nasdaq, Dubaï contrôle déjà la place de Milan, devenue une succursale de la Bourse de Londres. d une plus grande surveillance des fonds chinois et arabes. Ces derniers ont investi entre 2005 et 2006 quelque 37 milliards de dollars dans l achat d actions de compagnies financières occidentales. A.W. et hôtelier (CIH) abandonne 2,8% à 83,61 dollars alors que la BMCE recule de 2,7%, clôturant à 366,61 dollars. El Ezz Steel Rebar (Egypte) a également perdu 2,5%, victime du désengagement des investisseurs désireux de se placer sur l IPO de Talaat Mustafa Group (TMG). Egypte : un compte postal indexé sur la bourse La Bourse du Caire et d Alexandrie, en partenariat avec la Poste nationale égyptienne (ENPO), a lancé un nouveau produit d épargne basé sur l investissement en bourse à travers le réseau postal égyptien. La Bourse de Shanghaï enregistre en novembre sa pire dépression depuis 1994 La Bourse de Shanghaï a perdu 18% au mois de novembre, sa perte la plus étendue depuis juillet PetroChina, la plus grosse capitalisation de la place, cède 4,6% à 31,52 yuans. Elle a touché un plancher de 31,50 yuans en séance, le plus bas depuis la cotation de son action A à Shanghaï le 5 novembre. Le sentiment du marché est sérieusement atteint par une chute de plus de 20% durant les six dernières semaines.

9 Les Afriques - N 8-6 au 12 décembre 2007 BOURSES 9 MTN - Vodafone : Telkom jette l éponge C était tout ou rien. Les Sud-Africains Telkom et MTN ne s accordant pas sur une cession d actifs du premier au deuxième, Telkom ne cède rien, pour le moment, de Vodacom au Britannique Vodafone. Qui maintient toutefois ses objectifs. Par Anthony Davis, Johannesburg Schématiquement, le plan de Telkom était de céder une partie des actifs de Vodacom au Britannique Vodafone, qui détient déjà la moitié de la joint-venture. Fin de partie. Rendues publiques le 3 septembre dernier, les discussions menées conjointement par Telkom avec Vodafone et MTN s achèvent trois mois plus tard sur un échec. L opérateur sud-africain de télécoms, qui affiche une capitalisation boursière de 86 milliards de rands (12,75 milliards de dollars), l a annoncé le 28 novembre à ses actionnaires. Schématiquement, le plan de Telkom était de céder une partie des actifs de Vodacom, le géant de la téléphonie mobile, au britannique Vodafone, qui détient déjà la moitié de la joint-venture estimée à 150 milliards de rands et qui en aurait dès lors pris le contrôle. L opération aurait notamment permis à Vodacom une inscription au JSE, la plus importante que la bourse ait jamais connue. Elle aurait aussi pu permettre à Telkom de pénétrer plus facilement les autres marchés africains en choisissant librement ses partenaires commerciaux dans le cadre d offres combinées Internet/téléphonie. Elle aurait enfin, éventuellement, permis à l Etat sud-africain de réduire sa participation, toujours chiffrée à 38%. Mais la condition posée par Telkom était de taille : que MTN, son compatriote spécialisé en téléphonie mobile, concrétise parallèlement son intérêt pour certains de ses actifs. Les trois mois de discussions ont été vains. «Après étude des aspects stratégiques, opérationnels et réglementaires d une telle transaction, les parties n ont pu parvenir à un accord qui puisse satisfaire leurs actionnaires respectifs», explique aujourd hui Telkom. Sont également mentionnés les coûts de l absorption des infrastructures de Telkom pour MTN, que les bénéfices ne devaient pas couvrir. Chute des actions Telkom L échec des négociations n est en fait qu une demi-surprise. Le 22 novembre, l officialisation de Reuben September à un poste de PDG laissé vacant depuis six mois avait déjà été perçue par certains comme un signe avant-coureur : pourquoi donc une telle décision aurait-elle été prise à un moment où l entreprise était sur le point de vendre une bonne partie de ses actifs? Stratégiquement, sur le terrain de la téléphonie mobile, maintenir le statu quo «n est pas nécessairement mauvais», avait par ailleurs indiqué le dirigeant, quatre jours auparavant, en présentant des résultats intermédiaires préoccupants (bénéfices en chute de 15,1%). La réaction des marchés n a pas trainé. La fin des tractations en a meurtri certains, soulagé d autres. Dans la foulée de l annonce, le titre Telkom, dont le monopole sur le Victime collatérale du désaccord entre les deux autres parties, Vodafone répète pour sa part être toujours «intéressé» par la prise de contrôle de Vodacom. marché sud-africain des lignes fixes prend fin, a chuté de 11%. Sa valeur marchande a perdu 9 milliards de rands en une journée, pour atteindre 76,5 milliards de rands le 29 novembre. MTN a emprunté le chemin inverse, le titre gagnant aussitôt 7,65%. Ses actionnaires doutaient de l intérêt immédiat d une prise de participation dans Telkom, notamment dans la mesure où MTN avait parallèlement, le 27 juin, annoncé le développement de son propre câble en fibre optique. Partie remise Victime collatérale du désaccord entre les deux autres parties, Vodafone répète pour sa part être toujours «intéressé» par la prise de contrôle de Vodacom. L opérateur britannique y avait déjà injecté quelque 2,79 milliards de dollars, l an dernier, pour augmenter sa part de 35 à 50%. «Ne soyez pas surpris de voir les choses évoluer dans l année qui vient», a encore promis, le 15 novembre, le PDG Arun Sarin à un parterre d investisseurs. Le cap reste prioritairement maintenu sur les marchés émergents d Asie et d Afrique. Donc sur Vodacom. Private equity : l Afrique à quatre vitesses L Afrique du Sud joue presque dans la cour des grands, le Nigeria devient incontournable, le Maghreb cherche le bouton d accélérateur et l Afrique francophone est à la traîne. L avancée du capital investissement en Afrique ne se fait pas au même rythme. Par Carole Ramella, senior associate, Duff & Phelps L Afrique du Sud est sans conteste la plaque tournante du private equity en Afrique. Sur les 557 millions de dollars levés en Afrique en 2005, 400 l étaient en Afrique du Sud. Par ailleurs, si l on observe le niveau d investissement, l Afrique du Sud s est placée en 2005 au 15 e rang mondial, derrière l Inde et Singapour, mais devant Israël ou le Canada. Le champion sud-africain Et si l on rapporte les fonds sous gestion au PIB 2006, l industrie du private equity avait un poids plus important dans l économie sud-africaine (avec un taux de 1,7%) qu en Europe (1,5%) ou en Asie (0,9%). Les raisons de ce dynamisme? Un environnement légal et fiscal stable et favorable au développement du capital investissement, une politique de BEE (Black Economic De plus en plus de fonds sud-africains s aventurent en Afrique centrale et en Afrique de l Ouest à la recherche de nouvelles opportunités d investissement. Empowerment) qui continue de soutenir l activité de cette industrie en nombre de transactions, un marché financier assez mature et sophistiqué pour permettre aux fonds de réaliser relativement facilement leurs investissements et, surtout, des secteurs tels que les ressources naturelles, les mines ou la distribution dont les fondamentaux sont propices à des retours sur investissements satisfaisants. L enjeu, aujourd hui pour les fonds sud-africains, n est pas de se structurer, mais d élargir leur champ d action. De plus en plus de fonds sud-africains s aventurent donc en Afrique centrale et en Afrique de l Ouest à la recherche de nouvelles opportunités d investissement. Ainsi, Actis investit au Burkina Faso (Orezone Resources) et en République démocratique du Congo (Banro Corporation), tandis que l on retrouve Investec au Ghana (Voltic International). Le Nigeria, déjà un acteur incontournable Le Nigeria suscite également l intérêt des investisseurs, principalement du fait de l amélioration du climat des affaires, de la gouvernance de ce pays depuis quelques années, et de la bonne santé économique tirée par l exploitation pétrolière, les télécommunications et les services financiers. De plus, il ne faut pas oublier que le Nigeria reste le premier marché africain (un marché largement sous-exploité) et, surtout, une des économies les plus dynamiques du monde avec un taux de croissance de 7% en Les investisseurs ne s y sont pas trompés. CDC, le fonds de private equity britannique spécialisé dans les pays émergents, a ainsi doublé ses investissements en Afrique de De plus en plus de Nigerians formés à l étranger aux techniques financières et de management les plus pointues créent des fonds de private equity dans leur pays d origine. l Ouest au cours des deux dernières années, principalement au Nigeria. De son côté, l Américain AIG Investments (qui gère plus de 685 milliards de dollars d actifs) a pris en juillet dernier une participation dans la banque nigériane Intercontinental Bank, après avoir investi en 2006 dans l institution de micro-finance Blue Financial Services. D autres fonds tels que African Capital Alliance (basé au Nigeria et à New-York) ou le Grec Vectis Capital comptent également investir entre 100 et 150 millions de dollars chacun sur le marché nigérian. On observe également un nouveau phénomène très encourageant : de plus en plus de Nigerians formés à l étranger (Etats-Unis et Royaume- Uni pour l essentiel) aux techniques financières et de management les plus pointues créent des fonds de private equity dans leur pays d origine. Tout cela concourt à faire du Nigeria un réel poids lourd du private equity en Afrique dans les années à venir, à condition bien sûr que l amélioration de l environnement économique et politique se confirme et se renforce encore. Les locomotives tunisiennes et marocaines en Afrique du Nord Le Maghreb est une autre région où le private equity se développe à un rythme soutenu depuis la fin des années 1990, notamment en Tunisie et au Maroc, grâce principalement au soutien des agences de développement internationales. Le capital investissement tunisien est né en 1994 avec Tuninvest sous l impulsion du FMO, l une des plus importantes agences bilatérales de développement dans le monde, basée aux Pays-Bas. C est d ailleurs Tuninvest, avec l appui de la SFI (Société financière internationale, filiale de la Banque mondiale), qui contribuera en 2000 au développement du métier de capital-risque au Maroc et en Algérie, avec la mise en place d un fonds offshore. L émergence du private equity dans ces trois pays vient d une volonté politique claire de proposer aux investisseurs internationaux des véhicules d investissement fiscalement avantageux et structurés, de façon à permettre aux fonds d intervenir à l échelle régionale, donc de diversifier leurs risques. Par exemple, la législation tunisienne promulguait dès 1988 la création des SICAR, ou Sociétés d Investissement à capital risque, suivie en 1993 d une loi d incitation à l investissement dans ces instruments financiers. Aujourd hui, l Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye et Egypte) compte près d une trentaine de fonds d investissement, sans compter les trente-neuf SICAR tunisiennes. Ces fonds investissent principalement dans l infrastructure, les télécommunications ou les services financiers. Le fonds AIG (Africa Infrastructure Fund), créé en 2000, a ainsi investi environ 125 millions de dollars (un tiers du fonds) au Maroc, Algérie, Tunisie et Egypte. L Afrique francophone à la traîne Lorsque l on regarde l Afrique du Sud, le Nigeria et le Maghreb, le capital investissement connaît un développement significatif et se structure de mieux en mieux. Mais l Afrique francophone fait figure de parent pauvre sur le terrain du private equity, malgré quelques initiatives réussies comme Cenainvest au Cameroun ou Cauris Management qui couvre les huit pays de l UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine). Ces difficultés de démarrage tiennent principalement à trois éléments : un cadre réglementaire, juridique et fiscal défavorable, un très fort déficit d information qui rend difficile l identification par les investisseurs des meilleures équipes de gestion et opportunités d investissement, mais également des entrepreneurs locaux méfiants à l égard du capital investissement et réticents à l idée d ouvrir le capital de leur entreprise à des investisseurs externes.

10 10 NEGOCE - MATIERES PREMIERES Les Afriques - N 8-6 au 12 décembre 2007 Le changement climatique menace la production alimentaire africaine Le changement climatique pourrait gravement compromettre la sécurité alimentaire en Afrique et réduire de moitié sa production alimentaire à l horizon de l an 2020, selon des spécialistes du changement climatique. Réuni récemment à Londres, le groupe d experts intergouvernemental sur l évolution du climat (GEIC) estime qu actuellement près de 25% de la population d Afrique, soit environ 200 millions d habitants, n ont pas accès à l eau potable ; et ce nombre devrait augmenter de 50 millions d ici à 2020, et plus que doubler dans les années La Zambie veut économiser dans l importation du fer et de l acier Le président zambien Levy Mwanawasa a déclaré vendredi que son pays devrait économiser environ 150 millions de dollars américains par an en importation de fer et d'acier après la mise en marche, d'ici juin prochain, de l'usine Kafue Integrated Iron and Steel. Kenya : vers un nouveau record de la production de thé La production de thé du Kenya en octobre a augmenté de 1,3% par rapport à la même période de l année dernière, passant de 34 à 35 millions de kg. Le Tea Board of Kenya (TBK) a précisé que la production totale de l'année 2007 devrait établir un nouveau record en dépassant les 350 millions de kg. Les exportations de thé ont rapporté l'année dernière au Kenya un peu plus de 670 millions de dollars. Le thé est la principale source de devise forte pour le Kenya et les exploitants se plaignent souvent du faible niveau des prix qu'occasionnent les surplus mondiaux. L'année dernière, la production de thé du Kenya a atteint les 310 millions de kg, soit 10% de celle du monde, et 95% de la production kenyane est destinée à l'exportation. Pétrole : Khadafi renégocie les contrats La nouvelle est donnée sans plus de précision. Le colonel Khadafi a décidé de renégocier sept de ses contrats pétroliers. Par Souleymane Niang, Dakar Le secteur pétrolier libyen connaît d importantes mutations depuis le retour du colonel Mouamar Al Quelque 50 permis d exploration ont déjà été délivrés durant les derniers mois à plus de 40 compagnies pétrolières. Khadafi dans les bonnes grâces de la communauté internationale, il y a 2 ans, à la faveur de sa nette démarcation avec le terrorisme international et la course à l armement nucléaire. La Libye profite surtout d une conjoncture géostratégique et économique très favorable aux pays producteurs de pétrole, dans un contexte marqué par de vives tensions politiques et militaires au Moyen-Orient et au Venezuela. La Libye, via la National Oil Company (NOC), a donc entrepris de renégocier fermement les contrats conclus de longue date avec plusieurs sociétés étrangères. Sept compagnies, indique un site libyen dédié au pétrole, sont concernées, mais les détails sont tenus secrets. On sait seulement que l Etat libyen entend augmenter sa part dans le partage de la manne pétrolière. La montée en flèche des prix du pétrole sur le marché international menace l'économie des pays du Marché commun de l'afrique de l'est et du Sud (COMESA), a estimé mardi le vice-président zambien Rupiah Banda. «Les prix du pétrole, qui s'approchent de 100 dollars le baril, constituent une source d'inquiétude pour les pays importateurs de pétrole», a indiqué M. Banda lors de l'ouverture du 24 e Conseil des ministres du COMESA à Lusaka. Il a rappelé que les prix du brut étaient en moyenne de 20 dollars le baril il y a sept ans seulement. La zone du COMESA a Appels d offres Par ailleurs, Tripoli lance tous azimuts des appels d offres pour l attribution de permis d exploration et d exploitation de ses énormes réserves de pétrole, les plus importantes du continent africain. Quelque 50 permis d exploration ont déjà été délivrés durant les derniers mois à plus de 40 compagnies pétrolières. Le 19 novembre dernier, la NOC a en particulier conclu un accord de partage avec Exxon Mobil dans le cadre d un contrat d exploration et d exploitation de 4 blocs offshore au large de Syrte, en Méditerranée. Là également, les termes financiers de l accord sont gardés secrets, d autant plus que l affaire n a fait l objet d aucun appel d offres public. Toutefois, on sait que Exxon Mobil s est engagé à acquitter une importante prime de signature et à lancer un vaste programme de formation en faveur des cadres libyens du secteur pétrolier, et de soutien à l éducation nationale. Un nouvel appel sera lancé le 9 décembre prochain. Entre 4 et 5 milliards de barils devraient s ajouter aux réserves déjà confirmées de la Libye, sur près de 300 champs pétrolifères. La montée des prix du pétrole freine la Comesa réalisé un taux de croissance annuelle de 5% au cours des trois années passées, mais ces avancées seraient compromises si le prix du pétrole continuait de monter, a estimé le vice-président zambien. MBF

11 Les Afriques - N 8-6 au 12 décembre 2007 NEGOCE - MATIERES PREMIERES 11 Le textile ouest-africain en crise Battu chez lui par les importations en provenance d Asie et la friperie, le textile ouest-africain a déjà perdu des milliers d emplois. Par Mamadou Lamine Diatta, Dakar L'industrie textile ouest-africaine est sinistrée. Fermetures d'usines, licenciements et pertes énormes de parts de marché se multiplient pour un secteur clé qui représente encore entre 30 et 50% des recettes d'exportation des Etats de l'union économique et monétaire ouestafricain (UEMOA). Importations massives L'histoire de l'industriel sénégalais Chawki Haïdouss résume à elle seule l'effondrement de l'industrie textile en Afrique de Les industries ont également essayé de se moderniser pour être plus compétitives, mais le pagne wax ivoirien est cédé à 110 euros l'unité contre 55 euros pour le concurrent asiatique. l'ouest. Ce capitaine d'industrie, présent déjà dans la filière laitière, a investi quelque 4 millions d'euros pour monter une usine textile Cosetex. Moins de deux ans après (l'an dernier), elle a dû mettre, la clé sous le paillasson, victime des importations massives de produits textiles «made in Asia», de l'invasion de la friperie et de la fraude. Comme Cosetex, d'autres unités textiles sénégalaises ont subi le même sort. C'est le cas d'icotaf, mais aussi et surtout de la Nouvelle société textile sénégalaise (NSTS). Naguère un des fleurons du textile sénégalais, elle a vu son parc industriel passer de quatre unités à une seule, celle de Louga, à 200 km de Dakar, qui tourne d'ailleurs au ralenti. La NSTS, qui fait de la filature, du tissage, de l'anoblissement et de la confection, n'a même plus de siège social. A son quartier général, situé au cœur de la capitale sénégalaise, le téléphone ne répond même plus. Au Sénégal, seule la Sotiba, l'une des plus anciennes unités textiles d'afrique de l'ouest, essaie de se maintenir en vie. Mais, de 2000 agents du temps de sa splendeur à la fin des années 90, l'entreprise n'emploie plus que quelque 250 personnes. RD Congo : interdiction d exportation des mitrailles de batteries Face à plusieurs demandes des opérateurs économiques étrangers, qui sollicitent auprès du Ministère de l industrie et des petites et moyennes entreprises l autorisation de l exportation à partir de la RDC des débris de batteries, le ministre de l Industrie et des Petites et Moyennes entreprises, Simon Mboso, a dit non à toute exportation. «Ces opérateurs voulaient installer leurs entrepôts dans les différentes provinces du pays pour procéder à l achat de toutes les batteries déclassées ainsi que leurs débris», a-t-il expliqué au cours d un échange avec la presse. Il a ajouté que ces opérateurs appartiennent pour la plupart aux pays d Asie nouvellement industrialisés, où les débris des batteries devaient être fondus et transformés en de nouvelles batteries. Protéger l industrie locale Le ministre Mboso entend par cette mesure protéger les industries locales qui ont besoin de ces matières premières. Pour la relance de l industrie congolaise, il faut implanter des fonderies et usines de transformation dans le pays même pour en acquérir la technologie. La RDC ne dispose pas en effet encore de fonderie et d usine de transformation de débris de batteries. Le Ministère de industrie et des petites Frontières poreuses La situation est presque identique en Côte d'ivoire où une des entreprises phares, Uniwax Abidjan en l'occurrence, ne fait plus travailler qu'une petite équipe, et ce, pendant cinq jours sur 7. Le chiffre d'affaires de la société est passé de 45 millions d'euros il y a moins de 10 ans à 15 millions d'euros de nos jours. Une autre, Utex, a tout simplement fermé boutique tandis que Cotivo et Challenger ont fortement réduit leur personnel. Au total, dans ce pays, la filière a perdu environ 6000 emplois directs. Les industriels ont réagi en créant l Organisation professionnelle des industries cotonnières et textiles d'afrique de l'ouest (OPICT), qui a porté le débat au niveau communautaire. L OPICT sensibilise les gouvernements pour obtenir une protection contre la friperie et les importations massives d Asie, mais les frontières sont poreuses et les produits entrent toujours par des moyens détournés. Les industries ont également essayé de se moderniser pour être plus compétitives, mais le pagne wax ivoirien est cédé à 110 euros l'unité contre 55 euros pour le concurrent asiatique. Exception malienne Le Mali fait un peu meilleure figure. Après 10 ans d'inactivité, les industries textiles du Mali (ITEMA) ont rouvert grâce à un opérateur malien vivant en Côte d'ivoire qui a investi 6 millions d'euros. La Compagnie malienne des textiles (COMATEX) a aussi repris ses activités avec des privés chinois. Le cabinet suisse Gherzi, qui a récemment fait une étude sur le textile sénégalais, recommande aux entreprises de se positionner sur l export, en particulier en direction des Etats-Unis. Il leur conseille de se mettre aux normes internationales pour profiter de l AGOA, la loi américaine sur la croissance et les opportunités économiques en Afrique qui leur permet d'exporter en franchise de douane. et moyennes entreprises, plus généralement, vient de formuler, avec l assistance de l Organisation des nations unies pour le développement industriel, une politique industrielle. La nouvelle politique confère à l industrie congolaise un rôle de moteur dans la reconstruction, l accélération de la croissance et la réduction de la pauvreté. Elle doit aussi contribuer à la création d emplois. L industrie congolaise doit également s intégrer dans les dynamiques d échanges régionales et mondiales pour être durable. Godefroi Ngamysata Le Sénégal se lance dans la production de l éthanol Le président sénégalais a inauguré, le 30 novembre 2007, la distillerie d éthanol de la Compagnie sucrière sénégalaise de Richard Toll. L usine, dont le coût est estimé à plus de 60 milliards de FCFA, aura une capacité de production journalière initiale de litres par jour. La production d éthanol est destinée à l autoconsommation de la société et à approvisionner le marché sénégalais. BHP Billiton espère convaincre Rio Tinto Le numéro un mondial du secteur minier BHP Billiton, qui a lancé une offre d'achat sur le No 2 du secteur, le groupe australo-britannique Rio Tinto, espère toujours convaincre son rival de l'opportunité de son offre, a annoncé mercredi son directeur général. BHP Billiton a proposé début novembre une fusion en actions au second, ce qui créerait un mastodonte de quelque 400 milliards de dollars de capitalisation. Explosion des exportations de charbon de l Afrique du Sud vers l Inde Les exportations de charbon d Afrique du Sud vers l Inde se sont multipliées par 30 durant les dix premiers mois de l année ,3 millions de tonnes ont été expédiées à partir du terminal Richards Bay vers l'inde, contre tonnes pour l'ensemble de l'année dernière, provoquant ainsi une forte augmentation de l indice des prix du charbon en Europe et en Australie, ce qui ne sera pas sans conséquence sur le coût de la production de l électricité. Libéralisation du ciment au Cameroun Le gouvernement camerounais a décidé de libéraliser l'importation et la distribution du ciment, afin de mettre fin aux pénuries récurrentes dans ce secteur et «créer une saine concurrence sur le marché du ciment». Le secteur était jusqu'ici contrôlé par les Cimenteries du Cameroun (Cimencam), une filiale du groupe français Lafarge dont l'etat camerounais détient 43% des parts. Côte d Ivoire : un oléoduc pour transporter le pétrole au centre du pays Le président Laurent Gbagbo a donné le coup d envoi du lancement de la construction d'un oléoduc enterré de 385 km reliant Abidjan au centre de la Côte d'ivoire, pour approvisionner le pays et la sous-région en produits pétroliers transformés. Entièrement financé par la Société nationale d'opérations pétrolières de la Côte d'ivoire (Pétroci), le coût de l oléoduc, d une capacité de 1,6 million de mètres cubes par an, est de 110 milliards de francs CFA (167 millions d'euros). Sa mise en service est prévue pour janvier Cabinet d Avocats International 5, boulevard de la Madeleine Paris Une équipe qui comprend vraiment l Afrique Chambers 2006 Pour tout renseignement, contacter : Christophe.asselineau@simmons-simmons.com

12 12 INVESTISSEMENT Les Afriques - N 8-6 au 12 décembre 2007 Algérie : 35 milliards d investissements arabes L'Algérie a absorbé 35 milliards de dollars d'investissements arabes durant les trois premiers trimestres 2007, a rapporté mercredi le quotidien officiel El Moudjahid. Ce chiffre pourrait atteindre 40 milliards de dollars à fin 2007, selon le quotidien, ajoutant que l'algérie espère le ramener à 50 milliards de dollars pour l'année Depuis 2000, une quinzaine d'investisseurs arabes se sont installés en Algérie, un chiffre appelé à augmenter au regard des potentialités offertes par le marché algérien. Les secteurs les plus convoités par les investisseurs étrangers sont les services, le tourisme et la construction de bâtiments. Cependant, des entrepreneurs étrangers se plaignent de certaines difficultés, notamment de la bureaucratie et du problème de la propriété foncière. Maroc : la privatisation devrait générer 3 milliards de dirhams Selon le projet de loi de Finances 2008, l Etat cèdera ses participations dans la Société nationale de commercialisation des semences (SONACOS), la Société chérifienne des sels (SCS), la Biopharma et SSM, la Société de commercialisation de charbon et de bois, la Briqueterie et tuilerie nord-africaine (BNTA) et le Complexe textile de Fès (COTEF) en cédant 98,5% du capital. Au total, la privatisation de ces entreprises devra générer des recettes de 3 milliards de dirhams, en légère baisse par rapport à 2007 avec 3,1 milliards de dirhams. Alger : achat de 17 autorails La Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) a acheté 17 autorails au constructeur espagnol CAF pour un montant de 102 millions d'euros. Ces autorails, dont le premier est déjà réceptionné, ont une capacité de 200 places sur trois voitures et fonctionnent au diesel. Ils seront mis progressivement en exploitation à partir de janvier 2008 pour relier Alger à plusieurs grandes villes. La CDG s apprête à lancer un fonds carbone Avec le lancement d un fonds carbone, le Maroc s ouvre la voie pour exploiter son important potentiel éolien. Par Christelle Marot, Casablanca La Caisse de dépôt et de gestion du Maroc (CDG) doit annoncer dans les prochaines semaines le lancement d un fonds carbone, dont le montage en cours de finalisation devrait voir notamment la participation de son «homologue» français Caisse des dépôts et consignations (CDC). Le directeur général de CDG, Mustapha Bakkoury, qui s exprimait à l occasion d un forum organisé à la Chambre française de commerce et d industrie du Maroc (CFCIM) sur la stratégie et les développements de son groupe, a expliqué que ce fonds viserait à financer des projets s inscrivant dans le cadre du Mécanisme de développement propre (MDP). «Il n est pas nécessaire d attendre que nous soyons un plus grand pollueur (...) pour mettre le pays sur les rails», a indiqué M. Bakkoury. Aux termes du protocole de Kyoto, l utilisation du MDP permet l émission de certificats de réduction des émissions carbone, négociables sur le marché international à partir de Potentiel éolien Dans le royaume, les débouchés pourraient venir du secteur éolien, en pleine croissance aujourd hui ; la société française Theolia et le groupe Chaâbi se sont engouffrés dans la brèche en investissant dans des parcs éoliens dans les régions de Tétouan, Tanger, Essaouira, sans compter le projet de Tarfaya dans le sud (300 MW), pour lequel Theolia a été préqualifiée. La société française a notamment racheté, en septembre dernier, 84,5% des parts de la Compagnie éolienne du détroit (CED), détenues par le groupe EDF. Située à Tétouan, la CED dispose du parc éolien le plus important dans le royaume, soit 84 éoliennes pour une puissance totale installée de 50,4 MW. De son côté, le groupe Chaâbi a annoncé des investissements d environ 70 millions d euros dans deux parcs éoliens, livrables d ici 2009, pour une puissance totale de 70 MW. Le Maroc présente l un des plus gros potentiels éoliens au monde, environ heures de fonctionnement par an, soit quasiment le même niveau que le Brésil et le double des capacités techniques observées en Allemagne, pays leader dans le monde pour la puissance installée. A l horizon 2012, le pays table sur une production de 13% à partir du vent, grâce à une capacité totale installée de 1300 MW (environ 124 MW actuellement). - Le spécialiste du recrutement pour l Afrique - Plusieurs dizaines de postes à pourvoir parmi lesquels : Crédits carbone Dans le royaume, Lafarge a été le premier, en 2005, à générer des crédits carbone grâce à l alimentation en électricité de sa cimenterie de Tétouan par un parc éolien, à hauteur de 40%. Le projet permettant une réduction allant jusqu à tonnes de CO2 par an des émissions de gaz à effet de serre. Deux autres projets MDP, donnant droit à des crédits carbone, sont développés par l Office «Il n est pas nécessaire d attendre que nous soyons un plus grand pollueur (...) pour mettre le pays sur les rails.» national d électricité (ONE) : un projet de parc éolien de 60 MW à Essaouira et un projet de kit photovoltaïque pour le milieu rural. Sur le marché au comptant, le cours de la tonne de CO2 s échangeait à 0,03 euro la tonne le 29 novembre, sur la plateforme européenne Powernext Carbon. Les cours se sont effondrés depuis début 2006 quand la tonne s affichait à environ 30 euros. Le prix des certificats d émissions varie notamment selon le prix des combustibles, le climat, les réglementations pour réduire les émissions et la croissance économique. 1 Directeur général (H/F) Région : Afrique de l Ouest Secteur d activité : Agro-industrie Missions Superviser la conception et la mise en œuvre d une stratégie agricole et industrielle de la société Définir, soutenir et mettre en œuvre une politique commerciale et marketing Assurer un contrôle étroit de la gestion financière de l entreprise et des relations avec les banques Elaborer et proposer les investissements nécessaires à la progression constante des performances agricoles et industrielles Veiller au respect et à la mise en œuvre du Code d Ethique et des pratiques de bonne gouvernance en vigueur dans le groupe Maintenir une communication régulière et une totale transparence sur tous les aspects de la gestion de l entreprise. Profil du candidat De profil Ingénieur Agronome, avec une formation au Management d entreprise, Cadre financier ou Diplômé d Ecole de commerce, le candidat justifie d environ 15 ans d expérience professionnelle dans le milieu industriel dont au moins 5 ans dans la Direction générale d entreprises de taille comparable. Ayant exercé dans les pays en voie de développement, et idéalement l Afrique, il possède une expérience réussie en réduction significative des coûts, en gestion de ventes par réseaux de grossistes et dans la lutte contre la fraude (import). Le candidat a un sens développé du leadership, de la communication et de la diplomatie qui lui permet d entretenir des relations étroites avec les autorités locales et les banques. Francophone, le candidat possède un bon niveau en anglais et maîtrise les outils informatiques. 1 Directeur financier (H/F) Région : Afrique de l Ouest Secteur d activité : Agro-industrie Missions Coordonner les services comptable, financier, budget, contrôle de gestion et informatique, y compris la comptabilité et le reporting au niveau des filiales Coordonner et développer les systèmes informatiques de gestion Superviser la préparation des rapports financiers Gérer et promouvoir les politiques et les procédures du Groupe. Profil du candidat Le candidat dispose d une solide formation de niveau MBA ou Expertise Comptable ou équivalent, et justifie d une expérience minimale de cinq ans à un poste de responsabilité similaire dans les domaines comptable et financier, qui lui a permis d avoir d excellentes qualifications en comptabilité et en analyse financière. Il a acquis une bonne connaissance des systèmes informatiques de gestion et des méthodes d organisation ainsi qu une bonne aptitude à évaluer et interpréter les chiffres et les tendances. Le candidat possède des aptitudes managériales et un sens du leadership éprouvé. Il est francophone, avec une pratique fluide de l anglais et une très bonne maîtrise des applications Microsoft Office, en particulier du logiciel Excel. 1 Directeur général adjoint (H/F) Région : Afrique centrale Secteur d activité : Immobilier Missions Assister le directeur général dans la conduite des activités de la société S assurer de la rentabilité des projets immobiliers décidés par le conseil d Administration Assurer la veille technologique et concurrentielle sur le marché de l immobilier dans les pays de la sous-région Afrique centrale. Profil du candidat Le candidat aura acquis au moins 8 ans d expérience dans un poste de direction dans le secteur de l immobilier. Habile négociateur et diplomate, il possède d excellentes capacités de manager et un très bon sens commercial. 1 Responsable régional (H/F) Région : Afrique subsaharienne Secteur d activité : Organismes financiers Missions Implémenter les activités du fonds dans la zone géographique sous sa responsabilité Participer activement au road show avec le top management Identifier et approcher les potentielles acquisitions Assurer le suivi des deals Maîtriser les conditions de sortie des deals. Profil du candidat Le candidat est titulaire d un diplôme de Grande Ecole de commerce ou d un Troisième cycle en Finance, complété idéalement par un MBA. Il justifie d une expérience significative d au moins 5 ans dans le domaine du private equity dans l ensemble du processus, de la recherche de deal flow, aux due-diligence ainsi que le suivi et l exécution des investissements et de leurs exits. Il a, à son actif, un historique de deal flow sur le continent africain avec les TRI (IRR) respectifs. Une solide expérience acquise sur le continent africain ainsi qu un carnet d adresses dans les différents pays ciblés seraient un plus. Une riche expérience dans un fonds private equity spécialisé sur l Afrique, ou sur les marchés émergents dont l Afrique ou en Banque d Affaires couvrant le continent africain serait également appréciée. Le candidat est bilingue anglais-français et maîtrise idéalement une troisième langue. 1 Auditeur opérationnel (H/F) Région : Afrique de l Ouest et centrale Secteur d activité : Distribution Missions Assurer les missions d audit opérationnel dans les filiales du groupe en Afrique Réaliser la revue des procédures et des fonctions et identifier les dysfonctionnements organisationnels Contribuer à l amélioration de l organisation et des procédures en proposant des solutions pertinentes aux opérationnels et à la direction générale Suivre la mise en œuvre des recommandations Assurer les actions de formation des auditeurs dans les différentes filiales en Afrique. Profil du candidat Diplômé d'ecole de Commerce ou d'université niveau Bac +4/5, spécialisé en Contrôle de Gestion ou en Audit, le candidat justifie d une première expérience réussie dans un cabinet d audit ou au sein d une multinationale. Autonome et doté d un bon sens de l organisation, le candidat est méthodique, pragmatique et rigoureux. Il apprécie le travail en équipe et fait preuve de réelles aptitudes relationnelles. Maîtrisant l ensemble des outils techniques et informatiques de son métier, le candidat possède un bon niveau d anglais ainsi qu un excellent niveau d expression écrite et orale. Le candidat est disponible pour des déplacements fréquents en Afrique. Pour faire acte de candidature, merci de transmettre un C.V. et une lettre de motivation par voie électronique à l adresse kbah@africsearch.com

13 Les Afriques - N 8-6 au 12 décembre 2007 INVESTISSEMENT 13 Bouteflika cherche des investissements, Sarkozy des contrats La visite du président Sarkozy en Algérie pèse 5 milliards de dollars en affaires. Mais la répartition entre contrats de réalisation et investissements ne satisfait pas Alger. Par Nadia Hachelef, Alger La visite d Etat du président français Nicolas Sarkozy en Algérie, ce début de semaine, a failli tourner à l incident diplomatique entre les deux pays. Les La France continue d être le premier investisseur hors hydrocarbures en Algérie avec 245 millions USD, soit près de 26% du total des IDE hors hydrocarbures. intérêts économiques «essentiels» ont vite pris le pas sur la polémique après que le président Abdelaziz Bouteflika ait assuré de son amitié son homologue français dans un appel téléphonique, se démarquant des propos véhéments de son ministre des Moudjahidine (combattants de la guerre de libération) contre Sarkozy, «élu du lobby juif». Investissements soutenus En effet, au delà des relations passionnelles qu entretiennent les pays, la coopération économique entre l Algérie et la France est loin de refléter les «coups de gueule» médiatiques des deux côtés de la Méditerranée. Les investissements français connaissent une croissance soutenue et régulière depuis 2003, passant de 51 à 295 millions de dollars en Après un accroissement de 75% en 2005, les flux d investissemenst directs étrangers (IDE) français ont connu une progression en 2006 de 111%, selon les chiffres communiqués par la mission économique auprès de l ambassade de France à Alger. La France continue d être le premier investisseur hors hydrocarbures en Algérie avec 245 millions USD, soit près de 26% du total des IDE hors hydrocarbures. Un état de fait que ne démentira pas la visite de Sarkozy. Les contrats prévus sur la table de signature approchent les 5 milliards d'euros, dont la moitié environ se traduira en investissements français, notamment des groupes Total et Gaz de France. Total avait remporté, pour rappel, un contrat de 3 milliards de dollars pour la construction et la gestion d'un complexe de vapocraquage de l'éthane à Arzew, alors que Gaz de France avait annoncé récemment une décision d investissement consistant en le développement du champ gazier de Touat. Mais pour Alger, le compte n y est pas. «On peut imaginer que ce volet de la coopération est orphelin d un grand projet emblématique comme aurait pu l être l idée d un rapprochement stratégique entre Gaz de France et Sonatrach, lancée au cœur de la campagne présidentielle française le printemps dernier», note un diplomate algérien. Gaz de France a, depuis, fusionné avec Suez. Et rien dans l hors hydrocarbures n a transcendé le flux tranquille des IDE françaises en Algérie. Certes de grands groupes français sont venus depuis huit ans : Danone, Castel, Bel dans l agroalimentaire ; Michelin, Sanofi- Aventis dans l industrie ; Accor dans le tourisme ; Suez et ADP dans les services ; Carrefour dans la grande distribution, ou encore BNP Paribas, Société Générale, Natixis, Calyon et le CIC dans le secteur financier. Mais Alger souhaite un plus fort engagement des PME françaises à l image de ce qui se passe au Maroc notamment. Une destination d affaires «normalisée» Les entrepreneurs français sont de longues date accusés de «frilosité» pour leur peu d empressement à investir sur le marché algérien, et les critiques ne sont pas retombées ces derniers mois. M. Ahmed Ouyahia, l ancien chef du gouvernement, montrait du doigt les banques privées, parmi lesquelles les Françaises dominent, «qui ne financent que les opérations d importation et rien d autre». Bernard Bajolet, l ambassadeur de France à Alger, s est encore fait le relais des difficultés que rencontrent toujours les hommes d affaires français, la rareté des assiettes foncières étant désormais la plus citée. La très forte délégation du Medef (près d une centaine d hommes d affaires accompagnent Nicolas Sarkozy) devrait aider à normaliser un peu plus la destination Alger. «Une destination qui n est le sujet d aucun a priori», précisent les patrons français. Michelin a tenu à démentir les rumeurs de fermeture de son usine d Alger, récemment «classée peu rentable» ; et Renault a rétorqué à la frustration des Algériens de voir le Maroc accueillir son principal investissement en Méditerranée, en organisant une fuite de presse autour de «négociations de trois ans avec Alger qui ont échoué». Le vrai décollage des investissements français en Algérie en dehors des hydrocarbures attend toujours son vaisseau amiral. Il y a quatre ans, on pensait à Orange dans la téléphonie mobile. Cela aurait pu être maintenant la reprise du CPA par une banque française. Cela ne s est pas fait. Il faudra attendre, c est un peu comme ça entre Alger et Paris, et sans doute pour longtemps. Dubaï Port investira 100 millions de dollars dans le terminal d Alger Les Algériens cherchaient aussi une solution pour le port sans trafic de Djendjen. Un double accord devrait être signé dans les trois mois. Par Samy Injar, Alger Le numéro trois mondial de la gestion des terminaux à containes l émirati Dubaï Port World (DPW) et les autorités algériennes du Ministère des transports ont levé les derniers obstacles devant un accord de concession sur les terminaux d Alger et de Djendjen (320 km à l est). Un important round des négociations s est déroulé à Alger la semaine dernière et désormais, «les contrats devraient être signés dans les deux à trois mois qui suivent», estime une source proche du ministère. Il s agit de la création de deux joint-ventures à entre DPW et l entreprise du port d Alger d une part, et celle du port de Djendjen d autre part. Deux concessions seront ensuite accordées à ces deux joint-ventures - d une durée de trente ans - afin d améliorer le rendement sur le port d Alger et de développer le port de Djendjen non encore achevé. «Accord package» DPW devrait investir 100 millions de dollars environ dès les deux premières années sur le terminal à container d Alger de 40 hectares. Il devra renouveler les terre-pleins et installer une ligne de portiques (hautes grues de quai) afin de réduire les délais de passage anormalement longs des containers au port d Alger (21 jours). Les autorités algériennes devront finir d allonger Alger souhaite un plus fort engagement des PME françaises à l image de ce qui se passe au Maroc notamment. la digue du port en eau profonde de Djendjen et construiront un quai, à charge pour DPW d en réaliser les remblais, les terre-pleins et de l équiper en portiques. DPW a accepté de venir sur le port de Djendjen «sans trafic container réel» dans «cet accord package» en raison de son gros potentiel, mais aussi parce que dès le départ Alger a exigé une cession concomitante des concessions sur les deux terminaux. Développement nécessaire DPW devrait multiplier par deux le trafic du terminal d Alger à la fin de la période de cinq ans qui succèdera à sa modernisation containers ont transité par ce terminal en La Banque sahélosahalienne érige son siège à Dakar Le groupe BSIC (Banque sahélo-saharienne pour l'investissement et le commerce) a procédé jeudi à Dakar à la pose de la première pierre de son siège au Sénégal, afin de marquer sa volonté de mieux accompagner le développement économique et social du Sénégal et de nouer un partenariat durable avec l'ensemble des différentes entités économiques, a-t-on appris de source officielle. Le groupe BSIC est né de l'idée de créer un bras financier à la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD), qui regroupe 26 pays, tous actionnaires. Le capital du groupe est de 250 millions d'euros, entièrement souscrit et libéré par les Etats membres. Le Nigeria va investir 8 milliards de dollars dans le gaz liquéfié Le Nigeria va consacrer 8 milliards de dollars à la construction d'une usine de gaz naturel liquéfié dans l'etat nigérien d'akwa ibom (sud-est), a révélé le gouverneur de l'etat, Godswill Akpabio, lors d'une récente rencontre avec la presse à Calabar. Il a affirmé que cette usine serait mise en place sur l'île de Tom Short, dans la région de Mbo, précisant que le projet serait réalisé en coopération avec une organisation internationale basée en Grèce, sans la nommer. Selon M. Akpabio, la future entreprise va, non seulement promouvoir le développement de la région du delta du Niger, mais également générer des emplois. Togo : nouvelle innovation dans les télécoms La société togolaise Café informatique et télécommunications, qui avait connecté le Togo à Internet il y a dix ans, entend lancer prochainement dans ce pays des téléphones portables Wifi sous la marque «Vision Phone», permettant de naviguer sur Internet dans des zones Wifi déjà en construction à Lomé. «Nous sommes en train d'installer des zones Wifi en plusieurs endroits à Lomé pour faciliter la mobilité et permettre la navigation sur Internet de plusieurs points de la ville, à partir des téléphones portables Vision Phone qui seront sur le marché dans quelques semaines», a affirmé le directeur et fondateur de la société, Jean-Marie Noagbodji. Travaux routiers à Lomé Le gouvernement togolais et l'union européenne ont signé jeudi une convention de financement des travaux routiers dans la capitale togolaise pour un montant de 2 millions d'euros, soit 1,4 milliard de francs CFA. Les documents ont été signés dans la capitale togolaise par le représentant de la commission de l'ue à Lomé, Filiberto Sebregondi, et le ministre togolais de la Coopération et du NEPAD Gilbert Bawara. Cette contribution permettra le lancement d'une étude relative à l'axe routier de contournement de la ville de Lomé, a indiqué M. Sebregondi. Le projet vise à désengorger la capitale togolaise et donner une meilleure fluidité au trafic routier. 2006, sans doute un peu plus de en La coordination des syndicats des ports algériens avaient menacé l été dernier d une grève générale au cas où le processus de cession de l activité du terminal à containers d Alger se poursuivait. «C est lui qui fait vivre le port d Alger. Pourquoi le céder à des étrangers. Nous avons l argent pour faire les investissements dans la manutention qu ils promettent de réaliser», a protesté M. Guemache, figure de proue du syndicalisme portuaire. Une source près du port d Alger assure qu aucun plan social n est prévu au terme du contrat de concession. «Les équipes seront maintenues, les salaires augmentés et des formations qualifiantes assurées par le partenaire émirati». Les importations algériennes, 24 milliards de dollars en 2006 dont 65% du trafic container passe par Alger, souffrent de plus en plus d un surcoût de passage en zone portuaire. En outre, le terminal container d Alger paraît ne plus pouvoir accompagner la croissance du trafic sans modernisation. DPW devra payer un droit d entrée et des redevances assises sur le mètre carré concédé et sur le chiffre d affaires annuel. Par cette venue d un leader de la gestion de terminaux portuaires, l Algérie veut aussi se replacer dans la compétition qui se profile entre les capacités portuaires sur la rive sud-méditerranéenne.

14 14 INVESTISSEMENT Les Afriques - N 8-6 au 12 décembre 2007 Le premier actionnaire de Fortis est chinois Le numéro deux de l'assurance en Chine, Ping An, a annoncé jeudi avoir déboursé 1,81 milliard d'euros pour prendre un ticket de 4,18% au capital du groupe belgo-néerlandais de banque et d'assurances Fortis. La transaction s'est faite via un achat d'actions sur les places de Bruxelles et d'amsterdam, a précisé Ping An dans un communiqué adressé à la Bourse de Shanghaï. L'assureur chinois avait averti Fortis de ses intentions, qui a d'ailleurs invité le directeur général de Ping An, Louis Cheung Chi Yan, à devenir administrateur et à siéger au conseil du groupe belgo-néerlandais à compter de la prochaine assemblée générale en avril Mauritanie : nouvelles estimations pour le pétrole La chute de production pétrolière du puits Chinguitt, à 80 km en offshore au sud-ouest de Nouakchott, affecte le budget de la Mauritanie. Les 123 millions de barils de réserve et le niveau de production de barils par jour annoncés en 2006 ont été largement revus à la baisse, puisque de nouvelles estimations font état de millions de barils de réserve et que la production actuelle atteint à peine les b/j, alors qu elle était à b/j à son lancement. La BIDC finance une entreprise nigériane La Banque d'investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) va accorder un prêt de huit millions de dollars US à une entreprise nigériane représentant le fabriquant international de pneus Dunlop, pour le financement partiel de la modernisation de certaines de ses installations et l acquisition de nouveaux moules pour couvrir les besoins du marché local. Remboursable sur cinq ans, le crédit est assorti d'une période de grâce de deux ans. Maroc : 1500 km de lignes TGV d ici 2030 L'Office national des chemins de fer (ONCF) du Maroc prévoit la construction de 1500 km de lignes ferroviaires pour train à grande vitesse (TGV) à l'horizon 2030, pour un coût estimé à plus de 100 milliards de dirhams (8,8 milliards d euros), a annoncé mardi à Casablanca le ministre marocain de l'equipement et des transports, Karim Ghellab. Lors d'un point de presse consacré à la présentation de cet «ambitieux projet», M. Ghellab a expliqué que le schéma directeur, élaboré par l'oncf à cet effet, prévoit la mise en place de deux axes, à savoir une ligne atlantique, reliant Tanger-Agadir via Rabat, Casablanca, Marrakech et Essaouira en moins de 4 heures, et une ligne maghrébine Casablanca-Oujda en passant par Mèknes et Fès (moins de 3 heures), qui se prolongera vers Tripoli dans le cadre du futur réseau maghrébin à grande vitesse. La BIRD lance un fonds pour les pays émergents En collaboration avec un partenaire privé, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) lance un nouveau fonds obligataire en devises locales pour les marchés émergents. Doté de 5 milliards de dollars, ce fonds devrait être opérationnel au cours du premier semestre 2008, et des investissements seront progressivement réalisés dans une quarantaine de pays émergents. La Zambie veut économiser dans l importation du fer et de l acier Le président zambien, Levy Mwanawasa, a déclaré vendredi que son pays devrait économiser environ 150 millions de dollars américains par an en importation de fer et d'acier après la mise en marche, d'ici juin prochain, de l'usine Kafue Integrated Iron and Steel. BlackRock mise sur le change BlackRock, qui gère 1,3 billion de dollars d'actifs, dont 500 milliards en obligataire, s'intéresse de plus en plus, comme bien d'autres maisons, aux pays émergents. Il a d'ailleurs investi 4,8 milliards de dollars en titres de dette émergente, dont 950 millions en monnaies locales non couvertes, pour le compartiment Local Emerging Markets Short Duration Bond Fund de la Sicav luxembourgeoise MLIIF. Le chantier de l autoroute relance les Chinois en Algérie La première vague d immigration chinoise liée au bâtiment était retombée en Par Ihsane El Kadi, Alger. Le Centre d affaires de Zhong Bei était mal vu des islamistes. Le gigantesque chantier de l autoroute est-ouest a relancé l immigration temporaire chinoise vers l Algérie. Sur les 950 km en cours de réalisation, 550 km du lot centre et du lot ouest reviennent au groupement chinois CITIC-CRCC. Le contrat ne contraint pas le maître d œuvre à utiliser la main d œuvre locale. Des camps de base peuplés de travailleurs chinois sont apparus depuis le lancement des travaux au printemps dernier tout au long du tracé ouest. «C est une organisation impressionnante. Ils ont ouvert plus de 100 km de piste de chantier en trois mois», raconte un technicien du bâtiment de la wilaya (département) de Sidi Bel Abbes, traversée par 48 km de cet ouvrage prévu à la livraison pour juillet Pas de Chinatown Les contrats de réalisation dans le bâtiment, enlevés en rafale par les entreprises chinoises au début des années 2000, avaient marqué une première vague d arrivée de travailleurs chinois dans un pays tout ébahi d être ainsi visité, à la sortie de son huit clos de violence. La diaspora chinoise en Algérie était estimée à personnes au début de Les travailleurs chinois sous contrat se mélangent peu à la population locale. Certains ont choisi cependant de ramener leur épouse de Chine et de vendre des produits apportés du pays. Des boutiques chinoises ont fleuri dans un quartier commercial d Alger centre, mais le Chinatown trop vite annoncé ne s est pas développé. A cause, sans doute, des déboires de certaines entreprises chinoises indélicates. L une d entre elles, à Tiaret, dans l ouest du pays, a «oublié» durant plusieurs mois de verser le salaire de ses ouvriers, provoquant, fait sensationnel, une manifestation de centaines de travailleurs chinois bloquant la route. A l automne 2005, le chef du gouvernement, M Ahmed Ouyahia, a déclaré «nous ne ferons plus appel aux entreprises chinoises dans le bâtiment». Les entreprises privées algériennes et les Retrouvez chaque jour Actualités Brèves par pays Blogs matières premières Archives particuliers, eux, continueront à le faire pour réaliser bureaux et villas dans des délais record. A l automne 2005, le chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia, a déclaré «nous ne ferons plus appel aux entreprises chinoises dans le bâtiment.» Lieu de débauche 2006 aura été une année de transition. Une source proche de l agence nationale des autoroutes (ANA), maître d ouvrage, estime à 4000 le nombre de travailleurs en action sur le chantier de l autoroute. Les trois-quarts seraient Chinois. Toutefois, la fixation d une partie de l immigration temporaire chinoise en Algérie tarde à se développer. La mésaventure de Li Rongmin aide à mieux comprendre pourquoi. Ce natif de Pékin de 49 ans est venu s installer en Algérie dès 2002 pour y écouler toutes sortes de biens, notamment des meubles qu il fait fabriquer en Chine. En 2004, il achète un bail de terrain dans une banlieue de la capitale et construit dessus un centre d affaires. Sa cible, les centaines d hommes d affaires chinois principalement, mais aussi asiatiques et étrangers qui visitent annuellement Alger et qui disposent ainsi d un forum de rencontre avec bureaux, restaurant et sauna. Le centre démarre à peine que des islamistes du quartier organise une cabale contre ce qu ils qualifient de «lieu de débauche». Cela fait une année que «Zhong Bei», c est le nom du centre, est fermé. «Les chinois reviennent en force, mais ils repartiront à la fin des chantiers», parie Mahmoud, un collaborateur de Li, désabusé par l attitude de ses compatriotes. Formule d abonnement au journal (papier et en ligne) par carte de crédit sur

15 Les Afriques - N 8-6 au 12 décembre 2007 GESTION PUBLIQUE 15 Afrique : La Banque mondiale se recentre Malgré une nette embellie sur le continent, la Banque mondiale craint que l Afrique n atteigne pas les Objectifs du millénaire. Pour s en rapprocher le plus possible, elle a décidé de recentrer ses priorités. Par Souleymane Niang, Dakar Huit priorités : le secteur privé, le renforcement du pouvoir économique des femmes, la formation, l agriculture, l énergie propre, les routes et corridors de transit, l eau et la santé. Le taux de croissance moyen du continent a atteint 5,4%, le taux le plus élevé que l Afrique au sud du Sahara n ait jamais atteint depuis les années 70. Cette performance, inégalement répartie, est due, entre autres, à la sensible augmentation des prix des matières premières. Mais pas seulement. Un récent rapport de la Banque mondiale sur les indicateurs de gouvernance montre, également, que l Afrique a fait des avancées notables sur le front de la lutte contre la corruption entre 1996 et A plusieurs autres égards, l Afrique donne de réels motifs de satisfaction et surtout d espérance. 66 millions de nouveaux Africains ont l électricité depuis 1997, kilomètres de routes ont été construites, réhabilitées ou maintenues, 15 millions d enfants recrutés à l école depuis 2002, etc. Mais le rythme des réformes économiques, nécessaires à la poursuite de cette Sénégal : déficit budgétaire inquiétant Malgré des projections optimistes, le budget 2008 accusera un déficit élevé des finances publiques. Par Amadou Fall, Dakar Malgré un environnement international rendu très peu favorable par la flambée des cours pétroliers, la péjoration incidente de l activité dans les secteurs secondaire et tertiaire et les tendances régressives de l agriculture et de la pêche, le gouvernement du Sénégal fait des projections budgétaires très optimistes sur La loi de Finances adoptée le 14 novembre dernier table en effet, pour le prochain exercice budgétaire, sur 1591,5 milliards de francs CFA (2,5 milliards d euros), soit 9,6% de plus qu en tendance, a baissé, ramenant l Afrique de la 3 e à la 5 e place des régions du monde où il est le plus facile et rentable de faire des affaires, le fameux «Doing business 2008» de la banque. Selon la banque, l Afrique n atteindra pas l un des principaux objectifs du millénaire si la tendance actuelle se poursuit. En 2015, 37% des Africains continueront de vivre sous le seuil de pauvreté, loin de l objectif de l éradication de l extrême pauvreté. Nouveau plan d action Pour faire face à cette situation, la Banque mondiale a présenté au mois d octobre dernier un nouveau plan d action pour l Afrique. De 14 dans l ancien plan, les priorités passent à 8 : le secteur privé, le renforcement du pouvoir économique des femmes, la formation, l agriculture, l énergie propre, les routes Pression fiscale Pour arriver à ses fins, l Etat va faire marcher à fond la machine fiscale. Le ministre de l Economie et des Finances, M. Abdoulaye Diop, a annoncé «la mise en place d'un nouveau système de gestion des recettes fiscales, qui devrait porter le taux de pression fiscale de 18 à 20%».Ce renforcement de la pression fiscale se traduirait, non pas par l augmentation des taux d imposition, mais par le renforcement de l efficacité des régies financières dans le recouvrement des impôts et taxes et par l élargissement continu de l assiette à un nombre toujours plus important de personnes physiques et morales qui échappent plus ou moins au fisc. Les recettes fiscales, Le gouvernement mise sur une croissance à 6,1% pour atteindre cet objectif de recettes fiscales. qui représentent environ 80% des ressources budgétaires du pays, sont ainsi passées de 1,4 milliard d euros en 2006 à 1,5 milliard en 2007, pour être attendues à 1,7 milliard. Le gouvernement mise sur une La Banque Mondiale veut soutenir les femmes entreprenantes. croissance à 6,1% pour atteindre cet objectif de recettes fiscales. Prévisions optimistes Cependant, rien dans la situation intérieure ne préfigure un tel «boom» économique. La croissance du PIB sénégalais est tombée à 2% en 2006, en dessous du croît démographique national, pour la première fois depuis la dévaluation du franc CFA en En raison de la persistance des graves crises qui affectent les Industries chimiques du Sénégal, la Société africaine de raffinage, la Société nationale d électricité, de l alourdissement de la facture pétrolière et du ralentissement quasi général des activités, hormis dans le secteur des télécommunications, il est peu probable qu elle remonte au niveau où elle est projetée. La loi de Finances 2008 laisse d emblée apparaître un déficit budgétaire hors dons de plus de 610 millions d euros, et corridors de transit, l eau et la santé. Outre l urgence d intervenir dans ces domaines stratégiques, la Banque mondiale se concentre ainsi sur les secteurs dans lesquels elle a déjà prouvé son efficacité. Dans le secteur de la santé, par exemple, l Afrique subsaharienne recense plus d un million de morts du paludisme par an et réunit 63% des cas de Sida. Mais dans 70% des pays, la mortalité infantile a baissé entre 100 et 200 points ; et le nombre de personnes recevant des médicaments anti-rétroviraux a été multiplié par cinq entre 2001 et Signe de l engagement de l institution dans ce défi, elle a promis de verser une contribution de 3,5 milliards de dollars à l IDA (l Association pour le développement international) et à l IFC, sa branche chargée du secteur privé. pratiquement le double de celui de l exercice qui s achève. Son creusement depuis 2006 s explique par l importance des transferts financiers destinés à atténuer l impact de la crise énergétique et à financer les grands travaux de la présidence. Il s y est ajouté le surcroît de dépenses relatives aux recrutements dans la fonction publique et la revalorisation du traitement de certains grand commis de l Etat, ajoutées aux mesures fiscales contre l incidence de la flambée des prix des denrées de première nécessité. De fait, en priorisant la satisfaction d une forte demande sociale et le développement de projets d'infrastructures, le gouvernement ne peut que demeurer dans une logique de déficit budgétaire. Le risque, à la longue, est de devoir imposer des coupes sombres dans les dépenses sociales, en particulier dans l éducation et la santé. Comme au mauvais temps de l ajustement structurel. APE : la fracture africaine vient de l est Malgré les appels des agences humanitaires internationales et des spécialistes les invitant à ne pas céder à la pression, les cinq pays de la Communauté de l Afrique de l Est (CAE) ont décidé de signer les Accords de partenariat économiques (APE) proposés par l Union européenne. Le commissaire européen pour le Commerce, Peter Mandelson, a annoncé mardi que l Ouganda, le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda et le Burundi avaient donné leur accord à un plan étalé sur 24 ans qui devrait, de manière progressive, ouvrir leur marché à l Europe. Le Maroc table sur une croissance de 6,8% en 2008 Le projet de loi de Finances 2008 a été approuvé, mercredi, tôt dans la matinée, par la commission des finances et du développement économique de la Chambre des représentants. Le projet de loi de Finances 2008 table sur un taux de croissance de 6,8%, une baisse de la dette publique à 55,8%, un déficit budgétaire de 2,4% du PIB et un taux d'inflation ne dépassant pas 2%. Le gouvernement a consacré plus de 50% du budget de l'etat pour l'année 2008 aux secteurs sociaux. Le parlement sénégalais baisse le salaire du président L'Assemblée nationale (chambre basse du parlement) du Sénégal a voté, lundi soir, un projet de loi instituant une baisse des salaires du président, des ministres et des députés, pour financer un compte de «solidarité nationale» face à la hausse des prix. Selon ce texte, les traitements du président de la République seront réduits de 30%, ceux du Premier ministre, des présidents de l'assemblée nationale et du Sénat de 25%, et des sénateurs ou députés de 15%. Les salaires des présidents des conseils régionaux seront ponctionnés de 15% et des maires de 10%. Jacob Zuma favori à la présidence de l ANC L'actuel vice-président du Congrès national africain (ANC, au pouvoir depuis 1994), Jacob Zuma, est donné favori dans la course à la présidence du parti après avoir gagné le soutien de cinq fédérations provinciales, contre quatre pour son rival Thabo Mbeki. Le Maghreb encourage l intégration par le secteur privé Les pays de l'union du Maghreb arabe (UMA) se sont mis d'accord jeudi sur un plan d'action destiné à ouvrir l'intégration économique régionale au secteur privé, lors de discussions en Tunisie à l'initiative du Fonds monétaire international (FMI). Ce plan, prévoyant des mesures pratiques à entreprendre par les gouvernements et secteurs privés des cinq pays concernés, a été annoncé lors d'une conférence de presse conjointe par le directeur général adjoint du FMI, Murilo Portugal, et le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Taoufik Baccar. La Mauritanie réadmise au sein de l UPA La Mauritanie a été réadmise, lundi, à l'unanimité, en tant que membre de l'union parlementaire africaine (UPA), lors de la 51 e session du comité exécutif de l'union, tenue à Addis-Abeba. Cette réadmission a eu lieu suite à la reprise des activités parlementaires en Mauritanie après l'élection présidentielle de mars dernier qui a porté au pouvoir Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Le Burundi invité à adopter une gestion transparente des affaires de l Etat L'Union européenne (UE) a invité le gouvernement burundais nouvellement constitué à asseoir définitivement les principes d'une gestion efficace et transparente des affaires de l'etat. Dans une déclaration publiée à Bruxelles, la présidence de l'ue, qui s'est félicitée de la constitution d'un nouveau gouvernement de «large consensus au Burundi s'inscrivant dans une dynamique positive de dialogue et de concertation», s'est dite prête à soutenir «les processus de reconstruction du pays et de consolidation de la paix, en particulier la justice transitionnelle».

16 Offre réservée aux entreprises cotées africaines Finance Wire Lancement de «Les Afriques finance wire» Pour améliorer leur accès au marché international des capitaux, les sociétés cotées doivent se conformer à des standards précis en matière de communication financière. Dans ce cadre, Les Afriques propose aux sociétés cotées africaines cotées une plateforme électronique simple et performante qui leur permet de communiquer en parfaite conformité avec la directive européenne 2004/109/CE du Parlement Européen et du Conseil du 15/12/2004 sur l harmonisation des obligations de transparence concernant l information sur les émetteurs dont les valeurs mobilières sont admises à la négociation sur un marché réglementé. d accéder, via Les Afriques, à une parution simultanée de leurs communiqués financiers sur l ensemble du réseau SYMEX qui relie les sites web des plus grands titres de la presse financière internationale : Les Echos, Le Figaro, L Echo de Bruxelles, Financial Times Deutschand, FT.COM, Express.gr,etc. de diffuser en temps réel des informations réglementées dans leur intégralité en respectant les principes d égalité et de simultanéité de l information auprès des investisseurs internationaux. Votre société cotée Les Afriques Finance Wire SYMEX Sites partenaires etc Agences de presse Fils d infos financières Agrégateurs Cibles Investisseurs Opérateurs du marché Journalistes Analystes financiers Actionnaires Readers RSS Finance Quelles informations réglementées peut-on publier? Rapport financier annuel Rapport financier semestriel Information trimestrielle Rapport sur le contrôle interne et le gouvernement d entreprise Communiqué relatif aux honoraires des CAC Information mensuelle relative au nombre total des droits de vote et d actions composant le capital de la société Descriptif des programmes de rachat d actions propres Communiqués publiés par les émetteurs au titre de l obligation d information permanente Communiqué précisant les modalités de mise à disposition du prospectus Communiqué précisant les modalités de mise à disposition des documents préparatoires à l assemblée générale Déclarations hebdomadaires de rachat d actions Quelles sont les conditions de participation? Le prix de l abonnement annuel est de 3000 r. Il permet à la société cotée de publier un nombre illimité de communiqués réglementés durant toute l année. La société cotée dispose d un accès personnalisé à la plateforme de publication SYMEX. Cette plateforme se charge de l assistance technique, vérifie la conformité réglementaire du communiqué financier et procède à la dissémination de l information sur l ensemble de son réseau. Contact : Genève, 19 rue de Veyrier, CH 1227 Carouge Genève, Benjamin Flaux, , benjamin.flaux@lesafriques.com Casablanca, Khadija El Hajoui, Téléstratégie & Associés SARL, 219 bis Boulevard Zerktouni, Angle Roudani Casablanca Maroc, / , Fax: , khadija@telestrategie.net

17 Les Afriques - N 8-6 au 12 décembre 2007 DROIT, FISC, DOUANES 17 Burkina Faso : le FMI veut plus d efficacité Le fonds prévoit une légère baisse de la croissance en 2007 et prône une reforme fiscale et douanière. Par Hamza Touré, Ouagadougou Le Burkina Faso a été prié par le Fonds monétaire international «d accélérer les réformes budgétaires en vue d'élargir l'assiette fiscale, de renforcer la transparence budgétaire et d'améliorer la traçabilité des dépenses publiques», à l issue de la première revue dans le cadre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC). Le FMI après sa mission d octobre dernier, souligne ainsi les retards enregistrés dans l exécution du programme de réformes structurelles des administrations fiscale et douanière. Faible production de coton Le FRPC, a expliqué Jean-Baptiste Compaoré, le ministre de l Economie et des Finances, est un accord triennal entre le Burkina Faso et le FMI ( ) «principalement axé sur l amélioration de l administration fiscale, pour permettre d élargir l assiette fiscale moyennant l élimination des exonérations, de baisser les coûts des procédures fiscales et douanières et enfin de réduire le champ de la corruption». Un nouveau droit de l arbitrage en Afrique Par Maître Alain FENEON, Avocat à la Cour de Paris Répondant au souci largement exprimé d une plus large sécurité dans le règlement des litiges, l affirmation du rôle de l arbitrage dans le préambule du Traité, puis son développement dans le Titre IV et enfin la rédaction puis l adoption les 15 et 16 juin 1998 à Yaoundé d un Acte uniforme sur le droit de l arbitrage, ont constitué autant d étapes décisives dans la naissance de ce droit au sein de l espace OHADA. Deux innovations Le Traité de l OHADA a ainsi créé un arbitrage institutionnel, confié à une institution unique : la Cour commune de justice et d arbitrage, organe interétatique siégeant à Abidjan, et disposant d un pouvoir d organisation de l arbitrage et de contrôle des sentences. Au-delà de cet arbitrage institutionnel, l Acte uniforme, complétant ainsi le Traité, prévoit par ailleurs des règles communes à l ensemble des Etats en ce qui concerne tant le champ d application de l arbitrage que la procédure arbitrale, les voies de recours et encore la reconnaissance et l exécution des sentences. L efficacité de l arbitrage OHADA est aujourd hui une évidence pour peu qu on veuille bien entrer dans le détail de sa mise en œuvre. L efficacité de l Acte uniforme luimême L Acte uniforme a vocation à s appliquer à tout arbitrage lorsque le siège du tribunal arbitral se trouve dans l un des Etats parties, et ce, sans distinction selon qu il Une modernisation à grande échelle des administrations douanière et fiscale et une réforme exhaustive de la politique fiscale sont annoncées. Informatisation, amélioration des audits, simplification du régime fiscal, suppression des taxes de faible importance et règlement des litiges fiscaux. L amélioration des recettes fiscales est rendue plus urgente par les projections 2007 d une croissance qui devra fléchir finalement pour s établir à 4,25%. Le principal facteur qui a contribué au ralentissement de la croissance par rapport aux prévisions est le recul de la production cotonnière dû aux pluies tardives. En 2007, le secteur cotonnier (60% des recettes d exportation et 35% du PIB) aura connu une production de tonnes contre l année dernière. Accroissement des recettes Pour 2008, la tendance est heureusement plus favorable. La croissance du PIB réel devrait s accélérer légèrement, grâce au rebond escompté de la production cotonnière, a affirmé Martin Petri, qui a dirigé la mission de revue s agisse d un arbitrage interne ou de droit international. Ainsi, toutes dispositions législatives concernant l arbitrage dans les Etats parties, qui auraient posé des règles contraires aux dispositions de l Acte uniforme relatif au droit de l arbitrage se trouve aujourd hui abrogées. Cet effet abrogatoire concerne tous les textes jusqu alors en vigueur. Toutefois, les cours d arbitrage, telles la CACI à Abidjan ou la CCIAD à Dakar, continuent bien évidemment à fonctionner, et l on constate même depuis 2000 l élan donné par ce texte à la création de nouvelles cours d arbitrage africaines. du FMI. La production de coton escomptée est de tonnes. Les autorités burkinabées se sont engagées à rattraper le retard dans les réformes fiscales et douanières, tout en veillant à concilier l impératif d accroissement des recettes de l Etat et les nécessaires incitations fiscales pour l investissement. Le principal facteur qui a contribué au ralentissement de la croissance par rapport aux prévisions est le recul de la production cotonnière dû aux pluies tardives. Les recettes douanières qui connaissent depuis 2000 une courbe ascendante, de 210 millions d euros en 2004 à 235,2 en 2006 et 250 millions attendus pour 2007, devraient continuer à s accroître. La consécration de l arbitrage comme mode normal de règlement des conflits commerciaux par le Traité constitue un évènement majeur pour les entreprises et leurs conseils travaillant habituellement avec ou sur le continent africain. L efficacité de la convention d arbitrage La seule limite à la validité de la convention d arbitrage tient habituellement au consentement des parties. Encore convient-il d observer que celui-ci est entendu par l Acte uniforme de façon très libérale. C est ainsi que l arbitrage par référence est expressément validé ; il en est ainsi des clauses d arbitrage figurant dans les conditions générales de vente, sur des bons de livraison, voire encore dans un cahier des charges, dès lors que celui à qui on les oppose en aura eu connaissance avant la conclusion du contrat. Au surplus, l Acte uniforme innove en ce qu il dispose expressément que «les Etats et les autres collectivités publiques territoriales, ainsi que les établissements publics peuvent également être parties à un arbitrage, sans pouvoir invoquer leur propre droit pour contester l arbitrabilité d un litige, leur capacité à compromettre ou la validité de la convention d arbitrage». Cette disposition est tout à fait essentielle compte tenu des contentieux sur la capacité de l Etat à compromettre, qui ont nourri pendant de très nombreuses années la jurisprudence arbitrale. L efficacité de la constitution du tribunal arbitral L efficacité d une loi sur l arbitrage suppose que la constitution du tribunal arbitral soit garantie et mise à l abri des manœuvres dilatoires qui peuvent avoir pour seul but de retarder, sinon d empêcher la constitution des tribunaux arbitraux. Sur ce point, la rédaction des articles 5 et 7 de l Acte uniforme apporte sans nul doute cette garantie. Ainsi, une partie réticente ne peut s opposer longtemps à la constitution du tribunal arbitral, sans quoi elle verra le juge d appui désigner un arbitre en son nom et cette décision sera en outre insusceptible de recours. Il en sera de même en cas de récusation. Toutefois, ce renvoi à l organisation judiciaire et aux procédures internes de chaque Etat partie suppose naturellement que les législations nationales africaines prennent des dispositions pour désigner par référence à l Acte uniforme la juridiction compétente et la procédure applicable. L entrée en vigueur des Actes uniformes induit en effet que chaque Etat rédige et publie une loi d adaptation, ce qui à ce jour n a été le cas que du Sénégal et du Cameroun. Suite dans nos prochains numéro L efficacité de la sentence arbitrale Les garanties quant à la composition du tribunal arbitral Les garanties de la procédure arbitrale La garantie des voies de recours Les sentences étrangères L actualité avec Collaboration douanière entre Dubaï et le Sénégal Le directeur général des douanes de la capitale des Emirats arabes unis, Dubaï, Ahmed Khalaf Al Marri, s est dit impressionné par l outil informatique de la douane sénégalaise auquel il compte emprunter quelques modules. Les deux parties ont convenu d instaurer des relations en matière de gestion douanière des zones économiques spéciales, d échanges de données, de formation, et de lutte conjointe contre la fraude. CEDEAO : interconnexion des systèmes informatiques douaniers L interconnexion des systèmes informatiques des douanes des pays de la CEDEAO démarrera en juillet Par Hamza Touré, Ouagadougou Maîtriser la circulation des marchandises dans la Communauté économiques des Etas de l Afrique de l Ouest grâce à l interconnexion des systèmes informatiques douaniers, tel était l enjeu des réunions de la cinquantaine d experts informaticiens, statisticiens et responsables des douanes des pays membres, à Dans la feuille de route de l institution, l'adoption d'un tarif extérieur commun est seulement l une des six étapes qui jalonnent le processus de création de l union douanière. Abidjan, du 19 au 22 novembre dernier. La réunion a choisi le système informatique en vigueur en Côte d Ivoire, le logiciel «Alix», comme modèle pour toutes les administrations douanières de la communauté qui se sont engagées à achever l interconnexion au plus tard fin L objectif étant d aboutir à l exploitation d un système informatique régional unique de dédouanement appelé Samba, au plus tard fin «Les avantages attendus de l interconnexion, c est un rempart sûr contre les déperditions des informations douanières d un territoire à un autre. Ce qui, à coup sûr, est gage de sécurisation pour la réalisation des objectifs de recettes fiscales assignés aux différentes administrations douanières. L interconnexion permettra de lutter contre la fraude dans les domaines de transit et des régimes suspensifs. Elle permettra aussi une meilleure protection de l industrie, une meilleure fluidité des échanges communautaires et de régler définitivement la question des produits communautaires», a expliqué le directeur général des douanes ivoiriennes, le colonel-major Gnamien Konan. Vers la zone de libre échange La CEDEAO, après l'adoption d'un tarif extérieur commun (TEC) par les quinze pays membres, franchira une nouvelle étape avec la création en 2008 d'une union douanière. Dans la feuille de route de l institution, l'adoption d'un tarif extérieur commun est seulement l une des six étapes qui jalonnent le processus de création de l union douanière. D'ici 2008, les pays de la CEDEAO devront mettre en place une zone de libre échange, harmoniser leur législation en matière de droits de douane et de taxations indirectes, transférer à la CEDEAO leurs compétences en matière de politique commerciale et de régulation de la concurrence.

18 18 TECHNOLOGIES Les Afriques - N 8-6 au 12 décembre 2007 Orange harmonise ses tarifs en Afrique de l Ouest C est une «zone orange» s étendant de la Côte d Ivoire au Sénégal, en passant par les deux Guinée et le Mali, que l opérateur Orange est en train de constituer. Les abonnés de cet opérateur pourront désormais communiquer au même tarif de 150 francs CFA la minute avec un même numéro. La réception de l appel est gratuite. Sénégal : les télécentres en chute libre Au troisième trimestre 2007, la téléphonie publique, constituée à 95% par des lignes de télécentres privés, passe de lignes à , soit une baisse de 3,51%. Cette tendance confirme la chute de 42% déjà enregistrée par le secteur public au premier semestre. Cette crise est imputée à l essor fulgurant que rencontre le mobile sur le marché sénégalais. Création d un fonds de service universel Pour réduire le gap numérique entre les zones rurales et urbaines, le Sénégal a décidé de créer un fonds universel (FDSU) équivalent à un fonds de péréquation et de compensation, en appui avec la Banque mondiale. L annonce a été faite lors de la présentation du budget du Ministère des postes, des télécommunications et des technologies de l information et de la communication. Le budget dudit ministère connaîtra une petite réduction entre 2007 et 2008, passant de 552 à 526 millions de francs CFA, rapporte le bulletin BATIK dans sa livraison n 100. L Etat renonce à vendre ses parts dans la Sonatel L idée d un fonds pour les générations futures devant être alimenté par le retrait de l Etat sénégalais de la Sonatel est finalement abandonnée. La Banque mondiale est arrivée à convaincre le gouvernement de garder ses 26,7% détenus dans le capital de l opérateur historique sénégalais. De cette façon, l Etat continuera à bénéficier du dynamisme de la Sonatel sous forme de dividendes. Poste sénégalaise: enfin arrive le mandat électronique La Poste sénégalaise vient de remplacer le mandat fax par le mandat express, plus rapide, moins coûteux et permettant de transférer des sommes plus importantes, rapporte le bulletin BATIK. Il s agit d une première étape vers le mandat électronique. L institution envisage également de développer le «courrier hybride», qui sera acheminé à partir de l ordinateur de l expéditeur ou via un support magnétique, vers les ordinateurs de la poste lesquels, à partir des fichiers reçus, vont matérialiser le courrier et le distribuer de façon classique. Data Base Factory s installe au Maroc Le groupe français Data Base Factory, spécialisé dans le domaine des relations clients, vient d ouvrir une antenne à Casablanca baptisée Data Base Factory Maroc, soit le cinquième site dans le monde et le deuxième en dehors de l Hexagone. L entreprise emploiera sur place 300 personnes dans les métiers du centre de contacts, de la gestion d abonnement, du télémarketing, de la logistique et du marketing direct. Mégaconsolidation en vue dans la carte à puce Selon Le Revenu, certains analystes estiment que les fusions entre acteurs de cette industrie devraient continuer dans un avenir proche, du fait des fortes pressions sur les prix et des lourds investissements en recherche et développement. L'an dernier, Gemalto et Axalto se sont rapprochés pour créer Gemalto, tandis qu'une alliance est en cours dans la monétique entre Sagem et Ingenico. Thales pourrait ainsi céder son activité terminaux de paiement électronique, tandis qu'oberthur serait un possible candidat au rachat de Sagem Orga, la filiale cartes à puce de Safran. Les Marocains peuvent désormais acheter en ligne Depuis quelques semaines, les Marocains ont la possibilité de faire leurs courses en ligne. Une véritable avancée même si les offres sont encore limitées. Par Mohamed B.Fall, Casablanca. Le paiement par carte bancaire locale vient tout juste d être rendu possible au Maroc. «Cette ouverture s est accompagnée par un véritable intérêt de la part d acteurs souhaitant vendre leurs produits et services en ligne», commente Azzedine Mountassir, directeur général de Maroc Télécommerce, première entreprise pour le commerce en ligne au Maroc. Née en 2001, avec le concours de la société d informatique Intelcom, du groupe des Banques populaires (GPBM), de la BMCE (Banque marocaine pour le commerce extérieur), de la Société générale marocaine des Banques (SGMB) et du Crédit du Maroc, Maroc Télécommerce opère là un véritable gain de valeurs en étant chargée de la plateforme technique dédiée à l offre en ligne. Conséquence, l entreprise s est vue, dans les colonnes de la presse, rachetée par l un des leaders de la monétique. Information vigoureusement démentie par Azzedine Mountassir. A noter que selon la configuration retenue, toutes les commandes des internautes transitent par la plateforme technique de Maroc Télécommerce qui les fait parvenir au Centre monétique interbancaire. Ce dernier réalise la compensation financière en temps réel avec la banque du client et celle du commerçant. Le marchand ou le La vidéo sur Internet : peu de production africaine La vidéo sur le web tarde à se développer en Afrique. Manque d équipements et de lignes à haut débit. C est regrettable car ce ne sont ni les sujets, ni les idées qui manquent. Par Cedrick Makom, Paris Il y a un peu plus d un an que YouTube a été racheté par Google. Pour plusieurs personnes, YouTube est quasiment devenu synonyme de «partage de vidéos en ligne». YouTube est leader sur le marché de la vidéo en ligne loin devant Yahoo Vidéo, Dailymotion et autres MsnVideo. Grâce à YouTube, nous sommes devenus des téléspectateurs capables de composer notre grille de programmes parmi des milliers de clips et films. Quid du téléspectateur africain dans cette nouvelle séquence télévisuelle? Pour exister, les sites de partages vidéo ont besoin de leurs utilisateurs qui partagent leurs réalisations ou trouvailles vidéo. En faisant une recherche avec le mot clé «Africa» sur YouTube, le résultat donne quelques centaines de milliers de vidéos partagées. Ces vidéos sont essentiellement postées par des utilisateurs vivant hors du continent, à l exception des Sud-Africains, Kenyans, Marocains et Nigérians. Les autres Africains donnent l impression de ne pas bien connaître l existence de ces sites de partage vidéo. Faibles débits En effet, très peu nombreuses sont les vidéos réalisées par les Africains se trouvant sur le continent. Avec toutes les scènes de vie quotidienne, les manifestations, les séries humoristiques qui passent sur les chaînes locales, ce ne sont pourtant pas les occasions ni les sujets Azzedine Mountassir, DG de Maroc Télécommerce. commerçant devra honorer un abonnement mensuel de 250 DH (22 euros), en plus des commissions. Concernant la commission sur les transactions, elle varie de 2 à 3% pour le CMI, et de 1,75 à 2,5% pour Maroc Télécommerce. Les commissions sont calculées sur la base de la taille et du nombre des transactions. Une offre encore limitée Pour le moment, si l engouement des commerçants est réel, l offre est limitée. Face à la demande potentielle que pourrait véhiculer les 3,2 millions de cartes Visa et Mastercard circulant au Maroc, seulement quelques commerçants ont basculé sur le Net. «Tous ne sont pas encore convaincus de l intérêt d aller en ligne et surtout de la sécurité des transactions», résume un banquier YouTube, le leader des sites de partage vidéo. qui manquent. Ce manque peut s expliquer par le fait que très peu d Africains disposent de caméras numériques pour réaliser des clips, même si certains appareils téléphoniques offrent la possibilité de capter des scènes de la vie quotidienne avec une qualité raisonnable. Aussi, il n est pas facile d uploader une vidéo de 100 Mo avec les faibles débits disponibles dans certains pays africains encore dépourvus d un accès de type ADSL. Emergence de plateformes Toutefois, là où les internautes ont la chance d avoir l accès au haut débit, il y a des utilisations intéressantes que l on voit apparaître sur le continent. Ainsi les policiers marocains ont, il y a quelques temps, mis en ligne sur YouTube une vidéo pour dénoncer leurs conditions de travail et faire connaître leurs revendications. Plusieurs entrepreneurs africains ont compris la tendance et proposent ainsi aux Africains des plateformes qui leur sont spécialement dédiées. L entreprise Sanaga fournit ainsi de la place qui pense que l attrait du Net ne manquera pas sous peu de faire son effet sur les magasins de vente de produits de luxe. Pour M. Mountassir, les premiers opérateurs à saisir cette ouverture seront les sites Internet des compagnies aériennes nationales et internationales. «Les compagnies vont ouvrir la vente de leurs produits via Internet avec le paiement en dirhams par des cartes émises par les banques marocaines dans les semaines à venir», déclare-t-il. D ores et déjà, les sites de sociétés de vente de produits technologiques sont ouverts, à l image de et Maroc Télécommerce est aussi en discussion avancée avec de grandes entreprises pour l ouverture du paiement des factures en ligne. «Comme vous allez le constater dans les semaines à venir, la galerie marchande de Maroc Télécommerce s étoffera d autres sites offrant de la vente avec du paiement par carte bancaire en ligne». Toutefois, cette ouverture comporte une limite. Les Marocains ne peuvent pas encore effectuer des transactions via le Net sur des sites étrangers. Il se dit toutefois dans les milieux d affaires que l Office des changes va prochainement lâcher du lest, en permettant des achats jusqu à une valeur de dirhams. aux sites africains des plateformes de partage vidéo clés en main à leur couleur. Le Sud-Africain MyVideo a, de son côté, lancé son offre de partage vidéo. Comment les chaînes de télévision traditionnelles, africaines, broadcastées et linéaires vont-elles résister à ce morcellement des audiences sous les coups de boutoir de la vidéo personnalisée et à la demande? Certaines ont compris le danger et Avec toutes les scènes de vie quotidienne, les manifestations, les séries humoristiques qui passent sur les chaînes locales, ce ne sont pourtant pas les occasions ni les sujets qui manquent. essayent de contre-attaquer en mettant leurs émissions à disposition des internautes. La chaîne camerounaise Canal2 le fait déjà et d autres sont en train de suivre le mouvement. Pour elles, il ne s agit pas de prendre en marche le train de cette nouvelle télévision mais bien de l apprivoiser pour capter, grâce au web, le téléspectateur de la diaspora avide d informations en provenance d Afrique et, surtout, prêt à payer.

19 Les Afriques - N 8-6 au 12 décembre 2007 TECHNOLOGIES 19 «2008, une fenêtre de tir pour la professionnalisation de la logistique de transport et de stockage» Directeur associé du cabinet Valyans consulting, Nicolas Berbineau évolue dans le domaine du conseil depuis 20 ans. Pour ce spécialiste des stratégies de groupe, les NTIC sont devenus incontournables dans la vie des entreprises. Entretien. Votre séparation d avec Ernst & Young n a-t-elle pas allégé votre portefeuille clients? Il y a quatre ans, nous étions en effet branche conseil du groupe Ernst & Young. Nous avons décidé de prendre notre indépendance et cela nous réussit bien. Notre activité est en pleine progression. En dix ans, nous avons réalisé une croissance annuelle moyenne de 15 à 20%, ce qui nous a hissé au 1 er rang des Cabinets de consulting au Maroc. La tendance va se poursuivre encore longtemps au vu des besoins des entreprises confrontées qu elles sont à l abaissement des barrières douanières et à la mondialisation. A titre d exemple, les enjeux aujourd hui pour le secteur industriel résident d une part dans l amélioration de son mode de management et d autre part dans l optimisation de la logistique de distribution. A ce titre, la mise en place de Tanger Med offre une fenêtre de tir pour que l ensemble de la filière logistique effectue un saut qualitatif. Quels types d entreprises ont en général recours à vos conseils? Nous travaillons avec les grands groupes. Ils savent ce qu ils peuvent attendre d un consultant et très important connaissent les limites de leurs interventions. Nous disposons de 50 personnes spécialisées dans la stratégie, l organisation et les technologies de l information. La marque de fabrique de Valyans est le conseil en stratégie opérationnelle. Pouvez-vous en expliquer le sens? Nous réalisons deux types de missions. Nous travaillons avec les grands groupes pour identifier les secteurs porteurs. De cette projection découlent des orientations à long terme et un plan de développement à court terme. Nous intervenons par exemple dans le Plan Azur, projet phare de la vision 2010 et dont le challenge est de doter le Maroc d infrastructures touristiques. Aujourd hui, plus de dix sites majeurs sont en chantier. Notre intervention dans ce grand chantier se traduit par des recherches d aménageurs développeurs nationaux et internationaux. Quel est votre opération de référence? Nous sommes fiers de toutes nos missions. L un des challenges les plus difficiles pour nous aura été l accompagnement du groupe Akwa, premier groupe dans la distribution du carburant et du gaz, lors de la fusion avec la Somepi. Il a fallu travailler sur 11 chantiers. L un des plus gros aura été l optimisation de la logistique, sachant qu avant la fusion, les deux groupes, concurrents, avaient pratiquement le même réseau, et donc des stations situées non loin les unes des autres. Il a fallu trouver une solution et la mettre en pratique. Dans un deuxième volet, il a fallu mettre en œuvre les plans de transformation concrets, de façon à ce que l entreprise soit performante. Ce n était pas gagné d avance sachant que dans le monde 55% des fusions ne produisent pas de valeur. Cette opération a été un succès, en premier lieu grâce à la mobilisation autour de ce projet de toutes les forces vives du groupe. A mon sens, ce mouvement de concentration est amené à se poursuivre, les groupes marocains devant augmenter leur taille critique pour résister à la concurrence des groupes internationaux et se lancer plus résolument à la conquête de marchés à l export. Quelle importance revêt le secteur des Nouvelles technologies de l information dans l organisation d une entreprise? C est vital. En ce qui nous concerne, un tiers de nos activités concerne les NTIC. La «progicialisation», c està-dire la mise en place de logiciels standard, est une tendance lourde aujourd hui au niveau mondial. Notre métier, c est de faire évoluer les pratiques des compagnies en les aidant à adapter leurs systèmes informatiques et à réformer leurs modes de gestion. Etes-vous intervenus en dehors du Maroc? L immense potentiel du marché marocain nous a un tout petit peu détourné de l extérieur. Mais nous sommes déjà intervenus en Grande- Bretagne, en Mauritanie, à Dubaï, dans les domaines de l immobilier et du tourisme. Que représente le poids du secteur bancaire dans votre portefeuilleclients? C est environ 40% de notre chiffre d affaires. En général, le besoin de ce secteur a trait à l utilisation des systèmes informatiques pour en tirer le meilleur parti. Les opérations les plus récentes concernent les produits anti-blanchiment d argent qui sont demandés, ainsi que l établissement des plans de continuité d activité informatique et de toute l organisation. Un des enjeux est l alignement du système bancaire marocain sur les pratiques internationales. Etes-vous favorable à une règlementation du consulting? Le métier n en a pas besoin et la sélection naturelle, qui élimine les cabinets inadaptés, joue très bien son rôle de régulateur. La meilleure sanction dans ce secteur, c est le marché qui la donne. Le consulting est une promesse de création de valeur, et si nous nous sommes développés depuis près de 15 ans, c est que nous avons su y répondre dans le sens attendu par nos clients. En général, le coût de la prestation n est pas un facteur déterminant. C est la qualité qui compte. Propos recueillis par Adama Wade L islam est-il hostile à l innovation? Sur les 57 Etats membres de l Organisation de la conférence islamique, la moyenne des dépenses en recherche et innovation est six fois inférieure à la moyenne mondiale. Pourquoi? Nasir al-din al-tusi et Ibn al-nafis sont des noms sans doute moins familiers à beaucoup de gens que ceux d Isaac Newton ou d Albert Einstein. Mais ces savants du monde musulman, et ainsi que d autres, des 12 e et 13 e siècles, appartiennent au panthéon des penseurs qui ont imprimé sa direction à la science moderne. Comme celle de la Chine, l histoire de la science et de l innovation du monde musulman est celle d une période de grand épanouissement suivi d un déclin rapide et prolongé. De nos jours, les dépenses en En 2005, les 17 pays du monde arabe ont produit ensemble publications, soit moins que les de la seule Université d Harvard. recherche et en développement dans les 57 Etats membres de l Organisation de la conférence islamique (OIC) atteignent à peine 0,38% du produit intérieur brut, pourcentage à comparer à une moyenne mondiale de 2,36%. Ce n est pas simplement un indice de pauvreté relative: les Etats producteurs de pétrole comme l Arabie saoudite et le Koweit figurent parmi ceux qui investissent le moins en termes de pourcentage du PIB. En 2005, les 17 pays du monde arabe ont produit ensemble publications, soit moins que les de la seule Université d Harvard. Une étude menée en 2002 sur la science dans la région n a pu identifier que trois domaines d excellence: technologies de désalinisation, reproduction des chameaux et recherche sur la fauconnerie. C est ce qui a conduit certains commentateurs à avancer l idée qu il y aurait dans l islam quelque chose qui est hostile à l innovation. Mais le tableau commence à changer. Fondation pour la recherche A travers le monde musulman, les 12 derniers mois ont été ponctués par des annonces qui attirent l attention. En mai 2007, les Emirats arabes unis ont lancé une fondation dotée d un budget de 10 milliards de dollars pour créer des centres de recherche dans les universités arabes. Au Nigeria, le gouvernement a versé 5 milliards de dollars à un fonds de développement de la technologie du pétrole, qui a vocation à soutenir la recherche et l enseignement. Au Qatar, une cité de l enseignement de plus de 40 hectares a été construite dans les environs de Doha, elle accueille les campus internationaux de cinq des plus importantes universités du monde. Auparavant, en août 2006, le roi Abdullah d Arabie saoudite avait posé la première pierre d une université de 2,6 milliards de dollars consacrée à la science et à la technologie. En décembre dernier, le président de l Egypte, Hosni Mubarak, a lancé «une décennie de la science et de la technologie». A un niveau multilatéral, l accent est mis sur la science et l innovation. En 2005, l OIC annonçait un programme d action de dix ans, définissant des cibles pour une réforme de l enseignement et proposant que vers 2015 les Etats membres devraient se proposer de consacrer 1,2% de leur PIB dans la recherche et le développement. Une dynamique particulière est donnée par les nations riches en pétrole, qui voient dans l innovation la clé de leur prospérité à long terme. Jusqu où et avec quelle vélocité chacun de ces pays pourra-t-il se hisser sur les tableaux de marque de la ligue de l innovation, cela reste à voir. Peu d entre eux ont quelque chance de pouvoir concurrencer dans un avenir prévisible l Europe, le Japon ou les Etats-Unis, ou encore les puissances scientifiques émergentes telles que la Chine et l Inde. Mais, tout comme de petits pays tels que la Finlande, l Irlande et Singapour ont su écrire, dans les dix dernières années, quelques-unes des «success stories» de l innovation mondiale, de même le monde musulman pourra un jour nous surprendre. En Occident, grâce aux efforts de Richard Dawkins, Christopher Hitchens et d autres, on constate une tendance renouvelée à considérer la science et la religion comme des pôles opposés. Partout ailleurs, on accepte souvent plus volontiers que la foi a sa place à côté de la preuve rationnelle et du raisonnement. Un nombre croissant de théocraties islamiques apporte un soutien exceptionnel à la recherche scientifique. L Iran, pour nous en tenir à cet exemple, a été le premier pays du Moyen-Orient à développer une lignée de cellules souches embryonnaires humaines. Fuite de cerveaux La voie vers un monde islamique plus innovant n est pas sans obstacles. Quelques redoutables problèmes demeurent. Une partie considérable de l augmentation des fonds destinés à la recherche est dirigée vers la technologie militaire, guidée davantage par la géopolitique que par la quête de connaissances nouvelles. Les avancées iraniennes en matière de technologie nucléaire ne seront probablement pas considérées dans d autres Nicolas Berbineau, directeur associé du cabinet Valyans Consulting. pays avec la même bienveillance que les progrès de l industrie du logiciel en Malaisie. Il y a encore une substantielle fuite des cerveaux à partir du monde musulman, de nombreux savants et ingénieurs de talent préférant poursuivre leurs carrières aux Etats-Unis et en Europe. Rien pour l instant ne permet de croire à un flux de retours comme ceux qui ont eu un impact si positif en Chine et en Inde. Ultime et plus fondamentale question: des sociétés qui souvent résistent encore à la démocratie et à la libre discussion peuvent-elles devenir des foyers de créativité et d invention? Comme le dit Pervez Hoodbhoy, éminent savant pakistanais, dans la conclusion d un article paru récemment dans Physics Today : «Le combat pour donner accès à la science doit aller de pair avec une campagne beaucoup plus ample pour écarter une orthodoxie rigide, et y faire entrer la pensée moderne, les arts, la philosophie, la démocratie et le pluralisme». James Wilsdon, Londres * L auteur dirige le projet Atlas des idées de la cellule de réflexion Demos. Article distribué par le Service de Presse de Common Ground (CGNews), accessible sur Source: Financial Times.

20 20 ETUDES, MEDIA Les Afriques - N 8-6 au 12 décembre 2007 Rascom-1 : le 1 er satellite panafricain sur orbite L Afrique réduit la fracture numérique avec le lancement, le 18 décembre prochain, du premier satellite panafricain de télécommunication. Rascom-1 va révolutionner les télécommunications en Afrique Par Souleymane Niang, Dakar En assurant la couverture universelle du continent pour la téléphonie, la diffusion audiovisuelle et de multiples autres applications telles que la télémédecine et l enseignement à distance, Rascom-1 va littéralement révolutionner les télécommunications en Afrique. Les zones rurales oubliées des investissements dans les télécommunications en raison des coûts du filaire et de la fibre optique vont tirer le plus grand profit du satellite. Les villages vont pouvoir se connecter au téléphone, accéder aux autoroutes de l information et réduire considérablement la fracture numérique qui les séparait des villes. L accès à la radio et à la télévision sera également élargi. D un autre côté, Rascom-1 va renforcer l interconnectivité des pays du continent, en particulier entre les 45 pays membres de l Organisation commerciale intergouvernementale de communication par satellite (RASCOM). L Afrique va surtout améliorer considérablement sa connectivité avec les autres continents. La valeur ajoutée du consommateur attendue, pendant les 15 ans de vie du satellite, est de plus de 1,2 milliard de dollars. Par les économies d échelle, le satellite contribuera nettement à la réduction des coûts des services de télécommunication. Public privé Au-delà du défi technologique et du gain économique, le système de télécommunication satellitaire Rascom-1 marque concrètement la volonté et la capacité des pays africains à mener à bien l intégration régionale et des partenariats publics privés. Outre les gouvernements des pays membres, les opérations privées et publiques de télécommunication sont parties prenantes dans le projet. C est pourquoi, du reste, les institutions financières régionales ont fortement appuyé le projet. La Banque africaine de développement (BAD) a notamment accordé un prêt privilégié d un montant de 50 millions de dollars américains. Pour sa part, la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) a apporté quelque 27 millions de dollars. Ce qui lui donne une place d actionnaire non signataire. Le satellite Rascom-1 a été construit par la société française Thalès Alenia Space, qui a signé un contrat de service et de solution avec Arianespace pour le lancement à partir du port spatial de l Europe à Kourou, en Guyane. La mise en œuvre et l exploitation du système sont assurées par RascomStar- QAF, une société privée enregistrée à Port Louis, à Maurice, en vertu d un contrat de partenariat stratégique avec RASCOM. Guinée : Orange veut une solution définitive au problème d interconnexion Orange Guinée a saisi le Ministère guinéen de la communication et des télécommunications pour qu il trouve une «solution définitive» au problème récurrent d interconnexion avec les autres opérateurs GSM. Des problèmes d ouverture de réseaux posent de nombreuses difficultés aux usagers pour joindre leurs correspondants abonnés à d autres opérateurs GSM. Le gouvernement a donné, quant à lui, 48 heures aux opérateurs de téléphonie mobile pour interconnecter leurs réseaux. «France 24 sera au cœur de la réorganisation de l audiovisuel français diffusé sur l extérieur» La chaîne France 24 souffle sa première bougie ce 6 décembre A l occasion, Alain de Pouzilhac, président du directoire, en dresse le profil et les objectifs. Entretien. Alain de Pouzilhac, Président de Directoire de France 24. Les Afriques : La chaîne France 24 appartient-elle à l Etat français? Alain de Pouzilhac : C est peut-être l un des paradoxes de la France. L Etat français est actionnaire de France 24, mais sans y avoir un rôle exécutif ou un rôle d actionnaire. C est une immense différence par rapport à RFI et à TV5 Monde dans la mesure où nous n avons aucun représentant de l Etat ou du gouvernement qui siège dans notre conseil d administration. Comment appréhendez-vous aujourd hui le repositionnement annoncé du paysage audiovisuel public français? ADP : Il y a effectivement un rapport concocté par plusieurs ministères et l Elysée. Le président de la République a raison de remettre à plat l audiovisuel extérieur de la France. Parce qu une révolution technologique s est opérée depuis cinq ans, qui a changé un certain nombre de choses. Il est cohérent de développer des synergies ou de mettre des moyens en commun entre, d une part, France 24, la plus moderne des trois chaînes diffusées à l extérieur, et TV5, une chaîne généraliste francophone qui n est pas française, puisqu elle est à la fois suisse, belge, canadienne et québécoise. Il y a aussi RFI, qui a essentiellement fait son succès en Afrique, avec des échecs au niveau des langues, croate, albanaise, hongroise et polonaise. L idée, c est de trouver une synergie entre ces trois entités qui ont des actionnariats différents, des personnalités différentes, des modes et des durées de travail différents. Le rapport dira comment on peut harmoniser ces trois sociétés tout en gardant leurs points forts et en réalisant des économies d échelle. Quels sont les scénarios qui vous paraissent probables? ADP : Il y a deux hypothèses. Une première qui dit que le président de la République va trancher quand il recevra le rapport en question la semaine prochaine. La deuxième est née de la réunion de Lucerne, où les actionnaires de TV5 ont demandé que rien ne soit fait avant fin décembre. Dans tous les cas de figure, il y aura une remise à plat de l audiovisuel français qui diffuse sur l extérieur. France 24 sera au cœur de cette réorganisation. Vous allez célébrer votre premier anniversaire ce 6 décembre. Quel jugement portezvous sur le parcours de France 24 depuis son lancement? ADP : Le bilan est excellent. Un très grand succès qui dépasse les prévisions les plus optimistes. Au mois de septembre, nous avons enregistrés visiteurs uniques. Dans ce nombre, 84% sont en dehors de la France, ce qui fait de notre site en trois langues (arabe, français, anglais) un site résolument international. A titre de comparaison, BBC n enregistre que 47% de visiteurs en dehors de la Grande-Bretagne, CNN 7% en dehors des USA et TV5 10% en dehors de la France. C est un site multilingue, en streaming. C'est-à-dire qu il est possible de regarder la télévision par Internet. Sur ce créneau, nous sommes troisièmes aux USA avec visiteurs uniques, 3 e en Grande-Bretagne, premiers en Allemagne, en Italie, en Espagne et en France, devant CNN, BBC et Al Jazeera. Sur la télévision, il y a deux mesures européennes qui montrent que nous sommes aux alentour de 15 millions de téléspectateurs par semaine. Notre part de marché estimée par BBC est de 12% mensuellement et de 9% hebdomadairement. Ce qui nous place à plus du double de la part d Al Jazeera (4%), devant CNBC (7%), devant Bloomberg (7,5%) et à un tiers de la BBC (24%). Vous envisagez de renforcer la langue arabe dans vos programmes? ADP : En effet. Parce que, d abord, le Maghreb, le Proche et le Moyen-Orient sont des régions bien adaptées aux nouvelles technologies et très importantes en termes de population. C est potentiellement la partie du monde où il y a le plus d interrogations. Les conflits naissent essentiellement dans cette zone où 60 et 80% des populations ne parlent ni l anglais ni le français. Plus les chaînes occidentales parleront arabe et diffuseront dans cette région, plus nos points de vue seront entendus, ce qui favorisera le dialogue. Peut-on dire que votre concurrent principal est Al Jazeera? ADP : Dans cette partie du monde, oui. En Europe occidentale et ailleurs, nos concurrents sont BBC et CNN. Ce sont nos trois concurrents principaux ; nous nous positionnons de manière très différente. Nous regardons le monde à travers la diversité de cultures, de religions, de langues, par opposition à CNN qui regarde le monde avec les yeux de Washington. Gouvernance et libertés locales, pour une renaissance de l Afrique Comment la gouvernance locale peut-elle permettre aux peuples de prendre en main leur destin? Soungalo Ouattara apporte ses réponses. Par Hamza Touré, Ouagadougou Administrateur civil de formation, Soungalo Ouattara a été, entre autres, secrétaire général du Ministère de l administration territoriale et de la sécurité, secrétaire permanent de la Commission nationale de décentralisation. Ministre délégué chargé des Collectivités locales du Burkina depuis janvier 2006, il a publié en septembre, aux éditions Karthala, Gouvernance et libertés locales, pour une renaissance de l Afrique, un livre qui explore la longue histoire de la citoyenneté depuis la nuit des temps jusqu à l époque contemporaine. Soungalo Ouattara est un partisan avéré de la décentralisation à laquelle il a déjà consacré deux ouvrages, L élu et la commune et Ma commune : «J apporte un témoignage pour montrer que j'ai foi en la décentralisation qui peut développer mon pays et l'afrique.» La décentralisation serait-elle la panacée aux maux qui bloquent le décollage économique du continent noir? Quels sont les pouvoirs que l Etat central doit et peut transférer aux collectivités locales? Le ministre burkinabé apporte des réponses documentées et vivantes à ces questions : «La renaissance africaine passe par une décentralisation du pouvoir et l émergence de pouvoirs locaux assurés par des hommes pétris d idées et ouverts au changement qualitatif», soutient-il. Attention toutefois à ne pas céder à un effet de mode et de dire oui à la décentralisation et tout de suite. «La décentralisation comporte plusieurs niveaux. Il y a la gestion de proximité qui concerne l élaboration et la gestion des budgets. Le risque aujourd hui serait de se retrouver dans la même situation qu au moment des indépendances, quand l administration coloniale a transféré la gestion de l Etat aux dirigeants africains alors qu ils ne disposaient pas d une administration bien formée», avertit-il.

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