Thème 8 : Organisation spatiale et mutation des tissus urbains en Belgique. Etude du cas de Charleroi

Transcription

1 Thème 8 : Organisation spatiale et mutation des tissus urbains en Belgique. Etude du cas de Charleroi Ce fichier n'est qu'un extrait de mes cours. Il est fourni à titre d'exemple et n'est donc pas complet. Il présente le dossier 5 du thème sur la ville (6e générale), avec la correction. Si mes cours vous intéressent, contactez moi par y.bauthiere@argilly.be 1

2 Dossier 1 : Quels projets pour quelle ville? Version de démonstration... Dossier 2 : Structuration spatiale : entre ordre et contrainte Version de démonstration... Dossier 3 : Les fonctions de la ville Version de démonstration... Dossier 4 : Une ville, des quartiers Version de démonstration... 2

3 Dossier 5 : Les pôles urbains et leurs zones d'influence Document 1 : Le Grand Atlas, en particulier les cartes de Belgique et d'europe Document 2 : définition (Wikipédia) La zone de chalandise d'un établissement commercial est la zone géographique d'influence d'un magasin, d'où provient la majorité de la clientèle. Elle s'étend schématiquement sous la forme de courbes isochrones dont le centre est le point de vente, mais est en fait profondément modifiée à la marge par les implantations concurrentes et la sociologie des localités couvertes. Cette forme de courbe est surtout utilisée à des fins prévisionnelles lors d une ouverture. Il existe 2 types de zone de chalandise: -Isométrique, elle se base sur la distance. -Isochrones, celle-ci se base sur le temps pour se rendre au point de vente (ex: 10 min en voiture). Ce qui fait que la zone de chalandise isochrones est plus pertinente. Pour les points de ventes en fonctionnement, la zone de chalandise est plus souvent divisée en fonction de la part de la population fréquentant le point de vente au sein de chaque zone. Ceci permet de définir l attractivité du point de vente par rapport à sa concurrence. La zone de chalandise est l'objet d'étude principal du géomarketing. Document 3 : Zones d'influence des villes en Wallonie * W-O-LLN = Wavre Ottignies Louvain-la-Neuve réalisé par Mr Bauthière 3

4 Document 4 : Réalisé par le CAF Document 5 : rapport annuel 2010 de l'amcv 4

5 Document 6 : NAMUR - Un commerce stable, mais des quartiers en souffrance : voilà comment Namur peut se résumer sur le plan de son attractivité. «C est avec regret que nous sommes amenés à fermer définitivement notre magasin [ ]. L équipe reste à votre disposition dans notre espace de Louvain-la-Neuve». Voila le message que les passants peuvent découvrir devant cette enseigne de déco et d objets «hype» de la rue Haute-Marcelle. Et si les mêmes promeneurs font quelques pas de plus vers le haut de la Ville, ils découvriront des espaces abandonnés. Des cellules commerciales vides. Ou de grands encarts signalant des réductions jusqu à 70 % pour cause de déménagement imminent. La question que nous nous sommes posée est celle-ci : Namur est-elle encore une ville de commerce(s)? La réponse sera nuancée. Oui, dans le sens où le nombre de ses enseignes est étonnamment stable (946 en avril 2011, alors qu il y en avait 938 en 1992 : sur vingt ans, la dynamique tend vers l équilibre à l identique). Oui au regard de la dynamique lancée par le groupe ForumInvest, aujourd hui City Mall, de développer m2 de commerces supplémentaires sur le haut de la ville, dans l îlot de l Europe Unie. Oui dans la mesure où Namur, et on le voit dans la typologie de ses enseignes, reste une ville de commerce haut de gamme, que les grandes marques continuent de flatter et de courtiser, surtout sur l axe rue de Fer-rue de l Ange, qui sont les Champs Élysées namurois. Et oui, enfin, dans la mesure où les enquêtes consommateurs montrent comment la Ville reste prisée des acheteurs pour son cadre convivial et coquet. L équilibre est pourtant fragile. Certains quartiers sont presque moribonds. On pense à la rue des Carmes, gangrenée par les cellules vides, mais aussi à la galerie de la gare ou à celle d Harscamp. GAU, l opérateur centre-ville, a fait un travail d aménagement important en «maquillant» les vitrines vides, mais cette couche de fard ne cache pas le vide commercial qui s installe à cet endroit. On le lira par ailleurs, GAU travaille au quotidien au repositionnement du commerce namurois, jouant l intermédiaire avec certains investisseurs. Mais l enjeu est de taille. Vers l'avenir, 28/07/2011 5

6 Document 7 : Duel de shoppings à Bruxelles Raphaël Meulders, La Libre Belgique, 28/09/2011 Les projets de Bruxelles et de Machelen veulent tous deux aboutir en Malgré le refus d un permis, le flamand Uplace reste sûr de son coup. Une place pour deux candidats? D après une étude de la Région bruxelloise, il y aurait encore dans le nord de Bruxelles de l espace pour plus de m 2 de surfaces commerciales. D autres études sont même plus optimistes et évoquent m 2, voire m 2. Toujours est-il que depuis plusieurs années, deux gros candidats se sont profilés pour combler cette demande. Le premier se trouve sur le territoire de la Ville de Bruxelles et fait partie du projet "Neo", visant à renouveler totalement le plateau vieillissant du Heysel. A côté d un centre international de convention de places, 700 logements, une salle de concert de places et plusieurs hectares d espaces verts, la Ville de Bruxelles mise ainsi sur des galeries commerciales de plus de m 2 pour arriver à un "équilibre financier" de l ensemble du projet. Un peu plus loin, à 400 mètres de la "frontière" bruxelloise, à Machelen, se profile le second candidat, "Uplace", porté par le multimillionnaire président du FC Bruges, Bart Verhaeghe. Sur un lieu, pour l heure "synonyme de pollution, abandon et désintérêt général", Uplace Machelen compte étendre m2, dont m2 consacrés au shopping, m2 de bureaux ou encore m2 dédiés aux divertissements. Uplace voit très grand et prévoit d accueillir annuellement 8 millions de visiteurs et mouvements de véhicule par jour. Avec, à la clé, la création de 3000 emplois. Le tout sous le viaduc de Vilvorde. La donne est simple : même si le potentiel de clients (1,2 million) est important dans le nord et la banlieue nord de Bruxelles, les spécialistes s accordent à dire que l un des deux projets est vraisemblablement de trop. D autant que d autres projets commerciaux (comme "Just Under The sky", le long du canal, ou celui de Tour&Taxis) pointent aussi le bout de leur nez dans la partie septentrionale de la capitale. Et à ce petit jeu, c est bien connu, mieux vaut partir et surtout arriver à l heure pour attirer les investisseurs. Une véritable course contre la montre s est ainsi lancée entre les deux projets, tous les deux soutenus par leur propre Région. Parti dès 1999, Uplace a eu tout un temps une longueur d avance sur Neo, jusqu à ce coup d arrêt net arrivé la semaine dernière avec le refus du permis d environnement décrété par la province du Brabant flamand. Car si Uplace est soutenu par la commune de Machelen, il est contesté par la voisine, Vilvorde, et de nombreuses associations environnementales. De quoi donner un sacré coup de bambou aux initiateurs du projet? Pas du tout, selon Uplace, qui reste "très confiant" quant à l obtention prochaine de ce permis, avant-dernière étape avant le début du chantier. "Nous n allons perdre que quelques mois et aurons ce permis pour le premier semestre 2012", explique-t-on du côté de Uplace qui a fait appel de cette décision auprès du gouvernement flamand. Car c est un secret de Polichinelle : la Région flamande a toujours soutenu à fond le projet Uplace et on comprendrait difficilement qu elle fasse volte-face en dernière minute. Certains observateurs évoquent même un "accord-cadre" passé entre le gouvernement et le groupe de Bart Verhaeghe. De plus, les arguments utilisés pour justifier le refus du permis d environnement sont liés à la mobilité et donc "abusifs", selon certaines sources. D aucuns évoquent d ailleurs un "simple petit jeu politique" entre la Province et la Région flamande, la première faisant pression sur la seconde pour qu elle investisse plus massivement dans la mobilité autour de Uplace. Bref, le projet devrait rester dans son "timing" et poser sa première pierre fin 2012, pour une ouverture programmée début Soit la même date espérée par Bruxelles-Ville et son projet Neo, même si le parcours du combattant (changement du PRAS, appel à projet, permis ) n en est encore qu à ses débuts dans la capitale. La course s annonce très serrée pour Bruxelles qui vante d autres atouts. "Nous restons concentrés sur notre projet qui est bon et équilibré, explique-t-on à la Ville de Bruxelles. Le plateau du Heysel a des avantages incomparables en termes de transports en commun et de notoriété." Chacun vend donc sa soupe et, Belgique oblige, le communautaire n est jamais loin. La Ville de Bruxelles a ainsi très mal vécu le fait que Machelen vende son projet sous le label "Uplace Brussels" à l étranger, tandis que les responsables politiques de deux Régions se reprochent mutuellement de ne pas tenir compte du projet de l autre. Pourtant, des concertations, il en faudra forcément : le projet Neo aurait besoin, par exemple, d un possible réaménagement du Ring qui se trouve en territoire flamand. De son côté, Uplace n est qu à un jet de pierre du territoire bruxellois et on imagine mal le projet se développer sans le moindre dialogue avec la Région et la Ville de Bruxelles. Bienvenue en Belgique 6

7 Consignes 1) Enonce les causes possibles des différences de dynamisme entre les différents centrevilles de Wallonie. Vérifie-les puis réalise un tableau de synthèse. 2) Sur base du tableau que tu as réalisé à la consigne 1, réalise une carte de Wallonie mettant en évidence les différences de dynamisme entre les centre-villes ainsi que les causes de ces différences. 7

8 3) Complète cette image afin d'en faire une carte et replace les éléments suivants : Bruxelles, Liège, Namur, Mons, Charleroi, Bruges, Gand, Hasselt, Anvers, sillon Sambre et Meuse, Arlon, Londres, Paris, Aix-la-Chapelle, Rotterdam, Cologne, Maastricht, Luxembourg. 8

9 Synthèse des savoirs Tu dois pouvoir replacer les éléments du document 3 et de la carte de la consigne 3. Avec l'arrivée de l'automobile et la spécialisation des quartiers, un autre phénomène est apparu : la périurbanisation. Il s'agit de l'extension de la ville sur des zones auparavant rurales. Cette extension se fait donc au détriment de l'habitat rural et de l'activité agricole. Il profite à un habitat de type «lotissement», à savoir des villas 3 ou 4 façades, sur des terrains plus ou moins grands, donc la norme statistique se situe aux environs de 10 ares. Ce phénomène est dû au désir d'une grande partie de la population de vivre la ville à la campagne. Il s'agit alors de combiner de manière optimale un certain nombre de facteurs : distance au lieu de travail, aux commerces et aux services, moyens de transport à disposition, cadre de vie, confort, prix, proximité de la famille et des amis... La limite entre la ville et la campagne, autrefois nette, se fait floue. De nouvelles définitions sont nécessaires pour la concevoir. Le concept d'agglomération morphologique désigne le continuum bâti, avec une densité élevée. La périphérie est alors conçue comme la zone moins dense et représente la zone d'extension de la ville. Cette dernière se définit donc plus par son rôle et ses fonctions que par sa morphologie. Au-delà de la périphérie, les villes exercent leur influence sur les zones proches. La forme et l'extension de ces zones sont déterminées essentiellement par trois facteurs : La quantité et la qualité des fonctions urbaines de la villes. Une ville exerçant son influence d'autant plus loin qu'elle est bien fournie en commerces, services, industries, emplois, loisirs, activités culturelles... Le temps de parcours, principalement en voiture et de préférence à la distance. En effet, les axes routiers et autoroutiers sont déterminants pour l'influence d'une ville sur les zones rurales voisines. La présence des autres villes, qui exercent leur concurrence. Tous ces facteurs déterminent des bassins de vie. Le centre urbain devient un véritable pôle urbain structurant son bassin. Quand il fournit du travail, il devient le centre d'emploi de son bassin d'emploi. Au sein d'un même bassin, des centres secondaires peuvent apparaître. Une hiérarchie de villes se constitue en fonction de la localisation géographique et de l'offre de chaque pôle. 9

10 Dossier 6 : Conclusions Version de démonstration... 10

11 correction du Dossier 5 : Les pôles urbains et leurs zones d'influence 1) Enonce les causes possibles des différences de dynamisme entre les différents centrevilles de Wallonie. Vérifie-les puis réalise un tableau de synthèse. Complexes Villes commeriaux dynamiques? Villes en difficulté Explication Proches Louvain-la-Neuve Charleroi, La Louvière, Mons D'une manière générale, un complexe commercial pose problème aux villes proches car il draine leur clientèle. Louvain-la-Neuve est l'exception car son centre commercial est situé en bordure immédiate de son centreville. Lointains Namur Les villes qui ne comportent pas de centre commercial à proximité se portent généralement mieux que les autres. Toutefois, celles qui ne proposent pas une offre suffisante en centre-ville connaissent un déclin. Dinant, Ciney, Florennes 2) Sur base du tableau que tu as réalisé à la consigne 1, réalise une carte de Wallonie mettant en évidence les différences de dynamisme entre les centre-villes ainsi que les causes de ces différences. 11

12 3) Complète cette image afin d'en faire une carte et replace les éléments suivants : Bruxelles, Liège, Namur, Mons, Charleroi, Bruges, Gand, Hasselt, Anvers, sillon Sambre et Meuse, Arlon, Londres, Paris, Aix-la-Chapelle, Rotterdam, Cologne, Maastricht, Luxembourg. 12