Jardins familiaux urbains et axes routiers : quelle proximité & quelle empreinte sur la qualité des sols? Le cas francilien

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Geneviève Aubé
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1 Centre d études et d expertise sur les risques, l environnement, la mobilité et l aménagement Direction territoriale Ile de France Jardins familiaux urbains et axes routiers : quelle proximité & quelle empreinte sur la qualité des sols? Le cas francilien Financements : CERTU SETRA CGDD DRIEA IF W. BORST Ph. BRANCHU - MEDDE/DGALN - CEREMA DTer Ile-de-France 04 Décembre ème séminaire de l Observation urbaine

2 Centre d études et d expertise sur les risques, l environnement, la mobilité et l aménagement Direction territoriale Ile de France CONTEXTE : Les jardins collectifs - Plus d un siècle d histoire 1ère partie du XIXème 1ers jardins collectifs en Angleterre/Allemagne ère tentative en France 1896 Création de la Ligue du Coin de Terre et du Foyer par l abbé Lemire Création des Jardins Ouvriers de Banlieue et du Bien de la 1921 La Ligue Française devient «Fédération des Jardins Familiaux» 1933 Parution du Journal «Le jardin Ouvrier de France», successeur du 1er bulletin «Le Coin de Terre et du Foyer», publié dès novembre Charte nationale des Jardins Ouvriers Familiaux et Sociaux avec le Ministère de l Environnement Famille au jardin, France. Fédération Nationale des Jardins Familiaux Ligue Française du Coin de Terre et du Foyer

3 Centre d études et d expertise sur les risques, l environnement, la mobilité et l aménagement Direction territoriale Ile de France CONTEXTE : L encadrement législatif des jardins familiaux (code rural)! Loi de 1941 donne un statut juridique aux jardins familiaux et le devoir aux organismes de gestion de se constituer en association déclarée ou reconnue d utilité publique selon la loi Loi de 1946 qui distingue les jardins ouvriers des jardins industriels ou ruraux et des jardins familiaux et interdisant tout usage commercial des productions Loi de 1976 favorise la création et la protection des jardins familiaux : proposition de loi relative aux jardins familiaux (Article L du code rural 1952) les jardins familiaux sont des «terrains divisés en parcelles, affectées à des particuliers y pratiquant le jardinage pour leurs propres besoins à l exclusion de tout usage commercial»

4 Centre d études et d expertise sur les risques, l environnement, la mobilité et l aménagement Direction territoriale Ile de France CONTEXTE : Des espaces aux multiples facettes Longtemps associés à une image de laideur et de misérabilisme - Localisation sur des délaissés urbains - Espaces bidonvilles (nuisance esthétique) - Jardins sauvages Une prise en compte actuelle des questions environnementales par les collectivités (situation des anciens jardins, où installer les nouveaux) par les associations Une demande sociétale accrue Grégoire Chelkoff & Magali ENSA Grenoble FNJFC «Les jardins familiaux occupent souvent, comme ici, les espaces interstitiels entre les infrastructures» Source : magazine BT avril 2000

5 Des données à «tester» Répartition des jardins familiaux en 1993 (surfaces) inventaire national des jardins ouvriers et familiaux Inventaire du Ministère de l environnement de 1993 Une image partielle en ha / parcelles parcelles en 2014? Population évaluée à 1 million de personnes Inventaire Agreste de 2013 (auto-production) ha soit un écart de proportion de 70 fois la première estimation! Manque de données de synthèse de ces espaces e 12 séminaire de l observation urbaine

6 Des connaissances qui appellent au questionnement Identification des principales sources de pollution liées à la route pneumatiques Particules, Zn, Cd combustion des carburants Particules, Hc, (Pb) lubrifiant Zn, Cd maintenance NaCl, Particules, herbicides pots catalytiques Pt, Pd, Rh chaussée garnitures de freins Particules, Hc Cu, Zn, Pb glissières de sécurité Zn Pb : plomb Cd : cadmium Cu : cuivre Zn : zinc Hc : hydrocarbures Pagotto, 1999 Dépôts en bordure de chaussée Emissions atmosphériques Apports Transport par les eaux de ruissellement Quelle empreinte sur les sols de proximité à usage sensible? e 12 séminaire de l observation urbaine

7 Question annexe : la connaissance des sols urbains Selon l atlas régional d Ile-de-France (IAU IF) 21% des sols de l Ile de France ne sont pas étudiés ou considérés comme «non-sols» Selon le Réseau de Mesures de la Qualité des Sols (RMQS) (GisSol)!!! Le maillage des données de qualité ne rend pas compte actuellement de l hétérogénéité urbaine (16 x 16 km) e 12 séminaire de l observation urbaine

8 Objectifs! de l étude Préciser les relations de proximité (passer de l impression à la vision géographique statistique)! Lien entre proximité et qualité des sols (Constituer une base de données sur la qualité des sols des jardins familiaux) Conseiller les gestionnaires (à terme) Peut-on & Comment jardiner en ville et pour répondre à quel(s) besoin(s)? Colloque observation urbaine

9 Matériel et méthode Objet données utilisées données produites Jardins familiaux (poste 18) typologie routière MOS IAU IF ( ) Géoroute 2004 & Traffic (sources diverses) typologie ferroviaire BdTopo Pays 2002 Morphométrie autres sources polluantes potentielles situations particulières données environnementales Modèle Numérique de Terrain IF (IGN) et altitude des infras (BdTopo) incinérateurs (zone tampon 1 Km) sites BASIAS (zone tampon 50 m) tunnels, ponts (50m) Géoroute aires de triage (50m), murs d arbres BdTopo roses des vents (Météo France) fond géochimique typologie des jardins proximité aux infrastructures de transport typologie des jardins proximité aux autres sources polluantes situations géométriques (topographie relative et vents dominants) synthèse des surfaces par typologie choix des jardins à échantillonner e 12 séminaire de l observation urbaine

10 Matériel et méthode Création d une Base de données : jardins et proximités Mos de l IAU IF 1523 objets 1112 ha dans la bande de 0-200m 64,4 % des jardins (rail & route) 52% des jardins (route) 42% des surfaces de jardin Colloque observation urbaine

11 De l impression à la vision statistique surfaces non cumulées (m 2 ) distance à l infrastructure (m) Les jardins sont rarement «accolés» Distance «tampon» de 20 à 30 m e 12 séminaire de l observation urbaine

12 Matériel et méthode : Choix des jardins Un filtre pour se focaliser uniquement sur la source routière (et sur une infra) jardins sans influence jardins routiers principal jardins routiers secondaire classes initiales de jardins classes de jardins retenus Colloque observation urbaine

13 Des données partielles Nb de jardins familiaux (MOS ) ? Changement dans la méthodologie de reconnaissance des surfaces dans le MOS entre 1994 & 1999 = manque de vision rétrospective Deux anomalies : 20 à 40% des jardins identifiés sont : - sur des terrains privés - des friches/ espaces agricoles ou naturels e 12 séminaire de l observation urbaine

14 Les analyses de sols in-situ Sol (0-20 cm) de 32 jardins familiaux échantillonnés selon la méthode des transects Représentation des transects en théorie et en pratique Analyse des métaux (Pb, Cu, Zn) par fluorescence X Colloque observation urbaine

15 Résultats mg/kg MS Plomb Zinc Cuivre Plomb Zinc Cuivre Jardins Familiaux ROUTIER TEMOIN Nb valeurs Médiane Maximum Sols Agricoles Nb valeurs Médiane 19,3 49, ,3 49,3 12 Maximum 742,3 274,4 85,2 742,3 274,4 85,2 Seuil de Valeur anormale 35,8 86,9 24,7 35,8 86,9 24,7 Valeurs anormales jardins 54 % 88 % 88 % 59 % 75 % 97 % * Médiane relevée lors du programme Aspitet+ collecte Inra-Ademe Plus de la moitié des échantillons sont contaminés par les ETM (/agric.) La concentration en ETM est 2 à 3 fois plus forte (/agric.) Peu de différences entre jardins routier et témoin Colloque observation urbaine

16 Résultats Impact de la route sur les sols sur une bande de 0 à 30 m Pb Zn m m Boîte de dispersion des teneurs en plomb et zinc en fonction de la distance à la voie (valeurs limites pour les sols agricoles : arrêté du 8 janvier 1998) Colloque observation urbaine

17 ! Conclusion! A l échelle de l Ile de France : 50% des échantillons présentent une «anomalie» en ETM Les sols des jardins familiaux sont plus enrichis en ETM (x2-3) que les zones agricoles (comparaison des médianes) Empreinte limitée de la proximité de l infrastructure! A l échelle des jardins: Décroissance des teneurs en Pb et Zn avec l éloignement à la route Distance d impact de 30 mètres la présence d obstacles est-elle susceptible de réduire cet impact? L Historique des sites, les pratiques de culture sont-ils des facteurs explicatifs (utilisation diachronique des données de sol)? Difficultés rencontrées : Les bases actuelles ne permettent pas d identifier ces espaces Un accès compliqué aux parcelles Colloque observation urbaine

18 Perspectives 2 projets projet projet ITTECOP 3 La question des impacts sanitaires - compartiment végétal - pratiques de consommation - les modes de gestion Services écosystémiques Recommandations de gestion - distance de recul - favoriser les obstacles aux nuisances - bienfaits vs. inégalités environnementales Des travaux de cartographies et retours d expérience Ex : POTEX ville de ; jardins de Montigny les Metz Apporter des éléments d aide à la décision en matière d aménagement durable pour les bords de voies e 12 séminaire de l observation urbaine

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