VERSION FINALE. Rapport de caractérisation des matières résiduelles. Université du Québec à Trois-Rivières

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1 Rapport de caractérisation des matières résiduelles Université du Québec à Trois-Rivières 3351, boulevard des Forges, Trois-Rivières (Québec) VERSION FINALE Présenté à Céline Lemay Éco-conseillère comité de l environnement Université du Québec à Trois-Rivières Le 5 décembre 2008

2 NI ENVIRONNEMENT SIÈGE SOCIAL 3505, rue Isabelle Local «P» Brossard (QC) J4Y 2R2 Téléphone : (514) Télécopieur : (514) clients@ni-corporation.com SUCCURSALE DE QUÉBEC 4600, boulevard Henri-Bourassa, Bureau 228 Québec (QC) G1H 3A5 Téléphone : (418) Télécopieur : (418) SUCCURSALE DE MIRABEL , boulevard Curé-Labelle Bureau 203 Mirabel (QC) J7J 1L2 Téléphone : (514) Télécopieur : (514)

3 Caractérisation des matières résiduelles SOMMAIRE SOMMAIRE Après avoir pris conscience de la quantité importante de déchets solides non dangereux qu ils génèrent, certains industriels, commerçants et gestionnaires institutionnels ont mis sur pied des programmes de gestion des matières résiduelles. Leurs initiatives visent à réduire la génération de matières résiduelles, à réutiliser celles qui s y prêtent et à en diriger vers les sites de recyclage de façon optimale. Ce faisant, ils parviennent à mettre en valeur 47 % des matières comportant un potentiel de valorisation, selon le Bilan 2006 de la gestion des matières résiduelles au Québec, de RECYC-QUÉBEC. D autre part, le gouvernement du Québec a emboîté le pas en se dotant d une Politique québécoise sur la gestion des matières résiduelles dont l objectif principal est la mise en valeur de 65 % des matières résiduelles pouvant l être. L objectif propre au secteur des ICI est plus élevé, fixé à 80 % de mise en valeur de ces matières. Par conséquent, la caractérisation des matières résiduelles apparaît comme une étape essentielle afin d identifier et de quantifier les matières résiduelles générées afin d en optimiser la gestion future. L objectif de l étude de caractérisation n est toutefois pas simplement un calcul de la quantité de matières résiduelles produites et une évaluation de leur composition. L étude doit aussi préciser : la quantité et la nature de tous les résidus produits dans chacun des secteurs du site à l étude; les endroits où les résidus sont produits; la façon dont les matières résiduelles sont gérées. Université du Québec à Trois-Rivières - i - Octobre 2008

4 SOMMAIRE Caractérisation des matières résiduelles L UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES La caractérisation des matières résiduelles de l Université du Québec à Trois- Rivières (UQTR), une première pour cette institution, s est déroulée du vendredi 3 octobre au jeudi 9 octobre 2008 inclusivement. La caractérisation indique que les opérations qui se déroulent sur ce site génèrent annuellement 256,47 tonnes métriques (tm) de matières résiduelles. Il s agit principalement de matières putrescibles, de papiers et de déchets ultimes. La figure S-1 présente la composition de l ensemble des matières résiduelles (récupérées et disposées) générées par les opérations du site. FIGURE S-1. POURCENTAGE EN POIDS DES CATÉGORIES DES MATIÈRES RÉSIDUELLES PRODUITES PAR L UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS- RIVIÈRES Verre non 4,4% Pellicule plastique 4,8% Plastique non 3,7% Autres 6,6% Matières putrescibles 23,3% Autres matières compostables 5,0% Papiers essuie-mains 6,7% Carton 11,7% Déchets ultimes 12,7% Papiers 21,1% On estime qu environ 37,1 % de cette quantité est présentement récupérée pour être mise en valeur, soit 83,40 tm par année. Octobre ii - Université du Québec à Trois-Rivières

5 Caractérisation des matières résiduelles SOMMAIRE La récupération de toutes les matières recyclables (papier, carton, verre, métal, aluminium, plastique rigide, piles, cartouches d encre) permettrait à court terme d atteindre un taux maximal de diversion de 49,5 %. À long terme, l ajout de la récupération de la totalité des matières compostables (matières putrescibles, papiers essuie-mains et autres matières compostables) élèverait à 84,6 % le taux maximal de diversion. Le taux de diversion propre au site à l étude requis par la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles , serait de 57,4 % (figure S-2). FIGURE S-2. TAUX DE DIVERSION ET DE DISPOSITION DES MATIÈRES RÉSIDUELLES PROPRES À L UQTR 100,0% 80,0% 62,9% 50,5% 15,4% 42,6% Disposition 60,0% 40,0% 20,0% 37,1% 49,5% 84,6% 57,4% Récupération 0,0% Taux actuel Taux potentiel à court terme Taux potentiel à long terme Taux requis par la Politique québécoise Pour chacune des catégories de matières, le tableau S-1 présente la quantité hebdomadaire générée, la quantité récupérée et le taux de récupération que cela représente pour l Université du Québec à Trois-Rivières. Université du Québec à Trois-Rivières - iii - Octobre 2008

6 SOMMAIRE Caractérisation des matières résiduelles TABLEAU S-1. QUANTITÉ HEBDOMADAIRE DE MATIÈRES GÉNÉRÉE ET RÉCUPÉRÉE PAR CATÉGORIE DE MATIÈRE À L UQTR Catégories Quantité générée lors d'une semaine moyenne Récupération actuelle Quantité (kg) Taux de diversion (kg) Papiers 912,52 799,79 87,6% Carton 503,53 429,82 85,4% Plastique 7,31 6,01 82,2% Plastique non 157,64 93,11 59,1% Verre 30,16 24,65 81,7% Verre non 189,39 160,55 84,8% Aluminium 22,02 17,25 78,3% Aluminium non 22,90 7,61 33,2% Métal 34,38 19,96 58,1% Contenants aseptiques 29,84 7,84 26,3% Polystyrène alimentaire 109,91-0,0% Polystyrène protecteur 6,58-0,0% Papiers essuie-mains 290,85-0,0% Matières putrescibles 1005,42-0,0% Autres matières compostables 217,29-0,0% Pellicule plastique 206,62 26,45 12,8% Bois usiné 11,06-0,0% Autres matières recyclables 10,89 10,89 100,0% Déchets ultimes 550,35 0,0% TOTAL 4318, ,92 37,1% Octobre iv - Université du Québec à Trois-Rivières

7 Caractérisation des matières résiduelles SOMMAIRE Les observations faites à la suite de la caractérisation des matières résiduelles à l Université du Québec à Trois-Rivières suggèrent notamment de faire les recommandations suivantes : 1. renouveler les efforts de sensibilisation aux consignes relatives au programme actuel de récupération; 2. mettre l accent sur la réduction et la réutilisation; 3. réduire l utilisation de vaisselle jetable sur le site; 4. examiner la possibilité de récupérer les matières compostables des toilettes et de la cafétéria du pavillon Albert-Tessier. La caractérisation des matières résiduelles effectuée à l Université du Québec à Trois-Rivières a permis de mettre en lumière la façon dont la population du campus gère les matières résiduelles qu elle génère. En particulier, les résultats dévoilent une bonne performance quant à la récupération des papiers et des cartons (respectivement 87,6 % et 85,4 %). La concrétisation des recommandations permettrait rapidement d augmenter le taux de récupération de 37,1 % à plus de 60 %. NI Environnement considère qu il est essentiel de donner suite à ce rapport, qui identifie des pistes d intervention et les zones vers lesquelles concentrer les efforts. L objectif est non seulement d augmenter le pourcentage de matières récupérées, mais aussi de réduire la génération globale de matières résiduelles. En effet, il faut répéter que les interventions environnementales devraient respecter la hiérarchie des 3R, soit dans l ordre la réduction à la source, la réutilisation et le recyclage. L intégration de ces trois principes d action constituera une excellente base à l amélioration prochaine des activités de gestion des matières résiduelles. Université du Québec à Trois-Rivières - v - Octobre 2008

8 ÉQUIPE DE TRAVAIL Coordonnateur de projet : Chargé de projet : Analyse et rédaction : Délégué technique : Photos : Révision et mise en page : Benoit Proulx Guillaume Clément-Mathieu Guillaume Clément-Mathieu, Mélanie De Vaux, Benoit Proulx Boubacar Housseini Benoit Proulx Benoit Proulx Octobre vi - Université du Québec à Trois-Rivières

9 REMERCIEMENTS NI Environnement tient à remercier les gens dont l appui et la patience ont rendu possible la réalisation efficace et précise de cette étude de caractérisation. Nous soulignons particulièrement le soutien de l équipe d entretien ménager de l Université du Québec à Trois-Rivières, sous la responsabilité de Pierre Bastarache, et du Service de l équipement, représentée par Michel Bergeron. Nos remerciements vont également à M. Marc Ayotte et les membres du Plateau de travail. Mme Lucille Dagneault, directrice de la cafétéria pour Sodexo, et la cogérante de la Chasse-Galerie, Mai-Lan Nguyen, méritent que leur collaboration soit soulignée. Un sincère remerciement est adressé à Mme Céline Lemay, écoconseillère au comité de l environnement de l Université du Québec à Trois-Rivières, pour sa confiance, sa patience et son soutien continuel. Nos remerciements vont enfin à toutes les autres personnes impliquées de près ou de loin dans l étude. Nous voulons leur exprimer notre gratitude pour leurs efforts et leur collaboration constante au cours du processus ayant permis la réalisation de cette étude. Benoit Proulx Coordonnateur de projet Université du Québec à Trois-Rivières - vii - Octobre 2008

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11 TABLE DES MATIÈRES Page SOMMAIRE... i ÉQUIPE DE TRAVAIL... vi REMERCIEMENTS... vii TABLE DES MATIÈRES... ix LISTE DES TABLEAUX... xi LISTE DES FIGURES... xiii LISTE DES PHOTOGRAPHIES... xiv LISTE DES ANNEXES... xv TERMINOLOGIE... xvi AVANT-PROPOS... xvii 1. CONTEXTE ET OBJECTIFS PROFIL DU SITE À L ÉTUDE Description physique de l Université du Québec à Trois-Rivières Programme actuel de gestion des matières résiduelles Inventaire des équipements actuellement utilisés sur le site Collaborateurs impliqués dans l étude MÉTHODOLOGIE Tri et pesée des matières résiduelles Extrapolation de résultats annuels Facteurs de conversion volume poids Vérification de l identification des sacs PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RÉSULTATS Production globale de matières résiduelles à l UQTR Analyse du contenu des ordures Résultats globaux Profil des ordures par zone Principales origines des catégories de matières jetées Contenu des ordures selon le mode de gestion à privilégier Université du Québec à Trois-Rivières - ix - Octobre 2008

12 4.3 Performance de la récupération Évaluation qualitative de la récupération Performance du site pour les papiers et les cartons Performance du site pour les contenants recyclables Performance du site pour chaque catégorie de matière Génération annuelle de matières résiduelles par étudiant Analyse économique de la gestion des matières résiduelles Analyse du contrat relatif aux ordures Analyse du contrat relatif aux papiers non confidentiels et aux cartons Analyse du contrat relatif aux contenants recyclables Suivi des traceurs FAITS SAILLANTS DE L ANALYSE Production totale de matières résiduelles Caractérisation des matières résiduelles jetées Performance de la récupération Bilan quantitatif annuel de la gestion des matières résiduelles RECOMMANDATIONS Recommandations particulières Mesures de réduction par catégorie de matières Plan d action à court terme CONCLUSION Octobre x - Université du Québec à Trois-Rivières

13 LISTE DES TABLEAUX Page TABLEAU S-1. QUANTITÉ HEBDOMADAIRE DE MATIÈRES GÉNÉRÉE ET RÉCUPÉRÉE PAR CATÉGORIE DE MATIÈRE... iv TABLEAU 1. LISTE DES ZONES À L ÉTUDE... 4 TABLEAU 2. PERSONNES-RESSOURCES... 9 TABLEAU 3. TABLEAU 4. TABLEAU 5. TABLEAU 6. TABLEAU 7. TABLEAU 8. TABLEAU 9. PROPORTION DE MATIÈRES TRIÉES PAR RAPPORT AU TOTAL, PAR ZONE ET TYPE DE MATIÈRE, LORS DE L ÉTUDE DE CARACTÉRISATION D OCTOBRE 2008 À L UQTR QUANTITÉ ET POURCENTAGE PAR CATÉGORIE DE L ENSEMBLE DES MATIÈRES RÉSIDUELLES PRODUITES À L UQTR QUANTITÉ ET POURCENTAGE PAR CATÉGORIE DU CONTENU DES ORDURES PRODUITES À L UQTR SOMMAIRE PAR ZONE DE LA GÉNÉRATION HEBDOMADAIRE MOYENNE D ORDURES À L UQTR PROPORTION DE MATIÈRES À RECYCLER, DE MATIÈRES À COMPOSTER ET DE MATIÈRES À DISPOSER DANS LES ORDURES SELON LES ZONES DE L UQTR TAUX DE CONTAMINATION OBSERVÉS PAR ZONE À L UQTR, SELON LA MATIÈRE COMPARAISON DE LA QUANTITÉ HEBDOMADAIRE MOYENNE DE PAPIERS ET CARTONS RÉCUPÉRÉS ET JETÉS SELON LA ZONE À L UQTR TABLEAU 10. COMPOSITION DES PAPIERS ET CARTONS RÉCUPÉRÉS À L UQTR, INCLUANT LES CONTAMINANTS TABLEAU 11. COMPOSITION DES MATIÈRES DÉPOSÉES DANS LE COMPARTIMENT «CONTENANTS» DES ÎLOTS MULTIMATIÈRES À L UQTR TABLEAU 12. TAUX DE DIVERSION ACTUEL ET POTENTIEL PAR CATÉGORIE À L UQTR Université du Québec à Trois-Rivières - xi - Octobre 2008

14 TABLEAU 13. COMPILATION DU POIDS ANNUEL DES MATIÈRES RÉSIDUELLES GÉNÉRÉES PAR ÉTUDIANT(E) À TEMPS PLEIN À L UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES (QUÉBEC) TABLEAU 14. BILAN QUANTITATIF ANNUEL DE LA GESTION DES MATIÈRES RÉSIDUELLES À L UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES (QUÉBEC) TABLEAU 15. MESURES GÉNÉRALES DE RÉDUCTION, RÉUTILISATION, RECYCLAGE ET VALORISATION DES MATIÈRES RÉSIDUELLES Octobre xii - Université du Québec à Trois-Rivières

15 LISTE DES FIGURES Page FIGURE S-1. POURCENTAGE EN POIDS DES CATÉGORIES DES MATIÈRES RÉSIDUELLES PRODUITES PAR... ii FIGURE S-2. TAUX DE DIVERSION ET DE DISPOSITION DES MATIÈRES RÉSIDUELLES PROPRES À L UQTR... iii FIGURE 1. FIGURE 2. FIGURE 3. FIGURE 4. POURCENTAGE EN POIDS DES CATÉGORIES DE MATIÈRES RÉSIDUELLES PRODUITES À L UQTR POURCENTAGE EN POIDS DES CATÉGORIES DE MATIÈRES CONTENUES DANS LES ORDURES GÉNÉRÉES À L UQTR PROPORTION DE MATIÈRES À RECYCLER, DE MATIÈRES À COMPOSTER ET DE MATIÈRES À DISPOSER DANS LES ORDURES SELON LES ZONES DE L UQTR COMPOSITION DES PAPIERS ET CARTONS RÉCUPÉRÉS À L UQTR, INCLUANT LES CONTAMINANTS FIGURE 5. COMPOSITION DES MATIÈRES DÉPOSÉES DANS LE COMPARTIMENT «CONTENANTS» DES ÎLOTS MULTIMATIÈRES À L UQTR FIGURE 6. TAUX DE DIVERSION ET DE DISPOSITION DES MATIÈRES RÉSIDUELLES À L UQTR Université du Québec à Trois-Rivières - xiii - Octobre 2008

16 LISTE DES PHOTOGRAPHIES Page Photo 1 L Université du Québec à Trois-Rivières... 3 Photo 2 Îlot Beauceron... 5 Photo 3 Chariot métallique... 5 Photo 4 Conteneur à ordures... 6 Photo 5 Chariot verseur... 6 Photo 6 Remise pour fibres... 6 Photo 7 Baril pour contenants s... 6 Photo 8 Récupération extérieure... 7 Photo 9 Conteneur pour contenants recyclables... 7 Photo 10 Boîte pour piles et téléphones cellulaires... 7 Photo 11 Bac pour supports médias... 8 Photo 12 Balance électronique Photo 13 Bacs pour tri Photo 14 Plateau pour papiers brouillons Photo 15 Ensemble de récupération à trois voies Octobre xiv - Université du Québec à Trois-Rivières

17 LISTE DES ANNEXES ANNEXE A. ANNEXE B. ANNEXE C. ANNEXE D. ANNEXE E. ANNEXE F. ANNEXE G. ANNEXE H. ANNEXE I. ANNEXE J. ANNEXE K. ANNEXE L. ANNEXE M. ANNEXE N. ANNEXE O. ANNEXE P. Plans de localisation des équipements de récupération Description des catégories de matières résiduelles Photos des opérations de tri et de pesée Interprétation des résultats quantitatifs annualisés Calculs des facteurs de conversion poids-volume Composition quotidienne des ordures triées lors de la caractérisation d octobre 2008 à l Université du Québec à Trois-Rivières (Québec) Composition quotidienne des papiers récupérés triés lors de la caractérisation d octobre 2008 à l Université du Québec à Trois-Rivières Composition quotidienne des contenants récupérés triés lors de la caractérisation d octobre 2008 à l Université du Québec à Trois-Rivières Quantité des autres matières résiduelles générée lors de la caractérisation de juin 2008 à l Université du Québec à Trois-Rivières Sommaire pondéré des quantités d ordures disposées hebdomadairement à l Université du Québec à Trois-Rivières Sommaire pondéré des quantités de papiers récupérés hebdomadairement à l Université du Québec à Trois-Rivières Sommaire pondéré des quantités de contenants recyclables récupérés hebdomadairement à l Université du Québec à Trois-Rivières Comparaison de la récupération à l Université du Québec à Trois- Rivières (Québec) par rapport aux objectifs du secteur ICI fixés par la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles Description des contrats et ententes de gestion des matières résiduelles en vigueur en octobre 2008 à l Université du Québec à Trois-Rivières (Québec) Relevés de collecte relatifs à l Université du Québec à Trois-Rivières (Québec) Résultats de la procédure des traceurs lors de la caractérisation des matières résiduelles d octobre 2008 à l Université du Québec à Trois- Rivières (Québec) Université du Québec à Trois-Rivières - xv - Octobre 2008

18 TERMINOLOGIE Caractérisation des matières résiduelles : Compostage : Contaminant : Déchet ultime : Matière compostable : Matière putrescible : Processus de tri et de pesée de l ensemble des matières résiduelles générées sur un site au cours d une période donnée. Méthode de traitement biochimique utilisant l action de microorganismes aérobies pour décomposer de façon accélérée les matières compostables afin d obtenir un amendement organique appelé compost. Matière incompatible ou non recyclable venant briser l homogénéité d un amas de matières récupérées, comme du plastique dans un bac de papier récupéré. Matière ou objet périmé, rebuté ou autrement rejeté, dont le potentiel de récupération et de mise en valeur est nul compte tenu de la disponibilité et de la viabilité économique des technologies de traitement actuelles. Matière organique ou non pouvant être décomposée sous l action d agents microbiens, comme les matières putrescibles, les cartons cirés, les papiers essuie-mains. Matière organique susceptible de pourrir. Matière recyclable : Matière secondaire pouvant être utilisée dans un procédé manufacturier en remplacement d une matière vierge. Matière résiduelle : Mise en valeur : Multimatières : Produit composite : Récupération : Taux de diversion : Unité multimatière : Tout résidu solide ou liquide d un processus de production, de transformation ou d utilisation ou tout matériau, substance ou produit abandonné ou que le détenteur destine à l abandon. Action de réintroduire une matière résiduelle dans le cycle de production et de consommation par la réutilisation, le recyclage, le compostage ou toute autre transformation physique, chimique ou thermique dans le but ultime de tirer de nouveau partie de cette matière. La valorisation énergétique, qui utilise la combustibilité des matières pour produire de l énergie, peut être considérée de la mise en valeur en dernier recours. Terme générique désignant les l ensemble des matières communes recyclables, à savoir : papier, carton, et contenants recyclables de plastique rigide, de verre, de métal et d aluminium non. Produit composé de plusieurs matières différentes. Ensemble des activités de tri, de collecte et de conditionnement des matières résiduelles permettant leur mise en valeur. Proportion des matières qui est récupérée par rapport au total généré. Bac muni de plusieurs ouvertures permettant la récupération et le tri à la source de différentes matières recyclables à un même endroit. Octobre xvi - Université du Québec à Trois-Rivières

19 AVANT-PROPOS Ce rapport présente les méthodes de travail et les résultats de l étude de caractérisation des matières résiduelles réalisée sur le campus de l Université du Québec à Trois-Rivières du 3 au 9 octobre Bien que certaines précautions ont été prises pour rendre des résultats annuels révélateurs, les données de bases demeurent celles qui prévalaient durant la semaine d échantillonnage. Les données de base dressent le portrait des activités régulières ayant cours sur le campus. Le lecteur doit garder à l esprit que toute extrapolation réalisée à partir des données de base s accompagne d une marge d erreur, provenant des fluctuations dans le temps et des événements périodiques ou ponctuels. Université du Québec à Trois-Rivières - xvii - Octobre 2008

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21 Caractérisation des matières résiduelles Université du Québec à Trois-Rivières Octobre CONTEXTE ET OBJECTIFS En 1996, le gouvernement du Québec a mandaté le Bureau d audiences publiques sur l environnement (BAPE) pour qu il tienne des consultations publiques nationales au sujet de la gestion des matières résiduelles. Ces audiences consultatives se sont soldées par une action politique, soit l adoption de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles par le gouvernement du Québec. Cette politique constitue une application directe du concept de développement durable en intégrant une multitude d enjeux sociaux, économiques et environnementaux. L objectif établi par la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles pour les industries, les commerces et les institutions (ICI) vise la mise en valeur de 80 % des matières résiduelles comportant un potentiel de valorisation. Cela équivaut en moyenne à 72,4 % du total des matières résiduelles générées par ce secteur 1. Au Québec, 42,9 % des 13 millions de tonnes de matières résiduelles produites en 2006 proviennent du secteur des ICI. Ce secteur aurait récupéré environ 2,4 millions de tonnes métriques de matières résiduelles au cours de l année , ce qui représente un taux de valorisation de 49 % sur le potentiel de valorisation. 3 1 Ministère de l Environnement et de la Faune du Québec (1998) Plan d action québécois sur la gestion des matières résiduelles , Envirodoq EN981061, 39 pages + annexes 2 RECYC-QUÉBEC (2007) Bilan 2006 de la gestion des matières résiduelles au Québec, Québec, 143 pages + annexes 3 Selon le Plan d action québécois sur la gestion des matières résiduelles , 90,5 % des matières résiduelles provenant des ICI possèdent un potentiel de valorisation. NI Environnement Page 1

22 Octobre 2008 Caractérisation des matières résiduelles Université du Québec à Trois-Rivières Or, plus de la moitié de la récupération du secteur ICI correspond aux métaux. En mettant de côté l impact des grandes industries de la métallurgie, de l agroalimentaire et de l imprimerie, le taux de récupération observé dans le secteur ICI s approcherait davantage de 25 % 4. Dans le but de connaître sa situation par rapport aux objectifs susmentionnés et compte tenu de sa politique environnementale, l Université du Québec à Trois- Rivières (UQTR) a donc mandaté NI Environnement afin de réaliser une caractérisation des matières résiduelles générées, récupérées ou disposées sur l ensemble de l Université. Ce mandat vise ainsi quatre objectifs : identifier les quantités de matières résiduelles produites annuellement selon leur catégorie en fonction de leur secteur d origine, incluant les matières actuellement récupérées; connaître le taux de contamination des matières récupérées; recommander des actions concrètes pour améliorer le programme de récupération en place; accompagner le personnel de l UQTR afin qu il puisse reproduire l ensemble des procédures requises pour une telle opération dans le futur. La caractérisation des matières résiduelles de l UQTR, une première pour cette institution, s est déroulée du vendredi 3 octobre au jeudi 9 octobre 2008 inclusivement. Au moment de réaliser l étude, un programme de récupération visant certaines catégories de matières résiduelles est déjà en place. Ce rapport estime de façon précise le poids et la composition des matières résiduelles générées dans différents pavillons de l UQTR pour l année de référence Il propose des solutions réalistes dans l optique de diminuer la quantité de déchets ultimes produits et de valoriser l ensemble des matières. 4 NI Environnement (2004) Étude de faisabilité de l implantation d un écocentre et de services collectifs de gestion des matières résiduelles à l arrondissement de LaSalle, Montréal, 106 pages + annexes Page 2 NI Environnement

23 Caractérisation des matières résiduelles Université du Québec à Trois-Rivières Octobre 2008 PHOTO 1. L Université du Québec à Trois-Rivières Jusuqu à étudiants (incluant les étudiants à temps partiel) et 880 membres du personnel fréquentent le campus de l UQTR. 2. PROFIL DU SITE À L ÉTUDE 2.1 Description physique de l Université du Québec à Trois- Rivières Le campus de l UQTR (photo 1), situé au centre de la ville de Trois-Rivières, accueille environ 6500 étudiants à temps plein par session, en plus de près de 800 membres du personnel. Le campus compte dix pavillons, sans compter les différents instituts et centres de recherche. Plusieurs services sont offerts aux étudiants, notamment une cafétéria au pavillon Albert-Tessier, le Centre de l Activité Physique et Sportive (CAPS) et la Chasse- Galerie, qui inclut un bistro et une salle de spectacle (1012 N-B), gérée par l AGE (Association générale des étudiants). Le site a été divisé en dix-neuf zones distinctes, et ce afin d évaluer précisément la génération de matières résiduelles propre à chacun des secteurs de l université. Il est à noter que la garderie, les résidences étudiantes, le pavillon Robert-Lionel- Séguin et le CIPP n ont pas été inclus dans cette première étude. NI Environnement Page 3

24 Octobre 2008 Caractérisation des matières résiduelles Université du Québec à Trois-Rivières La détermination des zones vise deux objectifs : - éviter la perte d informations due à l association de zones dont les activités sont significativement différentes. Par exemple, les toilettes seront séparées des zones administratives et de classes puisqu elles génèrent respectivement des catégories distinctes de matières résiduelles, soit des papiers essuie-mains et des papiers recyclables. - dresser un portrait individuel des secteurs identifiés dans le but de faciliter les interventions ultérieures. Par conséquent, les toilettes (quel que soit leur localisation) sont toutes regroupées en une zone. Le pavillon Albert-Tessier est subdivisé en trois zones, pour distinguer la salle à manger, la cuisine et les locaux d enseignement. Les autres zones correspondent généralement aux différents pavillons. La salle à manger du pavillon Michel-Sarrazin forme une zone spécifique, de même que les aires extérieures. Le tableau 1 présente la liste des zones différenciées dans l étude. TABLEAU 1. LISTE DES ZONES À L ÉTUDE Numéro de zone Définition Numéro de zone Définition Zone 01 Toilettes - tous les pavillons Zone 11 CAPS Zone 02 Cuisine - Albert-Tessier Zone 12 Michel-Sarrazin Zone 03 Salle à manger - Albert-Tessier Zone 13 Chiropratique Zone 04 Albert-Tessier Zone 14 Institut de recherche sur l'hydrogène Zone 05 Ringuet Zone 15 Institut de recherche sur les PME Zone 06 Léon-Provancher Zone 16 Ateliers Zone 07 Nérée-Beauchemin Zone 17 Salle à manger - Michel-Sarrazin Zone 08 Benjamin-Sulte Zone 18 Aires extérieures Zone 09 Pierre-Boucher Zone 19 Coop universitaire Zone 10 Suzor-Côté Page 4 NI Environnement

25 Caractérisation des matières résiduelles Université du Québec à Trois-Rivières Octobre Programme actuel de gestion des matières résiduelles Le programme de gestion des matières résiduelles de l UQTR permet actuellement de récupérer les catégories de matières suivantes : - les papiers (incluant les petits cartons); - les boîtes de carton; - les contenants de plastique, de verre et de métal et les pellicules de plastiques; - les piles et téléphones cellulaires; - les médias; - les cartouches d encre; - les ordinateurs et les meubles. Environ 150 îlots multimatières Beauceron sont disposés dans les espaces communs des pavillons de l UQTR (photo 2). Ils permettent la collecte à trois voies des fibres (papiers et cartons), des contenants recyclables et pellicules plastiques 5, et des ordures. Les ordures générées sur le site sont recueillies par l entretien ménager, puis transférées dans des bacs roulants métalliques (photo 3). PHOTO 2. Îlot Beauceron. La récupération multimatière s effectue surtout par le biais d îlots à trois voies, localisés un peu partout sur le campus. PHOTO 3. Chariot métallique. Le transport des ordures se fait en utilisant des chariots métalliques, vidés de façon hydraulique dans le compacteur à ordures. 5 Sauf exception, lorsqu on parle de récupération du plastique, du verre et du métal, il est question des contenants et non de tous les articles en plastique, en verre et en métal. Toutefois, le récupérateur sous contrat avec l UQTR accepte aussi la pellicule plastique. Conséquemment, la référence aux «contenants recyclables» dans ce rapport inclut implicitement la pellicule plastique. NI Environnement Page 5

26 Octobre 2008 Caractérisation des matières résiduelles Université du Québec à Trois-Rivières Ces bacs métalliques sont ensuite acheminés au compacteur à ordures, qui est collecté sur appel par l entreprise RCI Environnement. Certains pavillons plus éloignés du compacteur à ordures sont plutôt desservis par des conteneurs de différents volumes : 0,76 m³ (1 v³), 1,53 m³ (2 v³) et 4,58 m³ (6 v³ - photo 4). Les ordures déposées dans ces conteneurs sont collectées ponctuellement par la même compagnie. Les papiers et les boîtes de carton sont transportés à l aide de chariots verseurs (photo 5). Ils sont ensuite stockés dans une remise située à proximité de la chaufferie (photo 6) ou un entrepôt près du pavillon Michel- Sarrazin. La collecte est effectuée par le groupe RCM selon un horaire fixe. PHOTO 4. Conteneur à ordures. Outre le conteneur avec compacteur, le campus compte quelques autres conteneurs, dont des conteneurs de 4,58 m³ (6 v³). PHOTO 5. Chariot verseur. Les matières recyclables sont transportées à l aide de chariots verseurs. PHOTO 6. Remise pour fibres. Une remise sert de lieu de stockage pour les papiers et cartons récupérés. PHOTO 7. Baril pour contennats s. Pour pouvoir récupérer le montant de la consigne, les contenants s peuvent être déposés dans des barils identifiés à cet effet. Outre les îlots, on retrouve à certains endroits des barils destinés à la récupération des contenants s (photo 7). Page 6 NI Environnement

27 Caractérisation des matières résiduelles Université du Québec à Trois-Rivières Octobre 2008 Des ensembles «bac vert pour contenants recyclables + poubelle» (photo 8) sont localisés près de plusieurs portes d accès aux pavillons, ainsi qu à l aire centrale extérieure à proximité du pavillon Léon- Provancher. Le plastique, le verre et le métal des îlots multimatières sont quant à eux déposés dans les deux conteneurs de 4,58 m³ (6 v³ - photo 9) situés à proximité de la chaufferie ou encore dans l un ou l autre des deux conteneurs de 4,58 m³ (6 v³) situés respectivement près des pavillons Michel- Sarrazin et Nérée-Beauchemin. La Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie (RGMRM) s occupe de la collecte de ces contenants recyclables selon un horaire fixe. PHOTO 8. Récupération extérieure. À l extérieur, des bacs sont disponiibles pour récupérer les contenants recyclables. PHOTO 9. Conteneur pour contenants recyclables. Des conteneurs bleus de 4,58 m³ (6 v³) servent à accumuler les contenants récupérés. PHOTO 10. Boîte pour piles et téléphones cellulaires. Chaque pavillon est équipé d une boîte pour y déposer les piles et les téléphones cellulaires usagés. Les piles et les téléphones cellulaires sont aussi visés par le programme de récupération. On retrouve une boîte de récupération dans chaque pavillon (photo 10). NI Environnement Page 7

28 Octobre 2008 Caractérisation des matières résiduelles Université du Québec à Trois-Rivières Les supports médias peuvent être récupérés aux pavillons Albert- Tessier et Michel-Sarrazin (photo 11). La COOP et le Service des approvisionnement récupère les cartouches d encre. PHOTO 11. Bac pour supports médias. Deux bacs destinés à la récupération des supports médias se trouvent sur le campus. Quant aux ordinateurs et aux meubles, ils sont récupérés en vue d une revente au marché au puces. Ces articles ne sont pas inclus dans l étude en raison de leur génération ponctuelle et de leur poids variable. Il est à noter que pour les pavillons Michel-Sarrazin, Ringuet, Albert-Tessier, Léon-Provancher, Pierre-Boucher, Suzor-Côté et CAPS, ce sont les usagers du plateau de travail de l UQTR qui ramassent les contenants recyclables pour les trier afin d en récupérer les contenants s. Après avoir soutiré ces derniers, les contenants non s sont déposés dans les conteneurs appropriés. 2.3 Inventaire des équipements actuellement utilisés sur le site Une tournée du site a permis de localiser, sur des plans, les différents équipements utilisés pour collecter les matières résiduelles sur les aires extérieures. L annexe A présente les plans de localisation de ces équipements de récupération. L Université possède déjà des plans de localisation pour les îlots intérieurs. Page 8 NI Environnement

29 Caractérisation des matières résiduelles Université du Québec à Trois-Rivières Octobre Collaborateurs impliqués dans l étude Le tableau 2 regroupe les coordonnées du personnel ayant participé activement à la réalisation de l étude de caractérisation. Leur aide et leur soutien se sont avérés essentiels au bon succès de cette étude, que ce soit avant, pendant, ou après le travail sur le site. TABLEAU 2. PERSONNES-RESSOURCES Nom Fonction Organisation Téléphone Benoit Proulx Coordonnateur de projets NI Environnement Guillaume Clément-Mathieu Chargé de projets NI Environnement Céline Lemay Écoconseillère UQTR poste 2214 Pierre Bastarache Superviseur de l entretien ménager UQTR poste 5154 Michel Bergeron Représentant, service de l équipement UQTR poste 2630 Lucille Dagneault Directrice de la cafétéria Sodexo , poste 2164 Mai-Lan Nguyen Cogérante Chasse-Galerie Mac Ayotte Responsable, plateau de travail UQTR poste 5171 NI Environnement Page 9

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31 Caractérisation des matières résiduelles Université du Québec à Trois-Rivières Octobre MÉTHODOLOGIE 3.1 Tri et pesée des matières résiduelles Les quantités et les types de matières résiduelles produites peuvent différer grandement entre divers lieux de production, par exemple les toilettes et la cafétéria. Par conséquent, une caractérisation efficace des matières résiduelles passe nécessairement par une détermination des zones de production afin de connaître les différents points d origine des résidus. Dans le cas présent, dix-neuf zones représentant généralement les principaux bâtiments de l UQTR ont été déterminées, telles que présentées à la page 4. Toutes les matières résiduelles générées à l UQTR du vendredi 3 octobre au jeudi 9 octobre 2008 ont donc été traitées par deux délégués techniques de NI Environnement du lundi 6 octobre au vendredi 10 octobre 2008 afin d en connaître la composition et le poids. Tous les sacs contenant des ordures ont été étiquetés individuellement par les préposés de l entretien ménager lors de la vidange des poubelles. Le personnel de l entretien ménager devait veiller systématiquement à ce que la zone inscrite sur l étiquette d un sac corresponde au lieu d origine des ordures contenues dans ce même sac. Les sacs étiquetés durant une journée ont été généralement triés lors du jour ouvrable suivant cette journée par l équipe de NI Environnement en fonction de 19 catégories distinctes afin d en connaître le contenu exact. Celles-ci sont présentées à l annexe B. Par manque d espace intérieur pour réaliser les opérations de tri, un chapiteau a été installé à l arrière de la chaufferie. L annexe C regroupe des photos du chapiteau et des opératioons de tri. NI Environnement Page 11

32 Octobre 2008 Caractérisation des matières résiduelles Université du Québec à Trois-Rivières Les sacs à ordures, acheminés par l entretien ménager jusqu au chapiteau, ont d abord été regroupés selon leur zone d origine par le personnel de NI Environnement. Pour chaque zone, les sacs ont tous été pesés à l aide d une balance électronique précise à ±0,005 kg (photo 12). Photo 12. Balance électronique Cette balance de modèle MGK-100k est surmontée d un support métallique amovible pour tenir les sacs à ordures bien en place au cours du transbordement des matières. En raison des grandes quantités de matières générées sur le campus, la méthode de travail préconisée consistait à trier 15 % des sacs, et à peser le reste (voir la section 3.2). Or, pour plusieurs zones, le nombre quotidien de sacs était insuffisant pour assurer une représentativité quotidienne. Pour corriger cette situation, le tri n a pas été effectué quotidiennement pour chaque zone. Il a plutôt été choisi de trier une plus grande proportion de sacs un jour sur deux ou trois. Un calendrier de tri a été monté pour assurer que chaque zone soit suffisamment triée durant la semaine. Le contenu des sacs à ordures a été séparé manuellement dans des bacs de 44 litres (photo 13). Le poids de chaque catégorie a été évalué à l aide de la balance électronique. Photo 13. Bacs de tri Le tri s est effectué à l aide de bacs de plastique de 44 litres. Les valeurs de chaque journée ont été notées sur des formulaires puis saisies dans un tableur pour être analysées. Chacune des zones du site à l étude a été traitée séparément pour permettre la comparaison des résultats. Page 12 NI Environnement

33 Caractérisation des matières résiduelles Université du Québec à Trois-Rivières Octobre 2008 Parallèlement au tri des ordures, les papiers de bureau et les contenants recyclables récupérés ont été caractérisés selon la même méthodologie. Cependant, il est à noter que le carton en vrac n a pu être associé à une zone d origine puisqu il n était pas étiqueté. De par la composition homogène de cette matière, le tri du carton en vrac est très sommaire et par conséquent n a pas nécessité de sous-échantillonnage. 3.2 Extrapolation de résultats annuels Les opérations de tri et de pesée effectuées à l UQTR permettent de connaître, par zone, le poids des matières générées et la composition d un échantillon. La méthodologie a été élaborée afin de trier au moins 15 % du poids total des matières générées. Les données de composition sont ensuite appliquées aux poids totaux de matières (par zone et pour chacune des fractions ordures, fibres, contenants). Le tableau 3 présente, pour chaque zone et chaque grande catégorie de matières, la proportion du total qui a été trié. On y constate que, globalement, l objectif de départ a été atteint. Certains pourcentages sont inférieurs à 15 %, mais ils correspondent à des zones où la quantité de matières était plus importante, ce qui permet une précision statistique adéquate. Les valeurs obtenues par le tri et la pesée correspondent à la production de matières résiduelles de la semaine échantillonnée. Or, la production de matières résiduelles peut fluctuer au cours de l année selon le nombre d étudiants fréquentant le campus et les services disponibles durant l année. Avant de multiplier les résultats de la semaine caractérisée par 52 semaines 6 pour extrapoler des résultats annuels, un facteur de pondération doit néanmoins être appliqué aux résultats de la semaine échantillonnée pour évaluer la production de matières résiduelles d une semaine moyenne. 6 Voir l annexe C pour plus de détails sur le facteur multiplicatif annuel. NI Environnement Page 13

34 Octobre 2008 Caractérisation des matières résiduelles Université du Québec à Trois-Rivières TABLEAU 3. PROPORTION DE MATIÈRES TRIÉES PAR RAPPORT AU TOTAL, PAR ZONE ET TYPE DE MATIÈRE, LORS DE L ÉTUDE DE CARACTÉRISATION D OCTOBRE 2008 À L UQTR Ordures Papiers PVM Zone Poids trié Poids total % trié Poids trié Poids total % trié Poids trié Poids total % trié 1- Toilettes - tous les pavillons 40,08 kg 376,97 kg 10,6% 2- Cuisine - Albert-Tessier 89,15 kg 650,28 kg 13,7% 18,81 kg 70,83 kg 26,6% 3- Salle à manger - Albert-Tessier 50,42 kg 301,32 kg 16,7% 13,40 kg 32,33 kg 41,5% 4- Albert-Tessier 38,48 kg 332,04 kg 11,6% 42,41 kg 271,30 kg 15,6% 19,00 kg 69,69 kg 27,3% 5- Ringuet 39,59 kg 389,96 kg 10,2% 52,03 kg 303,15 kg 17,2% 26,92 kg 137,68 kg 19,6% 6- Léon-Provancher 20,61 kg 106,03 kg 19,4% 12,26 kg 136,32 kg 9,0% 2,26 kg 9,22 kg 24,5% 7- Nérée-Beauchemin 28,18 kg 146,77 kg 19,2% 22,31 kg 44,54 kg 50,1% 39,21 kg 144,68 kg 27,1% 8- Benjamin-Sulte 28,93 kg 53,15 kg 54,4% 1,99 kg 2,52 kg 78,9% 9- Pierre-Boucher 35,28 kg 117,85 kg 29,9% 71,05 kg 195,56 kg 36,3% 10,44 kg 31,75 kg 32,9% 10- Suzor-Côté 9,09 kg 12,34 kg 73,7% 15,26 kg 19,59 kg 77,9% 1,59 kg 1,91 kg 83,3% 11- CAPS 140,51 kg 0,0% 12,56 kg 15,50 kg 81,1% 4,20 kg 0,0% 12- Michel-Sarrazin 32,57 kg 191,21 kg 17,0% 19,43 kg 166,67 kg 11,7% 6,41 kg 28,38 kg 22,6% 13- Chiropratique 17,47 kg 60,16 kg 29,0% 8,85 kg 40,60 kg 21,8% 6,37 kg 7,76 kg 82,0% 14- Institut de recherche sur l'hydrogène 12,19 kg 37,66 kg 32,4% 25,97 kg 50,10 kg 51,8% 15- Institut de recherche sur les PME 3,55 kg 9,16 kg 38,7% 16- Ateliers 5,57 kg 13,34 kg 41,7% 0,94 kg 1,21 kg 77,7% 0,88 kg 1,07 kg 82,3% 17- Salle à manger - Michel-Sarrazin 23,63 kg 44,08 kg 53,6% 4,12 kg 5,11 kg 80,7% 18- Aires extérieures 15,94 kg 89,69 kg 17,8% 7,94 kg 43,37 kg 18,3% 19- Coop universitaire 9,25 kg 12,33 kg 75,0% TOTAL 499,96 kg 3084,87 kg 16,2% 285,06 kg 1247,06 kg 22,9% 157,34 kg 587,97 kg 26,8% L extrapolation de valeurs annuelles se fait à l aide de la formule suivante : Extrapolation de la production annuelle de matières résiduelles = résultats de la semaine caractérisée x facteur de pondération x 52 semaines résultats d'une semaine moyenne Selon les informations fournies par Céline Lemay, écoconseillère à l UQTR, le nombre d étudiants à temps plein durant la session d automne 2008 (période échantillonnée) était de Il était toutefois de 6364 à l hiver 2008, et de 1603 à l été 2008 (en incluant 450 étudiants en été à l École internationale de français). Le nombre moyen d étudiants correspond donc à 4869 étudiants (moyenne des trois sessions), soit 73,33 % du nombre d étudiants durant la période d échantillonnage. Cette valeur de 73,33 % correspond au facteur de pondération applicable aux résultats obtenus. Page 14 NI Environnement

35 Caractérisation des matières résiduelles Université du Québec à Trois-Rivières Octobre 2008 Seules la cuisine et la salle à manger du pavillon Albert-Tessier et la salle à manger du pavillon Michel-Sarrazin se caractérisent par un facteur de pondération différent, basé sur le nombre de repas servis. Tandis que la moyenne est de 1492 par semaine, cette valeur a été de 1653 durant la semaine échantillonnée, pour un facteur de pondération de 90,26 %. Il est à noter que deux activités spéciales ont eu lieu lors de la semaine d échantillonnage, soit une fête du ramadan et la cérémonie de remise des diplômes au CAPS. Les délégués techniques de NI Environnement ont été en mesure d identifier et de mettre de côté les sacs d ordures reliés à la fête du ramadan. Quant à la cérémonie de remise des diplômes, les matières résiduelles ont été déposées dans un conteneur spécifique qui a été collecté par l entrepreneur sans être traité par l équipe de NI Environnement. Une multitude d autres paramètres auraient pu être pris en compte (semaine de relâche, semaine d étude, congé des Fêtes, etc.), mais il aurait été complexe de les paramétrer correctement. En effet, même durant les périodes d arrêt, des étudiants et des employés peuvent accéder au campus pour y tenir des activités ou pour faire des travaux. 3.3 Facteurs de conversion volume poids Dans le cadre de l analyse économique (section 4.5), des facteurs de conversion volume poids sont utilisés pour estimer le poids maximal de matières pouvant entrer dans les contenants d entreposage. Les facteurs de conversion sont une combinaison de valeurs générales tirées de la littérature sur la gestion des matières résiduelles et des paramètres spécifiques au site à l étude, selon l expérience de NI Environnement. NI Environnement Page 15

36 Octobre 2008 Caractérisation des matières résiduelles Université du Québec à Trois-Rivières Les principales sources d information sont les suivantes : - CIWMB (2001) Conducting a Diversion Study A Guide for California Jurisdictions, Sacramento, annexe I; - USEPA (1997) Measuring Recycling A Guide for State and Local Governments, annexe B; - CalRecovery inc. et al (1991) Conversion Factors for Individual Material Types, tableau 5 (plastique : valeur moyenne pour tout type de plastique); - Études et expérience de NI Environnement. Pour évaluer adéquatement le volume occupé par les matières dans les différents contenants, le facteur de conversion doit tenir compte de la proportion relative de chaque catégorie de matière et de leur masse volumique. Le facteur de conversion correspond donc à la moyenne pondérée des masses volumiques respectives des catégories de matières, d abord pour la situation actuelle, puis pour la situation potentielle. Les valeurs utilisées dans les calculs ainsi que les résultats sont présentés à l annexe E. 3.4 Vérification de l identification des sacs Des traceurs de couleur vive, portant l identification de la zone et de la journée du dépôt, ont été introduits à deux reprises de façon aléatoire dans les poubelles et les bacs de papiers. Le but de cet exercice est de vérifier si la procédure de collecte et d étiquetage des matières est respectée au cours de la semaine de caractérisation. En d autres termes, le sac dans lequel un traceur est retrouvé doit porter une étiquette identifiant ce sac à la même zone. Dans le cas contraire, c est donc dire qu il y a eu erreur en ce qui a trait à la procédure d échantillonnage. Un tel exercice permet ainsi de confirmer la validité des résultats obtenus. Au total, 35 traceurs ont été déposés pour chacune des journées suivantes : lundi, le 6 octobre et mardi, le 7 octobre Page 16 NI Environnement

37 Caractérisation des matières résiduelles Université du Québec à Trois-Rivières Octobre PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RÉSULTATS L analyse des résultats de l étude de caractérisation des matières résiduelles générées à l UQTR utilise différentes approches afin de dresser un bilan fidèle de la situation. Les données brutes se trouvent aux annexes F (sacs à ordures), G (papiers), H (contenants recyclables) et I (autres matières résiduelles pesées). Globalement, 942,35 kg des 4919,91 kg de matières résiduelles générées au cours de la semaine ont été triés, ce qui équivaut à un tri de 19,2 % du total généré. Les deux grandes sections suivantes définissent la composition des matières résiduelles générées sur le site. La section 4.1 intègre toutes les matières résiduelles jetées et récupérées, tandis que la section 4.2 s attarde uniquement au contenu des ordures. 4.1 Production globale de matières résiduelles à l UQTR Les données de cette section tiennent compte de l ensemble des matières résiduelles produites sur le site à l étude, qu il s agisse des sacs à ordures, des matières récupérées ou d autres matières générées. D après les résultats obtenus, ce sont 224,57 tm de matières résiduelles qui sont générées annuellement à l UQTR. Sur les pages suivantes, le tableau 4 et la figure 1 résument la composition de l ensemble des matières résiduelles du site. Sur la figure, les catégories de matières pour lesquelles la valeur est inférieure ou égale à 3,0 % forment la catégorie «autres». NI Environnement Page 17

38 Octobre 2008 Caractérisation des matières résiduelles Université du Québec à Trois-Rivières TABLEAU 4. QUANTITÉ ET POURCENTAGE PAR CATÉGORIE DE L ENSEMBLE DES MATIÈRES RÉSIDUELLES PRODUITES À L UQTR Catégories Quantité hebdomadaire Quantité annuelle Part de la catégorie Papiers 912,52 kg ,20 kg 21,1% Carton 503,53 kg ,39 kg 11,7% Plastique 7,31 kg 380,38 kg 0,2% Plastique non 157,64 kg 8 197,33 kg 3,7% Verre 30,16 kg 1 568,47 kg 0,7% Verre non 189,39 kg 9 848,47 kg 4,4% Aluminium 22,02 kg 1 145,29 kg 0,5% Aluminium non 22,90 kg 1 191,02 kg 0,5% Métal 34,38 kg 1 787,52 kg 0,8% Contenants aseptiques 29,84 kg 1 551,51 kg 0,7% Polystyrène alimentaire 109,91 kg 5 715,52 kg 2,5% Polystyrène protecteur 6,58 kg 342,13 kg 0,2% Papiers essuie-mains 290,85 kg ,99 kg 6,7% Matières putrescibles 1005,42 kg ,75 kg 23,3% Autres matières compostables 217,29 kg ,18 kg 5,0% Pellicule plastique 206,62 kg ,27 kg 4,8% Bois usiné 11,06 kg 575,18 kg 0,3% Autres matières recyclables 10,89 kg 566,28 kg 0,3% Déchets ultimes 550,35 kg ,28 kg 12,7% TOTAL 4318,68 kg ,17 kg 100,0% Ces données révèlent que les matières putrescibles représentent la principale matière produite à l UQTR, c est-à-dire 23,3 % du total généré. Les papiers et les déchets ultimes suivent avec respectivement 21,1 % et 12,7 % du total généré. Page 18 NI Environnement

39 Caractérisation des matières résiduelles Université du Québec à Trois-Rivières Octobre 2008 FIGURE 1. POURCENTAGE EN POIDS DES CATÉGORIES DE MATIÈRES RÉSIDUELLES PRODUITES À L UQTR Verre non 4,4% Pellicule plastique 4,8% Plastique non 3,7% Autres 6,6% Matières putrescibles 23,3% Autres matières compostables 5,0% Papiers essuie-mains 6,7% Carton 11,7% Déchets ultimes 12,7% Papiers 21,1% Ce graphique révèle que 15,4 % des matières résiduelles générées sur le site ne présentent pas de potentiel pour la récupération. Ce pourcentage inclut le polystyrène et les déchets ultimes 7. Les déchets ultimes se composent surtout de produits composites (stylos, cartables, etc.) et de produits de plastique ne portant pas le symbole identifiant le type de plastique. Les moyens de diminuer la quantité de déchets ultimes ne relèvent pas tant du tri à la source que du domaine de la réduction à la source. Cette dernière repose sur la gestion des achats de fournitures et sur les habitudes de consommation de l ensemble du personnel. 7 Au moment de rédiger le rapport, les contenants de type «Tetrapak» n étaient pas acceptés par le centre de tri.ces contenants faisant partie des «contenants aseptiques», il n est pas possible de les inclure dans les matières sans potentiel de mise en valeur. Leur faible poids par rapport au total ne vient toutefois pas affecter significativement les résultats. NI Environnement Page 19