Des conditions adaptées

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1 Dans le dossier technique consacré aux pucerons, nous avons évoqué ces auxiliaires du jardinier que sont les animaux utiles qui vivent dans le jardin. Qu'ils soient mammifères, oiseaux, batraciens ou insectes, ces auxiliaires, par leur présence et leur activité, limitent la prolifération des ravageurs des plantes cultivées. Il est bien sûr impossible de commander la venue de tel ou tel animal mais, en lui offrant les conditions les mieux adaptées à son développement, il est beaucoup plus probable de le voir élire domicile dans le jardin. Un havre de paix Ces dernières années, les autorités politiques européennes ont obligé les états membres à mettre en place des mesures pour préserver et protéger des habitats et des espèces en voie de régression ou de disparition : ce sont les zones Natura A côté de ces zones où les activités humaines peuvent encore avoir lieu, existent les réserves naturelles proprement dites où la vie sauvage est préservée au maximum. Malheureusement, l'urbanisation galopante et une agriculture parfois trop intensive ne permettent pas aux animaux de se déplacer facilement entre ces différents sites. C'est là qu'interviennent les surfaces consacrées au jardinage naturel qui forment un véritable réseau de mini-réserves disséminées qui constituent ce qu'on appelle le maillage écologique. Ces jardins hébergent en effet une faune et une flore, sauvage et cultivée, fragiles. Un nombre croissant d'animaux trouvent au milieu de ces parterres un refuge et parfois leur unique chance de survie à long terme. Les jardins recensent évidemment une faune d'autant plus abondante que l utilisation de pesticides y est réduite. Les prédateurs et parasites arrivent plus aisément à maîtriser l extension des nuisibles et des maladies. L incorporation dans le sol de fumures organiques favorise la prolifération d une microflore et d une microfaune souterraines, lesquelles sont à leur tour le premier lien vital dans la chaîne alimentaire. Des études ont montré que les exploitations biologiques (fermes, vergers, cultures maraîchères) recèlent des espèces plus nombreuses et bien plus diverses que les fermes traditionnelles. Des conditions adaptées Pour accroître facilement la diversité des animaux qui visitent votre jardin et y vivent, il suffit de leur offrir de bonnes conditions de vie. Le nec plus ultra serait de créer une miniréserve naturelle, où chaque plante serait soigneusement sélectionnée pour sa capacité à attirer la faune. Les exigences de base des créatures de passage dans votre jardin sont toujours les mêmes : de la nourriture, un endroit pour vivre et se reproduire en sécurité, et de l eau pour boire et se baigner. N espérez pas pour autant en accueillir rapidement un grand nombre : vous pouvez seulement mettre en place les conditions les plus propices pour attirer mammifères, oiseaux, batraciens ou insectes utiles, et non les faire venir de force dans votre jardin. Malgré vos efforts, vous remarquerez que les bêtes introduites sont des espèces bien différentes de celles que vous pensiez acclimater.

2 L atout de la haie Dans un jardin, une haie ne sert pas qu'à préserver l'intimité des occupants de la curiosité des voisins. Elle peut aussi devenir un formidable réservoir de vie sauvage. Mais attention : le choix des végétaux qui la composent est à ce point de vue primordial. Sans vouloir dénigrer les conifères qui ont leur place en tant qu'arbre isolé, il faut reconnaître que leur alignement constitue une barrière certes bien opaque mais très pauvre biologiquement parlant. Privilégiez les haies composites car plus les essences seront variées, plus la faune de la haie sera diversifiée. Les animaux aiment se réfugier dans les haies où ils peuvent s abriter des prédateurs ou des intempéries, se nourrir ou s accoupler. En hiver, par temps venteux, ils trouvent des conditions plus chaudes et sèches à la base de la haie ; de plus, cet endroit riche en terreau de feuilles abrite une masse d'insectes et de vers, source nutritive riche pour les insectivores, tels que les oiseaux, les hérissons, et les musaraignes. Pour ne pas déranger les oiseaux en train de nidifier, différez la taille des haies jusqu en juillet-août. Ne rabattez pas les haies fruitières avant que les oiseaux aient picoré les baies dont ils raffolent. Laissez la base des haies telle quelle avec les feuilles mortes par terre sans les ratisser. Si votre jardin est petit, ceinturez-le d une haie ou d un grillage enlacé de lierre, de chèvrefeuille et de clématite, ou bien tapissez vos murs et clôtures de plantes grimpantes. Quand vous palissez les plantes, veillez à ce que la base du support soit bien couverte et ne rabattez pas trop sévèrement les pousses. Les grimpantes denses, persistantes, constituent un agréable refuge pour la faune. En hiver, de nombreux petits oiseaux, tels le roitelet et la mésange, se cachent dans le lierre épais durant les nuits froides. Des couloirs pour la faune La création de couloirs pour la faune à travers le jardin permet aux animaux d aller et venir, tout en se protégeant de leurs prédateurs. Les arbustes denses et la base des haies sont parfaits pour cela. Des plantes couvre-sols entre une zone de hautes herbes et un massif de vivaces constituent aussi une bonne couverture pour les bêtes en mouvement. Si vous érigez une clôture, laissez un espace entre la base et le sol afin que des animaux comme les hérissons puissent passer. L'implantation d'une bande fleurie constitue sûrement un des plus joli couloir qu'on puisse imaginer. On trouve maintenant dans les jardineries des mélanges de fleurs des champs de différentes tailles, à associer ou non avec des semences de graminées. Ces bandes fleuries ont prouvé leur efficacité en tant que refuge et source de nourriture pour une faune variée. La pelouse Pour créer un habitat très diversifié, alternez zones d herbes tondues et zones d herbes folles. Les oiseaux, comme la grive musicienne et l étourneau, se nourrissent sur un espace de gazon ras, les amphibiens préfèrent une herbe plus haute. Essayez de ne pas tondre entièrement le terrain, mais sans que cela donne une impression de désordre. Le contraste d un sentier net de gazon bien ras, qui se faufile au sein de parties non tondues, apporte de la structure à un endroit qui pourrait sembler délaissé. Ne fauchez pas toutes les herbes hautes le même jour; commencez par une extrémité et attendez quelques jours pour finir afin de laisser le temps aux animaux de trouver un autre refuge. Ne tondez jamais l herbe en cercles, grenouilles et crapauds seraient prisonniers comme les lapins le sont dans un champ de blé. Des abris spécifiques L abri de jardin peut offrir une cachette à certaines espèces. Les papillons par exemple s incrustent à l intérieur pour hiverner, aussi laissez-leur la porte ouverte les après-midi d automne où il fait beau et refermez le soir. Les petites bêtes aiment se tapir sous un paillis. Un paillis de copeaux de bois ou d écorces broyées héberge de nombreuses espèces d'insectes. Un paillis plus épais, de foin et de paille, accueille grenouilles, crapauds, tritons musaraignes ou hérissons. En hiver, essayez de ne pas déplacer ce paillis susceptible d'abriter des animaux en hibernation. Si votre jardin a un air de petite Provence (sol sableux et calcaire), empilez des pierres dans un coin ensoleillé et recouvrez-les de terre arable, en laissant de petits interstices entre les pierres. Vous obtiendrez ainsi un emplacement idéal pour les plantes qui requièrent un bon drainage, comme le thym, la silène et l hélianthème, mais également un habitat parfait où les amphibiens pourront hiberner, et peut-être même les lézards se dorer au soleil. Le hérisson préfère un empilement de rondins plus important, dont les éléments sont séparés d au moins 10 cm à la base. L idéal est de les disposer dans un endroit abrité, sous des arbres ou des arbustes denses, où ils ne seront pas dérangés. Veillez à ce qu il y ait à proximité des feuilles sèches que le hérisson ramasse pour faire son nid. Dossier technique n 4 septembre

3 L achat et la construction d abris Le nec plus ultra pour favoriser l'installation de certaines espèces est de leur installer des nichoirs, l'équivalent d'un hôtel 5 étoiles. Vous pouvez soit en trouver dans le commerce de différents modèles, soit les construire vousmême à peu de frais. Nichoirs pour oiseaux Même si votre jardin présente déjà de nombreux endroits adéquats pour la nidification, un nichoir a le mérite d inciter les oiseaux les plus farouches à demeurer sur votre terrain. Il existe dans le commerce des modèles en bois non traité, ou faits d un mélange de sciure et de béton. Ce dernier modèle est recommandé s il y a des écureuils dans votre jardin ou même des piverts qui risquent d'abîmer le nichoir. Construire un nichoir ne présente pas beaucoup de difficulté à partir du moment où on est un peu outillé. Les nichoirs les plus courants sont le nichoir classique et le nichoir à balcon. Il y a quelques règles à respecter lorsque vous construisez un nichoir : - utilisez des planches en bois massif et non en aggloméré ; - respectez le plan de façon à sécuriser la construction car le fond ne doit pas pouvoir se détacher ; - utilisez des clous et pas de la colle ; - ne poncez pas le nichoir car les rugosités facilitent l'accès ; - le diamètre du trou d'envol doit être fonction de la taille de l'oiseau (27 à 28 mm pour la mésange bleue - 32 à 34 mm pour la mésange charbonnière) ; - ne placez surtout pas de baguette ou autre reposoir sur le panneau avant : cela facilite la tâche des prédateurs, - dans la mesure du possible, ne peignez pas le nichoir : si le bois utilisé vous semble trop clair, donc trop visible, vous pouvez le teindre en le frottant avec du brou de noix, ou employer de la peinture biologique ; - prévoyez un accès (toit amovible) : en effet, il est préférable de vider le nichoir lorsque celui-ci a été déserté par ses habitants, au cours de l'automne et de le nettoyez avec du savon et de l'eau ; - placez le nichoir sur un arbre au minimum à 2 mètres du sol, l'ouverture tournée de préférence vers le sud, sud-est ; - fixez le nichoir avec du fil de fer ou de la ficelle solide. Une fois le nichoir installé sur l'arbre, n'y touchez plus avant l'hiver (pour éviter que les parents n'abandonnent leur couvée) ; - sachez que deux couples d'une même espèce ne peuvent cohabiter sur un terrain trop petit : par exemple, une distance de 60 m est requise entre deux nichoirs pour mésanges charbonnières. Le nichoir classique (mesures pour la mésange charbonnière) : - Toit : 18 cm x 15 cm - Arrière : 25 cm x 13 cm - Côté : 2 planches taillées en biseau, de 17 cm x 25 cm et 23 cm - Plancher : 13 cm x 13 cm - Avant : 23 cm x 13 cm - Trou d'envol : 3,3 cm de diamètre Le nichoir à balcon (mesures pour la mésange charbonnière) : - Toit : 25 cm x 12 cm - Arrière : 26 cm x 12 cm - Côté : 2 planches de 16 x 26 cm et 17 cm - Plancher : 16 cm x 12 cm - Avant : 17 cm x 12 cm - Balcon : 6 cm x 12 cm - Bord du balcon : 7 cm x 12 cm - Trou d'envol : 33 mm de diamètre Dossier technique n 4 septembre

4 Un abri pour les chauves-souris Si au mot 'nichoir', on associe immédiatement celui de 'oiseau', sachez que d'autres auxiliaires du jardinier profiteront pleinement des abris que vous pourriez leur installer. Suite à l évolution des pratiques sylvicoles au cours de ces dernières décennies, les arbres creux sont devenus fort rares dans nos forêts. Le problème de crise du logement chez les oiseaux cavernicoles est bien connu du grand public et les nichoirs se sont aujourd hui très largement répandus. Mais les arbres creux abritaient de nombreux autres animaux que les oiseaux, les chauves-souris notamment, qui sont confrontées au même problème. Il existe en Wallonie 18 espèces de chauves-souris, chacune d'entre-elles ayant des exigences écologiques bien spécifiques que les scientifiques connaissent très mal. Les observations menées en Belgique ces dernières années montrent que ce sont principalement deux espèces qui fréquentent les nichoirs : la pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) et l'oreillard commun (Plecotus auritus). Ces deux espèces sont relativement courantes et leur opportunisme leur permet de trouver une multitude d'abris. La pose de nichoir à chauves-souris n'apporte donc aucune solution au problème de la disparition des habitats des espèces les plus menacées. Néanmoins, cela pourra vous permettre d'accueillir dans votre jardin une colonie de ces petits mammifères tellement utiles puisqu'une pipistrelle adulte peut consommer jusqu'à 280 mouches, ou 30 sauterelles par nuit Si tout se déroule bien, votre nichoir sera fréquenté d'avril à octobre mais il y a peu de chan ce qu'il serve de site d'hibernation car les chauves-souris ont alors besoin de cavités fraîches où les variations thermiques sont faibles. U n nichoir à chauves-souris est fabriqué en bois non traité et non raboté, ce qui permet aux pipistrelles de se suspendre aux 'murs'. Si le bois est trop lisse, vous pouvez y agrafer de la toile de moustiquaire. Le modèle le plus fréquent est le modèle dit "hollandais" reproduit ci-contre. Si vous ne construisez pas de plancher, votre nichoir sera 'autonettoyant' et vous ne serez pas obligé d'enlever les fientes à la fin de la saison. Longueur tête et corps: mm Longueur tête et corps: mm Longueur avant-bras: 28-34,4 mm Longueur avant-bras: mm Longueur oreilles: 9-13,5 mm Longueur oreilles: mm Envergure: mm ; poid s: 4-8 g. Envergure: mm ; poids: 5-11,3 g. Dossier technique n 4 septembre

5 Nichoirs et abris pour insectes Certains insectes ont besoin d'abris pour y construire leur nid, pour passer l'hiver ou simplement la nuit ou le jour. Un jardin naturel à la végétation sauvage variée et recelant de nombreux micro-milieux (bois morts, mousses, pierres, feuilles mortes, etc.) offre suffisamment d'abris. Il est alors superflu de poser des nichoirs. Cette démarche se justifie dans trois cas : - Si le milieu est déséquilibré, avec une ressource importante de nourriture mais peu de sites pour s'abriter ou nidifier. C'est fréquent en milieu urbain, où les jardins sont petits et souvent fleuris. La ressource en nectar est importante, mais les insectes qui s'en nourrissent manquent de sites de nidification. - Si l'on veut artificiellement augmenter la densité de certains insectes. C'est le cas dans un potager cultivé de façon biologique, où le jardinier aura intérêt à attirer certains prédateurs ou parasites pour contrôler les déprédateurs de ses cultures. - Si l'on veut pouvoir observer facilement certains insectes, qui sinon seraient très difficiles à repérer dans la végétation du jardin. C'est très utile dans le cadre d'activités de découverte, ou simplement pour le plaisir de mieux connaître les mœurs des insectes. Voici quelques nichoirs et abris simples à confectionner et très régulièrement occupés par les insectes. La bûche percée De nombreux insectes, en particulier des abeilles et des guêpes solitaires inoffensives, utilisent les galeries creusées dans le bois mort par les larves d'insectes xylophages (c'est-à-dire se nourrissant de bois). Les abeilles solitaires sont de précieux auxiliaires pour la pollinisation des cultures. Par leur action, elles complètent le travail effectué par leurs cousines les abeilles domestiques. Les guêpes solitaires nourrissent leurs larves avec des mouches ou des chenilles et contribuent ainsi à réduire le nombre de ravageur. Une simple bûche de bois dur fendue en deux et percée de trous de différents diamètres, de 2 mm à 15 mm, est bien vite adoptée par ces espèces. Les trous ne doivent pas traverser le bois, sinon ils ne seraient pas occupés. Des morceaux de bois de charpente de dimension convenable peuvent être utilisés, à condition qu'ils n'aient jamais été traités. Il faut utiliser du bois dur (chêne, hêtre, charme, châtaignier...) et éviter les bois blancs ou de résineux (peuplier, pin, sapin...) qui gonflent à l'humidité. Ce nichoir se pose ou se suspend à proximité des parterres de fleurs, jusqu'à 2 m de hauteur, à l'abri des vents dominants. La version 'commerciale' est constituée de tubes en carton réunis dans un cylindre en plastique à accrocher à un mur ou à un arbre. Le pot perce-oreille Il s'agit d'un grand classique du jardin biologique. Son principe est simple: les perce-oreilles vivant la nuit et se réfugiant le jour dans des endroits sombres et frais, ils colonisent rapidement des pots de fleurs renversés remplis de foin (ou de paille) légèrement humide et peu tassé suspendus dans les endroits où ils sont nombreux. Gros mangeurs de pucerons, il n'y a qu'à déplacer au cours de la journée l'abri dans un arbre ou un parterre envahi de pucerons. Lorsque le problème est résolu, il suffit de remettre le pot à sa place primitive. C'est une manière efficace d'augmenter artificiellement le nombre de prédateurs des pucerons du jardin pour limiter leurs populations. Pour que le système fonctionne bien, il faut que le bas du pot suspendu touche la végétation afin que les perce-oreilles puissent circuler facilement. Dossier technique n 4 septembre

6 La botte de tiges Dans la nature, les tiges sèches creuses (graminées, ombellifères...) ou remplies d'une moelle tendre et facile à creuser(sureau, ronce, framboisier...) sont fréquemment occupées comme abris journaliers, pour l'hiver, ou pour nidifier. Il suffit de confectionner des bottes de 10 à 20 tiges de 20 cm de longueur environ en liant ensemble avec de la ficelle ou du fil de fer. Le bambou, solide, de diamètres variés et aux nœuds espacés, convient bien pour ce type de nichoir. Les tiges creuses doivent être bouchées à une extrémité ou en leur milieu pour être utilisées par les insectes. Il faut soit utiliser les nœuds naturels, soit tremper l'une des extrémités de la botte dans de l'argile délayée dans un peu d'eau. Les bottes peuvent être fixées par deux sur un petit piquet, l'une horizontale, l'autre verticale, et réparties dans les parterres de fleurs ou au potager. Le nichoir-boite La durée de vie des bottes de tiges est très courte, deux ou trois ans au plus. Il est possible de construire une boite en bois dans laquelle les tiges sont rangées en les tassant. Les avantages sont nombreux. La longévité des tiges est largement augmentée. Il suffit de remplacer chaque année, au cours de l'été, les tiges utilisées l'année passée et encombrées de vieilles cellules. Le nichoir devient permanent et sa durée de vie est celle de la boite en bois. Il n'est plus nécessaire d'utiliser des tiges creuses fermées à une extrémité, le fond de la boite jouant le rôle de bouchon. Le nichoir-boite se place comme la bûche percée. Un hôtel pour chrysopes Les chrysopes sont des insectes prédateurs. Leurs larves carnivores aux crochets redoutables sont des auxiliaires précieux en protection biologique. Elles sont capables de dévorer bon nombre de ravageurs des cultures (pucerons, thrips etc.). Présentes spontanément parmi la faune environnante des cultures légumières et des vergers, les chrysopes communes hivernent sous forme d adultes réfugiés, soit dans des lieux habités, soit dans des débris végétaux tels qu écorces et feuilles desséchées. Des travaux récents ont montré l efficacité d une protection à l aide de sites d hivernage pour maintenir les chrysopes sur place en hiver. Coupez la base d une bouteille en plastique de 1,5 ou 2 litres. Découpez un morceau de carton ondulé de 80 cm à 1m de long, enroulez-le et glissez-le a l intérieur de la bouteille. Maintenez le carton en place en enfonçant du fil de fer à la base. Nouez une corde autour du goulot de la bouteille, mettez le bouchon en place et suspendez la bouteille dans un lieu abrité. Conclusion Vouloir cultiver son jardin et protéger ses cultures de manière écologique suppose de mettre un maximum d'atouts de son côté. Un grand nombre d'espèces animales sont véritablement les auxiliaires du jardinier tout au long de l'année. En aménagement l'environnement, en fournissant à ces animaux les moyens de s'abriter et de se nourrir, vous les incitez à rester à proximité de vos plantes, ce qui leur permettra d'intervenir de manière plus rapide et plus efficace lorsque leur action sera nécessaire. Dossier technique n 4 septembre