CONSOMMATION ETAT DE LA BRANCHE 2006
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- Virgile Thibodeau
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1 CONSOMMATION ETAT DE LA BRANCHE 2006 I. La consommation en Suisse en ) Contribution accrue de la consommation privée des ménages à la croissance économique Le produit intérieur brut (PIB) 2006 s est élevé à milliards de francs (455.6 milliards en 2005). Soit une progression de 2.7% (1.9% en 2005). La consommation privée est la principale et la plus stable composante du PIB (environ 60%). En France, cette part est de 55% (70% aux Etats-Unis). Elle a représenté un montant de milliards de francs en 2006 (274.8 milliards en 2005). Soit une progression de 3.4 % (2.2 % en 2005). La consommation a contribué de manière encore plus forte qu en 2005 à la croissance du PIB et à un niveau supérieur aux 5 dernières années. La croissance des dépenses de consommation privée en 2006 s est établie comme suit : 1 er trimestre : +0.4%. Cette croissance est due avant tout aux dépenses pour les transports, les communications, la santé et les loisirs. Les dépenses de transport (voiture) ont connu une croissance particulièrement élevée. 2 e trimestre : +0.4%. Presque tous les secteurs y ont contribué. Les dépenses affectées aux loisirs, à la culture, au mobilier et aux ustensiles ménagers, témoignent de la bonne tenue de la consommation privée. 3 e trimestre : +0.6%. Les rubriques loisirs et culture, mobilier, habillement ainsi que services financiers et assurance ont enregistré une croissance particulièrement robuste. 4e trimestre : +0.5%. Les dépenses de transport ont connu la plus forte augmentation depuis fin Par contre, la consommation dans les secteurs de l habillement, du mobilier, de la culture et des loisirs a légèrement faiblit au dernier semestre. 2) Nette amélioration du climat de consommation Le climat de consommation en Suisse a continué à s améliorer au cours de l année 2006, confirmant ainsi la tendance amorcée fin L enquête réalisée trimestriellement par le Secrétariat d'etat à l'économie (SECO) auprès de quelque 1100 ménages montre qu en octobre 2006, le climat de consommation (+13 points) s est maintenu au niveau élevé qu il avait atteint en juillet (+12 points), et en nette amélioration par rapport à janvier et avril. Il n avait plus été aussi élevé depuis avril Malgré une évolution qui tend à s aplanir, les consommateurs continuent donc à se montrer confiants. FRC La consommation en Suisse en
2 Preuve de cette confiance accrue, le chiffre d affaire du commerce de détail. En 2006, les ventes du commerce de détail ont progressé de 1.6% (1.7% en 2005). Les plus grosses progressions ont été observées pour les groupes «effets personnels» (montres, bijoux, maroquinerie), «électronique de divertissement et de bureau», «santé, soins et beauté» et «aménagement du logement»selon l Office fédéral de la statistique. Pour la première fois depuis 4 ans, les ventes de voitures neuves ont augmenté en La hausse est de 3.9%. Ce sont là des signes manifestes que les ménages consacrent désormais plus d argent pour les achats d importance. 3) Pouvoir d achat des ménages suisses à la hausse Le pouvoir d achat des suisses s est amélioré en Selon les résultats définitifs, il a gagné 0.1% (-0.2% en 2005). Ce chiffre met fin a une série de 5 années de régression entamée en Entre 2001 et 2006, les salaires réels se sont ainsi améliorés de 0.4% en moyenne annuelle. FRC La consommation en Suisse en
3 4) Crédit et endettement, le marché cherche à exploiter le potentiel des Suisses L année 2006 a vu l avènement des cartes de crédit gratuites de la part tout d abord des distributeurs du commerce de détail (Migros, Coop, Jelmoli) mais également des opérateurs téléphoniques (Orange). Le consommateur suisse a ainsi bénéficié de la gratuité des cotisations annuelles de cartes de crédit. Si cette nouvelle concurrence a exercé une pression positive sur le coût des cotisations, elle entraîne un énorme effet pervers : un risque accru de surconsommation et d endettement voire de surendettement auquel les consommateurs, spécialement les jeunes, font face. L information et la mise en garde sur ce système de consommation à crédit est devenu primordial. Le marché cherche clairement a exploité une propension à l utilisation des cartes de crédit relativement faible en Suisse en comparaison internationale. En effet, la Suisse affiche un volume de crédit par habitant parmi les plus bas en Europe avec 924, alors que la Norvège en tête de classement affiche un montant de 5'605 par habitant et la France 2'138. Selon ZEK, la Centrale d information sur le crédit ( l endettement des consommateurs suisses a légèrement augmenté en 2006 par rapport à 2005 (+5.06%). Le volume total de petits crédits a atteint 6,923 milliards de francs. Les contrats de leasing de leur côté ont décru de 3% pour atteindre un volume total de 7,225 milliards. II. Les prix en Suisse en ) L indice des prix à la consommation : baisse des prix de l alimentation, des communications et des loisirs ; la santé stagne L indice des prix à la consommation (IPC) indique une hausse générale des prix de 1.1% en 2006 (1.1% en 2005). Il devrait s établir à 1 % en 2007 selon les prévisions de l OFS. Des baisses de prix ont été observées dans les domaines suivants : l alimentation : la pression de la concurrence sur les distributeurs se poursuit les communications : la pression de la concurrence continue en matière de téléphonie mobile. Pour preuve, la concession particulière de Tele2, octroyée par la Confédération afin de stimuler une concurrence défaillante, qui ne l'oblige pas à couvrir l'ensemble du pays. Et le mouvement n est de loin pas terminé. Le 20 novembre dernier, la Commission de la concurrence a accusé les trois opérateurs nationaux d'entente cartelaire, c'est-à-dire d'avoir abusé de leur position dominante en matière de coûts de terminaison empêchant ainsi la baisse des tarifs. La concurrence est également lancée dans le domaine de la télévision numérique ouvrant la porte aux offres triple bouquet (téléphonie, internet et télévision). Les loisirs et la culture : la concurrence reste accrue dans ce domaine et les progrès technologiques continuent à déployer leurs effets positifs, en termes d offres et de prix. Ce sont les mêmes domaines dans lesquelles des baisses de prix avaient été observées en FRC La consommation en Suisse en
4 Dans le domaine de la santé, les prix ont stoppé leur évolution à la hausse. Le marché des médicaments a consenti, en 2006, une économie de 400 millions de francs par des baisses de prix sur les produits anciens et la promotion des génériques. D après l Association des entreprises pharmaceutiques en Suisse (Vips), le prix moyen de vente des fabricants qui était de francs pour les médicaments délivrés seulement sur ordonnance en 2005 a diminué de 3% fin juin 2006, soit à francs. Les baisses de prix des médicaments originaux en sont la cause grâce notamment aux baisses de prix arrêtées par l OFSP en septembre L effet générique a aussi eu son influence sur les prix. En effet, on vend plus de génériques que jamais en Suisse: en 2000, le pourcentage des génériques par rapport au marché global des médicaments ne s élevait qu à 3%, il était de 7,6% à la fin En mars 2006, le pourcentage s élevait déjà à 12,5%. On ne vendait pourtant pas plus de médicaments qu auparavant. Les prix du pétrole ont encore pesé lourd dans l IPC 2005, influençant à la hausse de manière significative les catégories «logement et énergie» et «transport». Par ailleurs, les loyers restent la plus grande charge pour les ménages suisses, loin devant les impôts et les primes d assurance maladie. Et les prix dans cette branche de l IPC continuent à augmenter à un rythme semblable à l année précédente. IPC selon les groupes principaux (évolution des prix en %) % Indice total Communications Alimentation, boissons non-alcoolisées Loisirs et culture Habillement et chaussures Equipement ménager et entretien courant Santé Enseignement Restaurants et hôtels Logement et énergie Transport Source : OFS Les hausses de prix dans les catégories «logement et énergie» et «transport» ont à nouveau à elles seules «mangé» le bénéfice apporté par la baisse des prix dans l alimentation, les communications, les loisirs. Point positif, l augmentation des prix dans le domaine de la santé (hors primes d assurance maladie) a cessé sa spirale et s est maintenu au même niveau que ) L indice des prix d assurance maladie L IPC ne suffit pas à donner une estimation réelle du coût de la vie puisqu il ne comprend pas les primes d assurance maladie. Pour ceci, il faut se tourner vers l indice des primes d assurance maladie (IPAM). En 2006, l IPAM a progressé de 5% (contre 2% en 2005). L influence des primes d assurance maladie sur le revenu disponible des ménages a été estimé à -0.3% entre 2005 et 2006 (-0.2% entre 2004 et 2005). FRC La consommation en Suisse en
5 IPAM (Indice des primes d assurance maladie) (évolution des primes en %) % Indice total Assurance de base Assurance complémentaire Impact sur le revenu disponible des ménages Source : OFS 2004/ % 2005/ % III. Conclusion Pour le consommateur, l année 2006 s est dans l ensemble avérée positive du point de vue des prix avec des baisses dans des secteurs comme l alimentation et les loisirs mais dans une moindre mesure qu en Encore une fois c est aux baisses de prix (encore plus fortes qu en 2005) dans le domaine des communications que le niveau des prix doit son salut. L indice des prix à la consommation a donc continué sa progression mais à un niveau considéré comme maîtrisé (inférieure à 2%). Par contre, ces baisses ont été affectées par des prix élevés du pétrole, variable sur laquelle le consommateur n a pas d influence. Les primes d assurance maladie ont également pesé plus lourd en 2006 qu en 2005 sur le revenu disponible des ménages. Par contre, le groupe santé de l IPC n a pas connu d augmentation de ses prix. Les prévisions conjoncturelles restent positives pour 2007 en ce qui concerne la croissance économique mais si celle-ci devrait ralentir par rapport à l an dernier (selon l UBS 1.5 % de croissance du PIB, contre 3% en 2006). Par contre, l inflation devrait passer en-dessous de la barre des 1% (0.9% 2007 contre 1.1% en 2006). Selon le Seco : - les signes sont positifs sur le marché du travail : l évolution signalée en 2005 continue et la croissance économique se répercute de plus en plus sur le marché du travail, avec comme résultat une progression de l emploi, condition sine qua non à la vigueur de la consommation et du pouvoir d achat pour l année à venir % de croissance des dépenses de consommation prévu pour 2007 (idem 2006). Les consommateurs ont gardé la confiance qu ils avaient acquise en 2005 et les bonnes prévisions annoncées pour 2007 devraient renforcer ce sentiment. D ailleurs, l indice du climat de consommation du Seco de l année 2006 a confirmé cette tendance. La lutte contre l îlot de cherté en Suisse a pris une nouvelle dimension avec une réelle prise de conscience politique du problème. Des mesures encourageantes ont été prise avec la mise en consultation du principe du Cassis de Dijon, qui en limitant les entraves techniques au commerce, devrait à terme contribuer à faire baisser les prix. Mais cette mesure seule ne suffit pas, la question des importations parallèles devrait être débattue, enfin, en Enfin, il convient, suite notamment au rachat de Denner à Migros, de veiller à ce que la concurrence continue à jouer en faveur du consommateur comme cela notamment été le cas dans le domaine des communications. Dans ce domaine, la pression devrait continuer après le lancement des offres de télévision numérique qui devraient mener à terme à des offres forfaitaires «triple voire quadruple bouquet» (téléphonie fixe/mobile, télévision, internet) soumises à forte concurrence donc pression sur les prix. FRC La consommation en Suisse en
6 Annexe : Quantités consommées/dépensées en Suisse en 2006 Petit florilège des dépenses des ménages suisses en 2006 (ou 2005 si chiffres 2006 pas encore disponibles) En 2006, les ventes d ordinateurs en Suisse ont chuté de 7.6% à 1.37 millions d unités (-13.2% soit 724'000 unités pour les PC de bureau et 0.5% soit 649'000 unités pour les ordinateurs portables) Les ventes de voitures neuves en Suisse en 2006 ont augmenté de +3.9% (soit 269'421 véhicules vendus), première hausse après 4 ans de recul Les Suisses ont acheté en 2006, 25% de consoles de jeux de plus qu en La consommation totale de chocolat en Suisse durant l'année 2006 s est élevée à 11.9 kg par habitant bouteille de champagne par habitant en Suisse en 2006 Les ventes de vélos ont bondi de 6.8% en 2006, soit 299'286 vélos écoulés. 63.1% étaient des vélos de sport. Le marché du vélo en Suisse représente 298 millions de francs. Cela correspond à un prix moyen de 1470 fr par cycle. Le marché du jouet est reparti à la hausse en 2006, les Suisses ont dépensé plus de 600 millions de francs (370 millions pour les jouets traditionnels, contre près de 230 millions pour les jeux d ordinateur et jeux vidéo). Les ventes devraient progresser entre 3 et 5 % en La consommation par habitant est la plus basse depuis onze ans, reculant de 600 grammes. Chaque Helvète mange néanmoins 9,4 kilos de pâtes par année! Avec 62 assiettes de pâtes avalées par habitant, la Suisse occupe toujours la 2e place européenne derrière l'italie. Au total, la consommation intérieure a reculé de 6% par rapport à 2005, l'année record. 20 kg c est la consommation de fromage par habitant en Suisse en 2006, soit 2.35 kg de mozzarella, 1.68 kg de Gruyère et 1.35 kg de fromage à raclette. La consommation d'électricité de la Suisse a augmenté de 0,8% en 2006 atteignant ainsi, avec 57,8 milliards de kilowattheures (kwh), un nouveau record. La consommation de produits de confiserie par habitant en Suisse est de 3.3 kg (2006) La consommation de produits de biscuiterie et biscotterie par habitant en Suisse est de 6.5 kg (2006) La consommation totale d eaux minérales en Suisse en 2006 a été de millions de litres, soit litres par habitant. En 2005, les Suisses ont dépensé 1.1 milliards de francs en biens et services destinés aux animaux de compagnie FRC La consommation en Suisse en
7 En 2005, les Suisses ont dépensé 30 francs par habitant en moyenne pour des produits issus du commerce équitable Les Suisses ont consommé 11 millions de tonnes de pétrole en 2005 (+2% vs. 2004), soit 200 litres par habitant Les Suisses consomment 48.6 kilogrammes de pain par personne (2004). Ceci représente une ration moyenne quotidienne par personne d'à peu près 131 grammes. La consommation de viande et de volaille en Suisse s est élevée à 393'000 tonnes en 2005 Lausanne, le 8 mai 2007 FRC La consommation en Suisse en
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