Où va l argent? La croissance de l endettement des ménages au Canada. Un rapport de l Association des comptables généraux accrédités du Canada

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1 Où va l argent? La croissance de l endettement des ménages au Canada Un rapport de l Association des comptables généraux accrédités du Canada

2 Remerciements CGA-Canada tient à remercier Rock Lefebvre, P.Adm., M.B.A., FCIS, FCGA, et Elena Simonova, M.A. (Économie), du Service de recherche et normalisation et à souligner la précieuse collaboration de la société de recherche Synovate ainsi que des membres de ménages canadiens qui ont généreusement participé au sondage de CGA-Canada sur le niveau de dette et de consommation. Nous remercions également les membres de CGA-Canada et les membres de l équipe qui ont apporté leur soutien et leur expertise à la rédaction et à la révision du présent rapport. Il est possible de consulter par voie électronique le présent document à l adresse Association des comptables généraux accrédités du Canada, 2007 Toute reproduction totale ou partielle sans autorisation écrite est strictement interdite.

3 Où va l argent? La croissance de l endettement des ménages au Canada Un rapport de l Association des comptables généraux accrédités du Canada 3

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5 Table des matières Avant-propos... 9 Introduction Résumé La position des Canadiens sur l endettement des ménages L endettement des ménages des faits et des chiffres Dette du secteur des ménages Niveau global de la dette Indicateurs de l endettement des ménages Composition de la dette des ménages Dette des ménages individuels Dette d un ménage typique Répartition de la dette entre les ménages Comparaison internationale Faut-il s inquiéter de l augmentation de la dette? Menace actuelle vulnérabilité accrue des ménages Chocs liés aux liquidités Chocs liés au marché de l habitation Chocs liés aux taux d intérêt Menace éventuelle exploitation des ressources futures à des fins de consommation courante Épargne globale Épargne-retraite Un coup d œil sur la faillite Conclusions Des mesures à prendre Annexe A : Constatations découlant du sondage sur l attitude des ménages à l égard de leur endettement Annexe B : Sondage Bibliographie

6 Liste des figures Figure 1 : Dette des ménages canadiens, Figure 2 : Mesures de la dette des ménages Figure 3 : Ratio du service de la dette des ménages Figure 4 : Composition de la dette des ménages, Figure 5 : Rapport entre les composantes de la dette et l'actif, valeur de marché, Figure 6 : Ratio dette-actif, par tranche de revenu après-impôts, 1999 et Figure 7 : Passif des ménages, pays choisis, Figure 8 : Taux de chômage, par province, Figure 9 : Nombre de personnes vulnérables, Figure 10 : Rapport entre les prêts hypothécaires résidentiels et le patrimoine non financier net, Figure 11 : Mises en chantier, par province, Figure 12 : Taux d'épargne des particuliers, Figure 13 : Dynamique de la valeur nette des maisons, valeur de marché, Figure 14 : Proportion des investisseurs et des contribuables ayant réalisé des gains en capital, Figure 15 : Proportion des épargnants, 1982 et Figure 16 : Régimes de retraite agréés, Figure 17 : Insolvabilité des consommateurs, par tranche de population de personnes, Figure 18 : Nombre de faillites de consommateur, par personne Liste des tableaux Tableau 1 : Tableau 2 : Tableau 3 : Tableau 4 : Croissance annuelle moyenne de la dette et de la valeur nette médianes, Augmentation du nombre de familles endettées, dette des ménages, 1999 à Endettement lié au crédit hypothécaire sur la résidence principale, par quintile de valeur nette, Endettement lié au crédit à la consommation, par quintile de valeur nette, Liste des diagrammes (Annexe A) Diagramme 1 : Diagramme 2 : Évolution du niveau de la dette du ménage au cours des 3 dernières années Évolution du niveau de la dette du ménage, par tranche de revenu

7 Diagramme 3 : Évolution du niveau de la dette du ménage, par région Diagramme 4 : Évolution du niveau de la dette par rapport à l évolution du niveau du revenu et de la richesse Diagramme 5 : Raisons de l augmentation du niveau de la dette Diagramme 6 : Types de dettes des ménages Diagramme 7 : Évolution du niveau de la dette selon le type Diagramme 8 : Évolution de la dette du ménage selon l âge des répondants Diagramme 9 : Raisons de la difficulté à gérer le niveau de dette Diagramme 10 : Attitude à l égard de la dette Diagramme 11 : Le niveau de dette de votre ménage nuit-il à votre capacité de réaliser vos buts dans les domaines suivants? Diagramme 12 : Attitude à l égard de la dette des répondants auxquels la dette nuit Diagramme 13 : Évolution du niveau de revenu du ménage Diagramme 14 : Éléments d actif que possèdent les ménages Diagramme 15 : Évolution des éléments d actif des ménages Diagramme 16 : Évolution du niveau de richesse des répondants Diagramme 17 : Chocs (événements négatifs) auxquels le ménage serait vulnérable Diagramme 18 : Évolution des dépenses du ménage Diagramme 19 : Évolution des dépenses par rapport à l évolution du niveau du revenu et de la richesse Diagramme 20 : Raisons de l augmentation des dépenses du ménage Diagramme 21 : Manières de régler une dépense imprévue de 500 $ et $ Diagramme 22 : Source principale du revenu de retraite Diagramme 23 : Niveau de confiance quant à l adéquation de la situation financière à la retraite, par groupe d âges Diagramme 24 : Niveau de confiance quant à l adéquation de la situation financière à la retraite, selon l évolution de la dette Diagramme 25 : Répondants ayant une idée claire de l épargne qu ils doivent accumuler en vue de la retraite Diagramme 26 : Fins auxquelles les répondants mettent de l argent de côté

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9 Avant-propos L étude de la théorie économique et des comportements sociaux qui y sont liés n est pas un phénomène récent ni une préoccupation nouvelle. En fait, les économistes et les statisticiens du monde entier recueillent de l information, étudient des tendances et prévoient des attitudes depuis des décennies. La science économique, outre ses qualités interprétatives éclairantes, revêt une capacité prédictive qui guide précieusement les responsables des orientations politiques, les décideurs et la population en général. Son utilité réside aussi dans le fait qu elle est un déterminant de la prospérité individuelle et collective et qu elle tient compte de la condition humaine et de l influence individuelle. Les administrations publiques et leurs représentants dûment nommés se reposent sur les constatations et les prévisions économiques pour administrer les politiques budgétaires qui régulent les comportements financiers. Il n est pas vraiment surprenant de constater toutefois que les politiques adoptées ne permettent pas toujours de réaliser pleinement les buts qu elles visent. Les raisons en sont relativement simples à concevoir, et, ainsi qu on pourra le découvrir dans les pages qui suivent, il est rare que les vues, les actions et les comportements des gens concordent parfaitement avec la logique théorique des objectifs publics énoncés. Comme humains, nous recherchons un état de bien-être immédiat qui peut être contradictoire avec l état de bien-être optimal à long terme. En gros, nous voulons des choses, et le fait que, délibérément, on ait rendu le crédit relativement accessible nous permet de nous les procurer. Cela est une bonne chose pour autant que notre bien-être financier à long terme n en soit pas inutilement menacé. Certains choix peuvent marquer à jamais lorsqu on fait fi de toute discipline personnelle ou que l on normalise dans la société les dépassements budgétaires. Particulièrement curieuse de connaître les vues des Canadiens à l égard de leur situation financière, de leurs dépenses et de leurs compétences en matière de finances, l Association des comptables généraux accrédités du Canada (CGA-Canada) a commandité un sondage auprès des consommateurs au printemps Nous nous sommes fondés sur ce sondage et sur les travaux d autres organismes pour réaliser le présent rapport dans le but de renseigner les Canadiens. Nous convenons que le Canada n est pas au bord d une crise financière grave et, de ce fait, nous ne sonnons pas l alarme. Cependant, sans prétendre vouloir éclairer les économistes et les autres spécialistes, nous pensons que notre rapport peut se révéler très utile au public canadien. 9

10 Souvent, les ouvrages spécialisés et les médias présentent des évaluations de situations ou d événements macro ou micro économiques qui commandent un certain niveau d analyse globale. Le but premier du présent rapport est d offrir une perspective particulière dans cette vue d ensemble. Le fait d analyser la situation financière et les perspectives d avenir à ce sujet en ayant recours à une certaine forme de globalisation peut avoir pour effet de fausser les expériences et les aspirations réelles des gens. Sans en avoir l intention, on peut déformer l information en utilisant des indicateurs qui reposent nécessairement sur des moyennes pouvant différer des données individuelles. Nous croyons que les Canadiens gagneraient à connaître ces réalités pour pouvoir dresser leurs plans en conséquence. Anthony Ariganello, CPA (Delaware), FCGA Président et chef de la direction Association des comptables généraux accrédités du Canada 10

11 Introduction Plusieurs forces se disputent les ressources des ménages dans le monde moderne. Les frais de subsistance typiques associés au logement et à l alimentation, les magasins de détail qui cherchent à augmenter leurs ventes et leurs profits, les nouveaux produits offerts par l industrie des services, notamment ceux que proposent les établissements de crédit ou de prêt, ainsi que les occasions de placement n en sont que quelques exemples. Les principes de la théorie économique laissent supposer que la concurrence améliore l expérience du consommateur et les résultats qu il obtient. Certains se demandent cependant, à juste titre, si les ménages et leurs finances propres ne sont pas des victimes indirectes des guerres que se livrent ces forces puissantes. Un certain nombre de sondages et d études ont révélé que les Canadiens se préoccupent de plus en plus du bien-être financier dont ils jouiront au départ à la retraite et pendant leur vieillesse. D aucuns laissent entendre que l insécurité économique fait désormais partie de la réalité de la plupart des travailleurs, peu importe où ils se situent dans l échelle des revenus 1. Cependant, même si cela paraît contraire à l intuition, nous constatons que le taux d épargne des ménages continue de dégringoler au fur et à mesure qu ils s endettent. En outre, les gens dépensent plus que jamais pour des biens et des services accessoires qui réduisent leur capacité d épargne ou de constitution de patrimoine. Les gens dépensent plus que jamais pour des biens et des services accessoires qui réduisent leur capacité d'épargne ou de constitution de patrimoine. La constance avec laquelle les mises à jour statistiques des comptes économiques nationaux révèlent le niveau d endettement du secteur des ménages soulève des préoccupations anecdotiques touchant l augmentation de la dette des ménages. On déploie la même ferveur à faire contrepoids à ces inquiétudes et parfois à les rejeter carrément en produisant des analyses qui indiquent que la vigueur des emprunts a été bien soutenue par l augmentation de l actif des ménages et de leur richesse globale. Le Canada n a pas connu de récession économique depuis 15 ans, et la croissance régulière des revenus, la forte demande de main-d œuvre et le développement de l activité économique ont renforcé l idée d une prospérité durable, du moins à court terme. Nous ne pouvons nier le fait que l économie canadienne se porte assez bien comparativement aux autres économies développées et que nous avons constaté des gains concrets. 1 «Rich-poor gap becomes a chasm», The Toronto Star, 10 janvier

12 La croissance constante de l'endettement des ménages accroît réellement la vulnérabilité à différents types et degrés de perturbations économiques. Il faut toutefois savoir que la santé financière du secteur des ménages à l échelle nationale est couramment évaluée à un niveau global. Cette condition préalable contribue parfois à dissimuler le poids de la dette de chaque ménage, diminuant de ce fait la fiabilité des totalisations et des moyennes. Bien que les titres d emprunt soient une caractéristique positive de l économie de marché et peuvent se révéler considérablement productifs en matière d augmentation de capital, la croissance constante de l endettement des ménages accroît réellement la vulnérabilité à différents types et degrés de perturbations économiques. Il se peut que la diversité, qui est bien enchâssée dans notre profil ethnique et culturel ainsi que dans la répartition sectorielle et géographique de nos ressources, aide le Canada en tant que nation à résister à des chocs économiques modérément perturbateurs. Il nous faut toutefois reconnaître que les effets de ces chocs sur la multitude de ménages que regroupe la population différeront selon leurs profils démographiques et socio-économiques respectifs. Depuis assez longtemps, les dépenses de consommation jouent un rôle important dans la croissance économique du Canada. En fait, elles en ont été un élément déterminant au cours des trois dernières décennies. La déréglementation des marchés des capitaux et l assouplissement des exigences imposées aux accédants à la propriété sont des exemples récents de politiques publiques visant à rendre les marchés plus accessibles et à stimuler la participation. Nous savons toutefois que les consommateurs continuent d assumer eux-mêmes la responsabilité des conséquences d un endettement potentiellement excessif ou d une mauvaise gestion financière. Peu de choses sont «collectives» en effet lorsqu un consommateur fait faillite ou qu un ménage particulier se trouve privé d argent. Notre activité économique a pour objectif naturel et ultime d accroître la prospérité et la qualité de vie. Le défi qui se pose à nous toutefois réside dans le fait que ces éléments n ont pas la même signification pour tous. En fin de compte, nous déterminerons si notre niveau de vie s est élevé, d après notre degré de satisfaction à l égard de notre revenu, de nos biens, de notre patrimoine et de nos attentes en matière de niveau de vie actuel et futur. Une personne peut juger que son niveau de vie se détériore simplement parce qu elle ne peut plus acheter de téléviseur ou d automobile aussi fréquemment qu avant; très probablement, toutefois, cette perception ne se reflétera pas dans les chiffres figurant au bilan des ménages et de l État. Depuis toujours, il y a des gens qui sont disposés à s endetter davantage et d autres qui sont plus susceptibles de condamner l endettement. Donc, les Canadiens ont-ils trop emprunté? Il y a plusieurs façons d aborder la question, mais nous adopterons sans doute un point de vue individuel ou une perspective collective homogène. Dans une optique collective, il n existe pas de point de référence ou de seuil généralement accepté qui indique un niveau critique 12

13 d endettement des ménages, et l histoire nous montre que même la Grande Crise a été surmontée. Dans une optique individuelle, il est impossible de donner une réponse qui convienne à tous les Canadiens, aucun d entre eux ne constituant réellement un «ménage moyen» dont la santé financière est examinée lorsqu on étudie l endettement des ménages. Bien que nous ne souhaitions pas nous montrer alarmants et admettions que le niveau d endettement est légitimement un choix personnel, nous nous sentons tenus de sensibiliser les lecteurs sur les risques potentiels liés à l accroissement de la dette de chaque ménage. Les gens ont été séduits par les effets concrets d une prospérité collective homogène, mais pour la plupart ils se sont dits à un moment ou à un autre qu ils s étaient montrés imprudents ou irréalistes compte tenu de leur situation personnelle. Tout le monde préfère croire que les conditions économiques resteront favorables et que la valeur des actifs continuera de grimper pendant que les taux d intérêt demeureront faibles. La réalité est autre cependant : même dans une époque où les conditions collectives sont favorables, tous ne sont pas touchés de la même façon ou au même degré par les événements économiques. Ce sont les situations individuelles qui dictent à chacun les possibilités qui se présentent à eux ou, au contraire, les risques auxquels ils s exposent. Dans le texte qui suit, nous commencerons notre exposé en présentant les principales constatations ayant découlé du sondage d opinion commandité par CGA-Canada et administré par la société de recherche Synovate entre le 25 avril et le 22 mai Faisant fond sur l information que le sondage a permis de découvrir en ce qui touche la façon dont les Canadiens perçoivent l évolution de leur endettement, de leur richesse et de leur attitude à l égard des dépenses et de l épargne, nous examinerons certaines de nos constatations dans le contexte des faits et des chiffres disponibles publiquement. Nous conclurons en mettant en évidence les aspects les plus fondamentaux de nos constatations et en proposant certaines recommandations pratiques. Il importe de noter que le questionnaire a été élaboré par CGA-Canada de concert avec la haute direction de Synovate et qu un test préalable a été mené dans le but de vérifier la compréhension et la pertinence des questions ainsi que la qualité de l information. L échantillonnage a été établi de manière à permettre la tenue d entrevues en ligne avec des ménages constituant un échantillon représentatif d adultes canadiens âgés de plus de 25 ans. Même dans une époque où les conditions collectives sont favorables, tous ne sont pas touchés de la même façon ou au même degré par les événements économiques. L échantillon utilisé aux fins de l enquête a été constitué à partir du panel en ligne de Synovate qui regroupe environ personnes et est réputé représentatif de l ensemble de la population du Canada. Au total, entrevues ont été menées en ligne avec des ménages des dix provinces canadiennes. Avec un échantillon de cette taille, l erreur d échantillonnage est de plus ou 13

14 moins 3,1 % à un niveau de confiance de 95 % (19 fois sur 20). La marge d erreur associée à des résultats déterminés pour des régions géographiques ou des groupes sociodémographiques en particulier est plus élevée que pour l échantillon total. Les données ont été pondérées de façon à refléter la répartition exacte de la population canadienne par régions, âges et sexes établie par le Recensement de 2006 de Statistique Canada. Il est souhaitable, toutefois, avant d entreprendre notre analyse, d établir que les termes «dette» et «endettement», tels que nous les entendons dans le présent document doivent être interprétés comme englobant toute forme d obligation juridique à l endroit des créanciers. En tant que telles, les mentions faites des termes «endettement» et «richesse» (ou «patrimoine») sont réputées comprendre tous les instruments et les actifs financiers, y compris les biens immeubles à usage d habitation. Il n a pas été tenu compte cependant des obligations futures entraînant des engagements financiers découlant de la jouissance future de biens autres que des immobilisations (c.-à-d. bail, services publics, etc.). 14

15 Résumé 1 La dette totale des ménages a augmenté de façon constante au cours des dernières années pour atteindre le chiffre record d un billion de dollars en On admet généralement que l emprunt représente une caractéristique naturelle et saine d une économie de marché efficace. Il faut néanmoins reconnaître que l endettement toujours croissant des familles canadiennes peut augmenter leur vulnérabilité aux chocs susceptibles de se produire et empêcher les ménages de réaliser leurs objectifs financiers. Au cours de notre étude, certains écarts intéressants entre les perceptions des ménages et la réalité dont témoignent les données empiriques ont été observés, et des tendances peu emballantes ont été confirmées. Étant donné les disparités dans certains domaines, nous sommes contraints d explorer les risques potentiels de la dette croissante des ménages. En nous appuyant sur le sondage d opinion commandité par CGA-Canada et sur une analyse documentaire (ouvrages récents et autre information de nature statistique disponible publiquement), nous approfondissons dans le présent document les principales constatations ci-après. Niveau de la dette des ménages Perception des Canadiens : Les Canadiens ont tendance à penser que leur dette diminue ou demeure stable. Seulement 14 % de l ensemble des répondants ont indiqué que leur dette avait nettement augmenté, tandis que 16 % ont déclaré une augmentation modeste. Des faits et des chiffres : La dette des ménages corrigée pour tenir compte de l inflation et de la croissance démographique augmente de façon constante depuis 1984, sauf pour un recul négligeable enregistré sur une courte période en Bien que la dette des ménages mesurée en fonction des ratios dette-actif et dette-valeur nette se soit peu dégradée depuis 1990, la valeur des actifs et la valeur nette corrigées pour tenir compte de l inflation ne se sont pas accrues au même rythme que la dette des ménages au cours des années quatre-vingt-dix ou de la présente décennie. Les indicateurs couramment utilisés pour évaluer le niveau d endettement des ménages doivent être interprétés avec prudence, car ils ne peuvent traduire parfaitement tous les aspects de la situation financière des ménages. 15

16 Les prêts à la consommation, qui ne s appuient pas sur des actifs durables (mais plutôt sur des articles de consommation immédiate, dont la valeur relative de récupération ou de revente est faible et qui se déprécient dès la date d achat), sont souvent considérés comme étant des dettes «pures». Ils ont progressé sans interruption pendant la dernière décennie, tant en dollars constants qu en proportion du portefeuille d emprunts des ménages. Bien que la proportion du crédit à la consommation n ait pas encore atteint un niveau sans précédent, l augmentation de la dette à la consommation n a pas été soutenue efficacement par l accumulation de biens durables ou d actifs financiers. Au chapitre de l endettement des ménages, la position du Canada ne se situe ni parmi les meilleures ni parmi les pires enregistrées dans les pays industrialisés. Les résultats de cette comparaison à l échelle internationale doivent être envisagés avec prudence, puisqu il existe d un pays à l autre des différences dans la façon de définir le secteur des ménages. Perception des Canadiens : Les répondants issus de ménages dont le revenu est inférieur sont beaucoup plus susceptibles de déclarer une augmentation de leur dette que les répondants faisant partie des tranches supérieures de revenu. Des faits et des chiffres : La mesure médiane de la dette des ménages a progressé plus rapidement que la moyenne entre 1999 et 2005, ce qui laisse entendre que l endettement grandissant des ménages résulte davantage de la dette des familles canadiennes moyennes que de l endettement croissant des ménages riches. De plus, les actifs des ménages moyens s apprécient à un rythme plus lent que celui auquel s accroît la dette. Selon la Banque du Canada, «davantage de ménages à faible revenu [...] que de ménages à revenu plus élevé consacrent une large part de celui-ci au remboursement de leurs dettes 2». Entre 1999 et 2005, comparativement à toutes les autres tranches de revenu, la tranche de 20 % des ménages les moins riches a connu le deuxième taux de croissance de la dette le plus rapide. Ce groupe le moins nanti a pu accroître son accès au crédit plus rapidement que les autres familles. Les personnes dont les revenus sont moins élevés ont vu leur ratio dette-actif progresser de façon accélérée entre 1999 et 2005, comparativement aux personnes se situant dans les autres tranches de revenu. Cela est préoccupant, le revenu des ménages économiquement faibles ne reflétant pas en général les gains de productivité ni l avancement professionnel autant que l on s y attendrait à l égard des autres groupes mieux nantis, qui proportionnellement enregistrent un taux de croissance réelle plus élevé. 2 «Une analyse de la situation financière du secteur des ménages effectuée à l aide de microdonnées», Dossier, Revue du système financier, Banque du Canada, décembre

17 Vulnérabilité accrue des ménages Perception des Canadiens : Une proportion de 27 % des Canadiens ne croient pas qu une modification des taux d intérêt, du prix des logements ou de leur salaire ou encore une réduction de leur accès au crédit nuirait à leur bien-être financier. Presque tous les répondants ayant indiqué un bien immobilier résidentiel parmi leurs actifs personnels ne croient pas qu une baisse des prix du marché immobilier de l ordre de 10 % se répercuterait négativement sur leur bien-être financier. Des faits et des chiffres : L augmentation de la dette accroît la vulnérabilité des ménages à l égard de l interruption des revenus, de la baisse de la valeur des actifs et de la hausse des taux d intérêt. La suspension des revenus peut altérer la capacité des ménages de rembourser leurs emprunts. La baisse de la valeur des actifs peut éroder de façon disproportionnée l avoir net ou le patrimoine du ménage et sa capacité d obtenir d autres prêts, et, dans le pire des cas, entraîner le bradage des actifs. Sans vouloir insister sur ce point, notons qu une hausse des taux d intérêt (les autres facteurs restant constants) accroîtra naturellement les frais de service de la dette. Pour la plus grande partie, les ménages canadiens tirent leur revenu de leur salaire. Bien qu en 2006 le taux de chômage pancanadien ait fléchi à son niveau le plus bas en 30 ans, les régions n ont pas toutes tiré parti également des développements favorables au sein du marché du travail. La probabilité d un choc économique qui aurait une incidence sur les liquidités peut s intensifier en raison de la piètre performance du secteur manufacturier, des changements touchant les conditions économiques aux États-Unis principal partenaire commercial du Canada, et du ralentissement de l expansion des entreprises dans les provinces de l Ouest. Indépendamment des revenus, de la répartition de la richesse ou de l échelle des classes, certains groupes de ménages (p. ex. les chefs de famille monoparentale, les personnes seules, les travailleurs autonomes, les travailleurs cumulant des emplois et les travailleurs saisonniers) sont davantage exposés à l instabilité des gains. Le nombre de Canadiens faisant partie de ces groupes s est accru au cours des dernières années. La tranche de 20 % des Canadiens les moins riches ne dispose de pratiquement aucune valeur résidentielle réelle pour soutenir ses emprunts hypothécaires et, en général, la valeur de ses autres actifs non financiers (véhicules, biens durables, objets de valeur et objets de collection, etc.) ne suffit pas non plus à soutenir la dette. Malgré l expansion du marché de l habitation enregistrée dans les provinces de l Ouest, les deux plus grandes provinces du Canada l Ontario et le Québec ont affiché une baisse des mises en chantiers de 6 % pour l année

18 À mesure que la proportion de la population canadienne âgée de plus de 55 ans augmentera, la croissance du taux de nouveaux propriétaires pourrait ralentir. Cet essoufflement pourrait se répercuter négativement sur le nombre des transactions immobilières ainsi que sur le prix et la valeur des actifs résidentiels. La Banque du Canada estime que l effet conjugué d une hausse des taux d intérêt et d un accroissement de l endettement qui serait supérieur à la croissance du revenu pourrait faire monter le ratio du service de la dette de trois points de pourcentage au cours des quatre prochaines années. Exploitation des ressources futures à des fins de consommation courante Perception des Canadiens : Environ 40 % des Canadiens adultes sont d avis que l importance de leur dette nuit à leur capacité d assurer leur sécurité financière en cas de circonstances imprévues et 28 % des répondants endettés estiment que la dette de leur ménage influe de façon défavorable sur leur capacité de réaliser leurs objectifs de retraite. Des faits et des chiffres : Depuis le début des années quatre-vingt, on observe une tendance à la baisse du taux d épargne des particuliers, qui permet de mesurer l élément actif de l épargne des ménages (c.-à-d. la part du revenu disponible mise de côté). Ce taux, qui a atteint le sommet de 20,2 % en 1982, a reculé jusqu à atteindre 1,2 % en La valeur résidentielle est souvent considérée comme une bonne solution de remplacement à l épargne pure, et un tiers des Canadiens non retraités comptent la valeur de leur résidence parmi leurs sources de revenu à la retraite. Il est toutefois intéressant (ou alarmant diront certains) de noter que la valeur résidentielle par propriétaire avait baissé de 5 % en 2005 par rapport à L augmentation des dépenses globales et de la valeur des actifs financiers des ménages ne s est pas accompagnée d une hausse de la participation aux marchés financiers. Malgré la solide performance des bourses de valeurs, le nombre d investisseurs a nettement baissé depuis l année 2000, et le nombre des contribuables ayant réalisé des gains en capital reste inférieur à ce qu il était avant cette date. Au moment où une part importante de la population canadienne est arrivée à l étape de la vie où, en général, les gens cherchent à intensifier l accumulation de leur épargne-retraite (c.-à-d. entre 45 et 64 ans), on se serait attendu logiquement à une augmentation de la proportion des personnes qui touchent des revenus de placements. L ironie veut que ce ne soit pas le cas, même dans les provinces où les salaires se sont considérablement appréciés et où la croissance économique s est révélée très forte. 18

19 La participation aux régimes de retraite parrainés par les employeurs est en baisse, et cette diminution n est nullement compensée par une augmentation de l épargne-retraite privée. La proportion des jeunes adultes ayant de l épargne-retraite privée diminue également. En outre, il est étonnant de constater qu un grand nombre de personnes tendent à puiser dans leurs REER avant la retraite et qu elles affectent principalement les fonds qu elles en retirent à des dépenses de la vie courante. 19

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21 La position des Canadiens sur 2 l endettement des ménages Nous avons pris conscience du fait que les Canadiens sont plus endettés que jamais et que l attitude de la société à l égard de l endettement a changé, tout comme les valeurs négatives qui y étaient associées. Tandis qu au milieu du siècle dernier on condamnait l endettement et on le jugeait souvent honteux, le crédit est aujourd hui généralement admis et fait partie intégrante de la vie quotidienne il est devenu la norme. Pour mieux comprendre la disposition d esprit actuelle des ménages canadiens relativement à cette question, CGA-Canada a commandité un sondage d opinion qui visait à connaître le point de vue des Canadiens sur l évolution de leur niveau d endettement et de richesse et leur attitude à l égard des dépenses et de l épargne. Le sondage rend compte de la perception des répondants et non de chiffres absolus tirés d un bilan ou établissant précisément une situation financière. Il avait pour but d inciter les répondants à réfléchir aux changements survenus dans leur ménage au cours des trois dernières années relativement aux quatre grands thèmes ci-après. 1. Montant ou niveau de la dette du ménage Dans cette partie du sondage, on a cherché de quelle façon l endettement des ménages avait évolué et quelles étaient les raisons de ce changement. On souhaitait savoir comment les gens envisageaient le fait d avoir des dettes et si les répondants croyaient que l endettement les empêchait de réaliser leurs objectifs financiers. 2. Situation quant au revenu, à l actif et à la richesse du ménage Dans la deuxième partie du sondage, on a voulu déterminer si l augmentation de la dette s accompagnait d une augmentation du revenu ou de la richesse. On a demandé aux répondants de décrire l évolution de leur revenu, de leur actif et de leur richesse, et d indiquer les chocs économiques susceptibles de nuire à leur bien-être financier. 3. Nature des dépenses du ménage Dans la troisième partie du sondage, on a tenté de vérifier si la progression de l endettement et de la richesse se traduisait par des changements en ce qui touche les dépenses et l attitude des ménages. On a sollicité l opinion des répondants sur l évolution de leurs dépenses et sur les raisons sous-jacentes de cette évolution. On a cherché également à déterminer si les répondants étaient à l aise avec l idée de devoir faire face à des dépenses imprévues. 21

22 4. Prévisions en matière d épargne et de retraite Dans cette dernière partie, on a voulu comprendre les attentes des répondants en ce qui touche la principale source dont ils prévoient tirer leur revenu de retraite ainsi que leur niveau de confiance actuel quant à leur situation financière à la retraite. On a demandé également aux répondants de réfléchir à leurs objectifs d épargne en vue de la retraite et à d autres fins. Tout au long de la présente section, nous exposerons les principales constatations ayant résulté de notre sondage. Ces résultats sont expliqués de manière plus approfondie à l Annexe A. Nous livrons ci-après ce que les Canadiens nous ont dit. Dans l ensemble, les Canadiens sont plus susceptibles de penser que leur endettement diminue; toutefois, certains groupes de ménages ne partagent pas cet optimisme. Contrairement aux statistiques, qui montrent que la dette des ménages augmente, les Canadiens sont plus susceptibles de croire que leur dette décroît. Seulement 14 % de l ensemble des répondants ont déclaré que leur endettement s était considérablement accru, tandis que 16 % ont indiqué qu il avait légèrement augmenté. L augmentation apparemment faible de la dette des ménages dont les répondants ont fait état n était pas répartie également entre les familles canadiennes. Les répondants faisant partie de ménages dont le revenu annuel était inférieur à $ et ceux issus de ménages comptant un ou plusieurs enfants de moins de 18 ans ainsi que les répondants plus jeunes étaient plus susceptibles de reconnaître que leur endettement s était nettement alourdi. La consommation, et non l accumulation d actif, est la principale cause d endettement. La consommation, sous la forme des dépenses courantes et de l achat de biens durables, et non l accumulation d actif, est la cause première de la croissance de la dette des ménages. Les dépenses pouvant s avérer rentables, notamment celles consacrées à l achat d une maison, à des études ou à des soins de santé, figurent parmi les causes d accroissement de l endettement les moins signalées par les répondants. 22

23 La grande majorité des répondants dont la dette a augmenté s est dite préoccupée par cette situation. Pourtant, plus de 80 % des Canadiens estiment qu ils gèrent bien leur endettement, et près de 20 % croient qu ils arriveraient à gérer une dette supérieure. En dépit du fait que la plupart des répondants aient déclaré qu ils se jugeaient capables de gérer leur dette, la majorité des personnes interrogées (six sur dix) croient que leur endettement restreint leur capacité d atteindre leurs objectifs dans au moins un des domaines importants que sont la retraite, les études, les loisirs et les voyages, et la sécurité financière en cas de circonstances imprévues. Peu de Canadiens sont conscients du fait que des chocs économiques peuvent avoir des conséquences défavorables sur leur bien-être financier. Presque tous les répondants qui ont indiqué que leur actif comptait notamment des bâtiments (ou structures) résidentiels ne croient pas qu une baisse de 10 % du prix des maisons constituerait une menace pour eux. Plus d un quart des personnes interrogées ne croient pas que la hausse modérée des taux d intérêt, la baisse du marché boursier ou du marché de l habitation ou la réduction du salaire ou de l accès au crédit se répercuterait de façon marquée sur leur bien-être financier. Pour bon nombre de Canadiens, la solide performance économique affichée par le Canada au cours des dernières années ne s est pas traduite par une augmentation du revenu réel ou du patrimoine. Les Canadiens ne sont guère optimistes quant à l accroissement de leur revenu. Deux répondants sur cinq ont déclaré que leur revenu était demeuré inchangé ou avait baissé, et la majorité (78 %) des répondants ayant fait état d une hausse de leur revenu ont indiqué que celui-ci n avait progressé que légèrement. Les personnes faisant partie de ménages dont le revenu est plus élevé sont plus susceptibles de voir leur revenu changer de façon importante que celles dont le revenu est moyen ou plus faible. Très peu de Canadiens croient que la valeur de leur actif a diminué au cours des trois dernières années; toutefois, tous ne considèrent pas que leur richesse s accroît. Seulement 57 % des répondants s estiment plus riches aujourd hui par rapport à il y a trois ans. Les répondants qui se sont déclarés libres de dette et ceux dont le revenu a augmenté étaient un peu plus susceptibles de se sentir plus riches. 23

24 Malgré l essor du marché de l habitation, la possession d une maison n influe pas autant que l on pourrait s y attendre sur la façon dont les gens perçoivent leur richesse. Bien que 60 % des répondants possédant un bien immeuble résidentiel personnel aient déclaré se sentir plus riches, environ 28 % des répondants ayant indiqué que la valeur de leur maison s était appréciée de façon importante au cours des trois dernières années ont déclaré ne pas se sentir plus riches aujourd hui. L augmentation du revenu et de la richesse ne mène pas nécessairement à un accroissement perçu des dépenses. La moitié des Canadiens ont signalé que leurs dépenses avaient augmenté au cours des trois dernières années, ce qui vient corroborer l idée selon laquelle nous devenons une société de consommation; toutefois, seulement 13 % ont reconnu que leurs dépenses avaient augmenté de façon importante. La consommation des biens nécessaires à la vie courante est considérée comme étant la principale cause de la croissance des dépenses. Malgré le fait que l on admette généralement l idée que la richesse entraîne une hausse des dépenses, le sondage a révélé que l augmentation du revenu ou de la richesse ne s était pas nécessairement traduite par un accroissement des dépenses. De plus, les répondants qui se sont dits plus riches qu il y a trois ans étaient moins susceptibles de déclarer des dépenses accrues. L épargne n a pas la faveur des Canadiens en dépit du fait que 20 % d entre eux ne pourraient assumer des dépenses imprévues. Le quart des Canadiens non retraités n affectent aucune ressource à une formule d épargne standard quelle qu elle soit, même pas en vue de la retraite. L épargne en prévision des vacances et des divertissements est davantage prioritaire aux yeux des ménages non retraités que l épargne destinée aux études ou celle constituée en vue d un paiement initial ou final sur un bien immeuble personnel. Cela est vrai également dans le cas des locataires. Et jusqu à un cinquième des personnes dont les dépenses sont d ordinaire inférieures au revenu du ménage disent qu elles n épargnent pas de façon régulière. Même en pouvant compter sur l assistance temporaire que leur procure une carte de crédit ou une marge de crédit, 20 % des Canadiens seraient incapables d assumer une dépense imprévue de $ et 10 % auraient de la difficulté à composer avec une dépense inattendue de 500 $. 24

25 Quatre Canadiens sur dix ne sont pas sûrs que leur situation financière à la retraite sera adéquate. Quatre Canadiens sur dix ne sont pas certains que leur situation financière répondra à leurs besoins à la retraite, et les répondants plus jeunes (et non plus vieux) sont davantage susceptibles d être anxieux au sujet de leur retraite. Ainsi que l on pouvait s y attendre, le niveau de confiance tend à s accroître chez les répondants dont le niveau de revenu et de richesse augmente. Comme prévu, les paiements de transfert sont vus par l ensemble des répondants comme étant une source importante de revenu de retraite. On remarque cependant un virage évident à l égard des formules d épargne-retraite de la part des répondants non retraités, qui ont délaissé les régimes à prestations déterminées au profit des REER. Seulement la moitié des répondants non retraités ont une idée précise de l ampleur de l épargne et des ressources personnelles qu ils doivent constituer pour réaliser leurs objectifs financiers à la retraite. Près de quatre répondants non retraités sur dix qui comptent sur de l épargne (provenant notamment d un REER ou d un héritage) ne savent pas clairement combien il leur faut accumuler pour s assurer d être à l aise financièrement à la retraite. Les résultats du sondage viennent confirmer plusieurs assertions préoccupantes qui se sont affermies récemment : l épargne, dans sa forme traditionnelle, n est pas une priorité pour les Canadiens; la société est en proie à une épidémie de consommation; les moins nantis sont les plus exposés à un endettement disproportionné. Il est intéressant de constater que la perception des gens à l égard de l évolution de l endettement semble ne pas concorder pas avec l information tirée des données statistiques. On a l impression que peu d entre eux ont pleinement conscience des conséquences néfastes à long terme de l endettement qui gonfle ou des intérêts composés sur la dette. Dans les pages qui suivent, nous tenterons de comprendre les faits et les chiffres empiriques que nous avons recueillis au sujet de la dette des ménages et les risques qui y sont liés pour les particuliers et pour la société. 25

26 26

27 L endettement des ménages 3 des faits et des chiffres L endettement croissant des ménages a largement capté l attention des médias, de la profession bancaire et financière, des gouvernements, des cellules de réflexion et de divers autres groupes d intérêts ces dernières années. Même si leurs objectifs, leurs perspectives et leurs raisons diffèrent, les parties prenantes qui s intéressent à ce sujet sont souvent motivées au départ par la même question : «Avons-nous trop emprunté?» Cette question a un certain nombre de volets, et la réponse que l on y donne dépend de l angle adopté pour en faire l examen. Faut-il s intéresser au secteur des ménages de façon globale ou à la situation particulière de certaines personnes de ce secteur et faut-il tolérer une certaine marge relativement aux problèmes et aux échecs financiers? Ou encore faut-il adopter une position plus stricte face à des signes inquiétants qui pourraient suffire à nous faire pressentir la possible détérioration de la situation financière des ménages? Dans les prochaines pages, nous nous concentrerons sur des faits et des chiffres concernant l endettement des ménages. Ils proviennent du secteur des ménages de même que des ménages particuliers qui le composent. En 2006, la dette des ménages canadiens a atteint le chiffre record d'un billion de dollars Dette du secteur des ménages Résultats du sondage Les Canadiens sont plus susceptibles de penser que leur endettement diminue ou reste le même Niveau global de la dette En 2006, la dette des ménages canadiens 3 a atteint le chiffre record d un billion de dollars, soit l équivalent de $ par Canadien (voir le graphique de la figure 1). Ce sommet est l aboutissement d une progression constante à long terme qui s est effectuée au rythme moyen de 4,7 % par année au cours des 30 dernières années (en dollars constants). Cet accroissement notable devance largement d autres indicateurs économiques importants du bien-être des 3 La dette des ménages est définie comme étant le solde impayé des prêts aux ménages consentis aux clients des institutions financières qui font partie du système financier canadien (banques à charte, sociétés de fiducie et de prêts hypothécaires, coopératives d épargne et de crédit et caisses populaires, compagnies d assurance-vie, caisses de retraite, sociétés à but spécial et établissements de crédit ne recevant pas de dépôts, et autres institutions financières). Quant à lui, le solde impayé des prêts aux ménages consiste dans les soldes impayés des prêts à la consommation et des prêts hypothécaires à l habitation. 27

28 ménages, notamment le revenu disponible, l actif total et la valeur nette des ménages, et la croissance du produit intérieur brut (PIB). Il faut reconnaître que les totaux peuvent être trompeurs, car ils ne rendent pas compte de la croissance démographique. Il n en reste pas moins, cependant, que la croissance de la dette des ménages canadiens reste frappante. La dette des ménages par personne s est multipliée par 2,8 en trente ans et la croissance s est particulièrement accentuée au cours des cinq dernières années (5,9 %) dépassant de façon marquée sa progression moyenne à long terme. Notons, toutefois, que la croissance de l endettement enregistrée au cours de la décennie (4,5 %) demeure moins élevée que celle affichée pour la décennie (4,8 %) ainsi qu on peut le constater en observant le diagramme à bâtons présenté à la figure 1. Le montant de la dette en dollars ne reflète pas fidèlement l'état des finances des ménages ni leur capacité à mobiliser des ressources. 28

29 Quelle que soit l importance de la dette, le montant de celle-ci en dollars ne reflète pas fidèlement l état des finances des ménages ni leur capacité à mobiliser des ressources. Seule une comparaison relative de la dette du ménage par rapport aux autres éléments de son bilan (actifs et passifs) peut révéler la valeur nette d un ménage, l ampleur de son endettement et son aptitude à assurer le remboursement de ses emprunts Indicateurs de l endettement des ménages Actuellement, les spécialistes ont tendance à utiliser l un ou l autre des quatre ratios d endettement suivants ou une combinaison de ceux-ci : i) ratio dette-revenu; ii) ratio dette-actif; iii) ratio dette-valeur nette; et iv) ratio du service de la dette. Chacune de ces mesures de l endettement des ménages présente cependant des inconvénients. Le ratio dette-revenu (RDR) correspond à la proportion du revenu disponible du ménage qui serait nécessaire pour permettre l amortissement de la dette. C est un indicateur précieux lorsque l on compare des ménages de régions ou groupes sociodémographiques différents, ou encore lorsqu on compare les ménages à des périodes différentes. Le principal défaut du RDR réside dans le fait qu il compare des encaissements courants et des décaissements à plus long terme. Cette asymétrie chronologique est un résultat normal, compte tenu du fait que l on compare le flux du revenu du ménage sur une période donnée à un portefeuille d emprunts que l on rembourse sur plusieurs périodes. En outre, le RDR ne tient pas compte du fait que certaines portions de la dette peuvent servir à augmenter le patrimoine du ménage sous la forme de placements ou d acquisitions d immobilisations. Compte tenu de ces faiblesses, le RDR a une utilité limitée lorsqu il s agit d établir la capacité des ménages à rembourser leur dette. Il n en est pas moins considéré comme étant un bon indicateur de vulnérabilité financière. Le ratio dette-actif (RDA) correspond à la proportion de l actif total du ménage qui est financée par le biais de la dette. Il indique à quel point la dette est garantie par l actif. La faiblesse du RDA réside dans le fait qu il ne tient pas compte de la liquidité de l actif et des obstacles qui en découlent pour l amortissement de la dette. Il ne tient pas compte non plus des frais additionnels qui peuvent être engagés pour effectuer des opérations portant sur des biens (frais juridiques, commissions de courtage, impôts, etc.). Cela peut entraîner la sous-évaluation de l endettement du ménage. De plus, un simple changement dans les hypothèses retenues pour la mesure des actifs sous-jacents (p. ex. si on passe de la valeur comptable à la valeur de marché) peut avoir des répercussions sur le ratio et sur son interprétation. Le ratio dette-valeur nette (RDVN) correspond à la proportion de la valeur nette du ménage qui est financée par la dette. Il indique dans quelle mesure la 29

30 valeur nette réelle du ménage lui permet de s acquitter de ses engagements totaux. La valeur nette étant définie comme correspondant à l actif du ménage diminué de son passif, le RDVN a des défauts semblables à ceux du ratio dette-actif indiqués ci-précédemment. Le ratio du service de la dette (RSD) correspond à la proportion du revenu disponible du ménage qui doit être affectée au paiement des intérêts sur la dette existante. Comme les autres ratios d endettement dont nous venons de traiter, le RSD présente certaines faiblesses. Par exemple, il ne rend pas compte des paiements de capital sur la dette. Il ne rend pas compte non plus des changements touchant l accession à la propriété et, par conséquent, ne prend pas en considération le fait que, dans certains cas, le revenu disponible «après paiement hypothécaire» peut se révéler très semblable au revenu disponible «après paiement du loyer». Au lieu de cela, lorsqu un ménage locataire devient propriétaire, le RSD rend compte du paiement des intérêts comme d une charge additionnelle qui vient alourdir le fardeau de la dette. Pour les besoins de notre analyse, nous devons envisager d abord la dette des ménages par rapport à leur revenu, à leur actif et à leur valeur nette. Nous nous intéresserons ensuite au ratio du service de la dette. L endettement par rapport au revenu, à l actif et à la valeur nette Ainsi que nous pouvons le voir dans le graphique présenté à la figure 2, les ratios d endettement ont tous trois atteint un sommet en 2006 malgré des différences notables dans leur comportement au fil du temps. Le ratio dette-revenu a affiché une forte progression qui laisse penser que l endettement des ménages s est accru toujours plus que leur revenu. Cependant, si on mesure l endettement des ménages au moyen des ratios dette-actif et dette-valeur nette, on constate que celui-ci s est très peu détérioré depuis 1990, l augmentation de la dette ayant été largement compensée par le rendement élevé des marchés de l habitation et financiers qui ont contribué avec succès à l appréciation de la valeur de l actif. On suppose généralement que, pour autant que la valeur nette augmente plus rapidement que le passif, une part croissante de la dette globale du ménage est soutenable. Bien que les rapports dette-actif et dette-valeur nette ne semblent pas se détériorer rapidement, les chiffres indiquent que le taux de croissance moyenne de l actif et de la valeur nette corrigé pour tenir compte de l inflation est resté à la traîne par rapport à la croissance de la dette des ménages pendant toutes les années quatre-vingt-dix et jusqu à maintenant (voir le diagramme à bâtons de la figure 2). La forte augmentation de l endettement constatée entre 2001 et 2003, qui a résulté de l éclatement de la bulle technologique et de la dégringolade des cours en bourse, a été quelque peu compensée par la reprise du marché boursier et la forte appréciation de la richesse immobilière au cours 30

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