Un an après le tsunami

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1 Livre Blanc TSUNAMI 26 décembre 2004

2 Éditorial Un an après le tsunami Le 26 décembre 2004, un tsunami emportait à jamais en Asie plus de personnes et soulevait une vague de solidarité planétaire pour secourir les millions de rescapés qui avaient tout perdu dans la catastrophe : leurs proches, leurs biens. En France, la Croix-Rouge française a été la première organisation humanitaire à bénéficier d un élan de générosité extraordinaire, totalisant 110 millions d euros de dons. Un montant historique qui lui confère une responsabilité particulière. Celle-ci se traduit par un triple devoir : > Devoir d agir avec efficacité, à la fois dans la conduite de ses opérations sur le terrain et dans la gestion des fonds qui lui ont été confiés. > Devoir de rendre des comptes, selon un impératif de transparence et de traçabilité auprès de celles et de ceux qui lui ont fait confiance pour venir en aide aux familles sinistrées. > Devoir de pédagogie enfin, pour expliquer ses choix d engagement humanitaire, ses partis pris dans l affectation des dons, les conditions de réalisation de ses programmes, dans l urgence et la durée. Tel est l objet de ce Livre Blanc, qui dresse le bilan complet de près d un an de mobilisation intense en Indonésie, au Sri Lanka, aux Maldives, en Inde, en Thaïlande. Derrière l énoncé des méthodes et programmes, il reflète une aventure humaine sans équivalent dans l histoire de la Croix-Rouge française, pourtant longue de 141 ans. Il témoigne surtout d un combat pour la vie qui est loin d être achevé tant sont profonds les blessures et traumatismes générés par cette extraordinaire catastrophe. Ce Livre Blanc n est que la première version d un compte rendu appelé à évoluer au cours des années qui viennent, afin d obtenir une vision complète de l utilisation des dons et de mesurer l envergure exceptionnelle d une action humanitaire conçue pour produire des effets durables. Il constitue aussi un moyen, au nom des familles soutenues et accompagnées en Asie, de remercier une fois encore celles et ceux qui ont ainsi permis à la Croix-Rouge d élaborer une réponse humanitaire à la hauteur des besoins immenses nés de cette tragédie. Il démontre enfin que la reconstruction des biens et des personnes ne peut se résumer à des effets à court terme pour imposer, au contraire, un engagement patient et déterminé afin d honorer le contrat moral scellé au lendemain de la catastrophe entre donateurs et familles rescapées. Sommaire Une catastrophe planétaire 2-3 La mobilisation Croix-Rouge en France > La générosité exceptionnelle des bénévoles, particuliers, entreprises, collectivités publiques, artistes, sportifs > Les entreprises partenaires 6 > Le rôle crucial des médias 7 Le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge 8 Les phases d urgence et de post-urgence > Le dispositif d urgence en France 9 > Le déploiement au Sri Lanka > L Indonésie, épicentre de la tragédie Une action humanitaire durable 14 Le processus de reconstruction 15 > Habitat > Santé et hygiène 18 > Éducation 19 > Relance économique > Prévention et préparation aux catastrophes 22 > La post-urgence continue 23 Gestion financière de la mobilisation > Gestion des dons > Procédures de suivi et traçabilité > Bilan financier Et après? 30 Actions déployées en Asie du Sud-Est 32 Professeur Jean-François Mattei Président de la Croix-Rouge française 1

3 Luyssen/Gamma Une catastrophe planétaire Sumatra (Indonésie), proche de l épicentre du séisme, dévastée par le tsunami Au matin du 26 décembre 2004, la terre tremble au large de Sumatra en Indonésie, un séisme d une magnitude proche de 9 sur l échelle de Richter. Le tsunami, une vague géante venue des profondeurs de l océan Indien s abat avec une violence inouïe sur les côtes de huit pays d Asie du Sud et de cinq pays d Afrique de l Est. En quelques heures, le monde bascule dans l horreur absolue. Des images d apocalypse déferlent sur les écrans de télévision, des images qui, un an après, restent gravées dans toutes les mémoires. Le tsunami a fait morts et disparus * et plus de 2 millions de personnes déplacées. Quelques ressortissants étrangers originaires de 45 pays ont également péri dans cette catastrophe, sans conteste l une des plus meurtrières de ces cent dernières années. 2

4 Source : Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge au 31 octobre morts et disparus * et 2,2 millions de personnes déplacées > INDONÉSIE Capitale : Jakarta habitants Superficie : km 2 Espérance de vie : 66,8 ans PNB : 132,47 milliards de dollars 110 e rang mondial - IDH : 0,684 ** > SRI LANKA Capitale : Colombo Population : habitants Superficie : km 2 Espérance de vie : 72,6 ans PNB : 15,70 milliards de dollars 89 e rang mondial - IDH : 0,741 ** > THAÏLANDE Capitale : Bangkok Population : habitants Superficie : km 2 Espérance de vie : 69,3 ans PNB : 120,58 milliards de dollars 70 e rang mondial - IDH : 0,762 ** * morts et disparus > INDE Capitale : New Delhi Population : habitants Superficie : km 2 Espérance de vie : 63,9 ans PNB : 444,16 milliards de dollars 124 e rang mondial - IDH : 0,577 ** > MALDIVES Capitale : Male Population : habitants Superficie : 300 km 2 Espérance de vie : 67,4 ans PNB : 0,32 milliards de dollars 84 e rang mondial - IDH : 0,743 ** > MALAISIE Capitale : Kuala Lumpur Population : habitants Superficie : km 2 Espérance de vie : 73,1 ans 60 e rang mondial - IDH : 0,782 ** Source PNUD (Programme des nations-unies pour le développement) 2002 sur 173 pays. > SOMALIE Capitale : Mogadiscio Population : habitants Superficie : km 2 Espérance de vie : 47 ans PNB : 1,37 milliard de dollars - IDH non disponible > TANZANIE Capitale : Dodoma Population : 34,8 millions habitants Superficie : km 2 Espérance de vie : 44 ans PNB : 8,73 milliards de dollars 151 e rang mondial - IDH : 0,440 ** > KENYA Capitale : Nairobi Population : habitants Superficie : km 2 Espérance de vie : 46 ans PNB : 10,48 milliards de dollars 134 e rang mondial - IDH : 0,513 ** ** Rang mondial : classement de la pauvreté dans les pays en développement (de 1 à 73, du plus petit au plus pauvre). IDH : indice de développement humain. 3

5 La mobilisation Croix-Rouge en France À événement exceptionnel, réaction exceptionnelle. Le tsunami a engendré un élan de solidarité d une ampleur inégalée. Une multitude d initiatives spontanées de particuliers, d écoles, d entreprises, de médias, d artistes, de collectivités locales est déclenchée dès le 26 décembre. Sans oublier les milliers de bénévoles de la Croix-Rouge française, qui ont joué un rôle de premier plan dans cette mobilisation nationale et historique. centres commerciaux, les mairies, les entreprises, les clubs philanthropiques, les organismes sportifs et culturels. Le succès de l opération «Séisme Asie» est d abord celui des bénévoles qui, engagés au quotidien dans des actions de proximité, ont su répondre aux sollicitations innombrables de particuliers, de médias, d entreprises dans les semaines qui ont suivi le tsunami. > L excellente diffusion de la Boite Postale 100 (dons par courrier), grâce au relais des médias et des délégations de la Croix-Rouge partout en France. > L essor du don en ligne sur Internet Un réseau Croix-Rouge au diapason des Français Les délégations locales et départementales de la Croix-Rouge française ont été aux avant-postes de la mobilisation. Des initiatives ont été menées tous azimuts, 24 heures sur 24 et durant plusieurs semaines, dans les La solidarité des particuliers Un Français sur deux aurait fait un don pour venir en aide aux familles victimes de la catastrophe du 26 décembre. Du jamais vu. En une semaine, l association a recueilli spontanément autant de dons qu en une année classique de campagnes par voie de mailings (courrier)! Ainsi, fin janvier, plus de personnes avaient fait confiance à la Croix-Rouge française. Fin octobre, l association a recueilli plus de 80 millions d euros (treize fois plus que lors des inondations dans le Gard en 2002, vingt fois plus que pour le séisme en Algérie en mai 2003, et trente fois plus que pour le tremblement de terre de Bam en Iran en décembre 2003). Plusieurs enseignements sont à retenir : L opération «Séisme Asie» a résolument marqué un tournant dans l histoire de l e-solidarité : plus de 13 millions d euros de dons ont été collectés via le site Internet de la Croix-Rouge française (100 fois plus que lors des précédentes catastrophes). Plus de personnes ont effectué un don moyen de 69 euros. > L engagement massif des entreprises Plus de entreprises ont spontanément fait le choix de la Croix-Rouge. Au total, leur engagement a permis à l association de collecter plus de 22 millions d euros (dont 13 millions en provenance de 400 entreprises). Les donateurs sont aussi bien des partenaires historiques de la Croix- Rouge française que de nouveaux bienfaiteurs. 4

6 Lancement du timbre «Marianne» AFP Partenaire de la Croix-Rouge depuis 1914, La Poste a démontré une fois encore la force de son engagement altruiste et sa grande réactivité qui s est traduite par l émission de millions de timbres «Marianne». Sur le coût unitaire de 0,70 euro, 0,20 euro était reversé à la Croix-Rouge de janvier à juin, générant un montant d un million d euros. La participation dynamique des collectivités publiques Écoles, conseils régionaux et généraux, mairies, hôpitaux, prisons Un nombre impressionnant de collectivités et de services de l État a participé, chacun à sa mesure, à ce mouvement de solidarité national. Beaucoup ont fait le choix de la Croix-Rouge. Artistes et sportifs en première ligne Nombre d artistes, connus ou moins connus, ont également répondu à l appel, en particulier sur le plan local (matchs de gala, compétitions sportives, concerts, spectacles, pièces de théâtre dont tout ou partie des recettes a été reversé à la Croix- Rouge française). À l échelon national, on retiendra notamment : > Le concert des Enfoirés, organisé le 22 janvier 2005 à l initiative des Restos du Cœur, dont les bénéfices ont été donnés à la Croix-Rouge française. Bilan financier de cet élan de générosité * Fruit de cette formidable mobilisation, la Croix-Rouge française a recueilli 110 millions d euros de dons : un record au sein du mouvement de la Croix-Rouge. Elle se place ainsi au cinquième rang mondial derrière ses homologues américaine, canadienne, allemande et britannique. La majeure partie de ces dons émane de la générosité des particuliers : pour un total de 80 millions d euros de dons, 65 millions sont issus de dons en chèques et en espèces (don moyen 69 ), plus de 13 millions proviennent de dons par Internet (don moyen 69 ) et plus de 2 millions par SMS (1 par message). Les entreprises, quant à elles, ont récolté plus de 22 millions d euros (don moyen ), les collectivités territoriales près de 8 millions d euros (don moyen 800 ). *cf. bilan détaillé pages > Le lancement par Jean-Marie Bigard, le 5 février 2005, du DVD «Sourire d Asie» (compilations de sketchs comiques), avec le concours de trente humoristes. 5

7 La mobilisation Croix-Rouge en France Les entreprises partenaires de l opération «Séisme Asie» Dès le lendemain de l annonce du tsunami, plusieurs centaines d entreprises ont manifesté un élan de générosité sans précédent. Une volonté spontanée de nourrir le formidable mouvement de solidarité. Cette volonté d aider a pris diverses formes Outre l afflux de dons financiers, une mobilisation inédite des salariés d entreprise s est concrétisée par des organisations de collectes au sein des sociétés (collecte le plus souvent abondée par l entreprise), la diffusion de nos affiches d appels à dons, un relais sur les intranets et Internet. Des entreprises ayant des compétences technologiques dans le domaine de l eau et l assainissement, l énergie, les transports aériens et terrestres, ont mis hommes, matériels et produits pharmaceutiques à la disposition de l association. Les partenaires historiques de l association et de nouveaux donateurs (entreprises internationales, nationales, PME et TPE * ) ont conjugué leurs efforts dans un élan de solidarité unique. Les artisans, les boulangers, les pâtissiers, les restaurateurs, les corporations les plus diverses ont fait preuve d originalité et de créativité en réalisant des opérations de «produit partage» (repas, galettes, livres, etc.), sur la vente desquels un pourcentage était dédié aux victimes du tsunami. Distribution d eau potable à Nias, Indonésie. À ce jour, nous comptabilisons plus de 22 millions d euros émanant de plus de entreprises (dont 400 totalisent à elles seules 13 millions d euros). Le fruit des collectes des salariés s élève à plus de 3 millions d euros et la valorisation des dons en nature en représente tout autant. Ces dons d entreprises, des femmes et des hommes qui en sont les forces vives, constituent 20 % de la totalité des dons. * Petites et moyennes entreprises et Très petites entreprises. Le 19 janvier, France Télécom remettait à la Croix-Rouge française un chèque de euros. CRF D. Pazery 6

8 Une couverture médiatique exceptionnelle Pendant le premier mois de l opération «Séisme Asie», la Croix-Rouge française a été sans conteste l une des associations humanitaires les plus «visibles» à l échelle nationale, via : reprises presse, passages par jour, alertes radio, alertes télévision. La mobilisation Croix-Rouge en France Le rôle crucial des médias La participation active des médias a été déterminante dans cet élan de générosité. Non seulement ils ont joué leur rôle de relais d information, mais aussi, pour certains, se sont engagés comme acteurs directs de l engagement humanitaire lançant eux-mêmes des souscriptions, des parrainages ou des partenariats. Médias publics ou privés, chaînes hertziennes ou câblées, tous ont été solidaires de ce mouvement de solidarité nationale, à travers leurs journaux ou des émissions spéciales. Radio France, partenaire de l association, relayait également sur ses ondes les appels à dons et lançait, de sa propre initiative, l opération «un SMS pour l Asie» (cf. encadré), tandis que, parallèlement, RMC innovait avec l opération «Urgence eau potable» et multipliait les prises de paroles consacrées à la Croix-Rouge française. Cette opération a permis de recueillir un million d euros. «Un SMS pour l Asie» Cette opération lancée par Radio France a réuni les trois grands opérateurs téléphoniques du pays (Bouygues, Orange, SFR). Toute personne composant le puis tapant le mot «Asie» faisait bénéficier la Croix-Rouge d un euro. Deux autres associations ont également bénéficié de cette opération avec un numéro dédié. Au total, cette initiative sans précédent a permis à la Croix-Rouge française de recueillir plus de 2 millions d euros. Elle s est achevée le 31 janvier. Preuve en est que les petits dons (d un à deux euros) ont nourri l opération de collecte selon une ampleur inégalée. 7

9 D. Pazery Fondée en 1919, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant- Rouge (dans les pays islamiques) est la plus grande organisation humanitaire du monde. Elle compte à ce jour 183 sociétés nationales membres, plus de 60 délégations et regroupe 97 millions de volontaires réparties en différents points du globe. La Fédération internationale dispense son aide sans distinction de nationalité, de race, de religion, de classe ou d opinion politique. La Fédération internationale, les sociétés nationales et le Comité international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (CICR) constituent, ensemble, le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Lorsqu elle exerce des missions hors du territoire, la Croix-Rouge française agit dans le cadre et conformément aux statuts du Mouvement international. L opération de secours de la Croix- Rouge et du Croissant-Rouge en Asie du Sud-Est est la plus vaste jamais effectuée par l organisation. Durant la phase d urgence, environ volontaires du monde entier ont été déployés sur le terrain. Les fonds collectés par le Mouvement Croix-Rouge et Croissant-Rouge (1,86 milliard d euros) ont servi dans un premier temps à répondre aux besoins élémentaires des rescapés du tsunami (assistance médicale, nourriture, eau, abri). Ils servent désormais à aider ces populations à reconstruire leur vie en attendant le redémarrage des économies locales, mais aussi à promouvoir et à réaliser des programmes destinés à les préparer aux catastrophes naturelles et à faire face aux situations d urgence. La Croix-Rouge française a répondu à l appel conjoint à l aide internationale des autorités du Sri Lanka et d Indonésie, et à l invitation des sociétés nationales de ces pays (Croix volontaires de la Croix- Rouge et du Croissant-Rouge mobilisés en Asie. Le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge Rouge sri lankaise et indonésienne). L association s est déployée aux Maldives quelques semaines plus tard, le gouvernement n ayant pas sollicité de soutien pour des opérations d urgence. L Inde et la Thaïlande n ont pas, pour leur part, appelé à l aide internationale. Aide internationale : chiffres clés 13,5 milliards de dollars promis dont : - 6 par les États, - 5 par le secteur privé (près d un tiers par le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge), - 2,5 par des institutions internationales. 20 % pour l aide d urgence 80 % pour la reconstruction Répartition de l aide : - 60 % en Indonésie, - 30 % au Sri Lanka, - 10 % dans les autres pays sinistrés. 8

10 Les phases d urgence et de post-urgence Le dispositif d urgence en France Quelques heures après l annonce de la catastrophe, le dimanche 26 janvier, le centre opérationnel de la Croix-Rouge française était activé. Son rôle? Préparer, en coordination avec les pouvoirs publics, la réponse humanitaire d urgence en faveur des ressortissants français victimes de la catastrophe. Ses missions? Mettre en place un dispositif d accueil dans les aéroports français (Roissy, Orly, Nice) et, parallèlement, assurer leur rapatriement depuis l étranger (Indonésie, Sri Lanka, Maldives), en liaison avec le ministère des Affaires étrangères. Un mois après avoir mis en place un dispositif similaire au profit des personnes rapatriées de Côte d Ivoire (novembre 2004), la Croix-Rouge confirmait sa capacité à réagir vite et à assurer l accompagnement des victimes françaises aux deux bouts de la chaîne du rapatriement. Dispositif d accueil des rescapés à Roissy. J-P. Porcher Aide au rapatriement et accueil des victimes Le fil des événements Dès l après-midi du 26 décembre, le centre opérationnel est activé suite à une demande préfectorale, en vue du rapatriement des premiers ressortissants français dans les aéroports parisiens. Quatre secouristes de la Croix- Rouge française, formés au soutien psychologique, s envolent pour les Maldives. Ils sont chargés de ramener près de 350 touristes français. Dans la nuit du 26 au 27 décembre, des équipes prennent position dans les aéroports d Orly, de Roissy et de Nice, prêts à prendre en charge les rapatriés, à leur assurer soutien psychologique, écoute, accompagnement. Le 27 décembre, quatre délégués rejoignent l équipe de spécialistes de la Fédération internationale des sociétés Croix-Rouge et Croissant-Rouge basée au Sri Lanka afin de poursuivre l évaluation des besoins des populations et coordonner l arrivée de l aide internationale. Deux autres délégués embarquent avec le ministre des Affaires étrangères, Michel Barnier, pour la Thaïlande, en vue d un éventuel rapatriement de Français. Parallèlement, 500 volontaires tiennent une permanence téléphonique quasiment 24 heures sur appels seront traités entre le 27 décembre et le 11 janvier. Opération rapatriement en chiffres Actions : personnes accueillies par vols spéciaux sur Paris rapatriées par vols réguliers sur Paris - 78 personnes accueillies à Nice volontaires de 19 départements ont participé à ce dispositif Le 28 décembre, 7 délégués de la Croix- Rouge française (experts médicaux, spécialistes en télécommunications et eau) partent pour Colombo, la capitale du Sri Lanka, à bord d un vol régulier au départ de Roissy. Du 7 janvier au 12 janvier, Jean- François Mattei, Président de la Croix- Rouge française, se rend au Sri Lanka et en Indonésie. Le 12 janvier, le centre opérationnel est désactivé. Intervenants : - 26 équipiers positionnés dans les aéroports étrangers (Maldives, Sri Lanka, Thaïlande) pour l aide au rapatriement appels traités par la cellule téléphonique en 13 jours 9

11 Les phases d urgence et de post-urgence Le déploiement au Sri Lanka matériel médical et de médicaments, ils arrivent deux jours plus tard sur la côte est du pays, une zone de guerre civile. Le 3 janvier, l équipe installe un dispensaire à Arugam Bay, une zone coupée du monde. Seule structure de santé de la région, elle est appuyée par deux cliniques mobiles. À raison d une centaine de consultations par jour, le dispensaire recevra près de patients qui pour la plupart présentent surtout des syndromes post-traumatiques. Car la catastrophe a en effet fait très peu de blessés graves. Avec plus de victimes, dont plus de morts ou présumés morts, le Sri Lanka a subi un traumatisme collectif hors normes. Dès le 28 décembre, la Croix-Rouge française était active dans le pays aux côtés de la Croix-Rouge sri lankaise, procédait aux premières évaluations et installait un dispositif d urgence, en particulier sur la côte est, la plus touchée. Dans le même temps, le programme eau et assainissement était déployé dans le Nord-Est. Dispensaire de Pottuvil au Sri Lanka. Le fil des événements Le 27 décembre, les évaluateurs de la Croix-Rouge arrivent au Sri Lanka. Ils sont rejoints le lendemain par l'équipe de réponse aux urgences humanitaires (ERU) : deux médecins, deux infirmiers, quatre secouristes logisticiens ainsi qu un spécialiste de l assainissement et de la distribution d eau. Chargés de 45 tonnes de S. Indjeyan Le 8 janvier, la Croix-Rouge française ouvre une délégation permanente à Colombo. C est d ici que seront pilotés et identifiés les projets de reconstruction et de réhabilitation, en coordination avec les autorités locales et les instances du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Fédération et CICR). Cinq volontaires en mission internationale (VMI) seront basés dans la capitale sri lankaise. Le même jour, 6 spécialistes de l assainissement et du traitement de l eau commencent le nettoyage des puits individuels et la réhabilitation des réseaux de distribution d eau dans le secteur de Batticaloa, au Nord-Est. Le 19 janvier, la phase d urgence est terminée. Trois volontaires en mission internationale, un médecin et deux infirmières, accompagnés d un technicien médical, prennent la relève des ERU. Le 26 janvier, douze volontaires sont présents au Sri Lanka. 10

12 Durant les phases d urgence et de post-urgence, il est nécessaire de s adapter à la situation du pays où l on intervient et de se démultiplier le plus vite possible pour être le plus efficace possible. Lors d une catastrophe comme celle-ci, deux priorités s imposent : prodiguer des soins et un soutien psychologique aux victimes d une part, approvisionner en eau potable les populations sinistrées d autre part. L objectif étant, ni plus ni moins, de sauver le maximum de vies. Dès les premiers jours de la mission, les volontaires de la Croix-Rouge française ont travaillé en collaboration étroite avec leurs homologues des Croix-Rouge indonésienne et sri lankaise. Sri Lanka POST-URGENCE 15 délégués CRF + 16 employés nationaux litres d eau distribués par jour (10 litres / j. / pers.) bénéficiaires par jour patients soignés New Delhi INDE Jaffna DISPOSITIFS D URGENCE ET DE POST-URGENCE AU SRI LANKA POST-URGENCE Mullaitivu District d'ampara Batticaloa 3 délégués et 10 employés nationaux - Traitement et approvisionnement en eau potable : litres par jour bénéficiaires par jour - Suivi et évaluations Témoignage POST-URGENCE Colombo 2 délégués CRF et 3 employés nationaux - Bureau de coordination et représentation - Soutien des activités COLOMBO Bureaux Galle Matara Réserve naturelle de YALA Hambantota URGENCES Batticaloa EAU AMPARA Bureaux Pottuvil Action Santé Pottuvil 10 délégués et 3 employés nationaux - Dispensaire ouvert du 4 janvier au 11 mars - Réhabilitation du centre de santé patients soignés - 45 tonnes de matériel médical et médicaments «Il ne fait pas de doute que le déploiement rapide de nos unités d intervention d urgence a contribué à sauver des vies humaines. Après une grande catastrophe, les populations sinistrées sont particulièrement vulnérables aux maladies véhiculées par l eau [ ]. Nous avons évité que les communautés affectées par le tsunami subissent une seconde catastrophe de nature sanitaire». Markku Niskala, Secrétaire général de la Fédération internationale, 22 mars

13 Les phases d urgence et de post-urgence L Indonésie, épicentre de la tragédie Deux jours plus tard, le 27 janvier, huit volontaires médicaux sont dépêchés sur place pour gérer quatre unités mobiles de soins. Au total, un mois après le séisme, 35 volontaires de la Croix-Rouge française sont mobilisés en Indonésie. Le programme d'urgence sera maintenu jusque la mi-février. Rapatriement de blessés de Nias, Indonésie. Contrairement au Sri Lanka, l Indonésie a attendu plusieurs jours avant de lancer un appel à l aide internationale, comme si le pays était en état de choc. Ce n est que le 30 décembre, soit quatre jours après le tsunami, qu une équipe de réponse aux urgences humanitaire, spécialisée dans l eau et l assainissement (ERU eau) atterrit à Medan, principale ville de l île de Sumatra. L ampleur des dégâts, ajoutée au déficit d infrastructures et à l afflux d opérateurs humanitaires, rendent le déploiement de l aide très difficile. Le fil des événements Le 29 décembre, la première équipe de volontaires, spécialisée dans l'assainissement et le traitement de l'eau, part de Paris pour Medan, via Kuala Lumpur (Malaisie). La Fédération internationale a en effet mis en place un couloir aérien qui s avère très efficace pour acheminer l aide, alors que les aéroports sont saturés. Les volontaires réceptionnent aussitôt les 65 tonnes de matériel et organisent leur acheminement sur les zones sinistrées. Le 3 janvier, l équipe est déjà à pied d œuvre. Après une reconnaissance en hélicoptère, elle décide de s installer à Sigli où se trouvent des dizaines de milliers de personnes déplacées. L équipe déploie ses dispositifs de traitement de l'eau dans une quinzaine de camps. Il faut agir vite pour éviter les épidémies. Le 7 janvier, trois volontaires en mission internationale arrivent en Indonésie. Ils sont chargés d installer une délégation de la Croix-Rouge française dans le pays. Rejoints le 13 janvier par trois autres volontaires, ils créent des bureaux à Banda Aceh, Meulaboh, Sigli, Medan et Jakarta, couvrant ainsi toutes les zones sinistrées. Le 25 janvier, 120 tonnes de produits et de matériel de première nécessité (tentes, bâches, kits de cuisine, etc.) arrivent à Banda Aceh. D. Pazery Intervention d urgence sur l île de Nias Le 27 mars, un deuxième séisme frappe l île de Nias, au large de Sumatra en Indonésie. Dès le lendemain, une équipe de la Croix-Rouge française est dépêchée sur place et installe un poste médical avancé à l aéroport, prodigue les premiers soins et identifie les blessés les plus graves qui devront être évacués. Près de 25 tonnes de matériel sont acheminées (tentes, abris, générateurs, motopompes, masques ). Dans le même temps, un programme de traitement et de distribution d eau est lancé. La Coopération avec la Croix-Rouge thaïlandaise Le tsunami du 26 décembre 2004 a fait victimes en Thaïlande. Les autorités n ont pas fait appel à l aide internationale. Néanmoins, la Croix-Rouge française était présente dès le 28 décembre à Phuket et à Bangkok, notamment dans les aéroports et les hôpitaux, pour prendre en charge les ressortissants français et les rapatrier. 12

14 DISPOSITIF D URGENCE ET DE POST-URGENCE EN INDONÉSIE Indonésie POST-URGENCE POST-URGENCE 21 délégués CRF + 15 employés nationaux + 25 volontaires de la PMI (Croix-Rouge Indonésienne) litres d eau distribués par jour (10 litres / j. / pers.) bénéficiaires par jour patients soignés Banda Aceh 2 délégués de la CRF et 15 volontaires de la PMI (Croix-Rouge indonésienne) et 5 employés nationaux URGENCE Sigli - Traitement et approvisionnement en eau potable : litres par jour sur 45 points de distribution bénéficiaires par jour - Suivi et évaluations tonnes de matériels et produits de première nécessité POST-URGENCE Medan 2 délégués et 5 employés nationaux - Appui logistique - Bureau de coordination POST-URGENCE Meulaboh 9 délégués de la CRF, 5 employés nationaux - Réhabilitation hydraulique et électrique de l hôpital - Réhabilitation du centre de santé (civil, sanitaire, médical) - Consultation : patients traités (60 personnes par jour) BANDA ACEH Bureaux Sigli MEULABOH Bureaux Province d'aceh MEDAN Bureaux Simeluë Epicentre Nias Malaisie POST-URGENCE OCÉAN INDIEN Jakarta 1 délégué - Bureau de coordination et représentation - Soutien des activités SUMATRA JAKARTA Singapour JAVA Bornéo Bali Célèbes URGENCE Nias 4 délégués CRF, 5 volontaires de la PMI (Croix-Rouge indonésienne) - Coordination - Action santé : poste médical à l aéroport évacuations par avion vers Sumatra Timor oriental POST-URGENCE Moluques Nias 2 délégués CRF, 5 volontaires de la PMI (Croix-Rouge indonésienne) - Traitement et approvisionnement en eau potable : litres par jour bénéficiaires - Evaluation eau dans le nord de l île 13

15 Une action humanitaire durable * C e sont les nécessités d urgence qui déclenchent le plus souvent l action humanitaire. Tel fut le cas, de la façon la plus aiguë qui soit, au lendemain du tsunami. Puis l urgence s est éloignée. Les morts enterrés, les blessés soignés, les sinistrés regroupés, fallait-il considérer que la tâche était finie? Fallait-il laisser les rescapés désespérer de l avenir? Quand s arrêter? L urgence humanitaire est probablement l une des plus belles actions qui soient. Savoir qu à tout moment, en toutes circonstances, une armée de volontaires peut se mobiliser pour venir en aide à des vies menacées est un des arguments forts qui permet d espérer et de croire dans la nature de l homme. Mais, à bien y réfléchir, peut-on se contenter du sauvetage pour la survie? N y a-t-il pas un besoin de poursuivre l action? Un devoir d accompagner corps brisés et âmes en peine pour leur permettre de repartir dans la vie, la vraie vie de tous les jours? Assurer la vie après la survie! La Croix-Rouge assigne à l action humanitaire un dessein plus large, une responsabilité plus exigeante : améliorer les conditions de vie des plus fragiles d entre nous, en France et dans le monde. Tel a été son axe d engagement auprès des victimes du tsunami. Il s est traduit par un programme d aide visant à permettre aux victimes de retrouver durablement dignité et autonomie : une maison pour abriter la famille, l accès aux soins et à l école, la relance économique, la prévention des catastrophes, le soutien psychosocial Se sont ainsi dessinés les contours d une action humanitaire aux effets durables destinée à reconstruire les biens et les personnes au moyen d un accompagnement social inscrit dans le temps. S est imposée à la Croix-Rouge, ainsi qu à d autres opérateurs humanitaires comme le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dont elle est membre, la nécessité d agir pendant une durée d au moins cinq ans. Peu d observateurs ont su rendre compte de la complexité de ce type d engagement, qui échappe aux perceptions immédiates, voire aux attentes du public. D où un sentiment de décalage entre l image que l on se fait de l humanitaire et les réalités rencontrées sur le terrain. En effet, le choix de la reconstruction suppose des budgets importants et impose de créer, sans précipitation, en coordination avec les acteurs locaux, les conditions qui garantissent l efficacité et la pérennité des chantiers. Il importe d identifier les terrains, d obtenir les signatures officielles, de s assurer des droits de propriété (lorsqu ils n ont pas été perdus ou emportés par les vagues), de s intégrer dans une démarche conforme en tous points avec la législation du pays, repérer localement les entreprises qui, elles-mêmes, ne peuvent engager des travaux que si toutes les autorisations sont fournies Construire, par exemple, maisons permettant d abriter durablement à personnes, est un chantier d une importance capitale qui nécessite du temps, du professionnalisme, de la patience. Le processus est complexe, lent, d autant que certaines des zones d intervention n ont pas été épargnées par les conflits (Indonésie et Sri Lanka). Une telle démarche humanitaire n a de chance de succès que si elle se développe en concertation étroite avec les bénéficiaires et respecte des normes de qualité dans la conception des travaux. Les programmes envisagés et les projets de conventions conçus sur place sont souvent évolutifs, car ils sont à préciser, voire à rectifier. La Croix-Rouge s appuie également sur des partenaires français ou locaux, pour lesquels elle joue un rôle de bailleur, mettant ainsi à profit leurs savoir-faire complémentaires ou leurs accès privilégiés à certaines communautés. Le chemin sera long, et les inconnues ne sont pas toutes levées. L engagement de la Croix-Rouge dans le moyen terme et la reconstruction n en est pas moins réfléchi et résolu, en complémentarité (et surtout pas en substitution) avec les autorités locales qui, même ébranlées et déstabilisées par la catastrophe, ont la responsabilité de piloter le redémarrage économique, de rendre cohérent le processus de reconstruction et d en définir les règles. L objectif n est pas d accélérer inutilement le cycles des dépenses pour plier bagages au plus vite. Il repose au contraire sur un accompagnement patient de ceux qui sont dans le deuil et le désarroi. * Extraits du livre de Jean-François Mattei, L urgence humanitaire, et après?, Éditions Hachette Littérature, novembre 2005, 18 euros. 14

16 Le processus de reconstruction Reconstruction du village de Cot-Jajah, Indonésie. Ce processus s inscrit dans le prolongement logique de la phase dite de post-urgence qui consiste à apporter des réponses transitoires aux victimes du tsunami. L action humanitaire en Asie doit se poursuivre au delà de ces réponses transitoires, pour accompagner ces personnes meurtries dans leur nouvelle vie, pour les aider à se reconstruire. La Croix-Rouge française se fait un devoir de redonner un toit à chaque famille, de lui permettre de vivre dans des conditions sanitaires décentes, de retrouver un travail, d avoir accès aux soins, de permettre à chaque enfant de retourner à l école. Tels sont les défis à relever dans les mois, les années à venir. Il faut du temps pour réparer d aussi énormes dégâts et on ne peut pas raisonnablement espérer que cela se fasse d un jour à l autre. Aux États-Unis, qui disposent pourtant de ressources sans équivalent dans le monde, des gens vivent toujours sous tente plus d un an après le passage de l ouragan Ivan en Floride. À la suite du tremblement de terre de 1995 à Kobe, au Japon un pays réputé pour sa capacité à faire face aux catastrophes naturelles, il a fallu sept ans pour remettre la ville debout. Dans les pays frappés par l ouragan Mitch en 1998, cinq années au moins ont été nécessaires pour reconstruire, et il apparaît certain qu il en ira de même pour les communautés récemment affectées par l ouragan Katrina aux États-Unis et le séisme au Pakistan. À pratiquement tous les égards, le tsunami de l année dernière dépasse de loin en gravité toutes ces autres tragédies. Nous sommes confrontés à des défis formidables dans treize pays dont plusieurs sont minés par la pauvreté et par des conflits. Dans de telles conditions, il est trop tôt pour juger du succès des efforts de relèvement, mais, grâce à la générosité du public, des entreprises privées, des organisations et des gouvernements, nous pourrons reconstruire mieux qu avant les communautés sinistrées. Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge S. Le Clézio L exemple des Maldives L archipel a été frappé de plein fouet par le tsunami : 82 morts et 26 disparus, 70 îles submergées, maisons détruites. Les conséquences économiques du tsunami sont également désastreuses pour ce pays qui fait partie des plus pauvres du monde (84 e rang mondial). La Croix-Rouge française a signé un accord global avec le gouvernement en février, comprenant la reconstruction de 400 maisons sur l île de Gan, d une école primaire, d une école professionnelle, de structures communautaires (centre culturel et installations sportives) et l extension de l hôpital existant. Pose des premières pierres à Gan par le président Mattei (Maldives), novembre Se pose notamment la question des déplacements de populations prévus par le programme Safe Islands (îles sûres) relancé par les autorités après le tsunami. La Croix-Rouge française veut à la fois s assurer qu il n y aura aucun déplacement forcé et veiller à l équilibre des futures communautés appelées à cohabiter à Gan. Elle souhaite par ailleurs obtenir des garanties de sécurité sur l île, dans la mesure où le nombre d habitants va augmenter considérablement (au moins 120 familles dans un premier temps). Cet exemple illustre les difficultés auxquelles sont confrontées les organisations humanitaires lorsqu elles agissent dans la durée. S. Le Clézio 15

17 Le processus de reconstruction Habitat Projets en cours ou programmés Un an après le tsunami, les travaux de réhabilitation et de reconstruction commencent à produire des effets visibles. La Croix-Rouge française est engagée à ce jour dans la reconstruction de près de maisons sur l ensemble de la zone Asie, pour plus de bénéficiaires. Dans de nombreuses régions touchées, en particulier les zones côtières, la destruction de l habitat a été presque totale et des centaines de milliers de personnes ont perdu leur foyer. Leur redonner un toit est une priorité absolue, mais cela impose de respecter un nombre considérable de contraintes. Chantier de reconstruction à Ampara, Sri Lanka. Reconstruction de maisons en Inde. > En Indonésie La Croix-Rouge française participe à la reconstruction de 306 maisons dans trois quartiers de Sigli. Les travaux ont débuté à la mi-novembre. L association finance par ailleurs la reconstruction de 300 autres habitations en partenariat avec l association ATLAS logistique. CRF CRF Projet Atlas, un projet exemplaire Enfants devant les nouvelles maisons de Cot-Jajah / partenariat avec Atlas. Au lendemain de la vague dévastatrice, les autorités locales ont pris des arrêtés interdisant la reconstruction sur la bande côtière. Les limites de cette «buffer zone» (zone franche) n ont cessé d évoluer au cours de ces derniers mois, passant, par exemple, de 200 mètres dans un premier temps à 25 mètres (en novembre) au Sri Lanka. Ces changements obligent les organisations humanitaires à remanier inlassablement leurs projets : procéder à nouveau aux évaluations des terrains, consulter et identifier les bénéficiaires, établir un cahier des charges, le tout en s assurant de répondre aux besoins des populations. Toutes ces démarches prennent du temps, beaucoup de temps S. Le Clézio La Croix-Rouge française avec ATLAS Logistique rebâtit notamment le petit village de Cot Jajah, situé en Aceh, sur la côte est. 88 maisons doivent être reconstruites. Ses futurs habitants participent aux travaux : les hommes ont été initiés à la maçonnerie, la menuiserie, la peinture, etc. Les habitations sont conçues pour résister aux séismes récurrents dans la région. La Croix-Rouge française impose ainsi des normes de qualité, portant par exemple sur l'utilisation du gravier, de tiges de métal torsadées, d un vibreur pour tasser le béton, l encastrement d'ancres dans les piliers, etc. Ce travail a nécessité plus de temps que pour un chantier classique mais s avère très pertinent. Nos volontaires se font un devoir de transmettre leurs compétences aux entrepreneurs pour qu ils acquièrent de bons réflexes. 16

18 > Au Sri Lanka maisons sont programmées pour les mois à venir (9 000 bénéficiaires). La Croix-Rouge française a bâti une dizaine de prototypes de maisons sur la côte est (districts de Pottuvil et Batticaloa) pour recueillir les avis des futurs bénéficiaires. La configuration des habitations a ensuite été élaborée selon les critères architecturaux locaux et le schéma familial. > En Thaïlande La Croix-Rouge française est engagée dans la reconstruction de 39 habitations dans la province de Phuket (195 bénéficiaires). 11 maisons-témoins ont été érigées à Kamala, sur l île de Koh Phi Phi, selon les normes architecturales du pays. > En Inde La Croix-Rouge française intervient à travers des partenariats avec des ONG locales. L association finance ainsi la reconstruction de maisons dans l État du Tamil Nadu (7 500 bénéficiaires), sans compter la réhabilitation d une quinzaine de villages entiers (routes, canalisations d eau, etc.). > Aux Maldives 400 habitations (2 400 bénéficiaires) vont être construites sur l île de Gan (atoll de Laamu), dans le cadre d un projet global de reconstruction signé avec le gouvernement en février (pour un total de bénéficiaires). La pose de la première pierre a eu lieu le 7novembre et un premier lot de 100 maisons sera livré au printemps Le chantier s étalera sur six mois à compter de novembre Témoignage «Dans les régions touchées où se pose le problème parfois complexe de l établissement des titres de propriété foncière (souvent balayés par les eaux) ou de la redistribution des terres, dans celles où le gouvernement envisage de déplacer des communautés côtières mais se heurte à des difficultés pour trouver de nouveaux terrains, dans celles enfin où il ne s agit pas simplement de reconstruire des habitations nouvelles mais des agglomérations entières, il s écoulera beaucoup de temps avant que chacun bénéficie à nouveau d un logement sûr et confortable.» Extrait de l analyse de Johan Sharr, Représentant spécial pour l opération tsunami de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Reconstruction de Gan Relevé des arbres sur le site de construction à Gan (Maldives). La future agglomération s élèvera dans le prolongement du village de Thundi et des infrastructures existantes, pour ne pas créer de fossé entre les communautés appelées à cohabiter. Les populations déplacées (actuellement hébergées dans des entrepôts désaffectés) ont participé au débroussaillage du site contre une rémunération. La Croix-Rouge française a engagé un consultant environnement chargé d effectuer le relevé des arbres pour en préserver le maximum. Le cocotier, arbre symbole des Maldives, est en effet précieux : il est à la fois une source d alimentation quotidienne pour les îliens et préserve l eau dans la nappe phréatique. La disposition des maisons se fera donc autour des arbres. Toujours dans le souci de protéger l environnement, l équipe de la Croix-Rouge française a eu l idée de créer une «nursery» de cocotiers. Les pousses prélevées sur le site de construction seront préservées puis replantées à l âge adulte. CRF 17

19 Le processus de reconstruction Santé et hygiène Projets en cours ou programmés L accès aux soins Passée la phase d urgence durant laquelle l aide médicale était vitale, la Croix-Rouge française s est attachée à réhabiliter, à reconstruire et à équiper les infrastructures hospitalières et médicales dans les villes et dans les zones rurales. Ces projets sont souvent accompagnés de formations à l hygiène pour le personnel soignant. Des campagnes de sensibilisation sont également menées dans les écoles et les camps, où la situation sanitaire s est détériorée au cours de ces derniers mois. Parallèlement au processus de reconstruction, les opérations de post-urgence complémentaires se poursuivent. > En Indonésie La Croix-Rouge française reconstruit et/ou réhabilite une quarantaine de structures de santé, pour près de bénéficiaires. Ces structures vont des hôpitaux, à l échelle des districts, aux polindes ou pustus, centres de soins en milieu rural. À Blang Pidie, par exemple, la Croix- Rouge française reconstruit en dur 20 polindes qui étaient à l origine de simples baraquements en bois faisant office de salles de consultations dans les villages, le cœur du dispositif médical indonésien en zone rurale. Centre de soins à Meulaboh (Indonésie). > Aux Maldives La Croix-Rouge française va procéder à l extension de l hôpital sur l île de Gan. Le gouvernement souhaite accroître la capacité d accueil de l établissement destiné aux populations de toutes les îles voisines qui composent l atoll de Laamu. Ces communautés sont jusqu à présent contraintes de se rendre à Malé, la capitale, située à plus d une heure de vol. L hygiène en milieu hospitalier > En Thaïlande Des travaux de réhabilitation sont réalisés à l hôpital de Koh Phi Phi. >Au Sri Lanka La réhabilitation de cinq structures de santé situées dans le district de Galle est en cours d évaluation. Ce processus est long et complexe. Il s effectue en coordination étroite avec les autorités locales. Au sein de l hôpital Cut Nyak Dien de Meulaboh, la mission Croix-Rouge française a mis en place le tri des déchets médicaux et non médicaux. «Il est très délicat de changer les mentalités, comme l explique François Fiérobe, le coordinateur médical, sans froisser les susceptibilités». Il s emploie néanmoins à convaincre les infirmières de nettoyer les salles, de ramasser les seringues, de se laver les mains ; à expliquer aux familles des patients qu il n est pas sain de faire la cuisine ou la lessive dans les chambres, ni de puiser l eau directement des canalisations D. Pazery 18

20 Le processus de reconstruction Éducation Projets en cours ou programmés Une quinzaine de projets de reconstruction et/ou de réhabilitation d écoles ont été lancés sur l ensemble de la zone Asie. L école occupe souvent une place centrale dans un village, lui redonner vie était une priorité absolue. Priorité, parce que l accès à l éducation est un des piliers du développement durable. CRF > En Indonésie Les chantiers de 12 écoles et d un collège ont été lancés en novembre dans les districts de Sigli et de Pidie. Près de élèves vont pouvoir reprendre le chemin de l école. Les deux écoles de Salamanga ont été rouvertes le 14 novembre. Formation et sensibilisation à l hygiène Les projets de reconstruction sont souvent doublés de formations ou de campagnes de sensibilisation aux règles d hygiène à destination du personnel soignant des hôpitaux, mais aussi des écoliers. Ces programmes toucheront plus de personnes. Santé et hygiène dans les écoles Dans le district de Johan Pahlawan (région de Meulaboh, Indonésie), un vaste programme a été lancé à la mi-novembre au niveau des écoles et collèges du district. Des professionnels de la santé ont été engagés par la Croix-Rouge française pour initier 56 professeurs et 256 «élèves docteurs» aux règles élémentaires d hygiène et aux premiers soins. > Aux Maldives Sur l île de Gan, la Croix-Rouge française va reconstruire une école primaire au printemps Elle accueillera 200 élèves dont une partie est originaire des îles voisines de Mundhoo et Kalhaïdhoo. > En Inde Dans le Tamil Nadu, deux maisons d accueil pour orphelins sont en cours de réhabilitation, ainsi qu un centre de formation à Madras pour 120 jeunes issus de familles de pêcheurs sinistrées. Au total, les projets portant sur l éducation devraient concerner bénéficiaires. > En Thaïlande La Croix-Rouge française parraine vingt enfants avec la Croix-Rouge de Phuket. Formations à de nouveaux métiers L ONG Enfants du monde Inde (EDMI) a ouvert à la mi-octobre un centre de formation à Madras. Formation à la couture, la maroquinerie, la broderie, l informatique ou encore l anglais. Ce lieu a pour but d offrir à des jeunes de 16 à 25 ans de nouvelles perspectives professionnelles. Le secteur de la pêche a en effet été complètement sinistré dans le Tamil Nadu et beaucoup de jeunes souhaitent changer radicalement de vie. CRF 19

21 Le processus de reconstruction Relance économique Projets en cours ou programmés Retrouver une activité professionnelle, lorsque l on a tout perdu, c est retrouver à la fois une autonomie, une dignité et une raison de vivre. Travailler est aussi un moyen de rétablir les liens sociaux. L objectif est donc d aider les populations sinistrées à reprendre un emploi, de leur offrir de nouvelles perspectives d avenir par des formations professionnelles. L engagement de la Croix-Rouge française dans ce domaine couvre les besoins de plus de bénéficiaires. L association est fortement impliquée dans la relance de la pêche, secteur particulièrement sinistré. La Croix-Rouge française lancera dés janvier la réhabilitation de 345 hectares de bassins piscicoles en Indonésie (360 bénéficiaires). Des projets de grande envergure comme celui-ci nécessitent des moyens importants et du temps (notamment plusieurs centaines d heures de bulldozer). L association participe également à des micro-projets, que ce soit dans le domaine de l artisanat, du commerce ou même de la pêche. Elle procède par exemple à des évaluations dans le nord de l île de Nias, en Indonésie, en vue de reconstruire 40 commerces et sept marchés communautaires. Pêche à la senne à Ampara, Sri Lanka. CRF Nouveau bateau CRF à Koh Phi Phi, Thaïlande. CRF Relance de la pêche à la senne * au Sri Lanka La Croix-Rouge française a noué un partenariat avec l ONG Solidarités afin de relancer cette activité dans le district d Ampara. Ce projet touche près de bénéficiaires : environ pêcheurs ont pu récupérer bateaux, filets, hameçons. 300 d entre eux ont reçu une formation en ateliers pour apprendre à assurer eux-mêmes la maintenance et la réparation de leurs nouveaux hors-bord. Plus de la moitié des zones de pêche à la senne * ont été nettoyées à ce jour. Des plongeurs professionnels de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) ont formé l association locale de plongeurs, en charge du nettoyage des 28 kilomètres de rivage, aux travaux sous-marins nécessitant des temps de plongée importants. * Filets pour la capture de sardines et autres pélagiques. 20

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