MéMento de l animateur de randonnée pédestre Animateur SA2

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1 MéMento de l animateur de randonnée pédestre Animateur SA2 La carte et l Orientation Le milieu naturel La météorologie Le pratiquant l activité La vie associative Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 1 / 234

2 Mémento animateur SA2 Page 2 / 4 Préambule Lire une carte, c'est comme lire un livre d'aventures : on va vivre par avance ses voyages, ses randonnées. On peut aisément imaginer, avec un peu d'habitude et d'expérience la nature de la région traversée : son relief, sa végétation, l'hydrographie, le type d'habitat, les éléments d'un patrimoine naturel, historique et humain. Une lecture approfondie de la carte permet de connaître à l'avance la nature des difficultés de préparer son itinéraire et d'anticiper. On va pouvoir imaginer les paysages, les points de vue, les différentes formes de végétation et de vie. Les étapes pourront être facilement programmées et il sera aisé de repérer une petite source, une grotte, un calvaire ou une chapelle isolée, le gîte d'étape possible. Savoir bien lire une carte est souvent suffisant pour s'orienter, par beau temps, et à condition de disposer de quelques repères visuels facilement identifiables. Par mauvais temps, brouillard ou pluie, en forêt pour identifier le bon chemin ou ne pas «tourner en rond», la boussole devient vite l'instrument indispensable et incontournable pour se tirer d'affaire. Mais aussi, un animateur avisé se doit de connaître et comprendre les évolutions de la météorologie, sujet amplement traité dans ce mémento. Par ailleurs, la randonnée pédestre ne se limite pas à la carte. La randonnée conduit vos pas dans des milieux de pratique communs avec d autres usagers, randonneurs, mais aussi propriétaires publics ou privés. Le randonneur se trouve alors investi d une mission de respect de l environnement qu il faut à tout prix préserver. Il s agit de sentiers, mais aussi de la faune et de la flore. A cet effet la charte du randonneur constitue un élément essentiel dans le comportement de chacun. Enfin l animateur trouvera dans cet ouvrage un certain nombre d informations essentielles pour conduire des groupes en toute sécurité, que ce soit sous l aspect physiologique ou sous l aspect des responsabilités. Alors belles randonnées, sur vos itinéraires et en toute sécurité. André HUGON Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 2 / 234

3 Mémento animateur SA2 Page 3 / 4 L ensemble de ce mémento a été construit à partir du mémento brevet fédéral de FFRandonnée conçu en Il y a été ajouté des informations actualisées et des compléments. La totalité des photos a été fournie par André HUGON La plupart des figures sont de conception originale. Certaines sont extraites des sites internet D autres nous ont été gracieusement fournies par la commission formation du Rhône. L ensemble est une œuvre commune de la Commission Régionale de Formation Aquitaine. Il répond à une commande de la Commission Nationale de Formation, dans le cadre de la mission du groupe de travail national : «Relecture de la filière encadrer» Cet ouvrage est destiné aux animateurs de randonnée pédestre (SA1 ou SA2), et aussi aux simples pratiquants. Les informations qu il contient, relèvent du savoir (par exemple la physiologie, la météo, etc.), du savoir faire (par exemple orientation, lecture de carte, etc.) ou du savoir-être (notions de comportement, responsabilité, etc.). Ce document a été conçu, rédigé et mis en page, dans le cadre de la mission du groupe national de travail, intitulé : «Relecture de la filière encadrer» au sein de la Commission Nationale de Formation Responsable du groupe national de travail André HUGON Président CRF Aquitaine, Instructeur fédéral, assisté de Madeleine LAGACHE CRF Rhône Alpe Alain MARK CRF Aquitaine, Instructeur Fédéral Christophe MANIN CTN auprès de FFRandonnée Jean-Luc PINHEIRO CRF Lorraine, Instructeur fédéral Jean-Charles REEB CRF Alsace, Instructeur fédéral Guy de SANTIS CRF Lorraine, Instructeur fédéral Responsable du comité de lecture et des amendements Alain MARK CRF Aquitaine, Instructeur Fédéral Assisté de Brigitte ALLIRAND CRF Aquitaine Danielle PETIT CRF Aquitaine Jean-Claude ANTOINE CRF Aquitaine Jean-François BRANGER CRF Aquitaine Hervé CHALUMEAU CRF Aquitaine Hervé LE GAL CRF Aquitaine Jean-Pierre MARTEL CRF Aquitaine Christian ROYAL CRF Aquitaine Mise à jour mars 2011 Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 3 / 234

4 Mémento animateur SA2 Page 4 / 4 Cartographie Orientation 1 Généralités 2 2 Les coordonnées géographiques 3 3 La carte et son échelle 4 4 Planimétrie 8 5 Coordonnées d'un point précis 11 6 Altimétrie 15 7 Le relief 19 8 Le dénivelé (ou la dénivelée) 23 9 L orientation La boussole Le GPS Les outils de base pour s orienter Navigation par lecture de terrain Relèvement simple sur ligne identifiée Double relèvement sur points identifiés Azimut superposable Cheminement hors sentier 42 Le randonneur 33 Bases anatomiques et physiologiques 2 34 Métabolisme de l activité musculaire Les besoins de l organisme La gestion de l effort Effets de la randonnée sur le public Conduite à tenir / incidents - accidents Conduite à tenir / types d incid. Ŕ accid Les malades qui randonnent Problèmes d état général du randonneur Exemples d incidents ou d accidents 41 La vie associative 55 Notions théoriques de communication 2 56 Le groupe, la gestion du groupe 4 57 Le monde associatif 7 58 La responsabilité 9 59 La responsabilité associative L assurance du pratiquant L assurance associative Exemples de situations concrètes L immatriculation tourisme La FFRandonnée La formation 26 Les couleurs des cadres renvoient aux couleurs des en-têtes de pages Le milieu naturel 18 Approche théorique lecture de paysage 3 19 organisation du milieu 6 20 Analyse du paysage, utilisation pédagogique 9 21 L environnement Les attitudes et comportements Les structures Le développement durable Charte du randonneur 32 La météorologie 26 L'atmosphère 2 27 Les mouvements de l air 7 28 L hygrométrie et la pression Les perturbations Les indicateurs prévisionnels L influence de l homme Lexique météo 30 l activité 43 La sécurité en randonnée 2 44 Projet de randonnée et sa réalisation 6 45 La situation de secours, processus La randonnée itinérante Le règlement encadrement sécurité Le code la route Les chaussures Le sac à dos Le corps et le vetement Materiel de bivouac Le Materiel de restauration Les accessoires 36 Bibliographie et références A la fin du mémento Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 4 / 234

5 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 1 / 1 la carte et l orientation Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 1 / 234

6 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 2 / 43 1 GÉNÉRALITÉS 1.1 IMAGE GÉOMÉTRIQUEMENT EXACTE Les cartes topographiques modernes sont réalisées de telle sorte que les positions respectives des objets à la surface de la terre et leurs images sur la feuille de papier soient liées par une relation mathématique. Cependant les altérations en cause sont insignifiantes pour l utilisateur non technicien car elles sont inférieures au jeu du papier et à la précision des mesures graphiques. On peut donc dans la pratique considérer la carte comme géométriquement exacte. 1.2 IMAGE PLANE DU TERRAIN Il est impossible d appliquer une portion de sphère sur un plan sans la déchirer, ce qui explique les altérations dont on a dit que, localement, elles restaient minimes. Cependant, la surface de la terre n est pas lisse. 1.3 LE TERRAIN Il n est ni sphérique, ni ellipsoïdal puisque la terre est bosselée par des reliefs plus ou moins importants. Ces reliefs sont très faibles par rapport aux dimensions de la terre : sur une sphère de 2 m de diamètre, la chaîne de l Himalaya, avec ses sommets de plus de m, ne formerait qu une ride de 1,25 mm de hauteur. Par rapport à notre taille humaine et aux détails du paysage, ils sont très importants. 1.4 REPRÉSENTER LA TERRE La cartographie est l'art de concevoir, de lever, de rédiger, de dessiner et de diffuser des cartes. Le passage d'une surface courbe à une surface plane soulève plusieurs difficultés. L'une d'elle est la définition exacte de la forme et des dimensions de la Terre. C'est l'objet de la Géodésie qui se trouve ainsi à l'origine de toute cartographie. Une autre difficulté consiste à reporter sur le plan, la surface de la sphère. C'est la fonction des projections Géodésie : notions et terminologie La Géodésie est l'étude de la forme de la Terre, de ses dimensions ainsi que des mesures effectuées sur elle Ellipsoïde : C est la figure mathématique qui représente le mieux la surface de la terre. Cette figure est une sphère légèrement aplatie aux pôles et renflée à l'équateur. C'est sur cet ellipsoïde, dûment équipé d'un méridien origine et de l'équateur, que sont déterminées les longitudes et latitudes (coordonnées géographiques). L'ellipsoïde est une surface mathématique utilisée pour des calculs précis, comme l élévation. Suivant les pays et les époques, la précision des mesures font que des ellipsoïdes successifs ont été adoptés comme modèle théorique. Ellipsoïde Géoïde Ainsi on peut lire sur les cartes I.G.N. 1: : ellipsoïde de Clarke Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 2 / 234

7 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 3 / Méridien Tout plan qui passe par l'axe nord-sud de la terre coupe sa surface par un méridien. Le méridien origine international depuis 1884 est le méridien de Greenwich (Angleterre). Il a supplanté le «méridien de Paris», toujours utilisé par I.G.N. comme méridien origine pour les coordonnées en grade de ses cartes. Il se situe à 2 20'14 " à l'est du méridien de Greenwich. Les méridiens se comptent de 0 à 180 Est et de 0 à 180 Ouest Parallèle Le plan perpendiculaire à l'axe nord-sud de la terre et passant par son centre coupe sa surface par un cercle appelé Équateur. Tous les cercles tracés parallèlement à l'équateur vers le Nord ou le Sud se nomment parallèles. L'équateur est le parallèle origine. Les parallèles se comptent de 0 à 90 Nord et de 0 à 90 Sud. 2 LES COORDONNÉES GÉOGRAPHIQUES Les coordonnées géographiques d'un point s'établissent en latitude (Nord ou Sud par rapport à l'équateur) et en longitude (Est ou Ouest par rapport au méridien origine). Par ailleurs elles s'expriment soit en degrés, minutes et secondes, soit en grades, décigrades, centigrades. Par convention il est d'usage d'indiquer d'abord la latitude, puis la longitude. 2.1 LATITUDE : La latitude est l'angle formé par le plan de l'équateur et le rayon joignant le point à définir. Tous les points situés sur un même parallèle ont la même latitude. 2.2 LONGITUDE : La longitude est l'angle formé entre le plan du méridien origine et le méridien passant par le point à définir. Tous les points situés sur un même méridien ont la même longitude. 2.3 LES PROJECTIONS : Une fois la Terre ramenée à une surface mathématique (ellipsoïde), il reste à transformer cette surface courbe en une autre surface, plane cette fois, pour pouvoir tracer une carte. C'est le rôle des projections. Cette opération entraîne des déformations, dans des limites toutefois acceptables, soit des angles, soit des surfaces, soit des longueurs. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 3 / 234

8 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 4 / 43 Chaque système de projection a ses avantages et ses inconvénients, la projection est dite : Conforme, si elle conserve les angles. Équivalente, si elle conserve les surfaces. Équidistante, si elle conserve les distances à un point de référence. Les cartes IGN sont «conformes». 3 LA CARTE ET SON ÉCHELLE 3.1 DÉFINITION La carte topographique I.G.N. est une image réduite, conventionnelle, conforme et plane d'une partie de la surface de la terre Réduite Elle est caractérisée par l'échelle : c'est à dire le rapport entre une longueur mesurée sur la carte et la longueur correspondante mesurée sur le terrain, ainsi une carte à l'échelle 1: signifie qu'une valeur de 1 sur la carte représente sur le terrain. Plus la réduction est importante, moins il y a de détails : c'est une carte à «petite échelle». L'échelle d'une carte à petite échelle est indiquée par un grand chiffre et représente une grande surface de terrain (ex : carte de France au 1: dont les dimensions sont de 1 m x 1 m). Plus la réduction est faible, plus les détails sont nombreux, c'est une carte à «grande échelle». L'échelle d'une carte à grande échelle est indiquée par un petit chiffre et représente une petite surface de terrain (ex : carte topographique I.G.N. au 1: : à cette échelle il faut 1760 feuilles, référence 2005, pour représenter la France entière, soit un carré de 40 m x 40m) Conventionnelle Pour représenter les détails devant figurer sur la carte, le cartographe utilise des signes, des symboles, et des couleurs, ce qui constitue la légende de la carte qui peut varier selon l'échelle ou l'édition Conforme (Géométriquement exacte) : la position respective des objets à la surface de la terre et leur image sur la carte sont liées par une relation mathématique qui conserve les angles mais ne respecte pas les longueurs et les surfaces Plane Pente et forme du terrain sont traduites graphiquement par les courbes de niveau, ou lignes d'égale altitude. L'estompage ou dégradé de couleur permettent aussi d'obtenir une représentation évocatrice du relief Les différents types de cartes Elles fournissent des renseignements très variés, elles sont différentes selon l'utilisation souhaitée. Les cartes d'ensemble décrivent un pays, un continent, la terre. Les cartes topographiques entre 1: et 1: donnent la description plus ou moins détaillée de la forme et de la nature du terrain. Les cartes thématiques : géologique, hydrologique, économique, politique développent un domaine précis. Les cartes spéciales : massifs montagneux, parcs naturels, cartes en relief. Les cartes IGN : en France I.G.N. dresse et met à jour les différentes cartes dont celles au : 1: (série rouge) : Touristique, routière 1: (série verte) : Touristique, routière (couvre une superficie de 90 x 100 km) 1: (série orange) : Topographique 1: (série bleue et TOP 25) : Topographique. C'est la carte du randonneur, par excellence. 3.2 LA CARTE AU 1: ÉTUDE DÉTAILLÉE : Le territoire français est couvert par deux séries de cartes au 1: : les cartes TOP 25 et Série bleue. A l'origine, la France (Corse comprise) était cartographiée sur environ 2000 cartes série bleue, représentant chacune une portion de territoire d'environ 14 x 20 Km. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 4 / 234

9 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 5 / 43 Puis, l'ign a développé une nouvelle série dite TOP 25, toujours à l'échelle 1: 25000, mais avec des pictogrammes et des renseignements touristiques. Elle se substitue progressivement à la série bleue en commençant par les parties les plus touristiques (côtes, massifs montagneux...). La superficie couverte étant environ le double de la série bleue. Ainsi en 2005, 360 TOP 25 et 1400 cartes série bleue couvrent l'ensemble du territoire Comment s y retrouver? Toutes les cartes sont identifiées par 4 chiffres et 1 ou 2 lettres. Cette numérotation est issue des cartes au 1: dont le découpage régulier s'appuie sur des méridiens et des parallèles espacés respectivement de 0,40 gr et 0,20 gr. Chaque feuille au 1: est numérotée selon la logique des colonnes/lignes. Les deux premiers chiffres indiquant la colonne (01, en commençant à l'ouest de la Bretagne), les deux derniers indiquant la ligne (01 étant au Nord de Dunkerque). Chaque feuille au 1: a été découpée en deux feuilles au 1: en conservant la numérotation, ce à quoi on a ajouté E pour Est de la feuille au 1: ou O pour Ouest de la feuille au 1: (ex 2430 E). Pour les TOP 25, il a été ajouté la lettre T pour touristique en conservant E ou O selon qu'elle comporte la majeure partie de la feuille Est ou Ouest de la série bleue remplacée, (ex : 2430 ET). ex: 2931E L'Arbresle 2931 ET L'ArbresIe 29 signifie que la carte se situe dans la 29ème colonne d'ouest en Est 31 qu'elle se situe dans la 31ème rangée du Nord au Sud E partie de la zone Est considérée, et T pour «touristique» Échelle L'échelle est caractérisée par le rapport qu'exprime cette fraction : E= distance mesurée sur la carte / distance mesurée sur le terrain A noter, qu'afin d'éviter des erreurs d'interprétation de l'échelle, il y a lieu dans un premier temps de conserver la même unité d'expression aux deux membres de la fraction, on dira par exemple : 1: peut se traduire par : Sur la carte sur le terrain 1 mm mm ou cm ou 25 m L'échelle est mentionnée de 2 manières sur la carte : Sur la couverture : 1 : cm = 250 mètres, c est l échelle numérique 1 : : 1 cm = 250 m Dans la légende de la carte c est l échelle graphique Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 5 / 234

10 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 6 / 43 Pour comprendre l'intérêt d'une carte au 1: pour le randonneur, se souvenir que sur la carte au 1: (carte au cent millième), 1 cm sur la carte -> cm soit 1 km sur le terrain. Choisir sa carte : la vitesse de déplacement influe sur le choix de la carte à utiliser. 1 cm = 1 Km 1 cm = 500 m 1 cm = 250 m Echelle au 1 : Echelle au 1 : Echelle au 1 : Pour la randonnée pédestre, nous pouvons avoir besoin de trois sortes de cartes : Une carte au 1: pour pouvoir choisir la région (bois, lac, montagne...) Une carte au 1: pour avoir un aperçu assez global d'un circuit, cela peut suffire pour randonner sur les chemins balisés de type GR Une carte au 1: pour randonner sur tout sentier Mesure de distances Pour mesurer une distance rectiligne entre deux points, on peut : - Utiliser un double décimètre. Il est alors possible de multiplier le nombre de mm trouvé par le chiffre correspondant à l'échelle de la carte : exemple : distance mesurée sur la carte :136 mm À l'échelle 1: on obtient : 136 x 25 = 3400 m ou 3,4 km sur le terrain - Reporter la distance mesurée sur la carte, sur l'échelle graphique figurant sur cette carte : commencer la mesure à partir d'un chiffre rond de km, en la terminant par les graduations hectométriques. Mais un itinéraire est souvent constitué de chemins tortueux, il faut suivre toutes les sinuosités lors des mesures : on peut soit utiliser un fil ou une bande de papier à laquelle on fera suivre tous les changements de direction après les avoir cochés. On peut également utiliser avec une bonne précision un curvimètre, petit instrument permettant de mesurer les distances soit en centimètres, soit directement à l'échelle de la carte. Ces mesures restent des estimations, car sur Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 6 / 234

11 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 7 / 43 la carte la mesure est une projection sur l'horizontale, alors que sur le terrain lorsque des chemins montent ou descendent la distance est plus grande. Ex : la distance mesurée sur la carte au 1: entre Chamonix (gare téléphérique) et le sommet de l'aiguille du Midi est de 4600m. En réalité la distance (suivant la pente) est de 5400m. A retenir Sur une carte au 1/25000 : 1 mm 25 m sur le terrain 2 mm 50 m 3mm 25 m sur le terrain 5 mm 125 m sur le terrain 10 mm 250 m sur le terrain 1 cm 250 m sur le terrain 2 cm 500 m sur le terrain 4 cm 1 km sur le terrain 20 mm 3.3 LES NORD Le Nord géographique Le Nord magnétique Le Nord géographique (N.G.) C est la direction donnée par le pôle Nord. 20 mm 30 mm 4 cm Le pôle Nord est un point fixe, intersection de l ellipsoïde avec l'axe de rotation de la terre, lieu où convergent les méridiens. Sur la carte, la direction du Nord géographique est donnée par les bords verticaux de la carte, ainsi que les fines lignes verticales noires (méridiens). (Par définition des méridiens, on peut utiliser les plis sur une carte neuve). Le Nord est toujours dirigé vers le haut de la carte IGN Le Nord magnétique (N.M.) C est la direction du Nord donnée par l'aiguille de la boussole. Le Nord magnétique est différent du Nord géographique. L'angle entre les deux Nord s'appelle la déclinaison magnétique. Cette notion est développée au chapitre boussole Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 7 / 234

12 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 8 / 43 4 PLANIMÉTRIE La planimétrie est la représentation des détails du terrain projetés sur une surface de référence niveau zéro. Les distances sont des distances horizontales. Les détails peuvent être : Naturels : points d'eau, relief Artificiels : routes, constructions Invisibles sur le terrain : limites administratives. La représentation des détails varie avec l'échelle de la carte. 4.1 TRIANGULATION ET POINTS GÉODÉSIQUES Pour positionner très exactement des détails d'un lieu, pour qu'un géomètre lève le plan d'un terrain, il faut s'appuyer sur des points fixes connus avec précision. Ces points sont appelés des points géodésiques. Principe de positionnement des points géodésiques En partant du «Point fondamental», la croix du Panthéon à Paris, un réseau de points géodésiques a été constitué. C'est par triangulation qu'a été établi ce réseau. En effet, dans un triangle, si l'on connaît la dimension d'un côté et la valeur des deux angles adjacents, la trigonométrie permet de calculer la valeur des autres côtés. Les positions des sommets des triangles sont donc connues avec précision : ce sont les points géodésiques. Ainsi, de proche en proche, la France fut couverte de ce réseau de points. Plusieurs réseaux se superposèrent pour arriver à une densité permettant aux géomètres de travailler facilement. Les points géodésiques sont disposés sur des édifices publics importants ou sur le terrain où ils sont matérialisés par une borne géodésique (le plus souvent en granit). Sur la carte ils sont repérés par un. (point) au centre du symbole et une altitude peut y être associée Exemple : borne, tour, pylône, réservoir, église LEGENDE DE LA CARTE, SIGNES CONVENTIONNELS La lecture, la compréhension et l'interprétation d'une carte sont facilitées par la présence d'une légende comprenant des couleurs, des signes et symboles conventionnels et du texte. Les 4 couleurs conventionnelles indiquent la nature du terrain. Le bleu : concerne tout ce qui se rapporte à l'hydrographie (eau, glace) : mer, lacs, étangs, fleuves, rivières, ruisseaux, sources, puits, châteaux d'eau... Le vert : représente tout ce qui comporte une couverture végétale permanente : bois (conifères ou feuillus), vergers, vignes, broussailles, rizières... les haies ainsi que les limites des parcs naturels (trait large) et les forêts domaniales. Les prairies et les champs cultivés ne sont pas colorés, ils sont représentés en blanc, comme les surfaces sans végétation dense. L'orange est dédié aux courbes de niveaux (sauf pour les glaciers où elles sont bleues). Le noir concerne les zones rocheuses, les éboulis, les falaises, mais aussi les éléments artificiels (routes, grottes, bâtisses, voies ferrées...), les textes et les chiffres Le rouge surligne les sentiers de randonnée (ex : GR). L itinéraire peut être en continu ou tireté, (voir ci-dessous). Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 8 / 234

13 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 9 / 43 C'est également la couleur de certains pictogrammes à caractère d'information touristique (abri, gîte, refuge, camping, site d'escalade, centres équestres. C est enfin la couleur des routes importantes. Le bleu foncé est utilisé: pour les itinéraires de ski de randonnée et les pictogrammes en rapport avec les activités aquatiques et les sports de neige. Le texte est le plus souvent en noir (sauf pour l'eau et les glaciers = couleur bleue). Écriture horizontale. Ces écritures sont hiérarchisées par la police utilisée, la taille des caractères, la mise en italique ou en caractère gras, le soulignage. Le texte permet d'identifier les lieux : agglomérations, lieux dits (toponymie). Les abréviations utilisées sont aussi fort utiles pour identifier certains détails du terrain. La couleur rouge est employée sur les cartes série Top 25 pour renforcer des informations à caractère touristique Le jaune est utilisé : pour les routes secondaires de bonne viabilité. Les symboles et signes conventionnels représentent de manière conventionnelle des éléments naturels du terrain : grotte, éboulis, falaises, végétation...ils représentent aussi tous les éléments artificiels : voies de circulation, constructions, cultures, mais également des éléments invisibles sur le terrain comme les limites administratives (communes, départements), canalisations souterraines, points cotés, population. Les éléments symboliques ne sont pas forcément à l échelle de la carte. Ils peuvent varier d une carte à l autre ou d une édition à l autre. 4.3 LES VOIES DE CIRCULATION Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 9 / 234

14 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 10 / LES LIMITES 4.5 LES CONSTRUCTIONS, L EAU 4.6 LE RELIEF ET LA VÉGÉTATION Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 10 / 234

15 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 11 / 43 5 LE CADRE : CALCUL DES COORDONNÉES D'UN POINT PRÉCIS Connaître la position exacte d'un point est indispensable pour caractériser et localiser un lieu, pour une demande de secours par exemple. Dans le cadre de la carte au 1:25 000, plusieurs types de coordonnées permettent de situer le lieu où l'on se trouve. Ces coordonnées ont été établies selon des modèles mathématiques ayant leur logique propre, ce qui signifie que sur une même carte, un même lieu sera affecté de coordonnées différentes selon le système utilisé. D'où la nécessité de connaître ceux-ci et de bien définir le système dans lequel on référence le lieu ER SYSTÈME : LES COORDONNÉES GÉOGRAPHIQUES Les méridiens et les parallèles sont tracés régulièrement sur la carte. Les bords droits et gauches de la carte (traits noirs très fins) sont également des méridiens. Les méridiens convergent au pôle Nord et au pôle Sud. Le haut de la carte indique le Nord géographique. Latitude dont l origine est l équateur Longitude dont l origine est le méridien de Greenwich Longitude 3,2 grades dont l origine est le méridien de Paris Latitude 49,8 grades dont l origine est l équateur Les plis verticaux de la carte neuve correspondent à peu près à l'axe d'un méridien. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 11 / 234

16 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 12 / 43 Légende figurant sur la carte IGN 1536 ouest Réalisé et édité par l'institut Géographique National, d'après des levés photogrammétriques complétés sur le terrain de 1950 à Révision de 1996 Ellipsoïde de Clarke Projection conique conforme de Lambert. Origine des altitudes : niveau moyen de la mer à Marseille. Les deux échelles de latitudes et longitudes du cadre et les deux chiffraisons kilométriques correspondent respectivement : Vers l'intérieur, aux latitudes et longitudes en grades (longitudes référées ou méridien de Paris) rapportées au système géodésique français NTF ; les amorces sont celles des quadrillages kilométrique : Lambert zone III (chiffrées en noir) au sud d une ligne Royan - Chambéry, Lambert zone IV pour la Corse, Lambert zone I ou II pour les régions plus au nord, et Lambert zone II étendu (chiffrées en bleu) Vers l'extérieur, aux latitudes et longitudes en degrés (longitudes référées ou méridien inter national) rapportées au système géodésique mondial WGS84 ou RGF93 ; les chiffraisons bleues en Italique en regard du quadrillage kilométrique sont des coordonnées Mercator Transverse Universal fuseau 30 Équidistance des courbes 5m Ces coordonnées sont peu pratiques, car difficiles à établir pour l'utilisation courante du randonneur. Mais indispensables à connaître car certaines cartes étrangères ne possèdent que ce système. NOTA : Dans les ovales en rouge, les coordonnées UTM développées ci après ÈME SYSTÈME : LES COORDONNÉES UTM UNIVERSEL TRANSVERSE MERCATOR WGS84 Le système orthogonal UTM divise le globe en 60 fuseaux de largeur 6 chacun avec un quadrillage orthogonal kilométrique. La Terre est découpée en 60 fuseaux suffisamment étroits (6 de longitude) pour que la distorsion décrite ci dessus soit insignifiante. Les fuseaux sont numérotés de 01 à 60 Le fuseau 1 est bordé par les méridiens 174 et 180 Ouest (ce dernier est le méridien de changement de jour). La France métropolitaine est couverte par les fuseaux 30, 31 et 32. Les fuseaux sont divisés en 20 bandes horizontales de 8 repérées par des lettres (du 80 Sud au 84 Nord). La France est couverte par les bandes T et U. A l'heure actuelle avec le développement des gcraft/notes/mapproj GPS, on utilise principalement les coordonnées UTM WGS84. Les cartes portant la mention «compatible GPS» sont quadrillées en bleu. Les coordonnées GPS sont indiquées sur les bords de la carte sous forme de chiffraisons Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 12 / 234

17 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 13 / 43 bleu-gras. Ce carroyage est kilométrique. X W V U Fuseau 38 zone T T S R Méridien Q P Equateur N C D E F G H J K Méridien de tangence Fuseau de 6 Méridien N 38 L M Le territoire français occupe les fuseaux 30, 31, 2 et les bandes T et U Zones UTM en France métropolitaine : Fuseau 30 centré sur le 3 W Fuseau 31 centré sur le 3 E Fuseau 32 centré sur le 9 E Bandes : - T au sud du 48 ème parallèle - U au nord Les références kilométriques sont pour chaque fuseau verticalement : le méridien central noté Km 500 et, horizontalement, l'équateur. (km 0 pour l'hémisphère Nord, km pour l'hémisphère Sud) Exemple de carroyage kilométrique dans un fuseau UTM. Pour éviter les coordonnées négatives, un faux zéro de 500 km est introduit sur la coordonnée Est - Ouest. Dans l hémisphère Sud, pour éviter les coordonnées négatives, un faux zéro de km est introduit sur la coordonnée Nord Sud (L équateur vaut ). Dans un fuseau, il y a donc 2 positions distantes de km ayant les mêmes coordonnées. Le repère de «bande» (zone designator) permet de les distinguer. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 13 / 234

18 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 14 / 43 Un jeu de coordonnées (E et N) correspond par conséquent à 120 points sur la surface du globe. Il faut toujours préciser le N de fuseau et la bande pour désigner une position sans ambiguïté. CF exemple suivant Méridien central Méridien transverse Parallèle transverse Equateur P COORDONNEES UTM DU POINT P : Fuseau Zone N=375 km E=740 km 9700 Les références à considérer pour établir des coordonnées en système UTM WGS84 sont les chiffres en «bleu-gras» indiqués sur le bord extérieur du cadre, (penser à vérifier la légende de la carte). Chaque kilomètre est chiffré en regard des lignes bleues en allant vers le Nord (0 km à l'équateur) pour la latitude, et en allant vers l'est pour la longitude. Le numéro du fuseau est indiqué dans la légende de chaque carte Exemple de calcul de coordonnées UTMW6S84 : Soit à définir les coordonnées du lieu-dit Médou. 1) Déterminer l origine du carré kilométrique en partant de l ouest vers l est, soit ) Mesurer la distance en mm séparant le Km 696 de Médou, soit 22 mm ou encore 550 m sur le terrain, ce qui donne en «longitude» 2) Déterminer l origine du carré kilométrique en partant du sud vers le nord, soit ) Mesurer la distance en mm séparant le Km 4964 de Médou, soit 32 mm ou encore 800 m sur le terrain, ce qui donne en «latitude» On peut alors donner les coordonnées UTM de Médou Fuseau 30, bande T et Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 14 / 234

19 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 15 / 43 6 ALTIMÉTRIE La représentation des formes du relief se nomme l'altimétrie. Avant d'évoquer celle-ci précisons deux éléments liés à la notion de relief : 6.1 ALTITUDE - NIVELLEMENT QU'EST-CE QUE L'ALTITUDE? L'altitude est l'élévation verticale d'un point au dessus du niveau zéro. En France le niveau zéro a été déterminé (au moyen d'un appareil : le marégraphe) installé en 1885 et qui a enregistré pendant plus de 12 ans les variations du niveau de la mer dans le port de Marseille. La cote moyenne déterminée, a défini le point zéro. Chaque pays choisit sa propre référence de niveau zéro. En revanche, les GPS mentionnent l élévation qui peut varier en fonction de l ellipsoïde considéré, (WGS84 ou ED50, ou autre) En France, l'altitude de points a été déterminée avec précision et matérialisée sur le terrain par les repères de nivellement. On les trouve le plus souvent sur des édifices publics : Mairie, église, pont, sur le bord des routes... Sur le terrain, un repère de nivellement est une capsule indiquant l'altitude en mètres, ou comportant un code permettant de connaître l'altitude en consultant l'ign. Sur la carte son emplacement approximatif peut être indiqué par le sigle RN. (qui n est pas Route Nationale) Repère de nivellement RN 6.2 COMMENT FIGURER CE RELIEF SUR UNE CARTE? Sur les cartes anciennes, le relief était figuré par des hachures dont la longueur et l'écartement étaient proportionnels à l'escarpement. Les hachures étaient faites manuellement par les géographes. Pour des raisons économiques, ce mode de représentation a disparu. On peut exprimer visuellement un relief sur une carte par la notion d estompage Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 15 / 234

20 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 16 / 43 L'estompage facilite l'interprétation du relief au «premier coup d'œil». Les lignes de crête apparaissent mieux si on éloigne un peu la carte. L'ombrage est apposé comme si le soleil éclairait le terrain depuis le Nord Ouest sous un angle d'environ 45 degrés L'ombrage est modulé avec beaucoup de soins et sa densité varie selon l'orientation, la situation topographique et la raideur du terrain concerné. 6.3 LES POINTS COTÉS ET LES COURBES DE NIVEAU REPRÉSENTENT LE RELIEF DU TERRAIN Un point coté (ex: 1453) est une altitude en mètres dont l'emplacement exact est marqué par un point, le nombre qui l'accompagne est appelé cote du point. Cette cote donne l'altitude de l'endroit où est situé le point: sommet, cuvette, col, intersection de sentiers, villages, confluents, ponts, endroits remarquables... Un point coté est en noir et écrit droit. Il n'indique pas le sens de la montée. Il n est pas matérialisé sur le terrain 6.4 COURBES DE NIVEAU Ce sont des lignes imaginaires, de couleur orange, bleue pour les glaciers, qui relient les points de même altitude. Le tracé de chaque courbe suit donc, pour une altitude donnée, les bosses ou les creux, permettant ainsi d'imaginer le modelé du terrain. On peut en comprendre le principe en les assimilant à des tranches d épaisseur égale coupant le relief horizontalement. Vu de dessus le contour de chaque tranche dessine la courbe de niveau correspondante à la forme du terrain. Description des courbes de niveau : Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 16 / 234

21 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 17 / 43 La différence d'altitude entre deux courbes successives s'appelle «l'équidistance». Elle n'est pas identique pour toutes les cartes. Elle varie selon l'échelle de la carte et le relief de la région : 5, 10 ou 20 m. Il faut donc se reporter à la légende de la carte pour la connaître. Pour une même carte, on peut trouver deux équidistances différentes. Toutes les 5 courbes, une courbe au trait plus épais est cotée, c'est la courbe maîtresse. Les altitudes des courbes maîtresses sont apposées de telle manière que leur sens de lecture indique le sens de la montée Sur certaines parties de carte, des courbes intercalaires, en tirets, donnent une précision supplémentaire (équidistance divisée par deux). Elles permettent de préciser le relief lorsque celui-ci est peu important 35 Plus les courbes sont rapprochées, plus la pente est forte. Elles sont importantes dans la lecture d'un itinéraire dans la mesure où elles indiquent : la raideur des pentes le sens de la pente l'altitude et où elles permettent le calcul des pentes et aussi le choix du cheminement 6.5 AUTRES PARTICULARITÉS DE LA CARTE Ruptures de pentes : matérialisées par des hachures. Les traits des hachures sont du coté du vide (carrières) de la couleur des courbes de niveau. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 17 / 234

22 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 18 / EXEMPLE DE TRANSPOSITION ENTRE LE RELIEF, SA MODÉLISATION ET LA REPRÉSENTATION SUR CARTE Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 18 / 234

23 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 19 / 43 7 LE RELIEF 7.1 EXEMPLE SUR EXTRAITS DE CARTES IGN La figue ci-dessus montre des pentes modérées, sur la partie droite (courbes espacées) et des pentes fortes sur le coté gauche (courbes resserrées) 7.2 RELIEFS PARTICULIERS Les courbes de niveau sont très utiles dans la lecture des cartes. En fait elles permettent de représenter les mouvements de terrain. Une bonne interprétation de ces courbes de niveau va permettre de mettre en évidence le relief. Pour évoquer le relief, il faut garder en mémoire que l'eau coule à la surface de la terre de haut en bas selon la ligne de la plus grande pente, donc perpendiculairement aux courbes de niveau. Thalweg ou talweg : ou ligne de rassemblement des eaux. C'est la ligne formée par la jonction de deux versants vers le bas. Ligne de crête : ou ligne de séparation des eaux. C'est la ligne selon laquelle deux versants se coupent par le haut. Sur la carte ces deux zones géographiques sont identifiables par un changement plus ou moins brutal de la direction des courbes de niveau. Dans ces zones, elles sont disposées un peu comme des chevrons, (un chevron, c'est une succession de flèches : <<<<<<<< ou >>>>>> Pour faire la différence entre une crête et un thalweg il faut identifier le sens de la pente à proximité des chevrons. Dans un thalweg les chevrons pointent vers le haut de la pente (ils sont ouverts vers le bas), alors que sur une ligne crête ils pointent vers le bas de la pente (ils sont ouverts vers le haut) Chaque fois qu'il y a un ruisseau, il y a présence d'un thalweg. Sommet : (mamelon, dôme, pic, faîte, cime, mont..) formé par des courbes de niveau fermées sur elles-mêmes et sur une petite zone. Leurs formes renseignent sur le type de sommet. Col : zone de relief caractéristique (le col est le point le plus bas d'une crête entre deux sommets). 4 lignes de «chevrons» aboutissent au col (2 lignes de thalwegs opposés et 2 lignes de crêtes). Ces lignes sont très fermées si la crête est pointue ou le thalweg encaissé, ou très ouvertes si la crête est arrondie ou le thalweg peu prononcé., Croupe : Fin arrondie d une ligne de crête débouchant sur un col ou une vallée. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 19 / 234

24 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 20 / AUTRE EXEMPLE NATUREL * Les pointillés bleus représentent les thalwegs parfaitement identifiables Les lignes de niveaux blanches qui enserrent le thalweg sont ouvertes vers le bas Les pointillés rouges représentent les lignes de crêtes parfaitement identifiables Les lignes de niveaux rouges qui recouvrent la ligne de crête sont ouvertes vers le haut On constate aussi qu un thalweg succède toujours à une ligne de crête. Paysages de rizières dans le Guangxi En Chine Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 20 / 234

25 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 21 / IDENTIFICATION DES FORMES DE RELIEFS Lignes de niveau ouvertes vers les altitudes inférieures vers 1470 m au niveau de la rivière, permettant d identifier un thalweg abritant un ruisseau marqué en tirets bleus. Lignes de niveau ouvertes vers les altitudes supérieures vers 1678 m, permettant d identifier une ligne de crête. Ligne de crête conduisant au Pic de Gabedaille, 2245 m Col de Couecq 2019 m Ligne de crête conduisant au Pic d Arri 2157 m Vallon ou thalweg du ruisseau de Couecq Cabane Grosse 1623 m Le col de Couecq ou Contende vu de la cabane Grosse en vallée d Aspe Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 21 / 234

26 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 22 / 43 Le col de Lapachaoua 1891 m est le point bas de passage entre la ligne de crête qui monte au nord à Souperret 2033 m, et celle qui va sur la montagne de Couecq au sud. A l est un thalweg qui vient de la cabane de Lapachouaou 1800 m au fond d une cuvette, et à l ouest un thalweg qui vient de la cabane de Gourgue Sec 1840 m. Observez la forme des lignes de niveau qui Un col bien typique, le col de Lapachouaou près du refuge viennent d Arlet en «mourir vallée» d Aspe au col. Dépressions, cuvettes, creux, sont marqués soit par une flèche, soit par un point coté, soit par un rond pointillé. On dit aussi une doline. La flèche permet de particulariser le point pour montrer que le sens croissant des lignes de niveau présente une anomalie négative. Par exemple la cuvette au sommet du volcan du Pariou présente des courbes concentriques croissante jusqu à la bordure de la cuvette, puis une dépression de 60 mètres au centre de la cuvette, repérée par la flèche indiquant un changement de sens de l évolution des altitudes. Le dessin : Lorsque la pente est très raide (+ 60 ), les courbes de niveau se chevauchent ou se superposent et deviennent inutilisables (falaises). Le dessin remplace les courbes de niveau : les rochers sont dessinés en traits orange, épais. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 22 / 234

27 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 23 / 43 Escarpement rocheux ou barre rocheuse Zone d éboulis Courbes de niveau d un glacier en bleu Escarpement rocheux ou barre rocheuse 8 LE DÉNIVELÉ (OU LA DÉNIVELÉE) Pour déterminer l altitude d un point de la carte, on recherche d abord la courbe maitresse la plus proche ou un point coté s il y en a. La cote de la courbe maîtresse lorsqu elle est indiquée, indique l altitude et aussi le sens de la montée, vers le haut des chiffres. Connaissant l'équidistance des courbes (voir légende), il faut alors compter le nombre d'intervalles entre la courbe maîtresse et le point recherché (dans le sens de la montée ou celui de la descente).sur une pente faible, pour calculer les temps de marche, on ne tient compte que de la distance horizontale mesurée sur la carte. Sur une pente forte, on ne tient compte que de la dénivelée. Le dénivelé, on peut aussi dire la dénivelée, ainsi que les pourcentages de pentes sont des éléments importants pour établir un tableau de marche. Il est indispensable d établir les horaires et de les respecter pour ne pas s aventurer dans des randonnées au delà de ses forces et de celles du groupe et au delà des limites horaires d une journée de randonnée. Le rythme moyen d un randonneur est généralement admis comme suit 4 km à l heure en terrain en plat 300 m de dénivelée en montée au delà de 7,5% 500 m de dénivelée en descente au delà de 12,5% Mais ces données sont à moduler en fonction de la longueur de la randonnée, de la difficulté du terrain, de la forme physique, de l âge et du nombre des participants, du poids du sac et des conditions météorologiques. Angle % Pente 10 degrés 18% Pente faible 20 degrés 36% Pente soutenue 30 degrés 58% Pente forte 40 degrés 84% Pente très raide Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 23 / 234

28 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 24 / LA PENTE Une pente s exprime en pourcentage. C est le rapport entre la valeur du dénivelé entre deux points, et la distance entre ces deux points mesurée sur la carte. Cette distance est donc la distance horizontale, sachant que le chemin réellement parcouru sur une pente sera forcément plus élevé. A Pente = Dénivelée entre deux points (m) Dénivelé entre deux points (m) Distance entre ces deux points (m) Pente = X 100 = 98 / 760 x 100 Soit 12,9% 98 m Chemin réellement parcouru = 766 m En B 760 m C 9 L ORIENTATION L'orientation est l'action qui consiste à déterminer la direction des points cardinaux du lieu où l'on se trouve. C'est aussi déterminer une direction par rapport à ceux-ci, d ou ce petit rappel. 9.1 LA ROSE DES VENTS POINTS CARDINAUX La rose des vents donne les principales directions par rapport au Nord. Nous avons 360 (ou 400 grades) sur sa circonférence. La progression de 0 à 360 s'effectue toujours dans le sens des aiguilles d'une montre. Les points cardinaux sont des repères principaux pour s'orienter. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 24 / 234

29 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 25 / 43 Le Nord ou septentrion : c'est la direction du pôle nord. Le Sud ou midi : c'est la direction donnée par le soleil à midi, heure solaire. L'est, levant ou orient : c'est la direction donnée par le lever du soleil aux équinoxes. L 'Ouest, couchant ou occident : c'est la direction donnée par le coucher du soleil aux équinoxes 9.2 LES DIFFÉRENTS MOYENS PERMETTANT DE S'ORIENTER Le soleil L'étoile polaire La carte La boussole La mousse sur les troncs d arbre : Ce n est pas un indicateur suffisamment fiable Le soleil Le soleil, permet de se repérer de façon approximative, En 24 heures la terre fait un tour sur elle-même soit 360, ce qui donne en une heure 15. A 6 heures (heure solaire) le soleil se lève à l'est, il est au Sud à midi solaire et à l'ouest à 18 heures. Mais attention, nous parlons en heure solaire locale et non en heure légale. Ainsi en été et en France avec un décalage de 2 heures, le soleil montre approximativement le sud vers 13h 30 à Strasbourg et vers 14h20 à Brest. L'erreur du procédé dépend de la latitude (inutilisable aux abords de l Équateur, bien meilleure au cercle polaire), très importante de mars à septembre, un peu meilleure de septembre à mars, et peut atteindre parfois 10 à 30 degrés sous nos latitudes. La meilleure précision acceptable se situe entre 11 heures et 13 heures solaires. Orientation avec une montre et le soleil Le soleil tourne deux fois moins vite que l'aiguille des heures (par exemple entre 6 et 18 h, le soleil parcourt 180º et l'aiguille des heures fait un tour complet). A la suite de cette observation, on peut s'orienter de la façon suivante : Disposer sa montre de telle sorte que l'aiguille des heures soit dirigée vers le soleil : Dans l hémisphère nord, le sud sera repéré par la bissectrice de l'angle formé par l'aiguille des heures et par la direction de12 h si la montre est en heure solaire, 13 h en hiver ou de 14 h en été. Ce procédé suppose que le soleil soit visible et que la montre soit du type à aiguilles. Heure solaire Heure d hiver Heure d été SUD SUD SUD L'étoile Polaire Elle indique la direction du pôle Nord. Pour la situer, il faut reporter 5 fois la distance AB, dans la même direction en partant de la «Grande Ourse» dont la figure s apparente à une casserole. On atteint ainsi l'etoile Polaire qui est située à l'extrémité de la «Petite Ourse». Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 25 / 234

30 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 26 / Orienter la carte Orienter la carte est la première action à accomplir sur le terrain au départ de la randonnée. Pour ce faire, on va utiliser les éléments remarquables du terrain. Si on dispose d un seul élément remarquable : l/ on identifie une ligne de terrain sur laquelle ou près de laquelle on se trouve (sentier, ruisseau, falaise, ligne haute tension, ligne de crête...) 2/ on tourne la carte de manière à mettre le dessin de la ligne identifiée sur la carte dans la direction où elle se trouve sur le terrain. Si on se déplace dans la bonne direction, sur le chemin, la carte tenue horizontalement devant soi, le chemin étant dans la même direction que le chemin représenté sur la carte, la carte est automatiquement orientée. A partir de là, on peut en déduire le Nord géographique Si on dispose de plusieurs éléments remarquables, on pourra non seulement orienter la carte mais également se situer de façon quasi précise. Lorsqu'il est nécessaire de se situer, on peut du point de stationnement où l on se trouve et si la visibilité le permet, opérer comme suit : Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 26 / 234

31 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 27 / LA BOUSSOLE La boussole est l outil complémentaire et indispensable à la carte qui permet de s'orienter et d'orienter la carte en l'absence de tout repère visuel. Elle peut permettre également de se situer et de suivre une direction relevée sur la carte. La boussole reste l'instrument de sécurité indispensable pour ne pas se perdre en forêt, en montagne ou par temps de brouillard Pour se situer avec la carte : On l'oriente comme vu ci-dessus ; On repère 2 ou 3 détails caractéristiques du paysage (ici église, sommet, château d'eau) ; On aligne les détails du terrain avec ceux correspondant sur la carte ; Le recoupement qui en résulte indique approximativement le point ou l'on se trouve. L'orientation de la carte est à la base de l'orientation naturelle et visuelle, mais il importe de se souvenir que le paysage, la réalité du terrain évoluent et que la carte n'est actualisée que périodiquement. Il faut donc observer, anticiper, se situer en permanence en suivant sa progression sur la carte LA BOUSSOLE EN DÉTAIL Elle se compose de : Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 27 / 234

32 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 28 / 43 Une plaquette transparente qui permet de lire la carte tout en faisant les relevés, et dont les bords sont gradués pour la mesure des distances sur la carte. Sur cette plaquette figure la ligne de visée ou flèche de direction. Une capsule mobile circulaire, graduée (360 degrés) ou (400 grades). Sur le fond de la capsule figurent des lignes parallèles ou lignes d'orientation ainsi qu'un symbole que l'on dénommera la «Maison du Nord». Dans cette capsule transparente, une aiguille posée sur un axe s'oriente librement. Sa partie aimantée (rouge) indique la direction du Nord Magnétique. Elle baigne dans un liquide qui freine le déplacement de l'aiguille et la stabilise. Boussole de visée à tiroir Relevés sur terrain Boussole plaque travail sur carte et terrain Boussole à plaque et visée par miroir : carte et terrain Il existe plusieurs types de boussole, sur certains modèles on peut avoir un viseur, un miroir. Le modèle que nous utilisons, très simple, est le plus pratique pour le randonneur Précautions d'emploi Il y a quelques précautions d emploi à prendre: Tenir la boussole bien à plat Loin de tout objet métallique (clé, couteau, voiture, bijoux, boucles de ceinture...) Loin des lignes électriques, conduites métalliques enterrées, et de tout objet pouvant modifier le champ magnétique 10.2 LE BOITIER Le BOITIER comporte une FLECHE DE REFERENCE qui devra être orientée selon la référence d azimut (NORD). Sur la carte, elle devra être parallèle aux méridiens. Sur le terrain, elle devra être mise en coïncidence avec l aiguille aimantée La périphérie du boîtier est généralement graduée de 2 en 2 degrés Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 28 / 234

33 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 29 / L AIGUILLE AIMANTÉE Elle s oriente dans le champ magnétique terrestre. Son extrémité colorée (généralement en rouge ou en bleu) indique la direction du NORD magnétique C est elle qui donne la référence (NORD magnétique) quand on est sur le terrain Quand on travaille sur la carte, elle n est d aucune utilité. Il ne faut pas en tenir compte Elle peut être perturbée par la proximité d un objet magnétique (métal ferreux, capot de véhicule, GPS, téléphone mobile) Elle peut aussi se désaimanter. La mettre quelques instants dans le champ d un aimant puissant pour la ré aimanter 10.4 LA DÉCLINAISON Rappel Nord géographique Nord magnétique. Nord géographique : Par définition les méridiens convergent vers le Nord, on les trouve en bordure de carte, et sur les cartes I.G.N. au 1: tous les l/10éme de grade. Le Nord de la carte est toujours situé en haut de la carte. Sur la carte la direction du Nord géographique est donnée par les méridiens Sur les cartes IGN Série Bleue et Top 25: Les méridiens sont des verticales tracées en noir, et gradués en grades Les bords droit et gauche de la carte sont des méridiens Les plis sont sensiblement parallèles aux méridiens Les verticales bleues servent au repérage GPS, et ne sont pas des méridiens Nord magnétique C est celui qui est indiqué par l aiguille de la boussole. Pour déterminer si on peut se dispenser de correction, il faut savoir qu un écart de 1 sur l azimut se traduit par un écart de 17 mètres à 1 km La déclinaison Sa valeur est donnée dans le cartouche des cartes Sur la carte mondiale ci-dessous, on situe approximativement la position du pôle Nord Magnétique au nord du canada, mais très loin du pôle nord géographique. La déclinaison en France se situe en 2008 entre 0 et 5 ouest. Le pôle magnétique se déplace en permanence, mais assez lentement. Si l'on voyage à l'étranger, il est impératif de connaître la déclinaison du lieu où l'on randonne et de pouvoir effectuer les corrections nécessaires, la déclinaison pouvant atteindre jusqu'à 80 (est ou ouest) selon les pays! Pour l'hémisphère sud, des boussoles spécifiques existent. Voir carte ci dessous. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 29 / 234

34 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 30 / 43 Déclinaison donnée par IGN pour une carte de la région bordelaise Sur la carte: On mesure des azimuts géographiques. La direction de référence est donnée par les méridiens. Elle est parallèle aux bords droit et gauche de la carte. Sur le terrain: On mesure des azimuts magnétiques. La direction de référence est le NORD magnétique. Elle est donnée par l aiguille de la boussole. Deux situations peuvent se produire, selon que la déclinaison est OUEST ou EST Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 30 / 234

35 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 31 / 43 Pour passer de la carte au terrain (de l Azimut Géographique à l Azimut Magnétique): Si la déclinaison, non négligeable, est OUEST, on l ajoute. (Se remémorer schémas précédents). Si elle est EST, on la retranche. Pour passer du terrain à la carte: On fait le contraire de ce qui précède CALAGE DE LA BOUSSOLE Sur le terrain, caler la boussole consiste à s assurer que la plaquette de direction est bien orientée dans la direction du regard. La qualité du calage détermine la précision des visées. Comme pour le tir à la carabine, plus vous vous entraînerez, et plus vous serez performant. Ce calage sera plus ou moins précis selon que vous utiliserez une boussole simple ou une boussole à miroir Pour faire les visées, on regardera droit devant soi. Tenir la boussole horizontalement, à la hauteur de la ceinture, et à deux mains. La boussole est ainsi orientée naturellement dans l axe du corps. Un simple mouvement de la tête de bas en haut, permet au regard de faire des aller - retours entre l objet visé et la boussole Les personnes ayant des difficultés de latéralisation, ou désirant faire des visées précises, utiliseront une boussole à miroir. Pour s aligner sur l axe de visée, ce n est ni la tête, ni la boussole qui tourne, mais tout l ensemble corps tête boussole qui fait bloc en pivotant sur les pieds DÉTERMINER LE NORD Tourner la capsule graduée de manière que la lettre N de celle-ci soit en face de la ligne de visée. Caler la boussole comme indiqué précédemment. Pivoter sur soi jusqu'à ce que l'aiguille aimantée se trouve sous le N (observer qu'elle est dans sa «Maison»). La ligne de visée indique la direction du Nord Magnétique 10.7 ORIENTER LA CARTE AVEC LA BOUSSOLE 1. Tourner la capsule graduée de manière que la lettre N de celle-ci soit en face de la ligne de visée. 2 Placer la boussole sur la carte, le bord de la plaquette le long d'un méridien, la flèche de la ligne de visée dans le sens du Nord géographique de la carte. 3 Tourner l'ensemble jusqu'à ce que l'aiguille aimantée se trouve sous le N. (dans sa maison). 4 La carte est alors orientée au Nord magnétique. 11 LE GPS 11.1 PRÉSENTATION Le système de localisation par satellite (Gobal Positionning Système), développé par le département de défense de l armée Américaine, permet à l utilisateur équipé d un récepteur, de situer sa position, en tout lieu et à tout moment, s il reçoit les signaux émis par les satellites. Aucun endroit du globe ne possédant des coordonnées identiques à un autre, le récepteur GPS indique à son utilisateur l endroit exact du globe où il se trouve. Ces coordonnées peuvent facilement être reportées sur la carte pour se situer LES RÉCEPTEURS Pour répondre à une vaste gamme d'utilisation, plusieurs types de récepteurs ont été Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 31 / 234

36 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 32 / 43 développés. Les plus couramment utilisés et disponibles dans le commerce sont la réceptrice mono fréquence à canaux parallèles permettant l'acquisition simultanée de tous les satellites en vue. Les performances normales du système dépendent de l'état de la constellation, de la configuration géométrique des satellites reçus et des performances intrinsèques du récepteur LE CALCUL DU POINT Le récepteur élabore des mesures de distances récepteur-satellites à l'aide des informations émises par chaque satellite. La détermination du point GPS nécessite au moins la mesure des distances sur 4 satellites pour calculer les trois inconnues de position (latitude, longitude, altitude) et caler l'horloge du récepteur sur le temps universel PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DES GPS: Pour faire son travail, un récepteur GPS doit connaitre deux éléments essentiels: la position des satellites et la distance à laquelle ils se trouvent. Un GPS doit donc savoir en permanence ou se trouvent les satellites et à quelle distance ils se trouvent du récepteur GPS. Les récepteurs GPS tirent deux types d informations codées émises par les satellites en constellation. Il s agit des informations appelées «données d almanach» et des informations appelées «données d éphémérides». A Ŕ La position des satellites : Concernant la position des satellites, les données sont transmises en permanence puis enregistrées dans la mémoire du récepteur GPS afin qu il connaisse les orbites des satellites et l endroit où chaque satellite est censé se trouver. Ces données d almanach sont actualisées périodiquement avec de nouvelles informations et au fur et à mesure que les satellites se déplacent dans l espace. Cependant, un satellite peut s écarter ou dévier légèrement de sa trajectoire (rappel : il est en orbite à une vitesse de plus de km/h et à plus de kilomètres au dessus de la surface de la terre). Les stations de surveillance au sol vont donc garder la trace des orbites des satellites, de leur altitude, leur position précise, et de leur vitesse. Ces stations envoient à la station principale de contrôle (voir article sur le segment de contrôle) des données. Cette station principale de contrôle va envoyer à son tour des données corrigées aux satellites. Ce sont ces données de position exactes (après corrections) qui sont appelées éphémérides. Ces données corrigées sont valides pendant six heures et sont transmises aux récepteurs GPS dans les informations codées reçues. Lorsque le récepteur GPS reçoit à la fois les données d almanach et d éphémérides, il connait la position exacte des satellites. B - La distance et le temps : Afin de pouvoir calculer ou déterminer sa position sur terre, un récepteur GPS doit connaître aussi la distance à laquelle les satellites trouvent. Pour cela, le GPS va calculer la distance à laquelle il se trouve à partir d une formule mathématique : La distance séparant le récepteur GPS du satellite est égale à la vitesse du signal émis, multiplié par le temps que le signal met à nous parvenir. Il ne restera au GPS qu à déterminer la partie temps de la formule ci-dessus. Pour cela, il se servira des signaux codés reçus par les satellites et apportera les corrections nécessaires. Pour faire simple, on dira que pour déterminer la position, le GPS devra suivre et recalculer la position de quatre satellites au minimum. Chaque mesure de distance sera corrigée pour prendre en compte l erreur de l horloge interne du récepteur GPS, car un GPS ne conserve pas l heure aussi précisément que les horloges des satellites. Ainsi le récepteur donne la position dans les coordonnées qui ont été choisies (géographiques, UTM ou autres ), dans le système géodésique choisi (WGS84, ED50 ou autres ), dans les unités choisies (mètres, pieds, ou autres) C est un outil remarquable pour se positionner dans la nature, à condition d en posséder une totale maîtrise de son fonctionnement, et de ses limites LES PRÉCAUTIONS ÉLÉMENTAIRES : Se munir d une réserve de piles suffisante Savoir déterminer si le GPS reçoit des satellites en quantité suffisante Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 32 / 234

37 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 33 / 43 Savoir vérifier la précision affichée par le GPS Savoir paramétrer son GPS dans un système cohérent avec la carte (WGS84 ou ED50 ou autre) Savoir reporter sur la carte les coordonnées UTM fournies par le GPS La meilleure sécurité est de suivre une formation sérieuse permettant d acquérir les bases de fonctionnement et d utilisation du GPS. FFRandonnée propose des stages en deux jours. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 33 / 234

38 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 34 / LES OUTILS DE BASE POUR S ORIENTER La navigation, c est l'ensemble des techniques qui permettent de : connaître la position (ses coordonnées) d'un mobile par rapport à un système de référence, ou par rapport à un point fixe déterminé ; calculer ou mesurer la route à suivre pour rejoindre un autre point de coordonnées. L'angle formé entre la direction de marche et le Nord s'appelle l'azimut On peut parler de l'azimut magnétique si la référence est le Nord magnétique ou d'azimut géographique, si la référence est le Nord géographique 12.1 DÉTERMINER UN AZIMUT SUR LA CARTE Le haut de la carte qui indique le nord géographique sert de référence pour aligner le nord de la capsule, les lignes d orientation étant parallèles aux méridiens ou aux plis de la carte, ou aux bords verticaux de la carte. L aiguille aimantée est inutile, la boussole sert de simple rapporteur. Pour mesurer l azimut géographique de la direction AB: 1: Mettre un côté de la plaquette en coïncidence avec la direction, en veillant à ce que la flèche de direction indique bien le sens de A vers B 2: Pivoter le boîtier pour orienter la flèche de référence vers le NORD de la carte 3 : Lire l azimut en regard de la flèche de direction Haut de la carte Objectif visé 45 degrés Point où je suis situé sur la carte Direction, à suivre Lecture de l azimut 12.2 DÉTERMINER UN AZIMUT SUR LE TERRAIN L aiguille aimantée de la boussole qui indique le Nord Magnétique doit se trouver dans la maison du NORD, face au N de la capsule mobile, et sert de référence pour le calcul de l azimut. 1 Pivoter sur soi-même de façon à pointer la flèche de direction au centre de la boussole dans la direction choisie 2 Faire pivoter le boîtier seul pour amener la flèche de référence sous l extrémité colorée de l aiguille (La flèche de direction doit toujours pointer dans la direction choisie) 3 L azimut magnétique se lit sur le boîtier circulaire gradué, en regard de la flèche de direction (234 degrés) Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 34 / 234

39 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 35 / MESURER UN AZIMUT SUR LA CARTE/LE REPORTER SUR LE TERRAIN/SUIVRE UN AZIMUT Rappel : sur la carte on utilise la capsule de la boussole comme un rapporteur, on n'utilise pas l'aiguille aimantée. Faire coïncider un bord de la plaquette de la boussole avec la direction à suivre, (pour plus de facilité la tracer sur la carte) La ligne de visée doit être dirigée vers le point de destination Tourner la capsule jusqu'à ce que les lignes d orientation soient parallèles à un méridien. Le «Nord»de la capsule, dirigé vers le Nord de la carte. La valeur indiquée en regard de la ligne de visée est l'azimut. Cette valeur s'exprime en degrés (grades sur certaines boussoles). Se déplacer sur le terrain pour suivre l'azimut relevé sur la carte (ou un angle donné) La boussole est réglée sur l'azimut déterminé (valeur de l'angle affichée en face de la ligne de visée) Placer la boussole à plat dans les mains, ligne de visée devant soi, pivoter sur place jusqu'à ce que l'aiguille aimantée soit en regard du N de la capsule. La ligne de visée indique la direction à suivre. Nb : En visant dans la direction indiquée par la ligne de visée, on repère un point éloigné caractéristique, on le rejoint et on recommence une nouvelle visée. (Repérer préalablement la distance à laquelle se trouve le point à atteindre). 1. Positionner la boussole sur la carte en alignant l un de ses bords sur la ligne reliant le point de station au point d arrivée. 4. Sans toucher au réglage de la capsule, lever le regard dans l alignement de l axe de visée de la boussole. Vérifier l opération plusieurs fois, regard boussole-regard terrain. 2. Tourner la capsule de manier à mettre la maison du nord vers le nord de la carte (Vers le haut) 3. Sans toucher au réglage de la capsule, tourner sur soi-même avec la boussole de manière à mettre la maison du nord en accord avec le coté coloré de l aiguille aimantée Attention : Bien s assurer lors des mesures carte, que l axe de visée boussole est bien orienté vers l objectif, sinon on fait une erreur grossière de 180degrés 12.4 RELEVER UN AZIMUT SUR LE TERRAIN/LE REPORTER SUR LA CARTE Diriger la ligne de visée de la boussole dans la direction à relever. Tenir la boussole devant soi horizontalement, pour que l'aiguille aimantée s'oriente librement vers le Nord magnétique. Tourner la capsule jusqu'à mettre sa marque N face à la pointe de l'aiguille aimantée. Celleci est dans sa «Maison» Lire la valeur de l'angle ou azimut sur la graduation figurant face à la ligne de visée. A ce stade ne plus toucher à la capsule, se reporter sur la carte : Poser la boussole sur la carte, un des bords de la plaquette de la boussole sur le point de stationnement, le N étant en direction du nord de la carte, les lignes de fond de la capsule Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 35 / 234

40 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 36 / 43 parallèles à un méridien. Pour cette opération, on oublie l aiguille aimantée. Le prolongement du bord de la plaquette nous indique la direction visée lors du relevé 2. Tourner la capsule de manière à faire coïncider la «maison du nord» avec la partie colorée de l aiguille aimantée 6. L objectif se trouve dans le prolongement du bord de la boussole 5. Déplacer la boussole et amener l un de ses bords sur le point de station tout en conservant la maison du nord vers le haut cde la carte 1. Positionner la boussole en orientant la ligne de visée vers l objectif convoité. 3. Lire la valeur de l angle sur le cadran en face de la flèche de direction. Ne plus toucher le cadran 4. Faire tourner l ensemble de la boussole de manière à amener la maison du nord parallèlement au nord de la carte Attention : Bien s assurer lors des mesures carte, que l axe de visée boussole est bien orienté vers l objectif, sinon on fait une erreur grossière de 180degrés 12.5 L AZIMUT INVERSE C est une méthode simple et commode pour vérifier le bon cheminement. Il suffit de viser un repère lointain B que l on doit atteindre soit en ligne droite, soit par un chemin en zig zag. De la position que l on quitte, il faut identifier un repère A bien visible proche du point de départ : Un repère sera un grand arbre caractéristique, un pylône ; un clocher, une maison isolée, etc. Si l on doit marcher de A vers B avec un azimut de 128 par exemple, lorsque le repère B serra supposé atteint, il suffit de se retourner, d identifier le repère de départ A et d en faire le relèvement. Ce relèvement doit être = =308 Si ce n est pas le cas, c est que l on s est trompé d arbre au repère B... Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 36 / 234

41 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 37 / LES TECHNIQUES DE NAVIGATION PAR LECTURE DE TERRAIN La première méthode de navigation, qui est d ailleurs la plus élégante consiste à faire une lecture fine du terrain et faire la corrélation carte terrain. D une manière générale, un animateur doit avoir à l esprit qu à tout moment il doit être en mesure de se situer. Cette lecture fine doit pour être efficace être attentive, permanente et continue. Il suffit de rater un événement pour perdre le fil et faire naitre le doute. Une autre condition pour être efficace, consiste à anticiper. C est à dire qu à la lecture de la carte (à condition d être parfaitement situé), on identifie les éléments significatifs que l on va rencontrer sur le terrain. L observation du terrain vient alors nourrir la corrélation carte terrain. C est donc un aller retour permanent carte-terrain puis terrain-carte LE RELIEF. Le cheminement monte ou descend? On est dans un thalweg ou une ligne de crête? On est sur une bosse ou un creux?. Suis-je à la bonne altitude? On vient d enchainer une montée suivie d une descente ou l inverse? Etc 13.2 LE CHEMINEMENT J ai tourné à gauche ou à droite? J ai tourné d abord à gauche puis à droite, ou l inverse? J ai coupé un ou plusieurs sentiers? Le sentier est en pointillé, double trait ou autre? La distance est-elle cohérente avec la durée de marche? Etc L OBSERVATION DES ÉLÉMENTS DU PAYSAGE Les maisons, maisons en ruine, bâtiments divers Les croix, chapelles, et autre édifices religieux Les transformateurs, les lignes électriques Les ponts, gués, rivières routes Forêt ou culture? Etc. Si cette corrélation n est pas avérée, on peut y trouver plusieurs causes : Soit il y a une erreur humaine du randonneur (la plus fréquente) Erreur d itinéraire, ou mauvaise lecture de carte Soit la carte ne reproduit pas fidèlement le terrain Soit le terrain a été modifié, la carte non Dans tous les cas, il suffit de prolonger un peu le cheminement, et si l absence de corrélation persiste, il faut utiliser d autres outils pour se resituer. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 37 / 234

42 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 38 / RELÈVEMENT SIMPLE SUR UNE LIGNE IDENTIFIÉE 197 Situation : je ne sais pas ou je me trouve, mais je sais que je chemine sur le GR 4, que je suis parti du Puy Griou vers le Puy Mary. Heureusement, je suis capable d identifier le Puy Griou à ma gauche vers le sud. De ma position, je relève l azimut du Puy Griou, que je reconnais et je mesure 197 Je trace une ligne passant par le PUY Griou, orientée à 197 degrés Le point de rencontre de la direction 197 avec le tracé rouge du GR4 indique ma position : Je suis au col de Cabres. 197 Il faut d abord être certain de se trouver sur une ligne du terrain identifiable sur la carte et sur le terrain. Une ligne identifiable peut être : un sentier, une route, une bordure de forêt, une rivière, etc. Il faut ensuite identifier un point du paysage que l on connait parfaitement et que l on repère aussi sur la carte : Clocher connu, château connu, tour connue, croisement de route connu, pylône, château d eau connu, sommet connu. Principe: relèvement de l'azimut d'un point caractéristique du terrain et report sur la carte pour se situer à l'intersection entre l'azimut reporté et la ligne du terrain sur laquelle on se trouve. Matériel : la carte et la boussole, et un crayon, la boussole servant de règle.. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 38 / 234

43 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 39 / DOUBLE RELÈVEMENT SUR DES POINTS IDENTIFIÉS Situation : je ne sais pas du tout où je me trouve. Heureusement, je suis capable d identifier le Puy Mary devant moi vers l est et PUY Griou à ma gauche vers le sud. 1. De ma position, sur le terrain, je relève l azimut du Puy Mary, que je reconnais et je mesure 268 De la même position, je relève l azimut du Puy Griou, que je reconnais et je mesure 185 Je reporte ensuite les deux directions correspondant aux deux azimuts Puy Mary et Puy Griou. Je trace une ligne passant par le Puy Mary, orientée à 268 degrés, puis je trace une autre ligne passant par le PUY Griou, orientée à 185 degrés 268 Le point de rencontre de la direction 268 avec la direction 185 indique ma position : Je suis au sommet du >Peyre Arse 185 Principe : Relèvement des azimuts de 2 points caractéristiques du terrain et reports sur la carte pour se situer à leur intersection. Un troisième point et un troisième azimut peuvent venir confirmer l opération (triangulation) et améliorer la précision. Pour améliorer la précision, il est préférable de choisir deux éléments dont les azimuts respectifs font un angle le plus proche possible de 90. Matériel : la carte et la boussole, et un crayon, la boussole servant de règle. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 39 / 234

44 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 40 / AZIMUT SUPERPOSABLE 16.1 AZIMUT SIMPLE 250 Situation : je ne sais pas ou je me trouve, mais je sais que je suis le GR 4, et que je suis parti du Puy Griou vers le Puy Mary, sans quitter les marques GR. Par contre je suis dans le brouillard et je ne vois aucun sommet pour me repérer De ma position, je constate que je viens de parcourir environ 250 m en ligne droite, en suivant un azimut quasi constant de 250 Sur ma carte, je pose la boussole orientée à 250 par rapport aux méridiens, et je cherche sur le GR4, en partant du Griou vers le puy Mary, si je trouve une portion de 1cm environ, presque droite et orientée à 250 La seule et unique coïncidence est la portion de sentier GR qui précède le point coté 1632 m 250 Situation : On ne sait pas où l on est mais on est sur une ligne que l on est capable d identifier sur la carte Il faut d abord être certain de se trouver sur une ligne du terrain identifiable sur la carte et sur le terrain. Une ligne identifiable peut être : un sentier, une route, une bordure de forêt, une rivière, etc Principe : Il s agit de mettre en coïncidence l azimut d une portion de la ligne mesuré sur le terrain et un azimut identique d une portion de la ligne identifiable que l on est censé suivre sur la carte.. Méthode assez peu sûre si plusieurs portions présentent le même azimut sur la carte. Matériel : la carte et la boussole, et un crayon, la boussole servant de règle. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 40 / 234

45 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 41 / DOUBLE AZIMUT SUPERPOSABLE Situation : je ne sais pas du tout où je me trouve, mais je sais que je suis le GR 4, et que je suis parti du Puy Mary vers le Puy Griou, sans quitter les marques GR. Par contre je suis dans le brouillard et je ne vois aucun sommet pour me repérer De ma position, je constate que je viens de parcourir environ 250 m en ligne droite, en suivant un azimut moyen de 229, puis j ai tourné à gauche avec devant moi environ 100 m à 141 Sur ma carte, je pose la boussole orientée à 229 par rapport aux méridiens, et je me déplace le long du GR4 en cherchant une première occurrence. J en trouve une peu après le point haut du télésiège. Et juste après, le GR vire à gauche sur 100 m à 141. Lorsque j ai tourné à gauche, j étais donc au niveau de la flèche jaune. La seule et unique coïncidence 229 puis 141 est la portion de sentier GR4 au niveau de la flèche jaune Azimut 229 Azimut 141 Situation : On ne sait pas où l on est mais on est sur une ligne que l on est capable d identifier sur la carte Une ligne identifiable peut être : un sentier, une route, une bordure de forêt, une rivière, etc Principe : Il s agit de mettre en coïncidence les azimuts de deux portions consécutives sur le terrain et deux azimuts consécutifs superposables identique d une portion de la ligne identifiable que l on est censé suivre sur la carte.. Méthode très sûre car il est très improbable de trouver plusieurs occurrences identiques sur une ligne identifiée. On peut améliorer le système avec une troisième portion. Matériel : la carte et la boussole, et un crayon, la boussole servant de règle. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 41 / 234

46 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 42 / LES TECHNIQUES DE CHEMINEMENT HORS SENTIER 17.1 PROGRESSION PAR CONTOURNEMENT Le sentier rencontre un obstacle infranchissable : Taillis épais, hautes herbes, champ avec barbelés, propriété privée, itinéraire à travers bois hors sentier, zone inondée, etc. Cette méthode permet de conserver son azimut en faisant le contournement de l obstacle Phase 1 : L animateur chemine avec un azimut de 300 degrés par exemple pour aller vers son prochain objectif. Il rencontre un obstacle qui l empêche d aller en ligne droite Phase2 : L animateur se déporte à gauche selon un azimut de soit 240 degrés. Il compte un nombre de pas soit 100 par exemple Phase 3 : L animateur reprend son azimut initial, soit 330 degrés. Il avance jusqu à dépasser l obstacle 17.2 PROGRESSION PAR JALONNEMENT Phase 4 : L animateur se déporte sur la droite avec un azimut de soit 60 degrés. Il compte le même nombre de pas que pour la phase 2 Phase 5 : L animateur reprend son azimut initial sans avoir dévié (en théorie). Le sentier rencontre un obstacle franchissable mais le cheminement ne peut pas être rectiligne comme dans le cas d une forêt. Ou bien une zone de brouillard ne permet pas de conserver un cap très précis à cause de l absence de point de repère visible dans le lointain proche. Cas d une visibilité inférieure à 50 mètres Dans ce cas le randonneur n est pas certain de conserver son cap sans dévier quelque peu, surtout si la distance est longue. L animateur chemine avec un azimut de 300 degrés. L animateur désigne un randonneur en le guidant pour qu il garde le cap de 300 degrés Phase 1 : Un randonneur jaune part devant, guidé par l animateur rouge pour être dans le bon azimut, Lorsqu il est en limite de visibilité, il stoppe et ne bouge plus. Phase2 : L animateur rejoint le randonneur qui n a toujours pas bougé. Phase 3 : Le randonneur reprend la phase 1. Phase 4 : L animateur rejoint le randonneur qui n a toujours pas bougé. Phase 5 : Le randonneur reprend la phase 1. Et ainsi de suite Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 42 / 234

47 Mémento animateur SA2 carte et orientation Page 43 / ERREUR VOLONTAIRE OU FAUX AZIMUT Lors de la progression sur un terrain hors sentier, selon un azimut déterminé, et avec un point d arrêt déterminé, le point d'arrivée réel est rarement à l endroit exact recherché. Par exemple, si l on veut traverser, hors sentier, une forêt ou un bois de taillis ou une lande, sur une distance de 1km, pour atteindre un pont ou un carrefour, il est très peu probable d atteindre l endroit exact compte tenu du chemin pas forcément rectiligne et des incertitudes de tenue de la boussole. Arrivé au point d arrêt : route, sentier, rivière, bordure de forêt, etc. il y aura incertitude pour déterminer si le point recherché se situe à droite ou à gauche du point atteint. Pour éviter cette incertitude, il peut être décidé au départ, de se décaler d une valeur suffisante pour être certain d atteindre le point d arrêt soit carrément à droite, soit carrément à gauche. Pour ce faire un faux azimut est déterminé. Exemple : Du point A on veut atteindre le point B qui est un pont sur la rivière. L'azimut théorique est censé nous conduire en ligne droite jusqu au pont. L erreur de marche inévitable nous conduira soit à gauche soit à droite sans pouvoir déterminer le coté ou il faut aller chercher le pont. Ainsi on peut décider d'atteindre la rivière carrément à droite du pont, avec un écart volontaire de par exemple 5 degrés. Arrivé à la rivière, il suffira de partir à gauche pour trouver le pont à coup sûr. ATTENTION A LA PRECISION : 1 représente 17,50 m à 1 km. Si l'erreur est de 5 on pourra avoir 85m d'erreur sur le terrain à 1 km Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 43 / 234

48 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 1 / 34 LE MILIEU NATUREL Les GR Mythiques Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 1 / 234

49 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 2 / 34 Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 2 / 234

50 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 3 / APPROCHE THÉORIQUE DE LA LECTURE DE PAYSAGE 18.1 LA VISUALISATION, LE SENSORIEL L encyclopédie Larousse définit le mot Paysage comme «une vue d ensemble que l on a d un point donné». Ainsi, d un sommet ou d une place, le regard et sa focale de 50 mm photographient un ensemble d éléments aux multiples significations. La maîtrise de la carte, donc d un itinéraire, fait défiler une suite d images toujours différentes, telle est la grande richesse de l activité pédestre. Mais comment développer ces clichés puis les décoder, les interpréter et surtout les utiliser grâce à la randonnée? Alphonse Allais disait : «partout sur la planète, la main de l homme a mis le pied», même dans les glaces du Groenland où sont piégées des pollutions atmosphériques. Dès lors, l être humain et la nature évoluent ensemble dans une profonde symbiose, écrivant au fur et à mesure les pages de l histoire et traçant l avenir. S il s en donne les moyens, le randonneur pourra comprendre cette approche très complexe du paysage, pourtant partie du quotidien, et autour des sentiers, découvrir plus qu un simple décor figé. Le paysage est la traduction physique dans le temps des rapports de l homme à son milieu. Pour cela, un court rappel sur le fonctionnement visuel est nécessaire. ŒIL Stimuli CELLULES RÉCEPTIVES Milieu extérieur Cônes et bâtonnets CODAGE Transformation d une énergie externe en : SENSATIONS Perception sélective due à l attention, la concentration, la vigilance (stress, fatigue, distraction) SÉLECTION CLASSIFICATION Retour selon les différentes mémoires RETOUR Appréhender un paysage, c est donc se mettre dans les meilleures conditions pour le percevoir et l apprécier, en s appuyant sur un vécu, résultat d une somme d observations jugées. De ce fait, s il n existe aucun décor identique sur la terre, il est aussi rare d avoir une lecture identique de celui-ci par des observateurs différents. Et pourtant, des éléments structurés, des données objectives, construisent dans des formes et des aspects très divers les tableaux paysagers s offrant au regard de chacun. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 3 / 234

51 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 4 / LES COMPOSANTES DU MILIEU TRAVERSÉ Composantes physiques La structure du sol (géologie) définissant des formes (topographie), se façonne au fil du temps suite aux évolutions climatiques (climatologie) et à l action des océans, lacs et cours d eau (hydrographie). Cette action dynamique (érosion) constitue alors une des premières étapes de la naissance du sol (pédologie), élément moteur de l évolution du paysage dans ses liaisons avec les composantes biologiques puis humaines. GÉOLOGIE TOPOGRAPHIE CLIMATOLOGIE HYDROGRAPHIE ÉROSION PÉDOLOGIE (AVEC UN PROCESSUS BIOLOGIQUE) Processus général Vapeur d eau Vapeur d eau Précipitations Évapotranspiration Évaporation Précipitations Infiltration Écoulement de surface Eau souterraine Processus appliqué au cycle de l eau Il est à noter que seuls trois paramètres peuvent contrarier l aspect physique d un paysage de façon soudaine et souvent intense : le tremblement de terre (déplacement des plaques, tectonique), l éruption volcanique libérant un trop-plein d énergie du noyau terrestre et, en montagne, les phénomènes naturels comme les glissements de terrain, les avalanches,... Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 4 / 234

52 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 5 / Composantes biologiques La présence d un sol, de l'eau et de la lumière permet une vie végétale diverse dont l élément le plus accompli, ultime, est la forêt. Ce milieu attire le randonneur par sa flore, richesse de la biologie végétale. La flore complète la biologie animale, faune variée là encore, adaptée souvent à un milieu naturel spécifique. C est à ce stade de la construction d un monde vivant que l homme apparaît, en induisant la troisième composante Composantes humaines Parmi les végétaux et les animaux, l être humain a fait sa place en montrant ses capacités à utiliser le sol (agriculture), pratiquer l élevage, développer un artisanat et des techniques de production (industrie), organiser autour de tout cela un habitat, créer des systèmes d échanges (économie) et ce, au sein d une vie collective (sociologie). La traversée d un milieu, soit en randonnant, soit en observant un paysage, suppose la prise en compte de toutes ces composantes, afin de construire ou de reconstituer un puzzle complexe certes, mais riche d intérêts. MONDE VÉGÉTAL SOL MONDE VÉGÉTAL AGRICULTURE HABITAT ARTISANAT INDUSTRIE SOCIOLOGIE ÉLEVAGE ÉCONOMIE 18.3 TRAVERSÉE D UN PAYSAGE La traversée d un milieu, soit en randonnant, soit en observant un paysage, suppose la prise en compte de toutes ces composantes, afin de construire ou de reconstituer un puzzle complexe certes, mais riche d intérêts. SOUS-SOL Géologie Climatologie Homme Hydrographie Topographie Pédologie Biologie végétale Biologie animale Agriculture Élevage Habitat Artisanat + Industrie Économie Sociologie Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 5 / 234

53 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 6 / ORGANISATION DU MILIEU 19.1 LIAISON ESPACE / TEMPS Depuis des siècles, l homme vit, travaille et se déplace dans l espace naturel et laisse ainsi des empreintes révélatrices de ses choix. Déjà, les composantes physiques du milieu freinent l implantation humaine qui, localement, va lutter contre les contraintes du paysage, s engager dans une association pas toujours souhaitable, et parfois dangereuse. Aussi ce paysage est-il la traduction physique, dans le temps, de l activité humaine Ŕ lourd héritage qui demande parfois de savoir gérer la richesse d un patrimoine et la construction de l avenir. Du menhir à l arche de la Défense, par exemple, ces paysages humanisés vont sans cesse devoir s adapter aux transformations que représentent l urbanisme et l habitat, les activités économiques, les réseaux de communication. L habitat, qu il soit groupé ou dispersé, se caractérise par son site (emplacement) et sa situation dans l espace, principalement liée aux axes de communication (mitage des lotissements). Les activités humaines apparurent très tôt dans le paysage rural avec l arrivée d une forte mécanisation adaptée au terrain, évitant les zones difficiles d accès, créant ainsi friches et abandon de fermes autrefois prospères. La révolution technique et industrielle va également engager la construction de gros chantiers producteurs d énergie (barrages, centrales thermiques et nucléaires comme dans la vallée du Rhône), et développer une vie urbaine avec l apparition, dans les périphéries, de zones industrielles, de parcs d activités. Autour des concentrations habitées ou industrialisées vont s établir des activités dites de services avec les centres de loisirs, les complexes sportifs, et, dans une complémentarité liée au milieu, les équipements balnéaires, les stations de ski, etc. Entre habitat et activités, va alors se tisser un réseau de communication sans cesse en transformation, striant les paysages par des routes renforcées, des autoroutes, de nouvelles voies de TGV, d impressionnants ouvrages de franchissement, des lignes à haute tension. Ce réseau converge vers des nœuds importants (gares, aéroports, échangeurs,...) et les voies seront en plus le terrain privilégié de points d information, souvent peu discrets (grands panneaux, banderoles, établissements, etc.). Activités urbaines Activités rurales Patrimoine Gestion des déchets HABITAT Activités de loisirs Modes d information Vie de relation (réseaux) Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 6 / 234

54 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 7 / 34 Futurs impacts sur l environnement Réseaux routiers Population Chemin de fer Réseaux routiers Ressources inter régionales Produits manufacturés et services Chemin de fer Ressources renouvelable s Ressources non renouvelables Énergie et eau Villes Périphériques 2ème couronne 1ère couronne Chemin de fer Ville centrale Réduction des ressources Réseaux routiers Population Information et capital Rivières Produits manufacturés et services Application à une agglomération importante Couloir biologique Ceinture verte Chemin de fer Pollution inter régionale Du paysage délaissé au paysage transformé, une démesure se crée avec des effets parfois inversés : retour vers l habitat rural, réhabilitation souvent à des fins touristiques de zones abandonnées, mutations, au gré des civilisations et de leurs formes d activités, d un milieu à un autre. L évolution de la forêt à travers les siècles en est un exemple : luxuriante avant l époque glaciaire, laminée au Moyen Âge, dégradée et morcelée de nos jours, elle est témoin ou victime des décisions de l homme dans sa répartition spatiale, et tributaire de la climatologie et de la pédologie. Le taux de boisement de la France est passé de 10 % de la superficie, au début du XIXe siècle, à plus de 25% aujourd hui NOTIONS DE SYSTÈME (RELATIONS, INTERDÉPENDANCE) Dans des espaces sans cesse modifiés ou enclins à l être, une précieuse et fragile vie naturelle prend place, selon des schémas et rythmes établis au sein des écosystèmes. L écosystème est l ensemble d une communauté vivante (biocénose) et de l environnement physique dans lequel elle évolue (biotope). Ces systèmes ont des tailles variées (d une forêt étendue à une petite mare) et sont dépendants des composantes du milieu. Plus l écosystème est diversifié, plus il est stable et peut ainsi assurer une régulation, grâce à des interactions construisant des chaînes alimentaires. Ces réseaux, au nombre de maillons très variables, ont par contre une origine commune, un végétal vert né grâce au soleil par la photosynthèse ; le soleil étant la source du cycle de l énergie du monde végétal et animal. Chaque chaîne assure alors un transfert de matière et d énergie du producteur (le végétal, la matière organique) au consommateur (l animal) ; ceci, sous le contrôle de l ultime prédateur. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 7 / 234

55 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 8 / 34 Buses, milans Vautours Strate arborescente (arbres >30 m) Écureuil, Pic Strate arbustive (arbres <10 m) Mésange, Pouillot Strate herbacée Strate muscinale Chenilles insectes Mulots, serpents Organisation verticale du peuplement végétal Interdépendance des êtres vivants : organisation des chaînes alimentaires (herbivores, carnivores, omnivores). Organisation du peuplement animal Selon les régimes alimentaires, évolution du support végétal : pinède, feuillus, évolution des espèces. Jeune rameau puceron coccinelle araignée crapaud couleuvre buse. Les réseaux ne manquent pas, ils constituent un excellent exercice de réflexion et d observation. Là peut se situer une étude approfondie d un type de milieu, végétal ou animal. Herbivore Carnivore Végétaux Décomposition Matières inorganiques (Carbone, Hydrogène Oxygène, Azote Potassium, Phosphore, Etc. Matières organiques Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 8 / 234

56 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 9 / 34 Les écosystèmes sont souvent soumis à des transformations ou des transferts, dus à des agressions : L abondance de prédateurs (l homme étant sans doute le plus important! Les coupes de forêts, l assèchement d étangs,...), Les conditions météorologiques, Les catastrophes naturelles (incendies, tempêtes), les plantes envahissantes,... Le milieu naturel vit donc dans un combat permanent pour trouver un équilibre, au sein de nombreux systèmes variés et fragiles LES MOYENS D INFORMATION Statiques Les moyens d information statiques s appuient principalement sur : Les différentes cartes topographiques, géologiques, pédologiques, hydrographiques, de la végétation, etc., et la photographie aérienne, support de synthèse très riche, Les applications logicielles offrant une vision satellitaire des paysages convoités, Les applications logicielles offrant une vision cartographique détaillée, Les topoguides réunissant lecture de carte et critères d organisation d une randonnée, Les plans cadastraux, souvent utiles dans la connaissance de la toponymie, Les données statistiques de l INSEE dans le domaine démographique, économique, de l emploi, La documentation touristique présentant les caractères essentiels des lieux traversés, Les produits audiovisuels tels que cassettes vidéo, diaporamas, CD Rom, approfondissant des thèmes particuliers, La presse locale ou régionale, les magazines spécialisés, Et sans doute d autres éléments d enquête, Dynamiques Les moyens d information dynamiques demandent des contacts extérieurs : Les témoignages, la tradition orale recueillie auprès des populations ciblées, L exploitation de la vie associative, L utilisation d outils d observation tels que jumelles, appareil photo, caméra, La lecture du paysage dans toute son analyse, objet de la fiche 3, tels que l observation d une ferme (ses matériaux de construction peuvent nous renseigner sur la caractéristique du sol, son importance sur l activité agricole, sa structure dans une dominante (élevage, agriculture, etc.). 20 ANALYSE DU PAYSAGE, UTILISATION PÉDAGOGIQUE 20.1 LE CONTACT SENSORIEL Objet de consommation, le paysage se regarde, se juge, se photographie, et, de sa complexité effleurée, reste une ambiance caractérisée par des formes, des couleurs, des bruits, des odeurs. De ce premier contact s établit la relation entre un paysage et notre champ visuel, autrement dit le passage de l objectif au subjectif où chacun bâtit des contrastes, des anomalies, des centres d intérêt qui seront les points de fixation du regard. Cette sensibilité, cherchant une originalité principalement esthétique, qui par conséquent séduit, déçoit ou laisse indifférent, sera l amorce de toute analyse d un site. De ce premier contact, chacun perçoit sa propre image du paysage à partir d un vécu. Reçu, puis jugé, ce décor trouvera de l objectivité dans l observation et la comparaison de tous ses éléments. La prochaine étape du parcours visuel va définir des caractères objectifs essentiels L ORGANISATION DU DÉCOR Elle s appuie d abord sur des lignes définissant formes et limites, juxtaposant différents volumes, différents plans. Ces lignes de force dessinent un relief, construisent des éléments du paysage qui donnent une identité : zone urbaine ; site montagneux, maritime, de plaine, de plateau, colline, vallée. Ainsi déjà, cette première analyse induit la forme de l activité randonnée qui peut être pratiquée. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 9 / 234

57 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 10 / LES UNITÉS PAYSAGÈRES ET LES ÉLÉMENTS DOMINANTS Après les composantes physiques, une deuxième étape va dégager les composantes biologiques et humaines traitées au paragraphe 1.2. Les couleurs viennent s ajouter aux formes, structurent le paysage en forêts, bocages, landes, gâtines, marécages, étangs, prairies et définissent un ou plusieurs facteurs dominants. Ces facteurs, à ce stade de l observation, fournissent la clef d entrée dans l étude d un paysage : le couvert végétal Ŕ souvent élément moteur Ŕ, le réseau hydrographique, l emprise humaine (agglomérations, cultures, zones de loisirs,...). Le projet randonnée va alors trouver ses thèmes support et s orienter dans des choix INTERPRÉTATION ET INVESTIGATION Après l ambiance donnée au paysage, le profil de son organisation et les éléments de sa constitution, notre regard va chercher à comprendre son fonctionnement et son évolution. Cette analyse plus approfondie crée une dynamique dans la superposition et la liaison de diverses composantes paysagères. Les interactions nombreuses et complexes mettent en valeur les méthodes d occupation du Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 10 / 234

58 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 11 / 34 sol, les modes de gestion des espaces, et montrent non seulement la grande richesse d information de tout ce qui nous entoure, mais aussi sa plus ou moins grande fragilité. À ce stade de la lecture, apparaît la grande difficulté de trouver une logique dans l étude d un paysage, tant il y a d interprétations entre tous ces éléments qui sont en constante évolution. À ce stade également se confirme le rapport de force entre l homme et la nature au fil de l histoire et se dessinent des inquiétudes. À ce stade enfin, la construction d une randonnée implique de chercher des repères, d évaluer les moyens physiques d accès au paysage et de sélectionner les points d information d intérêt pédagogique, afin d enrichir l activité. La simple observation d un paysage peut ainsi conduire à un regard pluridisciplinaire facilitant la construction et la pratique de la randonnée pédestre dans un objectif de découverte, de connaissance et de respect du milieu environnant. Des exercices d interprétation du paysage peuvent s effectuer sous différentes formes : Construire un croquis en 3 étapes minutées successives, afin de sentir les stades progressifs de l observation, Dresser un tableau récapitulatif des différents plans et éléments d un paysage, en distinguant le naturel et l apport humain, Établir une légende précise d un site observé, en caractérisant les actions positives et négatives de l homme, Qualifier le décor par 5 substantifs afin d apprécier ainsi le jugement du public. Dans chacune de ses formes, l exercice peut se terminer en donnant un titre au paysage regardé : paysage naturel, agricole, industriel, urbain, touristique,... Il est essentiel que cette étape d analyse et de lecture entre dans le cadre d une relation carte / paysage. 21 L ENVIRONNEMENT 21.1 DÉFINITIONS Le terme écologie vient de oikos (maison, habitat) et logos (science) : c'est la science de la maison, de l'habitat. Le terme écologie fut inventé en Il désignait par ce terme : " la science des relations des organismes avec le monde environnant, c'est à dire, dans un sens large, la science des conditions d'existence. " Une définition souvent admise de l'écologie est la science qui étudie les conditions d'existence des êtres vivants, et les interactions de toutes sortes qui existent entre ces êtres vivants d'une part, entre ces êtres vivants et le milieu d'autre part. Le Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 11 / 234

59 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 12 / 34 milieu, ou l'environnement, appartient pour tout ou partie, à trois milieux fondamentaux : atmosphérique (air), aquatique (eau) et édaphique (sol). Le terme écosystème a été formulé plus tardivement en 1935 par A.G. Tansley, par contraction de l'expression anglaise "ecological system". Un écosystème est un système biologique formé par un ensemble d'espèces associées (biocénose), développant un réseau d'interdépendances dans un milieu caractérisé par un ensemble de facteurs physiques, chimiques (biotope), permettant le maintien et le développement de la vie. Selon ces facteurs, les écosystèmes sont constitués de combinaisons d'espèces (microorganismes, plantes, champignons, animaux et bien sûr homme) plus ou moins complexes. La partie du globe terrestre où se concentre la vie, est la biosphère. Elle est le domaine de vie de l'être humain et des autres êtres vivants et regroupe l'ensemble des écosystèmes : forestier, montagneux, aquatique, marin, etc. Le terme environnement recouvre de nombreuses acceptions. À l'origine, il s'agit d'un anglicisme signifiant milieu. C'est le milieu dans lequel un être vivant fonctionne; le milieu incluant l'air, l'eau, le sol, les ressources naturelles, la flore, la faune et les êtres humains. L'environnement est aussi, à un moment donné, l'ensemble des facteurs physiques, chimiques, biologiques et sociaux susceptibles d'avoir un effet direct ou indirect, immédiat et futur sur les êtres vivants et les activités humaines. Ce terme tend à être perçu très différemment en fonction, en particulier, des catégories socioprofessionnelles. Un industriel verra dans le terme environnement une référence à "pollution", un cadre pensera plutôt "cadre de vie", un artisan ou commerçant "ville", un agriculteur "voisinage", un employé "nature", une administration "gestion des déchets, nuisances sonores, etc. " Le terme environnement est contesté par la majorité des écologistes, qui y voient une connotation trop anthropocentriste. D'après le code de l'environnement (article L110-1), les espaces, ressources et milieux naturels, les sites et paysages, la qualité de l'air, les espèces animales et végétales, la diversité et les équilibres biologiques auxquels ils participent font partie du patrimoine commun de la nation. Le développement durable doit répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs (rapport " Notre avenir à tous ", Gro Harlem Brundtland, Commission Mondiale des Nations Unies sur l'environnement et le Développement, 1987). C'est un mode de croissance qui garantit à la fois, et à long terme, le progrès économique, social et environnemental de la société (circulaire du 11 mai 1999 relative aux contrats de plan État-régions). " A la fois ne pas miner la base de la vie à long terme sur la planète, améliorer le bien-être et se donner une chance réelle de créer des richesses " (professeur Timothy O'Riordan, Université de l'east Anglia à Norwich, La revue durable, numéro test, juin 2002). Ces trois domaines ont évidemment un grand dénominateur commun, une grande aire de recouvrement : la vie, les conditions vitales, l'habitat vivable, etc. L'environnement en tant que milieu est une des bases de l'écologie qui privilégie les relations des êtres vivants entre eux et avec le milieu. L'environnement est un des piliers, son respect la condition sine qua non du développement durable. Si le développement durable peut conduire à renouveler l'approche environnementale, l'environnement n'a pas toujours besoin du développement durable pour se justifier, la qualité des milieux de vie étant une préoccupation majeure par elle-même. La plus importante différence entre les trois domaines de l'écologie, de l'environnement et du développement durable est la place et l'importance croissante de l'homme et de ses activités. Par exemple, l'environnement comprend une dimension patrimoniale. Le développement durable voit tout à travers ce prisme humain, ce qui est moins le cas de l'environnement et de l'écologie. La concentration de l'homme dans les villes et l'extension de l'urbanisation génèrent un nouvel écosystème qui se surimpose et interfère avec l'écosystème naturel : l'écosystème urbain. Un écosystème est exposé à des changements constants qui peuvent compromettre sa cohérence et sa résilience. Il est donc toujours en équilibre instable, c'est à dire en situation de crise dynamique (cf. figure 1). C'est le cas de l'écosystème urbain qui a besoin d'une aire de plus en plus large pour satisfaire ses besoins et compenser ses impacts, et est caractérisé par une empreinte écologique croissante. Un des objectifs du développement durable est de circonscrire voire réduire cette empreinte écologique par responsabilité vis-à-vis des régions périphériques concernées. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 12 / 234

60 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 13 / STRUCTURE D UN ECOSYSTÈME En écologie, un écosystème désigne l'ensemble formé par une association ou communauté d'êtres vivants (ou biocénose) et son environnement géologique, pédologique et atmosphérique (le biotope). La biosphère est le système planétaire incluant l'ensemble des organismes vivants et des milieux où ils vivent. L espèce biologique est constituée de groupes d'êtres vivants pouvant se reproduire entre eux (interfécondité) et dont la descendance est fertile. L'espèce est l'entité fondamentale des classifications, qui réunissent les êtres vivants présentant un ensemble de caractéristiques morphologiques, anatomiques, physiologiques, biochimiques et génétiques, communes. Les espèces sont regroupées en genres et divisées en sous-ensembles dénommés variétés, races, souches ou populations. Le recensement des espèces et de leur biodiversité relève de la systématique, leur nomenclature de la taxinomie. La biocénose, quant à elle, est l ensemble des êtres vivants qui peuplent un écosystème donné. Le biotope, c est un milieu biologique déterminé offrant des conditions d'habitat stables à un ensemble d'espèces animales ou végétales (biocénose) Les éléments constituant un écosystème développent un réseau d'interdépendances permettant le maintien et le développement de la vie. Un écosystème est l'interaction entre les facteurs biotiques et abiotiques. Neutralisme : En écologie, la relation de neutralisme entre des espèces est le fait de cohabiter sur un même territoire sans exercer d'influence entre elles. Par exemple, c'est le cas de la musaraigne et du cerf dans une forêt. Compétition :, La compétition, en écologie et biologie, désigne la rivalité entre espèces vivantes pour l'accès aux ressources du milieu Prédation : Un prédateur est un organisme vivant qui capture des proies vivantes pour s'en nourrir ou pour alimenter sa progéniture. La prédation est très courante dans la nature où les prédateurs jouent un rôle essentiel dans le maintien des équilibres écologiques. Les relations entre proie et prédateur déterminent le fonctionnement et l'organisation des réseaux alimentaires dits «réseaux trophiques» (ou pyramides alimentaires), avec à leur sommet des prédateurs dits «absolus» (ceux qui ne sont pas eux-mêmes la proie d'autres prédateurs). Les prédateurs influent sur la dynamique prédateurs/proies et donc sur les populations des proies. Ils contribuent à maintenir l'équilibre biologique des écosystèmes et influent indirectement sur le paysage et les habitats naturels. C'est pour protéger les arbres qu'on a réintroduit en 1994 des loups dans le Parc national de Yellowstone afin qu'ils régulent les populations de wapitis et autres grands herbivores qui étaient devenues assez importantes pour mettre en péril la forêt (par consommation des jeunes plants, écorçage.. et surexploitation du milieu) La symbiose est une association intime et durable entre deux ou plusieurs éléments. Les organismes sont qualifiés de symbioses, ou, plus rarement symbiontes ; le plus gros peut être nommé Hôte. La symbiose n'est pas une association à bénéfices réciproques («gagnant et gagnant») comme habituellement énoncé. Elle l'est dans le sens où «survivre c'est transformer les inconvénients en avantages et éviter que les avantages deviennent des inconvénients». La symbiose est une association à caractère obligatoire ou non et à avantages et/ou inconvénients réciproques et partagés, entre partenaires ("locaux") avec des bénéfices ("globaux") sont pour la nouvelle entité émergente. Le mutualisme, c est une interaction entre deux ou plusieurs espèces, de laquelle le symbiote et l hôte tirent tous le deux profit. Contrairement à la symbiose, cette association est facultative car les deux partenaires peuvent vivre l un sans l autre; à l inverse du commensalisme, il y a adaptations chez les deux espèces associées, car la modification de l une peut influer sur la survie et la reproduction de l autre. La relation entre l anémone de mer et le poisson clown est un exemple de mutualisme. Un mucus protecteur sur le corps du poisson lui permet de tolérer le venin produit par l anémone. Le poisson trouve un abri au sein de l anémone. En contrepartie le poisson clown peut servir de leurre pour attirer des proies vers l anémone. Il peut aussi défendre son anémone contre des attaques de certains poissons pouvant brouter l anémone. L amensalisme, est une interaction biologique entre deux espèces dans laquelle une espèce inhibe le développement de l'autre. L'amensalisme est observé le plus souvent chez les Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 13 / 234

61 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 14 / 34 végétaux. Par exemple, un grand arbre peut empêcher le développement d'un arbre en le privant de la lumière. Un organisme peut aussi excréter une substance au cours de son métabolisme qui est nocive pour l'autre organisme. Par exemple, le champignon Penicillium peut produire des composés antibiotiques comme la pénicilline et inhiber la croissance des bactéries alentours. Le commensalisme, est dérivé (du latin co-, «avec» et mensa, «table», c'est-à-dire «compagnon de table»). Le commensalisme est un type d interaction biologique naturelle entre deux êtres vivants dans laquelle l'hôte fournit une partie de sa propre nourriture au commensal : il n obtient en revanche aucune contrepartie évidente de ce dernier (le bénéfice de cette relation n'est pas réciproque). Le commensalisme est une exploitation non-parasitaire d'une espèce vivante par une autre espèce. Le commensalisme est une variante du parasitisme; si l'hôte fournit une partie de sa propre nourriture au commensal, il n obtient en revanche aucune contrepartie évidente de ce dernier (la relation est à bénéfice non-réciproque). Le commensalisme est une association non-destructrice pour l hôte (ce qui le différencie du parasitisme) ; ce dernier peut tout à fait continuer à vivre et évoluer en présence du commensal et, le plus souvent, «ignore» tout de la relation. Les survies des deux organismes ne sont pas interdépendantes. Certains poissons séjournent dans le tube digestif d holothuries dans lequel ils peuvent aller et venir. Certains crabes sont commensaux des moules. Certaines sociétés de coléoptères cohabitent avec les fourmis. La blatte, le moineau, le pigeon, le goéland argenté et d'autres animaux sauvages (ou revenus à la vie sauvage, tels les chats harets) vivant auprès des humains sont des commensaux de ceux-ci. Le parasitisme vient du grec παρά / para, «à côté» et σῖτος sitos, «blé, pain». C est une relation biologique dont un des protagonistes (le parasite) tire profit (en se nourrissant, en s'abritant ou en se reproduisant) aux dépens d'un hôte. Les organismes qui ne sont pas parasites sont qualifiés de «libres». On trouve des parasites dans l'ensemble du monde vivant (les virus sont considérés comme des parasites obligatoires). Certains embranchements sont composés quasi exclusivement de parasites (exemples : les plathelminthes monogènes), bien que la plupart comportent à la fois des espèces parasites et libres (exemple : les nématodes). Les parasites sont parfois eux-mêmes victimes d'autres parasites, qui sont alors dits hyperparasites 21.3 CYCLE DU CARBONE Tous les êtres vivants sont constitués de molécules contenant du carbone : glucides, protéines et lipides. Le cycle du carbone intègre toutes les réactions permettant aux êtres vivants d'utiliser le carbone pour fabriquer leurs tissus et libérer de l'énergie. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 14 / 234

62 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 15 / 34 Les végétaux représentent le point de départ du cycle du carbone. Grâce à la photosynthèse, ils absorbent le carbone de l'air (CO 2 ) et l'intègrent à leur propre biomasse (feuilles, bois, racines, fleurs et fruits). Cette matière organique sert de nourriture aux organismes hétérotrophes. En libérant de l'énergie, la respiration des hétérotrophes (organismes qui vivent de molécules biologiques) et des autotrophes (organismes qui vivent de molécules minérales) renvoie du carbone dans l'atmosphère (CO 2 ) DANS L'ÉCOSYSTÈME FORESTIER Une forêt en croissance constitue un puits de carbone, c'est-à-dire qu'elle fixe (ou accumule) plus de carbone par la photosynthèse qu'elle n'en libère par la respiration. Lorsque la forêt atteint sa maturité, l'équilibre se crée entre le quantité de carbone fixé et la quantité de carbone libéré. La forêt contient évidemment du carbone dans ses arbres. En climat nordique, la plus grande partie du carbone est toutefois stockée dans les sols forestiers à l'intérieur : De l'humus (matière organique stable, très difficilement attaquable par les décomposeurs); Des racines; De la litière non décomposée à la surface du sol; D organismes hétérotrophes présents dans le sol. Dans un écosystème forestier, les perturbations naturelles ou provoquées par les activités humaines entraînent des changements du niveau de fixation et de libération du carbone (photosynthèse et respiration). Par exemple, le réchauffement climatique pourrait accélérer la décomposition de la litière en favorisant la respiration des décomposeurs. Le sol forestier pourrait alors devenir une source de carbone, car on aurait ainsi plus de carbone libéré que de carbone fixé. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 15 / 234

63 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 16 / LA BIODIVERSITÉ Les parcs nationaux et les réserves de biosphère A l'heure actuelle, si nous voulons préserver la biodiversité et l'héritage que nous ont transmis nos aïeuls, nous n'avons pas d'autre choix que de créer des parcs nationaux et des sanctuaires afin de protéger la vie sauvage de la convoitise du public, des commerçants et des trafiquants sans scrupules. Le premier parc national ne fut concrétisé qu'en 1871 aux États-Unis, avec la création du parc de Yellowstone suivi par celui de Yosemite en Bien entendu, la plupart des sanctuaires se trouvant dans des pays pauvres tropicaux, il incombe naturellement aux pays riches de supporter et de maintenir ces initiatives. Tous les parcs ne contiennent pas exclusivement des animaux sauvages et des terres inviolées. Dans les pays occidentaux, ces parcs s'étendant sur plusieurs communes, il est commun que ces réserves "abritent" également une population humaine qui vaque à ses occupations ordinaires. C'est notamment le cas au Luxembourg. Ailleurs, mais on tente de l'éviter, le parc peut même être traversé par une autoroute ou être partiellement exploité par des paysans ou des sociétés pétrolières... Aujourd'hui à travers le monde, il existe environ zones protégées dont plus de 2300 parcs naturels et près de 500 réserves de biosphère. Certains sont tellement exceptionnels qu'ils ont été classés au "patrimoine mondial" par l'unesco tel le parc du Serengeti en Tanzanie (connu notamment pour ses safaris et ses migrations de gnous) LA FORÊT La forêt, au Moyen Age couvrait encore 70% du territoire français, et était composée pour une grande majorité de chênaie-charmaies, avec des tilleuls, des ormes, des érables, et des résineux en montagne. Cette forêt était naturelle, correspondant à ce que l'on appelle un climax, stade ultime d'évolution et d'équilibre entre le sol, le climat et la végétation. Poussant toute seule et sans nul besoin de l homme, la forêt dite vierge ou plutôt naturelle est variée dans ses essences, les milieux et la faune qu'elle accueille ; elle est ni hostile ni impénétrable, comme le promeneur ou le naturaliste peuvent le constater dans les peuplements qui s'en rapprochent encore, notamment la célèbre forêt de Bialoweza, en Pologne, ou plus près de nous certaines forêts de Croatie ou d'allemagne. Elles sont riches en bois mort, debout ou couché, un élément très important pour l'équilibre biologique. En France, où ces forêts sont devenues très rares, les chercheurs demandent la création de grandes réserves intégrales où la nature pourra librement se développer : l'onf a ainsi programmé quelques grandes forêts "naturelles", en plaine comme en montagne. De même, dans les forêts exploitées, il est indispensable de conserver des arbres morts, à cavités, des vieux arbres, du bois mort à terre, des milieux associés, comme les landes ou les mares, ainsi qu' un mélange aussi important que possible d'espèces d'arbres, et de varier les modes de traitements : futaies régulières mais aussi irrégulières, pour que les forêts soient en équilibre biologique et puissent résister à des accidents climatiques ou biologiques. La coupe d une souche permet la merveilleuse observation des cernes annuels dans le bois. La section d'un arbre montre deux parties, l'écorce et le bois. Entre les deux se trouve la zone par laquelle l'arbre s'accroît en épaisseur et qu'on appelle zone génératrice (ou cambium). Les couches annuelles ou cernes sont bien individualisées (épaisseur de quelques dixièmes de mm à quelques cm). Le comptage des cernes indique le nombre d'années qui se sont écoulées entre le moment où l'arbre a atteint le niveau de la section considérée et le moment de la coupe. Il faut donc ajouter au nombre de cernes le temps approximatif mis par le jeune semis pour atteindre le niveau de la section. Ci-contre, un arbre d une vingtaine d années Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 16 / 234

64 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 17 / 34 Le cycle de l arbre 21.7 LA PROTECTION DE L ENVIRONNEMENT La législation La législation liée à la protection de l'environnement a pris un développement considérable, depuis la création, en 1971, d'un ministère de l'environnement. Le code Dalloz de l'environnement comporte plus de pages en petits caractères! La loi du 2 mai 1930 étend aux sites et monuments naturels la protection instituée en 1913 au profit des monuments historiques. Elle constitue le premier texte important concernant la protection de l'environnement. La loi fondamentale sur la protection de la nature est celle du 10 juillet 1976, dont les dispositions sont reprises dans le code rural et ont été modifiées plusieurs fois. On y trouve notamment le paragraphe sur l'agrément des associations de protection de la nature et les habilitant à agir devant les tribunaux administratifs contre les actes portant préjudice à celle-ci. La loi du 31 décembre 1976, insérée au code de l'urbanisme, crée la servitude de passage des piétons sur le littoral maritime. Les lois de 1983 (7 janvier et 22 juillet) concernant la décentralisation contiennent diverses dispositions relatives à la protection de l'environnement, notamment la création des Plans départementaux d'itinéraires de promenade et de randonnée (PDIPR). La protection de la montagne est régie par la loi du 9 janvier 1985 et la protection du littoral par la loi du 3 janvier 1986 ; elles aussi ont été modifiées par la suite. La loi du 3 janvier 1991 réglemente la circulation des véhicules à moteur dans le milieu naturel. Citons encore : la loi sur l'eau du 3 janvier 1992, la loi dite «paysage» du 8 janvier 1993, la loi du 2 février 1995 concernant le renforcement de la protection de l'environnement, la loi d'orientation du 4 février 1995 relative à l'aménagement et au développement du territoire et, enfin, la loi d orientation relative à la forêt du 9 juillet Ces divers textes contiennent quelques dispositions relatives à la protection de la nature et des chemins Le réseau Natura 2000 L Union européenne a adopté deux directives, l une en 1979, l autre en 1992, pour donner aux États membres un cadre commun d intervention en faveur de la préservation des milieux naturels. La directive du 2 avril 1979, dite directive «Oiseaux», prévoit la protection des habitats nécessaires à la reproduction et à la survie d espèces d oiseaux considérées comme rares ou menacées à l échelle de l Europe. Dans chaque pays de l Union européenne seront classés en Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 17 / 234

65 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 18 / 34 zone de protection spéciale (ZPS) les sites les plus adaptés à la conservation des habitats de ces espèces. La directive du 21 mai 1992, dite directive «Habitats», promeut la conservation des habitats naturels de la faune et de la flore sauvage. Elle prévoit la création d un réseau écologique européen de zones spéciales de conservation (ZSC). La France recèle de nombreux milieux naturels et espèces cités par la directive : habitats côtiers et végétation des milieux salés, dunes maritimes et continentales, habitats d eau douce, landes et fourrés tempérés, maquis, formations herbacées, tourbières, habitats rocheux et grottes Y sont associés leurs plantes et leurs habitants : mammifères, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, insectes, et autres mollusques Sur la base des observations scientifiques, la directive prévoit la création d un réseau «Natura 2000». Cette appellation générique regroupe l ensemble des espaces désignés en application des directives «Oiseaux» et «Habitats». Ce réseau est en cours de constitution. Il doit permettre de réaliser les objectifs fixés par la convention sur la diversité biologique, adoptée lors du «Sommet de la Terre» de Rio de Janeiro en 1992 et ratifié par la France en Natura 2000 a pour objectif de maintenir la diversité biologique des milieux en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales qui s y attachent. Voilà pourquoi le réseau va donner lieu à l élaboration de contrats. Au 1 er janvier 2003, la France a classé 119 ZPS, représentant une superficie de km2, et a proposé à l Europe ZS, couvrant km2 (7,4 % du territoire national). En 2007, NATURA 2000 offre 371 ZPS et1335 ZS recouvrant km2, soit 12,4% du territoire national, répartis en quatre régions (région alpine, région atlantique, région continentale, région méditerranéenne). Au niveau européen, en 2011 NATURA 2000 couvre 18% du territoire, et km2 des mers et océans Adresses utiles pour 2011 www://http.developpement-durable.gouv.fr www://http.natura2000.fr 22 LES ATTITUDES ET COMPORTEMENTS Deux évidences doivent être rappelées : Le randonneur est toujours chez quelqu'un, qu'il s'agisse d'une personne physique, propriétaire ou fermier, ou d'une personne morale, collectivité publique ou association foncière, syndicale,...le sol et la végétation qui recouvrent ces lieux constituent souvent un moyen d'existence pour ceux qui y vivent, L'ordre naturel des choses ne doit pas être troublé : le randonneur est toujours sur le territoire d'autres espèces végétales et animales qu'il faut s'efforcer de connaître pour éviter de transgresser inconsciemment les lois de la nature. En conséquence l'accent doit être porté sur les deux thèmes suivants : Le sentier, territoire de l'homme dans la nature, est source de conflits entre l'homme et les autres espèces vivantes, du fait de l'intensité de la fréquentation (piétinement, érosion), du comportement des pratiquants (cueillette), et du trouble dû à la présence répétée (dérangement de la faune), et entre les différents usagers de l'espace : appropriation, pratiques abusives et incontrôlées, négligence des pratiquants (clôtures,...), dérangement des troupeaux (impact des chiens,...), vandalisme, incendie, Le sentier est une école sans murs. En assurant un contact intime avec le milieu traversé, avec le pays parcouru, le sentier facilite la connaissance ; encore faut-il savoir s'émerveiller devant des choses simples découvertes au bout du soulier, rééduquer nos sens trop souvent limités à la vue, associer la tête et les jambes dans un même effort d'approche des sites. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 18 / 234

66 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 19 / 34 Découvrir ou perfectionner les moyens permettant une découverte enrichissante et respectueuse des milieux traversés, telle est l'ambition de la formation. Dépayser, surprendre, déranger même, afin de susciter des réactions, de créer l'incertitude : l'attention suit souvent la surprise. Prendre en compte le sensible, le vivant. Développer une attitude d'observation et favoriser l'éveil des sens, de tous les sens : vue, odorat, toucher, ouïe, goûter et instinct sont de précieux instruments. Développer une attitude de compréhension à l'égard de l'environnement permettant notamment de saisir l'étroite interdépendance entre l'homme et son milieu. Développer une attitude de responsabilité, celle qui incombe au randonneur dans ses relations avec le milieu traversé. Analyser les comportements, préciser les contraintes à prendre en compte pour la fréquentation de milieux sensibles. L'animateur n'est pas le professeur qui sait tout, mais l'initiateur qui éveille et sensibilise à tout ce que l on découvre au bout du soulier. Ce n'est pas le discours qui mobilise, mais ce que l'on découvre et réalise ensemble à partir de problèmes concrets : il faut privilégier le vécu, s'accrocher au quotidien, commencer par la connaissance de l'environnement proche. L'information sur la nature doit être vivante et attractive. Plutôt que d'insister sur l'exceptionnel et le spectaculaire, il faut s'attacher à l'explication de problèmes quotidiens : l'ordinaire devient extraordinaire, quand on sait en défricher les logiques LES COMMISSIONS SENTIERS ET ITINÉRAIRES Balisage et signalisation Pour permettre la pratique et le développement de la randonnée pédestre, la FFRandonnée a créé un stade qui compte aujourd'hui près de km de sentiers de Grande Randonnée (GR et GR de Pays ) auxquels s'ajoutent km d'itinéraires de Promenade et Randonnée, soit km reconnus et entretenus par quelque 6000 baliseurs bénévoles de la Fédération. Bonne direction Tourne à gauche Tourne à droite Mauvaise direction Signalisation européenne Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 19 / 234

67 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 20 / 34 Balisés en "blanc et rouge", les GR sont principalement des sentiers linéaires (ex. : le GR 20 qui traverse la Corse du nord au sud, le GR 10 qui va de la Méditerranée à l'atlantique en passant par les Pyrénées). Au fil des années, un certain nombre de boucles, destinées à valoriser un territoire homogène par sa culture, son patrimoine, son économie, sont venues s'ajouter, on les appelle les GR de Pays, et pour les différencier, on les balise en "jaune et rouge". (Exemple : la ceinture verte de l'ile de France, Tour du Morvan, Au Pays de George Sand, Tour des Monts d'aubrac). Les PR (Promenade et Randonnée) proposent des itinéraires d'une durée inférieure à une journée de marche et maillent tout le territoire. La palette des PR répond à tous les goûts et à tous les niveaux. Ces itinéraires sont le plus souvent balisés d'un trait jaune. (Exemple : le Nord à pied, Le parc naturel régional du Lubéron à pied, Poitiers et ses environs à pied,...). Sur le terrain, le jalonnement des sentiers consiste en marques de peinture sur les rochers, les arbres, les murs, les poteaux. Leur fréquence est fonction du terrain. Le balisage et la signalisation des itinéraires de randonnée pédestre sont régis par une Charte officielle. Cette Charte apporte une cohérence sur tout le territoire et garantit la qualité des matériaux et des procédés de fabrication (respect de l environnement des sentiers, durabilité des matériaux et des couleurs utilisés, etc.). Dans le prolongement de cette Charte, la Fédération a décidé d attribuer un agrément aux fabricants qui partagent les mêmes préoccupations qualitatives et environnementales. Pour bénéficier de cet agrément, les professionnels de la signalisation doivent satisfaire à un cahier des charges assurant le respect de ces principes Le Guide du droit des chemins Consultation indispensable avant de créer un itinéraire Ce guide technique a pour mission d aider le créateur d itinéraires en lui apportant des réponses précises aux questions qu il se pose et en le mettant en garde sur les aspects fondamentaux du régime juridique des chemins. Cette version rédigée dans un langage simple et accessible à tous, intègre les derniers textes législatifs et jurisprudence La Charte Officielle du Balisage et de la Signalisation (édition 2006) Conçue dans la continuité de l'ouvrage "Les itinéraires de randonnée, conception : enjeux et principes", cette nouvelle Charte a été réalisée avec la précieuse collaboration des Ministères de la Jeunesse et des Sports et de la Vie Associative, de l'écologie et du Développement Durable, du Tourisme, de l'agriculture. C'est un référentiel qui définit les règles applicables pour le balisage des itinéraires de randonnée pédestre. Des préconisations et conseils techniques sont également proposés en matière de signalisation dans le respect des caractéristiques environnementales, paysagères et humaines que présentent les espaces dévolus à la randonné 22.2 ECO VEILLE Eco-veille, c est la veille sur les sentiers, une démarche Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 20 / 234

68 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 21 / 34 qualité de la Fédération Française de la Randonnée Pédestre qui pour but de sensibiliser les citoyens de tous âges (adultes, enfants, scolaires) à la protection de l environnement et plus particulièrement à la préservation des chemins et sentiers de randonnée pédestre. Elle rassemble des acteurs provenant de milieux certes différents, mais qui partagent les mêmes valeurs environnementales et qui souhaitent s organiser selon une méthode commune : chacun apportant, à la mesure de ses possibilités, ses compétences, ses expériences, ses moyens matériels et financiers. Entre autres, Eco-veille offre aux comités et aux associations affiliées et, par extension, à l'ensemble des randonneurs et usagers des chemins, l opportunité de réaliser des actions concrètes (signalement des dépôts sauvages, remise en état des sentiers détériorés, mise en place du recyclage lors de randonnées, etc.) traduisant les valeurs du développement durable, actions visant la qualité de vie des citoyens et la politique de l environnement. Avant de partir en randonnée, munissez-vous d'une fiche Eco-veille que vous trouverez dans les offices de tourisme, chez les hébergeurs ou sur les sites Internet des comités départementaux de la Fédération Française de la Randonnée Pédestre. Les origines du réseau : Eco-veille trouve ses origines dans le réseau «Alerte» créé en 1994 dans le département de la Mayenne. Ce réseau se proposait de contribuer à la protection de la nature en exploitant «ce que les randonneurs voient et repèrent quand ils sillonnent le territoire». Les thèmes abordés visaient à mobiliser les gens sur l état des sentiers, sur l étude, la protection et l aménagement des paysages. Les acteurs du réseau Alerte souhaitaient apporter leur contribution pour éliminer les déchets rencontrés sur les sentiers et organiser des «Journées nettoyage», le but étant de sensibiliser et de faire participer les citoyens à la protection de l environnement. Pour atteindre ces objectifs, lors de l opération de nettoyage organisée en 1994, des fiches alerte ont été distribuées aux participants, leur permettant de signaler les anomalies rencontrées sur les sentiers. Cette opération baptisée «Sentiers propres», représentait une forme de réseau Alerte, basée sur la collecte et le traitement d informations relatives aux anomalies constatées sur le terrain, en relation avec la préfecture ou des collectivités locales. Cette opération a attiré l attention de la Fédération qui a proposé en 1998 à quelque dix comités de s impliquer dans ce projet, tout en rédigeant un guide à leur intention. Voilà donc les racines du réseau Le réseau Eco-veille et ses objectifs Reconnaissant, d une part, la nécessité des actions en faveur du développement durable et, d autre part, les motivations et les expériences concluantes et positives de ces comités pilotes, la Fédération a compris l utilité d un projet novateur et engagé où chacun peut apporter sa contribution pour améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que l état des sentiers et de leur environnement. Le réseau Ecoveille est donc né de la nécessité d une veille permanente environnementale, mais aussi sociale et économique dans tous les domaines, y compris la randonnée pédestre. La veille environnementale peut se traduire par l organisation de journées de nettoyage des sentiers ou de débroussaillage, par la Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 21 / 234

69 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 22 / 34 réalisation d études pour prévenir l érosion des chemins ou par l utilisation de produits recyclables au quotidien... Une veille sociale suppose la mobilisation de tous autour d un projet commun, l aide à l intégration dans la société des personnes moins favorisées ou la création de nouveaux emplois. Le pilier économique implique la mise en valeur d un territoire en attirant de nouveaux visiteurs, tout en anticipant les impacts à venir Les missions du réseau : Surveiller l état des chemins et de leur environnement proche. Sensibiliser : faire comprendre aux randonneurs et plus largement aux citoyens, que la préservation des sentiers et de leur environnement repose sur une action permanente demandant la participation de tous. Agir : en protégeant ou en réparant, directement et concrètement (avec les forces du réseau) ou indirectement, en relayant le problème aux acteurs et décideurs compétents. Développer d autres initiatives : faire participer directement les citoyens à la préservation du sentier et de son environnement, en organisant d autres initiatives pouvant les concerner et les responsabiliser (ex : le recyclage). Communiquer : valoriser l implication de chacun dans ces démarches de protection de l environnement. Nos partenaires potentiels d un réseau Eco-veille : Les acteurs publics institutionnels (les services d État, établissements public...). Les acteurs publics territoriaux (Conseils généraux, communes, CRT...). Le monde associatif (sportif, de l environnement, du tourisme...). 23 LES STRUCTURES 23.1 LES PARCS NATIONAUX Le classement en parc national, pris par décret après consultation du Conseil d'état, est réservé à des milieux naturels qui présentent un intérêt particulier et qu'il importe de préserver contre toute dégradation. Aux zones centrales des parcs qui ne comportent pas de population permanente (sauf à Port-Cros et dans les Cévennes), sont associées des zones périphériques où sont mises en œuvre des réalisations d'ordre social, économique et culturel rendant plus efficace la protection de la nature dans les zones centrales. Enfin, la loi du 14 avril 2006 relative aux parcs nationaux, a créé l établissement public Parcs Nationaux de France. Il s agit d un établissement public national à caractère administratif placé sous la tutelle du ministre chargé de la protection de la nature. Parcs Nationaux de France a vocation à créer du lien entre les établissements publics des parcs nationaux et renforcer leur culture commune, à les promouvoir aux niveaux national et international et à contribuer à la qualité de leur gestion. Il a pour mission de : prêter son concours technique et administratif aux parcs nationaux, notamment par la création de services communs facilitant les économies d échelle ; favoriser la mobilité des personnels entre les parcs ; organiser une politique commune de communication nationale et internationale ; représenter, le cas échéant, les parcs dans les enceintes nationales et internationales traitant de sujets d intérêt commun à ces établissements ; déposer et administrer la marque collective Parcs nationaux de France attestant que les produits et services, issus d activités exercées dans les parcs, s inscrivent dans un processus écologique qui préserve la faune et la flore ; contribuer au rassemblement des données sur les parcs ; donner au ministre chargé de la protection de la nature des avis sur la mise en oeuvre de la politique des parcs et sur les ressources financières qui lui sont affectées. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 22 / 234

70 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 23 / 34 L établissement est administré par un conseil d administration composé : du président du conseil d administration et du directeur de chaque parc national, de deux représentants désignés par l Association des régions de France et l Assemblée des départements de France, d un député et d un sénateur désignés par leur assemblée respective, de deux personnalités qualifiées désignées par le ministre chargé de la protection de la nature, d un représentant des organisations syndicales du personnel. Dès sa création, Parcs Nationaux de France, dont le siège est à Montpellier, a entamé son assistance technique et scientifique aux parcs nationaux, a commencé à organiser des services communs administratifs et comptables et a mis en place une cellule communication à l automne Dénomination Date de création Région Parc national de la Vanoise 6 juillet 1963 Rhône-Alpes Parc national de Port-Cros 14 décembre 1963 PACA Parc national des Pyrénées 23 mars 1967 Midi-Pyrénées, Aquitaine Parc national des Cévennes 2 septembre 1970 Languedoc-Roussillon Rhône- Alpes Parc national des Écrins 27 mars 1973 Rhône-Alpes PACA Parc national du Mercantour 18 août 1979 PACA Parc national de la Guadeloupe 20 février 1989 Guadeloupe Parc amazonien de Guyane 27 février 2007 Guyane Parc national de la Réunion 5 mars 2007 La Réunion Les 9 parcs nationaux français participent de l identité culturelle de la Nation au même titre que les équipements culturels les plus prestigieux. Ils jouissent auprès de tous les publics d une valeur symbolique très forte. Les parcs nationaux couvrent des domaines terrestres et maritimes variés et représentent par leurs périmètres maximum près de 8% du territoire français ( km²). Ils attirent chaque année plus de 7 millions de visiteurs. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 23 / 234

71 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 24 / 34 Parc national de Port-Cros Parc national de la Vanoise Parc national des Pyrénées Parc national des Cévennes Parc national des Écrins Parc national du Mercantour Parc national De Guadeloupe Parc national de la Réunion Parc national De Guyane Projet extension Les Calanques Carte des parcs nationaux 23.2 EXEMPLE DU PARC NATIONAL DES PYRÉNÉES Situation : départements des Pyrénées-Atlantiques (64) et des Hautes-Pyrénées (65) Création du parc national des Pyrénées: 23 mars 1967 Cœur du parc : hectares Aire optimale d'adhésion : hectares, 86 communes Habitants permanents : dans l'aire optimale d'adhésion Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 24 / 234

72 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 25 / 34 Flore : espèces végétales supérieures dont plus de 200 endémiques dont la pensée de Lapeyrouse ou la vesce argentée. Faune : espèces animales dont 250 vertébrés, 200 espèces d oiseaux, 64 espèces de mammifères, isards, 13 couples de gypaète barbu, 320 couples de vautour fauve et 37 couples d aigle royal. Le vautour fauve Le gypaète barbu Appui au développement durable des vallées : 86 communes, habitants, exploitations agricoles, 350 estives représentant ha, bovins transhumants, ovins transhumants, d aides au développement des vallées par an. Problèmes de chasse, projets de routes, équipements de sports d hiver, la création du Parc national des Pyrénées s avéra difficile ; ainsi le cœur du parc national est étroit mais en revanche l aire d adhésion est importante. Une mosaïque de roches cristallines et sédimentaires, malmenées par l érosion et la glaciation a fait naître les fabuleux paysages du Parc national des Pyrénées. Le parc national est aussi doté de richesses faunistiques et floristiques exceptionnelles : plus de espèces animales dont 250 vertébrés, espèces végétales supérieures. L histoire de la création des Pyrénées et le climat tantôt tropical, tantôt glaciaire ont engendré la flore la plus originale d Europe : la ramonde, souvenir des climats chauds de l ère tertiaire, le lys des Pyrénées, espèce devenue rare, ou encore l androsace ciliée, dotée d une fascinante adaptation à l altitude... Quatre-vingts espèces de plantes endémiques (spécifiques à la région), y sont répertoriées. La faune est aussi diverse que fragile : l ours, l isard symbole des Pyrénées, le rare grand tétras, le desman, le crapaud accoucheur et le gypaète barbu, le plus grand des rapaces pyrénéens. Le Parc national des Pyrénées est salué au plan national et international pour sa gestion conservatoire d un patrimoine naturel, culturel et paysager remarquable. Le parc national est aussi le lieu d une intense activité pastorale. Durant l été, les troupeaux paissent sur les estives. En Béarn et en val d Azun, les bergers restent dans leurs cabanes pour fabriquer le fromage. Le soutien du parc national à l activité pastorale s est renforcé d un nouvel outil, jusqu alors inédit dans un espace protégé. Un dispositif d aides financières destiné aux exploitants agricoles pour maintenir les prairies naturelles de fauche a été mis en place en juillet Avec 1,5 million de visiteurs par an, le Parc national des Pyrénées est le plus visité de France. Il peut accueillir le grand public, enfants et randonneurs. La haute montagne pyrénéenne est un terrain de choix pour les randonneurs. Des sentiers tracés ou balisés permettent de rayonner dans toutes les vallées du parc national. Dans chaque vallée, les maisons du parc national proposent accueil et information grâce à des expositions, films, publications, conférences L ensemble de ces outils permet au parc national de sensibiliser les visiteurs, en particulier les enfants, au respect et à la préservation. Depuis longtemps, le Parc national des Pyrénées a constitué un ensemble très riche de documents sur la nature dont la particularité est de s appuyer sur la vie et l expérience de terrain de ses gardes moniteurs. De nombreux films et ouvrages remarquables ont également été produits par le parc national. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 25 / 234

73 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 26 / 34 Depuis 2004, le parc national s est fortement investi dans une démarche originale : accueillir dans les espaces naturels montagnards tous les publics et en particulier les personnes handicapées. Ainsi, les Maisons du parc national sont labellisées «Tourisme et Handicap», des documents adaptés ont été réalisés, des sorties sur le terrain sont organisées toute l année. Un sentier de découverte, adapté aux 4 handicaps, visuel, auditif, moteur et mental, a été inauguré au printemps 2008 en vallée d Aspe autour de la maison du parc national à Etsaut. En zone d adhésion, le parc national est un partenaire permanent de la vie locale. Il soutient la mise en valeur d un patrimoine naturel et culturel. Il favorise un développement durable qui garantit la pérennité de l occupation de l espace par l homme et assure sa transmission aux générations futures. Le parc national participe activement au développement durable des vallées à travers une aide technique et financière aux communes et à leurs regroupements, aux socioprofessionnels, aux associations 23.3 LES PARCS NATURELS RÉGIONAUX Ce sont des territoires ruraux fragiles, au patrimoine remarquable, menacés soit par la dévitalisation, soit par une trop forte pression urbaine ou touristique, qui s'organisent autour d'un projet pour assurer durablement leur protection, leur gestion et leur développement économique et social. Les 46 Parcs naturels régionaux s étendent sur près de 4000 communes, sur 21 Régions et 69 départements, soit 13% du territoire où vivent 3 millions d'habitants, Le territoire «parc naturel régional», classé par décret pour une durée maximale de dix ans renouvelable, bénéficie d'une marque de qualité. Il est géré par un organisme autonome, habituellement un syndicat mixte, regroupant toutes les collectivités (communes, villes-portes, Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 26 / 234

74 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 27 / 34 départements, régions) qui ont approuvé sa charte. Institués dès 1967, les parcs naturels régionaux bénéficient aujourd'hui d'une valeur réglementaire que leur apportent la loi du 8 janvier 1993 sur la protection et la mise en valeur des paysages et son décret d'application du 1er septembre La politique des parcs naturels régionaux est initiée, négociée, voulue et mise en œuvre par les élus locaux. Le financement est principalement assuré par les régions et les départements. FFRandonnée est partenaire de la Fédération des parcs naturels régionaux de France LES RÉSERVES NATURELLES Elles sont créées en application de la loi du 10 juillet 1976, relative à la protection de la nature, et du décret du 25 novembre 1977, afin de préserver certaines espèces animales et végétales, les habitats en voie de disparition et, d'une façon générale, tout milieu naturel présentant des qualités remarquables et de promouvoir la découverte de ces sites. Les réserves naturelles, créées par décret à l'initiative de l'état, sont gérées par un comité consultatif placé auprès du préfet. La réglementation est adaptée à chaque type de situation justifiant la création d'une réserve. En février 2011, on dénombre 248 réserves naturelles. Elles couvrent au total plus de hectares réserves naturelles nationales - 81 réserves naturelles régionales - 6 réserves naturelles de Corse 23.5 LES CONSERVATOIRES Le conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres (Conservatoire du Littoral) est un établissement public, créé par la loi du 10 juillet 1975, dont l'objectif est la protection par l'achat de portions de rivages marins ou lacustres (lacs de plus de ha) présentant des intérêts biologiques et paysagers importants. Il favorise la connaissance, la gestion et la valorisation de ces espaces naturels. Il peut exproprier et exercer, à la place du département, son droit de préemption. Au 1er janvier 2009 (depuis sa création), le patrimoine du CEL comprenait 635 sites naturels représentant 1000 km de rivage soit 11% du linéaire côtier et hectares (métropole et DOM). Son champ d'intervention est limité à l article L I du code de l'environnement : cantons côtiers délimités au 10 juillet 1975 ; communes riveraines des mers, des océans, des étangs salés ou des plans d'eau intérieurs d'une superficie supérieure à 1000 hectares ; communes riveraines des estuaires et des deltas lorsque tout ou partie de leurs rives sont situées en aval de la limite de salure des eaux ; Les conservatoires d'espaces naturels, associations à but non lucratif, sont des outils techniques et scientifiques spécialisés qui sauvegardent les sites par la voie de la maîtrise foncière et d'usage. Ils œuvrent pour une meilleure connaissance du patrimoine naturel, sa gestion et sa découverte par le public. Une fédération nationale, Espaces Naturels de France, regroupe l'ensemble des conservatoires régionaux (21) et départementaux (7) d'espaces naturels LES CENTRES PERMANENTS D INITIATIVES POUR L ENVIRONNEMENT (CPIE) Ce sont des associations qui contribuent à créer des comportements respectueux de notre cadre de vie par la sensibilisation, la formation, la recherche et le développement de projets locaux. Les CPIE accueillent des classes de nature et du patrimoine, organisent des stages, offrent des moyens pédagogiques, réalisent des inventaires et des études de milieux, forment des animateurs,... Au nombre de 43, répartis dans toute la France, les CPIE sont regroupés au sein de l'union Nationale des CPIE, association reconnue d'utilité publique, qui anime le réseau et attribue le label CPIE. Adresses utiles : Union Nationale des CPIE, 26, rue Beaubourg Paris Tél Fax contact@uncpie.org Fédération des conservatoires d espaces naturels : 6 rue Jeanne d'arc Orléans, tél. : , fax. : mail : enf@enf-conservatoires.org Fédération des Parcs naturels régionaux 9 rue Christiani Paris T F. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 27 / 234

75 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 28 / Mail : info@parcs-naturels-regionaux.fr 23.7 LES COMMISSIONS DÉPARTEMENTALES ESPACES, SITES ET ITINÉRAIRES (CDESI) La présence des comités de la randonnée pédestre au sein des CDESI est capitale pour l avenir du développement de la randonnée pédestre dans un département. Les comités doivent être actifs dans les CDESI de préférence en étant directement représentant de la randonnée pédestre dans le dispositif ou en étant représentant via un mandat du Comité départemental olympique et sportif (CDOS). Les CDESI étant actuellement en phase d élaboration, pour la plupart, les comités doivent affirmer leur présence auprès des interlocuteurs responsables de la mise en place de la CDESI de leur département. Cadre légal La loi du 16 juillet 1984 modifiée, relative à l organisation et à la promotion des activités physiques et sportives, définit la compétence du Conseil Général, institue la CDESI et la dote de ses outils opérationnels. Objectif de la CDESI «Promouvoir une pratique de la randonnée garante de la préservation des espaces naturels dans le cadre d une bonne entente avec les autres usagers». Méthode Recenser les lieux de pratique, en planifier l accessibilité, identifier les moyens de leur pérennisation, tout ceci de manière concertée, et veiller au suivi des lieux de pratique inscrits au plan départemental des espaces sites et itinéraires (PDESI). Composition 3 collèges, dont un pour les associations concernées par les activités physiques et sportives. Un site internet dédié aux CDESI : On y trouve : Le guide de mise en place des CDESI à télécharger Un tableau de bord par département permettant d évaluer le degré d avancement de la CDESI Une liste des personnes contact par département Un forum pour poser toutes les questions sur le sujet 23.8 LE PLAN DÉPARTEMENTAL DES ITINÉRAIRES DE PROMENADE ET RANDONNÉE (PDIPR) Sous ce sigle se cache sans aucun doute une étape majeure pour le développement de la randonnée en France. Rappelons que le vote de la loi instituant les PDIPR a été l'objet d'un combat de longue haleine auquel la FFRandonnée a largement pris part. L'objectif des PDIPR Si les articles de la loi de 1983 et la circulaire de 1988 sont peu précis quant aux modalités de réalisation des plans, ils leur donnent une philosophie claire qui peut être résumée ainsi : favoriser la découverte des sites naturels et de paysages ruraux en développant la pratique de la randonnée, la continuité des itinéraires et la conservation des chemins ruraux étant les deux moyens apportés par la loi. Les innovations Les itinéraires de promenade et de randonnée non motorisée sont institués par la loi sans distinction des types de randonnée (bien que les départements aient toute latitude pour délimiter éventuellement les types de pratiques concernées). La loi constitue une prise en compte de la "randonnée promenade", ce qui représentait une nouveauté dans un contexte où la randonnée était souvent assimilée de manière restrictive aux GR, itinéraires de Grande Randonnée. L'objectif de préservation du patrimoine des chemins et sentiers est clairement indiqué par l'obligation de maintenir en l'état les chemins ruraux dans le souci d'une mise en réserve ou de rétablir les chemins ruraux aliénés ou supprimés. Fondements et limites juridiques Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 28 / 234

76 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 29 / 34 La protection juridique conférée aux chemins par les PDIPR n'est efficiente qu'une fois le plan adopté (approuvé par un vote de l'assemblée Départementale). Or la loi n'impose aucune date limite pour cette adoption. Les communes doivent également délibérer favorablement pour l'inscription au plan de leurs chemins ruraux. Leur rôle dans l'efficacité du dispositif est donc déterminant. L'obligation de maintien ou de rétablissement de la continuité ne concerne que les chemins ruraux et pas ceux du domaine privé des particuliers. Le passage de randonneurs sur un domaine privé dépend en effet de l'accord du propriétaire, concrétisé par une convention de passage qu'il peut dénoncer à tout moment. Autant pour le propriétaire privé que pour la commune, l'inscription d'un chemin au PDIPR a l'inconvénient de représenter un coût financier (charge de l'entretien). Ce coût peut être compensé par une prise en charge du Conseil Général. Le PDIPR peut occasionner parfois (quand la convention de passage le spécifie), des transferts de responsabilités des propriétaires vers le Conseil Général à l'occasion de l'inscription de chemins privés. Le cas des chemins ruraux et le rôle des représentants de la randonnée : Itinéraires de substitution. Un itinéraire de substitution doit obligatoirement être établi en cas de suppression ou d'aliénation d'un chemin inscrit au plan. Il faut toutefois être vigilant sur la nature des itinéraires de substitution, en particulier s'ils empruntent des propriétés privées (avec convention de passage), qui peuvent être révoquées plus tard... Cas de l'aliénation. Afin que le juge civil déclare la nullité d'un fait d appropriation d un chemin rural inscrit au plan, il faut que l action soit engagée, et ce avant un délai de 30 ans. Les randonneurs et les représentants de FFRandonnée ont à ce sujet un rôle permanent à jouer. Cas de la suppression : la suppression d'un chemin rural dans le cadre d'un remembrement (décidée par la CCAF, Commission Communale d'aménagement Foncier) ne peut se faire qu'avec l'accord explicite de la commune si ce chemin est inscrit au plan. Cette suppression suppose également la mise en place d'un itinéraire de substitution, faute de quoi, la délibération de la commune serait illégale. Là encore, la vigilance est de mise... Ceci d'autant que les remembrements en question peuvent aussi être l'occasion de rétablir des continuités d'itinéraires. Conclusion Rappelons enfin que les PDIPR ne sont pas seulement des documents administratifs de protection du patrimoine des chemins. Ils doivent s'accompagner d'une politique de mise en valeur et de promotion des itinéraires, sans quoi l'objectif initial de développement de la randonnée ne saurait être atteint. Les PDIPR représentent plus de km de sentiers et chemins privés et publics Références législatives Pour l'instauration des PDIPR : loi n du 22/7/ J.O. du 23/7/1983, décret n du 6/1/ J.O. du 12/2/1986 Pour la mise en place du PDIPR : circulaire du 30/8/ J.O. du 10/12/1988, Pour la circulation des véhicules motorisés : loi n 91-2 du 3/1/ J.O. du 5/1/1991, décret n du 20/3/ LE DÉVELOPPEMENT DURABLE 24.1 L'ÉTAT DE LA PLANÈTE? "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer et nous refusons de l'admettre. L'humanité souffre. Elle souffre de mal développement, au Nord comme au Sud, et nous sommes indifférents. La terre et l'humanité sont en péril et nous en sommes tous responsables." Ainsi s'exprimait Jacques Chirac en septembre 2002 au sommet mondial de Johannesburg. Il est vrai que notre planète va mal. Le réchauffement climatique, dû pour partie aux activités humaines, est désormais reconnu comme une menace planétaire. L'eau est rare et polluée. Les sols aussi sont pollués. Les déchets toxiques se répandent. Les forêts ont diminué de 2,4 % depuis La faune s'appauvrit. Et plus d'un quart des espèces de mammifères et 12 % des espèces d'oiseaux sont considérées comme menacées d'extinction. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 29 / 234

77 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 30 / LE DÉVELOPPEMENT DURABLE Le social Il s agit de satisfaire les besoins humains en matière de santé, de logement, de consommation, d éducation et de répondre à un objectif d équité sociale ; Le pilier social repose notamment sur : La satisfaction des besoins essentiels des populations La lutte contre l exclusion et la pauvreté La réduction des inégalités Le respect des cultures L environnement Il s agit de préserver, d améliorer et de valoriser l environnement et les ressources naturelles sur le long terme Le pilier environnemental repose sur : La gestion durable des ressources naturelles Le maintien des grands équilibres écologiques (climat, diversité biologique, océans, forets) La réduction des risques et la prévention des impacts environnementaux L économie Il s agit de développer la croissance et l efficacité économiques pour favoriser la création de richesses pour tous à travers des modes de production et de consommation durables Le pilier économique repose sur : L utilisation raisonnée des ressources naturelles Une évolution des relations économiques internationales (place du commerce équitable et du commerce éthique) L intégration des couts environnementaux et sociaux dans le prix des biens et des services TROIS dimensions indissociables La précaution : En faisant preuve de prudence dans l action En privilégiant une démarche raisonnée Ou en recherchant des solutions alternatives La solidarité : Entre les générations Entre les peuples Entre les territoires Mais aussi entre les individus d une même société La participation à une bonne gouvernance : Pour impliquer tous les acteurs (entreprise, citoyens..) dans les projets d intérêt Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 30 / 234

78 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 31 / 34 général afin d assurer leur réussite Et développer des politiques partenariales Qui est concerné par le développement durable? Toute la société est concernée. Gouvernements, collectivités territoriales, acteurs économiques, associations, institutions publiques ou privées, etc... Chacun a un rôle à jouer. La progression vers un développement durable se décline aussi bien au niveau local que global, à l'échelle du village comme à celle de la planète. Elle ne peut réussir que si le citoyen se sent responsable des progrès à accomplir et y participe tant dans ses activités professionnelles que privées QU'EST-CE QUE L'AGENDA 21? L'Agenda 21 est un texte adopté par 173 gouvernements en 1992, lors du premier Sommet de la Terre à Rio. Ce texte a fixé les lignes de progrès que l'humanité devrait adopter au XXIe siècle pour maintenir son développement économique et social dans un environnement vivable. Il regroupe un ensemble de mesures qui concernent notamment le changement climatique, la désertification, la déforestation, la perte de la biodiversité, la pollution des eaux, l'épuisement des sols, les conditions de travail dans les pays en développement. L'Agenda 21 a une déclinaison destinée aux collectivités territoriales : l'agenda 21 local. Fondé sur la participation et le partenariat des acteurs privés et publics, c'est un processus de définition de stratégies de développement de territoires qui déclinent, au niveau local, les principes de développement durable. Certaines collectivités ont déjà intégré le développement durable dans leurs démarches. Elles sont aujourd'hui une centaine en France à s'être dotées d'agendas 21 locaux L'ÉCO-RESPONSABILITÉ? Pour être crédible, la dynamique engagée par la stratégie nationale du développement durable nécessite que l'état montre l'exemple. Il doit s'appliquer à lui-même les démarches qu'il entend promouvoir auprès des autres acteurs. C'est ce qu'on appelle l'éco-responsabilité. L'état doit veiller aux impacts économiques, sociaux et environnementaux de chacune de ses actions. Il doit intégrer le développement durable aux politiques publiques. Il doit aussi le prendre en compte dans son fonctionnement quotidien. A ce titre, les administrations et établissements publics ont l'obligation de : réduire les consommations, en particulier celles d'eau, d'énergie et de papier ; améliorer la gestion de leur patrimoine bâti et non bâti ; rationaliser la gestion de leur flotte de véhicules et organiser des plans de déplacement pour leurs personnels ; mettre en place une politique d'achats favorisant les produits ayant le moins d'impact sur l'environnement. On retrouve cette logique d'éco-responsabilité dans le nouveau code français des marchés publics, paru en janvier 2004, qui autorise l'introduction de considérations environnementales dans les clauses d'un marché LE PROTOCOLE DE KYOTO L'augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère laisse craindre pour le futur des variations climatiques sans précédent. La communauté internationale a donc décidé d'agir au nom du principe de précaution. En décembre 1997, 38 pays industrialisés se sont engagés, dans le cadre du protocole de Kyoto, à réduire leurs émissions des six principaux gaz à effet de serre d'au moins 5 % dans la période , par rapport aux niveaux enregistrés en Mais pour que ce protocole puisse entrer en vigueur, il devait être ratifié par plus de 55 pays, totalisant plus de 55 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Les États-Unis refusant toute ratification, il a fallu celle de la Russie pour que le protocole puisse entrer en vigueur, le 16 février Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 31 / 234

79 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 32 / CHARTE DU RANDONNEUR 25.1 RESPECTONS LES ESPACES PROTÉGÉS Respect du milieu naturel > Espaces protégés En France de nombreux espaces naturels remarquables (Parcs nationaux, Réserves naturelles ) sont protégés par des dispositifs réglementaires. Que se soit sur le littoral, à la montagne, dans les zones humides ou ailleurs, ces espaces accueillent les randonneurs. Pour connaître les dispositifs réglementaires, renseignez-vous : en observant la signalétique, sur l existence de zones sensibles, pour le camping sauvage, pour les animaux de compagnie, pour les cueillettes RESTONS SUR LES SENTIERS Respect du milieu naturel > Sentiers Dans la nature, le sentier est le territoire de l homme. Éviter les piétinements des espèces En sortant des sentiers, vous prenez le risque de piétiner plantes et insectes qui se trouvent en bordure du chemin. Éviter de prendre des raccourcis En montagne, couper les lacets, entraîne des impacts importants : érosion rapide des sols, augmentation du risque d inondations et donc de dégradation du paysage. Respecter les espaces fragiles Certains espaces comme les dunes par exemple sont particulièrement 25.3 ATTENTION À NOS SEMELLES Sans le savoir nous pouvons nuire à la biodiversité. Penser à vérifier les semelles de nos chaussures Dans les crampons de nos chaussures peuvent se loger de nombreuses graines et se développer des milliers de micro-organismes. Ainsi transportés, les espèces et parasites sont implantés dans des espaces où ils ne sont pas censés se trouver et peuvent ainsi nuire à la biodiversité locale REFERMONS LES CLÔTURES ET BARRIÈRES Sur les chemins, nous sommes toujours sur la propriété d autrui. Penser à fermer les clôtures et barrières après notre passage Pour la tranquillité et la sécurité des animaux, mais aussi par respect pour le propriétaire qui autorise le passage du randonneur sur son terrain. Une négligence de ces consignes peut entraîner la fermeture de certains chemins ouverts au public et condamner des itinéraires GARDONS LES CHIENS EN LAISSE Nous le considérons comme un ami, les animaux sauvages comme un prédateur! Garder les animaux de compagnie en laisse, pour le confort et la sécurité de tous Dans les espaces sauvages, le chien n est pas toujours le bienvenu ; en liberté, il peut déranger et effrayer la faune. Il peut dégrader des habitats ou s en prendre à des juvéniles RÉCUPÉRONS NOS DÉCHETS Le meilleur déchet est celui que nous ne produisons pas. Ramasser et remporter nos déchets avec nous Les animaux n ont pas besoin de nos déchets, alors ne laissons aucune trace. Choisir les produits que nous utilisons Pour réduire nos impacts sur le milieu, il est préférable de choisir des produits ayant peu d emballage, éco-conçus et/ou labélisés par un éco-label. Être volontaire pour préserver notre environnement Nous avons souvent la possibilité de participer au tri ou à des campagnes Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 32 / 234

80 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 33 / 34 Quelques repères : un mouchoir : pollution > 3 mois, un mégot : pollution > 1 à 5 ans, une peau de fruit : pollution > 3 mois à 2 ans, une canette ou une bouteille plastique : pollution > 100 à 500 ans, une pile représente une pollution très nocive pour la terre et l eau PARTAGEONS LES ESPACES NATURELS La randonnée n est pas la seule activité pratiquée sur les chemins. Partager l espace naturel avec les autres activités sportives et les autres usagers. En ce qui concerne la chasse : Renseignez-vous sur les périodes de chasse auprès des communes, Soyez attentifs aux panneaux signalant les battues. Rester attentifs aux autres usagers En respectant les règles de courtoisie et de civilité, la discussion permet de mieux se comprendre LAISSONS LES FLEURS POUSSER Respect du milieu naturel > Flore Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 33 / 234

81 Mémento animateur SA2 le milieu naturel Page 34 / 34 Elles sont plus jolies dans leur milieu naturel que chez nous. Ne pas arracher de fleurs, de bourgeons, de pousses Certaines espèces sont rares et certainement protégées. Il faut penser que nous sommes des milliers par an à potentiellement exécuter ce geste destructeur. Apprendre à reconnaître la faune et la flore Il existe de très nombreux guides très bien illustrés. Les topoguides de la FFRandonnée vous donneront les premières bases SOYONS DISCRETS Les animaux sauvages ne sont pas habitués à entendre nos bruits. Limiter nos bruits pour avoir plus de chance d apercevoir la perle rare En randonnant nous nous invitons dans leur espace vital. Dérangées par le bruit certaines espèces se déplacent pour se protéger. Elles changent parfois d habitats et finissent par disparaître. Par exemple à certaines périodes de l année, les espaces hébergeant des faucons sont réglementés pour permettre la nidification ÉVITONS DE FAIRE DES FEUX Le feu représente un danger pour le randonneur et pour la nature. Respecter les consignes Le feu c est la mise en danger de notre sécurité et de celle des autres. En cas d incendie faites le 18 ou le 112 Notre vigilance peut permettre d éviter que des hectares de forêts soient brûlés. Dans les pays méditerranéens, les activités humaines sont à l origine de 85 % des feux de forêts. Écovigilance incendie Elle permet de sensibiliser les randonneurs à la lutte contre les incendies dans les régions sensibles PARTAGEONS NOS TRANSPORTS Le transport est une des principales sources d émission des gaz à effet de serre. Éviter de prendre sa voiture seul pour se rendre en randonnée De nombreuses randonnées sont accessibles via des moyens de transport alternatifs, bus, train, vélo Vous trouverez des renseignements sur les topo-guides de la FFRandonnée. Préférer le covoiturage Si vous ne pouvez y accéder qu en voiture, il existe des solutions de covoiturage proposées sur Internet. Taper sur les moteurs de recherche covoiturage + la zone ou le département. Se garer dans les espaces prévus à cet effet N oublions pas que la voiture est encombrante. Rester sur les voies ouvertes aux véhicules Le hors-piste est strictement interdit, sortir des routes c est prendre le risque de dégrader des espaces naturels. Quelques repères : Le déplacement des personnes équivaut à 30 % des émissions de CO2. Le taux de remplissage moyen des automobiles est de 1,5 personne. Un aller/retour en avion Paris/Katmandou équivaut à l émission de quantité de CO2 acceptable dans une vie SOYONS VIGILANTS ENSEMBLE Respect du milieu naturel > Éco-veille Avec le système d alerte Éco-veille créé par la FFRandonnée, nous pouvons préserver la qualité des itinéraires pour que nos enfants puissent eux aussi bénéficier d itinéraires de qualité. Aider la FFRandonnée à maintenir la qualité des itinéraires Comment? Relever les anomalies rencontrées (décharge sauvage, arbres en travers des chemins, défauts de balisages ) et les signaler à la FFRandonnée en remplissant une fiche Éco-veille disponible auprès des comités de la randonnée, dans les Offices de tourisme, les hébergements Que se passe-t-il après? Le comité de la randonnée mobilise ses interlocuteurs, selon la nature de l anomalie. Vous êtes informé de la suite qui est donnée à votre alerte. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 34 / 234

82 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 1 / 40 LA MÉTÉOROLOGIE La météorologie, c est la science qui étudie les météores. Est météore tout phénomène sensible qui concerne l atmosphère (précipitation, vent, nuage, tonnerre, foudre, aurores boréales, arc en ciel ) Est météorite, tout corps extra terrestre en chute libre qui traverse l atmosphère (bolides, étoiles filantes ) Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 1 / 234

83 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 2 / L'ATMOSPHÈRE L'atmosphère est une enveloppe gazeuse entourant la Terre. D'énormes quantités de méthane, d'ammoniac, de vapeur d'eau et de gaz carbonique qui sont à l'origine de notre atmosphère viennent du centre de la Terre! L'atmosphère joue plusieurs rôles : elle nous fournit l'air que nous respirons, ses gaz retiennent la chaleur dont bénéficie la Terre, et sa couche d'ozone protectrice nous sert d'écran contre le rayonnement UV émis par le Soleil. Elle sert également de réservoir pour des éléments chimiques naturels ainsi que pour les émissions qui découlent de l'activité humaine. Dans cet «entrepôt», il se produit des actions et des réactions physiques et chimiques, dont la plupart peuvent altérer nos systèmes climatiques ou météorologiques LES DIFFÉRENTES COUCHES DE L'ATMOSPHERE La terre est entourée d'une enveloppe gazeuse de plusieurs centaines de kilomètres d'épaisseur que l'on appelle l'atmosphère et l'on désigne sous le nom d'air l'ensemble des gaz qui la constitue. Les traits essentiels de la structure thermique de l'atmosphère permettent de différencier plusieurs couches lorsque l'on s'élève verticalement à partir du sol : la troposphère, la stratosphère, la mésosphère et la thermosphère, l exosphère. Troposphère : La troposphère est la couche atmosphérique la plus proche du sol terrestre. Son épaisseur est variable: 7 kilomètres de hauteur au-dessus des pôles, 18 kilomètres au-dessus de l'équateur et environ 13 kilomètres, selon les saisons, dans la zone tempérée C'est dans cette couche qu'on retrouve la plus grande partie des phénomènes météorologiques. Au fur et à mesure qu'on s'élève dans la troposphère la température décroît de façon régulière d'environ 6,5 C tous les 1000 mètres pour atteindre -56,5 o C à la tropopause (zone séparant la troposphère de la stratosphère). L'air près du sol est plus chaud qu'en altitude car la surface réchauffe cette couche d'air. Stratosphère : La stratosphère est au-dessus de la troposphère. C'est dans la stratosphère qu'on trouve la couche d'ozone. Cette dernière est essentielle à la vie sur Terre, car elle absorbe la majorité des rayons solaires ultraviolets qui sont extrêmement nocifs pour tout être vivant. Cette absorption provoque un dégagement d'énergie sous forme de chaleur. C'est pourquoi la température augmente lorsqu'on s'élève dans la stratosphère. Les mouvements verticaux de l'air y sont beaucoup moindres. La stratopause sépare la stratosphère de la mésosphère. Mésosphère : La mésosphère est au-dessus de la stratosphère. Dans cette couche, la température recommence à décroître avec l'altitude pour atteindre -80 o C à une altitude d'environ 80 km. Les poussières et particules qui proviennent de l'espace (les météorites) s'enflamment lorsqu'elles entrent dans la mésosphère à cause de la friction de l'air. Ce phénomène nous apparaît sous la forme «d'étoiles filantes». Thermosphère : La couche située encore plus haut est la thermosphère. Dans cette couche, la température augmente avec l'altitude et peut atteindre environ 1000 degrés Celsius. La thermosphère est la région où, près des pôles, se forment les aurores boréales et australes. La pression y devient presque nulle et les molécules d'air sont très rares. La thermosphère s'arrête à la thermopause, située entre 400 et 800 km, selon l'activité solaire. Au delà, l'exosphère est une région où évoluent les satellites artificiels. C'est une transition vers le vide sidéral qui commence à environ km de la terre. 2.2 LA TROPOSPHERE C'est dans la couche la plus proche du sol, la troposphère, que se produisent les phénomènes météorologiques. Son épaisseur est variable : 7 km au-dessus des pôles (air plus froid donc plus lourd), 18 km au-dessus de l'équateur (air chaud se dilatant, donc plus volumineux). Son sommet s'appelle la tropopause. Elle renferme 75% de l'air atmosphérique et la quasi- totalité de la vapeur d'eau. La troposphère à la latitude de la France a une épaisseur d'environ 12 km. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 2 / 234

84 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 3 / COMPOSITION DE L ATMOSPHÈRE L'atmosphère est constituée principalement d'un mélange gazeux : l'air. Il comprend de : Dioxyde de carbone (CO2) : 0,035 % Azote (N2) 78 % Oxygène (O2) 21 % Argon (A) 0,93 % Vapeur d'eau (H2O) 0-4 % Néon (Ne) 0,0018 % Krypton (Kr) 0, % Hydrogène (H) 0,00005 % Oxyde d'azote (N2O) 0,00005 % Xénon (Xe) 0, % Ozone (O3) 0-0, % Parmi les constituants dont la quantité est variable, les plus importants sont : la vapeur d'eau, le gaz carbonique, l'ozone et certaines particules en suspension dans l'air (les polluants par exemple). L'eau existe dans les trois états (ou phases) dans la nature : gazeux (vapeur d'eau dans l'atmosphère), liquide (pluie, nuages de basse altitude, eaux souterraines, rivières, lacs, mers), solide (glaciers, calotte glacière, nuages de haute altitude, neige, grêle). Tout dépend de la température. On évalue la quantité de molécules dans l'atmosphère à (44 zéros après le 1!!!). Toutes ces molécules sont soumises à deux forces : les molécules elles-mêmes ont une vitesse d'environ 500 m/s qui tendent à se disperser dans l'espace; le poids des molécules tend à les faire tomber sur notre globe (conséquence de l'attraction terrestre). Le résultat de ces deux forces aboutit à ce que la moitié de la masse de l'atmosphère se trouve dans les 5 premiers kilomètres d'altitude. Il faut s'élever jusqu'à 20 km pour atteindre 90% de la masse totale de l'atmosphère. La troposphère est plus épaisse à l'équateur (13-16 km) qu'aux pôles (7-8 km). Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 3 / 234

85 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 4 / 40 C'est dans cette dizaine de kilomètres inférieurs de l'atmosphère que l'essentiel du temps météorologique se déroule. En saison froide, la tranche active des perturbations se trouve même comprise entre 1000 et 5000 mètres. Ces premières considérations prouvent l'importance du relief qui, même lorsque son altitude est modeste, s'oppose à l'écoulement du vent et contrarie la progression régulière des perturbations. Il est sans doute utile de rappeler quelques notions de météorologie élémentaire LES SAISONS, LE CLIMAT DE LA TERRE Les saisons L'inclinaison de l'axe de rotation de la terre autour du soleil modifie peu à peu la quantité de chaleur reçue. Les variations de température qui en résultent créent les saisons. Près de l'équateur, les températures varient peu pendant l'année, les températures sont élevées car le rayonnement solaire y est presque toujours de même intensité. Plus une région est éloignée de l'équateur, plus ses températures estivales et hivernales sont basses comparées aux températures équatoriales Le réchauffement de la terre Le rayonnement solaire se propage en ligne droite. Comme la surface de la terre est courbe, les rayons solaires y tombent sous des angles différents selon les endroits, divisant le monde en zones climatiques distinctes. Les régions les plus chaudes se situent sous les tropiques, les plus froides aux pôles. Entre ces deux extrêmes s'étendent des zones tempérées, où le climat varie selon divers facteurs, comme la proximité des océans ou des montagnes, ou l'altitude. La température d'une région à la surface de la terre est déterminée par la façon dont les rayons du soleil frappent sa surface. Le temps est directement influencé par la quantité de chaleur reçue par cette région, car elle affecte la température de l'air situé juste au-dessus. Pendant le solstice d'hiver, le 21 décembre, la position de la terre est telle qu'un observateur dans l'hémisphère nord reçoit moins d'énergie solaire que durant l'été. Cela est dû au fait que les rayons du soleil parviennent à l'observateur de manière oblique en parcourant ainsi une plus grande distance dans l'atmosphère que durant l'été, l'hiver est donc plus froid. Le soleil étant plus bas dans le ciel en hiver, ceci a pour conséquence de diminuer le nombre d'heures d'ensoleillement. L'atmosphère se trouve privée d'énergie plus longtemps! Lors du solstice d'hiver, plus on se rapproche du pôle Nord (vers les latitudes élevées) et plus la différence entre la nuit et le jour va en grandissant. Le 21 décembre de chaque année le soleil ne se lève même pas de la journée car la position de la terre amène le soleil en dessous de l'horizon. Par conséquent, l'atmosphère ne recevant pas d'énergie, elle ne peut se réchauffer. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 4 / 234

86 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 5 / 40 L'été, la situation est inversée: À l'équateur, les rayons du soleil arrivent toujours presque perpendiculairement au sol, mais, au pôle Nord, les journées sont plus longues. Le 21 juin, le soleil ne se couche jamais au pôle Nord! Toutes les conditions sont réunies pour réchauffer l'atmosphère. Le pôle Sud, en revanche subit à cette époque, l'hiver nocturne. On voit que pour une date donnée, la latitude où se trouve un observateur joue un rôle quant à la quantité d'énergie reçue du soleil (c'est pourquoi au pôle Nord, il fait toujours plus froid qu'à l'équateur) de même que la position de la terre par rapport au soleil. Dans le cas de la latitude, globalement, le bilan du rayonnement est positif à partir de la latitude 0 jusqu'à 38. À partir de la 38ième latitude, le bilan présente un déficit: il y a plus de perte que de gain en énergie dans l'atmosphère. Plus les rayons parcourent une grande distance dans l'atmosphère et plus l'énergie de ces rayons diminue. L'énergie calorifique du rayonnement solaire s'affaiblit en traversant l'atmosphère de la terre par absorption et diffusion. Une grande partie atteint cependant la surface de la terre où elle est, soit absorbée par les terres et les mers, soit réfléchie. Dans la troposphère, la température décroît généralement avec l'altitude, mais il existe souvent des zones d'inversion de température dues au refroidissement (la nuit) ou au réchauffement (le jour) L humidité relative, L'hygromètre, le point de rosée L'hygromètre est un instrument de mesure qui permet de mesurer l'humidité relative de l'air ambiant. L'humidité relative d'un air est, en pourcentage, le rapport entre la quantité de vapeur d'eau effectivement présente dans cet air, et la quantité maximale qui pourrait y être absorbée à la même température. Une contre-vérité : Ce que l on appelle vapeur d eau qui sort d un ustensile de cuisson est en réalité de l eau liquide sous forme de fines gouttelettes. La vapeur très chaude qui s échappe de l ustensile se condense en grande partie parce que l air étant saturé, le surplus se condense instantanément. La vapeur d eau en forme gazeuse est totalement transparente. Les nuages, eux, ne sont pas formés de vapeur, mais de fines particules d'eau Tout air possède une certaine concentration en vapeur d'eau. Si cet air se refroidit à une certaine température, il ne pourra plus accepter de vapeur d'eau supplémentaire: il sera saturé et on dit qu à cette température, son humidité relative sera de 100%. En dessous de cette température ( à gauche de la courbe rouge du graphe ci-dessous), l air ne peut plus contenir de vapeur d eau et celle-ci se condense alors. Ainsi, à 20 C, l air contient au maximum 17 g d eau vapeur par m 3 (courbe de rosée). A 30 C, il peut en contenir 30 g par m 3, mais à 10 C ce n est plus que 10 g par m 3. Ainsi on comprend que l air en se refroidissant est contraint de lâcher son excédent en vapeur d eau sous forme liquide. La température en dessous de laquelle un air humide commence à condenser sa vapeur s'appelle le point de rosée de cet air. La rosée du matin est due à ce phénomène: l'air humide, au contact du sol refroidit par la nuit, se refroidit lui-même et, atteignant son point de rosée, condense en gouttelettes sur les feuillages une partie de son eau excédentaire. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 5 / 234

87 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 6 / La pression atmosphérique La pression de l'air sur une surface donnée est égale au poids de la colonne atmosphérique qui la surmonte. La pression s'exprime en hectopascals ou en millibar. Au niveau de la mer, elle est en moyenne de 1013 hectopascals ou 1 013mb, mais déjà à l'altitude du sommet du Mont Blanc elle n'est plus que de 555 hectopascals, et au sommet de l'everest elle avoisine 300 hectopascals. L'oxygène diminue dans les mêmes proportions. Ainsi s'expliquent les difficultés pulmonaires et cardiaques des alpinistes en haute altitude et la nécessité d'avoir recours aux bouteilles d'oxygène. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 6 / 234

88 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 7 / 40 La pression varie à la surface du globe. Grâce au réseau des stations d'observation, sa répartition peut être mise en évidence sur des cartes où sont tracées, pour un niveau donné, des courbes isobares (courbes qui rejoignent les points où la pression est identique). C'est ainsi qu'apparaissent des zones de haute pression (les anticyclones) et des zones de basse pression (les dépressions) Altitude en mètres Tableau altitude - pression et température (valeurs standards) Température en Degrés Pression en Décroissance de la pression Centigrades ( C) hectopascals(hpa) pour 1000m d'altitude en HPa Les isothermes La température est, avec la pression atmosphérique une des variables dont dépend l'état de l'air atmosphérique. Ces variables sont représentées sur des cartes nommées cartes synoptiques. L'ensemble des lignes d'égale température ou isothermes, constitue la carte d'isothermie souvent référencée à une altitude donnée. Le tracé des courbes de température donne des moyennes journalières, mensuelles, annuelles et permet aux spécialistes d'étudier les climats. L'isotherme zéro (iso zéro) d'un lieu, c'est l'altitude au delà de laquelle la température de l'air passe sous 0 C. Il ne faut pas confondre l'isotherme zéro et le niveau de gel qui est la température zéro degré au sol où se forme le givre ou la glace. En montagne, dans des conditions normales, les précipitations interviennent sous forme de neige au-dessus de l'iso zéro, ou sous forme de pluie un peu en dessous. 27 LES MOUVEMENTS DE L AIR 27.1 LES MOUVEMENTS DE L AIR SUR LE GLOBE Description du phénomène : La Terre tourne autour d'un axe nord-sud. Étant donné la forme sphérique du globe terrestre, la vitesse linéaire d'un point de sa surface n'est pas constante et dépend de la latitude de ce point : elle est nulle au pôle puis augmente quand on va vers l'équateur, atteignant alors quelques 1600 km/h vers l'est, puis elle re-décroît vers zéro quand on se rapproche de l'autre pôle. Donc, si un mobile descend du pôle nord à l'équateur, il va être confronté à la vitesse de déplacement de la Terre vers l'est, de manière croissante, ce qui le fera "riper" vers l'ouest terrestre.. En partant de l'équateur pôle sud, il va voir décroître la vitesse transversale de la Terre, ce qui le fera "riper" vers l'est. Imaginez que vous êtes dans un hélicoptère au pôle Nord, exactement sur l'axe de rotation de la terre. Vous lancez un projectile à partir de votre hélicoptère en visant une cible à l'équateur. Les chances que vous atteignez votre cible sont nulles. En effet, le temps que votre projectile se rende à l'équateur, la terre aura tourné et vous fera manquer votre cible en frappant beaucoup Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 7 / 234

89 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 8 / 40 plus à l'ouest. Tout se passe comme si un marcheur partait du centre d'un manège pour rejoindre la périphérie, il va se sentir dévié dans le sens opposé au défilement du manège sous ses pas. Le sens de la déviation de Coriolis ne dépend pas du sens de déplacement du mobile sur laquelle elle s'exerce, mais uniquement du sens de rotation du support qui lui donne naissance Action de la force de Coriolis En fait, cette force est négligeable dans la plupart des cas, mais devient très importante dans certains phénomènes, dont fait partie le déplacement des masses d'air et le vent (en raison de la réunion des facteurs d'influence de la force de Coriolis : faible friction des particules sur la surface terrestre, grande échelle de mouvement). De plus, on le comprend aisément en se référant à l'exemple ci-dessus, plus le déplacement est lent, plus la déviation de Coriolis engendrée est importante. Enfin, pour qu'il y ait une force de Coriolis il faut qu'il y ait changement de vitesse du support lors du déplacement du mobile sur celui-ci La force de Coriolis influence-t-elle beaucoup le climat? La force de Coriolis est très importante pour définir les climats, car la Terre est une sphère en rotation. Il y a donc des forces, que l'on appelle des forces inertielles, comme la force centrifuge, qui interviennent sur le déplacement des masses d'air et donc sur les climats. Si l'on imagine une particule ou une masse d'air à l'équateur, celle-ci aura une certaine vitesse du fait de la rotation de la Terre. Une particule située à plus haute latitude aura une vitesse, associée à la rotation de la terre, qui sera plus lente, car la particule est dans ce cas plus proche de l'axe de la Terre CELLULES DE HADLEY (CELLULES CONVECTIVES) Donc, la force de Coriolis influence le mouvement de tout objet sur la terre. En météorologie, l'air qui se déplace dans l'atmosphère est donc soumis à cette force "invisible". Mais qu'est-ce qui engendre le déplacement de l'air au départ? Le modèle réel des cellules convectives L'air se déplace, nous l'avons vu, pour combler les vides et ainsi provoquer le vent. L'air se déplace aussi s'il est chauffé de façon inégale. De manière générale, l'air se déplace autour du globe en suivant certains chemins bien définis. Principe de base Cette description du mouvement général de l'air en atmosphère est très simpliste. Ce mouvement de va et vient entre l'équateur et le pôle forme une immense cellule que l'on appelle convective. La figure suivante illustre le modèle simpliste. Tout d'abord, oublions que la terre tourne. On a vu que la température de l'atmosphère à l'équateur était plus élevée que celle aux pôles. Cette différence de température provoque des mouvements de l'air. À l'équateur, l'air qui est chauffé par le soleil prend de l'altitude (il s'agit d'un courant d'air vertical). L'air en remontant en altitude prend aussi la direction du pôle Nord pour se refroidir. En se refroidissant, l'air reprend la direction du sol, car il est plus lourd, au fur et à mesure qu'il se rapproche du pôle. Comme l'air ne peut s'accumuler de façon infinie, l'air au pôle emprunte la direction de l'équateur. En allant vers l'équateur, l'air se réchauffe et recommence à reprendre de l'altitude puis à retourner vers le pôle et la boucle continue sans fin. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 8 / 234

90 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 9 / 40 En réalité, l'air n'a pas le temps de se rendre au pôle pour se refroidir. Vers la trentième latitude nord, l'air déjà refroidi redescend vers le sol. De là, l'air reprend son mouvement vers l'équateur pour se réchauffer. En se réchauffant, l'air remonte et ainsi de suite. Ce cycle décrit une plus petite cellule que celle présentée à la figure ci-dessous. Cette cellule porte le nom de Hadley. Ce scientifique est le premier à avoir proposé une théorie qui décrivait déjà en 1735 le mouvement général de l'atmosphère. Un mouvement similaire à la cellule convective de Hadley se produit sur les pôles. L'air des pôles a tendance à redescendre vers l'équateur pour être réchauffé. Au fur et à mesure que l'air quitte le pôle, elle aura tendance à prendre de l'altitude étant donné son réchauffement. L'air en altitude devenant de trop et se refroidissant doit laisser sa place en remontant vers le pôle. La figure montre que la cellule polaire s'étend aux environs de la soixantième latitude. Une troisième cellule a été ajoutée par l'américain Ferrel. Cette cellule à circulation inversée se situe entre la trentième et soixantième latitude. Maintenant que nous avons une idée des mouvements généraux de l'air dans l'atmosphère, ajoutons la rotation de la terre. Si on généralise la force de Coriolis et on l'applique Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 9 / 234

91 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 10 / 40 au déplacement de l'air dans l'atmosphère, tout déplacement sera dévié sur sa droite dans l'hémisphère nord et sur sa gauche dans l'hémisphère sud La circulation de Hadley, ainsi que la force de Coriolis, dévient les vents qui reviennent vers l'équateur vers l'ouest (alizés de nord-est dans l'hémisphère Nord et de sud-est dans l'hémisphère Sud). Il existe une deuxième cellule dans laquelle les mouvements sont descendants, vers 30 N et 30 S (cellule de Ferrel), on y observe des vents dominants d'ouest. Au niveau des calottes polaires, on observe au contraire des vents dominants d'est. Il y a donc une circulation opposée des vents dans les deux cellules (Ferrel et Hadley). Les vents dominants au sol. Les vents dominants en altitude LES JET STREAM OU COURANT JET Le jet-stream est un courant d'air très rapide de quelques centaines de kilomètres de large, et de seulement quelques kilomètres d'épaisseur est habituellement situé au niveau de la tropopause entre kilomètres au-dessus de la surface de la Terre. Ces courants soufflent de l'ouest à l'est selon la rotation de la Terre. La vitesse des vents à l'intérieur de ces courants est d'environs de 200 à 300 km/h mais ils peuvent dépasser 400 km/h. Il y a deux principaux jet-streams : Le jet-stream subtropical à environ 30 degrés de latitude ; Le jet-stream polaire à environ 60 degrés de latitude. Un courant jet se forme lorsqu'un courant chaud venant des tropiques rencontre un courant froid venant des pôles. Le fort contraste thermique oblige l'air à s'écouler horizontalement et comme la Terre tourne, cet air en déplacement rapide prend de la vitesse et produit un courant jet Position du Jet-Stream Polaire et jet-stream Subtropical Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 10 / 234

92 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 11 / 40 La position du jet-stream dénote l'emplacement des contrastes de température les plus forts entre différentes latitudes sur la surface de la Terre ; partageant donc, ou délimitant, l'air froid (au nord) de l'air chaud (au sud du courant-jet) à l'hémisphère nord. Par exemple, lorsque l'hiver est doux dans le sud du Québec, c'est parce que le courant-jet se retire vers le nord du Canada ; alors qu'il n'est pas rare, lors d'un hiver rigoureux, de voir le courant-jet plonger jusque sur le golfe du Mexique amenant ainsi de l'air froid jusqu'au centre des États-Unis. Souvent, à l'intérieur même du courant-jet, il y a des zones où le vent est plus fort qu'aux alentours. Ces régions jouent un rôle important dans la formation des précipitations et des dépressions. De plus, on remarque que les systèmes dépressionnaires ont tendance à emprunter leur trajectoire. Le jet-stream peut prendre des directions vers le nord selon le déplacement des masses d'air. En conséquence, les jetstreams les plus forts se produisent habituellement pendant les mois d'hiver, quand les grandes différences de température existent entre de basses et de hautes latitudes LA RÉPARTITION DES MASSES D AIR SUR LE GLOBE Lorsque d'importantes quantités d'air stagnent pendant plusieurs jours sur une région, elles adoptent certaines propriétés de celle-ci: on les appelle masses d'air. Elles peuvent avoir 1000 km de large sur quelques milliers de kilomètres de long et quelques kilomètres d'épaisseur. trouve Propriétés d'une masse d'air: - La température à un niveau donné - L humidité - Le taux de décroissance verticale de la température. En avançant vers une autre région, la masse d'air change ses propriétés. Principaux processus modifiant les propriétés d'une masse d'air: Les échanges thermiques par conduction et radiation avec la surface sur laquelle elle se (terre ou mer) L évaporation ou la condensation de la vapeur d'eau au sein de la masse d'air Localisation des masses d air Les masses d'air équatorial naissent dans la ceinture équatoriale (à peu près entre les parallèles 10 N et 10 S). Les masses d'air tropical naissent dans les deux zones situées dans chaque hémisphère entre 10 et 40. Les masses d'air polaire naissent dans les deux zones situées dans chaque hémisphère entre 40 et 70. Les masses d'air arctique naissent au-dessus des deux calottes polaires, arctiques et antarctiques. Suivant le chemin parcouru les masses d'air peuvent encore se diviser en masses d'air continental ou maritime. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 11 / 234

93 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 12 / 40 En bougeant, ces masses d'air arrivent sur des secteurs dont les températures sont différentes des leurs. Des masses d'air chaud arrivent sur des surfaces plus froides que l'air à leur contact et des masses d'air froid arrivent sur des surfaces plus chaudes que l'air à leur contact PROPRIÉTÉS DES MASSES D'AIR QUI INTÉRESSENT NOS LATITUDES: Air polaire: plus froid que la surface sur laquelle il arrive. Il se réchauffe par le bas; décroissance thermique verticale rapide (0.6 C à 0.8 C par 100m). Très bonne visibilité, généralement sec. Il est généralement instable avec des nuages à développement vertical (Cu et Cb); averses de pluie, de neige, de grêle ou de grésil, turbulence, orages. Air tropical: plus chaud que la surface sur laquelle il arrive; il se refroidit par le bas; décroissance thermique verticale faible (0.4 Cà 0.6 C par 100m). Mauvaise visibilité, généralement très humide. Généralement stable avec des nuages stratiformes (St et Sc); bruine, brume, brouillard. Ces propriétés changent en fonction de la saison, de l'heure, de la nature de la surface sur laquelle il arrive, Deux masses d'air qui se rencontrent ne peuvent pas se mélanger instantanément: elles sont séparées par la zone frontale. Son épaisseur varie de quelques dizaines à quelques centaines de mètres. Les surfaces des zones frontales, plus ou moins inclinées, coupent le sol suivant des lignes auxquelles on donne le nom de fronts. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 12 / 234

94 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 13 / 40 Cette théorie permet d expliquer l existence de trois grandes zones de perturbation : A : le front polaire, zone de rencontre entre l air froid et l air chaud et humide, ce qui explique les précipitations en Europe de l Ouest. B : les hautes pressions subtropicales et la zone des alizés, favorables à la naissance des ouragans. C : la zone de convergence intertropicale, où de l air montant rapidement se refroidit, provoquant des orages tropicaux et de fortes pluies Basses et hautes pressions L'air chaud des régions situées entre les deux tropiques s'élève et se dirige vers les pôles. L'air froid polaire descend vers l'équateur. Toute masse d'air chaud et léger crée une dépression c est-à-dire une zone de basses pressions. Toute masse d'air froid et lourd crée un anticyclone c est-à-dire une zone de hautes pressions. Les mouvements verticaux de l'air produisent 6 circuits de circulation : 3 dans chaque hémisphère. Considérons l'hémisphère nord : Le circuit équateur / tropique À l'équateur, l'air chaud et léger monte, ce qui provoque un appel d'air : une zone de basses pressions humides. En altitude l'air se refroidit et s'écoule vers le nord, à la hauteur du tropique du Cancer où il redescend, créant une zone de haute pression d'air sec. (Circulation des cellules de Hadley) Le circuit pôle nord / 60 ème Parallèle Au pôle, l'air froid et lourd descend vers la terre créant une zone de hautes pressions où le ciel est clair. À la surface de la terre, l'air s'écoule de part et d'autre du pôle et reprend de l'altitude à la hauteur du 60e parallèle (vers la Norvège): cellules polaires Le circuit 60 ème parallèle / tropique C'est là que se rencontrent l'air équatorial et l'air polaire. Au tropique, l'air descend, créant une zone de hautes pressions ou anticyclone Ŕ comme celui des Açores Ŕ et s'évacue à la surface de la terre : en partie vers l'équateur, en partie vers le 60 ème parallèle. Au 60 ème parallèle, l'air s'élève, créant une zone de basses pressions et s'écoule en altitude : en partie vers les pôles, en partie vers le tropique (cellules de Ferrer) Les vents à la surface de la terre L'air s'écoule des zones de hautes pressions, les anticyclones, vers les zones de basses pressions. Les vents polaires venant de l'anticyclone polaire, se dirigent vers les ceintures de basses pressions du 60 ème parallèle. Les vents tropicaux, venant du 30 ème parallèle, se dirigent en partie vers les zones de basses pressions proches des pôles : ce sont les vents d'ouest. L'autre partie s'écoule vers les zones de basses pressions équatoriales : ce sont les alizés qui soufflent de l'est. Dans la zone du 60 ème parallèle, les vents d'est froids rencontrent les vents d'ouest chauds. Ce contact constitue le front polaire et entraîne la formation de dépressions. L'air chaud des régions équatoriales et tropicales se dirige vers les régions polaires et inversement. Cependant les trajectoires des vents ne sont pas sud / nord et nord / sud. Leur circulation est plus complexe, en raison de la rotation de la terre (force de Coriolis) qui dévie le vent vers la droite dans l'hémisphère nord et vers la gauche dans l'hémisphère sud LES EFFETS LOCAUX DU VENT: Nous venons d'expliquer de quelle manière agit le vent autour des centres de pression, considérant son action à grande échelle, c'est le vent dit synoptique. Mais nous n'avons pas tenu compte des irrégularités, parfois importantes, de la surface terrestre ou du contraste terre-océan par exemple. Ces irrégularités entraînent des effets locaux (à plus ou moins grande échelle) qui modifient, très sensiblement parfois, le vent synoptique. Le vent en un lieu est donc la résultante du vent gsynoptique (lié aux centres de pression) et des effets locaux; ces derniers seront d'autant plus apparents que le vent géostrophique est faible. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 13 / 234

95 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 14 / Influence du relief sur le vent synoptique Le déplacement de l'air à proximité du sol est fortement influencé par les aspérités de la surface; tout obstacle entraîne l'apparition de mouvements désordonnés (turbulences) qui peuvent s'organiser et former des tourbillons à l'axe horizontal ou vertical. L'épaisseur de la couche ainsi perturbée est essentiellement variable en fonction de la vitesse du vent et de la configuration de la surface. Outre les modifications de direction des filets d'air, les obstacles jouent un rôle de semiventuri qui se traduit par une augmentation de la vitesse du vent. De plus, l'effet venturi entraîne une augmentation de la pression dynamique de l'air qui provoque une diminution de la pression statique (pour les pilotes cela entraîne une surestimation de l'altitude indiquée par l'altimètre). Lorsque de l'air en mouvement rencontre un obstacle (une montagne par exemple), une partie des filets d'air tend à la contourner tandis que l'autre partie est forcée de s'élever. Sur le versant au vent apparaissent donc des mouvements ascendants relativement réguliers. On considère généralement que la vitesse verticale augmente avec la pente; toutefois, si la pente est supérieure à 40 un tourbillon à axe horizontal se développe au pied de la montagne de telle sorte que l'angle de déviation des filets demeure inférieur à 40. Au sommet du relief la vitesse augmente, créant un effet Venturi (baisse de pression). Sur le versant sous le vent, on observe un mouvement rabattant les courants vers le flanc de la montagne, la composante verticale de la vitesse du vent étant évidemment dirigée vers le bas. Un relief isolé donne naissance à des mouvements verticaux plus faibles qu'une chaîne de montagnes de même profil. En effet, la majeure partie des filets d'air contourne un obstacle isolé contrairement à une chaîne de montagnes au-dessus de laquelle pratiquement tous les filets d'air sont forcés de s'élever. La zone d'influence d'un relief atteint 1/3 de sa hauteur pour un relief isolé et de 4 à 5 fois la hauteur moyenne pour une chaîne de montagnes. Dans le sens horizontal, on peut considérer que les filets d'air commencent à s'infléchir vers le haut sur le versant du vent dont l'application apparaît mieux dans l'illustration suivante : Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 14 / 234

96 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 15 / 40 Sous le vent du relief, la région d'influence est essentiellement variable compte tenu notamment d'une formation possible d'ondes et de l'influence d'éventuels reliefs successifs. Ce phénomène est par exemple exploité dans le cadre du vol à voile où les pilotes tirent partie des ascendances dues au relief Brise de pente Durant la journée toute pente exposée est réchauffée par rayonnement solaire. L'air en contact avec la surface de la pente est à son tour réchauffé alors qu'au même niveau mais à une certaine distance de la pente, la température de l'air ne varie pratiquement pas. L'air plus chaud, donc plus léger, remonte la pente : c'est le vent anabatique. Il est remplacé par de l'air qui, à l'origine, se trouvait à une certaine distance de la pente. Après un certain temps, une circulation fermée s'établit. La nuit, une circulation inverse s'organise en raison du refroidissement du sol. La brise de pente porte alors le nom de vent catabatique Brise de vallée La brise de pente existe évidemment aussi sur les deux flancs d'une vallée. De ce fait, l'air chaud remontant les pentes converge, à un certain niveau, vers l'axe de la vallée qui se remplit ainsi progressivement d'air chaud. Ce réchauffement est d'autant plus important que les crêtes entourant la vallée sont plus élevées. La vallée se remplit ainsi d'air chaud jusqu'à hauteur des crêtes adjacentes. Le sommet de la couche d'air chaud atteint une altitude qui s'élève en même temps que l'altitude des crêtes. En considérant une surface horizontale à l'intérieure de la vallée, on constate l'existence d'un gradient de pression dirigé dans le même sens que l'élévation de la crête. Ce gradient est à l'origine d'un mouvement d'air dans la vallée appelé brise de vallée. Il est important de noter que le sens de cette brise dépend de l'inclinaison des crêtes et non pas de celle de l'axe de la vallée. Ces inclinaisons sont généralement montantes pendant la journée. Elles sont descendantes ou d'aval dans les vallées qui présentent une inclinaison inverse de celle des crêtes adjacentes. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 15 / 234

97 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 16 / 40 La brise de vallée (de jour à gauche, de nuit à droite) s'apparente à la brise de pente mais sa direction dépend de l'inclinaison des crêtes et non pas de celle de l'axe de la vallée. La circulation de pente étant inversée au courant circulant la nuit, la brise de vallée est à son tour inversée. La brise de vallée tout comme la brise de pente sera d'autant plus importante que les pentes seront mieux exposées au Soleil. Enfin, la rotation de la Terre (force de Coriolis) est sans effet sur la direction de la brise de vallée qui, pour des raisons purement dynamiques, coïncide avec la direction même de l'axe de la vallée Brise de mer et brise de terre La terre s'échauffe et se refroidit beaucoup plus rapidement que la mer. Ce phénomène induit plusieurs effets: durant la journée la terre est plus chaude que la mer et inversement la nuit. Les mêmes effets se produisent également en fonction des saisons mais à une échelle plus grande et donc moins apparente (en hiver, la terre est plus froide que la mer; en été la mer est plus froide que la terre). Comment explique-t-on cet effet? Durant la journée, le sol relativement chaud donne naissance à des mouvements de convection thermique dans les basses couches. Ces mouvements ascendants sont évidemment compensés dans les basses couches par des mouvements horizontaux dirigés de la mer vers la terre, d'où l'apparition d'une brise de mer. Durant la nuit, le phénomène inverse se produit, la mer libérant sa chaleur plus lentement que la terre. Brise de Mer Brise de Terre Ces deux phénomènes s'observent entre le sol et 150 m de hauteur environ, dans une bande dépassant rarement 15 km de part et d'autre de la côte. La vitesse du vent au sol ne dépasse jamais 20 km/h (8 à 10 nœuds). Il faut noter à propos des brises de mer et de terre que le phénomène est moins marqué la nuit que durant la journée. En effet, le refroidissement se propage beaucoup moins vite que le réchauffement puisque la masse d'air devient plus stable à mesure qu'elle se refroidit Les vents régionaux et locaux Toutefois, les forces de frottement de l'air sur le sol et la présence d'obstacles naturels importants (montagnes) peuvent modifier cette direction dans les mille premiers mètres au-dessus Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 16 / 234

98 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 17 / 40 du sol et créer ainsi des vents régionaux et locaux. En France, les principaux vents régionaux sont : le mistral (vallée du Rhône), le vent d'autan (haut Languedoc), la tramontane (Roussillon). Certains vents locaux s'expliquent parce que les surfaces contiguës peuvent absorber des quantités de chaleur différentes : brises de mer et brises de terre, brises de vallée, de montagne et de versants, brises de pente. Le plus connu est le foehn qui se produit surtout dans les Alpes, et souffle des sommets vers les vallées: sur les versants méridionaux, le vent du sud, ascendant, dépose son humidité (nuages, pluie, neige). Il se refroidit et, débordant les crêtes, dévale les pentes. En descendant l'air s'échauffe créant un vent violent chaud et sec avec fonte de neige et grand risque d'avalanche L'échelle des vents L'échelle anémométrique Beaufort est utilisée pour la mesure des vents. L'intensité du vent est divisée en 12 forces : calme, air léger, légère brise, petite brise, jolie brise, bonne brise, frais, grand frais, coup de vent, fort coup de vent, tempête, violente tempête, ouragan. 28 L HYGROMÉTRIE ET LA PRESSION La vapeur d eau et sa concentration : L'air est un mélange d'air sec et de vapeur d'eau. Seul un cinquième de la quantité d'eau de l'atmosphère vient de l'évaporation des sols et de la transpiration des plantes. Tout le reste provient de la mer qui s'évapore au soleil. L'humidité relative de l'air est exprimée en pourcentage : l'air saturé est à 100% d'humidité. Quand un air saturé d'humidité se refroidit, la vapeur d'eau se condense en eau LES NUAGES La formation des nuages L'air contient des millions de particules de poussières microscopiques. Quand l'air humide monte, se dilate, puis se refroidit, sa vapeur d'eau se condense en eau et s'accroche à la surface de ces particules, en produisant de minuscules gouttelettes qui se regroupent pour former des nuages. La température à laquelle se produit ce phénomène s'appelle le point de rosée. Si la température des nuages tombe au-dessous du point de gel, alors les gouttelettes d'eau gèlent et forment des cristaux de glace. Un nuage est donc un ensemble visible de gouttelettes d'eau ou de cristaux, ou les deux à la fois, en suspension dans l'atmosphère. Les mouvements ascendants ou descendants de l'air jouent un rôle essentiel dans la formation et l'évolution des nuages. Ces mouvements verticaux peuvent se produire par convection, par l'action du relief ou à la rencontre d'air chaud et d'air froid. Les nuages en perpétuelle évolution ont une infinité de formes Brouillard et brume Le brouillard est un nuage qui repose sur le sol. Il est formé de gouttelettes microscopiques qui provoquent une diffusion intense de la lumière. La visibilité est inférieure à 1 km. La brume est un brouillard léger car les gouttelettes sont plus dispersées. La visibilité est supérieure à 1 km mais inférieure à 5 km Les précipitations Les fines gouttelettes d'eau des nuages sont maintenues en suspension dans l'air par des mouvements ascendants. À l'intérieur des nuages les gouttelettes subissent une agitation permanente qui les fait entrer en contact les unes avec les autres. Elles se réunissent et finissent par former des gouttes qui, lorsqu'elles sont trop lourdes, tombent sur le sol sous forme de pluie Les différentes pluies Pour que l'on passe de la condensation à la précipitation, il faut qu'il y ait une ascendance de l'air. De fortes ascendances engendrent des précipitations très abondantes, subites et brèves : l'averse. Les ascendances lentes ne donnent que des pluies fines : la bruine ou le crachin La neige, le grésil, la grêle, le verglas Par temps froid, selon la température et le type de nuage, la condensation se transforme en neige ou grésil. La neige est une précipitation de cristaux de glace de différentes formes Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 17 / 234

99 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 18 / 40 rassemblés en flocons. La pluie qui gèle avant d'arriver au sol forme le grésil, sorte de grêle très fine. La grêle, qui tombe toujours sur une surface très restreinte, est formée de grêlons, masses de glace compacte, dont le diamètre dépasse souvent 5 mm. Quand la pluie rencontre un sol très froid elle se transforme en glace : c'est le verglas Classification des nuages Nom Cirrus (Ci) Cirrostratus (Cs) Cirrocumulus (Cc) Altostratus (As) Altocumulus (Ac) Stratus (St) Stratocumulus (Sc) Cumulus (Cu) Cumulonimbus (Cb) Nimbostratus (Ns) Description Nuages de temps sec. Formés de glace, formant de délicats filaments composés de bancs ou d'étroites bandes blanches ou en majeure partie blanche. Ces nuages ont un aspect fibreux (chevelu), un éclat soyeux ou les deux; ils sont hauts (à m). Voile nuageux de temps sec, transparent et blanchâtre, d'aspect fibreux (chevelu) ou lisse, couvrant le ciel en totalité ou en partie et donnant souvent lieu à des phénomènes de halo. Ce sont aussi des nuages de cristaux de glace. (vers 6000m) Banc, ou couche mince de nuages blancs sans ombre propre, composés de petits éléments de largeur apparente de moins d'un doigt tenu à longueur de bras, en forme de granules, de rides... et disposés plus ou moins régulièrement;. Formés de glace et d'eau liquide, il peuvent annoncer un changement de temps ( altitude vers 6000m) Nappe ou couche nuageuse grisâtre ou bleuâtre, striée, fibreuse ou uniforme, couvrant entièrement ou partiellement le ciel et présentant des parties minces qui laissent voir le soleil, au moins vaguement, comme au travers d'un verre dépoli. (risque de coups de soleil). Il ne présente pas de phénomène de halo. (vers 3500m) Bancs, couche de nuages blancs, gris ayant généralement des ombres propres, composés de lamelles, galets, rouleaux, etc., d'aspect parfois un peu fibreux ou flou, soudés ou non. Petits éléments de largeur apparente comprise entre 1 et 3 doigts tenus à longueur de bras. Ils confirment un changement de temps (vers m) Couche nuageuse, généralement grise, à base assez uniforme pouvant donner de la bruine, des cristaux de glace ou de la neige en grains. Lorsque le soleil est visible à travers ces nuages, on distingue facilement son contour. Il se présente parfois en bandes déchiquetées. Nuages de basse altitude: de 1000m jusqu'au sol (brouillard) Banc, couche de nuages gris blanchâtre, ayant presque toujours des parties foncées, formées de dalles, galets, rouleaux, etc., d'aspect non fibreux, soudés ou non; les petits éléments de forme régulière ont une largeur apparente de plus de trois doigts tenus à longueur de bras. Peu producteurs de pluie (parfois bruine) alt. vers m. Nuages détachés, souvent denses et aux contours bien délimités, se développant en hauteur en forme de mamelons, dômes, tours, dont la partie supérieure bourgeonnante a souvent un aspect de chou-fleur. Les parties du nuage éclairées par le soleil sont d'un blanc éclatant; base plus foncée et horizontale. Quand ils sont petits: beau temps. ( m) Nuage dense à extension verticale considérable en forme de montagne ou de tour immense. Partie supérieure presque toujours aplatie; celle-ci prend la forme d'une enclume ou d'un panache. Base souvent très foncée, on y retrouve souvent des nuages bas déchiquetés, soudés ou non avec elle ainsi que de violentes précipitations. Orage. (entre 1000 et 12000m) Couche nuageuse grise, épaisse, souvent foncée dont l'aspect est rendu flou par des chutes de pluie plus ou moins continues. Il masque complètement le soleil sur toute son étendue. Sous sa base on retrouve fréquemment des nuages bas, déchiquetés, soudés ou non avec elle ainsi que de longues précipitations abondantes. (entre 2000 et 6000m) Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 18 / 234

100 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 19 / L ORAGE Seuls les cumulonimbus engendrent des orages. Les orages résultent de décharges brusques d'électricité atmosphérique qui se manifestent à la fois par des éclairs et le tonnerre. L'extension verticale du cumulonimbus est considérable. À l'intérieur de ce nuage naissent de violents et massifs mouvements ascendants des basses couches de l'atmosphère au cours de journées à forte insolation. Il contient beaucoup d'eau, peut s étendre sur 1 à 10 km en largeur et atteindre 10 à 15 km en hauteur en particulier aux faibles latitudes. Des charges d'électricité positive se concentrent au sommet, tandis que des charges négatives s'accumulent à la base et induisent une charge positive au sol (la surface de la terre est normalement recouverte de charges négatives) qui induisent de violentes décharges électriques. Les éclairs sont le produit de la répétition de ces courts-circuits. La foudre est la décharge électrique entre le nuage et le sol, entre deux nuages ou à l'intérieur d'un nuage, pouvant atteindre 3000 à ampères sous une différence de potentiel de 2 à 1 milliard de volts. L'éclair est la lueur résultant de l'échauffement de l'air traversé par la décharge électrique. Cette décharge peut jaillir d'un nuage ou se produire au sein d'un nuage. Le tonnerre est une onde acoustique qui se manifeste par un bruit sec (éclair proche) ou un roulement sourd (éclair plus lointain). Il résulte de l'onde de choc qui accompagne l'éclair. Les vitesses de propagation dans l'air de la lumière et du son étant très différentes, respectivement km/s et 340 m/s ; on ne peut donc percevoir au même instant l'éclair et le bruit du tonnerre qu'à condition de se trouver précisément sous l'orage. La foudre frappe chaque année une centaine de personnes en France. 10 à 20 en décèdent. Elle frappe surtout à la campagne, en montagne et d'une façon générale sur toutes les pointes en terrain découvert, causant la mort de milliers de têtes de bétail. CARACTERISTIQUES DU CUMULONIMBUS H. 5 à 10 Km EAU L. 1 à 10 Km Se protéger de la foudre Toutes les pointes, que ce soit le sommet d'une montagne, la pique d'un piolet ou un arbre isolé, créent un environnement à risques. Il faut donc se protéger de l'impact direct de la foudre mais aussi d'un second danger : les effets des courants de foudre autour de l'impact. Les courants de foudre se dissipent en empruntant les voies de descente les plus faciles, celles qui suivent les écoulements d'eau, les rigoles, les fissures et les cavités en les contournant Ce qu il faut éviter Éviter les crêtes, les contreforts des montagnes, les arbres isolés, le voisinage des lignes, les mâts d'antennes, les ponts roulants, les grues, les clôtures métalliques. Éviter les coins où l'on a tendance à se blottir : les fissures, les grottes, sous un surplomb, dans un trou. Ces endroits sont dangereux parce que le courant électrique arrivant sur le toit d'un surplomb, par exemple, va prendre le chemin le plus facile et traverser le corps sur toute sa hauteur. Le danger est le même dans une grotte ou un trou : la décharge peut sauter l'ouverture et traverser le corps, à moins d'être réfugié à plus d'un mètre de l'entrée Attitude à adopter Se tenir aussi bas que possible afin de réduire la probabilité d'un coup de foudre direct ; réduire autant que possible la surface de contact entre le corps et le sol. En terrain Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 19 / 234

101 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 20 / 40 découvert : s'isoler du sol en déroulant le matelas de couchage, y poser le sac à dos et s'asseoir dessus, genoux relevés et pieds joints. Un poncho permet au randonneur de s'asseoir sur un rondin de bois ou un rocher avec le sac à dos sur les épaules tout en restant au sec. Il est recommandé de ne pas s'installer dans les anfractuosités, de ne pas s'asseoir dans un trou ou dans n'importe quel type de dépression, dans les endroits humides, de ne pas se réfugier dans une grotte, sauf si elle est assez grande pour s'y asseoir à plus d'un mètre des parois. Dans un groupe, les personnes doivent s'écarter les unes des autres LA PRESSION ATMOSPHÈRIQUE ANTICYCLONE DEPRESSION La pression atmosphérique Si l'air est invisible, il a pourtant un poids. La pression atmosphérique est une grandeur qui représente le poids de l'atmosphère par unité de surface. L'unité de pression du Système International (SI) est le pascal mais pour les besoins de la météorologie on utilise l hectopascal (hpa). La pression de référence est prise au niveau de la mer. La pression décroît avec l'altitude. La répartition moyenne des pressions en altitude est la suivante : Au niveau de la mer : hpa, À m : 500 hpa, À m : 100 hpa, À m : 1 hpa. La moitié du poids de l'atmosphère est concentrée dans les premiers mètres. Sur les cartes synoptiques, les lignes qui joignent les points d'égale pression s'appellent des isobares. Les isobares sont tracées en principe de 5 hpa en 5 hpa ; l'isobare dont la cote est voisine de la pression atmosphérique au niveau de la mer (1 013 hpa) est prise comme base. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 20 / 234

102 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 21 / Principales figures isobariques En regardant un tracé d'isobares, on constate qu'elles s'organisent d'une façon comparable à celles des courbes de niveau topographiques. Anticyclones : zones de hautes pressions, isobares fermées dont la cote croît vers l'intérieur ; le point où le maximum de pression est atteint (A) correspond au centre anticyclonique. Dépressions : zones de basses pressions, isobares fermées dont la cote décroît vers l'intérieur ; le point où le minimum de pression est atteint (D) correspond au centre dépressionnaire. Thalweg : isobares en forme grossière de V, les basses pressions étant à l'intérieur. Dorsale : isobares en forme grossière de V, les hautes pressions étant à l'intérieur. Marais barométrique : c'est une région de la carte où les isobares sont très éloignées les unes des autres et inorganisées. Le vent est tangent aux isobares. Dans l'hémisphère nord, le vent tourne dans le sens des aiguilles d une montre autour des anticyclones, dans le sens contraire autour des dépressions (loi de Buys Ballot). Plus les isobares sont serrées, plus le vent est fort. 29 LES PERTURBATIONS 29.1 ORIGINE DES PERTURBATIONS Entre les pôles et les régions équatoriales se produisent sans cesse des échanges de masses d'air chaud et d'air froid. Une masse d'air est un bloc d'air qui s'étend horizontalement sur quelques milliers de kilomètres ; son épaisseur varie de quelques centaines de mètres à quelques kilomètres. Suivant leur trajet océanique ou continental, ces masses d'air changent petit à petit de caractéristiques. Généralement les masses d'air froid polaire prennent vite les caractéristiques de température et d'humidité de la surface marine qu'ils survolent (l'air polaire est plus froid que les océans sur lesquels il circule), tandis que les masses d'air chaud, tropicales, varient lentement, car elles sont plus chaudes que le sol au-dessus duquel elles se déplacent. Dans l'hémisphère nord, on distingue comme masses d air principales : Les masses d'air arctique (très froides et très sèches), Les masses d'air polaire maritime (froides et humides) et polaire continental (froides et sèches), Les masses d'air tropical maritime (chaudes et humides) et tropical continental (chaudes et sèches). Ces masses d'air différenciées par leur température et leur humidité ne se mélangent pas. Lorsqu'elles arrivent en contact, il se crée une limite de séparation que l'on appelle front. Le mouvement de l'air étant alors perturbé, l'air chaud et l'air froid s'engagent dans une amorce de mouvement tourbillonnaire. Au fur et à mesure que ce tourbillon prend de l'ampleur, une zone de basses pressions (dépression) se forme à la crête de cette ondulation. L'air froid étant plus dense que l'air chaud, ce dernier s'élève au-dessus. Il va se refroidir par détente et éventuellement se condenser sous forme de nuages accompagnés de précipitations. Ce phénomène est appelé perturbation. La perturbation s'accompagne de nuages qui se présentent sous la forme d'une spirale se déroulant à partir du centre de la dépression. Les photos satellites permettent aux météorologistes de bien situer les perturbations en fonction des systèmes nuageux. En Europe les perturbations sont désignées par le terme de dépressions atlantiques. Venant de l'océan et se déplaçant vers l'est à environ 50 km/h, elles traversent la France en 3 jours du nord/ouest au sud/est. Les perturbations se succèdent par groupes (ou familles) : elles peuvent se renouveler 4 ou 5 fois sur 15 jours LES FRONTS On appelle front froid la partie du front qui correspond à un mouvement de l'air froid vers l'air chaud et front chaud le processus inverse. Généralement le front froid d'une perturbation rattrape le front chaud et rejette en altitude l'air du secteur chaud pour former une occlusion. Alors, la dépression commence à se combler, les Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 21 / 234

103 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 22 / 40 vents et les pluies diminuent, les systèmes de nuages se disloquent progressivement et la perturbation disparaît PASSAGE D UNE PERTURBATION Pour un observateur placé à l'avant d'une perturbation, trois étapes pourront être successivement reconnues : le front chaud, le front froid, l'occlusion dans certains cas Front chaud Les nuages : à l'avant d'un front chaud se trouve un système nuageux caractérisé par des nuages supérieurs, cirrus et cirrostratus. Ensuite apparaissent des nuages moyens, altocumulus, altostratus et nimbostratus. Les précipitations sont souvent continues à l'avant du front chaud. À l'arrière, dans le secteur chaud, les stratus sont fréquents, entraînant des précipitations sous forme de bruine. Les températures : sont en général plus élevées à l'arrière du front qu'à l'avant. La pression : baisse à l'avant du front, puis est stationnaire ou en baisse plus faible à l'arrière. Le vent : de secteur sud à l'avant pour passer au secteur ouest à l'arrière Front froid Les nuages : stratocumulus, cumulus et cumulonimbus avec apparition de nombreuses éclaircies. Les précipitations : sont en général sous forme d'averses. Les températures : sont plus froides à l'arrière qu'à l'avant du front. La pression : le passage du front froid est caractérisé par une hausse nette de la pression. Le vent : est de secteur ouest à l'avant, il passe secteur nord/ouest à l'arrière. Sur les cartes synoptiques, les fronts sont représentés par une ligne noire : Bordée de demi-cercles pour les fronts chauds : Bordée de triangles pour les fronts froids : Bordée d'une suite de triangles et de demi-cercles pour les fronts occlus : Occlusion L'occlusion est la réunion du front chaud et du front froid. Ses caractéristiques tiennent donc des spécificités de ces deux derniers. Les deux masses d'air froid se rejoignent et soulèvent la masse d'air chaud qui les séparait. Le point de rencontre se traduit par un ciel très nuageux avec des précipitations importantes. Les dépressions sont associées à des zones perturbées et à des mouvements ascendants de l'air. Au contraire, l'anticyclone, qui est lié à des mouvements descendants de l'air, permet d'avoir souvent un ciel dégagé mais aussi, dans certaines conditions d'humidité, des brouillards et des nuages bas Les grains On appelle grains un ensemble de manifestations météorologiques, dont la plus caractéristique est une saute de vent (accroissement brusque et momentané de la vitesse accompagné d'un changement de direction). Les grains donnent lieu à des précipitations : violentes averses de pluie, neige, ou grêle. Les grains orageux sont en plus accompagnés de phénomènes électriques : éclairs et tonnerre LE TEMPS ASSOCIÉ AU FRONT CHAUD Les changements reliés au front chaud sont généralement moins brusques que ceux associés au front froid. C'est pourquoi il est difficile de trouver des exemples de temps froid prenant brusquement fin. Bien qu'il soit difficile d'en détecter le passage, on sait qu'il se caractérise par l'importance de l'étendue de son système de nuages et de précipitations, soit de plusieurs milliers de kilomètres carrés, et par les nombreux phénomènes qu'il engendre. Le comportement du front chaud dépend directement de son degré d'humidité spécifique et de sa stabilité, qui dépend de la vitesse avec laquelle l'air froid chasse l'air chaud en altitude. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 22 / 234

104 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 23 / Vent de surface En surface, le vent change de direction au point de jonction de l'air froid et de l'air chaud, soit à l'emplacement exact de la ligne de creux, frontière entre des isobares de direction différente. Le front chaud est une zone où l'air chaud du Sud-ouest rejoint et glisse par-dessus un écoulement d'air plus froid venant du Sud. Au passage du front chaud, le vent amorce un mouvement vers la droite. Comme les zones frontales chaudes sont en biseau généralement très étendu, ce changement est graduel. La topographie locale peut déterminer la direction des vents associés au passage d'un front chaud Température Le passage d'un front chaud provoque une hausse progressive de la température et un amincissement de la couche d'air froid. Si l'air chaud est près de la surface, le front est annoncé par une légère hausse de la température. La température des masses d'air n'est pas forcément homogène, elle peut nettement varier. Toute hausse n'est donc pas nécessairement associée au passage d'un front chaud. Sur une carte du temps, la ligne bordée de demi-cercles indique la limite postérieure d'une masse d'air froid en recul, c'est la trace au sol de la surface frontale du front chaud Humidité spécifique Plus l'air est chaud, plus le point de saturation de vapeur d'eau est élevé. Le passage d'un front chaud amène une élévation du point de rosée, élévation particulièrement importante lorsque l'air est d'origine tropicale Nuages et précipitations En montant sur l'air froid, l'air chaud atteint des zones de basse pression, se dilate et se refroidit, déclenchant ainsi la condensation sous forme de nuages et de pluie. Des ascendances peuvent aussi se former à l'intérieur d'une masse d'air froid, provoquées par turbulence mécanique, des obstacles du relief. Naîtrons alors des nuages et de la pluie qui ne seront pas dus à un front chaud. Si l'air chaud est humide et stable, son glissement par-dessus l'air froid produit des nuages en nappe et des précipitations légères et modérées dans une vaste zone précédant le front au sol. Par ordre d'entrée, cirrus, cirrostratus, altostratus ou altocumulus et nimbostratus font leur apparition. Sous la surface frontale, dans l'air froid, stratus, stratocumulus et même stratus fractus peuvent se former et se joindre aux nimbostratus situés près de l'avant du front de surface. Si l'air chaud est instable, des cumulonimbus s'insèrent dans le banc principal, augmentant ainsi les précipitations. Si l'air froid est chassé par de l'air chaud et sec, il ne se produira que des nuages de niveau supérieur ou moyen, sans précipitations. Les figures suivantes illustrent les types de nuages et de précipitations qui se produisent aux fronts chauds. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 23 / 234

105 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 24 / 40 Air chaud instable Air froid Front chaud avec glissement ascendant d'air chaud, humide et instable. Air chaud instable Air froid Front chaud avec glissement d'air chaud et stable. Air chaud Temps associé au front chaud lorsque l'air chaud est plus sec Air froid Visibilité Une mauvaise visibilité caractérise les fronts qui séparent l'air polaire maritime de l'air tropical, visibilité qui peut encore se réduire, dans le brouillard et les précipitations qui les précèdent. L'été toutefois, surtout en après-midi, il arrive souvent que visibilité et plafonds augmentent avec l'arrivée du secteur chaud de la dépression, longtemps après le passage du front Pression La variation de la pression dépend largement de la nature du creux dans lequel le front chaud est situé. En avant, la pression tombe habituellement rapidement, tandis que derrière, on enregistre de légères variations, selon l'orientation des isobares du secteur chaud. L'approche du front froid, situé derrière le secteur chaud, fera chuter la pression de nouveau Turbulence frontale et orages En basse altitude, la traversée d'un banc de nimbostratus ne se fait pas sans quelque turbulence, mais cette turbulence peut causer des problèmes si un cumulonimbus y est encastré; toutefois, la turbulence n'est jamais aussi violente que dans le cas où un cumulonimbus est associé à un front froid (voir plus bas). Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 24 / 234

106 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 25 / Identification d'un front chaud A l'approche d'un front chaud, le premier indice est la présence de cirrus suivis plus loin d'une nappe de cirrostratus qui ne cachent pas les astres, mais produisent souvent un halo autour du Soleil ou de la Lune. Cette nappe peut joindre celle des altostratus et des altocumulus, qui s'étendent graduellement de 6,5 km à 2 km, faisant disparaître en même temps le Soleil ou la Lune. Un épais altostratus peut donner des précipitations légères et intermittentes. Si le banc d'altostratus est assez haut, les précipitations peuvent ne pas arriver jusqu'au sol. Au fur et à mesure que le banc d'altostratus et d'altocumulus descend, les précipitations augmentent et des nuages bas apparaissent. Le banc de nuages supérieur descend et devient nimbostratus, qui peut s'étendre de la surface frontale jusqu'à 7 km. C'est une hausse de température et une saute de vent qui indiquent qu'on a atteint l'air chaud. À plus de 3 km d'altitude, la saute de vent est minime LE TEMPS ASSOCIÉ AU FRONT FROID L'avance d'un front froid est plus brutale que celle d'un front chaud. En refroidissant l'air chaud par soulèvement brusque, il crée nuages et précipitations, sautes de vent, forts orages, vents violents, rafales, et parfois même grains, lorsque sa partie supérieure devance sa ligne de surface et fond littéralement vers le sol Vent de surface Le premier signe de l'avènement d'un front froid est la saute de vent. Elle marque le passage de l'air chaud à l'air froid, tous deux nettement séparés par cette ligne de creux qui sépare des isobares de direction bien différente. La figure illustre une ligne le long de laquelle l'air froid du Nord-Ouest s'enfonce sous un air chaud du Sud-ouest. Il en résulte un renforcement de la direction du vent vers la droite. Plus le contraste est grand, plus il y a risque de grains et de rafales Les sautes de vent d'une surface frontale froide peuvent être brusques, surtout dans les couches inférieures Température L'hiver, la baisse de température associée au passage du front froid est parfois aussi soudaine qu'importante. Parfois l'avant du front s'est réchauffé au-dessus de surfaces plus chaudes, alors la température de l'air au sol ne baissera que lentement. Parfois même la température en surface augmente légèrement après le passage d'un front froid,. Cette situation, qui ne dure que quelques heures, se produit lorsqu'un front froid au ciel dégagé chasse un air nuageux; l'ensoleillement entraîne alors temporairement son réchauffement et diminue son humidité relative Humidité spécifique Le taux d'humidité est un élément clé qui permet à la fois de bien identifier les masses d'air et de suivre leur évolution et leurs transformations, et ce sont les fluctuations du point de rosée qui en sont le meilleur indicateur. Or, l'arrivée de l'air froid amène une baisse du point de rosée. Ce phénomène est particulièrement remarquable si la masse d'air froid est sèche et de type continental arctique, parce qu'elle ne peut contenir autant de vapeur d'eau que l'air chaud Nuages et précipitations La formation de nuages causée par le front froid dépend de la nature de la masse d'air Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 25 / 234

107 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 26 / 40 chaud, de la composition et de la vitesse de l'air froid chassé, et de la nature de la surface. Si la masse d'air chaud est stable et humide, des nuages en nappes se forment et les précipitations sont intermittentes ou continues. Cependant, lorsque la pente frontale est très "raide" et que l'air froid progresse rapidement, le brusque soulèvement de l'air chaud peut générer des nuages cumuliformes. La zone de pluie frontale ou de neige d'un front froid est habituellement assez étroite, surtout si elle est marquée par des averses. Air chaud instable Air froid. Air chaud Soulèvement de l'air chaud, humide et instable, lors du passage d'un front froid Une masse d'air chaud humide et instable donne des nuages cumuliformes et des averses. Si l'air chaud est sec, peu de nuages se formeront, à moins que l'air soit soulevé à de hautes altitudes. Air chaud Souvent l'avance du front de surface engendre sur une certaine distance une nappe d'altocumulus. Plus son déplacement est lent, plus sa pente est forte, plus vaste est la zone de nuages et de précipitations qui le précède. Air froid Visibilité Lorsqu'un front froid se déplace à une vitesse moyenne ou élevée, sa zone frontale a généralement moins de 80 km de largeur. S'il se déplace lentement, cette zone peut être très étendue. Après son passage, habituellement, la visibilité s'améliore, même si les mouvements verticaux causés par son passage au-dessus d'une surface chaude soulève les polluants et beaucoup de fumées industrielles Pression atmosphérique La baisse de la pression barométrique est généralement l'indice le plus courant de l'approche d'un front froid. S'ensuit une remontée de pression après leur passage Turbulence frontale De nombreux fronts froids sont accompagnés de turbulence, même à grande altitude, sans qu'il y ait nécessairement de nuages ou d'orages; c'est évidemment dans les zones orageuses que la turbulence est la plus forte Approche d'un front froid: A haute altitude, une longue ligne de nuages cumuliformes qui se dessine à l'horizon, souvent précédée d'un banc d'altocumulus, indique infailliblement l'approche d'un front froid. Ces nuages peuvent cacher la partie inférieure du nuage frontal. Des bancs de stratus ou de strato-cumulus, précédant le front sur de nombreux kilomètres, peuvent aussi cacher d'importants nuages de basse altitude. Quant aux orages, ils sont annoncés par une ligne principale de cirrus et de cumulonimbus. Par ciel sans nuages, turbulence, sautes de vent et variations de température, marquent la Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 26 / 234

108 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 27 / 40 traversée de la surface frontale. Plus on est près du sol, plus changements et variations sont prononcés LE TEMPS ASSOCIÉ AU FRONT OCCLUS ET AU TROWAL Le front froid progresse plus vite que le front chaud. Ainsi la languette d'air chaud entre les deux fronts s'amincit de plus en plus. Il arrive un moment dans la vie d'une dépression où l'air froid rattrape l'air chaud. On est alors en présence d'un front occlus. La languette d'air froid est alors chassée en altitude, formant une gouttière d'air chaud au dessus des masses d'air froid. On appelle cette gouttière un Trowal. En présence d'un Trowal, les conditions varient considérablement mais elles sont en général une combinaison des conditions des fronts chaud et froid. Le trowal prend habituellement naissance à la jonction du front chaud et du front froid, et court jusqu'à la dépression; il constitue une zone où les conditions varient considérablement. C'est à son point de rencontre avec les fronts que les conditions sont les pires. Air chaud Trowal sans occlusion de surface Air froid. Air chaud Air frais Air froid Occlusion à caractère de front chaud soulevant de l'air chaud Pluie et brouillard. Air chaud Air chaud Front chaud Front froid Air froid Air frais Occlusion à caractère de front froid soulevant de l'air stable et humide 29.7 LE TEMPS ASSOCIÉ AU FRONT FROID EN ALTITUDE Dans le cas d'un front froid qui passe au-dessus d'un bassin d'air froid, on observera la plupart de ses caractéristiques, sauf la saute de vent et le changement de température. Bien que des bancs de nuages en marquent la progression, on ne remarque aucun changement dans la masse d'air. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 27 / 234

109 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 28 / 40 Dans le cas d'air froid qui s'étale plus rapidement dans les couches inférieures qu'en altitude, le passage du front amènera une forte baisse de température et une saute de vent, mais les nuages et les précipitations suivront plus tard. Si le front chaud quitte le sol et glisse par-dessus une masse d'air plus froid, le système nuageux est toujours présent. Si beaucoup de pluie tombe successivement, l'air chaud dans l'air frais, puis dans l air froid de surface, des nuages peuvent s'y former. Lorsque la surface frontale chaude est plane sur une certaine distance en avant du front et monte brusquement, la zone de pluie est aussi à une certaine distance en avant du front de surface. Si la mince couche d'air froid se mêle à l'air chaud et que le front se reforme à la surface sous forme d'une extension de la partie la plus inclinée de Air froid l'air froid en recul, il réapparaît alors beaucoup plus loin. Air chaud 29.8 CHANGEMENT DU TEMPS DURANT LE PASSAGE DES FRONTS On peut résumer les changements du temps durant le passage des fronts par le tableau suivant : FRONT CHAUD FRONT FROID Avant Pendant Après Pendant Après vent Se stabilise au S ou SO en forcissant Tourne au SO et forcit encore parfois Légers changements de direction, fort Tourne à l'o ou NO en rafales Tourne au N et faiblit Pression Chute rapidement Reste stationnaire Peu encore baisser Augmente brusquement Montée lente Température Peut augmenter lentement Augmente lentement Reste stationnaire Baisse rapidement Peut baisser Visibilité (hors nuages) Mauvaise Assez bonne Faible Assez bonne Augmente Nébulosité Ci, Cs, As, Ns As, Ns St, Sc St, Cu, Sc, Cb Cu Précipitations Pluie continue Bruine intermittente Bruine intermittente Averses et orages Averses, grains 30 LES INDICATEURS PRÉVISIONNELS 30.1 LE RÉSEAU D OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES Une veille météorologique mondiale est assurée par 3 systèmes mondiaux : observation, traitement et télécommunications. Le recueil des observations de tous les services météo est coordonné par l'organisation météorologique mondiale créée en Notre planète est quadrillée par tout un réseau terrestre et maritime de stations météorologiques qui effectuent des relevés toutes les heures : température (thermomètre à minima Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 28 / 234

110 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 29 / 40 et maxima), pression atmosphérique (baromètre), humidité de l'air (psychromètre), vent (anémomètre, girouette), insolation (héliographe), rayonnement solaire (pyranomètre) et nuages. Les données sont recueillies au niveau du sol (abri météo), dans l'atmosphère (radiosondes) et dans l'espace (satellites). La météorologie utilise de plus en plus les techniques de télédétection : radars et satellites. Des calculateurs analysent ces données et les transforment en cartes de situation générale à l'heure H des observations. Ces cartes indiquent les dépressions, les anticyclones, les isobares, les fronts froids et les fronts chauds LES PRÉVISIONS MÉTÉOROLOGIQUES Des ordinateurs très puissants (actuellement un Fujitsu Ŕ 26 processeurs, nombre en passe d être doublé Ŕ dont la puissance est de 42 milliards d opérations /seconde, soit l équivalent de volumes de l Encyclopédia Universalis) effectuent des simulations et les perturbations observées sont mises en mouvement. À partir de ces modèles théoriques, les prévisionnistes dégagent les traits essentiels des types de temps probable en tenant compte des effets de relief et peuvent annoncer le temps qu'il fera dans les 24, 48 ou 72 heures. Les tendances sont annoncées pour des prévisions à moyen terme de 5 à 7 jours. 31 L INFLUENCE DE L HOMME DANS L ÉVOLUTION MÉTÉOROLOGIQUE 31.1 L ACTION DIRECTE Depuis longtemps l'homme cherche à agir sur le temps. Il parvient parfois à provoquer la pluie à partir d'un nuage existant à l aide de divers produits chimiques. Le plus souvent il s'agit de déclencher une averse de grêle avant que le cumulonimbus menaçant ne soit parvenu au-dessus de cultures fragiles. L'homme sait aussi dissiper le brouillard, du moins localement, notamment pour rendre accessibles les aéroports. C'est à peu près tout ce que la technique actuelle permet de faire L ACTION INDIRECTE Depuis plus d'un siècle, le développement industriel, l'augmentation de la population et la croissance économique transforment notre environnement. Les déchets industriels modifient peu à peu la composition de l'atmosphère. Les phénomènes les plus inquiétants sont l'augmentation du gaz carbonique et la destruction de la couche d'ozone. Enfin, les hommes détruisent la forêt qui est leur source d'oxygène et qui sert à retenir l'eau L effet de serre amplifié Le rayonnement solaire traverse l'atmosphère et réchauffe notre planète. La terre renvoie une partie de l'énergie reçue sous forme de radiations infrarouges porteuses de chaleur qui retournent dans l'espace. L'atmosphère joue le rôle d'une sorte de cloche transparente qui retient une partie de ces radiations et entoure la terre d'une sorte de serre géante. Quand l'atmosphère s'enrichit en gaz carbonique, cela augmente la proportion d'infrarouges qui se trouve capturés. Ainsi, plus il y a de gaz carbonique, plus l'atmosphère se réchauffe. Le gaz carbonique qui, jusqu'au XIXe siècle, était en faible quantité dans l'atmosphère, a augmenté considérablement. Il provient des pots d'échappements, des fumées d'usines et d'habitations utilisant le charbon et le pétrole comme combustibles L'ozone, l équilibre perdu Ce voile de protection qui nous protège des bombardements ultraviolets du soleil semble Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 29 / 234

111 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 30 / 40 lui aussi en péril. Depuis 1982, on s'est aperçu de l apparition d un trou dans la couche d'ozone au Pôle sud et de sa progression régulière. Ce sont surtout les produits à base de chlore qui la détruisent Inondations et sécheresse En Amazonie, en Afrique, en Malaisie, en Inde, partout la forêt est dévastée. Sans arbres pour la protéger, ta terre se trouve nue. Les trombes d'eau qui se déversent dans ces régions ravinent la terre et la rendent peu à peu stérile. En milieu tropical, la forêt sert de réservoir d'eau. La destruction de la forêt provoque autant des inondations en Asie, que de la sécheresse en Afrique. Sans arbres, le sol se dessèche et le vent, qui ne rencontre plus d'obstacles, augmente encore l'évaporation. Les plantes déshydratées meurent. Le désert grignote chaque année des millions d'hectares. Nous sommes à l'aube de changements climatiques. Pour le XXIe siècle, certains prévoient un réchauffement de la température moyenne de 1 ºC avec un nombre plus élevé de cyclones tropicaux, la fonte de la banquise arctique, une élévation du niveau des mers, des sécheresses intenses et longues en été dans les régions tempérées. 32 LEXIQUE MÉTÉO ALBÉDO L'albédo du système Terre-Atmosphère est la fraction de l'énergie solaire qui est réfléchie vers l'espace. Sa valeur est comprise entre 0 et 1. Plus une surface est réfléchissante, plus son albédo est élevé. Les éléments qui contribuent le plus à l'albédo de la Terre sont : les nuages, les surfaces de neige et de glace et les aérosols. Par exemple, l'albédo de la neige fraîche est de 0,87, ce qui signifie que 87 % de l'énergie solaire est réfléchie par ce type de neige. ALIZÉ Vent de la zone intertropicale (zone comprise entre +30 et -30 degrés de latitude) soufflant dans une couche d'atmosphère de 2 km d'épaisseur environ. L'air qui se déplace près du sol des latitudes +30 et -30 degrés vers l'équateur est dévié vers la droite dans l'hémisphère Nord et vers la gauche dans l'hémisphère Sud. Cela produit les alizés, vents d'est qui se rencontrent (convergent) à l'équateur. ANÉMOMETRE L'anémomètre est un instrument qui permet de mesurer la vitesse horizontale du vent. Le principe le plus communément employé est le suivant : un moulinet de trois coupelles se met à tourner sous l'effet du vent. La vitesse de rotation de ce moulinet est proportionnelle à la vitesse du vent horizontal. ANTICYCLONE Un anticyclone est une zone de hautes pressions. Plus on s'approche du centre, plus la pression augmente. La pression au niveau de la mer y est supérieure à 1015 hpa en moyenne. On dit d'un anticyclone qu'il s'établit, qu'il se renforce si la pression augmente en son centre ou, à l'inverse, qu'il s'affaiblit, qu'il s'affaisse si la pression diminue. Dans l'hémisphère Nord, les vents tournent dans le sens des aiguilles d'une montre autour des anticyclones. Ils tournent en sens inverse dans l'hémisphère sud. Les anticyclones sont généralement accompagnés de beau temps. Toutefois, cela n'exclut pas en hiver des nuages bas, voire du brouillard, et en été des orages locaux. ARC-EN-CIEL Les arcs-en-ciel apparaissent lorsque les rayons du soleil sont réfractés puis réfléchis par des gouttelettes d'eau en suspension. Les gouttes de pluie agissent comme des prismes et décomposent la lumière blanche du soleil en une série d'arcs reproduisant les couleurs du spectre, lesquelles vont du rouge à l'extérieur au bleu à l'intérieur. Il arrive parfois que la lumière se réfléchisse dans plusieurs directions simultanément, ce qui donne naissance à 2 ou 3 arcs-en-ciel. Dans un arc-en-ciel double, les bandes de couleur du second arc-en-ciel se succèdent toujours dans l'ordre inverse de celles du premier. Les arcs-en-ciel se forment lorsque le soleil perce les nuages et que l'air est saturé de fines gouttelettes ou de gouttes de pluie. Ces conditions se réalisent souvent pendant ou immédiatement après une averse. Les arcs-en-ciel occupent toujours une partie du ciel opposée au Soleil. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 30 / 234

112 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 31 / 40 ECHELLE DE BEAUFORT Deg Descriptif En km/h En nœud s 0 Calme -de 1 - de Très légère brise Légère brise 1 à 5 1 à 3 6 à 11 4 à 6 3 Petite brise 12 à 19 7 à 10 4 Jolie brise 20 à 28 5 Bonne brise 29 à 38 6 Vent frais 39 à 49 7 Grand frais 50 à Coup vent de Fort coup de vent 10 Tempête 11 Violente tempête 12 Ouragan 62 à à à à de à à à à à à à à 63 + de 64 Remarques La fumée s'élève verticalement ; la mer est comme un miroir. Il se forme des rides, mais il n'y a pas d'écume Vaguelettes courtes ; leurs crêtes ne déferlent pas. Très petites vagues ; d'aspect vitreux écume Petites vagues devenant plus longues ; moutons nombreux Vagues modérées, allongées ; moutons nombreux. Des lames se forment ; crêtes d'écume blanche plus étendues. La mer grossit ; l'écume est soufflée en traînées ; lames déferlantes. Lames de hauteur moyenne ; de leurs crêtes se détachent des tourbillons d'embruns Grosses lames ; leur crête s'écroule et déferle en rouleaux Très grosses lames à longues crêtes en panache ; déferlement en rouleaux intense et brutal ames exceptionnellement hautes ; mer recouverte de bancs d'écume blanche Air plein d'écume et d'embruns ; mer entièrement blanche ; visibilité très réduite Effets à terre La fumée monte droit La fumée indique la direction du vent On sent le vent au visage Les drapeaux flottent Le sable s'envole Les branches des pins s'agitent Les fils électriques sifflent On peine à marcher contre le vent On ne marche plus contre le vent Les enfants de moins de 12 ans volent CELSIUS Échelle de température dans laquelle le point de congélation de l'eau est 0 et le point d'ébullition est 100 sous une pression atmosphérique standard.. L'échelle Celsius est identique à l'échelle centigrade. COALESCENCE Processus par lequel des particules d'eau en suspension dans un nuage se réunissent par collision en gouttelettes plus grosses jusqu'au moment où celles-ci deviennent suffisamment lourdes pour tomber et atteindre le sol sous forme de pluie. CONDENSATION Processus par lequel la vapeur d'eau se transforme en eau liquide comme dans le cas de la formation des nuages, du brouillard ou de la rosée. Ce phénomène se produit lorsque l'air a atteint un point de saturation (point de rosée) et qu'il ne peut contenir plus de vapeur d'eau. CYCLONE Le cyclone est une dépression isolée à peu près circulaire, dont le diamètre est compris entre 300 et 1000 km. La pression au centre peut être très basse : record historique au large des Philippines, où on a relevé une pression de 867 hpa. Au centre, on trouve une zone de calme, ciel dégagé : c'est l'œil du cyclone. Autour de l'œil règnent des vents extrêmement violents, dépassant 60 nœuds (environ 110 km/h). Ces phénomènes sont appelés ouragans en Atlantique Nord et dans le pacifique Nord-Est et typhons dans le Pacifique Nord-Ouest. CORIOLIS (force de ou effet de) Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 31 / 234

113 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 32 / 40 Théorie développée par le mathématicien Gustave-Gaspard de Coriolis ( ) expliquant la circulation atmosphérique des systèmes climatiques. Cette force déviante est produite par la rotation de la Terre autour d'un axe passant par les pôles. Elle a pour effet de dévier tout objet (y compris l'air) en mouvement vers sa droite dans l'hémisphère Nord et vers sa gauche dans l'hémisphère Sud. Elle joue un rôle important dans le déplacement des masses d'air, des courants marins et...des tirs d'artillerie. DORSALE La dorsale est un axe de hautes pressions prolongeant un anticyclone. Comme l'anticyclone, la dorsale forme une barrière faisant obstacle au passage des perturbations ; cependant, cette barrière n'est pas toujours infranchissable. Elle peut aussi être mobile. On dit d'une dorsale qu'elle s'établit, qu'elle se développe sur une zone ou le long d'un axe où la pression augmente, ou qu'elle s'affaisse quand la pression diminue. EFFET DE SERRE Processus de réchauffement de l'atmosphère dû à certains gaz (gaz carbonique, méthane...). Ces "gaz à effet de serre" absorbent et réémettent les rayonnements infrarouges émis par la surface de la Terre. L'effet de serre nous permet d'avoir des nuits plus chaudes et des jours plus frais qu'ils ne le seraient en l'absence d'effet de serre. ENTRÉE MARITIME On appelle entrée maritime l'arrivée sur la côte, dans les basses couches, d'air marin. Cet air est donc humide et cela peut générer des Stratus, du brouillard ou de la brume. Cela peut également provoquer des développements convectifs, par suite de l'apport d'humidité en basse couche ÉQUINOXE L'équinoxe est l'un des deux jours de l'année où le Soleil est situé directement au-dessus de l'équateur terrestre. À ce moment, la durée du jour est égale à celle de la nuit partout sur la Terre. L'équinoxe d'automne a lieu le 22 ou le 23 septembre, tandis que l'équinoxe de printemps a lieu le 21 ou le 22 mars EXOSPHÈRE Couche externe de l'atmosphère terrestre située au-dessus de la thermosphère. Sa base atteint environ 700 km. La densité de l'air y est si faible qu'on ne peut la mesurer FŒHN Phénomène lié à la présence d'un relief suffisamment large (une cinquantaine de kilomètres) pour que les particules d'air ne le contournent pas, mais le franchissent en subissant une ascendance. L'air qui s'élève en amont du relief se refroidit et son contenu en vapeur d'eau diminue, car une partie de la vapeur d'eau se condense formant des nuages et des précipitations. En aval du relief, par contre, on a de l'air plus sec et plus chaud, car il a perdu une partie de son humidité en amont et il s'est réchauffé pendant la phase de compression FRONT Le front est une surface de séparation entre deux masses d'air de caractéristiques thermiques différentes. Le front est généralement marqué par une zone nuageuse. Il existe deux grands types de fronts, le front chaud et le front froid. Le front chaud est une surface de séparation entre deux masses d'air de températures différentes, l'air froid précédant l'air chaud. Représentation des fronts sur les cartes météo : Front froid Front chaud Front stationnaire Front occlus GIVRE S'obtient quand de l'eau liquide à température négative (état instable dit de "surfusion") en suspension dans l'atmosphère est captée par un objet quelconque et se transforme directement en cristaux de glace GELÉE Température inférieure à 0 C sous abri. GELÉE BLANCHE Dépôt de glace sur les objets, généralement d'aspect cristallin, provenant de la condensation solide (c'est-à-dire du passage direct de la vapeur vers la glace) de l'eau contenue dans l'air ambiant. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 32 / 234

114 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 33 / 40 GIBOULÉE Averse soudaine et de courte durée, accompagnée de grêle, de neige ou de grésil. GRAINS Phénomène lié à la présence de nuages d'orage (Cumulonimbus), caractérisé par une aggravation brutale mais passagère du temps : précipitations violentes, manifestations orageuses, fortes rafales de vent dépassant le vent moyen d'au moins 15 nœuds pendant au moins une minute GRÊLE Précipitation de particules de glace (grêlons), soit transparentes, soit partiellement ou complètement opaques, généralement de forme sphérique, conique, dont le diamètre varie entre 5 et 50 mm, qui tombent d'un Cumulonimbus, soit séparées, soit agglomérées en blocs irréguliers. GRÊLON Globule ou morceau de glace dont le diamètre varie entre 5 et 50 mm ou plus. La chute des grêlons constitue la grêle. GRÉSIL Précipitation de particules de glace translucide qui tombent d'un Cumulonimbus. Ces particules sont en général sphériques mais présentent parfois des pointes coniques ; leur diamètre peut atteindre et même dépasser 5 mm. HECTOPASCAL Unité de mesure de la pression atmosphérique, au niveau de la mer, la pression atmosphérique e HYGROMÈTRE L'hygromètre est un instrument destiné à mesurer l'humidité relative de l'air. Les hygromètres traditionnels utilisent les propriétés des cheveux qui s'allongent quand l'humidité s'accroît. Les hygromètres professionnels sont électroniques, basés sur le principe de la variation de capacité d'un condensateur avec l'humidité. INSTABILITÉ Atmosphère instable, air instable ou flux instable L'atmosphère est instable quand les basses couches sont suffisamment chaudes par rapport aux couches moyennes ou supérieures de l'atmosphère pour s'élever. Une atmosphère instable est le siège de mouvements verticaux qui provoquent des rafales, améliorent la visibilité et favorisent les nuages à développement vertical (Cumulus, Cumulonimbus) générateurs de précipitations sous forme d'averses. A l'inverse, dans l'air stable les nuages sont sous forme de couche de grande étendue horizontale INVERSION Répartition verticale de la température telle que cette dernière croît avec la hauteur. L'inversion s'oppose aux mouvements verticaux de l'air, formant un couvercle qui peut accumuler les polluants atmosphériques près du sol. IONOSPHÈRE Région de l'atmosphère s'étendant de 70 à 900 km. Dans cette région, les ions et les électrons libres sont assez nombreux pour réfléchir les ondes électromagnétiques. ISOBARE L'isobare est une ligne reliant les points de la surface terrestre ayant la même pression au niveau de la mer, à un instant donné. Elle délimite les dépressions et anticyclones. Quand elles sont rapprochées, ces lignes indiquent des zones de vents forts. ISOHYPSE Courbe qui relie tous les points d une surface de même altitude et ayant la même pression. Les isobares sont des isohypses à l'altitude zéro. ISOTHERME 0 C Surface où la température est égale à 0 C ; son altitude est une donnée importante pour les pilotes d'avion, car on peut à partir de cette température observer des formations de givre sur les avions. Cette donnée aide aussi à déterminer la limite pluie/neige en montagne. JET-STREAM Courant atmosphérique horizontal rapide dont la vitesse peut dépasser 400 km/h et qui se développe vers 10 km d'altitude, grâce aux différences de température entre l'air polaire et l'air tropical ; les courants-jets sont plus importants en hiver. Les courant-jets soufflent principalement d'ouest en est. Les pilotes qui volent à des altitudes élevées essaient normalement de profiter du Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 33 / 234

115 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 34 / 40 courant-jet pour accélérer leur vitesse au cours des vols en direction Est MARAIS BAROMÉTRIQUE Le marais barométrique est une vaste zone où la pression varie très peu d'un point à l'autre. Les vents sont nuls ou faibles et de directions variables. MASSE D'AIR L'observation et l'analyse des conditions atmosphériques mettent en évidence des variations parfois brutales de divers paramètres météorologiques (vent, température, etc.) L'atmosphère n'est pas une masse de fluide homogène, avec des variations douces des paramètres météorologiques, mais un ensemble de grandes masses d'air, séparées les unes des autres par des zones de transition parfois brutales: les fronts. MESOPAUSE Sommet de la mésosphère, situé vers 80 km. MÉTÉORE Phénomène observé dans l'atmosphère, (pluie, neige, éclair, nuage, etc.). MÉTÉOROLOGIE Science qui étudie l'atmosphère. MILLIBAR Unité de mesure de la pression. Un millibar vaut un hectopascal ( 1mb = 1 hpa) MIRAGE Illusion d'optique consistant en la perception d'objets éloignés sous forme d'images stables ou tremblantes, simples ou multiples, droites ou renversées, agrandies ou réduites. Les mirages sont créés par la réfraction des rayons lumineux dans l'air et sont fréquents dans les pays chauds et secs. MISTRAL Vent de secteur Nord qui subit une accélération en pénétrant dans la vallée du Rhône. La vitesse peut atteindre une cinquantaine de nœuds et l'influence du mistral s'étend loin au large des côtes françaises puisqu'il occasionne souvent des tempêtes en Méditerranée entre la Corse et les Baléares. Ce vent froid, sec et violent prend naissance chaque fois que l'écoulement général présente une composante de Nord assez marquée. MODÈLE CLIMATIQUE Simulation informatique qui reproduit un climat global et permet d'évaluer comment les climats de la Terre vont évoluer dans les 10, 50 ou 100 prochaines années en tenant compte des modifications (pollution, déforestation, etc.) que les êtres humains apportent à la planète. MOUSSON Vent saisonnier des régions tropicales résultant du franchissement de l'équateur par les alizés (surtout en Asie méridionale). Il souffle vers la mer en hiver et vers la terre en été. NÉBULOSITÉ Fraction de ciel couverte par un genre de nuage (nébulosité partielle) ou l'ensemble des nuages présents (nébulosité totale). NEIGE Précipitation de cristaux de glace dont la plupart sont ramifiés en plusieurs branches, comme une étoile. Lorsque plusieurs cristaux sont agglomérés, ils forment des flocons de neige. Neige en grains : Précipitation de très petits grains de glace (diamètre inférieur à 1 mm), blancs, opaques, plats et allongés. Neige roulée : Précipitations consistant en des gouttelettes de nuage congelées qui se sont agglutinées et ont formé des grains de glace (diamètre entre 2 et 5 mm), blancs, opaques, sphériques ou coniques. NUAGES CUMULONIMBUS Nuage dense et puissant, à extension verticale considérable, en forme de montagne ou d'énormes tours. Une partie au moins de sa région supérieure est généralement lisse, fibreuse ou striée et presque toujours aplatie ; cette partie cirriforme s'étale souvent en forme d'enclume ou de vaste panache. Au-dessous de la base de ce nuage, très sombre, il existe fréquemment des nuages bas déchiquetés, soudés ou non avec elle, et des précipitations. Son aspect rappelle souvent celui d'un nimbostratus, pour un observateur placé au-dessous. Le Cumulonimbus Calvus ressemble à un Cumulus congestus dans lequel certains bourgeonnements commencent à former une masse blanchâtre, avec des stries plus ou moins Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 34 / 234

116 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 35 / 40 verticales, mais où aucune partie cirriforme ne peut être encore distinguée. Une averse est nettement visible, ici, sous la base du nuage. Le Cumulonimbus Capillatus, stade ultime du Cumulonimbus en pleine maturité présente toujours à sa partie supérieure une enclume un panache ou une vaste chevelure cirriforme plus ou moins désordonnée. Générateur d'averses de grains (coups de vent), d'orages et de grêle (une averse orageuse dans nos régions peut donner jusqu'à 30 à 100 mm de pluie en une heure, soit 30 à 100 litres au m2). On peut donc rencontrer les Cumulonimbus de manière isolée, l'été, notamment en montagne, mais également en lignes de grains plus ou moins continues, le long des fronts froids, à nos latitudes ou le long de "tornades" en Afrique. La base est située le plus souvent entre quelques centaines de mètres et 2 km d'altitude aux latitudes tempérées CUMULUS Nuages séparés à contours bien délimités et à base horizontale se développant dans le plan vertical, en forme de mamelons, de dômes ou de tours, dont la région supérieure bourgeonnante ressemble souvent à un chou-fleur. Cette définition générale recouvre toutes les espèces de Cumulus dont l'extension verticale peut varier de quelques dizaines de mètres à plusieurs milliers de mètres. La base du nuage est située entre quelques centaines de mètres et 2 km d'altitude. Cette base est sombre alors que les parties éclairées par le soleil sont d'un blanc éclatant. ALTOCUMULUS Banc, nappe ou couche de nuages blancs ou gris, ayant généralement des ombres propres, d'aspect habituellement ondulé (undulatus), composés de lamelles, galets, rouleaux, etc., d'aspect parfois partiellement fibreux ou diffus, soudés ou non. La plupart des éléments disposés régulièrement ont généralement une largeur apparente comprise entre un et cinq degrés, ce qui donne au ciel une allure pommelée. Lorsqu'un banc d'altocumulus passe devant le soleil ou la lune, un étroit anneau coloré apparaît, vert à l'intérieur et rouge à l'extérieur. On dit alors que l'astre a une ''couronne". Cette couronne est surtout visible de nuit (autour de la lune). La base de ce nuage est comprise entre 2,5 et 5 km d'altitude aux latitudes tempérées ALTOCUMULUS LENTICULAIRES Espèce particulière d'altocumulus (et parfois de cirrocumulus ou de strato-cumulus) en forme de lentilles ou d'amandes, souvent très allongés, dont les contours sont bien délimités ; ils apparaissent parfois en piles d'assiettes, superposées les unes aux autres et peuvent présenter des irisations. Ces nuages "d'ondes" ont généralement une origine orographique et apparaissent dans la partie ascendante d'ondes sinusoïdales, formées sous le vent des massifs montagneux, parfois très loin de ceux-ci Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 35 / 234

117 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 36 / 40 ALTOSTRATUS Un voile léger d'altostratus laisse encore voir le soleil. L'Altostratus se présente sous forme de nappe ou couche nuageuse grisâtre ou bleuâtre, d'aspect strié, fibreux ou uniforme, couvrant entièrement ou partiellement le ciel et présentant des parties suffisamment minces pour laisser voir le soleil, comme au travers d'un verre dépoli ("translucidus"). L'Altostratus ne présente pas de phénomènes de halo. Certains altostratus épais peuvent masquer complètement le soleil (AItostratus ''opacus''). La base est située entre 2 et 5 km d'altitude aux latitudes tempérées. CIRROCUMULUS Banc, nappe ou couche mince de nuages blancs, sans ombres propres, composés de très petits éléments en forme de granules, rides, etc., soudés ou non et disposés plus ou moins régulièrement, la plupart des éléments ont une largeur apparente inférieure à un degré. Nuage situé entre 5 et 7 km d'altitude aux latitudes tempérées. CIRROSTRATUS Ils sont situés entre 5 et 12 km d altitude aux latitudes tempérées. Le Cirrostratus est un voile nuageux transparent et blanchâtre, d'aspect fibreux (chevelu) ou lisse, couvrant entièrement ou partiellement le ciel et donnant générale ment lieu à des phénomènes de halo (et notamment au halo de 22 de rayon, cercle lumineux, centré sur le soleil, semblable à un arc-en-ciel dont l'ordre des couleurs aurait été inversé). L'ensemble des nuages du genre Cirrus, et notamment les Cirrus et Cirrostratus, indiquent en général l'approche ou la proximité d'une perturbation et du système nuageux qui lui est associé et dont ils constituent la "tête" ou la "marge CIRRUS Nuages séparés, en forme de filaments blancs et délicats ou de bancs et de bandes étroites, blancs ou en majeure partie blancs. Ces nuages ont un aspect fibreux (fibratus) et/ou un éclat soyeux. Ils peuvent prendre la forme de virgules ou de crochets ("uncinus"). Composés de cristaux de glace très épars, ils ne diminuent qu'à peine la luminosité du soleil. Par suite de leur altitude, ils sont les premiers nuages à s'illuminer en rouge vif avant le lever du soleil et les derniers à être visibles après son coucher. Ces nuages sont situés à des altitudes comprises entre 6 et 12 km d'altitude aux latitudes tempérées. NIMBOSTRATUS Couche nuageuse grise, souvent sombre, dont l'aspect est rendu flou par des chutes plus ou moins continues de pluie ou de neige, atteignant le sol. La base de ce nuage est située à quelques centaines de mètres d'altitude aux latitudes tempérées. L'épaisseur de cette couche est partout suffisante pour masquer complètement le soleil. Il existe fréquemment, au-dessous de la couche, des nuages bas déchiquetés, soudés ou non avec elle. L'Altostratus et le Nimbostratus forment le "corps" des systèmes nuageux associés aux perturbations. Des pluies continues de plusieurs mm par heure accompagnent le système nuageux dans son déplacement. On les observe le long de la pente des fronts chauds, à la suite de la "tête", formée de Cirrus et de Cirrostratus, évoquée précédemment. Le Nimbostratus marque généralement la trace au sol du front chaud ; il peut par fois dissimuler la présence de Cumulonimbus, surtout lorsque le front froid tend à rattraper le front chaud (occlusion). STRATUS Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 36 / 234

118 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 37 / 40 Nuage dont la base est située entre quelques dizaines de mètres et environ 300 m d'altitude aux latitudes tempérées. Couche nuageuse, généralement grise, à base assez uniforme, pouvant donner lieu à de la bruine, ou de la neige en grains. Lorsque le soleil est visible au travers de la couche, son contour est nettement discernable. Le stratus peut se présenter parfois sous forme de bancs déchiquetés. On peut rencontrer le Stratus dans le secteur chaud des systèmes nuageux, mais aussi par situation anticyclonique, en hiver, en dehors de toute perturbation. Le Stratus est alors un brouillard qui ne touche pas (ou qui ne touche plus) le sol. NIVOMÈTRE Instrument de mesure de la hauteur d'eau qui est tombée sous forme de neige. Cette hauteur est déterminée en fonction du poids de la neige ou après la fonte de la neige. OCCLUSION L'occlusion se produit quand le front froid d'une perturbation rattrape le front chaud, le rejetant en altitude ŒIL D'UN OURAGAN Zone presque circulaire au centre d'un ouragan, et qui se caractérise par des vents légers et du beau temps ORAGE Trouble atmosphérique de nature électrique, caractérisé par des éclairs, qui provoquent indirectement le tonnerre. L'orage n'est associé qu'aux nuages du genre Cumulonimbus, et entraîne de violentes averses de pluie, de neige, de grésil ou de grêle. ORAGE de chaleur Appellation impropre d'un orage se produisant à distance, parfois très éloigné, et dont seuls les éclairs sont visibles. OURAGAN Terme utilisé en Amérique du Nord et dans les Caraïbes pour désigner une baisse de pression d'origine tropicale. Dans un ouragan, la vitesse des vents peut être supérieure à 120 km/h. Les ouragans peuvent s'étendre sur des milliers de kilomètres carrés et durent habituellement plusieurs jours. En météo marine, l'ouragan désigne les vents de force 12 de l'échelle de Beaufort (vitesse du vent supérieure à 118 km/h). OZONE (O3) Corps simple gazeux dont la molécule est formée de trois atomes d'oxygène. L'ozone est un gaz bleuâtre dont l'odeur est âcre. La quasi-totalité de l'ozone que l'on trouve dans la nature (environ 90 %) se situe dans une couche extrêmement froide de la haute atmosphère que l'on nomme «stratosphère». L'ozone absorbe la plupart des rayons ultraviolets du Soleil. Il protège ainsi la Terre et toutes les formes de vie qu'elle abrite des effets nocifs de ces rayons. Il assure également la salubrité de l'air, car c'est un puissant bactéricide. L'ozone se compose et se décompose facilement, ce qui explique que des réactions chimiques avec des composés d'origine industrielle (CFC) fassent varier l'épaisseur de la couche. OZONOSPHÈRE COUCHE D'OZONE Couche de l'atmosphère s'étendant entre 10 et 50 km d'altitude dans laquelle le pourcentage d'ozone est élevé. Cette couche nous protège de certaines radiations solaires (ultraviolets) nocives pour notre santé PERTURBATION De façon générale, on désigne par perturbation tout phénomène météorologique engendrant une dégradation du temps. Sous les latitudes tempérées, on l'emploie pour désigner l'ensemble front chaud, secteur chaud, front froid et éventuellement occlusion. On l'utilise aussi pour désigner la zone nuageuse associée à cet ensemble, voire même la zone nuageuse associée à un front froid isolé. PLUVIOMÈTRE Le pluviomètre est un instrument qui permet de mesurer la hauteur d'eau tombée au sol pendant un intervalle de temps donné La hauteur des précipitations s'exprime en millimètres ou, ce qui est équivalent, en litres par mètre carré. POINT DE CONDENSATION Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 37 / 234

119 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 38 / 40 ou Point de rosée : quand l'air se refroidit, température à laquelle la rosée ou la condensation commence à se former. PROCESSUS ADIABATIQUE Transformation thermodynamique dans laquelle il n'y a aucun échange de chaleur entre une substance active (telle que l'air) et son environnement. RADAR MÉTÉOROLOGIQUE Le radar météorologique est un instrument permettant de détecter les particules précipitantes de pluie, de neige ou de grêle, de calculer leur déplacement et d'estimer plus ou moins précisément leur intensité, ceci dans un rayon de 100 à 200 km du lieu d'implantation du radar. ROSÉE Dépôt de gouttes d'eau se formant sur les objets dont la surface est suffisamment refroidie, habituellement par rayonnement nocturne, pour provoquer la condensation directe de la vapeur d'eau contenue dans l'air ambiant. La rosée se dépose ordinairement sur les objets au sol ou près du sol, principalement sur les surfaces horizontales. SATURATION État de l'atmosphère contenant la quantité maximale de vapeur d'eau pour une température et une pression données. STRATOSPHÈRE Couche de l'atmosphère située entre la tropopause (située à 10 km d'altitude environ) et la stratopause (située à 55 km d'altitude environ). Dans cette couche, la température augmente avec l'altitude, contrairement à la troposphère où la température diminue avec l'altitude). SUBLIMATION Passage direct de l'eau, de la phase solide (glace) à la phase gazeuse (vapeur). SURFUSION Refroidissement de l'eau liquide à une température inférieure au point de congélation normal sans qu'il y ait congélation. SYSTÈME DÉPRESSIONNAIRE Système météorologique caractérisé par une pression en surface plus faible qu'aux pourtours de celui-ci. On associe ce type de système aux dépressions. De tels systèmes sont souvent synonymes de mauvais temps (présence de nuages ou précipitations, ou des deux). THERMOSPHÈRE Région de l'atmosphère située au-delà de 80 km, dans laquelle la température croît régulièrement avec l'altitude. TONNERRE On désigne par le mot tonnerre le bruit issu de l'onde de choc acoustique produite par les éclairs. TORNADE Les tornades sont des trombes terrestres de forte intensité (il existe des échelles d'intensité) à axe sensiblement vertical, qui se développent sous un Cumulonimbus (exceptionnellement sous un Cumulus) en suivant son déplacement. Les vents peuvent atteindre 400 km/h et le diamètre du tube (tuba) peut atteindre quelques centaines de mètres. Les tornades constituent une véritable cheminée aspirante à l'intérieur de laquelle la pression est très basse (la baisse de pression peut atteindre 80 hpa). Les maisons peuvent éclater à son passage et la tornade est matérialisée par l'ensemble des matériaux (débris) et la poussière qu'elle soulève, mais aussi par le cône nuageux qui descend de la base du nuage. La durée d'une tornade est relativement brève (plusieurs minutes), mais ses ravages peuvent être évidemment considérables. Les tornades peuvent parcourir plusieurs kilomètres. TOURBILLON Circulation de l'air qui tourne autour d'un axe quelconque. TOURBILLON DE POUSSIÈRE Petite colonne tourbillonnante répandue dans les régions désertiques et rendue visible par la poussière et les débris soulevés du sol. En anglais, on le nomme dust-devil. TRAÎNE La traîne est la partie postérieure d'une perturbation, située après le front froid. Elle est constituée de nuages de type cumuliforme ce qui se traduit par des averses et des orages. TRAMONTANE Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 38 / 234

120 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 39 / 40 C'est un vent soufflant du nord-ouest, dans le Bas Languedoc et le Roussillon, le long de la vallée dessinée à partir du seuil de Naurouze. Elle est souvent associée au Mistral, car engendrée par une situation météorologique comparable. C'est un vent froid, à caractère turbulent très marqué, très rapide. Comme le Mistral, il peut occasionner de nombreux dégâts en agriculture. TROMBE La trombe est un tourbillon souvent intense entre la base d'un Cumulonimbus et la surface (terre ou mer). Sur mer, on parle de trombe marine. C'est un phénomène relativement fréquent en Méditerranée, et qui est plus rare en Atlantique ou en Manche. Les tornades sont des trombes terrestres de forte intensité. A la surface de la mer, la base de la trombe marine peut se terminer par un "buisson" provenant du soulèvement de gouttelettes d'eau à son passage. TROPIQUE Cercle de la sphère terrestre parallèle à l'équateur, situé à la latitude de 23 26'. Dans l'hémisphère Nord, on le nomme «tropique du Cancer», alors que dans l'hémisphère Sud, on le nomme «tropique du Capricorne». TROPOPAUSE Généralement située à une altitude d'environ km, c'est la limite séparant la troposphère de la stratosphère. La décroissance des températures avec l'altitude cesse à ce niveau. TROPOSPHÈRE Couche la plus basse de l'atmosphère, dont l'épaisseur varie de 6 km aux pôles à 17 km à l'équateur. Cette couche de l'atmosphère est caractérisée par une décroissance de la température avec l'altitude. TURBULENCE Mouvements désordonnés de l'air, généralement verticaux, provoquant l'agitation parfois violente des avions. TYPHON Terme utilisé pour désigner un ouragan qui se forme dans le Pacifique Ouest et la mer de Chine. VENT C'est un déplacement de l'air. En météorologie, on caractérise le vent par sa vitesse et la direction d'où il souffle. VENT GÉOSTROPHIQUE Vent qui s'écoule parallèlement aux isobares, par suite des effets de la force de pression et de la force de Coriolis. VENT MARIN Le marin est un vent local, de sud sud-est, soufflant entre le delta du Rhône et les Pyrénées. C'est un vent qui apporte l'humidité. Faible, il est agréable pour la baignade, fort il est dangereux car il génère une grosse houle d'est avec des déferlantes à terre. Il dure généralement un à deux jours et est souvent accompagné de brumes épaisses. VENT MOYEN Par convention, en météorologie, le vent moyen est un vent moyenné sur 10 minutes et mesuré à une hauteur de 10 mètres. Les bulletins météorologiques français font toujours référence au vent moyen. Les rafales peuvent dépasser de 50 % le vent moyen. VENTS CYCLONIQUES Cette expression s emploie pour désigner les directions variables des vents autour et à proximité du centre d une dépression. On utilise aussi l expression «vents dépressionnaires». VERGLAS Dépôt de glace, compact et lisse, généralement transparent, provenant de la congélation de gouttes de pluie ou de bruine surfondues (c'est-à-dire à l'état liquide bien qu'à température négative) sur des objets dont la surface est à une température inférieure ou légèrement supérieure à 0 C. Le verglas recouvre toutes les parties des objets exposés aux précipitations. VIRGA Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 39 / 234

121 Mémento animateur SA2 la météorologie Page 40 / 40 Précipitation, habituellement de glace, qui s'évapore avant d'atteindre le sol. Traînées de précipitations verticales ou obliques, attenantes à la surface inférieure d'un nuage et n'atteignant pas la surface du globe. Le virga se caractérise par une traînée sombre qui semble prolonger la base d'un altostratus ou d'un nimbostratus. VISIBILITÉ La visibilité est la distance à laquelle un objet est identifiable (bâtiment, colline, etc.) Elle est exprimée en milles ou en kilomètres. Dans les bulletins français de météo marine, la visibilité est soit exprimée en milles marins, soit qualifiée de : Bonne (good), supérieure à 5 milles marins. Médiocre (moderate), comprise entre 2 et 5 milles marins. Mauvaise (poor), comprise entre 0,5 et 2 milles marins. Brouillard (fog) est le terme employé au-dessous de 0,5 mille marin. VORTEX Tourbillon produit par les cyclones ou dépressions. Le vortex des cyclones s'observe par la disposition circulaire (enroulement) des nuages sur les photos provenant des satellites. ZONE DE HAUTE PRESSION Dans l'hémisphère Nord, les zones de haute pression se traduisent par une configuration de la circulation atmosphérique ayant l'aspect d'une spirale tournant dans le sens des aiguilles d'une montre. De façon plus technique, on appelle également ces zones de haute pression des «anticyclones». L'air qui s'élève se refroidit, en effet, par détente adiabatique, l'air qui descend se comprime en s'échauffant. Plus l'air est chaud plus l'air est léger. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 40 / 234

122 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 1 / 44 LE RANDONNEUR Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 1 / 234

123 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 2 / BASES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES Pour randonner en harmonie avec son corps et profiter de l environnement, l animateur doit connaître les bases du fonctionnement corporel et ses limites. Il peut ensuite informer et éduquer les randonneurs dont il a la responsabilité. L activité physique implique la mise en jeu de l appareil locomoteur. Celui-ci comprend : les os, les muscles, les tendons et les ligaments. Ses mouvements résultent de l'action des muscles sur les leviers que sont les os. C'est au niveau des articulations que s'applique le maximum de tensions lors des mouvements. De mauvaises conditions de marche, soudaines et/ou répétitives les traumatisent et les usent prématurément, d'où l'utilité de comprendre ce qui s'y passe et de les ménager. De plus, diverses fonctions vitales de l organisme concourent à la réalisation de cette activité physique. Ainsi, lors de leur fonctionnement, les muscles ont des besoins énergétiques et produisent des déchets. Ce sont les appareils cardio-vasculaire et respiratoire qui vont pouvoir assurer cet apport avec une élimination partielle des déchets, complétée par l appareil urinaire, en particulier. Le système digestif concourt à la transformation des aliments en nutriments directement utilisables. L ensemble de ces fonctions est sous la dépendance des systèmes nerveux et endocriniens qui en assurent la régulation BASES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES DE L'APPAREIL LOCOMOTEUR L articulation Muscle Os Os Tendon Les différents éléments LES OS Ils représentent la partie la plus rigide, grâce à la fixation du calcium, sous la dépendance, en particulier, des hormones sexuelles, ce qui explique les phénomènes d ostéoporose, aggravés par l âge. Ils ne plient pas, ils cassent, avec ou sans déplacement des morceaux. Une fracture entraîne généralement un hématome important, voire dangereux (compression, perte de sang...). Par contre, comme les os sont en perpétuel remaniement, cela leur permet de se consolider. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 2 / 234

124 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 3 / 44 Squelette vue de face Os frontal Os pariétal Clavicule Omoplate Humérus Côte Sternum Radius Cubitus Vertèbres lombaires Os iliaque Fémur Rotule Tibia Péroné Calcanéum Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 3 / 234

125 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 4 / 44 LES MUSCLES Ils se contractent et se relâchent, mais il persiste toujours une tension : le tonus musculaire. Les muscles ont besoin en permanence d'oxygène, de sucre et d'eau. Faute de ce minimum vital et lors de fortes contraintes, ils risquent la crampe (contracture invincible et douloureuse), le claquage (rupture partielle ou complète des fibres), l'asphyxie (destruction partielle ou complète). Leurs autres besoins sont ceux de toutes les cellules. LES TENDONS Ils ne s'étirent pas mais encaissent le choc des contractions musculaires puisqu'ils relient le muscle à l'os où il s'attache. Ils prolongent des muscles très vigoureux : ex. quadriceps de la cuisse, muscle du mollet. Ils prolongent aussi les muscles des mouvements fins (doigts) et démultiplient leur traction. Leur nature spéciale (collagène) les rend très sensibles au manque d'eau. La déshydratation les rend fragiles et douloureux. Parce qu'ils compensent toutes les erreurs techniques du mouvement, leur inflammation est fréquente par surmenage. Ils vieillissent donc mal (inflammation et rupture). LES LIGAMENTS Ils maintiennent les articulations stables en reliant les os l'un à l'autre. Certains sont très lâches (articulations très mobiles), d'autres très serrés (articulations peu mobiles). Eux aussi sont très sensibles à la déshydratation qui les rend fragiles. Ils «surchauffent» vite quand le mouvement n'est pas ergonomique. La plupart des «tendinites» sont en fait des «ligamentites». Un ligament distendu par un mouvement anormal de l'articulation (entorse ou luxation) ne se retend jamais et garde une cicatrice même minime : un traitement correct est donc souhaitable. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 4 / 234

126 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 5 / 44 LA CAPSULE C'est une fine membrane nourricière qui entoure l'articulation ; elle secrète ses éléments nutritifs et un lubrifiant (la synovie). Ne servant en aucun cas de maintien, elle est responsable de la réaction inflammatoire quand l'articulation est surmenée ou vieillit. LE CARTILAGE Revêtement souple de l'articulation, il fait glisser les os et encaisse de fortes pressions (pesanteur, force musculaire). Sa détérioration par le vieillissement (arthrose), le surmenage musculaire ou les maladies (goutte), rend les mouvements difficiles et douloureux. LES CHAÎNES MUSCULAIRES Les articulations dépendent de l'action des muscles. Cependant, il faut une action musculaire concertée pour obtenir la réalisation de mouvements cohérents. Par exemple quand le muscle fléchisseur de la jambe se contracte, le muscle extenseur de cette même jambe se relâche simultanément. Le muscle qui fléchit est dit agoniste et celui qui fait le contraire (qui s'étend dans cet exemple) est dit antagoniste. Un agoniste extenseur a un antagoniste fléchisseur et vice versa. Il s'agit souvent de groupes de muscles, ce qui rend la synchronisation encore plus délicate entre contraction et relâchement : on parle de synergie musculaire, elle est réflexe. Chaque individu possède des capacités spontanées d'endurance, de puissance qui dépendent de son hérédité et de sa constitution. Il est toujours possible de développer son capital mais on ne peut pas le modifier : il est inutile d'exiger de quelqu'un des compétences qu'il n'a pas. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 5 / 234

127 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 6 / LES CONTRAINTES LE POIDS TOTAL C'est celui du corps et celui de l'équipement (sac, habillement, chaussures, matériel, appareils photos). 10 kg d'équipement suffisent parfois à dépasser les limites de tolérance du squelette pour des trajets moyennement longs (surtout pour des personnes souffrant d'ostéoporose et d'arthrose). LES CHOCS Dans cette catégorie, il faut inclure les chocs répétés des pieds sur le sol et les sauts ; leur intensité augmente avec le poids total du randonneur (poids corporel + équipement). Ils sont sousestimés. «Les kilomètres à pieds ça use, ça use... les os avant les souliers». En fonction de la résistance osseuse (ostéoporose en particulier) et de l'intensité cumulée des impacts, des fractures de fatigue et des tassements osseux peuvent se constituer insidieusement. LES TENSIONS MUSCULAIRES La puissance musculaire à l'effort peut atteindre des chiffres élevés. Chez des individus entraînés, une contraction brutale peut casser l'os ou le tendon. On voit des fractures et des ruptures tendineuses lors de chutes quand la personne se raidit brusquement (addition de la contraction et du choc direct) chez les plus de 60 ans dont les os et les tendons sont fragilisés par l'âge et dont les muscles sont toujours vigoureux LES FONCTIONS DE L APPAREIL LOCOMOTEUR Le mouvement ergonomique La solidité d'une articulation se fait souvent au détriment de sa mobilité (qui la fragilise) et vice versa. Par exemple, la cheville : c est l'articulation qui coordonne les mouvements de la jambe et du pied, dans différents plans de l espace. Cette mobilité est à l origine de faiblesses (entorses, fractures). Les articulations les plus mobiles sont les mieux adaptées aux mouvements répétitifs. De fait, elles récupèrent plus vite et mieux que les autres en cas de surmenage, à condition de ne pas exagérer. C est le cas des articulations du pied. Celles-ci constituent un système amortisseur qui donne au pas sa souplesse quelles que soient les aspérités du sol et son inclinaison. Le pied est un système articulaire délicat : la défaillance de ses soutiens naturels entraîne déformations, douleurs et pathologies qui peuvent devenir graves. Le mouvement ergonomique est adapté de façon optimale au travail à fournir. La marche ergonomique existe : Le dos est droit, le bassin est horizontal (pas de fesse qui tombe, pas de déhanchement). Le pied aborde le sol par le talon, puis son bord externe, puis la barre transversale de l'avant pied et finit par une impulsion du gros orteil. L'impulsion du gros orteil est essentielle : elle pousse le bassin en avant. Ce déroulement est théorique : chaque individu a une morphologie particulière qui conditionne sa démarche (pieds plats, en dedans, luxation congénitale de la hanche, etc.). On peut consulter un orthopédiste, un rhumatologue ou un médecin du sport pour faire un bilan de son squelette et des choses à faire pour améliorer sa tolérance aux marches de longue durée : talonnettes, contentions, semelles et «chaussage» adaptés. Nota : La moindre anomalie de fonctionnement d'une articulation retentit à l'étage supérieur. Une douleur du gros orteil modifie le mouvement du pied qui compense, puis de la cheville si le pied souffre, puis du genou, puis de la hanche, du bassin L ajustement postural Le maintien de l'équilibre au repos comme en mouvement s'appelle l'adaptation posturale L'ÉQUILIBRE AU REPOS Le polygone de sustentation est la surface dessinée par le bord externe des pieds en contact avec le sol (surface des pieds et entre les pieds). Dans la position d'équilibre, au repos, le centre de gravité (= la résultante des forces exercées telles que la pesanteur, les tensions musculaires, la poussée du sol etc.) ne sort pas des limites du polygone de sustentation. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 6 / 234

128 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 7 / L'ÉQUILIBRE EN MOUVEMENT Le corps est très fort en biomécanique : il sait maintenir l'équilibre en mouvement. Tout se passe instinctivement, sans y penser. Il est inutile de raisonner sur son équilibre, c'est un bon moyen pour tomber. A noter, les bras servent de balancier. Au cours de la randonnée, l impotence d un bras est un moindre mal quand il faut regagner rapidement un milieu sûr. Toutefois un animateur ne doit jamais perdre de vue que les bras et les mains sont les outils sociaux de chaque individu. Ils sont infiniment précieux dans la vie quotidienne : une séquelle d accidents à ce niveau peut avoir des conséquences plus graves qu un handicap du membre inférieur L'ADAPTATION AU TERRAIN Outre l'équilibre postural du mouvement, le corps ajuste la posture au terrain. Il prend en compte les informations des 5 sens. En plus de la vue, les récepteurs sensitifs des pieds et la position des articulations lors du contact avec le terrain fournissent au corps une représentation de l'environnement et de sa nature (graviers, sable, mousse...). Il répond par la mise en tension réflexe des chaînes musculaires adéquates. On peut remarquer que la marche pieds nus est la plus informative, mais comporte d'autres dangers (plaies) AUTRES APPAREILS L appareil cardio vasculaire Il comprend le cœur et les vaisseaux et transporte le sang. LE COEUR Le muscle cardiaque ou myocarde est un muscle creux, formant quatre cavités : deux oreillettes et deux ventricules. Il constitue une double pompe qui assure la propulsion du sang dans les vaisseaux, grâce à des cycles de contraction ou systole et de relaxation ou diastole. Il se contracte sur un rythme de base de 70 à 80 fois/minute pour une personne peu entraînée : c est la fréquence cardiaque de repos. Le cœur bat de façon autonome. Cependant, comme il doit s adapter aux besoins de l organisme, un contrôle permanent est exercé par le système nerveux. La stimulation du système nerveux végétatif parasympathique, dominante lorsque l organisme est au repos, ralentit en permanence la fréquence cardiaque. A l inverse, le système nerveux orthosympathique, tout comme une hormone, l adrénaline, augmente la fréquence cardiaque. Ainsi, un sujet peut atteindre la fréquence cardiaque maximale (ou FCM) qui se définit par les formules suivantes : - (220 - l âge) pour un homme, - (226 - l âge) pour une femme. Il s agit d une moyenne pour des personnes sédentaires. Au delà de cette fréquence, le cœur perd de son efficacité. Connaître sa FCM permet, en lui appliquant un pourcentage de réduction, de déterminer une plage de fréquence cardiaque d effort idéale, qui est de l ordre de 70% lors d une randonnée. Cela permet d évoluer dans des conditions physiologiques satisfaisantes tout en gardant des réserves pour d éventuels efforts plus intenses. Tout ceci justifie le port d un fréquencemètre. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 7 / 234

129 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 8 / 44 Le système cardiovasculaire adapte le débit sanguin en fonction des exigences physiques, c est le débit cardiaque (DC). Il se modifie par l intermédiaire de ses deux composantes : la fréquence cardiaque (adaptation très rapide et la plus importante), et volume de sang propulsé à chaque systole (adaptation par l entraînement du volume cardiaque). Les besoins du muscle cardiaque sont apportés par les vaisseaux appelés coronaires. Une anomalie du calibre de ces vaisseaux (par surcharge ou athérome par exemple), peut entraîner les pathologies que sont l angine de poitrine ou l infarctus. De même, un trouble du rythme cardiaque peut être à l origine de malaises, voire de mort subite. LES VAISSEAUX Ce sont les artères, veines et capillaires. Ils sont plus ou moins dilatés, par secteur, selon de nombreux facteurs : hormones, température extérieure, travail de l organe irrigué, etc. Ainsi, la digestion peut solliciter exagérément la circulation aux dépends de la circulation des muscles. Lors de la mise en route de l activité physique comme la randonnée, il faut un délai de 20 à 30 minutes pour obtenir un nouvel équilibre favorable au travail de l appareil locomoteur. C est ce délai qui est nécessaire pour l obtention du «second souffle», ce qui justifie un départ lent et progressif. LE SANG La circulation sanguine se fait avec 5 litres de sang. La répartition se fait en fonction des besoins, mais deux organes sont toujours irrigués : le cerveau et le cœur. Si nécessaire, le corps sacrifie tous les autres organes à ces deux-là. Le sang assure le transport des gaz comme l oxygène, et de beaucoup d autres éléments. Il permet les échanges au niveau de toutes les cellules de l organisme, que ce soit celles des différents organes, des muscles en particulier, ou des poumons. Les globules rouges sont chargés du transport de l oxygène et du gaz carbonique par l intermédiaire de l hémoglobine. Toute hémorragie qu elle soit importante et brutale ou minime et répétée a donc des conséquences directes sur la vie des autres cellules. Par contre, le nombre de globules rouges se modifie selon plusieurs facteurs. En particulier, grâce à l érythropoïétine, fabriquée par le rein en présence d hypoxie, une élévation de ces globules est obtenue. C est le cas, par exemple, en altitude. Les cellules sanguines baignent dans le plasma, sensible à l hydratation. Le sang participe à la thermorégulation. En cas de surchauffe de l organisme, une partie va sous la peau pour la rafraîchir, privant ainsi les muscles d'une partie de ce qu'ils recevaient tant que le corps était en équilibre thermique L appareil respiratoire Il comprend toutes les voies depuis le nez et la bouche qui amènent l air jusque dans les alvéoles pulmonaires, en passant par le pharynx, le larynx, la trachée et les bronches. L oxygène, indispensable à la vie, doit être apporté à l'organisme de manière régulière et adaptée à l'intensité de l'activité musculaire. Prélevé dans l'air ambiant à une pression donnée (fonction de l'altitude), il passe dans le sang au niveau des alvéoles pulmonaires. Puis les globules rouges transportent cet oxygène pour le libérer au niveau des tissus, dont les muscles. Le gaz carbonique suit le trajet inverse. L eau est aussi éliminée en partie par les voies respiratoires. L appareil respiratoire participe également à la régulation thermique. Au repos, la fréquence respiratoire de repos est de l ordre de 12 à 15 par minute pour un adulte. De même, le volume courant ou volume d air échangé lors de chaque respiration est de 400 à 600 ml. Lors de l effort, les deux composantes, fréquence et volume sont très vite augmentés pour permettre d adapter les apports aux besoins de l organisme. Les affections comme l asthme ou la bronchite chronique peuvent perturber cette adaptation nécessaire à l effort. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 8 / 234

130 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 9 / Autres fonctions Le corps humain se maintient en équilibre avec une stabilité relative de nombreuses constantes (température, taux de sucre, etc.), quelles que soient les conditions de vie, grâce au fonctionnement coordonné de tous ses appareils. Il est donc évident que toute atteinte d une fonction retentit sur les autres. Ainsi par exemple, un dysfonctionnement des reins ne permettra pas d éliminer les déchets produits par le travail musculaire de façon satisfaisante, un diabète devra être équilibré pour permettre au patient de randonner en toute confiance. De même, toute atteinte de l appareil neurologique demandera une adaptation spécifique. Enfin, tout randonneur sous traitement devra en connaître les effets pour ne pas être confronté à des difficultés supplémentaires. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 9 / 234

131 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 10 / MÉTABOLISME DE L ACTIVITÉ MUSCULAIRE L'appareil musculaire permet de transformer l'énergie chimique en énergie mécanique par le biais de la contraction musculaire, force motrice du mouvement. Pour cela, tout muscle a besoin : - de nutriments ou combustibles - glucides, lipides, protides, qui proviennent de la digestion des aliments, - d'oxygène (O 2), - d'eau - elle sert de base au contenu des cellules qui ne peuvent fonctionner sans eau elle est le constituant principal du sang, de l'urine, de la sueur. Au cours de la contraction musculaire, la réaction nutriments + O2 produit : - l'énergie mécanique (25 % de l'énergie libérée) qui permet le mouvement, - la chaleur (75 % de l'énergie libérée) qu'il faut éliminer pour éviter l'élévation de température de l'organisme, - des déchets : Acide lactique pour les efforts violents en absence d'oxygène, Gaz carbonique pour les efforts prolongés en présence d oxygène. Dans toutes les cellules musculaires : Énergie chimique Énergie mécanique (25%) + Chaleur (75%) 34.1 DIFFERENTES VOIES METABOLIQUES La contraction musculaire nécessite de l énergie. Celle-ci est fournie par une molécule spécifique : l ATP (adénosine triphosphate) qui est la forme ultime de dégradation des aliments. Cette substance énergétique sert d intermédiaire énergétique, d où son utilisation massive par les muscles. En fonction des caractéristiques de l effort, l ATP est régénérée par trois filières de synthèse qui sont les suivantes : Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 10 / 234

132 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 11 / 44 -Voie anaérobie alactique : Pour un effort de moins de 20 secondes, la production d'énergie peut se faire sans sucre (glucose) et sans oxygène. Ce peut être un effort violent, à pleine puissance, mais forcément bref car les réserves d'atp cellulaires sont faibles. Ce métabolisme ne produit pas de déchets. -Voie anaérobie lactique : Pour un effort un peu plus long (de 20 secondes à quelques (5) minutes) : tout l'atp a été utilisé pour le début de l'effort, la dégradation du glucose est nécessaire, mais l'approvisionnement de la cellule en oxygène n'a pas encore eu le temps d'atteindre le niveau demandé (le système d'apport d'o2 nécessite quelques minutes pour s'adapter à la demande). La combustion se fait sans oxygène et produit un déchet toxique pour la cellule : l'acide lactique. -Voie aérobie : Au bout de 5 minutes, pour la prolongation de l effort jusqu à plusieurs heures (voir plusieurs jours), le corps passe au métabolisme suivant, sinon son effort s'arrête par asphyxie cellulaire. Le métabolisme est aérobie, l'organisme a eu le temps d'adapter ses besoins et sa demande en oxygène. L'effort aérobie est le plus dépendant d'une alimentation correcte pendant son déroulement. Pour les autres efforts, on mange avant et après. Dans l'effort de longue durée (aérobie) on mange aussi pendant. La vie quotidienne est l'exemple type d'un effort aérobie. Durée de l'effort ATP Glucose Oxygène Déchets O à 20 secondes Oui Non Non Non 20 secs à 5 minutes Oui Oui Non Acide lactique 5 minutes à quelques heures Oui Oui Oui CO2 et H2O Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 11 / 234

133 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 12 / LES RESERVES D ENERGIE La molécule d ATP Des réserves d'atp existent en quantité très limitée dans chaque cellule, elles sont par contre immédiatement utilisables ; la cellule détruit et produit de l'atp en permanence. Ces transformations se font à un niveau variable en fonction des besoins immédiats. La cellule gère son énergie à court terme, l'organisme gère la sienne à moyen et à long terme Le glycogène Lors des repas, tous les aliments sont dégradés : une faible partie est évacuée dans les selles (surtout les fibres). Quand la quantité de glucose sanguin est élevée par rapport à la consommation cellulaire, le glucose est stocké sous forme de glycogène dans le foie et les muscles. Le surplus, après stockage, est transformé en graisse. La réserve de glycogène est indispensable : c'est elle qui fournit rapidement le glucose nécessaire en cas de besoin (en 5 à 10 minutes en dehors des repas). Le foie contient 1/5 des réserves : environ 80 à 100 g de glycogène soit l'équivalent de 400 kcal(*). Le rôle principal du foie est de maintenir le taux de glucose sanguin à 1 g/l. Le reste, soit 4/5 e des réserves, est stocké dans les muscles. Il y a environ 10 à 15 g de glycogène (soit l'équivalent de 70 kcal) par kg de muscle. Or les muscles squelettiques qui servent à l'effort et à la locomotion représentent 45 % du poids du corps chez un homme moyen, un peu moins chez une femme. Une évaluation rapide du poids musculaire permet de faire une estimation de la quantité de glycogène disponible à ce niveau et donc une évaluation sommaire des réserves énergétiques. Exemple : un homme de 70 kg a environ 30 kg de muscles. À raison de 10 à 15 g de glycogène par kg de muscle, il a une réserve de glycogène musculaire estimée à 400 g soit kcal, auxquels on rajoute les 400 kcal de réserve hépatique. Cet homme dispose de kcal de réserves énergétiques immédiatement disponibles. Ces valeurs sont fonction de l'entraînement de l individu. Ces réserves conditionnent l'alimentation en cours de randonnée. L'entraînement sportif augmente les capacités de stockage du glycogène musculaire et hépatique dans une certaine limite. Nota : 1kcal = 1000 cal = 1 Cal Les graisses Elles sont indispensables pour assurer la sécurité énergétique de longue durée : c'est sous forme de graisse que l'organisme stocke le surplus alimentaire. Les cas de diabète mis à part, on n'élimine jamais de glucose : il est brûlé ou stocké. Les graisses stockées suite aux repas de la veille ne seront pas disponibles le jour même pour être restituées sous forme de glucose : le délai moyen de mobilisation des graisses est de 1 à 2 semaines (peut être ramené à 1 ou 2 jours dans le meilleur des cas). Dans ce cas seul, le glycogène sera mis à contribution. Les réserves de lipides (masse graisseuse sous cutanée) varient d'un individu à l'autre. 35 LES BESOINS DE L ORGANISME 35.1 L OXYGENE Tout effort entraîne une augmentation de la consommation d'oxygène au niveau cellulaire. Cette adaptation se fait : - Au niveau de l'absorption pulmonaire :. En respirant plus rapidement : c'est l'hyperventilation liée à une stimulation chimique et mécanique du centre nerveux de la respiration,. En augmentant volontairement l'amplitude de chaque inspiration - forcément reliée à une expiration forcée. - Au niveau du transport sanguin :. Par accélération de la fréquence cardiaque (mécanisme immédiat mais limité),. Par augmentation du volume de sang éjecté à chaque contraction cardiaque Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 12 / 234

134 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 13 / 44 (phénomène plus lent),. Par augmentation du nombre de globules rouges qui participent au transport de l'o 2 (par contraction de la rate qui sert de réserve). - Au niveau de la libération cellulaire de l'o 2 :. Par une adaptation lente grâce au système hormonal (quelques jours à quelques semaines), adaptation très efficace et durable. De nombreuses situations provoquent un déséquilibre entre l'apport d'oxygène et les besoins cellulaires : - L effort inopiné (sauter un ruisseau), - L effort voulu et calculé (footing), - Les maladies qui détériorent un des maillons de la chaîne. Un effort de montée un peu raide, ajouté à une perturbation préexistante, asphyxient le randonneur malade. Parmi les malades à connaître se trouvent les fumeurs, les bronchitiques chroniques, les emphysémateux, les anémiques, les asthmatiques, les cardiaques, les artéritiques. Les malades ne doivent jamais être à plus de 60 % de leur capacité. Il en est de même pour l'animateur responsable, afin de pouvoir monter le niveau de son effort si nécessaire LES DEPENSES ENERGETIQUES Au repos, sans aucune activité physique, le corps consomme déjà environ les 2/3 des besoins énergétiques journaliers. C est le métabolisme de base. On peut le calculer approximativement en multipliant son poids par 20. Une personne de 70 kg a donc un besoin énergétique de base de 1400 kcal/jour pour simplement continuer à vivre. Il reste à pourvoir le besoin énergétique lié à l activité, soit le dernier tiers pour une personne sédentaire, c est-à-dire un total de 2100 kcal/jour. En pratiquant une activité physique et selon son intensité, la consommation calorique augmente : - Dans le cas de la randonnée en terrain plat, la dépense énergétique reste assez faible tant que la vitesse ne dépasse pas 4 km/h, soit environ 200 kcal/h. - Au-delà de cette valeur, la dépense énergétique augmente environ de 1 kcal par km et par kg de poids (celui du marcheur plus celui du sac). On estime grossièrement que chaque km coûte 1 kcal/kg de poids sans tenir compte de la pente du terrain. - En montagne (à la montée), la randonnée nécessite un effort plus intense et des besoins supérieurs, de l ordre de 600 kcal/h. Le froid ou la chaleur ambiante ainsi que l altitude accroissent également les dépenses caloriques. Le randonneur doit donc pourvoir à ces besoins supplémentaires. Au total, la dépense globale d'un individu, randonneur ou pas, est la somme des consommations suivantes : - Métabolisme au repos : propre à chaque individu, - Activité musculaire : variable en fonction de l'effort, - Thermorégulation : variable avec les circonstances et le climat, - Élévation de la température due à la digestion : variable avec la nature du repas LES APPORTS ALIMENTAIRES Trois types d'aliments servent à apporter ces calories : - Les sucres (rapides ou lents) ou glucides : 1 g de glucide fournit 4 kcal, - Les protéines ou protides : 1 g de protide fournit 4 kcal (dans certaines conditions), - Les graisses ou lipides : 1 g de lipide fournit 9 kcal. La répartition quotidienne recommandée pour un randonneur répond à la proportion ou formule suivante : GPL 412, avec G pour glucides, P pour protides et L pour lipides. Cela correspond bien aux apports nutritionnels conseillés par l'oms (Organisation mondiale de la santé) : glucides : 60 % de l'apport énergétique total, protides : 13 %, lipides : 27 %. Cependant, il faut retenir que dans l'organisme, la molécule énergétique de base est le glucose. Tous les glucides fournissent rapidement du glucose. Tous les lipides fournissent du glucose mais de façon lente : ce sont des formes de stockage durable de l'énergie. Les protides Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 13 / 234

135 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 14 / 44 sont susceptibles de fournir du glucose par un métabolisme spécialisé, mais seulement en cas de disette prononcée, quand plus aucun glucide ni lipide n'est disponible Les Glucides Les glucides sont donc dégradés en glucose sanguin pour être immédiatement transformés en ATP par les cellules. On les dissocie en : - sucres rapides ou simples : sucres, friandises, confitures (ils sont directement assimilables), - sucres lents ou complexes : pain, pâtes, riz, féculents (ils sont assimilables après modification biochimique). Pour une ration de kcal, ration correspondant à celle d un randonneur de taille moyenne qui réalise 6 h de marche en moyenne montagne, les 60 % apportés par les glucides correspondent à 1800 kcal soit 450 g de glucides par jour, à partager en 400 g de sucres lents et 50 g de sucres rapides Les protides Les protides transformés en acides aminés sont utilisés pour la croissance et la réparation des cellules. On les dissocie en : - protéines animales : viandes, œufs, poissons, produits laitiers, - protéines végétales : céréales complètes, légumes secs. L'apport protidique quotidien doit comprendre 50 % de protéines animales et 50 % de protéines végétales, soit pour correspondre aux 13 % de kcal à 50 g de protéines d'origine animale et 50 g de protéines d'origine végétale. Les déchets du métabolisme sont évacués dans les urines Les lipides Les lipides sont transformés en glycérides (forme intermédiaire des glucides). Ils passent par le foie où une partie est raffinée en glucose. Le surplus est stocké sous forme de glycogène. Ce sont des graisses que l'on dissocie en : - graisses animales visibles (lard, beurre) ou invisibles (viandes, œufs, lait), - graisses végétales (huile). L'apport lipidique quotidien doit comprendre 50 % de graisses animales et 50 % de graisses végétales, soit pour 27 % de kcal, une ration lipidique de 90 g par jour, dont 45 g d'origine animale et 45 g d'origine végétale. Tableau récapitulatif pour une ration quotidienne de kcal 400 g de sucres lents Pains, pâtes, riz, féculents Glucides kcal 450 g 50 g de sucres rapides Sucres, miel, confitures Lipides 810 kcal 90 G Protides 390 kcal 100g 45 g de graisses animales 45 g de graisses animales 50 g de protéines animales 50 g de protéines végétales Lard, beurre, viandes, œufs Huile... Viandes, œufs, poissons, laitages Céréales complètes, légumes secs De plus, une alimentation diversifiée se doit d apporter d autres éléments indispensables. Ce sont les vitamines et les minéraux. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 14 / 234

136 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 15 / Les vitamines Les vitamines sont toutes utiles. Deux d'entre elles sont indispensables, les vitamines C et B (B1, B6) : - les vitamines B jouent un rôle important dans le métabolisme glucidique à l'effort, on les trouve dans les écorces des céréales, le riz complet, - la vitamine C est indispensable au bon fonctionnement de toutes les cellules de l'organisme, elle se trouve dans les légumes et les fruits frais : ne pouvant pas être synthétisée, ni stockée par l'organisme, son apport doit être quotidien Les minéraux La sudation entraîne l'élimination de quantités importantes de sodium, potassium, magnésium. La ration alimentaire devra compenser ces pertes car ces minéraux conditionnent le bon fonctionnement musculaire en agissant sur les mouvements d'eau, l'équilibre acido-basique et l'excitabilité neuromusculaire de l'organisme L eau Nos cellules ne peuvent fonctionner sans eau. Le corps est fait de 70 % d'eau chez l'adulte et de 75 à 80 % chez l'enfant. Les besoins quotidiens en eau pour une personne sédentaire sont évalués entre 2 et 2,5 l. L alimentation apporte la moitié de cette ration, l autre moitié étant fournie par les apports en liquides. L exercice physique entraîne une augmentation de la température du corps qui est compensée par, entre autres, la transpiration. L expiration libère également une quantité d eau non négligeable. La perte hydrique en cas d effort intense, en ambiance chaude, peut être Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 15 / 234

137 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 16 / 44 considérable. Il est alors vital de s hydrater en permanence. Une perte en eau non compensée ou déshydratation entraîne une perturbation générale de tous les métabolismes, y compris le métabolisme énergétique correspondant à l effort. Ainsi, lors d un effort prolongé, un apport hydrique insuffisant entraîne une baisse de performance, des crampes, des troubles digestifs. Le randonneur s épuise plus vite. En cas d efforts supplémentaires, on risque la destruction cellulaire, au pire la mort. En effet, l eau sert de base au contenu des cellules : elle fait le sang, l'urine, la sueur. L'organisme a instauré une hiérarchie des besoins en eau : - Maintien de la composition et du volume sanguins, - Gestion de la production de sueur pour le maintien de la température corporelle, - Production d'urine pour l'élimination des déchets cellulaires. Les effets de la déshydratation apparaissent dans l'ordre inverse de cette hiérarchie. La première sacrifiée est l'urine : sa production peut s'annuler, le rein fonctionne alors en condition extrême qu'il ne peut supporter que quelques heures ; au delà il se détruit. Les personnes âgées ont souvent une insuffisance rénale de sénescence, qui les rend plus sensibles à la déshydratation. Au-delà, c est la thermorégulation qui est en jeu. Enfin, si le sujet ne boit toujours pas, les modifications au niveau du sang entraînent un risque d'arrêt cardiaque (majeur chez les malades cardiaques). Celui qui n'urine pas n'a pas assez bu Nota : Sueur et thermorégulation : la sueur participe activement à la thermorégulation, elle gère le mécanisme de refroidissement du corps et représente 1 l/ 24 heures en moyenne et au repos. La thermorégulation a pour objectif le maintien de la température corporelle centrale à 37 C (celle où les réactions biologiques sont optimales) grâce à un mécanisme de chauffage extrêmement efficace. Comme la cellule en activité libère 3 fois plus de chaleur que de travail mécanique, la marge tolérable de surchauffe est faible. Les cellules commencent à coaguler (comme le blanc d'œuf) à partir de 42 C ; cette situation est irréversible. A contrario, on peut sortir en bon état d'une hibernation à 22 C. La sueur est le système majeur de refroidissement, même s'il y a thermorégulation volontaire : déshabillage, mise à l'ombre, au frais, arrêt de l'activité physique. Cas pratique : l'évaporation d'un litre de sueur à la surface de la peau évacue 580 kcal de chaleur. Quatre heures de marche à 4 km/h correspondent à 200 kcal et à une production de chaleur 3 fois plus importante, soit 600 kcal. Si l'habillement ou la température extérieure ne permettent pas la perte de chaleur par convection, il faudra au moins 1 litre d'eau de boisson pour préserver l'équilibre thermique. En l'absence d'eau (déshydratation), la sueur est réduite et la thermorégulation aussi. Randonner sans boire en pleine chaleur avec un sac lourd expose le randonneur à un coup de chaleur (hyperthermie) RATIONS ET REPARTITION Les repas Pendant l'effort, le sang est dérivé vers les muscles actifs au détriment de l'intestin, des reins, de la peau. En cas de digestion d'un gros repas, le sang ira alors vers l'intestin au détriment des muscles. C est pourquoi les repas doivent être légers pendant l'effort. Ainsi, lors d une journée de randonnée, les rythmes alimentaires doivent être respectés avec la présence indispensable du petit-déjeuner qui est trop souvent insuffisant. Ensuite, durant la marche, l'absorption de petites quantités en plusieurs collations toutes les deux heures est souhaitable. Ces collations se prennent durant une pause de 10 à 15 minutes au moins, et comportent une large majorité de glucides en fonction de l'effort prévu après la pause. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 16 / 234

138 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 17 / 44 Elles ont pour but d'éviter les hypoglycémies. Le déjeuner doit être rapide et facile à préparer sans avoir besoin de vider le contenu de son sac à dos. Le repas du soir sera plus charpenté et plus convivial (pris à une heure pas trop tardive, entre 19 et 20 h maxi). Riche en glucides d'assimilation lente, il permet de reconstituer les réserves glycogéniques Les boissons L'eau est la seule boisson nécessaire et suffisante. Il faut déjà compter 1 cl d'eau par kcal dépensée. Une journée à kcal par exemple exige 3l d'eau, auxquels il faut rajouter la sueur nécessaire à la thermorégulation, 1 litre minimum sans limite supérieure. Le rythme d'hydratation à l'effort soutenu est de 20 cl (un verre) toutes les 30 mn. Par rapport à une journée de randonnée, il faut d abord bien boire avant le départ, de façon à ne pas partir avec un déficit hydrique qu il serait difficile de compenser par la suite. Pendant l effort, s hydrater est indispensable. Il faut s y astreindre avant même d avoir soif car cette sensation est la sonnette d alarme du corps qui est déjà en début de déshydratation. A la fin de la randonnée, il faut se réhydrater progressivement pour compenser le déficit quasi inévitable au terme d un long effort. D ailleurs, les problèmes de fatigue, courbatures, tendinites, crampes, qui surviennent au troisième ou quatrième jour sont la conséquence du déficit hydrique cumulé des journées précédentes. L'alcool est un euphorisant toxique pour le cerveau, grand pourvoyeur d'accidents par ralentissement des réflexes et confusion mentale. Il faut 4 heures pour transformer 3 verres de vin. L alcool ne se boit qu'à l'étape, en sécurité. L'alcool de menthe enivre sans apporter de sucre utile: il est à proscrire. Les boissons chaudes ou froides (thé, sodas, tisanes...) font plaisir : on peut les sucrer. Les boissons dites énergétiques sont chères mais pas plus utiles que l'eau sucrée. Le café est un excitant efficace : un habitué ne devrait pas en consommer plus de 4 tasses par jour La chronobiologie L'organisation de la journée repose sur le cycle quotidien veille-sommeil : la puissance musculaire est optimale entre 17 et 19h, mais à condition de ne pas être épuisé par une journée d'effort. Une randonnée commencée tôt (8 h) doit être terminée vers 16 h, quand la vigilance chute, sinon les accidents sont de plus en plus nombreux APPLICATION : «BIEN MANGER POUR BIEN MARCHER» Promenade ou randonnée à la journée Elle commence avant 9 h et n'excède pas 8 heures de marche. L'alimentation est axée sur les besoins énergétiques immédiats : eau, O 2, sucres, glycogène. Le petit-déjeuner est pris au moins 1 heure avant de partir, pour laisser le temps d'aller à la selle. Il est complet mais pas copieux : pain ou céréales, thé ou café, un fruit, un laitage. Pendant la promenade ou la randonnée : notre organisme a une réserve moyenne en énergie de 4 à 6 heures de marche modérée. Il faut la garder intacte pour d'éventuels imprévus nécessitant de l'énergie. Pour cela il suffit de prévoir une collation toutes les 2 heures : eau, fruits secs, pâtes de fruits, sucres lents (pains, biscuits...), éviter les barres énergétiques trop caloriques pour une petite promenade. Boisson : 2 litres et demi d'eau par personne et par jour sont un minimum acceptable, dans la mesure où la déshydratation éventuelle sera brève. Le déjeuner : éviter les déjeuners gastronomiques. Le mieux est un court pique-nique de 20 à 30 mn pas plus important que le petit-déjeuner (sandwiches, fruits ou barres de chocolat). L'arrivée : la journée de randonnée doit être terminée vers 16 h, à cause de la lumière du jour qui décroît, la fatigue qui s'installe, la marge de manœuvre à conserver pour gérer l'imprévu. Les erreurs à éviter : Partir le ventre vide, Faire un déjeuner trop copieux au restaurant, Oublier sa gourde, Se goinfrer d'aliments de course (hypercaloriques). Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 17 / 234

139 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 18 / La randonnée du week-end On peut commettre des erreurs alimentaires et en cumuler les conséquences sur quelques jours. Néanmoins, pour limiter la fatigue et conserver le plaisir de la sortie, il est bon d'adapter son alimentation au coût énergétique du parcours. Le premier jour : le petit-déjeuner est le même que pour une randonnée journalière. Les collations de course ont lieu toutes les 2 heures : une barre énergétique aux fruits et céréales fait environ 150 kcal soit l'équivalent d'une petite heure de marche en terrain facile. Il faudra veiller à une bonne hydratation : 3 litres au moins avec des gorgées toutes les 1/2 heures. Le dîner, à base de sucres lents (pâtes, pommes de terre, soupe épaisse...) ne doit pas être trop copieux, pour digérer sans lourdeur et bien dormir. Laitage (ou fromage) et fruits complètent le repas. Il vaut mieux réserver les gâteaux pour le petit-déjeuner du lendemain : les sucres rapides sont inutiles avant d'aller dormir. Une tisane termine le repas et hydrate un peu plus pour lessiver l'acide lactique qui provoque les crampes. Le deuxième jour : l'organisation des repas et la même que pour le jour précédent. L'hydratation joue un rôle primordial pour limiter les crampes et courbatures du lendemain. Il faut boire régulièrement avant d'avoir soif : il manque déjà 1/2 litre d'eau au corps quand la sensation de soif apparaît Les grandes randonnées sur plusieurs jours, voire semaines Dans ce type de randonnées : - Les collations sont hyper glucidiques pour garder et parfaire une certaine aisance sur le terrain jusqu'à la halte d'étape aux environs de 16 h. - La diversité alimentaire devient impérative: elle est surtout assurée par le repas du soir et du petit-déjeuner pour des raisons évidentes de facilité d'intendance. Les petits-déjeuners sont pris tôt avant le départ (1 heure) pour assurer la digestion et laisser le temps d'aller à la selle si nécessaire : jus de fruits (ou de légumes) thé, chocolat, café, céréales, pain avec yaourt ou laitages, soupe ou potage... Les dîners sont très glucidiques sous forme de soupe avec pomme de terre, tapioca (ou autre) ou sous forme de plats, riz pâtes, couscous. Ils comportent des protides : viandes, œufs, poissons ; ne pas forcer sur la charcuterie. Le système du plat unique avec légumes est toujours excellent : une salade, un fromage, un fruit apportent des fibres, du calcium, des vitamines et surtout du plaisir. Réserver les gâteaux pour le petit-déjeuner (effort immédiat). Les jours de repos (tous les 3 jours) ou les journées allégées, prévoir un petit-déjeuner copieux, un déjeuner léger, un goûter léger et un dîner consistant (de même type que les autres jours). Nota : La randonnée fait-elle maigrir? Un effort de quelques heures (jusqu'à 8 ou 10 heures) n'est pas suffisant pour brûler les graisses de réserve : le métabolisme des lipides est lent, ce n'est qu'après 1 à 2 jours d'activité physique soutenue (dans le meilleur des cas) que les graisses se mettent à fondre pour fournir du glucose. Les randonneurs doivent garder à l'esprit que l'amaigrissement concerne le médecin traitant et/ou la diététicienne, jamais l'animateur. Ce dernier prévoit l'effort et l'alimentation en fonction de la randonnée projetée (distance, temps, poids en charge des randonneurs) et des conditions extérieures (froid, chaleur...). Si la randonnée ponctuelle ne fait pas maigrir, la marche quotidienne toute l'année mobilise le gras de réserve, si on ne mange pas plus sous prétexte que l'on bouge plus. En effet, il est établi que la consommation la plus importante des lipides se fait pour une activité physique qui avoisine 70% de la fréquence cardiaque maximale et ce, de façon répétée. Cela correspond à la marche en plaine, à vitesse modérée. De pus, l activité régulière renforce la musculature. 36 LA GESTION DE L EFFORT 36.1 LE DÉFICIT ET LA DETTE Au début de la marche, le randonneur impose son allure à son corps : en raison de sa propre inertie, l'organisme est lent à adapter son approvisionnement à ses besoins. La combustion incomplète du glucose produit de l'acide lactique. Cette adaptation au rythme de la marche a un coût énergétique pris dans les réserves de façon brutale : c'est le déficit. Ensuite, l'allure étant stable, la consommation énergétique se stabilise aussi. L'approvisionnement en oxygène est adapté aux besoins, le métabolisme est aérobie, l'organisme Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 18 / 234

140 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 19 / 44 ne produit plus d'acide lactique supplémentaire. L'inertie de l'organisme intervient encore au moment de l'arrêt de l'effort. Le métabolisme ne s'arrête pas immédiatement non plus. Il compense automatiquement les perturbations du début de l'activité : évacuation des déchets et reconstitution des réserves. Cette activité s'appelle le remboursement de la dette. La dette correspond au déficit. Son remboursement s'étale sur un à deux jours. Un démarrage sur les chapeaux de roues augmente le déficit. À l'arrêt, la dette sera plus longue à combler PAUSES, HALTES, RÉCUPÉRATION Le déficit représente le crédit que fait l'organisme à son propriétaire : il met ses réserves à la disposition du randonneur, mais note tout ce qui est consommé. À l'arrêt de l'effort, il réclame le remboursement de la dette. C'est la récupération : il faut continuer à respirer amplement, boire, uriner, manger des glucides. Le temps de la récupération est toujours plus long que ce qu'on imagine. Temps de récupération moyens (pour un individu au repos, correctement nourri et hydraté): ATP 3 minutes Oxygène 1 minute Glycogène 5 à 10 heures pour une récupération à 60 % 1 à 2 jours pour une récupération à 100 % Nettoyage de l'acide lactique 1 heure Les pauses et haltes tiennent compte du tableau des récupérations. En randonnée, comme dans tout effort, la pause se fait AVANT l'obstacle. De même, repartir avant le remboursement de sa dette augmente le déficit suivant. Au prochain arrêt, l'augmentation de la dette sera conséquente. Sur plusieurs jours de marche, mal programmés, le cumul explique les coups de pompe des 2 e et 3 e jours. On part toujours trop vite, avec un corps sans entraînement qui s'adapte mal. Une halte, ou un ralentissement de la cadence est souhaitable au 3 e jour. Nota : La dette est le plus grand pourvoyeur d'accidents. Ces défaillances physiques et psychiques se traduisent par un épuisement qui peut aller jusqu'à la mort ; le manque aigu de glucose expose à un vrai épuisement. Dans les cas extrêmes, les cellules ne peuvent plus assurer la survie et le randonneur s'effondre : il faut absolument lui donner de l'eau et du sucre avant qu'il ne perde connaissance. Les malades pressentent un terrain favorable à l'état d'épuisement, qui, chez eux, peut évoluer jusqu'à la mort. En résumé, les réserves énergétiques sont fonction de l'entraînement et de l'hérédité. L'animateur ne peut pas détecter les randonneurs à risque : les plus vigoureux, en apparence, n'ont pas forcément les meilleures réserves énergétiques et vice versa. L'animateur calcule pause et alimentation pour un groupe de randonneurs moyens, il doit éviter toute rigidité. La sagesse en randonnée est faite de souplesse et de prévention. Les erreurs à éviter : - Démarrer sans avoir correctement déjeuné le matin (trop ou pas assez). - S imposer un rythme fatiguant, pour faire comme tout le monde, ou montrer qu'on est très sportif. - Marcher pour maigrir et forcer son corps à perdre du poids. - Croire que l'eau coupe les jambes : c'est la déshydratation qui peut tuer. - Imposer des repas comme d'habitude ; pendant l'effort on fait des collations nombreuses, légères et arrosées d'eau. - Faire les pauses après les obstacles, erreur très répandue, ce qui est le plus sûr moyen d'avoir des accidents EFFETS DU CLIMAT ET DE L ALTITUDE Les changements de climat font partie des efforts supplémentaires, qui peuvent intervenir en cours de randonnée et qui ont un coût énergétique. L'animateur, même s'il connaît les participants de son groupe, ne peut pas toujours détecter les facultés d'endurance. La solution consiste donc à faire de la prévention dans la souplesse et, si nécessaire, proposer un itinéraire de repli (ou écourter l'itinéraire initial), pour limiter l'effort et se mettre à l'abri sans viser l'exploit Le vent froid : le vent refroidit le corps par convection, d'autant plus qu'il est plus fort. Un vent glacé provoque des températures très inférieures à zéro à la surface de la peau. Le risque de Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 19 / 234

141 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 20 / 44 gelure est important, d'autant plus que, grâce à la chaleur dégagée par l'effort, le randonneur ne la ressent pas jusqu'à l'arrêt, mais il risque alors un refroidissement rapide. Les collations seront donc plus fréquentes, plus courtes, à l'abri du vent, ou dans le pire des cas, en marchant. La conjonction d'une température basse et d'un effort musculaire important peut doubler les besoins énergétiques : les calories les plus efficaces dans ce cas sont les glucides simples (rapides) et très caloriques (gâteaux, fruits secs, barres énergétiques...). De plus, le vent, non seulement refroidit le corps, mais également oppose une résistance au déplacement du randonneur, ce qui augmente la dépense énergétique et la fatigue. La chaleur : le corps lutte à la fois contre la température extérieure et la chaleur produite par la marche (= 3 fois l'effort musculaire). L'épuisement guette par déshydratation : il faut s'astreindre à boire abondamment. La protection contre les coups de soleil est impérative : les crèmes solaires sont à renouveler souvent et n'autorisent pas l'abus d'exposition aux ultra-violets. Le chapeau protège aussi de l'insolation. L'altitude : l'augmentation de la respiration en atmosphère plus pauvre en oxygène a un coût énergétique propre. Les muscles respiratoires travaillent plus : c'est une fatigue supplémentaire qui vient s'ajouter à celle de la marche. La ration calorique et l'hydratation doivent en tenir compte. 37 EFFETS DE LA RANDONNÉE SUR LE PUBLIC 37.1 SUR LES ADULTES Au niveau du cœur Le bénéfice optimal de l'exercice physique sur le cœur correspond à une dépense d'énergie de 2000 kcal par semaine, soit l'équivalent de : - une heure de marche rapide 6 fois par semaine, - 3 heures de footing à 10 km/h 3 fois par semaine, - 3 heures de vélo 3 fois par semaine, - 2 heures de tennis 3 fois par semaine, - ou bien 10 heures de randonnée à 4 km/h par semaine. Plus d'efforts ne font pas plus de bien. À cette dose, le cœur est bien entretenu et l'hypertension artérielle diminue Au niveau des poumons La marche apprend à respirer sans forcer. Le mieux est de rythmer sa respiration sur son pas. Il faut respirer avec le ventre, le randonneur développe sa capacité respiratoire sur les longues distances à vitesse soutenue (6 km/h). Pour des vitesses inférieures, l'effort développe plus le cœur que les poumons. Par contre, la randonnée dans le milieu naturel expose aux allergies : asthme et rhume des foins Au niveau du squelette et des muscles L'effort musculaire fixe le calcium des os. C'est aussi utile chez les personnes qui prennent de l'âge, pour conserver une démarche aisée et éviter l'ankylose des articulations. Toutefois le surmenage osseux entraîne des fractures de fatigue (ostéoporose) et majore le vieillissement du squelette. Un compromis de bon sens est nécessaire Au niveau du mental La randonnée remet les perceptions de soi et de l'environnement à leur place. Elle permet d oublier ses problèmes. Elle apprend à vivre au milieu des autres et à les découvrir. On la propose de plus en plus à des personnes dépressives. Un randonneur ayant des problèmes psychologiques nécessite une attention accrue de la part de l'animateur 37.2 SUR LES ENFANTS Par une météo clémente, à partir de l âge de 3 ans, un enfant peut parcourir une distance estimée à 1 km par année d âge, sans problème. Une petite sieste est néanmoins recommandée en cours de balade, pour les plus jeunes. À 10/11 ans, on peut faire 2 x 10 km dans la journée. Au delà, bien que généralement peu tentés par les efforts d'endurance, les pré-ados peuvent suivre «les grands». Ne jamais oublier que : Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 20 / 234

142 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 21 / 44 - Les enfants remuent beaucoup et parcourent souvent une distance double en allant et venant de l'un à l'autre. - La pluie, le vent ou la difficulté du terrain triple la distance à leur niveau. - Quand ils s'ennuient, ils refusent de marcher. - Ils n'ont pas forcément ni dormi ni mangé assez avant de partir. - Ils ont des initiatives saugrenues, sucent les végétaux, tentent d'approcher les «bêtes» petites ou grosses, s'instruisent à leurs risques et périls. À faire : toujours demander s'ils ont soif ou faim, en proposant systématiquement un verre d'eau et un biscuit. S'ils font quelquefois des caprices, ils signalent rarement leurs besoins qu'ils ignorent. Rester vigilant à leur égard : toute baisse de babillage ou de gesticulation est suspecte. 9 fois sur 10 le silence est chez eux le témoin d'une fatigue SUR LES SENIORS II n'y a aucune contre indication à marcher pour les personnes âgées : c'est l'état général qui détermine les performances à réaliser. À faire : - Un bilan médical pour dépister les limites cardiaques, pulmonaires, les détériorations du squelette. Ce bilan est établi pour adapter les randonnées et non pour les interdire. - Avoir des prothèses utiles (lunettes adaptées - 2 paires - avec cordon de sécurité, des prothèses auditives en état de marche, un dentier qui tient, des bâtons de marche). - Avoir un matériel performant et confortable car la tolérance aux petites misères est réduite. L'entraînement : 30 mn de marche soutenue tous les jours assurent une condition physique suffisante pour rester en bonne santé, mais pour la pratique de la randonnée : 1 heure de marche est souhaitable SUR LES MALADES Ils sont de plus en plus nombreux en randonnée, considérée comme activité à risque limité. Leur présence inquiète légitimement les animateurs. L idéal est d obtenir que le malade emporte le traitement nécessaire à sa santé et qu'il le signale à une personne de confiance (avec une fiche explicative éventuelle déposée dans une poche accessible du sac à dos). Les diabétiques, asthmatiques et allergiques peuvent randonner s'ils sont correctement suivis et traités par leur médecin. Bien que la marche les rééduque, les patients cardiaques doivent préalablement consulter leur médecin pour connaître l'effort acceptable à fournir en randonnée. Grâce à cette rééducation par la marche (3 à 5 km/h), les vaisseaux bouchés se débouchent et de nouvelles petites artères neuves se créent : c'est le réseau vasculaire de suppléance. On rencontre en randonnée de plus en plus de «dépressifs» à qui l'on a conseillé cette activité, en complément, bien sûr, de leur traitement médicamenteux et de la psychothérapie Les alcooliques et toxicomanes relèvent d'un encadrement spécialisé : même un alcoolique sevré peut être dangereux. Les handicapés mentaux relèvent d'un encadrement spécialisé. On peut randonner avec ceux que l'on connaît bien si les relations d'affection sont solides. C'est alors une situation normale, mais il faut un accompagnant par handicapé. Les handicapés physiques ne posent aucun problème, hormis les limites de leur effort qui doivent être prises en compte dans le programme de la randonnée. Il faut un accompagnant personnel par handicapé pour donner un coup de main à la demande. On peut recruter des accompagnants volontaires parmi les autres randonneurs LA RECUPERATION La pratique régulière des étirements permet d entretenir la souplesse, d obtenir une activité musculaire optimale (meilleure récupération), une meilleure efficacité du geste à long terme (amplitude et rendement musculaire) et le renforcement d'autres facteurs tels que la force, la vitesse, l endurance et la coordination. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 21 / 234

143 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 22 / 44 Pourquoi s'étirer? Pour mieux récupérer après l'effort, Pour améliorer la mobilité, entretenir ou récupérer la souplesse, Pour améliorer les performances, Pour se sentir mieux et évacuer le stress Objectifs Randonner suppose une bonne condition physique de base, puis, selon la difficulté du trajet, une préparation spécifique avec pour objectifs l'amélioration des capacités cardiovasculaire et respiratoire, le renforcement musculaire généralisé et les étirements. Il faut solliciter l'ensemble des muscles, en insistant sur les membres inférieurs, la ceinture abdominale et le dos. La récupération par les étirements passifs - redonne l'extensibilité aux muscles et tendons, - lutte contre les courbatures et les crampes par le drainage veineux, - restaure plus vite la capacité musculaire Méthode de réalisation des étirements Le respect de quelques règles simples et la gestion correcte de l'effort améliorent le capital santé. Ce sont les principes fondamentaux donnés à la page suivante Principes fondamentaux à respecter sur un muscle échauffé, en douceur, lentement sans temps de ressort, suffisamment longtemps, sans dépasser sa limite, signalée par l'apparition de la douleur, en étant concentré, avec une respiration profonde, en expirant sur l'étirement, en veillant à un travail équilibré sur l'ensemble du corps. APRÈS la randonnée pour mieux récupérer Voici un enchaînement de 6 exercices PASSIFS (durée : 15 minutes) Faire 2 ou 3 fois chaque exercice. Allongement lent d'un groupe musculaire en vue d'un gain d'amplitude, en utilisant le poids de son corps. L'étirement est maintenu 20 à 30 secondes Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 22 / 234

144 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 23 / L ACCIDENTOLOGIE EN RANDONNEE Les données concernent les déclarations d'accidents en randonnée chez des licenciés assurés par la FFRP, entre les années 2003 et Il est à noter que si les accidents graves donnent systématiquement lieu à une déclaration, c'est rarement le cas des accidents bénins. Le taux des déclarations de sinistres est passé de 2,97 à 2,6 pour 1000 licenciés, avec un pic à 3,65 en Les deux dernières années, le taux est resté stable. Attention, le terme de sinistres englobe aussi les sinistres matériels tels que les bris de lunettes, les soins dentaires, les prothèses auditives, etc. Si l on considère uniquement le taux d accidents ou sinistres corporels, on reste à un taux assez stable (de 2,16 en 2003 à 2,29 pour 1000 licenciés en 2009, avec cependant le même pic de 2006 à 3,20). Les femmes semblent plus touchées que les hommes : 72% en moyenne sur les 7 années contre 28 %, alors même que leur représentation dans la population fédérale est autour de 62 %. A partir d'un certain âge, les femmes perdent plus facilement l'équilibre que les hommes (instabilité) et sont plus fragiles (phénomène d'ostéoporose). L âge moyen des accidentés est actuellement autour de 62 ans, à égalité de sexe, alors que l âge moyen des licenciés est proche de 56 ans. Ce décalage est constant, quelle que soit l année de référence. De plus, si on remonte aux données de 1998, cela permet aussi de constater que ces âges moyens augmentent régulièrement (cette année-là, âge moyen des licenciés à 51 ans et âge moyen des accidentés à 57 ans). La période allant de février à mai montre une légère augmentation des déclarations (reprise de l'activité après les mois d'hiver), ainsi que durant les mois de septembre et octobre (reprise après la période estivale), mais d'une manière générale aucune période de l'année n'est «indemne» de déclaration. Les accidents sont aussi plus fréquents durant l après-midi. Tendance des accidents matin / après midi Moyenne Après midi 61% Moyenne Matin 39% Par ailleurs, les accidents déclarés sont plus nombreux en montagne (33%) et plus graves. Les accidents traumatiques sont de loin les plus fréquents, dont 5,7% de polytraumatismes. La répartition des lésions met en première place une atteinte des membres inférieurs (48%), suivie par les lésions du crâne (46%), et des membres supérieurs (39%). Ensuite, on trouve les atteintes du thorax et de l abdomen (4,8%), de la colonne vertébrale (4%), du sacrum (0,45%) et enfin les autres localisations (12%). Les deux diagrammes suivants précisent bien les différences, selon le sexe, au niveau des articulations concernées par ces accidents, les femmes se blessant préférentiellement au niveau des poignets, des chevilles et des genoux. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 23 / 234

145 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 24 / 44 Accidentologie membres supérieurs hommes / femmes Epaule hommes Epaule femmes Avant bras hommes Avant bras femmes Bras hommes Bras femmes Coude hommes Coude femmes Poignet Poignets hommes femmes Main hommes Main femmes Accidentologie membres inférieurs hommes / femmes Cuisse hommes Cuisse femmes Jambe hommes Jambe femmes Genou hommes Genou femmes Cheville Cheville hommes femmes Pied hommes Pied femmes Hanche Hanche hommes femmes Les morsures d'animaux représentent 1,2 %. Les accidents cardiovasculaires sont très rares (1%) mais très souvent mortels (72%). Enfin, la mortalité générale est très faible (29 décès en 7 ans, dont plus de la moitié d origine cardiaque). 38 CONDUITE À TENIR FACE AUX INCIDENTS OU ACCIDENTS La formation aux premiers secours est nécessaire à l'animateur de randonnée pédestre mais elle n'est pas suffisante. Le secouriste a développé des réflexes de sauvetage individuel. Or l'animation d'une randonnée exige d'abord le sens de la sécurité du groupe. Pouf cela, en plus des notions de secourisme, il faut faire appel à l'intelligence et au bon sens. La prévention est le premier devoir de l'animateur PRINCIPES CONCERNANT LES INTERVENTIONS SECOURISTES DE L ANIMATEUR La fonction de l'animateur n'est pas d'être docteur en médecine. Il est responsable de son groupe : c'est lui qui prend la décision finale et décide de la conduite à tenir. Il peut faire appel à des avis compétents de randonneurs spécialisés (infirmières, médecins, etc.) pour l'aider dans la prise de décision. L'animateur fait ce qu'il sait faire. Il doit faire preuve de calme et lucidité pour garder la confiance de son groupe et rassurer les participants. Un diagnostic définitif sur les lieux de l'accident étant déjà difficile à faire pour un médecin, il est quasiment impossible pour l'animateur. La meilleure solution est de ne rien dire pour éviter : - de se ridiculiser, - de croire à son propre avis et de commettre une énorme bévue. Il donne des soins généraux adaptés à tous les cas et envisage le pire par sécurité. Il confie le blessé à des mains expertes quand la situation dépasse ses compétences : l'humilité est la mère de toutes les vertus. Pour appréhender les incidents de façon globale et pratique, la «CAT SYS» (= Conduite à Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 24 / 234

146 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 25 / 44 tenir systématisée) se déroule en parallèle sur 2 plans : - la gestion du groupe : CAT SYS 1, - la gestion du blessé : CAT SYS 2. Les CAT SYS sont réévaluées régulièrement suivant les circonstances et l'état du blessé. Nota : On peut penser que dans certains cas urgents, il est nécessaire de s'occuper du blessé d'abord, mais il suffit de quelques secondes pour évaluer rapidement un risque de sur accident pour le groupe. Il faut impérativement accorder ces quelques secondes à la sécurité du groupe. Par ailleurs, l'actualisation du contenu de l'afps (Attestation de formation aux premiers secours) et à présent de PSC1 (Prévention et secours civiques de niveau 1) modifie en permanence les contenus de formation et leur adaptation aux différentes situations. De plus, dans le cadre de la randonnée, l'animateur et/ou le secouriste sera appelé à gérer des situations imprévues. Dans ces conditions, les gestes à effectuer doivent être parfaitement mémorisés, de façon à libérer son esprit pour une analyse de la situation. Une remise à niveau permanente dans la mise en application de ces gestes est indispensable. D autre part, il est fortement recommandé de suivre régulièrement une formation continue de maintien des acquis tout au long de sa vie. Cette éducation citoyenne exclut l apprentissage de tout geste dangereux LA PROTECTION DU GROUPE : CAT SYS 1 La conduite du groupe en cas d'incident prime toutes les autres. On est d'abord animateur et ensuite secouriste. Pour cela, il faut : - Garder son calme pour rassurer le groupe et éviter les erreurs. - Comprendre la situation, pour éviter un sur accident ou une extension du péril. - Dénombrer rapidement les blessés. - Évaluer le danger potentiel ou réel pour le groupe : la situation est bénigne et sous contrôle, la situation peut devenir dangereuse, la situation est grave et peut devenir une urgence vitale. - Déclencher immédiatement l'alerte : non dans les situations bénignes, parfois dans les situations potentiellement dangereuses, toujours dans les situations graves. - Évacuer immédiatement le groupe : non dans les situations normales, éventuellement dans les situations potentiellement dangereuses, toujours dans les situations graves pour le groupe LA PROTECTION DU BLESSE : CAT SYS 2 L'article du Code Pénal considère comme un délit puni par la loi : - le fait de ne pas prévenir les secours, - le fait de ne pas faire les gestes adaptés à la situation de la victime, si le témoin sait faire ces gestes. Article du Code Pénal : Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou les tiers, soit un crime, soit un délit contre l'intégrité corporelle de la personne, s'abstient volontairement de le faire est puni de 5 ans d'emprisonnement et de F d'amende. Sera puni des mêmes peines quiconque s'abstient volontairement de porter à une personne en péril l'assistance que, sans risque pour lui et les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours. Par contre, toute manœuvre intempestive et ignorante pouvant lui être reproché, le Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 25 / 234

147 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 26 / 44 secouriste doit se limiter à ce qu'il sait faire. - Garder son calme face au blessé. - Comprendre la nature de la blessure : une chute de plusieurs mètres n'est pas assimilable à une ampoule. - Dénombrer toutes les blessures et faire un bilan rapide (cf. cours secourisme) : état de conscience, état respiratoire, état circulatoire (cœur et/ou vaisseaux), rechercher une plaie ou un traumatisme : masqués par le choc émotif, ils ne sont pas toujours signalés par le blessé. - Évaluer la situation pour le blessé. Sa blessure est-elle : bénigne, potentiellement dangereuse, grave, pouvant mettre la vie du blessé en danger? - Déclencher l'alerte, si cela n'a pas déjà été fait : non pour les blessures bénignes, possible suivant l'évolution de la blessure, toujours pour des blessures graves. - Prodiguer des soins au blessé et le surveiller en continu : installation confortable et/ou position de sécurité (PLS), immobilisation et/ou contention, application de froid contre la douleur, pansements compressifs et soins de plaies, boisson/nourriture selon l état du blessé, couvrir et rassurer le blessé. - Transporter/procéder à l'évacuation du blessé : le blessé continue avec le groupe si sa blessure est bénigne, si sa blessure est potentiellement dangereuse, il n'est pas évacué avec les moyens du groupe, surtout si le terrain est accidenté. Les secours viennent sur place pour éviter le risque de sur accident pendant le transport, si sa blessure est grave, ce sont toujours les secours qui se déplacent LE MESSAGE D ALERTE Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 26 / 234

148 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 27 / 44 Le message d alerte 1. Nom et prénom du messager. 2. N de téléphone, de borne, lieu d appel. 3. Nature et Heure de l incident. 4. Nombre de victimes. 5. Etat apparent des victimes. 6. Premières mesures de secours réalisées. 7. Nombre de valides. 8. Lieu précis de l incident et Moyens d accès. 9. Risques éventuels. 10. Répondre aux questions. 11. Attendre l autorisation de raccrocher. 12. Attendre d être rappelé. N 1 N 2 N 3 Etat apparent de chaque victime Parle Respire Plaie Brûlures Malaise Pouls Saigne Fracture Parle Respire Plaie Brûlures Malaise Pouls Saigne Fracture Parle Respire Plaie Brûlures Malaise Pouls Saigne Fracture 15 Samu 17 Gendarmerie 18 Pompiers 112 Appel urgence européen Tout va bien Besoin d aide Conduite en cas d incident Dans ce cas vous êtes un animateur de randonnée pédestre et non un médecin Ne faites que ce que vous savez réellement faire avec efficacité, dans le calme, avec lucidité et bon sens. Point 1 GERER soi-même (immédiat) Ne pas trop s impliquer pour garder une vue d ensemble de la situation. sens. Point 2 GERER le groupe (immédiat) Protéger le groupe en le mettant à l écart, en le confiant au serre-file, voire à évacuer le groupe jusqu à destination. Rassurer, rester calme. Eviter le sur-accident, et l émergence de complications (panique, contestation, etc.) ALERTE IMMEDIATE? OUI / NON? Point 3 GERER la ou les victimes Eviter le sur-accident de la victime. Faire le bilan et secourir. La protéger, la rassurer, lui parler. Organiser processus d alerte? NON / OUI? Point 4 GERER l attente des secours Surveiller l évolution des victimes et la situation du groupe. Point 5 APRES l accident Déclaration dans les 5 jours à FFRP. Suivi de l évolution de la victime. Les points 2 et 3 sont à faire très rapidement et à réévaluer tous les quarts d heure 38.5 LA MISE EN POSITION LATÉRALE DE ÉCURITÉ Préparer le retournement de la victime Retirer les lunettes de la victime si elle en porte. S assurer que ses membres inférieurs sont allongés côte à côte. Si ce n est pas le cas, les rapprocher délicatement l un de l autre, dans l axe du corps de la victime. Placer le bras de la victime le plus proche du côté du sauveteur, à angle droit de son corps et plier ensuite son coude tout en gardant la paume de sa main tournée vers le haut. L alignement des jambes et la position du membre supérieur anticipent la position finale. Se placer à genoux ou en trépied à côté de la victime. D une main, saisir le bras opposé de la victime et placer le dos de sa main contre son oreille, côté sauveteur. Maintenir la main de la victime pressée contre son oreille, paume contre paume Lors du retournement, le maintien de la main de la victime contre son oreille permet d accompagner le mouvement de la tête et de diminuer la flexion de la colonne cervicale qui pourrait aggraver un traumatisme éventuel. Avec l autre main, attraper la jambe opposée, juste derrière le genou, la relever tout en gardant le pied au sol. La saisie de la jambe de la victime au niveau du genou permet de l utiliser comme «bras de levier» pour le retournement et permet à un sauveteur, de retourner celle-ci, quelle que soit sa force physique (fig. 5.7). Se placer assez loin de la victime au niveau du thorax pour pouvoir la tourner sur le côté sans avoir à se reculer. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 27 / 234

149 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 28 / Retourner la victime Tirer sur la jambe afin de faire pivoter la victime vers le sauveteur jusqu'à ce que le genou touche le sol.(fig. 5.8). Le mouvement de retournement doit être fait sans brusquerie et en un seul temps. Le maintien de la main sous la joue de la victime permet de respecter l axe de la colonne cervicale. Si les épaules ne tournent pas complètement, le sauveteur peut : - Coincer le genou de la victime avec son propre genou, pour éviter que le corps de la victime ne retombe en arrière sur le sol ; - Puis, saisir l épaule de la victime avec la main qui tenait le genou pour achever la rotation. Dégager doucement la main du sauveteur qui est sous la tête de la victime, en maintenant son coude avec la main qui tenait le genou pour ne pas entraîner la main de la victime et éviter toute mobilisation de sa tête Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 28 / 234

150 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 29 / Stabiliser la victime Ajuster la jambe située au-dessus de telle sorte que la hanche et le genou soient à angle droit (fig. 5.10). La position de la jambe du dessus de la victime permet de stabiliser la PLS. Ouvrir la bouche avec le pouce et l index d une main sans mobiliser la tête, afin de permettre l écoulement des liquides vers l extérieur. En position sur le côté, les voies aériennes et les mouvements de la respiration doivent pouvoir être contrôlés. La mise en position latérale de sécurité pourrait aggraver une éventuelle lésion nerveuse chez le traumatisé de la colonne vertébrale, en particulier cervicale. Cependant, le risque d obstruction des voies aériennes pouvant entraîner un arrêt de la respiration, justifie la mise sur le coté. 39 CONDUITE À TENIR SELON LES TYPES D INCIDENTS OU D ACCIDENTS 39.1 LES ATTEINTES DU SQUELETTE ET DES MUSCLES Les accidents musculaires Élongation, claquage, déchirure, rupture et désinsertion sont le résultat d'une contraction musculaire trop rapide ou trop intense. Ils se traduisent par une douleur localisée et aiguë entraînant parfois une impotence de degré variable, avec apparition possible d'une ecchymose locale ou d'un hématome d'extension rapide. Ils se soignent par une réfrigération locale associée au repos musculaire. Des anti-inflammatoires locaux, éventuellement des antalgiques pourront être prescrits par un médecin. Les cas sévères imposent la contention élastique Les accidents articulaires Ils concernent les ligaments, les tendons et les surfaces articulaires. L'entorse est une extension plus ou moins grave des ligaments d'une articulation pouvant aller jusqu'à la rupture. Dans l'entorse bénigne ou «foulure», l'articulation est douloureuse, mais sans craquement ni gonflement immédiat : la douleur se calme par la réfrigération et/ou l'application d'une pommade anti-inflammatoire (si elle fait partie de la trousse de secours de la victime). Dans l'entorse de gravité moyenne, l'étirement du ligament peut aller jusqu'à sa rupture, la stabilité articulaire n'est pas compromise : la douleur est locale, aiguë, avec l'apparition plus ou moins rapide d'un gonflement local, d'une ecchymose. Le traitement est le même que dans le cas précédent mais pendant plusieurs jours. Dans l'entorse grave, la douleur est fulgurante, l'ecchymose rapide et l'impotence totale. L'immobilisation de l'articulation doit être totale pendant 3 semaines. La tendinite est l'inflammation du tendon dans sa gaine, secondaire à un surmenage musculaire : le tendon est douloureux, légèrement gonflé. Le traitement est essentiellement local (réfrigération et pommade anti-inflammatoire). La luxation articulaire est un accident grave, associant entorse et désemboîtement des Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 29 / 234

151 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 30 / 44 surfaces articulaires : la douleur est aiguë et l'impotence totale. L'immobilisation de l'articulation est impérative LES ACCIDENTS OSSEUX L'animateur ne peut pas faire un diagnostic de la lésion, même si, quelquefois, certains signes sont évidents : craquement important, douleur aiguë très localisée, impotence totale du membre avec déformation et tuméfaction du foyer de fracture possibles. // se base sur des éléments de présomption : il ne dit rien et donne des soins généraux adaptés à tous les cas, il envisage le pire par sécurité et confie rapidement le blessé à des mains compétentes. Arguments de présomption Pour les fractures : Chute de grande hauteur, traumatisme violent (entorse plus luxation éventuelle), Plaie ouverte montrant une fracture visible, Sensations décrites par le blessé : torsions, mouvements anormaux, craquements, Récits des témoins : «j'ai vu son doigt se retourner», Traces visibles de l'accident : éboulis récents, traces de glissade dans la boue,... Ostéoporose (personnes de plus de 60 ans et femmes ménopausées). Pour les luxations : Visibles : os en position anormale, Gros hématome pouvant masquer la déformation d'une petite articulation (doigt), Impossibilité totale de remuer l'articulation. Pour les entorses : Mouvement anormal ressenti ou observé par les témoins, Mobilisation du membre possible quand la douleur ne limite pas les mouvements. La douleur : Jamais spécifique, elle n'est pas un argument. Il existe des fractures peu douloureuses et de simples entorses insupportables. C'est une question d'individu et de situation émotionnelle. Les douleurs les plus suspectes de gravité sont les douleurs en 2 ou 3 temps. La douleur est modérée au départ puis augmente progressivement sans rémission ou bien, après la poussée initiale, elle régresse (le randonneur rassuré repart), la douleur reprend alors de plus belle, voire devient insupportable après quelques heures. Nota : Le strapping est assimilé à un acte médical, il ne peut être pratiqué que par un kinésithérapeute ou un secouriste avec la spécialisation de secourisme sportif. Les soins généraux S'il y a suspicion de fracture/entorse/luxation : Immobilisation en position la moins douloureuse pour le blessé, Installation confortable du blessé, rassurer, Soins locaux (si possible avec compétence), Réconfort moral (compagnie d une personne dégourdie, secouriste de préférence) en attendant les secours. Surtout couvrir la victime. L immobilisation Si la victime est consciente, le blessé guide les gestes d'immobilisation. Si la victime est inconsciente, la Position Latérale de Sécurité (= PLS) est indispensable quel que soit le traumatisme supposé (colonne vertébrale, tête, cou, etc.). Le réflexe de déglutition disparaît chez une personne inconsciente : la fracture supposée de colonne vertébrale va se transformer rapidement en asphyxie réelle par obstruction des voies aériennes. Le côté de soutien de la PLS est celui qui présente le moins de risque pour la victime (risques d'enfoncer un corps étranger dans une plaie ou aggraver une fracture...). Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 30 / 234

152 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 31 / 44 L immobilisation d'un membre se fait par les techniques secouristes habituelles, et en position la moins douloureuse pour le blessé (qui la choisit). Il est utile d'appliquer du froid (10 minutes), pour diminuer la douleur et l'hématome avant d'immobiliser un membre : les vieilles recettes sont toujours actuelles. Les bombes à faire du froid sont chères, ne refroidissent que la peau : préférer l'eau froide ou la neige dans un sac en plastique. Une immobilisation bien faite réduit considérablement douleur. Le matériel d'immobilisation est performant mais parfois cher : Bandes de contention modernes élastiques (collantes ou pas) en différentes largeurs, Attelles en résine, prêtes à l'emploi qui se moulent sur le blessé (adaptation parfaite à la position choisie par le blessé) se rigidifient en 5 minutes après humidification. Elles se posent sur la peau ou les vêtements et sont maintenues par une ou plusieurs bandes de contention très faciles à poser mais coûteuses, L animateur doit privilégier les éléments qui se trouvent normalement dans un sac à dos. Nota : La luxation de l'épaule se calme par la pose d'une écharpe oblique. Une immobilisation bien faite préserve la déformation (épaisseur sous l'aisselle) et empêche tout déplacement de l'épaule. La réduction de la luxation, préconisée par certains médecins urgentistes, n'est pas du ressort de l'animateur. Le blessé doit être installé confortablement pour améliorer son moral et celui du groupe dans un endroit sec, sûr et accessible. Il faut toujours protéger, couvrir et réchauffer un blessé qui se refroidit très vite à la fois parce qu'il est immobilisé et parce qu'il est choqué. Peut-on lui donner à boire et à manger? Oui si et seulement si : - le blessé est bien conscient sans nausée ni vomissement, - les secours sont longs à venir (plusieurs heures), - le blessé est affamé : hypoglycémie et déshydratation sont souvent les causes de l'accident. En randonnée, l'excuse de l'opération chirurgicale est une fausse excuse : - aucun animateur ne peut la prédire : ce n'est pas son métier, - elle se fait rarement dans un délai de moins de 3 heures après l'accident (temps nécessaire à la vidange de l'estomac), - c est le problème de l'équipe médicale d'intervention. Que donner à boire? Eau et/ou jus de fruits. Que donner à manger? Du sucre rapide qui ne fait pas de résidus (bonbons, gâteaux et/ou fruits secs). Après l inventaire complet des blessures, ne faire que ce que l'on sait faire : nettoyer et désinfecter les plaies, etc. Penser à réconforter la personne : on ne laisse jamais un blessé seul. Deux personnes, parmi les plus compétentes, sont nécessaires à son réconfort et à sa santé jusqu'à l'arrivée des secours spécialisés (SAMU, pompiers, gendarmes) LES ATTEINTES DE LA PEAU (PLAIES, BRULURES, ECCHYMOSES) La peau protège des coups, des microbes, des rayons solaires : c'est une surface d'échange et d'information avec l'extérieur, qui doit être entretenue. La propreté est essentielle, mais ne doit pas tourner à l'obsession : le savonnage répété est agressif. Par contre, le lavage des mains est nécessaire avant et après chaque repas. La protection contre le rayonnement solaire et le froid est indispensable. Les frottements et traumatismes (brûlures) nécessitent une prévention. Toute plaie étant une porte ouverte à l'infection, le vaccin antitétanique doit être à jour (rappel tous les 10 ans pour un adulte). Une coupure, une éraflure et les morceaux de peau arrachés peuvent entraîner saignements et/ou infection Le nettoyage des plaies souillées Retirer les petits corps étrangers (sable, gravier, terre) par rinçage à l'eau claire, avec la gourde par exemple. Compléter éventuellement le travail avec une pince à épiler. Éviter de retirer les corps étrangers importants (cailloux, branchettes) pour ne pas augmenter les dégâts. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 31 / 234

153 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 32 / 44 Savonner puis rincer longuement à l'eau potable. Sécher la plaie avec un tissu non pelucheux (type compresse). Ajouter une désinfection si la saleté est importante. Un pansement compressif peut être nécessaire La désinfection des plaies infectées, purulentes Savonner doucement et laver abondamment. Inonder la plaie avec un désinfectant incolore et neutre. La solution de Dakin en théorie parfaite, a une durée de vie trop limitée pour être efficace dans un sac à dos. Les désinfectants iodés sont efficaces mais colorés et allergisants (Bétadine). Sécher avec une compresse et panser pour désinfecter en profondeur ; recouvrir la plaie avec un pansement imbibé de désinfectant ; renouveler 2 à 3 fois par jour si nécessaire. Rappeler les conseils de prévention du tétanos. Si dans les jours qui suivent, la partie infectée reste rouge, chaude, douloureuse, consulter un médecin Le pansement compressif II se fait directement sur la plaie : former une pile de compresses (ou de mouchoirs propres), pas forcément stériles. La hauteur de la pile détermine la force de compression sur la plaie, à choisir selon l'intensité du saignement. Maintenir la pile fermement et fixer le pansement avec une bande élastique, non collante (type Nylex ) assez tendue autour. La fermeture des plaies hors intervention médicale : lors de coupures franches et nettes, on referme la peau pour qu'elle cicatrise bien à l'aide de sparadrap ou de sutures adhésives (type Stéristrip ). Cette opération, même pratiquée en milieu naturel, est réservée aux médecins. Un Stéristrip, mal placé, qui laisse une cicatrice inesthétique, peut conduire devant un tribunal Ecchymoses et hématomes II n'y a pas de plaie ouverte : le traumatisme est interne, sous la peau. Le sang inonde les tissus de façon diffuse (ecchymose) ou localisée (hématome). Pratiquée immédiatement, l'application de froid limite l'effusion de sang. N'importe quel vêtement mouillé à l'eau froide fera l'affaire. Les matériels à faire du froid efficaces sont intransportables, ceux qui sont transportables sont inefficaces. Le pansement compressif est recommandé pour limiter les gros hématomes après application de froid : il est maintenu en place jusqu'à l'arrivée des secours Amputations et mutilations En cas de perte d'un doigt ou plus, essayer de respecter les règles suivantes : - Faire un pansement compressif (jamais de garrot) sur la zone amputée. - Récupérer le morceau amputé, que l'on rince à l'eau propre (celle de la gourde). - Le sécher soigneusement sans frotter, avec un tissu non pelucheux (compresse) et le conserver dans un sac plastique propre, si possible sur un lit de glace ou au moins dans un endroit frais, - Le blessé et son morceau amputé sont rassemblés au même endroit : les secours extérieurs se chargent de l'évacuation. S'il s'agit d'une dent, récupérer la dent perdue si elle n'est pas cassée, mais entière pour être réimplantée rapidement. Lavée à grande eau, elle est placée sous la langue du propriétaire (conscient pour éviter qu'il ne l'avale) pendant le transport : c'est l'endroit le plus adapté à sa conservation Les infections Une infection cutanée est toujours visible : il suffit de regarder. La peau devient rouge et douloureuse sous la pression, puis la douleur augmente et le pus se constitue soit dans une bulle au contenu sale soit en suintant de la plaie. Après avoir ouvert la pustule avec une paire de ciseaux à ongles, la désinfection s'impose : on n'appuie pas pour faire sortir le pus, il sort tout seul. On lave et on désinfecte comme n'importe quelle plaie (voir page précédente). Si l'état ne s'améliore pas dans les 24 heures, il faut consulter un médecin. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 32 / 234

154 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 33 / Le panaris C'est une infection de la dernière phalange des doigts (mains et pieds), son danger est l'extension à l'os qui est proche. La désinfection impose le bain du doigt dans le désinfectant 1/2 heure 3 fois par jour. Il faut consulter un médecin en raison du risque pour l'os Les ongles incarnés Mal coupé, ou suite à une malformation congénitale, un ongle peut pousser dans la chair du doigt (main ou pied). Il en résulte une inflammation, généralement suivie d'une infection. En randonnée, on a souvent affaire à des ongles de pieds incarnés. En attendant de voir un médecin, le traitement est le même que pour un panaris. Une infection de peau négligée peut s'étendre et entraîner une septicémie (infection du sang) qui peut être mortelle. L'organisme supporte mal cette situation : fièvre élevée, frissons, altération de l'état général, malaise. Il faut impérativement consulter un médecin dans les plus brefs délais Brulures et gelures La classification se fait selon la profondeur de l'atteinte (voir note à la fin du paragraphe) et la gravité est fonction de son étendue. Les signes sont les mêmes pour chaque degré, que la cause en soit la chaleur ou le froid. Le 1 er degré correspond à l'atteinte de l'épiderme seul. Cela donne une rougeur douloureuse, il n'y a pas de cloque et la cicatrisation est spontanée : c'est le coup de soleil et la gelure simple. Les soins consistent à interrompre l'agression (soleil ou froid) et à appliquer une crème calmante pour atténuer la douleur. Le. 2 ème degré correspond à l'atteinte du derme avec décollement de l'épiderme, responsable de cloques. La douleur est vive et la peau est rouge autour des cloques. Les vaisseaux peuvent être atteints : la plaie peut saigner (2 e degré profond). C'est l'ampoule (brûlure par frottement) et les cloques de brûlures ou de gelures. On les soigne par le nettoyage et la désinfection. Une couche très mince de crème cicatrisante peut être utile : elle impose une surveillance soigneuse de la plaie (risque d'infection sous la pommade) - un pansement protecteur non étanche est nécessaire. Le 3 e degré est caractérisé par la destruction du nerf : la plaie est insensible mais le pourtour fait très mal : on peut voir les muscles, la graisse, les os. La nécrose tourne au noir. Le risque infectieux est maximal. En attendant la consultation urgente du médecin, on désinfecte soigneusement avec des produits incolores (Dakin), le pansement protège la plaie qu'on laisse en l'état pour le médecin. Les brûlures se soignent immédiatement par lavage à grande eau fraîche et non gelée pendant 10 vraies minutes. Pour les gelures, il faut mettre la victime à l'abri et au chaud, ne pas frictionner, mais réchauffer progressivement avec des boissons chaudes en atmosphère normale (20-22 C). Retirer les vêtements mouillés et froids. Nota : Bien qu'encore utilisée sur le terrain, la gravité d'une brûlure ne se mesure plus en degré, mais en fonction de son étendue : une brûlure est simple si elle implique une surface inférieure à moins de 50 % de la paume de la main. Elle est grave au-delà de cette valeur LES ATTEINTES CLIMATIQUES Le coup de chaleur Le coup de chaleur est assez fréquent et méconnu. Or, c est une urgence vitale. Il faut donc bien le reconnaître pour faire appel aux secours. Il est dû à la surchauffe du noyau interne du corps : tronc et viscères. Les cellules s'altèrent dès que la température extérieure atteint 41 C et se détruisent à partir de 42 C. Le randonneur fait un malaise. La peau est chaude, rouge, sèche. Puis le sujet entre dans le coma. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 33 / 234

155 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 34 / 44 Les conditions extérieures (température, degré d humidité de l air) et la déshydratation du sujet favorisent la survenue de ce coup de chaleur. Quand le randonneur a chaud : il se déshabille couche par couche comme un oignon, il se met au frais, à l'ombre, au repos (le soleil envoie des calories), il boit beaucoup, frais de préférence, jamais froid (15 C) tant qu'il est encore conscient. Si la conscience est altérée, il faut le mettre au frais, à l'ombre, en PLS, le déshabiller; il ne faut pas le laver à l'eau froide : les vaisseaux de la peau se fermeraient en supprimant les échanges avec le noyau central. Il faut appeler les secours : c'est une urgence L insolation La surchauffe est limitée au cerveau. La température corporelle reste normale : on peut faire une insolation et/ou un coup de chaleur. Le crâne exposé au soleil accumule la chaleur et «cuit» le cerveau comme dans une cocotte-minute : le cerveau déteste le chaud, c'est pour cela qu'il est à l'extérieur du tronc. Quand sa température augmente, on vomit, on devient comateux, on convulse. Les dangers de l'insolation sont l'attaque cérébrale, la paralysie, voire la mort. Prévention et CAT : porter un chapeau et se mettre à l'ombre; on peut mouiller sa casquette et se passer la tête à l'eau froide : on peut le faire à un comateux en veillant à ne pas le noyer. Appeler le SAMU s'il y a seulement un malaise, c'est une urgence, ne pas attendre le coma L hypothermie C'est la baisse de la température centrale, au-dessous de 36 C. Le corps la supporte mieux que l'hyperthermie. On réanime des hypothermies jusqu'à 22 C. Elle survient souvent par manque de sucre (hypoglycémie) et fatigue sous-estimée. Les cellules s'arrêtent de fonctionner, faute de carburant, le plus souvent en climat froid. Le randonneur s'enfonce dans le coma en commençant par s'endormir. Prévention et CAT. L'animateur doit veiller à : L'alimentation de ses randonneurs (les collations et repas d'étape constituant des réserves de glycogène), L'habillement en fonction du climat et de l'effort (certains individus se refroidissent très vite et s'endorment discrètement), La meilleure solution est l'activité physique, à condition de manger et de boire. La grande fatigue rend dangereux le réchauffement par l'activité physique (épuisement), Se mettre à l'abri du vent, au chaud, au repos, avec des boissons chaudes : thés, tisanes sucrées, potages et soupes, chocolat chaud LES ATTEINTES LIÉES À L ENVIRONNEMENT L'environnement est un émerveillement qui comporte des risques : la prévention est déterminante et la connaissance très utile. Un randonneur averti en vaut deux : il n'y a pas d'interdits, tout est affaire de bon sens et d'hygiène, comme se laver les mains, souvent et toujours avant les repas La faune et l envenimation Approcher la faune est une aventure passionnante qui comporte des risques : Traumatiques (charges de sangliers), Parasitaires (puces des chevreuils, des hérissons...). L'envenimation et l'allergie ne sont pas la même chose : Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 34 / 234

156 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 35 / 44 - dans l'envenimation, le venin détruit les cellules de la proie, - dans l'allergie, c'est le corps de la proie qui réagit trop fort à la présence infime d'un venin et se tue tout seul (choc allergique). Les allergies sont plus inquiétantes : on ne naît pas allergique, on le devient! Une personne qui a déjà fait un accident allergique important a généralement dans son sac un kit de traitement (avec le mode d'emploi) prescrit par son médecin. Les insectes sont de grands pourvoyeurs d'allergie, spécialement les guêpes, abeilles et frelons. Ils causent plus de morts (100 par an) que les serpents (10, presque toujours des enfants). Hormis l'allergie, les venins des insectes sont rarement dangereux pour les adultes sous nos climats. Prévention et CAT : considérer le rapport «quantité de venin injecté/poids du sujet» qui explique les dangers que courent les enfants. Pour eux, alerter et consulter immédiatement un médecin. Attention! Les insectes transmettent des maladies : maladies de Lyme et encéphalites par les tiques, leishmaniose par les phlébotomes. Les grosses bêtes se voient mieux et donc s'évitent mieux. Les serpents ne mordent que s'ils sont surpris : la technique de marche est primordiale et consiste à frapper le sol du talon. Les chiens sont responsables de la majorité des morsures, accompagnées parfois de lourdes séquelles (esthétiques notamment). Il faut toujours porter plainte à la gendarmerie parce que : Le propriétaire est responsable et les chiens errants sont des dangers publics, La transmission des infections nécessite un contrôle (rage, leishmaniose). Le nettoyage et la désinfection sont essentiels, pour cela la consultation d'un médecin est nécessaire. Comme l'animal injecte ses microbes en profondeur, un antibiotique est généralement nécessaire également La flore et l intoxication Les dangers de la flore sont les mêmes que ceux de la faune : ici, le poison remplace le venin. L'estimation du rapport «quantité de poison/poids du sujet» est toujours valable et met en garde contre les dégustations intempestives des enfants à surveiller de très près. Les allergies sont fréquentes : crises d'asthme parfois mortelles. Les randonneurs allergiques doivent suivre leur traitement, consulter leur médecin avant de randonner (surtout à la saison des pollens) et informer l'animateur de leurs problèmes allergiques. Un allergique qui transporte son traitement d'urgence avec lui, ne court quasiment plus de risques. Les fruits et baies sont contaminés par les déjections des oiseaux, rongeurs, ruminants et le passage des insectes (mouches): il faut les laver ou s'en passer! Attention à la douve du foie sur les cressons sauvages, à l'échinococcose (parasite) sur les myrtilles et les airelles. Les champignons causent plusieurs décès tous les ans : il faut les connaître pour les cueillir et/ou les montrer à un spécialiste avant de les consommer. Un seul champignon dangereux contamine tout un panier, les doigts se souillent à son contact, le lavage des mains est impératif. Les plantes et arbres sont parfois toxiques (ifs, jusquiame, belladone, ciguë, etc.). 40 PRISE EN CHARGE DES MALADES QUI RANDONNENT Comme on l'a vu précédemment, il faut exiger que le malade emporte le traitement nécessaire à sa santé et qu'il signale au début de la randonnée le mode d'administration à un compagnon, secouriste si possible. Il faut alerter les secours dès qu'ils ne vont pas bien : on Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 35 / 234

157 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 36 / 44 reproche toujours un manque de prudence, jamais un excès. Un seul blessé met en péril tout le groupe LES RANDONNEURS ASTHMATIQUES ET ALLERGIQUES Les risques sont importants de faire une crise allergique en raison du nombre d'allergènes (molécules allergisantes) dans la nature : pollens, poils, déjections d'animaux... La crise d'asthme, si elle ne passe pas dans le 1/4 d'heure avec les médicaments habituels, exige de donner l'alerte OU de consulter un médecin : une crise d'asthme peut être mortelle en 1 ou 2 heures, c'est le délai d'évacuation à respecter. En cas de rhume des foins, la personne pleure et mouche, ses yeux gonflent et rougissent ; ce n'est pas mortel mais très inconfortable. Évacuer-la chez un médecin. L'œdème de Quincke : la personne se met à gonfler, en entier ou par secteur (visage, lèvres...) en quelques minutes ou quelques heures. Le danger est l'asphyxie mortelle par gonflement (œdème) de la trachée (glotte). Il faut déclencher une alerte immédiate pour une évacuation rapide spécialisée. Le choc anaphylactique : chez une personne sensibilisée (venins de guêpes et d'abeilles le plus souvent). Une nouvelle rencontre avec le venin peut déclencher un choc brutal avec arrêt cardiaque mortel en quelques minutes. Il existe des kits de traitement d'urgence avec seringue prête à l'emploi que la personne allergique doit emporter et garder accessible (dessus du sac). Toute personne non émotive peut faire l'injection nécessaire sous la peau dans les 3 minutes, le malade est sauvé momentanément. Immédiatement après, il faut déclencher l'alerte pour des secours spécialisés LES RANDONNEURS CARDIAQUES Leur traitement quotidien (et d'urgence) doit être accessible sur le haut de leur sac. En cas de malaise, installer confortablement le blessé, dans la position dans laquelle il se trouve le mieux. Si le malaise a entraîné une chute, évaluer et traiter les blessures secondaires en fonction des circonstances. Le diagnostic final ne peut être fait que par un médecin, l'animateur procède donc de manière systématique et en secouriste : PLS si le malade la tolère, liberté des voies aériennes, bouche à bouche et MCE (massage cardiaque externe) si le cœur est arrêté. L'alerte immédiate est impérative. Le risque de décès est important, l'animateur doit maîtriser l'angoisse du groupe et du malade. Il garde ses conclusions pour lui : il vaut mieux dire que le blessé est dans le coma, même s'il décède et faire comme s'il était encore vivant à l'arrivée des secours LES RANDONNEURS «PSY» L'animateur qui a des dépressifs dans son groupe ne peut qu'essayer de limiter les «coups de fatigue» (hypoglycémie, déshydratation, manque de sommeil, fatigue physique, tendinite tenace) qui entraînent des psychodrames. Ne pas hésiter à refuser une personne au départ quand sa présence est dangereuse pour l'équilibre du groupe LES RANDONNEURS ALCOOLIQUES ET TOXICOMANES Ils relèvent d un encadrement spécialisé. On peut assister à un delirium tremens chez une personne alcoolique (connue ou pas) lors de randonnée de plusieurs jours. Le delirium tremens débute après 3 ou 4 jours de privation totale d'alcool, dont les symptômes sont : Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 36 / 234

158 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 37 / 44 les troubles de l'humeur (colères, agitation incoercible), les mains tremblent, puis les coups pleuvent, le malade entre dans une furie destructrice. Un alcoolique sevré par les circonstances peut être dangereux LES RANDONNEURS DIABETIQUES Leur cas a déjà été traité dans le paragraphe sur l'hypoglycémie. L'apport de sucre est le seul traitement (bonbon, sucre), à renouveler plusieurs fois jusqu'au retour à l état normal, puis faire manger régulièrement LES RANDONNEURS ATTEINTS DE TROUBLES NEUROLOGIQUES Tous les accidents impliquant le cerveau nécessitent une évacuation urgente par les secours spécialisés, ou une consultation médicale rapide. Dans le cas de convulsions, il faut protéger le blessé (si on arrive à temps!): d'une chute, d'une morsure de langue : placer entre les dents un morceau sûr, que l'on ne risque pas d'avaler (foulard plié), d'un traumatisme. Attention! Les coups de pieds du malade, inconscient pendant la crise, peuvent blesser. Les migraineux connaissent leur maladie et la gèrent seuls. Il faut les remettre entre les mains d'un médecin quand la crise ne guérit pas avec les traitements habituels, même s'ils veulent continuer la randonnée. Une urgence à savoir reconnaître : la rupture d'une artère cérébrale (anévrisme), imprévisible et rare, favorisée par la chaleur et l'effort brutal, est décrite par la victime comme un fort mal de tête. La douleur est insoutenable et permanente, c'est une urgence qui doit être évacuée rapidement par les secours spécialisés. La victime, consciente, choisit souvent d'attendre en position demi-assise LES RANDONNEURS ATTEINTS DE PATHOLOGIE OSTEO-ARTICULAIRE L'ostéoporose s'installe progressivement en vieillissant : les petits traumatismes provoquent quasi systématiquement des fractures. Les femmes sont plus atteintes que les hommes. Dans l'évaluation des blessures, il faut majorer d'office la gravité des accidents chez les femmes de plus de 50 ans et chez les hommes de plus de 70 ans. L'arthrose et l'arthrite touchent plutôt les personnes âgées : elles sont favorisées par le surmenage des articulations. La douleur limite les mouvements. Il faut donc modérer les efforts. La pharmacie personnelle doit comporter des médicaments anti-inflammatoires prescrits par le médecin traitant avec un mode d'emploi tapé à la machine «LA SANTE EST DANS LE SAC» Contenu du fond de sac (non exhaustif) Un sac de randonnée doit toujours contenir le matériel de base nécessaire à la survie en situation de dénuement extérieur, soit les objets suivants : Ficelle solide, Canif efficace, Lampe de poche avec piles (+ piles de rechange), Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 37 / 234

159 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 38 / 44 Papier et crayon gras (2B ou 3B) : ils ne coulent pas dans le sac, ne tombent pas en panne et se taillent avec un canif, Message d'alerte prêt à remplir, Lacets de rechange pour les chaussures, Allumettes et/ou briquet de sécurité, Couverture de survie, Petit nécessaire à couture, Mouchoirs en papier ou essuie tout, Lunettes de soleil, foulard et bob. L'animateur doit les avoir en double pour pallier l'oubli d'un randonneur étourdi, Sacs poubelles (à usage multiple) La trousse de secours Attention! Même si l'animateur intervient sur la détresse d'un individu, il n'est pas médecin. Il se contente d'être pédagogue, intelligent et débrouillard. Il n'est pas en charge de l'infirmerie et doit surtout rappeler que chaque randonneur doit emporter son matériel de base et ses propres prescriptions médicales Médicaments et prescription médicale II est demandé à chaque randonneur de consulter un médecin pour préciser l'absence de contre-indications à la pratique de la randonnée. C'est l'occasion de : - faire le point du squelette, du cœur, des vaisseaux, des poumons, - faire prescrire les médicaments utiles en randonnée en fonction des maladies et des allergies personnelles. La conduite à tenir et l'ordonnance personnalisée sont dactylographiées et placées dans la trousse de secours. La délivrance et la prescription d'un médicament, quel qu'il soit, est un acte réservé aux professionnels (médecin et/ou pharmacien) : c'est la loi. Toute infraction se paye au tribunal. L'animateur ne prescrit rien, ni aspirine (personne allergique), ni même paracétamol. Le blessé prend ce qu'il veut pour lui-même en fonction de ce qu'il sait et de ce que lui a prescrit son médecin (ordonnance pour les malades). Tout individu emporte sa pharmacie personnelle, sur les conseils de son médecin traitant La trousse de secours individuelle La boite, de préférence rigide, légère, petite, à couvercle étanche (style Tupperware ) contient le matériel de base : Petits ciseaux qui coupent, Épingles à nourrice, Pince à épiler ou à échardes, Morceaux de sucre ou bonbons emballés individuellement, Crème solaire écran total, Une paire de gants en latex fin (sauf allergie au latex). Nota : L'Aspivenin n'a pas une utilité suffisante pour justifier sa présence encombrante. La contention : Une ou 2 bandes élastiques larges (II faut au moins 2 bandes élastiques collantes de 6 cm de large pour un strapping de cheville, pratiqué uniquement par un personnel qualifié), Une attelle de résine type Scotchcast de 40 cm sur 10 cm pour les randonnées de longue durée. Le pansement : Quelques compresses stériles de petit format, Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 38 / 234

160 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 39 / 44 Sparadrap (tissé ou non tissé), Bandes collantes type Stéristrip pour fermer les plaies s'il y a dans le groupe une personne compétente pour le faire, Pansement anti-ampoules, Pansements individuels de plusieurs tailles. La désinfection : Savon (dans la trousse de toilette), Désinfectant incolore et neutre, Le sérum physiologique en flacons unidose n'est pas désinfectant mais est utile pour laver les yeux (poussières, moucherons) La trousse de secours de l animateur Elle contient tout ce qu un randonneur met dans sa trousse individuelle. L'animateur est un adulte responsable, libre de porter s'il le désire une quantité supérieure de chaque matériel. Cependant, cette surcharge augmente le risque d'épuisement au cours de la randonnée : la prudence et la fermeté s'imposent. Il est hors de question qu'il transporte des médicaments pour le groupe. Quelques exemplaires de messages d'alerte tout prêts lui permettront de gagner du temps... et de la concentration en cas d'incident. 41 LES PROBLÈMES LIÉS À L ÉTAT GÉNÉRAL DU RANDONNEUR 41.1 L HYPOGLYCEMIE On a vu que le glucose est le carburant du corps : l'hypoglycémie est une baisse dangereuse du taux de sucre dans le sang. Le cerveau est en manque total d'énergie (il n'a pas de réserve de sucre) et plonge dans le coma après des étapes successives parfois réduites à quelques secondes. L'hypoglycémie peut être relative : un individu aimant les sucreries et ne supportant pas de s'en passer, manifeste sa faim de façon plus ou moins agressive. Pourtant il n'y a pas d'hypoglycémie vraie pour les médecins : elle se manifeste si on interrompt le grignotage, ou si on fournit un effort physique (courant en randonnée). L'hypoglycémie peut être réelle : chez les diabétiques traités par insuline et chez les individus en réel épuisement et/ou en état de dénutrition (anorexie, régime amaigrissant, pauvreté...), l'effort excessif consomme toutes les réserves de sucre. Le cerveau manifeste sa souffrance immédiatement dans l'ordre suivant : - la faim plus ou moins douloureuse (à l'estomac), - l agitation, la mauvaise humeur, la colère, - le malaise avec vertiges, - les vertiges avec évanouissement, - le coma avec ou sans convulsions, - la mort. Chez les diabétiques sous insuline, le coma peut s'installer en quelques minutes. Les diabétiques sont pour cette raison un cas à part : ils doivent prévenir l'animateur et porter des papiers indiquant la conduite à tenir en cas d'incident avec le matériel nécessaire à leur traitement, accessible sur le dessus du sac. L'épuisement : un individu en rupture de stock énergétique et qui ne mange pas, fait un épuisement qui peut être mortel (arrêt cardiaque, coma...) ou très grave (atteinte cérébrale irréversible). Il faut se méfier de l'épuisement chez les personnes qui veulent maigrir ou qui pratiquent des religions exigeantes sur la nourriture et leur expliquer le fonctionnement du corps à l'effort pour les convaincre de manger. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 39 / 234

161 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 40 / 44 Ce qu'il faut faire : 1 déceler les signes d'hypoglycémie au stade 1 ou 2, 2 faire une pause avec collation sucrée et boisson, 3 ne repartir que lorsque les randonneurs sont restaurés : les accidents surviennent préférentiellement en état d'hypoglycémie. 4 en cas de malaise chez un individu conscient, donner des sucreries ou une boisson sucrée ou du sucre LA DESHYDRATATION Le corps souffre dès qu'il manque d'eau. La déshydratation est, avec l'hypoglycémie, la cause majeure de malaises et d'accidents en randonnée; elle multiplie la fatigue musculaire par 3 ou 4 ainsi que les tendinites et ligamentites. La perte en eau s'évalue au poids. Une perte jusqu'à 5 % du poids du corps est fréquente à l'effort : cette limite ne doit jamais être dépassée sous peine de malaise ou de coma. Dès 2,5 % de perte en eau, les personnes fragiles (enfants, malades et personnes âgées) sont en danger de troubles cérébraux (malaise et coma) qui peuvent laisser des séquelles. La soif : l'alerte par la soif n'est pas très efficace, il manque déjà un demi-litre d'eau quand on commence à avoir soif (se rappeler que celui qui n'urine pas n'a pas assez bu). Les enfants et les personnes âgées ne perçoivent pas ou plus leur soif : il faut leur proposer de boire un verre toutes les heures, voire toutes les demi-heures en atmosphère chaude. La réhydratation se fait chez un sujet conscient (dès que le sujet perd connaissance, il ne reste plus qu'à déclencher l'alerte immédiate des secours : l'animateur prévoyant ne doit pas connaître une telle situation). Faire boire par gorgées successives un demi-litre à un litre d'eau, puis ajouter 2 à 3 sucres dans un autre litre d'eau. Le tout est à boire dans l'heure si la déshydratation est sérieuse. Un randonneur en bonne santé peut repartir dans l'heure si la réhydratation est commencée de suite. S'il y a malaise, il faut compter d'office une déshydratation de 5 %, soit une perte en eau de 2 à 4 litres, à boire dans les 4 heures qui suivent. La situation est dangereuse chez les personnes malades (cardiaques par exemple). Seule l'eau est nécessaire : on peut ajouter, si on en a, des jus de fruits ou des sodas (coca). Leur véritable avantage est d'être agréable au goût, donc d'inciter à boire plus. Le rein se détruit plus ou moins en fonction de la privation d'eau : la limite sans boire est de 2 ou 3 jours, en ambiance thermique neutre, sans activité physique importante, avant de tomber en malaise grave LA FATIGUE Normale après l'effort, elle augmente quand on se nourrit mal ou que l'on dort mal. Elle est plus rapide chez les malades et convalescents. La fatigue indique d'une façon générale que la randonnée n'est pas adaptée aux personnes : il faut alors modifier le programme. Elle est maximale au 3e jour, à prévoir comme journée de repos. La fatigue augmente rapidement le risque d'accidents : il faut toujours la prendre en considération et la traiter par le repos, l'alimentation et l'hydratation correctes LES ATTEINTES DU TUBE DIGESTIF La constipation, ce perturbateur très connu des randonneurs, exige une alimentation et une hydratation correcte. Elle peut avoir 2 causes principales : la déshydratation (toujours présente à l'effort) et le régime hyper glucidique, l état psychologique (modification de lieux, rythmes, toilettes...). Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 40 / 234

162 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 41 / 44 II n'est pas nécessaire de s'en inquiéter si elle dure moins d'une semaine, elle se soigne par une alimentation riche en fibres et en légumes frais. La diarrhée est plus grave car elle déshydrate violemment et brutalement. Le plus souvent, il s'agit d'une infection par une eau ou des aliments porteurs de bactéries ou de virus dont le tube digestif n'a pas l'habitude. La «turista» ou diarrhée du touriste ne donne pas forcément de la fièvre, les selles ne contiennent pas de sang, il n'y a ni nausées, ni vomissements. Il faut la juguler rapidement par des médicaments prescrits à l'avance par son médecin. Par exemple, on peut prendre 4 à 8 gélules d'un seul coup d'un médicament reconstituant la flore intestinale (type ultra levure) et délivré sans ordonnance en pharmacie, à renouveler plusieurs fois par jour en fonction de son état digestif. De plus, il faut toujours réhydrater. Les infections alimentaires : dans ce cas, la diarrhée s'accompagne de nausées, vomissements, fièvre, voire de sang dans les selles. Le malaise est prononcé : le randonneur est «au tapis». Il faut un avis médical : le traitement indiqué précédemment (type ultra levure) peut être tenté mais il est généralement insuffisant). 42 EXEMPLES D INCIDENTS OU D ACCIDENTS RENCONTRÉS EN RANDONNÉE 42.1 EXEMPLE 1 Il est 17 h, en plaine, par temps couvert et frais, en avril, sur le chemin du retour. Une randonneuse a accéléré le pas pour ne pas rater son train. Elle a très peu bu pour ne pas uriner sous les arbres. Elle est fatiguée et le sol est glissant. Elle dérape, tombe en se tordant la cheville. Elle crie qu'elle a mal et refuse de repartir : il est tard, le train n'attendra pas. CAT SYS 1 Nombre de blessés = 1 Situation pour le groupe : potentiellement dangereuse. La blessée immobilise le groupe, risquant de lui faire rater le train prévu. L'incident peut briser la cohésion du groupe et entraîner d'autres prises de risques (courses vers la gare...). Alerte immédiate des secours : NON, la situation n'est pas urgente. La blessée râle assez vigoureusement pour certifier à l'animateur qu'elle n'est pas en danger de mort, ce qui lui laisse le temps de s'organiser. Évacuation immédiate du groupe : NON, l'accident est individuel. Prendre le train n'est pas vital (sauf s'il s'agit du dernier train, ce qui ne doit pas arriver = mauvais programme). Suivant les circonstances, le groupe peut continuer avec un animateur de remplacement. Dans tous les cas, deux personnes au moins restent avec la blessée, dont l'animateur ou un secouriste. CAT SYS 2 L'animateur a le temps de s'occuper de la blessée avant d'orienter le groupe. Nombre de blessures = 2, entorse de cheville et égratignures aux deux mains lors de l'amortissement de la chute. Situation pour la blessée : potentiellement grave, car la douleur l'empêche de marcher, elle doit attendre sur place les secours dans des conditions peu confortables (froid qui tombe avec le crépuscule, douleur, fatigue, énervement...). Alerte différée : OUI, par téléphone portable ou cabine avec billet de situation, confié aux messagers éventuels. Pendant ce temps on installe confortablement la blessée et on lui donne les premiers soins : nettoyage des égratignures, immobilisation de la cheville pour diminuer la douleur et réconfort. Le transport improvisé par le groupe est toujours déconseillé (fatigue et chute des porteurs), si la blessée a très mal. Il peut même être dangereux. Il ne se justifie que si les secours ne peuvent accéder sur le lieu de l'accident, si un lieu confortable est vraiment très proche ou si la mise en sécurité l'exige impérativement (lieu dangereux, éboulis). Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 41 / 234

163 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 42 / EXEMPLE 2 II est 11 h du matin, en septembre, le temps est doux (22 C) et ensoleillé. Le groupe gravit une colline. Un randonneur chargé de matériel photo ralentit l'allure. Tout à coup il s'arrête puis s'affaisse sur le sentier, tout blanc. Ce monsieur d'environ 65 ans, assez replet, est étendu sans connaissance apparente : il ne répond pas aux appels. CAT SYS 1 Nombre de blessés = 1. Situation pour le groupe : bénigne pour le moment. Le blessé est seul en cause, sans accident extérieur, le groupe n'est pas en danger, beau temps, jour long, mais la vue impressionnante du malaise (le randonneur semble mort) peut entraîner des crises de nerfs, on peut évoluer assez rapidement vers une situation potentiellement dangereuse. Alerte immédiate des secours : OUI. Le blessé est inconscient, critère de gravité. Envoyer deux messagers en duo, avec un billet de situation. Choisir les plus émotifs à ce type d'événements, cela les éloigne et les rend utiles, ils reprennent leurs esprits. Pendant ce temps l'animateur a mobilisé un ou deux secouristes pour s'occuper du blessé. C'est l'animateur qui continue à prendre les décisions et les faire appliquer. S'il est seul secouriste, il délègue l'exécution des décisions CAT SYS 1 pendant qu'il passe à la CAT SYS 2. Évacuation immédiate du groupe : NON, l'accident est individuel, il faut regrouper à distance les personnes les plus sensibles sous la conduite d'un secouriste ou d'un animateur, ou continuer vers l'étape prévue qui sert de point de rassemblement. CAT SYS 2 Nombre de blessures = 1, sous forme de malaise. La chute n'a pas entraîné de blessures visibles, ainsi que le secouriste l'a vérifié avant de commencer l'évaluation vitale et la réanimation secouriste. Situation pour le blessé : considérée mortelle en raison de l'inconscience. Aucun diagnostic, mais on suspecte un malaise cardiaque du fait de l'âge, l effort de montée avec surcharge (poids du corps et du matériel photo). Dans ce cas, le blessé revient à lui au bout de quelques minutes car il s'agit d'un malaise par baisse de tension sans maladie cardiaque, qui s explique chez un homme peu entraîné. Alerte différée? NON, elle a été immédiate. Transport par le groupe? Non : les secours viennent sur place, il n'y a pas de danger sur le site. Seule la difficulté d'accès du SAMU incitera à déplacer le blessé. En attendant, il est débarrassé de son sac, installé confortablement et réchauffé, même par temps chaud ; la pâleur de la peau signale l'arrêt ou le ralentissement de la circulation : le refroidissement corporel est rapide. Malgré son retour à la conscience, ce randonneur est pris en charge par les secours EXEMPLE 3 13 h en plein mois d'août sur un sentier de plaine : 26 C à l'ombre, les insectes sont fous et tourbillonnent autour des casse-croûte. Un randonneur de 50 ans s'inquiète des guêpes, il annonce son allergie aux hyménoptères : la dernière fois qu il a été piqué par une guêpe, on a dû lui faire une injection de corticoïdes. Dans les minutes qui suivent il se fait piquer, panique et s'enfuit en courant. CAT SYS 1 Nombre de blessés = 1 pour l'instant Situation pour le groupe : potentiellement dangereuse, car la présence d'insectes à venin allergisant peut révéler d autres cas d allergies dans un groupe assez important. Alerte immédiate des secours : NON pour l'instant, car l'animateur n'a pas évalué suffisamment la dangerosité de la blessure. Évacuation immédiate du groupe : OUI, il est inutile d'attendre un autre accident potentiellement dangereux. On doit toujours s'éloigner d'un nid de guêpes ou de ruches en Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 42 / 234

164 activité. Mémento animateur SA2 le randonneur Page 43 / 44 CAT SYS 2 Le randonneur est rattrapé 100 m plus loin, dans un état de grande agitation : l'animateur finit par comprendre qu'il n'a aucun médicament spécifique dans son sac, bien que la randonnée estivale soit à haut risque de piqûre. Nombre de blessés : une seule piqûre avec inspection soigneuse. En quelques minutes, on observe un gonflement important du bras piqué, qui affole un peu plus le blessé. Un nettoyage et une désinfection sont entrepris : compresse imprégnée d'alcool à 60, qui limite l'inflammation locale et contribue à rassurer le blessé. Il faut absolument le calmer, son angoisse augmentant la réaction allergique. Situation pour le blessé : grave en l'absence d'aide médicale compétente et surtout de traitement personnalisé dans le sac. L animateur doit rester calme. Alerte différée : OUI, avec le téléphone portable (faire le 112) si possible. Sinon envoyer quelqu'un avec un message rempli correctement au téléphone fixe le plus proche. Étant donné le gonflement important et la présomption de gravité systématique (les excès de prudence ne sont pas reprochables), il ne faut pas hésiter à contacter les secours. Transport par le groupe : cela dépend de la réponse des secours. Si une route est proche, on peut s'y rendre avec le blessé à condition qu'il ne manifeste pas de malaise. En cas de malaise progressif, il faut l'installer confortablement et attendre la venue des secours. Le reste du groupe peut terminer la randonnée avec un animateur, à condition que 2 personnes au moins, de préférence secouristes restent avec le blessé, et, si possible, en disposant d'un téléphone portable. L'éloignement du groupe en cas de risque vital limite l'angoisse face à la mort possible EXEMPLE 4 Samedi 16h, à l'arrivée de l'étape d'une sortie de week-end, un randonneur s'assied pesamment à la table du goûter. Il n a pas posé son sac dans sa chambre car il est pressé de se déchausser : l'assistance se récrie à cause du spectacle et de l'odeur. Le randonneur néglige ces cris et déchausse avec une grimace : ses pieds saignent aux 2 talons et de volumineuses ampoules se voient ailleurs. CAT SYS 1 Nombre de blessés : 1, tant que tout le monde n'a pas vérifié l'état de ses pieds. Situation pour le groupe : bénigne. À l'étape, le groupe est à l'abri des caprices de la nature et généralement proche des secours. Alerte immédiate des secours : Non, les autres randonneurs sont impressionnés par les dégâts, ce qui renforce l'utilité de la prévention. Évacuation immédiate du groupe : Non, mais la question cruciale pour l'animateur est de savoir si ce randonneur pourra continuer le lendemain, sans risque ni pour lui ni pour le groupe. CAT SYS 2 L'animateur a le temps de s'occuper du blessé, de préférence après le goûter qui restaure tout le monde, y compris le blessé qu'on installe confortablement, pieds à l'air pour les sécher et les rafraîchir (réduction de la douleur). Nombre de blessures = 2 plaies talonnières profondes (saignantes, 3 ampoules non ouvertes, 2 ouvertes mais ne saignant pas). Situation pour le blessé : potentiellement dangereuse s'il devait repartir, car la douleur l'empêche de marcher normalement, mais bénigne à l'étape et en sécurité car le gîte dispose d'un téléphone et il est accessible en voiture. Alerte différée : NON pour l'instant. Après les soins et une nuit de repos, l'animateur prendra le lendemain matin une décision conjointe avec le blessé (rapatriement en taxi, voiture, etc.). La randonnée doit être un plaisir, confortable aussi pour la sécurité. Transport par le groupe : NON. Les soins : Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 43 / 234

165 Mémento animateur SA2 le randonneur Page 44 / 44 lavage au savon des 2 pieds avec une douchette : pas de macération dans un bain, séchage soigneux, découpage des peaux mortes, avec de petits ciseaux passés si possible à l'alcool à 60 C (il faudrait 3 heures de trempage dans l'alcool pour que le matériel soit aseptisé), désinfection avec un désinfectant incolore et neutre, pansement anti-ampoule : une petite couche de crème cicatrisante est envisageable pour les 2 talons entamés. Il faudra les nettoyer et inspecter les plaies à chaque renouvellement de pansement (une fois par jour) EXEMPLE 5 Au troisième jour d'une randonnée itinérante dans le Queyras, en juillet, vers midi, une randonneuse de 25 ans, citadine un peu replète, prend du retard dans une montée. Le temps est maussade, il fait 13 C à l'abri du vent. La randonneuse a abondamment abreuvé les copains de ses bonnes résolutions contre le surpoids, la cigarette et la sédentarité depuis le départ, mais aujourd'hui elle ne cause plus. L'animateur retourne sur ses pas pour la trouver assise sur un rocher, elle pleure et a tout posé au hasard autour d'elle. Pas question de la faire bouger, elle n'en peut plus! CAT SYS 1 Nombre de blessés = 1 pour l'instant. Au 3e jour, le cumul de fatigue frappe tout le monde : c'est la raison pour laquelle on instaure systématiquement une halte de 24 heures ou une journée de marche allégée et distractive. Situation pour le groupe : potentiellement dangereuse. La moindre ferme est assez loin, le gîte est à deux jours car il est prévu un bivouac le soir au bord d'un ruisseau. Or, une épreuve inhabituelle prévue le 3e jour est imprudente. Alerte immédiate des secours : NON. À première vue, il s'agit d'une crise de nerfs par épuisement, ce que confirme l'interrogatoire attentif (jamais brutal). Évacuation immédiate du groupe : NON. Il n'y a pas de nécessité pour l'instant : l'animateur organise une pause pour tous les randonneurs pour boire, manger, uriner. Il devra peut-être envisager un autre bivouac plus proche (2 à 3 heures de marche en moins serait raisonnable). CAT SYS 2 La randonneuse a mal partout : le sac est trop lourd, elle se sent épuisée, c'est l'enfer, ça monte tout le temps! On apprend qu'elle ménage ses vivres de courses pour ne pas prendre du poids en grignotant, qu'elle n'a pas bu beaucoup pour ne pas uriner à découvert, et qu'elle ne s'est pas préparée particulièrement pour la randonnée (considérant qu'elle était en bonne santé). Nombre de blessures : un épuisement par hypoglycémie et déshydratation. Situation pour la blessée : bénigne car la nourriture et la boisson vont la faire repartir, à condition qu'on allège son sac et qu'on l'excuse de pleurer tout en lui signalant les erreurs commises (amaigrissement, manque de préparation). Alerte différée : NON, pour l'instant. Après la halte prolongée (15 min), l'animateur s'aperçoit que les autres randonneurs ont des crampes et très mal au dos. Peu se plaignent mais ils trouvent que la journée est dure et finissent par avouer qu'ils ne se sont pas préparés physiquement comme cela était convenu. Transport par le groupe : NON, après allègement de son sac et répartition de sa charge entre les personnes les plus en forme, la randonneuse restaurée accepte de repartir ; l'animateur ralentit le train et réduit la distance de l'étape en fixant un bivouac plus tôt, dans un endroit couvert, préalablement repéré sur la carte. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 44 / 234

166 Mémento animateur SA2 l activité Page 1/ 37 L'activité Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 1 / 234

167 Mémento animateur SA2 l activité Page 2/ LA SÉCURITÉ EN RANDONNÉE Par définition, être en sécurité correspond à la situation dans laquelle se trouve quelqu'un qui n'est exposé à aucun danger, à aucun risque d'accident. Pour cela, il faut connaître un ensemble de règles, de mesures de prévention et de secours qui visent à la sauvegarde des personnes LES DIFFÉRENTS TYPES DE DANGERS La randonnée pédestre est une activité à la portée de tous, pratiquée le plus souvent dans un environnement accueillant n'offrant pas de risque apparent. Cependant, dans ce milieu ouvert, la sécurité reste un facteur essentiel de réussite, de plaisir et de convivialité ; tout incident, fait divers, peut évoluer vers une galère! Même si cette activité de pleine nature et de loisirs ne comporte que peu de risques, le randonneur peut cependant être confronté à différents dangers. Les Dangers subjectifs Inexpérience Inconscience Ignorance Incapacité physique Incapacité morale Inattention Équipement Les Dangers Objectifs Chutes de pierres Intempéries Brouillard Orages Rivières, torrents Incendie, écobuage Altitude Routes (bordure et traversée) Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 2 / 234

168 Mémento animateur SA2 l activité Page 3/ LES DANGERS SUBJECTIFS Ce sont les plus difficiles à conceptualiser et à quantifier, pour la bonne raison qu ils ne sont pas matérialisés ou palpables. C'est-à-dire qu ils relèvent d une approche individuelle. Il faut donc les avoir à l esprit et se méfier de sa propre perception qui peut-être laxiste ou exagérément pessimiste. Lorsqu un incident se produit, on incrimine souvent un danger objectif, (chute de pierre par exemple), mais il faut s interroger si l incident n est pas le fruit de la méconnaissance d un danger subjectif mal évalué (inexpérience par exemple) INEXPÉRIENCE : Les difficultés de conduire une randonnée sont liées à un grand nombre de facteurs : nombre de participants, difficulté de la randonnée, conditions d hébergement, de restauration, etc. Il faut conduire une randonnée à sa portée. L expérience vient petit à petit ; il ne faut pas voir trop grand au départ. INCONSCIENCE C est le comportement irréfléchi de l animateur qui est ici mis en exergue.par exemple, il s agit de celui qui passe outre une interdiction de passage dangereux, de celui qui va randonner en forêt après une tempête et interdiction préfectorale, etc. IGNORANCE ; L ignorance peut concerner une modification importante et récente du terrain (route nouvelle), la parution d un arrêté municipal, une information que l on n a pas ou qui a été cachée, un danger que l on n a pu connaitre, etc INCAPACITÉ PHYSIQUE : L animateur ne doit pas entreprendre de conduire une randonnée dépassant ses propres capacités physiques. Par exemple, l animateur peut conduire une randonnée de 20 km, sachant qu il peut en faire 30 sans éprouver de fatigue excessive. Une marge de 50 % devrait être de rigueur. INCAPACITÉ MORALE Autre aspect de l incapacité, l incapacité morale relève de l inaptitude à faire face. En fonction des paramètres de la randonnée, l animateur devra résister à une certaine pression psychique et rester serein. Or chacun est plus ou moins bien armé pour résister et contrôler cette pression. Il faut donc ne pas aller, au delà de ses propres limites sinon... la situation peut se dégrader rapidement, avec accroissement du risque d erreurs. INATTENTION : L animateur doit rester attentif et concentré pendant toute la randonnée. Sens en éveil, suivi permanent de la progression, observation de la météo, observation du groupe, constituent quelques points à observer. EQUIPEMENT : L animateur doit exiger de ses randonneurs que leur équipement matériel, vestimentaire, médical, nutritionnel, soit en adéquation avec les caractéristiques de la randonnée. On ne dispose pas du même matériel en hiver et en en été, à la montagne et en plaine, pour une demi journée et pour trois jours d itinérance, etc. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 3 / 234

169 Mémento animateur SA2 l activité Page 4/ LES DANGERS OBJECTIFS Ce sont les plus faciles à conceptualiser et à quantifier, pour la présentent un caractère physique et perceptible. simple raison qu ils CHUTES DE PIERRES : c est le plus fréquent en montagne. La pierre peut provenir de l eau de ruissellement, d un animal ou d un randonneur qui évolue au dessus. Il faut soit faire des petits groupes quand on ne peut passer ailleurs, soit s efforcer d éviter de se mettre dans les situations à risques. Attention un petit caillou gros comme le poing peut entrainer des blessures très graves, voire mortelles. FROID, CHAUD, VENT, SOLEIL, Ces conditions agressent les organismes et le moral. L animateur doit en tenir compte pour déterminer le maintien ou l adaptation du profil de sa randonnée en fonction des conditions météorologiques. BROUILLARD Sur un GR bien balisé, c est plus facile que sur un sentier ou du hors sentier sans repère. Le brouillard agit sur le moral, et inquiète le groupe. Ce n est pas le moment de faire une erreur d orientation ORAGES L orage est dangereux par son caractère mortel mais aussi parce qu il est générateur de stress, pour le groupe. C est la capacité morale de l animateur qui doit jouer pour rassurer le groupe et le mettre à l abri dans le calme. RIVIÈRES, TORRENTS (crues subites, régulation) C est un danger certain qu il ne faut pas prendre à la légère. Des passerelles de fortune pour randonneurs peuvent être balayées par une crue subite, Un torrent franchi à gué le matin, devient infranchissable l après midi suite à un orage. INCENDIE, ÉCOBUAGE, BATTUES C est un danger redoutable. Il faut tenir compte des périodes (généralement à la fin de l hiver) à respecter pour la programmation des randonnées. Ne pas oublier de se renseigner dans les mairies ou les préfectures Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 4 / 234

170 Mémento animateur SA2 l activité Page 5/ 37 ALTITUDE : Avec l altitude nous sommes soumis au froid qui augmente de 1 tous les 150 mètres, l oxygène qui se raréfie, le rayonnement solaire qui augmente, et l isolement qui devient plus pesant. ROUTES (BORDURE ET TRAVERSÉE). C est le plus difficile à contrôler pour un animateur. La route n est pas le domaine du randonneur, qui doit respecter scrupuleusement le code la route Ainsi, s'ensuivra la prise en compte de la notion de sécurité, qu'elle soit passive en amont ou qu'elle soit active durant l'activité SÉCURITÉ SÉCURITÉ PASSIVE Choix de l itinéraire nominal (reconnaissance éventuelle) Itinéraire de repli, (en cas d imprévu) Identification des abris possibles Autorisation, balisages, champs de tirs, réglementations Adresses utiles (gîtes, PGHM, refuges, Secours, etc.) Suivi météo avant et le jour de la randonnée Niveau de la randonnée adapté aux participants Nombre de participants / difficulté / nombre d animateurs Préparation physique adaptée à la difficulté Motivations Alimentation à prévoir Matériel, équipement nécessaires Pharmacie SÉCURITÉ ACTIVE Maîtrise de l itinéraire et choix du cheminement Dosage de l effort, alimentation, hydratation Suivi permanent de la météorologie Anticipation permanente Situations de secours et stratégie Gestion de l équipement Observation du comportement des participants et des réactions du groupe 43.5 CONSTATS La plupart des accidents ont lieu sur des sentiers ou en terrain facile (dérapages sur sentiers, zones enneigées et pentes herbeuses, malaises, blessures diverses, etc.). La sécurité du groupe doit être la préoccupation constante de l'animateur. L'intervention de l'animateur, dans ce domaine, se fait à plusieurs moments : - Lors de l'élaboration et de la préparation de la randonnée (sécurité passive), - Au cours de la randonnée (vigilance, attention), - À l'occasion d'un incident ou d'un accident (sécurité active). Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 5 / 234

171 Mémento animateur SA2 l activité Page 6/ LE PROJET DE RANDONNÉE ET SA RÉALISATION : LE PROCESSUS IPECA Une méthodologie propre à la FFRandonnée permet à chaque animateur diplômé ou non de préparer et conduire une randonnée en prenant en compte tous les facteurs d une randonnée, depuis la conception jusqu à la réalisation et le retour d expérience. Ce processus, appelé IPECA, constitue la chaîne de sécurité.c est un moyen simple et efficace pour ne rien oublier. I Information PP Préparation E Équipement C Comportement / Conduite A Adaptation I.P.E.C.A. Est un processus qui constitue la CHAINE DE SECURITE, Dont l objectif majeur est de passer au crible l ensemble des paramètres qui vont conditionner la sécurité et le succès de la randonnée, d abord pendant la phase amont de création et de préparation puis pendant l exécution. Ne rien laisser au hasard est le maitre mot en matière de sécurité Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 6 / 234

172 Mémento animateur SA2 l activité Page 7/ 37 D une manière générale, le projet de randonnée tiendra compte : des compétences de l animateur, du niveau des participants et du niveau technique envisagé pour la randonnée.il doit y avoir compatibilité entre les prérogatives de l animateur, ses compétences, le niveau des randonneurs et le type de randonnée choisi. de l intérêt de la randonnée, de la saison, des conditions météorologiques souhaitées ou à éviter et de la durée (journée ou itinérance.) Après étude de faisabilité, cette randonnée devra être validée par le président de l association AVANT LA RANDONNÉE : ELABORATION ET PRÉPARATION DE L ITINÉRAIRE (I.P.E) Tout ce qui peut être connu, préparé, acquis avant de prendre le départ tend à renforcer la sérénité de l'animateur, sa sûreté, sa maîtrise du groupe et lui donne une possibilité de réaction plus rapide et plus efficace face à un événement fortuit La phase information (I) Cette phase Information va porter sur les participants, le terrain, la météorologie et les secours.elle va permettre d avoir une première ébauche de la randonnée et d appréhender sa faisabilité dans sa globalité. LE PROJET DE RANDONNÉE S ÉLABORE POUR LES PARTICIPANTS EN FONCTION De leurs aptitudes, attentes, motivations et expérience. De l homogénéité du groupe (âge, niveau physique et technique) De leur nombre, qui est arrêté en fonction des difficultés de la randonnée et des compétences de l animateur, en accord avec le président de l association. LE CHOIX DU TERRAIN DÉPEND De la consultation des documentations et descriptifs divers de type cartes, topoguides, revues spécialisées. De la recherche d informations pratiques auprès d organismes ou interlocuteurs locaux, tels qu office du tourisme, O.N.F., mairie, associations de randonneurs, professionnels. Des réglementations diverses concernant la pratique et/ou le milieu traversé. De la nature du terrain, du relief et de l altitude Des difficultés et des risques particuliers. Des compétences de l'animateur. Des centres d intérêt et des curiosités à voir. LES ELEMENTS METEOROLOGIQUES A PRENDRE EN COMPTE Les caractéristiques de la saison envisagée : température, longueur de la journée, Les numéros d appel téléphoniques de Météo France. Les conditions climatiques, avec le bulletin de situation et de prévisions de Météo France en trois rubriques : Situation générale et évolution. Prévisions. Tendance ultérieure. LES MOYENS DE SECOURS A CONNAITRE Les numéros d appel téléphonique. Le lieu de stationnement. Les moyens d intervention La phase préparation (P) Cette phase essentielle va conduire à définir précisément toutes les caractéristiques de la randonnée, qu il s agisse de l objectif, de l itinéraire, des horaires, du plan de marche, de la reconnaissance et de la préparation physique. L OBJECTIF DE LA RANDONNEE Il tient compte des centres d intérêt choisis, de la destination, de l itinéraire envisagé. C est Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 7 / 234

173 Mémento animateur SA2 l activité Page 8/ 37 la résultante de l évaluation des compétences de l animateur et des aptitudes des participants, de la connaissance du milieu étudié et des conditions météorologiques du moment. LA DEFINITION DE L ITINERAIRE Elle passe par : La lecture attentive des cartes, topoguides et documentations diverses. L identification de points de repère fiables, qui constituent autant de jalons. L évaluation des difficultés du terrain : nature, sentier, hors sentier, éboulis, obstacles divers. Le relevé du profil, de la dénivelée, du dévers. L identification des lieux de pause, abrités, agréables et sécurisés.ainsi que des points d eau La définition systématique de variantes d itinéraire utilisées en cas d urgence (retard, repli, accident). L évaluation des distances. L EVALUATION DES HORAIRES Elle est établie en fonction des éléments suivants : La nature du terrain (plat, vallonné, parsemé d obstacles) et de son état (sec, mouillé, gelé). Le rythme de progression envisageable. Le nombre et la condition physique des participants. La longueur du parcours. Le nombre et la durée des pauses. Les conditions météorologiques annoncées. Une indispensable marge de sécurité, évaluée à partir des éléments précédents. LE TABLEAU DE MARCHE La collecte de ces renseignements va permettre de réaliser un tableau de marche détaillé (cf document joint), qui constitue un référentiel pour la conduite de la randonnée.ce tableau de marche, avec son découpage en secteurs, tient notamment compte des difficultés de la randonnée et des compétences de l animateur Exemple de parcours Examinons l itinéraire ci-dessous qui part du Parking de Font de Cère près du Lioran pour aller jusqu au Téton de Vénus. Nous partons de 1300 mètres d altitude pour atteindre 1669 mètres au sommet L itinéraire est découpé en huit segments depuis le Point 1 au Point 9. Le tableau de marche correspondant est donné ci-dessous Point 1 Point 2 Point 3 Point 4 Point 5 Point 6 Point 7 Point 8 Point 9 Azimut (degrés) Distance entre points (mètres) Distance (mètres) cumulée Altitude (mètres) Dénivelée (mètres) Pente (%) 15,2% 9,0% 14,6% 17,2% 4,3% -7,5% 10,6% 47,3% Critère de temps Pente forte Pente forte Pente forte Pente forte Pente faible Pente faible Pente faible Durée (min.) 12 4,8 13,2 15,2 8,28 3, ,8 pente forte Total 12 16, ,2 53,48 57,47 69,47 85,27 Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 8 / 234

174 Mémento animateur SA2 l activité Page 9/ Le profil de l itinéraire Il peut être intéressant de visualiser le profil de l itinéraire souvent plus significatif qu un tableau de chiffres. Le graphe ci-dessous donne une excellente idée des pentes en montrant le beau raidillon du dernier tronçon pour atteindre le Téton de Vénus Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 9 / 234

175 Mémento animateur SA2 l activité Page 10/ 37 LA RECONNAISSANCE La reconnaissance du parcours permet, si nécessaire, la vérification sur le terrain des données précédentes. La plupart du temps, elle est vivement recommandée. LA PREPARATION PHYSIQUE La préparation physique est effectuée avant la randonnée et dépend de ses caractéristiques. Elle concerne l entraînement (résistance, endurance), l alimentation adaptée et l hygiène de vie La phase équipement (E) L équipement choisi va dépendre de multiples facteurs : -la durée et le type de la randonnée (à la journée, itinérance,..) -de la saison et des conditions météorologiques. -de la nature du terrain et du niveau de difficultés de la randonnée. A noter qu une liste préétablie (et personnelle) permet d adapter l équipement à chaque type de randonnée.cela évite aussi les oublis et les choses inutiles.car le poids est «l ennemi» du randonneur. L équipement peut se classer en cinq catégories de matériel, pris par l animateur ou réparti dans le groupe. Il est soit collectif, soit individuel. MATERIEL DE PROGRESSION ET DE SECURITE Ceci concerne les chaussures, les bâtons, une corde de randonnée, la lampe frontale, miroir et jumelles. MATERIEL DE PROTECTION Le matériel de protection contre les intempéries inclut :vêtements, chaussettes, sousvêtements,anorak,coupe-vent,surpantalon «respirant», «système trois couches»,gants,bonnet,écharpe,guêtres,poncho, sursac à dos, poche poubelle à l intérieur du sac pour protection du contenu,lunettes solaires,casquette,crèmes solaire et labiale. Il est recommandé à l animateur de vérifier l équipement individuel avant le départ. MATERIEL D ORIENTATION Le matériel d orientation concerne les différents types de carte (secteur au 1 :25000 et au 1 :50000 et région au 1 : pour avoir une vue d ensemble), les topoguides, boussole, jumelles, altimètre, GPS avec ses piles de rechanges, porte-carte, curvimètre, plan de marche, carnet et crayons. MATERIEL DE BIVOUAC ET DE CONFORT Ce matériel concerne d abord le sac à dos qui diffère selon le modèle, les caractéristiques, la capacité, les réglages, la protection, le conditionnement et la répartition de son contenu. A noter que le poids maximum conseillé est au plus égal à 20% du poids du randonneur (intérêt des bâtons). Pour le bivouac, il faut prévoir le matériel de couchage, réchaud, combustible, allumettes, vivres de secours, journaux.. Pour l alimentation et l eau, la quantité dépend de la difficulté de la randonnée : gourde, thermos.. MATERIEL DE SECOURS, D ALERTE ET DE SIGNALISATION La trousse de secours et la couverture de survie constituent les principaux matériels de secours. Les matériels d alerte et de signalisation incluent : téléphone mobile, talkies-walkies, radio, sifflet, miroir, lampe à éclat PENDANT LA RANDONNÉE (CA) La phase COMPORTEMENT-CONDUITE du groupe Une progression adaptée La progression est différente sur terrain plat ou sur terrain accidenté, en montée ou en descente. Respect du tableau de marche Il convient de respecter le tableau de marche, par un souci permanent d anticipation. Cela passe par : Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 10 / 234

176 Mémento animateur SA2 l activité Page 11/ 37 Le suivi de l itinéraire choisi, en sachant toujours se situer, en utilisant tous les moyens et toutes les méthodes d orientation. La gestion de l effort en adaptant le rythme de progression en fonction du terrain et du groupe,en observant des pauses régulières fonction des difficultés, en veillant à ce que chacun boive et s alimente,en adaptant l habillement et l hydratation selon les conditions. La gestion du temps, en respectant les horaires, en particulier celui du départ,en ayant un rythme de progression aussi régulier que possible et entrecoupé de pauses.il est très facile de dériver,notamment lors des visites ou arrêts. En cas de retard, il faut savoir remettre en cause l itinéraire prévu et utiliser alors les variantes (voir 3.2). La gestion du groupe, qui revêt une importance particulière.en permanence, il faut rester attentif aux attitudes, aux comportements et aux capacités des participants. Ceci implique d avoir, au préalable, désigné les animateurs en fonction de l importance du groupe ainsi qu un serre-file. Découverte et respect des milieux traversés Au titre des centres d intérêt de la randonnée, la découverte des milieux traversés peut concerner la faune, la flore, le patrimoine culturel, les activités humaines, la géologie, mais cette découverte doit s accompagner du respect de ces milieux, car le randonneur y est simplement invité Une vigilance constante En permanence, l animateur va rester attentif aux incertitudes liées : -à la météorologie. -à l état du terrain. -à l état des participants La phase (éventuelle) adaptation Éventuellement, l animateur va devoir s adapter à des imprévus, liés aux capacités des participants, à l évolution des conditions de pratique et aux conséquences sur l horaire prévu. Adaptation aux capacités des participants Il s agit de s adapter aux capacités physiques (fatigue, méforme, incident, accident) et psychologiques (humeur, soucis,...) des participants, ainsi qu à un équipement insuffisant ou inadapté. Adaptation à l évolution des conditions de pratique L adaptation à l évolution de la météorologie concerne : Les prévisions, qui sont à prendre avec la prudence nécessaire selon l indice de confiance (1 à 5) Le mauvais temps, qui, selon les lieux, signifie souvent visibilité réduite et orientation difficile.une variation brutale de la température a pour effet de ralentir la progression, a souvent des incidences sur l humeur du groupe, accroît les risques d accident et va créer ainsi une situation difficile pour l animateur. L observation des indicateurs météorologiques (vent, température, nuages) et, si possible de la variation de la pression atmosphérique (surveillance altimètre). La surveillance des types de nuages annonciateurs de l orage et de la foudre, qui vont nécessiter une conduite à tenir très précise avant et après l orage. Adaptation au terrain Elle concerne : Le choix du meilleur itinéraire et la prise en compte des erreurs d itinéraire. Dans ce dernier cas, l animateur doit admettre son erreur, puis retrouver sa position exacte en utilisant toutes les techniques d orientation disponibles (triangulation, points particuliers ). Les difficultés de progression, liées au terrain, aux conditions climatiques et à la condition physique des participants, qui modifient le plan de marche. Adaptation aux conséquences sur l horaire Tous les aléas précédents vont se traduire par un retard sur l horaire prévu.en fonction de la saison, il faudra : Réévaluer la durée de la randonnée. Modifier l itinéraire prévu, en utilisant une variante plus rapide car plus courte et/ou plus facile. Éventuellement, renoncer à l objectif visé et faire demi-tour. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 11 / 234

177 Mémento animateur SA2 l activité Page 12/ 37 A noter qu il faut plus de courage pour renoncer que pour poursuivre. L adaptation, dernier maillon de la chaîne de sécurité, peut déboucher sur un retard dans le déroulement de la randonnée : Soit ce retard reste maîtrisable et dans ce cas l animateur ramène son groupe au point prévu. Soit ce retard est trop important, et dans ce cas le groupe est en situation d échec. En cas d accident, on se trouve de fait en situation de secours. L animateur applique alors la chaîne de secours qui a pour objectif de limiter les conséquences des accidents ou incidents, ou encore de sauvegarder. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 12 / 234

178 Mémento animateur SA2 l activité Page 13/ LA SITUATION DE SECOURS, PROCESSUS APBAS A ATTEINDRE P PROTEGER B BILAN A ALERTER S SECOURIR A.P.B.A.S. est un processus qui constitue la CHAINE DE SECOURS dont l objectif majeur est de rappeler à l esprit une succession de taches capitales pour la sécurité de tous, et ce dans une situation où l affolement et le manque de lucidité peuvent avoir des conséquences graves pour le groupe. Par son application, il permet de : se sécuriser soi-même sécuriser le groupe s occuper de la victime Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 13 / 234

179 Mémento animateur SA2 l activité Page 14/ LES CAUSES D une manière générale, une situation de secours découle soit d un retard important dû à un incident ou à une série d incidents, soit d un accident dont les conséquences sont l immobilisation du groupe et la création d une situation précaire. Il ne s agit plus de randonner, mais de sauvegarder la ou les victime(s) et le groupe. Les causes les plus fréquentes proviennent : Des conditions climatiques locales (précipitations, vent, froid, chaleur, brouillard,), entraînant des difficultés d orientation et de progression.- Des risques liés au milieu de pratique (obstacles cachés, végétation, chute de pierres, pentes glissantes, crevasses (lapiaz).) Du comportement des participants (insouciance, connaissances insuffisantes, inexpérience, équipement inadapté). D une erreur d itinéraire. De l inexpérience de l animateur. D une préparation insuffisante de la randonnée QUELQUES RÈGLES EN CAS D INCIDENT OU D ACCIDENT Au préalable, tout faire pour ne pas en avoir Règle N 1 : Dans tous les cas, rassurer, dédramatiser, occuper tous les membres du groupe. Règle N 2 : Ne pas laisser place à l affolement ou à l abattement, analyser calmement la situation Règle N 3 : Adopter la meilleure solution, qui résulte souvent d un compromis et prendre la meilleure décision. Règle N 4 : Montrer que l on reste le maitre de la situation et ne pas se laisser déborder par les «bonnes volontés», tout en sachant déléguer le cas échéant à une personne compétente. L animateur est le responsable du groupe, notamment dans une situation d incident ou d accident ATTEINDRE LA VICTIME La victime n est peut-être pas à portée immédiate pour être secourue. C est le cas d une chute dans un ravin, d une glissade sur un reste de névé ou une pente herbeuse. L animateur, ou la personne désignée, devra prendre les mesures nécessaires pour atteindre la victime tout en restant elle-même en sécurité PROTÉGER Il s agit de protéger : L animateur, car il ne doit pas s exposer inconsidérément en tant que responsable du groupe. Les sauveteurs lors de leur (éventuelle) intervention pour atteindre la victime. Le groupe, en l éloignant de la victime, ainsi que de la zone dangereuse pour éviter le sur-accident,. La victime, en l éloignant de la zone dangereuse, en l installant si possible à l abri, en la protégeant des intempéries BILAN Il s agit, pour l animateur de faire un bilan de la gravité des atteintes corporelles, en restant lucide, en évitant de faire un diagnostic (sauf si l on est médecin), en faisant attention aux problèmes de contact homme - femme. On constate ce qui est apparent, ou décrit par la victime si elle est consciente. Bien entendu on applique les enseignements de la formation premiers secours : la victime parle, saigne, etc. En ce qui concerne le groupe, il faut apprécier son état : choc psychologique, stress, début de panique. Après cette évaluation, il faut l informer de la situation et des mesures prises, pour lui redonner confiance. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 14 / 234

180 Mémento animateur SA2 l activité Page 15/ ALERTER LES SECOURS C est à l issue de ce bilan qu il va falloir, si nécessaire, alerter les secours. Le message d alerte 1. Nom et prénom du messager. 2. N de téléphone, de borne, lieu d appel. 3. Nature et Heure de l incident. 4. Nombre de victimes. 5. Etat apparent des victimes. 6. Premières mesures de secours réalisées. 7. Nombre de valides. 8. Lieu précis de l incident et Moyens d accès. 9. Risques éventuels. 10. Répondre aux questions. 11. Attendre l autorisation de raccrocher. 12. Attendre d être rappelé. N 1 N 2 N 3 Etat apparent de chaque victime Parle Respire Plaie Brûlures Malaise Pouls Saigne Fracture Parle Respire Plaie Brûlures Malaise Pouls Saigne Fracture Parle Respire Plaie Brûlures Malaise Pouls Saigne Fracture 15 Samu 17 Gendarmerie 18 Pompiers 112 Appel urgence européen Tout va bien Besoin d aide Conduite en cas d incident Dans ce cas vous êtes un animateur de randonnée pédestre et non un médecin Ne faites que ce que vous savez réellement faire avec efficacité, dans le calme, avec lucidité et bon sens. Point 1 GERER soi-même (immédiat) Ne pas trop s impliquer pour garder une vue d ensemble de la situation. sens. Point 2 GERER le groupe (immédiat) Protéger le groupe en le mettant à l écart, en le confiant au serre-file, voire à évacuer le groupe jusqu à destination. Rassurer, rester calme. Eviter le sur-accident, et l émergence de complications (panique, contestation, etc.) ALERTE IMMEDIATE? OUI / NON? Point 3 GERER la ou les victimes Eviter le sur-accident de la victime. Faire le bilan et secourir. La protéger, la rassurer, lui parler. Organiser processus d alerte? NON / OUI? Point 4 GERER l attente des secours Surveiller l évolution des victimes et la situation du groupe. Point 5 APRES l accident Déclaration dans les 5 jours à l assureur. Suivi de l évolution de la victime. Les points 2 et 3 sont à faire très rapidement et à réévaluer tous les quarts d heure 46 LA RANDONNÉE ITINÉRANTE 46.1 DÉFINITION La randonnée pédestre ne se limite pas à des randonnées d'une demi-journée ou d'une journée. Il y a aussi des randonnées de week-end ou en itinérance, qui consistent à se déplacer chaque jour pour réaliser une découverte plus complète d'une région, voire traverser un pays. On emprunte alors les sentiers GR (Grande Randonnée) ou tout autre itinéraire balisé ou non, assorti chaque jour d'un point d'hébergement différent. Cette forme de randonnée est surtout pratiquée lors des vacances. Il est souhaitable, avant le départ, d'expliquer les contraintes de cette forme de randonnée et d'avoir des participants motivés HÉBERGEMENT Dès que l'on aborde une randonnée de plusieurs jours, il est nécessaire, d'avoir pris au préalable des contacts avec les gérants des points d'hébergement. Dès l'arrivée, il faut rester vigilant et méthodique dans la répartition des couchages et l'installation (éviter les dispersions, et surtout celui du matériel de chacun). En hébergement plus sommaire, sans prestations d'intendance fournies par un établissement, l'animateur peut déléguer et répartir par équipes les différentes tâches (corvées de chauffage, d'eau et préparation des repas). Les problèmes particuliers de certains doivent être examinés et résolus. L'animateur doit aussi s'enquérir pour le lendemain de l'état physique de tous, étudier éventuellement les problèmes de jonction de parcours (s'il y a un déplacement, se renseigner sur les transports locaux et taxis). S'il y a d'autres occupants que le groupe dans le même site il est important d'avoir un bon contact, en coopérant s'il y a lieu dans l'occupation de l'espace et l'utilisation de matériel collectif. L'animateur ne doit pas oublier également de faire le point sur les finances du groupe. Il Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 15 / 234

181 Mémento animateur SA2 l activité Page 16/ 37 vaut mieux régler les frais d'hébergement et autres dépenses le soir. Cela peut faire gagner du temps, pour le départ du lendemain LA PRÉPARATION DE LA RANDONNÉE L'animateur aguerri doit être en mesure de proposer un circuit de randonnée qu'il a luimême entièrement préparé, ou préparé en équipe : choix d'itinéraires, thèmes, hébergements, intendance, importance du groupe suivant le terrain choisi, élaboration d'un document d information, réunion de préparation. Il s'agit en résumé, de proposer un «Produit Randonnée», qui doit néanmoins rester dans le cadre associatif, et où la participation de chacun doit être prise en compte et maîtrisée, en veillant à ce que tous les acteurs soient adhérents à notre fédération. Ce n'est qu à force d expérience qu'un animateur peut prétendre à toutes ces qualités Réglementations en vigueur Voir le chapitre vie associative et notamment le respect de l immatriculation tourisme La satisfaction de randonner Il est souhaitable qu'en fin de randonnée, les participants éprouvent de la satisfaction en ayant envie de recommencer une autre «aventure» en pleine nature. Tel doit être le but à atteindre, pour assurer une bonne image de notre fédération. 47 LE RÈGLEMENT ENCADREMENT SÉCURITÉ 47.1 GÉNÉRALITÈS Préambule Ce règlement s applique à la pratique de la randonnée pédestre. Il est élaboré en application de la loi du 16 juillet 1984 modifiée et de l article 12 du décret du 29 avril Les autres activités communément pratiquées par les associations fédérées, notamment celles couvertes actuellement par l assurance fédérale de la Fédération Française de la Randonnée Pédestre, relèvent des règlements propres à chacune des disciplines organisées par d autres fédérations délégataires. Il est consultable sur le site fédéral Définition La randonnée pédestre est une activité sportive se pratiquant en pleine nature, ou dans tout autre lieu, sur tout cheminement, dans le respect des milieux traversés La pratique de la randonnée est : Une ACTIVITÉ DE DÉCOUVERTE qui permet une connaissance du terrain de pratique de l environnement et du patrimoine ; elle demande une appréciation des aléas liés au milieu. Une ACTIVITÉ SPORTIVE qui demande une condition physique et un équipement adaptés dans une pratique individuelle ou collective Une ACTIVITÉ COMPÉTITIVE codifiée et réglementée, permettant de classer, de hiérarchiser les individus et les structures. La randonnée pédestre peut être pratiquée au sein de structures proposant un calendrier d activités encadrées, c est la pratique associative. Elle peut être aussi pratiquée à l initiative de chacun dans un milieu choisi par le randonneur. Il s agit alors de pratique libre. De plus, dans le cadre de la pratique associative, l activité s effectue dans le respect des règles d encadrement. Ces différentes pratiques se font dans le respect des lieux et milieux de pratique. Ces différentes pratiques engagent la responsabilité de l organisateur et de l encadrement PRATIQUE ASSOCIATIVE Formes d organisation associative Il existe différentes formes d organisation de la pratique de la randonnée associative : RANDONNÉES «ASSOCIATIVES», encadrées et s adressant aux membres de l association organisatrice. MANIFESTATIONS «OUVERTES AU PUBLIC» ou «JOURNÉES DE PROMOTION» s adressant à tout public. COMPÉTITION, s adressant aux licenciés de la Fédération Française de la Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 16 / 234

182 Mémento animateur SA2 l activité Page 17/ 37 Randonnée Pédestre et relevant d un règlement spécifique. Ces formes de pratique associative respectent diverses règles de sécurité d encadrement et d organisation Règles de sécurité Activité sportive, la randonnée pédestre se pratique dans le respect de certaines règles: Étudier l itinéraire envisagé et prendre en compte sa distance, sa durée, ses difficultés tant physiques que naturelles et tenir compte de la saison de pratique, Prévoir un équipement et un matériel adaptés aux caractéristiques de la randonnée programmée, Rester attentif aux éventuelles évolutions liées à l incertitude du milieu, de la météo et/ou aux attitudes et aux capacités du groupe, Être encadré par un animateur dont les compétences ont été reconnues par les responsables associatifs et qui aura réuni tous les éléments nécessaires à la préparation de l activité Encadrement L animateur doit, par l acquisition de compétences, être capable de : Organiser, conduire et encadrer des groupes de randonneurs dans les meilleures conditions de sécurité, sur tout cheminement balisé ou non, sans choix délibéré d itinéraire nécessitant des techniques de progression liées à l alpinisme, Animer des randonnées pour une meilleure découverte et protection des milieux naturels et humains traversés. Pour la pratique de la randonnée en milieu enneigé et, notamment, l utilisation de raquettes à neige, il est obligatoire de se référer aux recommandations définies par la Fédération délégataire Conditions d organisation de la pratique associative L organisateur de l activité, qu il soit qualifié ou non, doit assumer des obligations de moyens, notamment en matière de sécurité. Pour ce faire, il devra : S Informer De l itinéraire projeté et de préférence le reconnaître. Des autorisations requises et des interdictions de fréquentation des zones concernées. Informer du projet, avec toutes ses caractéristiques, le président de l association organisatrice qui doit le valider. Informer ensuite les participants potentiels du descriptif de la randonnée quant à ses difficultés, sa durée, ses objectifs, l équipement et matériels nécessaires et les normes qui en découlent. Prendre en compte et anticiper l incertitude due au milieu traversé, surtout en matière de conditions météorologiques, et avoir acquis les compétences liées à la pratique dans le milieu choisi. Évaluer les aptitudes et surveiller les attitudes des participants tout en suscitant leur curiosité et leur attention. Fixer, en accord avec le président de l association, le nombre maximum de personnes pour une randonnée, à partir des difficultés et de la durée de l itinéraire évoquées dans les règles de sécurité et les aptitudes physiques nécessaires. Le président de l association à laquelle adhère l animateur est responsable des initiatives et compétences de celui-ci. Il doit favoriser et veiller à ses formations, afin de garantir à ses membres une qualité dans l organisation et la pratique de l activité. Par ailleurs, l association doit souscrire pour l exercice de l activité des garanties d assurance couvrant sa responsabilité civile, celle de ses préposés et celle des pratiquants. Elle est en outre tenue d informer ses adhérents de leur intérêt à souscrire un contrat d assurance de personnes couvrant les dommages corporels auxquels peut les exposer leur pratique de l activité. Plus généralement, l association doit satisfaire à toutes les obligations légales et réglementaires en vigueur relatives à l activité. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 17 / 234

183 Mémento animateur SA2 l activité Page 18/ PRATIQUE LIBRE La plupart des recommandations ci-dessus concernant la pratique associative s appliquent à la pratique libre de la randonnée pédestre. Néanmoins, il convient d insister sur la nécessité de respecter quelques règles indispensables : S informer De l itinéraire et ses particularités (difficultés, durée...) Des actualités du terrain et des points remarquables auprès des offices de tourisme et des instances locales. Des prévisions météorologiques. Des informations et recommandations contenues dans des documents Se préparer Évaluer la condition physique nécessaire. Estimer les horaires (marche effective et pauses). Éviter de partir seul. Prévenir de la destination choisie du parcours et de l heure probable de retour S équiper Matériel de progression (chaussures et sac à dos adaptés aux caractéristiques de la randonnée). Matériel de protection (vêtements pratiques adaptés aux conditions météo). Matériel technique et de sécurité (carte, boussole, topos, trousse de secours). Matériel et fournitures pour se restaurer (vivres, eau) Se comporter Consulter régulièrement la carte pour se situer. Gérer l effort, s hydrater et s alimenter. Rester attentif face aux risques objectifs (météo, état du terrain). Respecter le milieu traversé S adapter A l évolution des conditions de pratique (météo, terrain). Aux modifications d itinéraires indispensables (fatigue, horaires). Aux informations rencontrées (zones protégées, autres usagers). Savoir renoncer ou faire demi-tour en cas de difficulté. Si la prise en compte de ces recommandations s avère insuffisante, il ne faut pas hésiter à prendre l attache d un professionnel pour organiser certaines randonnées LIEUX ET MILIEUX DE PRATIQUE La randonnée pédestre est une activité physique de pleine nature et, à ce titre, elle se pratique dans des milieux très divers proposant des cheminements et des difficultés variés. La préparation de l itinéraire cherchera à éviter le plus possible la fréquentation de tracés asphaltés LE RESPECT DU MILIEU ET DES AUTRES USAGERS La pratique abusive de la randonnée pédestre d une manière générale et en particulier, dans certains sites fragiles, peut causer des dégâts importants au milieu naturel. Il est donc essentiel de respecter quelques règles simples : Utiliser des sentiers balisés dans des zones sensibles. Retirer, le plus rapidement possible, tout marquage occasionnel mis en place pour une manifestation. Ne pas prendre de raccourcis favorisant l érosion. Ne pas déranger la faune sauvage et respecter la flore. Partager l espace avec d autres usagers dans le respect de règles mutuelles. Respecter, le cas échéant, les consignes de fréquentation particulières liées à l espace. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 18 / 234

184 Mémento animateur SA2 l activité Page 19/ ROLE DE L ANIMATEUR DE RANDONNÉE PÉDESTRE En résumé, pour satisfaire aux aspirations des participants, la mission de l'animateur est double : -assurer le déplacement du groupe dans les meilleures conditions de sécurité, créant ainsi un climat de confiance ; -assurer la cohésion du groupe en faisant naître un esprit de solidarité. Pour remplir cette mission, l'animateur doit posséder de multiples compétences. L'animateur est un technicien du terrain II sait lire la carte et s'orienter avec et sans boussole. Il est capable d'analyser les milieux traversés au cours de la randonnée. Il possède une bonne connaissance de la météorologie. L'animateur est un organisateur II règle et coordonne toutes les questions de renseignements, d'inscription, de déplacement, d'hébergement et d'intendance. L'animateur est un conseiller II connaît bien le matériel et l'équipement, l'hygiène de la randonnée. L'animateur est un formateur et un informateur II initie les moins expérimentés. Il renseigne sur la faune, la flore, l'histoire des lieux, le patrimoine, les activités humaines. Il suscite l'intérêt des participants pour la lecture de carte. Il connaît bien la Fédération, son organisation et son système d'assurance. L'animateur est un leader II est toujours vigilant ; il lutte contre les facteurs déviants pour éviter les situations conflictuelles. Il est ouvert, chaleureux, à l'écoute des participants. Il fait preuve de patience et de maîtrise de soi, de clairvoyance psychologique, de facilité à communiquer, d'une inaltérable bonne humeur. Il est capable de s'imposer quand les circonstances l'exigent. En résumé, l'animateur est capable de : 1. Maîtriser l'itinéraire. 2. Gérer l'emploi du temps et savoir faire le point. 3. Doser les efforts et se mettre à la portée de tous. 4. Contenir le groupe et canaliser les énergies. 5. Surveiller les risques objectifs, informer, rassurer, encourager. 6. Surmonter et résoudre incident et accident. 7. Prendre en compte compétences et avis de chacun, avant de prendre la décision appropriée. 8. Faire preuve d'autorité quand les circonstances l'exigent. 9.Faire preuve d autorité quand les circonstances l exigent. 10.Respecter le groupe et réaliser ce qui est projeté. 9. Respecter le groupe et réaliser ce qui est projeté. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 19 / 234

185 Mémento animateur SA2 l activité Page 20/ LE CODE LA ROUTE 48.1 ARTICLE R Lorsqu'une chaussée est bordée d'emplacements réservés aux piétons ou normalement praticables par eux, tels que trottoirs ou accotements, les piétons sont tenus de les utiliser, à l'exclusion de la chaussée. Les enfants de moins de huit ans qui conduisent un cycle peuvent également les utiliser, sauf dispositions différentes prises par l'autorité investie du pouvoir de police, à la condition de conserver l'allure du pas et de ne pas occasionner de gêne aux piétons. Sont assimilés aux piétons : Les personnes qui conduisent une voiture d'enfant, de malade ou d'infirme, ou tout autre véhicule de petite dimension sans moteur ; Les personnes qui conduisent à la main un cycle ou un cyclomoteur ; Les infirmes qui se déplacent dans une chaise roulante mue par eux-mêmes ou circulant à l'allure du pas. La circulation de tous véhicules à deux roues conduits à la main est tolérée sur la chaussée. Dans ce cas, les conducteurs sont tenus d'observer les règles imposées aux piétons ARTICLE R Lorsqu'il ne leur est pas possible d'utiliser les emplacements qui leur sont réservés ou en l'absence de ceux-ci, les piétons peuvent emprunter les autres parties de la route en prenant les précautions nécessaires. Les piétons qui se déplacent avec des objets encombrants peuvent également emprunter la chaussée si leur circulation sur le trottoir ou l'accotement risque de causer une gêne importante aux autres piétons. Les infirmes qui se déplacent dans une chaise roulante peuvent dans tous les cas circuler sur la chaussée ARTICLE R Lorsqu'ils empruntent la chaussée, les piétons doivent circuler près de l'un de ses bords. Hors agglomération et sauf si cela est de nature à compromettre leur sécurité ou sauf circonstances particulières, ils doivent se tenir près du bord gauche de la chaussée dans le sens de leur marche. Toutefois, les infirmes se déplaçant dans une chaise roulante et les personnes poussant à la main un cycle, un cyclomoteur ou une motocyclette doivent circuler près du bord droit de la chaussée dans le sens de leur marche ARTICLE R Les piétons doivent traverser la chaussée en tenant compte de la visibilité ainsi que de la distance et de la vitesse des véhicules. Ils sont tenus d'utiliser, lorsqu'il en existe à moins de 50 mètres, les passages prévus à leur intention. Aux intersections à proximité desquelles n'existe pas de passage prévu à leur intention, les piétons doivent emprunter la partie de la chaussée en prolongement du trottoir ARTICLE R Les feux de signalisation lumineux réglant la traversée des chaussées par les piétons sont verts ou rouges et comportent un pictogramme. Lorsque la traversée d'une chaussée est réglée par ces feux, les piétons ne doivent s'engager qu'au feu vert. Lorsque la traversée d'une chaussée est réglée par un agent chargé de la circulation, les piétons ne doivent traverser qu'à son signal ARTICLE R Lorsque la chaussée est divisée en plusieurs parties par un ou plusieurs refuges ou terrepleins, les piétons parvenus à l'un de ceux-ci ne doivent s'engager sur la partie suivante de la chaussée qu'en respectant les règles prévues par les articles qui précèdent ARTICLE R Lorsque la traversée d'une voie ferrée est réglée par un feu rouge clignotant, il est interdit Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 20 / 234

186 Mémento animateur SA2 l activité Page 21/ 37 aux piétons de traverser cette voie ferrée pendant toute la durée de fonctionnement de ce feu ARTICLE R Les prescriptions de la présente section relatives aux piétons ne sont pas applicables aux cortèges, convois ou processions qui doivent se tenir sur la droite de la chaussée dans le sens de leur marche, de manière à en laisser libre au moins toute la moitié gauche. Elles ne sont pas non plus applicables aux troupes militaires, aux forces de police en formation de marche et aux groupements organisés de piétons. Toutefois, lorsqu'ils marchent en colonne par un, ils doivent, hors agglomération, se tenir sur le bord gauche de la chaussée dans le sens de leur marche, sauf si cela est de nature à compromettre leur sécurité ou sauf circonstances particulières. Les formations ou groupements visés au II ci-dessus sont astreints, sauf lorsqu'ils marchent en colonne par un, à ne pas comporter d'éléments de colonne supérieurs à 20 mètres. Ces éléments doivent être distants les uns des autres d'au moins 50 mètres. La nuit, ou le jour lorsque la visibilité est insuffisante, chaque colonne ou élément de colonne empruntant la chaussée doit être signalé : A l'avant par au moins un feu blanc ou jaune allumé ; A l'arrière par au moins un feu rouge allumé, visibles à au moins 150 mètres par temps clair et placés du côté opposé au bord de la chaussée qu'il longe. Cette signalisation peut être complétée par un ou plusieurs feux latéraux émettant une lumière orangée. Toutefois, pour les colonnes ou éléments de colonne à l'arrêt ou en stationnement en agglomération, l'emploi des feux prévus au présent article n'est pas requis lorsque l'éclairage de la chaussée permet aux autres usagers de voir distinctement les colonnes ou éléments de colonne à une distance suffisante ARTICLE R Le fait, pour tout piéton, de contrevenir aux dispositions de la présente section est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la première classe. Ce qu'il faut retenir : S'il existe des accotements praticables, les piétons ou la colonne (par un) de piétons doivent les utiliser. À défaut, ils peuvent se déplacer sur la chaussée en circulant près de l'un de ses bords. Hors agglomération, et sauf circonstances particulières compromettant leur sécurité, ils doivent se tenir près du bord gauche de la chaussée dans le sens de leur marche, s'ils sont isolés ou en groupe organisé en colonne par un. De nuit ou de jour, lorsque la visibilité est insuffisante, les piétons, colonnes ou éléments de colonne doivent être signalés (feu blanc ou jaune à l'avant, rouge à l'arrière). Dans tous les cas, faire preuve de bon sens, et se placer là où le risque est le moins important Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 21 / 234

187 Mémento animateur SA2 l activité Page 22/ LES CHAUSSURES 49.1 ANATOMIE ET MORPHOLOGIE Pour bien se chausser, il convient tout d'abord d'avoir quelques connaissances de l'anatomie du pied. Celui-ci se compose de plusieurs parties qui ont toutes une fonction bien précise et surtout très différente suivant les individus. En effet, la plante du pied, la cambrure de la voûte plantaire, la pointe du pied, le volume du cou de pied, et la distance talon/cou de pied sont très variables. Au départ, cela serait facile de trouver une forme idéalement adaptée à la majorité des pieds, mais dans l'action, tout est remis en cause, et de ce fait l'enveloppement du pied doit suivre les différentes déformations consécutives à la marche. Et toutes ces contraintes sont encore modifiées par les caractéristiques de la morphologie générale à savoir des jambes : droites, en pronation avec valgus, en supination avec varus. Voir Chapitre le Pratiquant. Il existe aussi une spécificité du pied féminin, avec un talon plus étroit, un mollet plus étiré et plus bas et une cambrure plus prononcée de la voûte. Pour «résumer», la chaussure de randonnée d'une manière générale est un produit complexe qui doit s'adapter à la morphologie de chacun en assurant le maintien parfait du pied dans des conditions confortables. Donc, bien choisir est important et le gros problème, pour un fabricant, est d'arriver à faire une forme et un chaussant qui aille au mieux à un plus grand nombre d acheteurs LA MÉCANIQUE DE LA MARCHE Décomposons le mouvement de marche : L'ATTAQUE DU TALON AU SOL Sur terrain plat, le marcheur doit supporter trois fois son propre poids et cela augmente encore en descente. Cette phase d'attaque est courte mais fatigante pour le membre inférieur car la zone «muscle et ligament du tarse supérieur» est fortement sollicitée. Il faut pour cela la stabiliser latéralement et «seule» une chaussure à tige montante peut remplacer cette fonction de sécurité et de confort. LE DÉROULEMENT DU PIED Ce déroulement se poursuit rapidement, et la chaussure doit assurer une très bonne tenue de la cheville tout en permettant le mouvement de flexion/extension de tout le corps. LA PROPULSION Les orteils doivent être libres pour assurer une bonne sollicitation et la chaussure doit accentuer un effet de ressort, cela n'est possible qu'à l'aide d'une semelle avec insert FABRICATION / MATÉRIAUX / CRITÈRE QUALITÉ Chaque fabriquant va devoir choisir sa «forme», et ensuite assembler la chaussure sur celle-ci pour contraindre les matériaux à suivre l'anatomie choisie et recherchée. Ensuite il faut incorporer la «première de montage» ; prise en sandwich entre la semelle interne et la semelle externe, cette première donnera une rigidité calculée suivant l'utilisation du modèle : souple, intermédiaire ou rigide. La semelle externe est très importante car c'est elle qui est au contact avec le sol. Elle doit répondre à plusieurs critères : accrochage sur terrain humide glissant, résistance à l'abrasion sur les rochers, une certaine épaisseur et souplesse. Cette semelle peut comporter une ceinture de protection sur tout le pourtour ; attention, ce type de semelle ne permet aucune déformation de la tige dans sa partie basse, en conséquence bien choisir sa largeur. Une bonne chaussure doit être sérieusement imperméabilisée y compris pour les fils de coutures, afin d'empêcher toute pénétration d'eau. Pour les modèles de bas de gamme, les matériaux synthétiques sont très présents, mais le cuir n'a pas encore dit son dernier mot, et seul ce matériau vous assurera une bonne évacuation de la transpiration interne, à condition toutefois qu'il soit doublé peau. De plus, la tige cuir pourra éventuellement se déformer pour mieux s'adapter à votre forme de pied. Pour résister au vieillissement, les cuirs doivent être assez épais (2,5 mm minimum) ; cuirs nubuck ou pleine fleur seront systématiquement imperméabilisés. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 22 / 234

188 Mémento animateur SA2 l activité Page 23/ 37 Autopsie chaussure d une 49.4 LES PRINCIPAUX MATÉRIAUX Cuir pleine fleur : le meilleur du cuir, peau de l'animal directement en contact avec l'extérieur, étanchéité naturelle. Croupon pleine fleur : la pièce de cuir a été prélevée sur le dos de l'animal. Partie la plus recherchée. Pleine fleur sur chair : la pièce de cuir est retournée (côté fleur à l'intérieur). Cuir nubuck : cuir dont la fleur a été poncée plus ou moins fortement pour un aspect esthétique velouté. Cordura : assemblage de fibres synthétiques, fibres grosses, tissage serré pour les chaussures. La cambrelle : matériaux utilisés pour l'intérieur des chaussures (doublure) ; sèche vite, tissage peu serré, très bon confort de friction LA CHAUSSURE AU FÉMININ Les spécificités de la chaussure femme sont les suivantes : Une enveloppe de la cheville plus volumineuse, Une structure avant plus haute, Un support plantaire plus élevé, Un talon compensé, Un arrière de la chaussure à forte découpe. Tout l'ensemble est soumis à de fortes contraintes, et le moindre détail mal fini amènera obligatoirement une gêne à l'utilisation. La semelle interne doit s'accompagner d'un bon support de voûte plantaire et éventuellement bactéricide. Le laçage qui permet une bonne tenue du pied doit particulièrement être étudié à la fois pour un serrage efficace, mais non douloureux et permettra également de garder la languette en bonne place. CONSEILS PRATIQUES ET ENTRETIEN Au moment de l'achat, à faire de préférence en fin de journée (gonflement du pied), il vaut mieux utiliser les chaussettes qui seront les vôtres aux sorties. Vérifier que le pied ne touche pas le bout de la chaussure, celle-ci étant modérément serrée. N'oubliez pas qu'après une journée de marche, le pied peut prendre jusqu'à une demipointure supplémentaire. Une chaussure un peu juste à l'achat sera carrément trop petite à l'utilisation. Donc, ne pas hésiter à essayer différentes marques, chaque fabriquant ayant sa «forme» et son «chaussant». Attention, les semelles d'origine peuvent entraîner : un confort moindre, des crampes, une fatigue supplémentaire, des douleurs à la descente, une instabilité générale du pied, un Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 23 / 234

189 Mémento animateur SA2 l activité Page 24/ 37 manque d'amorti à long terme, une traumatologie plantaire. Pour certaines personnes, il faudra des semelles personnalisées. Dans beaucoup de magasins, on peut avoir la possibilité de faire un «auto moulage», ce qui sera peut-être satisfaisant pour de petites anomalies du pied. Sachez qu'une chaussure doit s'entretenir souvent, en principe à chaque sortie, pour débarrasser les particules de boue ; ensuite après séchage de préférence assez éloigné d'un chauffage, l'on passe du produit suivant la tige, synthétique ou cuir. Pour ce dernier, il ne faut mettre ni graisse ni crème à la silicone, mais un bon produit adapté de préférence au tannage du cuir. «Un bon vendeur doit l'indiquer.» 49.6 CHOISIR SON MODÈLE Randonnée loisirs I promenade : chaussures légères et souples, à tige mi- haute. Nombreux modèles avec membrane imperméable et respirante, notamment gore tex, qui permettent de faire face aux caprices de la météo. Grande randonnée : tige haute, crochet autobloquant, semelle crantée type Vibram, et membrane imper-respirante sont ici essentiels. Alpinisme randonnée glacière : chaussures cramponnables à la tige rigide, résistante et très haute, 49.7 QUELQUES CONSEILS POUR BIEN CHOISIR LES CHAUSSURES DE RANDONNÉE La chaussure est la pièce maîtresse de votre équipement de randonneur, elle peut se faire oublier ou devenir un cauchemar. Le prix n est pas un critère mais De façon schématique, retenez que les orteils doivent toujours pouvoir remuer à l'intérieur de la chaussure car avec l'effort et la chaleur, le pied a tendance à gonfler et serait donc comprimé dans une chaussure trop juste. Définir l'utilisation : des chaussures basses tout-terrain sont parfaites pour la plaine, mais à bannir en terrain accidenté, où un modèle rigide à tige haute devient indispensable. Les hommes, les femmes et les enfants ont des morphologies de pied différentes. Les meilleures marques en tiennent compte et développent des modèles spécifiques pour chacun. Pour votre sécurité, la semelle externe doit être crantée et réalisée dans un matériau présentant une très bonne adhérence (le label Vibram est recommandé). Le système de laçage doit être suffisamment sophistiqué pour permettre un réglage assurant un bon maintien du pied, sans le comprimer. Une parfaite imperméabilité est indispensable, mais doit impérativement être associée à une excellente respirabilité, pour ne pas avoir froid car l'humidité est source d'ampoules et de mycoses). À performances égales entre deux modèles, privilégier la légèreté. S'assurer que les différents matériaux utilisés répondent à d'excellents critères de qualité : le label goretex les teste pour vous le garantir. Acheter les chaussures de préférence en fin de journée, lorsque les pieds sont le plus gonflés. Des chaussures neuves peuvent blesser légèrement le pied, il est donc conseillé de les «casser» un peu chez soi ou lors de courtes promenades avant de partir pour un long trajet. Utiliser impérativement des chaussettes en fibres mélangées (surtout pas en 100 % coton) afin de favoriser l'évacuation de la transpiration vers l'extérieur, notamment avec des chaussures membrane. Les chaussettes spéciales trekking évitent aussi l'apparition d'ampoules Le conseil du vieux : Les vendeurs même compétents doivent faire du chiffre. Et la meilleure chaussure n est pas forcément la marque à la mode, ou la plus chère, c est celle qui vous donne du plaisir à marcher. Alors restez une heure dans le magasin, chaussez avec vos chaussettes et marchez avant d acheter! Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 24 / 234

190 Mémento animateur SA2 l activité Page 25/ QUELQUES MODÈLES Chaussure femme précise et légère, sécurisante par son maintien et sa semelle crantée. Utilisation: randonnées à la journée par tous les temps, en hiver comme en été. Tige: Cuir façon daim 1,6-1,8mm hydrofuge. Doublure: Chausson GORE-TEX étanche et respirant. Laçage rapide avec crochet autobloquant. Pare pierre cousu à l avant. Semelle de propreté antibactérienne «Lite 2». Intercalaire amortisseur en EVA thermoformé. Semelle: caoutchouc Vibram Crosswalk, crampons à profil autonettoyant, Poids: 960g la paire en 38. Chaussure mid coupe femme pour la randonnée et le trekking léger, très confortable. Tige: cuir nubuck. Doublure : insert Gore-Tex imper respirant. Climat Control System : aération par des orifices en haut de tige alimentés par effet pompe lors de la marche. Laçage: 4 anneaux rapides suivis de 3 crochets dont 1 autobloquant double ancrage. Semelle: caoutchouc Vibram Vialta, inter semelle injectée en polyuréthane amortissant. Poids: 960 g la paire en 38 Chaussure conçue pour la randonnée engagée en moyenne montagne. Utilisation: trek, grande randonnée. Tige: cuir Sil nubuck 2,2 à 2,4 mm imperméabilisé. Collier en cuir matelassé et aéré, abaissé sur l'arrière. Doublure nylon maille sur membrane imper-respirante Gore-tex. Laçage DiGaFix sur 3 anneaux et 4 crochets, Semelle intérieure Air- Active très absorbante avec amortisseur talon complémentaire. Semelle: Meindl Multigriff par Vibram sur amortisseur intégral. Pare-pierres. Poids: 1580 g la paire 50 LE SAC À DOS. Dos aéré Armature courbée au niveau des reins (appui ponctuel sur le dos à la base du cou). 2. Dos anatomique Armature courbée au niveau des épaules (appui continu sur toute la longueur du dos). 3. Dos sans armature Simple matelassage mousse après suppression des baguettes. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 25 / 234

191 Mémento animateur SA2 l activité Page 26/ 37 Si cela est moins important pour un sac de la journée, à certain volume, il faut que celui-ci possède des sangles et une ceinture de bassin réglables, rembourrées, pour le confort et la stabilité du sac à dos (un sac mal adapté qui bouge peut entraîner le déséquilibre du randonneur), Des sangles de rappel de charge (qui servent à relier le haut du sac avec les bretelles et qui permettent de régler son inclinaison), Un bon réglage du dos pour l'adaptation à la taille du randonneur. Dans tous les cas, les sacs supérieurs à 30 litres doivent être équipés d'armatures internes souples ou semi-rigides, en métal léger ou plastique COMMENT CHOISIR SON SAC À DOS Voici 10 recommandations non limitatives qui peuvent aider à la sélection du sac le plus adapté à la morphologie et aux besoins de chacun. Choisir un sac à dos dont la contenance correspond au type de randonnée souhaité : 20 à 35 litres pour une randonnée à la journée, 40 à 55 litres pour 2 à 3 jours, 55 litres et plus au-delà de 3 jours. Garder à l'esprit que le poids est l'ennemi numéro un du randonneur : plus on choisit une grande contenance, plus on aura tendance à charger son sac. Essayer le sac, si possible rempli, pour vérifier s'il est adapté à la taille et à la morphologie. Opter pour un sac avec rappel de charge sur les bretelles dans le cas d'un terrain à dénivelée avec portage lourd : cela permet de rapprocher le poids du sac vers le dos à la montée, de libérer la charge en arrière à la descente. Être attentif à la qualité de l'armature dorsale (mousse doublée maille), qui doit allier confort, ventilation, stabilité. Privilégier des structures dorsales réglables pour les petits ou les grands gabarits. Vérifier la solidité des attaches de bretelles et du fond du sac : un sac est presque aussi souvent à terre que sur le dos lors d'une randonnée. Préférer la simplicité et l'efficacité dans les attaches et fermetures, attention aux trop nombreux réglages. Tester sa bonne adaptation aux modèles équipés de sangles de poitrine : cela peut occasionner une gêne respiratoire à l'effort ou se révéler inadapté au buste féminin. Veiller à équilibrer les poches latérales extérieures. Plus la charge sera près de l'axe vertébral, moins les muscles dorsaux souffriront 50.2 CONTENUS Exemple du minimum requis dans un sac à dos pour une randonnée de la journée, la plus commune dans les associations. Il faut avant tout associer l'idée de l'indispensable mis dans le sac à dos et l'idée du nécessaire. En effet, combien de fois il est dit au retour d'une randonnée : «j'ai porté des affaires pour rien, je n'ai même pas utilisé mon sweat (ou autre objet)». Or il faut avant tout prévoir et pour cela sélectionner un minimum d'éléments pouvant être utiles face à telle ou telle situation. Ainsi peut-on considérer cinq familles de matériel à adapter bien sûr aux conditions de la randonnée et au milieu traversé, et indispensable dans le sac : D abord le matériel vestimentaire avec un vêtement de corps en cas de sudation, un sweater ou un pull pour les différences de température et les arrêts, une paire de chaussettes de rechange, Ensuite le matériel de protection avec un coupe-vent et des vêtements de pluie ; pour le soleil ou le froid, couvre-chef, foulard, gants, lunettes de soleil, et selon l'état du terrain, des guêtres pourront protéger chaussettes et bas de pantalon, deux grands sacs poubelle peuvent à tout moment servir, Après le matériel de sécurité et de secours avec, bien entendu, la trousse à pharmacie, une couverture de survie et, pourquoi pas, une cordelette ou une sangle large de 3 à 5 mètres de longueur permettant portage, maintien d'attelles, réparations de fortune comme une bretelle de sac à dos et bien d'autres utilisations, Puis le matériel de restauration : vivres de course, pique-nique, gourde d'au moins un litre, quart, couteau lui aussi indispensable à plusieurs occasions et un paquet de mouchoirs en papier peut toujours servir, Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 26 / 234

192 Mémento animateur SA2 l activité Page 27/ 37 Enfin le matériel de progression avec la carte 1 : du secteur choisi, le topo éventuel, la boussole, un stylo et le cas échéant des jumelles pouvant avoir de nombreuses fonctions. Papiers personnels, carte téléphonique seront bien sûr du voyage, tout cela soigneusement rangé dans le sac à dos comme précédemment et qui ne devrait pas dépasser 6 à 7 kg. Vous voilà en toute sécurité dans la pratique de la randonnée d'une journée USAGE ET ENTRETIEN II est bon de savoir que le meilleur des sacs n'est pas rigoureusement imperméable. Aussi il peut être protégé en cas de pluie par un couvre sac adapté ou une housse, article de plus en plus utilisé et parfois intégré dans la poche du rabat supérieur du sac. L'autre technique consiste à ranger ses affaires dans un grand sac plastique. RAPPEL DE CHARGE : petite sangle liant la bretelle au dessus du sac. Permet de ramener le poids contre le dos, améliorant le portage. Limite aussi les mouvements du sac. Indispensable à partir de 50 LA FERMETURE INTÉRIEURE : en usage intense, se fera de préférence avec un lacet. LES BRETELLES : elles sont un des éléments les plus importants. Attention à leurs longueurs quand les sacs sont équipés de dos réglables. Les choisir larges, ergonomiques, moussées mais de bonne tenue. La mousse ne doit pas se transformer en ficelle. Éviter les contacts coton qui peuvent irriter la peau en été. FERMETURE DU RABAT OU CAPUCHE supérieure : à choisir de préférence équipée de 2 sangles, seule fermeture efficace pour que l'ensemble ne bascule pas en marchant, surtout si vous logez une charge en dessous. LES POIGNÉES : accessoires très agréables\ Elles aident à reporter la charge sur les épaules, soulagent la colonne, tout en apportant un support pour les mains. LES POCHES LATÉRALES ARRIÈRE : rabat, sur rabat... à vous de choisir. Souvent pratiques pour trier ses affaires, elles sont parfois bien encombrantes (fissures, petites escalades...) et le centre de gravité s'écarte du dos. SANGLE DE POITRINE : petite sangle liant les deux bretelles pour les maintenir en place. De préférence réglable en hauteur. Les dames devront bien vérifier le positionnement pour ne pas être gênées. LES OUVERTURES SUPPLÉMENTAIRES : moins pratiques qu'elles en ont l'air. Quand un sac est bien chargé, elles deviennent parfois moins faciles à utiliser. DOS: il existe différents types de dos, avec ou sans réglages. Une armature est indispensable à partir de Elle améliore considérablement la qualité du portage et l'aération. Rare dans les petits sacs d'une trentaine de litres, elle est pourtant utile, ne serait-ce que pour limiter la transpiration en été. LA CEINTURE : toujours utile, elle sera la plus simple possible pour les petites contenances (20 I). Elle deviendra indispensable, large et confortable au fur et à mesure que la charge augmente. Vérifier la tenue de la mousse (renfort interne en mousse dure ou armée en nylon) afin d'éviter les déformations sous le poids. LES PORTES ACCESSOIRES : ils ne doivent pas nécessairement être trop nombreux. Toute la charge doit se trouver dans le sac et non accrochée tout autour. Néanmoins, selon le terrain envisagé, ne pas oublier de prévoir un passant tous usages (porte bâtons, porte crampons, porte piolet). Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 27 / 234

193 Mémento animateur SA2 l activité Page 28/ COMMENT CHARGER LE SAC À DOS Placer le matériel à utiliser rapidement dans la poche supérieure Ranger les papiers, clés, dans le compartiment interne Placer le matériel lourd en haut et contre le dos Stabiliser l ensemble grâce aux sangles de compression Equilibrer la charge dans les poches latérales 1 Placer le matériel léger au fond du sac Et d une manière générale, protégez de l humidité avec des sacs poubelles COMMENT RÉGLER LE SAC DOS En fonction de la charge et de la pente, ajuster les rappels de charge Régler la distance entre ceinture et bretelles Pendant l effort équilibrer la charge avec les repose-mains Ajuster la sangle de poitrine Ajuster les bretelles qui doivent Juste reposer sur les épaules Mettre le sac sur dos Ajuster la ceinture sur les hanches Après réglage du sac à dos, la charge est portée à 70% / 80 % sur les hanches, 30/20% sur les épaules 44 Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 28 / 234

194 Mémento animateur SA2 l activité Page 29/ LES DIFFÉRENTS TYPES DE SAC Dans tous les cas, il faut bien se souvenir que l'ennemi, c'est le poids. SAC LÉGER (ÉVENTUELLEMENT SANS ARMATURE POUR LA JOURNÉE) II peut avoir quelques poches extérieures, d'un volume de 20 à 35 L ; les contenances inférieures rendent difficiles le transport des vivres et des vêtements complémentaires. SAC MOYEN (POUR LE WEEK-END) II doit permettre d'emporter au plus un sac de couchage pour le gîte et éventuellement le matelas isolant nécessaire au bivouac/camping ; contenance de 40 à 55 L SAC DE GRANDE RANDONNÉE (ITINÉRANCE DE PLUSIEURS JOURS) Le volume est à choisir en fonction du mode d'hébergement (gîte, refuge, camping). Il doit posséder plusieurs poches bien dimensionnées à l'extérieur, et surtout doit avoir une bonne ceinture ventrale ; contenance de 60 à 70 L QUELQUES MODÈLES DE SAC DOS A noter: sac pluriactif très léger. Capacité: 20 litres. Tissu: polyester 150D Microrip Polytex et polyamide Ripstop. Dos: portage sur filet tendu Aircomfort permettant une excellente aération. Bretelles: ergonomiques moussées sous filet Meshtex, sangle de poitrine. Ceinture sangle avec ailes matelassées aérées. Poches: 1 sous rabat, 1 frontale. Cordon élastique pour accessoires. Autres accessoires: fixation pour bâton de marche, Housse anti pluie intégrée. Poids: 940 g Sac de randonnée Capacité: 40 litres. Matières: polyester 600D résistant. Dos: ARC Light, filet tendu pour la ventilation, armature tiges acier ressort, coussins dorsaux sous mesh 3D. Ceinture ergonomique moussée sous mesh 3D. Bretelles ergonomiques moussées, sangle de poitrine et repose mains. Poches : 2 latérales zippées, 1 documents sous rabat avec porte-clefs, 1 caméra zippée. Compartiment pour gourde souple. Portebâtons. Passants porte-matériel. Sangles porte-matériel en fond de sac. Hauteur de dos: 40 cm. Poids: 1285 g. Sac d'expédition destiné à porter des charges lourdes. Capacité: litres, plus 10 litres de poches latérales. Matières: 100% polyamide, Ballistic 420D très solide Dos: coussins lombaires en mousse 3D AirContact très ventilée Bretelles de forme stable en mousse double couche sous filet 3D. Ceinture mousse multi couches renforcée PE à ailes coniques. Poches: 2 latérales à soufflets 2 de rabat, 1 de rabat pour objets de valeur, 1 de ceinture, 3 sangles de compression. Housse anti pluie amovible intégrée. Poids: 3300 g Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 29 / 234

195 Mémento animateur SA2 l activité Page 30/ LE CORPS ET LE VETEMENT 51.1 LA TRANSPIRATION L'homme conserve son instinct naturel à se protéger du froid et de l'humidité, afin de conserver sa température corporelle à 37 C. Et pour marcher, 75% de l énergie consommée est transformée en chaleur qu il faut évacuer pour éviter la surchauffe. La régulation thermique du corps va produire la transpiration qui en se vaporisant, évacue les calories en excès, et donc refroidit le corps. Selon l effort produit, on peut produire de 0,06 à 1 litre de sueur / heure. Au repos, le corps produit 0,06 1 de transpiration par heure, en faible activité (balade) 0,5 l/h et lors d'une activité physique intense (randonnée sportive en montagne), cela peut dépasser 1 l/h. Lorsque le corps s'échauffe au cours d'une randonnée, l'évacuation de la transpiration et de la chaleur produites se fait par la respiration à 10 %, et 90 % par la peau! Energie consommée : 100% Energie mécanique 25 % Energie calorifique 75 % Respiration 10% Transpiration 90% 51.2 LE VENT Le vent peut également, lorsque les vêtements ne sont pas adaptés, être très handicapant et source d inconfort. Par grand vent, on a ainsi l'impression qu'il fait plus froid (température ressentie) que la température indiquée au thermomètre (effet windchill). En effet, le vent chasse la couche d'air chaud isolante qui, normalement, protège le corps. Si la peau est humide, le risque de refroidissement est alors très élevé. Chaque degré perdu a des conséquences néfastes sur la santé, d'où la nécessité d'un produit coupe-vent et respirant. Vitesse vent (Km/h) Température de l'air (C) Température équivalente ( C) Effets de la froideur du vent -1 et plus Frais. Faiblement inconfortable. -10 à -1 Froid. Inconfortable. -18 à -10 Très froid. -29 à -18 Froid cinglant. Danger faible : gelures possibles lors d'exposition prolongée. -50 à -29 Froid intense. Danger grand : gelures probables lors d'exposition prolongée. En dessous de -50 Froid extrême. Danger considérable : la peau exposée peut geler en moins de 30 secondes. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 30 / 234

196 Mémento animateur SA2 l activité Page 31/ CARACTÉRISTIQUES EXIGÉES DES VETEMENTS DU RANDONNEUR >Rôles des vêtements Le randonneur en plaine ou en montagne, est alors confronté à plusieurs contraintes: la température extérieure (de -20 C à +35 C dans notre pays) la pluie, la grêle, la neige, le vent. Le rôle des vêtements est donc essentiel dans le maintien de l'équilibre du «climat corporel» lors d'une activité physique, intense ou calme. La transpiration régule naturellement la température du corps en le rafraîchissant. Si cette transpiration n'est pas rapidement évacuée le corps s'échauffe dans un premier temps, perd de sa capacité et peut aller jusqu'à l'accident vasculaire, puis au repos, il se refroidit brusquement, l'humidité restant au contact de la peau. Un vêtement imprégné d'eau perd 70 % de son pouvoir de protection contre le froid! L équipement vestimentaire du randonneur doit dans certains cas, satisfaire 3 exigences simultanément: Protéger du froid extérieur et du vent (thermique) Évacuer la sueur lorsqu il y a production d effort (aération, ventilation) Protéger de la pluie (imperméabilité) Une catégorie de vêtements dits «respirants», évacuent les petites molécules d eau vapeur (la sueur) et bloquent la pénétration des grosses molécules d eau liquide (la pluie) Protection et respirabilité Plus l'effort est important, plus les vêtements doivent être respirants. Il est donc indispensable de choisir des vêtements qui évacuent la transpiration, tout en vous protégeant des intempéries et du vent. Dans ce but, Sympatex et Gore tex développent depuis des années des systèmes fonctionnels à base de membrane imperméable, coupe-vent et respirante afin de permettre aux sportifs de vivre leur passion sans se soucier des conditions extérieures Le système 3 couches Pour randonner en toute tranquillité, nous conseillons à tous d'adopter le système des 3 couches : 1 ère couche : sous-vêtements ou chaussettes, chemises ou t-shirts : ils sont en contact direct avec la peau et doivent donc impérativement ne pas retenir la transpiration mais, au contraire, l'évacuer vers les autres couches de vêtements. Pour cela, il faut impérativement bannir le coton, qui absorbe et retient l'humidité! Vive le polyester, comme le Coolmax ou à la rigueur des matières mélangées coton-polyester! Le Tactel permet également un séchage rapide avec un relief favorisant la ventilation du tissu. 2 ème couche, surtout pour les saisons fraîches : une polaire. Les polaires sont à la fois isolantes et respirantes. Elles existent en plusieurs épaisseurs, à choisir en fonction de la température extérieure... Retrouvez les labels Polartec ou encore Tecnopile, qui font référence dans ce domaine. 3 ème couche : Veste ou chaussures : toutes les grandes marques proposent des produits avec enduction ou membrane. La membrane imperméable, coupe-vent et respirante représente le compromis idéal et la meilleure technicité. Cette «respirabilité» est obtenue avec deux technologies: La membrane qui est un film de polymère (polyuréthane, polyester ou PTFE) très mince (environ 5 à 25 micromètres) que l on applique sur la surface interne d un support textile pour lui conférer de grandes capacités en termes d imperméabilité et de respirabilité. L enduction qui consiste à enduire une surface avec une pâte ou un liquide. Quand elle est appliquée sur un support textile, elle crée un film de protection souvent utilisé comme barrière imperméable. Une enduction respirante est réalisée avec une pâte de polymère (principalement de polyuréthane). Elle comporte les mêmes qualités d imperméabilité et présente l avantage de laisser passer la vapeur d eau (caractère respirant). On aboutit ainsi à un concept basé sur trois couches : La 1 ère couche (sous-vêtement) qui évacue la sueur La 2 ème couche (les polaires) qui évacue la sueur, protège du froid. La 3 ème couche (les vestes) qui évacue la sueur, protège de la pluie et du Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 31 / 234

197 Mémento animateur SA2 l activité Page 32/ 37 vent Histoire du GORE TEX Le Gore tex est une matière bien connue des randonneurs. Voici son principe en image : Dans les années 1950, Bill Gore, ingénieur chez Du Pont, soumet à ses supérieurs l'idée d'un usage dans l'habillement du téflon, produit phare de la société. Ce projet ne recevant pas l'aval de sa hiérarchie, Gore décide de se lancer seul dans la conception et la fabrication du produit. Les débuts sont difficiles jusqu'à ce qu'en 1969 son fils Bob Gore arrive à développer une matière laissant s'échapper la transpiration mais empêchant le passage de gouttes d'eau : le Gore-Tex. Son intégration massive au sein des équipements nautiques et de randonnée se produit au cours des années LES CHAUSSETTES Le concept trois couches Le couple chaussettes/chaussures est inséparable. Attachez-vous donc à choisir des chaussettes performantes. Elles doivent : Protéger contre les chocs, Être confortables au niveau du berceau du talon, Réduire les formations d'ampoules, Réduire les pressions, Ne pas altérer la circulation sanguine, Avoir une forme anatomique, En fonction de ce que l'on trouve actuellement dans le commerce : chaussettes coton, chaussettes synthétiques, chaussettes mélangées et chaussettes laine, que choisir? Tout d'abord pour ce qui est du tricotage, tous les fabricants ont adopté la bouclette quelle que soit la matière. En effet, le contact avec le pied est agréable, et provoque moins d'échauffement que le tricot à côte. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 32 / 234

198 Mémento animateur SA2 l activité Page 33/ 37 Les chaussettes bouclettes synthétiques en différentes matières sont destinées aux chaussures avec membrane. Les chaussettes 100 % laine sont moins utilisées pour des raisons de résistance à l'usure (un certain pourcentage de fibre synthétique peut améliorer cet état de fait). Comme pour les sous-vêtements, les chaussettes peuvent subir un traitement antibactérien et anti odeur, très efficace pour ceux qui transpirent beaucoup et qui doivent marcher longtemps sans pouvoir changer de chaussettes GANTS ET BONNETS Il existe deux types de protection : les gants et les moufles. Les gants laissent une certaine dextérité aux mains, mais protègent moins bien du froid que les moufles qui par contre réduisent fortement la dextérité. On trouve des gants et moufles respirants avec des matières synthétiques, mais aussi la laine dite «suintée» qui offre une excellent isolation thermique pour un prix raisonnable. De même, il existe deux types de protection pour la tête, la casquette pour protéger du soleil, la cagoule pour protéger du froid. Gants de laine suitée 52 MATERIEL DE BIVOUAC Moufles Casquette avec protection du cou Cagoule pour le froid 52.1 LA TENTE Les tentes de forme igloo ou tunnel sont faciles à monter et légères. La tente igloo présente l'avantage de pouvoir se déplacer après montage ; mieux vaut les choisir avec un double toit imperméable (réduction de la condensation). Tente-abri bivouac une place sans double paroi en tissu imper-respirant pour éviter au maximum la condensation. Capacité nette: 1,2 places. Nombre d'arceaux: 2 alu à la tête et une entretoise de hauteur aux pieds. Dimension tente 225 x 80 x 60 cm (1,57 m²). Dimension en sac: 36 x 11 cm. Poids: 860 g. Tente 2 saisons, légère, montage très rapide, Coutures étanchées double toit et tapis de sol. Type/capacité nette: dôme/2,1 places. Arceaux: en dural 7001 T6 trempé formant une structure portante d'arceaux pré assemblés et solidarisés par des jonctions permettant un montage ultra rapide. Dimensions tente int.: 130 x 210 cm (2,73 m²). Surface avancées: 0,5 et 0,63 m². Sac de transport: 16 x 38 cm. Poids mini/total: 2/2,28 kg. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 33 / 234

199 Mémento animateur SA2 l activité Page 34/ LE SAC DE COUCHAGE II faut savoir que bien dormir, c'est dormir au chaud. Les performances d'un sac de couchage dépendent de la nature de son garnissage, de sa capacité à emprisonner l'air et de son mode de confection. Il existe deux types de garnissage : Naturel (plume d'oie ou de canard) : ce garnissage est le plus léger mais d'un entretien délicat, Synthétique : plus volumineux, moins compressible, il résiste mieux à l'humidité. Pour le bivouac, augmentation de l'isothermie avec un sursac et sac-drap. Collerette d'épaule. Tour de tête rembourré. Bourrelet au niveau du zip. Température Confort: de 4 C à 0 C (Extrême: -10 C). Garnissage: 2 nappes g/m² Isolane 3D dessus, nappe 100 g/m² Isolane Micro dessous. Tissu ext/int: polyamide Ripstop/polyamide Tactel toucher coton. Sac de compression fourni. Forme tridimensionnelle pour un meilleur volume. Jumelable: oui. Dimensions : 225 x 80cm. Dimensions en sac: 35 x 18 cm. Poids: 1300g. Sac de couchage extrêmement léger et compact. Idéal pour la randonnée et la montagne. Température confort/extrême: -2 /-10 C. Tissu extérieur: Q15 (37g/m²) très léger, très bonne résistance au vent, très bonne imperméabilité au duvet. Tissu intérieur: 100% polyamide au toucher doux et soyeux. Garnissage: 450 g de duvet de canard nordique 700 cuin (équivalent 90/10) d'excellente qualité dans 15 compartiments, construction cloisonnée bandes de 40 mm. Jumelable: oui. Dimensions: 210 / 75 / 50 cm. Dimensions en sac: 17 x 27 cm. Poids: 795 g 52.3 LE MATELAS Prendre soit un matelas de mousse (cellule fermée) ou mieux, un matelas autogonflant, de plus en plus pratique et léger. Complexe mousse polyéthylène/polyuréthane alvéolé de grand confort, avec dômes pour la ventilation. Dimensions 1850 x 500 x 30mm. Coloris vert/marron. Fourni avec 2 bracelets de serrage. Poids 520 Matelas polyvalent suffisamment léger pour la randonnée occasionnelle et le camping tout en assurant un confort agréable. Mousse à cellules ouvertes très isolante. Tissu: polyester 150D indéchirable dessous et polyester 150D anti dérapant dessus. Valve vissée interchangeable. Sac de rangement. Dimensions: 183 x 51 x 3,8 cm, roulé 27 x 15 cm. Indice d'isolation: 3,8. Poids: 910 Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 34 / 234

200 Mémento animateur SA2 l activité Page 35/ LA FRONTALE Toujours utile, indispensable en hiver quand la nuit tombe vite et qu'un retard pose rapidement de graves soucis. Choisissez de préférence une lampe frontale laissant les mains libres pour tenir la carte. Plusieurs modèles : Le modèle avec lampe à incandescence peu couteux, mais la durée de vie des piles est réduite à quelques heures. La lumière s arrête totalement Le modèle à diodes électroluminescentes : un peu plus cher, mais la durée de vie dépasse une centaine d heures, et la lumière décroit lentement en fin de vie Le modèle avec dynamo : Totalement écologique, pas de piles à jeter. Inconvénient : il faut mouliner souvent 53 LE MATERIEL DE RESTAURATION II est conseillé de le choisir dans les magasins spécialisés. Penser à avoir un couvercle pour la gamelle ; une bouilloire complémentaire sera très utile. En période hivernale, il est préférable d'avoir en plus de la gourde une bouteille isolante pour le transport d'eau chaude LA GOURDE ET LE THERMOS L aluminium vitrifié à l'intérieur reste encore le meilleur compromis poids / solidité encombrement. Les nouvelles gourdes isothermes en inox très performantes, sont capables de replacer un petit réchaud pour la randonnée de journée. Réellement incassables, elles permettent au randonneur et à l'animateur d'avoir en permanence une réserve en boisson chaude, très utile en hiver en cas d'incident ou d'accident. À éviter absolument, les bidons cyclistes très prisés des jeunes pour leurs décor, mais qui ferment mal. Attention à la catégorie de thermos pour la conservation de l eau chaude : cela va de 12 heures à 3 ou 4 heures selon le prix. Éviter aussi les thermos en plastique genre bord de plage,. Ils sont très volumineux, et ne sont pas très performants. Pour la boisson, froide, les avis sont partagés entre la gourde classique et la poche à eau avec pipette. Les procès faits à la pipette concernant l hygiène sont totalement exagérés. Le gros avantage de la pipette est d assurer une hydratation régulière et permanente. Attention à bien choisir le modèle! Certains sont l objet de fuites parfois regrettables. Thermos 12 heures eau chaude Thermos 8 heures eau chaude La poche à eau classique de un à deux litres Dispositif adaptable sur une bouteille quelconque Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 35 / 234

201 Mémento animateur SA2 l activité Page 36/ LES USTENSILES LA POPOTE : petit à petit, l'inox remplace l'aluminium. Plus coûteux, il s'avère nettement plus agréable à utiliser. Plus de traces noires dans les aliments, nettoyage aisé, solidité sont les principaux avantages. Pensez à toujours choisir une vraie poignée rigide. BOL : indispensable dès que l'on part plusieurs jours. Le choisir de préférence en plastique isolant qui évite de se brûler les lèvres. GOBELET QUART : accessoire fort utile même sur une journée, devenant indispensable dès qu'une boisson est à partager, ou pour prendre un médicament. Le choix du matériau est délicat. Seul le classique quart en métal simple paroi pourra supporter un réchaud, mais il brûlera les lèvres LES RÉCHAUDS Les réchauds à gaz : le choix d'un réchaud à gaz devra se faire en tenant compte de l'utilisation visée. Les modèles standards se montrent bien adaptés à la randonnée classique l'approvisionnement en cartouches de recharge ne pose généralement pas de problème Certains modèles plus légers utilisent des mini-cartouches en longueur, aux parois très minces et fonctionnant souvent couchées. Attention, ces cartouches perdent une grande partie de Ieur efficacité au fur et à mesure que vous prenez de l'altitude. Par mauvais temps en haute montagne, leur rendement devient extrêmement faible. Inconvénient : Cartouches de gaz interdites en transport aérien. On ne trouve pas forcement la cartouche souhaitée dans le pays visité. Les réchauds à alcool : ils fonctionnent par tous les temps, à toutes altitudes. Peu utilisés, ces réchauds sont pourtant économiques, simples et très efficaces. Les réchauds à essence ou pétrole : les plus performants de tous. Coûteux, ils demandent également beaucoup de soins dans leur utilisation. Ils ont l avantage d être universels. On trouve de l essence partout dans le monde. Réchaud à essence Réchaud à combustible solide Réchaud à gaz Réchaud à alcool 54 LES ACCESSOIRES Un accessoire classique délaissé, mais dont l'utilité est surtout primordiale dès que l'on aborde la neige ou l'altitude. Nombre de randonneurs se limitent à des lunettes à «quatre sous», source d graves ennuis. Des lunettes à verres réellement filtrants sont indispensables pour la pratique des sports de plein air. Il existe maintenant une norme CE obligatoire pour ces produits. Elle classe les verres en cinq catégories de 0 à 4, selon leur protection dans le visible et l'ultra-violet (UV). Seuls conviennent pour la montagne les verres des catégories 3 et 4: Catégorie 3: aspect foncé, protection UV supérieure à 91 protection visible entre 82 et 92%, utilisation par forte luminosité solaire (mer et haute montagne); Catégorie 4: aspect très foncé, protection UV supérieure à 96%, protection visible entre 92 et 97%, utilisation par très forte luminosité solaire LES BATONS En terrain accidenté, leur utilisation apporte un triple avantage. Ils vont par deux et sont de plus en plus présents sur les sentiers. Ce sont les bâtons du randonneur, descendants directs du bâton de pèlerin et de la canne du montagnard. Les atouts : Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 36 / 234

202 Mémento animateur SA2 l activité Page 37/ 37 L'équilibre du corps est beaucoup mieux assuré. Bien des randonneurs auraient été ainsi sauvés d'un dévissage sur sentier de montagne... Ils font participer les bras au mouvement de la marche, Les bras reprennent une partie du poids du sac, ce qui soulage le dos. Du fait des mouvements des bras, les épaules sont mieux irriguées ce qui diminue l'ankylose et la fatigue. Réglage coulissant pour trouver la bonne hauteur : position du coude à angle droit. Privilégier un réglage plus court à la montée, plus long à la descente, pour une meilleure efficacité d'appuis, Aident le pas en soulageant un cinquième du poids à la montée, un quart du poids à la descente. Pointes et coupelles façon bâtons de ski pour éviter l'enfoncement en terrain meuble, Mettez les coupelles 50 mm en terrain sec et les 90 mm en neige Ces bâtons sont légers et peu encombrants sur le sac. Poignées adaptées pour une meilleure prise en mains (avec dragonnes), Légèreté et facilité de transport, une fois repliés le long du sac à dos. Les inconvénients : Fragilité du vissage et du blocage. Ils demandent un choix attentif au moment de l'achat et un minimum d'entretien, Fragilité de la structure même, avec une tendance à la torsion (surtout en cas de chute), Encombrement des mains sur certains passages sportifs, Pas d'adhérence en sol rocheux (pierriers, éboulis). Des astuces : Trois conseils: au départ, vérifiez le blocage en longueur en pesant de votre poids sur le(s) bâton(s). L'élément inférieur doit être réglé à son élongation maximale, rajustement se fait sur l'élément intermédiaire. Aide à l'équilibre sur les passages délicats (franchissement d'un gué, terrain instable), Aide au transport d'un blessé en position assise (une fois repliés pour plus de solidité), Utilisation comme attelles réglables, Piquets pour monter un abri de fortune, Étendoirs réglables pour le séchage du linge, Indicateurs pour les observations (paysages, flore), Petite précision utile : il s'agit ici de bâtons de marche, à ne pas utiliser pour le ski. Attention Les dragonnes ne sont pas à passer dans les poignets comme les bâtons de ski. Si le bâton reste coincé au sol (anfractuosité entre cailloux, randonneur qui suit marche dessus), en cas de chute vers l avant, le porteur du bâton chute avec la main liée au bâton : risque certain de fracture du poignet et impossibilité de protéger le visage LES JUMELLES Le choix : une paire de jumelles est caractérisée par deux chiffres : par exemple 7 x 35. Le premier chiffre correspond au grossissement, le second au diamètre de l'objectif exprimé en millimètres. Pour la randonnée, choisir des jumelles compactes de rapport de 8 X 25 à 10 X 40. Attention alors au poids qui en découle. Attention également aux indications optimistes de certains modèles. Les jumelles des meilleures marques sont souvent plus lumineuses à diamètre de lentilles équivalent. Une 8 X 25 pourra alors s'avérer suffisante. Le poids : C'est un élément important à considérer surtout en randonnée et pour des observations longues. Au-dessus de 1 kg, il faut utiliser un trépied. Il faut savoir que le poids et l'encombrement augmentent en même temps que le grossissement et le diamètre de l'objectif. Les jumelles zoom ou à mise au point automatique ne présentent pas encore d'intérêt pour le randonneur (poids, piles, fiabilité limitée). Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 37 / 234

203 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 1 / 28 VIE associative Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 1 / 234

204 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 2 / NOTIONS THÉORIQUES SUR LA COMMUNICATION Pour assurer la sécurité du groupe au cours d'une randonnée et susciter le plaisir de la découverte chez les participants, l'animateur maîtrise la carte et les techniques d'orientation. Il observe et interprète les paysages. Et surtout, il communique avec le groupe qu'il entoure d'une attention permanente. L'animateur connaît et utilise les méthodes permettant une communication efficace. Il connaît également les principes qui permettent de comprendre le fonctionnement d'un groupe et d'en maîtriser la gestion LE PROCESSUS DE LA COMMUNICATION Communication aller Emetteur Message Récepteur Impact codage décodage Canal Impact Récepteur Réponse Émetteur décodage Canal codage Communication en retour Un théoricien de la communication a résumé ce schéma en cinq questions : Qui? L'émetteur. Dit quoi? Le message. À qui? Le récepteur. Par quel moyen? Le canal. Avec quel effet? L'impact. Le Canal II permet la transmission du message (cordes vocales, larynx, écriture...) et sa réception (oreille, œil). Les codes Le message est codé par l'émetteur, décodé par le récepteur. Il s'agit d'un code verbal comprenant le choix des mots, la connaissance du vocabulaire, l'utilisation commune de celui-ci. Il s'agit aussi d'un code non verbal comprenant les comportements suivants : L organisation de l'espace : disposition des sièges, des lumières... distance recherchée par rapport aux interlocuteurs (intime, sociale, publique, lointaine), Les attitudes corporelles, interprétées comme un comportement guindé, sérieux, décontracté ou insolent, Les gestes accompagnent la voix et jouent un rôle de soutien. Ils ont aussi pour fonction de libérer la tension nerveuse, Le regard : fixe, fuyant, intériorisé, baissé, rieur, intéressé... La voix : tendue, cordiale, blanche... Le lapsus, le bégaiement passager. Le message codé est influencé par deux autres facteurs : Les parasites peuvent perturber la transmission du message : perturbations, défectuosité du canal, attitude de l'émetteur et du récepteur (inattention, préjugé, mauvaise foi), La personnalité, qui est fonction des groupes d'origine (famille, pays, génération) et des groupes d'appartenance (loisirs, profession, environnement...). Dans une situation de communication, 7 % du message sont transmis par les mots, 38 % par la voix et 55 % par les gestes et les attitudes corporelles. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 2 / 234

205 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 3 / 28 Ce que l'émetteur ne peut pas dire Ce que l'émetteur ne veut pas dire Ce que l'émetteur a l'intention de dire LE CONTENU ET LA RELATION II existe deux niveaux dans toute communication : contenu et relation, explicite et implicite. Le contenu d'un message est transmis à travers la relation qui s'établit entre les interlocuteurs. Dans cette relation interviennent l'image du statut ou de la fonction de soi-même et de l'autre, les attentes réciproques, les informations préalablement reçues et les sentiments éprouvés (sympathie, antipathie, admiration, crainte, respect, jalousie, méfiance...). La dimension explicite s'établit en général par les mots. La perception prioritaire transparaît à travers le comportement non verbal. Ainsi, aucune parole ne rattrapera un geste malheureux. Un désaccord sur la relation est beaucoup plus grave qu'un désaccord sur le contenu Ce qui est dit Ce qui est entendu Ce qui est écouté Ce qui est compris Ce qui est retenu 55.2 LES MOYENS D'UNE COMMUNICATION EFFICACE (PERSONNELLE OU EN GROUPE) L'organisation de l'espace : voir tout le monde, être vu et entendu de tous. La voix : réguler le volume, le débit, l'intonation. Bien articuler est indispensable. Savoir respirer. Ménager des bulles de silence. Le regard : regarder l'interlocuteur dans les yeux, balayer régulièrement le groupe du regard. L'attitude corporelle : choisir entre sérieux et décontraction en fonction des circonstances. Le vocabulaire : employer des mots simples, un vocabulaire adapté aux interlocuteurs. Bannir l'argot et les grossièretés. Éliminer les mots parasites (heu, donc, de fait). La construction du message verbal : être clair, méthodique. Construire des phrases courtes. Donner les informations nécessaires, mais pas plus. La recherche de l'expression et de la participation : favoriser la parole de l'autre. Poser des questions ouvertes et fermées. L'écoute exige un accueil non défensif et un intérêt vrai à ce que dit l'autre : Garantir à chaque participant la même qualité d'écoute, Ne pas juger. Respecter l'autre. L'accepter avec ses différences et ses limites, Accorder à la réponse en retour une extrême importance. Elle est la seule garante d'une communication efficace. Elle s'exprime par le message verbal mais, plus encore, par le comportement non verbal, pratiquer la reformulation. Reformuler, c'est redire avec des mots différents ce qui vient d'être exprimé par un interlocuteur. C'est aussi synthétiser ce qu'il vient de dire. Dans un groupe, la reformulation incite les autres à écouter les opinions émises. Elle aide le participant à approfondir ce qu'il pense, à prendre conscience de ce qu'il ressent. Dans certains cas, elle permet de dépassionner, de faire tomber la tension. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 3 / 234

206 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 4 / LE GROUPE, LA GESTION DU GROUPE 56.1 DÉFINITION DU GROUPE Un groupe est un ensemble d'individus réunis pour accomplir une tâche (au sens le plus large du terme). Il se distingue d'une collection ou d'un agrégat d'individus par l'existence d'un but commun. On distingue deux types de groupes : Le groupe primaire ou restreint, a un fonctionnement plus affectif, plus chargé émotionnellement. Il se distingue par des caractéristiques précises qui font sa richesse et sa complexité (une équipe sportive, un groupe d'amis, un équipage), Le groupe secondaire au sein duquel les relations sont formelles, impersonnelles (un mouvement politique, une communauté religieuse). Il existe un certain nombre de phénomènes communs à tous les types de groupes : L émergence de leaders, L identification des membres les uns aux autres, à des degrés divers, L adhésion inconsciente à des clichés, des stéréotypes CARACTÉRISTIQUES DES GROUPES PRIMAIRES OU RESTREINTS Interactions Chaque membre se perçoit comme membre du groupe, d'où un sentiment d'appartenance. De plus, il possède une perception individualisée des autres membres du groupe avec lesquels il établit des relations interpersonnelles. Émergence des normes «Les normes constituent un ensemble de règles de conduite qui régule les comportements des membres du groupe les uns envers les autres...». (Myers et Myers). Elles permettent de distinguer ce qui est permis et ce qui est interdit. Elles constituent un code des valeurs du groupe. Elles se manifestent souvent de façon implicite. Un membre nouveau qui les transgresse se fait rappeler à l'ordre (par exemple, laisser la place propre après un pique-nique en randonnée). Existence» de buts communs L'existence d'intérêts communs, partagés et valorisés par les membres du groupe, participe à sa cohésion. Existence d émotions et de sentiments collectifs Ces émotions et sentiments naissent des situations dans lesquelles se trouve le groupe (inaction, succès, difficultés, insécurité...). D. Anzieu décrit avec précision la vie affective du groupe où s'expriment en permanence des sentiments individuels et des sentiments collectifs : «Dès que des êtres humains sont réunis pour travailler, pour se distraire, pour se défendre [...] des sentiments les traversent, les agitent ; des désirs, des peurs, des angoisses les excitent ou les paralysent. Une émotion commune parfois s'empare d'eux et leur donne une impression d'unité ; parfois, plusieurs émotions se combattent et déchirent le groupe. Parfois plusieurs membres se ferment et se défendent contre l'émotion commune qu'ils ressentent comme menaçante, alors que les autres s'y abandonnent avec résignation, avec joie, avec frénésie.» (Le Groupe et l'inconscient). Émergence d une structure informelle Cette structure informelle relève de l'affectivité. On voit apparaître la naissance de clans ou sous-groupes, avec des pôles d'attirance ou de conflits. Un membre du groupe, sympathique et compétent, se verra investi du rôle de leader, au détriment du responsable officiel. Groupes régressifs Ils favorisent chez les individus l'émergence de comportements liés aux expériences de la petite enfance. C'est ce qui explique le côté souvent puéril de bien des comportements de groupe LE FONCTIONNEMENT DU GROUPE Besoin d'appartenance, d'être relié à autrui par un lien de sociabilité. Besoin de reconnaissance par autrui, besoin de faire reconnaître son existence mais aussi ses qualités, ses compétences, sa supériorité. Besoin de se réaliser au travers de l'accomplissement d'une tâche. Le groupe est aussi un lieu de conflits Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 4 / 234

207 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 5 / 28 Les individus sont dépendants des autres pour assouvir leurs besoins. Ces besoins n'étant pas communs à tous, ils sont souvent frustrés, d'où source de conflits. Le leader occupe dans le groupe une fonction très importante II permet ou refuse la satisfaction des besoins des participants. Quelle que soit la réalité, les membres du groupe le rendent responsable de cette satisfaction ou de cette insatisfaction. Le sentiment d appartenance Le sentiment d'appartenance apparaît quand les membres du groupe parviennent à la satisfaction de leurs désirs, véritable ciment qui assure la cohésion du groupe. Il enclenche le processus d'identification des membres à leur groupe, la solidarité, et l'intensité variable du sentiment du «nous». La cohésion du groupe contribue à son efficacité dans l'accomplissement de la tâche prévue GESTION DU GROUPE PAR L'ANIMATEUR DE RANDONNÉE L'animateur doit connaître et comprendre le groupe Les membres du groupe, leur comportement, leurs relations interpersonnelles, L entité groupe, ses caractéristiques, son comportement, ses réactions. Les randonneurs recherchent tous la satisfaction des mêmes besoins qui peuvent se résumer ainsi : se dépenser physiquement et trouver le plaisir de la découverte dans une ambiance amicale, sans oublier les besoins d'appartenance, de reconnaissance et de réalisation précédemment évoqués. C'est pourquoi la cohésion d'un groupe de randonneurs est facilitée si l'effectif est raisonnable et si les facteurs déviants sont éliminés. Elle dépend de la satisfaction des intérêts individuels à travers ceux du groupe L animateur dans son rôle de leader L'animateur valorise le groupe et en fait l'éloge chaque fois que les circonstances le permettent. Il choisit les moments privilégiés pour lui faire prendre conscience de sentiments partagés avec une intensité particulière. Il évoque le sentiment de plénitude lié à la satisfaction partagée de ne pas avoir cédé au découragement, d'avoir vaincu les éléments, surmonté les difficultés. Il communique au groupe les observations élogieuses formulées par des personnes extérieures (ponctualité du groupe, gentillesse, souci de ne pas salir les locaux...). Face aux difficultés, l'animateur donne confiance au groupe. Il formule des commentaires apaisants et incite à la solidarité à l'égard des moins aguerris. Il répartit les tâches et délègue les responsabilités. Il donne à tous la même information au même moment. L'animateur a confiance en lui-même mais accepte de se remettre en cause et reconnaît ses erreurs. Il aime le contact avec autrui et possède une bonne qualité d'écoute (cf. Les moyens d'une communication efficace). Il fait preuve de patience, de maîtrise de soi et possède une inaltérable bonne humeur. Sans être exagérément directif, l'animateur veille à ce que chacun se conforme aux modalités prévues pour assurer le bon déroulement des activités. Il fait preuve de fermeté, voire d'autorité et décide quand les circonstances et la sécurité l'exigent La prise de décision : Le jugement, l'intelligence et le courage sont les trois facteurs indispensables à toute prise de décision. Celle-ci comporte deux aspects : L aspect technique et impersonnel, Les sentiments et les attitudes des personnes qui sont concernées par la décision. Chaque animateur est plus ou moins sensible à ces deux aspects, en fonction de sa personnalité et de la nature du problème à résoudre. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 5 / 234

208 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 6 / 28 Type de problème QT > A La qualité technique de la décision est plus importante que son acceptation. A > QT L'acceptation de la décision est plus importante que sa qualité technique. Style de décision ORDRE L'animateur prend la décision seul, en utilisant les informations disponibles. CONSENSUS La décision est prise par le groupe, après échange réciproque d'informations et de propositions, et délibération. CONSULTATION L'animateur prend la décision seul mais après avoir consulté ses QT = A Qualité technique et acceptation sont également importantes. subordonnés sur leur opinion. QT = A = O Qualité technique et COMMODITÉ La décision prise est celle acceptation sont toutes deux sans qui apparaît la plus facile à prendre sur le importance. moment. QT = Qualité technique A= Acceptation Deux autres facteurs interviennent dans le style de la décision : le temps et la confiance. Si le temps est limité, le style de décision est un ordre, quel que soit le problème. Si la confiance règne, le style de décision est un accord par consensus quel que soit le problème. Si le temps et la confiance existent, le style de décision est une consultation ou une commodité, selon l'importance donnée à la qualité technique et à l'acceptation de la décision L'animateur est attentif aux relations affectives dans le groupe II veille à soulager les tensions, désamorcer les conflits naissants. Il essaie de réguler les comportements déviants. Par comportement déviant, il faut entendre l'attitude de personnes difficiles, susceptibles de perturber le bon fonctionnement du groupe : leader, retardataire, solitaire, timide, critique systématique, agressif... Comprendre les raisons d'un tel comportement peut aider à arranger les choses. Ces raisons peuvent être : L inadaptation à la vie de groupe, le manque d'éducation : la courtoisie la plus élémentaire n'est malheureusement plus pratiquée par tout le monde, L hétérogénéité du groupe composé de personnes de tous âges, de milieux socioculturels différents et de personnalités différentes, L existence de problèmes personnels en dehors du groupe, problèmes si préoccupants qu'ils induisent un comportement désagréable, voire agressif, Le cynisme : certaines personnes, peut-être déçues ou désabusées, ne voient que le mauvais côté de la situation dans laquelle elles se trouvent ou des personnes qui les entourent. Les cyniques doutent de tout, voient le monde et les êtres comme une source de problèmes et cela se reflète dans leur comportement quotidien COMMENT GÉRER LES SITUATIONS DIFFICILES? L'animateur garde le contrôle de la situation en faisant preuve de constance et d'objectivité. II est toujours maître de lui : il n'est pas nécessaire de crier pour se faire entendre. Pour adresser un reproche ou une critique à un membre du groupe, en évitant de le mettre sur la défensive et de le blesser, l'animateur lui parle en aparté et lui pose des questions (à un retardataire récidiviste, il demandera : que puis-je faire pour t'aider à être plus ponctuel?). L'animateur n'adopte pas un comportement passif : ignorer un problème est rarement une façon de le solutionner. Dans une situation délicate, confronté à une personne difficile, l'animateur aide celle-ci à extérioriser son émotion ou sa colère avant de pouvoir discuter efficacement. Les émotions inexprimées sont un obstacle à la communication. Les questions et la reformulation (cf. Les moyens d'une communication efficace) peuvent l'aider à désamorcer une situation explosive. L'animateur ne répond pas à la violence (verbale) par la violence. L'agressivité ne mène à rien. En se montrant agressif, il manque de respect envers l'autre et envers lui-même. S'il tombe dans ce piège, il perdra l'estime du groupe. Quelle gloire y a-t-il à rabaisser ou à blesser quelqu'un qui est déjà mal dans sa peau? L'animateur, ou le médiateur qui s'est proposé, tente de comprendre d'où vient l'agressivité. Elle cache souvent angoisse, insécurité, peur d'être incompris ou mal aimé. Elle peut aussi être le Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 6 / 234

209 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 7 / 28 report sur le groupe d'une agressivité refoulée ailleurs (au travail ou dans la famille). Comme pour toute autre émotion, l'animateur tente de décharger l'agressivité, écoute, pose des questions, reformule. Certains tempéraments impulsifs ne doivent pas être assimilés à l'agressivité. Celle-ci est un état plus ou moins constant. Elle est froide, cassante, parfois cinglante. L'agressif est souvent dépourvu d'humour sur lui-même et sur la vie. Lors d'un conflit entre participants, l'animateur ou le médiateur qui s'est proposé : Libère l'émotion, crève l'abcès, Tente de comprendre la cause, Négocie un compromis. En conclusion : la conduite d'un groupe de randonneurs ne nécessite pas d'avoir suivi des études en psychologie. En possession des notions fondamentales sur la communication et la dynamique des groupes, l'animateur fait appel à ses qualités humaines et à ses valeurs propres qui sont celles du monde associatif. 57 LE MONDE ASSOCIATIF 57.1 LES TENDANCES ACTUELLES Depuis quelques années, les sports de nature conquièrent un public large et varié, de plus en plus complice avec le milieu environnant. Cette évolution s'appuie sur des points forts : La recherche du site avant tout incite à l'envie de découvrir ou redécouvrir ; elle influence le choix des itinéraires et le dosage de l'effort physique, le randonneur se définissant comme un «acteur plein de vitalité», La recherche d'une authenticité est source d'un plaisir lié à l'activité, dans laquelle chacun veut trouver un esprit de liberté tout en étant plus ou moins sécurisé, Enfin, la recherche d'une convivialité qui, d'une approche individuelle par les goûts, génère une vie associative autour de la randonnée. Une enquête réalisée par FFRandonnée auprès des jeunes de 15 à 25 ans a révélé que : 60 % des jeunes vivent la randonnée comme un loisir, une détente, 24 % la vivent comme une activité sportive, une activité d'effort, Les principales motivations sont la découverte, l'ambiance du groupe, la détente. Le public randonneur s'élargir et évolue : Aux simples promeneurs s'adjoignent de plus en plus de sportifs, avec une évolution des niveaux d'équipement (personnel ou collectif), De l'individu on passe à la famille, au groupe, Des publics particuliers pratiquent la randonnée : personnes âgées, déficients visuels ou auditifs, délinquants, handicapés moteurs, handicapés mentaux, etc. Dans la pratique des sports de nature, le monde associatif permet de canaliser l'activité. Il incite au respect des règles de pratique et au respect de l'environnement LES STRUCTURES ASSOCIATIVES L'association naît de la «convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun, d'une façon permanente, leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que de partager des bénéfices». Ces principes de la loi de 1901 sont actuellement les fondements de nos associations sportives. Cette loi distingue trois types d'associations. L'association non déclarée Ayant une validité sans formule administrative, cette forme d'association s'appuie sur «les lois à la sûreté du pays et aux bonnes mœurs», mais n'a ni personnalité morale ni capacité juridique. Les clubs sportifs ne peuvent se contenter de cette formule. L'association déclarée Elle nécessite une procédure administrative par voie préfectorale ou sous-préfectorale permettant ainsi de bénéficier d'une petite personnalité morale assortie d'une capacité juridique. C'est le cas de la majorité des clubs de randonnée. L'association reconnue d utilité publique Ce statut lui confère une grande personnalité morale et une capacité juridique plus Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 7 / 234

210 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 8 / 28 étendue, mais l'oblige à respecter certaines contraintes. Seules les fédérations sportives ou les clubs très importants, gérant notamment un patrimoine immobilier, entrent dans cette catégorie. C'est le cas de la FFRandonnée. L'association agréée Un agrément donné, après demande, aux associations déclarées, par les services extérieurs de la Jeunesse et des Sports, permet de percevoir des subventions de l'état et des collectivités locales. Enfin, la loi du 16 juillet 1984, revue en juin 2000, relative à l'organisation et à la promotion des activités physiques et sportives, définit pour partie l'adoption obligatoire par les associations de statuts conformes aux statuts types des fédérations auxquelles elles sont affiliées. La vie du club Les statuts représentent un contrat qui lie entre eux les membres de l'association La participation à la vie du club passe, conformément aux statuts, par l'adhésion qui comprend la licence et la cotisation. Elle permet ainsi de participer aux activités proposées, aux assemblées générales annuelles, aux autres réunions d'information, et de postuler à des postes de dirigeants, afin de construire une dynamique associative. Un comité directeur ou conseil d'administration est alors constitué, au sein duquel se forme un bureau comprenant le président, au moins un secrétaire et un trésorier. Il assure le suivi de la gestion du club. Une association peut aussi créer des outils de communication interne ou externe (bulletin mensuel ou trimestriel, documentation à thème) et participer à l'élaboration de topo-guides PR, GR. Elle est enfin un élément clef dans la vie du comité départemental ou régional, le support essentiel de toute politique d animation 57.3 LES COMITÉS DÉPARTEMENTAUX ET RÉGIONAUX Ce sont des associations loi de 1901, dotées de commissions. Elles peuvent collaborer à des tâches particulières, par exemple : La commission Animation qui établit le calendrier annuel, semestriel ou mensuel des randonnées, et propose des temps forts (journée de la randonnée, journée du patrimoine, etc.), La commission Formation qui participe au développement et au suivi des cadres, et organise les week-ends et stages de formation. La commission Sentiers qui assure la coordination du balisage et l'entretien du réseau existant, participe au Plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnée (PDIPR) et propose la création de ces itinéraires LES RESSOURCES ASSOCIATIVES Les ressources propres au club Elles peuvent relever de trois origines : La cotisation, fondant la qualité de membre adhérent, est obligatoire et modulable, mais identique pour les membres d'une même association. (Les droits de licence, payés par chaque adhérent, sont intégralement partagés entre le siège fédéral, les comités régionaux et départementaux.) Le produit des manifestations organisées par le club, qu'elles soient sportives (randonnées particulières, challenges, etc.) ou extra-sportives, à concurrence d'un maximum de six par an (soirées, portes ouvertes, etc.), permet ainsi de couvrir au moins les frais d'organisation. Les ventes de matériels liés à l'activité (vêtements, topoguides, etc.) ou promotionnels (teeshirts, casquettes, etc.) et les prestations de service éventuelles effectuées auprès des membres ou personnes extérieures (location de matériel, interventions, etc.). La gestion d'un patrimoine financier par l'épargne, ou autre formule de placement Les aides financières extérieures Les subventions sont demandées auprès des organismes suivants : Le ministère de tutelle, dans le cadre du Fond national pour le développement du sport (FNDS), en ce qui concerne les projets d'activité, de formation, d'équipement, etc. (dossier auprès des DDJS), Les collectivités locales : conseil général, conseil régional, municipalité, dans le cadre d'enveloppes réservées aux associations sportives sur des critères définis, Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 8 / 234

211 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 9 / 28 Les directions régionales de l'environnement (DIREN), dans des domaines ciblés liés à la protection et l'aménagement du milieu naturel. Il est également possible de faire appel à des partenaires privés et de réaliser ainsi des partenariats découlant de conventions nationales, ou de contacts locaux non concurrentiels LE RÔLE DU RESPONSABLE SPORTIF MEDIAS Échanges d'informations sur la randonnée.. DIRIGEANTS (Comité, bureau, Commissions) Information et décisions. ANIMATEUR DE RANDONNEE PEDESTRE. ACTEURS. (Licenciés, adhérents) Propositions et organisation. PARTENAIRES Moyens organisationnels. Image de l'activité. ADMINISTRATION ET COLLECTIVITÉS LOCALES Moyens financiers, matériels et techniques TECHNICIENS Dans l'activité randonnée (Formateurs, intervenants, Commission formation) Et la formation continue.. À des fins de bon fonctionnement, l'association doit pouvoir compter sur une équipe étoffée, consciente de ses responsabilités, où chacun, à son niveau, pourra proposer ses compétences. La notion d'équipe implique d'abord l'esprit de solidarité, le dynamisme, une ambiance liée à l'organisation de l'activité dans laquelle, par une indispensable répartition des tâches, le groupe pourra réfléchir, préparer, décider, réaliser et contrôler. II est vrai, tout repose sur le bénévolat, c'est-à-dire l'engagement, voire le militantisme volontaire et désintéressé, mettant une somme de richesses humaines à la disposition de l'association. Mais le bénévolat ne doit pas exclure la qualité de plus en plus exigée dans les services proposés aux adhérents. Ces derniers sont désormais très attentifs aux prestations, à l'organisation et au climat associatif. Ainsi une structuration et une coordination, utilisant les principes de communication évoqués au début de cette unité de formation, ne pourront que donner plus d'efficacité et de crédibilité à l'association dans ses missions de service public. 58 LA RESPONSABILITÉ 58.1 LES MÉCANISMES GÉNÉRAUX DE LA RESPONSABILITÉ Les formes de responsabilité (morale, civile, pénale) Responsabilité morale Chacun est responsable de ses actes. Il n y a pas de conséquences juridiques. Responsabilité civile : La responsabilité civile est jugée par une juridiction civile (tribunal d instance ou de grande instance), c est une justice réparative ayant pour objectif la réparation d un dommage subi par un tiers. Responsabilité civile Délictuelle : Toute personne peut engager sa responsabilité civile délictuelle dès lors que trois conditions sont réunies : la commission d une faute par cette personne ; Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 9 / 234

212 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 10 / 28 l existence d un dommage subi par la victime (personne physique ou morale); la constatation d un lien de causalité entre la faute et le dommage. Art C. civ. : «Tout fait quelconque de l homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer» Un randonneur bouscule involontairement un randonneur (par négligence ou imprudence), qui tombe et se fracture le poignet. La RC délictuelle de celui qui a bousculé est engagée. Responsabilité civile Contractuelle : la responsabilité civile contractuelle est engagée lorsque le dommage résulte de l inexécution d une obligation née d un contrat. Elle est engagée en cas d inexécution partielle ou totale d un contrat formel ou tacite, verbal ou écrit, gratuit ou onéreux entre 2 parties. Art C. civ. : «Toute obligation de faire ou de ne pas faire se résout en dommagesintérêts, en cas d inexécution de la part du débiteur» Art C. civ. : «Le débiteur est condamné au paiement de dommages-intérêts soit à raison de l inexécution de l obligation (ie du contrat), soit à raison du retard dans l exécution. Exemple : Un animateur décide en cours de randonner de faire un détour ajoutant une forte montée. Le descriptif de la randonnée sur lequel les randonneurs se sont basés pour s inscrire a été modifié, le contrat est donc non tenu, ce qui entraine la RCC de l animateur. Si en plus, un randonneur fait un malaise cardiaque qui le laisse handicapé, et s il est établi que ce surcroit de difficulté est la cause du malaise, le randonneur ou les ayant-droit, ou les institutions (assurance, SS, mutuelles) sont fondés à demander réparation du dommage subi (invalidité, hospitalisation, etc ;) Responsabilité pénale : La responsabilité pénale est jugée par une juridiction pénale, c est une justice répressive ayant pour objectif de punir l auteur d une infraction. Pour qu il y ait responsabilité pénale d une personne, il est nécessaire qu elle ait commis une infraction, c est à dire qu elle ait adopté un comportement interdit par la loi ou un règlement. Ce comportement provoque un trouble à l ordre social que la société, au travers de ses lois et règlements, sanctionne. Dans un État démocratique, la responsabilité pénale d une personne ne peut être engagée que si, préalablement à la commission de son acte, un texte définit : ce qui est interdit ou obligatoire, interdiction ou obligation qui répondent à un besoin social ; ce qui est encouru lorsque l on commet cette infraction. En résumé, comme nul n est censé ignorer la loi, chacun doit être en mesure d adopter le comportement qu il convient dans sa vie de tous les jours. Trois niveaux d infraction : Contravention Tribunal de police Délit Tribunal correctionnel Crime Cour d assises Exemple de contravention : infraction limitation de vitesse Exemple de délit : Conduite en état d ivresse, coups et blessure Exemple de crime : Viol, incendie, meurtre, etc Exemple de texte d incrimination. Article CP: «Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l'intégrité corporelle de la personne s'abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d'emprisonnement et de d'amende. Sera puni des mêmes peines quiconque s'abstient volontairement de porter à une personne en péril l'assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours. Article CP Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 10 / 234

213 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 11 / 28 Le fait d'exposer directement autrui à un risque immédiat de mort ou blessures de nature à entraîner une mutilation ou un infirmité permanente par violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement est puni d'un an d'emprisonnement et de euros d'amende. Article CP Il n'y a point de crime ou de délit sans intention de le commettre. Toutefois, lorsque la loi le prévoit, il y a délit en cas de mise en danger délibérée de la personne d'autrui. Il y a également délit, lorsque la loi le prévoit, en cas de faute d'imprudence, de négligence ou de manquement à une obligation de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement, s'il est établi que l'auteur des faits n'a pas accompli les diligences normales compte tenu, le cas échéant, de la nature de ses missions ou de ses fonctions, de ses compétences ainsi que du pouvoir et des moyens dont il disposait Mise en danger d autrui Article R CP.: Le fait de causer à autrui, par maladresse, imprudence, inattention, négligence, ou manquement à une obligation de sécurité, imposée par la loi ou le règlement, une incapacité totale de travail (ITT), d une durée inférieure ou égale à trois mois, sera puni d une amende de euros Article CP.:Le fait de causer à autrui, par maladresse, imprudence, inattention, négligence, ou manquement à une obligation de sécurité, imposée par la loi ou le règlement, une incapacité totale de travail (ITT), d une durée supérieure à trois mois, sera puni de deux ans d emprisonnement et d une amende de euros En cas de violation manifestement délibérée d une obligation particulière de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement, les peines encourues sont portées à trois ans d emprisonnement et euros d amende. Article CP : Le fait de causer à autrui, par la violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement une incapacité totale de travail d'une durée inférieure ou égale à trois mois est puni d'un an d'emprisonnement et de euros d'amende. 59 LA RESPONSABILITÉ ASSOCIATIVE 59.1 RESPONSABILITÉ DE L ASSOCIATION : Quelques définitions L association, qui a une personnalité juridique, est une entité abstraite qui ne peut engager sa responsabilité que par l intermédiaire des personnes physiques qui la dirigent ou qui agissent, plus largement, en son nom : Personnes physiques qui la dirigent (Ex. : le président, le bureau, le comité directeur, les commissions statutaires, les assemblées générales). Personnes physiques qui agissent en son nom : les préposés. En langage courant, le préposé est le plus souvent un salarié, par exemple l employé d un comité. Un préposé non salarié est celui que l association fait intervenir pour l accomplissement de l une de ses tâches, le préposé agissant donc pour son compte, sous son autorité directive, conformément à ses instructions et sous son contrôle. Ce lien de préposition existe, même s il intervient à titre temporaire et sans contrepartie financière. Responsabilité civile Les responsabilités civiles de l association s exercent à l égard : Des tiers : généralement d ordre délictuelle De ses membres : contractuelle (sécurité = obligation de moyen) La responsabilité pénale L engagement de la responsabilité pénale de l association suppose une infraction commise soit par un organe ou un représentant de l association soit pour le compte de l association. Pour engager alors la responsabilité de l association, il est nécessaire que : Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 11 / 234

214 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 12 / 28 le préposé ait commis une faute qui doit être démontrée par la victime ; il faut également qu il ait accompli cette faute dans l exercice de ses fonctions et pour l association : il ne faut pas seulement qu il ait utilisé les moyens ou les facilités que lui offre sa fonction. Inversement, la faute d un préposé ne pourra entraîner la responsabilité d une association dès lors qu il a agi hors des fonctions pour lesquelles il était employé, sans autorisation, et à des fins étrangères à ses attributions Article CP : «Les personnes morales sont responsables pénalement des infractions commises, pour leur compte, par leurs organes ou représentants. La responsabilité pénale des personnes morales n exclut pas celle des personnes physiques auteurs ou complices des mêmes faits. Les conditions de la responsabilité pénale de l association sont soumises à des conditions spécifiques qui constituent l une des particularités de ce mécanisme de responsabilité. Pour que la responsabilité pénale d une association soit engagée, il est nécessaire que deux conditions soient réunies liées à l identité de l auteur et à l objectif qu il a poursuivi. Une infraction commise par un organe ou un représentant Une infraction commise pour le compte de l association Cette condition imposée par le code pénal est fondamentale car elle permet de restreindre le champ d application de cette responsabilité. L obligation de sécurité En matière de randonnée pédestre, l obligation de sécurité de l association est essentiellement une obligation de moyen, c est à dire qu elle doit mettre tous les moyens en œuvre pour assurer cette sécurité, mais elle ne s engage pas à ce que les randonneurs arrivent à destination sans avoir eu d accident. Il y a obligation de résultat lorsque celui qui s oblige est tenu d obtenir un résultat défini. Il y a une obligation de moyen lorsque celui qui s oblige doit mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour parvenir à un résultat sans s engager à l obtenir. En effet, il n y a obligation de résultat en matière de sécurité que dans l hypothèse où les participants ne disposent plus d aucune initiative et sont tenus de se confier totalement à l organisateur. En matière de randonnée, ils disposent toujours d une marge d action qui leur permet d avoir une participation active au déroulement de l activité : ils doivent donc assurer un minimum de prudence et d attention pour que l activité se déroule dans de bonnes conditions Les outils utiles à une association fédérée Les règlements La Fédération Française de la Randonnée Pédestre en tant que Fédération délégataire de l activité de la randonnée pédestre et agréée par le ministère des sports se voit attribuer l obligation de définir les règles de pratiques de l activité Ces règles sont un outil précieux pour l organisation concrète, pratique et matérielle de l activité par les associations. Elles servent aussi à apprécier les règles de sécurité qui sont suivies par les associations. Pour pouvoir évaluer quelles sont les règles de sécurité à respecter, une association doit donc se référer : au règlement encadrement et sécurité au règlement propre aux manifestations de randonnées pédestres ouvertes au public au règlement médical réalisé par la commission médicale de la Fédération 59.2 RESPONSABILITÉ DU PRÉSIDENT : Selon l article 5 de la loi du 1 er juillet 1901, les dirigeants sont les personnes qui sont chargées de l administration ou de la direction de l association. Plus largement, ce sont toutes les personnes qui administrent, dirigent, gèrent, représentent et contractent pour l association à un titre quelconque. Le dirigeant étant le représentant de l association et agissant pour son compte, sa responsabilité à l égard de l association s apprécie différemment suivant qu il commet ou non une faute liée à ses attributions ou une faute détachable de ses fonctions. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 12 / 234

215 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 13 / 28 En tant que dirigeant, il doit toujours être en mesure d émettre un avis sur les sorties organisées, soit qu il les a choisies lui-même, soit qu il en a laissé le choix à l animateur qui doit lui en rendre compte avant le déroulement de la sortie. Il en est de même pour les participants à la sortie. Il doit alors régler les cas de participation de mineurs accompagnés ou non, de majeurs en mauvaise condition physique notoire, de randonneurs souhaitant être accompagnés de leurs chiens. Cela suppose qu il s est inquiété préalablement de la présence de ces personnes, qu il est informé de ces particularités. Ex. : un randonneur s est absenté longuement après un accident ou une hospitalisation. Il va de soi qu il n a certainement pas la même condition physique que celle qu il avait auparavant. Le président doit en tenir compte et être prêt à refuser la participation d une personne, même si cela est difficile, non seulement pour veiller à la propre sécurité de cette personne, mais également pour garantir celle du reste du groupe. C est en sa personne que sera apprécié le respect, par l association, de l obligation de sécurité qui pèse sur elle vis-à-vis de ses membres et qui est une obligation de moyen. Il doit tout mettre en œuvre pour que la sûreté des personnes participant à l activité de la randonnée soit assurée. De ce fait, il est garant de la mise en œuvre et du respect des règles de sécurité propres à l activité de la randonnée pédestre. Il doit s assurer que l'animateur en charge d'une sortie maîtrise ces règles de sécurité et qu il a une expérience suffisante de la randonnée et de la conduite d un groupe. Il est par là même responsable de la formation des animateurs. Pour qu un dirigeant voie sa responsabilité pénale engagée, il est nécessaire qu il ait commis une faute personnelle. Dans ce cas, sa responsabilité pénale peut se cumuler avec celle de l association. Cela peut se produire en cas d'homicide involontaire, d'abus de confiance ou de dégradations de biens RESPONSABILITÉ DE L ANIMATEUR : L animateur est celui qui, sur le terrain et dans l action, veille à la mise en œuvre et au respect des règles de sécurité propres à la randonnée pédestre. L'animateur est délégataire de l'obligation de sécurité que la personne morale associative assume à l'égard de ses membres. L'animateur assume donc une responsabilité civile contractuelle à l'égard des participants à la randonnée qu'il conduit. Il doit avoir en permanence à l'esprit leur sûreté et déployer sa compétence et sa vigilance pour leur éviter un accident. Il répond donc, non pas de tous les accidents, mais de ceux qui sont imputables à sa négligence, son imprudence, voire son inconscience, dans la conduite de la randonnée. Mais sa fonction d'encadrement l'amène aussi à engager sa responsabilité civile quasi délictuelle à l'égard des tiers. Après un incendie de forêt consécutif à un feu de bivouac mal éteint ou un carambolage provoqué par la traversée d'une route en désordre, l'animateur peut se voir réclamer réparation par le propriétaire du bois ou par l'automobiliste accidenté. C est donc dans son comportement que, s il y a lieu, le juge vérifiera que l obligation de sécurité qui pèse sur l association vis-à-vis de ses adhérents est bien respectée. Comme cette obligation de sécurité est une obligation de moyen, on vérifiera que tous les moyens ont été mis en œuvre par l animateur pour veiller à la sécurité des participants. En effet, il n y a obligation de résultat en matière de sécurité que dans l hypothèse où les participants ne disposent plus d aucune initiative et sont tenus de se confier totalement à l organisateur. Par exemple, l animateur est assujettis à une obligation de résultat, pour un randonneur dépourvu d autonomie (joellette). Pour autant, il ne faut pas négliger la part d action et d initiative des randonneurs participants à la sortie : les randonneurs doivent donc assurer un minimum de prudence et d attention pour que l activité se déroule dans de bonnes conditions. L animateur doit faire prendre conscience aux participants de la réalité de leur responsabilité individuelle dans le bon déroulement de la randonnée et donc dans le maintien de la sécurité du groupe. A ce titre, l animateur assume également une obligation de conseil. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 13 / 234

216 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 14 / 28 Vis-à-vis des tiers (autres usagers, propriétaires, simples passants, automobilistes), c est le groupe qui est envisagé et donc représenté par celui qui conduit le groupe. Il faut alors distinguer les hypothèses où une faute est commise uniquement par l animateur de celle où la faute est commise par un des membres du groupe. Il peut y avoir cumul de responsabilité pénale lorsque l animateur commet une infraction, pour le compte de la personne morale, mais que sa faute personnelle est suffisamment significative et le trouble à l ordre public suffisamment grave pour qu il soit également engagé. Si l animateur commet une faute qui n a aucun lien avec sa fonction d animateur, il n engagera que sa responsabilité personnelle et non celle de l association. En revanche, si l animateur commet une faute dans sa fonction d animateur, il engage la responsabilité de l association. La responsabilité pénale de l'animateur est susceptible d'être engagée, que la victime soit un randonneur ou un tiers, lorsqu'un préjudice grave se révèle, après enquête, avoir eu pour origine essentielle la méconnaissance par l'animateur du devoir le plus élémentaire de prudence que tout un chacun se doit d'observer envers autrui ou son insouciance à assumer la charge morale qu'il a acceptée. Tel est, succinctement décrit, le cadre juridique. Qu'en découle-t-il au juste, très concrètement? Lesquelles de ces responsabilités l'assurance fédérale couvre-t-elle? Mieux qu'un exposé théorique, inévitablement rébarbatif, un jeu de questions/réponses, à partir de situations de terrain permettra de cerner les responsabilités que l'animateur de randonnée encourt personnellement, celles qu'il fait encourir à l'association qu'il représente, et comment sont assurées les unes et les autres QUELQUES CAS PARTICULIERS La contrainte ou force majeure Il existe un cas d exonération de responsabilité à la fois civile et pénale : la force majeure. Il y a force majeure lorsque survient un événement imprévisible et irrésistible en présence duquel la personne est contrainte de commettre l infraction, elle perd toute liberté de volonté. La Contrainte : N est pas pénalement responsable, la personne qui a agi sous l emprise d une force ou d une contrainte à laquelle elle n a pu résister. CP L état de nécessité : Inversement, il y a des causes d exonération de responsabilité qui sont propres à la responsabilité pénale. Parmi elle, il y a l état de nécessité. Il se rencontre lorsqu une personne, en raison de la survenance d un événement imprévisible, n a que le moyen de commettre une infraction pour éviter un dommage plus important que celui qui sera consécutif à l infraction L état de nécessité : N est pas pénalement responsable, la personne qui, face à un danger actuel ou imminent qui menace elle-même, autrui ou un bien, accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne ou du bien, sauf s il y a disproportion entre les moyens employés et la gravité de la menace. CP Exemple de contrainte Un randonneur est chargé par un animal qui se montre très dangereux, et, pris de panique, il se met à l abri dans une habitation inoccupée. Il engage sa responsabilité civile et pénale vis-àvis du propriétaire (violation de domicile), mais il en est exonéré puisqu il a perdu, au moment des faits, toute liberté de volonté et a agi par instinct Exemple de cas de nécessité Une famille de randonneurs se perd en plein hiver et, surprise par la nuit, les parents décident d entrer par effraction dans une habitation inoccupée. Dès lors qu il est démontré que cette famille n avait pas d autres moyens à sa disposition pour se mettre à l abri, et que les dommages qu elle aurait subis si elle ne s était pas protégée auraient été très graves, la RP pour violation de domicile. En revanche, sa responsabilité civile à l égard du propriétaire demeure engagée car la survenance de la nuit et la constatation du froid l hiver ne sont des circonstances ni imprévisibles ni irrésistibles. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 14 / 234

217 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 15 / L ASSURANCE DU PRATIQUANT 60.1 L ASSURANCE ET LA RESPONSABILITÉ CIVILE ET PÉNALE Règles et principes Inapplicabilité en responsabilité pénale Cette définition permet d'ores et déjà de circonscrire le domaine de l'assurance à celui de la responsabilité civile. On ne peut s'assurer qu'à l'occasion de dommages et non pour garantir la mise en œuvre de sa responsabilité pénale. L'assureur ne paie pas l'amende (il s'agit d'une interdiction formelle) et exécute encore moins de peine d'emprisonnement à la place du délinquant Principe de l assurance fédérale Le système d'assurance fédéral repose sur l'axiome suivant : la part d'assurance reposant sur chaque licence permet d'assurer en responsabilité civile le titulaire de la licence, mais également son club affilié ainsi que les organes fédéraux (comités départementaux et régionaux, siège de la Fédération) pour leur activité. Par voie de conséquence, pour qu'un club bénéficie du contrat fédéral d'assurance, il est nécessaire qu'il remplisse les conditions pour être affilié à la Fédération et que tous ses adhérents soient licenciés avec assurance : ils doivent donc tous avoir choisi au moins une licence IR ou FR. Il devient alors inutile de souscrire des garanties supplémentaires le couvrant pour sa responsabilité civile : le club dispose de l'assurance en responsabilité civile que lui impose la loi (code du sport). Pour ce faire, il est indispensable que la licence de ses adhérents soit adaptée à la réalité de l'activité pratiquée : Par exemple si le club organise des sorties de via ferrata ou d'escalade, les adhérents doivent être titulaires d'une licence multi loisirs et sports de pleine nature (IMPN ou FMPN). Le club est alors couvert automatiquement en responsabilité civile pour l'organisation de ces activités LES ACTIVITÉS ASSURÉES Pour les Personnes morales Fédération Comités Associations La pratique des activités statutaires sportives, extra sportives et administratives y compris les trajets entre domicile et les lieux de pratique ; Le fonctionnement général, notamment du fait des bureaux et centres d information, de la détention de matériel dont les personnes morales sont propriétaires, locataires ou détentrices et de la fréquentation des locaux par les adhérents ou le public (voir fiche pratique C) ; La réalisation de descriptifs et de Topoguides, d itinéraires de randonnées ; L organisation : des opérations de reconnaissance préalable, défrichage, aménagement, balisage et entretien de sentiers effectués pour la Fédération par des baliseurs dûment mandatés ; de missions d expertises correspondant à l objet statutaire de la Fédération (créations d itinéraires, formation etc. ) ; des réunions associatives statutaires, de travail, de gestion ou récréatives avec participation des adhérents et de sympathisants ; de salons, festivals, journées techniques ; de manifestations exceptionnelles (définies par ailleurs) ; location de matériel de pratique aux licenciés ; accueil de mineurs avec organisation d activités pour le compte d une commune ou d un Conseil général avec animateurs diplômés Pour les personnes physiques titulaires d une licence associative (dont IRA ANP), d une Randocarte ou d une Randocarte Découverte Les réunions statutaires, de gestion, de travail, ou récréatives, d organisation d événements ou de toute manifestation hors pratique physique, sportive ou de loisir définies ciaprès ; Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 15 / 234

218 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 16 / 28 Le trajet AR (Aller-retour) «domicile - lieu de la réunion ou de l activité associative ou sur initiative personnelle» est couvert. La responsabilité civile du titulaire de la licence est ainsi assurée pour le trajet sans pouvoir se substituer à l assurance automobile obligatoire Les activités de randonnée pédestre et activités de loisirs de pleine nature : IR, IRA, FR, FRA, FRAMP, Randocarte, Randocarte Découverte la pratique de la randonnée pédestre à pied, en raquettes à neige de toute durée, en tout gîte ou camping et avec ou sans accompagnateur ; la participation au Rando Challenge niveau découverte, expert et super ; la pratique du ski nordique regroupant le ski de fond sur pistes damées et balisées et tout déplacement à ski en terrain enneigé nordique, la randonnée nordique (promenade, randonnée) ainsi que le raid nordique ; la pratique de toutes les formes de marche (nordique, afghane, audax, ensemble de marches rapides), du trekking et du géocaching (activité pédestre consistant retrouver des caches préalablement géo localisées, au moyen d un GPS) ; l entretien physique exercé dans le cadre des activités des associations ou des foyers sauf sous couvert d une section régulièrement affiliée à une fédération reconnue pour la discipline exercée ; La pratique de libre initiative de la randonnée, donc même en dehors des programmations officielles de l association dont sont membres les assurés (l animation ou l encadrement d un groupe sur initiative personnelle étant exclu) ; Les lieux de pratique : Cheminements sur itinéraires balisés ou non, enneigés ou non, décrits ou non, sans limite d altitude en montagne, y compris sur des itinéraires possédant des aménagements destinés à sécuriser la progression (échelles, mains courantes) utilisés de façon ponctuelle et sur de courtes distances et ce, dans le monde entier ; Les cheminements nécessitant un moyen de transport non motorisé pour assurer la continuité de l itinéraire sur une courte distance : barque, bateau à chaîne ; La randonnée avec animaux de bât ; ânes, mulets, lamas, dromadaires, pour port de charge, y compris des enfants ; Les activités de plein air ingrédients de l environnement naturel d une randonnée pédestre (exemple : camping, footing, boules, pêche, golf, équitation manège), patinage sur glace et sur roulettes, roller skating, luge, tennis de table, baignade, barque, jeux de plage, voile, surf, plongée en apnée, parcours acrobatique dans les arbres dans les structures professionnelles Les activités physiques et sportives de pleine nature en plus de l activité de base ci-avant : IMPN, FMPN, Randocarte sportive Le licencié pratiquera : escalade et, plus généralement dès que l itinéraire exige en toute circonstance une technique et/ou un matériel spécifique à la haute montagne sans toutefois dépasser la cotation PD (peu difficile) de l échelle internationale de cotation de difficulté de l UIAA en référence au guide le plus diffusé sur un secteur donné ; la via ferrata ou via corda (itinéraire sur paroi rocheuse/équipement spécifique) ; les sports de glisse «hivernaux» ; ski alpin sur piste et hors piste dans le domaine de la station ; raid nordique ou ski de randonnée ; ski de montagne ; snowboarding (surf des neiges) ; snowkite (association d une voile de traction à un snowboard ou à des skis) ; les activités nautiques ; - activités de canoë kayak (eau calme, eau vive, en mer) ; canyonisme, rafting, hot dog (descente de rivière avec canoë biplace insubmersible), nage en eau vive ; les courses ou autres formes de randonnées ; course d orientation ; trail (course pédestre sur sentiers et chemins balisés (nombreux dénivelés) ; cyclotourisme (cyclisme et ses disciplines associées : cyclo cross et piste exclus) ; Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 16 / 234

219 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 17 / 28 VTT (VTT de descente et BMX exclus) ; randonnée équestre Les activités Rando pour tous Ensemble des activités proposées par la Fédération, ses comités et ses associations pour faire pratiquer (ou permettre de pratiquer) la randonnée pédestre à des personnes qui n y ont pas accès pour des raisons médicales, sociales ou de handicap. Le licencié «Rando pour tous» pratique à titre associatif ou individuel. Il peut être titulaire d une double licence Fédération de randonnée pédestre et FFSA (sport adapté) ou FFH (Handisport). Conditions pour les activités Rando pour Tous relevant de l activité régulière du club Application du principe habituel du contrat fédéral d assurance : l association est assurée en responsabilité civile, ainsi que ses dirigeants et préposés (dont l animateur), dès lors que tous les adhérents ont une licence de la Fédération avec au moins une assurance en RC (que la licence soit simple ou doublée d une licence FFSA/FFH). 61 L ASSURANCE ASSOCIATIVE 61.1 L ASSURANCE FEDERALE L'assurance est obligatoire et utile La FFRP est agréée en tant que fédération sportive. Ses associations adhérentes sont dès lors soumises aux dispositions de la loi N du 16 juillet 1984, modifiée par la loi du 6 juillet 2000, qui impose aux groupements sportifs : D assurer leur propre responsabilité civile, celle de leurs préposés et celle des pratiquants de leur activité, D informer leurs adhérents de leur intérêt à souscrire une assurance pour les accidents corporels. Les associations accèdent à l'assurance en licenciant FFRP tous leurs adhérents randonneurs sans aucune licence IS ou FS. L'adhérent, en payant la part «assurance» incluse dans sa licence, paie sa responsabilité civile personnelle, celle de la personne morale associative, celle des dirigeants et des animateurs de l'association Le contrat FFRandonnée auprès de l assureur fédéral Le contrat garantit la responsabilité civile de l'association, de ses animateurs et de ses adhérents (accidents que l'on occasionne). Défense et recours, frais de recherche et de sauvetage. L'assurance risques accidents corporels (ceux que l'on subit) est facultative mais de sage précaution. Pour connaître les grandes lignes et les plus du contrat ainsi que les garanties pour chaque type d'assurance, consulter la brochure «Assurances et responsabilités» de l'année en cours L'obligation d'assurer la structure En aucun cas, les assurances individuelles ne peuvent se substituer à cette obligation d'assurance collective. En effet, ce n'est pas parce que les adhérents et les dirigeants d'un club sont assurés à titre personnel que le club et ses animateurs le sont. Cette obligation a pour effet que lorsqu'un dommage survient engageant la responsabilité civile de chacun des intervenants dans la mise en œuvre de l'activité sportive, le responsable est assuré. Afin de rendre cette obligation contraignante, le législateur l'a associée à une sanction pénale. Le fait de ne pas souscrire cette garantie d'assurance obligatoire est constitutif d'un délit puni d'un maximum de 7500 d'amende et d'un an d'emprisonnement Les groupements sportifs, sont soumis à l'obligation légale de s'assurer en responsabilité civile pour l'exercice de leur activité (art. L et du code du sport). Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 17 / 234

220 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 18 / 28 Cette garantie en responsabilité civile doit couvrir non seulement le groupement sportif, mais également ses organisateurs, ses préposés (ceux qui agissent sur instruction des dirigeants et pour le compte du groupement) et ses pratiquants. Afin de rendre cette obligation contraignante, le législateur l'a associée à une sanction pénale : le fait de ne pas souscrire cette garantie d'assurance obligatoire est constitutif d'un délit puni d'un maximum de 7500 d'amende et d'un an d'emprisonnement. Le système d'assurance fédéral repose sur l'axiome suivant : la part d'assurance reposant sur chaque licence permet d'assurer en responsabilité civile le titulaire de la licence, mais également son club affilié ainsi que les organes fédéraux (comités départementaux et régionaux, siège de la Fédération), et l animateur, pour leur activité L assurance de l animateur Délégataire de l'obligation de sécurité qui incombe à son association, l'animateur bénéficie de la même garantie de responsabilité civile que son association à l'égard des randonneurs qu'il encadre. Il s'ensuit : Qu'au sein d'une association qui licencie FFRandonnée (sauf IS et FS) tous ses adhérents randonneurs, la licence de celui qui a accepté d'encadrer une sortie le garantit non seulement comme randonneur mais aussi comme animateur. C est le fait que tous les membres participant à la randonnée, soient en possession de l assurance fédérale, qui l assure luimême dans sa mission d animateur. Qu'en revanche, lorsque l'animateur s'exprime à sa propre initiative, hors des programmes de son association ou d'une autre association fédérée, même si c'est bénévolement, même s'il est breveté fédéral, sa licence le couvre comme randonneur mais pas comme animateur. Pour plus d'informations, se référer aux situations proposées ci-après et à la brochure «Assurances» de l'année en cours. 62 EXEMPLES DE SITUATIONS CONCRÈTES 62.1 SITUATION N 1 Lors du franchissement d'un pierrier au cours d'une randonnée de montagne, un randonneur est blessé par la chute d'une pierre délogée par le passage fortuit d'un animal, L'animateur n'encourt aucune responsabilité. Il n'assume pas une obligation contractuelle «de résultat», ce qui signifie qu'il n'est pas tenu d'amener sain et sauf chaque randonneur à bon port. Tout participant est censé accepter les risques irréductibles inhérents à la pratique de la randonnée (exemples : se tordre le pied dans une ornière, buter contre un caillou ou glisser sur une forte pente) SITUATION N 2 Même cas de figure, mais la pierre a été délogée par un autre groupe de randonneurs, visible en amont, en train d'achever de gravir le pierrier, La responsabilité civile de l'animateur est engagée. Son obligation à l'égard des participants est dite «de moyens», c'est-à-dire qu'il doit faire tout son possible pour éviter qu'un accident ne survienne. Or, il est imprudent de s'engager sur un pierrier dans les circonstances décrites, car une chute de pierre n'est plus alors un risque fortuit. Il devient donc fautif d'y engager ceux qu'il a la charge de conduire en conditions optima de sécurité. L'assurance fédérale couvre le préjudice subi par la victime SITUATION N 3 Un sentier, en forêt, est coupé par un profond fossé de drainage sur lequel ont été jetés quelques rondins pour faciliter le passage mais qu'un bon sportif peut franchir en sautant. L'animateur saute, d'autres randonneurs aussi, mais la passerelle de fortune, vermoulue, cède sous le poids d'un participant moins agile. La responsabilité de l'animateur est engagée. Il lui sera reproché de n'avoir pas assez observé son groupe depuis le départ de la randonnée, ce qui lui aurait permis d'apprécier l'aptitude physique des uns et des autres et de prévoir que certains devraient emprunter la passerelle. Il devait dès lors en contrôler la solidité, avant qu'elle ne soit empruntée, et improviser, en cas de doute, toute mesure utile à la sauvegarde des moins vaillants : aide au franchissement, voire même un déroutement. S'il avait pris cette précaution, il devenait irréprochable envers quiconque Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 18 / 234

221 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 19 / 28 n'aurait pas suivi son conseil SITUATION N 4 Même cas de figure, mais l'animateur, qui fait cette randonnée pour la première fois, n'est pas encore arrivé sur les lieux lorsque l'accident se produit. Sa responsabilité n'est pas engagée. Son obligation de sécurité ne lui impose d'être en tête du groupe que lorsque l'itinéraire - qu'il n'a pas dû manquer d'étudier sur la carte avant le départ puisqu'il ne le connaît pas - comporte des passages périlleux (cf. traversée en plaine d'une route à grande circulation ou passage d'un sentier de montagne en forte pente dénudée que la lecture de la carte permet de supposer dangereux en cas d'enneigement). Or rien ne permettait ici à l'animateur de redouter le risque rencontré. Ce n'est que s'il connaissait cet obstacle potentiellement dangereux, ou si une préparation soignée de la randonnée lui avait permis de le détecter, qu'il aurait dû prendre la tête du groupe avant de l'aborder. Et s'il avait été antérieurement retenu à l'arrière, par exemple auprès d'un participant défaillant, il aurait dû se faire seconder en tête avec instruction de l'attendre avant d'entreprendre le franchissement. Il devient fautif s'il ne l'a pas fait. Dans l'un ou l'autre des différents cas évoqués où il y a responsabilité, l'assurance fédérale couvre le préjudice subi par la victime SITUATION N 5 Au cours d'une randonnée de haut niveau, un participant décède d'un malaise cardiaque. Il n'y a pas de responsabilité si le défunt avait fourni le certificat médical de non contreindication à la pratique de la randonnée, notamment de montagne, que l'association, prévoyante, impose à tous ses adhérents. Mais en l'absence de certificat médical, si le programme de la randonnée ne mentionnait pas clairement son caractère pénible, et s'il était établi que le défunt savait que son état de santé lui déconseillait les randonnées éprouvantes ou de haute altitude, les ayants droit pourraient tirer argument de ce que la victime n'avait pas été mise en mesure d'apprécier son aptitude à participer. L'assurance fonctionne mais la responsabilité ici engagée n'est pas celle de l'animateur. Il est en droit d'attendre de son association qu'elle exige des adhérents un certificat médical et le prémunisse ainsi des risques qu'il court en emmenant à son insu sur le terrain des gens pour lesquels sa randonnée est déconseillée. C'est plutôt la responsabilité de la personne morale associative elle-même, pour avoir accepté l'adhésion sans précaution, et à qui incombe par surcroît la charge de diffuser des programmes éclairant sur le niveau des randonnées offertes, qui est engagée. Or il est rappelé qu'une association fédérée n'accède au bénéfice du contrat fédéral pour sa propre responsabilité que lorsqu'elle fait souscrire à tous ses adhérents une licence avec assurance SITUATION N 6 Au cours de la même randonnée de haut niveau, un participant ayant fourni un certificat médical de non contre-indication lors de son adhésion, mais notoirement connu au sein de l'association comme incapable de supporter les difficultés du parcours parce qu'affaibli par une maladie récente, fait une chute due à l'épuisement. La responsabilité de l'animateur est cette fois engagée. Dès lors qu'il dispose d'éléments qui le conduisent à juger en conscience qu'un randonneur surestime sa capacité et prend ainsi un risque inconsidéré, son obligation de sécurité doit l'amener à lui refuser la participation. L'assurance fédérale le couvre s'il y manque SITUATION N 7 L'enfant mineur d'un adhérent se présente seul au départ d'une randonnée. Si l'association dispose d'une autorisation écrite des parents attestant qu'ils acceptent que leur enfant randonne hors leur présence, l'animateur n'encourt pas d'autre responsabilité spécifique que celle d'organiser la sécurité du mineur, et d'autant plus s'il est très jeune, en demandant par exemple à un participant de l'aider à veiller sur lui, notamment lors des passages dangereux. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 19 / 234

222 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 20 / 28 En l'absence d'autorisation écrite, et s'il est impossible de joindre les parents par téléphone pour leur demander la conduite à tenir, l'animateur peut aussi accueillir le mineur si certains des participants connaissent bien les parents et peuvent témoigner qu'ils laissent leur enfant randonner seul. Si ce n'est pas le cas, l'attitude la plus irresponsable est de refuser la participation du mineur en le laissant sur place, livré à lui-même. Le mieux est de le renvoyer chez lui, mais à la condition expresse de l'y faire raccompagner. Si c'est impossible, il faut assumer sa présence et l'entourer de la même surveillance particulière que s'il était autorisé à se joindre au groupe. L'essentiel est qu'en toute hypothèse, les participants puissent témoigner que, face à la situation, l'animateur a fait preuve d'une pleine conscience de sa responsabilité morale et a cherché la solution la mieux adaptée à son obligation de sécurité redoublée envers l'enfant. L'assurance fédérale le couvre en cas d'accident. La notion d'obligation redoublée de sécurité évoquée ci-dessus vaut aussi pour les handicapés. Leur présence dans une randonnée ne fait pas encourir une responsabilité spécifique dès lors que le parcours n'est pas d'évidence inconciliable avec leur handicap, mais l'animateur est reprochable s'il ne leur apporte pas une attention toute spéciale et adaptée à leur cas. L'assurance fédérale le couvre s'il y manque SITUATION N 8 Un participant est victime d'un accident, après avoir quitté le groupe en cours de randonnée. L'animateur ne peut empêcher un adulte d'user de sa liberté fondamentale de s'éloigner d'une collectivité dont l'ambiance lui pèse, d'abréger la randonnée s'il se sent fatigué, voire même d'emprunter un autre parcours si l'itinéraire prévu ne lui plaît pas. L'animateur ne sera toutefois dégagé à coup sûr de son obligation de sécurité que si les autres participants sont à même de témoigner que l'intéressé a pris son initiative sans crier gare, et donc à l'insu du responsable malgré l'attention diligente dont il entourait son groupe. S'il n'en est rien, sa responsabilité pourra être engagée si les mêmes témoignages de participants ne permettent pas d'établir : que l'animateur n'avait laissé partir la victime qu'après s'être assuré qu'elle savait où elle était, et au besoin lui avait indiqué sur la carte comment rejoindre le point de repère le plus proche d'où elle pourrait se retrouver aisément, qu'en cas d'interruption pour état de fatigue manifeste, un participant avait accompagné le défaillant, qu'en cas de randonnée exposée à risques, en montagne notamment, l'animateur avait vérifié que l'intéressé disposait de carte et boussole, qu'il lui avait conseillé l'itinéraire de déroutement le plus sûr, lui en signalant au surplus les passages sensibles ; qu'il l'avait mis en garde, le cas échéant, contre le risque pris en raison par exemple de son manque d'habitude de la montagne, et qu'il n'avait malgré tout cédé à sa volonté de partir seul qu'après avoir pressenti sans succès un participant pour le raccompagner. L'animateur encourt un reproche si, en de semblables circonstances, il s'est montré insouciant, ou même seulement s'il a manqué à la sollicitude qu'il doit déployer envers tous les participants de son groupe, même si certains sont des perturbateurs. Mais l'assurance fédérale le couvre SITUATION N 9 Un animateur organise et conduit, bénévolement mais hors de son association, des randonnées ouvertes à qui le souhaite, licencié ou non. Se croyant prudent, il en conditionne la participation à une décharge écrite de responsabilité. Un accident survient dans l'un des cas de figure évoqués ci-avant où le comportement de l'animateur a été reprochable. Le groupe informel que l'animateur a constitué fait naître à sa charge une obligation contractuelle de sécurité, strictement identique à celle qui résulte de l'adhésion à une association officiellement déclarée. Qu'il n'y ait pas contrat formalisé mais seulement quasi-contrat est une subtilité juridique sans incidence en la matière. Dans le domaine contractuel, on peut se dégager par convention de sa faute légère, mais pas de sa faute lourde. La qualification de la faute, une fois qu'elle a été commise, est à la Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 20 / 234

223 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 21 / 28 discrétion souveraine du juge du fond. Ce dernier dispose par conséquent, selon son estimation de la gravité, du pouvoir de déclarer nulle et sans effet la décharge signée par la victime. Et la jurisprudence montre qu'il incline volontiers à la sévérité lorsqu'il est en présence d'un individu qui, serait-il bénévole, n'accepte de s'occuper d'autrui qu'à condition d'être blanchi d'avance de toutes les conséquences dommageables de son comportement. À supposer qu'intimidée, la victime ne fasse pas valoir ses droits, il ne fait pas de doute que ses organismes de protection sociale (sécurité sociale, mutuelle), qui sont subrogés dans les droits du bénéficiaire de leurs prestations, n'hésiteront pas à exercer un recours à l'encontre du responsable. L'assurance fédérale accolée à la licence de l'animateur ne joue pas : elle ne le garantit dans le rôle qui est le sien que pour les randonnées conduites sous couvert de son association. S'il dispose, à titre personnel, d'une assurance du type «vie privée», elle ne joue pas non plus : ce genre de contrat garantit la responsabilité civile quasi délictuelle à l'égard des tiers, mais pas l'obligation contractuelle de sécurité due aux participants d'une activité sportive, à moins qu'il ne comporte une disposition particulière spécialement insérée pour couvrir ce risque SITUATION N 10 Le chemin suivi par un groupe débouche sur une route à toute proximité d'un coude qui masque la visibilité. L'animateur entreprend le franchissement. Une voiture surgit et bien que ne roulant pas à vive allure ne peut éviter la collision. Un randonneur et l'automobiliste sont blessés. L'animateur aurait dû aller s'enquérir que la voie était libre, ou demander à un participant de le faire pour lui donner le signal d'une traversée en toute sécurité. Sa responsabilité contractuelle est engagée à l'égard du randonneur, et sa responsabilité quasi délictuelle aussi à l'égard de l'automobiliste SITUATION N 11 Même cas de figure mais l'accident survient alors que la voie en cause était une route à grande Circulation, que l'animateur l'avait déjà traversée, et poursuivait son chemin sans s'inquiéter de son groupe qui suivait derrière, plus ou moins en désordre. Ses deux responsabilités civiles sont évidemment engagées de façon encore plus patente, et sa responsabilité pénale peut également être retenue pour manquement particulièrement grave aux règles de simple bon sens qui imposent à tout un chacun de veiller à observer un comportement qui ne soit pas susceptible de mettre autrui en péril. C'est ici pour son insouciance de ce qui risquait d'advenir aux randonneurs dont il avait la charge, à la fois juridique et morale, que l'animateur sera punissable. Qu'il remplisse bénévolement son rôle ne change rien aux responsabilités que ce rôle lui fait un devoir d'assumer. À cet égard, tout est dit dans ce raccourci tenu par un pénaliste réputé : «le bénévolat n'installe pas un droit d'asile dans un paradis d'irresponsabilité». Un animateur conscient de sa charge n'a pas à redouter cette sévérité. Que survienne un accident, même grave, qu'un juge civil puisse imputer à sa responsabilité, un juge pénal se montrera davantage bienveillant s'il constate qu'en l'espèce, l'animateur a agi de son mieux et en conscience. Et il ne fait pas de doute que dans l'appréciation de son profil, il sera pris en compte qu'il en a témoigné, en s'astreignant à suivre une formation d'animateur afin d'y apprendre comment conduire en sécurité les groupes qui lui sont confiés. Il n'est pas inutile d'ajouter que le comportement irresponsable est punissable, non seulement sur la personne de l'animateur, mais aussi sur celle de son association dans le cas où cette dernière confierait ses adhérents à la charge d'animateurs à la conscience morale peu affermie ou insuffisamment expérimentés au regard du niveau de la randonnée qu'ils proposent de conduire. Dans un exemple récent, aisément transposable à la randonnée, un moniteur d'escalade a été condamné pénalement pour avoir engagé dans une voie une cordée menée par un alpiniste insuffisamment formé et avoir ensuite quitté les lieux sans plus se préoccuper du sort des stagiaires. Pour légèreté coupable dans le choix de son encadrement associatif, le président de l'association a été également condamné. Une sanction pénale ne peut pas être assurée. L'assurance fédérale ne prend en charge que la défense du prévenu en lui fournissant un avocat, et aussi, bien entendu, les dommages et intérêts alloués à la victime partie civile. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 21 / 234

224 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 22 / L IMMATRICULATION TOURISME Il faut porter une attention particulière à la nouvelle loi du 13 juillet 1992 qui fixe les conditions d'exercice des activités relatives à l'organisation de voyages et de séjours et au décret du 15 juin 1994 relatif à la vente de voyages et de séjours. Le texte de référence en matière de tourisme est le Code du Tourisme modifié, en dernier lieu, par la loi n du 22 juillet 2009 de développement et de modernisation des services touristiques et ses décrets d'application du 23 décembre 2009, pour une mise en application au 1 er janvier Il fixe, notamment, les conditions d'exercice des activités relatives à l'organisation ou la vente de voyages ou de séjours et aux opérations de production ou de vente de forfaits touristiques. Il impose un régime unique d'immatriculation à toute structure qui se livre à ces activités, y compris aux associations sans but lucratif.(auparavant, pour une association sans but lucratif, il s'agissait de l'agrément Tourisme). Toutes les structures de la Fédération qui organisent des voyages ou séjours de randonnée ou produisent ou vendent des forfaits touristiques sont concernées par cette loi et devraient demander leur immatriculation. Appartenant à une fédération qui va demander son immatriculation tourisme, chacune de ces structures affiliées va pouvoir bénéficier sous certaines conditions, pour organiser ses séjours, de l'immatriculation de la Fédération et éviter ainsi de devoir demander sa propre immatriculation EXTRAIT DU CODE DU TOURISME Un des chapitres du Code s'applique aux personnes physiques ou morales qui se livrent ou apportent leur concours, quelles que soient les modalités de leur rémunération, aux opérations consistant en l'organisation ou la vente: a) de voyages ou de séjours individuels ou collectifs; b) de services pouvant être fournis à l'occasion de voyages ou de séjours, notamment la délivrance de titre de transport, la réservation de chambres dans des établissements hôteliers ou dans des locaux d'hébergement touristique et la délivrance de bons d'hébergement ou de restauration; c) de services liés à l'accueil touristique, notamment l'organisation de visites de musées ou de monuments historiques. Il s'applique également aux ventes de forfaits touristiques qui correspondent à la définition suivante: Constitue un forfait touristique la prestation : 1 Résultant de la combinaison préalable d'au moins deux opérations portant respectivement sur le transport, le logement ou d'autres services touristiques non accessoires au transport ou au logement et représentant une part significative dans le forfait; 2 Dépassant 24 heures ou incluant une nuitée; 3 Vendue ou offerte à la vente à un prix tout compris. Les associations et organismes sans but lucratif ne peuvent proposer les opérations cidessus qu'en faveur de leurs membres. Le Code impose un régime unique d'immatriculation à toute structure qui se livre aux activités ci-dessus. Pour obtenir l'immatriculation, il faut justifier : -de la constitution d'une garantie financière avec un minimum de d'une assurance en responsabilité civile professionnelle (RCP) -d'une personne ayant une compétence en matière de tourisme. Il est rare qu'une association puisse réunir toutes ces conditions et envisager de demander, directement, son Immatriculation. Heureusement, le Code prévoit que les associations ne sont pas obligées d'être immatriculées si elles dépendent d'une Fédération qui accepte de se porter "garant" pour elles. C'est la formule et le service que propose la Fédération à ses comités et à ses associations en vue de leur permettre d'organiser leurs séjours et voyages en toute légalité, selon des conditions et des procédures décrites ci-après. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 22 / 234

225 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 23 / LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE RANDONNÉE PÉDESTRE Ce n'est qu'après la seconde guerre mondiale qu'un certain nombre d'adeptes ont réfléchi au développement du tourisme pédestre en France, sous l'impulsion de la commission de tourisme pédestre du Touring Club de France. En premier lieu, il fallut trouver un nom à ces chemins, ce fut les «Sentiers de Grande Randonnée», nos fameux GR. Il fallut aussi mettre au point un signal visuel, les marques blanches et rouges (marque déposée). Le Comité national des sentiers de grande randonnée (CNSGR) est créé le 22 août Les associations fondatrices sont : Le Touring Club de France, Les Éclaireurs de France, Le Club alpin français, Le Club vosgien, Les Auberges de jeunesse. La tâche était rude car rien n'existait pratiquement ; il fallut tout d'abord créer le «stade» de chemins balisés. L'une des premières grandes réalisations date de 1951 avec le Tour du Mont Blanc (GR TMB). Dès 1952, on fête le 1000 ème kilomètre de GR. Créer des sentiers n'est pas suffisant, encore faut-il les faire connaître. La rédaction du premier topoguide ronéotypé en 1957, décrit une partie du Tour de l'île-de-france (GR 1). Cette boucle sera terminée en En 1969, le CNSGR reçoit l'agrément du ministère de la Jeunesse et des Sports, au titre des activités de plein air et, en 1971, il est reconnu d'utilité publique. En 1972, 25 ans après la création en 1947, il existe km de GR ; topoguides ont été vendus. Puis, date importante, le 22 avril 1978, le Comité national des sentiers de grande randonnée dévient Fédération française de la randonnée pédestre (FFRandonnée). Cette évolution consacre le développement de la randonnée, suscité par la création des GR. Devenu le représentant des randonneurs auprès des pouvoirs publics, le CNSGR adopte des statuts plus conformes à sa fonction, sans renoncer à sa mission d'origine. C'est pourquoi les nouveaux statuts conservent toujours la double appellation FFRP-CNSGR. La même année, la FFRandonnée reçoit l'agrément du ministère de l'environnement pour son rôle en matière de protection, de maintien des chemins et de sauvegarde de l'environnement naturel. Pour baliser, encore faut-il suivre des règles très précises, d'où l'édition de la première Charte du balisage, en Celle-ci, remise à jour, a été rééditée en 1995 avec la participation du ministère de l'environnement et notre partenaire la fondation d'entreprise Gaz de France. En 1979 sont créés les premiers GR de Pays, balisés jaune et rouge. En 1982 : la formation d'animateur de randonnée pédestre est officiellement mise en place. En 1983 : la loi du 22 juillet officialise la mise en place des Plans départementaux des itinéraires de promenade et de randonnée (PDIPR). En 1984 sont créés les itinéraires de Promenade et randonnée (PR). En 1985 : les statuts sont modifiés, en conformité avec ceux des fédérations sportives, et les comités départementaux et régionaux sont créés. En 1991 : les statuts sont modifiés à nouveau, ce qui amène la création de la licence individuelle. Depuis 1992 : une politique de communication est mise en place en collaboration avec nos principaux partenaires. En janvier 1997, les statuts sont modifiés, conformément au décret du 27 octobre La FFRandonnée fête le 50e anniversaire des sentiers GR. La FFRandonnée reçoit la délégation pour l'activité randonnée pédestre. À partir de 1998, avec l'aide de Gaz de France, la FFRandonnée recrute des emplois jeunes pour le siège, les comités départementaux et régionaux. En novembre 1999, le Jardin planétaire et la manifestation «Marchons vers l'an 2000» permettent un rassemblement national à Paris. En décembre 2000 sont organisées les journées techniques de la randonnée et la Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 23 / 234

226 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 24 / 28 première Semaine fédérale en Martinique. En 2001, pour fêter le nouveau millénaire, la FFRandonnée organise les Euro-Rando qui convergent vers Strasbourg, capitale européenne de la randonnée du 23 au 30 septembre. 2003, l'année des sentiers, est marquée par un colloque au Sénat, en novembre, sur le thème : «Le développement durable peut-il sauver le patrimoine des chemins de France?» 64.1 STATUTS Ils sont bien sûr approuvés par arrêté du ministère de l'intérieur et notre Fédération est régie par la loi du 1" juillet Ces statuts ont été modifiés et adoptés par l assemblée générale extraordinaire de 29 novembre Quelques articles essentiels concernant l assemblée générale Titre VII art 12.1 : La fédération est administrée et dirigée par un comité directeur de 28 membres appelés administrateurs et qui doivent être titulaires d une licence associative de l année en cours. Titre VII art 13.1 :les membres du comité directeur sont élus pour une durée de 4 ans au scrutin secret par les représentants à l assemblée générale des associations affiliées. Par exception, le mandat des administrateurs ayant été élus avant les jeux olympiques de 2008 s achève lors de l assemblée générale élective suivant les dits jeux. Sans rentrer dans les détails des différents articles, il est important de se pencher sur l'article 3 du titre I qui résume parfaitement les buts poursuivis par la FFRandonnée : La Fédération a pour but général le développement, l organisation et la promotion de la randonnée pédestre. Dans le cadre de sa mission, elle développe la vie associative, encourage la pratique sportive, de tourisme et de loisirs, la découverte et la sauvegarde de l'environnement, et propose des activités préservant le bien être et la santé. Elle suscite la création, le balisage, l'entretien et la promotion d'itinéraires pédestres Elle permet grâce aux chemins, l accès à la nature, à la culture, aux territoires et favorise le brassage des populations et des générations Elle étudie toutes les questions relatives à la randonnée pédestre, Elle procède au dépôt des marques correspondant à son objet, notamment la marque GR et veille à leur protection. Elle intervient dans les domaines de la protection de la nature et de l'environnement et la préservation des itinéraires, par tous moyens y compris devant les tribunaux, Elle représente et défend les intérêts des randonneurs pédestres et de leurs associations auprès des pouvoirs publics et dans les organismes internationaux, y compris devant les tribunaux, Elle organise des manifestations de loisir ou de compétition sur les plans local, national ou international, Elle centralise et diffuse auprès de ses membres la documentation nécessaire à l'exercice de leurs activités, Elle met à la disposition de ses membres et des acteurs locaux, les services qu elle crée ainsi que les moyens techniques et d'assistance Elle dispense les formations fédérales et délivre les diplômes correspondants. Elle délivre une licence aux randonneurs, Elle s associe en tant que de besoin à toute initiative concernant l'accueil et l'hébergement des randonneurs, Elle permet l épanouissement de ses bénévoles au service de l intérêt général au travers de son engagement sociétal et en répondant aux exigences de la professionnalisation Elle prend de façon générale, de prendre l'initiative de toute action et intervention ayant pour objet la randonnée pédestre sous tous ses aspects Elle utilise les moyens de communication écrits, audiovisuels, numériques et virtuels pour satisfaire son objet 64.2 FICHE D IDENTITÉ ET SIGNES PARTICULIERS Fiche d'identité La Fédération française de la randonnée pédestre, association à but non lucratif, a pour objectif le développement de la randonnée pédestre en France, tant pour sa pratique sportive que Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 24 / 234

227 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 25 / 28 pour la découverte et la sauvegarde de l'environnement, le tourisme et les loisirs. C'est l'organisme représentatif de l'une des plus importantes activités sportives de nature. On compte actuellement au moins 20 millions d'adeptes de la randonnée pédestre. La FFRandonnée regroupe : Plus de 3500 associations, elle en assure la représentation et celle de leurs membres auprès des pouvoirs publics, 120 comités départementaux et régionaux. Dans chaque département, le comité est l interlocuteur des associations. Il anime, coordonne et assure le développement de la randonnée. Au sein de chaque comité, le suivi du réseau sentiers, y compris son entretien, est assure par la commission Sentiers et Itinéraires Stade GR : Balisés en blanc et rouge, les GR sont principalement des sentiers linéaires (ex : GR20 qui traverse la Corse du Nord au sud, le GR10 qui v a de l Atlantique à la Méditerranée en passant par les Pyrénées) GRP : Au fil des années, un certain nombre de boucles sont venues s ajouter, on les appelle les GR de Pays, et pour les différencier, on les balise en rouge et jaune. PR : La famille a également accueilli un petit frère : le PR (Promenade et randonnée) qui proposent des itinéraires d une heure à six heures de marche et qui maillent tour le territoire. La palette des PR répond à tous les gouts et tous les niveaux. Ces itinéraires sont le plus souvent balisés d un trait jaune Signes particuliers La FFRandonnée est la seule fédération à créer elle-même son stade : km? d itinéraires crées, balisés, et entretenus, en grande partie par ses six mille baliseurs bénévoles. La FFRandonnée édite près de 300 topoguides. Son catalogue propose : Les topoguides GR et GRP Les topoguides PR Les guides de randonnée citadines (ville à pied) La collection à pied en famille. Une quarantaine de salariés, 6 conseillers techniques nationaux détachés du ministère des Sports et une quinzaine de bénévoles élus ou chargés de mission travaillent au siège en permanence FFRandonnée : 64, rue du Dessous des Berges PARIS Centre d'information de la Randonnée Pédestre 64, rue du Dessous des Berges PARIS (métro 14 - Bibliothèque François Mitterrand) Courriel : info@ffrandonnee.fr Tél. : Fax : Ouvert du lundi au vendredi de 10 h 00 à 18 h 00 sans interruption Partenaires Depuis 1992, la fédération s'est engagée dans une politique de partenariat afin de se donner les moyens de son développement. Deux axes ont été définis : La protection et la sauvegarde du patrimoine des chemins et sentiers de France, Le développement de la pratique de la randonnée en tant que sport et loisir de nature Partenaire officiel Depuis 1992, la Fondation d'entreprise GDF SUEZ est engagée aux côtés de la FFRandonnée pour la sauvegarde et la valorisation des chemins et sentiers de France. Elle soutient les actions de la Fédération par des dotations financières et une aide logistique. Forts de ce partenariat exemplaire, GDF SUEZ et la FFRandonnée ont signé le 5 juillet 2002 «L'alliance». Cette nouvelle convention s'appuie sur des relations plus étroites entre les délégations régionales de GDF SUEZ et les comités régionaux de la FFRandonnée. Elle permet de développer ce partenariat au cœur des régions et départements (réhabilitation de sentiers, édition de documents promotionnels...). Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 25 / 234

228 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 26 / Partenaires nationaux Depuis 2003, la FFRandonnée développe un nouveau type de partenariat avec certaines sociétés Partenaires institutionnels La FFRandonnée travaille en étroite collaboration avec le ministère des Sports, Le ministère de l'écologie et du Développement durable, le secrétariat au Tourisme, la Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale, l'institut géographique national, la Fédération française de la montagne et de l'escalade (raquette à neige), la fédération française d athlétisme (Marche nordique), la Fédération nationale des comités départementaux du tourisme, le syndicat national des accompagnateurs moyenne montagne (SNAM). 65 LA FORMATION Vous venez de participer à un stage de formation pour l'obtention d une qualification d'animateur de randonnée pédestre (SA1 ou SA2). Il vous est conseillé de suivre, au moins tous les 5 ans, un stage de formation continue afin d'actualiser vos connaissances. Vous pouvez aussi parfaire et compléter votre formation en suivant des unités de valeur, des stages de perfectionnement et des stages complémentaires : Unité de Valeur Milieu montagnard pour l été (7 jours), Unité de Valeur Milieu montagnard enneigé (7 jours), Perfectionnement à la lecture de carte et à l'orientation, Utilisation du GPS, Formation marche nordique Formation raquette à neige Formation rando santé, Approche du milieu naturel : géologie, faune, flore, Patrimoine. La FFRandonnée propose aussi des formations : Aux baliseurs et aménageurs d'itinéraires, Aux responsables de commissions sentiers, Aux salariés des comités, Aux responsables associatifs : Connaissance de la FFRandonnée, Responsabilités et Assurances, Animer et gérer une équipe, prise de parole en public, tenue de réunion, Financement de projets. Agrément tourisme 65.1 L ENVIRONNEMENT DE LA FORMATION DE LA RANDONNÉE Au cours de l'année 2000, le ministère de la Jeunesse et des Sports a entrepris une réforme des qualifications concernant les métiers du sport et de l'animation. Il a envisagé la création d'un nouveau diplôme de niveau IV : le brevet professionnel Éducation Populaire Jeunesse et Sport. La FFRandonnée, avec d'autres fédérations sportives, participe à l'élaboration des contenus de formation à ce nouveau brevet. Elle se sent d'autant plus concernée que la randonnée pédestre est une activité plurielle qui nécessite une formation diversifiée POURQUOI ÊTRE LICENCIÉ DANS UNE ASSOCIATION DE FFRANDONNÉE Pour vivre la randonnée au sein d'une communauté, partager un état d'esprit, reconnaître les mêmes valeurs. Pour soutenir la fédération et ses bénévoles dans leur œuvre d'aménagement des itinéraires de randonnée. Pour participer aux actions de sauvegarde et de protection du patrimoine des chemins et sentiers. Pour bénéficier d'une assurance performante, adaptée à la pratique de la randonnée pédestre. Pour pratiquer la randonnée dans les meilleures conditions de sécurité avec des animateurs formés et compétents. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 26 / 234

229 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 27 / 28 Pour s'inscrire prioritairement aux stages de formation FFRandonnée d'animateurs, de baliseurs, de responsables associatifs. Pour accéder aux services FFRandonnée en ligne sur Pour bénéficier de la gratuité des frais de port pour toute commande de topoguides auprès du Centre d'information. Pour bénéficier des nombreux avantages qui figurent chaque année sur la lettre qui accompagne la licence STATUT DE L ANIMATEUR DE RANDONNÉE Définition de l'animateur Tout licencié FFRandonnée qui organise et encadre, au moins une fois par an, une randonnée pédestre figurant au programme de son association Compétences Être capable de lire, comprendre et utiliser seul un document cartographique afin de se repérer sur le terrain, situer, mémoriser et anticiper. Être capable de lire, comprendre et interpréter un paysage, reconnaître et définir ses principaux éléments, afin de construire un projet d'itinéraire utilisant et respectant les valeurs de ce milieu. Être capable de connaître la machine humaine dans son adaptation à l'effort et à son milieu d'activité, tout en maîtrisant les notions de secourisme. Être capable d'organiser et gérer une randonnée dans les meilleures conditions de sécurité, en maîtrisant l'espace, le temps, le public concerné et le matériel utilisé. Être capable d'apprécier, de maîtriser et de conduire un groupe en ayant conscience de ses responsabilités, dans le cadre du milieu associatif. Pour l'animateur qui encadre des randonnées en montagne et/ou en milieu enneigé, les compétences requises sont adaptées aux spécificités du milieu de pratique. De plus, pour la pratique de la randonnée en milieu enneigé et l'utilisation de la raquette à neige, l'animateur se réfère aux recommandations définies par la FFME, fédération délégataire Qualification La formation au brevet fédéral d'animateur de randonnée pédestre et aux unités de valeur est le meilleur moyen d'acquérir et de valider les compétences requises. L'animateur peut accroître ses compétences en participant aux stages complémentaires et aux stages de perfectionnement inscrits au calendrier fédéral Formation continue L'animateur titulaire du brevet fédéral doit participer, avec une fréquence de 3 à 5 ans, à un stage de formation continue, pour actualiser ses connaissances Prérogatives de l'animateur L'animateur FFRandonnée organise, conduit et encadre des groupes de randonneurs licenciés, dans les meilleures conditions de sécurité, sur tout cheminement balisé ou non, sans choix délibéré d'itinéraire nécessitant des techniques de progression liées à l'alpinisme. Il anime des randonnées pour une meilleure découverte et protection des milieux naturels et humains traverses. Pour la pratique de la randonnée en milieu enneigé et, notamment, l'utilisation de raquettes à neige, l'animateur se référer aux recommandations de la fédération délégataire Rôle de l'animateur au sein de son association II contribue à développer une vie associative. Il assure le contact entre les randonneurs et les dirigeants. Technicien de l'activité, garant de la sécurité des pratiquants, il réunit tous les éléments nécessaires à la pratique de l'activité : II s'informe de l'itinéraire projeté et, de préférence, le reconnaît. II informe du projet le président de l'association qui doit le valider. En accord avec ce dernier, il fixe le nombre maximum de personnes pour une randonnée, en fonction des difficultés de l'itinéraire. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 27 / 234

230 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 28 / 28 II informe les participants potentiels du descriptif de la randonnée quant à ses difficultés, sa durée, ses objectifs, l'équipement et le matériel nécessaires. II prend en compte et il anticipe l'incertitude due au milieu traversé, surtout en matière de conditions météorologiques. II évalue les aptitudes et il surveille les participants tout en suscitant leur curiosité Responsabilité de l'animateur Quand il organise et encadre une randonnée, il devient délégataire de l'obligation de sécurité que l'association, personne morale, assume à l'égard de ses adhérents. Il est donc responsable de tout incident ou accident imputable à sa négligence, son imprudence ou son incompétence Financement de la formation L'animateur qui obtient la participation de son association et/ou de son comité départemental au financement de sa formation, s'engage à organiser et encadrer des randonnées pour son association. Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 28 / 234

231 Mémento animateur SA2 Vie associative Page 29 / 1 Edition CRF Aquitaine avril 2011 page 29 / 234

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