Soutien à la parentalité : le quotidien des crèches?

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1 Soutien à la parentalité : le quotidien des crèches? Enquête ethnographique dans une structure d accueil du jeune enfant Sous la direction de Madame Régine SIROTA Marie GUIBERT Master 2 Education et Formation, Parcours Recherche Année 2012/2013 Université Paris Descartes Paris v Faculté des Sciences Humaines et Sociales Département des Sciences de l éducation Année universitaire

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3 «Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c est fatiguant, pour les enfants, de toujours leur donner des explications». Antoine DE SAINT EXUPERY Le Petit Prince 3

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5 Un grand merci A toute l équipe de la crèche pour son accueil et sa disponibilité. Toutes les professionnelles ont été une aide précieuse à la réalisation de ce travail qui n aurait pas pu exister sans elles. Aux parents pour leur coopération dans la crèche et leur temps pendant les entretiens. A la DFPE qui m a permis de m investir directement sur le terrain. A Siena, Stéphanie et Julie et leurs conseils éclairés pendant nos pauses café. Aux enseignants en sciences de l éducation de Paris Descartes qui ont pu m aider dans mon cheminement face à un projet de recherche et en particulier à Madame SIROTA pour l autonomie et les connaissances qu elle m a permis d acquérir au cours de celui- ci. A Oriol pour son soutien sans faille, à Marius pour sa joie de vivre et ses siestes à rallonge qui m ont fournit de longues plages d étude et beaucoup de motivation et au futur petit dernier qui grâce à de nombreuses insomnies m a fait travailler tard dans la nuit et très tôt le matin. 5

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7 Table des matières 1. Introduction Relation parents- professionnelles à travers l histoire des modes de garde de la petite enfance Les premières structures d accueil : poêles à tricoter, salles d asiles Des salles d asiles aux crèches L évolution sanitaire des crèches L ouverture des crèches aux parents Les interactions avec les parents aujourd hui Les transmissions journalières Les conseils de crèche Les fêtes de crèche Conclusion L enquête Accès au terrain Le lieu d accueil Les professionnelles Les familles accueillies Modalités de l enquête Les entretiens Les observations Conclusion Les usages du soutien à la parentalité

8 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? 4.1. Les familles «cibles» : des professionnelles en démarche Les objectifs principaux du soutien à la parentalité La promotion de la mixité sociale à la crèche «Un dispositif social d intervention» La crèche, «L école des parents» : des parents en demande Entre qualité et sociabilité : un choix éclairé Un professionnalisme rassurant Des pratiques et des conseils concrets Un espace convivial apprécié Un dispositif maitrisé Les autres ressources Une mise à distance Conclusion L accueil : un monde du contact ambivalent D une relative transparence (ce qui est divulgué) La période d adaptation, étape essentielle Une ambiance qui parle d elle même «Tout va bien» : rythme biologique et activités A une relative opacité : «Tout va bien» (ce qui est caché) Les stratégies professionnelles Les stratégies parentales Conclusion

9 Table des matières 6. Relation parents- professionnelles : deux espaces clivés? Le soutien à la parentalité en question La toute puissance des professionnelles Des parents sur leur réserve Soutien à la parentalité : quelle est sa place? Conclusion Conclusion Glossaire Bibliographie Annexes

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11 1. Introduction Le soutien à la parentalité fait aujourd hui partie des pratiques professionnelles des institutions en contact avec des familles ayant de jeunes enfants. On entend ici par parentalité «l ensemble des savoir- être et des savoir- faire qui se déclinent au fil des situations quotidiennes en paroles, actes, partages, émotions et plaisirs, en reconnaissance de l enfant, mais également, en autorité, exigence, cohérence et continuité» 1. Le soutien signifie, quant à lui, l accompagnement apporté aux familles au sein de leurs pratiques professionnelles. Dans le cadre des structures d accueil du jeune enfant, les professionnelles 2 de la petite enfance sont amenées à rencontrer matin et soir, les parents des enfants qu elles prennent en charge d où l intérêt d aller voir ce qui est réalisé à ce sujet au sein de ces établissements. L objectif de ce travail de recherche est d étudier ces relations parents- professionnelles lors des moments d accueil et la manière dont le soutien à la parentalité est diffusé par ce biais. Il s inscrit dans la continuité du travail de recherche de master un qui avait analysé les pratiques professionnelles en ce qui concerne le soutien à la parentalité. Les entretiens menés auprès de sept professionnelles (puéricultrices, éducatrices de jeunes enfants, agents d accueil petite enfance et psychologue) avaient montré que le temps des transmissions quotidiennes avec les parents, lorsqu ils viennent déposer ou récupérer leurs enfants, est un moment adéquat pour soutenir et aider les parents dans leur fonction parentale compte tenu du fait qu il n y a pas réellement d autre temps consacré à cette pratique professionnelle en raison des nombreuses contraintes horaires existant dans ces établissements. Ce mémoire a pour ambition de répondre à la question de la pratique du soutien à la parentalité, à propos de la manière dont il est mis en place et pratiqué dans la relation entre parents et professionnelles au moment de l accueil dans les structures d accueil du jeune enfant, ainsi que de comprendre les enjeux de cette relation au moment des transmissions 1 Définition issue du rapport Région Nord- Pas de Calais (2004) - Lecluse et Wacquet proposée par Lesquin (1999) lors d une conférence sur «Le soutien et l accompagnement de la fonction parentale». 2 Le terme professionnelle sera employé au féminin tout au long de ce mémoire du fait du terrain d enquête où seules des femmes travaillent. 11

12 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? de l accueil en crèche. Il tentera de répondre aux interrogations suivantes : Comment ces relations se construisent- elles et dans quel but? Comment les professionnelles de la petite enfance accueillent- elles les parents en crèche? Quelles sont les préoccupations et les attitudes des parents lorsqu ils sont face à des professionnelles de la petite enfance? Notre premier axe consiste à analyser la diffusion du soutien à la parentalité dans les crèches et à la manière dont les parents le reçoivent. Nous proposons comme hypothèse centrale que suivant la catégorie socioprofessionnelle des parents, les usages du soutien à la parentalité sont différents. Pour ce faire nous prendrons comme champ analytique la sociologie de la famille qui cherche à connaître et à faire comprendre ses manières d agir en étroite relation avec les autres activités sociales, une société donnée qu elle rencontre à un moment donné. Selon Gérard NEYRAND «cet investissement par le discours public du terme parentalité, jusqu alors réservé à des spécialistes de certaines sciences humaines (anthropologie, psychanalyse, sociologie), est révélateur de l importance des mutations qui bouleversent le fonctionnement de la sphère privée et interpellent les pouvoirs publics quant à la gestion qu ils doivent effectuer de la question familiale, de plus en plus recentrée sur la question parentale» 3. La notion de contrôle de la famille est bel et bien sous- jacente lorsqu on s intéresse à la notion de soutien à la parentalité, en effet «les pouvoirs publics sont de plus en plus tentés par les mesures d encadrement- contrôle plutôt que celles de soutien- accompagnement», 4 d autant plus lorsqu il s agit de se confronter aux conditions de vie des familles précarisées. Serge LEBOVICI définit «la parentalité comme le produit de la parenté et aussi le fruit de la parentalisation des parents». «Le phénomène humain de la parentalité nécessite un encadrement, un accompagnement que facilite la compréhension de cette «étrange naturalité». Ce cadre serait par définition la culture et le groupe social qui accompagnent la mère et le père dans le processus de «parentalisation»» 5. Notre deuxième axe est d étudier plus précisément les interactions parents- professionnelles ayant lieu au moment de l accueil du matin et du soir. Nous posons comme hypothèse principale pour cette seconde partie que les enjeux des différents acteurs au moment de 3 NEYRAND Gérard, Soutenir et contrôler les parents, Toulouse, Erès, 2011, p.7. 4 Ibid., p SOLIS- PONTON, Leticia, «Sur la notion de parentalité développée par Serge Lebovici», Spirale, 1/2001 (no 17), p

13 1. Introduction l accueil influent sur les informations transmises entre les parents et les professionnelles. Nous nous appuierons sur le mouvement interactionniste issu de l école de Chicago qui a ici toute sa place dans l analyse des données récoltées. En effet, il nous semble important d insister sur la complexité des rôles de chacun des acteurs de ces interactions 6 qui a été étudiée par les nombreux sociologues appartenant à ce courant. Les individus sont les producteurs de leur propre action et signification. Bien que vivant dans un même cadre social, chaque acteur social donne un sens individualisé à l'action, selon les circonstances, aux objets et aux situations qui caractérisent ce cadre social ou environnement matériel. Ainsi, grâce aux observations menées dans une structure d accueil du jeune enfant, aux entretiens informels avec le personnel de celle- ci et les entretiens avec les parents, nous souhaitons mettre à jour ce qui se joue au cœur de cette relation parents- professionnelles dans cette institution donnée, mais aussi et plus précisément dans quelle mesure le soutien à la parentalité y a sa place et y prend sens. Ce mémoire est divisé en deux parties. Les chapitres un et deux consisteront, tout d abord, à faire un retour historique sur la place des parents à travers l évolution des modes de garde tels qu ils ont été pensés depuis les «poêles à tricoter», en passant par les salles d asiles jusqu à l ouverture des premières crèches ainsi qu à l explication de l enquête de terrain. Ensuite, dans une deuxième partie composée des chapitres trois, quatre et cinq, le but est d analyser les données qui ont été apportées par cette enquête. Nous aborderons, les différentes pratiques existant en terme de soutien à la parentalité en crèche dans le chapitre trois. Dans le quatrième chapitre, nous nous intéresserons plus particulièrement aux interactions parents- professionnelles et aux enjeux qui les sous- tendent. Pour terminer, dans une cinquième partie, nous essayerons de discerner la réelle place accordée au soutien à la parentalité dans les structures d accueil du jeune enfant. 6 GOFFMAN, Erving, Les cadres de l expérience, Les éditions de minuit, Paris,

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15 2. Relation parents- professionnelles à travers l histoire des modes de garde de la petite enfance La place des parents par rapport à l institution prenant soin de ses enfants est un sujet délicat depuis la création des premières structures permettant d accueillir les tout- petits. Ce chapitre a pour objectif de mettre en perspective les différents établissements ayant existés ainsi que le rôle accordé aux parents des enfants qui y sont pris en charge Les premières structures d accueil : poêles à tricoter, salles d asiles L œuvre de Jean- Frédéric OBERLIN et de ses «Poêles à tricoter» est souvent citée en exemple de l initiative pour l accueil des jeunes enfants. Arrivé dans sa nouvelle paroisse du Ban de la Roche pour prendre la suite du pasteur Jean- Gorges STUBER en 1767, il constate la misère dans laquelle vivent les familles les plus précaires. «Il lui faut améliorer les conditions sociales grâce à l éducation de la population. Or, à ses yeux, l éducation doit débuter précocement» 7. Les parents devant assurer le fonctionnement de leur foyer ils ne peuvent pas prendre en charge leurs enfants, ces derniers sont donc très souvent livrés à eux- mêmes pendant les longues journées de labeur de leurs parents. Jean- Frédéric OBERLIN décide de s occuper des enfants dès l âge de quatre ans afin de leur délivrer «une éducation morale, physique et intellectuelle adaptée à la situation locale et favorisant le développement agricole, artisanal et industriel» 8. Avec l aide de ses «conductrices de la tendre jeunesse», des jeunes filles qu il choisit pour leurs capacités à être douces et maternantes envers les enfants, il prend en charge les jeunes enfants jusqu à ce qu ils puissent aller sur les bancs de l école. Il ne s agit donc pas directement de la garde de très jeunes enfants mais l initiative s en approche car elle consiste à gérer un groupe d enfants pendant que leurs parents travaillent en attendant qu ils soient scolarisés. Jean- Frédéric OBERLIN ne s intéresse pas à la question du rôle parental au sein de son organisation. Les parents ne sont pas intégrés à sa démarche. Ils doivent pouvoir continuer à mener leur activité professionnelle. 7 UGLIANA, Sylvie, «Les premières crèches françaises : de futures écoles en puissance? ( )», Thèse de doctorat d université, Paris, Université Paris V, 1999, 741p, p Ibid., p

16 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? Les salles d asile créées entre 1825 et 1826 par un comité de dames avec la collaboration de Jean- Denys- Marie COCHIN sont destinées à l accueil des jeunes enfants de dix huit mois à sept ans afin d améliorer les conditions de vie des plus pauvres et de soutenir les mères afin qu elles puissent aller travailler. Il existe bel et bien le souci d une norme dans l éducation des enfants ainsi qu une volonté de contrôle de la part des plus fortunés sur ce qui se passe à l intérieur des familles les plus précaires. Pour Jean- Denys- Marie COCHIN, «la misère est un état accidentel provoqué par un trop grand nombre d enfants et une insuffisance de ressources. Il faut la résoudre en permettant à la mère de famille de travailler» 9. Mais il existe toujours la question de la garde des tout- petits qui va se résoudre avec l instauration des crèches, dans la lignée des salles d asiles, sous l initiative de Firmin MARBEAU Des salles d asiles aux crèches Les premières crèches sont créées au milieu du XIX ème siècle. Elles ont «un caractère d institution d assistanat car, outre la condition sine qua non du travail de la mère, elles sont avant tout définies comme des établissements de garde» 10. Face à des conditions de vie d extrême pauvreté de la classe ouvrière, le projet des crèches voit le jour sous la Monarchie de Juillet, il s agit des premières salles d asile. Le 14 novembre 1844, la première crèche, la crèche Chaillot, ouvre ses portes à Paris, sous l influence de Firmin MARBEAU, accueillant les enfants de zéro à deux ans grâce à de nombreux philanthropes. Ces crèches ont pour but de venir en aide aux familles les plus en difficulté afin de diminuer le nombre d enfants trouvés abandonnés. «La préservation physique et mentale, l amélioration de la santé des enfants est visée» 11, il est également question de la diminution de la mortalité infantile très forte à cette époque là. En outre, il est important de noter le caractère pragmatique des crèches. En effet, il s agit avant tout de surveiller les populations les plus pauvres, de les rapprocher de la religion car les plus riches doutent de leur morale, «les objectifs de la salle 9 Ibid., p Ibid., p BOUVE, Catherine, Les crèches collectives : usagers et représentations social, L Harmattan, Paris, 2001, p

17 2. Relation parents- professionnelles à travers l histoire des modes de garde de la petite enfance d asile allient la mission d hospitalisation et d éduquer le peuple» 12. La crèche est la première étape avant l entrée à l école où les jeunes enfants seront éduqués. Les mères de familles sont invitées à fréquenter ces lieux notamment pour allaiter leur enfant. Leur présence permet une maitrise plus exhaustive des plus pauvres par les plus riches en contrôlant le rôle des mères auprès de leur progéniture. «L organisation de la garde d enfants, en permettant le travail de la mère s attaque au paupérisme. Elle permet de stabiliser la main d œuvre féminine dont les différents secteurs de l industrie ont grand besoin» 13. Les premières crèches liées à un contexte d industrialisation où la main d œuvre féminine est essentielle, permettent un véritable contrôle sur les familles les plus précaires. Les femmes sont surveillées, il leur est expliqué ce qu elles doivent faire, comment elles doivent se comporter avec leurs enfants, «la crèche devient un lieu d éducation pour devenir une meilleure mère» 14. Elles sont encouragées à venir régulièrement au cours de la journée à la crèche pour allaiter leur enfant. La crèche leur est ouverte puisqu un des objectifs est d éduquer ces femmes et pour ce faire leur présence est indispensable. Firmin MARBEAU va même jusqu à envisager de récompenser les meilleures mères afin de les encourager dans ce processus de normalisation. Dans les textes, les crèches proposent un objectif différent des salles d asiles. «Les crèches se posent en concurrentes des maisons de sevrage et des garderies afin d améliorer les chances de survie des petits enfants pauvres» 15, tandis que les salles d asiles étaient davantage perçus comme des refuges pour enfants abandonnés. La crèche doit proposer une aide aux mères et est présentée comme un complément aux salles d asiles et une étape avant la scolarisation. «La garde des petits enfants en soi n est pas le but des crèches, puisque celles- ci n existent que pour combattre la misère et augmenter la population» PLAISANCE Eric, Pauline Kergomard et l école maternelle, PUF, Paris, 1996, p BOUVE, Catherine, op cit, p BOUVE, Catherine, op. cit., p UGLIANA, Sylvie, op. cit., p UGLIANA, Sylvie, op cit, p

18 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? Cependant l état sanitaire des crèches laisse à désirer et de nombreuses personnalités y dénoncent «des problèmes sanitaires et de mortalité» 17. De plus, lorsqu on y regarde de près, il s avère que la fréquentation des crèches est très faible. Ceci est dû au fait qu elles ne concernent qu une petite partie de la population. Les mères qui travaillent mettent leurs enfants à la crèche uniquement lorsqu elles ont un emploi et les gardent le reste du temps ce qui arrive très fréquemment L évolution sanitaire des crèches A partir des années 1900, la crèche est dénoncée par certains parce qu elle affaiblit les liens de la famille et qu il y demeure un état sanitaire déplorable. C est alors qu arrivent les médecins dans ces établissements. Le docteur SIRY «préconise l intervention du médecin hygiéniste dans l établissement et la direction des crèches» 18. Les médecins prennent en charge ces établissements ainsi que les formations des berceuses. «Tout y est hygiénisé, chaque geste, chaque chose, chaque personne. Les parents, les curieux (y compris les philanthropes, les dames patronnesses ) et les animaux sont mis sur le même plan : ils sont évincés de la crèche» 19. Ainsi, les crèches deviennent avant tout des établissements sanitaires et médicaux où l on se préoccupe peu des liens familiaux et du rôle pédagogique des éducateurs prenant en charge ces très jeunes enfants, les parents n y ont plus aucune place ne pouvant même pas y pénétrer avec leurs enfants. Ils ne sont en aucun cas concertés et intégrés dans la prise en charge de leurs enfants. Vu le contexte social des deux guerres mondiales, la préoccupation du rôle des mères revient dans les esprits. C est ainsi que les métiers de la petite enfance se professionnalisent et qu «en 1923 le ministère de la santé confie la direction des crèches à des infirmières ou des sages- femmes, accentuant ainsi le caractère hospitalier des crèches» 20. A la fin de la guerre, la mortalité infantile a très nettement augmenté, c est pourquoi les crèches sont 17 BOUVE, Catherine, op. cit., p BOUVE, Catherine, op. cit., p BOUVE, Catherine, op. cit., p BOUVE, Catherine, op. cit., p

19 2. Relation parents- professionnelles à travers l histoire des modes de garde de la petite enfance alors rattachées aux hôpitaux «confirmant les processus de pénétration des médecins et des hygiénistes dans le champ de la petite enfance et leur rôle éminemment social auprès des classes laborieuses» 21. Il n existe aucun contact entre la famille et la crèche jusque dans les années soixante- dix. A leur arrivée à la crèche, les enfants sont déshabillés, passés par une sorte de passe plat, lavés et habillés avec les vêtements de l établissement par les berceuses. Les parents n ont pas la possibilité de rentrer dans la crèche et de se mettre en contact avec les professionnels prenant soin de leurs enfants. Cependant, en lien avec la création du diplôme d éducatrice de jeunes enfants qui leur donne une légitimité dans l accompagnement des parents, les crèches vont petit- à- petit procéder à leur ouverture sur la famille L ouverture des crèches aux parents Le retour des parents au sein des établissements de la petite enfance s opère doucement dans les années cinquante mais de manière très réglementée. Dans un premier temps l arrêté du 18 avril 1951 (annexe 1) paru dans le Journal Officiel, permet aux parents de rentrer dans les crèches mais seulement dans quelques pièces prévues à cet effet. La crèche reste un univers où l hygiène est très contrôlée et dans lequel ne circule pas qui le veut. Néanmoins, cette circulaire aborde également la possibilité de proposer des réunions aux parents afin de leur dispenser une «éducation sanitaire», d où l importance des échanges entre la directrice de la crèche et les parents. Dans la circulaire du 16 décembre 1975 (annexe 2), il est possible de constater un véritable «assouplissement du contrôle sanitaire» des crèches. Le problème des vêtements de crèche disparaît car ils doivent être fournis par les parents, les examens médicaux s allègent, cependant les règles demeurent strictes. De plus, la circulation des parents dans la crèche n est pas encore réellement organisée mis à part l'aménagement de réunions par la directrice de la crèche. 21 BOUVE, Catherine, op. cit., p

20 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? Par la suite, dans la circulaire n 83/22 du 30 juin 1983 (annexe 3), on voit apparaître l importance de la pratique des transmissions «qui sont des temps de transition importants dans la journée de l enfant ainsi que des instants privilégiés de dialogue entre parents et professionnelles». Pour la première fois, il n est plus seulement questions d interactions entre la directrice et les familles mais bien entre les professionnels de la crèche et les familles. D autre part, les conseils de crèche sont mentionnés à partir de cette date, il s agit de «mettre en place un mécanisme de consultation des parents au sein d un conseil de crèche, composé outre de représentants du gestionnaire, des représentants des parents et du personnel». Ce sont les premières recommandations faisant état d une volonté de mettre en place une coéducation, les professionnels de la petite enfance ne sont plus les seuls détenteurs du savoir en terme d éducation. Le décret du 1 er Aout 2000 (annexe 4) insiste sur la participation des familles à la vie de la collectivité. Ce décret fait mention de la «prise en compte du lien familial, des pratiques et des projets éducatifs des parents pour leur enfant». L accompagnement à la parentalité est également abordé, il devient nécessaire de «soutenir les parents au moment où ils construisent leur parentalité, à travers les échanges avec les professionnels et d autres parents et la reconnaissance de leurs savoir- faire concernant l éducation de leur enfant». Les professionnels des crèches sont donc mis à contribution pour intervenir auprès des familles qui en ont besoin. Les relations parents- crèche ont donc largement évoluées depuis la création des premiers établissements d accueil du jeune enfant. Aujourd hui, les parents sont invités à pénétrer dans ces lieux précédemment interdits pour des raisons d hygiène et sont amenés à rencontrer les professionnels de crèche quotidiennement. Ils sont investis au sein de ces établissements par les professionnels y travaillant Les interactions avec les parents aujourd hui Le soutien à la parentalité peut avoir lieu lorsque les professionnelles des lieux d accueil et les parents se rencontrent. Outre les cas exceptionnels, ceci a lieu essentiellement lors des temps d accueil du matin et du soir et lors de réunions. 20

21 2. Relation parents- professionnelles à travers l histoire des modes de garde de la petite enfance Les transmissions journalières Tous les matins et tous les soirs, en accueillant les enfants, les professionnelles ont quelques minutes d interactions avec les parents qui leur permettent d échanger des informations en ce qui concerne les enfants. Ces transmissions permettent de faire le lien entre la maison et la crèche. Dans la circulaire de 1983, il est demandé «d autoriser les parents à rester un moment avec leur enfant sur le lieu d accueil à l arrivée et au départ. Ces temps de transition sont jugés importants pour les enfants et sont des moments privilégiés de dialogue entre les parents et les professionnels des crèches. Finalement, cela va occasionner l adaptation des pratiques hospitalières : les transmissions entre les professionnels et les parents» 22. L idée qui en découle est que l organisme d accueil s adapte au maximum aux demandes des parents. Le partenariat entre parents et professionnels se poursuit par conséquent chaque jour au moment de l accueil des enfants le matin et le soir. Les informations transmises se réduisent bien souvent au côté sanitaire et physiologique concernant l enfant accueilli. Il s agit des données les plus concrètes. Ensuite, lorsqu il est question des activités plus en détail, du vécu de la journée d un enfant, l accès à toutes ces données peut être un peu plus complexe du fait notamment du roulement du personnel. Certaines structures proposent des outils pour aider les professionnelles à transmettre toutes les informations aux parents grâce par exemple aux feuilles de transmissions (annexe 5) ou encore aux feuilles de rythme en ce qui concerne les bébés (annexe 6). En outre, ces temps de transmissions peuvent aussi être mis à disposition des parents lorsqu ils se trouvent confrontés à des questionnements en ce qui concernent leur rôle d éducateur face à leurs enfants. C est ainsi qu une relation de soutien à la parentalité peut exister à travers ces temps d échange avec l équipe éducative en relation directe avec leurs enfants. 22 RAMEAU, Laurence, «Parents- professionnels : des partenaires d éducation», in CYRULNIK, Boris, RAMEAU, Laurence (dir), L accueil en crèche, Philippe Duval, Savigny- sur- Orge, 2011, p

22 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? Les conseils de crèche Comme nous avons pu le constater un certain nombre de textes encadrent aujourd hui la présence des parents au sein des structures d accueil de la petite enfance et l intervention des professionnelles auprès des familles. Dès 1983, les conseils de crèche sont mis à l ordre du jour dans les règlements de fonctionnement des établissements d accueil du jeune enfant. Il s agit de faire participer les parents à la vie de la structure, qu ils puissent s y impliquer et ainsi mieux comprendre ce qui est proposé aux enfants au fil des journées. Autrement dit, l objectif des conseils de crèche est de créer une transparence sur ce qui se passe dans ces établissements et permettre aux parents de jouer un rôle actif au sein de ces structures. La mise en place de ces conseils de parents est très précise, toutes les formalités sont explicitement inscrites dans le règlement intérieur des crèches municipales (annexe 7). Outre les conseils de crèche, il peut parfois être proposé aux parents des réunions d informations mais celles- ci n ont rien d obligatoire. Lorsqu elles ont lieues, il y est souvent question du fonctionnement de l établissement et l échange entre parents et professionnelles y est ouvert. Ces réunions permettent souvent de répondre à des interrogations très pratiques des parents sur le déroulement des journées ou encore sur des sujets liés au développement de leurs enfants Les fêtes de crèche Au même titre que les réunions d informations, les fêtes de crèche n ont aucun caractère obligatoire bien qu elles soient de plus en plus souvent pratiquées. Elles permettent d offrir un cadre plus convivial en ce qui concerne l accueil des familles. Généralement sont organisées, une fête de Noël pour faire connaissance et une fête de fin d année pour dire au revoir à tous ceux qui s en vont. Ce sont des moments conviviaux au cours desquels les parents peuvent découvrir certaines œuvres réalisées par leurs enfants et des spectacles peuvent être proposés pour l occasion. La plupart du temps, les équipes organisent un gouter, ainsi familles et professionnelles discutent autour d une part de 22

23 2. Relation parents- professionnelles à travers l histoire des modes de garde de la petite enfance gâteau et d un verre de jus de fruit. Il n est d ailleurs pas rare de mettre à contribution les parents dans la confection de certaines préparations afin de les faire participer davantage à la vie de l établissement. Aujourd hui, les occasions d ouvrir les portes des établissements du jeune enfant aux parents se multiplient. La volonté de créer un espace convivial entre professionnel et familles apparaît, avec en permanence, l idée de faire le lien avec les familles afin de prendre en charge au mieux les enfants qui sont confiés jour après jour à ces structures Conclusion A travers cet historique, nous constatons que la place des parents au sein des structures d accueil de la petite enfance a toujours été un sujet réfléchit en lien avec les objectifs des modes de garde. De leur éviction complète à leur implication progressive en fonction des enjeux envisagés, les responsables de ces institutions ont de tout temps laissé ou non une place aux parents selon une volonté établie. Aujourd hui, à travers le grand projet du soutien à la parentalité, il va de soi que les parents sont de plus en plus impliqués quotidiennement par les professionnelles de la petite enfance dans ces lieux d accueil. L enquête que nous avons entreprise a pour ambition d observer la mise en place du soutien à la parentalité à travers ces relations parents- professionnels en particulier au moment de l accueil du matin et du soir. 23

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25 3. L enquête 3.1. Accès au terrain Pour cette enquête, il a fallu chercher une crèche voulant bien accueillir une étudiante en sciences de l éducation afin d y faire des observations de leurs pratiques quotidiennes. Lors d une première recherche d un terrain en démarchant directement des structures d accueil, ce projet n a pas reçu un accueil d emblée positif et nous nous sommes confrontés à un certain nombre de directrices de crèche peu emballées par ce travail. Les refus ont été argumentés par de multiples raisons : «nous avons déjà programmé toutes nos stagiaires pour l année à venir», «ce n est pas moi qui décide mais la DFPE qui décide qui nous pouvons accueillir en stage». Etant en grande difficulté pour trouver un terrain d observation, nous avons donc décidé de faire appel directement à la Direction des Familles et de la Petite Enfance (DFPE) qui organise l activité de toutes les crèches de la ville de Paris pour s assurer que cette recherche pouvait être réalisable. Leur accueil a été très positif d entrée de jeu: «il se trouve que justement nous travaillons sur le soutien à la parentalité dans les crèches c est pourquoi votre projet nous intéresse tout particulièrement». Le bureau des stagiaires de la DFPE s est alors engagé à nous aider à trouver une crèche qui nous accueille. Quelques jours plus tard, des coordonnées nous parvenaient afin de rencontrer des directrices susceptibles de nous accueillir. Cependant, c est une chose que les dirigeants soient intéressés, et s en est une autre que les crèches nous acceptent sur le terrain. La première personne que nous contactons par le biais de la DFPE est une coordinatrice de crèches. Elle nous soutient alors un discours totalement opposé au précèdent : «cela me paraît compliqué, et puis le soutien à la parentalité n est pas vraiment notre priorité». Il semblerait que notre présence en crèche puisse perturber les parents qui ne sont autres que les électeurs d un maire dans chaque arrondissement, on ne peut donc pas se permettre n importe quoi. Il s agit bel et bien d un sujet délicat qui ne fait pas encore l unanimité auprès des professionnels directement concernés. Consternés, nous recontactons la DFPE qui semble surprise de la situation mais nous donne d autres coordonnées. Une autre coordinatrice au téléphone semble beaucoup plus intéressée par ce travail. Elle nous demande une semaine de délai car elle ne veut pas imposer ce stage à une 25

26 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? crèche, elle prend donc le temps de voir qui serait susceptible de bien vouloir nous accueillir. Une crèche du treizième arrondissement accepte de nous rencontrer après avoir été contactée par cette dernière coordinatrice. Suite à un entretien pendant lequel, la directrice adjointe nous reçoit et demande davantage de détails sur ce projet de recherche et sur les formalités de notre présence, nous obtenons l autorisation de commencer notre stage. Il aura fallu trois mois pour y parvenir Le lieu d accueil La crèche les Petits Matelots est située dans le treizième arrondissement de Paris dans un quartier très cosmopolite. Cette structure est complète en ce qui concerne la mixité sociale. Elle accueille soixante- six enfants, de 7h30 à 18h30 du lundi au vendredi essentiellement à temps plein, néanmoins quelques enfants sont accueillis sur des temps partiels, ils demeurent minoritaires. Cette crèche est située dans une grande bâtisse ancienne, elle occupe donc toute la surface de cette maison qui comprend un sous sol, un rez- de- chaussée et un étage. Elle bénéficie également de trois espaces extérieurs dans lesquels les enfants accueillis vont régulièrement pour jouer. Deux de ces espaces sont davantage destinés aux plus grands où ils peuvent faire des jeux de ballons et des activités motrices, une plus petite cour est plus utilisée par le groupe des moyens. Au rez- de- chaussée, dans la première pièce accessible se trouve la salle des bébés. Ils sont quinze par jour à être accueillis entre dix semaines et un an en début d année. Les adaptations se déroulent de la rentrée, début septembre à la fin du mois de novembre. 26

27 3. L enquête <*$-9:*=)*- >#?*7-6#&7$*8(- 6#&7$*8#- "#$%#&$ '())*+*,&*+*-././-012././-*%345 '())*+*9:(7;* <*$-)@(%$&A>*%)(-#$%&* Figure 1 : Plan de la salle des bébés Dans la pièce d à côté, il y a la salle des moyens. Ils sont dix- sept enfants à être accueillis tous les jours, qui ont entre un et deux ans. Théoriquement, trois nouveaux enfants y sont accueillis chaque année puisque les bébés à y entrer n étaient que quinze. Enfin, il est nécessaire de monter à l étage pour entrer dans l univers des grands, les deux- trois ans. Il y a deux salles consacrées aux grands. Celle du fond est dédiée aux dix- huit moyens de l année précédente qui ont grandi. La salle à l entrée permet quant à elle, d inscrire quinze nouveaux grands à chaque rentrée de septembre. Ces enfants là, ont bien souvent connus d autres modes de garde avant leur arrivée à la crèche ou ont profité d un congé parental d éducation et sont restés gardés à la maison. 27

28 e Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? 1 è r 4,/)$%'.0-% e s a l l e "#$$%&%'(#)*% "#$ %&'(($%)%*+%,-'./&%0%1%'234(4'4-$&% 4,/)'0/1/)% : 4,/)-%9# ,/) 5,/.0-%1 4,/)$%'.0-% 4,/)-%9#1 %.:%0;10-.#<$% g * "-$ %&'(($%)%*5%,-'./&%0%%'234(4'4-$&% r a +,-.,/-,0 1#$$%&% 2,.-/'/.3 n d "#$$%&%'(#)*% s 61'#$/%-1 5%-1$%-%78 &%8'(#0113% =%1./#/-%1&%1 9-,>%11/,))%$$%1%. #''?1#02,).%89$#. Figure 2 : Plan des salles des grands On peut également trouver dans la crèche au rez- de- chaussée, un grand atrium qui sert de vestiaire aux grands et d espace de jeux pendant la journée, la cuisine, le bureau de la 28

29 3. L enquête directrice ainsi qu une petite salle nommée bibliothèque où les enfants se rendent souvent pour y découvrir tous les livres qui y sont stockés méthodiquement. Au sous- sol, il s agit de la partie réservée au personnel ainsi que les pièces destinées à la lingerie et au stockage de matériel. Autrement dit, l espace ne manque pas aux Petits matelots, les enfants profitent d un cadre assez privilégié lorsque l on connaît les conditions de vie des petits parisiens Les professionnelles L équipe de la crèche Les petits Matelots est composée de vingt quatre professionnelles réparties de la manière suivante : Deux puéricultrices, la directrice et son adjointe. Deux éducatrices de jeunes enfants, une qui travaille à l étage chez les grands, une qui travaille chez les bébés et les moyens, elles alternent tous les trois ans. Seize auxiliaires de puéricultures partagées entre toutes les sections de la crèche et qui travaillent pour la plupart à temps plein (deux sont à mi temps). Elles sont six chez les grands, cinq chez les moyens, trois chez les bébés et deux auxiliaires sont appelées «volantes» c est- à- dire qu elles se déplacent dans les sections en fonction des besoins du service. Quatre agents polyvalents, deux cuisinières et deux agents d entretien. Il y a également des professionnelles qui viennent de l extérieur pour assurer des vacations à la crèche. La pédiatre vient deux fois par mois faire des consultations de suivi auprès des enfants. Elle doit également faire une visite systématique d admission auprès de chaque enfant à leur entrée dans l établissement. Elle s assure du suivi médical de chaque enfant. Une psychologue est présente deux fois par mois. Elle mène des observations dans les salles auprès des enfants et mène des réunions d équipe afin de les accompagner dans leur pratique professionnelle. Enfin, une psychomotricienne est présente une fois par mois dans la structure afin de proposer des actions au sein de son champ de compétence autrement 29

30 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? dit, la motricité en lien avec le développement psychomoteur de l enfant Les familles accueillies La crèche accueille soixante- six enfants dans quatre sections : une de bébés, une de moyens, deux de grands. Voici comment se présente la répartition des familles accueillies : Quatorze familles chez les bébés : deux familles issues de la classe populaire, dix faisant partie des classes intermédiaires et deux étant situées dans les catégories supérieures. Quatorze familles chez les moyens : deux familles sont issues des classes populaires, dix des classes intermédiaires et deux des classes supérieures. Quinze familles dans la première salle des grands : quatre sont issues de la classe populaire, neufs familles des classes intermédiaires et deux familles des catégories socio- professionnelles supérieures. Quinze familles dans la deuxième salle des grands : trois familles sont issues des classes populaires, sept familles de la classe intermédiaire et trois de la classe supérieure Modalités de l enquête Les entretiens Six entretiens ont été menés avec les parents de la crèche grâce à une grille d entretien (annexe 8) portant sur leur relation avec les professionnelles de la crèche ainsi que leurs besoins en tant que parents concernant l éducation de leur enfant. Les parents ont tout d abord été abordés au sein de la structure lorsqu ils venaient y déposer ou bien chercher leur enfant pendant les périodes d observation. Suite à cela et devant le peu de réponse positive, un courrier a été directement adressé à tous les parents de la crèche. Une seule famille y a répondu favorablement. Nous avons pu recontacter les familles par la suite lors de la fête de la galette au mois de janvier où davantage de parents ont semblé sensibles à ce sujet et ont répondu présents. Pour compléter cet échantillon, 30

31 3. L enquête nous avons eu accès aux cordonnées de toutes les familles de la crèche que nous avons pu contacter par téléphone. Au total nous avons pu interroger six familles soit dans la bibliothèque de la crèche, soit à leur domicile. Les entretiens ont duré entre trente cinq et cinquante cinq minutes. Voici le description des six familles rencontrées : Madame THOMAS : maman de Lou deux ans, à la crèche dans la première salle des grands et d une autre petite fille née au mois de janvier Elle et son mari sont ingénieurs, ils ont respectivement trente et un et trente deux ans. Madame ANGUISE : maman de deux filles, l ainée est scolarisée en première année de maternelle et Agathe est inscrite dans la section des moyens. Elle est ingénieur et son mari est analyste financier. Ils ont trente- trois et trente- quatre ans. Madame VINOIS : maman célibataire. Elle a trois enfants, Nicolas qui a sept ans né d un premier mariage et deux jumelles Noémie et Marie nées d une fécondation in vitro qui ont six mois. Elle est commerciale en informatique et a quarante- six ans. Madame PEZEU : maman d Antoine inscrit chez les bébés. Elle est russe mais vit en France depuis quinze ans. Elle a trente- huit ans et est journaliste. Son mari est quant à lui français, il a trente- cinq ans et travaille en tant que chargé de clientèle. Monsieur et Madame HENRI sont le seul couple interrogé ensemble. Ils sont les parents de jumeaux Malo et Nina inscrits chez les moyens. Ils sont tous les deux enseignants chercheurs à l université et ont respectivement cinquante- six et cinquante- deux ans. Madame LEBLANC : maman de Guénolé accueillie chez les bébés. Elle a trente- neuf ans et est enseignante dans le secondaire. Son mari a trente- sept ans et est ingénieur Les observations Les observations ont été menées en deux temps, un mois à la rentrée scolaire puis au mois 31

32 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? de janvier dans la première salle des grands et dans la salle des bébés. Elles ont eu lieues les mercredi, jeudi et vendredi sur les temps d accueil soit de 7h30 à 10h00 ou de 16h00 à 18h30. Les quatre semaines d observations à la rentrée scolaire ont été organisées de la manière suivante : Les deux premières semaines, les observations ont été faites soit le matin, soit le soir dans la première salle des grands. Les deux semaines suivantes ont permis de faire les observations chez les bébés le matin et le soir. Au mois de janvier, les observations ont été organisées de la même manière, les quinze premiers jours dans la première salle des grands, les quinze jours suivants chez les bébés. Cependant, elles ont été menées uniquement le soir suite à une réunion pédagogique où l équipe de la crèche a fait part du plus grand intérêt de l accueil en fin de journée en ce qui concerne la pratique du soutien à la parentalité. La manière dont a été organisée ce planning d observation a été discuté avec l équipe de direction. Elle a jugé plus pertinent et judicieux de mener ces observations dans ces sections là car il s agit de familles nouvellement accueillies dans les deux salles dans lesquelles, les adaptations étaient en cours à la rentrée scolaire. Elles nous permettent donc de rencontrer des familles qui font la connaissance avec leur nouvelle structure d accueil Conclusion Cette enquête qualitative basée sur des observations dans sa plus grande partie ainsi que sur quelques entretiens, va nous permettre de répondre à notre problématique concernant la pratique du soutien à la parentalité. Nous allons mener cette analyse de la manière suivante : tout d abord la façon dont il est mis en place et pratiqué dans la relation entre parents et professionnels au moment de l accueil dans les structures d accueil du jeune enfant, puis nous essayerons de décortiquer les interactions parents- professionnels afin de comprendre les enjeux de cette relation au moment des transmissions lors de l accueil en 32

33 3. L enquête crèche et enfin nous mettrons en rapport ces deux dimensions afin de cerner la place réelle du soutien à la parentalité au cours de cette relation. 33

34

35 4. Les usages du soutien à la parentalité Le soutien à la parentalité a été pensé pour lutter contre les futurs problèmes de délinquance. Il serait une manière de faire de la prévention dans des familles ciblées : «les familles dites «monoparentales», les jeunes couples fragilisés par les ruptures familiales, les familles précarisées par la dégradation de leur situation professionnelle, etc» 23. Les familles les plus touchées par la précarité matérielle et affective sont tout particulièrement visées. Les professionnelles de la petite enfance sont amenées à faire des démarches dans ce sens du fait de leur proximité quotidienne. Cependant, le soutien à la parentalité à pour ambition de s adresser à toutes les familles. Pour les familles issues des catégories plus favorisées la démarche s avère davantage bidirectionnelle Les familles «cibles» : des professionnelles en démarche Les objectifs principaux du soutien à la parentalité L objectif du soutien à la parentalité est apparu dans les discours de la politique sociale en faveur de l enfance depuis une vingtaine d années. Le but est de préserver la sphère familiale et de «mieux satisfaire aux intérêts de l enfant et de la collectivité en intervenant directement auprès des parents dans l exercice de leurs responsabilités éducatives» 24. Pour remplir ces objectifs, le ministère du travail, de la solidarité et de la fonction publique a mis en place le 2 Novembre 2010 un décret portant sur la création du Comité National de Soutien à la Parentalité. Celui- ci doit : Contribuer à la conception, à la mise en œuvre et au suivi de la politique et des mesures de soutien à la parentalité définies par l Etat et les organismes de la branche familiale de la sécurité sociale. 23 PIOLI, David, Le soutien à la parentalité entre émancipation et contrôle», Sociétés et jeunesse en difficulté, n 1, printemps 2006, p BOISSON, Marine, «Soutenir la fonction parentale dans l intérêt des enfants : de la théorie aux instruments», Informations sociales, N 160 Juillet- Août 2010, p

36 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? Favoriser la coordination des acteurs et de veiller à la structuration et à l articulation des différents dispositifs d appui à la parentalité, afin d améliorer l efficacité et la lisibilité des actions menées auprès des familles. Veiller à ce que ces dispositifs s adressent à l ensemble des familles. Définir les priorités d action. Mettre en œuvre une démarche d évaluation, de communication et d information en matière d accompagnement des parents. Parmi les dispositifs créés afin d accompagner les parents dans leurs fonctions, il existe les Réseaux d Ecoute d Appui et d Accompagnement des Parents (REAAP) instaurés en Ceux- ci sont nés pour faire face aux parents «défaillants et démissionnaires» «qui seraient la cause des incivilités 25» des jeunes délinquants. Avec le même objectif que celui qui était souhaité par les pouvoirs publics, c est- à- dire, atteindre une population plutôt pauvre, ces structures sont tout particulièrement destinées aux familles «défaillantes» et le plus souvent vivant dans une grande précarité. Les familles qui posent problème sont directement visées. La mission des REAAP est d éduquer ces familles considérées comme «à risque» à cause de leur vulnérabilité. Il s agit de «soutenir et de développer les compétences parentales 26» des familles en difficulté. Les professionnelles de ces institutions ont entre autres pour objectifs : De valoriser les rôles et les compétences des parents. De favoriser les relations entre parents. De favoriser une meilleure conciliation des temps familiaux et professionnels. De mettre en place des actions de sensibilisation. De favoriser un accueil des parents issus de tous milieux socio- professionnels. De mettre en place des partenariats les plus larges possibles. Dans le dernier rapport de septembre 2012 titré «Aider les parents à être parents», trois objectifs sont développés. Tout d abord, il s agit «d agir sur le comportement, le bien- être 25 NEYRAND Gérard, Soutenir et contrôler les parents, Le dispositif de parentalité, Erès, Toulouse, 2011, p NEYRAND Gérard, Soutenir et contrôler les parents, Le dispositif de parentalité, Erès, Toulouse, 2011, p

37 4. Les usages du soutien à la parentalité et les connaissances des enfants» 27, deuxièmement d «agir sur le comportement, le bien- être et les connaissances des parents» 28 et enfin d «améliorer la communication et les interactions positives entre les parents et les enfants» 29. Autrement dit, la soutien à la parentalité cible une certaine catégorie de familles et met en place des actions de prévention envers cette population «ciblée» La promotion de la mixité sociale à la crèche La mixité sociale dans les structures d accueil du jeune enfant fait partie d une des priorités de la ville de Paris. Les établissements de la petite enfance s engagent pour l enrichissement par la diversité. Les équipes veillent au respect de la diversité des familles. La mixité culturelle et sociale est encouragée. Le critère principal d admission pour obtenir une place en crèche est que les deux parents travaillent. Par rapport à cet objectif les responsables des établissements doivent remplir leur crèche de manière harmonisée. Cependant, un regard tout particulier est porté aux familles les plus défavorisées afin qu elles puissent bénéficier d une place en crèche. Il est par ailleurs important de veiller à répartir de manière plus harmonieuse les rentrées d argent comme l explique la directrice adjointe ci- dessous. Journal de terrain : 28/09/2012, les grands (le matin) La directrice adjointe m explique comment se fait l inscription des familles dans les situations les plus précaires. Elle m informe qu il existe une pré- commission sociale qui permet de répartir les enfants des familles en difficultés dans toutes les crèches du secteur. Ainsi les «cas» compliqués sont répartis ce qui permet une meilleure gestion de la crèche (notamment financière, plus on gagne, plus on paye, moins on gagne, moins on paye et aussi de soulager les équipes car se sont des familles qui demandent beaucoup d investissement). La crèche Les petits Matelots a une particularité, elle ouvre un nouveau groupe de quinze grands tous les ans dans la première salle. Ceci a pour effet une répartition un peu plus hétérogène des milieux de provenance des enfants dans cette section. Il s agit d enfants qui 27 Centre d analyse stratégique, «Aider les parents à être parents», Rapports et documents, Septembre 2012, p Ibid., p Ibid., p

38 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? ont soit été confiés à d autres modes de garde, soit qui ont été gardés par leurs parents ou des proches pour différentes raisons jusqu à leur deux ans. La directrice nous précise que grâce à cette section, ils arrivent à épuiser les listes d attentes de leur secteur à la rentrée de septembre. Sur ces quinze familles, cinq sont issues des catégories populaires dont quatre vivent dans des situations de grande précarité avec au moins un des deux parents en chômage longue durée et vivant soit dans des hôtels sociaux, soit étant logés par des proches. Ces enfants étaient gardés jusqu à la rentrée par un de leurs parents. Deux familles sont issues des catégories socioprofessionnelles supérieures et les neufs restantes appartiennent à la classe intermédiaire. Il en résulte une attention toute particulière à cette section qui accueille de grands enfants intégrants pour la première fois une collectivité. Certains parents sont à cet effet encouragés à rechercher du travail étant plus disponibles pour leurs recherches. La directrice nous explique que normalement cela fait partie du contrat moral entre la crèche et la famille. Ainsi, afin de soutenir certaines familles en difficulté mais qui ne seraient pas prioritaires, des places leurs sont malgré tout proposées pour les réorienter vers un parcours de réinsertion. Sachant que la nouvelle stratégie est que les directives ne soient plus imposées par le haut et qu elles soient davantage interactives grâce aux acteurs les plus proches des familles 30, la crèche remplit ici particulièrement bien son rôle de soutien auprès des familles les plus sensibles. «Cette parentalité institutionnalisée est d abord une norme morale considérée comme quasi naturelle, justifiée prioritairement par l enfant qu elle couvre, lui- même considéré comme un investissement affectif et matériel majeur pour des géniteurs/parents. Mais elle est une norme d intervention collective mise en œuvre par différents réseaux d acteurs de la société civile dont les pouvoirs publics centraux et à fortiori les autorités locales sont normalement garants, tout en exerçant dans ce domaine un légitime pouvoir d exiger, de surveiller, voire de punir» 31. On constate donc que sous couvert de promouvoir la mixité sociale au sein des établissements d accueil de la petite enfance, les pouvoirs publics sont omniprésents afin 30 FAGET, Jacques, «La fabrique sociale de la parentalité», in BRUEL, Alain et al., De la parenté à la parentalité, Erès «Maison des droits des enfants et des jeunes», 2003, p CHAUVIERE, Michel, «La parentalité comme catégorie de l'action publique», Informations sociales, 2008/5 n 149, p

39 4. Les usages du soutien à la parentalité surveiller des familles ciblées. Intégrées à ces structures, celles- ci deviennent bien plus accessibles et contrôlables. Cette démarche est visiblement corrélée à l adoption du principe de proximité dans le cadre de la décentralisation des compétences et des régulations secondaires, réalisant une sorte de «subsidiarité parentale», en relais des «subsidiarités territoriales» fragiles et parfois sans ressource suffisantes» «Un dispositif social d intervention» 33 Les «familles cibles» du soutien à la parentalité autrement dit les plus précarisées et en marge de la société sont accueillies de manière individualisée dans les structures d accueil du jeune enfant. Il n a pas été possible de rencontrer cette population directement et ainsi de pouvoir la questionner sur ses besoins directs en terme d accompagnement à la parentalité. Pour parer à cette contrainte nous avons mis en œuvre une observation particulière de l accueil qui lui est proposé, complétée par des entretiens informels auprès des professionnelles de la crèche Les Petits Matelots. «Le maintien de l ordre social passe par le rétablissement d un certain ordre familial. Il s agit de la construction du sentiment de responsabilité parentale or la socialisation est différente selon les classes sociales et selon les types de cohésion familiale» 34. Un intérêt tout particulier est dédié à ces familles. Dans la crèche Les Petits Matelots, le règlement s assouplit afin de mieux répondre aux besoins et aux contraintes des familles. Par exemple, le temps de l adaptation des enfants est soumis aux besoins de chacun comme on peut le constater dans le cas de l adaptation d Amadou. Journal de terrain : 27/09/2012, les grands (le matin) 9h30 : Une maman dont le fils, Amadou, vient d intégrer la crèche arrive. Le petit garçon se met à pleurer très fort dès qu il entre dans la salle. Mathilde, une auxiliaire prend le temps de dire à la maman qu il serait bien qu elle revienne participer à un temps de repas avec son fils 32 Ibid., p Titre emprunté à Gérard NEYRAND dans Soutenir et contrôler les parents. 34 MARTIN, Claude, «La parentalité en questions, perspectives sociologiques», Rapport pour le Haut conseil de la population et de la famille,

40 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? car pour le moment il refuse de rester assis et de manger. Pas réellement de réponse de la maman sachant qu il existe le même problème à la maison, Amadou ne boit que du lait, il n avale apparemment rien d autre selon Mathilde. Elle s apprête à partir et son fils hurle, du coup une auxiliaire le prend dans les bras pour le calmer. Je pose quelques questions à Mathilde pour mieux comprendre la scène qui vient de se passer. Il s agit d une famille vivant dans une grande précarité qui n a pas bien compris les enjeux d une adaptation et en a donc un peu détourné l exécution. Sachant qu ils venaient en plus d obtenir un logement, ils étaient en plein déménagement lorsqu Amadou est arrivé à la crèche. Puis trois jours après son entrée, la maman d Amadou a accouché de son deuxième enfant (nouveau papa, le papa d Amadou l a reconnu mais n est pas très présent, son beau père se présente d ailleurs comme le papa d Amadou ce qui a été repris par la directrice adjointe de la structure pour lui expliquer qu il ne fallait pas qu il dise qu il est la papa d Amadou, qu Amadou a un papa déjà). L arrivée d Amadou à la crèche a donc été perturbée par de nombreux évènements et contraintes. Suite à cette explication, nous apprenons que toute l équipe de la crèche reste très à l écoute de cette famille. La maman d Amadou ne pouvant pas davantage se consacrer à l adaptation de son fils compte tenu des évènements familiaux, tout l entourage est mis à contribution. En outre, les professionnelles de la crèche pendant les quinze premiers jours d adaptation à la crèche d Amadou sont particulièrement attentives aux signaux et aux besoins de ce petit garçon. De nombreuses réunions sont consacrées à cette famille afin de soutenir les professionnelles face à cette situation difficile à gérer mais également pour proposer tout ce qui leur est possible afin d accompagner cette famille. Par la suite, au cours des observations du mois de janvier nous constatons qu Amadou est beaucoup mieux intégré au sein du groupe d enfants de la crèche, il est présent dans les activités et joue avec les autres sans avoir besoin de beaucoup de contact avec l adulte. Cependant, son comportement est parfois violent (il mord beaucoup et très fort les autres enfants) ; un suivi par la psychologue de la crèche est donc proposé à cette famille afin d enrayer la situation. La directrice nous fait part du côté quasiment imposé plus que proposé de celui- ci. D autre part, cette nouvelle section de grands a pour objectif, comme nous l avons signalé un peu plus tôt, d accueillir des enfants dont les parents vivent de grandes périodes de chômage. Leur proposer une place, c est leur permettre de reprendre une dynamique de recherche d emploi, de démarcher des entreprises et de se rendre à des entretiens d embauche. Ainsi, la crèche s insère également dans une démarche de réinsertion professionnelle. Ces objectifs sont connus de toutes les professionnelles de la crèche, elles 40

41 4. Les usages du soutien à la parentalité s investissent dans ces projets en ayant un regard attentif à certaines familles comme c est par exemple le cas pour la petite Issa. Journal de terrain : 28/08/2012, les grands (le matin) Marion me parle d Issa pour qui cette entrée en collectivité n est pas facile. En effet, Issa a été gardée depuis sa naissance par sa maman, ce sont donc ses premiers jours en collectivité. Elle doit venir à la crèche du lundi au vendredi pour laisser du temps libre à sa maman et lui permettre de retrouver un emploi. «Si l objectif affiché dès les prémices de la constitution de ce dispositif était celui du soutien aux parents déstabilisés par les évolutions sociales, il n est pas interdit de penser que l objectif latent de contrôle par la parentalité des rejetons des populations les plus précarisées n était pas totalement absent de la visée politique» 35. Ainsi, par les diverses formes d accompagnement que propose la crèche, l objectif de réinsérer dans une norme sociale des familles en difficulté reste très présente. Maintenir un ordre social par l insertion des familles précarisées est le grand axe du dispositif de soutien à la parentalité qui passe par un contrôle minutieux de celle- ci par les institutions qu elles fréquentent le plus. Dans un second temps, il nous semble intéressant de nous pencher vers les familles plus favorisées qui ne sont pas les cibles directes du soutien à la parentalité comme il a été pensé à l origine par les politiques publiques La crèche, «L école des parents» : des parents en demande Entre qualité et sociabilité : un choix éclairé Le choix du mode de garde intervient très tôt dans l acquisition du rôle de parents. Il demeure une étape essentielle pour penser l avenir de la future famille en construction. A Paris, il faut attendre le sixième mois de grossesse pour aller s inscrire auprès de la mairie de son arrondissement dans le service de la petite enfance. Lors de ce rendez- vous il est expliqué aux familles que des commissions ont lieues régulièrement et que c est au cours de celles- ci que les places sont attribuées de la manière la plus impartiale possible. Ensuite, il faut attendre le courrier de la mairie informant de l obtention d une place avec le conseil de 35 NEYRAND, Gérard, op. cit., p

42 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? chercher un autre mode de garde. Il est de notoriété publique que l obtention d une place en crèche à Paris est loin d être gagnée d avance. Comme le précise madame HENRI au cours de notre entretien : «On a eu pas mal de bol». Les parents qui obtiennent une place en crèche le vivent comme une chance parfois due au hasard du calendrier. En effet, il y a davantage d attribution de place au mois de septembre que pendant le reste de l année scolaire. De plus, il n existe aucun moyen de démarcher directement dans les différentes crèches aux alentours, toutes les démarches sont centralisées. Madame ANGUISE «Par contre ce qu on a dit c est que aller voir les directrices, c est ce qu on m avait dit de faire au tout début, dans le treizième on n a même pas accès à ça, ils bloquent tout, ils ferment toutes les portes, on ne parle à personne. Ils ne veulent pas. Je ne sais pas comment ils attribuent Et puis à côté de ça j ai des amis C est hyper différent. J ai une amie qui avait deux places parce qu elle bossait dans un hôpital donc elle avait fait un truc municipal et un truc avec l hôpital, elle avait les deux places. Une amie qui a fait des pieds et des mains pendant trois ans, elle n a jamais rien eu et pourtant elle était assistante sociale en plus à la mairie dans le dix- neuvième donc elle pensait être pas si mal quoi ou alors elle était dans le dix- neuvième et c est un endroit où ils sont très très en manque, je ne sais pas. Elle n a jamais réussi elle. Je ne sais pas ce qu il faut faire. Moi ma chance un peu c est que mes demandes c était toujours pour septembre donc c est déjà plus facile et puis je ne sais pas mais c est bien pour moi». Suite à ce rendez- vous la consigne est de renouveler la demande de la place en crèche tous les trois mois sinon le dossier est effacé de la liste d attente. L obtention d une place en crèche est souvent placée sous le signe du parcours du combattant où tout doit être tenté pour l obtenir : entretiens avec la responsable de la petite enfance, courriers et lettres de motivations en tout genre sont monnaie courante. Madame LEBLANC «L inscription c est un parcours de longue haleine, c est- à- dire que on s inscrit au sixième mois de grossesse et on a commencé nous à faire des courriers alors qu elle était pas encore née quasiment tous les mois, des lettres de motivation en fait auprès du service de la petite enfance en sachant qu à priori on nous avait dit que ça ne comptait pas vraiment puisque le dossier était vraiment pris en compte quand on avait déposé une copie de l acte de naissance. Et donc à partir de la naissance de Guénolé, à partir de février on a fait un courrier tous les mois, on a demandé un rendez- vous aussi avec la directrice du service de la 42

43 4. Les usages du soutien à la parentalité petite enfance, voilà la responsable. On l a obtenue, voilà». Sur les six familles interrogées, deux n ont pas connu d autre mode de garde que la crèche, trois ont recouru à diverses moyens (famille, amis, aides de la Caisse d Allocation Familiale CAF, congé parental d éducation) pour palier à l obtention différée de la place et une famille a confié sa fille pendant ses deux premières années chez une assistante maternelle faute d obtention d une place. Cette dernière a pu être accueillie dans la nouvelle section de grands qui ouvre chaque année. Pour toutes ces familles le choix de la crèche allait de soi en particulier pour le côté professionnel reconnu de ces établissements, confier son enfant à un personnel encadré, dans un établissement conçut à cet effet rassure les parents et les conforte dans ce choix. Madame VINOIS «Alors le critère, je connaissais la crèche parce que mon fils y avait été donc j étais rassurée enfin au niveau professionnalisme c est évident pour moi que c est la meilleure solution possible pour être tranquille, pour savoir que les personnes qui gardent les bébés vont pas fumer, vont pas dire de gros mots, vont pas vont pas laisser le bébé devant la télé, c est ça le critère de base». En effet, les professionnelles exerçant en crèche ont tous reçu une formation en lien avec les métiers de la petite enfance, d où l attente d un service de qualité en ce qui concerne l accueil des tout- petits. En outre, les parents semblent sensibles à la relation qu ils pourraient entretenir avec ces professionnelles de la petite enfance. Deux d entre eux, qui ont eu une expérience avec une assistante maternelle, insistent sur le dialogue compliqué avec ces dernières et sur la communication qui n est pas aisée en cas de difficulté, la crèche semble faire par contre l unanimité sur ce point là. Madame Thomas «Alors moi je le trouve plutôt positif parce que c est vrai qu avant elle était chez une assistante maternelle et on avait un peu de mal justement à savoir comment se passait la journée, c était le défaut. On savait que ça se passait bien mais ce qu on trouve très bien ici c est qu il y a une réelle transmission d informations avec des éléments concrets, ce qu elle a fait, si ils sont sortis ou pas Moi j apprécie vraiment qu il y ait beaucoup d info de relayées surtout qu on ne se rend pas compte des journées, de ce qui se passe la journée, de comment ça se passe avec les autres enfants». Le deuxième critère en faveur du choix de la crèche qui fait également cohésion auprès des familles est la dimension collective. Le fait d intégrer très jeune les tout- petits dans une 43

44 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? collectivité apparaît comme un enjeu de taille qu ils ne peuvent retrouver chez une assistante maternelle ou encore une garde partagée. Madame HENRI «C est vrai que pour nous pour des jumeaux ça paraissait particulièrement important qu ils soient sociabilisés avec d autres parce que» Monsieur HENRI «Parce que sinon ils sont en tête à tête. Ils auraient pu être tous les deux tous seuls entre frère et sœur avec une nounou. Donc là ils sont forcément avec d autres». Madame HENRI «En plus c est l adaptation, c est l apprentissage de la vie en société donc je pense que c est important de le faire au plus tôt». «La notion de «socialisation» renvoie, de fait, à plusieurs problèmes et réalités : au XVIIIème siècle, on parlait d éducation publique pour signifier que l on éduquait collectivement, par exemple, dans une classe. «Socialisation» renvoie souvent à cette pratique aujourd hui généralisée. Elle peut renvoyer à l intégration par l enfant des normes sociales. { } L approche ethnographique de l éducation, et en particulier les travaux de Régine SIROTA, s inscrivent dans la lignée des interrogations sur les rapports sociaux entre enfants. L attention portée aujourd hui à l ordinaire des classes (Télémaque, 2003), met également en évidence le lieu de vie qu est la classe : un facteur de l éducation { }» 36. Socialiser par la collectivité est un enjeu de taille pour ces parents qui mettent en avant l importance de la vie en société dans le développement de leurs enfants dès le tout premier âge. Nous sommes ici bien loin des théories du maternage de John BOWLBY qui démontrait l importance des liens affectifs entre la mère et l enfant pour son développement futur et son ouverture au monde 37. C est ainsi que l on peut constater l évolution des mentalités en ce qui concerne les normes éducatives des jeunes enfants. Aujourd hui le critère de la socialisation par la collectivité est une priorité. Pour terminer, une famille sur les six interrogées évoque l intérêt du choix de la crèche également par rapport au coût. Il s agit de la mère célibataire. En effet, les aides de l Etat permettent plus facilement de payer les mensualités des structures d accueil du jeune enfant. Le prix est calculé en fonction du revenu de la famille ainsi que du quotient familial. 36 OTTAVI, Dominique, «Le milieu de l enfant, facteur, d éducation», in SIROTA, Régine (dir), Eléments pour une sociologie de l enfance, Presses universitaires de Rennes, Bonchamp- Lès- Laval, 2006, p DURAND, Karine, Le développement psychologique du bébé (0-2 ans), Dunod, Paris, 2005, p

45 4. Les usages du soutien à la parentalité Ce mode de garde s adapte donc parfaitement au budget de chaque famille, c est d ailleurs pourquoi les familles issues des catégories populaires préfèrent ce mode de garde. Après avoir insisté sur l importance de la dimension collective des établissements d accueil petite enfance, il semble essentiel de revenir sur la notion de professionnalisme évoquée en début de ce paragraphe Un professionnalisme rassurant Lorsque des parents décident de confier leur enfant, ils ont besoin d avoir confiance en la personne qu ils ont en face d eux. Comme le dit Madame VINOIS inscrire son enfant en crèche signifie aussi le mettre à l abri de certaines pratiques qui ne sont pas en accord avec les ambitions des familles issues des catégories socioprofessionnelles moyennes et supérieures. En effet, la télévision n est pas présente, les professionnelles sont tenues d adopter un comportement exemplaire quand elles sont face aux enfants et les activités menées tout au long de la journée sont adaptées en fonction de chaque âge et de chaque besoin. Les parents évoquent beaucoup l oreille attentive des professionnelles lorsqu ils discutent avec elles. Madame ANGUISE «L avis général c est que je suis vraiment j étais assez pour les crèches mais je reste là- dedans, je trouve ça hyper positif. Et ça c est assez général, toutes les amies que j ai qui y sont, dans toute la France, tout le monde en est content, c est un système, c est bien. Et puis ça soulage vachement, enfin c est pas si facile que ça de reprendre le boulot, de tout faire, d avoir ses enfants, son travail, de pas voir ses enfants, et ils sont gentils, ils sont là pour nous aider à ça. Alors que encore une fois une assistante maternelle on peut très bien tomber sur des gens supers et tout ça et puis on peut tomber sur des gens qui sont hyper bien avec les enfants mais ils ne se préoccupent pas trop des parents, ce qui est normal aussi c est moins leur boulot. Je trouve aussi qu une crèche je trouve ça plus normal qu ils se préoccupent autant des enfants et aussi des parents s il y a besoin parce qu ils ont plus le cadre pour, plus de personnel, des psychologues, des machins c est plus évident. C est clair qu une assistante maternelle, de moi- même j irai pas me confier particulièrement, si c est un problème de mon enfant voilà je lui en parlerait mais si c est juste que parce que ma fille dort pas, moi j en peux plus, j irai pas le raconter à une assistante maternelle. Ce n est pas les mêmes liens». 45

46 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? En effet, la préoccupation et l attention des professionnelles à l égard des familles accueillies permettent aux parents d être sereins quant à leur mode de garde. «Parents et éducatrices partagent un sentiment d être profondément concernés par la réponse aux besoins de l enfant, par son devenir. Chez les éducatrices, le sentiment de responsabilité professionnelle se mêle au sentiment de responsabilité personnelle, créant un engagement profond { }» 38. Les parents attendent des professionnelles qu elles prennent soin de leur enfant. En tant qu équipe éducative spécialisée, ces dernières se doivent de s inscrire dans un processus bien traitant auprès des tout- petits. Dans ces conditions les parents se sentent rassurés, ils peuvent poursuivre leurs activités sachant que celles proposées dans les crèches sont adaptées à leur public. Les parents sont à la recherche de conditions d accueil saines et sereines notamment du point de vue de l hygiène de vie et du regard médical apporté. En effet, sur les six parents interrogés cinq d entre eux apprécient la possibilité de pouvoir confier leur enfant même malade sachant que des professionnelles assurent une surveillance et les tiennent au courant en cas de besoin. Ainsi, la poursuite de leur activité professionnelle ne se fait pas au détriment de la santé de leur enfant car des professionnels paramédicaux sont présents à chaque instant. Deux familles dont les enfants ont rencontré quelques difficultés dans leur développement ont été ravies de l écoute, du soutien et des propositions faites par la crèche. Monsieur HENRI «Et puis quand ils font des progrès. Francine m a expliqué avant hier que Nina peut manger à la cuillère toute seule, elle la prend à l envers mais elle la prend. Malo on a des petits soucis avec lui, on ne sait pas trop s il avance assez vite ou pas. Elles ont un regard plus appuyé sur lui, elles le surveillent, quand il fait des progrès elles nous le racontent et puis elles sont contentes de nous le raconter et puis nous on est contents de l apprendre. Elles savent que Malo nous pose quelques petits problèmes parce que elle Donc ils ont dix huit mois, elle, elle a marché il y a un mois, dix sept mois c est quand même pas très rapide rapide et lui il a quand même cinq mois de retard sur elle au point de vue du déplacement. Lui il marche, il est a quatre pattes, elle, elle était à quatre pattes en juillet dernier». Madame HENRI «Lui c est en janvier donc il y a six mois». 38 MIRON, Jean- Marie, «Partager l éducation de jeunes enfants, Un point de vue humaniste sur la relation entre les parents et les éducatrices», in CANTIN, Gilles, BIGRAS, Nathalie, BRUNSON, Liesette (dir), Services de garde éducatifs et soutien à la parentalité, La coéducation est- elle possible?, Presses de l université du Québec, Québec, 2011, p

47 4. Les usages du soutien à la parentalité Monsieur HENRI «Six mois oui. C est un gros flemmard mais quand même on a des petits soucis donc on en fait part aux assistantes qui sont conscientes de ça mais qui le surveillent, qui font attention». Madame HENRI «On a eu un vrai support pour ça parce que la pédiatre fin octobre nous a dit «bon Malo il faut l emmener chez un neuro- pédiatre», il y a neuf mois d attente donc il y a eu le circuit de la psychomotricienne, en fait on y va début mars pour que ça soit plus rapide. Et donc, ils ont il y a la psychomotricienne qui passe donc ils ont organisé qu elle voit plus spécifiquement Malo, elle m a expliqué comment faire les exercices donc ils font attention à essayer de le faire quand ils peuvent etc» Monsieur HENRI «Parce que visiblement il a l impression que ses jambes ça ne sert à rien donc il ne s en sert pas. Ca change un peu mais voilà. Donc il fallait faire des petits exercices et donc je pense elles en font des exercices à la crèche». Madame HENRI «Francine au début elle en faisait maintenant j ai l impression qu elles le font moins parce qu elles ont pas le temps mais au début elles se sont vraiment mobilisées, elle leur a expliqué la psychomotricienne ce qu il fallait faire et puis elles ont essayé ce qu est bien parce qu elles sont très occupées avec leurs bébés. On a vraiment l impression d un soutien réel». Monsieur HENRI «Déjà elles ne chôment pas avec les bébés normaux entre guillemets, ils progressent bien, donc avec Malo elles ont un petit supplément, un accueil personnalisé». Cette attention portée individuellement à chacun des enfants accueillis est essentielle pour les parents et le regard de professionnelles l est encore davantage. Ils se sentent soutenus face aux difficultés qu ils peuvent rencontrer. En complément de ce professionnalisme, les parents sont particulièrement attentifs aux conseils promulgués par l équipe éducative en charge de leur enfant Des pratiques et des conseils concrets Les parents ont des préoccupations quant au développement de leur enfant. Ils s interrogent à de nombreux sujets et font régulièrement appel à des conseils de professionnelles du domaine. Ils voient à travers les auxiliaires présentes à la crèche des ressources adaptées à leurs interrogations. Madame ANGUISE «Je les considère de bon conseil parce que souvent ils sont parents, de toutes façons ils vivent avec des enfants, ils ont forcément de l expérience, je veux dire ils passent beaucoup plus de temps que moi avec mes enfants donc ils ont forcément rencontré 47

48 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? plein de situations différentes et puis il n y a pas qu eux. Je sais que, moi je n ai pas eu recours à ça, mais je sais qu il y a une psychologue qu on peut un médecin aussi». Toutes les familles interrogées perçoivent les professionnelles de crèche comme compétentes en ce qui concerne les problèmes d éducation de leur enfant et n hésiteraient pas à leur poser des questions pour les résoudre. La proximité induite par ce mode de garde ainsi que le caractère quotidien des fréquentations favorise le recours à l aide des professionnels de la crèche. Madame THOMAS «Je pense que si j avais des difficultés je m adresserais aux personnes de la crèche qui connaissent bien ma fille qui la voient qui passent du temps avec elle toute la journée». Des conseils pour le sommeil et l alimentation reviennent de manière récurrente au fil des entretiens mais celui qui ressort le plus est celui de la discipline que l on peut imposer aux enfants en fonction de leur âge. Les professionnelles le ressentent par les questions qui tournent autour de l opposition, des limites, du comportement. Journal de terrain : 30/11/2012, réunion d équipe Moi : Qu est- ce qu il peut y avoir comme choses particulières? - En ce moment propreté et opposition. «Ce sont les sujets les plus récurrents, les parents savent pas trop comment s y prendre avec les enfants par rapport à leurs refus, leurs caprices». En effet, les parents sont préoccupés par ce sujet de manière récurrente dès le plus jeune âge d ailleurs. Madame LEBLANC «On leur a posé des questions sur la compréhension du non parce qu à dix mois, enfin à neufs mois elle était debout, à dix mois elle commençait à toucher à tout donc on lui disait beaucoup non, et en fait moi je me suis vraiment demandée si elle était en âge de comprendre ce qu on attend d elle donc c est vrai que j ai posé la question aux auxiliaires qui m ont dit qu elle comprenait très bien (rires). Donc ça m a un peu renforcée dans l idée que peut- être qu effectivement elle testait, elle cherchait à comprendre les limites». Les parents sont à l affut des compétences professionnelles qu ils trouvent dans les structures d accueil du jeune enfant. Pour ces familles, ces conseils apparaissent plus légitimes que d autres sous couvert de la formation et de l encadrement que l on trouve 48

49 4. Les usages du soutien à la parentalité dans les structures d accueil du jeune enfant. Face aux conseils des parents, des amis, de l entourage en général, les conseils émanant de la crèche sont préférés. Madame PEZEU «Il y a des parents qui ont déjà eu des enfants ou qui ont des papis, mamies à côté, des gens qui peuvent donner des conseils parce que pour moi c est le premier et puis les grands- parents ils habitent assez loin. Et puis même leurs méthodes d élever des enfants c est pas du tout la même chose que maintenant, des fois ils me disent il faut le mettre sur le pot mais je dis à dix mois quand même on met pas un enfant sur le pot donc je pense qu ici à la crèche ils suivent toutes les nouvelles méthodes comment élever des enfants». En effet, les configurations familiales actuelles, l éloignement des familles ainsi que les écarts de plus en plus grands entre les générations, impliquent parfois de nouveaux modes de transmissions concernant l éducation des enfants. «Dans des situations d ascension sociale { }, on peut trouver un décalage affirmé entre les conseils familiaux et professionnels qui se traduit par un certain discrédit porté sur les premiers» 39. D autre part certains parents considèrent la crèche comme l unique source crédible d information à laquelle ils vont confier leur autonomie de parent. «Le développement d un marché de la petite enfance génère un ensemble de produits spécifiques (matériel de puériculture, produits destinés à l alimentation infantile, etc.) qui n existaient pas avant (ou pas autant) aux générations précédentes et qui sont les supports de pratiques nouvelles. L ensemble de ces éléments peut diminuer la légitimité des interlocuteurs familiaux et accroitre celle des spécialistes de la petite enfance» 40. Tout le quotidien concernant la prise en charge d un enfant en bas âge est soumis à l appréciation de compétences professionnelles. Madame HENRI «Pour moi la crèche c est l école des parents donc dès que j avais un souci enfin pas un souci mais des questions fondamentales que je me posais, je demandais à la puéricultrice. Ils savaient ou ils savaient pas mais au moins qui écoutaient, qui disaient ce qu elles savaient et qui me disaient aller voir machin ou truc». Monsieur HENRI «Pour l alimentation» Madame HENRI «Pour tout. C est quand même pratique». - Concrètement qu est- ce que vous avez pu demander? Madame HENRI «L alimentation, les soins On n arrivait pas à leur couper les ongles en fait des trucs cons du quotidien». 39 GOJARD, Séverine, Le métier de mère, La dispute, Clamecy, 2010, p Ibid., p

50 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? Monsieur HENRI «Elles, elles font ça vingt fois par jour, elles ne se noient pas, elles ne paniquent pas tandis que nous de temps en temps c est compliqué». Madame HENRI «C est pas qu on panique mais «Monsieur HENRI : «Nina a très souvent le nez bouché donc il faut lui nettoyer le nez. Nous ici c est le safari quand on fait ça, visiblement à la crèche ça se passe beaucoup simplement donc comment ils font». Madame HENRI «C est les techniques». Monsieur HENRI «On fait appel à leur expérience, c est plutôt l expérience du quotidien, comment résoudre la dizaine de problèmes qui se présente chaque jour, voilà». Compte tenu des compétences professionnelles que peut apporter une structure d accueil du jeune enfant, les parents s y réfugient pour recevoir les nombreux conseils et informations dont ils ont besoin. La transmission intergénérationnelle leur semble moins pertinente compte tenu du fait que des adultes se spécialisent dans ce domaine. Le soutien à la parentalité dont ils font l usage ressemble davantage à un accompagnement de leur rôle de parent par rapport aux petites interrogations du quotidien concernant le bon développement de leur progéniture. En effet, d un point de vue sociologique «la proposition selon laquelle le processus de maturation était le mieux subsumé par le concept de développement : la figure de l enfant devient l incorporation de l idée selon laquelle les humains se développement de manière constante et dans l espace» 41. D autre part, l équation entre la maturation de l enfant, autant physique que mentale, avec l idée de développement est cristallisée dans la figure uniforme, universelle et inévitable d un «pattern» d étapes et de séquences de développement ; cette proposition a progressivement été diffusée non seulement dans les cercles d experts, mais aussi à travers un large public cultivé» 42. La relation de confiance créée entre eux et le personnel de la crèche favorise au maximum cet échange. D autres espaces de rencontre sont proposés afin de poursuivre dans cette dynamique. 41 TURMEL, André, «De la fatalité de penser la maturation en termes de développement : quelques réflexions», in SIROTA, Régine (dir), Eléments pour une sociologie de l enfance, Presses universitaires de Rennes, Bonchamp- Lès- Laval, 2006, p Ibid., p

51 4. Les usages du soutien à la parentalité Un espace convivial apprécié La crèche est vécue comme un lieu d accueil pour les enfants au quotidien mais également comme un lieu d échange entre adultes. Les occasions informelles pour se rassembler font l unanimité auprès des parents interrogés que ce soit les réunions, les fêtes organisées comme la fête aux alentours de Noël. Dans ce cas précis, nous avons pu participer à la «fête de la galette» au mois de janvier. La fête de fin d année se produit chaque année au mois de juin afin de dire au revoir aux plus grands qui s en vont en maternelle. Madame ANGUISE «Il y a un truc qu ils font ça n a rien à voir avec le matin et le soir, là récemment ils ont fait la galette et puis en fin d année ils font un truc aussi, ça je trouve ça super. Ce qu est sympa c est qu on peut se rencontrer, on peut rencontrer tout le monde parce que les bébés et les enfants on les voit souvent mais c est sympa de retrouver, de voir leurs parents, de discuter un petit peu, de discuter aussi par exemple à la galette de cette année j ai vu Carole qui était, Carole l éducatrice et qui vient moins chez les moyens, que je voyais beaucoup l année dernière chez les grands avec Léa peut- être un peu avec les petits mais là je la voyais moins alors ça m a fait plaisir de la revoir. Et en plus ils font ça, je sais pas on est resté jusqu à sept heure, ils font ça tard, ils prennent le temps de rester, ils mettent personne dehors, c est convivial, là je papotte». La crèche devient également un espace de socialisation pour les parents. Les occasions pour se rencontrer entre parents d enfants du même âge ne sont pas nombreuses. En outre, la sortie de la crèche n est pas comparable à la sortie de l école où tous les enfants quittent la classe à la même heure. A la crèche les départs sont très échelonnés, comme nous avons pu l observer, l accueil du soir commence aux alentours de 16h00 et se prolonge jusqu à 18h30 voire 18h45, heure officielle de fermeture de la crèche. Les parents n ayant pas les mêmes contraintes horaires ne se rencontrent qu à de très rares occasions finalement ou encore en coup de vent. De nombreuses études ont été menées pour comprendre le point de vue des parents quant à la qualité du service du système de garde qu ils ont choisi. Dans l ensemble, 51

52 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? elles révèlent que «les parents considèrent généralement que des services de qualité affichent des actions chaleureuses» 43. Favoriser des lieux d échanges et de proximité entre parents et professionnelles de la petite enfance permet de gagner la confiance et ainsi de mettre en place une relation au cours de laquelle l échange d information se fait plus fluide. En effet, sachant que la durée moyenne la plus observée des transmissions est de quelques minutes le temps de se dire «Bonjour, Tout va bien, Au revoir», établir une relation de confiance n est pas aisée. Il est essentiel de tisser des liens entre la famille et le mode de garde pour que l engagement des parents y soit encore davantage encouragé. Pour cela, il est nécessaire que le milieu éducatif s ouvre sur la famille. «Lorsqu on crée des conditions propices pour un partage de buts communs et un échange de savoirs entre parents et personnel éducatif, on favorise alors un meilleur développement de l enfant. { } Par conséquent, afin d offrir un cadre propice à l engagement des parents envers l éducation de leur enfant, un milieu éducatif a tout avantage à offrir une gamme de possibilités répondant aux préoccupations et aux intérêts d un grand nombre de parents» 44. Journal de terrain : 18/01/2012, fête de la galette L atrium est organisé pour accueillir les parents pour la fête de la galette. Des tables sont dressées avec de quoi manger et boire, l atrium est transformé en un lieu accueillant. Madame MARTIN va de groupe en groupe et échange des faits personnels avec les parents présents. Les parents discutent beaucoup entre eux, et les professionnelles s intègrent aux discussions au fur et à mesure qu elles quittent leurs obligations de service. Madame DURANT s assure que tous les adultes présents aient à boire et à manger à leur convenance. L ambiance est détendue et chaleureuse malgré l agitation qui se fait sentir de la part des enfants. Les adultes ne sont en aucun cas pressés, il y a aura du monde jusqu à 19h00 et pourtant les conditions climatiques à l extérieur engageraient à rentrer vite chez soit (il neige). 43 BIGRAS, Nathalie, «Comprendre les perspectives particulières des parents sur la qualité des services pour favoriser la collaboration famille service de garde», in CANTIN, Gilles, BIBRAS, Nathalie, BRUNSON, Liesette (dir), Services de garde éducatifs et soutien à la parentalité, La coéducation est- elle possible?, Presses de l université du Québec, Québec, 2011, p CANTIN, Gilles, «Etablir des ponts avec les familles, Une démarche d autoévaluation pour rapprocher les SGE et les familles», in CANTIN, Gilles, BIBRAS, Nathalie, BRUNSON (dir), Liesette Services de garde éducatifs et soutien à la parentalité, La coéducation est- elle possible?, Presses de l université du Québec, Québec, 2011, p

53 4. Les usages du soutien à la parentalité Les parents sont à la recherche d une communauté conviviale avec laquelle partager leur expérience de parents. Les échanges vont bien au- delà de leurs préoccupations pour leurs enfants. Le tissage de lien est un facteur important pour ces familles. Il est cependant important de signaler que cette manifestation ne mobilise pas tous les parents ou plus exactement pas de la même manière. Nous avons profité de cette fête pour recontacter des parents afin de répondre à nos questions lors d un entretien et en particulier les parents issues des catégories les plus populaires. Nous y avons croisé seulement deux de ces familles qui sont restées un temps très court et de manière totalement isolée par rapport aux autres familles présentes. Ces manifestations proposées aux parents et appréciées par ces derniers ne ciblent pas l intégralité des familles accueillies au sein d un établissement de la petite enfance. Par ailleurs, ces structures ne sont pas les seules intermédiaires face aux interrogations parentales Un dispositif maitrisé Les autres ressources Au cours des entretiens menés, les familles insistent toutes sur le fait que la crèche n est pas le seul moyen pour eux d obtenir des informations concernant l éducation de leur enfant. Certaines familles prennent des renseignements de leur entourage direct (familles, amis) en complément. La transmission par le cercle proche des relations intrafamiliales ou amicale est évoquée à plusieurs reprises. «On désigne par «transmission familiale», la circulation de savoir- faire ou de conseils au sein de la famille» 45. Madame ANGUISE «Alors moi mes ressources c est ma famille après, j ai une sœur ainée qu a quatre enfants et puis je vous dis plein de cousins avec des enfants partout donc c est par là que je passe, ceux qui ont le plus d expérience donc je leur demande». 45 GOJARD, Séverine, op. cit., p

54 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? Quatre familles évoquent également l importance du rôle de la Protection Maternelle et Infantile (PMI) ainsi que de celui du pédiatre. Ces deux interlocuteurs ayant une casquette plus médicale que celle de la crèche. Bien souvent, «la mise en évidence d un décalage entre les normes et les pratiques dominantes du moment et celles en vigueur à la génération précédente conduit à un modulation des sources de conseils, par croisement des informations recueillies auprès de plusieurs interlocuteurs» 46. Cette situation se retrouve tout particulièrement dans l entretien avec Madame PEZEU qui a constaté de grandes différences de pratiques avec celles de ses propres parents (citée dans la partie 4.2.3) et qui par conséquent multiplie les autres sources d information. Outre la crèche elle s adresse également à son pédiatre en qui elle a une grande confiance. Il est important de noter que la PMI est une structure à visée sociale majoritairement utilisée par les classes populaires. En revanche, les classes moyennes et supérieures en font un usage davantage «à la carte» en fonction de ce dont elles ont besoin. - Vous avez déjà fréquenté la PMI? Madame Thomas «Au début, toute petite, j allaitais donc j allais la faire peser régulièrement. Je sais qu il y avait des échanges, je n avais pas participé à des réunions d information mais je sais que c était proposé régulièrement». Deux mères interrogées parlent également d autres ressources qu elles utilisent régulièrement, il s agit de la littérature spécialisée dans le domaine de la puériculture. - Quand vous avez des interrogations face au développement de Guénolé, vous vous adressez à qui? Madame Leblanc «Je vais ouvrir un livre ou je demande à la pédiatre». Le recours à la littérature vient répondre à deux besoins : «d une part, trouver la réponse à des questions pratiques, le plus souvent ponctuelles ; d autre part, trouver une philosophie générale sur l attitude à adopter face à l enfant». Ce deuxième objectif correspond bien à la lecture que fait Madame LEBLANC, elle nous dit lire J attends un enfant de Laurence PERNOUD, mis à jour tous les ans et qui a pour objectif d accompagner les parents tout au 46 GOJARD, Séverine, op. cit., p

55 4. Les usages du soutien à la parentalité long des découvertes que sous entendent l attente d un enfant et la naissance. Cette lecture répond à des sujets davantage de l ordre émotionnel ou encore à du ressenti. Comme le souligne Séverine GOJARD, «chez les femmes diplômées, le recours à ce type de sources est l indice d apprentissages du métier de mère qui se font plutôt sur le mode de l acquisition de savoir que sur l accumulation de compétences pratiques» 47. Elle ajoute par ailleurs que l utilisation de littérature comme support à l éducation d un enfant apparaît peu voire est inexistant dans les familles issues des milieux populaires. Enfin, deux mères parlent de la présence nécessaire ou non du psychologue de la crèche qu elles n hésiteraient pas à faire intervenir en cas de nécessité. Il s agit d un soutien davantage porté sur l intimité de la famille qu elles ne souhaitent pas diffuser à un plus large public. Elles y feraient appel pour des difficultés plus importantes ainsi que pour le cadre confidentiel que cette prise en charge impose, surtout s il s agit de la psychologue de la structure d accueil. Madame ANGUISE «Psychologue ce serait pour quand ça n a pas marché, ça serait le deuxième truc et là ce serait plus un blocage et donc un truc plus personnel. Parce que les auxiliaires moi quand je leur parle c est autour de tout le monde, je cache rien. Le jour où j ai besoin de parler de quelque chose avec un psychologue c est pour régler un problème, enfin ça deviendrait un problème et j aurais besoin d un peu plus d intimité». En réalité on découvre une multiplicité des sources d informations qui permettent de compléter le point de vue des parents et leur prise de position quant à certaines situations. Séverine GOJARD explique que les mères des classes supérieures utilisent de manière complémentaire les diverses sources de conseils en particulier le point de vue familial et le point de vue médical 48. Il s agit donc bien d un accompagnement parental choisi et trié en fonction des besoins des parents et des situations rencontrées. Ils savent d ailleurs souvent prendre beaucoup de recul face aux difficultés qu ils sont amenés à rencontrer. 47 GOJARD, Séverine, op. cit., p GOJARD, Séverine, op. cit., p

56 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? Une mise à distance A travers ces six entretiens, il apparait que pour toutes ces familles issues des mêmes catégories sociales la prise en charge en terme de soutien à la parentalité dont elles ont besoin est consciente et éclairée. Elle savent prendre du recul sur ce qui leur est proposé par les acteurs qui gravitent autour d elles. Madame LEBLANC «J ai beaucoup vu la pédiatre. J ai beaucoup vu la pédiatre parce qu elle avait des problèmes de régurgitation importants donc et j y allais en espérant que la pédiatre allait trouver quelque chose, enfin voilà quelque chose pour la soulager. Et c est là aussi que j ai commencé à comprendre que non, enfin voilà ce sont des phases qui sont très difficiles mais qu en fait ça se réglera plusieurs mois après naturellement parce qu il y aura la position assise et c est aussi comme ça que j ai vu qu il y avait pas mal de choses qui étaient empiriques. il faut juste que je m adapte voir si ça fonctionne comme ça mais il n y a pas de réponse toute faite, en fait pour chaque bébé la situation est différente». C est d ailleurs pourquoi toutes ces familles sélectionnent leur interlocuteur en fonction des interrogations qu elles se posent. L équipe de direction est d une manière générale tenue à l écart dans leur relation à l institution car considérée comme du personnel administratif et l intérêt porté aux auxiliaires directement en contact avec leurs enfants au quotidien est mis en valeur. Par ailleurs, à la question «quelles difficultés rencontrez- vous dans votre rôle de parent?», tous les parents interrogés ne disent pas qu ils sont en difficulté du point de vue de la gestion de la famille. Ils évoquent pour quelques uns des problèmes du quotidien comme par exemple la gestion de la nuit ou encore la question de la diversification alimentaire. Ce sont des difficultés ponctuelles qui se règlent généralement assez rapidement liées au développement de leur enfant. Ils ne rangent d ailleurs pas ces questions là dans la catégorie difficulté. Madame THOMAS «C est une bonne question (rires) C est vrai qu il n y a pas de grande difficulté mais oui des difficultés sur des, sur l opposition, sur des petites choses comme ça mais pas En ce moment elle pousse un peu, à la crèche je sais qu elle s affirme vraiment beaucoup mais sinon ça se passe bien». 56

57 4. Les usages du soutien à la parentalité Nous sommes davantage dans une recherche de partenariat en fonction de la situation du moment. «La participation des parents se diversifie dans ses modalités et significations selon les besoins, les cultures, les souhaits individuels de chaque famille» 49. Une famille a vécu une prise en charge qui leur a été imposée, la directrice de la crèche a pris la décision d alerter les services de PMI de la nécessité d accompagner davantage celle- ci face aux discussions qui avaient lieues au moment des transmissions. Madame HENRI «Ce qui était très drôle c était qu effectivement, j essayais de leur faire passer le message que pour nous c était très compliqué s ils ne mangeaient pas à des heures régulières et ça a été traduit par «on s en sort pas» donc elle a appelé la puéricultrice de quartier qui m a appelé. Donc elles ont pris une initiative qui je trouve qui était bien, de toutes façons c était pas gênant, enfin elles ont paniqué, elles ont traduit ce que je disais qui était en fait une façon de leur expliquer que le quotidien était difficile qu on s en sortait pas. Elles ont appelé la puéricultrice de quartier ce qui est une très bonne initiative, moi j en n avais pas besoin particulièrement mais je m en sortais très bien enfin je m en sortais très bien, les journées étaient trop courtes. Elles ont pris une initiative qui était très bien parce que ça aurait pu être un complément. - Par contre elles ne vous ont pas concertée avant d appeler? Madame HENRI «Ah non pas concertée. Donc enfin, elles ne m ont pas concertées, elles m ont dit, la directrice adjointe elle m a dit «oui et puis vous devriez contacter la puéricultrice de quartier» c est ce qu elle m avait dit et puis après elle m a dit «j ai appelé la puéricultrice de quartier, elle va vous contacter» donc elle m a mis devant le fait accompli. Donc une fois qu elle m a téléphoné j allais pas dire «non», ça je trouve que c est une excellente initiative parce qu il se trouve qu effectivement qu elles ont des antennes, c est très bien». Monsieur HENRI «Là c est effectivement l équipe de direction qui a appelé la puéricultrice. Elle est très sympa. Elle est venue deux ou trois fois, c est vrai qu on sent que la ville s occupe des ses petits, enfin peut- être pas tous parce qu il n y a pas de place en crèche pour tout le monde mais en tout cas il y a un système qui est très» Madame HENRI «Ah oui on se sent très protégés en fait mais depuis que je suis enceinte j ai l impression qu on est complètement pris en charge. Bon c est vrai qu il y a des mamans qui sont jeunes donc il faut faire comme ça mais il y a une vraie structure, on le sent. S il y a un problème il y a quelqu un à qui parler». Monsieur HENRI «On n est pas laissé tout seul dans son coin à se débrouiller ça c est bien ça». 49 MUSATTI, Tullia, MAYER, Susanna, PICCHIO, Mariacristina, «Partager l éducation de son enfant : avec qui et pourquoi? La voix des parents», in RAYNA, Sylvie (dir), Parents- professionnels : la coéducation en question,, Erès «Petite enfance», 2010, p

58 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? On peut constater que dans ce cas précis, une prise de recul est faite par les parents. Cette prise de décision n était pas tout à fait adaptée à leur situation particulière car plus qu un problème de difficulté face à leurs enfants, c est essentiellement un manque de temps pour s organiser qui se présente. En outre, ils ont eu la maitrise des évènements suivants. «Dans la relation tripartite qui unit l enfant, le (ou les) parent(s) et les professionnels, le terme de «coopération» permet de désigner aujourd hui avantageusement la relation parent(s) et professionnels, et celui de «suppléance», la relation entre l enfant et les professionnels. Cette notion de coopération souligne ainsi cette transformation du rapport aux parents, de même qu elle met l accent sur le fait que ceux- ci ne sont jamais totalement assujettis au dispositif institutionnel, qu ils restent capables de mobiliser leurs ressources, même réduites, afin d élaborer de véritables stratégies» 50. Les parents des familles plus favorisées savent quand et comment tirer bénéfice des compétences des structures d accueil mais aussi s en détacher lorsqu ils estiment que d autres alternatives sont plus intéressantes pour leur situation individuelle Conclusion Les familles issues des milieux populaires sont les cibles directes du soutien à la parentalité. Les acteurs de l institution de la crèche n hésitent pas à proposer des dérogations, des adaptations à tous les cas particuliers qu elle rencontre. En outre, elle promeut la mixité sociale en faveur du soutien à la parentalité. Ces populations plus défavorisées socialement subissent ce contrôle exercé par le soutien à la parentalité tel qu il est exercé dans les structures d accueil du jeune enfant. Mais les familles issues des catégories moyennes et supérieures savent tirer profit de cette nouvelle fonction de la crèche et en font une utilisation indirecte. Il s agit d un détournement du soutien à la parentalité de la part de celles- ci. Ces familles savent également prendre un certain recul vis- à- vis de l institution et prendre d autres points de vue, voire faire selon leur propre considération. Autrement dit, ils ont une maitrise de ce contrôle des pouvoirs publics qui passe par le soutien à la parentalité et de ce qui se passe au sein de leur foyer. On constate en effet à travers cette enquête la 50 PIOLI, David, op. cit., p.5. 58

59 4. Les usages du soutien à la parentalité maitrise du choix de l interlocuteur pour le deuxième groupe de parents alors qu il reste beaucoup plus imposé dans le cas des familles défavorisées. Mais il s agit également d une population qui, malgré l appel des politiques à prendre en charge toutes les familles, est cependant beaucoup moins visée par ce dispositif, d où un détournement plus aisé. «Le soutien à la parentalité renvoie à deux axes. Le premier est un axe horizontal qui propose une action globale à destination de toutes les familles. Le second axe est un axe vertical qui correspond à une perspective s appuyant sur des populations cibles» Ibid., p.6. 59

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61 5. L accueil : un monde du contact ambivalent Les temps de l accueil du matin et du soir sont les seuls instants où parents et professionnelles se rencontrent et peuvent échanger au sujet de leur enfant. Quotidiennement une pratique s est mise en place pour faire le lien entre la vie à la maison et la vie à la crèche. Il s agit des transmissions, elles rappellent d ailleurs à juste titre les pratiques hospitalières. Lors de ce rituel parents et professionnelles échangent des informations essentielles afin d une part que les enfants puissent être pris en charge dans les meilleures conditions possibles mais aussi que le retour à la maison se fasse de manière adéquate en fonction du déroulement de la journée. Nous allons tout d abord nous intéresser à ce qui est clairement énoncé et demeure par conséquent relativement transparent entre l institution et la famille. Dans un second temps, nous analyserons la pauvreté des conversations observées qui révèle une autre manière de penser la relation parents- professionnelles. L objectif de ce chapitre est de mettre à jour les enjeux éclairés et au contraire ceux qui se cachent derrière ces échanges quotidiens et la manière dont ceux- ci s intègrent ou non dans une démarche soutenante envers les parents D une relative transparence (ce qui est divulgué) La période d adaptation, étape essentielle La période de l adaptation à la crèche correspond aux premiers jours de l accueil dans l établissement collectif. Le plus souvent elle dure une semaine mais elle peut se prolonger en fonction du besoin de l enfant, de la demande des parents ainsi que de celle des professionnelles. Au cours de ces jours d acclimatation les parents sont très présents au sein de la structure collective. L adaptation se fait de manière progressive. En théorie, elle se déroule de la manière suivante : le premier jour une heure en présence du parent, le deuxième jour deux heures en présence du parent, le troisième trois heures avec une demi heure de séparation enfant- parent et ainsi de suite. Tous les parents interrogés mettent en avant l importance de ces étapes d intégration. Elles leur ont permis de percevoir le déroulement d une journée et d apprendre à connaître les auxiliaires qui vont s occuper de leurs enfants. 61

62 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? Madame THOMAS «Ce que j ai vraiment bien aimé c est la même si ça prend du temps mais je pense que c est important de le faire c est l intégration de l enfant, cette semaine qui se passe et qui fait qu après toutes les relations et les échanges sont facilités de par cette semaine là. Et puis oui, moi je pense que c est important la transmission d informations et puis que nous aussi on transmette l information, à savoir le matin au personnel pour que ça se déroule mieux». Confier son enfant n est pas une chose facile lorsqu on se place du point de vue parental. C est pourquoi établir un lien de confiance avec les familles est primordial pour les structures d accueil en début d année, d où l intérêt de la période de l adaptation. «Il est important de privilégier des facteurs propices à la formation de liens de confiance entre parent et éducatrice» 52. A l occasion de l adaptation, la proximité instaurée entre la famille et l équipe encadrante permet de créer ce lien de confiance. Les parents ayant un regard plus clairvoyant sur ce qui se passe à l intérieur de la crèche peuvent ainsi confier leur enfant plus aisément. De la part de l équipe de la crèche, tout est organisé en début d année pour proposer les conditions d accueil les plus souples possibles afin de s adapter aux rythmes de chacune des familles. Journal de terrain : 10/10/2012, les bébés (le soir) Elise m explique que les adaptations se passent vraiment selon les besoins et les contraintes de chaque parent. Elles prennent le temps d en discuter avec eux puis s organisent. Chaque auxiliaire s occupe de son groupe d enfant et organise ça directement avec les parents ce qui est un changement cette année. Avant les adaptations étaient programmées par la directrice mais au cours d un travail l année passée, l équipe a convenu qu elle travaillerait différemment cette année car les besoins ne sont pas les mêmes selon les parents. Le projet a donc été réfléchi. En effet avant le premier jour c était une heure, le deuxième deux heures avec une séparation... de manière très rigide alors que certains ont besoin de quinze jours d adaptations, pour d autres parce qu ils ont des contraintes ça doit être fait en trois jours, l équipe s adapte. Il est essentiel de la part de l équipe de la crèche de proposer un univers accueillant pour les nouvelles familles qui se présentent à la crèche car l information que se procure un acteur 52 BRUNSON, Liesette, «Réflexion sur le rôle des services de garde éducatifs dans la routine quotidienne des familles», in CANTIN, Gilles, BIBRAS, Nathalie, BRUNSON, Liesette (dir), Services de garde éducatifs et soutien à la parentalité, La coéducation est- elle possible?, Presses de l université du Québec, Québec, 2011, p

63 5. L accueil : un monde du contact ambivalent sur ses interlocuteurs est décisive, «c est à partir de cette information initiale qu il entreprend de définir la situation. { } Dans la vie quotidienne les premières impressions sont fondamentales» 53. C est pourquoi le cadre de l arrivée à la crèche est pensé et évolue, comme l explique Elise, de manière à ce que l impression des nouveaux parents qui intègrent la structure soit la meilleure possible. Tout est mis en œuvre et réfléchit de manière à ce que les parents se sentent intégrés rapidement dans cette nouvelle structure, la place et le rôle de chacun est pensé afin que les relations se construisent le plus rapidement possible. Journal de terrain : 10/10/2012, les bébés (le soir) Carole m explique que cette année après en avoir discuté en réunion d équipe, il a été décidé que l éducatrice de jeunes enfants passerait plus de temps chez les bébés pendant les adaptations. Ceci n était pas le cas les années passées car il y avait souvent besoin de renforcer l équipe chez les moyens. Mais les éducatrices se sont rendues compte qu après elles arrivaient chez les bébés plus tard dans l année sans les connaître ni jamais avoir vu leurs parents, alors que c est vraiment pendant les adaptations que les parents ont du temps pour rester un peu à la crèche et discuter avec les professionnelles. Elle m explique que le lien était plus compliqué. Du coup, cette année elle est très présente chez les bébés depuis le début des adaptations, ce qui est d autant plus important parce que les professionnelles chez les bébés n en ont jamais pris en charge avant. En effet, «s il est vrai que la définition initiale de la situation projetée par un acteur tend à régler le déroulement de la coopération qui s ensuit, il faut insister par conséquent sur l aspect dynamique de l interaction» 54. Les professionnelles sont impliquées dès que possible dans l intégration des familles à la crèche afin d assurer la construction d une relation de confiance durable. L équipe s organise pour que tout le personnel puisse être au contact des parents dès leur arrivée et ainsi faciliter la suite des évènements. Au cours des observations menées au mois de septembre, nous avons pu observer les échanges les plus complets entre parents et professionnelles par rapport à l ensemble des échanges observés dans la totalité. Au mois de septembre du temps est accordé à chaque 53 GOFFMAN, Erving, La mise en scène de la vie quotidienne, Les relations en public, Les éditions de minuit, Paris, 1996, p Ibid., p21. 63

64 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? famille notamment au moment des transmissions, ceci est moins le cas dans les observations du mois de janvier suivant. L attention particulière portée aux préoccupations des parents demeure au cœur des transmissions. Journal de terrain : 27/09/2012, les grands (le matin) 9h45 : Un papa amène son fils, Medhi, à la crèche. Medhi vient également d intégrer la crèche et son adaptation se passe plutôt bien. Cependant le papa est inquiet parce qu il trouve que son fils ne mange pas assez à la crèche. Il en discute avec Marion. Il explique à Marion que si ça continue comme ça il préférerait le reprendre à la maison (le papa ne travaille pas) car pour lui c est important qu il mange bien. Marion se montre très rassurante en lui disant que ça va s arranger que Medhi découvre la crèche, que ça se passe très bien pour lui et qu elle n est pas du tout inquiète, ça fait seulement partie de son adaptation. Avant de partir, le papa dit aussi à Marion qu il préférerait que Medhi dorme avec son pantalon à la sieste plutôt qu en body parce qu il a peur qu il ait froid. Le papa de Medhi dit au revoir et s en va. Marion m explique que c est un papa qui s est occupé de son fils depuis qu il est né car il ne travaille pas mais la maman si. Il est très protecteur avec son fils et inquiet en ce début de séparation. Marion me dit que c est un petit garçon qui va très bien et qu il va certainement s habituer très vite à la crèche, il s agit juste des difficultés du début. «La société est fondée sur le principe selon lequel toute personne possédant certaines caractéristiques sociales est moralement en droit d attendre de ses partenaires qu ils l estiment et le traitent de façon correspondante» 55. On constate par conséquent que l élaboration des premiers contacts entre la structure d accueil et la famille a toute son importance dans la poursuite de la relation parents- professionnelles tout au long de l année. L empathie est une des qualités nécessaires à utiliser pendant cette période très chargée émotionnellement pour les familles. L écoute et l attention qui leurs sont dévolues sont déterminantes pour la suite des évènements. Cette application à entrer en relation avec les parents est précieuse pour gagner la confiance nécessaire pour un partenariat harmonieux. Une fois cette période de début d année passée, il demeure important, pour la viabilité de cette relation, que les conditions d accueils paraissent le plus souple possible et que les lieux d accueils et en particulier l atmosphère qui y est présenté prolongent cette première sensation vécue par les familles. 55 Ibid., p

65 5. L accueil : un monde du contact ambivalent Une ambiance qui parle d elle même Les salles qui accueillent les enfants tous les jours sont aménagées de manière à ce qu elles soient le plus adaptées à l accueil d un groupe de jeunes enfants. A cela s ajoute la maitrise des lieux des professionnelles qui travaillent, à en faire un espace chaleureux et accueillant. Les parents sont sensibles à cet état de fait, ils en font d ailleurs mention quand nous leur demandons de nous décrire l ambiance à l accueil tout spécifiquement dans la salle des bébés. Chez les grands, leur autonomie de mouvements et leurs jeux de prédilection permettent moins de gérer cette ambiance apaisée lorsque les parents arrivent matin et soir. Madame VINOIS «Dans la salle où il y a les petites, calme, agréable très petit cocon comme ça, j adore. Il y a des belles couleurs, c est chaleureux, j adore. Je trouve qu il y a une super ambiance, les enfants n ont pas l air trop nerveux, ni le matin, ni le soir, même s il y a des moments où ils sont un peu nerveux, c est cosi». Chez les grands, l agitation présente à chaque séance d observation sous entend malgré tout la liberté qui est donnée aux enfants dans la poursuite de jeux libres. En effet, ceux- ci sont particulièrement promulgués dans les pédagogies nouvelles afin qu ils puissent développer leur autonomie et leur imagination à leur rythme et à travers les objets qui leur font sens. La promotion d une pédagogie adaptée aux besoins des plus grands est tout à fait visible, les parents la constatent de visu. La place des enfants est réfléchie ainsi que les différents «coins» de jeux installés pour les enfants de manière à ce que l ensemble du décor soit le plus harmonieux possible. Nous pouvons trouver un coin lecture, un coin cuisine, un coin petites voitures, un coin motricité, un coin jeux sur table En effet, nous avons pu observer que tous les soirs les auxiliaires rangent la salle, lavent les jeux et font le ménage nécessaire. L installation de la salle est quelque chose de réfléchit et d organisé. Madame ANGUISE «C est toujours propre, c est décoré, ça, ça m a frappée parce que c était pas forcément le cas dans l ancienne crèche et ils changent les décors en fonction des saisons. Enfin je l ai repéré au moins une fois Et puis après là c est pareil ça va dépendre un peu des heures mais si j arrive tôt il y en a partout mais si j arrive tard c est rangé. Voilà ils font attention à ce qu il n y en ait pas partout non plus mais quand il y a les enfants on ne les 65

66 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? empêche pas de jouer. Voilà je pense qu ils sont bien». Tous les matins la première auxiliaire qui prend son service réinstalle les lieux de la même manière afin que les repères soient gardés. «Dans nombre de décors d interaction, certains des participants coopèrent en tant qu équipe ou bien se trouvent placés dans une situation où ils dépendent de cette coopération pour maintenir une définition particulière de la situation» 56. Ainsi, chacun a sa place dans cet univers créé à cet effet et les repères facilitent l adaptation à la vie en collectivité. Ceci rassure les familles et permet par conséquent de faire perdurer la relation de confiance travaillée dès le début du contact dans la structure d accueil. C est d ailleurs en partie une des raisons pour laquelle l amplitude horaire totale de la crèche Les Petits Matelots est de 6h30-18h45 alors que les horaires d accueil sont 6h45-18h30. Ce temps d installation est complètement intégré dans la journée de travail des professionnelles car estimé comme indispensable dans le cadre de l accueil des familles. Par ailleurs, et tout particulièrement dans la salle des bébés, nous avons pu observer que les parents peuvent rester autant de temps qu ils le souhaitent le soir quand ils viennent chercher leur enfant. Ceci leur permet de jouer un peu avec lui et de partager un moment avec les professionnelles. Madame LEBLANC «C est vrai qu après il n y a pas forcément grand chose de nouveau à dire parce que les journées se passent bien et Guénolé est très rythmée mais voilà, moi c est un moment où effectivement, enfin ma fille a passé le plus clair de son temps de la journée ici et moi j aime bien discuter ou même demander à l auxiliaire comment s est passée la journée avec les autres enfants ou comment ça va, voilà. Mais peut- être aussi que c est parce que j ai le temps de le faire». - Ca vous prend combien de temps plus ou moins? Madame LEBLANC «Peut- être vingt- vingt- cinq minutes (rires)». Lorsqu on observe l accueil du soir chez les bébés, les parents prennent leur temps, il arrive de les voir rester jusqu à vingt cinq minutes dans la pièce. Parfois lorsqu ils entrent et que leur bébé dort encore, ils attendent dans la salle tout en discutant avec le personnel. Néanmoins, il est important de signaler que certaines familles ne restent jamais plus de quelques minutes. Il s agit la plupart du temps des familles issues des classes les plus 56 Ibid., p

67 5. L accueil : un monde du contact ambivalent défavorisées, elles sont moins en demande de renseignements que les autres aux vues de nos observations. Journal de terrain : 01/02/2013, les bébés (le soir) 17h53 : La mère d Alou arrive. Alou dort dans un transat. Elle le prend dans les bras. Elise lui dit qu il a passé une très bonne journée et qu il a bien joué avec ses copains. Elles se disent au revoir. A 17h54, la maman et son fils quittent la salle des bébés. Cette ambiance présente au moment de l accueil du matin et du soir a une influence sur la manière dont les parents vont envisager le temps de cette séparation «Tout va bien» : rythme biologique et activités Comme nous l avons expliqué dans le premier chapitre, des supports existent pour permettre aux professionnelles de la petite enfance de faire des transmissions les plus exhaustives possibles. A la crèche Les Petits Matelots, il y a les feuilles de transmissions et chez les bébés il existe en plus comme support la feuille de rythme. Dans cette dernière, il est possible de noter les repas, les heures de sieste, les changes et les activités de la journée heure par heure. La feuille de rythme est un complément à la première car elle permet de s adapter de manière plus minutieuse au rythme individuel de chaque bébé. En effet, elle met en valeur leur rythme biologique. Elle est donc dans un sens une répétition plus visuelle de la feuille de transmission car il s agit de colorier des cases qui représentent toutes les heures de la journée. Il s agit des informations qui sont transmises directement aux parents oralement que se soit chez les bébés ou chez les plus grands. Madame THOMAS «Quel type d information je reçois? On me parle de ce qu elle a mangé, de son repas à midi, quatre heure, du temps qu elle a dormi à la sieste et puis l ensemble des activités qu elle a faite, ça c est plus ou moins détaillé». Transmettre et donner de l importance à ces informations concernant le rythme biologique des enfants correspond à une caractéristique des professionnelles de la petite enfance et en particulier des auxiliaires de puériculture. En effet, il s agit de renseignements qu elles maitrisent tout particulièrement car il s agit de leurs compétences principales. En tant que personnel paramédical, les auxiliaires de puéricultures doivent connaître les rythmes d un 67

68 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? enfant, ses apports alimentaires, ses besoins en sommeil. D après le code de la santé publique les auxiliaires de puériculture doivent réaliser en collaboration avec l infirmier et sous sa responsabilité des activités d éveil et d éducation et dispenser des soins d hygiène et de confort pour préserver et restaurer la continuité de la vie, le bien- être et l autonomie de l enfant 57. Les auxiliaires sont formées à observer l enfant et à mesurer les principaux paramètres liés à son état de santé et à son développement. Tout au long de notre période d observation, à chaque accueil, ces données ont été transmises aux parents. De la même manière que le matin lorsque les parents viennent déposer leur enfant, il leur est demandé s ils ont bien dormi et bien mangé. Journal de terrain : 11/10/2012, les bébés (le matin) 9h05 : Antonin arrive avec sa maman. Elle nous dit bonjour. «Tout va bien», il s est réveillé vers 7h30. Elle installe Antonin sur le tapis. Elise lui demande qui viendra le chercher ce soir. Elle ne le sait pas encore, elle précise que si c est elle ce sera vers 18h30, si c est son mari ce sera vers 18h00. Elle lui fait un bisou, nous informe qu il n a pas eu de selles le matin puis nous dit au revoir et bonne journée. Elle s en va. En dehors de ces informations, la phrase récurrente de ces transmissions est le «tout va bien» ou «il a passé une bonne journée». Une sorte de ritournelle répétée par chacun des acteurs. Parents et professionnelles s unissent pour s entre informer que «tout va bien». «Quoi qu elle puisse nous apprendre au sujet de ces acteurs, cette manière d agir a, la plupart du temps, essentiellement pour but d offrir une définition favorable du service ou du produit qu ils fournissent» 58. Il s agit d un échange totalement ritualisé, «le contact peut avoir lieu parce que c est le dessein avoué et déterminant de l un ou des deux individus d accomplir un rituel confirmatif» 59. Ce rituel agit de manière à maintenir un ordre social au sein de l établissement. «On peut avancer que les normes ou les règles empiètent sur l individu de deux façons différentes : en tant qu obligations qui exigent qu il fasse (ou s abstienne de faire) quelque chose quant aux 57 Code de la Santé Publique articles R à R GOFFMAN, Erving, La mise en scène de la vie quotidienne, La présentation de soi, Les éditions de minuit, Paris, 1987, p Ibid., p

69 5. L accueil : un monde du contact ambivalent autres, et en tant qu attentes qui lui font espérer à juste titre que les autres feront (ou prendrons garde de faire) quelque chose quant à lui» 60. Journal de terrain : 05/10/2012, les grands (le matin) 7h45 : Pierre arrive avec son papa en disant bonjour. Il s accroche à son papa. Ils vont ensemble déposer son doudou dans le casier. Pierre se rend compte qu il est tout seul et demande où sont les autres. Mathilde lui dit qu ils vont arriver. Le papa dit que tout va bien, qu il a bien dormi et bien mangé. Mathilde demande qui sera là le soir. Ce sera la maman. Le papa s en va. Pierre se met à pleurer, Mathilde l emmène à la fenêtre pour suivre son papa qui s en va. 8h00 : Robin arrive avec son papa. Ils disent bonjour. Mathilde demande si c est encore le papa ce soir, le papa acquiesce. Mathilde lui demande comment s est passée la semaine. Le papa répond que tout s est bien passé. Il s en va. Robin lui dit au revoir. Robin part jouer. 8h30 : Une petite fille de la deuxième salle arrive avec sa maman. Elles disent bonjour. Elle a un sac plein d habits propres. «Tout va bien» mais la maman signale qu elle a du donner de la ventoline à sa fille le matin car elle tousse beaucoup. Journal de terrain : 10/10/2012, les bébés (le soir) 16h50 : le papa de Maud arrive en disant bonjour. Elise lui dit que tout s est bien passé, qu elle a mangé la moitié de la purée et la moitié de la compote. Le papa demande si elle a mangé volontiers. Elise lui répond que oui, qu il y a eu beaucoup d amélioration. Elle lui donne la feuille de rythme. Ils disent au revoir et s en vont. 17h55 : Les parents de Lucas et Bienvenue arrive dans la salle et nous disent bonjour. La maman va voir son fils qui est sur le tapis pendant que le papa va voir sa fille qui dort dans le dortoir. La maman demande s ils ont pleuré, s ils ont eu des selles (problèmes gastriques pour Lucas depuis quelques jours), s ils ont bien mangé. Elise lui dit que la journée s est bien passée, que Lucas a bien mangé mais qu il ne veut pas boire le lait. La maman lui dit qu elle pense que le problème vient du lait de la crèche qui n est pas bon car à la maison il boit de plus en plus de lait. Elise lui dit que tous les laits se ressemblent et que Bienvenue a bien mangé. Le papa revient avec Bienvenue, il la donne à la maman pendant qu il va voir son fils sur le tapis. Elise leur détaille les heures des siestes de chaque enfant. Ils restent un peu sur le tapis avec leurs enfants. 18h00 : le papa de Jérémy arrive. Margot lui dit que James a passé une très bonne journée mais qu il est fatigué. Elle détaille les repas, les siestes, les changes. Le papa dit merci, au revoir et s en va. 60 GOFFMAN, Erving, La mise en scène de la vie quotidienne, Les relations en public, Les éditions de minuit, Paris, 1996, p

70 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? Même si quelques détails sont ajoutés, l information essentielle que l on peut mettre en évidence à chaque transmission de la part des parents le matin ou des professionnelles le soir est que «tout va bien». En effet, les parents attendent que leur enfant soit bien pris en charge à la crèche et que les journées se déroulent de la meilleure manière qui soit. De leur côté les professionnelles estiment que les enfants qui doivent leur être confiés sont en capacité d être accueillis dans une collectivité sans nuire à leur bien- être ou à celui des autres autrement dit qu ils aillent bien. Ces échanges normatifs ««règlent la vie publique, et plus spécifiquement les réunions d individus» 61. Ainsi la relation parents- professionnelles peut se dérouler et se poursuivre de manière harmonieuse, chacune des parties obtenant une certaine satisfaction quant au service recherché. En d autres termes, cette ritournelle «tout va bien, il a bien mangé, bien dormi, bien joué», permet de maintenir l ordre social attendu dans les structures d accueil du jeune enfant. La satisfaction de chacun des acteurs espérée est comblée par cet échange concret d informations quantifiables. En revanche, au cours de cette interaction toutes les informations ne sont pas transmises que se soit par les parents ou bien par l équipe éducative A une relative opacité : «Tout va bien» (ce qui est caché) Les stratégies professionnelles Comme dans toute situation où des acteurs se rencontrent, nous avons pu observer au cours de notre présence à la crèche Les Petits Matelots, un certain nombre d informations qui ne sont pas divulguées. Tout d abord, lorsque l on regarde les feuilles de transmissions de plus près, nous pouvons nous rendre compte qu elles ne sont peu voire pas remplies en particulier chez les grands. C est ainsi que l on peut comprendre l autre utilité de l utilisation de la formule «Tout va bien». En effet, lorsque les informations ne sont pas accessibles et encore plus quand l auxiliaire qui s occupe des transmissions doit interagir avec des parents dont elle n a 61 Ibid., p

71 5. L accueil : un monde du contact ambivalent quasiment pas vu les enfants de la journée, donner un compte rendu détaillé est un exercice qui s avère d autant plus compliqué. Journal de terrain : 26/09/2012, les grands (le soir) Il y a aussi une case qui s appelle observation. Celle là est un peu différente, elle correspond davantage à des informations pour les professionnelles pour savoir ce qui s est passé dans la journée quand elles arrivent en cours de route. Les auxiliaires y écrivent aussi des compléments d informations comme «s est bien amusé dans le jardin» ou «ce matin a fait un dessin». Mais cette case reste très peu utilisée. Marion me dit que les transmissions sont souvent bien plus détaillées chez les bébés. Journal de terrain : 30/11/2012, réunion d équipe Moi : Comment vous faites quand les transmissions ne sont pas écrites? - «C est un moment de solitude». Comme l exprime cette auxiliaire lorsque cette situation se présente, elle est complexe à gérer car il faut malgré tout garder la face dans le tête à tête avec les parents présents. Pour maintenir l illusion de la professionnalité du lieu d accueil, l auxiliaire résume par un «tout va bien» le contenu de la journée d un enfant pour couvrir sa collègue et leur travail d équipe. «Une équipe peut donc se définir comme un ensemble de personnes dont la coopération très étroite est indispensable au maintien de la définition donnée de la situation» 62. D autre part, en donnant aux parents la transmission «tout va bien», la professionnelle se protège contre d éventuelles questions auxquelles elle ne saurait répondre n ayant pas les informations nécessaires, ainsi elle maintient le cadre harmonieux attendu au sein de l établissement. «Pour une équipe, un des objectifs permanents est de maintenir la définition de la situation que propose sa représentation. Cette tâche implique un accroissement de la communication concernant certains faits et une diminution de la communication concernant les autres» 63. Autrement dit, utiliser cette formule pour retranscrire la journée des enfants à leurs parents permet aux professionnelles de maintenir l illusion de la maitrise de leur profession et de leurs tâches quand elles sont dépassées par le quotidien éprouvant que représente le travail auprès des jeunes enfants. 62 GOFFMAN, Erving, La mise en scène de la vie quotidienne, La présentation de soi, Les éditions de minuit, Paris, 1987, p Ibid., p

72 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? Mais le «tout va bien» a encore un autre intérêt. Lorsque les contraintes de temps et de personnel deviennent trop envahissantes, transmettre un «tout va bien» permet de couper court à une conversation qui ne pourrait se prolonger car l équipe éducative est débordée. Journal de terrain : 30/11/2012, réunion d équipe Une auxiliaire évoque les parents qui arrivent tard, elles expriment qu ils voudraient peut- être discuter mais que quand c est l heure de la fermeture ce n est plus le moment. Une de ses collègues lui répond qu elle a raison mais que dans ces cas là il faut le dire et remettre la conversation à un autre moment. Le problème c est que certains parents auraient du mal à le comprendre. Une troisième professionnelle pense qu il faut qu ils évitent d arriver à certains moments quand elles ne sont pas disponibles comme par exemple pendant les repas mais elles essaient quand même de s adapter. Elle rajoute qu elles font plus facilement le «tout va bien» à ces moments là. Certains moments ne permettent pas aux professionnelles de remplir toutes leurs tâches. La gestion du reste du groupe ne le leur permet pas forcément. C est ainsi que l accueil des parents est régulièrement écourté par un «tout va bien». En outre, lorsque la journée se termine, les professionnelles veulent quitter leur lieu de travail. Elles adoptent donc diverses stratégies pour faire face aux parents retardataires en réduisant les transmissions au strict minimum. Journal de terrain : 09/10/2013, les grands (le soir) Il est 18h11. Adeline est toute seule dans la salle et Gaëlle range la deuxième salle, toutes leurs collègues ont fini leur journée. Elle s est installée dans le coin lecture pour lire une histoire aux enfants toujours présents. Quand la maman de Lila arrive elle doit interrompre l histoire qu elle lit aux enfants. Le temps des trois minutes que dure l accueil de cette maman, les enfants se remettent à courir partout. Trois autres mamans se sont succédées, Adeline quitte donc en retard la crèche. Il est 18h25, Gaëlle range la première salle, prépare les enfants pour le départ et emmène les trois enfants qui restent à 18h30 dans le hall d accueil pour attendre leurs parents. Quand un papa arrive et lui demande comment s est passée la journée de son fils, Gaëlle lui répond qu elle ne sait pas. Elle fait de même pour les deux autres parents qui arrivent en retard. Dès qu elle a finit elle s en va aux vestiaires. Comme on peut le voir dans cette situation, Gaëlle coupe court à toute conversation. Après une journée de travail son objectif est de rentrer chez elle. «Chaque fois qu un individu participe à une activité, nous distinguons ce qu on appelle la personne, l individu, celui qui 72

73 5. L accueil : un monde du contact ambivalent participe au jeu, et le rôle, la qualité ou la fonction qu il y assume, tout en sachant qu il existe un lien entre les deux» 64. En plus d en dire un minimum sur la journée à la crèche, elle se poste dans l entrée avec les enfants déjà habillés pour que leur départ se fasse le plus rapidement possible. En dehors du statut du professionnel de la petite enfance, il y a bien évidemment un statut privé qui amène à d autres obligations ou échéances. Il n est pas possible de scinder l un de l autre, par conséquent à certains moments les professionnelles doivent faire certains choix en faveur ou en défaveur de leur engagement professionnel. «On a en effet trop souvent tendance à admettre que, si le rôle est quelque chose de purement social, la machine qui le met en œuvre la personne ou l individu est en quelque sorte au- delà du social, plus réelle, plus biologique, bref, qu elle se caractérise par une plus grande épaisseur et une plus grande authenticité. { } Il faut au contraire partir de l idée que le joueur, comme son rôle dans le jeu, sont deux entités également problématiques et dont les définitions sociales sont également variables» 65. Au- delà des enjeux des professionnels, il existe parfois l impossibilité pour certains d entre eux de répondre aux besoins des parents et par conséquent le besoin d esquiver certains échanges qui pourraient devenir compliqués à gérer. Journal de terrain : 19/10/2012, les bébés (le matin) Elise : C est la première fois que je fais un suivi chez les bébés et c est vrai que je ne suis pas non plus très à l aise encore avec tout ce qui est transmissions et tout ça. J en ai parlé plusieurs fois à Mme MARTIN et là, la journée pédagogique va porter sur ça. C est vrai que c est bien que j aimerais bien avoir plus de formation à ce sujet. Moi : Tu as constaté une différence dans les transmissions entre chez les grands et chez les bébés? Elise : Par rapport à rassurer les parents, ça joue vachement. Pour l instant ici ils n ont pas confiance et c est normal. Essayer de trouver les mots c est pas c est pas toujours évident. Pour que l information essentielle qui arrive aux parents soit positive, la formule «tout va bien» présente encore une fois toute son utilité au moment de l accueil. «On peut supposer que toute personne placée en présence des autres a de multiples raisons d essayer de 64 GOFFMAN, Erving, Les cadres de l expérience, Les éditions de minuit, Paris, 1991, p Ibid., p

74 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? contrôler l impression qu ils reçoivent de la situation» 66. Ainsi, pour faire face à un moment difficile à gérer du fait d une non maitrise de la technique, des parades aux transmissions sont essentielles. Nous constatons donc des stratégies professionnelles qui amènent à contourner d une manière ou d une autre l interaction avec le parent dans un but précis. Mais, si les professionnelles ont des enjeux dissimulés, les parents en ont également Les stratégies parentales La nécessité d un parent à confier son enfant à une collectivité dépasse généralement le simple intérêt de la socialisation précoce de l enfant. La crèche est régie par un certain nombre de règles qui vont autoriser ou non l accueil de l enfant qui arrive notamment lorsqu il s agit de problèmes de santé. Cependant, compte tenu des conditions de travail dans lesquelles les parents évoluent, la possibilité de prendre une journée supplémentaire pour s occuper de son enfant malade peut s avérer peu ou pas envisageable. Journal de terrain : 24/01/2013, les bébés (le soir) Il est 16h00, j arrive à la crèche et je prends le temps de dire bonjour à l équipe de direction avant d entrer dans la salle des bébés. Une des auxiliaires déboule dans le bureau visiblement furieuse en disant qu elle a compris pourquoi la maman d Alou lui avait coupé les cheveux la veille. Alou a plein de poux. Malheureusement la maman n en a pas informé l équipe et par conséquent elles n ont pas pu prendre les précautions nécessaires. L auxiliaire précise qu elle sait bien pourquoi elle n a rien dit parce que sinon on l aurait encouragée à garder son fils le temps de commencer un traitement. Ici, communiquer «tout va bien» en guise de transmissions le matin en direction des professionnelles de la crèche permet d esquiver les éventuelles incompatibilités de garde en collectivité. «Dans la vie quotidienne, il est généralement possible à l acteur de créer à dessein à peu près n importe quelle sorte d impression fausse en évitant de tomber dans le mensonge caractérisé et inexcusable. Des techniques de communication telles que 66 GOFFMAN, Erving, La mise en scène de la vie quotidienne, La présentation de soi, Les Editions de minuit, Paris, 1987, p

75 5. L accueil : un monde du contact ambivalent l insinuation, l ambiguïté calculée et le mensonge par omission permettent à leur utilisateur d avoir tous les bénéfices du mensonge sans, techniquement parlant, en proférer un seul» 67. Ainsi, en se préservant de donner davantage d information, l équipe ne se pose pas la question de savoir s il est judicieux ou non d accueillir un enfant et les parents peuvent assumer leurs responsabilités au travail. D autre part, de la même manière que les professionnelles ont d autres tâches à gérer en parallèle de l accomplissement des transmissions, les parents ont d autres échéances qui font qu ils sont pressés, n ont pas le temps. Journal de terrain : 27/09/2012, les grands (le matin) 8h15 : premier papa qui vient déposer sa fille. Habillé en costume cravate, il doit ensuite déposer sa fille ainée à l école avant d aller travailler. Les transmissions sont brèves : «Bonjour, tout va bien, c est moi ce soir. Au revoir.» Delphine me rend compte de ce qu elle conclut de cet échange. Delphine : Chez les grands, bon les parents sont souvent pressés, on le voit bien par exemple avec ce papa, dès qu on veut discuter un peu hop ils s en vont. Les parents sont pressés. C est vrai qu il doit déposer sa fille à l école à 8h30. Le passage par l étape de l accueil et la transmission d informations est obligatoire. «Quand un acteur adopte un social role établi, il constate habituellement que celui- ci implique déjà une façade déterminée. Qu elles qu aient été les raisons pour lesquelles il a adopté ce rôle désir d accomplir la tâche concernée ou bien désir de maintenir la façade correspondante l acteur se sent toujours contraint à la fois d accomplir la tâche et de garder la façade» 68. C est pourquoi le besoin d aller au plus court et au plus rapide semble souvent aller de soi, ainsi chacun rempli son rôle tout en n empiétant pas sur d autres contraintes extérieures existantes. Chacun des acteurs rentrant en jeu dans une structure d accueil du jeune enfant (parents et professionnelles) ne joue pas qu un seul rôle au cours de la journée, entre la vie domestique, le travail, les relations sociales extérieurs, il faut composer avec tous les aspects de la vie courante qui sont parfois plus ou moins visibles. «Non seulement on rencontre des 67 Ibid., p Ibid., p

76 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? éléments appartenant à la façade sociale d un rôle particulier dans les façades sociales de tout un ensemble de rôles dans lesquels on trouve un autre élément de la même façade» 69. Autrement dit, en fonction de leurs obligations, les parents vont décider de divulguer ou non toutes les informations concernant leur enfant et d accomplir le passage des transmissions de la manière la plus restreinte possible Conclusion Dans une structure d accueil de jeunes enfants la recherche d un partenariat parents- professionnelles apparaît comme un des objectifs principaux. Pour ce faire, la création d une relation de confiance va de soi et est même indispensable afin de créer ce lien essentiel. C est pourquoi de nombreux éléments sont largement ouverts et divulgués aux familles qui confient leurs enfants en crèche quotidiennement. Une transparence du mode de fonctionnement est proposée par la période de l adaptation ou encore par les échanges que peuvent entretenir les professionnelles avec les parents au fil des jours. En revanche, nous avons pu constater qu en parallèle, les enjeux des professionnelles ainsi que ceux des parents dépassent bien souvent les murs de la structure d accueil. C est ainsi que toutes les informations concernant la garde des enfants ne sont par transmises. On peut remarquer que chacun des acteurs rentrant en jeu tente de garder une certaine distance par rapport à l autre et ainsi, défend ses propres intérêts. La question qui se pose est alors quelle est la place du soutien à la parentalité face à cette réalité? C est à cette question que nous essayerons de répondre dans le chapitre suivant. 69 Ibid., p

77 6. Relation parents- professionnelles : deux espaces clivés? Le soutien à la parentalité en question Au cours de ce travail de recherche, il résulte que la famille et la crèche ont chacune des intérêts à défendre. Il nous importe maintenant de mettre en rapport ces enjeux avec un véritable partenariat autour de la prise en charge des jeunes enfants. Que ce soit parents ou professionnelles, les enjeux vont parfois au- delà du projet d un partenariat, c est pourquoi il semble important de mettre à jour la place réelle accordée au soutien à la parentalité La toute puissance des professionnelles Nous avons pu observer une certaine mise à distance des familles au cours de cette recherche de la part de l équipe encadrante. Du fait de leur formation, les professionnelles de la petite enfance ont les compétences spécifiques concernant l éducation et le développement des tout- petits. Elles sont quotidiennement face à des «profanes» qui apprennent leur rôle au jour le jour. La perception d un certain ascendant des professionnelles sur les familles peut être visible. Particulièrement en début d année, un contrôle très étroit s effectue envers les familles. N entre pas qui veut mais surtout ne repart qui veut avec un enfant. Tant qu un adulte n a pas été identifié comme habilité pour récupérer un enfant, par l ensemble de l équipe, l autorisation ne lui est pas donnée. Il existe toute une réglementation dans l organisation de la crèche afin de savoir qui a le droit ou non de prendre en charge le public qu elle accueille. Les parents doivent se faire connaître s ils ne sont jamais venus et décliner leur identité à toutes les professionnelles de la crèche. En outre, d autres personnes peuvent venir à la sortie de la crèche comme par exemple les baby- sitters, les grands- parents, les nounous mais pour ce faire, les parents doivent leur signer une dérogation. En plus de ce dispositif, les parents se doivent d informer la crèche sur qui viendra le soir récupérer leur enfant. Bien que ce système se justifie totalement pour assurer la sécurité des enfants, il est possible d assister parfois à des situations très répressives en ce qui concerne le départ des enfants. Le cadre imposé paraît très rigide et le système de contrôle est minutieusement 77

78 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? appliqué. Journal de terrain : 03/10/2012, les grands (le soir) 17h30 : le grand- père de Robin arrive avec Mme DURAND. Elle signale aux auxiliaires qu elle a vérifié son identité et qu il s agit bien de son grand- père qui est autorisé à récupérer son petit fils. Par contre, elle se rend compte en lisant la feuille de transmission que la maman avait dit que ce serait elle- même qui viendrait chercher Robin le soir. Elle lui demande pourquoi elle n a pas été prévenue du changement, que c est mieux d appeler quand c est comme ça parce que dans ce cas présent elle ne peut pas le laisser partir avec son petit fils. Le grand- père lui répond que non ce n était pas prévu, qu il est arrivé en avance et qu il en a profité pour venir à la crèche. Il lui dit qu il va attendre la maman dans la salle. Mme DURAND lui demande donc de mettre ses affaires de côté en attendant dans la salle. On peut faire le lien de cette manière de diriger l acte du grand père avec le «regard panoptique» dont parle Michel FOUCAULT 70. L institution de la crèche se pose en contrôleur de tous les faits et gestes qui peuvent émaner des familles et se réserve le droit de les réprimander. «La surveillance des enfants qui nécessite souvent dans l esprit des adultes la nécessité de dominer l espace au moins sur le plan visuel, entraine de façon souvent involontaire la même surveillance au niveau des parents» 71. Les faits et gestes des adultes pénétrant dans l établissement sont signalés et consignés. Le contrôle des professionnelles va en effet bien au- delà de la surveillance d un groupe d enfants mais s étend à l ensemble des membres de l entourage de l enfant. Par extension de ce besoin de surveillance et de contrôle, nous avons pu observer que certaines demandes des parents ne sont pas toujours entendues par les professionnelles et qu elles se réservent un droit d agir d une autre manière si celle- ci leur semble davantage appropriée à la situation. Journal de terrain : 17/10/2012, les bébés (le soir) Margot réagit après les transmissions qu elle vient de faire à la maman de Lucas et de Bienvenue. «Pour Lucas, elle parlait de donner encore le lait mais moi, je ne lui ai pas dit qu on ne lui donnait plus, il faut qu elle arrête, elle veut quoi qu il soit constipé. Elle m a demandé de lui rendre le Diarghal, je lui ai donné mais si elle avait réagit tout de suite quand Lucas a eu des 70 FOUCAULT, Michel, Surveiller et punir, Gallimard, Paris, Ibid., p

79 6. Relation parents- professionnelles : deux espaces clivés? Le soutien à la parentalité en question diarrhées et qu elle n avait pas attendu une semaine ça aurait été réglé plus vite. Elle a eu de la chance». Certaines informations sont dissimulées car les professionnelles estiment que la demande des parents n est pas légitime et qu elles agissent d une meilleure manière sous couvert du bien- être des enfants. «La notion de soutien à la parentalité porte le risque d une subordination des parents aux professionnels, ceux- ci étant censés détenir les savoirs adéquats sur l enfant, qu ils soient d ordre psychopédagogiques ou médicaux. En effet, la notion de soutien n engage pas nécessairement la notion de réciprocité dans la relation entre parents et professionnels et n apparait pas, a priori conforter les textes ou circulaires allant dans le sens d une participation des parents au fonctionnement des institutions. Ce qu il y a derrière la notion de soutien parental, c est la question de la responsabilité des parents et celle du droit des usagers, et son corolaire, la notion de pouvoir, pouvoir de, pouvoir sur» 72. Il n est donc pas rare de rencontrer des situations dans lesquelles, les professionnelles n étant pas tout à fait d accord avec la demande des parents, contournent les injonctions de ces derniers. Cela peut être la cas avec l alimentation, l acquisition de la propreté, la mise à disposition de la tétine On en arrive par conséquent régulièrement à des situations de non- dits régulés par l équipe éducative. Parfois elles décident d en informer les parents, parfois non. Journal de terrain : 30/11/2012, réunion d équipe - Moi : Justement, je me suis posée la question dans quelles mesures vous vous autorisez parfois à dire ou au contraire à taire des choses? Par exemple, je me souviens que chez les bébés, un jour vous avez dit à une maman à quel point son bébé aimait une peluche et à ce moment- là, elle a enlevé cette peluche de la circulation et je me souviens que cela vous avait mis en difficulté. Comment vous y réfléchissez? Comment ça se passe? Qu est- ce que vous dites? - Nous on lui explique que c est pour l aider à s endormir, qu elle n est pas dans son lit, qu elle n est pas à la maison, elle est dans un lieu qu elle commence tout juste à connaître mais la maman elle a des idées toutes faites. - C est vrai que du coup on a l impression qu on a toujours des choses à reprendre. C est comme chez les grands quand les enfants ont eu la tétine depuis qu ils sont nés et que les parents décident que la tétine c est terminé, il est assez grand. On est toujours mis en difficulté parce que si l enfant la réclame pas, si ça passe ça va mais si l enfant la réclame moi 72 BOUVE, Catherine, «La fonction sociale des crèches collectives», Informations sociales, n , p

80 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? je sais que j ai été amenée il y a pas longtemps pour un petit garçon, j ai été amenée à lui donner une tétine de la crèche parce qu il la réclamait pour la sieste, ça me paraissait particulièrement violent de ne pas lui donner sous prétexte que ses parents avaient décidé le week- end à la maison qu il n aurait plus de tétine. Quelque part c était un peu aller à l encontre de ce que les parents souhaitaient mais j étais partagée entre la demande des parents et en même temps le besoin de l enfant qui pour moi était à privilégier. Moi la maman en question elle était toute contente de me dire que ça se passait hyper bien mais moi je lui ai dit qu à la crèche ça avait été autrement, il a réclamé la tétine pour la sieste. Je lui ai expliqué et elle l a bien pris mais ça aurait très bien pu être une maman qui l aurait très mal pris. - Moi : Comment vous décidez ce que vous allez dire aux parents? - Pour cet exemple précis on n a pas fait de réunion mais on a toutes été d accord pour lui redonner la tétine, il y en pas une qui n était pas d accord mais on était mal à l aise. Le soir je crois que ça n a pas été dit mais moi le lendemain matin je n ai pas pu mentir donc j ai expliqué à la maman que ça n avait pas été si simple que ça. Mais elle aurait très bien pu être mécontente et dire qu elle n était pas d accord. - Moi : Et est- ce que ça vous est déjà arrivé ce genre de situation où les parents ne comprennent pas? - Oui, oui, oui - Moi : Donc dans ces cas là comment ça se passe? - C est arrivé pour un problème de propreté pour un enfant. On nous a mis devant le fait accompli un matin, il n y avait pas de rechange et la maman nous a dit que son enfant n avait plus de couche. On lui a dit qu on allait voir ce que ça donne mais il y a eu des petits accidents, on s est retrouvé sans vêtements donc on a été obligé de lui remettre une couche l après- midi et du coup pareil la maman le soir elle nous dit vous avez vu, il est propre. Moi je lui ai dit que par contre là ce soir il est en couche Son argument ça a été si je commence à la maison et que vous ne suivez pas Je lui ai expliqué que si elle voulait qu on suive c était important aussi d apporter des vêtements de rechange parce que sinon quand il y a des accidents, ce qui peut arriver et bien on n a plus rien. Elle l a quand même entendu mais ça été un petit peu long sur plusieurs jours. Au début c était retourné comme si on ne suivait pas et qu on ne faisait pas ce qu elle avait décidé. Nous on était un peu aussi mal à l aise parce que cet enfant là, à la crèche, nous avait pas spécialement montré qu il était intéressé d aller aux toilettes. Les professionnelles sont conscientes du problème mais restent malgré tout persuadées qu elles agissent en faveur du bien- être de l enfant et que tout ce qui est demandé par les parents n est pas forcément exécutable. «L opinion reste une réalité forte, qui désigne ce à quoi nous croyons, ce qui guide en amont nos actions et qui nourrit en amont nos pensées» 73. Les parents deviennent assujettis à des pratiques professionnelles qu ils ne 73 BRETON, Philippe, L argumentation dans la communication, La Découverte, Paris, 2003, p

81 6. Relation parents- professionnelles : deux espaces clivés? Le soutien à la parentalité en question peuvent maitriser. Cette situation renvoie à la préoccupation du contrôle parental et de la question des «bonnes pratiques» en matière d éducation. Cela aboutit à un clivage entre parents et professionnelles. Les professionnelles peuvent donc agir d une manière toute puissante sans consulter le parent, «avec l autorité, nous sommes dans le domaine de l argumentation, mais avec le pouvoir, nous en sortons pour rejoindre un monde ou s exercent la contrainte, la force et la violence» 74. C est ainsi que les professionnelles sont amenées à dire ou non tout ce qui s est réellement passé. Il existe donc un pouvoir des professionnelles sur la gestion de l enfant qu ils accueillent au quotidien et par conséquent sur ses parents. La pratique du jugement de valeur sur les familles est par ailleurs monnaie courante à la crèche. Journal de terrain : 17/10/2012, les bébés (le soir) Alou pleure, il est fatigué, Margot et Anne commencent à s inquiéter car la maman avait dit qu elle viendrait plus tôt, elles se demandent si elle a oublié de venir chercher son fils. Anne : Je ne vais pas pouvoir te garder dans les bras tout le temps surtout que normalement je censée partir normalement. Margot : Il est quelle heure? Anne : Il est six heure dix- quinze. C est pas ça c est juste que les parents ils ne respectent pas, moi j ai ma fille à récupérer aussi. Cette maman elle fait à sa sauce. La semaine dernière elle avait dit qu elle viendrait vers trois heures et demie elle est venue tous les jours à cinq heures et demie. Elle venait quand elle en avait envie. Elle a fait à sa sauce, elle venait aux heures qu elle voulait. Comme elle avait envie, elle tutoyait tout le monde Non mais c est bon, incroyable, il faut qu elle respecte son temps. Elle a pas loin de notre âge, je veux dire elle a 28 ans moi j en ai 24 je comprends aussi mais elle croit que c est une garderie. Margot : Pour la maman des jumeaux ça faisait une semaine que je lui disais «votre fils il a cinq selles liquides par jour et ce n est que le week- end qu elle s en est occupée. Anne : Elle a été malade elle aussi, deux jours Fallait qu on vienne l aider, qu on aille à la porte. Je comprends des jumeaux je sais que c est difficile. Margot : Et encore ils sont super gentils. Anne : Et puis t as neuf mois pour te préparer Et c est vrai ils sont cool. Moi ma fille jusqu à deux ans elle me réveillait la nuit. 74 SELLENET, Catherine, «Parents- professionnels : une coéducation en tension», in DEANA, Carlo, GREINER, Georges (dir), Parents- professionnels à l épreuve de la rencontre, Erès, 2003, p

82 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? Les propos émanant des professionnelles concernant les comportements parentaux peuvent s avérer très sévères. Ces représentations de ce que doit être un bon parent creuse encore davantage la distance entre la pratique professionnelle et les savoir- faire parentaux. En théorie ces jugements de valeurs n ont pas leur place au sein de l établissement. Cependant, lorsqu il s agit de croyances appuyées sur des connaissances professionnelles il devient difficile de prendre de la distance avec la différence existant entre élever son propre enfant et prendre en charge en tant que professionnelle les enfants d autrui. La toute puissance des professionnelles peut donc avoir un impact sur ce partenariat qu ils construisent avec les parents des enfants qu elles accueillent. Nous pouvons faire le parallèle avec ce que décrivent François DUBET et Danilo MARTUCELLI en ce qui concerne l école élémentaire et les relations entre les parents et professionnelles. «La relation entre les instituteurs et les parents est difficile parce que les parents menacent l exclusivité du rapport du maitre. Maîtres et parents entretiennent un jeu croisé de récriminations et de culpabilités réciproques» 75. Comme à l école, ces relations sont tendues dans les structures d accueil petite enfance et les parents peuvent également contribuer à la fracture entre eux et l équipe éducative. De nombreuses parades existent donc pour taire certains faits se déroulant à la crèche lorsque les professionnelles estiment qu elles sont dans leur bon droit. Du côté des parents, il existe également une certaine marge de manœuvre afin d éviter les confrontations avec le personnel Des parents sur leur réserve Les parents qui confient leur enfant dans les structures d accueil de la petite enfance ne le font pas à l aveugle. Ils ont parfois conscience des objectifs de la collectivité à leur égard et se permettent de les déjouer quand ils le peuvent. Tout d abord, nous avons pu constater que les familles les plus défavorisées accueillies à la crèche, sont également celles qui participent le moins à la vie de la collectivité. Mis à part 75 DUBET, François, MARTUCELLI, Danilo, A l école, Sociologie de l expérience scolaire, Seuil, Paris, 1996, p

83 6. Relation parents- professionnelles : deux espaces clivés? Le soutien à la parentalité en question s ils entrent dans une procédure obligatoire de prise en charge, cette catégorie de parents se met très peu en rapport avec les professionnelles de la crèche. De ce que nous avons pu observer, ils réduisent les transmissions avec les professionnelles au minimum, ils ne fréquentent pas les moments conviviaux proposés par la crèche et encore moins les réunions organisées par les professionnelles. Journal de terrain : 18/01/2013, fête de la galette A la fête de la galette, seule la maman d Issa est présente parce qu elle a croisée Madame DURANT qui lui a mis une part de galette dans les mains à son passage, elle la mange rapidement, elle ne parle à personne, s installe à l écart du reste du groupe et s en va dès qu elle l a terminée. Nous pouvons à nouveau faire un parallèle avec la relation que les parents entretiennent avec l école. «Les attitudes des parents des milieux populaires à l égard de l école sont clivées par une ambivalence et une tension essentielles. D un côté, existe la reconnaissance de la légitimité de l école et de ses capacités de socialisation. De l autre, l école apparaît comme une menace pour les enfants et, au- delà, pour les familles» 76. Certains parents tentent donc de fuir les interactions proposées par les professionnelles de la petite enfance. En se tenant «hors de portée», ils contraignent la relation avec l établissement et creusent les distances avec lui. Des réunions d informations sont proposées aux parents afin de les informer de la vie en collectivité ainsi que des sujets qui pourraient les intéresser. A cet effet, une partie de l équipe de la crèche leur propose de les rencontrer une fois dans l année. Chacune des professionnelles explique sa fonction au sein de la crèche et ses objectifs en ce qui concerne le programme éducatif mis en place dans l établissement. Les différents partenaires comme le pédiatre, la psychologue ou encore la psychomotricienne sont également présents pour prendre contact avec les familles de la crèche. Cependant, certains parents ne se sentent pas concernés par ces propositions ou même les évitent. Madame VINOIS «Je sais que, Madame MARTIN me disait qu elle allait organiser une réunion pour les parents, par exemple ça, ça ne m intéresse pas à l avance». - Pourquoi? 76 Ibid., p

84 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? Madame VINOIS «Parce que ça c est moi, c est ma sensibilité à moi, parce qu on va me faire un blabla sur «voilà comment ça se passe chez nous», et je trouve qu on s en fiche un petit peu de savoir ce qui se passe chez moi, donc moi entendre que la motricité Oui alors je vais avoir le droit, il va y avoir, justement elle me disait qu il va y avoir la psychomotricienne, voilà. Si c est pour avoir une présentation «voilà comment on fait, c est vachement bien, on tient compte des besoins des enfants, nous on fait comme ceci, comme cela». Je me doute que ça va être un super spitch donc je n ai pas envie d y aller. Non mais c est un petit peu à cause de ce clash qu il y a eu avec cette histoire où on n a pas compris mon besoin sur le pyjama, ça m a Donc je vais faire ce qu il faut, j habille maintenant mes filles mais je n irai pas à la réunion d information où on va me dire «voilà c est comme ça que ça se passe, c est merveilleux, vous avez des questions?». Les parents prennent du recul sur les pratiques professionnelles qui ne leur conviennent pas. Il s agit d une démarche de subjectivation, en effet, «l acteur social n est pas uniquement défini par ses appartenances et par ses intérêts. Il est aussi défini par une distance à lui- même et par une capacité critique qui en font un sujet. { } L essentiel tient à ce que sa présence construit une distance à l ordre des choses autorisant une capacité de conviction, de critique et d action autonome» 77. Le fossé est donc bien ouvert entre la crèche et les parents quand les pratiques éducatives ne font pas l unanimité. En revanche, si les parents ne souhaitent pas coopérer pour diverses raisons, le lien essentiel à la mise en place du soutien à la parentalité est évincé car la coopération «relève de la liberté des sujets et de la formation d une volonté commune» 78. Par ailleurs, quelques parents tentent de faire face aux obstacles qu ils rencontrent avec les professionnelles de la crèche lorsqu ils estiment que leur combat est légitime. - Est- ce que vous vous adressez plus aux auxiliaires ou plus à l équipe de direction en fonction des questions que vous avez? Madame LEBLANC «Non C est plus avec les auxiliaires parce que j aime pas trop en fait aller directement vers la hiérarchie, dans mon métier j aime pas trop quand les parents s adressent à la hiérarchie avant de m avoir exposer le problème donc après j essaie de l appliquer. Je sais que ça c était posé, le problème s était posé pour en fait le gouter, comme Guénolé, le biberon enfin le gouter ne convenait pas, elle avait un plus grand appétit et puis ça ne correspondait pas tout à fait à ce que la pédiatre, elle, orientait au niveau de 77 Ibid., p NISSEN, Nicole, «Quelle alliance entre les parents et les professionnels?», Etats généraux de la petite enfance,

85 6. Relation parents- professionnelles : deux espaces clivés? Le soutien à la parentalité en question l alimentation et donc j avais demandé à la référente de Guénolé si c était possible d avoir une compote en plus du biberon l après- midi et ça a mis un peu de temps pour que j obtienne une réponse, ça partait plus sur une bouillie etc et moi j étais pas très favorable et la pédiatre non plus. Comme j arrivais pas vraiment, enfin l auxiliaire me disait «non, c est pas possible d avoir de compote etc», j étais un peu étonnée donc j ai fini par aller voir la direction en expliquant, en leur disant que la pédiatre était quand même plus favorable à une compote accompagnée d un biberon à quatre heures et c est le seul moment où j ai du un peu court- circuiter, enfin c est pas que j ai court- circuité, c est juste que je suis passée d abord par les auxiliaires, n ayant pas de réponse ou ayant une réponse négative qui m étonnait un petit peu et bien j ai fini par aller voir la direction». - Comment ça s est terminé? Madame LEBLANC «Ca s est fini que j ai obtenu gain de cause (rires) pour le quatre heures mais c est vrai qu à priori c était pas simple, j étais un peu surprise et puis d ailleurs la pédiatre aussi était un peu surprise que les choses soient un peu, paraissent aussi rigides. D ailleurs même dans l équipe de direction elles n avaient pas la même avis». Le dialogue avec l équipe et par conséquent les professionnelles les plus proches de l enfant s est rompu. Pour rétablir l ordre cette mère s est finalement adressée à l équipe de direction. Le clivage équipe éducative- parents s intensifie dès lors que la culture professionnelle et la culture parentale s affrontent, «s ensuivront différentes déclinaisons des rapports de pouvoir entre les parties et de leur relations interpersonnelles» 79. Etant donné le clivage existant entre les équipes éducatives et les familles, la question de la place du soutien à la parentalité se pose au sein de ces structures d accueil de jeunes enfants Soutien à la parentalité : quelle est sa place? Le soutien à la parentalité fait partie des mesures instaurées par les politiques publiques, il fait partie des pratiques professionnelles. Seulement, compte tenu du clivage qui peut exister entre familles et institution, la question se pose de la place qui lui est accordée dans la réalité par rapport aux enjeux de chacun des acteurs. 79 RAYNA, Sylvie, RUBIO, Marie- Nicole, «Coéduquer, participer, faire alliance», in RAYNA, Sylvie et al (dir), Parents- professionnels : la coéducation en questions, Erès «Petite enfance et parentalité», 2010, p

86 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? Tout d abord, les discussions que peuvent entrainer une relation d aide aux familles peuvent nécessiter un espace davantage en retrait qui permettrait de garder un minimum de confidentialité et de prendre son temps. Or, cet espace n existe pas sur le temps de l accueil. Les parents entrent dans la salle les uns après les autres, les transmissions se font en présence de toutes les personnes qui peuvent y être présentes (enfants, professionnelles, parents). Ce cadre ne permet pas de soutenir les parents accueillis à la crèche malgré une certaine volonté des professionnelles. Journal de terrain : 30/11/2012, réunion d équipe Moi : Ce que je n ai pas observé pendant les transmissions c est le soutien à la parentalité. Il y a quelques petites interactions chez les bébés mais ce n est pas récurrent, comment vous pourriez me l expliquez? - Le soutien à la parentalité c est plus le soir que le matin car les parents sont moins pressés. On échange vraiment avec les parents, c est là où les parents viennent chercher des conseils. Il arrive que le soir on revienne sur des choses qui ont été dites le matin car les parents ont plus de temps. - Mais ça dépend le soir c est parfois quand même rapide parce qu il y a tous les parents qui attendent en même temps et ils sont quand même pressés donc on fait vite et puis on est peu nombreuses. - Il n y a pas d espace qui permet plus de confidentialité d autant plus si c est le soir alors qu il n y a plus qu une professionnelle présente auprès des enfants. D ailleurs nombreux sont les parents qui en ont conscience et qui limitent par conséquent les échanges pour faciliter le travail des équipes. Madame ANGUISE «Ah oui, ah oui. Bon alors j avoue que si j arrive au moment où il y a plein de monde j évite aussi de poser trente- six questions». Malgré la conviction des professionnelles de la crèche que le soutien à la parentalité est une pratique courante pendant l accueil du soir, nous n avons pas pu observer un réel essor de celui- ci. Et ceci même lors de notre deuxième période de présence à la crèche que nous avons concentrée uniquement sur des accueils du soir sur les conseils de l équipe. Comme nous l avons dit précédemment, «tout va bien» est répété autant de fois que des parents pénètrent dans les sections, parfois quelques petites anecdotes sont rajoutées pour agrémenter les détails de la journée de l enfant mais le soutien à la parentalité reste une denrée rare aux transmissions. Les contraintes spatio- temporelles sont un frein à cette 86

87 6. Relation parents- professionnelles : deux espaces clivés? Le soutien à la parentalité en question pratique. Par ailleurs, il demeure une désinformation sur ce qu est le soutien à la parentalité c est pourquoi les professionnelles sont ambivalentes sur la pratique de celui- ci. Journal de terrain : 26/09/2012, les grands (l après- midi) Béatrice : On se posait beaucoup de questions avec ma collègue éducatrice parce qu on se demandait, est- ce que c est un soutien ou est- ce qu on n est pas dans un assistanat ou au contraire on n empêcherait pas un peu les parents finalement d avoir leur place. En tant que professionnelle est- ce qu on ne croit pas qu on sait mieux, qu on fait mieux et que des fois je ne sais pas Si la formation des professionnelles de la petite enfance n est pas adaptée aux pratiques institutionnalisées, il va de soi que le grand flou qui persiste au- dessus de ce thème ne s éclaircisse pas. Les éducatrices de jeunes enfants sont sensibilisées à ce sujet pendant leurs études depuis seulement quelques années. En revanche, il n existe toujours pas de module d explication du soutien à la parentalité dans les écoles d auxiliaires de puériculture. Ceci est d autant plus dommageable qu elles sont les plus en contact avec les familles au quotidien. D autre part, nous avons relevé un autre détail qui révèle que le soutien à la parentalité en crèche n est pas encore une pratique courante, il s agit de la place des conseils de crèche. Alors qu ils font partie des textes réglementant l activité des structures d accueil petite enfance depuis 1983, leur concrétisation sur le terrain se fait attendre et les acteurs responsables de leur mise en place ne semblent pas pressés de passer à l acte. Selon les textes, il s agit de proposer aux équipes et aux parents un partenariat plus poussé, «il propose des échanges entre parents et professionnels et le cas échéant organise la participation des parents à la mise en œuvre du projet social ou d activités pédagogiques ou culturelles ponctuelles» (annexe 7). La directrice de la crèche nous a expliqué que les conseils de crèche n étaient pas une réelle volonté de la part des plus hautes instances et que la ville de Paris retardait au maximum leur mise en place. Quelques arrondissements sont en tests actuellement mais la réelle obligation de les instaurer ne devrait se faire que d ici quelques temps encore, cette échéance étant repoussée autant que faire se peut. En effet, la notion de partenariat ne fait pas encore tout à fait l unanimité. Comme le note Frédéric JESU, «la coopération de 87

88 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? parents et des professionnels s avère en effet plus indispensable que jamais pour construire et garantir conjointement le bien- être et le développement des jeunes enfants, le respect de leurs rythmes essentiels, leur sécurité physique et psychologique, leur épanouissement et leur socialisation progressive. Cette coopération doit donc être conçue et mise en œuvre comme un objectif commun et partagé» 80. Cependant, il constate par exemple que la création des conseils de crèche demeure très lente. En dépit des règlements qui encadrent leur mise en place, la réalité du terrain n en fait pas souvent état. En outre, suite à notre recherche d un terrain d enquête nous avons pu constater qu effectivement l accord sur le soutien à la parentalité ne se fait pas à l unisson. Entre pratiques dans les textes et volonté institutionnelle, demeure encore un grand écart. Les établissements de jeunes enfants sont étroitement liés politiquement aux mairies de chaque arrondissement. Comme, nous l a évoqué cette coordinatrice au tout début de notre travail (se référer 3.1.), il faut prendre des précautions lorsqu on évoque le soutien à la parentalité car il ne faudrait pas que les parents- électeurs changent d avis politiques, les enjeux des mairies sont trop importants. C est pourquoi il demeure une ambivalence entre le projet de soutien à la parentalité pour tous et les intérêts publics qui se jouent derrière ces actions menées au quotidien. Autrement dit, que ce soit au sein des crèches ou en dehors dans les plus hautes strates, les rapports au soutien à la parentalité demeurent ambigus. Ceci freine d une manière ou d une autre sa mise en place Conclusion Lors du travail de master un sur le soutien à la parentalité auprès des professionnelles de crèche, il est apparu que ce moment de l accueil est souvent mis à profit pour soutenir la parentalité. La relation parents- professionnelles s appuie sur une relation de confiance qui pourrait faciliter la coéducation. Cependant, les clivages demeurent nombreux entre 80 JESU, Frédéric, «Principes et enjeux démocratiques de la coéducation : l'exemple de l'accueil de la petite enfance et notamment des conseils de crèche», in RAYNA, Sylvie et al. (dir), Parents- professionnels : la coéducation en questions, Erès «Petite enfance et parentalité», 2010, p

89 6. Relation parents- professionnelles : deux espaces clivés? Le soutien à la parentalité en question l institution et les familles. Les intérêts de chacun étant recherchés, le soutien à la parentalité ne peut pas être mis en pratique automatiquement. Il existe une hétérogénéité des pratiques et des savoirs. Entre, le positionnement professionnel, le positionnement parental et le positionnement institutionnel la place du soutien à la parentalité dans les crèches reste à définir. Les enjeux encourus mettent un frein réel à cette pratique. Il serait nécessaire aujourd hui «que la table ronde des coéducateurs s ouvre de façon cohérente, transparente, exhaustive et différenciée, mais non hiérarchisée et non stigmatisante, à l ensemble des acteurs concernés ou tout du moins à leurs représentants, à condition qu ils soient véritablement représentatifs : parents de toutes conditions, professionnels de tous grades, intervenants associatifs, élu locaux s il y a lieu» 81. En effet, comme nous avons pu le constater, le soutien à la parentalité n a pas encore une place acquise au sein des structures de la petite enfance, sa diffusion se faisant davantage bon gré mal gré les situations qui se présentent. 81 Ibid., p

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91 7. Conclusion La place des parents est un enjeu essentiel dans la fonction des modes de garde des tout- petits. Dès l ouverture des toutes premières structures d accueil, le contrôle des familles se fait sentir. Tout d abord, elles sont surveillées de près dans la prise en charge de leurs enfants puis elles sont évincées pour écarter les problèmes liés à l hygiène dont elles pourraient être à l origine. Les pouvoirs publics décident de la place qu ils réservent aux parents. Dans le contexte actuel, les établissements sont de plus en plus ouverts sur l extérieur, les familles sont invitées à rentrer dans les locaux et même à y passer du temps. Des moments conviviaux hors contexte d accueil sont par ailleurs proposés. En d autres termes, les parents ont une place réfléchie au sein des crèches. Le soutien à la parentalité est un dispositif de contrôle social prévu au départ pour pallier aux défaillances familiales. Les structures d accueil de la petite enfance sont particulièrement attentives à cette population «à risque» et leur proposent par conséquent un accueil individualisé et resserré en terme de suivi. Cependant, ces familles «cibles» savent comment détourner le suivi qui leur est proposé. Elles s investissent peu dans la vie de l établissement et réduisent au maximum les interactions qu elles doivent avoir avec les professionnelles de la petite enfance. En ce qui concerne les familles les plus favorisées, le soutien à la parentalité s apparente davantage à la notion de coéducation. Au sein de cette population, les parents sont acteurs du partenariat qu ils souhaitent entretenir avec l équipe éducative. Ils savent néanmoins gérer la distance à l institution qu ils jugent nécessaire pour préserver un noyau de vie privée. Ils ont conscience des compétences éducatives proposées par la crèche mais préfèrent parfois rester maître de la situation en prenant du recul face à ce qui leur est proposé au quotidien. Par ailleurs, la relation parents- professionnelles sous- entend de nombreuses ambiguïtés. D un souci d une grande transparence afin de mettre en confiance les familles accueillies on aboutit souvent paradoxalement à une opacité réelle dans cette relation. En effet, les différents partenaires concernés ont des intérêts à défendre qui entravent les échanges coopératifs concernant l éducation des jeunes enfants. Le soutien à la parentalité comme pratique professionnelle n a pas encore une place déterminée dans les structures d accueil 91

92 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? du jeune enfant. D une part à cause de la place dont s emparent les professionnelles dans l éducation des tout- petits et d autre part en raison des divers enjeux institutionnels qui le gardent à distance mais aussi en raison de la distance que savent poser les parents envers l établissement qu ils fréquentent. En réalité, le soutien à la parentalité n est pas mis en place dans sa globalité dans les structures d accueil du jeune enfant. Nous avons pu constater qu il y a une prise en charge des familles les plus défavorisées particulière ainsi qu une attention portée à l ensemble des parents accueillis lorsqu ils interrogent les professionnelles. En revanche, lorsque les professionnelles tentent d imposer leurs pratiques, lorsque les parents mettent en place des techniques d évitement face à l institution, ou encore lorsque l institution elle- même ne satisfait pas aux recommandations qui lui sont faites, le soutien à la parentalité n est plus d actualité. Tant que les intérêts de chacun des partenaires ne seront pas bien définis, cette pratique ne sera que partiellement suivie dans les établissements concernés par l accueil des jeunes enfants. «L ouverture des crèches, sinon sur leur environnement tout du moins au dialogue avec les parents, apparait comme une évolution certes lente, mais progressive et irréversible» 82. Par conséquent, bien que les résistances demeurent en ce qui concerne la pratique du soutien à la parentalité dans les établissements d accueil du jeune enfant, il semble bien que ce ne soit plus qu une question de temps pour qu il y trouve sa place impartie. En effet, «tout un ensemble de mesures et de dispositions impliquant les institutions, la société civile et les citoyens semblent ici souhaitables, voire nécessaires, pour que le logique démocratique puisse réellement trouver sa place dans la structuration et le fonctionnement de la sphère privée» 83. En outre, lorsqu on assiste aux débats actuels sur la réforme de la loi pour le mariage, et la question sous- jacente de la parentalité, il apparaît plus que jamais nécessaire d apaiser les tensions et d accompagner toutes les familles de manière harmonieuse. Chaque famille doit pouvoir trouver sa place et la conserver au sein d une société unie sur les considérations parentales. L institution de la famille ne cesse d évoluer, c est pourquoi tous les acteurs sociaux se doivent de participer à cette transformation pour qu elle se fasse dans 82 JESU, Frédéric, op. cit., p NEYRAND, Gérard, op. cit., p

93 7. Conclusion les meilleures conditions. L accession au mariage pour tous et les transformations familiales sous- jacentes nous invitent par conséquent à questionner le rôle et les enjeux des différents partenaires se côtoyant au sein des crèches. Le soutien à la parentalité a sa place plus que jamais pour venir en aide à toutes les familles le nécessitant. Mais comment penser et construire la relation parents- professionnelles, indispensable à sa bonne mise en pratique? 93

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95 8. Glossaire Dispositif : Ensemble de mesures prises, de moyens mis en œuvre pour une intervention précise. Panoptique : Se dit d'un bâtiment (pénitentiaire, hospitalier, etc.) dont, d'un pont d'observation interne, on peut embrasser du regard tout l'intérieur. Pattern : Le mot anglais «pattern» est souvent utilisé pour désigner un modèle, une structure, un motif, un type, etc. Il s'agit souvent d'un phénomène ou d'une organisation que l'on peut observer de façon répétée lors de l'étude de certains sujets, auquel il peut conférer des propriétés caractéristiques. Subjectivation : Il s agit de la construction individuelle de la personnalité. Subsidiarité : Le principe de subsidiarité est une maxime politique et sociale selon laquelle la responsabilité d'une action publique, lorsqu'elle est nécessaire, doit être allouée à la plus petite entité capable de résoudre le problème d'elle- même. Subsumer : Ranger un cas d espèce sous un concept plus général. 95

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97 9. Bibliographie BEAUD, Stéphane, WEBER, Florence, Guide de l enquête de terrain, La Découverte, Paris, BIGRAS, Nathalie, «Comprendre les perspectives particulières des parents sur la qualité des services pour favoriser la collaboration famille service de garde», in CANTIN, Gilles, BIBRAS, Nathalie, BRUNSON, Liesette (dir), Services de garde éducatifs et soutien à la parentalité, La coéducation est- elle possible?, Presses de l université du Québec, Québec, BOISSON, Marine, «Soutenir la fonction parentale dans l intérêt des enfants : de la théorie aux instruments», Informations sociales, N 160 Juillet- Août BOUVE, Catherine, «La fonction sociale des crèches collectives», Informations sociales, n BOUVE, Catherine, Les crèches collectives : usagers et représentations social, L Harmattan, Paris, BRETON, Philippe, L argumentation dans la communication, La Découverte, Paris, BRUNSON, Liesette, «Réflexion sur le rôle des services de garde éducatifs dans la routine quotidienne des familles», in CANTIN, Gilles, BIBRAS, Nathalie, BRUNSON, Liesette (dir), Services de garde éducatifs et soutien à la parentalité, La coéducation est- elle possible?, Presses de l université du Québec, Québec, CANTIN, Gilles, «Etablir des ponts avec les familles, Une démarche d autoévaluation pour rapprocher les SGE et les familles», in CANTIN, Gilles, BIBRAS, Nathalie, BRUNSON, Liesette (dir), Services de garde éducatifs et soutien à la parentalité, La coéducation est- elle possible?, Presses de l université du Québec, Québec, 2011 Centre d analyse stratégique, «Aider les parents à être parents», Rapports et documents, Septembre

98 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? CHAUVIERE, Michel, «La parentalité comme catégorie de l'action publique», Informations sociales, 2008/5 n 149, p CHAUVIERE, Michel, «Quand la parentalité devient un référentiel d'action publique», Spirale, 2004/1 no 29, p DUBET, François, MARTUCELLI, Danilo, A l école, Sociologie de l expérience scolaire, Seuil, Paris, DURAND, Karine, Le développement psychologique du bébé (0-2 ans), Dunod, Paris, FAGET, Jacques, «La fabrique sociale de la parentalité», in BRUEL, Alain et al., De la parenté à la parentalité, Erès «Maison des droits des enfants et des jeunes», 2003 p FOUCAULT, Michel, Surveiller et punir, Gallimard, Paris, GARIN, Martine, «Le service de prévention de l'association des crèches, De la création à aujourd'hui : histoire, enjeux et réalités», in CADART, Marie- Laure (dir), Les crèches dans un réseau de prévention précoce, Erès «1001 bébés», 2008, p GATINEAU, Martine, ««Il a passé une bonne journée» Les transmissions au sein d une crèche collective du 18 ème arrondissement de Paris. Professionnelles de la petite enfance et parents : Entre embarras et pouvoir, quelle place pour une coéducation?», Diplôme supérieur de Travail Social, Université Paris XII Val de Marne, GOFFMAN, Erving, La mise en scène de la vie quotidienne, La présentation de soi, Les Editions de minuit, Paris, GOFFMAN, Erving, La mise en scène de la vie quotidienne, Les relations en public, Les Editions de minuit, Paris, GOFFMAN, Erving, Les cadres de l expérience, Les Editions de minuit, Paris, GOJARD, Séverine, Le métier de mère, La dispute, Clamecy,

99 9. Bibliographie JESU, Frédéric, «Principes et enjeux démocratiques de la coéducation : l'exemple de l'accueil de la petite enfance et notamment des conseils de crèche», in RAYNA, Sylvie et al. (dir), Parents- professionnels : la coéducation en questions, Erès «Petite enfance et parentalité», 2010 p LAMBOY, Béatrice, «Soutenir la parentalité : pourquoi et comment?, Différentes approches pour un même concept», Devenir, 2009/1 Vol. 21, p LECLUSE, F., WACQUET G., Rapport, Petite enfance et parentalité dans le Nord- Pas de Calais : tout mettre en œuvre pour mieux préparer l avenir, juin 2004, 113 pages. MARCIANO, Paul, «Introduction», Spirale, 2004/1 no 29, p MARTIN, Claude, «La parentalité en questions, perspectives sociologiques», Rapport pour le Haut conseil de la population et de la famille, MIRON, Jean- Marie, «Partager l éducation de jeunes enfants, Un point de vue humaniste sur la relation entre les parents et les éducatrices», in CANTIN, Gilles, BIGRAS, Nathalie, BRUNSON, Liesette (dir), Services de garde éducatifs et soutien à la parentalité, La coéducation est- elle possible?, Presses de l université du Québec, Québec, MUSATTI, Tullia, MAYER, Susanna, PICCHIO, Mariacristina, «Partager l éducation de son enfant : avec qui et pourquoi? La voix des parents», in RAYNA Sylvie (dir), Parents- professionnels : la coéducation en question, Erès «Petite enfance», NEIRINCK, Claire, «De la parenté à la parentalité», in Alain Bruel et al. (dir), De la parenté à la parentalité, Erès «Maison des droits des enfants et des jeunes», 2003, p NEYRAND, Gérard, «La parentalité d accueil», Dialogue, n 167, Eres, NEYRAND, Gérard, «Lieux d'accueil, savoirs et gestion politique. Un espace en tension», in RAYNA, Sylvie et al. (dir), Parents- professionnels : la coéducation en questions, Erès «99

100 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? Petite enfance et parentalité», 2010 p NEYRAND, Gérard, Soutenir et contrôler les parents, Le dispositif de parentalité, Toulouse, Eres, NEYRAND, Gérard, DUGNAT, Michel, REVEST, Georgette, TROUVE, Jean- Noël (dir), Familles et petite enfance, Mutations des pratiques et des savoirs, Ramonville Saint- Agne, Eres, NISSEN, Nicole, «Quelle alliance entre les parents et les professionnels?», Etats généraux de la petite enfance, OTTAVI, Dominique, «Le milieu de l enfant, facteur, d éducation», in SIROTA, Régine (dir), Eléments pour une sociologie de l enfance, Presses universitaires de Rennes, Bonchamp- Lès- Laval, PERETZ, Henri, Les méthodes en sociologie, L observation, La Découverte, Paris, PIOLI, David, «Le soutien à la parentalité : entre émancipation et contrôle», Sociétés et jeunesses en difficulté, n 1, printemps PLAISANCE Eric, Pauline Kergomard et l école maternelle, PUF, Paris, PREVOST, Olivier, PITHON, Gérard, «Les attentes de parents français à l égard du soutien à la parentalité», La revue internationale de l éducation familiale, Soutien à la parentalité les attentes des parents, Paris, L Harmattan, RAMEAU, Laurence, «Parents- professionnels : des partenaires d éducation», in CYRULNIK, Boris, RAMEAU, Laurence (dir), L accueil en crèche, Savigny- sur- Orge, Philippe Duval, RAYNA, Sylvie et RUBIO, Marie- Nicole, «Coéduquer, participer, faire alliance», in RAYNA, Sylvie et al. (dir), Parents- professionnels : la coéducation en questions, Erès «Petite enfance et parentalité», 2010 p

101 9. Bibliographie SCHEU, Henriette, «La coéducation dans les lieux d'accueil enfants- parents : du côté des accueillants», in RAYNA, Sylvie et al (dir), Parents- professionnels : la coéducation en question, Erès «Petite enfance et parentalité», 2010, p SELLENET, Catherine, «De la bientraitance des enfants à la bientraitance des familles?», Spirale, 2004/1 no 29, p SELLENET, Catherine, La parentalité décryptée, L Harmattan, Paris,2007. SELLENET, Catherine, «Parents- professionnels : une coéducation en tension», in DEANA, Carlo, GREINER, Georges (dir), Parents- professionnels à l épreuve de la rencontre, Erès, SOLIS- PONTON, Leticia «Sur la notion de parentalité développée par Serge Lebovici», Spirale 1/2001 (no 17). SOULE, Michel, «Une ardente obligation : la prévention précoce», in DUGNAT, Michel (dir), Prévention précoce, parentalité et périnatalité, Erès «Hors collection», 2004, p TURMEL, André, «De la fatalité de penser la maturation en termes de développement : quelques réflexions», in SIROTA, Régine (dir), Eléments pour une sociologie de l enfance, Presses universitaires de Rennes, Bonchamp- Lès- Laval, 2006 UGLIANA, Sylvie, «Les premières crèches françaises : de futures écoles en puissance? ( )», Thèse de doctorat d université, Paris, université Paris V, 1999, 741p. 101

102

103 10. Annexes 1. Arrêté du 18 avril 1951 paru au journal officiel du 1 er mai Circulaire n DGS 782 PME 2 du 16 décembre 1975 relative à la réglementation des crèches 3. Circulaire n 83/22 du 30 juin Décret du 1 er Août 2000 paru au Journal Officiel le 6 Août Feuille de transmission de la crèche Les Petits Matelots 6. Feuille de rythme de la crèche Les Petits Matelots 7. Règlement intérieur des conseils de parents des crèches municipales (quatrième trimestre 2006) 8. Grille d entretien 103

104 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? 1. Arrêté du 18 avril 1951 paru au journal officiel du 1 er mai 1951 I- Arrêté du 18 avril 1951 Annexe 1 : Textes officiels "#$ 104

105 10. Annexes "#$ 105

106 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? 2. Circulaire n DGS 782 PME du 16 décembre 1975 relative à la réglementation des crèches II- Circulaire n DGS 782 PME 2 du 16 décembre 1975, relative à la réglementation des crèches Le ministre de la santé à Messieurs les préfets de région ; Messieurs les chefs des services régionaux de l action sanitaire et sociale (pour information) ; Messieurs les médecins inspecteurs régionaux de la santé (pour information) ; Messieurs les préfets, Messieurs les directeurs départementaux de l action sanitaire et sociale (pour exécution) ; Messieurs les médecins inspecteurs départementaux de la santé (pour information) ; Á l attention de Messieurs les médecins départementaux de PMI. %&'(()*+,-./01234(2 "$ '- Journal officiel,2: ". 2* ";,+<234(2 "$5.6 ' (2378'<+6 = <037*2(,- "5,+<234(2 "$5.6 8&'(()*+,- "> '1(98 (28'*9? = 8' (+@8232/*'*90/,2: <(A<B2:C D0::2(19<2:@A(2/*,9(2<*232/*E#E<(A<B2:<0882<*912:2*#<(A<B2:?'3989'82::-(-/*0*'8,2 "".F<(A<B2:2/19(0/3'9:98:0/*-/70-109(72(3'/2/*,&'-*0(9:'*90/2*,2<0/*(G82:-(8&2/:23482,2:+*'489::232/*:<0882<*9?:,2@'(,22*/0*'332/*:-(82:<(A<B2:,0/*98:,0912/*62/'7789<'*90/,28&'(*9<82H,-,+<(2*/I5HJ.>,-".K'/192("$5H6'77(0-12(82(A@8232/*9/*+(92-(C L/<0/:+M-2/< ('77'(*92/*, (=8&'7789<'*90/,2:,9:70:9*90/:/ :M-&98:,9??-:2(0/*=8&2/:23482,2:0(@'/9:32:@2:*90//'9(2:,2<(A<B2:,-,+7'(*232/*2*,2:,9(2<*(9<2:,2<(A<B2:C D0-:*(0-12(2N6<9J,2::0-:6-/2'/'8O:2,2<2**2(+@8232/*'*90/2*,2:9/,9<'*90/::-(8&2:7(9*,'/:82M ,09*)*(2'7789M-+2C Admission des enfants P03327'(827'::+68&',39::90/,+?9/9*912,2:2/?'/*:2:*:-40(,0//+2=8&'19:?'10('482,- 3+,2<9/,28'<(A<B2CP28-9J<9<0/:*'*2M-282:2/?'/*::0/*492/70(*'/*:Q*0-*2?09:69872-*,0//2( :0/'<<0(,=8&',39::90/,2M-28M-2:2/?'/*:7(+:2/*'/*-/B'/,9<'70--/2'??2<*90/<B(0/9M-2C %&',39::90/,&-/2/?'/*,'/:-/2<(A<B22:*,+<9,+27'(8&0(@'/9:32@2:*90//'9(2M : :0-12/*6,+8A@-2:2:70-109(:=8',9(2<*(9<2,2<(A<B2C R'/: *0-: 82: <':6 82:,+<9:90/:,&',39::90/,0912/* )*(2 7(9:2:,2?'S0/ = 3'9/*2/9(,'/: 8&+*'489::232/* -/ *'-T,&0<<-7'*90/ +821+Q 70-( <28' 82 /034(2,2: 9/:<(9*:,09* )*(2 8+@A(232/* :-7+(92-(=8'<'7'<9*+,28'<(A<B2'?9/,2*2/9(<037*2,28&'4:2/*+9:32,2:2/?'/*:C U'( '9882-(:6 8&'<*90/,2 10: :2(19<2:,09* *2/*2(,2 ('*90/'89:2( 82: <B09T 2??2<*-+: 2/*(2 82: <'/,9,'*:CU0-(<28'6K2:-@@A(282:30O2/::-91'/*:V "I%2<B09T,09*:&9/:79(2(,2:0(92/*'*90/:,+?9/92:7'(82@(0-72,&2T72(*:,28'72*9*22/?'/<2,0/*82:<0/<8-:90/::0/*2T70:+2:,'/:8&0-1('@2W%2:X0,2:,2@'(,2,2:2/?'/*:,2F=#'/:Y6 +,9*+7'(82:L,9*90/::0<9'82:?('/S'9:2:C Z0*'332/*6 98,09* *0-K0-(: 7'( 82 :0-<9,2 7(+:2(12( '- 392-T 8' :*'4989*+,2 8&2/19(0//232/*,28&2/?'/*2/*(2;309:2*">309:C[9/:96982:*72-:'*9:?'9:'/*6=<2*+@'(,6,2 (2*9(2(-/2/?'/*,2"E309:,&-/78'<232/*?'3989'8M-98-9<0/192/*70-(8&',32**(2,'/:-/2<(A<B2 =8',23'/,2,&-/2?' /?0(3+2,2:2T9@2/<2:7:O<B0J'??2<*912:,-/0-((9::0/C\2-8:,2: 30*9?::+(92-T72-12/*K-:*9?92(,2*28:78'<232/*:C%&9,+'82:*M-26,'/:8'32:-(2,-70:: : 2/?'/*::092/*',39:=8'<(A<B2=8&9::-2,-<0/@+,23'*2(/9*+,28'3A(2C "#$ 106

107 10. Annexes %&'()*+,-))-./)+.-0(/12+3)4.5)2615(75809()4(749)1:17.))-;4(<=(51*-/()+-5(>15->()+( 0*4.-5 A9( >(11( 7580-)-./ 81*-1 -,7.))-;4( >*5 4() 74*>() 0*>*/1() >?(B 4() 7(1-1) 81*-(/1 )9;.5+.//8() *9 7*))*C( +( >(51*-/) +*/) 4* +(9D-3,( )(>1-./2 +./> E 4* +*1( -,7580-)-;4(+(4F*>A9-)-1-./+(4*,*5>?(7*5>()+(5/-(5)< =(1 *5C9,(/1 /( )*95*-1 615( 5(1(/9 >.,,( 0*4*;4(< G/ (@@( (/1 E 9/(.5C*/-)*1-./ -/185-(95( +( 4* >53>?( A9-7(91 615(,.+-@-8( )*/) +.,,*C( () (/@*/1)< =F()1 *-/)- A9( 749)-(95)>53>?()7-4.1()./1*;*/+.//84()15.-))(>1-./)>4*))-A9()>.,7.51*/14()(/@*/1)A9-/(,*5>?(/17*)24()7(1-1)(/@*/1)A9-,*5>?(/1(14()C5*/+)(/@*/1)27.959/(/.90(44()159>195(H4() (/@*/1) +(,.-/) +( +(9D */) I )./1 +8).5,*-) 587*51-) (/ J@*,-44()K >.,7.51*/1 E +() (/@*/1)A9-,*5>?(/1(1+()(/@*/1)A9-/(,*5>?(/17*)H-4(/58)941(9/()1-,94*1-./749)C5*/+( +()7(1-1)(1+()C5*/+)HA9*/1*9D(/@*/1)+(+(9DE15.-)*/)2-4))./1+-0-)8)(/C5.97(+(+-DE +.9B((/@*/1)>./@-8)29/(7*51-(+(4*L.95/8(2E9/(8+9>*15->(7*51->94-35(,(/1*71(EC9-+(54(95 +80(4.77(,(/1,(/1*4< M9(44( A9( ).-1 4F.5C*/-)*1-./ -/1(5/( +( 4* >53>?(2-4 +8>./)(-448 +F*@@(>1(5 )9>>())-0(,(/14()(/@*/1)E749)+(15.-))(>1-./)+-@@85(/1()< N&'*+8>-)-./+(5(@9)+()+(,*/+() (/.1-@-8(*9D7*5(/1)7*54()C()1-.//*-5()< O()(/A961()./12(/(@@(12+8,./158A9(4()7*5(/1)/()(0.I*-(/1L*,*-)/.1-@-8+(+8>-)-./) +(5(@9)<'(95)+(,*/+())./1(/5(C-)158()(1-4/(5(0-(/17*)+(587./)()*9@>*)(D>(71-.//(4+( 4F*+,-))-./<'()@*,-44())./1)(94(,(/175-8()+(5(7*))(5E4*>53>?(E-/1(50*44()58C94-(5)<=(11(,*/-35( +( 75.>8+(5 ()1 7(9 )*1-)@*-)*/1(< G/ (@@(12 (44( /F-/>-1( 7*) E 5(>?(5>?(52 (/ 1(,7) 91-4(2 9/,.+( +( C*5+( )*1-)@*-)*/ F(/@*/12,.+( +( C*5+( A * 615( 9/( C*5+-(//(*C588(4-;5(2749)5*5(,(/19/(>53>?(@*,-4-*4(<G44(.;4-C(2(/.915(24()+(,*/+(95)E +()+874*>(,(/1)-/91-4()< =(51()2./.;L(>1(5* A9F-4 ()1 +-@@->-4( +F.77.)(5 9/ 5(@9) +8@-/-1-@ *4.5) A9( 4() ;().-/) +() +-@@85(/1) +(,*/+(95) )./1,*4 >.//9) (1 A9( >(51*-/() 74*>() 7(90(/1 )( 4-;85(5 E 4F-,75.0-)1(< P*-)>()*5C9,(/1)/()./17*)>./0*-/>*/1)< M9*/1 E 4F*7758>-*1-./ +() ;().-/) 58(4) +() +(,*/+(95)2 (44( )977.)( 9/( >./15-;91-./ +() )(50->())*/-1*-5()(1).>-*9D+(4*OOQRRH4())(50->()>.//*-))(/12(/(@@(124F8A9-7(,(/1+(C*5+( +(4*>-5>./)>5-71-./(1./10.>*1-./E)F-/@.5,(5+()>./+-1-./)+(0-(+()@*,-44()< =(11(>./15-;91-./7(912)9-0*/14(),.I(/)+./1+-)7.)(4()(50->(+(SPT2(14*;.//(0.4./18 +(4F.5C*/-),(C()1-.//*-5(2615(,-)((/74*>()9-0*/1+(9D,.+*4-18)U V 9/(,.+*4-18,-/-,*4(>.,7.51(4F(/0.-*9+(,*/+(952+*/)9/+84*-)9@@-)*/12 *0*/14*5(75-)(+915*0*-47*54*,35(2+F9/(4(115(+(5(@9)>.,7.51*/14(/.,(1 4F*+5())( +( 4F*))-)1*/>( ).>-*4( )9)>(71-;4( +F.5-(/1(5 0(5) 9/ *915( 74*>(,(/1< =(11(,.+* ( *774-A98( 7*5 4F(/)(,;4( +() >53>?() +9 1( (H V 9/(,.+* ) 84*;.58( A9- ()12 E 4F?(95( *>19(44(2 75*1-A98(2 E 1-15( (D785-,(/1*42 +*/) 9/ *55./+-))(,(/1 +( S*5-) (1 A9- >./)-)1( +*/) 4* 589/-./2 +(9D@.-)7*5,.-)2+F9/(>.,,-))-./+F*+,-))-./(1+(74*>(,(/1+()(/@*/1)< =(11(>.,,-))-./>.,75(/+4*+-5(>15->(+(4*>53>?(>.44(>1-0(24*+-5(>15->(+(4* 4F*))-)1*/1( ).>-*4( >?*5C8( +9 >./15:4( +() C*5+-(//()2 9/( *))-)1*/1( ).>-*4( +9 )(>1(95 +F?IC-3/(,(/1*4( -/@*/1-4(2 4* +-5(>15->( +( 4* >./)941*1-./ +F(/@*/1)< Q9>9/ (/@*/1 /F()1 -,7.)8 E 4* +-5(>15->( +( >53>?( >.44(>1-0(,*-)>(44(V>-0.-1)./15*0*-4@*>-4-187*54()-/@.5,*1-./)(14() *+,-/-)15*1-@A9-49-)./1+.//8)< T4 /F()1 7*) ;().-/ +F-/)-)1(5 )95 4F-/ (/1-@ A9( >.,7.51( 9/( 1(44(.5C*/-)*1-./U 4F(/@*/1;8/8@->-(+F9/74*>(,(/1.71-,9,2>.,71(1(/9+()7.))-;-4-18)+9A9*51-(5H4()@*,-44() "#$ 107

108 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? $%&' $%()*+,-$.- /-01-/01-$ *&+%2$$*&'-$ -'.-.,3)*0-4-&'$ 2&('2)-$5 6) $7*+2' )8.7(&- $%)('2%&.7*9-&2/:(2.-9/*;'/-,'-&.(-3/%+/-$$29-4-&'8)7-&$-4<)-.('-//2'%2/-*(0%(/$.-$3/%01*2&-$ *&&,-$5 Protection sanitaire des enfants de la crèche =1*:(-0/>01-.%2'$7*$$(/-/)-0%&0%(/$.7(&4,.-02&5?*9%0*'2%&3/-42>/-.-0-4,.-02&-$'.-0%&'/@)-/ )71A+2>&- +,&,/*)-.- )* 0/>01- -' )-$ 0%&.2'2%&$ $-&B*&'$C92$2'-$.7*.42$$2%&.-$-&B*&'$D4-$(/-$83/-&./-*(0*$.-4*)*.2-0%&'*+2-($-$(/9-&*&'.*&$)*0/>01-D*.42$$2%&.-$-&B*&'$*''-2&'$.-4*)*.2-<,&2+&-D*33)20*'2%&.-$ 4-$(/-$ 3/,0%&2$,-$ 3*/ )- 4,.-02& 2&$3-0'-(/.,3*/'-4-&'*) *( 0*$.7,32.,42-$D4-$(/-$ 3/%31A)*0'2:(-$243%$,-$*(3-/$%&&-)D1A+2>&-*)24-&'*2/-D3/%3/-',.-$)%0*(E5 =-''- *0'2%& $7-E-/0-3*/.-$ 92$2'-$ -BB-0'(,-$.*&$ )7,'*<)2$$-4-&' %( *(.%4202)-.-$ +*/.2-&&-$D*2&$2:(-3*/.-$0%&$()'*'2%&$.-&%(//2$$%&$%(.-)*0/>01-5?-/@)-.(4,.-02&.-)* 0/>01-3-(' $7*//;'-/ 4*2$ /2-& &- $7%33%$ :(- 0-4,.-02& -E-/0- )* 4-2))-(/- $(/9-2))*&0-2&.292.(-))-3/,9-&'29-3/,9(-3*/)*/,+)-4-&'*'2%&-&92+(-(/5 F*&$0-0*$D)-$/@)-$/-$3-0'2B$.(4,.-02&.-)*0/>01--'.(4,.-02&'/*2'*&'.%29-&';'/- 3/,02$,$-&B%&0'2%&.(3/2&023-.()2</-01%2ED3/2&023-:(2-$'9*)*<)-'*&'3%(/)-$$%2&$:(-3%(/ )*3/,9-&'2%&.>$)%/$:(-0-''-.-/&2>/-$7-E-/0-*($-/920-.-)72&.292.(5 G&0%&$,:(-&0-D)*.2/-0'/20-.-)*0/>01-.%2'&%'-/D8)7*.42&2$'/*'2%&D)-&%4D)7*./-$$--')- &(4,/%.-',),31%&-.(4,.-02&'/*2'*&'.-)7-&B*&'-'.-4*&.-/8)*B*42))-3*/:(2-))-3/,B>/- B*2/-3/*'2:(-/)-$9*002&*'2%&$-')-$-E*4-&$.%&&*&')2-(8)7,'*<)2$$-4-&'.7(&0-/'2B20*'.-$*&',5 H2)-$3*/-&'$3/,B>/-&':(-0-$2&'-/9-&'2%&$$%2-&'3/*'2:(,-$3*/)-4,.-02&'/*2'*&'D)-4,.-02&-' )*.2/-0'/20-.- )* 0/>01- $- <%/&-&' 8 9,/2B2-/ :(- 0-$ %<)2+*'2%&$ %&' <2-&,', /-43)2-$5 I2-& -&'-&.(D)-$3/-$0/23'2%&$B*2'-$3*/)-4,.-02&'/*2'*&'.%29-&';'/-/-$3-0',-$.>$)%/$:(7-))-$&- $%&'3*$*<$%)(4-&'2&0%43*'2<)-$*9-0)*4*/01-+,&,/*)-.-)*0/>01-%()*$,0(/2',.-$*('/-$ -&B*&'$5 6)0%&92-&',+*)-4-&'.-3/,02$-/:(-)-$3*/-&'$ &- $*(/*2-&' 4-''/- %<$'*0) :(- )- 4,.-02&.-)*0/>01--E*42&-)-(/-&B*&'.*&$(&-%3'2:(-.71A+2>&-+,&,/*)-.-)7,'*<)2$$-4-&'5 F*&$)*3/*'2:(-D0-/'*2&$3/,B>/-/%&':(-)7-&$-4<)-.-$-E*4-&$3/,9-&'2B$$%2-&'%3,/,$3*/ )-4,.-02&.-)*0/>01-J.7*('/-$/,$-/9-/%&'*(E4,.-02&$'/*2'*&'$)-$3/2&023*)-$2&'-/9-&'2%&$.- 3/,9-&'2%&4*2$&-9-//%&'3*$.72&0%&9,&2-&'80-:(-)-$*('/-$-E*4-&$3/,9-&'2B$$%2-&'%3,/,$.*&$)-0*./-.-)*0/>01-5?-$0*/&-'$.-$*&',$-/%&'.-4*&.,$-'/-43)2$80-''-%00*$2%&56)B*(' &%'-/D80-',+*/.D:(-)-0*/&-'.-$*&',-$')*3/%3/2,',.-)7-&B*&'-'.-$*B*42))--':(-)*0/>01- &-$*(/*2'-E2+-/.-)-.,'-&2/-&3-/4*&-&0-5?-$4%.2B20*'2%&$*33%/',-$8)7*//;',.("K*9/2)"LM"3*/)-$.2$3%$2'2%&$&%(9-))-$*33-))-&' )-$3/,02$2%&$$(29*&'-$C "5 N*002&*'2%&C)*9*002&*'2%&*&'29*/2%)2:(-&7-$'3)($-E2+,-3%(/)7*.42$$2%&8)*0/>01-5?-$-&B*&'$.%29-&';'/-$%(42$*(E9*002&*'2%&$3/,9(-$3*/)-$'-E'-$/,+)-4-&'*2/-$3%(/ )-$ -&B*&'$ 929*&' -& 0%))-0'292', $*(B 0%&'/-O2&.20*'2%& *''-$',- 3*/ 0-/'2B20*' 4,.20*)5 G& 0*$.7,32.,42-0%&'*+2-($-D'-))-:(-)*/%(+-%)-3*/-E-43)-D07-$'*(4,.-02&/-$3%&$*<)-.-)*0/>01-.-.,02.-/)-$4-$(/-$8*33)2:(-/*(E-&B*&'$&%&9*002&,$C "#" 108

109 10. Annexes % &'()*+,-(.)(+./+*0+.1-.)/-.&*-2'**+2)(3()452'./()('.670(*-()4)4&'7,(&5*- 3-22(.-)('. 87&67+%*5 9+17&4+: '7 670(* -() 4)4 ;9')4<4 ;-9 (.8+2)('. /+ <-,,-<*'=7*(.+&> % &'()*043(2)('.)+,;'9-(9+? % *-;49('/(2()4/+&;+&4+&+)/+&,+.&79-)('.&+&)-**4<4+> % *- ;49('/(2()4 /+& +E-,+.& /+& +.1-.)& ;-9 *+,4/+2(. /+ *- 29B2C+.0+&) ;*7& (,;'&4+>*+)+E)+-.2(+.;943'F-():+.+11+):67+:/-.&*+&29B2C+&2'**+2)(3+&:*+& +.1-.)& 67(.+,-92C-(+.) ;-& /+3-(+.) G)9+ 37& ;-9 *+,4/+2( '(& ;-9 &+,-(.+:*+&-7)9+&+.1-.)&7.+1'(&;-967(.H-(.+:,-(&*-/(9+2)9(2+1-(&-()+**+%,G,+7.+&4*+2)('./+&+.1-.)&+.1'.2)('./+*+794)-)/+&-.)4:*'9&/+&3(&()+& /7,4/+2(. 5 *- 29B2C+> 20+&) 2+))+ ;9-)(67+ 67( &+9-1(.-*+,+.) 9+)+.7+ 4)-.) +.)+./7 67+ *+& +.1-.)& /+39'.) G)9+: -7 )')-*: =4.41(2(-(9+& /+ *0+.&+,=*+ /+&,+&79+&;943+.)(3+&(./(3(/7+**+&'72'**+2)(3+&;9437+&;-9*-94<*+,+.)-)('.+. 3(<7+79? I+&'=*(<-)('.&/7,4/+2(./+*-29B2C+&'.)1(E4+&;-97.+2'.3+.)('.-3+2*+<+&)('..-(9+ 67(+&)&'7,(&+5*0-;;9'=-)('./7/(9+2)+79/4;-9)+,+.)-*/+*0-2)('.&-.()-(9++)&'2(-*+? I'9& )-,+.4*+,-)(.;94&+.)+/+&&F,;)A,+&(.C-=()7+*&:*-/(9+2)9(2+/(&;'&+: /4&'9,-(&:/07.;'73'(9/0-;;942(-)('.;'79*+9+./9+5*-;+9&'..+67(*0-22',;-<.+'7*+<-9/+9? K( *0+.1-.) - /485 4)4 37 ;-9 *+,4/+2(. )9-()-.): *- /(9+2)9(2+ &0+.67(+9) /+& 2'.2*7&('.&,4/(2-*+&+)/+,-./+67+*0'9/' )*+&,4/(2-,+.)&*7(&'(+.)9+,(&+.,G,+)+,;& )(1(2-)-))+&)-.)*04)-)/+*0+.1-.)+):-737/+2+&/'27,+.)&:+**+-/,+)*0+.1-.)+)-;;*(67+*+ )9-()+,+.)>+**+;+7)-7&&(*+9+.3'F+92C+H*7(? K(*0+.1-.).0-;-&+.2'9+&7=(/0+E-,+.,4/(2-*+)&(*-/(9+2)9(2+/42(/+.4-.,'(.&/+*+ <-9/+9: +**+ *0(&'*+ +) -;;+**+ *+,4/+2(. )9-()-.)'7*+,4/+2(./+*-29B2C+?L**+-;;*(67+*+&,+&79+&;942'.(&4+&;-9*+2'.&7*)-.)? M.+.1-.).+;+7)G)9+<-9/4+.2'**+2)(3()4/79-.)*+2'79&/+&-,-*-/(+670-;9B&-3(&/7,4/+2(./+*-29B2C+? Rôle de la directrice N+9A*+67(.04)-()-7)9+1'(&/41(.(67+;'79*+&29B2C+&1-,(*(-*+&+&)/4&'9,-(&;942(&4;'79 *0+.&+,=*+/+&/(9+2)9(2+&/+29B2C+&?I+&.'73+**+&/(&;'&()('.&)+./+.)59+.1'92+9*0-7)'9()4/+*- /(9+2)9(2+/-.&*0'9<-.(&-)('.+)*+1'.2)('..+,+.)/+*-29B2C+? I- /(9+2)9(2+ +E+92+ *+ ;'73'(9 C(49-92C(67+ &79 *+& -<+.)& /+ *-29B2C+:+&)-&&'2( )+,+.)/7;+9&'..+*+)-7E-/,(&&('.&/+&+.1-.)&>+**+'9<-.(&+*-3(+/+*-29B2C+:/-.&*+ 2-/9+/79B<*+,+.)(.)49(+79? L**++&)2C-9<4+/+*04/72-)('.&-.()-(9+/+&-<+.)&?N+))+4/72-)('.-)9'(&-&;+2)&D % *0CF<(B.+<4.49-*+/+*-29B2C+> % *+/43+*';;+,+.)&',-)(67++);&F2C'%-11+2)(1/+&+.1-.)&> % *-&4279()4? "#$ 109

110 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? %&' () *)'+,)' -.,+/0,1 )2/ ')(.334+*5 *6,+7.'3)',335*,4/)3)+/ 1)2 +.&8)4&9 4'',84+/2 *)2':;1)2)22)+/,)11)2)+1434/,:'))/*)14(.+*&,/)</)+,')+(42*64((,*)+/= >4*,')(/',())2/5;41)3)+/(?4';5)*)2(.+/4(/248)(1)2-)'2.++)2@&,51:8)+/16)+74+/A2.+ 'B1))+5*&(4/,.+24+,/4,')-)&/C/')/':2,3-.'/4+/=>)+.&8)4&/)9/)0)+2&--',34+/16,+/)'*,(/,.+ 74,/)4&9-4')+/2*)(,'(&1)'*4+214(':(?)(.11)(/,8)03.+/')16,3-.'/4+()*)25(?4+;)24&(.&'2 *)2@&)12 &+) 5*&(4/,.+ 24+,/4,') -)&/ C/') 74,/)= D:2 1.'20,1 4--4'/,)+/ < 14 *,')(/',() *) ;&,*)' 164(/,8,/5*)2-4')+/24&2),+*)165/4E1,22)3)+/)/*6.';4+,2)'*)2'5&+,.+2*)-4')+/2= >4*,')(/',())2/(?4';5)*)14;)2/,.+4*3,+,2/'4/,8))/7,+4+(,:')*)165/4E1,22)3)+/.&*.,/ FC/')422.(,5)=D)2,+2/'&(/,.+28.&22)'.+/4*')225)2-1&2/4'*2&'()-.,+/= Les locaux de la crèche G.&2 48)H -& () (?4-,/') 4 5/5 (.+2,*5'4E1)3)+/ 4115;5-4' '4--.'/ 4&9 *,2-.2,/,.+2@&,7,;&'4,)+/*4+2164''C/5*&II.(/.E')"JK"= L1 +) 74&/ , )'*') *) 1)2,3-5'4/,72 *6?F;,:+) )/ *) 25(&',/5 2.+/ )22)+/,)12<148,)*)2)+74+/2)+(.11)(/,8,/5= M6)2/-.&'@&.,1648,2*&35*)(,+(?)7*&2)'8,()*5-4'/)3)+/41*)NOL*)8'4/.&P.&'2C/') ')(&),11, -'5414E1)3)+/ < /.&/).&8)'/&') *) *:2 1) *5-B/ *& -'.P)/0&+(.+/4(/,+/)'8,)++))+/')()7.+(/,.++4,'))/164'(?,/)(/)')/)+&-4'1)-'.3./)&'*)74Q.+< 58,/)'04&/4+/@&)74,')2)-)&/0*)2)'')&'2*)(.+()-/,.+@&,*.,8)+/)+2&,/)C/')'5-4'5)2<;'4+*2 7'4,2= Horaires d ouverture R+4&/')-.,+/35',/)*)')/)+,'8./')4//)+/,.+= G.&248)H-&.E2)'8)'@&)1)2*,2-.2,/,.+2')14/,8)24&9?.'4,')2*6.&8)'/&')*)14(':(?) 484,)+/5/52&--',35)2=S+)77)/0,1)2/4--4'&@&6&+)'5;1)3)+/4/,.+/'.-',;,*)+)-.&84,/0<+./') 5-.@&)0 C/') 34,+/)+&)= S+ (.+25@&)+()0 (6)2/ < (?4@&) *,')(/',().& < (?4@&) 4--4'/,)+*'4 *64*4-/)' 1)2?.'4,')2 *6.&8)'/&') *) 165/4E1,22)3)+/ (.3-/)/)+&*)2+5()22,/52 1.(41)2= D)3C3)0,1,3-.'/)@&)14*,')(/',()/,)++)(.3-/)0*4+2143)2&')(.3-4/,E1)48)(14E.++) 34'(?)*)14(':(?)0*)22)'8,/&*)2*)(?4@&)743,11)-.&'7,9)'1)2?)&')2*64'',85))/*)*5-4'/*)2 )+74+/2= N4'4,11)&'2)/-.&''5-.+*')<&+)@&)2/,.+@&,36)2/2.&8)+/-.25)04&(&+)*,2-.2,/,.++)74,/.E2/4(1)<()@&6&+)+74+/-&,22)C/')4*3,2<14(':(?)<3,T/)3-22,()//)-.22,E,1,/5*.,/74(,1,/)'1) /'484,1*)143:')=U,)+)+/)+*&0()/)+74+/2)'4(.3-/5-.&'V1.'2*&(41(&1*&/4&9*6.((&-4/,.+= Vestiaire >)28C/)3)+/2@&)*.,8)+/-.'/)'1)2)+74+/2*&'4+/1)25P.&'<14(':(?)2&2(,/)+/&+()'/4,+ +.3E')*)-'.E1:3)24&9;)2/,.++4,')2.&*,')(/',()2*)(':(?)2= N4'1)-42250*,8)'2)22.1&/,.+2.+/5/54*.-/5)20()'/4,+2;)2/,.++4,')2-'575'4+/1)2/4E1,)'2.& S+/.&/5/4/*)(4&2)0, '4W/-1&2+5()224,')*)')8C/,'1)2)+74+/22&'&+3.*)&+,7.'3)A *)-1&20,1,3-.'/)@&)1)2-4')+/2-4'/,(,-)+/<16)+/')/,)+*&1,+;))/*)28C/)3)+/2)/7.&'+,22)+/ "#$ 110

111 10. Annexes $%&'()(*+,&-%(.(&&(/'+&,-%(*('+0+01('%1&(2/3/'4.,(%5&+1&+%5*+2,))(3-%6+%/('3711() +<(.)+29'(=C+.'9.:(8(<' ,133(87&('86%1(/(&,&('43('<(8(),10(/7%')(3%'0(1.(3(& )( ,+%50'+<(3-%,/7%''+,(1&3(/'43(1&('= Personnel 8( /%4',.%)&%'( (&; /7%' )(3.'9.:(3 86%1(.+/+.,&4 #F /)+.(3; %1( 48%.+&',.( 7% %1 48%.+&(%'8(H(%1(3(1*+1&3= I)(3&B,(1(1&(18%-%(.(3.718,&,7131(87,<(1&;(1+%.%1.+3;+B7%&,'+%),.(1.,(2(1&8(3 +0(1&3(1*71.&,713@)+8+&(8)(%'(1&'4((1<,0%(%'= J6(3&*%'(&@2(3%'(8(3<+.+1.(38(/73&(3-%()(30(3&,711+,'(336+33%'('71&)(.71.7%'3 8(3+0(1&3-%+),*,43'(-%,3/+')+'40)(2(1&+&,7117%<())(= K%+1& +%5 +0(1& %+),*,43;,)3 /7%''71& %&,)(2(1& B414*,.,(' 8( 2(3%'(3 8( *7'2+&,71 /'7*(33,711())((&8(/'727&,7137.,+)(= Dérogations D7%&(*+.,),&4(3&;86+,))(%'3;87114(+%54&+B),33(2(1&3/7%'%1(+//),.+&,71/'70'(33,<(8(3 17%<(+%5&(5&(3/%,3-%()(/'4*(&/(%&+//7'&('8(384'70+&,713+%5&,&'(3II(&III8()6+''A&48%E 17<(2B'("LME= Mensualisation des participations des familles >+13 %1 37%., 8( B711( 0(3&,71 *,1+1.,9'( 8(3 4&+B),33(2(1&3;,) 3('+,& 37%:+,&+B)( -%( )(3 /+'&,.,/+&,713 8(3 *+2,))(3 37,(1& 2(13%+),34(3= I) 16(3& /+3 '+'(; (1 (**(&; 8(.713&+&(' %1 +B3(1&4,32( 8(3 (1*+1&3,13.',&3 /7%' 8(3 '+,3713 8(.71<(1+1.(3 /('3711())(3 8(3 *+2,))(3= $'; 8%'+1&.(3+B3(1.(3;)(0(3&,711+,'(.71&,1%(@3%//7'&('-%+3,,1&40'+)(2(1&)+.:+'0(8()6(1*+1&,13.',&(&+B3(1&= N7%3<7%8'(OB,(12(*+,'(/+'&8(3278+),&4386+//),.+&,718(.(&&(2(13%+),3+&,71-%,3('71& +87/&4(38+13<7&'(84/+'&(2(1&= P(<7%38(2+18(8(.722%1,-%('.(&&(,13&'%.&,71@&7%&(3)(3.'9.:(38(<7&'(84/+'&(2(1&; -%()-%(37,&)(%'3&+&%&(&2(*+,'(/+'&8(38,**,.%)&4386+//),.+&,71-%6())('(1.71&'(= P(17&(;(1*,1;-%(8(17%<())(3*7'2%)(38( 0+'8(37%3*7'2(8(2,1,Q.'9.:(7%86(1&'+,8( '4.,/'7-%( 3(.713&,&%(1& +.&%())(2(1&; 17&+22(1&8+13)(30'+183(13(2B)(3= C( 17%<(+% &(5&( 8711(&7%&(*+.,),&4/7%'+%&7',3(')(37'0+1,3+&,713-%,/+'+,33(1&<+)+B)(3=I).71<,(18'+,&-%(<7%3 2(*+33,(O/+'&8(.(3(5/4',(1.(3(1<%(86%1(+8+/&+&,714<(1&%())(8(3'40)(2(1&+&,713= Le ministre de la santé, R,271(N(,)= "## 111

112 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? 3. Circulaire n 83/22 du 30 juin 1983 BULLETIN OFFICIEL DU MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA SOLIDARITE NATIONALE MINISTERE DE LA SANTE. N AOUT CIRCULAIRE N 83/22 DU 30 JUIN Vous inciterez les gestionnaires de crèche à développer ces pratiques, en particulier au moment de l'arrivée et du départ de l'enfant, qui sont des temps de transition importants dans la journée de l'enfant ainsi que des instants privilégiés de dialogue entre parents et professionnels. Les gestionnaires peuvent utilement inviter aussi les parents à participer à certaines activités de la crèche, dans des conditions définies par son règlement intérieur et prenant en considération les problèmes de responsabilité civile. Expression des parents. L'expression collective des parents doit également être facilitée, afin qu'un dialogue régulier puisse avoir lieu sur la vie de la crèche. A cet effet, vous inciterez les gestionnaires à prévoir la possibilité pour les associations de parents ayant des enfants dans l'établissement d'accéder à la crèche et d'y disposer de moyens matériels permettant d'organiser une information (panneau d'affichage, réunions, etc.). Participation institutionnelle des parents. -- Les conseils de crèche. Les crèches collectives et familiales devront se doter progressivement des instruments d'une participation institutionnelle des parents à la vie de l'établissement. Vous recommanderez aux organismes gestionnaires de crèches, collectives ou familiales, de mettre en place un mécanisme de consultation des parents au sein d'un conseil de crèche, composé outre de représentants du gestionnaire, des représentants des parents et du personnel. Les conditions minimales permettant d'assurer la participation effective des parents sont indiquées ci-dessous. Les modalités de désignation des représentants des représentants des parents et des professionnels au conseil de crèche seront définies par le règlement intérieur, après concertation avec les intéressés. Le conseil de crèche sera réuni au moins une fois par trimestre, à l'initiative du directeur de l'établissement et dans les conditions fixées par le règlement intérieur. Il sera informé sur l'évolution des prix des services rendus par la crèche. Il sera consulté sur: l'organisation intérieure et la vie quotidienne de la crèche règlement intérieur, orientations pédagogiques et éducatives, relations avec les autres modes d'accueil, activités offertes aux enfants); les projets de travaux d'équipements. Adaptation des modalités d'accès. La participation des parents à la vie des établissements doit permettre de mieux connaître les besoins des familles et de résoudre les difficultés que certaines peuvent rencontrer pour l'accès de leur enfant en crèche. A cet effet, les conditions d'accès aux crèches doivent être appliquées avec souplesse. Vous recommanderez aux gestionnaires de crèches de prévoir des modalités pour l'accueil d'enfants dont la maladie ne justifie pas l'éviction et de ceux dont le handicap est compatible avec une vie en collectivité ou la prise en charge par une crèche familiale. Dans le même esprit, les enfants dont la mère suit un stage de formation professionnelle doivent pouvoir être accueillis en crèche, cette situation étant par ailleurs assimilée à une activité professionnelle. D'une manière générale, vous voudrez bien appeler l'attention des gestionnaires d'établissements d'accueil des jeunes enfants sur l'importance qu'il y a à s'efforcer de répondre favorablement à des demandes émanant de familles en difficultés, notamment des jeunes parents isolés. Il convient d'éviter que l'absence de solution à un problème de garde ou un mauvais choix ne puisse à terme avoir des conséquences très dommageables pour l'enfant. En outre, devant certaines situations difficiles, le réseau d'assistantes maternelles peut rendre des services très importants pour l'accueil d'urgence ou temporaire. L'ensemble des mesures recommandées par cette circulaire fera l'objet d'une mise en oeuvre progressive prenant en compte les contraintes qui pèsent sur les établissements. Cette démarche souple et incitative doit permettre de mieux appréhender les problèmes posés et les solutions à y apporter. Dans cette perspective, vous voudrez bien nous adresser au 1er mars 1984 un rapport en deux exemplaires: l'un pour la direction de l'action sociale (bureau FE 3), l'autre pour la direction générale de la santé (bureau 2 B), donnant un premier bilan de l'application de cette circulaire. Référence: circulaire interministérielle n 4 du 2 novembre

113 10. Annexes 4. Décret du 1 er Août 2000 paru au Journal Officiel le 6 Août 2000 IV- Décret no du 1er août 2000 relatif aux établissements et services d'accueil des enfants de moins de six ans et modifiant le code de la santé publique (deuxième partie : Décrets en Conseil d'etat), paru au Journal officiel n 181 du 6 Août 2000, Ministère de l'emploi et de la solidarité Le Premier ministre, Sur le rapport de la ministre de l'emploi et de la solidarité, Vu le code de la santé publique, notamment les articles L à L ; Vu le décret no du 6 août 1992 relatif à la protection maternelle et infantile ; Vu l'avis du conseil d'administration de la Caisse nationale des allocations familiales en date du 6 juin 2000; Le Conseil d'etat (section sociale) entendu, décrète : Art. 1er. - Au chapitre V du titre Ier du livre II du code de la santé publique, il est rétabli une section 2 ainsi rédigée : %&'()*+, -(./0)11&2&+(134.''5&)03&1&+6.+(13&2*)+13&1)7.+1 %*5181&'()*+" -(./0)11&2&+(134.''5&)09:04&7'&;()*+3&1'&+(<&13&=.'.+'&19 3&0*)1)<1*53&;0.'&2&+(3&=.'.+'&1 ><(?@?"$A?8%*+(1*52)1.573)1;*1)()*+13&0.;<B1&+(&1*5181&'()*+0&1B(./0)11&2&+(1&(1&<=)'&1 CB<B1;.<5+&;&<1*++&;DE1)F5&*52*<.0&3&3<*)(;<)=B&(0&1B(./0)11&2&+(1&(1&<=)'&1;5/0)'19 =)1B1.5;<&2)&<&(3&57)G2&.0)+B.13&04.<()'0&H?,I,#8"? Paragraphe 1 Missions ><(?@?"$A8"?8H&1B(./0)11&2&+(1&(0&11&<=)'&134.''5&)0=&)00&+(:0.1.+(B9:0.1B'5<)(B&(.5/)&+8 J(<&3&1&+6.+(1F5)0&5<1*+('*+6)B19.)+1)F54:0&5<3B=&0*;;&2&+(?K01'*+'*5<&+(:04)+(BC<.()*+ 1*').0&3&'&573&'&1&+6.+(1.E.+(5+D.+3)'.;*5.((&)+(1345+&2.0.3)&'D<*+)F5&?K01.;;*<(&+( 0&5<.)3&.57;.<&+(1.6)+F5&'&578');5)11&+('*+')0)&<0&5<=)&;<*6&11)*++&00&&(0&5<=)&6.2)0).0&? K01'*2;<&++&+(0&1B(./0)11&2&+(1.115<.+(04.''5&)0'*00&'()6+*+;&<2.+&+(34&+6.+(1&(0&11&<=)'&1.115<.+(04.''5&)06.2)0).0+*+;&<2.+&+(34&+6.+(1.53*2)')0&34.11)1(.+(&12.(&<+&00&1? L&(.''5&)0;&5(J(<&<BC50)&<90&'.1B'DB.+(:(&2;1;.<()&09*5*''.1)*++&0? H&1 B(./0)11&2&+(1 *5 1&<=)'&1 ;&5=&+(.115<&< ()8.''5&)09.11*').+( 5+.''5&)0 <BC50)&< &( *''.1)*++&09*55+.''5&)06.2)0).0&('*00&'()6?H&1B(./0)11&2&+(134.''5&)0'*00&'()6CB<B1;.<5+&.11*').()*+3&;.<&+(1F5);.<()');&+(:04.''5&)01*+(3B+*22B1B(./0)11&2&+(1:C&1()*+;.<&+(.0&? Paragraphe 2 Procédure de création, d'extension ou de transformation ><(?@?"$A8,?8H4.5(*<)1.()*+*504.=)12&+()*++B1:04.<()'0&H?,I,#8"3*)=&+(J(<&1*00)')(B1.5;<G1 35;<B1)3&+(35'*+1&)0CB+B<.0353B;.<(&2&+(3.+10&F5&0&1()2;0.+(B04B(./0)11&2&+(*50&1&<=)'& 3&2.+3&5<? M*5(3*11)&<3&3&2.+3&34.5(*<)1.()*+*534.=)13*)('*2;*<(&<0&1B0B2&+(115)=.+(1N "*O+&B(53&3&1/&1*)+1P,*H4.3<&11&3&04B(./0)11&2&+(*5351&<=)'&34.''5&)0P "#$ 113

114 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? %&'())*+*,*)-(./0*+1.2))(3(4*&,-,)(5627(-/+77,(2.&,-(./&58+42)3(8()*2&44+25(9:&,5.() 0*+1.2))(3(4*)(*)(5627()8050):+5,4(:(5)&44(-(-5&2*:5260; #&'()&1<(7*2=)9.()3&-+.2*0)-/+77,(2.(*.()3&>(4)32)(4&(,65(9(4=&47*2&4-,:, ,(2..2 A&'(4&315(-(:.+7()-/+77,(2.508,.2(5@,(./0*+1.2))(3(4*)&,B+2*(:&,6&25,*2.2)(5:&,5-(./+77,(2.&77+)2&44(.9&,5072:5&@,(3(4*9(47+)-(3,.*2C+77,(2.; D&'(4&3(*.+@,+.2=27+*2&4-,-25(7*(,5&,9:&,5.()0*+1.2))(3(4*)E8()*2&4:+5(4*+.(9-, 5():&4)+1.(*(7B42@,(; F&'(:5&<(*-/0*+1.2))(3(4*&,-()(5627(:506,E./+5*27.(GH"IJC"J(*.(5K8.(3(4*24*052(,5:506, E./+5*27.(GH"IJC""9&,.():5&<(*)-(7()-&7,3(4*))/2.)4/&4*:+)(47&5(0*0+-&:*0); I&'(:.+4-().&7+,?+6(7.+),:(5=272((*.+-()*24+*2&4-():2K7()H L5*HGH"IJC%HCMHC'(:50)2-(4*-,7&4)( ):&)(-/, (*5&2)3&2)9E7&3:*(5-(.+ 507(:*2&4-/,4-&))2(57&3:.(*9:&, (5&,5(=,)(5./+,*&52)+*2&4:506,(+,:5(32( (./+5*27.('HN%N#C"HM.-2):&)(-/, /,43&2)E7&3:*(5-(.+507(:*2&4-,-&))2(5:&,5 -(3+4-(5.():2K7()7&3:.03(4*+25()407())+25()E)&424)*5,7*2&4HM.()*+77,)0507(:*2&4-,-&))2(5 7&3:.(*H '(:50)2-(4*-,7&4)( )&..272*(./+62)-,3+25(-(.+7&33,4(-/23:.+4*+*2&4HO(*+62).,2 ()*4&*2=20-+4), /,43&2)HL-0=+,*-(4&*2=27+*2&4-+4)7( /+62)()*50:,*0+6&250*0 -&440H L-0=+,*-(50:&4)(-,:50)2-(4*-,7&4)( ).(-0.+2-(*5&2)3&2)9./+,*&52)+*2&4 -/&,6(5*,5(()*50:,*0(+7@,2)(H MMHC'/+,*&52)+*2& (:+5.(:50)2-(4*-,7&4)( (4*2&44(.()3&-+.2*0)-(./+77,(2.9.():5()*+*2&4):5&:&)0()9.()7+:+72*0)-/+77,(2.(*./P8(-()(4=+4*)+77,(2..2)9.()7&4-2*2&4)-( =&47*2&44(3(4*9.()(==(7*2=)+24)2@,(.()@,+.2=27+*2&4)-():(5)&44(.)HQ..(3(4*2&44(08+.(3(4*.( 4&3-,-25(7*(,5&,9:&,5.()0*+1.2))(3(4*)E8()*2&4:+5(4*+.(9-,5():&4)+1.(*(7B42@,(9.&5)@,( 7(.,2C (./0*+1.2))(3(4*&,.()(5627(H '/+,*&52)+*2&4:(,*:506&25-()7+:+72*0)-/+77,(2.-2==05(4*()),26+4*.():052&-()-(./+440(9-(.+ )(3+24(&,-(.+<&,540(97&3:*(*(4,-()6+52+*2&4):5062)21.()-()1()&24)-/+77,(2.H R/+82))+4*-/0*+1.2))(3(4*)+)),5+4*,43,.*2C+77,(2.7&..(7*2=9./+,*&52)+*2&4:5072)(.(4&315(-( :.+7()-/+77,(2.508,.2(5:&,6+4*S*5(,*2.2)0:&,5-(./+77,(2.&77+)2&44(.(*5072:5&@,(3(4*9),26+4* -()3&-+.2*0)-0=242()-+4).(:5&<(*-/0*+1.2))(3(4*H L5*HGH"IJC#HCMHC'(:50)2-(4*-,7&4)( ):&)(-/, (*5&2)3&2)9E7&3:*(5-(.+ 507(:*2&4-/,4-&))2(57&3:.(*9:&,54&*2=2(5E.+7&..(7*262*0:,1.2@,(24*05())0(./+62):506,+, -(,?2K3( (./+5*27.('HN%N#C"HM.-2):&)(-/, /,43&2)E7&3:*(5-(.+507(:*2&4-, -&))2(5:&,5-(3+4-(5.():2K7()7&3:.03(4*+25()407())+25()HM.()*+77,)0507(:*2&4-,-&))2(5 7&3:.(*H L-0=+,*-(50:&4)(-+4).(-0.+2@,2.,2()*23:+5*29./+62)-,:50)2-(4*-,7&4)( ()*50:,*0 +6&250*05(4-,H MMHC'/+62)-,:50)2-(4*-,7&4)( :&5*(4&*+33(4*),5.():5()*+*2&4):5&:&)0()9),5.() 7+:+72*0)-/+77,(2.(*9-+4).(7+)-(3,.*2C+77,(2.9),5.()3&-+.2*0)-/+**521,*2&4-():.+7()9),5./+-0@,+*2&4-().&7+,?9),5.()7&4-2*2&4)-(=&47*2&44(3(4*-(./0*+1.2))(3(4*&,-,)(5627(9),5.()(==(7*2=)+24)2@,(),5.+@,+.2=27+*2&4-():(5)&44(.)H L5*HGH"IJCAHCT+4).(7+-5(-(.+:5&70-,5(-/+,*&52)+*2&4&,-/+62)-(750+*2&49-/(?*(4)2&4&,-( *5+4)=&53+*2&49,4(62)2*(),5:.+7(-(./0*+1.2))(3(4*&,-,)(5627(()*(==(7*,0(: (3(4*:+5.(30-(7245():&4)+1.(-,)(5627(-(:5&*(7*2&43+*(54(..((*24=+4*2.(9&,:+5,430-(724-,3S3( )(5627(@,/2.-0.K8,(H "#$ 114

115 10. Annexes %&''&()*)'&+,-./-01&'234(+5.&/*)5&*5-6+.7&'5&./+849+:&8&9'/4,-92&9'+.7-01&6');*&' '-/)*+') ()*B-.*./.9&2&*8&9')-9*2&53+.'-/)*+')-9B&*',-/'4*+9*245+)< )**+96&2.,/4*)2&9'2.6-9*&)5:494/+5,+/5&2)/&6'&./-.5&:&*')-99+)/&2&534'+05)**&8&9'-. 2.*&/()6&>G&,/4*)2&9'2.6-9*&)5:494/+5,&.'B2+9*.9245+)23.98-)*B*&5-95&6+*B/&;.*&/5+ &*')8&H.&5+8-2);)6+')-99&/&*,&6'&,+*5&*6-92)')-9*23-/:+9)*+')-9B2&;-96')-99&8&9'&'2& Paragraphe 3 Organisation et fonctionnement D/'>=>"?$@J>@K>@G&*4'+05)**&8&9'*23+66.&)56-55&6');BH.)/&L-)(&9'/4:.5)M/&8&9'2&*&9;+9'*2& 8-)9*2&'/-)*+9*-.-66+*)-99&55&8&9'2&*&9;+9'*2&8-)9*2&*)7+9*B2-)(&9'I'/&-/:+9)*4*2& '&55&*-/'&H.&5+6+,+6)'42&6N+H.&.9)' &)59&24,+**&,+**-)7+9'&,5+6&*> F-.'&;-)*B5+6+,+6)'42&*4'+05)**&8&9'*<:&*')-9,+/&9'+5&9&,&.'24,+**&/()9:',5+6&*>D')'/& &76&,')-99&5B&.4:+/2+.70&*-)9*2&*;+8)55&*&' )')-9*2&;-96')-99&8&9'2& 534'+05)**&8&9'B&55&,&.'I'/&,-/'4&<()9:'@6)9H,5+6&*B,+/246)*)-92.,/4*)2&9'2.6-9*&)5:494/+5B +,/M*+()*2.842&6)9/&*,-9*+05&2.*&/()6&2&,/-'&6')-98+'&/9&55&&')9;+9')5&B &6)9 2.8I8&*&/()6&H.3)5245M:.&> O-./5&*4'+05)**&8&9'*23+66.&)5/4:.5)&/23&9;+9'*2&'/-)*<*)7+9*B *1+/2)9*23&9;+9'*B 53&;;&6');2&53.9)' &)5,&.'+''&)92/&H.+'/&@()9:'*,5+6&*> KK>@G+6+,+6)'42&**&/()6&*23+66.&)5;+8)5)+59&,&.'I'/&*.,4/)&./&<6&9'6)9H.+9'&,5+6&*> KKK>@P94'+05)**&8&9'8.5')@+66.&)5+**./+9'<5+;-)*2&53+66.&)56-55&6');&'2&53+66.&)5;+8)5)+59&,&.'+(-)/.9&6+,+6)'4:5-0+5&*.,4/)&./&<6&9',5+6&*> D/'>=>"?$@?>@Q&*&9;+9'*,&.(&9'I'/&+66.&)55)*&9*./9-80/&6&/'+)9*1-./*2&5+*&8+)9&B2+9* 5+5)8)'&2&"$R2&5+6+,+6)' &)5+.'-/)*4&,-./534'+05)**&8&9'-.5&*&/()6&6-9*)24/4&'< 6-92)')-9H.&5&' ,+')-993&76M2&,+*"$$R&98-S&99&N& )/&> D/'>=>"?$@A>@G&*5-6+.7&'5&./+849+:&8&9'2-)(&9',&/8&''/&5+8)*&&9-&.(/&2.,/-1&' 42.6+');> G&*,&/*-99&5*2&*4'+05)**&8&9'*2-)(&9',-.(-)/S+66-8,5)/5&./*'C6N&*2+9*2&*6-92)')-9* *+')*;+)*+9'&*2&*46./)'4B23NS:)M9&&'2&6-9;-/'B&9,-/'+9'+.7&9;+9'*.9&+''&9')-96-9*'+9'&&'&9 -/:+9)*+9'2&8+9)M/&+2+,'4&<5&./*0&*-)9*5&*/&,+*B5&*-88&)5B5&/&,-*B5&**-)9*6-/,-/&5*&' 5&*+6')()'4*2&1&.&'234(&)5> G3+849+:&8&9')9'4/)&./2&*4'+05)**&8&9'*2-)';+(-/)*&/&9-.'/&53+66.&)52&*,+/&9'*&' 53-/:+9)*+')-92&/4.9)-9*,-./5&,&/*-99&5> G&**&/()6&*23+66.&)5;+8)5)+52-)(&9'2)*,-*&/ /4*&/(4<53+66.&)52&*+**)*'+9'&* 8+'&/9&55&*&'2&*,+/&9'*B23.9&*+55&2&/4.9)-9&'23.9&*,+6&/4*&/(4+.7+6')()'4*234(&)52&* &9;+9'*> D/'>=>"?$@"$>@G&*4'+05)**&8&9'*&'*&/()6&*23+66.&)545+0-/&9'.9,/-1&'234'+05)**&8&9'-.2& *&/()6&H.)6-8,/&925&*4548&9'**.)(+9'*T "-P9,/-1&'42.6+');,-./53+66.&)5B5&*-)9B5&24(&5-,,&8&9'B534(&)5&'5&0)&9@I'/&2&*&9;+9'*U V-P9,/-1&'*-6)+5U W-G&*,/&*'+')-9*23+66.&)5,/-,-*4&*U X-G&6+*46N4+9'B5&*2)*,-*)')-9*,+/')6.5)M/&*,/)*&*,-./53+66.&)523&9;+9'*+''&)9'*23.9N+92)6+, &8+5+2)&6N/-9)H.&U #-G+,/4*&9'+')-92&*6-8,4'&96&*,/-;&**)-99&55&*8-0)5)*4&*U "#$ 115

116 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? $%&%'()*++*(,-.*+/01..'*-)213-)-1)4)*+3%/1)-56+/*2%(315-%7/* *+315*(7*))*+4/' +%'5-*78(%2*++-%77*)9'-)*'(*+5188%(56*5/'+'-,-/*+* '/%3-.-)*/*.*))*+:.-; <%=1/ %7/*)18)1.*/*+213-))*+*5/*)*'(81( %7>)1,-*/*)0651?)-++*3*75%'/' D(5CEC"@F:""C:=*+651?)-++*3*75+*5+*(,-.*+/01..'*-)6)1?%(*75'7(GA)*3*75-756(-*'(9'-8(6.-+* )*+3%/1)-56+/0%(A %7*5/*2%7.5-%77*3*75/*)0651?)-++*3*75%'/'+*(,-.*4*57%5133*75H "%=*+2%7.5-%7+/'/-(*.5*'(%'48%'()*+651?)-++*3*75+>A*+5-%781(*751)*4/'(*+8%7+1?)* 5*.I7-9'*; J%=*+3%/1)-56+8*(3*55175/01++'(*(4*75%'5*+.-(.%7+517.*+4)1.%75-7'-56/*)12%7.5-%7/* /-(*.5-%7; K%=*+3%/1)-56+/01/3-++-%7/*+*72175+; L%=*+I%(1-(*+*5)*+.%7/-5-%7+/*/681(5/*+*72175+; #%=*3%/*/*.1).')/*+51(-2+; $%=*+3%/1)-56+/'.%7.%'(+/'36/* I6>)0651?)-++*3*75%'1'+*(,-.*4*5/*+ 8(%2*++-%77*)+,-+6+>)01(5-.)*EC"@F:"@; M%=*+3%/1)-56+/0-72%(315-%7*5/*81( %7/*+81(*75+>)1,-*/*)0651?)-++*3*75%'/' +*(,-.*C N17+)*+651?)-++*3*75+>A*+5-%781(*751)*4)*(GA)*3*75-756(-*'(8(6.-+**7%'5(*)*+(*+8%7+1?-)-56+ (*+8*.5-,*+*5)*+3%/1)-56+/*.%))1?%(15-%7/*+81(*75+*5/*+8(%2*++-%77*)+1++'(175)0*7.1/(*3*75 /*+* '*)*+2%7.5-%7+/6)6A'6*+1'(*+8%7+1?)*5*.I7-9'*C D(5CEC"@F:"JC:=*8(%O*5/0651?)-++*3*75%'/*+*(,-.**5)*(GA)*3*75-756(-*'(+%755( ' 8(6+-/*75/'.%7+*-)A676(1)18(G+)*'(1/%85-%7/ ,*C P)++% I6+/17+'7)-*'/*)0651?)-++*3*75%'/'+*(,-.*1..*++-?)*1'B213-))*+C D(5CEC"@F:"KC:=%(+9'0-)*B-+5*'7.%7+*-)/0651?)-++*3*75%'/*+*(,-.*4)*8(%O*5/0651?)-++*3*75 %'/*+*(,-.**5)*(GA)*3*75-756(-*'()'-+%75+%'3-+8%'(1,-+1,175)*'(1/%85-%7C Paragraphe 4 Personnels D(5CEC"@F:"LC:D'.'7*8*(+%77*1Q %7/1376*8%'(/* %75(1-(*+>)0I%77*'(4>)1 8(%?-56*51'B?%77*+3%*'(+7*8*'5R5(*(*.('56*.%33*8*(+%77*)/0'7651?)-++*3*75%'/0'7 +*(,-.*,-+6>)01(5-.)*=CJKJL:"C D(5CEC"@F:"#C:=*/-(*.5*'(/0'7651?)-++*3*75%'/0'7+*(,-.*/01..'*-)8*'5R5(*H 1ST%-5'7*8*(+%77*5-5')1-(*/'/-8)U3*/0V515/*/%.5*'(*736/*.-7*O' /*+/-8)U3*+4.*( *55-5(*+3*75-%776+1'B"4J%'L/'PP/*)01(5-.)*M/'/6.(*57%MJ:<@#/'$1%W5"MMJ (*)15-2>)18(%5*.5-%7315*(7*))** )*;?ST%-5'7*8*(+%77*5-5')1-(*/'/-8)U3*/0V515/*8'6(-.')5(-.*%'8'6(-.')5*'(O' /* /0*B86(-*7.*8(%2*++-%77*))*C X%'5*2%-+4)1/-(*.5-%7/0'7651?)-++*3*75%'/0'7+*(,-.*/01..'*-)/0'7* (-*'(*%'6A1)* >9'1(175*8)1.*+8*'5R5(*.%72-6*>'7*8*(+%77*5-5')1-(*/'/-8)U3*/0V515/06/'.15*'(/*O*'7*+ *72175+O' /* /0*B86(-*7.*8(%2*++-%77*))*1'8(G+/0*72175+/*3%-7+/*5(% %'+(6+*(,*48%'()*+651?)-++*3*75+/01..'*-)(6A')-*(49'*)*8*(+%77*)/*.*+651?)-++*3*75+.%38(*77*/17++%7*22*.5-2'7*8*(+%77*5-5')1-(*/'/-8)U3*/0V515/*8'6(-.')5(-.*%'8'6(-.')5*'( %'4>/621'54/0'7*8*(+%77*5-5')1-(*/'/-8)U3*/0V515/0-72-(3-*(O' /0'7*1776*/0*B86(-*7.* 8(%2*++-%77*))*C "#" 116

117 10. Annexes 117 "#$ %&'()*+,(-.'/0.1,&23(44*5*.,-0'/0.4*)6(+*'/&++0*(3'/0.*+&7&+(,1(.81)(*0)*-019&3*:6(.9, 73&+*4;*,'/0.1,&23(44*5*.,-0'/0.4*)6(+*'/&++0*(3-++&4(-..*3;*,3&)*47-.4&2(3(,1,*+<.(=0*'/0. 1,&23(44*5*.,:9*4,(-.7&)*.,&3*7*06*.,>,)*+-.8(1*4? &.4'/*E71)(*.+*7)-8*44(-..*33*F '/*E71)(*.+*7)-8*44(-..*33*&07)G4'/*.8&.,4'*5-(.4'*,)-(4&.4H I),HJH"KLM"NHM%*'()*+,*0)'/0.1,&23(44*5*.,-0'/0.4*)6(+*'/0.*+&7&+(,14071)(*0)*:4-(E&.,* 73&+*4*4,&44(4,1'/0.&'D-(.,;,(,03&()*'0'(73B5*'/C,&,'*701)(+03,)(+*-0701)(+03,*0); '/1'0+&,*0)'*D*0.*4*.8&.,4-0'/(.8()5(*);*,D04,(8(&.,'*'*0E&.4'/*E71)(*.+*7)-8*44(-..*33*H I),HJH"KLM"OHM%&'()*+,(-.'/0.D&)'(.'/*.8&.,4*4,+-.8(1*:0.*7*)4-..*,(,03&()*'0'(73B5* '/C,&,'/1'0+&,*0)'*D*0.*4*.8&.,4D04,(8(&.,'*+(.=&.4'/*E71)(*.+*7)-8*44(-..*33*&07)G4 '/*.8&.,4'*5-(.4'*4(E&.4H I),HJH"KLM"KHM%*41,&23(44*5*.,4*,4*)6(+*46*(33*.,:4/&440)*);+-57,*,*.0'0.-52)*;'*3/P9* *,'*42*4-(.4'*4*.8&.,4=0/(34&++0*(33*.,*,'*3*0)7)-D*,1'0+&,(8*,4-+(&3;3*+-.+-0)4'/0.* 1=0(7*730)('(4+(73(.&()* *'*7)-8*44(-..*34=0&3(8(14;.-,&55*.,'&.43*4'-5&(.*4 74Q+<-3-9(=0*;4-+(&3;4&.(,&()*;1'0+&,(8*,+03,0)*3H I),HJH"KLM"RHMSHM%*41,&23(44*5*.,4*,4*)6(+*44/&440)*.,' )4)1903(*)'/0.51'*+(. 471+(&3(4,* ,*.,=0&3(8(1*.71'(&,)(*;-0;:'18&0,;'*+*30('/0.51'*+(.91.1)&3(4,* 7-441'&.,0.**E71)(*.+*7&),(+03(G)**.71'(&,)(*H T*51'*+(.&440)*3*4&+,(-.4'/1'0+&,(-.*,'*7)-5-,(-.'*3&4&.,1&07)G4'07*)4-..*3*,;3*+&4 1+<1&.,;&07)G4'*47&)*.,47&),(+(7&.,:3/&++0*(3H S36*(33*:3/&773(+&,(-.'*45*40)*47)16*.,(6*4'/<Q9(G.*91.1)&3**,'*45*40)*4:7)*.')**.+&4 '*5&3&'(*+-.,&9(*04*-0'/17('15(*;-0'/&0,)*44(,0&,(-.4'&.9*)*04*47-0)3&4&.,1H S3-)9&.(4*3*4+-.'(,(-.4'0)*+-0)4&0E4*)6(+*4'/&('*51'(+&3*'/0)9*.+*H U&.43*+&4'/0.&++0*(3)1903(*);3*51'*+(.'-..*4-.&6(43-)4'*3/&'5(44(-.'/0.*.8&.,;&7)G4 *E&5*.51'(+&3HV-0,*8-(4;'&.43*41,&23(44*5*.,4'/0.*+&7&+(,1'*6(.9,73&+*4&07304;+*,&6(4 7*0,>,)*'-..17&)0.51'*+(.+<-(4(7&)3&8&5(33*H U&.43*41,&23(44*5*.,4*,4*)6(+*4'/&++0*(3)1903(*)'*7304'*6(.9,73&+*4;3*51'*+(.&440)**. -0,)*3*40(6(7)16*.,(8'*4*.8&.,4&++0*(33(4;*,6*(33*:3*0)2-.'16*3-77*5*.,*,:3*0)&'&7,&,(-. '&.43&4,)0+,0)*;*.3(&(4-.&6*+3*51'*+(.'*3&8&5(33*H SSHM%*45-'&3(,14' )4'051'*+(.4-.,8(E1*47&)6-(*+-.6*.,(-..*33**.,)*3/1,&23(44*5*., -03*4*)6(+**,3*51'*+(.;-03/-)9&.(45*=0(3/*573-(*;+-.8-)515*.,&0)G93*5*.,(.,1)(*0);*. 8-.+,(-.'0.-52)*'*4*.8&.,4&++0*(33(4*,'*3*0)1,&,'*4&.,1;:5-(.4=0*3*51'*+(.*, 3/1,&23(44*5*.,-03*4*)6(+*.*)*3G6*.,'*3&5>5*+-33*+,(6(,17023(=0*H U&.43*+&4'/0.&++0*(3-++&4(-..*3*,'*41,&23(44*5*.,4'/&++0*(3)1903(*)'*6(.9,73&+*4&07304; *,.-,&55*.,'&.43*41,&23(44*5*.,4:9*4,(-.7&)*.,&3*;0.51'*+(.'04*)6(+*'*7)-,*+,(-. 5&,*).*33**,(.8&.,(3*;.-.+<&)91'0+-.,)B3*'*3&4,)0+,0)*'/&++0*(3;7*0,;7&)6-(*'*+-.6*.,(-.; &440)*),-0,-07&),(*'*45(44(-.4'18(.(*4&0S'07)14*.,&),(+3*H I),HJH"KLM$LHMU&.43*41,&23(44*5*.,4*,4*)6(+*4'/0.*+&7&+(,14071)(*0)*-019&3*:=0&)&.,* 73&+*4;3*7*)4-..*3+-57)*.'&05-(.40.*7*)4-..*,(,03&()*'0'(73B5*'/C,&,'/1'0+&,*0)'* D*0.*4*.8&.,4H

118 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? %&'()*+,-./-.)01,-0.-+-,2) '43,-/0/3+'5*-/67141/68/0(41-0,/ :4.12+4, -::-(13:/-;04,4.1--.: '8*-.143,-2< =,1<><"?@AB"<AC-2+-,2)..-'2(D4,E82/-'6-.(4/,-*-.1/-2-.:4.12/)3F-.1G1,-1310'43,-2/0 /3+'5*-/67141/68/0(41-0,/ :4.12H/0(-,13:3(41)0/0/3+'5*-+,):-223)..-'/640I3'343,- /-+08,3(0'10,-H)0/60.-;04'3:3(413)./8:3.3-+4,4,,G18/0*3.321,-(D4,E8/-24::43,-22)(34'-2< =,1<><"?@ABB<AC6-::-(13:/0+-,2)..-'+'4(840+,J2/-2-.: /60.+,):-223)..-'+)0,(3.; -.:4.12;03.-*4,(D-.1+42H-1/60.+,):-223)..-'+)0,D031-.:4.12;03*4,(D-.1< K)01-:)32H/4.2'-294,/3.2/6-.:4.12H'6-::-(13:/0+-,2)..-'+'4(840+,J2/-2-.:4.12LE82/-1,)32M 23I4.2-21(4'(0'8/-*4.3J,-M4220,-,'4+,82-.(-/60.+,):-223)..-'+)0,;03.N--.: *)O-..-< C-2-.: *41-,.-''-2;03'-24(()*+4E.-.1H+,82-.12)((423)..-''-*-.1/ P'322-*-.1/64((0-3'()''-(13:H.)14**-.1/4.2'-(4/,-/60.-21,0(10,-*0'13A4((0-3'H.-2).1+42 ()*+182/4.2'-2-::-(13:2/-2-.:4.12-1/-2+-,2)..-'2, )0,'-(4'(0'/-2140I /6-.(4/,-*-.1+,8F0240I+,-*3-,-1/-0I3J*-4'3.842/0+,82-.14,13('-< Q4.2'4*-20,-)R'-21L(D-24/*3.321,413F-2/8()0'4.1/-'4:).(13)./-/3,-(13).2).14220,8-2+4, /-2P8.8F)'-2H'-(4'(0'/0+-,2)..-' ,()*+1-/-'4+4,13(3+413).8F-.10-''-/0/3,-(1-0,)0H /4.2'-2814P'322-*-.12ME-213).+4,-.14'-H/0,-2+).24P'-1-(D.3;0-M'6-.(4/,-*-.1/-2-.:4.12< S)0,/-2,432).2/-28(0,318H'6-::-(13:/0+-,2)..-'+, ,J2/-2-.:4.12M1)01*)*-.1/4.2'4 21,0(10,-/64((0-3'.-/)31+42G1,-3.:8,3-0,M/-0IH/).140*)3.20.+,):-223)..-',8+)./4.140I ()./313).2/-;04'3:3(413).:3I8-2+4,'64,,G18+,8F0M'64,13('-><"?@AB"< =,1<><"?@AB$<AQ4.2'-2814P'322-*-.12ME-213).+4,-.14'-H3' ()*+1-/-'4+4,13(3+413). /-2+4,-.12M'64((0-3'/-2-.:4.12+)0,'64++'3(413)./0,413)/8:3.340+,-*3-,4'3.84/-'64,13('->< "?@ABB< C6-::-(13:/-2+-,2)..-2+, /4.2(-2814P'322-*-.12()*+,-./40*3.3*0*-1-.+-,*4.-.(- 0.+,):-223)..-',8+)./4.140I()./313).2/-;04'3:3(413).:3I8-2+4,'64,,G18+,8F0M'64,13('-><"?@A B"H /60.+4,-.1)0/60.-/-0I3J*-+-,2)..-<T-+,):-223)..-'4220,-H40+,J2/-2-.:4.12H'4,-2+).24P3'3181-(D.3;0-'38-40I()*+81-.(-2/8: ,2)./3+'5*-)024;04'3:3(413). +,):-223)..-''-<7I(-+13)..-''-*-.1H40ID-0,-2/6)0F-,10,--1/-:-,*-10,-/-'6814P'322-*-.1H(- +,):-223)..-'+-01G1,-,-*+'4(8+4,0.+4,-.1+4,13(3+4.1,8E0'3J,-*-.1M'64((0-3'/-2-.:4.12H2)02,82-,F-;0-'4,-2+).24P3'318/-(-'03A(32)31+,8(328-/4.2'-,JE'-* ,3-0,< =,1<><"?@ABU<AC-2-,F3(-/64((0-3':4*3'34'),E4.32-,8E0'3J,-*-.1H-.()''4P),413).4F-('- 2-,F3(-/8+4,1-*-.14'/-+,)1-(13).*41-,.-''--13.:4.13'-H/-2,-.().1,-2/63.:),*413).+)0,' *41-,.-''-2H40I;0-''-2'-2+4, F-.1G1,-422)(382<&'+,8F)31'64((0-3'/-2-.:4.12 '),2/-(-24(13F3182/63.:),*413).< Paragraphe 5 Dérogations =,1<><"?@AB#<A7.'64P2-.(-/-(4./3/41,8+)./4.140I()./313).2-I3E8-2+4,'-+,-*3-,-1'- /-0I3J*-4'3.84/-'64,13('-><"?@A"#-1+4,'64,13('-><"?@A"VH3'+-01G1,-/8,)E840I()./313).2,-'413F-2M'4/0,8-/-'6-I+8,3-.(-+,):-223)..-''-H24.2;0-(-''-A( G1,-3.:8,3-0,-M1,)324.2< Q4.2'-2814P'322-* ,F3(-2/64((0-3',8E0'3-,/-F3.E1+'4(-240+'02H-1+)0,1)01 814P'322-*-.1/64((0-3')((423)..-'H-.'64P2-.(-/-(4./3/41,8+)./4.140I()./313).2-I3E8-2+4,'- 1,)323J*-4'3.84/-'64,13('-><"?@A"#H3'+-01G1,-/8,)E8W %")=0I()./313).2,-'413F-2M'4/0,8-/-'6-I+8,3-.(-+,):-223)..-''-H24.2;0-(-''-A( G1,- 3.:8,3-0,-M/-0I4.2X %B)=0I()./313).2/-/3+'5*-2H-.:4F-0,/60.-+-,2) '43,-/0/3+'5*-/67141/ /- "#$ 118

119 10. Annexes %&'()*&%+*),-./01/2*,3&2'%41*),-)%1+2/0)56)'7)&'.&382%3)6),53/&3'+)%,5%/0&941')&5*& 4'+6&%%)+55&--&,24':%/&%8&25&%&56,53%; 4&'%+55&,A,53,%%2'14&5/,533'+)%,5%-,/)'&*3)+5/02513,?-)%%&7&53+2/025%&'()*&'&-&(,53/&-, "MNB".&3E*&--&%/&%,'3)*-&%LF"MNBR.LF"MNBM.&3LF"MNB"$ELF"MNBO=.4&2(&53S3'&.%&-+5-&*,%. '&%4+5%,?-&/2%&'()*&/14,'3&7&53,-/&4'+3&*3)+57,3&'5&--&&3)56,53)-&.%+)3/1*)/1&%4,'-, <G&%'1,-)%,3)+5% ?8&3/025&*+5(&53)+5,(&*-&%4')5*)4,294,'3&5,)'&%,%%+*)1%E -0&941')7&53,3)+5.D2)&5/16)5)3-,/2'1&.-&%7+/,-)31%/&6+5*3)+55&7&53./01(,-2,3)+5&3/& (,-)/,3)+5FT Art Les établissements et services d'accueil existant à la date de publication du présent décret doivent adapter leurs locaux conformément aux dispositions des articles R et R du code de la santé publique à l'occasion de tous travaux de restauration, d'amélioration ou de restructuration, et au plus tard dans un délai de cinq ans. U+23&6+)%.4+2'*&29/&*&%13,?-)%%&7&53%D2)+5325&*,4,*)31*+74')%&&53'&%+)9,53&&3 D2,3'&B()5@3%4-,*&%.)-4+2'',S3'&/1'+@1,29/)%4+%)3)+5%/2V/&-0,'3)*-&LF"MNBR&3/& -0,'3)*-&LF"MNB"P/2*+/&/&-,%,53142?-)D2&.,2(2/01-17&53%'&-,3)6%E-0+'@,5)%,3)+5&3,2 '&%4+5%,?-&/2%&'()*&/&4'+3&*3)+57,3&'5&--&&3)56,53)-&.+2/02571/&*)5/27S7&%&'()*& D20)-/1-:@2&F Art Les dispositions des articles R , R et R du code de la santé publique ne sont pas applicables au personnel en fonction dans les établissements et services existant à la date de publication du présent décret. Art Dans l'ensemble des textes réglementaires qui mentionnent les mots «crèches» ou «haltes-garderies», il y a lieu de considérer que ces mentions correspondent à des catégories d'«établissements et services d'accueil des enfants de moins de six ans», soumis aux dispositions du code de la santé publique. Art Sont abrogés : B-&/1*'&35+#OBWPM/2"O,+X3"W#O'&-,3)6E-,%2'(&)--,5*&%,5)3,)'&/&%@,'/&')&%&38,'/)5% /0&56,53%; B-&/1*'&35+R$B#M/2"#8,5()&'"WR$'&-,3)6E-,'1@-&7&53,3)+5/&% ):'&%./&% "#$ 119

120 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? $%&$'()*+()$,-)./0102,-)+(3%,0($02,-410(%-(//(( /((0+()6,.00()+(/120*( /$,-$(%-(/()$%&$'()9 Art. 6. -:142-2)0%(+(/8(43/,2(0+(/1),/2+1%20;*/(42-2)0%(+(/82-0;%2(.%*/142-2)0%( +;/;6.;(</15142//((0</8(-51-$((0/1)($%;012%(+8=010</1)1-0;(01.>'1-+2$13;)),-0 C120<D1%2)*/("(%1,E0FGGG9 :2,-(/@,)32- D1%/(3%(42(%42-2)0%(H :142-2)0%(+(/I(43/,2(0+(/1),/2+1%20;*J1%02-(K.?%L :(42-2)0%(+(/I2-0;%2(.%*@(1-MD2(%%(N'(O&-(4(-0 :142-2)0%(+;/;6.;(</15142//((0</I(-51-$(*P;6,/&-(A,L1/ :1)($%;012%(+I=010</1)1-0;(01.>'1-+2$13;)*Q,42-27.(R2//,0 "## 120

121 10. Annexes 5. Feuille de transmission de la crèche Les Petits Matelots z of{ F ü IU o o l u, o zr(, J H tu oo l I-( -',;" ll Z -{ à Jt 'J) o è lt OL J l.l lr, ) n(, EI cl al JI.Etl rrl d H l ru LI arl tl ldl EI,al tt r-l ol EtI.)l t-i l Êl arl >l -f 121

122 Soutien à la parentalité : Le quotidien des crèches? 6. Feuille de rythme de la crèche Les Petits Matelots Bq ID ad -o. <> æ aêo I x ' r.l Êl o IÊl o z ( J* 0 o ( I É1 P I 0) ^ & Àt T?l lt H E l x H t à Ç. À 0 9) 122

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