Des logiques structurelles aux mobilités individuelles. L'effet de la rénovation sur les trajectoires

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Des logiques structurelles aux mobilités individuelles. L'effet de la rénovation sur les trajectoires"

Transcription

1 Des logiques structurelles aux mobilités individuelles. L'effet de la rénovation sur les trajectoires La programme national de rénovation urbaine se définit avant tout comme une politique de peuplement : il s agit de réintroduire la «mixité sociale» dans les zones urbaines sensibles, en les rendant plus attractives grâce à une offre de logements et un urbanisme renouvelés. Localement, la mise en œuvre de ce principe repose sur les démolitions-reconstructions et se traduit par la multiplication des mobilités résidentielles. Dans la lignée de travaux pionniers sur les grands ensembles (Chamboredon et Lemaire, 1970) et d un courant de recherche largement développé depuis (Authier, 2010), je propose ici d analyser ces mobilités en les rapportant à la temporalité plus longue des trajectoires résidentielles. À l exception notable de quelques travaux portant sur les effets des démolitions (Faure, 2006 ; Lelévrier, 2010a), cette approche a en effet été peu développée pour étudier la rénovation urbaine. Souhaitant tirer profit du croisement entre monographie de quartier et approches par les trajectoires (Magri, 1993), ma recherche s est focalisée sur deux quartiers du grand ensemble des Minguettes, à Vénissieux. À partir de soixante-dix entretiens et de l analyse statistique des déménagements, l enquête permet de décrire les mobilités résidentielles générées par la rénovation urbaine et, en les réinscrivant dans les trajectoires résidentielles, de comprendre leur logique, entre contraintes structurelles et aspirations des habitants. Dans ces quartiers de la banlieue lyonnaise, la rénovation transforme l espace résidentiel local et génère des mobilités résidentielles variées, renforçant chez les habitants le sens subjectif de leur propre trajectoire. Le relogement : logique de proximité Aujourd hui, les effets de la rénovation urbaine les mieux connus concernent les démolitions et leurs conséquences sur les mobilités résidentielles des ménages relogés. Les recherches menées ou coordonnées par Christine Lelévrier dans un grand nombre de quartiers (2010a, 2010b et Huynh, 2008) permettent de décrire les effets convergents des démolitions, dont les principales tendances se retrouvent également aux Minguettes. Ce grand ensemble de habitants, dont la mauvaise réputation est solidement ancrée depuis les émeutes du début des années 1980, abrite des catégories populaires touchées par la précarité en 2008, plus de 80 % des actifs sont ouvriers ou employés, et le taux de chômage atteint 28,5 %, 44 % chez les moins de 25 ans. L opération de rénovation lancée au début des années 2000 implique la démolition-reconstruction d un dixième du parc de logements, ainsi qu une lourde réorganisation de la partie centrale du grand ensemble, associée à l arrivée du tramway et à la revitalisation des commerces et des équipements collectifs. Dans les deux quartiers étudiés, huit tours HLM ont été détruites, conduisant à 291 relogements pris en charge par les bailleurs, pour lesquels j ai pu réalisé une analyse statistique, complétée par des entretiens avec les habitants. Comme dans la plupart des quartiers rénovés (Lelévrier, 2010a, 2010b), le premier constat est celui de la proximité du lieu de relogement : 50 % des ménages sont restés aux Minguettes et près de 80 % dans la commune. La situation est donc bien différente de la dispersion des classes populaires observée lors de la rénovation des années 1970 et la mobilité vers des secteurs plus valorisés de l agglomération reste très minoritaire. La proximité de ces déménagements résulte en partie d une gestion en interne des relogements, au sein du patrimoine des bailleurs sociaux et par leurs agences locales. Ce localisme tient aussi aux intérêts pratiques des chargés de relogement (en particulier lorsqu ils sont aussi chargés de site), pour qui le relogement en interne n est pas sans avantage : dans l optique de réduction des risques de gestion locative (Lelévrier, 2010a ; Bourgeois, 2011), la connaissance préalable des ménages permet de gérer à une échelle très fine les attributions, en anticipant les usages et les modes de cohabitation des locataires. Par ailleurs, les logiques d attribution des logements sociaux conduisent généralement à réserver les segments les plus valorisés du patrimoine des bailleurs aux candidats présentant le moins de risques en terme de gestion locative. Cette segmentation des attributions, concentrant les ménages ayant le 1

2 moins d atouts dans les secteurs les plus stigmatisés, est renforcée par le contexte de la rénovation urbaine, la destruction de nombreux logements et la multiplication des ménages à reloger accroissant des tensions déjà fortes sur le logement social dans l agglomération. Dans ce contexte, les relogés qui parviennent à quitter la commune et le quartier ont un profil particulier. Il s agit de ménages de petite taille (souvent une ou deux personnes), dont les revenus par unité de consommation sont les plus élevés et la situation professionnelle stable. Il s agit, autrement dit, de ceux qui présentent aux yeux des agents de l organisme HLM le moins de «risques» en terme de gestion locative. Ces ménages sont aussi les plus jeunes et ceux dont l ancienneté dans le logement est la plus faible. On retrouve ici le profil des «passants» (Chamboredon et Lemaire, 1970), pour qui le quartier représente une étape provisoire dans une trajectoire résidentielle ascendante. La rénovation constitue souvent pour eux une opportunité de concrétiser leurs aspirations, facilitant leurs démarches et leurs chances d obtenir un logement hors du quartier. À l opposé, le profil des ménages relogés dans la commune, plus âgés et ayant plus d ancienneté dans le logement (surtout pour les ménages relogés à proximité de la tour démolie), est plus proche de celui des «sédentaires» (Chamboredon et Lemaire, 1970). Ces ménages présentent aussi le moins d atouts face aux critères de sélection du bailleur social : plus souvent sans emploi ou avec un emploi précaire, disposant de revenus plus faibles, ces familles sont de plus grande taille et connaissent plus souvent une situation de surpeuplement. L un des critères les plus discriminants est l endettement : les ménages avec une dette locative sont plus souvent relogés aux Minguettes, et aucun d entre eux ne quitte Vénissieux. Toutefois, pour ces ménages, le relogement n est pas uniquement subi ; il est, comme tout déménagement, le fruit d'arbitrages complexes entre contraintes et aspirations. La différenciation des lieux de relogements entre passants et sédentaires s explique autant par des contraintes structurelles (fonctionnement du marché du logement et logiques d attribution des HLM, offre en grands logements limitée et concentrée dans les grands ensembles) que par les souhaits des ménages, l attachement au quartier des sédentaires s opposant aux aspirations au départ des passants. Cependant, les aspirations individuelles ne s ajustent pas spontanément aux contraintes structurelles du marché du logement. C est ce que permet de voir la variable «lieu de relogement souhaité», présente dans les fichiers de relogement fournis par les bailleurs sociaux. En la croisant avec le lieu de relogement effectif, on constate qu une part significative des ménages (un cinquième) est restée sur place contre son gré. Parmi eux, on trouve une surreprésentation des grandes familles (plus de trois enfants), des ménages endettés, ainsi que des ménages dont le titulaire du bail est sans emploi ou occupe un emploi précaire. Cette analyse met ainsi en lumière les variables les plus contraignantes pour les ménages souhaitant quitter le quartier. Il faut toutefois manier cette variable avec prudence : renseignée par les chargés de relogement avec une précision aléatoire, elle ne saurait être considérée comme représentant «le» souhait des ménages. Comme le montre l ethnographie menée par Camille François (2009), le relogement est un long processus au cours duquel les souhaits des ménages connaissent des ajustements successifs, en fonction des informations circulant au sein du voisinage et de la présentation des solutions possibles par le chargé de relogement. Entre l annonce de la démolition et l emménagement effectif, les aspirations des ménages peuvent fortement varier, et l un des effets du processus de relogement est d amener les ménages à ajuster leurs aspirations aux contraintes du marché, autrement dit à faire de nécessité vertu. Le relogement à la loupe : l importance des différenciations internes au quartier Au-delà de l opposition entre passants et sédentaires,, et puisque la majorité des relogements se déroule à proximité, il convient de regarder à une échelle plus fine les lieux de relogement, les différences entre quartiers et entre adresses d un même quartier revêtant pour les habitants une grande importance. La géographie résidentielle de la commune suit en effet une hiérarchie spécifique : la partie la plus valorisée se trouve au nord, à proximité du 8 e arrondissement de Lyon, suivie par le centre-ville, appelé le «bas de Vénissieux» en opposition au plateau des Minguettes, le plus stigmatisé. Le grand ensemble est lui-même hiérarchisé en sous-quartiers, dont la valeur 2

3 dépend de l architecture, du statut d occupation des logements ou de sa position plus ou moins centrale. Louis Aragon, premier quartier étudié, uniquement composé de tours HLM de quinze étages et situé aux franges du grand ensemble, est l un des plus stigmatisés. Le second, Léon Jouhaux, composé uniquement de barres de logement social (depuis la démolition des tours), situé à proximité de plusieurs copropriétés et au centre du grand ensemble où sont regroupés les principaux services et équipements collectifs, occupe localement une position plus enviée. En suivant l hypothèse selon laquelle le sens du relogement peut varier en fonction de cette hiérarchie résidentielle, j ai distingué parmi les ménages relogés aux Minguettes trois types : le simple déplacement dans 28 % des cas, qui consiste à emménager dans une HLM du même quartier ; le relogement dans un autre quartier stigmatisé des Minguettes (12,5 %) ; la promotion locale, pour le déménagement dans une partie valorisée du grand ensemble (quartiers de barres plus prisés, nouvelles constructions créées dans le cadre de la rénovation et, dans quelques cas, accession à la propriété), pour 9,5 % des relogés proportion passant à 12,5 % si l on prend en compte les relogements tiroirs ayant abouti quelques années après à l entrée dans l un des nouveaux immeubles du quartier. L analyse statistique montre une corrélation entre le lieu de relogement et le profil des ménages. Les ménages déplacés dans le même quartier correspondent au profil des «vieilles familles ouvrières» identifié par Christine Lelévrier (2010b) : plus âgés (plus de la moitié dépassent les 55 ans), plus souvent retraités, en couple et, leurs enfants ayant souvent quitté le foyer, en situation de sous-peuplement. Les entretiens avec ces habitants et avec les agents de l organisme HLM permettent de comprendre les logiques de ce relogement à proximité : souvent en bons termes avec le bailleur social, auprès de qui leur âge avancé suscite une certaine empathie, ils réussissent à négocier un logement à proximité, limitant ainsi les effets déstabilisants du relogement. Pour éviter de rompre des liens de voisinages dont l importance est cruciale dans les milieux populaires (Retière, 2003 ; Faure, 2006) comme chez les personnes âgées (Authier et Grafmeyer, 1997), certains obtiennent d être relogés ensemble dans le même immeuble d une tour voisine. Le relogement a souvent pour effet de renforcer chez ces ménages l ambivalence d une trajectoire résidentielle marquée par l attachement à un quartier qui a souvent pu représenter une forme de promotion sociale (notamment chez les pionniers), mais que la stigmatisation et la dégradation ont largement fragilisée. Pour d autres ménages, la démolition conduit à emménager dans la partie la plus stigmatisée des Minguettes. On retrouve là le profil de ménages fragiles subissant le relogement (Lelévrier, 2010b) : familles monoparentales, endettées, sans emploi mais, à la différence des quartiers étudiés par Christine Lelévrier, les «grandes familles» sont plutôt sous-représentées parmi ces ménages déclassés. L enquête qualitative indique également que ces familles, arrivées récemment en France, maîtrisant mal la langue et les procédures et bénéficiant parfois d une mauvaise réputation locale, sont peu armées face aux bailleurs, qui les dirigent vers les secteurs les moins prisés de leur patrimoine. Le relogement vient alors confirmer et renforcer une trajectoire résidentielle peu maîtrisée, qui se traduit par une forme de déclassement résidentiel. Enfin, pour une troisième catégorie, le relogement se traduit par une promotion résidentielle locale. Le profil de ces ménages, comme leur trajectoire, se caractérise par une situation intermédiaire entre celui des sédentaires et des passants. Relativement jeunes (surtout entre 35 et 44 ans), occupant souvent un emploi stable, le plus souvent en couple avec des enfants, leur profil est proche de celui des passants ayant quitté Vénissieux. Cependant, légèrement plus avancés dans le cycle de vie que ces derniers, ayant souvent trois ou quatre enfants, leur revenu par unité de consommation est parmi les plus faibles des ménages relogés. Les grands logements étant plus coûteux et plus difficiles d accès hors des Minguettes, la taille de ces ménages semblent constituer un obstacle majeur au départ du quartier. La promotion locale constitue alors pour eux un compromis entre ces contraintes matérielles et une aspiration à l ascension sociale. Il faut cependant distinguer parmi les promus locaux plusieurs cas de figure. 3

4 Dans les nouvelles résidences, des passants et des promus locaux Si la rénovation urbaine a fait l objet de travaux sur les relogements, les effets des reconstructions sur les trajectoires résidentielles et le peuplement sont encore relativement peu connus 1. Aux Minguettes, les premières reconstructions ont vu le jour en 2002 et se poursuivent actuellement. L enquête a porté sur près de 150 logements : un ensemble de 37 logements sociaux à Aragon et, à côté de Léon Jouhaux, dans la partie centrale des Minguettes où sont déjà réunis de nombreux équipements collectifs et où se concentre la transformation urbaine du quartier, plusieurs résidences comprenant 56 logements sociaux, 35 en accession sociale à la propriété et 14 en location libre gérés par l Association Foncière logement (AFL). Ces logements appartenant à des institutions diverses et ne faisant pas l objet d une évaluation politique formalisée (à la différence du relogement), les données sur les ménages et les mobilités résidentielles sont ici plus éparses et incomplètes que pour le relogement. Cependant, à partir des données fournies par ces institutions et de l enquête qualitative auprès d elles et des habitants, on peut dresser le portrait des occupants de ces nouveaux logements. Leur profil est très proche des promus locaux du relogement (certains ont d ailleurs été relogés) : âge intermédiaire, surreprésentation des couples avec enfants et stabilité professionnelle situant ces ménages dans les fractions stables des classes populaires, à la frontière des classes moyennes pour les locataires de l AFL. Comme dans d autres quartiers rénovés (Lelévrier et Noyé, 2012), l origine géographique des habitants est surtout locale : environ deux tiers sont recrutés localement (à Vénissieux ou Saint-Fons, la commune voisine adossée aux Minguettes). Les entretiens auprès des habitants conduisent à distinguer plusieurs types de trajectoires. D abord, pour une minorité importante d entre eux, il s agit du premier logement aux Minguettes ou dans les environs. Cela concerne notamment les plus précaires, occupant souvent les nouveaux logements sociaux du quartier Aragon, dont l arrivée représente l aboutissement d une trajectoire résidentielle relativement chaotique. Mais la plupart des nouveaux venus ont un profil de passants. Plus jeunes, plus aisés et de plus petite taille que les autres ménages des nouveaux logements, ils envisagent souvent cette installation comme provisoire, avec le projet plus ou moins formalisé de quitter le quartier, y compris chez certains accédants à la propriété. La présence aux Minguettes de ces passants, plus favorisés que dans le passé récent, résulte directement de la nouvelle offre de logement et est relativement nouvelle. Elle s inscrit cependant dans la continuité du rôle de tremplin dans les trajectoires résidentielles que jouent ces quartiers, depuis leur origine jusqu à aujourd hui (Nivière, 2005). À côté de ces nouveaux venus se trouve une catégorie plus nombreuse : les ménages qui habitaient déjà aux Minguettes ou aux alentours. Pour eux, ce déménagement correspond à un compromis entre attachement au quartier et aspiration au départ. Cet attachement, comme on l a vu, est en partie contraint, puisqu il résulte des obstacles liés aux revenus ou à la taille du ménage sur le marché du logement. Mais il correspond aussi au désir de préserver les sociabilités locales construites au fil des années et les nombreuses ressources du voisinage. L aspiration au départ, quant à elle, découle du sentiment d occuper une position résidentielle en décalage avec leur statut social. Pour ces ménages, l emménagement dans les nouveaux logements des Minguettes joue un rôle analogue à celui de l accession à la propriété des «petits-moyens» des secteurs pavillonnaires modestes (Cartier et al., 2008) : il offre un statut résidentiel en accord avec leur trajectoire sociale. Dans certains cas, enfin, l installation dans les nouveaux logements vient compenser une trajectoire sociale et résidentielle marquée par le déclassement. C est notamment le cas des immigrés récents, souvent diplômés et issus d un milieu social plus favorisé dans leur pays d origine, mais relégués en France dans des emplois subalternes. Comme dans d autres contextes urbains, ils trouvent dans une position résidentielle valorisante une compensation à une trajectoire professionnelle insatisfaisante (Collet, 2008). Plus souvent, la trajectoire de ces ménages 1 Notons toutefois plusieurs travaux récents sur les ménages accédant à la propriété ou à la location privée dans les nouveaux logements des ensembles rénovés (Lelévrier et Noyé, 2012 ; Lelévrier, 2011 ; Saint- Macary, 2011). 4

5 appartenant aux fractions stables des classes populaires correspond à une mobilité sociale d ampleur modeste, un «petit déplacement» dans l espace social (Lahire, 2004), que l arrivée dans le nouveau logement vient concrétiser. Ces ménages, bien insérés dans les relations sociales locales et bénéficiant d une réputation locale favorable, se mobilisent de façon intense pour accéder au nouveau logement : soit par le travail afin de rembourser leur emprunt, pour ceux qui accèdent à la propriété ; soit, pour ceux ayant obtenu une HLM dans les nouveaux immeubles, par des démarches opiniâtres auprès du bailleur social, en s appuyant sur leur réseau de sociabilité et sur leur réputation locale, le «capital d autochtonie» (Retière, 2003) s avérant souvent déterminant dans l accès au logement social. La rénovation modifie ainsi substantiellement l offre locale de logements, offrant davantage d opportunités à des trajectoires de promotions locales. Ce constat doit être nuancé, les démolitions-reconstructions ne concernant qu une part minoritaire de l habitat de ces quartiers 9 % aux Minguettes, 10 % en moyenne dans les sites franciliens (Lelévrier, 2010a). Cependant, c est bien l ensemble des quartiers qui est transformé : non seulement la majorité des logements doit être réhabilitée ou résidentialisée, mais la présence de ces nouveaux logements modifie la structure de l offre résidentielle locale, la rendant davantage fragmentée et hiérarchisée. Ces transformations élargissent le champ des possibles des trajectoires qui viennent s inscrire dans le quartier. Elles ne sont pas non plus sans effets sur la représentation subjective que les habitants ont de leur trajectoire. Rénovation et sens subjectif de la trajectoire résidentielle Appréhender le changement social à partir des trajectoires résidentielles fait donc apparaître les effets contrastés de la rénovation urbaine. Mais, au-delà de ces différences, la rénovation affecte les trajectoires résidentielles de l ensemble des habitants. En bouleversant la hiérarchie interne des quartiers et en multipliant les mobilités, elle crée une série de ruptures et de nombreuses incertitudes quant au destin résidentiel des habitants, venant déstabiliser les ajustements entre leur position et leurs dispositions qui permettent souvent de vivre leur situation résidentielle comme allant de soi. Moment de crise, de sortie de la routine, de désajustement entre le contexte et les dispositions intériorisées, elle est particulièrement propice à la réflexivité des agents sociaux (Lahire, 1998 ; Mauger, 2009). La prise de conscience de la trajectoire semble particulièrement forte chez les ménages relogés. Alors qu auparavant, ils pouvaient vivre leur situation résidentielle, notamment les plus anciens d entre eux, sur un mode non questionné fréquent dans les classes populaires (Mauger, 2009), la démolition les contraint à formuler un souhait résidentiel et à expliciter leurs préférences. Le relogement est un contexte d incertitude et d ouverture des possibles résidentiels, l enregistrement des vœux des ménages par les chargés de relogement nourrissant parfois des ambitions jusque-là endormies, et les reconstructions sur place offrant de nouvelles possibilités. Or, les possibilités restant très limitées, l illusion d un choix ouvert suivie de la confrontation aux contraintes du marché résidentiel amène les habitants à une conscience plus aigüe de leur position dominée dans l espace résidentiel. Ce mécanisme est renforcé par l existence-même des démolitions : le choix des bâtiments à démolir repose la plupart du temps sur des critères sociaux et de peuplement, la démolition de ces immeubles «à problème» redoublant la stigmatisation de leurs occupants. Selon le lieu où ils emménagent, cette représentation peut toutefois varier chez les relogés entre le sentiment de déclassement, chez les plus mal lotis, et celui de la distinction, chez ceux ayant quitté le quartier. Plus largement, les bouleversements du quartier et les nouvelles possibilités de logement offertes sur place, potentiellement ouvertes à tous, sont autant de perturbations de l équilibre local, favorisant chez les habitants la prise de conscience du jeu résidentiel local et suscitant des stratégies pour en tirer le meilleur parti. Que ce soit lors du relogement ou pour accéder aux nouveaux logements, les habitants se mobilisent, mettent en place des stratégies, font appel à leur réseau, soignent la manière de se présenter aux institutions qui distribuent les logements, activent des logiques de distinction, font pression, etc. Ces stratégies, sanctionnées par la réussite ou par l échec, produisent au final chez les habitants, surtout chez les plus mobilisés d entre eux, le 5

6 sentiment de leur place dans l espace résidentiel. Comme l indiquent les entretiens menés plusieurs années après leur déménagement avec des familles relogées et des habitants des nouveaux immeubles, les effets de la rénovation sur les subjectivités sont durables. Chez ceux relogés dans les secteurs les plus stigmatisés des Minguettes, l amertume, l impuissance et le sentiment de déclassement demeurent encore très forts. À l inverse, les promus locaux ayant obtenu leur logement après une mobilisation intense affichent clairement le sentiment d occuper un statut résidentiel privilégié et expliquent leur trajectoire ascendante par les différences qui les séparent de leurs voisins. Par ailleurs, parce qu elle suscite de nombreuses mobilités résidentielles et que les nouvelles constructions accentuent la hiérarchie entre les quartiers, la rénovation crée un contexte de forte concurrence entre les habitants, dont l enjeu est l accès aux biens les plus valorisés de l espace résidentiel. Cela concerne d abord le relogement, dont le déroulement sur un temps relativement court permet à chaque habitant de comparer sa situation avec celles de ses voisins, grâce notamment à la circulation des informations au sein du voisinage. Mais cette concurrence touche plus largement l ensemble des ménages du grand ensemble. Qu il s agisse des relogements ou des nouvelles résidences, la multiplication des mobilités permet ainsi à chacun de mesurer ses propres forces et faiblesses sur le marché résidentiel local. Cette réflexivité est renforcée par les interactions avec les institutions chargées de l attribution des logements (organismes HLM ou d accession à la propriété, AFL), au cours desquelles les atouts et handicaps des ménages sont explicités. La rénovation urbaine constitue ainsi un moment propice à l objectivation des capitaux des ménages sur le marché résidentiel, non seulement pour le chercheur, mais aussi pour les ménages impliqués dans ce jeu. Enfin, si la rénovation accroît le sens subjectif de la place résidentielle de chacun, c est aussi en raison de l effet paradoxal de l introduction des nouvelles résidences sur la stigmatisation du bâti ancien. Les reconstructions ont pour effet d accentuer les différenciations résidentielles entre les secteurs du grand ensemble et à l intérieur-même de chaque quartier. Pour ces résidences, qui représentent une minorité du parc résidentiel local, l objectif de banalisation fixé par la politique nationale de rénovation semble atteint, le stigmate semble y avoir disparu. La représentation que leurs occupants ont de ces logements est d ailleurs souvent proche de celle des institutions en charge de l opération de rénovation : symbole du renouveau du quartier, ces petits immeubles résidentialisés sont présentés comme l anti-modèle des grandes tours et des problèmes qui y sont associés (grand nombre d habitants empêchant le contrôle du voisinage, présence de «cas sociaux», espaces communs favorisant des usages jugés problématiques, etc.). Ainsi, le retournement du stigmate dans les nouvelles résidences procède par la réactivation de la stigmatisation du bâti ancien : c est cette représentation négative des tours qui étaye le sentiment d ascension résidentielle locale. Or, les promus locaux occupant souvent localement une position d établi (Elias et Scotson, 1997), ils sont probablement en mesure de diffuser au sein de leur réseau relationnel cette représentation de l espace local, contribuant ainsi à la stigmatisation des secteurs du grand ensemble les moins réputés. Alors que le faible degré de différenciation interne aux Minguettes permettait auparavant de suspendre partiellement les effets du stigmate sur les relations sociales locales (Gilbert, 2012), la construction des nouvelles résidences, rendant davantage visible la spécificité du bâti ancien, a pour effet paradoxal de renforcer la stigmatisation des quartiers de tours, encore très nombreux. Ainsi, aux Minguettes, la rénovation suscite une diversité de mobilités résidentielles, dont la logique résulte du jeu entre les contraintes du marché résidentiel et les aspirations de ménages. Elle a pour effet d accentuer la différenciation interne au grand ensemble et de renforcer chez les habitants le sens de leur place et de leur trajectoire résidentielle. Si l analyse des trajectoires contient des enseignements utiles, elle ne saurait pourtant se suffire à elle-même. Comme l ont montré Jean-Claude Chamboredon et Madeleine Lemaire (1970), il s agit plutôt d un préalable pour comprendre la genèse des formes locales de cohabitation. Dans son enquête sur la rénovation du 13 e arrondissement de Paris, Henri Coing (1966) avait déjà montré combien les transformations des rapports au quartier devaient aux effets des trajectoires sociales et résidentielles. Pour approfondir l analyse des effets sociaux de la rénovation contemporaine, il reste donc à décrire la manière dont la coprésence de ces trajectoires différenciées s articule avec l évolution des formes locales de cohabitation. 6

7 Bibliographie Authier Jean-Yves (dir.), 2010, État des lieux sur les trajectoires résidentielles, PUCA. Authier Jean-Yves et Grafmeyer Yves, 1997, Les relations sociales autour du logement. État des savoirs et perspectives de recherche, Paris, Plan construction et architecture. Bourgeois Marine, 2011, «La gestion quotidienne de l attribution des logements sociaux : une approche ethnographique du travail des agents des HLM», Working papers du Programme Villes et territoires. Cartier Marie, Coutant Isabelle, Masclet Olivier et Siblot Yasmine, 2008, La France des «petitsmoyens». Enquête sur la banlieue pavillonnaire, Paris, La Découverte. Chamboredon Jean-Claude et Lemaire Madeleine, 1970, «Proximité spatiale et distance sociale. Les grands ensembles et leur peuplement», Revue française de sociologie, vol. 11, n 1, p Coing Henri, 1966, Rénovation urbaine et changement social. L îlot n 4, Paris 13 e, Paris, Les Éditions ouvrières. Collet Anaïs, 2008, «Les «gentrifieurs» du Bas Montreuil : vie résidentielle et vie professionnelle», Espaces et sociétés, vol , n 1, p Elias Norbert et Scotson John L, 1997, Logiques de l exclusion. Enquête sociologique au coeur des problèmes d une communauté, Paris, Fayard. Faure Sylvia, 2006, «De quelques effets sociaux des démolitions d immeubles. Un grand ensemble hlm à Saint-Étienne», Espaces et sociétés, vol , n 2, p François Camille, 2009, Péril en la demeure. Bailleur social et locataires d une ZUS face à la démolition et au relogement d une tour HLM, mémoire de master 1, Paris, ENS-EHESS. Gilbert Pierre, 2012, «L effet de légitimité résidentielle : un obstacle à l interprétation des formes de cohabitation dans les cités HLM», Sociologie, vol. 3, n 1. Huynh Phuong Mai (dir.), 2008, Démolition-reconstructions et trajectoires résidentielles des ménages. État des savoirs et perspectives d action, Paris, Plan urbanisme construction architecture. Lahire Bernard, 1998, L homme pluriel. Les ressorts de l action, Paris, Nathan. Lahire Bernard, 2004, La culture des individus. Dissonances culturelles et distinction de soi, Paris, La Découverte. Lelévrier Christine, 2010a, Action publique et trajectoires résidentielles. Un autre regard sur les politiques de la ville. Habilitation à diriger des recherches, Université Paris-Est Marne-la- Vallée. Lelévrier Christine, 2010b, «La mixité dans la rénovation urbaine : dispersion ou reconcentration?», Espaces et sociétés, vol , n 1, p. 59. Lelévrier Christine (dir.), 2011, Diversification de l habitat et mixité sociale dans les opérations de rénovation urbaine. Rapport pour le PUCA et le Comité d évaluation et de suivi de l ANRU. Lelévrier Christine et Noyé Christophe, 2012, «La fin des grands ensembles», in À quoi sert la rénovation urbaine? Paris, Presses universitaires de France, p Magri Susanna, 1993, «Villes, quartiers : proximités et distances sociales dans l espace urbain», Genèses, vol. 13, n 1, p Mauger Gérard, 2009, «Sens pratique et conditions sociales de possibilité de la pensée «pensante»», Cités, vol. 38, n 2, p Nivière Delphine, 2005,«La mobilité résidentielle des habitants des zones urbaines sensibles entre 1990 et 1999», Rapport 2005 de l Observatoire national des zones urbaines sensibles, p Retière Jean-Noël, 2003, «Autour de l autochtonie. Réflexions sur la notion de capital social populaire», Politix, vol. 16, n 63, p

8 Saint-Macary Émilie, 2011, Mixité sociale et diversité de l habitat. L investissement d acteurs privés dans les opérations de rénovation urbaine. Thèse de doctorat, université Paris-Est Marnela-Vallée. 8

«Tous propriétaires!» Politiques urbaines et parcours d accédants dans les lotissements périurbains (1970-2010)

«Tous propriétaires!» Politiques urbaines et parcours d accédants dans les lotissements périurbains (1970-2010) «Tous propriétaires!» Politiques urbaines et parcours d accédants dans les lotissements périurbains (1970-2010) Thèse de sociologie sous la direction de Stéphane Beaud EHESS, 30 novembre 2012 Résumé :

Plus en détail

L ANALYSE DU «PARC SOCIAL DE FAIT» PARISIEN EN 2003 : UNE ANALYSE TERRITORIALISÉE DES PROFILS D OCCUPATION DES PARCS ET DES QUARTIERS

L ANALYSE DU «PARC SOCIAL DE FAIT» PARISIEN EN 2003 : UNE ANALYSE TERRITORIALISÉE DES PROFILS D OCCUPATION DES PARCS ET DES QUARTIERS ATELIER PARISIEN D URBANISME - 17, BD MORLAND 75004 PARIS TÉL : 01 42 71 28 14 FAX : 01 42 76 24 05 http://www.apur.org Observatoire de l'habitat de Paris L ANALYSE DU «PARC SOCIAL DE FAIT» PARISIEN EN

Plus en détail

Les parcs de logements et leur occupation. dans l Aire Urbaine de Lille et sa zone d influence. Situation 2005 et évolution 1999-2005

Les parcs de logements et leur occupation. dans l Aire Urbaine de Lille et sa zone d influence. Situation 2005 et évolution 1999-2005 Les parcs de logements et leur occupation dans l Aire Urbaine de Lille et sa zone d influence Situation 2005 et évolution 1999-2005 Décembre 2008 Le territoire d étude 2 Agence de développement et d urbanisme

Plus en détail

Définitions. Définitions sur le logement

Définitions. Définitions sur le logement Définitions sur le logement Logement Un logement est défini par son utilisation : c est un local séparé et indépendant utilisé pour l habitation. Il doit être séparé d autres locaux par des murs ou cloisons

Plus en détail

Baromètre de la diversité > Logement. Chapitre 2. Recommandations

Baromètre de la diversité > Logement. Chapitre 2. Recommandations 26 Baromètre de la diversité > Logement Chapitre 2 Recommandations 27 28 Baromètre de la diversité > Logement I. LA DISCRIMINATION DANS LE DOMAINE DU LOGEMENT VUE DU CENTRE Le logement constitue assurément

Plus en détail

DOSSIER DE PRESSE. Sylvia Pinel présente 20 actions pour améliorer la mixité sociale dans le logement. Paris, le 15 avril 2015

DOSSIER DE PRESSE. Sylvia Pinel présente 20 actions pour améliorer la mixité sociale dans le logement. Paris, le 15 avril 2015 DOSSIER DE PRESSE Sylvia Pinel présente 20 actions pour améliorer la mixité sociale dans le logement Paris, le 15 avril 2015 Contact presse Service de presse du ministère du Logement, de l Égalité des

Plus en détail

L IMPACT DE LA MUTUALISATION SUR LES RESSOURCES HUMAINES

L IMPACT DE LA MUTUALISATION SUR LES RESSOURCES HUMAINES ANNEXES L ISTE DES ANNEXES ANNEXE I : ANNEXE II : ANNEXE III : ANNEXE IV : ÉVOLUTION DES DEPENSES DES COMMUNES ET DES EPCI DE 2006 A 2013 OUTILS JURIDIQUES DE MUTUALISATION A DISPOSITION DES ACTEURS LOCAUX

Plus en détail

Marché de l occasion et exigences de rénovation énergétique. Rencontre de l Observatoire 21 mai 2015

Marché de l occasion et exigences de rénovation énergétique. Rencontre de l Observatoire 21 mai 2015 Marché de l occasion et exigences de rénovation énergétique Rencontre de l Observatoire 21 mai 2015 Logements neufs / logements d occasion 7 700 logements d occasion vendus en 2013 dans l aire urbaine

Plus en détail

L état de la pauvreté en France

L état de la pauvreté en France Notes de l Observatoire N 1, octobre 2013 L état de la pauvreté en France Combien compte-t-on de pauvres en France? Comment évolue leur nombre? Qui est le plus concerné par la crise? A l heure où une partie

Plus en détail

LE DON : UN MODELE DE MANAGEMENT AU SERVICE DE LA COOPERATION

LE DON : UN MODELE DE MANAGEMENT AU SERVICE DE LA COOPERATION LE DON : UN MODELE DE MANAGEMENT AU SERVICE DE LA COOPERATION Face à une rationalisation croissante du secteur social et médico-social, accentuée par les effets de crise, comment un directeur de structure

Plus en détail

LE MARCHE LOCATIF DES BUREAUX FRANCILIENS IL FAUT SAVOIR GARDER RAISON

LE MARCHE LOCATIF DES BUREAUX FRANCILIENS IL FAUT SAVOIR GARDER RAISON LE MARCHE LOCATIF DES BUREAUX FRANCILIENS IL FAUT SAVOIR GARDER RAISON Un vent d optimisme nouveau commence à souffler sur le marché francilien de la location de bureaux. Le volume des transactions s est

Plus en détail

LFP Opportunité Immo RISQUES ASSOCIES

LFP Opportunité Immo RISQUES ASSOCIES LFP Opportunité Immo RISQUES ASSOCIES Les parts de SCPI sont des supports de placement à long terme et doivent être acquises dans une optique de diversification de votre patrimoine. La durée de placement

Plus en détail

PROJET DE CHARTE DE LA VENTE HLM AUX LOCATAIRES 11/10/2010

PROJET DE CHARTE DE LA VENTE HLM AUX LOCATAIRES 11/10/2010 PROJET DE CHARTE DE LA VENTE HLM AUX LOCATAIRES 11/10/2010 Les enjeux de l accession sociale PREAMBULE DANS LE CADRE DES ORIENTATIONS DEFINIES PAR LE PROTOCOLE D ACCORD D NATIONAL INTERPROFESSIONNEL ET

Plus en détail

IMMOBILIER D ENTREPRISE

IMMOBILIER D ENTREPRISE La transformation de bureaux en logements : un premier bilan PAR BRIGITTE JOUSSELLIN 1 Entre 1994 et 1998, plus de 500 000 m 2 de surfaces d activités ont été transformées en logements, permettant de résorber

Plus en détail

L OBSERVATOIRE LCL EN VILLE - RÉALISÉ PAR BVA L ÉCONOMIE DU PARTAGE, ZOOM SUR LES JEUNES URBAINS. Juin 2014

L OBSERVATOIRE LCL EN VILLE - RÉALISÉ PAR BVA L ÉCONOMIE DU PARTAGE, ZOOM SUR LES JEUNES URBAINS. Juin 2014 L OBSERVATOIRE LCL EN VILLE - RÉALISÉ PAR BVA L ÉCONOMIE DU PARTAGE, ZOOM SUR LES JEUNES URBAINS Juin 2014 Contacts BVA : Céline BRACQ Directrice BVA Opinion Lilas BRISAC Chargée d études 01 71 16 88 00

Plus en détail

Inégalités de salaires et de revenus, la stabilité dans l hétérogénéité

Inégalités de salaires et de revenus, la stabilité dans l hétérogénéité Inégalités de salaires et de revenus, la stabilité dans l hétérogénéité Gérard Cornilleau Des inégalités contenues, des classes moyennes fragiles Le débat sur les salaires n est plus aujourd hui dominé

Plus en détail

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Revenus Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Marie-Émilie Clerc, Pierre Lamarche* Entre 2005 et 2011, l endettement des ménages a fortement augmenté, essentiellement du fait de la hausse

Plus en détail

Des solutions pour les seniors à revenus insuffisants

Des solutions pour les seniors à revenus insuffisants Des solutions pour les seniors à revenus insuffisants IStock - FredFroese Source de croissance de d opportunités, le vieillissement de la population française constitue cependant un défi pour notre pays.

Plus en détail

Les copropriétés : un enjeu de taille pour les collectivités

Les copropriétés : un enjeu de taille pour les collectivités A V R I L 2 0 1 4 / Rédacteur PÔLE TD2S Les copropriétés : un enjeu de taille pour les collectivités Cette note a pour objet de présenter les enjeux en matière de copropriétés dégradées et les réponses

Plus en détail

LES ENSEIGNEMENTS DE L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES. LES CREDITS DE TRESORERIE AUX PARTICULIERS EN FRANCE

LES ENSEIGNEMENTS DE L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES. LES CREDITS DE TRESORERIE AUX PARTICULIERS EN FRANCE LES ENSEIGNEMENTS DE L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES. LES CREDITS DE TRESORERIE AUX PARTICULIERS EN FRANCE Michel MOUILLART Directeur Scientifique de l Observatoire de l Endettement des Ménages

Plus en détail

UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT

UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT The New Climate Economy Report EXECUTIVE SUMMARY La Commission Mondiale sur l Économie et le Climat a été établie pour déterminer s il est possible de parvenir

Plus en détail

La mobilité professionnelle revêt

La mobilité professionnelle revêt Mobilité professionnelle 17 Du changement de poste au changement d entreprise, en passant par la promotion : la mobilité des Franciliens Les salariés franciliens, notamment les cadres, ont une propension

Plus en détail

www.u-bordeaux3.fr Master 2 professionnel Soin, éthique et santé Mention Philosophie

www.u-bordeaux3.fr Master 2 professionnel Soin, éthique et santé Mention Philosophie www.u-bordeaux3.fr Master 2 professionnel Soin, éthique et santé Mention Philosophie Une formation approfondie à la réflexion éthique appliquée aux secteurs du soin et de la santé En formation continue,

Plus en détail

L accession sociale à la propriété. Une étude du Crédit Foncier

L accession sociale à la propriété. Une étude du Crédit Foncier L accession sociale à la propriété Une étude du Crédit Foncier SYNTHÈSE L encouragement de l accession à la propriété des ménages aux revenus modestes constitue depuis plusieurs décennies une priorité

Plus en détail

Sociologie des joueurs en ligne

Sociologie des joueurs en ligne Mars 2013 Sociologie des joueurs en ligne Enquête ARJEL 2012 Autorité de régulation des jeux en ligne 2 Propos introductifs à l enquête sur la sociologie des joueurs Au-delà de la publication trimestrielle

Plus en détail

Les aides pour les sociétés civiles immobilières

Les aides pour les sociétés civiles immobilières Comprendre TRAVAUX DE RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE Les aides pour les sociétés civiles immobilières Des conditions d attribution spécifiques Des aides financières existent pour soutenir les particuliers qui

Plus en détail

Bellevue - Chantenay - Sainte-Anne

Bellevue - Chantenay - Sainte-Anne Mendès France Croix Bonneau - Bourderies auriers Mairie de Chantenay Plessis Cellier - Roche Maurice Boucardière - MallèveJean Macé Salorges - Cheviré - zone portuaire E QUARTIER Sainte- Anne, contrasté,

Plus en détail

FICHE RECAPITULATIVE SUR LE DISPOSITIF DU PASS-FONCIER,

FICHE RECAPITULATIVE SUR LE DISPOSITIF DU PASS-FONCIER, FICHE RECAPITULATIVE SUR LE DISPOSITIF DU PASS-FONCIER, SON EVOLUTION ET DE LA «MAISON POUR 15 EUROS PAR JOUR» Synthèse Le Pass-foncier est un dispositif social d accompagnement des politiques locales

Plus en détail

Les mesures pour relancer la construction de logements

Les mesures pour relancer la construction de logements Les mesures pour relancer la construction de logements Janvier 2015 Le logement est devenu, pour la plupart des Français, cher et difficilement accessible. Le secteur de la construction traverse une grave

Plus en détail

LES FACTEURS DE FRAGILITE DES MENAGES

LES FACTEURS DE FRAGILITE DES MENAGES Enquête complémentaire mentaire de mars 2009 LES FACTEURS DE FRAGILITE DES MENAGES présentée par Michel MOUILLART Professeur d Economie à l Université de Paris X - Nanterre - Mercredi 22 juillet 2009 -

Plus en détail

C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S. Des attitudes des Européens face aux risques

C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S. Des attitudes des Européens face aux risques C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S Observatoire Ipsos-LogicaBusiness Consulting/Crédit Agricole Assurances Des attitudes des Européens face aux risques Fiche technique Ensemble : 7245 répondants

Plus en détail

main-d oeuvr mploi Profil économique opulation active construction résidentielle logement

main-d oeuvr mploi Profil économique opulation active construction résidentielle logement Profil économique VILLE DE MONTRÉAL Arrondissement de Rivière-des-Prairies Pointe-aux-Trembles chômage mploi logement établissements d affaires localisation de l emploi revenus d emploi professions main-d

Plus en détail

CANDIDATURE AUX FONCTIONS DE DIRECTEUR GENERAL DE L ENSAM

CANDIDATURE AUX FONCTIONS DE DIRECTEUR GENERAL DE L ENSAM CANDIDATURE AUX FONCTIONS DE DIRECTEUR GENERAL DE L ENSAM 1 ère partie Déclaration d intention JEAN-PAUL HAUTIER ADMINISTRATEUR PROVISOIRE ET DIRECTEUR DE LA RECHERCHE DE L ENSAM DIRECTEUR ES QUALITE DE

Plus en détail

Rapport d évaluation du master

Rapport d évaluation du master Section des Formations et des diplômes Rapport d évaluation du master Droits de l'homme de l Université de Strasbourg Vague C 2013-2017 Campagne d évaluation 2011-2012 Section des Formations et des diplômes

Plus en détail

Campus Paris Saclay. Enquête sur les usages, transports, logements et services. L enquête en ligne. Les bonnes pratiques identifiées par le benchmark

Campus Paris Saclay. Enquête sur les usages, transports, logements et services. L enquête en ligne. Les bonnes pratiques identifiées par le benchmark Campus Paris Saclay L enquête en ligne Les déplacements : des spécificités par statut L équipement : un intérêt marqué pour les transports doux et les services pratiques Le logement : des attentes et des

Plus en détail

Idées reçues et autres contre-vérités

Idées reçues et autres contre-vérités Idées reçues et autres contre-vérités "Juger, c'est de toute évidence, ne pas comprendre ; si l'on comprenait, on ne pourrait plus juger." Citation d'andré Malraux A l occasion des prochaines manifestations

Plus en détail

OBSERVATOIRE UFF / IFOP DE LA CLIENTÈLE PATRIMONIALE

OBSERVATOIRE UFF / IFOP DE LA CLIENTÈLE PATRIMONIALE OBSERVATOIRE UFF / IFOP DE LA CLIENTÈLE PATRIMONIALE Edition 2013 Perception du risque et comportement d investissement (point 5) 16 octobre 2013 Pourquoi un Observatoire UFF/IFOP de la clientèle patrimoniale?

Plus en détail

UNE ACCESSION SOCIALE À LA PROPRIÉTÉ SÉCURISÉE

UNE ACCESSION SOCIALE À LA PROPRIÉTÉ SÉCURISÉE CHIFFRES CLÉS DU LOGEMENT SOCIAL ÉDITION NATIONALE SEPTEMBRE 2011 UNE ACCESSION SOCIALE À LA PROPRIÉTÉ SÉCURISÉE En 2010, les opérateurs Hlm ont également vendu 16 000 logements destinés à des accédants,

Plus en détail

Vénissy, Un nouveau quartier se dessine

Vénissy, Un nouveau quartier se dessine Dossier de Presse Vénissy, Un nouveau quartier se dessine GRAND LYON Marie-Laure OUDJERIT Tel. 04 78 63 40 40 Mél. MOUDJERIT@grandlyon.org SERL - Peggy LECUELLE Tel. 04 72 61 50 39 GSM 06 03 98 55 71 Mél.

Plus en détail

A la suite de ce sinistre, l activité n a pas été interrompue, la SAS ayant pu poursuivre son activité sur un autre site.

A la suite de ce sinistre, l activité n a pas été interrompue, la SAS ayant pu poursuivre son activité sur un autre site. COMPTES ANNUELS - Date de comptabilisation des indemnités d'assurance suite à un incendie - Provision pour charges liées à la reconstruction du bâtiment appartenant à une SCI - EC 2010-28 Mots clés Comptes

Plus en détail

LOI ALUR Copropriétés dégradées prévention et traitement

LOI ALUR Copropriétés dégradées prévention et traitement LOI ALUR Copropriétés prévention et traitement Ministère Copropriétés les principales dispositions de la loi Alur Prévention de l endettement et de la dégradation Traitement curatif Prévention de l endettement

Plus en détail

Pratiques et besoins de financement des entreprises artisanales

Pratiques et besoins de financement des entreprises artisanales ÉTUDES et Recherches de l Institut Supérieur des Métiers Pratiques et besoins de financement des entreprises artisanales FÉVRIER 2014 Présentation des résultats Pratiques et besoins de financement des

Plus en détail

www.u-bordeaux3.fr Master professionnel Urbanisme : stratégie, projets, maîtrise d ouvrage (USPMO)

www.u-bordeaux3.fr Master professionnel Urbanisme : stratégie, projets, maîtrise d ouvrage (USPMO) www.u-bordeaux3.fr Master professionnel Urbanisme : stratégie, projets, maîtrise d ouvrage (USPMO) Former des urbanistes Le master Urbanisme : stratégie, projets, maîtrise d ouvrage (USPMO) s appuie sur

Plus en détail

Oui! des Risques Locatifs! La nouvelle relation de confiance entre propriétaires et locataires

Oui! des Risques Locatifs! La nouvelle relation de confiance entre propriétaires et locataires Oui! à la nouvelle Garantie des Risques Locatifs! La nouvelle relation de confiance entre propriétaires et locataires Oui à une sécurité renforcée pour les revenus et les biens des propriétaires! Oui à

Plus en détail

Corefris RAPPORT ANNUEL 2011. Annexe 3 : La hausse des prix de l immobilier est-elle associée à une «bulle» de crédit en France?

Corefris RAPPORT ANNUEL 2011. Annexe 3 : La hausse des prix de l immobilier est-elle associée à une «bulle» de crédit en France? Annexe 3 : La hausse des prix de l immobilier est-elle associée à une «bulle» de crédit en France? (DGTrésor) 1. Indépendamment de facteurs d offre et de demande, qui jouent indéniablement sur les prix,

Plus en détail

Un outil de portage au service des copropriétés

Un outil de portage au service des copropriétés Un outil de portage au service des copropriétés Coprocoop : une coopérative d Hlm Un objectif : Créer un outil dédié au portage de lots en copropriétés dégradées. La réponse : Une SCIC Hlm réunissant l

Plus en détail

LE PASS-GRL du 1 % Logement

LE PASS-GRL du 1 % Logement LE PASS-GRL du 1 % Logement UN NOUVEL OUTIL POUR FAVORISER L ACCES AU LOGEMENT A l initiative des partenaires sociaux du 1 % Logement, le PASS-GRL est opérationnel depuis le 1er janvier 2007 Nouvel outil

Plus en détail

Implantation économique, foncier et immobilier d entreprise

Implantation économique, foncier et immobilier d entreprise Septembre 2014 Implantation économique, foncier et immobilier d entreprise Quelles sont les attentes des entreprises en Loire-Atlantique? Afin de mieux cerner globalement la demande des entreprises de

Plus en détail

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 2 ème Trimestre 2014

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 2 ème Trimestre 2014 Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 2 ème Trimestre 2014 I. L ensemble des marchés I.1. L environnement des marchés : les conditions de

Plus en détail

LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION DU HANDICAP : Les personnes handicapées motrices à domicile (enquête HID 1999)

LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION DU HANDICAP : Les personnes handicapées motrices à domicile (enquête HID 1999) Délégation ANCREAI Ile-de-France CEDIAS - 5 rue Las-Cases 75007 PARIS Tél : 01 45 51 66 10 Fax : 01 44 18 01 81 E-mail : creai.idf@9online.fr Contact : Carole PEINTRE LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION

Plus en détail

Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas

Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas Prise de position de Caritas_mars 2011 Migration: un plus pour la Suisse En bref: Quel est l effet de

Plus en détail

Les Français et les nuisances sonores. Ifop pour Ministère de l Ecologie, du Développement Durable et de l Energie

Les Français et les nuisances sonores. Ifop pour Ministère de l Ecologie, du Développement Durable et de l Energie Les Français et les nuisances sonores Ifop pour Ministère de l Ecologie, du Développement Durable et de l Energie RB/MCP N 112427 Contacts Ifop : Romain Bendavid / Marion Chasles-Parot Département Opinion

Plus en détail

Rapport d évaluation du master

Rapport d évaluation du master Section des Formations et des diplômes Rapport d évaluation du master Etudes internationales de l Université Paris-Sud Vague E 2015-2019 Campagne d évaluation 2013-2014 Section des Formations et des diplômes

Plus en détail

«LA FRANCE EST CAPABLE DE GRANDS ÉVÉNEMENTS. LA FRANCE A BESOIN DE SE PROJETER»

«LA FRANCE EST CAPABLE DE GRANDS ÉVÉNEMENTS. LA FRANCE A BESOIN DE SE PROJETER» 28/04/15 1 «LA FRANCE EST CAPABLE DE GRANDS ÉVÉNEMENTS. LA FRANCE A BESOIN DE SE PROJETER» Le 6 novembre 2014, le Président de la République a officiellement annoncé la candidature de la France à l organisation

Plus en détail

Les étudiants dans le rouge : l impact de l endettement étudiant

Les étudiants dans le rouge : l impact de l endettement étudiant Page1 Volume 4, numéro 1 Les étudiants dans le rouge : l impact de l endettement étudiant Extraits de «Endettement étudiant : État des lieux, déterminants et impacts», Fédération étudiante universitaire

Plus en détail

Valoriser durablement votre patrimoine immobilier en optimisant sa performance énergétique.

Valoriser durablement votre patrimoine immobilier en optimisant sa performance énergétique. Valoriser durablement votre patrimoine immobilier en optimisant sa performance énergétique. L audit de performance énergé Gérer son patrimoine, c est anticiper, analyser et agir! L immobilier représente

Plus en détail

Compas études. compas. Les enjeux du vieillissement. n 7 - juin 2013

Compas études. compas. Les enjeux du vieillissement. n 7 - juin 2013 n 7 - juin 2013 Compas études compas Au service du sens Les enjeux du vieillissement La population française vieillit. Ce phénomène n est pas nouveau mais le processus va s accélérer dans les années à

Plus en détail

10 REPÈRES «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF

10 REPÈRES «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF 10 REPÈRES POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 MEN-DGESCO 2013 Sommaire 1. LES OBJECTIFS DU DISPOSITIF 2. LES ACQUISITIONS PRIORITAIREMENT VISÉES 3. LES LIEUX

Plus en détail

CONCEPTION D UN MONITORING DES QUARTIERS COUVRANT L ENSEMBLE DU TERRITOIRE DE LA RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE

CONCEPTION D UN MONITORING DES QUARTIERS COUVRANT L ENSEMBLE DU TERRITOIRE DE LA RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE CONCEPTION D UN MONITORING DES QUARTIERS COUVRANT L ENSEMBLE DU TERRITOIRE DE LA RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE UITWERKING VAN EEN WIJKMONITORING DIE HET HELE GRONDGEBIED VAN HET BRUSSELS HOOFDSTEDELIJK

Plus en détail

L OBSERVATOIRE DES CREDITS AUX MENAGES

L OBSERVATOIRE DES CREDITS AUX MENAGES 22ème rapport annuel de L OBSERVATOIRE DES CREDITS AUX MENAGES présenté par Michel MOUILLART Professeur d Economie à l Université de Paris X - Nanterre - Mardi 16 mars 2010 - Les faits marquants en 2009

Plus en détail

Service des arts visuels Consultations sur le soutien aux organismes artistiques

Service des arts visuels Consultations sur le soutien aux organismes artistiques Service des arts visuels Consultations sur le soutien aux organismes artistiques En 2013, le Conseil des arts du Canada a publié le Document d'information : Révision des programmes de subventions de fonctionnement

Plus en détail

Tableau de bord des communautés de l Estrie DEUXIÈME ÉDITION INDICATEURS DÉMOGRAPHIQUES ET SOCIOÉCONOMIQUES

Tableau de bord des communautés de l Estrie DEUXIÈME ÉDITION INDICATEURS DÉMOGRAPHIQUES ET SOCIOÉCONOMIQUES Tableau de bord des communautés de l Estrie DEUXIÈME ÉDITION INDICATEURS DÉMOGRAPHIQUES ET SOCIOÉCONOMIQUES Communauté locale de la Vallée de la Missisquoi Nord MRC de Memphrémagog Ce que les chiffres

Plus en détail

PROPOSITION DE LOI SUR LA LOCATION DE LOGEMENT CHEZ L HABITANT EXPOSE DES MOTIFS

PROPOSITION DE LOI SUR LA LOCATION DE LOGEMENT CHEZ L HABITANT EXPOSE DES MOTIFS PROPOSITION DE LOI SUR LA LOCATION DE LOGEMENT CHEZ L HABITANT EXPOSE DES MOTIFS L hébergement chez l habitant existe depuis de nombreuses années sous différentes formes et son développement s est accentué

Plus en détail

Conseil économique et social

Conseil économique et social NATIONS UNIES E Conseil économique et social Distr. GÉNÉRALE ECE/CES/GE.20/2008/3 12 février 2008 FRANÇAIS Original: ANGLAIS COMMISSION ÉCONOMIQUE POUR L EUROPE CONFÉRENCE DES STATISTICIENS EUROPÉENS Réunion

Plus en détail

L endettement privé des ménages début 2010

L endettement privé des ménages début 2010 Dossier L endettement privé des ménages début 2010 Pierre Lamarche, Laurianne Salembier* Début 2010, 46 % des ménages sont endettés pour un motif privé, c est-à-dire sans lien avec l activité professionnelle,

Plus en détail

COMMUNIQUÉ DE PRESSE. La microfinance : un outil important de réinsertion sociale en Belgique depuis 10 ans

COMMUNIQUÉ DE PRESSE. La microfinance : un outil important de réinsertion sociale en Belgique depuis 10 ans COMMUNIQUÉ DE PRESSE 14,7% de la population belge sous le seuil de pauvreté 1 La microfinance : un outil important de réinsertion sociale en Belgique depuis 10 ans Forte hausse des demandes de microcrédits

Plus en détail

Intégrez les enjeux énergie-climat dans vos documents d'urbanisme

Intégrez les enjeux énergie-climat dans vos documents d'urbanisme Intégrez les enjeux énergie-climat dans vos documents d'urbanisme PCET, SRCAE, précarité énergétique, PLH, évaluation environnementale SCOT et PLU, étude pré-opérationnelle OPAH BGP280/122 1 L'énergie

Plus en détail

information L autonomie résidentielle et financière augmente avec la durée des études, les difficultés financières aussi

information L autonomie résidentielle et financière augmente avec la durée des études, les difficultés financières aussi note d information Enseignement supérieur & Recherche 14.05 JUILLET Un quart des bacheliers 2008 déclarent avoir rencontré des difficultés financières au cours de leur première année d études supérieures.

Plus en détail

MARCHÉ IMMOBILIER DE BUREAUX

MARCHÉ IMMOBILIER DE BUREAUX MARCHÉ IMMOBILIER DE BUREAUX PERSPECTIVES CONJONCTURE ÉCONOMIQUE LE MARCHÉ DES BUREAUX EN ILE-DE-FRANCE 1 er Semestre 212 PERSPECTIVES Un contexte de marché favorable aux utilisateurs La crise financière

Plus en détail

LE CRÉDIT A LA CONSOMMATION Au-delà des idées reçues

LE CRÉDIT A LA CONSOMMATION Au-delà des idées reçues LE CRÉDIT A LA CONSOMMATION Au-delà des idées reçues Juillet 2013 SOMMAIRE I. L utilité du crédit à la consommation Quel est le rôle du crédit dans l économie? Le marché du crédit à la consommation. A

Plus en détail

Les Fondations du groupe Bouygues

Les Fondations du groupe Bouygues Les Fondations du groupe Bouygues Depuis près de 20 ans, le groupe Bouygues participe au développement économique et social des régions et pays dans lesquels il est implanté, que ce soit par des initiatives

Plus en détail

«La stratégie de lutte contre la pauvreté : comparaison France-Québec»

«La stratégie de lutte contre la pauvreté : comparaison France-Québec» «La stratégie de lutte contre la pauvreté : comparaison France-Québec» Lionel-Henri Groulx Nouvelles pratiques sociales, vol. 16, n 2, 2003, p. 211-217. Pour citer ce document, utiliser l'information suivante

Plus en détail

utilisés en faveur d un relativisme culturel, allant à l encontre de l universalité des droits de l homme,

utilisés en faveur d un relativisme culturel, allant à l encontre de l universalité des droits de l homme, Documents de synthèse DS 2 20.12.09 IIEDH Observatoire de la diversité et des droits culturels Situation des droits culturels Argumentaire politique www.droitsculturels.org 1. Définition des droits culturels

Plus en détail

Copropriétés en difficulté

Copropriétés en difficulté Copropriétés en difficulté Enjeux et cadre d'intervention de l'anah Soraya Daou Responsable du Service des Etudes, de la Prospective et de l'evaluation La copropriété : L'équilibre fragile de la copropriété

Plus en détail

MISSIONS SOCIALES/ACCESSION À LA PROPRIÉTÉ

MISSIONS SOCIALES/ACCESSION À LA PROPRIÉTÉ MISSIONS SOCIALES/ACCESSION À LA PROPRIÉTÉ ACCESSION À LA PROPRIÉTÉ Depuis la création du Crédit Immobilier de France en 1908, les SACI devenues SACICAP en 2008 ont pour vocation de faciliter l accession

Plus en détail

Les fondements juridiques sous-tendant les

Les fondements juridiques sous-tendant les L expert Dégât des eaux et la responsabilité des entreprises L auteur Christophe Gadouleau Dans la pratique quotidienne de son activité, l expert Dégât des eaux intervenant en dommage est parfois en situation

Plus en détail

Business Intelligence Les 15 tendances clefs pour 2015

Business Intelligence Les 15 tendances clefs pour 2015 Business Intelligence Les 15 tendances clefs pour 2015 Philippe Nieuwbourg www.decideo.fr www.b-eye-network.com 17/11/2008 15 : Temps réel» Fantasme de l intelligence artificielle» Il faut réduire les

Plus en détail

BREST LILLE LYON NICE ROUEN

BREST LILLE LYON NICE ROUEN BORDE BREST AUX IS D PAR GRAN BLE GRENO LILLE LYON EILLE MARS ER PELLI T N O M ES NANT NICE ES RENN ROUEN BOURG STRAS USE TOULO COMMUNIQUÉ DE PRESSE SIMI 2014 L immobilier de bureaux et l attractivité

Plus en détail

Guide du futur. propriétaire. Le groupe SNI vous donne les clés

Guide du futur. propriétaire. Le groupe SNI vous donne les clés Guide du futur propriétaire Le groupe SNI vous donne les clés Devenir propriétaire un acte fort Devenir propriétaire, aménager et personnaliser votre lieu de vie, vous constituer un patrimoine transmissible

Plus en détail

NOTORIETE DE L ECONOMIE SOCIALE SOLIDAIRE ET ATTENTES DE LA JEUNESSE

NOTORIETE DE L ECONOMIE SOCIALE SOLIDAIRE ET ATTENTES DE LA JEUNESSE NOTORIETE DE L ECONOMIE SOCIALE SOLIDAIRE ET ATTENTES DE LA JEUNESSE - Note de synthèse de l'institut CSA - N 1100760 Juin 2011 2, rue de Choiseul CS 70215 75086 Paris cedex 02 Tél. (33) 01 44 94 59 11

Plus en détail

L action du gouvernement espagnol et de l Institut de la jeunesse concernant le Pacte européen pour la jeunesse

L action du gouvernement espagnol et de l Institut de la jeunesse concernant le Pacte européen pour la jeunesse L action du gouvernement espagnol et de l Institut de la jeunesse concernant le Pacte européen pour la jeunesse Institut de la jeunesse Madrid Les débuts de toute chose sont toujours petits. Cicéron La

Plus en détail

Chapitre 17 Action publique et régulation

Chapitre 17 Action publique et régulation CONCEPTION ET MISE EN PAGE : PAUL MILAN 16 novembre 2014 à 19:40 Chapitre 17 Action publique et régulation Introduction Pourquoi les pouvoirs publics interviennent-ils dans les économies contemporaines?

Plus en détail

SCPI URBAN PIERRE N 3

SCPI URBAN PIERRE N 3 SCPI URBAN PIERRE N 3 La note d information relative à la première augmentation de capital a reçu de l Autorité des Marchés Financiers le visa SCPI n 15-04 en date du 01/04/2015. Elle peut être obtenue

Plus en détail

Compte-rendu RENDEZ-VOUS DE L ACTU DES CONSEILLERS SOCIAUX

Compte-rendu RENDEZ-VOUS DE L ACTU DES CONSEILLERS SOCIAUX Compte-rendu RENDEZ-VOUS DE L ACTU DES CONSEILLERS SOCIAUX COPROPRIETAIRES ET SYNDICS HLM : VOS OBLIGATIONS ET VOS MISSIONS VONT CHANGER COMMENT ALUR REFOND LE STATUT DE LA COPROPRIETE PRE-PROGRAMME Paris

Plus en détail

NOGENT-LE-ROTROU (28 - Eure-et-Loir) Redynamisation du centre commercial «Les Gauchetières» Note descriptive du projet

NOGENT-LE-ROTROU (28 - Eure-et-Loir) Redynamisation du centre commercial «Les Gauchetières» Note descriptive du projet NOGENT-LE-ROTROU (28 - Eure-et-Loir) Redynamisation du centre commercial «Les Gauchetières» Note descriptive du projet Restructuration du pôle commercial «Les Gauchetières» à Nogent-le-Rotrou_27 janvier

Plus en détail

SCPI URBAN PIERRE N 3

SCPI URBAN PIERRE N 3 SCPI URBAN PIERRE N 3 La note d information relative à la première augmentation de capital a reçu de l Autorité des Marchés Financiers le visa SCPI n 15-04 en date du 01/04/2015. Elle peut être obtenue

Plus en détail

CONTRAT DE VILLE DE NOUVELLE GENERATION

CONTRAT DE VILLE DE NOUVELLE GENERATION Direction de la ville et de la cohésion urbaine CONTRATT DE VILLE DE NOUVELLE GENERATION Proposition d architecture Novembre 2014 Les contrats de ville de nouvelle génération qui succèderont, à compter

Plus en détail

Assemblée générale - 26 mars 2008 - Paris. Un outil de portage au service des copropriétés

Assemblée générale - 26 mars 2008 - Paris. Un outil de portage au service des copropriétés Assemblée générale - 26 mars 2008 - Paris Un outil de portage au service des copropriétés Coprocoop : Présentation Une volonté politique : créée à l initiative du monde Hlm et du monde associatif et de

Plus en détail

Finance et performance des jeunes viticulteurs : les conséquences pour l installation

Finance et performance des jeunes viticulteurs : les conséquences pour l installation Finance et performance des jeunes viticulteurs : Julien Cadot, ISG Paris 1 Introduction A un moment ou un autre, le candidat à l installation en viticulture doit se poser la question du revenu qu il va

Plus en détail

ETUDE SUR LES STAGIAIRES AYANT SUIVI UNE FORMATION DIPLOMANTE DANS LA BRANCHE DES ACTEURS DU LIEN SOCIAL ET FAMILIAL

ETUDE SUR LES STAGIAIRES AYANT SUIVI UNE FORMATION DIPLOMANTE DANS LA BRANCHE DES ACTEURS DU LIEN SOCIAL ET FAMILIAL ETUDE SUR LES STAGIAIRES AYANT SUIVI UNE FORMATION DIPLOMANTE DANS LA BRANCHE DES ACTEURS DU LIEN SOCIAL ET FAMILIAL LA SYNTHESE L Observatoire de la branche des acteurs du lien social et familial - centres

Plus en détail

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 1 er Trimestre 2013

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 1 er Trimestre 2013 Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 1 er Trimestre 2013 I. L ensemble des marchés I.1. L environnement des marchés : les conditions de

Plus en détail

Situation financière des ménages au Québec et en Ontario

Situation financière des ménages au Québec et en Ontario avril Situation financière des ménages au et en Au cours des cinq dernières années, les Études économiques ont publié quelques analyses approfondies sur l endettement des ménages au. Un diagnostic sur

Plus en détail

Brou-sur-Chantereine Elaboration du PLU Compte-rendu de la réunion publique de présentation du diagnostic 20 janvier 2011 1

Brou-sur-Chantereine Elaboration du PLU Compte-rendu de la réunion publique de présentation du diagnostic 20 janvier 2011 1 1. Avant-propos de Monsieur Bréhaux (adjoint au maire en charge de l urbanisme) : L importance du P.L.U. en tant qu outil législatif permettant une maîtrise de l urbanisme de la commune est rappelée aux

Plus en détail

POLITIQUE DE COHÉSION 2014-2020

POLITIQUE DE COHÉSION 2014-2020 DÉVELOPPEMENT LOCAL MENÉ PAR LES ACTEURS LOCAUX POLITIQUE DE COHÉSION 2014-2020 Les nouvelles règles et la législation régissant le prochain financement de la politique européenne de cohésion pour la période

Plus en détail

REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA

REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA Regards sur l éducation est un rapport annuel publié par l Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et portant sur

Plus en détail

DOSSIER DE PRESSE. Améliorer l hébergement des plus défavorisés : Un plan triennal pour réduire le recours aux nuitées hôtelières

DOSSIER DE PRESSE. Améliorer l hébergement des plus défavorisés : Un plan triennal pour réduire le recours aux nuitées hôtelières DOSSIER DE PRESSE Améliorer l hébergement des plus défavorisés : Un plan triennal pour réduire le recours aux nuitées hôtelières Paris, le mardi 3 février 2015 Contact presse Ministère du Logement, de

Plus en détail

Berne, mai 2007. Questions fréquentes au sujet de l aide sociale

Berne, mai 2007. Questions fréquentes au sujet de l aide sociale 1 Berne, mai 2007 Questions fréquentes au sujet de l aide sociale 2 Pourquoi la CSIAS en tant qu association privée peut-elle établir des normes en matière d aide sociale? La CSIAS est l association professionnelle

Plus en détail

Centre national de la danse Mesures en faveur de la formation, de l insertion, des conditions de vie et de la diversité des jeunes créateurs

Centre national de la danse Mesures en faveur de la formation, de l insertion, des conditions de vie et de la diversité des jeunes créateurs Centre national de la danse Mesures en faveur de la formation, de l insertion, des conditions de vie MARDI Contact presse Ministère de la Culture et de la Communication Délégation à l information et à

Plus en détail

Cycle d échanges DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET QUARTIERS. 6 matinées d avril à décembre 2015. Contexte. Présentation du cycle

Cycle d échanges DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET QUARTIERS. 6 matinées d avril à décembre 2015. Contexte. Présentation du cycle DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET QUARTIERS 6 matinées d avril à décembre 2015 à Lyon (Rhône) Contexte Insuffisance de services et d activités économiques, commerces de proximité en berne, taux de chômage deux

Plus en détail

Le point de vue de l UNSA

Le point de vue de l UNSA Le point de vue de l UNSA La GPEC, une opportunité pour le dialogue social dans l entreprise La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) est devenue objet de négociation dans l entreprise

Plus en détail