Crédit commercial / Crédit bancaire, substitution ou complémentarité? Une estimation pour quelques pays de la région Moyen Orient Afrique du Nord

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1 Crédit commercial / Crédit bancaire, substitution ou complémentarité? Une estimation pour quelques pays de la région Moyen Orient Afrique du Nord Inès CHAARI Jézabel COUPPEY-SOUBEYRAN Jérôme HERICOURT * Version préliminaire Novembre 2009 : ne pas publier sans autorisation des auteurs Papier en cours Résumé : Nous essayons d expliquer, à travers cette étude, le recours au crédit commercial par des entreprises de la région MENA (Egypte, Liban, Maroc, Oman et Syrie). Pour ce faire, nous procédons à une analyse de la demande du crédit commercial en distinguant les facteurs relatifs à l environnement et aux financements de l entreprise et ceux relatifs au développement financier. Nos résultats montrent que le recours au crédit commercial s explique par le faible développement financier, particulièrement le développement bancaire, et que les entreprises subissant un rationnement de crédit substituent le crédit commercial au crédit bancaire. Classification JEL : G21, G24, G30, G32. Mots-clé : Crédit commercial, crédit bancaire, rationnement de crédit. Thème : Financement des entreprises Centre d économie de la Sorbonne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne & CNRS, Bd de l'hôpital Cedex 13 Paris, France. Ines.Chaari@malix.univ-paris1.fr. Tel : / Centre d économie de la Sorbonne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne & CNRS, Bd de l'hôpital Cedex 13 Paris, France. couppey@univ-paris1.fr. * EQUIPPE, Université de Sciences et de Technologies de Lille 1 et Centre d économie de la Sorbonne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne & CNRS, Bd de l'hôpital Cedex 13 Paris, France. jerome.hericourt@univparis1.fr. 1

2 1. Introduction Plusieurs travaux empiriques relatifs à la relation finance croissance montrent que le bon fonctionnement des marchés et des intermédiaires financiers stimule la croissance économique à long terme. Rajan & Zingales (1998) montrent que des entreprises industrielles à grand besoin de financement croissent plus rapidement au sein de systèmes financiers développés. Ce qui suggère qu un bon système financier soutient la croissance économique du pays, mais soulève aussi une question importante : comment les entreprises financent-elles leur croissance au sein de pays dotés de faible système financier? Comment ces entreprises parviennent-elles à se financer et à développer leur activité? Une étude réalisée par Chaari & Couppey (2008) sur la structure des financements externes en Tunisie a mis l accent sur l importance des crédits commerciaux dans les financements externes des agents non financiers. La part de ce type de crédits dépasse nettement celle des crédits bancaires et représente en 2005, pour les sociétés non financières, 20% des financements externes, contre 13% pour les crédits bancaires. Il est clair que les entreprises tunisiennes recourent aux crédits commerciaux pour le financement de court terme de leur activité. L essor de ce type de crédit dans l économie tunisienne répond vraisemblablement à des difficultés d accès au financement externe. Observe-t-on le même phénomène dans les autres pays du Maghreb et plus généralement dans ceux de la région Moyen-Orient Afrique du Nord (Middle- East North Africa, dite région MENA)? D après Breig (1994), le crédit commercial est plus utilisé au sein des systèmes financiers peu développé et plus particulièrement, au sein des systèmes orientés banques. Il souligne que le recours aux crédits commerciaux est beaucoup moins important au sein d économies où il existe une forte relation entre banque et client, ou au sein d économie où le marché financier joue un rôle important dans la transmission de l information et le monitoring. En revanche, on y recourt plus dans les économies où les marchés financiers sont moins développés et où les relations banques/entreprises sont plus distantes. Fisman et Love (2003) montrent aussi que le crédit commercial représente une source de financement alternative pour les entreprises au sein des pays où les marchés financiers sont peu développés. Pour Elliehaussen & Wolken (1993), Ng et al. (1999) et Summers & Wilson (2002), les crédits commerciaux jouent un rôle important dans le financement externe des entreprises au sein des pays émergents. 2

3 L objectif de notre étude est d expliquer le recours au crédit commercial par des entreprises de la de la région MENA (Egypte, Liban, Maroc, Oman et Syrie). Nous cherchons à déterminer, si le crédit commercial représente une source de financement alternative pour ces firmes ou s il leur permet simplement de se faire une «bonne réputation» sur le marché de crédit, en leur facilitant l accès. Le but de ce papier est de prendre part au débat concernant l utilisation du crédit commercial comme substitut ou complément aux crédits. Pour ce faire, nous procédons à une analyse de la demande du crédit commercial en distinguant les facteurs relatifs à l environnement et aux financements de l entreprise et ceux relatifs au développement financier. L originalité de nos travaux réside dans le fait, qu il existe peu d analyse empirique sur la demande de crédit commercial utilisant des données de firme (des données microéconomiques), et assez peu de travaux concernant l utilisation du crédit commercial par les pays émergents ou en transition et à notre connaissance, aucune sur des pays du MENA. Notre analyse dégage trois résultats importants. Le premier, plus le niveau du développement financier est faible, particulièrement le développement bancaire, plus les entreprises recourent aux crédits commerciales. Le deuxième, les entreprises subissant un rationnement de crédit substituent le crédit commercial au crédit bancaire. Enfin, il semblerait que l effet de substitution ou de complémentarité entre les deux formes de crédit change avec la taille de la firme : les petites et moyennes entreprises utiliseraient le crédit commercial comme substitut et les grandes plutôt comme complément au crédit bancaire. Notre étude est présentée comme suit : la section 2, revue de littérature, la section 3 est consacrée à l analyse des sources de financements des entreprises de la région, la section 4 données et méthodologies, section 5 présente les résultats et discussions et enfin section 5 conclut. 2. Revue de littérature Un certain nombre d analyse sur les crédits commerciaux ont essayé d expliquer les raisons pour lesquelles les fournisseurs ont un avantage à prêter par rapport aux institutions financières. L explication traditionnelle est fondée sur l avantage qu auraient les fournisseurs comparativement aux banques en matière de monitoring. De par la relation commerciale, les fournisseurs disposeraient d une meilleure information sur leurs clients (Schwartz & Whitcomb, 1978 et 1979 ; Emery, 1987 ; Freixas, 1993 ; Biais & Gollier, 1997 et Jain, 2001). Cela semble être le cas lorsque le client correspond à une entreprise petite et jeune (Berger & Udell, 1995 ; Wilner, 2000), ou lorsque l entreprise opère dans un pays doté d un système financier faiblement 3

4 développé (Fishman & Love, 1993). Mian & Smith (1992) montrent que les vendeurs sont capables de mieux valoriser les collatéraux de leurs clients et qu ils disposent d une information privée que les banques ne parviennent pas à acquérir. Biais & Gollier (1997) soulignent qu une relation commerciale régulière permet aux fournisseurs d évaluer plus rapidement que les banques la situation financière de leurs clients. Rajan & Patersen (1997) montrent que les fournisseurs peuvent être plus performants dans l évaluation et le contrôle du risque crédit de leurs clients. En effet, la taille et le timing des commandes passées par les entreprises permettent aux fournisseurs d avoir une meilleure idée sur l activité de leurs clients (Wilner, 2000). L incapacité de ces derniers à profiter du discount proposé pour tout paiement immédiat alerte le fournisseur sur la solvabilité de l entreprise. Il faut noter que les institutions financières sont aussi capables de collecter ces informations, mais les fournisseurs les obtiennent plus rapidement et à moindre coût. L information que les fournisseurs utilisent pour surveiller et contrôler les crédits commerciaux semble différente de celle utilisée par les institutions financières, vraisemblablement parce que la nature du crédit est très différente (Smith (1987) ; Lee et Stowe (1993) ; Long et al. (1993)). En cas de retard de paiement, les fournisseurs peuvent menacer leurs clients d interrompre les livraisons futures. Cette menace est crédible dans la mesure où les entreprises paient des avances sur les marchandises achetées. En menaçant les emprunteurs de ne plus leur accorder de crédit en cas de retard de paiement, les institutions financières ne parviennent pas forcement, quant à elles, à se faire rembourser. Cependant, en cas d insolvabilité de l entreprise, le contrôle par les banques semble plus efficient dans la mesure où elles sont capables de recourir à des garanties et d utiliser le droit de faillite (en cas de défaillance des entreprises, les banques peuvent déclancher une procédure de faillite afin d encaisser les échéances impayées par les entreprises). Pour Rajan & Patersen (1997), les fournisseurs ont des critères de sélection spécifiques et ne se fient ni au signal envoyé par les institutions financières ni à la rentabilité des entreprises. L objectif principal des fournisseurs consiste à accroître la demande qui leur est adressée et par conséquent leurs bénéfices. Pour cela, ils offrent des crédits commerciaux aussi bien aux sociétés rentables qu aux sociétés déficitaires. Les fournisseurs peuvent même avoir un avantage à prêter aux firmes jeunes encore peu rentables, qui, en poursuivant leur développement, amélioreront leur rentabilité. Ils peuvent ainsi espérer capter une partie des profits futurs de ces firmes. 4

5 2.1. Les motifs d offre du crédit commercial Wilson & Summers (1997) ont essayé d expliquer les raisons pour les quelles les fournisseurs proposaient des crédits commerciaux à leurs clients. Ils estiment que si les fournisseurs se substituent aux intermédiaires financiers, c est à cause essentiellement de problèmes de compétitivité sur les marchés de produits et d asymétrie d information sur les marchés financiers. Le crédit peut être utilisé comme moyen de discrimination entre les différentes classes de risque. Certains fournisseurs ajoutent une prime sur le prix du produit afin de couvrir les coûts relatifs à l offre de crédit. D autres offrent des crédits à perte pour les entreprises illiquides et compensent par un surplus pour celles qui paient au comptant. D un autre coté, des analyses suggèrent que les entreprises offrent des délais de payement pour attirer de nouveaux clients, établir une relation de long terme avec eux et les fidéliser. Ils peuvent assouplir les termes du crédit en période de baisse des ventes afin de stimuler la demande et de compenser les coûts engagés en période de forte demande. Crawford (1992) souligne que «c est précisément parce que les fournisseurs ont des motivations différentes de ceux des acquéreurs que le crédit commercial se substitue au crédit bancaire pour les entreprises qui n arrivent pas à se financer auprès des institutions financières» (p7). Ainsi, pour les fournisseurs, le crédit commercial représente un outil marketing, un moyen d attirer et de fidéliser les clients, tandis que pour les acquéreurs il représente une source de financement. La compétitivité du marché, sur lequel évoluent fournisseurs et clients, exerce une forte influence sur la nature et la manière d utiliser le crédit commercial. Plusieurs facteurs peuvent influencer l offre du crédit commercial : la structure et les caractéristiques de l industrie (concurrence et négociation), les caractéristiques du produit (qualité, standardisation ), les caractéristiques spécifiques de entreprises (taille, stratégie compétitive), la nature de la relation client-fournisseur (la fréquence des achats, la distance), le processus de vente et l accès au crédit bancaire. Les fournisseurs peuvent ainsi proposer des délais de paiement à leurs clients pour des motifs de promotion, de vérification ou de discrimination par les prix Le motif de promotion Nadiri (1969) fut le premier à considérer le crédit commercial comme une politique optimale de vente. Les fournisseurs accorderaient des délais de paiement à leurs clients afin de les fidéliser, ou dans le but de promouvoir les ventes et de gagner en compétitivité. Contrairement aux institutions financières, les fournisseurs ne sont pas obligés de réaliser des profits sur la partie 5

6 financière de la transaction, ils peuvent alors proposer des délais de paiement et écouler ainsi leurs produits (plus particulièrement les produits invendus et se libérer ainsi de leur coût de stockage). De plus, les termes du crédit fournisseur peuvent être ajustés afin d attirer de nouveaux clients et de gagner des parts de marché sur les concurrents. Summers & Wilson (2002a) soulignent que l offre du crédit commercial facilite la mise en place d une relation commerciale de long terme, spécialement, pour les petits et jeunes fournisseurs Le motif de vérification Pour Smith (1987), le vendeur accorde des délais de paiement à ses clients afin de leur permettre de vérifier la bonne qualité et la juste quantité des produits livrés (ou services assurés) avant tout paiement (Lee & Stowe, 1993). Le fournisseur assure ainsi son client de sa bonne foi. Cet argument est particulièrement valable dans le cas de nouveaux produits, de produits «high tech», lorsque le client possède peu d information sur son fournisseur, ou encore lorsque les deux contractants sont éloignés géographiquement (import-export). Smith (1987) et Lee & Stowe (1993) suggèrent que l incertitude sur la conformité du vendeur pourrait susciter des remises sur les paiements rapides. Long et al. (1993) soulignent que les petites entreprises vendent une grande partie de leur production à crédit parce qu elles ne sont pas encore parvenues à une réputation suffisante sur leur marché (Frank & Maksimovic, 1998) Le motif de discrimination par les prix Les entreprises dotées d un pouvoir de marché important sont probablement celles qui offrent le plus de crédits commerciaux (Brennan et al., 1988 ; Mian & Smith, 1992). Ces entreprises se font de grosses marges et ont un intérêt à vendre plus, aux mêmes conditions pour tous leurs clients. Ainsi, les entreprises qui n ont pas de problème de financement vont pouvoir profiter du discount proposé pour tout paiement immédiat, et les firmes qui souffrent de rationnement de crédit, ou qui ont des problèmes de trésorerie, vont pouvoir profiter des délais de paiement proposés par leurs fournisseurs (Brennan et al., 1988 ; Petersen & Rajan, 1994, 1997). La discrimination par les prix permet aux fournisseurs d accroître la demande qui leur est adressée et par conséquent leurs bénéfices. Pour Schwartz & Whitcomb (1978) et Petersen & Rajan (1997), ce motif repose sur l idée que l offre du crédit commercial ne dépend pas de la solvabilité de l entreprise mais plutôt de norme sectorielle informelle. Cette discrimination positive permet aux entreprises risquées d obtenir les mêmes conditions de crédit que les entreprises solvables (Crowford, 1992 ; Petersen & Rajan, 1997). 6

7 2.2. Les motifs de la demande du crédit commercial Schwartz (1974) et Ferris (1981) ont essayé d expliquer ce recours aux crédits commerciaux. Ils estiment que les imperfections des marchés financiers et des marchés de produits et les problèmes d asymétries d information entre prêteurs et emprunteurs en sont à l origine. L hypothèse de rationnement de crédit stipule que les entreprises recourent aux crédits commerciaux uniquement dans le cas où elles ne parviennent pas à se financer auprès des autres prêteurs. En réalité, des entreprises, rationnées ou pas, recourent au crédit commercial. C est particulièrement le cas, lorsqu il est relativement moins cher que les autres sources de financement, ou lorsqu il représente une part d un «package» marketing, d un ensemble de propositions commerciales visant à attirer et fidéliser les clients. Toutefois, les entreprises avec un risque crédit potentiellement important auront une forte demande de crédit commercial et tendront à avoir davantage de retards de paiement. Les fournisseurs tolèrent généralement ces retards parce qu ils ont intérêt à préserver la relation commerciale qu ils entretiennent avec leurs clients. Les fournisseurs ont un avantage sur le long terme à aider les entreprises en difficulté puisqu elles représentent des profits futurs Le motif de transaction Selon Ferris (1981), le motif de transaction permet de simplifier la gestion de liquidité. Le crédit commercial permet simplement de séparer le moment de la réception du bien et/ou service du moment de paiement. Avec cette séparation temporelle, l acheteur parvient à maîtriser ses besoins en liquidités et le vendeur parvient à mieux gérer sa trésorerie tout en ayant une vision plus claire sur ses encaissements futurs. Ce motif permet aux deux acteurs de réaliser des économies sur les coûts de transaction (relatifs à la mobilisation, la détention et la transformation des actifs liquides). En effet, les crédits commerciaux permettent aux acheteurs de rassembler les factures, d anticiper avec certitude les besoins futurs de liquidité, de détenir une plus faible encaisse monétaire et enfin, de réduire les transactions sur le compte bancaire et les charges associées. De plus, les coûts relatifs à l obtention de crédit bancaire de court terme pour le financement d achat de marchandises rendent ce type de crédit beaucoup plus onéreux que les crédits commerciaux. Par exemple, une entreprise qui, pour les besoins de sa production, achète régulièrement des produits, mais en faible quantité, devrait négocier un crédit bancaire à chaque acquisition. Obtenir un délai de paiement auprès de son fournisseur constitue une option beaucoup moins onéreuse. 7

8 Le motif financier D après Schwartz & Whitcomb (1978), les entreprises qui subissent des restrictions de crédit et qui ne parviennent pas à collecter de fond pour le financement de leurs activités recourent aux crédits commerciaux. Schwartz (1975) souligne que les entreprises les plus liquides ou les plus grandes aident celles qui sont exclues du crédit bancaire, en leur accordant des délais de paiement leur permettant ainsi de gérer leurs contraintes de liquidité et de financer leur cycle d exploitation. Petersen & Rajan (1997) signale que la mesure de la demande de financement à court terme est le financement de l actif courant. De ce fait, les entreprises dont l actif se compose essentiellement d actifs courants (stocks, créances clients et valeurs mobilières de placement) auront tendance à demander plus de crédit commercial. Ils montrent que près de 70% de l actif courant des entreprises de l échantillon est financé par des crédits commerciaux Le crédit commercial, substitut ou complément au crédit bancaire? Plusieurs études empiriques soutiennent que le crédit commercial représente une source alternative de financement externe pour les entreprises qui ont du mal à accéder aux crédits bancaires. Meltzer (1960) décrit le crédit commercial comme un mécanisme permettant aux petites entreprises, subissant un rationnement de crédit bancaire, d accéder aux financements externes auprès des grandes. Stiglitz & Weiss (1981), Biais et al. (1995) ainsi que Petersen & Rajan (1994, 1995) montrent que les petites entreprises qui souffrent du rationnement de crédit recourent davantage aux crédits commerciaux. Nilsen (2002) souligne que durant les périodes contraction monétaire (la banque centrale mène une politique monétaire restrictive), les petites entreprises contournent cette difficulté en utilisant plus de crédits commerciaux. Lorsque l offre du crédit bancaire est réduite, les grandes entreprises, pour qui l accès au marché financier est toujours possible, accordent des crédits commerciaux aux petites (Kashyap et al., 1993). Fisman & Love (2002) montrent que les entreprises utilisent le crédit commercial pour le financement de leur activité lorsqu elles sont installées au sein d économie dotée d un système financier peu développé. Petersen & Rajan (1997) montrent que les firmes recourent plus au crédit commercial lorsque les crédits bancaires ne sont pas disponibles. Ils concluent que les fournisseurs, dotés d un pouvoir de marché et d une bonne réputation, se transforment en intermédiaires financiers pour les entreprises qui ne parviennent pas à accéder au marché financier. Dans ce contexte, on pourrait dire, en se référant à l hypothèse de Meltzer (1960), que crédit commercial et crédit bancaire sont substituables. 8

9 D autres analyses, telles que celles de Elliehausen & Wolken (1993), de Biais & Gollier (1997) ou de Burkart & Ellingsen (2004) suggèrent que crédit commercial et crédit bancaire seraient plutôt complémentaires. Elliehausen & Wolken (1993) réalisent que les firmes dotées de volume important d emprunt bancaire de court terme sont aussi de grandes utilisatrices de crédit commercial. Pour Biais & Gollier (1997), l utilisation du crédit commercial permet aux entreprises souffrant d une mauvaise qualité d information et de rationnement de crédit de réduire leurs contraintes sur les emprunts. Le crédit commercial agirait comme un signal pour les banquiers : puisque les fournisseurs font confiance à leurs clients et leurs accordent des délais de paiement, les banques peuvent à leur tour leur faire confiance et leurs accorder des prêts. Biais & Gollier (1997) expliquent que les banques font du rationnement de crédit parce qu elles ne parviennent pas à distinguer la qualité de l entreprise en l absence d informations fiables. Cependant, un recours massif aux crédits commerciaux serait perçue par les banques comme le signal d une solvabilité satisfaisantes des entreprises, les incitant alors à leurs accorder les crédits. Ainsi, crédit bancaire et crédit commercial représenteraient deux ressources de financement complémentaires. De même, Bukart & Ellingsen (2004) soutiennent l hypothèse de complémentarité et soulignent que les crédits commerciaux permettent à l entreprise d investir et d augmenter son profit, réduisant ainsi le rationnement de crédit. Pour eux, l utilisation du crédit commercial reflète une information positive, ce qui pourrait inciter les banques à réduire le rationnement de crédits. Alphonse et al. (2006) montrent sur un échantillon de petites entreprises américaines qu une augmentation du montant des crédits bancaires accordés aux entreprises réduit le recours au crédit commercial. Ceci est conforme aux résultats obtenus par Petersen & Rajan (1997), selon lesquels les firmes rationnées par les banques utilisent davantage de crédit commercial. Les auteurs soutiennent également que crédit commercial et crédit bancaire sont complémentaires pour les entreprises qui n entretiennent pas de relation de long terme avec leurs banques. Plus elles utilisent de crédit commercial, plus elles obtiennent de crédit bancaire. Ce résultat soutient l hypothèse selon laquelle, le crédit commercial améliore la réputation des firmes et les aident à accéder au crédit bancaire (Biais & Gollier, 1997). Ainsi, d après Alphonse & al. (2006), les hypothèses de substitution et de complémentarité sont toutes les deux vérifiables pour les entreprises qui n entretiennent pas de relation de long terme avec leurs banques. Certaines firmes (de bonne qualité) utilisent le crédit commercial afin de signaler aux banques la qualité de leur activité (hypothèse de complémentarité) et d autres (de mauvaise qualité) y recourent parce qu elles ne parviennent pas à accéder au crédit bancaire (hypothèse de substitution). 9

10 3. Comment les entreprises de la région MENA se financent-elles? Plusieurs études soutiennent qu en matière de développement financier, la région MENA est reléguée loin derrière les autres. Le niveau de développement financier à l intérieur de la région semble être comparable à celui des autres zones émergentes au début des années De récentes études menées par le FMI montrent qu à l exception de l Afrique Sub-Saharienne, pendant ces 20 dernières années, toutes les régions du monde ont réussi à atteindre un niveau de développement financier supérieur à celui de la zone MENA. Certes, quelques pays de la région, tels que l Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Qatar ou encore le Kuwait, semblent être dotés d un système bancaire développé, profitable et efficient. Mais, pour presque la moitié de la région, le secteur bancaire n est pas assez développé et reste sous la domination du secteur public. Les systèmes financiers de la région MENA seraient toujours en phase de bancarisation. Dans ce contexte, les entreprises de la région MENA ont des difficultés à obtenir des financements externes. Le secteur privé reçoit une faible part du crédit bancaire en comparaison avec les autres zones émergentes. Ce qui peut être expliqué par la prépondérance des banques publiques et par l exigence de solides garanties pour l octroi de crédit. La plupart des pays de la région MENA se caractérisent par un faible développement des marchés financiers. Quant au développement des institutions financières au sein de la zone, il se révèle très variable d un pays à l autre. Il faut noter que les cinq pays de notre échantillon (Egypte, Liban, Maroc, Oman et Syrie) appartiennent à différents niveaux de développement économique. Le rapport 2007 du «World Economic Forum» sur «La compétitivité du monde arabe» range l Egypte, le Maroc et la Syrie dans la première phase de développement au même titre que l Inde et la Chine. Oman, en revanche, est en phase de transition, entre la phase une et deux de développement 1, au même titre que la Tunisie, la Jordanie, la Thaïlande ou encore la Colombie. Les indicateurs de mesure du développement, de la structure et des performances des systèmes financiers proposé par Beck et al. (2000, 2007) montrent que le niveau de développement financier des cinq pays sélectionnés est inégal, mais les systèmes demeurent majoritairement sous dominance bancaire (tableau 1). C est au Maroc que l intermédiation apparaît la plus diversifiée. En revanche, pour les autres pays, les banques dominent encore largement l ensemble des Institutions Financières. Les banques semblent jouer leur rôle de collecte de dépôt et de 1 Il existe trois niveau de développement : D après le classement du World Economic Forum, au niveau 1, on y trouve les pays en 1ère phase de développement (Chine, Inde, Viétname ), au niveau 2, les pays émergents ou en transitions (Thaïlande, Brésil, Argentine ) et au niveau 3, les pays développés (USA, France, Allemagne ) 10

11 distribution de crédit pour l Egypte, le Maroc et le Liban, mais c est loin d être le cas pour la Syrie. Avec un ratio crédit accordé par les banques sur PIB ne dépassant pas les 7% en 2002, les banques syriennes ne seraient pas très actives. Il faut noter qu à partir de 2004, la Syrie a procédé à une modernisation de son système financier entravée par 60 ans de dirigisme économique et par un monopole de l Etat (le système financier était contrôlé par l Etat). De nouvelles licences bancaires ont été attribuées, certaines restrictions sur les transactions monétaires ont été levées, une loi sur l investissement adoptée. La situation d Oman apparaît plus complexe. En 2005, d après les calculs de Demirgüç-Kunt et Levine (2007) le ratio du crédit accordé par les banques sur le PIB ne serait que de 33%. Toutefois, le rapport du «World Economic Forum» classe Oman au 31ème rang en ce qui concerne la facilité d accès au crédit bancaire, avec une moyenne de 4,3/10, devant la Tunisie (4/10) et le Japon (4/10). L Egypte et le Maroc sont relégués loin derrière, successivement en 82ème (2,8/10) et 87ème (2,7/10) place. L économie d Oman s est rapidement transformée ces dernières années, suite aux séries de réformes mises en place par le gouvernement. Le pays a réussi aujourd hui à moderniser et à développer ses infrastructures, à attirer les investisseurs et à s ouvrir au commerce extérieur. D après la Banque Mondiale et «The World Banks Enterprise Analysis» (tableau 2), la région MENA est très mal classée en matière d octroi et de détention de crédit bancaire. En effet, en 2009, le pourcentage de firmes qui détiennent un crédit bancaire ne représente que 24 % du total (48 % pour l Asie de l Est et Pacifique, 44% pour l Europe de l Est et l Asie Centrale, 45 % pour l Amérique Latine et les Caraïbes et 27% pour l Asie du Sud). En revanche, le pourcentage de firmes qui recourent aux crédits bancaires pour financer leurs investissements ne dépasse pas les 16 % (32 % pour l Asie de l Est et Pacifique, 37% pour l Europe de l Est et l Asie Centrale, 19% pour l Amérique Latine et les Caraïbes et 22% pour l Asie du Sud). Des taux très faibles mais très proches de ceux de la zone d Afrique Sub-Saharienne (22% et 13%). De même, Doing Business, l organisme qui mesure la réglementation des affaires pour 181 pays (groupe d International Finance Corporation), affiche un indice d obtention de prêts faible pour le MENA. Cet indice prend en considération deux sortes d indicateur : l un concerne la divulgation d informations sur le crédit et l autre porte sur l'efficacité des lois sur les sûretés et les procédures collectives en termes de facilitation de l'activité des établissements de crédit. Le premier relègue la région MENA, en termes de droit légaux, en dernière position (3,3/10) (après l Afrique Sub-Saharienne 4,5/10) et le second, divulgation d information, en 4 ème position (2,9/10), dernière l Amérique Latine et Caraïbe (3,3/10). 11

12 Tableau 1 : Indicateurs du développement financier Pays Année Actif des Banques Commerciales / PIB Actif des autres Institutions Financières / PIB Actif des Institutions Financières / PIB Crédits accordés par les Banques / PIB Crédits accordés par les Banques et autres IF / PIB Dépoôts bancaires / PIB les Dépoôts du Système Financier / PIB Capitalisation boursière / PIB Egypte % 7% 81% 50% 56% 61% 67% 31% Egypte % 7% 85% 52% 59% 66% 72% 27% Egypte % 8% 90% 53% 60% 71% 78% 29% Egypte % 8% 90% 52% 59% 75% 84% 32% Egypte % 7% 89% 51% 58% 79% 89% 42% Leban % Leban % Leban % Leban % Leban % Maroc % - 71% 54% 54% 63% 63% 37% Maroc % - 70% 53% 53% 64% 64% 30% Maroc % - 72% 53% 53% 69% 69% 25% Maroc % 72% 53% 53% 71% 71% 25% Maroc % - 71% 54% 54% 73% 73% 38% Oman % - 41% 37% 37% 27% 27% 20% Oman % - 43% 38% 38% 29% 29% 15% Oman % - 44% 39% 39% 31% 31% 16% Oman % - 42% 37% 37% 30% 30% 21% Oman % - 39% 34% 34% 27% 27% 24% Syrie % - 34% 8% 8% 33% 33% - Syrie % - 35% 8% 8% 40% 40% - Syrie % - 35% 8% 8% 47% 47% - Syrie Syrie Source : Beck, Demirgüç-Kunt et Levine, Tableau 2 : Le recours au financement bancaire par les entreprises (en %) % de Firmes ayant un Crédit % de Firmes utilisant les % de Firmes utilisant les Région / Economie d'une Institution Financière Banques pour financer Banques pour des leurs Investissement financement de Court Terme Asie de l'est et Pacifique 48,71 32,09 35,4 Europe de l'est et Asie centrale 44,79 37,56.. Amérique latine et Caraibes 45,75 19,63 35,98 Moyen-Orient et Afrique du Nord 24,41 16,94 27,54 OCDE.. 34,18 35,31 Asie du sud 27,08 22,72 29,58 Afrique Sub-saharienne 22,21 13,1 18,41 E gypte (2007) 14,07 9,45 11,26 Liban (2006).. 53,53 68,83 Maroc (2007) 33,38 12,29 30,2 Oman (2003).. 30,99 42,58 Syrie (2003).. 7,62 6,32 Source: The World Banks Enterprise Analysis, World Bank,

13 Tableau 3: Indice d obtention de prêt Indice des droits Indice de divulgation Couverture par les Couverture par les Région / Economie légaux d'information sur registres publics registres privés le crédit (%) (%) Afrique Sub-saharienne 4,5 1,4 2,5 4,8 Amérique latine et Caraibes 5,6 3,3 8,7 33,1 Asie de l'est et Pacifique 5,8 2 7,2 11,3 Asie du sud 4,8 2,1 0,7 2,6 Europe de l'est et Asie centrale 6,2 4,1 4,6 17,6 Moyen-Orient et Afrique du Nord 3,3 2,9 4,8 9,7 OCDE 6,8 4,8 8,4 58,4 E gypte 3 5 2,2 4,7 Liban 3 5 6,8 0 Maroc 3 2 2,4 0 Oman ,4 0 République Arabe Syrienne Source: Doing Business, World Bank, Tableau 4 : Les difficultés et contraintes aux financements bancaires Valeur des Garanties % des Firmes qui identifient Région / Economie demandées (en % du l'accès aux Financements Montant du Crédit) comme une Contrainte Majeure Asie de l'est et Pacifique 100,33 20,48 Europe de l'est et Asie centrale 128,98 24,71 Amérique latine et Caraibes 136,42 28,01 Moyen-Orient et Afrique du Nord 155,03 32,88 OCDE 130,22 13,01 Asie du sud 141,39 29,53 Afrique Sub-saharienne 120,17 46,47 E gypte (2007) 133,68 25,03 Liban (2006) 146,02 42,43 Maroc (2007) 169,41 31,6 Oman (2003) 114,24 24,85 Syrie (2003) 217,27 27,11 Source: The World Banks Enterprise Analysis, World Bank, S agissant des marchés boursiers, le marché égyptien est le plus dynamique des cinq et fait partie des plus développés de la région. Le marché boursier marocain est assez développé, mais pas très actif comparé au marché égyptien. D après, l Arab Monetary Fund, en 2005, la capitalisation boursière, indicateur de la taille du marché, a atteint ,09 millions de dollars US en Égypte, contre 5.569,90 millions de dollars US pour le Maroc. Le volume des transactions, indicateur de l activité du marché, s est établi pour sa part à ,30 millions de dollars US en Egypte, contre 5.442,78 millions de dollars US pour le Maroc. La bourse d Oman est assez active (le montant 13

14 des transactions est de ,78 millions de dollars US, plus de 4 fois le volume du Maroc) mais la taille du marché est bien plus petite que (37.631,23 millions de dollars US) le marché égyptien. Le niveau du développement du marché libanais demeure faible, alors que la Syrie vient d ouvrir, le 20 Mars 2009, sa première Bourse, après des années de report. Au sein de ces pays, les petites et moyennes entreprises, qui jouent un rôle important dans la sphère économique, doivent faire face aux problèmes de financement particulièrement aigus. Le marché de titres n étant ouvert qu aux grandes entreprises, elles n ont plus le choix qu entre l autofinancement ou le crédit bancaire afin de financer leurs projets d investissement,. Tant l absence de frontière entre propriétaire et gestionnaire qu une faible histoire de crédit augmentent l asymétrie d information et réduisent leurs chances d accéder aux crédits. D après, la Banque Mondiale et «The World Banks Enterprise Analysis», en 2007, le pourcentage de firmes qui ont contracté des crédits auprès d institutions financières ne représente que 14,07 % en Egypte, contre 33 % au Maroc. En revanche, le pourcentage d entreprises recourant au crédit bancaire pour financer leurs investissements est très faible, de l ordre de 9 % pour l Egypte et 12 % pour le Maroc. Ce taux est relativement important pour le Liban 53 % (2006) et 31 % pour Oman (2003) (tableau 2). Ces chiffres mettent l accent sur le faible recours des entreprises aux financements externes et plus particulièrement, sur l accès limité aux crédits bancaires. Cette contrainte, peut être expliquée soit, par une insuffisance des dépôts bancaires dans ces pays, ce qui limiterait le montant des fonds qui peuvent être prêtés, soit par une forte aversion aux risques. Les banques sont peut-être prudentes et ne veulent plus prendre de risque dans l octroi de crédits, à cause des volumes de crédits accordés à des projets non rentables. De plus, la faible protection des créanciers et l absence de garanties pourraient contribuer à limiter les emprunts et plus particulièrement les crédits à long terme. 4. Données et méthodologie 4.1. Données Les données utilisées dans cette étude sont extraites de la base «Enterprise Survey» constituée par la Banque Mondiale. Cette base couvre 112 pays et plus de entreprises. La Banque Mondiale collecte ses données à travers une série d enquêtes menées, dans toutes les régions du monde, auprès d entreprises de plus de 10 employés, qui oeuvrent dans les secteurs de l industrie et des services. De ce questionnaire, nous retenons des données relatives aux caractéristiques de 14

15 l entreprise (année de création, propriétaire, industrie, le nombre d employé, localisation ), les obstacles à l activité, les sources de financement et des données du bilan et du compte de résultat. Nous utilisons aussi des données relatives au développement financier et économique issues de la base de la Banque Mondiale «The Word Development Indicators» qui fournit plus de 550 indicateurs de développement et des séries statistiques concernant plus de 226 pays de 1960 à Nous en retenons, comme indicateur du développement bancaire, pour les pays qui nous intéressent, le volume de crédit accordé au secteur privé par les banques rapporté au PIB (Thorsten Beck, Asli Demirgüç-Kunt and Ross Levine (2000) utilisent cet indicateur comme mesure de l activité et du développement bancaire) L échantillon Dans la base «Enterprise Survey», la région MENA est renseignée pour un grand nombre de pays : l Algérie, la Cisjordanie et la Bande de Gaza, La Jordanie, le Yémen, Israël, l Egypte, le Liban, le Maroc, Oman, et la Syrie. Nous ne gardons que les cinq derniers. Nous sommes en effet contraints d éliminer de notre échantillon, l Algérie, la Cisjordanie et la Bande de Gaza, la Jordanie et le Yémen, parce que la variable expliquée, à savoir, le crédit commercial n est pas disponible dans les données du bilan. Nous éliminons aussi Israël parce que le niveau de développement économique et financier est bien supérieur à celui des autres pays de la région, ce qui pourrait biaiser nos résultats (puisqu il n y a pas de point de comparaison). Notre échantillon comprend initialement 3078 entreprises : 977 pour l Egypte, 354 pour le Liban, 850 pour le Maroc, 337 pour Oman et 560 pour la Syrie, couvrant la période Les firmes sélectionnées, par la Banque Mondiale, sont principalement des PME (dont le nombre d employés est inférieur à 100) qui représentent près de 80% de l échantillon. Nous avons toutefois souligné ci-dessus que ces données sont constituées à partir d enquêtes. Problème fréquent avec l analyse d enquête, le nombre de données manquantes est important. C est le cas lorsque les personnes interrogées ne veulent pas répondre à certaines questions, de peur de divulguer des informations confidentielles. Dans le questionnaire de la Banque Mondiale, le problème se pose tout particulièrement au niveau des données de bilan. Nous avons de ce fait dû éliminer de l échantillon toutes les entreprises pour lesquelles la variable «fournisseurs et comptes rattachés» (account payable) était manquante. A l issue de ces éliminations, notre 15

16 échantillon compte 1780 entreprises : 808 pour l Egypte, 135 pour le Liban, 759 pour le Maroc, 33 pour Oman et 45 pour la Syrie. Sous stata, la régression effectuée sur les données de panel élimine systématiquement toute entreprise qui compte au moins une variable manquante. Ainsi, nous nous retrouvons au final avec un échantillon qui constitue un panel non cylindré de 893 firmes dont 587 PME et 306 grandes entreprises sur la période Statistiques descriptives Les PME représentent près de 72% de l échantillon, les petites 30% et les moyennes 42% (tableau 5). Les entreprises sont privées, 68% d entre elles sont individuelles et 21% familiales (tableau 6). L activité dominante est l industrie, plus de 96% des entreprises exercent dans le secteur industriel. Le secteur textile, habillement et cuir représente 47% de l échantillon et les produits plastiques chimiques et pharmaceutiques près de 20%. Les services ne représentent que 3% de l échantillon (tableau 7). La moyenne d age des firmes est de 25 ans. Tableau 5 : La taille des entreprises Taille (Nb d'employé) % Nombre Petites ( < 20) 29,4 523 Moyennes (20-99) 42, Grandes (> 100) 28, Total Source: D après les auteurs, The World Banks Enterprise Analysis, World Bank, Tableau 6 : Le statut de l entreprise Owner % Nombre Individuelle 69, Familiale 21, Privée national 2,97 52 Privée etrgrangère 4,00 70 Autre 2,57 45 Total Source: D après les auteurs, The World Banks Enterprise Analysis, World Bank,

17 Tableau 7 : Les secteurs d activités Activité % Nombre Agro-alimentaire & Elevage 12, Autres Manifactures 1,78 32 Textile, Habillement & Cuir 47, Pdts Plastique, Chemique & Pharmaceutique 19, Métaux & Appareils Mécaniques 8, Bois & Papier (édition incluse) 4,2 75 Construction 0,92 16 Electricités 1,89 34 Services 2,88 51 Autres 0,38 7 Total Source: D après les auteurs, The World Banks Enterprise Analysis, World Bank, Les entreprises de l échantillon semble financer leur fonds de roulement (leurs besoins de financements de court terme) par de l autofinancement. En effet, la part de l autofinancement représente 75% du financement total, contre à peine 7% pour les crédits bancaires et 5% pour les crédits commerciaux. Les PME ont presque la même structure de financement, 76% pour l autofinancement, 7% pour les crédits bancaires et près de 6% pour les crédits commerciaux. A court terme, la seule alternative aux financements internes semble être les crédits bancaires ou les délais fournisseurs (crédits commerciaux) (tableau 8). Pour le financement de leurs projets d investissements, les entreprises de l échantillon recourent aussi principalement à l autofinancement. La part des emprunts bancaires dans le financement ne représente que 15 % contre 71% pour l autofinancement. Pour les PME, la part des crédits bancaires ne dépasse pas les 12% et l autofinancement 76% (tableau 9). Il faut noter que la part des fonds d investissement dans le financement des projets d investissement demeure très faible. Pour l ensemble de l échantillon, il n atteint même pas 1%. 17

18 Tableau 8 : La part des principales sources de financement dans le fonds de roulement (Court Terme) Tab 8.1 : Toutes les firmes Tab 8.2 : Les PME Tab 8.3 : Les grandes firmes Sources de Financement % Sources de Financement % Sources de Financement % Autofinacement 74,88 Autofinacement 76,19 Autofinacement 71,57 Banques domestiques 6,73 Banques domestiques 6,25 Banques domestiques 7,92 Banques étrangères 0,32 Banques étrangères 0,25 Banques étrangères 0,5 Leasing 0,4 Leasing 0,37 Leasing 0,46 Fonds d'investissements 0,17 Fonds d'investissements 0,23 Fonds d'investissements 0,01 Crédits fournisseurs 5,29 Crédits fournisseurs 5,67 Crédits fournisseurs 4,27 Carte de crédit 0,15 Carte de crédit 0,03 Carte de crédit 0,44 Vente de stock 2,75 Vente de stock 2,28 Vente de stock 4,83 Famille 1,39 Famille 1,65 Famille 0,75 Financement informel 0,041 Financement informel 0,059 Financement informel 0 Autres sources 0,62 Autres sources 0,65 Autres sources 0,55 Source: D après les auteurs, Enterprises Survey, World Bank, Tableau 9 : La part des principales sources de financement dans l investissement (Long Terme) Tab 9.1 : Toutes les firmes Tab 9.2 : Les PME Tab 9.3 : Les grandes firmes Sources de Financement % Sources de Financement % Sources de Financement % Autofinacement 71,42 Autofinacement 74,99 Autofinacement 63,83 Banques domestiques 13,32 Banques domestiques 11,28 Banques domestiques 17,67 Banques étrangères 1,4 Banques étrangères 1,01 Banques étrangères 2,21 Leasing 4,64 Leasing 4,19 Leasing 5,57 Fonds d'investissements 0,5 Fonds d'investissements 0,64 Fonds d'investissements 0,22 Crédits fournisseurs 1,68 Crédits fournisseurs 1,78 Crédits fournisseurs 1,47 Carte de crédit 0,08 Carte de crédit 0,06 Carte de crédit 0,12 Vente de stock 3,83 Vente de stock 3,18 Vente de stock 6,21 Famille 0,77 Famille 1,06 Famille 0,14 Financement informel 0,11 Financement informel 0,17 Financement informel 0 Autres sources 0,36 Autres sources 0,31 Autres sources 0,46 Source: D après les auteurs, Enterprises Survey, World Bank, Modèle Afin de tester les hypothèses de substitution et de complémentarité entre crédit commercial et crédit bancaire, nous revenons sur les motivations de demande de crédit commercial et nous développons, en nous référant aux travaux de Summers & Wilson (2002), une fonction simple de demande de crédit commercial. Summers et al. (2002) développent pour des petites, moyennes et grandes entreprises britanniques, la fonction de demande du crédit commercial de Elliehausen & Wolken (1993). Dans leur modèle de référence, Elliehausen & Wolken (1993) estiment que la demande de crédit commercial des entreprises américaines (TC) peut être représentée par le compte «fournisseur et 18

19 compte rattaché» et qu elle dépend à la fois de motivations financières transactions T d. F d et d éléments de TC f T d, F ) (1) ( d Ils considèrent que la demande du crédit commercial pour des motivations financières est fonction du risque entreprise R b, du risque financier R f, des taux d intérêts sur les crédits bancaires P BC et du prix du crédit commercial P TC : F h R, R, P, P ) (2) d ( f b TC BC Ils modélisent la demande du crédit commercial pour des motifs de transaction par la fonction : T d g S,, B, r ) (3) ( S LA Où S représente les quantités achetées, S la variation temporelle de la livraison, B le coût de transformation des actifs liquides en moyen de paiement et r LA TC T (4) Fd TC h R, R, P, P ) g S,, B, r ) (5) ( f b TC BC d ( S LA le rendement des actifs liquides. Summers et al. (2002) développent ce modèle de demande et y incorporent plusieurs variables explicatives à savoir, la rotation de stock et le nombre de fournisseurs réguliers (pour les coûts de transaction) ; l impact du rationnement de crédit sur l entreprise, l année de création, si l entreprise est gérée par le propriétaire et si le crédit commercial est plus chère que le crédit bancaire (pour les motivations financières) ; l offre du crédit commercial et si les concurrents sont principalement des grandes entreprises (pour l environnement de la firme) ; le caractère saisonnier de la demande du crédit commercial (pour des considérations opérationnelles) ; si la firme a eu des délais de paiement supplémentaires en raison des relations qu elle entretient avec ses fournisseurs (pour des motifs de promotions) ; et enfin si la qualité du produit ou service est importante dans le choix du fournisseur (pour le choix du vendeur). Pour tester l hypothèse de substitution ou de complémentarité entre crédit commercial et crédit bancaire, nous ajoutons au modèle de demande de crédit commercial de Summers et al. (2002) des variables telles que les garanties que les firmes peuvent proposer, la rentabilité, les charges d intérêt, le coût du crédit, si l entreprise est exportatrice, si elle est implantée dans la capitale, qui est le propriétaire de la firme, l industrie et enfin des indicateurs du développement financier. Notre fonction de demande de crédit commercial (TC) dépendra de facteurs relatifs aux caractéristiques de l entreprise (risque entreprise, variables de transaction et environnement de 19

20 l entreprise), de facteurs relatifs aux financements de l entreprise et de facteurs relatif au développement financier. TC= α + β Caractéristiques de la firme + γ Financements de la firme + δ Facteurs institutionnels + u i it A. Facteurs explicatifs du crédit commercial relatifs aux caractéristiques de l entreprise Le risque et l environnement de l entreprise ainsi que le niveau des stocks peuvent conditionner la demande du crédit commercial. 1. Le risque de l entreprise OLD (logarithme (1+age de l entreprise)) : D après Berger & Udell (1995, 1998), l âge de l entreprise reflète sa réputation sur le marché. Plus l entreprise est jeune, moins elle est connue et moins elle a accès au crédit bancaire à cause des problèmes d asymétrie d information. TAILLE (logarithme de l actif total) : Berger et Udell (1998, 2002) estiment que la taille de l entreprise fournit une indication sur l accès à l information. Plus les entreprises sont petites et plus elles ont du mal à se financer auprès des institutions financières. GAR (Actif immobilisé / actif total) : La valeur de l actif immobilisé est une proxy des garanties que les firmes peuvent apporter à leurs créditeurs. Plus cette valeur est faible, moins l entreprise a accès aux crédits bancaires. RENT (résultat de l exercice / actif total) : La rentabilité représente un indicateur de la santé de la firme. Les entreprises qui ne dégagent pas de profit auraient du mal à accéder au financement bancaire. DIRECTOR (prend la valeur 1 si l entreprise est gérée par son propriétaire et 0 sinon). Cette variable mesure le risque entreprise. En effet, un propriétaire peut prendre plus de risque qu un gérant, puisqu il s agit de sa propre entreprise et qu il a donc la légitimité nécessaire pour entreprendre des projets plus risqués. Les banques auront tendance à rationner ce type d entreprise. De plus, ces propriétaires sont, d une manière générale, réticents à l ouverture de leur capital de peur de perdre le contrôle de leur firme et préfèrent utiliser les financements de court terme avec un minimum d obligation contractuelle (DeLoof & Jegers, 1999). 20

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