DIDACTIQUE SPORTS COLLECTIFS LICENCE EDUCATION MOTRICITE FSSEP LILLE 2

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1 DIDACTIQUE SPORTS COLLECTIFS LICENCE EDUCATION MOTRICITE FSSEP LILLE 2 Approche commune des sports collectifs en milieu scolaire Basket-ball, handball, football, volley-ball Cours réalisé par : Jean Claude FERREIRA,Laurent MICHEL,Fabrice PAINDAVOINE,Christophe VAUTHIER Janvier 2003 ( cette logique peut s appliquer aux autres activités collectives de coopération et d opposition en tenant compte de leurs spécificités)

2 DIDACTIQUE SPORTS COLLECTIFS APPROCHE COMMUNE DU BASKET BALL, FOOTBALL, HANDBALL ET VOLLEY BALL EN MILIEU SCOLAIRE 1. Définition Réflexion sur les formes de groupement : Quelles formes de groupement : hétérogène, affinitaire? Justifications Mise en œuvre sur le terrain : Constitution des équipes : Evaluation diagnostique pour concevoir le cycle Concevoir une situation de référence... 8 a) notion de situation de référence... 8 b) contenu de la situation de référence... 9 c) illustration dans chaque APS du cours réalisés par les enseignants Quoi observer dans la situation de référence? a) observation globale qualitative de l équipe b) observation qualitative du joueur c) observation quantitative de l équipe d) observation quantitative du joueur voies d entrée et formes de pratique Situations en fonction des modes d entrée dans l activité pratique collective pour solliciter la dynamique d équipe 5.2 pratique à effectif réduit ( aspects perceptifs et décisionnels) pratique individuelle sans opposition ( développer la motricité spécifique ) annexes : L activité adaptative de l élève en situation de jeu Notion de changement L émotion : un obstacle à la progression des apprentissages : Nature des tâches et fonctions Intérêts personnels / intérêts du groupe Développement personnel ou développement de la dynamique de groupe?... 43

3 DIDACTIQUE SPORTS COLLECTIFS APPROCHE COMMUNE DU BASKET BALL, FOOTBALL, HANDBALL ET VOLLEY BALL EN MILIEU SCOLAIRE Comment concevoir l enseignement des sports collectifs au collège? Tentative d approche commune BB, FB, HB et VB. 1. Définition Dans un ensemble finalisé par le gain du match, les sports collectifs sont constitués de manière indissociable par : - un rapport de force entre deux groupes qui s échangent ou se disputent le ballon - des stratégies collectives e t individuelles ( c est à dire des décisions implicites ou explicites prises en commun à partir de références communes) - des choix d habiletés sensori-motrices, celles de la vie courantes et d autres beaucoup plus spécifiques puisque déterminées par le cadre réglementaire Ces pratiques sollicitent pour chacun des acteurs des ressources motrices, affectives et intellectuelles mises au service de l équipe (la victoire collective), dans le respect de la formation adverse.(citoyenneté). La spécificité (Basket-ball, football, handball, rugby,volley-ball) conduit le sujet à faire des choix dans un environnement à grande incertitude et à contraintes temporelle forte. 2. Réflexion sur les formes de groupement : Il faut considérer le groupe classe comme un lieu d obligation, de confrontation, de différence. Les élèves ne viennent pas en cours avec les mêmes buts, les mêmes attentes, les mêmes motivations.

4 Comment alors, faire passer les élèves, de la confrontation à la communication, de l obligation à la motivation, de la différence à la complémentarité par la pratique des sports collectifs? Quelle forme de groupement semble la plus appropriée pour favoriser le développement personnel tout en développement l appartenance à un groupe? La notion d équipe est un concept peu évident à intégrer chez les élèves. Elle demande du temps Hypothèse : la forme de groupement choisie aurait une influence sur la nature des contenus enseignés. 2.1 Quelles formes de groupement : hétérogène, affinitaire? Mixité ou pas? A=B C=D? A=B=C=D? Notre choix : développer l appartenance à un groupe par la constitution d équipes équilibrées entre elles, hétérogènes dans leur constitution et stables dans le temps. 2.2 Justifications L équipe n existe pas d emblée, elle se construit dans la durée au travers d expériences positives ou négatives vécues à plusieurs autour de buts communs partagés ensemble. Un rapport de force équilibré - intérêt par rapport à l incertitude face au résultat action sur la motivation - intérêt par rapport au «décalage optimal» dans la difficulté des tâches Des équipes hétérogènes en leur sein - intérêt par rapport à la connaissance de soi aux contact des autres - permet aux meilleurs de se sentir utiles - permet de prendre conscience des différences et de les accepter - permet d établir des rôles sociaux La stabilité : - permet aux élèves plus faibles de se construire progressivement des repères et d être mieux intégrés - permet que la dynamique de groupe s installe progressivement.

5 Rappel : Les élèves arrivent au collège avec des différences, il faut le reconnaître et l assumer. Faibles et forts doivent progresser mais tout le monde ne peut pas apprendre la même chose et à la même vitesse. Le faible ne rattrapera jamais le plus fort. Il ne s agit pas ici de valoriser les plus fort ou les plus faibles. Mais de proposer des formes de pratique avec des contenus communs mais aussi différenciés en fonction des compétences de chacun. Illustration : La valorisation des plus faibles (filles en FB) adaptation des plus forts : faire «don» de soi, aider conseiller, organiser le groupe : C est une action solidaire qui vise à l appropriation de compétences plus générales. Vigilance : envisager les limites en fonction de l âge, du sexe et de l APS envisager les conséquences sur le choix des contenus d enseignement communs et/ou différenciés 2.3 Mise en œuvre sur le terrain : Comment constituer les équipes? Quelles propositions dans les différentes APS pour une classe de 24 à 30 élèves en précisant les conditions matérielles : Proposition : Séance N 1 : Réaliser une Montante descendante. Exemple en BB : 1 ère PHASE/ ADRESSE DANS LES TIRS Conditions matérielles : 6 paniers Organisation :4 joueurs par panier. 2 ballons. deux plots par panier placés au niveau des lancers francs - 1 ère série : deux joueurs s opposent - 2 ème série : les deux autres joueurs s opposent.

6 Enoncé de la tâche : Chacun un ballon, marquer plus de paniers que son adversaire en une minute en allant faire le tour du plot à chaque tir. Variante : marquer obligatoirement avant de faire le tour du plot Rotation : après les deux séries, les meilleurs montent d un terrain, les deux plus faibles descendent. Remarque : si vous ne disposez que de 4 paniers, réalisez 3 séries de défis, les 3 meilleurs scoreurs montent. 2 ème PHASE/ DUEL 1 CONTRE 1 : Organisation :4 joueurs par panier 1 ère série : 1contre 1 avec 2 arbitres 2 ème série : 1 contre1 avec 2 arbitres Enoncé de la tâche : Les deux adversaires démarrent chacun à un plot positionné au niveau des lancers francs. (voir schéma). Le ballon est lancé par l arbitre situé en arrière des joueur (il est responsable des marchers).l autre arbitre est sous le panier pour contrôler les fautes. arbitre arbitre Le joueur qui gagne le ballon devient attaquant l autre défenseur. Sur panier marqué, celui qui gagne le rebond attaque.( règle spécifique pour développer l agressivité au rebond) Contrainte : Sur chaque rebond défensif ou panier marqué, les joueurs doivent faire le tour des plots. Résultat : Celui qui a marqué le plus de panier est vaiqueur. En cas de match nul c est celui qui : 1. a marqué le 1 er panier qui est déclaré vainqueur 2. a fait le moins de faute qui gagne 3. puis concours de tir : le 1 er qui marque est vainqueur. Rotation : après les deux séries, les vainqueurs montent d un terrain, les deux perdants descendent. Remarque : au cas où le nombre d élèves n est pas divisible par 4. Des joueurs en attente se situeront entre les terrains 3 et 2.

7 Les perdants de T3 passent au T2. les vainqueurs de T2 deviennent chronométreurs pour déclencher les duels de une minutes. Les anciens chronométreurs passent au terrain 3. Attention : les nombre de duels ( de séries) doit être suffisamment important pour permettre d avoir un classement final significatif et relativement fiable pour bien constituer les équipes. (Ne pas hésiter dès le départ à classer les élèves en fonction de leur niveau de pratique estimé.) 2.4 Constitution des équipes équilibrées et hétérogènes en leur sein - Prendre les 4 meilleurs ou 8 meilleurs puis partir par l affinitaire Choix4 Choix3 Choix2 Choix1 Choix5 Choix6 Choix7 Choix8 Pour la constitution des équipes prévoir un nombre de joueurs toujours supérieur par équipe (absentéisme, arbitrage, managérat, observation)

8 3. Evaluation diagnostique pour concevoir le cycle 3.1 Concevoir une situation de référence a) notion de situation de référence - définition et intérêts : (Référence de Falguiéres dans basket-ball contenus scolaires pour le collège + poly JCF de Marcel Dugrand principe des situations d apprentissage) Située au début du cycle d'apprentissage, la situtaion de référence a pour but de mettre en évidence un problème de jeu. Elle sert aussi à évaluer le niveau des élèves et à faire le diagnostic des causes des difficultés rencontrées. Parmi les problèmes constatés, l'un d'eux est choisi pour son caractère prioritaire, son degré de généralisation à l'ensemble des élèves et pour sa faisabilité dans les conditions d'enseignement présentes. C'est de cette situation que sera extrait le problème: par exemple en 6 ème : - des difficultés à atteindre la zone de marque (VB, FB) à tenter des tirs (BB, HB) - des difficultés à renvoyer le ballon dan le camp adverse (VB) La résolution de ce problème devient l'objectif du cycle. Une analyse des causes des difficultés doit être menée: il convient d identifier les conditions d'apparition des problèmes, les caractéristiques des réponses des élèves en attaque et en défense. On constate par exemple que les attaquants se déplacent tous vers le ballon et s'immobilisent à faible distance du ballon ( 3 mètres en BB). Ils se comportent tous comme des receveur potentiels. Face à ce constat, l'enseignant met en perspective des comportements nouveaux plus adaptés à la situation tels que: «orienter ses actions offensives vers l avant, élargir l espace de jeu laisser plus de champ libre au porteur Les contenus doivent ensuite être définis: Ils doivent être intériorisés par les élèves pour passer d'un état initial à un autre jugé supérieur, accessible à tous les élèves dans les conditions d'enseignement qu'ils ont.( durée du cycle, conditions matérielles, effectif classe )

9 b) contenu de la situation de référence La situation de référence doit répondre à certaines exigences : - préserver la logique de l APS : confrontation, deux cibles à atteindre - conserver l enjeu : gagner! Cette situation doit être une situation de jeu authentique ( exemple 3 contre 3) avec un règlement adapté au niveau des élèves. - préserver les règles fondamentales de l acitivité : - Les équipes doivent être sensiblement de même niveau et hétérogènes en leur sein, afin de préserver l'égalité des chances. (poser un problème de rapport de force) - Les rencontres doivent être courtes et répétées suivant la formule d'un tournoi ( 12 en FB, 2X5 en BB) - Il ne doit pas y avoir de consigne au départ ou d'intervention ponctuelles au cours du jeu, afin de préserver la spontanéité des élèves. Enfin, elle doit faire l'objet d'un contrôle de résultat et d'une observation ayant recours à des outils. c) Méthodologie de présentation de la situation de référence 1) présenter le cadre de la situation de référence 2) justifier le choix des règles de structure (ballon,cible, dimension du terrain, effectifs joueurs), des règles constitutives (règles fondamentales pour jouer le ballon, et défendre sur les adversaires), du temps de jeu. 3) Justification des choix par rapport à différents champs : - aux textes des programmes ( réussite, sécurité, santé) - par rapport à la charge informationnelle et les sollicitations motrices possible compte tenu de l âge des enfants (conception de l apprentissage et activités sollicitées) - par rapport au niveau d âge des élèves ( force, période favorables aux apprentissages moteurs ) - par rapport au niveau de pratique des élèves

10 d) Exemple de situation de référence en basket-ball pour des 6 ème : Règles d organisation : - l'aire de jeu: terrain en large (environ 10 x 20) avec petits paniers (2m65), petit ballon ( taille 5), effectif 3 contre 3, temps de jeu 2 x 5 minutes. - réduire le terrain - permet de lutter contre la trop grande fatigabilité - pose toujours les problèmes de progression - poser les problèmes d'orientation avec un angle d'attraper beaucoup plus fermé les transformations sont attendues au niveau des dissociations segmentaires - Réduire le nombre de joueurs permet de diminuer les incertitudes et de créer des certitudes 3contre 3 en 6 ème 4contre 4 de la 3 ème à la terminale remarque : en passant à 5 contre 5, on crée de nouvelles incertitudes. Les choix deviennent plus nombreux mais en contre partie la circulation et la communication entre les joueurs deviennent plus difficiles (confuses) incertaines. Règles fondamentales : Elles déterminent les traits essentiels du Basket-ball, fondent sa spécificité. - Le but du jeu est de marquer des paniers - Le ballon se joue avec les mains - On peut recevoir la balle et la passer de n importe quel endroit du terrain. ( le ballon est sorti dès qu il touche le sol à l extérieur du terrain ou dès qu un joueur le touche alors qu il a une partie de son corps en contact avec l extérieur du terrain. - Il est interdit de courir avec la balle en main (pas plus de 2 appuis, 2 bruits ; dribble autorisé mais on ne peut pas redribbler si le ballon a été arrêté après un dribble) - Il faut respecter l adversaire : les contacts sont interdits.( ne pas pousser, tenir, empêcher un adversaire de passer en écartant les bras) Adaptation du comptage des points Règle a adapter en fonction du niveau de jeu observé dans les duels (séance N 1) Exemple : si le ballon touche l anneau = 1 point ; panier marqué= 2 points Règles particulières : En 3 ème : - la règle des 3 secondes pour redonner de la profondeur au jeu et libérer l'espace d'accès à la cible Illustration vidéo en basket qui permet de comparer une situation de 5c5 avec des débutants et une situation de 3c3. ( vidéo de Leers et vidéo de Lesquin 6ème)

11 3.2 Quoi observer dans la situation de référence? cadre de l observation L équipe Le joueur Approche qualitative a) b) Approche quantitative c) d) a) observation globale qualitative de l équipe observation de l espace de jeu et circulation des joueurs par rapport au ballon.

12 - Observation de la circulation du ballon dans l espace de jeu et par rapport à la cible (vidéo d appui en BB avec des mini poussins) le problème de la conservation du ballon? en fb? en Bb et HB il y a contrôle court et aléatoire. (Lien :didacitique sports collectifs\match pousines la grappe entredeux01.mpg) Niveaux de circulation du ballon : 1. circulation aléatoire 2. circulation de l arrière vers l avant 3. circulation latérale et vers l avant 4. circulation dans les quatre directions. Illustration en 6 ème en BB ( voir vidéo LPT Leers) constat : la grappe, le ballon arrive rarement dans l espace de marque) tentative d interprétation de la grappe : plan affectif (objet convoité, seul contre tous, les partenaires ne sont perçus comme utiles ), centration perceptive et visuelle sur le contrôle du ballon ( pas de prise en compte des partenaires ou adversaires), moteur ( problème de distance de passe : BB passe courte, HB passe plus longue, FB passe longue ) b) observation qualitative du joueur Hypothèse : L entrée en possession de balle détermine un niveau de jeu.( référence Jean Roche : la leçon ; support vidéo JCF en FB, durée 1 30 ; superposition, juxtaposition, coordination (pivot), anticipation. Conduites typiques - du porteur : prises d info? équilibre? les enchaînements d action? - du non porteur : ses trajets. - du défenseur ( pas la priorité en VB,FB,BB sauf pour le respect de l adversaire par rapport à la notion de contact ) Problèmes constatés chez le porteur : 1) Les problèmes de contrôle d attrapé (frapper) - capter 2) équilibre 3) orientation d action et conservation du ballon 4) enchaînement d actions

13 Niveaux du porteur 1) le spectateur 2) la fille qui frappe de façon aléatoire (explosif) 3) le garçon qui contrôle et s oriente vers la cible 4) le garçon qui privilégie une relation ( moi adversaire ou moi partenaire) une seule info privilégiée... 5) contrôle avec prise en compte de l adversaire et du partenaire Niveaux du non porteur de balle 1) le photographe 2) le fonceur qui va sur tout ce qui bouge 3) celui qui s écarte du ballon vers la cible 4) celui capable d être en appui ou en soutien c) observation quantitative de l équipe Le relevé de données quantifiées permet : - d informer les élèves de leurs résultats et de préciser ce qui est attendu en fin de cycle. ( voir les indicateurs de fin d étape : PP/TT/TR) - d orienter l activité de l élève vers le but de l activité ( atteindre la cible adverse le plus de fois possible : problème des représentations sociales..) - d apprendre à identifier le problème fondamental de l équipe à partir de l analyse des résultats ( support théorique : la diversité des représentations) et de centrer l activité du groupe vers l amélioration de l efficacité de certaines situations ou actions. Remarque : les projets personnels ne vont pas dans le même sens, les intérêts personnels des élèves qui prédominent souvent sur les intérêts du groupe. ( voir annexe) Exemple de données à relever ou à exploiter: Le rapport entre possessions, pertes de balle et les tirs (ou réussite en VB)( VB : ballons touchés, ballon relevés, ballons renvoyés), nombre de réussite? Exploitation des données : 1. Informer les élèves de leur résultats 2. L analyser des causes des échecs relève de l activité de l enseignant qui doit identifier les obstacles de différentes natures et faire des choix. 3. mobiliser l activité réflexive des élèves vers l analyse des problèmes fondamentaux (identifiés par le prof) et que les élèves doivent apprendre à percevoir ( niveau2, voir compétences des programmes 5è 4è)

14 d) observation quantitative du joueur Qui touche souvent le ballon? Qui ne le touche pas souvent? Qui tire dans la cible adverse? qui marque des points? Qui perd des ballons? Il peut être intéressant : - d interroger les élèves sur leur activité : «combien de fois as tu touché la balle, qu est-ce ce que tu en as fait?» - de comparer ce que souhaiteraient faire les élèves et ce qu ils font réellement dans le jeu.

15 4. voies d entrée et formes de pratique ( tableau réalisé par Jean Claude Ferreira, illustré en Basket-ball par Christophe Vauthier DIFFERENTES VOIES D ENTREE POUR ABORDER LES SPORTS COLLECTIFS CONCEPTION DE L ACTIVITE ENJEUX DE FORMATION THEMES D ETUDE La dynamique de groupe L organisation collective Le joueur et les alternatives Le joueur et sa motricité ACTIVITE SOCIALISANTE (deux groupes qui s affrontent avec des règles, conflits d intérêts, des enjeux personnels et collectifs) Entrer par les enjeux SOCIOCULTURELS des sports collectifs 1. Comprendre et utiliser les règles fondamentales 2. Construire la notion de cible à attaquer dans une continuité d action à entreprendre ( actions isolées, juxtaposées, coordonnées, anticipées) 3. Résoudre les problèmes liés à l organisation d un groupe ( créer une dynamique de groupe) (a) dans le jeu : passer d une somme de projets individuels à un projet d actions collectives ( voir Ch Georges) (b) Hors jeu : tenir différents rôles afférents à la pratique de l APS (arbitre, marqueur, observateur ACTIVITE OU IL FAUT CIRCULER A PLUSIEURS MALGRE LA PRESENCE D ADVERSAIRES (stratégies et tactiques collectives) Entrer en résolvant les problèmes de CIRCULATIONS DES JOUEURS ET DU BALLON en rapport à des principes et règles d action en attaque et en défense 1. résoudre les problèmes liés à la notion d espace temps pour mieux circuler à plusieurs. (a) dans la progression du ballon (b) dans la conquête de la récupération du ballon et de la défense de la cible 2. résoudre les problèmes liés à la communication (a) construire des certitudes pour les partenaires ( repères) (b) créer des incertitudes pour les adversaires ( augmenter les alternatives offensives) ACTIVITE DE PERCEPTION ET PRISE DE DECISION (stratégies et tactiques individuelles) Entrer en résolvant les problèmes liés aux exigences PERCEPTIVO MOTRICES ET DECISIONNELLES de l APS 1. poser les problèmes d ALTERNATIVES et de CHOIX dans un milieu informationnel de plus en plus complexe 2. Résoudre les problèmes d ANTICIPATION COÏNCIDENCE ; de mise en relation des trajets des joueurs et des trajectoires du ballon. 3. Résoudre les problèmes de déplacement et de mobilité du joueur avec ou sans ballon pour prendre de l avance par rapport au défenseur.: - En direction - En distance - En intensité ACTIVITE MOTRICE METTANT EN JEU UNE MOTRICITE SPECIFIQUE (maîtrise gestuelle) Enjeux liés à l appropriation d habiletés MOTRICES 1. Résoudre les problèmes d informations proprioceptives et kinesthésiques du joueur. (a) extension du champ perceptif et décentration par rapport au ballon (b) dissociation des segments moteurs et des ceintures. (amélioration de l équilibre du joueur) (c) Augmentation du volume de manipulation du ballon ( de l espace propre à l espace proche)

16 NIVEAUX DE JEU EN FONCTION DES VOIES D ENTREE DANS L APS (illustration en basket-ball) La dynamique de groupe L organisation collective Le joueur et les alternatives Le joueur et sa motricité CONCEPTION DE L ACTIVITE 1 er Etape : S organiser par rapport à la logique du jeu : jouer pour marquer ACTIVITE SOCIALISANTE (deux groupes qui s affrontent avec des règles, conflits d intérêts, des enjeux personnels et collectifs) Jeu = SOMME D ACTIONS ISOLEES - règles méconnues - cible non prise en compte - pas de projet d action dans la logique du gagne terrain - Ils doivent comprendre la nature du jeu - Ils doivent apprendre à percevoir l utilité des partenaires - Il doivent connaître les règles essentielles et les respecter ACTIVITE OU IL FAUT CIRCULER A PLUSIEURS MALGRE LA PRESENCE D ADVERSAIRES (stratégies et tactiques collectives) Circulation du ballon : - aléatoire et involontaire et spontanée - La balle change très souvent d équipe et certains joueurs ne savent plus où ils en sont Circulation des joueurs : - Joueurs groupés à la poursuite du ballon Quelques joueurs se placent devant près de la cible ACTIVITE DE PERCEPTION ET PRISE DE DECISION (stratégies et tactiques individuelles) Les informations sont centrées sur le ballon. Aspects affectifs dominants : seul contre tous, il faut se protéger! ACTIVITE MOTRICE METTANT EN JEU UNE MOTRICITE SPECIFIQUE (maîtrise gestuelle) - Le joueur ne regarde que le ballon - Il utilise sa main dominante pour progresser en dribble - Il joue au passé, il est spectateur du résultat de ses actions,dans les tirs ou les passes Dépense énergétique et attentionnelle importantes.

17 CONCEPTION DE L ACTIVITE La dynamique de groupe L organisation collective Le joueur et les alternatives Le joueur et sa motricité ACTIVITE SOCIALISANTE (deux groupes qui s affrontent avec des règles, conflits d intérêts, des enjeux personnels et collectifs) ACTIVITE OU IL FAUT CIRCULER A PLUSIEURS MALGRE LA PRESENCE D ADVERSAIRES (stratégies et tactiques collectives) ACTIVITE DE PERCEPTION ET PRISE DE DECISION (stratégies et tactiques individuelles) ACTIVITE MOTRICE METTANT EN JEU UNE MOTRICITE SPECIFIQUE (maîtrise gestuelle) 2 ème Etape : Faire progresser le plus souvent possible le ballon vers la cible ACTIONS JUXTAPOSEES - les règles sont comprises - Chaque cible est à attaquer ou à défendre - Il n existe que des projets individuels - Soit l échange est systématique soit il n intervient que lorsque le porteur ne peut plus rien faire seul - Il doivent apprendre à percevoir l utilité des partenaires La sensibilisation aux performances du groupe est nécessaire Circulation du ballon : Le ballon va vers la cible, de l arrière vers l avant Circulation des joueurs : - Différenciation des rôles attaquants et défenseurs mais la défense ne se replie pas si la réussite au tir est faible (deux blocs) Les joueurs ne jouent que par deux ( moi et mon partenaire privilégié) - Les informations sont prises sur le ballon en fonction de la cible - Il existe peu d alternatives (choix stéréotypés) - Le joueur s arrête pour prendre des informations

18 La dynamique de groupe L organisation collective Le joueur et les alternatives Le joueur et sa motricité CONCEPTION DE L ACTIVITE ACTIVITE SOCIALISANTE (deux groupes qui s affrontent avec des règles, conflits d intérêts, des enjeux personnels et collectifs) ACTIVITE OU IL FAUT CIRCULER A PLUSIEURS MALGRE LA PRESENCE D ADVERSAIRES (stratégies et tactiques collectives) ACTIVITE DE PERCEPTION ET PRISE DE DECISION (stratégies et tactiques individuelles) ACTIVITE MOTRICE METTANT EN JEU UNE MOTRICITE SPECIFIQUE (maîtrise gestuelle) 3 ème Etape : - Diminuer le nombre de pertes de balle - Utiliser les espaces libres avant et latéraux - créer des certitudes pour les partenaires Jeu = ACTIONS COORDONNEES - les règles sont respectées - les deux cibles sont à attaquer et à défendre alternativement - Les projets collectifs sont présents mais prévisionnels Circulation du ballon : - le ballon circule dans des espaces diversifiés (avant, latéral, arrière) - Le ballon revient en arrière si le tir n est pas possible Circulation des joueurs : - L espace de jeu est réduit mais l équipe participe d un bloc à l attaque et à la défense - Les informations sont prises sur les partenaires ou les adversaires proches. - Le joueur à l avant de l espace de jeu (hors de distance de passe) n est pas conçu comme une information pertinente, la grande passe est interceptée par non prise en compte des adversaires à plus grande distance - Les alternatives existent en fonction d un résultat immédiat. - Le joueur lève les yeux par saccades ou de façon permanente - Le joueur et le ballon sont en mouvement. - Dissociation partielle du haut par rapport au bas ( mais beaucoup de déséquilibre en fin d action )

19 La dynamique de groupe L organisation collective Le joueur et les alternatives Le joueur et sa motricité CONCEPTION DE L ACTIVITE ACTIVITE SOCIALISANTE (deux groupes qui s affrontent avec des règles, conflits d intérêts, des enjeux personnels et collectifs) ACTIVITE OU IL FAUT CIRCULER A PLUSIEURS MALGRE LA PRESENCE D ADVERSAIRES (stratégies et tactiques collectives) ACTIVITE DE PERCEPTION ET PRISE DE DECISION (stratégies et tactiques individuelles) ACTIVITE MOTRICE METTANT EN JEU UNE MOTRICITE SPECIFIQUE (maîtrise gestuelle) 4 ème Etape : - Jouer en mouvement - Créer et utiliser des espaces libres - Créer des incertitudes Jeu = ACTIONS ANTICIPEES - les règles sont utilisées - les deux cibles sont à attaquer et à défendre simultanément - Les projets deviennent adaptatifs, tactiques Circulation du ballon : - alternance volontaire du jeu direct ou indirect Circulation des joueurs : - occupation rationnelle des espaces par l ensemble des joueurs - Les informations sont centrées sur les relations partenaires / adversaires en rapport avec la finalité de l action. - Les alternatives existent en fonction d un résultat différé. ( exemple : jeu à trois) - Vision centrale sur l espace de jeu. Information tactiles et kinesthésiques sur le ballon - Dissociation totale du corps - Le joueur utilise les deux côté de son corps - Les angles d attraper peuvent être très fermés.

20 CONCEPTION DE L ACTIVITE Classe de 6 ème COMPETENCES PROPRES AUX ACTIVITES DE COOPERATION ET D OPPOSITION ILLUSTRATION EN BASKET BALL Réversibilité des actions de 2 groupes qui s affrontent (deux groupes qui s affrontent avec des règles, conflits d intérêts, des enjeux personnels et collectifs) 1. Chercher à marquer plus de buts que l adversaire - différencier jouer contre et jouer avec - Intégrer la notion de cible 2. Respecter dans le jeu les règles essentielles (stratégies et tactiques collectives) (stratégies et tactiques individuelles) S inscrire dans un jeu collectif finalisé Faire les choix élémentaires pour atteindre la cible - Jouer seul ou jouer avec - Passer ou tirer - Jouer court ou jouer long (maîtrise gestuelle) Maîtriser quelques techniques nécessaires à la forme de jeu développée et relative à : - L action de capter le ballon - L action de tir à partir d un mouvement - Au déplacement avec la balle dans le dribble de poursuite et l attraper en course - La liaison dans l échange : réceptionneur Classes de 5 ème et 4 ème 1. Occuper des rôles nécessaires à la continuité ou la discontinuité du jeu - En attaque : Porteur : tireur, passeur, dribbleur N Porteur : appui, soutien relais - En défense : Interception, gène, rebond 2. appliquer et faire appliquer dans le jeu un règlement adapté Mettre en œuvre des actions collectives adaptées aux réactions de l adversaire : - exploiter à bon escient le jeu direct ou indirect - occuper l espace de jeu équilibré aussi bien en attaque qu en défense - Identifier dans l action et exploiter Mettre en œuvre des action individuelles adaptées aux actions de l adversaire : - Se repérer et se situer pour agir en fonction de la cible, des partenaires et des adversaires ( dans les situations de 2 contre 1, de 3 contre 2) Maîtriser les solutions nécessaires pour : - utiliser des espaces pour agir en attaque et en défense - Agir sur le déplacement de la balle en attaque et en défense - Pouvoir atteindre la cible - Tirer dans la course - Passer et attraper en

21 les indices permettant la poursuite rapide ou le passage au jeu placé - Enchaîner des actions de conquête ( rebond contre attaque, perte de balle repli défensif) mouvement Classe de 3 ème Stabiliser et automatiser les compétences acquises pour une plus grande efficacité au service d un projet d action collectif En attaque :Gérer collectivement l alternative jeu rapide / jeu lent - contre attaque en surnombre - jeu plus stabilisé à rapport numérique égal En défense : s organiser collectivement selon les caractéristiques de l attaque développée - Reconquête de la balle : (rebond + homme à home) - Protection de la cible

22 RESSOURCES SOLLICITEES CONCEPTION DE L ACTIVITE REFERENTS DIDACTIQUES ET INSTITUTIONNELS REFERENTS THEORIQUES D'APPUI FACTEURS D'EFFICACITE RESSOURCES PSYCHOSOCIALES LIEES A LA DYNAMIQUE DE GROUPE La pratique des sports collectifs sollicitent pour chaque acteurs des ressources motrices, affectives et intellectuelles au service du groupe ( socialisation, ressources sociales, les relations aux autres...) Sports co en milieu scolaire? AEEPS,1986 Contenus des programmes : «mises en relation à établir» Compétences générales des programmes dans la relation à soi et aux autres. ( coopération, solidarité, intégration des règles.) Notion de But, de sous buts, de représentations : Ch Georges (tout le mond e ne va pas dans le même sens, certaines représentations sont des obstacles aux progrès) Notion de Projet : Meirieu Notion d'obstacles : Bachelard La dynamique de groupe.( projet commun) Malho : L acte tactique en jeu Ch Vauthier : réflexion sur les intérêts personnels et les intérêts collectifs Programmes de 6 ème : l élève de 6 ème et la solidarité La centration sur les apprentissages cognitifs permet de gagner du temps au niveau de la compréhension du but des tâches, d agir sur certaines représentations des élèves représentant un obstacle au franchissement d un stade de l apprentissage. Exemple en sports collectifs : agir sur les intentions, un but commun et non sur une somme de projets individuels ( se faire plaisir en dribblant, en défiant l adversaire, passer pour éviter les reproches des leaders )pas toujours en rapport avec le problème essentiel posé au groupe ;la diminution des pertes de balle. - Il permet de donner une idée claire du but à atteindre. Ch Georges, obstacles au progrès ; Compétences générales en 6 ème connaître le but, les critères de réussite.

23 - Il permet de centrer «l activité» des élèves vers l identification du problème fondamental qu il rencontre en match Il permet de gagner du temps dans le choix des stratégies à exploiter : - c est la cohésion du groupe qui détermine l'efficacité de l'équipe. COMPETENCE ATTENDUE Savoir observer, savoir identifier les problèmes fondamentaux posé au groupe. Décider de projets collectifs d'action efficaces. Exemple: diminuer le nombre de perte de ballon, élaborer un projet collectif commun par une répartition des rôles ou des compétences reconnues de chacun ou chercher à poser des problèmes à l adversaire NATURE DU SAVOIR ENSEIGNE MISES EN OEUVRE FORMES DE PRATIQUE Choix des tâches Formes de groupement: Nature des interventions: Evaluation intégrée à l'apprentissage: - Des contenus liés à la gestion de la dynamique de groupe : tolérance, écoute, entre aide - Des intentions communes - Règles d'action et des stratégies acceptées et reconnus par tous les joueurs de l'équipe. Jeu à effectif global qui implique toute l équipe. Valorisation de l'efficacité collective des action grâce aux relevés statistiques Alternance jeu, observation, connaissance du résultat, mise en projet. Accorder de l importance aux commentaires des élèves ( les solliciter à réagir face aux résultats effectifs pour évaluer leur représentation du problème qui bien souvent n est pas correctement identifier.) Nature des interventions de l'enseignant: Accepte les conflits sociaux cognitifs pour les exploiter afin d amener des contenus pertinents relatifs à la dynamique de groupe

24 Ne donne pas de solutions orientent la réflexion guide les élève : - les aide à identifier objectivement la nature des problèmes posés à l équipe - les aides à faire des choix stratégiques et les expérimenter collectivement (permettre les élèves de se mettre en projet) LES LIMITES - Intervenir trop vite en guidant les élèves sans qu ils aient eu le temps d être réellement confronté au problème - Manquer de patience et annoncer les solutions didactiques - Vigilance : la réponse d un élève n implique pas que tous les autres sont entrés dans une activité cognitive. il faut s assurer que le message à bien été décodé en questionnant à nouveau un ou deux élèves - Ces périodes d échange ne doivent pas prendre trop de temps par rapport au temps de travail moteur - S assurer que le vocabulaire employé est bien compris de tous. - Les contenus techniques ou les règles d action doivent venir comme des solutions aux problèmes posés

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26 LES DIFFERENTS TYPES DE SITUATIONS RESSOURCES SOLLICITEES SITUATIONS VALORISANT LE TRAVAIL COLLECTIF (l enjeu est de reconnaître les compétences de chacun, apprendre à faire «don» de soi pour l efficacité du groupe. RESSOURCES COGNITIVES ET SOCIO AFFECTIVES SITUATIONS VALORISANT LA CONSTRUCTION D ALTERNATIVE PAR LA MOBILISATION D UNE ACTIVITE PERCEPTIVE ET DECISIONNELLE ; (apprendre à bien percevoir, savoir quoi regarder, quoi identifier pour faire les bons choix..) RESSOURCES PERCEPTIVES ET DECISIONNELLES SITUATION VALORISANT L ACTIVITE MOTRICE, la construction de coordination, d équilibre, de dissociation, de lecture de trajectoire, de mobilisation de ressources énergétiques ( plus loin, plus fort, plus vite RESSOURCES BIO MECANIQUES CONCEPTION DE L ACTIVITE La pratique des sports collectifs sollicitent pour chaque acteur des ressources motrices, affectives et intellectuelles au service du groupe ( socialisation, ressources sociales, les relations aux autres...) Activité perceptive et décisionnelle dans un milieu à forte incertitude et contraintes temporelles fortes. (sécurité) Jeu d'adresse,de manipulation d'engin faisant appel à une motricité bien spécifique. Favoriser le construction d habileté motrices stables et flexibles. REFERENTS DIDACTIQUES ET INSTITUTIONN ELS Sports co en milieu scolaire? AEEPS,1986 Contenus des programmes : «mises en relation à établir Compétences générales des programmes dans la relation à soi L acte tactique en jeu de Mahlo Mérand, lancer circuler, INRP Contenus des programmes BB, objets à prendre en compte pour décider M. Vandevelde, évaluation en BB 1995 Discours fédéral, BB, jeu et sport simple, G. Bosc G.Bosc, Th.Poulain, de l école au associations Contenus des programmes : techniques d action sur la balle Ch Moronval, in EPS 267,oct 97, relation passeur réceptionneur élément de transversalité de dire Dans les activités à incertitude événementielle,«l apprenant ne pourra résoudre le

27 problème tactique posé sans posséder les solutions motrices de concrétisation de l intention tactique» Il convient aussi de redonner à la «maîtrise technique» la place qui lui est due! In dossier EPS N 17, didactique des jeux sportifs collectifs «La construction d une pensée tactique passe impérativement par l élargissement des pouvoirs moteurs de l individu» - Marc Durand, 1987, l'enfant et le sport Ce n est pas le détail de chaque appréciation de trajectoire ou de frappe qui est stocké en mémoire mais les relations qui existent entre elles. (perceptions, décisions, effectuation paramétrage et résultats externes (visuels ) et internes (sensations)

28 REFERENTS THEORIQUES D'APPUI Notion de But, de sous buts, de représentations : Ch Georges Notion de Projet : Meirieu Notion d'obstacles : Bachelard La dynamique de groupe.( projet commun) Loi de HICK (59): capacité limitée dans le traitement des informations Habiletés ouvertes selon la classification de Poulton 1957 Mariot : approche didactique fonctionnelle des sports collectifs ; notion de logique intégrative Visuelle Cours E2, Ch Vauthier sur les ressources : - 1. Apprendre à reconnaître la situation (prélèvement d indices) pour ANTICIPER la venue du programme moteur adapté. (Gagner du temps sur l adversaire) Apprendre à différencier les situations pour éviter de stéréotyper les réponses Schmidt, 1982 : «On apprend mieux quand les situations sont variées»: L enjeu est d apprendre l élève à identifier, associer, différencier les situations plus ou moins similaires pour agir plus vite et plus efficacement. - Notion de programme moteur de SCHMIDT (82). - Création d'automatismes pour libérer le canal attentionnel -

29 COMPETENCE ATTENDUE FACTEURS D'EFFICACITE ET CONTENUS Faire don de soi. Mettre en valeur les compétences de chacun au service du groupe Le contenus relatifs à l acceptation des différences, à la dynamique de groupe, à la gestion des conflits La centration sur les apprentissages cognitifs permet de gagner du temps au niveau de la compréhension du but des tâches, d agir sur certaines représentations des élèves représentant un obstacle au franchissement d un stade de l apprentissage. Exemple en sports collectifs : agir sur les intentions, un but commun et non sur une somme de projets individuels ( se faire plaisir en dribblant, en défiant l adversaire, passer pour éviter les reproches des leaders )pas toujours en rapport avec le problème essentiel posé au groupe ;la diminution des pertes de balle. - Il permet de donner une idée claire du but à atteindre. Ch Georges, obstacles au progrès ; Compétences générales en 6 ème connaître le but, les critères de réussite. Jouer juste en faisant les bons choix dans le gagne terrain «PERCEVOIR ET DECIDER» permet de gagner du temps dans l aspect stratégique, dans la sélection de la réponse motrice. Permet d apprendre à repérer des indices perceptifs et les programmes moteurs associés. Savoir faire efficace dans les tirs, dribbles, échanges. "Rien ne sert de savoir quoi regarder si on ne sait pas faire " Prendre de vitesse l'adversaire, disposer d'un registre de réponses motrices étendues pour avoir différentes alternatives face au situations imprévue. L'automatisation de gestes techniques moteurs libère l'attention pour la rendre disponible à l'observation du jeu.

30 - Il permet de centrer «l activité» des élèves vers l identification du problème fondamental qu il rencontre en match Il permet de gagner du temps dans le choix des stratégies à exploiter : est la cohésion du groupe qui détermine l'efficacité de l'équipe.

31 Christophe VAUTHIER 11/ Situations en fonction des modes d entrée dans l activité Démarche : 1. maîtriser la classe et faire intégrer la forme de pratique 2. aboutir aux contenus d enseignement ne pas se contenter d animer et se satisfaire de voir les élèves bouger 1. pratique collective à (effectif global ou réduit ) pour solliciter la dynamique d équipe a) Situation type : Illustration en BB : situation à effectif réduit qui concerne toute l équipe au plan global répartition des rôles + communication entrer élèves seront recherchées. 4 équipes de 7 joueurs dont toujours 2 remplaçants 5 c1 / 5c minutes ou 9 ballons pour attaquer Justification des choix par rapport à des enjeux éducatifs : / aux compétences générales/ à l éducation à la solidarité / à la communication / à la responsabilisation de élèves / à leurs choix( faites en cours ) Justification des choix didactique par rapport à une logique APS et une compétence spécifique visée. Didactique sports collectifs 3 mars

32 Les conditions de départ Les règles d organisation Le temps et le nombre d attaque De l effectif. Christophe VAUTHIER 11/2000 Variables : Infériorité ou supériorité numérique Enchaînement d actions ( attaque défense) Utilisation d un joueur relais au retour pour amener la balle dans une zone spécifique ( deux buts ou une zone centrale ou latérale) a) Permettre aux élèves de choisir le nombre de défenseurs ( la valeur du but correspondant au nombre de défenseurs) b) Imposé un nombre de défenseur c) Amener progressivement une augmentation du nombre de défenseur ( 3 réussite ajout d un défenseur supplémentaire) d) Un échec implique automatiquement le retrait d un défenseur Evaluation : Comportements attendus : Conflits Problème d organisation : qui part? qui décide du nombre de défenseur? Comment se gère les erreurs.. Non respect des règles de retour ( fatigue) Niveau 1 : aller retour pas de communication précipitation, perte des «vies» Niveau 2 : échanges entre élèves car 12 à gérer ils ont du temps Evaluation quantitative : Le nombre de perte de balle par rapport au nombre de réussite Le nombre de buts encaissés ( voir par toujours le même joueur..) Contenus associés : - s informer - dialoguer - rester en équipe - écouter, s écouter - savoir donner son point de vue - s encourager améliorer le réussite du groupe - s entraider mettre en confiance les plus faibles.. Didactique sports collectifs 3 mars

33 b) autres situations globales Christophe VAUTHIER 11/ situation de match en «qui perd sort» : BONUS si 3 victoire successives - situation avec limitation du temps de jeu par rapport au nombre de pertes de balle : 3/ 5 partes de balle l équipe1 laisse sa place à l équipe2. régulations du professeur pour construire les étapes de la mise en projet: - connaissance des performances collectives pb/tt : - contrat imposé ( critères de réussite) - projet négocié ( défi) - projet construit ( par une répartition des rôles et des tâches, par une prise en compte de l adversaire) 2. pratique à effectif réduit ( aspects perceptifs et décisionnels) précautions à prendre : choisir la situation / à la forme de jeu à valoriser : variables : supériorité / infériorité numérique progressivité / à l effectif 1c1 alternative tir de loin de près, jeu direct indirect jeu court jeu long 2 attaquants : alternative je joue seul, je joue avec 3 attaquants je choisis de jouer seul ou de choisir mon partenaire proche ou éloigné, à droite ou à gauche, devant ou derrière illustration en VB pour ramener le ballon dans la zone avant. Savoir faire progresser la balle dans vers la zone de marque Conception : partir d une approche désorganisée du jeu ( regroupement des joueurs) Didactique sports collectifs 3 mars

34 Christophe VAUTHIER 11/2000 Comprendre la nécessité d utiliser un joueur relais Illustration en FB : Conception : partir d une approche désorganisée du jeu ( regroupement des joueurs) But du défenseur : empêcher le ballon d arriver dans la zone de marque Si réussite +1 défenseur Si échec - 1 défenseur REGULATION Travail de réflexion en retour ou Justification : pour que chaque équipe travaille à son niveau Didactique sports collectifs 3 mars

35 Si deux équipes : 10 passages par équipe Christophe VAUTHIER 11/2000 D A B Pour la phase de découverte C A C B D Pour la phase d apprentissage Variante : l équipe qui attaque annonce le nombre de défenseur souhaités. La valeur du but correspond aux nombre de défenseur La contrainte : Toujours 2 défenseurs dans le couloir du porteur de balle? Illustration en BB ou HB : Deux contre deux valorisant différentes alternatives : - passe longue - dribble de débordement - passe courte - tir Didactique sports collectifs 3 mars

36 contenus associés : Christophe VAUTHIER 11/2000 cognitif : l intention est de conserver le rapport de force 2c1 initial perceptif : prendre des informations sur les actions du défenseurs afin de choisir de dribbler ou d échanger se construire les repères pour faire 3. pratique individuelle sans opposition ( développer la motricité spécifique) Solutions proposées face au problèmes observer en situation à effectif réduit ( problème moteur ou d anticipation coïncidence ) Rappel : toutes ces situations devraient se construire en relation à la forme de jeu valorisée et en fonction des principaux problèmes moteurs et perceptivo-moteurs que rencontrent les élèves. manipulation coordination dextérité lecture de trajectoire couple joueur ballon Didactique sports collectifs 3 mars

37 5. annexes : Christophe VAUTHIER 11/ L activité adaptative de l élève en situation de jeu Ch Vauthier février 2002 Le joueur, en situation de jeu, développe son activité pour s adapter au rapport de force. Cette activité adaptative oscille constamment entre deux types de procédures mises en œuvre par l enseignant qui sollicite les stratégies personnelles des élèves : Les procédures valorisant la spontanéité en s appuyant sur des réponses disponibles ( pour créer des automatismes) Selon Victor HOST, in revue française de pédagogie, 1978, les stratégies spontanées reposent sur des perceptions immédiates bien souvent stéréotypées et dont les concepts ( conditions de réalisation) sont mal définis et très implicites. Problème initial repéré et non évolutif réponse disponible plus ou moins élaborée répétitive voir stéréotypée. En fait dans les mises en œuvre par l enseignant de procédures pour solliciter les stratégies spontanées des élèves, le joueur apprend à repérer dans la situation les éléments auxquels il est habitué; c 'est un apprentissage centré sur la «reconnaissance» Selon Jean BERTCH, in EPS N 1, créativité motrice, les joueurs cherchent à identifier les conditions du déclenchement des réponses motrices qu ils maîtrisent. (ils ne recherche que les problèmes qu ils peuvent résoudre) Les procédures de transformations sollicitant l élaboration de réponses motrices nouvelles du joueur. Selon MACCARIO, in théorie et pratique de l évaluation dans la pédagogie des APS, p 203, «la nature des réactions ou des stratégies d actions déployées par un sujet montre que certaines informations sont privilégiées au détriment d autres ( exple : centration sur le ballon, valorisation d un partenaire privilégié..) Cette sélection dépend de la signification que le sujet confère à la tâche et ne dépend pas seulement des exigences externes ( critères de réussite fixés ) mais aussi de sa propre perception de ces exigences ( soucis de perfection, de bien faire, de s amuser ). Cela est particulièrement sensible dans les situations présentant une incertitude pour le sujet. Celle-ci oriente la prise d information déterminant un comportement de type prudent ou risqué, voire une inhibition de l action Didactique sports collectifs 3 mars

38 L enjeu consiste à apprendre l élève à : Christophe VAUTHIER 11/ tenter d identifier les informations significatives de la situations pour décider d une stratégie d action adaptée (travail d identification) - Cependant pour être efficace en situation compétitive il va falloir aussi créer des automatismes pour permettre au joueur d anticiper et prendre de l avance sur l adversaire.( travail répétitif pour stabiliser) Los choix de contenus dépendront de la durée effective du cycle et de l articulation éventuelle de plus cycle de sports collectifs. Néanmoins il ne faut pas oublier que selon Linda ALLAL, in l évaluation formative dans un enseignement différencié, coll de Genève,1978 «les informations fournies par la tâche font surgir en même temps des contradictions et des conflits qui nécessite un dépassement de son mode de traitement actuel»( faut-il encore que l élève ait envie de changer!), or selon Weil BARAIS, bull de psycho 368, les élèves n abandonnent pas si facilement leurs connaissances premières. 2. Notion de changement Changer nécessite souvent de se débarrasser de ses automatismes. Mais pour cela, il faut prendre en compte ses émotions. Si l apprentissage élémentaire consiste en une simple modification du comportement, les apprentissages plus décisifs (profonds) reposent le plus souvent sur une modification des connaissances et des représentations. Dans certains cas, le changement dépasse la simple adaptation ; il sollicite les capacités de réflexion et déclenche des réactions émotionnelles conséquentes.. Abandonner les automatismes ( réactions spontanées) pour changer nécessite souvent une phase de désapprentissage pendant laquelle les performances baissent et les frustrations s accumulent. Selon Jean Luc EMERY, in le rôle des émotions, sciences humaines N 28, 2000, p15, «pour lever les blocages d origine psychologique, pour sortir des comportements automatiques, le repérage et la prise en compte des émotions est un point de départ incontournable» La nécessite des faire des erreurs pour apprendre semble adoptée et défendue par tous, mais qui parle facilement ou fréquemment de ses erreurs? Le jeune enfant n a pas peur de faire des erreurs, mais chez l adolescent et l adulte la détection, la mise à jour de l erreur ternie bien souvent l image de soi! La priorité de nombreuses personnes à donner une image positive d eux même ne facilite pas l apprentissage par essai erreur. L intérêt chez chacun d entre nous est bien souvent de garder le contrôle de la situation. Or, toute situation d apprentissage amène une perte de maîtrise sans garantie de réussite. Dans l apprentissage, la priorité est toujours donnée au contrôle des émotions à court terme. «Pas question de prendre le risque de tomber, de perdre le ballon, de Didactique sports collectifs 3 mars