DANS DEUX JOURS, TRENTE CHEFS D ENTREPRISE ET REPRESENTANTS DE COLLECTIVITES ET D ASSOCIATIONS FERONT LEUR MARCHE AUX SOLUTIONS D ECONOMIE CIRCULAIRE

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1 Communiqué de presse Le 7 octobre octobre 2014, 2èmes Rencontres Régionales de l Economie Circulaire DANS DEUX JOURS, TRENTE CHEFS D ENTREPRISE ET REPRESENTANTS DE COLLECTIVITES ET D ASSOCIATIONS FERONT LEUR MARCHE AUX SOLUTIONS D ECONOMIE CIRCULAIRE - Des participants témoignent - La 2 e édition des Rencontres Régionales de l Economie Circulaire, c est dans deux jours, à Revel. Plus de trente intervenants viendront exposer leurs besoins, leurs projets et idées, et présenter les solutions qu ils ont mises en place à l échelle de leur organisation et de leur territoire pour favoriser la circularité de l économie. Tous les secteurs d activité seront représentés aux deux tables rondes et aux quatre ateliers de l après-midi. Sous-traitants en aéronautique, représentants des filières eau, énergie, bâtiment et travaux publics, agroalimentaires ou dermocosmétiques, dirigeants de collectivités pionnières, associations spécialisées en écoconception, se sont fortement mobilisés à l occasion de ce temps fort régional. Ils viendront parler «valorisation des déchets», «approvisionnement durable», «écoconception» et «réutilisation/réparabilité». L Economie Circulaire, un concept abstrait, qui fait peur? Pour chasser les idées reçues, pour convaincre les acteurs économiques locaux qu il est tout à fait possible d avancer par petits pas dans ce domaine, la CCI de Toulouse, la Communauté de Communes de Revel-Lauragais- Sorèzois, Biovallée Lauragais et le Club d Entreprises de Revel ARDIAC sont parvenus à mobiliser plus de 300 personnes curieuses d y voir plus clair, issues du grand public, des universités, de collectivités, et de nombreuses entreprises désireuses d aller au-delà du mythe. L évènement est par ailleurs soutenu par des partenaires de choix : l ADEME, la Banque Populaire Occitane, la CCI Midi-Pyrénées, le Conseil Régional Midi-Pyrénées, ERDF, et Véolia. S elon l ADEME, la Région Midi-Pyrénées est chaque année responsable de la production d 1,5 millions de tonnes de déchets. Un total qui équivaut à 534 kg de déchets par habitant : 270 kg d ordures ménagères, 98 kg de déchets d emballages et de verre, 166 kg de déchets déposés en déchetterie. La Haute-Garonne est le 1 er producteur de déchets de la région.

2 Les méthodes de traitement des déchets restent encore éloignées du tout-recyclé et du tout-valorisé. En 2010, 43 % des déchets produits en Midi-Pyrénées étaient encore stockés, contre une moyenne nationale de 29 %. Un état de fait qui incite à la sensibilisation des collectivités publiques et des acteurs économiques locaux aux bienfaits de l économie circulaire, en arguant de la preuve par l exemple. Une stratégie qu a fait sienne le comité de pilotage des Rencontres Régionales de l Economie Circulaire de Revel qui, à travers cet évènement, table sur une vraie synergie entre besoins et idées novatrices, et parie sur la pédagogie pour favoriser les initiatives des entreprises régionales en matière d économie circulaire. Des entreprises en besoin d informations sur les solutions innovantes : le cas de Fusia dans l aéronautique Fusia, sous-traitant aéronautique employant 87 personnes aujourd hui, est spécialisée dans la fabrication de pièces en métal (aluminium, titane, acier, superalliage de nickel ) pour l industrie aéronautique avec le procédé de fusion laser sur lit de poudre, à usage industriel haut de gamme. «Le laser, en se déplaçant, modèle par fusion les poudres de métal selon les données 3D entrées dans l ordinateur, indique Arnaud Votie, Directeur de Recherche & Développement. Par couche successive, la pièce se crée, intégrant des structures complexes : cavités, nervures, tuyaux». Grâce à ce procédé innovant, qui reste encore peu répandu parmi les sous-traitants aéronautiques, Esteve/Fusia travaille à la production de pièces de vol pour Airbus, Safran, ou encore Thalès. La société intervient, avec leurs équipes, très en amont de la phase de R&D. Un succès qui a permis l achat d une seconde machine il y a un an. Quoiqu encore peu investie dans l économie circulaire, la société Esteve/Fusia cherche pourtant à y entrer pour générer des gains de coûts dans la production des pièces. «La fabrication de nos pièces dépend en grande partie de nos fournisseurs de poudre de métal, poursuit Arnaud Votie. Nous avons notamment un partenaire fabricant de poudre, qui cherche à se distinguer de ses concurrents. Il a en la matière trouvé une idée ingénieuse, qui sera un vrai facteur clé de succès : le recyclage des copeaux métal pour diminuer ses propres coûts de production de poudre. C est de cette manière que nous en sommes venus à réfléchir à une collaboration en économie circulaire : nous avons ainsi proposé à notre fournisseur de récupérer les chutes de métal issues des usinages dans nos ateliers». Le procédé est ingénieux, car il fonctionne en circuit court et permet de réduire considérablement le coût du titane, qui revient à plusieurs centaines d euros le kilogramme aujourd hui. «Notre partenaire est très moteur dans ce projet, qui entre seulement en phase test. Il faudra certainement du temps pour qu il se mette en place, car nous avons également besoin de l acceptation des donneurs d ordre. A ce stade néanmoins, nous sommes preneurs de toute idée qui nous permettrait d améliorer le processus. Participer aux Rencontres Régionales de l Economie Circulaire obéit à cet objectif».

3 De nombreux témoignages et guides de bonnes pratiques : l exemple de Nutrition et Nature Nutrition & Nature, un bel exemple d approvisionnement durable présenté aux Rencontres : Fondée en 1982, Nutrition & Nature, autrefois appelée Soy, fonde son activité sur la production de gammes de produits alimentaires riches en protéines végétales, à base de soja (tofu, lait de soja) et de céréales issues de l agriculture biologique. Filiale du Groupe Nutrition & Santé, Nutrition & Nature a réalisé un chiffre d affaires de 40 millions d euros en L entreprise s est installée à Revel en 1994 dans le but de se rapprocher des bassins de production de soja pour la fabrication de ses produits. Bernard Storup, fondateur de Nutrition & Nature, revient sur le contexte de mise en place d un modèle d économie circulaire au sein de l entreprise : «Notre réflexion en matière d économie circulaire a tout d'abord porté sur la cohérence de nos flux d'approvisionnement. Ceci nous a amenés très tôt à participer à la structuration de filières régionales de production et à relocaliser certains approvisionnement stratégiques». Alors que le soja était l'une des matières premières les plus faciles à trouver à travers le monde (notamment sur le continent américain), Nutrition & Nature a développé un partenariat étroit et durable avec des structures de production géographiquement très proches de l entreprise, «lesquelles, au départ, ne produisaient pas de soja», ajoute Bernard Storup. Parmi ces structures, la coopérative Agribio-Union, implantée à Salvagnac, dans le Tarn, - et plus importante coopérative en France en termes de volume de production de céréales biologiques, - est ainsi devenue un partenaire privilégié de Nutrition & Nature. L'entreprise achète près de tonnes de soja par an à des producteurs strictement régionaux, ce qui représente près de hectares de surface agricole. «Il y a un intérêt évident à avoir un lien direct avec les producteurs et leurs structures de production, poursuit Bernard Storup. D une part, nous développons ainsi une relation de confiance sur le long terme avec eux, ce qui nous a permis par exemple de travailler à l'amélioration de la qualité des approvisionnements, comme par exemple de tester de nouvelles variétés plus riches en protéines. Par Le concept du circuit court chez Nutrition & Nature : pour l huile alimentaire aussi! Ce concept de circuits courts et de relocalisation a également été mis en place chez Nutrition & Nature pour d'autres matières premières, telle l huile utilisée pour la cuisson de ses produits. Il y encore quelques années, Nutrition & Nature utilisait de l huile de palme issue de l agriculture biologique, principalement importée d Amérique Centrale. Par souci de cohérence et pour revenir au bon sens de l économie circulaire, l entreprise a peu à peu évolué vers un approvisionnement en huile de tournesol d origine européenne, puis française, et enfin régionale. Celle-ci représente actuellement plus de la moitié des approvisionnements de l'entreprise, ce qui correspond à une surface cultivée en Midi-Pyrénées de près de 300 hectares. Ce travail a représenté un lourd investissement qualitatif en concertation avec les producteurs locaux. A terme, la société espère s approvisionner à 100 % en huile d'origine locale. De même, une étude est en cours pour mettre en place la même stratégie avec des producteurs locaux de légumes biologiques pour à la fabrication de plats cuisinés (plus de tonnes utilisées chaque année sur la zone industrielle de Revel).

4 ailleurs, cela réduit très nettement les boucles de circulation des matières premières, et crée une vraie synergie de filières régionales. Un autre avantage est que cela donne une vision dans le temps aux coopératives et aux structures avec qui nous travaillons. Nous nous engageons avec eux sur des contrats à 3 ans avec des prévisions de volumes et de prix minimum. La contractualisation à moyen terme nous paraît en effet l une des meilleures réponses aujourd'hui pour structurer les filières d approvisionnement, car elle est génératrice de stabilité en sécurisant tous les acteurs de la filière sur le devenir de leurs productions et de leurs approvisionnements». Une collaboration gagnantgagnant donc, qui a notamment permis de mettre en place la 1ère filière en Europe de production de soja sans OGM, et ce dès 1997, en partenariat total avec les producteurs de soja du Sud-Ouest. Des soutiens et partenaires de poids très engagés dans l environnement : l exemple de l ADEME L ADEME, aux côtés des Régions pour accompagner les stratégies régionales de l économie circulaire. Convaincue qu il est impératif de changer de système, l ADEME œuvre pour un passage de l économie linéaire (prélever, transformer, vendre et jeter) à un mode de fonctionnement circulaire. «Aux côtés de la promotion de l écoconception des produits ou encore de l écologie industrielle, et des actions de sensibilisation menées auprès des consommateurs pour les inciter à changer leur mode de comportement, nous sommes très actifs en matière d économie de la fonctionnalité, qui est une thématique plus récente», déclare Michel Peyron, Directeur régional de l ADEME. Consistant à développer des services plutôt que des produits, tels que la mise à disposition de véhicules partagés ou de vélos partagés, l économie de la fonctionnalité sera, pour Michel Peyron, à l origine d une «véritable révolution de l offre. Le chef d entreprise qui souhaite mettre en place un système de produit partagé va en effet être beaucoup plus attentif à la durabilité de son produit qu il ne l était par le passé. Un état de fait qui va d ailleurs à l encontre de l obsolescence programmée, régulièrement dénoncée par les médias.» En contact étroit avec les acteurs socio-économiques de la Région Midi-Pyrénées et avec l Association des Régions de France, l ADEME mène aujourd hui une étude nationale spécifiquement centrée sur l économie circulaire. «Stimuler la recherche liée à l économie circulaire, faire sauter les verrous technologiques et organisationnels qui font obstacle à son développement, concevoir et diffuser des outils méthodologiques sur la question, constituent pour nous un objectif clé. C est la raison pour laquelle nous avons souhaité soutenir l organisation des Rencontres Régionales de l Economie Circulaire». L ADEME y présentera un outil méthodologique aujourd hui déployé en phase test dans le Tarn-et-Garonne, en partenariat avec la CCI. Le changement des comportements par la sensibilisation et la pédagogie : une stratégie partagée par Maud Fontenoy, grande navigatrice française très engagée en matière de protection de la biodiversité, qui participera elle aussi aux Rencontres en tant que Grand Témoin. Cette dernière salue l initiative lancée par l ARDIAC, l ADEME, Biovallée Lauragais, et les CCI de Toulouse et de Midi-Pyrénées : «Je suis très heureuse d intervenir à Revel dans le cadre des Rencontres Régionales de l Economie Circulaire, pour une raison très simple : certes, il est courant aujourd hui de parler de développement durable, de business vert. Mais on reste souvent en surface,

5 on va très rarement dans le fond des choses. Il est vrai que le terme même d «économie circulaire» peut sembler barbare et complexe, alors qu en réalité, cela ne l est pas du tout. C est pourquoi la pédagogie, le souci de montrer, de démontrer toute l efficacité écologique et économique de l économie circulaire, de mettre en avant ce qui fonctionne, est aujourd hui primordial. Un concept tel que les Rencontres Régionales de l Economie Circulaire permettra à chacun de faire son marché, d aller piocher ce dont il aura besoin au niveau de sa collectivité, de son entreprise. Ce temps fort en région Midi-Pyrénées permet aussi d ouvrir le débat au grand public, de former les chefs d entreprises à des solutions créatives permettant de valoriser leurs déchets, de collaborer avec les acteurs de leur territoire pour que les déchets des uns puissent devenir les ressources des autres. Le retour au bon sens, au sens pratique, doit passer par une réflexion aboutie, fondée sur la prise de conscience qu on ne peut plus prendre de la nature sans se soucier du reste. Tout cela pour dire que je suis convaincue du bien-fondé des Rencontres, et que je pense d ailleurs à inclure des modules pédagogiques de formation sur l économie circulaire dans les kits pédagogiques scolaires que propose ma Fondation».

6 LE PROGRAMME DES RENCONTRES REGIONALES DE L ECONOMIE CIRCULAIRE DE REVEL EN BREF :