Le Corps Médical - Lettre adressé à Monsieur le Ministre de la Santé et de la Sécurité Sociale

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Le Corps Médical - Lettre adressé à Monsieur le Ministre de la Santé et de la Sécurité Sociale"

Transcription

1 Le Corps Médical BULLETIN D INFORMATION ET ORGANE OFFICIEL DE L ASSOCIATION DES MEDECINS ET MEDECINS-DENTISTES DU GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG Bulletin Spécial Lettre adressé à Monsieur le Ministre de la Santé et de la Sécurité Sociale 2 - Considérations générales au sujet du projet de loi portant réforme du système des soins de santé 5 - Proposition des modifications de l AMMD du texte de l avant-projet de loi de version du 8 juillet Sécurité sociale en Belgique 77 - Sécurité sociale en France 78 - Sécurité sociale en Allemagne 82

2

3 2010 Association des médecins et médecins-dentistes du Grand-Duché de Luxembourg Siège social: 29, rue de Vianden L-2680 Luxembourg Tél.: (+352) Fax: (+352) Le Corps Médical C.C.P. de l Association: LU C.C.P. du Fonds de Secours: LU Conseil d administration: Président: Dr Jean Uhrig Vice- Présidents: Dr Nico Diederich Dr Annik Conzemius Secrétaire général: Dr Claude Schummer Secrétaire général adjoint secteur hospitalier: Dr Aduccio Bellucci Secrétaire général adjoint secteur extra-hospitalier: Dr Paul Everard Trésorier: Dr Carlo Ahlborn Membres: Dr Claude Braun Dr Jil Koullen Dr Guy Loos Dr René Metz Dr Henri Peffer Dr Eliane Polfer Dr Georges Steichen M. Patrick Weyland SOMMAIRE 2 Lettre adressé à Monsieur le Ministre de la Santé et de la Sécurité Sociale 5 Considérations générales au sujet du projet de loi portant réforme du système des soins de santé 16 Proposition des modifications de l AMMD du texte de l avant-projet de loi de version du 8 juillet Sécurité sociale en Belgique 78 Sécurité sociale en France 8 2 Sécurité sociale en Allemagne Organe Officiel: «Le Corps Medical» Rédaction et administration: Rédacteur en chef: Dr Eliane Polfer Administrateur Général: Dr Claude Schummer 29, rue de Vianden L-2680 Luxembourg Tél.: (+352) secretariat@ammd.lu Fax: (+352) Internet: Impression et expédition: Imprimerie Centrale s.a. 15, rue du Commerce L-1351 Luxembourg Tél.: (+352) Fax: (+352) Internet: Liste des laboratoires et firmes ayant annoncé dans ce numéro : Le présent bulletin est distribué uniquement aux médecins et médecins-dentistes membres de l association, aux médecins stagiaires et aux syndicats médicaux étrangers. Il n est pas en vente publique. Le prix d abonnement est compris dans le montant de la cotisation de l Association. Les articles, de même que l éditorial, n engagent que les signataires et ne reflètent pas nécessairement la position de l Association, à moins qu il ne s agisse de communications, de lettres ou de propos émanant de celle-ci. Toute la correspondance relative à notre organe officiel doit être adressée à la rédaction. Bulletin d information et organe officiel de l As so cia tion des médecins et médecinsdentistes du Grand-Duché de Luxembourg (anciennement Syndicat médical), affiliée à l association médicale mondiale, affiliée à la Fédération luxembourgeoise des travail leurs intellectuels indépendants.

4 Lettre de l'ammd à Mars di Bartolomeo Luxembourg, le 23 août , rue de Vianden L-2680 Luxembourg Tél. : (352) Fax : (352) S-22911/10/Sch/cd Monsieur le Ministre Mars DI BARTOLOMEO Ministre de la Santé et de la Sécurité Sociale 26 rue Sainte Zithe, L-2763 LUXEMBOURG Monsieur le Ministre de la Santé et de la Sécurité Sociale, Nous avons l honneur de vous transmettre les commentaires et les propositions de notre Conseil d administration à propos de l avant- projet de réforme de la santé et de la sécurité sociale qui nous a été remis séance tenante le 27 juillet dernier. Jusqu ici, le patient était habitué chez nous au standard confortable et sécurisant d un exercice libéral de la médecine basé sur les grands principes fondamentaux suivants : 1. L autonomie décisionnelle du médecin se traduisant par la liberté du diagnostic et de la thérapie 2. L a liberté de choix du patient constituant la contrepartie de l autonomie décisionnelle de son médecin 3. L a prise en charge sur mesure et adaptée à la situation et aux besoins du patient 4. La responsabilité directe envers le patient. Même si le système du conventionnement obligatoire strict des médecins et des médecins dentistes dans le cadre d une enveloppe budgétaire globale n était pas sans poser de sérieux problèmes par le passé, les relations du corps médical avec les ministères, les organismes assureurs et les autres prestataires tels que les hôpitaux restaient caractérisées jusqu à maintenant par les principes du partenariat menant à une convention librement négociée. Le présent projet de réforme met en question un équilibre fragile acquis difficilement au courant des dernières décennies. L AMMD considère que ce projet de réforme, transposé sous sa forme actuelle, enfreint tous les principes de base d une entente cordiale entre partenaires. L AMMD se réserve en conséquence le droit de réagir de manière adéquate et proportionnée à cette menace et la conséquence la plus immédiate consistera dans la remise en question du conventionnement obligatoire par tous les moyens et à tous les niveaux (nationaux et européens). Le projet de réforme passe en effet du conventionnel au réglementaire, introduit l étatisation progressive du système, la mise sous tutelle des acteurs et avec elle le prêt-à-soigner médical incompatible avec un exercice libéral et poursuit la lutte des classes par d autres moyens par l imposition d une obole obligée au corps médical et médico-dentaire. La tutelle étatique se substitue dorénavant à la liberté contractuelle entre partenaires égaux et : Impose une myriade de règlements grand-ducaux sur des sujets auparavant réglés par conventions Fixe les enveloppes budgétaires auparavant négociées et introduit un numerus clausus incompatible avec le libre établissement des médecins au sein de l UE. 2 Le Corps Médical 2010

5 Lettre de l'ammd à Mars di Bartolomeo Édicte et impose des références médicales opposables et des filières de soins là où il y avait jusqu ici une approche scientifique consensuelle et des réseaux de prises en charges librement organisés Réduit le standard de la sécurité dans l exécution des traitements prescrits en dessous du niveau du périmé par l introduction du principe général de la substitution Remplace les structures de médiation et de surveillance composées jusqu ici de façon paritaire et présidées par un magistrat indépendant par une juridiction d exception dans les mains du président de la CNS Abolit avec les tarifs préférentiels librement choisis par les patients les derniers vestiges économiques d une médecine libérale. Le prêt-à-soigner (des références médicales opposables sanctionnantes et des filières de soins imposées) élevé au piédestal par cette réforme fait du patient un simple bénéficiaire de soins préétablis («Leitlinienbezieher») suivant un schéma alpha-béta-gamma rédigé dans une officine du ministère ou de la caisse dite de santé en fonction des moyens économiques ou de l opportunité politique du moment. Les soins sur mesure, les choix et les souhaits personnels des patients sont dorénavant abolis. Ce système imposé du haut vers le bas n est pas sans poser d autres problèmes fondamentaux : 1. Qu en sera-t-il de la liberté d exercice garantie par la constitution? Y aurat-il dorénavant deux systèmes parallèles? I. Filières de soins étatiques à l instar d un «National Health Service» à la luxembourgeoise exécutant une médecine administrée du haut vers le bas pour le commun des mortels II. Réseaux de soins librement organisés par des professionnels libéraux privés et donc nécessairement en dehors de tout contexte conventionnel avec un organisme étatique ou de sécurité sociale pour les patients aisés au Luxembourg ou, par défaut, à l étranger! 2. Qui a la compétence pour établir le cahier de charges des filières de soins étatiques et des références médicales opposables? Cette compétence est insuffisante auprès de la Direction de la Santé respectivement auprès du Contrôle Médical de la Sécurité Sociale et complètement absente au niveau de la Caisse Nationale de Santé. Seuls les professionnels concernés du terrain disposent des compétences nécessaires. 3. Qui assume la responsabilité pour ces filières de soins imposées et ces références médicales opposables? Le texte n envisage pas l introduction de la responsabilité solidaire commune envers le patient par l introduction du principe de l aléa thérapeutique en cas d échec du prêt-à-soigner (ça passe ou ça casse!). Il est en effet inadmissible de faire endosser la responsabilité collective pour les références et les filières imposées au professionnel de santé individuel. La liberté d exercice garantie par la constitution n est pas une fin en soi. Elle traduit en effet un droit fondamental du patient libre d accéder aux prestations libres et de qualité de la part de professionnels directement responsables envers eux et libres de toute tutelle étatique. La conséquence de la tutelle étatique et du prêt-à-soigner médical sera inéluctablement la fuite du patient assuré au Luxembourg vers l offre de médecine libérale de nos pays voisins où il se fait rembourser par la CNS respectivement par son assurance complémentaire. La lutte des classes par d autres moyens menace une fois de plus le corps médical et médico-dentaire par une réduction arbitraire et autoritaire de ses revenus par le fait du prince et en dehors de tout circuit conventionnel établi. L AMMD ressent cette menace d obole obligée comme un pur produit idéologique visant à diaboliser le corps médical et médico-dentaire. Le Corps Médical

6 Lettre de l'ammd à Mars di Bartolomeo Ces mesures ciblent exclusivement les professions libérales qui sont déjà durement pénalisées par les mesures de rigueur économique imposées ailleurs par le gouvernement. En conclusion, le corps médical et médico-dentaire refuse : de jouer le rôle du bouc émissaire entre, d un côté, le conventionnement obligatoire avec enveloppe globale et, de l autre côté, un patient revendiquant la liberté, la gratuité et la meilleure qualité de prestations sur mesures mais pour lesquelles le corps médical et médico-dentaire doit assumer seul la responsabilité de payer les frais d une lutte des classes par d autres moyens d être mis sous la tutelle de l État, d organismes assureurs ou de gestionnaires d institutions via règlements grand-ducaux. Le corps médical revendique un exercice de la médecine basé sur : 1. Le principe de l égalité entre partenaires et de la liberté contractuelle par conventions librement consenties à tous les niveaux avec l État, les organismes assureurs et les autres prestataires tels que les hôpitaux 2. Le libre accès à tous les niveaux de soins et le libre choix du médecin par le patient 3. La liberté diagnostique et thérapeutique du médecin et le respect de l exécution des prescriptions médicales par d autres professions de santé 4. L implémentation d un système national promouvant la sécurité du patient par la prise en charge solidaire d une gestion des risques tout en respectant la protection des données. Nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, à l expression de notre très haute considération. Pour l association des Médecins et Médecins-Dentistes, le vice-président, président de l Association le Président, le Secrétaire général, des Médecins-Dentistes, Dr Jean Uhrig Dr Claude Schummer Dr Nico Diederich Annexes : Propositions de l AMMD des modifications de l avant projet de loi portant réforme du système des soins de santé Réflexions générales sur le système de la Sécurité Sociale au Luxembourg Annexe 1 : Sécurité Sociale en Belgique Annexe 2 : Sécurité Sociale en France Annexe 3 : Sécurité sociale en Allemagne 4 Le Corps Médical 2010

7 Considérations générales Considérations générales au sujet du projet de loi portant réforme du système des soins de santé (version provisoire du 8 juillet 2010) Quelques commentaires de portée générale : 1. En principe l exercice de l art de guérir se fait de façon libérale dans notre pays, dont les médecins, en majeure partie, sont des médecins libéraux. Il est d ailleurs symptomatique que même pour le Centre Hospitalier la législation qui l a institué a prévu que les médecins sont liés au Centre par un contrat «de droit privé» ce qui ne signifie pas forcément que ce sont des salariés. Un contrat d entreprise ou un contrat de collaboration sont également des contrats de droit privé. Ce n est que la pratique administrative qui transformait ce contrat de privé en quasi-contrat de travail. Si d' un côté de loin la majeure partie des médecins exercent sous forme libérale et doivent assumer la responsabilité qui est propre à la profession libérale, force est de constater que cet exercice devient de moins en moins libéral et, du fait du prince, de plus en plus soumis à des contraintes administratives. Il ne restera bientôt de l exercice libéral plus rien d autre que des obligations et responsabilités pesantes. Selon la jurisprudence le médecin engagé dans une structure hiérarchique est à considérer comme salarié, indépendamment de la question de savoir de quelle façon il est payé ; en effet le paiement d un salaire ne range pas parmi les critères déterminants du contrat de travail. Il suffit qu'il soit subordonné administrativement, même s'il exerce librement, c.à d. de façon non soumise à une autorité médicale sa profession de médecin. Dire qu un médecin est un médecin libéral et le soumettre d un autre côté à une structure rigide et à des contraintes administratives et à une hiérarchie de plus en plus omniprésente est dès lors un non-sens. Il est vrai que les médecins travaillant dans un hôpital doivent se soumettre à l organisation générale. Cette soumission doit cependant être volontaire, et ne doit pas être imposée. Le caractère volontaire de la soumission peut résulter, par exemple, du rôle important à jouer par les conseils médicaux, qui représentent les médecins agrées. Il résulte du projet sous discussion que le législateur entend consacrer et appuyer le rôle et la mission des conseils médicaux qui devraient être associés à la prise de décisions et à la responsabilité interne. Reste à voir ce que ceci signifie. (cf. exposé des motifs II.3.4 de l avant-projet de loi). 2. La base du système de rémunération est la convention collective, obligatoire et générale. Ce carcan est unique en son genre, et il est douteux si, imposé à une profession libérale, il n est pas conforme à la Constitution et aux conventions européennes. La Constitution luxembourgeoise protège les professions libérales dont l autonomie et l indépendance sont considérées comme des garanties; les conventions européennes protègent la libre concurrence et, via la protection de la propriété privée, l exercice professionnel. Quoi qu il en soit, puisque le législateur prévoit que la convention obligatoire est conclue entre les partenaires que sont la Caisse Nationale de Santé et les autres acteurs de la Sécurité Sociale d un côté, et les prestataires de l autre, il n est pas acceptable que les droits et obligations principales d une convention, celles qui sont déterminantes, soient soustraites à la volonté des deux parties par des ukases de toutes sortes. Dans le même ordre d idées, il n y a pas lieu de réserver au Ministre ou au Gouvernement le droit de mettre sur pied le texte conventionnel obligatoire liant les prestataires et les organismes de sécurité sociale, dans l hypothèse où un accord n a pu se faire. On pourrait tout en plus, envisager qu en cas de désaccord la commission de conciliation règle certains détails d une convention, après avoir entendu les parties. La même remarque s impose d ailleurs au sujet du contrat type conclu entre l Entente des Hôpitaux et l AMMD, où à défaut d accord entre parties un contrat type peut être imposé, selon l'avant-projet, par voie règlementaire. 3. En lisant le texte on a l impression que le corps médical et médico- dentaires est seul à l origine des problèmes du système de la sécurité sociale et qu il s agit de freiner la chasse à l acte La commission de surveillance est transformée en juge d instruction qui doit traquer bien entendu uniquement à la demande de la Sécurité Sociale, toute sorte de déviations. De plus, des pouvoirs exorbitants sont confiés à certains organes et ceci sans le moindre contrôle d éventuels abus. Ce droit de regard qui existe jusque dans les dossiers médicaux et ceux des hôpitaux peut s exercer de façon arbitraire. Ces pouvoirs sont l équivalent d un pouvoir de perquisition qui dans un État de droit est réservé aux officiers de police judiciaire, qui agissent sur ordre d un juge d instruction ; Le Corps Médical

8 Considérations générales ce dernier n'ordonne cet acte d instruction qu en présence d autres éléments qu il s agit de corroborer. Le «phishing» dans un État de droit est interdit. Si dans certaines administrations les agents ont le pouvoir d officiers de police judiciaire, ce pouvoir est limité à des contrôles d ordre public, notamment sanitaires. Il ne s exerce, pas comme prévu dans l avant-projet, pour contrôler l application de dispositions conventionnelles, mais pour constater des infractions, ce qui est tout à fait autre chose Évolutions depuis la loi 1992 du Code de l Assurance sociale La loi de 1992 a maintenu le principe du conventionnement obligatoire, carcan juridique imposé à l'ensemble des prestataires, dont les médecins et des médecins dentistes, exerçant pourtant une profession libérale. Le conventionnement obligatoire pouvait éventuellement être justifié pour des raisons sociales à une époque où chaque système de sécurité sociale était cloîtré à l'intérieur du territoire, mais dans le contexte de la libre circulation et de la protection de l'exercice des professions libérales il est devenu plus que discutable. En effet à une époque où par certains arrêts (notamment Decker et Kohl), les juridictions supranationales ont permis aux patients relevant de la sécurité sociale nationale de se faire payer au tarif de la caisse de maladie luxembourgeoise des prestations ambulatoires obtenues à l'étranger, sans autorisation préalable, le médecin luxembourgeois se trouve en état désavantagé de concurrence vis-à-vis de ses confrères étrangers qui ne sont pas limités lorsqu'il s'agit de facturer leurs honoraires et qui de cette façon peuvent offrir une médecine plus confortable et attirer par là la clientèle luxembourgeoise. Si le patient dispose d une assurance complémentaire luxembourgeoise, la différence entre le remboursement par la CNS et l honoraire facturé par le confrère de nos pays voisins est prise en charge par cette dernière. Il ne s'agit pas de contester l'idée du conventionnement lui-même, qui est une bonne chose et existe aussi dans nos pays voisins (France, Allemagne, Belgique). Dans ces pays, le tarif conventionnel est la base de remboursement de l assuré par la caisse de maladie. Le conventionnement du médecin est une démarche volontariste et comporte à ce moment des avantages certains pour le médecin qui sont inexistants au Luxembourg. Dans le système de conventionnement obligatoire général luxembourgeois le tarif conventionnel est l honoraire imposé au médecin. Malgré le développement de nos infrastructures hospitalières et malgré l extension de l offre médicale de façon conséquente, le nombre de transferts à l étranger par le contrôle médical de la sécurité sociale plafonne à un niveau très élevé. Évolution du PIB (prix courants) et dépenses de la CNS Après la croissance exceptionnelle du PIB (prix courants) en 2006 de 12,8 %, la croissance importante de 9,7 % en 2007, et la croissance de +5,0 % en 2008, la crise économique a eu des répercussions considérables sur l évolution du PIB, qui s établit à -2,8 % en Ce taux d évolution est nettement inférieur à celui des dépenses effectives de l assurance maladie qui s établit à +0,8 %. Le poids des dépenses effectives monte ainsi de 4,9 % du PIB en 2008 à 5,2 % en En appréciant le poids des dépenses de l assurance maladie-maternité sur la période de 1995 à 2009, il faut constater que ce poids s est établi dans une fourchette allant de 4,8 % à 5,5 % et qu il n est pas possible de déceler une tendance précise à long terme. Les coûts de la sécurité sociale en France et en Allemagne dépassent les 10 % du PIB. Malgré la hausse du poids des dépenses effectives, celles-ci évoluent moins fortement en 2009 qu en 2008, à savoir de 0,8 % en 2009 contre +6,4 % en Il s agit du taux de croissance le plus bas de ceux enregistrés depuis Le Corps Médical 2010

9 Réflexions sur la situation financière de la CNS : Indice d évolution Indice d évolution 280,0 Évolution 260,0 des dépenses totales et de l'assiette cotisable globale 240,0 280,0 220,0 260,0 200,0 240,0 180,0 220,0 160,0 200,0 140,0 180,0 120,0 160,0 100,0 140, ,0 100,0 Dépenses totales Assiette totale Dépenses totales Assiette totale L écart entre les dépenses et l assiette cotisable globale est de 10,4% en Évolution des dépenses et des assiettes cotisables des résidents 280,0 Indice d évolution Indice d évolution 260,0 240,0 280,0 220,0 260,0 200,0 240,0 180,0 220,0 160,0 200,0 140,0 180,0 120,0 160,0 100,0 140,0 120,0 100,0 162,9 149,5 128,0 142,4 135,2 114,4 162,9 100,0 117,8 149,5 108,1 100,0 128,0 114,4 135,2 142,4 117,8 100,0 100,0 108,1 Assiette RES 253,2 243,9 230,4 215,3 206,4 253,2 199,7 243,9 230,4 202,0 177,9 191,6 215,3 181,8 206,4 172,1 199,7 164,5 157,4 151,4 202,0 177,9 191,6 181,8 172,1 164,5 157,4 151, Dépenses RES Cet écart entre les dépenses et les recettes est encore beaucoup plus dramatique si on analyse les chiffres des résidents luxembourgeois. Assiette RES Ce sont les frontaliers Dépenses par leur REScotisation qui permettent de maintenir l écart à 10.4 % en Depuis 8 ans les recettes ne couvrent plus les dépenses. Se pose le problème du réajustement des recettes et des dépenses : L augmentation des cotisations est sans doute peu praticable à cause de la détérioration de la situation économique et de la perte de compétitivité des entreprises luxembourgeoise. Le Corps Médical

10 Considérations générales Le relèvement du plafond cotisable a le même effet que l augmentation des cotisations sur la compétitivité économique. En Allemagne s assurer après d une caisse de maladie réglée par la loi est facultatif à partir d un revenu annuel de pour l année A partir de ce plafond, l allemand peut s assurer auprès d un assureur privé qui offre des avantages certains par rapport aux caisses de maladie prévues par la loi en Allemagne. Au Luxembourg le plafond cotisable est actuellement de cinq fois le salaire minimum soit un revenu annuel de ,48, donc loin au-delà du plafond allemand. A quand l assurance privé à partir d un certain plafond cotisable au Luxembourg afin de rétablir la compétitivité de nos entreprises luxembourgeoise? Nos pays voisins ont choisi depuis des années la limitation du remboursement des prestations de l assurance maladie et ont introduit des participations croissantes du patient. Au Luxembourg la participation est très limitée de l ordre de 5 % des honoraires médicaux. En plus au Luxembourg le médecin est obligé de facturer le tarif de la CNS par le système du conventionnement obligatoire. En France la caisse nationale de maladie ne rembourse qu une partie des dépenses de santé au patient : 7 0 % du tarif conventionnel pour le patient ayant choisi un médecin traitant et qui consulte un médecin spécialiste dans un parcours de soins 3 0 % du tarif conventionnel pour le patient n ayant pas choisi de médecin traitant ou consultant un médecin spécialiste hors parcours de soins pour les ALD Les résidents de nos pays voisins contractent depuis des années une assurance privée qui couvre : les participations imposées par le remboursement de plus en plus restrictif des caisses de maladie le supplément d honoraires s ils consultent chez un médecin non conventionné Évolution des prestations en nature et des prestations en espèces de la CNS depuis 2004 : - Prestations en nature Déficit structurel des prestations en nature : + 10 millions en millions en millions en Prestations en espèces Déficit structurel des prestations en espèces des employés et des indépendants : 0 million en millions en 2008 Surplus résultant de la gestion de la prestation en espèces des ouvriers : + 50 millions en millions en 2008 Aucune mesure n est prise depuis 2005 pour réajuster les déficits au niveau des différentes branches de la CNS. On laisse filer les déficits. Ce sont les cotisations en espèce des ouvriers (+ 30 millions en 2008) qui permettent de maintenir l équilibre financier de la CNS jusqu au 31 décembre Au 1 er janvier 2009 est introduit le statut unique des salariés. La CNS démarre l année 2009 avec un manque à gagner de 30 millions d euros résultant de l abolition du régime des prestations en espèces des ouvriers sans aucun réajustement des cotisations pour les prestations en nature. Au mois de juillet 2010, la CNS publié son bilan de l année Le nouveau régime des salariés recense un déficit de 25.4 millions pour les prestations en espèces. Malheureusement, on s est trompé dans le calcul des cotisations pour les prestations en espèces du nouveau régime des salariés pour l année Le Corps Médical 2010

11 En fin de l année 2009, la CNS se retrouve avec un manque de recettes de 30 millions (ancien régime ouvrier) et de 25.4 millions (Cotisations insuffisantes du nouveau régime salarie) soit en tout et pout tout : 55.4 millions d euros. La CNS termine l année 2009 néanmoins avec un bilan positif de 3.2 millions d euros. Si on avait ajusté les cotisations pour les prestations en nature afin de pallier au manque à gagner résultant des 30 millions d euros de l abolition du régime ouvrier et si la CNS avait bien calculé les cotisations pour le nouveau régime des salariés, la CNS aurait eu un bilan positif de 58.6 millions d euros pour l année Ces 58.6 millions d euros auraient pu alimenter le fond de roulement de la CNS et pallier ainsi aux effets de la crise économique qui s annonce depuis la fin La CNS aurait pu commencer l année 2010 dans de bien meilleurs draps et compenser son déficit annoncé pour 2010 par son fond de roulement. La gestion prévoyante ne semble pas être un objectif de la CNS. Les transferts à l étranger Le remboursement des soins à l étranger accordés aux patients résidents au Luxembourg constitue une dépense importante pour la CNS et une concurrence déloyale pour les médecins pratiquant au Luxembourg à cause des distorsions de facturation provoquées par des régimes plus favorables pour le médecin dans nos pays voisins. Le patient est souvent remboursé au Luxembourg intégralement pour son séjour d hospitalisation à l étranger à condition de disposer d une assurance complémentaire. Malgré la création d une chirurgie cardiaque très performante au Luxembourg, d un centre de radiothérapie, de l élargissement et de la modernisation des structures de psychiatrie, de la construction de nouveaux hôpitaux et de l engagement conséquente de nouveaux médecins spécialistes le nombre de transferts à l étranger ne diminue guère et plafonne autour de par année. La cour de Justice des Communautés européennes (CJCE) a reconnu qu il était normal pour un pays de soumettre l hospitalisation dans un pays étranger à une autorisation préalable. Mais elle ajoutait que celle-ci devrait être donnée si le traitement qu attendait le patient n était pas disponible dans son Etat d affiliation aux conditions de qualité et d efficacité. On peut se poser deux questions : Soit nous avons construit les mauvaises structures hospitalières les dix dernières années Soit le contrôle de ces transferts est soumis à une laxité affligeante. Autoriser des transferts à l étranger pour des interventions qui sont pratiquées à large échelle au Luxembourg et par de nombreux médecins spécialistes, autoriser des transferts dans des structures de psychiatrie à large échelle, toutes ces autorisations posent un grave problème de gouvernance dans notre système de Santé luxembourgeois. Les décisions du Ministère de la Santé et leurs répercussions sur la situation financière sur la CNS. A maintes reprises l AMMD a averti le ministre de la Santé durant les dernières années que chaque autorisation ministérielle : d une nouvelle infrastructure hospitalière d un nouvel appareillage entraîne une importante augmentation du coût pour la CNS (Honoraires des médecins, coût des infrastructures, frais d exploitation et coût du personnel hospitalier). Malheureusement, tous les avertissements de l AMMD ont été vains, le ministère de la Santé a donné ses autorisations sans se soucier de la répercussion financière pour la CNS. Le nombre de lits d hospitalisation aigus au Luxembourg et dans nos pays voisins Nos pays voisins ont opté pour une médecine ambulatoire depuis une décennie et on pu ajuster le nombre des lits aigus pour habitants. Nombre de lits aigus : (source OECD 2005) Luxembourg : 5,2 lits / habitants Belgique : 4,4 lits / habitants France : 3,7 lits / habitants Pays Bas : 3,1 lit / habitants Surplus luxembourgeois par rapport Belgique : 0,8 lits /1.000 habitants, soit 368 lits France : 1,5 lits /1.000 habitants, soit 690 lits Pays-Bas : 1,9 lits /1.000 habitants, soit 874 lits On peut estimer le prix de la journée d hospitalisation dans un lit aigu à Un lit d hospitalisation aigue représente un coût annuel de pour la CNS. Le Corps Médical

12 Considérations générales Propositions d économie de l AMMD qui sont restées sans suite : Convention AMMD / CNS sur le dossier patient en médecine générale En 2002 l AMMD conclut, une convention avec la CNS sur le dossier patient géré par le médecin généralise. En 2008 la commission nationale pour la protection des données donne son accord à cette convention. Malheureusement, cette convention n est jamais implémentée. C était une première approche pour éviter les redondances dans le système de sécurité sociale luxembourgeois et d entamer un processus d économie. Création d un dossier informatisé unique hospitalier Nos hôpitaux utilisent des logiciels de différents fournisseurs. Le degré d informatisation de nos hôpitaux est très variable. Une exploitation commune des bases de données est impossible, car il n existe pas de standard d encodage des données médicales ni de standard au niveau des logiciels. Depuis 5 ans l AMMD a revendiqué un dossier unique informatisé hospitalier. Ce dossier devrait regrouper dans une base de données unique nationale, les données relatives aux patients hospitalisés ou en traitement ambulatoire. L AMMD a proposé une saisie des données suivant un encodage commun à tous les hôpitaux. Cet encodage commun permet une exploitation de la base de données à des fins d analyses statistiques sous la forme anonyme. Les gains économiques du dossier unique informatisé hospitalier sont substantiels pour la CNS : Volume des licences de logiciel / Contrat de maintenance Uniformisation du parc informatique Gain à l achat et gain lors des maintenances Les adaptations et le paramétrage des logiciels ne se font qu une fois Archivage central et nationale par une société spécialisée dans ce domaine Standardisation de l échange de données : hospitalier extrahospitalier Encodage commun proposé par l AMMD ICD 10 : 4 positions pour les diagnostics ICD 10 PCS : pour les procédures Gain en personnel administratif par une saisie automatisée Transparence au niveau de la gestion et des couts des prestations hospitalières Évaluation des licences Open Source pour des applications Office Introduction enfin d une comptabilité analytique prévue depuis 12 ans dans la loi hospitalière de 1998 Serveur de résultats des analyses de laboratoire Depuis 5 ans l AMMD incite la création d un serveur de résultats d analyses de laboratoire au niveau national. Ce serveur national permet d éviter la redondance des analyses de laboratoire et une réduction du coût des analyses pour la CNS. Certains travaux sont en cours et on attend toujours l opérabilité. Serveur d imagerie médicale Depuis 5 ans l AMMD demande la création d un serveur national d imagerie médicale. Actuellement l accès est limité aux médecins hospitaliers et uniquement sur le site hospitalier dans lequel ils sont agréés. 10 Le Corps Médical 2010

13 L archivage des images est local au niveau de l hôpital. L AMMD demande : Un archivage central national de toutes les images par une entreprise spécialisée Un accès pour tous les médecins Un accès sécurisé : Luxtrust, Réseau Healthnet Un serveur national d imagerie médicale permet d éviter la redondance des images médicales et une réduction du coût des analyses pour la CNS. Prescription électronique Depuis 5 ans l AMMD demande la création d un logiciel de prescription électronique pour la pharmacie, les analyses de laboratoire et pour les prescriptions concernant les autres professionnels de la Santé. La prescription électronique augmente la sécurité des prescriptions à tous les niveaux et permet d éviter la redondance des prescriptions médicales et une réduction du coût pour la CNS. Chirurgie ambulatoire Depuis 2 ans et demi, l AMMD prône l introduction de la chirurgie ambulatoire 80 % des opérations chirurgicales se font sur le mode ambulatoire dans nos pays voisins. Le Luxembourg atteint à peine 30 % de chirurgie ambulatoire. C. A. 80% Activité de chirurgie programmée «classique» «de proximité» 20% Urgences Chirurgie lourde Aucune mesure concrète n a été instaurée depuis 2 ans et demi pour redresser la situation et assurer le virement vers l ambulatoire. Chaque journée d hospitalisation coûte entre 500 et 600 à la CNS. Nous pratiquons environ interventions par an au Luxembourg. Le séjour moyen dans nos hôpitaux est de 6 jours. La chirurgie ambulatoire permet d économiser des sommes d argent importantes à la CNS en évitant des hospitalisations médicalement inutiles, voir dangereuses. L économie possible pour la CNS est de l ordre de 50 à 80 millions En dehors de la chirurgie ambulatoire, nos pays voisins passent de plus en plus à une médecine ambulatoire, évitant les hospitalisations coûteuses et délocalisation la médecine ambulatoire des structures hospitalières vers des structures allégées autonomes (voir les propositions d économie de la CNAM en France du mois de juillet 2010). Le Corps Médical

14 Considérations générales Mutualisation des services de soutien des hôpitaux L EHL regroupe lits aigus. C est la taille d un hôpital universitaire moyen multi-sites. Il existe 5 groupes hospitaliers à travers le pays qui se caractérisent par : Une absence de mutualisation des services de logistique Aucune collaboration formalisée Un système concurrentiel à tous les niveaux Aucune vision nationale d une structure hospitalière malgré le plan hospitalier répondant à une médecine moderne ambulatoire telle qu elle n est pratiquée dans nos pays voisins Une croissance anarchique ces dernières années sans aucune coordination Les niveaux décisionnels sont multiples et peu coordonnés : Ministère de la Santé Sur avis de la CPH CNS Après avis de la CTI Hôpitaux Décisions des conseils d administration Les gains de la mutualisation sont multiples : Efficience Procédures communes Rationalisation des achats : Équipements hospitaliers Équipements informatiques Pharmacie I m p l a nt s Rationalisation de la gestion : Personnel hospitalier I n f o r m a t i q u e Maintenance commune Plan comptable commun Comptabilité analytique Paramétrage des logiciels à faire une fois Au lieu de disposer de 5 voir 7 du même service dans nos hôpitaux, nous préconisons la mise en commun de ces services. Cette mutualisation engendre une réduction importante du coût pour la CNS. Un service d hygiène hospitalière pour tous les hôpitaux La mutualisation des services d hygiène hospitalière des différents hôpitaux permettra : Une vigilance d hygiène commune à tous les hôpitaux Des procédures communes pour tous les hôpitaux Une formation commune et standardisée au niveau des hôpitaux Une détection et une gestion commune des germes multi résistants Une bonne pratique de l antibiothérapie Une médicalisation du service de l hygiène hospitalière Une standardisation des protocoles thérapeutiques 12 Le Corps Médical 2010

15 La réduction du coût pour la CNS est évidente : Meilleure vigilance des infections nosocomiales Procédures communes Protocoles thérapeutiques Standardisation de l antibiothérapie Recentrage du personnel Mutualisation des laboratoires hospitaliers Le passage de 7 laboratoires hospitaliers à 1 laboratoire à moyen terme : Procédures communes Standardisation des techniques de labo Une seule garde 24 / 24 sur place Garantie de la qualité 24 / 24 des analyses Tox i c o l o g i e Bactériologie, Virologie Éviter la redondance des équipements analytiques Spécialisation du personnel de laboratoire Système informatique unique Prescription informatique unique Réduction considérable du coût Une intégration du laboratoire national de Santé (LNS) avec le laboratoire hospitalier est indispensable afin d éviter la redondance des structures et de l offre. Centre de logistique hospitalière Un Centre de logistique commun à tous les hôpitaux : Matério-vigilance commune Standardisation du matériel à usage unique Permanence 24 / 24 Développement de compétences en logistique L achat en commun : Standardisation du matériel hospitalier Un seul comité du matériel Négociation des contrats fournisseurs au niveau national Réduction du coût par des achats en volume Stérilisation centrale hospitalière Une stérilisation centrale pour tous les hôpitaux : Matério-vigilance commune Matériel commun Procédures communes Permanence 24 / 24 Développement des compétences Les achats en commun : Standardisation du matériel chirurgical Un seul comité du matériel chirurgical Négociation contrats fournisseur Réduction du coût par des achats en volume Buanderie hospitalière Une buanderie centrale pour tous les hôpitaux : Service existant non exploité en commun Matério-vigilance commune Matériel commun Procédures communes Permanence 24 / 24 Développement des compétences techniques Achats en commun : Standardisation du matériel Un seul comité du matériel Réduction des redondances locales Réduction du coût par des achats en volume Gestion du risque : Critical Incident Reporting System (CIRS) Un service central de la gestion du risque répondant aux critères de l OMS Mission de santé publique Localisation : Ministère de la Santé Programme informatique unique basé sur le Web Données sous formes anonymes pour garantir l efficacité Analyses par des experts sectoriels Permanence 24 / 24 Développement des compétences des experts Mesures à prendre par le ministère de la Santé : Au niveau local A u niveau national Intégration du CIRS avec un système de l indemnisation sans preuve de faute : Complémentarité dans la gestion du risque Recensement central de toutes les plaintes Le Corps Médical

16 Considérations générales Analyse centrale de toutes les plaintes - Amélioration de la prévention au niveau national - Programmes préventifs nationaux En Résumé Toutes ces propositions de mutualisation des services hospitaliers et le virement vers la chirurgie ambulatoire ont un potentiel d économie énorme pour la CNS. L AMMD exige une mise en œuvre conséquente de ses propositions, non pas uniquement dans un but d économie, mais également dans un but d amélioration de la qualité de la médecine. Le passage d une médecine largement hospitalière vers une médecine ambulatoire redonne au Luxembourg sa compétitivité dans la Grande Région. La gouvernance hospitalière Depuis le début des années 1990, l AMMD a toujours demandé l implication des médecins dans la gouvernance des hôpitaux. Le règlement grand-ducal du 22 août 2003 sur les conseils médicaux n a jamais donné satisfaction à l AMMD. L implication du corps médical dans la gouvernance des hôpitaux luxembourgeois est quasi nulle. L AMMD exige une révision du règlement grand-ducal de 22 août 2003 dans le sens d une implication active des médecins dans la gestion et la bonne marche l hôpital. L AMMD demande l instauration dans nos hôpitaux d un système d information performant, qui permet de compiler des informations médicales, administratives et financières puis d élaborer des tableaux de bord mensuels et trimestriels à partir d indicateurs. Ces derniers doivent apporter une réponse chiffrée à une problématique donnée, ou permettre un suivi en temps réel de l activité. L AMMD a négocié le contrat du médecin coordinateur depuis une année et demie avec l EHL. L introduction du médecin coordinateur dans les hôpitaux est restée lettre morte à cause du refus de la CNS de prendre en charge le cout résultant du travail du médecin coordinateur. On a l impression que l implication des médecins dans la gouvernance des hôpitaux gène profondément certains. Echanges de données : Hôpital Cabinet médical L AMMD préconise la création d un dossier patient unique au niveau des cabinets médicaux en ville. Le logiciel GEKAMED a été développé par le centre de recherche public Tudor pour les médecins généralistes, avec le soutien de l AMMD et du Ministère de la Santé. Le logiciel GEKAMED peut être le support pour la gestion du dossier patient dans le secteur extrahospitalier. Une extension du GEKAMED vers les médecins spécialistes est envisageable. Le développement d une interface GEKAMED / Dossier hospitalier permet d échanger les données patient entre ces deux dossiers, éviter encore une fois les redondances des analyses de laboratoire, de l imagerie médicale et des prescriptions de pharmacie et pour les autres professions de Santé. Cette approche permet une réduction du coût pour la CNS non négligeable. Les frais d administration de la CNS Les frais d administration de la CNS représentent 2,7 % du total des dépenses courantes effectives (avec prélèvement aux provisions) de 1.960,8 millions d'euros, contre 2,9 % en On aurait pu espérer que la fusion de 6 caisses de maladie engendre une réduction substantielle des frais administratifs. Mais la réalité est une autre. Montants en millions /06 08/07 09/08 Frais administratifs % 8.5 % 3.4 % La CNAM en France envisage de réduire de 5 % son personnel jusqu en La règle désormais admise dans les administrations en France de remplacer un départ sur deux à la retraite est donc appliquée pour la branche maladie de la sécurité sociale. 14 Le Corps Médical 2010

17 Se pose la question quand le Luxembourg entend suivre l exemple de la France. La solidarité à sens unique Depuis des années les médecins du Grand- Duché de Luxembourg prennent en charge des patients qui résident au Luxembourg, mais qui n ont pas d assurance maladie, des patients qui sont des ressortissants d autres pays, mais dont l assurance maladie ne prend pas en charge les prestations reçues au Luxembourg. Ce phénomène est croissant surtout depuis que les pays de l Europe de l Est ont rejoint l Union européenne. Ces patients sont généralement insolvables et personne ne rembourse aux médecins ses honoraires. L avant projet de loi sur la réforme de la sécurité sociale fait de nouveau appel à la solidarité des médecins libéraux. Les médecins libéraux font appel à la nation et compte sur sa solidarité pour créer un fond qui indemnise à l avenir les médecins prenant en charge des patients sans couverture sociale. La solidarité à sens unique commence à peser. Opération main basse de l État sur la caisse de la CNS I) Le taux de contribution de l État au financement de l assurance maladie-maternité s élevait en 2009 à 41,2 %. Or l État entend supporter seulement 40 % des cotisations (article 31) II) L article 39 prévoit un déplafonnement des cotisations, mais ne précise pas les contributions étatiques pour compenser l équivalent du déplafonnement sur les salaires de ses fonctionnaires et employés de l État. En résumé : Nous refusons le passage de la démarche conventionnelle vers la démarche réglementaire. Cette démarche réglementaire n est autre chose qu une étatisation rampante de la médecine. Le laboratoire national (LNS) est l exemple typique de cette médecine étatisée, désastreuse du point de vue résultat et un scandale pour le pays qui se vante souvent d être un des plus riches du monde. Le modèle du conventionnement obligatoire est un désastre économique. Perdurer d adhérer à ce modèle est un non-sens économique. Nos sommes pour une médecine conventionnelle et pour un système où le tarif conventionnel est la base du remboursement au patient. Le modèle belge avec un conventionnement à trois niveaux est un modèle praticable et viable. L AMMD refuse toute manipulation par le gouvernement des tarifs conventionnels par le truchement de règlements grand-ducaux : La manipulation des articles 65, alinéa 2 et 67 à 70 du Code de la sécurité sociale, les valeurs des lettres-clés des prestataires visées à l article 65, alinéa 1 er sont maintenues par rapport à leur valeur applicable au 31 décembre 2010 pour la période du 1 er janvier 2011 au 31 décembre 2012 La manipulation de l article 65 du Code de la sécurité sociale par un règlement grandducal opérant les réductions nécessaires sur les coefficients des actes et services prévus dans les nomenclatures des prestataires de soins visés à l article 61, alinéa 2, points 1) à 4) applicables au 31 décembre 2010, afin de dégager au profit de l assurance maladie maternité une économie correspondant pour l exercice 2011 à cinq pour cent du coût de ces prestations fixé au budget de la Caisse nationale de santé pour l exercice Ce ne seront pas les professions libérales qui payeront les frais de cette lutte des classes. Le dé-conventionnement et la désolidarisation avec un système de santé prônant la discrimination sociale sont la seule réponse adéquate. Nous préconisons de mettre en place de façon urgente les propositions d économie invoquée par l AMMD depuis 5 ans et qui sont restées lettre morte jusqu à ce jour. Nous préconisons également une coordination renforcée entre un Ministère de la Santé qui autorise et un Ministère de la Sécurité Sociale qui devrait évaluer les coûts de ces autorisations. Même si depuis belle lurette ces deux ministères sont sous la tutelle d un ministre, on garde l impression qu il n y a aucune coordination entre ces deux ministères et que la fonction de l inspection générale de la sécurité sociale se limite à une simple constatation des faits post festum. Annexe 1 : Sécurité Sociale en Belgique Annexe 2 : Sécurité Sociale en France Annexe 3 : Sécurité Sociale en Allemagne Le Corps Médical

18 Proposition des modifications de l AMMD du texte de l avantprojet de loi de version du 8 juillet 2010 Art. 1 er. Le Code de la sécurité sociale est modifié comme suit : 1 L article 2, alinéa 1 er prend la teneur suivante : «La personne qui est âgée de dix-huit ans au moins, qui réside au Grand-Duché de Luxembourg et qui perd la qualité d'assuré obligatoire ou la protection en qualité de membre de famille au sens de l'article 7 après en avoir bénéficié pendant une période continue de six mois précédant immédiatement la perte de cette qualité, peut demander à continuer son assurance. La condition de continuité ne vient pas à défaillir par une interruption de moins de huit jours. La demande doit être présentée au Centre commun de la sécurité sociale sous peine de forclusion dans un délai de trois mois (délai réduit de 6 à 3 mois) suivant la perte de l'affiliation.» 2 L article 8 prend la teneur suivante : «Art. 8. L assurance a principalement pour objet, dans les limites fixées par la présente loi et les statuts : - le paiement d une prestation en espèces sous forme d indemnité pécuniaire de maladie ou d indemnité de maternité ; - la prise en charge des soins de santé; - la participation à des mesures de médecine préventive ; En France les dépenses de l assurance maladie pour les affections de longue durée (ALD) représentent deux tiers du budget de la CNAM. Aller dans le sens d une nonapparition de la maladie, une non-aggravation de la maladie et le retardement des épisodes les plus graves est une démarche louable. Le Luxembourg a un passé peu glorieux du côté de la médecine préventive. Aller dans le bon sens est une approche louable. Néanmoins cette approche nécessite la mise à disposition de budgets de prévention conséquents et le bénéfice de l approche préventive n est qu à moyen et à long terme. Se pose également la question si la médecine préventive est l objectif de la Santé publique et donc financée par le budget de l Etat ou si la médecine préventive est un objectif d une assurance maladie même si on a changé de dénomination pour tout juste faire beau. On aimerait bien connaître les budgets que la CNS pense à affecter à ces activités préventives et bien sûr connaitre les ressources financières de la CNS pour mener des compagnes de prévention à large échelle à l avenir. - le paiement d une indemnité funéraire. 3 L article 17 prend la teneur suivante : «Art. 17. Sont pris en charge dans une mesure suffisante et appropriée : 1) les soins de médecine ; 2) les soins de médecine dentaire ; 3) les traitements effectués par des professionnels de santé ; 4) les analyses médicales de biologie clinique et examens d anatomo-pathologie 1 AMMD Ver 26 du Le Corps Médical 2010

19 5) les orthèses, épithèses, prothèses et implants dentaires (Nouvelle prestation avec des charges supplémentaires pour la CNS) 6) les médicaments, le sang humain et les composants sanguins ; 7) les dispositifs médicaux ; 8) les traitements effectués en milieu hospitalier ; 9) les frais de séjour à l hôpital en cas d accouchement et en cas d hospitalisation d une personne pour laquelle les soins en vue de sa guérison, de l amélioration de son état de santé ou de l atténuation de ses souffrances ne peuvent être dispensés en dehors du milieu hospitalier, ces critères pouvant être précisés par règlement grand-ducal ; 10) les cures thérapeutiques et de convalescence ; 11) les soins de rééducation et de réadaptations fonctionnelles ; 12) les frais de transport des malades ; 13) les soins palliatifs suivant les modalités d attribution précisées par règlement grandducal. Des mesures de médecine préventive peuvent être organisées en collaboration avec la Direction de la santé dans le cadre de conventions de partenariat conclues entre les ministres ayant dans leurs attributions la Santé et la Sécurité sociale, la Caisse nationale de santé et, le cas échéant, des services spécialisés.» Les mesures seront organisées après consultation de l association représentative des intérêts des médecins et médecins dentistes au sens du Code des Assurances Sociales. 4 L article 19, alinéa 1 er prend la teneur suivante : «Art. 19. Les assurés sont libres de s adresser aux prestataires de soins de leur choix, et ce, sans préjudice des centres de compétence et des filières de soins intégrées définis dans la loi modifiée du 28 août 1998 sur les établissements hospitaliers.» Cette modification supprime le principe du libre choix par la création de Centres de compétence et de filières de soins intégrés, dans le cadre de la loi hospitalière modifiée. Sous ce rapport, la modification afférente prévoit qu un règlement grand-ducal doit régler les détails. Il s agit d une entorse nouvelle au libre choix du médecin, le contenu du règlement grand-ducal étant par ailleurs inconnu. L AMMD ne peut accepter une nouvelle disposition pareille. Cette question doit être réglée par voie conventionnelle, entre partenaires sociaux. Il n y a pas de raison pour que le gouvernement intervienne d autorité. AMMD : Ancien texte à retenir : Les assurés sont libres de s adresser aux prestataires de soins de leur choix. 5 L article 19, alinéa 3 prend la teneur suivante : «Cependant dans des cas graves et exceptionnels à constater par la Caisse nationale de santé sur base d un certificat circonstancié du médecin traitant, l acte ne figurant pas dans la nomenclature peut être pris en charge sur avis du Contrôle médical de la sécurité sociale qui fixe un tarif en assimilant cet acte à un autre acte de même importance.» 2 AMMD Ver 26 du Le Corps Médical

20 Garder l ancien article : nouvel article procède à une dilution des cas et une augmentation inconsidérée du pouvoir de la CNS et du CMSS. La CNS n a aucune compétence pour «constater» un cas grave et exceptionnel d où possibilité d abus. AMMD : Ancien texte à retenir : Lorsqu une personne protégée présente une pathologie inhabituelle justifiant un acte ne figurant pas dans les nomenclatures pour les médecins et pour les médecins-dentistes, l acte en cause peut être pris en charge dans le cadre de l assurance maladie sur avis favorable du Contrôle médical de la sécurité sociale. L avis est émis cas par cas sur présentation d un certificat circonstancié du médecin ou médecin-dentiste traitant et assimile l acte exceptionnel à un autre acte de même importance en vue de la fixation du tarif. 6 A la suite de l article 19 il est inséré un nouvel article 19bis libellé comme suit : «Art. 19bis. L assuré peut désigner un médecin référent en accord avec le médecin qui a pour missions : (à discuter) 1) d assurer le premier niveau de recours aux soins ; 2) d assurer les soins de prévention et contribuer à la promotion de la santé ; 3) de suivre régulièrement le contenu du dossier personnel de santé de l assuré visé à l article 60ter ; 4) de superviser le parcours de l assuré dans le système de soins de santé afin d'éviter les doubles emplois, la surconsommation ou les effets secondaires ; 5) de coordonner les soins dans les cas de pathologies lourdes ou chroniques ou de soins de longue durée ; 6) d informer, d orienter et de conseiller l assuré le patient dans le parcours de soins coordonné. Un règlement grand-ducal fixe les qualifications, les droits et les obligations du médecin référent. Il fixe également les modalités d application de la procédure de désignation, de changement et de retrait du médecin référent ainsi que le remplacement du médecin référent en cas d absence.» Matière conventionnelle uniquement à intégrer dans l article 64. On ne crée pas une nouvelle sorte de médecin, mais on laisse à certains médecins le choix de s engager à une mission déterminée, vis-à-vis de patients qui désirent être suivis par un médecin qui a fait ce choix déterminé. 7 L article 21 prend la teneur suivante : «La prise en charge des actes, services et fournitures se fait suivant les conditions, modalités et taux déterminés par les statuts. AMMD : Garder l ancien alinéa 1 er de l article 22 3 AMMD Ver 26 du Le Corps Médical 2010

BELGIQUE. 1. Principes généraux.

BELGIQUE. 1. Principes généraux. BELGIQUE Les dépenses de protection sociale en Belgique représentent 27,5%PIB. Le système belge est de logique bismarckienne. La principale réforme récente concerne le risque maladie. 1. Principes généraux.

Plus en détail

1. Code de la sécurité sociale

1. Code de la sécurité sociale Points-clés de la loi du 17 décembre 2010 portant réforme du système de soins de santé et modifiant : 1. le Code de la sécurité sociale ; 2. la loi modifiée du 28 août 1998 sur les établissements hospitaliers.

Plus en détail

Participation des employeurs publics au financement de la protection sociale complémentaire. L analyse de la MNT sur le projet de décret

Participation des employeurs publics au financement de la protection sociale complémentaire. L analyse de la MNT sur le projet de décret Participation des employeurs publics au financement de la protection sociale complémentaire L analyse de la MNT sur le projet de décret Patrick DOS Vice-Président de la MNT Participation des employeurs

Plus en détail

L assurance soins de santé en Belgique : une introduction. Thomas Rousseau 12 juin 2014

L assurance soins de santé en Belgique : une introduction. Thomas Rousseau 12 juin 2014 L assurance soins de santé en Belgique : une introduction Thomas Rousseau 12 juin 2014 Introduction L assurance maladie obligatoire L assurance soins de santé L assurance indemnités (maladie, accident,

Plus en détail

COMPLEMENTAIRE SANTE GENERALISÉE :

COMPLEMENTAIRE SANTE GENERALISÉE : COMPLEMENTAIRE SANTE GENERALISÉE : SYNAMI S ENGAGER POUR CHACUN AGIR POUR TOUS UNE NEGOCIATION ABOUTISSANT À UNE BONNE COUVERTURE Pourquoi, pour qui? D ici au 1er Janvier 2016, la loi du 14 juin 2013 relative

Plus en détail

Avis relatif au projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2014

Avis relatif au projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2014 Paris, le 12 juin 2014 Avis relatif au projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2014 Délibération n CONS. 13 12 juin 2014 Projet de loi de financement rectificative de la

Plus en détail

Le nouveau régime d Assurance Maladie. Mécanismes de mise en œuvre

Le nouveau régime d Assurance Maladie. Mécanismes de mise en œuvre Le nouveau régime d Assurance Maladie Mécanismes de mise en œuvre Principes et objectifs Le rapprochement entre les régimes d assurance maladie: régime de base obligatoire et unifié. Le maintien du principe

Plus en détail

RÉFORMES DES STATUTS ET DU RÈGLEMENT MUTUALISTE PAR L ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 15 OCTOBRE 2010

RÉFORMES DES STATUTS ET DU RÈGLEMENT MUTUALISTE PAR L ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 15 OCTOBRE 2010 Siège social : 37 Quai d Orsay 75007 PARIS Relevant des Livres I et II du code de la Mutualité RÉFORMES DES STATUTS ET DU RÈGLEMENT MUTUALISTE PAR L ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 15 OCTOBRE 2010 SERVICES ADMINISTRATIFS

Plus en détail

La complémentaire santé pour tous : chef d entreprise, ce que vous devez savoir!

La complémentaire santé pour tous : chef d entreprise, ce que vous devez savoir! La complémentaire santé pour tous : chef d entreprise, ce que vous devez savoir! AGAMY 25/06/15 Par Philippe BARRAUD, Inspecteur Collectives AXA ENTREPRISES & Dominique THIERY, Agent AXA Patrimoine & Prévoyance

Plus en détail

OFFRE RÉSERVÉE AUX entreprises, TPE/PME et indépendants. Le guide. santé. www.menages-prevoyants.fr LA MUTUELLE QUI VA BIEN!

OFFRE RÉSERVÉE AUX entreprises, TPE/PME et indépendants. Le guide. santé. www.menages-prevoyants.fr LA MUTUELLE QUI VA BIEN! OFFRE RÉSERVÉE AUX entreprises, TPE/PME et indépendants Le guide santé www.menagesprevoyants.fr LA MUTUELLE QUI VA BIEN! On a toujours du mal à s y retrouver dans les principes de s de santé. Et si on

Plus en détail

SUR LES RETRAITES PAR REPARTITION DU SECTEUR PRIVE ET LES FONDS DE PENSION

SUR LES RETRAITES PAR REPARTITION DU SECTEUR PRIVE ET LES FONDS DE PENSION DOSSIER RETRAITES: MAI 2003 SUR LES RETRAITES PAR REPARTITION DU SECTEUR PRIVE ET LES FONDS DE PENSION 1. LE SYSTEME DE RETRAITES PAR REPARTITION 1.1. INTRODUCTION Les régimes de retraites des travailleurs

Plus en détail

Nouvelle structure des tarifs médicaux suisses:

Nouvelle structure des tarifs médicaux suisses: Nouvelle structure des tarifs médicaux suisses: Le TarMed Etude valaisanne Département de la santé, des affaires sociales et de l'énergie février 2000 TABLE DES MATIERES 1) RESUME 2) QU EST-CE LE TARMED?

Plus en détail

Carnet de bord. www.mfbco.fr COMPLÉMENTAIRE SANTÉ. La Mutuelle de la mer

Carnet de bord. www.mfbco.fr COMPLÉMENTAIRE SANTÉ. La Mutuelle de la mer Carnet de bord www.mfbco.fr COMPLÉMENTAIRE SANTÉ La Mutuelle de la mer INFOS PRATIQUES Comment vous faire indemniser? Vos frais de santé sont directement transmis par l ENIM et les CPAM conventionnées.

Plus en détail

> Guide 28 juillet 2008

> Guide 28 juillet 2008 > Guide 28 juillet 2008 Le travailleur frontalier Dans notre région frontalière, environ 5600 personnes résidant en Belgique traversent chaque jour la frontière pour venir travailler en France. Se pose

Plus en détail

CAHIER DES CLAUSES PARTICULIERES. Transports sanitaires

CAHIER DES CLAUSES PARTICULIERES. Transports sanitaires Marché de service CAHIER DES CLAUSES PARTICULIERES Transports sanitaires - Etablissement contractant : CENTRE HOSPITALIER 858 rue des Drs. Devillers 02120 GUISE 03.23.51.55.55 03.23.51.55.35 Procédure

Plus en détail

1. Types de jeux concours par SMS et légalité

1. Types de jeux concours par SMS et légalité Jeux concours au Luxembourg Cadre légal 12/08/2008 2 1. Types de jeux concours par SMS et légalité Type de jeu concours par SMS Situation Base légale Participation gratuite, objectif publicitaire Participation

Plus en détail

GARANTIES. Étudiants NOUS NOUS ENGAGEONS À ÊTRE PLUS QU UNE MUTUELLE

GARANTIES. Étudiants NOUS NOUS ENGAGEONS À ÊTRE PLUS QU UNE MUTUELLE Étudiants NOUS SOMMES PARCE BIEN QUE PLACÉS VOUS ÊTES POUR PLUS VOUS QU UN COMPRENDRE MÉDECIN, NOUS NOUS ENGAGEONS À ÊTRE PLUS QU UNE MUTUELLE Étudiants 5 raisons de choisir la Mutuelle du Médecin Une

Plus en détail

Monceau Santé Entreprise, une offre conforme à vos obligations conventionnelles

Monceau Santé Entreprise, une offre conforme à vos obligations conventionnelles Monceau Santé Entreprise, une offre conforme à vos obligations conventionnelles Monceau Santé vous propose une solution conforme à vos obligations de mise en place d un contrat de complémentaire santé

Plus en détail

Convention de «management fees»: qu en est-il aujourd hui?

Convention de «management fees»: qu en est-il aujourd hui? 81 rue du pré Catelan 59110 La Madeleine Tél : 03 20 39 33 47 Fax : 03 20 63 92 21 lille@valoxy.fr www.valoxy.fr Convention de «management fees»: qu en est-il aujourd hui? Attention aux prestations de

Plus en détail

Réformes socio-économiques

Réformes socio-économiques Réformes socio-économiques Le 27 novembre 2011, suite à la dégradation de la note belge par l agence Standard & Poor s, les six partis ont conclu, dans l urgence, un accord sur le budget et sur la réforme

Plus en détail

La pension de vieillesse au Luxembourg: réglementation et modalités de calcul. Florence Navarro

La pension de vieillesse au Luxembourg: réglementation et modalités de calcul. Florence Navarro La pension de vieillesse au Luxembourg: réglementation et modalités de calcul Déjeuner-débat ELSA Florence Navarro 2 juillet 2014 Le principe des 3 piliers en matière de pension 1 er pilier Sécurité sociale

Plus en détail

ASSURANCE MALADIE OBLIGATOIRE DE BASE

ASSURANCE MALADIE OBLIGATOIRE DE BASE ASSURANCE MALADIE OBLIGATOIRE DE BASE Convention nationale Entre Les Organismes Gestionnaires Et Les Chirurgiens Dentistes CONVENTION NATIONALE Etablie sous l égide de l Agence Nationale de l Assurance

Plus en détail

Contribution des composantes et des directions aux charges communes de l établissement

Contribution des composantes et des directions aux charges communes de l établissement Contribution des composantes et des directions aux charges communes de l établissement (Les renvois à des diapositives sont en référence au PPT présenté lors du CA et de la réunion des directeurs de composantes)

Plus en détail

MUTUELLE DE NATIXIS. l adhésion du salarié au régime est obligatoire, comme par le passé, celle de ses ayants-droit éventuels est facultative ;

MUTUELLE DE NATIXIS. l adhésion du salarié au régime est obligatoire, comme par le passé, celle de ses ayants-droit éventuels est facultative ; MUTUELLE DE NATIXIS Résumé des garanties du contrat obligatoire de complémentaire santé de la Mutuelle de Natixis «Régime unifié» des salariés mis en place le 1 er juillet 2010 Concerne les salariés de

Plus en détail

en toute simplicité!

en toute simplicité! BIEN COMPRENDRE LES NOUVELLES RÉFORMES DE LA COMPLÉMENTAIRE SANTÉ. en toute simplicité! 1 LA GÉNÉRALISATION DE LA COMPLÉMENTAIRE SANTÉ D ici le 1 er janvier 2016, toutes les entreprises devront mettre

Plus en détail

*** - par les Pouvoirs publics, conseillés par la communauté scientifique ;

*** - par les Pouvoirs publics, conseillés par la communauté scientifique ; Groupe de travail de la Commission des comptes de la Sécurité sociale, présidé par Monsieur Jean-François CHADELAT, Inspecteur général des Affaires sociales, relatif à la répartition des interventions

Plus en détail

Notice d Information Assurance de Groupe - Frais de Santé Contrat n 2431318401020

Notice d Information Assurance de Groupe - Frais de Santé Contrat n 2431318401020 Notice d Information Assurance de Groupe - Frais de Santé Contrat n 2431318401020 A effet du 1 er janvier 2007 Le Syndicat REUSSIR. 21 BOULEVARD POISSONNIERE 75002 PARIS souscrit auprès d AXA France Vie,

Plus en détail

Que couvre la protection sociale obligatoire?

Que couvre la protection sociale obligatoire? Que désigne le terme «Prévoyance»? Que couvre la protection sociale obligatoire? A savoir Les assurances de personnes couvrant les risques : De maladie et d accidents corporels ; De maternité ; D incapacité

Plus en détail

Votre dossier Frais de santé. Le régime Frais de santé professionnel. de vos salariés

Votre dossier Frais de santé. Le régime Frais de santé professionnel. de vos salariés H ô t e l s C a f é s R e s ta u r a n t s Votre dossier Frais de santé Le régime Frais de santé professionnel de vos salariés Quelques définitions pour mieux comprendre Assuré Salarié appartenant à une

Plus en détail

MUTUALITE DES EMPLOYEURS STATUTS

MUTUALITE DES EMPLOYEURS STATUTS Adresse postale: L-2975 Luxembourg Fax: 404481 www.mde.lu MUTUALITE DES EMPLOYEURS STATUTS Chapitre I : Champ d application Art. 1 er Sont affiliés obligatoirement à la Mutualité tous les employeurs occupant

Plus en détail

...... en quelques mots 1

...... en quelques mots 1 ... en quelques mots 1 Un nouveau Projet d'entreprise pourquoi faire? Le Projet d'entreprise 2006-2009 a porté l ambition de faire de l Assurance Maladie un assureur solidaire en santé reconnu en tant

Plus en détail

CHARTE DU CORRESPONDANT MODELE TYPE

CHARTE DU CORRESPONDANT MODELE TYPE CHARTE DU CORRESPONDANT MODELE TYPE CHAPITRE 1: CONDITIONS DANS LESQUELLES LE BUREAU LUXEMBOURGEOIS ACCORDE, REFUSE OU RETIRE SON AGREMENT A UN CORRESPONDANT 1.1 Comment remplir la fonction de correspondant

Plus en détail

LA PARTICIPATION FINANCIERE DES COLLECTIVITES A LA PROTECTION SOCIALE COMPLEMENTAIRE DE LEURS AGENTS

LA PARTICIPATION FINANCIERE DES COLLECTIVITES A LA PROTECTION SOCIALE COMPLEMENTAIRE DE LEURS AGENTS PROTECTION SOCIALE LA PARTICIPATION FINANCIERE DES COLLECTIVITES A LA PROTECTION SOCIALE COMPLEMENTAIRE DE LEURS AGENTS REFERENCES JURIDIQUES Loi n 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée portant dispositions

Plus en détail

Ordelys santé. senior. Ordelys. santé senior. Demande d adhesion immédiate, Adhésion à partir de 55 ans

Ordelys santé. senior. Ordelys. santé senior. Demande d adhesion immédiate, Adhésion à partir de 55 ans Demande d adhesion immédiate, Sans questionnaire de santé, ni délai d attente san Ordelys santé Complémentaire santé senior Ordelys santé senior Adhésion à partir de 55 ans Vos garanties /// ORDELYS SANTE

Plus en détail

Consolidation du budget l Etat répercussions sur le secteur communal. Prise de position du SYVICOL

Consolidation du budget l Etat répercussions sur le secteur communal. Prise de position du SYVICOL mc14 036 Consolidation du budget l Etat répercussions sur le secteur communal Prise de position du SYVICOL Suite à la réunion du Conseil supérieur des finances communales du 20 mai 2014, le SYVICOL souhaite

Plus en détail

Guide pratique assurance complémentaire Frais de Santé APPN OPTION 3

Guide pratique assurance complémentaire Frais de Santé APPN OPTION 3 Guide pratique assurance complémentaire Frais de Santé APPN OPTION 3 Janvier 2009 Ce guide pratique a pour but de faciliter vos démarches auprès de nos services de gestion en vous indiquant : les différentes

Plus en détail

Professions indépendantes. Vos prestations maladie

Professions indépendantes. Vos prestations maladie Professions indépendantes Vos prestations maladie Édition 2012 Vos prestations maladie Sommaire Quels sont les bénéficiaires de l assurance maladie? 3 Comment bénéficier des prestations? 4 Quels sont les

Plus en détail

Juridictions spécialisées du domaine social et organismes de Protection sociale : constats et enjeux

Juridictions spécialisées du domaine social et organismes de Protection sociale : constats et enjeux Juridictions spécialisées du domaine social et organismes de Protection sociale : constats et enjeux Par Raymonde TAILLEUR, Ancienne Directrice de projet à la Direction de la Sécurité sociale. T raditionnellement,

Plus en détail

Le Pack Expat CFE Senior

Le Pack Expat CFE Senior International Le Pack Expat CFE Senior Offre individuelle Avec Humanis et la CFE, votre santé est notre priorité SANTÉ Pour profiter d un climat plus serein, découvrir de nouveaux horizons ou vous rapprocher

Plus en détail

4. L assurance maladie

4. L assurance maladie L ASSURANCE MALADIE 73 4. L assurance maladie Comme l assurance maladie est obligatoire, toute personne domiciliée en Suisse doit être convenablement couverte. C est actuellement le cas, avec un très large

Plus en détail

Admission (Formalités d ) : Formalités médicales ou non-médicales (questionnaire médical, examens

Admission (Formalités d ) : Formalités médicales ou non-médicales (questionnaire médical, examens Par un langage simple et clair pour faciliter la lecture de nos courriers Les Services aux Clients Santé font de la satisfaction de leurs clients une priorité. Pour vous offrir un service de qualité, nous

Plus en détail

Ool O p t i c i e n s L u n e t i e r s U n i s 6 r u e d e l é g l i s e 3 8 7 9 0 S t G e o r g e s d E s p e r a n c h e.

Ool O p t i c i e n s L u n e t i e r s U n i s 6 r u e d e l é g l i s e 3 8 7 9 0 S t G e o r g e s d E s p e r a n c h e. Madame la sénatrice, Monsieur le sénateur, La proposition de loi (PPL n 296) sur la contractualisation des Mutuelles avec les professionnels de santé est au centre des préoccupations des Français. Cette

Plus en détail

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES. Convention collective nationale

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES. Convention collective nationale MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES Brochure n 3255 Convention collective nationale IDCC : 1619. CABINETS DENTAIRES ACCORD DU

Plus en détail

Projet de règlement grand-ducal concernant les contributions aux frais de personnel et de fonctionnement du Commissariat aux Assurances (4357PMR).

Projet de règlement grand-ducal concernant les contributions aux frais de personnel et de fonctionnement du Commissariat aux Assurances (4357PMR). Luxembourg, le 20 février 2015. Objet : Projet de règlement grand-ducal concernant les contributions aux frais de personnel et de fonctionnement du Commissariat aux Assurances (4357PMR). Saisine : Ministre

Plus en détail

Article 9.2 Caractère obligatoire du régime frais de santé et dispenses d affiliation

Article 9.2 Caractère obligatoire du régime frais de santé et dispenses d affiliation Avenant n 4 relatif à la mise en place d un régime frais de santé obligatoire pour le personnel non cadre du secteur de la Propreté Préambule Considérant la volonté des partenaires sociaux du secteur de

Plus en détail

Offre santé 2015 FGMM-CFDT

Offre santé 2015 FGMM-CFDT SOMILOR - HARMONIE MUTUELLE Offre santé 2015 FGMM-CFDT Réservée aux adhérents régime général La FGMM-CFDT a négocié pour vous une complémentaire santé groupe SOMILOR-HARMONIE MUTUELLE. Bénéficiez de tous

Plus en détail

La protection sociale en France

La protection sociale en France 18 La protection sociale en France FONCTIONNEMENT La protection sociale peut fonctionner selon trois logiques. LA LOGIQUE D ASSURANCE SOCIALE La logique d assurance sociale a pour objectif de prémunir

Plus en détail

Connaître. facultatif. le régime. de complémentaire. santé Pour les anciens salariés

Connaître. facultatif. le régime. de complémentaire. santé Pour les anciens salariés 1 Connaître le régime facultatif de complémentaire santé Pour les anciens salariés Préambule Le 12 août 2008, l Union des Caisses Nationales de Sécurité sociale et des organisations syndicales ont signé

Plus en détail

MEDICAMENTS ET PHARMACIES

MEDICAMENTS ET PHARMACIES GT N 2 MEDICAMENTS ET PHARMACIES RAPPORT FINAL DU 11 MARS 2010 Président : Secrétaire : Membres du groupe (Phase 2): Geneviève Klepper Pascale Oster Claude Frieden (CNS), Paul Koch, Yves Bruch (CMSS),

Plus en détail

STACCINI Pascal UFR Médecine Nice Université Nice-Sophia Antipolis

STACCINI Pascal UFR Médecine Nice Université Nice-Sophia Antipolis 3.2 : S initier à l organisation, la mise en œuvre et l utilisation d un système d information Chapitre 3 : Systèmes d information Systèmes d information hospitaliers (S.I.H.) STACCINI Pascal UFR Médecine

Plus en détail

PARTICIPATION DES EMPLOYEURS AU FINANCEMENT DE LA PROTECTION SOCIALE COMPLEMENTAIRE

PARTICIPATION DES EMPLOYEURS AU FINANCEMENT DE LA PROTECTION SOCIALE COMPLEMENTAIRE PARTICIPATION DES EMPLOYEURS AU FINANCEMENT DE LA PROTECTION SOCIALE COMPLEMENTAIRE CV Réf. : II-13-1-5 Pôle des services Date : 15.09.2012 services@cdg81.fr Ref : 7-9 Références : - Loi n 83-634 du 13

Plus en détail

Le PACK Expat CFE. Santé et Prévoyance. Offre individuelle

Le PACK Expat CFE. Santé et Prévoyance. Offre individuelle Le PACK Expat CFE Retraite Prévoyance Santé Épargne Santé et Prévoyance Votre statut d expatrié rend votre protection en santé et prévoyance facultative. Pour conserver les mêmes avantages qu en France,

Plus en détail

Elaboration de tableaux de bord sur l emploi (éditions 2011, 2012 et 2013)

Elaboration de tableaux de bord sur l emploi (éditions 2011, 2012 et 2013) REPUBLIQUE DU BENIN = + = + = + = MINISTERE CHARGE DE LA MICROFINANCE, DE L EMPLOI DES JEUNES ET DES FEMMES (MCMEJF) = + = + = + = + = Agence Nationale Pour l Emploi (ANPE) = + = + = + = TERMES DE REFERENCE

Plus en détail

Découvrez les garanties

Découvrez les garanties Découvrez les garanties la mutuelle santé et la couverture prévoyance qui s adaptent à vos besoins Découvrez vos garanties MGENERATION Initiale santé prévoyance Pack se soigner autrement action sociale

Plus en détail

Quel est le régime d assurance maladie applicable à l artiste de spectacle vivant, mobile dans la Grande Région?

Quel est le régime d assurance maladie applicable à l artiste de spectacle vivant, mobile dans la Grande Région? www.frontalierslorraine.eu www.espaceculturelgr.eu Quel est le régime d assurance maladie applicable à l artiste de spectacle vivant, Novembre 2011 2 Introduction Le CRD EURES Lorraine est une association

Plus en détail

Code à l intention des partenaires commerciaux

Code à l intention des partenaires commerciaux Code à l intention des partenaires commerciaux Groupe Axpo Code à l intention des partenaires commerciaux 02 03 Table des matières Introduction... 05 I. Éthique commerciale et intégrité... 07 II. Respect

Plus en détail

www.snap-pole-emploi.fr

www.snap-pole-emploi.fr www.snap-pole-emploi.fr Paris, le 11 février 2011 Chers collègues, La négociation nationale visant à aboutir à un accord est ouverte. L objectif est d unifier les mutuelles existantes actuellement au sein

Plus en détail

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES Brochure n 3034 Convention collective nationale IDCC : 1090. SERVICES DE L AUTOMOBILE (Commerce

Plus en détail

LA SECURITE SOCIALE EN FRANCE

LA SECURITE SOCIALE EN FRANCE LA SECURITE SOCIALE EN FRANCE La Sécurité sociale française, créée en 1945, repose sur le principe de la solidarité nationale où chacun est aidé pour faire face aux aléas de la vie. Ainsi, elle couvre

Plus en détail

FIN-NET. La résolution extrajudiciaire des litiges transfrontaliers dans le domaine des services financiers. Guide du consommateur

FIN-NET. La résolution extrajudiciaire des litiges transfrontaliers dans le domaine des services financiers. Guide du consommateur FIN-NET La résolution extrajudiciaire des litiges transfrontaliers dans le domaine des services financiers Guide du consommateur FIN-NET La résolution extrajudiciaire des litiges transfrontaliers dans

Plus en détail

PROTÉGER LA SANTÉ DE VOS SALARIÉS AVANTAGES RÉSERVÉS À L ENTREPRISE ET AUX SALARIÉS

PROTÉGER LA SANTÉ DE VOS SALARIÉS AVANTAGES RÉSERVÉS À L ENTREPRISE ET AUX SALARIÉS PROTÉGER LA SANTÉ DE VOS SALARIÉS AVANTAGES RÉSERVÉS À L ENTREPRISE ET AUX SALARIÉS COMPLÉMENTAIRE SANTÉ COLLECTIVE ASSURER LE REMBOURSEMENT DE VOS DÉPENSES PRÉVOIR LE REMBOURSEMENT DE SES DÉPENSES DE

Plus en détail

Dossier Pratique Complémentaire santé septembre 2014

Dossier Pratique Complémentaire santé septembre 2014 Dossier Pratique Complémentaire santé septembre 2014 Mieux comprendre la complémentaire santé chez Renault 2 1. Les ayants droit 2 2. Pièce à fournir pour l adhésion 2 3. Les cotisations 3 4. Les garanties

Plus en détail

Chapitre 2 L inexécution des contrats: la responsabilité contractuelle

Chapitre 2 L inexécution des contrats: la responsabilité contractuelle Chapitre 2 L inexécution des contrats: la responsabilité contractuelle La responsabilité contractuelle est la sanction de l inexécution ou de la mauvaise exécution du contrat. Elle est prévue par l article

Plus en détail

RECUEIL DE LEGISLATION. A N 224 4 novembre 2011. S o m m a i r e RÉGIME TEMPORAIRE: GARANTIE DE L ÉTAT

RECUEIL DE LEGISLATION. A N 224 4 novembre 2011. S o m m a i r e RÉGIME TEMPORAIRE: GARANTIE DE L ÉTAT MEMORIAL Journal Officiel du Grand-Duché de Luxembourg 3859 MEMORIAL Amtsblatt des Großherzogtums Luxemburg RECUEIL DE LEGISLATION A N 224 4 novembre 2011 S o m m a i r e RÉGIME TEMPORAIRE: GARANTIE DE

Plus en détail

Allocution d ouverture de Jean DEBEAUPUIS, Directeur Général de l Offre de soins

Allocution d ouverture de Jean DEBEAUPUIS, Directeur Général de l Offre de soins Allocution d ouverture de Jean DEBEAUPUIS, Directeur Général de l Offre de soins Université d été de la performance en santé - 29 août 2014- Lille Monsieur le président, Monsieur le directeur général,

Plus en détail

Art. 2. Les vérificateurs environnementaux, tels que définis à l article 2, point 20) du règlement (CE), relèvent du régime suivant :

Art. 2. Les vérificateurs environnementaux, tels que définis à l article 2, point 20) du règlement (CE), relèvent du régime suivant : Projet de loi portant certaines modalités d application et sanction du règlement (CE) no 1221/2009 du Parlement européen et du Conseil du 25 novembre 2009 concernant la participation volontaire des organisations

Plus en détail

Le statut social du dirigeant : salarié ou indépendant. Allen & Overy 2012 1

Le statut social du dirigeant : salarié ou indépendant. Allen & Overy 2012 1 Le statut social du dirigeant : salarié ou indépendant Allen & Overy 2012 1 Agenda Contrat de travail et / ou mandat social 1. Aspects de droit du travail 2. Aspects de droit des sociétés 3. Aspects de

Plus en détail

GMS-Santé 2008 La Responsabilité du médecin du travail

GMS-Santé 2008 La Responsabilité du médecin du travail 1 La responsabilité du médecin du travail Les conséquences juridiques d un statut particulier 2 Intervenante Jocelyne CAYRON Docteur en Droit Maitre de Conférence en Droit Privé Responsable de Master Professionnel

Plus en détail

ANNEXE II TRAITEMENT D ORTHOPEDIE DENTO-FACIALE

ANNEXE II TRAITEMENT D ORTHOPEDIE DENTO-FACIALE ANNEXE II TRAITEMENT D ORTHOPEDIE DENTO-FACIALE Au protocole d accord MFP CNSD concernant l amélioration de l accès aux soins dentaires signé le 16 décembre 2004 entre : d'une part, La Mutualité Fonction

Plus en détail

Association pour la Promotion de l Assurance Collective Clauses de désignation et de migration

Association pour la Promotion de l Assurance Collective Clauses de désignation et de migration Association pour la Promotion de l Assurance Collective Clauses de désignation et de migration 1 1/ Qu est ce qu un accord de branche? Un accord de branche est un acte juridique issu d'une négociation

Plus en détail

Professeur Patrice FRANCOIS

Professeur Patrice FRANCOIS UE7 - Santé Société Humanité Médecine et Société Chapitre 4 : Protection sociale Partie 2 : L assurance maladie Professeur Patrice FRANCOIS Année universitaire 2011/2012 Université Joseph Fourier de Grenoble

Plus en détail

ANNEXE 3 ASSISTANCE MÉDICALE

ANNEXE 3 ASSISTANCE MÉDICALE ANNEXE 3 ASSISTANCE MÉDICALE - 30 - ANNEXE N 3 ASSISTANCE MÉDICALE (Mutuelle Assistance International, Mutuelle Assistance France) I. CONDITIONS GÉNÉRALES En cas de besoin, chaque bénéficiaire peut, 24

Plus en détail

La complémentaire santé des salariés de la CCN PACT ARIM

La complémentaire santé des salariés de la CCN PACT ARIM La complémentaire santé des salariés de la CCN PACT ARIM Une complémentaire santé obligatoire pour les salariés de la CCN PACT ARIM L accord du 30 septembre 2014 instaure un régime frais de santé. dans

Plus en détail

Point sur la régularisation fiscale des avoirs non déclarés situés à l étranger.

Point sur la régularisation fiscale des avoirs non déclarés situés à l étranger. Olivier HOEBANX Associé BMH Avocats Point sur la régularisation fiscale des avoirs non déclarés situés à l étranger. Introduction Depuis quelques années, de nombreux pays se sont engagés dans des démarches

Plus en détail

C. N. E. E. TRANSCRIPTION DES DIRECTIVES 92/49/CEE 92/96/CEE et 92/50/CEE. Titre II Article 6

C. N. E. E. TRANSCRIPTION DES DIRECTIVES 92/49/CEE 92/96/CEE et 92/50/CEE. Titre II Article 6 C. N. E. E. TRANSCRIPTION DES DIRECTIVES 92/49/CEE 92/96/CEE et 92/50/CEE Assurances vie et non vie. La Directive 92/49/CEE du Conseil du 18 juin 1992 porte coordination des dispositions législatives,

Plus en détail

L Ag ence esanté en route...

L Ag ence esanté en route... L Ag ence esanté en route... Le Luxembourg souhaite se doter d un dossier électronique national d échange et de partage de données de santé, entre et pour les professionnels de santé intervenant auprès

Plus en détail

REPUBLIQUE FRANCAISE. Contentieux n A.2009.002 et A.2009.007

REPUBLIQUE FRANCAISE. Contentieux n A.2009.002 et A.2009.007 REPUBLIQUE FRANCAISE 1 COUR NATIONALE DE LA TARIFICATION SANITAIRE ET SOCIALE Contentieux n A.2009.002 et A.2009.007 Président : M. DURAND-VIEL Rapporteur : Mme WOLF Commissaire du gouvernement : Mme PICARD

Plus en détail

Le guide. juridique. www.menages-prevoyants.fr LA MUTUELLE QUI VA BIEN!

Le guide. juridique. www.menages-prevoyants.fr LA MUTUELLE QUI VA BIEN! Le guide juridique www.menages-prevoyants.fr LA MUTUELLE QUI VA BIEN! sommaire Contexte de l évolution de la «Loi Fillon»... 3 Comment bénéficier des avantages de la «Loi Fillon»?... La participation de

Plus en détail

Développement du numérique LA REMUNERATION POUR COPIE PRIVEE POSITION DE LA FIEEC

Développement du numérique LA REMUNERATION POUR COPIE PRIVEE POSITION DE LA FIEEC Développement du numérique LA REMUNERATION POUR COPIE PRIVEE POSITION DE LA FIEEC Novembre 2012 La FIEEC est une Fédération de l'industrie qui rassemble 29 syndicats professionnels dans les secteurs de

Plus en détail

[REGLEMENT DU REGIME D INDEMNITE DE FIN DE CARRIERE]

[REGLEMENT DU REGIME D INDEMNITE DE FIN DE CARRIERE] [REGLEMENT DU REGIME D INDEMNITE DE FIN DE CARRIERE] CREPA Institution de Prévoyance régie par les dispositions du Titre III du Livre IX du Code de la sécurité sociale N Siret : 784 411 175 00028 80 rue

Plus en détail

ORDONNANCE. relative au portage salarial. NOR : ETST1503259R/Bleue-1 ------ RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

ORDONNANCE. relative au portage salarial. NOR : ETST1503259R/Bleue-1 ------ RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Ministère du travail, de l emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social TEXTE SOUMIS A LA DELIBERATION DU CONSEIL DES MINISTRES ORDONNANCE relative au portage salarial

Plus en détail

r é g i m e DE prévoya n c e et frais de santé

r é g i m e DE prévoya n c e et frais de santé aide à domicile r é g i m e DE prévoya n c e et frais de santé c o n v e n t i o n collective nationale de la branche d e l a i de, de l accompagnement, des soins et des services à domicile Une protection

Plus en détail

VILLE DE MONTRICHARD MARCHES PUBLICS PRESTATIONS D'ASSURANCES ACTE D ENGAGEMENT. Lot 2 Responsabilité civile

VILLE DE MONTRICHARD MARCHES PUBLICS PRESTATIONS D'ASSURANCES ACTE D ENGAGEMENT. Lot 2 Responsabilité civile MARCHES PUBLICS PRESTATIONS D'ASSURANCES ACTE D ENGAGEMENT Lot 2 Responsabilité civile Personne publique VILLE DE MONTRICHARD Pouvoir Adjudicateur VILLE DE MONTRICHARD Personne habilitée à fournir des

Plus en détail

info CAISSE GENERALE DE PREVOYANCE LA MUTUELLE POUR LA VIE 2015 // Index 775,17

info CAISSE GENERALE DE PREVOYANCE LA MUTUELLE POUR LA VIE 2015 // Index 775,17 info CAISSE GENERALE DE PREVOYANCE LA MUTUELLE POUR LA VIE 2015 // Index 775,17 La Caisse Générale de Prévoyance se présente La société de secours mutuels CAISSE GENERALE DE PREVOYANCE (CGP) a été créée

Plus en détail

Cession de la clientèle des cabinets libéraux : les facteurs clés d une transmission réussie

Cession de la clientèle des cabinets libéraux : les facteurs clés d une transmission réussie Cession de la clientèle des cabinets libéraux : les facteurs clés d une transmission réussie Les pouvoirs publics ont attiré notre attention sur les enjeux de la transmission des entreprises, plus de 100

Plus en détail

Le PACK Expat CFE. Santé et Prévoyance. Offre individuelle

Le PACK Expat CFE. Santé et Prévoyance. Offre individuelle Le PACK Expat CFE RETRAITE PRÉVOYANCE SANTÉ ÉPARGNE Santé et Prévoyance En tant qu expatrié, votre couverture Santé et Prévoyance devient facultative. Pour vous permettre de conserver les mêmes avantages

Plus en détail

PRINCIPES GENERAUX ET CRITERES ORDINAUX D APPLICATION DE L ARTICLE L.4113-6 DU CODE DE LA SANTE PUBLIQUE

PRINCIPES GENERAUX ET CRITERES ORDINAUX D APPLICATION DE L ARTICLE L.4113-6 DU CODE DE LA SANTE PUBLIQUE 21/06/2007 PRINCIPES GENERAUX ET CRITERES ORDINAUX D APPLICATION DE L ARTICLE L.4113-6 DU CODE DE LA SANTE PUBLIQUE I PRINCIPES GENERAUX L article L 4113-6 du CSP pose le principe d une interdiction pour

Plus en détail

Avenant relatif à la mise en place d un régime de «remboursement complémentaire de frais de soins de santé»

Avenant relatif à la mise en place d un régime de «remboursement complémentaire de frais de soins de santé» AVENANT N 15 À LA CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE DES DETAILLANTS, DETAILLANTS-FABRICANTS ET ARTISANS DE LA CONFISERIE, CHOCOLATERIE, BISCUITERIE (N 3224) Avenant relatif à la mise en place d un régime

Plus en détail

Article 1 : LA GÉNÉRALISATION DE LA COUVERTURE COMPLÉMENTAIRE SANTÉ

Article 1 : LA GÉNÉRALISATION DE LA COUVERTURE COMPLÉMENTAIRE SANTÉ ANI du 11 janvier 2013 pour un nouveau modèle économique et social au service de la compétitivité des entreprises et de la sécurisation de l'emploi et des parcours professionnels des salariés Etude des

Plus en détail

Information Technology Credits (ITCredits)

Information Technology Credits (ITCredits) Informations générales Information Technology Credits (ITCredits) Vous pouvez faire appel à tout moment à notre service technique (tarifs horaires standard) en cas d installations, intervenions à distance

Plus en détail

5 raisons de choisir la Mutuelle du Médecin. Une mutuelle dédiée aux médecins et à leur famille

5 raisons de choisir la Mutuelle du Médecin. Une mutuelle dédiée aux médecins et à leur famille Complémentaire santé NOUS SOMMES PARCE BIEN QUE PLACÉS VOUS ÊTES POUR PLUS VOUS QU UN COMPRENDRE MÉDECIN, NOUS NOUS ENGAGEONS À ÊTRE PLUS QU UNE MUTUELLE Complémentaire santé + 5 raisons de choisir la

Plus en détail

Assurance complémentaire santé OMS

Assurance complémentaire santé OMS Notice d information Edition 2014 Assurance complémentaire santé OMS BÉNÉFICIAIRES Le Groupement de Prévoyance et d Assurance des Fonctionnaires Internationaux (GPAFI) est une association à but non lucratif

Plus en détail

C ) Détail volets A, B, C, D et E. Hypothèses (facteurs externes au projet) Sources de vérification. Actions Objectifs Méthode, résultats

C ) Détail volets A, B, C, D et E. Hypothèses (facteurs externes au projet) Sources de vérification. Actions Objectifs Méthode, résultats C ) Détail volets A, B, C, D et E Actions Objectifs Méthode, résultats VOLET A : JUMELAGE DE 18 MOIS Rapports d avancement du projet. Réorganisation de l administration fiscale Rapports des voyages d étude.

Plus en détail

CONVENTION DE STAGE. Ce document rempli par l étudiant de façon très complète doit impérativement comporter :

CONVENTION DE STAGE. Ce document rempli par l étudiant de façon très complète doit impérativement comporter : CONVENTION DE STAGE Comment remplir la convention de stage? Ce document rempli par l étudiant de façon très complète doit impérativement comporter : 1) La signature de l étudiant ; 2) la signature du responsable

Plus en détail

PLAQUETTE D INFORMATION

PLAQUETTE D INFORMATION Mutuelle du personnel du groupe Société Générale PLAQUETTE D INFORMATION Registre National des Mutuelles N 784 410 805 Juillet 2010 Comment calculer un taux de remboursement de Mutuelle? Les remboursements

Plus en détail

L assurance maladie et les étudiants

L assurance maladie et les étudiants R É P U B L I Q U E F R A N Ç A I S E Mai 2012 NOTE sur L assurance maladie et les étudiants Allemagne Belgique Danemark Espagne Italie Pays-Bas Royaume-Uni (Angleterre) Suède Cette note a été réalisée

Plus en détail

L'assurance maladie de la sécurité sociale

L'assurance maladie de la sécurité sociale Association internationale de la sécurité sociale Conférence régionale de l'aiss pour l'afrique Lusaka, Zambie, 9-12 août 2005 L'assurance maladie de la sécurité sociale Mise en place des régimes de soins

Plus en détail

PACTE DE RESPONSABILITÉ

PACTE DE RESPONSABILITÉ PACTE DE RESPONSABILITÉ ET DE SOLIDARITÉ Loi de finances rectificative pour 2014 Loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2014 10 septembre 2014 1 LES PRINCIPALES MESURES SOCIALES DU

Plus en détail

Hospitalisation Honoraires chirurgicaux et d anesthésie

Hospitalisation Honoraires chirurgicaux et d anesthésie Reflexio Plénitude Reflexio Plénitude VOS BESOINS CHANGENT, VOTRE GARANTIE ÉVOLUE France Mutuelle a conçu pour vous Reflexio Plénitude, la mutuelle santé qui se préoccupe de vos attentes, de votre budget

Plus en détail

L offre qui protège ceux qui protègent. Complémentaire frais de santé Contrat collectif

L offre qui protège ceux qui protègent. Complémentaire frais de santé Contrat collectif L offre qui protège ceux qui protègent Complémentaire frais de santé Contrat collectif Notre priorité Protéger ceux qui nous protègent Pour votre entreprise, MGP Sécurité, c est : Un moyen simple et facile

Plus en détail