2. Le non recours aux soins des jeunes de 16 Ü 25 ans en insertion.

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "2. Le non recours aux soins des jeunes de 16 Ü 25 ans en insertion."

Transcription

1 3 Analyses 1. Le non recours aux soins des chámeurs de plus d un an. 2. Le non recours aux soins des jeunes de 16 Ü 25 ans en insertion. 3. Le non recours aux soins des bänäficiaires de la Couverture maladie universelle ComplÄmentaire (CMU-C). 4. Le non recours aux soins des travailleurs ayant un emploi non stable ou stable Ü temps partiel. 5. Le non recours aux soins des travailleurs en emploi stable Ü temps plein ayant des problåmes financiers. 6. Le non recours aux soins des personnes au chámage depuis moins d un an et travailleurs signaläs präcaires selon le score EPICES. 7. Le non recours aux soins des actifs non präcaires (population de räfärence). 8. RÄsultats d une approche qualitative du non recours aux soins des actifs präcaires. 9. DÄfinir et mesurer le Ñ non recours aux soins Ö. Proposition de questions complämentaires et discussion autour de cette notion. Le non recours aux soins des actifs präcaires. Rapport de recherche pour l ANR ODENORE/CETAF. novembre

2 1 Le non recours aux soins des chámeurs de plus d un an. ElÄments de synthåse. L analyse statistique de la base de donnåes RAIDE du CETAF permet de dresser un tableau du non recours aux soins (mådecin, dentiste, suivi gynåcologique) des six populations d actifs pråcaires prises en compte, selon des caractåristiques socio-åconomiques et de santå. Nous commentons ici les råsultats statistiques obtenus pour la premiçre population ÅtudiÅe, celle des chämeurs de plus d un an, soit hommes et femmes. Ce commentaire tient compte des observations issues d entretiens råalisås auprçs de consultants de centres d examens de santå, mais aussi auprçs d usagers d associations grenobloises (terrains d enquétes de la thçse). En revanche, il ne contient pas de comparaisons avec les cinq autres populations d actifs pråcaires. Ce sera le cas dçs l Åtude suivante. Ainsi, renverrons-nous l analyse concernant les jeunes de ans en insertion professionnelle aux råsultats pråsentås ici, et ainsi de suite pour comparer Ñ chaque fois les nouveaux råsultats aux pråcådents. Ce travail de comparaison vise en l occurrence Ñ dågager peu Ñ peu les invariants du non recours, c est-ñ-dire les variables sociales et mådicales qui ont un lien significatif avec ce phånomçne, quelle que soit la population d actifs pråcaires prise en compte. 1. L effet plus prononcä des caractäristiques sociales. Les råsultats obtenus pour les chämeurs de plus d un an montrent que le non recours aux soins mådicaux et dentaires et au suivi gynåcologique (cf. Tableau) est davantage marquä par les caractäristiques sociales que par les caractäristiques de santä. La valeur des odds ratios associäs aux premiüres est plus importante que pour les secondes (cf. Classement des variables socioäconomiques et de santä associäes au non recours Annexe 1). Des liens significatifs apparaissent avec certaines variables sociales (en l occurrence, la präsence d un chñmage de longue duräe et l absence de complämentaire), alors que c est moins le cas avec les variables de santä. Cette premiüre observation conduit Ö se demander si le phänomüne de non recours aux soins n a pas ou peu de lien avec l Ätat de santä des chñmeurs de plus d un an. Taux de non recours chez les chámeurs de plus d un an. Hommes Femmes Aucune consultation mädicale au cours des 2 ans 16.3% 6.8% Aucune consultation dentaire au cours des 2 ans 33.3% 21.9% Aucun suivi gynäcologique % Ce råsultat n est pas incohårent avec d autres enquétes qui ont montrå que le chämage persistant va de pair avec une surmortalitå, du fait de vecteurs dont l origine n est pas mådicale mais sociale, comme la pauvretå relative, l isolement social et la perte d estime de soi, l adoption de Le non recours aux soins des actifs präcaires. Rapport de recherche pour l ANR ODENORE/CETAF. novembre

3 comportements Ö risque pour la santä, 51. Mais il faudra näanmoins värifier avec les autres populations d actifs präcaires ÄtudiÄes, si la plus faible caractärisation du non recours aux soins par les critüres de santä se värifie Ägalement. Sur le plan mädical, certaines variables paraissent toutefois avoir une relation avec le non recours (taux de cholestärol, tension artärielle, ). Une explication est probablement Ö rechercher du cñtä des conditions de vie et des modes de consommation, mais pas seulement. En méme temps, un lien apparaçt avec l Ätat de santä perâu. Le non recours au mädecin est en effet plus fräquent chez les personnes se sentant en bonne santä (en effet, pourquoi consulter si on se sent bien?), alors que c est l inverse pour les soins dentaires. En revanche, le non recours au mädecin et celui au dentiste diminue avec l ége. En fait, la seule relation vraiment significative sur le plan de la santä apparaçt avec le nombre de dents cariäes non traitäes et la präsence d un däficit visuel. Mais dans ce cas, les problümes de santä sont reliäs Ö la fragilitä socioäconomique des personnes, puisque l appartenance Ö une PCS peu ÄlevÄe et l existence de problümes financiers räcurrents sont parmi les indicateurs associäs au non recours. Des Ätudes ont monträ par ailleurs que la dägradation de l Ätat bucco-dentaire est liäe Ö des facteurs socio-äconomiques, d habitude de vie, d hygiüne dentaire ou de santä gänärale, aussi bien pour les adultes 52 que pour les enfants pour lesquels la question des dents lätales vient parfois brouiller l idäe méme du besoin de prävention Une prävalence du non recours lorsque le Ñ präcariat Ö se double d une Ñ däsaffiliation Ö. Les caractåristiques sociales prises en compte n ont pas toutes un lien prononcå avec le non recours. En effet, le non recours aux soins (au mådecin, au dentiste) comme au suivi gynåcologique des chämeurs de plus d un an apparaçt essentiellement liå aux inågalitås sociales qui traversent aussi cette population et aux processus de däsaffiliation 54 que rencontrent certaines personnes. Parmi les räsultats trüs nets qu apporte l analyse statistique, il apparaçt que certaines caractäristiques ne sont pas ou peu significatives, alors que l on pouvait a priori les supposer comme liäes au phänomüne de non recours (comme le fait d Étre au contact d un travailleur social), ou comme pouvant l expliquer, méme si l analyse statistique n Ätablit pas de relations de causalitä (comme le fait de rencontrer räguliürement des problümes financiers). En fait, loin de certains präconâus, il apparaçt que les chñmeurs de plus d un an suivis par des services sociaux ou rencontrant des difficultäs financiüres chroniques ne se trouvent pas davantage que d autres dans des situations de non recours. Peut Étre que certains qui sont suivis par les services sont dans une 51 A. Mesrine á La surmortalitä des chñmeurs : un effet catalyseur du chñmage? à, Economie et statistiques nå 334, p C. DuprÄ, R. GuÄguen, E. Roland á La santä bucco-dentaire des adultes de ans examinäs dans les Centres d examens de santä entre 1999 et 2003 à, 53 C. Chauveaud 2004/2005. SantÄ scolaire et non recours. Analyse des donnäes sociales et mädicales 2002/2003. / School pupils' health and non-take-up. Analysis of the social and medical data for , Observations & Etudes nå1 et nå Dans le cadre des däbats sur la pauvretä et l'exclusion, cette notion däsigne une forme particuliüre de dissociation du lien social. Une personne däsaffiliäe occupe une place subalterne ou aucune (chñmage) dans la division sociale du travail et participe trüs peu (voire pas du tout) aux räseaux de sociabilitä et aux systümes de protection sociale. En schämatisant : la däsaffiliation conjugue absence de travail et isolement social, la vulnärabilitä associe präcaritä du travail et fragilitä relationnelle, l intägration signifie que l'on dispose des garanties d'un travail permanent et que l'on peut mobiliser des supports relationnels solides. En particulier les travaux de Robert Castel, et sur cette question du repli son ouvrage PropriÄtÄ priväe, propriätä sociale, propriätä de soi (Fayard, 2005). Le non recours aux soins des actifs präcaires. Rapport de recherche pour l ANR ODENORE/CETAF. novembre

4 meilleure situation sociale que ceux qui ne le sont pas 55, alors que leur situation au chñmage impliquerait un suivi a minima suivant l hypothüse d un possible cumul des non recours, sur le plan de la santä et sur le plan des droits sociaux. A l inverse, d autres variables sont fortement liäes au non recours. Ainsi, la prävalence du non recours aux soins va un peu en s accroissant avec l allongement de la duräe du chñmage et beaucoup plus fortement avec l abaissement du niveau de protection sociale (complämentaire maladie) 56. Autrement dit, le präcariat 57 vu ici sous l angle d une ã sortie å conjointe de l emploi et avant tout de la protection sociale, serait propice Ñ des situations de non recours, et pas dans le seul domaine de la santå trçs probablement. En méme temps, le non recours aux soins est liå Ñ un niveau d Åtudes peu ÅlevÅ. D une certaine faöon, on peut dire que le non recours est associå Ñ un dåficit de capital humain, c est-ñ-dire au manque de connaissances et d aptitudes accumulåes par un individu 58. En méme temps, l analyse des caractäristiques sociales liäes au non recours aux soins indique autre chose de tout aussi important. Elle montre que le non recours serait Ägalement associä Ö une däsaffiliation. Le non recours des chñmeurs de plus d un an ne renverrait donc pas seulement Ö la gravitä de la situation par rapport au non emploi, mais aussi plus largement Ö l affaiblissement des protections rapprochäes (familles, amis). Sous cet angle, l Ätude du non recours porte en däfinitive sur les replis individuels liäs Ö la däsaffiliation. C est lö une explication possible, Ö värifier dans la suite de notre recherche. En tout cas, des räsultats statistiques vont dans ce sens. En particulier, pour les hommes comme pour les femmes, le non recours au mädecin et pour les chñmeuses au suivi gynäcologique va de pair avec le fait de ne pas vivre en couple. En particulier, le risque relatif de ne pas recourir au mädecin est 1,65 fois plus ÄlevÄ chez les hommes vivant seuls que chez ceux qui sont en couple, et est de 1,39 pour les femmes selon cette méme diffärence de situation 59. Remarquons que pour les femmes le fait de vivre seule est l indicateur qui est le plus associä au non suivi gynäcologique (risque relatif de 1,52). Ces räsultats confirment que l isolement social liä Ö la pauvretä du capital social (ou relationnel) 60 agit comme facteur de däsaffiliation Des Åtudes de l Odenore, et d autres, ont montrå l existence d un non recours aux services d accompagnement social cråås spåcifiquement pour les populations les plus dåmunies et en particulier des taux non någligeables d abandon de dåmarches lorsque les personnes sont les plus dåsaffiliåes. 56 Cf. RÄsultats grisäs dans les tableaux de Classement des variables associäes au non recours, en Annexe Le präcariat est un näologisme de la sociologie formä Ö partir des mots präcaritä et prolätariat, et däfinissant les á travailleurs präcaires à comme une nouvelle classe sociale. Il regroupe les travailleurs qui ont des contrats präcaires sur le marchä du travail, comme par exemple en France les CDD, les CNE, et les conventions de stages, ainsi que les intärimaires, ou encore les emplois des travailleurs clandestins. Nous utilisons ici cette notion pour parler des chñmeurs de plus d un an dans la mesure dans la nouvelle organisation du travail, le präcariat comme le chñmage de longue duräe deviennent structurels et concernent les mémes personnes tout au long de leur parcours par rapport Ö l emploi, puisque les diffärentes formes dites " atypiques " de contrats (CDD, intärim, emplois Ö temps partiel) en progression constante sont une räponse au non emploi en CDI et au chñmage. Cf. E. Perrin ChÑmeurs et präcaires au cœur de la question sociale, Paris, La Dispute. 58 Le capital humain est un concept Äconomique introduit par ThÄodore W. Schultz, puis präcisä par Gary Becker visant Ö rendre compte des consäquences Äconomiques de l'accumulation de connaissances et d'aptitudes par un individu ou une sociätä. Il comprend non seulement le savoir, l'expärience et les talents (capital-savoir), mais aussi sa santä physique ou sa räsistance aux maladies. Le capital humain s'acquiert (Äducation), se präserve (formation continue, mädecine de prävention) et donne des dividendes, sous la forme d'une augmentation de la productivitä et sans doute du bien-étre de son dätenteur Cf. RÄsultats grisäs dans les tableaux de Classement des variables associäes au non recours, en Annexe Pour la majoritä des auteurs, le capital social se däfinit en termes de räseaux, de normes et de confiance, et par la faâon dont ceux-ci permettent aux individus et aux institutions d atteindre plus facilement des objectifs communs. 61 Sur le premier plan, le dåbat sur l exigence de formation comme såcurisation des parcours professionnels montre au mieux l existence du lien entre absence de formation et pråcaritå sociale, tandis qu une enquéte statistique menåe Le non recours aux soins des actifs präcaires. Rapport de recherche pour l ANR ODENORE/CETAF. novembre

5 On peut aussi däduire de ce räsultat que vivre en couple contribuerait Ö protäger du non recours. La santä de chaque conjoint est sous le regard de l autre. Des Ätudes ont monträ que les femmes vivant seules sont plus exposäes que les autres au non recours, surtout lorsque leur niveau d Ätudes est peu ÄlevÄ 62. Ici, les räsultats montrent que les hommes jeunes sont plus souvent dans ce cas, comme ils le sont en matiüre d insertion socioprofessionnelle par exemple 63. De ce point de vue, la recherche NOSAP apporte une nouvelle fois la confirmation que le non recours peut Étre vu comme un phänoméne social situä, c est-ñ-dire renvoyant Ñ un systçme d explications donnå, que l analyse statistique multivariåe d une part, et les enquétes qualitatives d autre part, doivent continuer Ñ expliquer. L analyse statistique ne permet pas bien entendu d affirmer l existence d une relation de causalitå entre dåsaffiliation et non recours. Cependant, les entretiens individuels råalisås dans plusieurs centres d examens de santå permettent d observer cette relation. En particulier, les personnes les moins pråoccupåes par leur santå mais pouvant Étre dans des situations de retard sinon de renoncement de soins, ont le plus souvent une socialisation plus faible que les autres. 3. Vers une explication comportementale. La prise en compte d ÅlÅments relatifs au capital social pråsente en quelque sorte le non recours comme une ligne de partage entre des personnes, ici toutes au chämage, mais qui pour certaines ne paraissent pas pour autant dåsaffiliåes, alors que d autres disposant apparemment de moindres ressources relationnelles pouvant les aider ou les motiver Ñ recourir Ñ des services de soins semblent repliåes sur elles-mémes. Comme le montrent en partie les enquétes qualitatives menåes dans le cadre du projet NOSAP, il apparaçt pertinent de parler de ã ressources å relationnelles puisque, dans un premier temps, l entourage apporte une aide sur le plan matåriel non någligeable. Ainsi de cette femme d origine maghråbine, qui s est retrouvåe veuve assez êgåe, maçtrisant peu le franöais et assez isolåe dans son quartier, qui bånåficie de l appui de sa fille pour l accompagner dans le suivi de son diabçte (pråsence Ñ l häpital ). D autres exemples auraient pu Étre pris ; ils tåmoignent tous Ñ leur faöon du räle du capital social, en quelque sorte reflet des ressources de l entourage mobilisables par chacun, dans la råduction de certains freins identifiås Ñ l accçs aux soins. Concernant les 12 entretiens de chämeurs de plus d un an råalisås au Centres d examens de santå ISBA ce constat se vårifie Ågalement. Certes, leur råpartition entre recours (7) et non recours (5) et suivant la note de santå peröue ([4 ; 9] et [6 ; 8]) est assez homogçne, mais effectivement les personnes classåes en non recours ont un capital social plus faible suivant l application du score EPICES (cf. Annexes 2 et 3). Quelques cas releväs parmi ceux qui ne recourent pas montrent l influence des ressources relationnelles ou de leur absence, sur les capacitäs individuelles Ö se prendre en charge : - L entretien nå37 est intäressant. Cette femme de 35, müre de 4 jeunes enfants, laisse filer sa santä plus pas insouciance et nägligence. Elle perâoit sa santä moyennement bonne (7). Cette personne bänäficie d un entourage familial trüs fort. Et bien qu elle soit en non räcemment par le Secours catholique insiste Ö nouveau sur le lien entre präcaritä et isolement social : á Quand präcaire rime avec solitaire à, Sciences Humaines (FÄvrier 2007). 62 Concernant les femmes notamment, on peut se reporter Ö VÄronique Mougin Femmes en galére. Enquáte sur celles qui vivent avec moins de 600 euros par mois, Paris, Editions La MartiniÜre. 63 Voir les travaux de l Observatoire du non recours aux droits et services sur le non recours des allocataires du RMI aux contrats d insertion et aux doits et aides liäes Ö l emploi et connexes au RMI. Le non recours aux soins des actifs präcaires. Rapport de recherche pour l ANR ODENORE/CETAF. novembre

6 recours, le dit-elle elle-méme á c est mon frçre qui m a poussåe Ñ venir ici, c est lui aussi qui m a poussåe Ñ faire une mammographie à. Sans cette solidaritä familiale, cette femme, qui par ailleurs est complütement accaparäe par les soins de son mari suite Ö un trüs grave accident de moto, serait encore bien plus ÄloignÄe de sa santä. - L entretien nå2 illustre encore mieux la relation entre non recours et däsaffiliation.. Une femme de 58 ans, divorcäe, müre de 6 enfants dont 2 encore Ö sa charge. Aucun suivi mädical, exceptä psychologique (cachä de ses filles). Ses filles ne sont pas non plus suivies, malgrä Ägalement de gros problümes psychologiques, de peur de se däcouvrir quelque chose. Aucune ne travaille. Ces trois femmes vivent en á vase clos à, repliäes sur elles mémes. - MÉme chose avec l entretien nâ27. Cet homme de 34 ans, qui a toujours väcu avec sa mére, däcädäe maintenant, Å s en fout de sa santä, il est plutñt baba cool par rapport Ö sa santä à. Il n a pas de mutuelle, et ne demande d ailleurs plus rien comme aides ou soutiens car á on me fout toujours dehors à. á Plus on d amis, plus on a d ennemis à, cet homme vit retranchä. - A l inverse, les entretiens nå21, 29, et 44 renvoient Ö des personnes qui recourent et qui ont chacune un capital social relativement däveloppä : fräquentations d amis, bänävolat dans des structures d animation de quartier, solidaritäs familiales. Parmi les trois, deux vivent en couple ; Dans un second temps, le capital social a une influence en terme de motivation Ö prendre en charge sa santä, apportant des conseils voire des ordres dans ce sens. Il a däjö ÄtÄ dämonträ qu il favorisait Ö la fois la diffusion des comportements bänäfiques pour la santä et l accüs aux services de santä 64. Les entretiens illustrent bien ce mäcanisme, dans un sens comme dans un autre. Une femme, disposant d un capital social important (familial ou acquis par la fräquentation d associations), expliquait par exemple le rñle qu a eu sa müre, et qu elle a toujours, pour sortir de situations de non recours fräquentes auparavant : á Maintenant quand je suis malade, quand je tousse, que je m'endors chez elle, elle me dit Å allez, pourquoi tu vas pas chez le mädecin? Ç [ ] Et quand c'est ma mére je n'ai pas le choix! C'est pas oui ou non, il n'y a pas de discussion. Tu y vas! à A l inverse, l absence de capital social paraçt associäe Ö l absence d intärét Ö porter attention Ö sa santä, comme une personne renconträe dans un centre de santä räsume Ö propos de son suivi dentaire Äpisodique : á personne ne m encourage, c est moi qui choisis les cartes à. Ceci dit, l importance de la däsaffiliation comme vecteur de non recours n a pas ÄtÄ plus poussäe d un point de vue statistique. Une faâon de le värifier serait de revenir Ö l une des variables significatives : l Ätat de santä perâu. L analyse statistique räalisäe montre que l Ätat de santä perâu joue en sens contraire selon qu il s agit du non recours au mädecin, ou du non recours au dentiste et au suivi gynäcologique (chez les hommes et chez les femmes, la prävalence du non recours au dentiste et du non suivi gynäcologique augmente räguliürement avec une santä perâue dägradäe, alors que la prävalence du non recours au mädecin diminue avec une santä perâue dägradäe). Il serait intäressant d observer si un Ätat de santä perâu comme mauvais joue dans le sens d un recours aux soins lorsque les personnes n apparaissent pas däpourvues de capital social, et si, inversement, Ätat de santä perâu nägativement et non recours vont de pair quand les personnes paraissent däsaffiliäes (le critüre á vivre en couple à servant alors de variable däpendante). Cette ligne de partage entre recours et non recours autour du capital social des personnes apparaçt aujourd hui au cœur de l explication du cumul des präcaritäs, dont rendent compte fort bien certaines enquétes d opinion sur les präoccupations prioritaires des franâais. Ainsi, une Ätude 64 M. Grignon, A. Couffinhal, P. Dourgnon, F. Jusot et F. Naudin á Mesurer l impact des däterminants non mädicaux des inägalitäs sociales de santä à, IRDES, Rapport de recherche. Le non recours aux soins des actifs präcaires. Rapport de recherche pour l ANR ODENORE/CETAF. novembre

7 späcifique räalisäe par le CREDOC fait apparaçtre au-delö du seul chñmage, un impact fort de la präcaritä de l emploi sur la crainte de la maladie grave (en téte des präoccupations des chñmeurs) 65. Ses auteurs indiquent notamment que á l'instabilitä professionnelle contribue Ö fragiliser les liens sociaux et va de pair avec un plus fort sentiment d'insäcuritä professionnelle, bien sír, mais Ägalement personnelle et que les personnes concernäes ont tendance Ö se sentir en moins bonne santä à 66. En confrontant la problämatique du präcariat et celle de la däsaffiliation, nous tendons Ö lier le non recours Ö la non capacitä des personnes Ö agir. Au-delÖ des difficultäs sociales renconträes, un däficit de capital social et humain viendrait expliquer cette non capacitä et par lö méme Äclairer au moins l une des causes du non recours. Cette piste de räflexion est intäressante puisque nos enquétes qualitatives montrent qu entre präcaires, les personnes en situation de non recours sont plutñt celles qui ont peu de relations sociales, mais aussi peu de raisons personnelles de s intäresser de prüs Ö leur santä, parce qu aucun projet ou aucune responsabilitä ne les motive en particulier. Un telle explication rejoint la discussion sur l individual empowerment (au moins sous l aspect de la capacitä d initiative et de responsabilitä, ce que les anglo-saxons appellent le selfgovernment) 67. Elle a pour consäquence de renvoyer le non recours Ö un non agir par däfaut de motivation. Le phänomüne du non recours ne se räduit probablement pas Ö cela, car on ne peut pas Ävacuer le non recours comme praxäologie, c est-ö-dire comme action en tant que telle, mais cette hypothüse de travail märite näanmoins d Étre discutäe. 65 CREDOC, enquéte á Conditions de vie et les Aspirations des Franâais, à. 66 D. Alibert, R. Bigot, D. Foucaud á Les effets de l instabilitä professionnelle sur certaines attitudes et opinions des franâais, depuis le däbut des annäes 1980 à. CREDOC, Cahiers de Recherches nå 225, p Au plan individuel, l'empowerment se däfinit comme la faâon par laquelle l'individu accroçt ses habiletäs favorisant l'estime de soi, la confiance en soi, l'initiative et le contrñle. Certains parlent de processus social de reconnaissance, de promotion et d'habilitation des personnes dans leur capacitä Ö satisfaire leurs besoins, Ö rägler leurs problümes et Ö mobiliser les ressources näcessaires de faâon Ö se sentir en contrñle de leur propre vie. Les notions de sentiment de compätence personnelle, de prise de conscience et de motivation Ö l'action sociale Anderson, 1991) y sont de plus associäes. L'empowerment individuel comprend une dimension transactionnelle qui se joue aussi au plan social et collectif car il implique une relation avec les autres. Il demande un effort individuel qui est alimentä par les efforts de collaboration et un changement de l'environnement. A ce niveau, la notion d'empowerment psychologique est primordiale. Elle est däfinie comme un sentiment de grand contrñle sur sa vie oã l'expärience individuelle suit les membres actifs dans un groupe ou une organisation. Cette notion se construit sur des niveaux de däveloppement personnel, de soutien mutuel de groupe, de participation et d'organisation. Elle peut apparaçtre sans la participation d'une action politique ou collective et l'unitä d'analyse est l'individu. L'empowerment psychologique est näcessaire mais insuffisant pour l'accomplissement de transformations et de changements de niveau social ou collectif. Le non recours aux soins des actifs präcaires. Rapport de recherche pour l ANR ODENORE/CETAF. novembre

8 Annexe 1 : Classement des variables socioäconomiques et de santä associäes au non recours au mädecin, au dentiste et au suivi gynäcologique. La premiüre partie des tableaux regroupe les Odds ratios (OR) significatifs de plus grand au plus petit. Les OR significatifs sont les OR dont l intervalle de confiance ne comprend pas la valeur á 1 à : ils sont identifiäs par une Ätoile á * à. Plus l OR est supärieur Ö 1 ou infärieur Ö 1, plus la relation avec le non recours est importante. La deuxiüme partie des tableaux regroupe les OR non significatifs : ce sont les variables qui n ont pas de relation significative avec le non recours. Classement des variables socioäconomiques et de santä associäes au non recours au mädecin des chámeurs de plus d 1 an. MÄdecin Homme OR IC 95 Ne pas vivre en couple 1.57 * [1.45 ; 1.70] ComplÄmentaire santä 1.35 * [1.30 ; 1.39] Tension artärielle ÄlevÄe 1.31 * [1.18 ; 1.45] PrÄsence de caries 1.28 * [1.23 ; 1.33] DÄficit visuel 1.24 * [1.15 ; 1.34] Taux de cholestärol ÄlevÄ 1.24 * [1.10 ; 1.41] Niveau d Ätudes ( + ÄlevÄ au + faible) 1.10 * [1.06 ; 1.13] DurÄe du chñmage ÄlevÄe 1.08 * [1.05 ; 1.10] IMC (Maigreur, surpoids, obäsitä) 0.92 * [0.89 ; 0.95] Mauvaise santä perâue 0.79 * [0.75 ; 0.83] ProblÜmes financiers 1.05 [0.97 ; 1.13] Taux d hämoglobine bas 1.04 [0.86 ; 1.26] Rencontre d un travailleur social 1.00 [0.93 ; 1.08] Age 0.99 [0.97 ; 1.13] DÄficit auditif 0.99 [0.91 ; 1.07] Taux de triglycärides ÄlevÄ 0.99 [0.89 ; 1.11] PCS ( + favorisäe Ö - favorisäe) 0.98 [0.94 ; 1.01] Taux de glucose ÄlevÄ 0.83 [0.69 ; 1.00] MÄdecin Femmes OR IC 95 Taux de cholestärol ÄlevÄ 1.51 * [1.22 ; 1.86] ComplÄmentaire santä 1.30 * [1.24 ; 1.37] PrÄsence de caries 1.33 * [1.25 ; 1.42] DÄficit visuel 1.31 * [1.17 ; 1.46] Ne pas vivre en couple 1.23 * [1.10 ; 1.38] Niveau d Ätudes (+ ÄlevÄ au + faible) 1.12 * [1.07 ; 1.18] DurÄe du chñmage ÄlevÄe 1.12 * [1.09 ; 1.16] Mauvaise santä perâue 0.83 * [0.77 ; 0.90] Tension artärielle ÄlevÄe 1.22 [0.99 ; 1.49] Age 1.18 [0.99 ; 1.39] Rencontre d un travailleur social 1.11 [0.99 ; 1.24] ProblÜmes financiers 1.08 [0.97 ; 1.21] DÄficit auditif 1.07 [0.94 ; 1.21] Taux d hämoglobine bas 1.05 [0.90 ; 1.23] PCS (+ favorisäe Ö - favorisäe) 1.04 [0.98 ; 1.10] IMC (Maigreur, surpoids, obäsitä) 0.97 [0.93 ; 1.02] Taux de triglycärides ÄlevÄ 0.87 [0.66 ; 1.14] Taux de glucose ÄlevÄ 0.87 [0.59 ; 1.28] Classement des variables socioäconomiques et de santä associäes au non recours au dentiste des chámeurs de plus d 1 an. Dentiste Homme OR IC 95 PrÄsence de caries 1.53 * [1.48 ; 1.58] Tension artärielle ÄlevÄe 1.43 * [1.31 ; 1.55] ComplÄmentaire santä 1.29 * [1.25 ; 1.33] DÄficit visuel 1.29 * [1.21 ; 1.37] Ne pas vivre en couple 1.22 * [1.15 ; 1.30] ProblÜmes financiers 1.14 * [1.07 ; 1.21] Mauvaise santä perâue 1.10 * [1.06 ; 1.15] Niveau d Ätudes (+ ÄlevÄ au + faible) 1.08 * [1.05 ; 1.11] PCS (+ favorisäe Ö - favorisäe) 1.07 * [1.04 ; 1.10] DurÄe du chñmage ÄlevÄe 1.05 * [1.03 ; 1.07] Taux de glucose ÄlevÄ 1.13 [0.98 ; 1.31] Taux d hämoglobine bas 1.08 [0.92 ; 1.26] DÄficit auditif 1.07 [1.00 ; 1.15] Taux de cholestärol ÄlevÄ 1.03 [0.93 ; 1.15] Age 0.99 [0.96 ; 1.03] Rencontre d un travailleur social 0.96 [0.90 ; 1.02] IMC (Maigreur, surpoids, obäsitä) 0.97 [0.95 ; 1.00] Taux de triglycärides ÄlevÄ 0.96 [0.89 ; 1.05] Dentiste Femmes OR IC 95 PrÄsence de caries 1.48 * [1.42 ; 1.54] Tension artärielle ÄlevÄe 1.39 * [1.23 ; 1.57] DÄficit visuel 1.30 * [1.21 ; 1.39] ProblÜmes financiers 1.27 * [1.03 ; 1.26] Taux d hämoglobine bas 1.26 * 1.14 ; 1.38] DÄficit auditif 1.26 * [1.16 ; 1.35] ComplÄmentaire santä 1.26 * [1.22 ; 1.30] Taux de cholestärol ÄlevÄ 1.20 * [1.05 ; 1.38] Age 1.14 * [1.03 ; 1.26] IMC (Maigreur, surpoids, obäsitä) 1.12 * [1.09 ; 1.15] PCS (+ favorisäe Ö - favorisäe) 1.10 * [1.06 ; 1.14] Mauvaise santä perâue 1.07 * [1.03 ; 1.12] DurÄe du chñmage ÄlevÄe 1.04 * [1.01 ; 1.06] Taux de glucose ÄlevÄ 1.21 [0.99 ; 1.48] Taux de triglycärides ÄlevÄ 1.08 [0.93 ; 1.26] Ne pas vivre en couple 1.05 [0.98 ; 1.12] Niveau d Ätudes (+ ÄlevÄ au + faible) 1.02 [0.99 ; 1.06] Rencontre d un travailleur social 1.01 [0.94 ; 1.08] Le non recours aux soins des actifs präcaires. Rapport de recherche pour l ANR ODENORE/CETAF. novembre

9 Classement des variables socioäconomiques et de santä associäes au non suivi gynäcologique des chámeuses de plus de 1 an. GynÄcologue Femme OR IC 95 Ne pas vivre en couple 1.72 [1.62 ; 1.82] Tension artärielle ÄlevÄe 1.37 [1.22 ; 1.53] Taux de glucose ÄlevÄ 1.29 [1.06 ; 1.57] PrÄsence de caries 1.26 [1.21 ; 1.31] ComplÄmentaire santä 1.22 [1.18 ; 1.25] Mauvaise santä perâue 1.17 [1.12 ; 1.22] Taux de cholestärol ÄlevÄ 1.17 [1.04 ; 1.32] DÄficit visuel 1.15 [1.08 ; 1.22] DÄficit auditif 1.13 [1.06 ; 1.22] IMC (Maigreur, surpoids, obäsitä) 1.10 [1.08 ; 1.13] PCS (+ favorisäe Ö - favorisäe) 1.09 [1.06 ; 1.13] Longue duräe du chñmage 1.08 [1.06 ; 1.11] Age 1.08 [1.05 ; 1.12] ProblÜmes financiers 1.07 [1.01 ; 1.14] Niveau d Ätudes (+ ÄlevÄ au + faible) 1.04 [1.01 ; 1.07] Taux de triglycärides ÄlevÄ 1.10 [0.95 ; 1.26] Taux d hämoglobine bas 1.06 [0.97 ; 1.16] Rencontre d un travailleur social 0.95 [0.89 ; 1.01] Annexe 2 : Distribution des 6 chámeurs enquétäs aux CES de Dijon et de Bourg en Bresse, et dans les autres terrains d enquétes Ü Grenoble, selon leur sexe, leur score EPICES et leur situation par rapport aux non recours. Sexe score EPICES Recours/Non recours Mutuelle aux soins Femme Q5 NR Non Femme Q5 R Oui Homme Q5 NR Oui Homme Q3 NR Oui Femme Q3 R Oui Annexe 3 : Distribution des 13 chámeurs de plus d un an enquétäs au centre ISBA de Saint Martin d HÅres, suivant les critåres suivants : recours/non recours, santä peràue, quantiles Äpices, niveau dipláme, capital social et temporalitä. Recours Non recours Nombre 7 (nå : ) 5 (nå : ) SantÄ perâue [4 ; 9] [6 ; 8] Quantile 1Q3, 1Q4, 5Q5 2Q4, 3Q5 Niveau diplñme Bac et + : 3 < Bac : 4 Bac et + : 1 < Bac : 4 Capital social Couple : 5 non, 2 oui K soc : 3+, 1?, 3 moyen Couple : 4 non, 1 oui K soc : 2 -, 1 +, 2 moyen TemporalitÄ PassÄ : 2-, 2+, 2 moy, 1? PrÄsent : 3 fat, 4 pas fat, 2 häd, 2 ps häd Projection future : 5 oui, 2 non PassÄ : 4+, 1- PrÄsent : 2 fat, 3 ps fat, 1 häd, 3 ps häd Projection future : 2 oui, 3 non Le non recours aux soins des actifs präcaires. Rapport de recherche pour l ANR ODENORE/CETAF. novembre

10 2 Le non recours aux soins des jeunes de 16 Ü 25 ans en insertion. ElÄments de synthåse. L examen des råsultats statistiques obtenus pour la deuxiçme population d actifs pråcaires, les jeunes de 16 Ñ 25 ans en insertion professionnelle, permet de retrouver certaines caractåristiques du non recours observåes pråcådemment pour les chämeurs de plus d un an. L analyse porte sur hommes et femmes. Une nouvelle fois, le phånomçne du non recours paraçt davantage liå aux caractåristiques socioåconomiques qu aux caractåristiques de santå. C est particuliçrement vrai pour le non recours au mådecin, nous y reviendrons. Seule la variable relative Ñ l Åtat de santå bucco-dentaire ressort syståmatiquement, quel que soit le non recours considårå (au mådecin, au dentiste, au suivi gynåcologique). C Åtait dåjñ le cas avec les chämeurs de plus d un an. Une nouvelle fois la pråvalence du non recours au mådecin, au dentiste et au suivi gynåcologique augmente råguliçrement avec le nombre de dents cariåes non traitåes. Cette råpåtition des råsultats peut conduire Ñ considårer cette variable de santå comme un bon indicateur du non recours aux soins d une faöon gånårale. Les råsultats portant sur les autres populations d actifs pråcaires devront cependant le confirmer. En méme temps, les råsultats comparås des deux premiçres Åtudes diffçrent sur plusieurs plans. En particulier, le non recours est un peu plus important chez les jeunes en insertion que chez les chämeurs de plus d un an, et il l est surtout en ce qui concerne le suivi gynåcologique des jeunes femmes (cf. Tableau comparatif des taux de non recours). Mais aussi, le non recours au mädecin renvoie Ö des caractäristiques socioäconomiques qui sont beaucoup plus homogünes chez les jeunes, hommes et femmes, en insertion que chez les chñmeurs (cf. Classement des variables socioäconomiques et de santä associäes au non recours Annexe 1). Tableau comparatif des taux de non recours Ñ Chámeurs de plus d un an / Jeunes en insertion Ö. Chämeurs de plus d 1 an Jeunes en insertion Hommes Femmes Hommes Femmes Aucune consultation mådicale au cours des 2 ans 16.3% 6.8% 19.2% 10.7% Aucune consultation dentaire au cours des 2 ans 33.3% 21.9% 34.8% 25.7% Aucun suivi gynåcologique % % 1. Le non recours aux soins, un phänomåne Ñ juvänile Ö? La plus grande fräquence du non recours chez les jeunes en insertion peut interroger sur une späcificitä du phänomüne liäe Ö l ége. L hypothüse explicative la plus Ävidente serait que le non recours peut Étre dí en partie au fait que les jeunes sont d une faâon gänärale en meilleure santä et ont donc moins besoin de recourir Ö des soins. En tout cas, ils se perâoivent en meilleure santä si l on compare les deux populations : c est le cas pour 78.3% des hommes et 68.7% des femmes parmi les jeunes en insertion, contre 55% des hommes et 55.1% des femmes parmi les chñmeurs de plus d un an, qui sont, Ö plus de 90%, égäs de plus de 25 ans dans la population considäräe. Le non recours aux soins des actifs präcaires. Rapport de recherche pour l ANR ODENORE/CETAF. novembre

11 L ÅventualitÅ d une caractåristique juvänile dans le non recours aux soins apparaçt lorsque l on compare les tendances au non recours selon l Åtat de santå peröue (bonne, moyenne ou mauvaise). Plus les chämeurs se peröoivent en mauvaise santå plus ils recourent au mådecin. De leur cätå, plus leur santå est peröue comme dågradåe, moins les jeunes en insertion recourent au mådecin. En méme temps, avec les personnes au chämage la pråvalence du non recours au dentiste et au suivi gynåcologique augmente råguliçrement lorsque la perception de la santå se dåtåriore, alors que ce n est pas le cas avec les jeunes en insertion. Ceux-ci se feraient donc mieux suivre sur le plan dentaire et gynåcologique quand leur Åtat de santå peut les inquiåter, tandis qu ils laisseraient filer les choses pour le reste des soins. Les entretiens illustrent ces comportements, notamment au niveau dentaire. La consultation d un dentiste a lieu, ou est envisagåe, principalement si les symptämes sont jugås suffisamment ã graves å. Cependant, s il y a consultation, on ne peut pas toujours parler de suivi ; elle se cantonne Ñ traiter le symptäme motivant le recours au dentiste lorsqu il y a inquiåtude (usage curatif), sans signifier l engagement dans un protocole de soins de type pråventif par exemple et sans exclure de nouvelles ã phases å de non recours par la suite. Cette particularitå du non recours au mådecin liå Ñ l êge qui se traduit dans l analyse statistique par une pråvalence du non recours en augmentation lorsque la perception de la santå se dågrade, s expliquerait alors par le fait que les jeunes en insertion, comme d autres jeunes probablement, manifesteraient leur autonomie nouvelle par une sorte de contre-pied par rapport Ñ l habitude familiale de consulter le mådecin lorsqu on se sent mal. Dans ce cas, le non recours serait volontaire et apparaçtrait Ñ la fois comme un dåfi vis-ñ-vis de soi et de son entourage, et nous renverrait peut-étre plus largement encore vers le type d explication comportementaliste (exposåe dans le texte sur le non recours aux soins des chämeurs de plus d un an), mélant Ñ la fois estime de soi (self-esteem), confiance en soi (self-confidence) et capacitå d initiative et de responsabilitå (selfgovernment). La däcroissance du taux de non recours aussi bien pour les jeunes hommes que les jeunes femmes aux alentours de 23 ans peut aller dans ce sens, si elle correspond au caractüre ÄphÄmÜre d une räaction juvänile. Si l on reprend l analyse de Pugeault-Cichelli et alii 68 sur la jeunesse, cet ége pourrait Étre celui d une stabilisation, ou tout du moins d un däbut de stabilisation (mise en couple et emploi notamment), qui donnerait une piste d explication du passage de situations de non recours au recours. Certains entretiens indiquent que la venue d un enfant amüne bien souvent une prise de conscience et de pair une modification des pratiques en matiüre de santä (entretien nå43). Dans un premier temps pour l enfant, puis petit Ö petit, pour le jeune parent lui-méme. Cette observation lie le recours aux soins Ö la question de la responsabilitä qui däcide l individu Ö agir Ö la fois pour lui-méme et autrui (self-government). Sur ce plan, les enquétes qualitatives räalisäes 69 montrent qu une partie de l explication serait Ñ rechercher dans le sens d une autonomie vis-ñ-vis de l habitude familiale de recourir au systçme de santå dçs qu il le faut ; habitude pouvant Étre peröue comme une ã injonction Ñ å aller se soigner, Ñ adopter des comportements de pråvention ou d hygiçne plus gånåralement. 68 C. Pugeault-Cicchelli, V. Cicchelli, T. Ragi Ce que nous savons des jeunes, Paris, Puf. 69 Il s agit de 14 entretiens parmi 44 råalisås au sein du Centre d examens de santå ISBA de Saint Martin d HÇres, de janvier Ñ avril Ces 14 jeunes en insertion entre 16 et 25/26 ans ont tous une santå peröue supårieure ou Ågale Ñ la moyenne. (cf. Annexe 2 : distribution des 14 jeunes suivant leur note de santä perâue, leur räsultat au score EPICES et leur situation sur une Ächelle de temporalitäs). Par ailleurs, nous pouvons ajouter 8 des 34 entretiens menäs dans les CES de Dijon et Bourg en Bresse (cf. Annexe 3 : distribution des 8 jeunes selon leur sexe, leur score EPICES et leur situation par rapport au non recours). Tous ces individus sont pris Ö un instant á t à sur le seul critüre qu ils appartiennent statistiquement Ö une population präcaire. A l intärieur de cette classification, on a pu constatä une grande diversitä de cas. L espace d un individu ne se limite pas seulement Ö sa situation präsente, mais renvoie aussi Ö son passä et Ö ses projections ou non dans le futur. Le non recours aux soins des actifs präcaires. Rapport de recherche pour l ANR ODENORE/CETAF. novembre

12 Mais les entretiens permettent aussi de ne pas sous-estimer une hypothüse inverse : plutñt qu une rupture vis-ö-vis des habitudes familiales, nous pouvons penser que le non recours chez les jeunes tämoignerait davantage de la continuitä, voire de la reproduction, des habitudes et comportements familiaux en matiüre de suivi de la santä 70. Cette hypothüse däterministe a au moins le märite de ne pas prendre pour acquis l idäe que les individus aient väcu dans un environnement familial oã le recours aux mädecins Ätait la seule faâon de räpondre aux besoins de santä. Il s agirait donc de davantage préter attention aux comportements de recours aux soins, ou non, dans l enfance. Or, lö-dessus, les questions posäes dans les entretiens sur la maniüre de se soigner dans l enfance nous laissent apparaçtre comme une ligne de partage entre des personnes qui ont ÄtÄ suivies au cours de leur enfance, et qui sont peu en non recours une fois adulte, et celles qui ne l ont pas ÄtÄ, et qui se retrouvent en situation de non recours. Ainsi chez les jeunes en insertion, plutñt que d analyser la situation de non recours comme Ätant provisoire, liäe Ö une Ätape de passage dans la vie adulte, il semble qu elle pourrait Ägalement indiquer une cristallisation des comportements en matiüre de santä acquis dans l enfance. Au cours des entretiens les jeunes expliquent leur recours ou leur non recours clairement par rapport Ö leur väcu et leur passä, qui mélent leur häritage social, culturel, Äducatif, sanitaire : Soit leur recours ou non recours collent Ñ ce qu ils ont våcu, s ils adhçrent toujours aux comportements de leur famille (dans ce cas, le non recours renvoie par exemple Ñ des pratiques de soins diffårentes perpåtuåes Ñ travers des relations interrompues avec un pays d origine, entretien nå 32), ou s ils restent stigmatisås par un passå douloureux (ce que l on peut voir aussi dans des cas de maltraitance, entretien nå34). On sera lö en präsence d un non recours subi et intäriorisä. Soit leur recours ou non recours apparaçt comme une räaction volontaire, en opposition souvent Ö ce qu ils ont väcu (entretien nå43, bien suivie dans son enfance malgrä sa räpulsion d átre examinäe de partout mére infirmiére, mais qui une fois hors du foyer parental n a plus de suivi mädical et pas de suivi gynäcologique, plusieurs IVG). On est lö en präsence de scänarii de däfection par rapport Ö une präoccupation sinon une Äducation Ö la santä reâue dans le milieu familial. Pour approfondir l importance des histoires individuelles et des appartenances sociales, il manque peut Étre des donnäes longitudinales nous indiquant si, avant les 16 ans (ége d inclusion dans la population des jeunes en insertion), les personnes avaient l habitude, ou non, de recourir aux soins (alors que cette hypothüse ressort des entretiens). De la méme maniüre, des donnäes sur l origine sociale (et non pas seulement la PCS actuelle) des jeunes en insertion seraient utiles et permettraient potentiellement de les diffärencier. L analyse statistique de la base RAIDE du CETAF ne permet pas d expliquer cette particularitä. La sociologie de la jeunesse qui a pu s intäresser Ö la prise de distance par rapport au mädecin apporte näanmoins des pistes de räflexion qui vont dans ce sens, lorsqu elle montre pourquoi la fräquentation du mädecin, pour large part liäe Ö la famille, s effiloche düs que les jeunes prennent leur autonomie et quittent le foyer parental. Un späcialiste de la question souligne ainsi que ce sont davantage les däterminants sociaux qui püsent sur les difficultäs des jeunes en matiüre de santä, que la variable d ége : á la jeunesse en elle-méme n est pas le väritable problüme, celui-ci räsiderait plutñt dans la difficultä accrue, pour les jeunes issus des milieux les plus modestes, de trouver un emploi, et donc de fonder une famille et trouver une place stable toujours däsiräe 70 LÖ-dessus, nous pouvons nous räfärer Ö l hypothüse de l IRDES sur les inägalitäs des chances en santä (á InÄgalitÄs des chances en santä : influence de la profession et de l Ätat de santä des parents à, Questions d Åconomie de la santå, nå118, fävrier 2007). Le non recours aux soins des actifs präcaires. Rapport de recherche pour l ANR ODENORE/CETAF. novembre

13 dans notre sociätä à 71. On reviendrait comme nous le supposons plutñt que le non recours au mädecin chez les jeunes est moins liä Ö leur ége qu Ö leur condition d existence. Du reste, la caractäristique juvänile que certains ont remarquä en notant de faâon späcifique qu un certain nombre de jeunes adultes ont pris l habitude de fräquenter les services d urgence des hñpitaux simplement parce qu ils appräcient le fonctionnement impersonnel et anonyme de ces Ätablissements 72, n apparaçt pas non plus dans nos enquétes par entretiens. Sur la fråquentation des services d urgences, la base RAIDE n apporte du reste aucune indication. Il est alors possible que le non recours au mådecin soit surestimå si celui-ci ne comprend pas le recours aux services d urgence comme possible comportement. 2. Un phänomåne liä au Ñ präcariat Ö. La dimension juvänile du non recours peut entrer dans le systüme d explication global du non recours aux soins que nous tentons d Älaborer dans le cadre de cette recherche. Cependant, d autres explications possibles du non recours däcoulent plus nettement encore de l analyse statistique effectuäe. En particulier, le non recours au mädecin qui distingue notamment les jeunes en insertion des chñmeurs, renvoie Ö un ensemble de variables socioäconomiques qui sont particuliürement marquäes et surtout homogünes entre jeunes hommes et jeunes femmes en insertion 73. Autrement dit, si ce non recours particulier peut apparaçtre par certains aspects comme un däfi quasi identitaire (une certaine rupture avec les habitudes familiales), sa dimension sociale et Äconomique apparaçt plus fortement encore. Il existe notamment de fortes disparitäs entre jeunes en insertion professionnelle (notons que la population concernäe est composäe pour plus de 82% d Ätudiants, d ÄlÜves, d apprentis, 2% de jeunes actifs et pour plus de 15% de jeunes chñmeurs). TrÜs clairement, la prävalence du non recours au mädecin s accroçt plus le niveau d Ätude est bas (les jeunes hommes et femmes sans diplñme soit 40% et 30% du total ont un risque relatif de ne pas recourir au mädecin qui est respectivement 1,94 et 1, 56 fois plus ÄlevÄ que celui des jeunes diplñmä(e)s de niveau licence ou plus), plus la catägorie (PCS) d appartenance est fragile (les jeunes chñmeurs, hommes ou femmes, ont un risque relatif prüs de 2 fois plus ÄlevÄ que les jeunes Ätudiants), lorsque les jeunes ne vivent pas en couple (c est le cas de 87.7% des jeunes hommes et de 71.7% des jeunes femmes), et plus le niveau de leur complämentaire santä est faible (les jeunes sans aucune complämentaire santä, soit 21.8% pour les hommes et 17.9% pour les femmes, ont respectivement un risque relatif 1,51 et 1,72 plus ÄlevÄ que ceux qui disposent d une mutuelle priväe 74 ). De méme, avec les jeunes en insertion, surtout les hommes, le non recours au mädecin et avant tout au dentiste est Ägalement liä au fait de rencontrer un travailleur social, alors que ce n est jamais le cas, quel que soit le type de non recours, avec les hommes et les femmes au chñmage. De méme, le non recours au dentiste est davantage associä Ö la situation financiüre des jeunes (prise Ö travers les problümes financiers däclaräs, l absence de complämentaire trüs däpendante du niveau de revenu et la rencontre avec un travailleur social qui peut aussi Étre däpendant du revenu). A travers ces divers räsultats, on retrouve l une des observations faites avec les chñmeurs de plus d un an, Ö savoir que le non recours au mädecin, mais Ägalement au dentiste et au suivi gynäcologique des jeunes en insertion est fortement liä aux inägalitäs socioäconomiques qui 71 M. Loriol á ótre jeune est-il dangereux pour la santä? à, in C. Pugeault-Cicchelli, V. Cicchelli, T. Ragi, op. cit. p J. Peneff Les malades des urgences, Paris, MÄtaillÄ. 73 Cf. RÄsultats grisäs en Annexe Il ne faut toutefois pas sous-estimäe la qualitä de prise en charge de la CMU-C par rapport Ö bon nombre de mutuelles priväes. Le non recours aux soins des actifs präcaires. Rapport de recherche pour l ANR ODENORE/CETAF. novembre

14 traversent aussi cette population disparate. En d autres termes, on ne peut pas lier la question du non recours aux soins aux seuls statuts d actifs pråcaires, sans tenir compte plus pråcisåment les inågalitås qui fractionnent syståmatiquement chaque population. Le non recours aux soins renvoie donc moins Ñ des populations classåes pråcaires Ñ cause de leur statut par rapport Ñ l emploi ou au travail, qu Ñ des groupes de personnes qui au sein de ces populations paraissent plus pråcaires que d autres. Ce constat tout Ñ fait essentiel pour notre explication d ensemble pourra Étre vårifiå Ñ partir de l approche par le non recours aux soins, dans la mesure oã celle-ci compare les proportions d actifs präcaires et d actifs non präcaires parmi les personnes en recours et en non recours 75. La requéte statistique en cours montre qu une partie seulement des jeunes en insertion comme des cinq autres populations ÄtudiÄes sont en non recours (cf. Proportion d actifs pråcaires parmi les personnes en non recours Annexe 4). Autrement dit, le non recours ne concerne que certaines personnes, sachant qu il reste Ñ comparer les profils des personnes qui recourent et de celles qui ne recourent pas. En méme temps, le non recours est sensible Ñ l isolement des jeunes, tel qu il peut Étre mesurå dans la base RAIDE. En effet, ã ne pas vivre en couple å est une nouvelle fois un facteur liå au non recours. Mais il semble agir un peu diffåremment qu avec les chämeurs : il est en effet moins liå Ñ la pråvalence du non recours au mådecin et plus Ñ celle du non suivi gynåcologique. Autrement dit, ne pas vivre en couple pçse sur le fait de ne pas recourir au mådecin, mais moins que pour les chämeurs, alors que le fait de vivre seule paraçt plus dåterminant dans le cas des jeunes femmes en insertion que dans celui des femmes au chämage qui sont majoritairement plus êgåes. Le non recours chez les jeunes vivant seul(e)s semble davantage renvoyer méme si c est pour une part seulement aux modes de vie et Ñ la sexualitå, et Étre ainsi liåe plutät Ñ la dåcouverte d une autonomie nouvelle qu Ñ un processus de dåsaffiliation liå Ñ une pråcaritå socioåconomique comme avec les chämeurs de plus d un an. Cette analyse est plutät confortåe par les råsultats relatifs au non suivi gynåcologique. Ni la catågorie d appartenance (PCS), ni la pråsence de problçmes financiers chroniques ne jouent dans le sens d un moindre suivi. Au contraire méme, la pråvalence du non recours s accroçt un peu lorsque les jeunes femmes sont Åtudiantes ou apprenties et ne dåclarent pas de difficultås financiçres. Il est alors tout Ñ fait possible que cette diffårence s explique par le fait que les jeunes femmes au chämage ou en activitå, mais avec peu de formation, aient une vie sexuelle qui les conduit plus tät Ñ un suivi gynåcologique rågulier. L examen de ces diffårences particuliçres renvoie une nouvelle fois l analyse du non recours Ñ la combinaison de plusieurs types de diffårences et d inågalitås sociales. Cet aspect est mis en Åvidence dans certains entretiens avec de trçs jeunes filles (16, 17 ans : êge minimum d inclusion pour la catågorie des ã jeunes en insertion å). A cet êge, nombreuses sont celles qui n ont pas encore de sexualitå, et donc qui ne voient pas la nåcessitå d avoir un suivi gynåcologique. En revanche, des jeunes filles peuvent prendre la pilule ou dåbuter leur sexualitå avec l usage des pråservatifs, et ne pas avoir de suivi gynåcologique tout de suite (entretien nå34). Surtout, la sexualitä est encore dans bien des foyers (et pas seulement dans les familles ÄtrangÜres ou issues de l immigration) un sujet tabou. Envisager un suivi gynäcologique demande une maturitä et une maçtrise de soi suffisantes passant outre les räticences culturelles, méme si sa vie sexuelle a däjö dämarrä (entretien nå12). 75 Rappelons que l analyse statistique effectuäe repose sur deux approches complämentaires, l une par les actifs präcaires (six populations), l autre par le non recours aux soins (trois types). Il s agit de caractäriser, d un cñtä, les actifs präcaires en situation de non recours, de l autre, les situations de non recours au regard des profils (dämographiques, Äconomiques, präcaritä d emploi) des personnes concernäes, pour däterminer les caractäristiques de la präcaritä en relation avec du non recours et celles du non recours avec la präcaritä, afin de les comparer. Le non recours aux soins des actifs präcaires. Rapport de recherche pour l ANR ODENORE/CETAF. novembre

15 Annexe 1 : Classement des variables socioäconomiques et de santä associäes au non recours au mädecin, au dentiste et au suivi gynäcologique. La premiüre partie des tableaux regroupe les Odds ratios (OR) significatifs de plus grand au plus petit. Les OR significatifs sont les OR dont l intervalle de confiance ne comprend pas la valeur á 1 à : ils sont identifiäs par une Ätoile á * à. Plus l OR est supärieur Ö 1 ou infärieur Ö 1, plus la relation avec le non recours est importante. La deuxiüme partie des tableaux regroupe les OR non significatifs : ce sont les variables qui n ont pas de relation significative avec le non recours. Classement des variables socioäconomique et de santä associäes au non recours au mädecin des jeunes de 16 Ü 25 ans en insertion. MÄdecin Homme OR IC 95 Niveau d Ätudes (+ ÄlevÄ au + faible) 1.41 * [1.32 ; 1.50] PCS (Etudiants, Actifs, ChÑmeurs) 1.38 * [1.30 ; 1.47] Ne pas vivre en couple 1.29 * [1.11 ; 1.50] ComplÄmentaire santä 1.22 * [1.17 ; 1.26] PrÄsence de caries 1.18 * [1.12 ; 1.24] Rencontre d un travailleur social 1.16 * [1.05 ; 1.27] Age 1.05 * [1.03 ; 1.08] DÄficit auditif 1.04 [0.85 ; 1.27] ProblÜmes financiers 1.01 [0.91 ; 1.12] IMC (Maigreur, surpoids, obäsitä) 1.02 [0.97 ; 1.08] DÄficit visuel 1.02 [0.91 ; 1.15] Taux de glucose ÄlevÄ 1.01 [0.63 ; 1.62] Mauvaise santä perâue 0.97 [0.89 ; 1.05] Taux d hämoglobine bas 0.94 [0.65 ; 1.35] Taux de triglycärides ÄlevÄ 0.88 [0.66 ; 1.16] Tension artärielle ÄlevÄe 0.86 [0.57 ; 1.32] Taux de cholestärol ÄlevÄ 0.56 [0.29 ; 1.11] MÄdecin Femmes OR IC 95 Niveau d Ätudes (+ ÄlevÄ au + faible) 1.38 * [1.28 ; 1.47] PCS (Etudiants, Actifs, ChÑmeurs) 1.37 * [1.29 ; 1.46] Taux d hämoglobine bas 1.37 * [1.18 ; 1.58] Ne pas vivre en couple 1.34 * [1.18 ; 1.52] ComplÄmentaire santä 1.31 * [1.25 ; 1.36] PrÄsence de caries 1.18 * [1.11 ; 1.26] DÄficit visuel 1.15 * [1.02 ; 1.30] Age 0.95 * [0.93 ; 0.98] ProblÜmes financiers 0.89 * [0.79 ; 0.99] DÄficit auditif 1.13 [0.94 ; 1.35] Taux de triglycärides ÄlevÄ 1.10 [0.72 ; 1.70] Taux de glucose ÄlevÄ 1.09 [0.51 ; 2.32] IMC (Maigreur, surpoids, obäsitä) 1.00 [0.95 ; 1.05] Mauvaise santä perâue 0.93 [0.85 ; 1.01] Rencontre d un travailleur social 0.94 [0.85 ; 1.05] Tension artärielle ÄlevÄe 0.81 [0.37 ; 1.78] Taux de cholestärol ÄlevÄ 0.78 [0.47 ; 1.29] Classement des variables socioäconomique et de santä associäes au non recours au dentiste des jeunes de 16 Ü 25 ans en insertion. Dentiste Homme OR IC 95 ComplÄmentaire santä 1.23 * [1.19 ; 1.27] Rencontre d un travailleur social 1.19 * [1.10 ; 1.29] PrÄsence de caries 1.11 * [1.06 ; 1.16] ProblÜmes financiers 1.11 * [1.02 ; 1.21] Mauvaise santä perâue 1.10 * [1.03 ; 1.18] Niveau d Ätudes (+ ÄlevÄ au + faible) 1.09 * [1.04 ; 1.15] IMC (Maigreur, surpoids, obäsitä) 1.06 * [1.01 ; 1.11] Age 1.04 * [1.02 ; 1.06] Taux de triglycärides ÄlevÄ 1.13 [0.91 ; 1.40] DÄficit auditif 1.05 [0.89 ; 1.24] DÄficit visuel 1.03 [0.93 ; 1.13] Tension artärielle ÄlevÄe 1.01 [0.72 ; 1.40] Ne pas vivre en couple 1.00 [0.89 ; 1.13] PCS (Etudiants, Actifs, ChÑmeurs) 0.95 [0.90 ; 1.00] Taux d hämoglobine bas 0.92 [0.69 ; 1.24] Taux de cholestärol ÄlevÄ 0.86 [0.54 ; 1.37] Taux de glucose ÄlevÄ 0.76 [0.51 ; 1.12] Dentiste Femmes OR IC 95 ComplÄmentaire santä 1.22 * [1.19 ; 1.26] DÄficit visuel 1.22 * [1.12 ; 1.32] Taux d hämoglobine bas 1.13 * [1.02 ; 1.26] ProblÜmes financiers 1.12 * [1.04 ; 1.21] PrÄsence de caries 1.09 * [1.05 ; 1.14] Rencontre d un travailleur social 1.09 * [1.01 ; 1.17] IMC (Maigreur, surpoids, obäsitä) 1.05 * [1.01 ; 1.08] PCS (Etudiants, Actifs, ChÑmeurs) 0.93 * [0.89 ; 0.98] Ne pas vivre en couple 0.90 * [0.83 ; 0.97] DÄficit auditif 1.13 [1.00 ; 1.28] Tension artärielle ÄlevÄe 1.08 [0.67 ; 1.72] Niveau d Ätudes (+ ÄlevÄ au + faible) 1.05 [1.00 ; 1.09] Taux de glucose ÄlevÄ 1.04 [0.61 ; 1.77] Mauvaise santä perâue 1.04 [0.99 ; 1.10] Age 1.00 [0.98 ; 1.01] Taux de triglycärides ÄlevÄ 0.89 [0.66 ; 1.19] Taux de cholestärol ÄlevÄ 0.84 [0.62 ; 1.15] Le non recours aux soins des actifs präcaires. Rapport de recherche pour l ANR ODENORE/CETAF. novembre

16 Classement des variables socioäconomique et de santä associäes au non suivi gynäcologique des jeunes de 16 Ü 25 ans en insertion. GynÄcologue Femme OR IC 95 Ne pas vivre en couple 2.09 * [1.94 ; 2.24] Taux d hämoglobine bas 1.36 * [1.22 ; 1.50] ComplÄmentaire santä 1.20 * [1.16 ; 1.23] Mauvaise santä perâue 1.15 * [1.09 ; 1.22] DÄficit auditif 1.15 * [1.02 ; 1.30] PrÄsence de caries 1.13 * [1.09 ; 1.18] Niveau d Ätudes (+ ÄlevÄ au + faible) 1.12 * [1.07 ; 1.16] IMC (Maigreur, surpoids, obäsitä) 1.08 * [1.05 ; 1.12] PCS des jeunes (Etudiants, Actifs, ChÑmeurs) 0.91 * [0.87 ; 0.95] ProblÜmes financiers 0.91 * [0.85 ; 0.98] Age 0.91 * [0.90 ; 0.93] Taux de triglycärides ÄlevÄ 0.74 * [0.57 ; 0.96] Taux de cholestärol ÄlevÄ 0.50 * [0.37 ; 0.66] Tension artärielle ÄlevÄe 1.53 [0.96 ; 2.42] Taux de glucose ÄlevÄ 1.17 [0.69 ; 1.99] DÄficit visuel 1.07 [0.99 ; 1.16] Rencontre d un travailleur social 0.93 [0.87 ; 1.00] Annexe 2 : Distribution des 14 jeunes en insertion enquétäs au centre ISBA de Saint Martin d HÅres, suivant leur note de santä peràue, leur räsultat au score EPICES et leur situation sur une Ächelle de temporalitäs (*). 7 se däclarent plutñt en NR alors que leur santä perâue est bonne (notes entre 7 et 10). Parmi ceux-ci : 1 est non präcaire Q3 (tendance passä plutñt nägatif, präsent fataliste, sans projection future), 4 sont präcaires Q4 (2 ont une tendance au passä ni + ni -, 1 passä +, 1 passä -), 1 est trüs präcaire Q5 (passä +, un präsent pas fataliste plutñt hädoniste, avec projection future). 7 se däclarent plutñt en R alors que leur santä perâue est plus variable (notes entre 5 et 10). Parmi ceux-ci : 1 est non präcaire Q2 (passä plutñt +, präsent pas fataliste mais hädoniste, avec projection future), 3 sont non präcaires Q3 (1 passä +, 1 passä -, 1 passä?, 1 präsent ni fataliste ni hädoniste, 1 präsent pas fataliste mais hädoniste, 1 präsent fataliste, 1 projection future, 1 au jour le jour, 1 un peu de projet), 3 sont präcaires Q4 (1 passä +, 1 passä -, 1 passä ni + ni -, 2 präsents pas fatalistes l un hädoniste l autre pas, 1 un peu fataliste et un peu hädoniste, 2 avec des projections futures, 1 au jour le jour). Les questions posäes s inspirent de l Ächelle de temporalitä simplifiäe, präsentäe par les psychologues du GERA (Groupe de recherche sur les relations asymätriques UniversitÄ Lyon II). Elles cherchent Ö cerner la capacitä des personnes Ö agir sur les ÄvÄnements (self-government) fonction de leur passå et våcu, et de l impact de ceci sur leur vision de l avenir. Le non recours aux soins des actifs präcaires. Rapport de recherche pour l ANR ODENORE/CETAF. novembre

17 Annexe 3 : Distribution des 8 jeunes en insertion enquétäs aux CES de Dijon et de Bourg en Bresse, selon leur sexe, leur score EPICES et leur situation par rapport aux non recours. Sexe score EPICES Recours/Non recours Mutuelle aux soins Homme Q4 NR Non Femme Q4 NR Non Homme Pas encore saisi NR Oui Femme Pas encore saisi NR Oui Homme Q2 NR Oui Femme Q2 NR Oui Femme Q2 R Oui Homme Q3 NR Oui Annexe 4 : Proportion d actifs präcaires parmi les personnes en non recours (en %). Ce tableau des proportions des präcaires dans la population en recours et celle en non recours nous montrent que les actifs präcaires sont plus fräquemment en non recours que les non präcaires. MÄdecin Dentiste Homme Femme Homme Femme R NR R NR R NR R NR PrÄcaires EPICES (a) Inclus dans les 6 populations de präcaires (b) ChÑmeurs de + d'1 an) Jeunes ans en insertion CMUistes (c) Emploi non stable ou stable Ü temps partiel Emploi stable avec problémes financiers (d) Travailleurs ou chñmeurs de - de 1 an signaläs präcaires EPICES Aide Ö la lecture : (a) Parmi les hommes en non recours (NR) au mädecin, 55.7 % sont präcaires selon EPICES. En comparaison, parmi les hommes en recours (R) au mädecin, seulement 39.7 % sont präcaires selon EPICES. Donc, la prävalence d Étre präcaires selon EPICES est plus ÄlevÄ chez les personnes en non recours que les personnes en recours. (b) 51.2 % des hommes en non recours au mädecin sont des actifs präcaires (font partis d une des 6 populations d actifs präcaires ÄtudiÄes), alors que seulement 37.7 % des hommes qui ont recours au mädecin sont präcaires. (c) 19 % des femmes en non recours au dentiste sont des bänäficiaires de la CMU ComplÄmentaire, alors qu elles repräsentent seulement 11.1 % des femmes en recours. (d) Les hommes et les femmes ayant un emploi stable mais däclarant des problümes financiers sont moins repräsentäs parmi les personnes en non recours que les personnes en recours. Le non recours aux soins des actifs präcaires. Rapport de recherche pour l ANR ODENORE/CETAF. novembre

18 3 Le non recours aux soins des bänäficiaires de la Couverture maladie universelle ComplÄmentaire (CMU-C). ElÄments de synthåse. L examen des råsultats statistiques obtenus pour la troisiçme population d actifs pråcaires, les bånåficiaires de la Couverture maladie universelle ComplÅmentaire (CMU-C), permet de retrouver certaines caractåristiques du non recours aux soins observåes pråcådemment pour les chämeurs de plus d un an et les jeunes de 16 Ñ 25 ans en insertion professionnelle. En particulier, les variables relatives Ñ l isolement social des personnes sont une nouvelle fois fortement associåes au non recours. C est notamment le cas lorsque les personnes dåclarent ne pas avoir de contact avec leur famille, quand elles n ont pas d activitå particuliçre ou lorsqu elles sont classåes comme ã personnes au foyer å. D une faöon gånårale, la proportion, ici, de personnes en non recours est comparable Ñ celle des deux autres populations (cf. Tableau comparatif des taux de non recours). Cependant, les taux varient selon le statut professionnel des bänäficiaires de la CMU-C. L Ätude statistique portant ici sur hommes et de femmes, montre que le non recours ne touche pas de faâon homogüne cette population, loin s en faut. Aussi, plus que le statut de bänäficiaire de la CMU-C, ce sont l activitä et la situation professionnelle des personnes, et d autres autres ÄlÄments liäs leur statut social, qui entrent en ligne de compte (cf. Analyse multivariäe des caractäristiques socio-äconomiques associäes au non recours Annexe 1). Tableau comparatif des taux de non recours des Ñ Chámeurs de plus d un an / Jeunes en insertion / BÄnÄficiaires de la CMU-C Ö. Chämeurs de plus d 1 an Jeunes en insertion BÅnÅficiaires CMU-C Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes Aucune consultation mådicale au cours des 2 ans 16.3% 6.8% 19.2% 10.7% 18.1% 8.6% Aucune consultation dentaire au cours des 2 ans 33.3% 21.9% 34.8% 25.7% 35.6% 25.1% Aucun suivi gynåcologique % % % En revanche, une diffårence notable apparaçt avec les chämeurs de plus d un an et les jeunes de 16 Ñ 25 ans en insertion professionnelle. Elle porte sur une forte association du non recours aux variables de santå. Avec les deux autres populations, seule la variable relative Ñ l Åtat de santå bucco-dentaire ressortait syståmatiquement, quel que soit le non recours considårå (au mådecin, au dentiste, au suivi gynåcologique). Cette fois, d autres indicateurs de mauvaise santå paraissent liåes au non recours, aussi bien chez les hommes que chez les femmes. C est le cas en particulier du dåficit visuel. Cela ne signifie pas que les bånåficiaires de la CMU-C constituent une population particuliçre sur le plan mådical, mais plutät que les variables de santå signalent chez eux plus que chez d autres populations d actifs pråcaires une possibilitå de risque de non recours (cf. Classement des variables socioäconomiques et de santä associäes au non recours Annexe 2). 1. Les bänäficiaires de la CMU-C inägalement concernäs par le non recours. Comme les autres populations prises en compte dans la recherche NOSAP, celle des bänäficiaires de la CMU-C est diversement touchäe par le phänomüne de non recours au soins. Avec les Le non recours aux soins des actifs präcaires. Rapport de recherche pour l ANR ODENORE/CETAF. novembre

19 chämeurs de plus d un an ou avec les jeunes en insertion, le non recours Åtait associå sur le plan socioåconomique principalement Ñ ã l isolement des individus å. C est encore le cas ici puisque le non recours des bånåficiaires de la CMU-C est liå, chez les hommes comme chez les femmes, Ñ l absence de contact des personnes avec leur famille, Ñ l absence d håbergement en cas de besoin, ou Ñ l absence d aide matårielle (Ñ chaque fois avec un risque relatif qui est 1,2 Ñ 1,3 plus ÅlevÅ que lorsque les personnes ne se trouvent pas dans ces situations), Ñ l absence de contact avec un travailleur social. De méme, le fait de vivre seul accroçt fortement la possibilitå de non recours aux soins en ce qui concerne les hommes et de non suivi gynåcologique pour les femmes. Toutefois, la pråvalence du non recours est ici associåe Ñ d autres critçres, du fait de l håtårogånåitå socioåconomique de la population des bånåficiaires de la CMU-C. En particulier, les plus concernås par un non recours aux soins sont : les 4.4% de bånåficiaires de la CMU-C qui ne maçtrisent pas le franöais (le risque relatif est de 1,5 Ñ presque 1,8 fois plus ÅlevÅ) ; les 26% qui sont peu ou pas diplämås (RR : 1,4 Ñ 1,5) ; les 13.5% qui sont au chämage depuis plus de trois ans (pour les femmes un RR de 1,2 Ñ 1,3) ou sans avoir travaillå (RR : 1,25 environ). Autrement dit, le non recours aux soins n est pas liå au fait de bånåficier de cette complåmentaire, mais aux situations socioåconomiques des personnes. Comme pour la population des chämeurs de plus d un an, le non recours concerne davantage ceux qui n ont jamais ÅtÅ dans un emploi et ceux qui en sont ÅloignÅs depuis le plus longtemps. Autrement dit, nous constatons une nouvelle fois que le non recours aux soins renvoie aux conditions de vie des personnes, si bien que ce n est pas la catågorie ã actif pråcaire å en tant que telle qui est liåe Ñ l idåe de non recours aux soins. Que les actifs pråcaires aient un risque relatif de non recours plus ÅlevÅ est un fait, mais l analyse montre les actifs pråcaires ne sont pas ã par statut å syståmatiquement en non recours aux soins. Le support relationnel des personnes et les caractåristiques socioåconomiques jouent donc fortement. Sur ces deux plans, l analyse statistique fait apparaçtre des relations de dåpendance avec le non recours. Pour autant, on ne peut manquer d interroger l existence d un lien ã intrinsçque å entre non recours et ComplÅmentaire CMU. De nombreuses fois, les inågalitås sociales d accçs Ñ la santå ont ÅtÅ signalåes. Tenant compte de ces inågalitås, des travaux ont montrå en particulier que cette complåmentaire santå amåliorait l accçs effectif aux soins 76. Mais d autres ont Ägalement remarquä que l accüs aux soins de ville des bänäficiaires de la CMU-C variait entre mädecins gänäralistes et späcialistes (les dentistes en particulier), et selon l inscription de ces professionnels de santä en secteur I ou en secteur II (däpassement d honoraires) 77. Des Ätudes ont aussi fait apparaçtre que l absence de couverture complämentaire multipliait par 2,1 la probabilitä de renoncer Ö des soins pour des raisons financiüres 78. Les enquétes qualitatives räalisäes pour NOSAP indiquent Ägalement une possibilitä de retard aux soins lorsque les 76 Se reporter en particulier aux Ätudes de BÄnÄdicte BoisguÄrin, pour la Direction de la Recherche, des Etudes, de l Evaluation et des Statistiques (DREES) : - EnquÉte auprüs des bänäficiaires de la CMU-C (novembre 2000) Document de travail, DREES, SÄrie Statistiques, EnquÉte auprüs des bänäficiaires de la CMU-C (mars 2003) Document de travail, DRESS, SÄrie Statistiques, nå 63, mai ëtat de santä et recours aux soins des bänäficiaires de la CMU-C. Un impact qui se consolide entre 2000 et 2003, DREES, Etudes et RÄsultats, nå 294, mars Les bänäficiaires de la CMU-C au 31 däcembre 2004, DREES, Etudes et RÄsultats, nå 433, octobre Les bänäficiaires de la CMU-C au 31 däcembre 2005, DREES, Etudes et RÄsultats, nå 512, aoít Egalement l Ätude de Denis Raynaud L impact de la CMU-C sur la consommation individuelle de soins (DREES, Etudes et RÄsultats, nå 229, mars 2003), qui indique que á comparäe Ö une situation sans aucune assurance complämentaire, la CMU-C accroçt la probabilitä de recourir dans l annäe Ö l ensemble des soins à. 77 B. BoisguÅrin Panorama de l accçs aux soins de ville des bånåficiaires de la CMU-C complåmentaire en 2006, DREES, Etudes et RÄsultats, nå 629, mars. 78 B. BoisguÄrin Les allocataires des minima sociaux : CMU-C, Ätat de santä et recours aux soins, DREES, Etudes et RÄsultats, nå 603, octobre. Le non recours aux soins des actifs präcaires. Rapport de recherche pour l ANR ODENORE/CETAF. novembre

20 personnes se voient opposer des refus de soins alors qu elles ont une ComplÅmentaire CMU. Elles confirment ce qu ont dåmontrå plusieurs enquétes par testing, Ö savoir la possibilitä de discriminations lorsque des professionnels refusent de soigner des bänäficiaires de la CMU-C. Parlant ici de discrimination, les räsultats suivants interrogent. Le risque de non recours au mädecin ou dentiste, ou de non suivi gynäcologique est 1,5 Ö 1,8 fois plus ÄlevÄ lorsque le bänäficiaire de la complämentaire ne peut pas s exprimer en franâais. Il est Ägalement ÄlevÄ (entre 1,3 et plus de 1,7) en ce qui concerne le dentiste lorsque le bänäficiaires est employä ou ouvrier. De tels räsultats questionnent näcessairement sur une possible relation entre un risque de non recours ÄlevÄ et certains attributs individuels perceptibles dans l expression et les apparences, qui peuvent disqualifier les personnes dans leurs interactions avec des professionnels de santä. Si la CMU-C constitue parfois un stigmate 79, nos observations supposent qu il en va ainsi surtout lorsque les bänäficiaires portent d autres stigmates (liäs Ö leur origine, langue, appartenance, apparence, etc.) auxquels, soit les professionnels de santä, soit eux-mémes, accordent une importance. Comme le montrent nos enquétes qualitatives, le non recours peut däcouler de situations malheureuses de refus de soins de la part de professionnels, mais aussi parfois de formes d autolimitation qui brident ou bloquent les individus dans leur rñle de patient Un non recours marquä par des caractäristiques de santä. Plus que pour les autres populations, le non recours aux soins des bänäficiaires de la CMU-C est marquä par des caractäristiques de santä. De nombreuses Ätudes de la DREES ont indiquä que cette population a davantage de problümes de santä. Le classement des indicateurs associäs au non recours au mädecin et au dentiste fait apparaçtre de nombreuses variables de santä, qui peuvent varier selon qu il s agit d hommes ou de femmes. Par exemple, l hypercholestärolämie, l hyperglycämie et l hypertension artärielle sont liäes au non recours au mädecin chez l homme, mais pas chez la femme. Inversement, le däficit auditif et l anämie sont liäs au non recours au mädecin chez la femme mais pas chez l homme. En méme temps, la maigreur, le däficit visuel, la präsence de dents cariäes non traitäes sont des indicateurs liäs Ö la situation de non recours au mädecin tant chez les hommes que chez les femmes. Au-delÖ de la signification mädicale de ces indicateurs de santä, il faut s interroger sur leur grand nombre. Ceci s explique par l hätärogänäitä socioäconomique particuliüre de cette population, c est-ö-dire par les inägalitäs sociales qui traversent näcessairement une population construite non pas Ö partir d une proximitä de statuts sociaux, mais uniquement sur la base d une couverture maladie späcifique accessible Ö des personnes qui en fin de compte peuvent Étre socialement trüs diffärentes. L approche systämique des inägalitäs montre en effet comment les inägalitäs face Ö la santä (sous l angle de l accüs aux soins ou de l Ätat de santä) peuvent Étre la consäquence d autres inägalitäs 81. Tous les bänäficiaires de la CMU-C ne sont pas Ägaux face au travail, au logement, Ö la consommation, aux usages sociaux du temps, Ö l Äcole, etc. Or les inägalitäs face Ö la santä relüvent de multiples causes et proviennent gänäralement des conditions de travail et des modes de vie 82. Dans ces conditions, la diversitä des indicateurs de mauvaise santä associäs au non recours observäs pour une partie des bänäficiaires de la CMU-C les plus präcaires renvoie Ö leurs conditions particuliüres d existence. 79 Cette notion clä en sociologie doit beaucoup au sociologue amäricain Erving Goffman (Stigmate. Les usages sociaux des handicaps [1963], traduit de l'anglais par Alain Kihm, Paris, Editions de Minuit, coll. Le Sens commun, 1975). 80 Voir dans le rapport : RÄsultats d une approche qualitative du non recours aux soins des actifs präcaires. ElÄments de synthüse. 81 A. Bihr, R. Pfefferkorn Le systéme des inägalitäs, Paris, La DÄcouverte, Coll. Sociologie. 82 Ibid. p Le non recours aux soins des actifs präcaires. Rapport de recherche pour l ANR ODENORE/CETAF. novembre

Les allocataires des minima sociaux: CMU, état de santé et recours aux soins

Les allocataires des minima sociaux: CMU, état de santé et recours aux soins études résultats et N 603 octobre 2007 Les allocataires des minima sociaux: CMU, état de santé et recours aux soins Une enquête a été effectuée par la DREES au deuxième trimestre 2006 auprès de personnes

Plus en détail

C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S. Des attitudes des Européens face aux risques

C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S. Des attitudes des Européens face aux risques C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S Observatoire Ipsos-LogicaBusiness Consulting/Crédit Agricole Assurances Des attitudes des Européens face aux risques Fiche technique Ensemble : 7245 répondants

Plus en détail

Sociologie des joueurs en ligne

Sociologie des joueurs en ligne Mars 2013 Sociologie des joueurs en ligne Enquête ARJEL 2012 Autorité de régulation des jeux en ligne 2 Propos introductifs à l enquête sur la sociologie des joueurs Au-delà de la publication trimestrielle

Plus en détail

Observatoire National de la santé des jeunes. Accès aux droits et aux soins

Observatoire National de la santé des jeunes. Accès aux droits et aux soins Observatoire National de la santé des jeunes Accès aux droits et aux soins Données septembre 2012 «Observatoire santé UNHAJ - accès aux droits et aux soins» La santé des jeunes sous observationerreur!

Plus en détail

Comité national d évaluation du rsa Annexes

Comité national d évaluation du rsa Annexes Comité national d évaluation du rsa Annexes Annexe 11 La mise en place du Rsa dans les caisses d allocations familiales (*) Pauline Domingo, Stéphane Donné (Cnaf) Décembre 2011 Les documents d études sont

Plus en détail

LES ENSEIGNEMENTS DE L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES. LES CREDITS DE TRESORERIE AUX PARTICULIERS EN FRANCE

LES ENSEIGNEMENTS DE L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES. LES CREDITS DE TRESORERIE AUX PARTICULIERS EN FRANCE LES ENSEIGNEMENTS DE L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES. LES CREDITS DE TRESORERIE AUX PARTICULIERS EN FRANCE Michel MOUILLART Directeur Scientifique de l Observatoire de l Endettement des Ménages

Plus en détail

La santé des jeunes Rhônalpins en insertion

La santé des jeunes Rhônalpins en insertion La santé des jeunes Rhônalpins en insertion Diagnostic commun et actions partenariales URML, URHAJ et MFRA CRDSU (centre de ressources et d'échanges pour le développement social urbain) 12 octobre 2012

Plus en détail

NOTORIETE DE L ECONOMIE SOCIALE SOLIDAIRE ET ATTENTES DE LA JEUNESSE

NOTORIETE DE L ECONOMIE SOCIALE SOLIDAIRE ET ATTENTES DE LA JEUNESSE NOTORIETE DE L ECONOMIE SOCIALE SOLIDAIRE ET ATTENTES DE LA JEUNESSE - Note de synthèse de l'institut CSA - N 1100760 Juin 2011 2, rue de Choiseul CS 70215 75086 Paris cedex 02 Tél. (33) 01 44 94 59 11

Plus en détail

NOTORIETE DE L ECONOMIE SOCIALE SOLIDAIRE ET ATTENTES DE LA JEUNESSE

NOTORIETE DE L ECONOMIE SOCIALE SOLIDAIRE ET ATTENTES DE LA JEUNESSE NOTORIETE DE L ECONOMIE SOCIALE SOLIDAIRE ET ATTENTES DE LA JEUNESSE - Note de synthèse de l'institut CSA - N 1100760 Juin 2011 2, rue de Choiseul CS 70215 75086 Paris cedex 02 Tél. (33) 01 44 94 59 11

Plus en détail

L allocataire dans un couple : l homme ou la femme?

L allocataire dans un couple : l homme ou la femme? L allocataire dans un couple : l homme ou la femme? par Alain Jacquot CNAF-Bureau des Prévisions Les CAF versent une trentaine de prestations (prestations familiales stricto sensu, aides au logement, et

Plus en détail

MONITEUR-EDUCATEUR ANNEXE I : REFERENTIEL PROFESSIONNEL. Le moniteur-éducateur intervient dans des contextes différents :

MONITEUR-EDUCATEUR ANNEXE I : REFERENTIEL PROFESSIONNEL. Le moniteur-éducateur intervient dans des contextes différents : MONITEUR-EDUCATEUR ANNEXE I : REFERENTIEL PROFESSIONNEL 1.1 DEFINITION DE LA PROFESSION ET DU CONTEXTE DE L INTERVENTION Le moniteur-éducateur participe à l'action éducative, à l'animation et à l'organisation

Plus en détail

Inégalités sociales de santé et accès aux soins. Inégalités sociales de santé et protection sociale 2006-07 Psychomot 1 UPMC/VHF

Inégalités sociales de santé et accès aux soins. Inégalités sociales de santé et protection sociale 2006-07 Psychomot 1 UPMC/VHF Inégalités sociales de santé et accès aux soins INEGALITES SOCIALES DE SANTE Définition : Inégalités/ sociales /de santé Inégalités face à la mort Comparaisons européennes Les maladies inégalitaires Inégalités

Plus en détail

Trouver un job grâce au numérique : les défis du marché du recrutement en ligne

Trouver un job grâce au numérique : les défis du marché du recrutement en ligne Observatoire Orange - Terrafemina Trouver un job grâce au numérique : les défis du marché du recrutement en ligne Sondage de l institut CSA avec Fiche technique du sondage L institut CSA a réalisé pour

Plus en détail

Les aspects psychologiques de la paralysie cérébrale : répercussions et enjeux dans le parcours de vie.

Les aspects psychologiques de la paralysie cérébrale : répercussions et enjeux dans le parcours de vie. Les aspects psychologiques de la paralysie cérébrale : répercussions et enjeux dans le parcours de vie. Sarah CAILLOT, Psychologue Réseau Breizh IMC- Pôle MPR St-Hélier (Rennes)- Journée Inter-régionale

Plus en détail

LES FRANÇAIS ET LA COMPLEMENTAIRE SANTE

LES FRANÇAIS ET LA COMPLEMENTAIRE SANTE Centre de Recherche pour l Etude et l Observation des Conditions de Vie LES FRANÇAIS ET LA COMPLEMENTAIRE SANTE Anne LOONES Marie-Odile SIMON Août 2004 Département «Evaluation des Politiques Sociales»

Plus en détail

En 2014, comment mener à bien une enquête aléatoire en population générale par téléphone?

En 2014, comment mener à bien une enquête aléatoire en population générale par téléphone? En 2014, comment mener à bien une enquête aléatoire en population générale par téléphone? Prémila Choolun 1, François Beck 2, Christophe David 1, Valérie Blineau 1, Romain Guignard 3, Arnaud Gautier 3,

Plus en détail

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS 1. RÉFÉRENTIEL PROFESSIONNEL D ÉDUCATEUR SPÉCIALISÉ 2. RÉFÉRENTIEL ACTIVITÉS 3. RÉFÉRENTIEL DE 4. RÉFÉRENTIEL DE CERTIFICATION 5. RÉFÉRENTIEL DE FORMATION

Plus en détail

LES CONDITIONS D ACCÈS AUX SERVICES BANCAIRES DES MÉNAGES VIVANT SOUS LE SEUIL DE PAUVRETÉ

LES CONDITIONS D ACCÈS AUX SERVICES BANCAIRES DES MÉNAGES VIVANT SOUS LE SEUIL DE PAUVRETÉ 3. Les crédits 3.1 Les crédits en cours 3.1.1 Les ménages ayant au moins un crédit en cours Un peu plus du quart, 31%, des ménages en situation de déclarent avoir au moins un crédit en cours. Il s agit

Plus en détail

L endettement chez les jeunes Rapport final

L endettement chez les jeunes Rapport final L endettement chez les jeunes Rapport final Résultats du sondage pour le secteur d Alma L école secondaire Séminaire Marie-Reine-du-Clergé ainsi que le Collège d Alma Remis au : Service budgétaire de Lac-

Plus en détail

Réunion plénière du CNLE

Réunion plénière du CNLE Réunion plénière du CNLE Recherche-actions pour réduire le non-recours aux prestations sociales Paris, le 27 juin 2013 1 Contexte, objectifs et méthodologie de la recherche-actions 2 Principaux enseignements

Plus en détail

Les Français et l assurance santé

Les Français et l assurance santé Mai 2013 Contacts : 01 45 84 14 44 Jérôme Fourquet Magalie Gérard prénom.nom@ifop.com Les Français et l assurance santé pour Note méthodologique Etude réalisée pour : Groupama Assurances Echantillon :

Plus en détail

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DES RELATIONS SOCIALES, DE LA FAMILLE, DE LA SOLIDARITÉ ET DE LA VILLE MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SPORTS PROTECTION SOCIALE

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DES RELATIONS SOCIALES, DE LA FAMILLE, DE LA SOLIDARITÉ ET DE LA VILLE MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SPORTS PROTECTION SOCIALE PROTECTION SOCIALE ASSURANCE MALADIE, MATERNITÉ, DÉCÈS MINISTÈRE DU TRAVAIL, DES RELATIONS SOCIALES, DE LA FAMILLE, DE LA SOLIDARITÉ ET DE LA VILLE MINISTÈRE DU BUDGET, DES COMPTES PUBLICS, DE LA FONCTION

Plus en détail

Les pratiques des 9-16 ans sur Internet

Les pratiques des 9-16 ans sur Internet Les pratiques des 9-16 ans sur Internet Regards croisés entre parents et enfants! - Principaux résultats -! Décembre 2012! Arnaud ZEGIERMAN Directeur associé az@institut-viavoice.com Aurélien PREUD HOMME

Plus en détail

MUTUELLE NEGOCIEE ET SOLIDAIRE PRINCIPAUX RESULTATS DES QUESTIONNAIRES

MUTUELLE NEGOCIEE ET SOLIDAIRE PRINCIPAUX RESULTATS DES QUESTIONNAIRES MUTUELLE NEGOCIEE ET SOLIDAIRE PRINCIPAUX RESULTATS DES QUESTIONNAIRES I. PROFIL DES PERSONNES INTERROGEES Au 2/8/24 234 questionnaires traités 2 8 74 6 4 2 8 6 4 2 27 agent de la mairie résidant mornantais

Plus en détail

Livre Blanc des mutuelles étudiantes de proximité

Livre Blanc des mutuelles étudiantes de proximité Livre Blanc des mutuelles étudiantes de proximité PROPOSITIONS POUR AMÉLIORER LA SANTÉ ÉTUDIANTE LA SECURITÉ SOCIALE DES ÉTUDIANTS Le réseau national des mutuelles étudiantes de proximité MEP ı MGEL ı

Plus en détail

L OBSERVATOIRE LCL EN VILLE - RÉALISÉ PAR BVA L ÉCONOMIE DU PARTAGE, ZOOM SUR LES JEUNES URBAINS. Juin 2014

L OBSERVATOIRE LCL EN VILLE - RÉALISÉ PAR BVA L ÉCONOMIE DU PARTAGE, ZOOM SUR LES JEUNES URBAINS. Juin 2014 L OBSERVATOIRE LCL EN VILLE - RÉALISÉ PAR BVA L ÉCONOMIE DU PARTAGE, ZOOM SUR LES JEUNES URBAINS Juin 2014 Contacts BVA : Céline BRACQ Directrice BVA Opinion Lilas BRISAC Chargée d études 01 71 16 88 00

Plus en détail

SAINT JULIEN EN GENEVOIS

SAINT JULIEN EN GENEVOIS SAINT JULIEN EN GENEVOIS PROJET EDUCATIF ENFANCE-JEUNESSE Préambule Le service enfant jeunesse a une mission éducative et de prévention sociale auprès des enfants et des jeunes. (3-18 et jeunes adultes).

Plus en détail

Monitoring des données relatives au poids effectué par les services médicaux scolaires des villes de Bâle, Berne et Zurich

Monitoring des données relatives au poids effectué par les services médicaux scolaires des villes de Bâle, Berne et Zurich Promotion Santé Suisse Editorial Feuille d information 1 Les données de poids de plus de 13 000 enfants et adolescents dans les villes suisses de, et ont été collectées pour l année scolaire 2012/2013

Plus en détail

Annexe 2 Les expressions du HCAAM sur la coordination des interventions des professionnels autour du patient

Annexe 2 Les expressions du HCAAM sur la coordination des interventions des professionnels autour du patient Annexe 2 Les expressions du HCAAM sur la coordination des interventions des professionnels autour du patient Dans son avis de 2012 «L assurance maladie : les options du HCAAM» qui synthétise l ensemble

Plus en détail

Groupe Eyrolles, 2006, ISBN : 2-212-11734-5

Groupe Eyrolles, 2006, ISBN : 2-212-11734-5 Groupe Eyrolles, 2006, ISBN : 2-212-11734-5 Chapitre 6 La gestion des incidents Quelles que soient la qualité du système d information mis en place dans l entreprise ou les compétences des techniciens

Plus en détail

Les métiers de la banque et des assurances

Les métiers de la banque et des assurances 18 juin 2015 Les métiers de la banque et des assurances Auteure : Itto BEN HADDOU-MOUSSET 1. Un secteur en mutation depuis les années 1980 L Ile-de-France est la région qui abrite les effectifs bancaires

Plus en détail

ETUDE SUR LES STAGIAIRES AYANT SUIVI UNE FORMATION DIPLOMANTE DANS LA BRANCHE DES ACTEURS DU LIEN SOCIAL ET FAMILIAL

ETUDE SUR LES STAGIAIRES AYANT SUIVI UNE FORMATION DIPLOMANTE DANS LA BRANCHE DES ACTEURS DU LIEN SOCIAL ET FAMILIAL ETUDE SUR LES STAGIAIRES AYANT SUIVI UNE FORMATION DIPLOMANTE DANS LA BRANCHE DES ACTEURS DU LIEN SOCIAL ET FAMILIAL LA SYNTHESE L Observatoire de la branche des acteurs du lien social et familial - centres

Plus en détail

Sociétés d Exercice Libéral. Première partie : Questions et études préalables à la création d une selarl

Sociétés d Exercice Libéral. Première partie : Questions et études préalables à la création d une selarl Sociétés d Exercice Libéral Par : Gérard De BRUYKER Première partie : Questions et études préalables à la création d une selarl En 1999, certains clients médecins et chirurgiens dentistes, nous ont consulté

Plus en détail

Evaluation Agi Son 2005. Agi son 2005. Evaluation de la campagne de sensibilisation aux risques auditifs liés à l écoute de musiques amplifiées

Evaluation Agi Son 2005. Agi son 2005. Evaluation de la campagne de sensibilisation aux risques auditifs liés à l écoute de musiques amplifiées Agi son Evaluation de la campagne de sensibilisation aux risques auditifs liés à l écoute de musiques amplifiées 1 Introduction p. 3 Méthode p.4 1. Le public p.5 A. Caractéristique des personnes interrogées

Plus en détail

La transition école travail et les réseaux sociaux Monica Del Percio

La transition école travail et les réseaux sociaux Monica Del Percio Institut de psychologie et éducation Faculté des lettres et sciences humaines Espace Louis-Agassiz 1 CH-2000 Neuchâtel La transition école travail et les réseaux sociaux Monica Del Percio Institut de psychologie

Plus en détail

1. Les comptes de dépôt et d épargne

1. Les comptes de dépôt et d épargne 1. Les comptes de dépôt et d épargne 1.1 Les comptes de dépôt 1.1.1 Le taux de possession d un compte de dépôt Le premier constat est celui d un accès important aux comptes de dépôt, quelle que soit la

Plus en détail

Centre d Analyse Stratégique

Centre d Analyse Stratégique Centre d Analyse Stratégique Choix d une complémentaire santé Le regard des Assurés et des Entreprises 7 juillet 2009 Centre d Analyse Stratégique Tristan KLEIN Perrine FREHAUT Contacts TNS Sofres Emmanuel

Plus en détail

Inégalités sociales de Santé Propositions du SMG dans le cadre de la discussion conventionnelle

Inégalités sociales de Santé Propositions du SMG dans le cadre de la discussion conventionnelle Inégalités sociales de Santé Propositions du SMG dans le cadre de la discussion conventionnelle Le constat Des études de plus en plus nombreuses (1) (2) montrent que les déterminants socioéconomiques ont

Plus en détail

Evolution de l équipement technologique des ménages Bretons entre 2008 et 2012 : Chiffres clés Emilie Huiban et Adrien Souquet, OPSIS, M@rsouin.

Evolution de l équipement technologique des ménages Bretons entre 2008 et 2012 : Chiffres clés Emilie Huiban et Adrien Souquet, OPSIS, M@rsouin. Evolution de l équipement technologique des ménages Bretons entre 2008 et 2012 : Chiffres clés Emilie Huiban et Adrien Souquet, OPSIS, M@rsouin. Les principaux points à retenir La fracture numérique de

Plus en détail

Le rétablissement de la pleine citoyenneté par la recherche-action participative

Le rétablissement de la pleine citoyenneté par la recherche-action participative Le rétablissement de la pleine citoyenneté par la recherche-action participative BULLETINS DU PIRAP Volume 1, numéro 11 : Février 2013 Programme d'aide et d'accompagnement social : Le PIRAP comme PAAS-

Plus en détail

Baromètre BVA Santé. Vieillissement & Silver économie - Vague 1 - pour Orange Healthcare et MNH

Baromètre BVA Santé. Vieillissement & Silver économie - Vague 1 - pour Orange Healthcare et MNH Baromètre BVA Vieillissement & Silver économie - Vague 1 - pour Orange Healthcare et MNH en partenariat avec le Figaro avec le concours scientifique de la Chaire de Sciences Po Fiche technique Recueil

Plus en détail

Annexe III : Le stage professionnel, réalisés au titre de l ISAP ou de l ISIC, doit permettre l identification de ces différents mécanismes.

Annexe III : Le stage professionnel, réalisés au titre de l ISAP ou de l ISIC, doit permettre l identification de ces différents mécanismes. Annexe III : Intervention professionnelle en service sociale : Intervention sociale d'aide à la personne (ISAP) et intervention sociale d'intérêt collectif (ISIC) - définitions et exemples - Dans le cadre

Plus en détail

Santé des étudiants et précarité : éléments de contexte

Santé des étudiants et précarité : éléments de contexte Santé des étudiants et précarité : éléments de contexte Dossier de synthèse documentaire et bibliographique Réactualisation - novembre 2011 Marseille : 18, rue Stanislas Torrents 13006 Marseille Tél. :

Plus en détail

Les stratégies de prévention du tabagisme développées par les structures qui encadrent les jeunes

Les stratégies de prévention du tabagisme développées par les structures qui encadrent les jeunes Le réseau régional d Education Pour la Santé Membre du réseau de l'institut National de Prévention et d'education pour la Santé et l Institut Rhône-Alpes de Tabacologie Les stratégies de prévention du

Plus en détail

Tablette tactile : la nouvelle nounou?

Tablette tactile : la nouvelle nounou? Observatoire Orange - Terrafemina Tablette tactile : la nouvelle nounou? Sondage de l institut CSA Fiche technique du sondage L institut CSA a réalisé pour Orange et Terrafemina la 13 ème vague d un baromètre

Plus en détail

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Revenus Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Marie-Émilie Clerc, Pierre Lamarche* Entre 2005 et 2011, l endettement des ménages a fortement augmenté, essentiellement du fait de la hausse

Plus en détail

IDENTIFICATION DE CLIGNOTANTS SOCIAUX AU COURS DE l E4M

IDENTIFICATION DE CLIGNOTANTS SOCIAUX AU COURS DE l E4M IDENTIFICATION DE CLIGNOTANTS SOCIAUX AU COURS DE l E4M La loi de la protection de l enfance La loi du 5 mars 2007 insiste sur la prévention et confie au Président du Conseil Général le soin d organiser,

Plus en détail

4720.5560.46 (septembre 2009) 30 %

4720.5560.46 (septembre 2009) 30 % 4720.5560.46 (septembre 2009) 30 % Prévenir le jeu excessif chez les adolescents C est toujours gagnant! Pourquoi ce dépliant? [ ] Le rôle des parents est déterminant dans la prévention du jeu excessif

Plus en détail

Une première étude sur la mobilité

Une première étude sur la mobilité n 126 - Octobre 2007 Changer de couverture complémentaire santé à l âge de la retraite Un comportement plus fréquent chez les titulaires de contrats d entreprise Carine Franc, Marc Perronnin, Aurélie Pierre

Plus en détail

Baromètre: les Français et la confiance numérique Vague 2

Baromètre: les Français et la confiance numérique Vague 2 Baromètre: les Français et la confiance numérique Vague 2 Juin 2014 Contact - BVA Opinion Erwan LESTROHAN, directeur d études erwan.lestrohan@bva.fr - 01 71 16 90 9 Victor CHAPUIS, chargé d études Victor.chapuis@bva.fr

Plus en détail

EDUCATEUR SPECIALISE ANNEXE 1 : REFERENTIEL PROFESSIONNEL

EDUCATEUR SPECIALISE ANNEXE 1 : REFERENTIEL PROFESSIONNEL EDUCATEUR SPECIALISE ANNEXE 1 : REFERENTIEL PROFESSIONNEL 1.1 DEFINITION DE LA PROFESSION ET DU CONTEXTE DE L INTERVENTION L éducateur spécialisé, dans le cadre des politiques partenariales de prévention,

Plus en détail

Un nouveau regard de l assurance au féminin : la «Hub Decider Woman» Paris, le 8 juin 2011

Un nouveau regard de l assurance au féminin : la «Hub Decider Woman» Paris, le 8 juin 2011 Résultats du premier Observatoire des femmes et l assurance Un nouveau regard de l assurance au féminin : la «Hub Decider Woman» Paris, le 8 juin 2011 Fiche méthodologique Cible : Hommes et femmes âgés

Plus en détail

Prochaine rencontre: jeudi 15 mai, 10h00/12h00 Maison des Habitants Centre-ville - 2 rue du Vieux Temple - Grenoble

Prochaine rencontre: jeudi 15 mai, 10h00/12h00 Maison des Habitants Centre-ville - 2 rue du Vieux Temple - Grenoble Prochaine rencontre: jeudi 15 mai, 10h00/12h00 Maison des Habitants Centre-ville - 2 rue du Vieux Temple - Grenoble mortderuegrenoble.wordpress.com La «barque-mémoire» et «la passerelle», construits en

Plus en détail

CH Marches de Bretagne/Mme ROUANET 05/06/2015 2

CH Marches de Bretagne/Mme ROUANET 05/06/2015 2 Choix thème HBD souvent insuffisante dans la population en générale HBD nombreux bénéfices médicaux, psychologiques et sociaux Plusieurs fonctions (mastication, déglutition et esthétique) permis par les

Plus en détail

Vivre à domicile ou en institution : effets d âge, de santé, mais aussi d entourage familial

Vivre à domicile ou en institution : effets d âge, de santé, mais aussi d entourage familial Vivre à domicile ou en institution : effets d âge, de santé, mais aussi d entourage familial Gérard Bouvier, Liliane Lincot, Chantal Rebiscoul* En 2009, un peu plus de 600 000 personnes sont hébergées

Plus en détail

LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION DU HANDICAP : Les personnes handicapées motrices à domicile (enquête HID 1999)

LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION DU HANDICAP : Les personnes handicapées motrices à domicile (enquête HID 1999) Délégation ANCREAI Ile-de-France CEDIAS - 5 rue Las-Cases 75007 PARIS Tél : 01 45 51 66 10 Fax : 01 44 18 01 81 E-mail : creai.idf@9online.fr Contact : Carole PEINTRE LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION

Plus en détail

INFOS. n 27. Les étudiants, une population inégalement protégée en matière de santé. de la vie étudiante. Mars 2013. Observatoire national

INFOS. n 27. Les étudiants, une population inégalement protégée en matière de santé. de la vie étudiante. Mars 2013. Observatoire national Observatoire national de la vie étudiante INFOS n 27 Mars 2013 Les étudiants, une population inégalement protégée en matière de santé Feres BELGHITH, Ingénieur d études à l OVE Simon LE CORGNE, Ingénieur

Plus en détail

Stéphanie Dupays. du fait de stratégies individuelles ou familiales ou bien de contraintes liées aux changements

Stéphanie Dupays. du fait de stratégies individuelles ou familiales ou bien de contraintes liées aux changements En un quart de siècle, la mobilité sociale a peu évolué Stéphanie Dupays En 2003, un homme âgé de 40 à 59 ans sur trois a une position sociale identique à celle de son père au même âge. Ce chiffre cache

Plus en détail

Agence Thomas Marko & Associés. Du 3 au 8 septembre 2010.

Agence Thomas Marko & Associés. Du 3 au 8 septembre 2010. Octobre 00 Nobody s Unpredictable Sondage effectué pour : Agence Thomas Marko & Associés Echantillon : 000 personnes, constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de

Plus en détail

Révélatrice de talents. Développement personnel

Révélatrice de talents. Développement personnel Révélatrice de talents Développement personnel Révélatrice de talents Une entreprise à votre écoute pour vous accompagner de manière professionnelle dans tous vos projets Le développement personnel Notre

Plus en détail

B Le diplôme est-il un bon passeport pour l'emploi?

B Le diplôme est-il un bon passeport pour l'emploi? B Le diplôme est-il un bon passeport pour l'emploi? a) Le diplôme facilite l'accès à l'emploi typique 1. Les sortants du système éducatif sont de plus en plus diplômés. En 1979, sur 742 000 sortants du

Plus en détail

Les étudiants dans le rouge : l impact de l endettement étudiant

Les étudiants dans le rouge : l impact de l endettement étudiant Page1 Volume 4, numéro 1 Les étudiants dans le rouge : l impact de l endettement étudiant Extraits de «Endettement étudiant : État des lieux, déterminants et impacts», Fédération étudiante universitaire

Plus en détail

Lutter contre les exclusions

Lutter contre les exclusions D 2 COHESION SOCIALE ENTRE LES POPULATIONS, LES TERRITOIRES, LES GENERATIONS Si, globalement, la population vélizienne semble peu exposée au risque d exclusion (taux d emploi élevé, revenu médian moyen,

Plus en détail

EVALUATION DU DISPOSITIF DEPARTEMENTAL EDUCATIF DE FORMATION ET D INSERTION (D 2 EFI)

EVALUATION DU DISPOSITIF DEPARTEMENTAL EDUCATIF DE FORMATION ET D INSERTION (D 2 EFI) EVALUATION DU DISPOSITIF DEPARTEMENTAL EDUCATIF DE FORMATION ET D INSERTION (D 2 EFI) Note méthodologique relative à l outil de suivi en continu du projet de formation et du projet professionnel La direction

Plus en détail

Observatoire des politiques publiques :

Observatoire des politiques publiques : Observatoire des politiques publiques : Les Français et l économie sociale et solidaire Sondage Ifop pour Acteurs Publics Contact Ifop : Damien Philippot Directeur des Etudes Politiques Département Opinion

Plus en détail

Au profit des apprentis du bâtiment et des travaux publics

Au profit des apprentis du bâtiment et des travaux publics DOSSIER DE PRESSE PARTENARIAT CCCA-BTP et PRO BTP Au profit des apprentis du bâtiment et des travaux publics Bernard Charpenel / CCCA-BTP Signature de la convention et point presse 10 mars 2010 0 SOMMAIRE

Plus en détail

Cahier de l OPEQ n 136 Avril 2007. OPEQ Chambre Régionale de Commerce et d'industrie Champagne-Ardenne 10 rue de Chastillon BP 537

Cahier de l OPEQ n 136 Avril 2007. OPEQ Chambre Régionale de Commerce et d'industrie Champagne-Ardenne 10 rue de Chastillon BP 537 LA PROFESSION D AMBULANCIER EN CHAMPAGNE-ARDENNE Cahier de l OPEQ n 136 Avril 2007 OPEQ Chambre Régionale de Commerce et d'industrie Champagne-Ardenne 10 rue de Chastillon BP 537 51011 Châlons en Champagne

Plus en détail

Les Français ais et l assurance l

Les Français ais et l assurance l Mai 2013 Contacts: 01 45 84 14 44 Jérôme Fourquet Magalie Gérard prénom.nom@ifop.com Les Français ais et l assurance l santé pour Note méthodologique Etude réalisée pour : Groupama Assurances Echantillon

Plus en détail

Un besoin identifié : les jeunes et leur santé (état des lieux et constat)

Un besoin identifié : les jeunes et leur santé (état des lieux et constat) Un besoin identifié : les jeunes et leur santé (état des lieux et constat) «Si, globalement, les adolescents se disent en meilleure santé que les adultes, il convient, au regard des résultats qui suivent

Plus en détail

Dossier d information. DROITS RECHARGEABLES Elargissement de l accès au droit d option pour prendre en compte les difficultés d application

Dossier d information. DROITS RECHARGEABLES Elargissement de l accès au droit d option pour prendre en compte les difficultés d application DROITS RECHARGEABLES Elargissement de l accès au droit d option pour prendre en compte les difficultés d application MARS 2015 DROITS RECHARGEABLES Mars 2015 SOMMAIRE Une application problématique dans

Plus en détail

Enquête auprès des parents

Enquête auprès des parents Projet Brosse à dents débutant Institut für Hygiene und Arbeitsphysiologie ETH-Zentrum, Clausiusstr. 25 8092 Zürich Adresse électronique: www_zahnbuerstenergonomie@web.ethz.ch Enquête auprès des parents

Plus en détail

POUVOIR D ACHAT : la condition de vie des travailleurs

POUVOIR D ACHAT : la condition de vie des travailleurs POUVOIR D ACHAT : la condition de vie des travailleurs Séminaire CGTM Mercredi 19 mars 2008 Danielle LAPORT Sociologue Ingénieur Social Equipe de Recherche REV Université Paris XII Val-de-Marne Il me revient

Plus en détail

CECOP. Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE. Une enquête CECOP/CSA pour Le Cercle des épargnants

CECOP. Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE. Une enquête CECOP/CSA pour Le Cercle des épargnants Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE Une enquête /CSA pour Le Cercle des épargnants Note d analyse Février 2009 S.A. au capital de 38.112,25 euros Siège

Plus en détail

Les Français et la banque en ligne

Les Français et la banque en ligne Les Français et la banque en ligne Rapport d étude réalisé pour monabanq. Décembre 2010 CREDOC / 17 mai 2011 1 Synthèse 1 Internet a modifié la relation des Français avec leurs banques en s imposant comme

Plus en détail

Thématique : Insertion Professionnelle LES DIFFERENTS PARCOURS OFFERTS PAR L EDUCATION NATIONALE PROCURENT-ILS LES MEMES CHANCES D ACCEDER A L EMPLOI?

Thématique : Insertion Professionnelle LES DIFFERENTS PARCOURS OFFERTS PAR L EDUCATION NATIONALE PROCURENT-ILS LES MEMES CHANCES D ACCEDER A L EMPLOI? Thématique : Insertion Professionnelle LES DIFFERENTS PARCOURS OFFERTS PAR L EDUCATION NATIONALE PROCURENT-ILS LES MEMES CHANCES D ACCEDER A L EMPLOI? Les résultats d une expérience contrôlée sur des jeunes

Plus en détail

Le rapport des femmes à la beauté

Le rapport des femmes à la beauté 1 Le rapport des femmes à la beauté Etude CSA pour Madame Figaro Rapport d étude octobre 2014 Julie GAILLOT, Directrice de clientèle julie.gaillot@csa.eu / 01 57 00 59 06 Marek KUBISTA Chargé d études

Plus en détail

Une école adaptée à tous ses élèves

Une école adaptée à tous ses élèves PRENDRE LE VIRAGE DU SUCCÈS Une école adaptée à tous ses élèves PLAN D'ACTION EN MATIÈRE D'ADAPTATION SCOLAIRE Québec Ministère de l'éducation Une école adaptée à tous ses élèves PRENDRE LE VIRAGE DU SUCCÈS

Plus en détail

CCBMAD - FICHE PRATIQUE N 1

CCBMAD - FICHE PRATIQUE N 1 CCBMAD - FICHE PRATIQUE N 1 COMPLEMENTAIRE SANTE (MUTUELLE) Le Texte : Avenant n 2/2011 du 12 juillet 2011 agréé le 18 novembre 2011 par arrêté paru au JO le 29 novembre 2011 - étendu le par arrêté paru

Plus en détail

L OBSERVATOIRE DES CRÉDITS AUX MÉNAGES. Tableau de bord. 25 ème rapport annuel. Michel Mouillart Université Paris Ouest 29 Janvier 2013

L OBSERVATOIRE DES CRÉDITS AUX MÉNAGES. Tableau de bord. 25 ème rapport annuel. Michel Mouillart Université Paris Ouest 29 Janvier 2013 L OBSERVATOIRE DES CRÉDITS AUX MÉNAGES 25 ème rapport annuel Tableau de bord Michel Mouillart Université Paris Ouest 29 Janvier 2013 La photographie des ménages détenant des crédits que propose la 25 ième

Plus en détail

Nouvelle stratégie européenne d action pour la jeunesse «Investir en faveur de la jeunesse et la mobiliser»

Nouvelle stratégie européenne d action pour la jeunesse «Investir en faveur de la jeunesse et la mobiliser» Nouvelle stratégie européenne d action pour la jeunesse «Investir en faveur de la jeunesse et la mobiliser» Odile Quintin Directrice générale de la DG Education et Culture Commission européenne Bruxelles,

Plus en détail

Corefris RAPPORT ANNUEL 2011. Annexe 3 : La hausse des prix de l immobilier est-elle associée à une «bulle» de crédit en France?

Corefris RAPPORT ANNUEL 2011. Annexe 3 : La hausse des prix de l immobilier est-elle associée à une «bulle» de crédit en France? Annexe 3 : La hausse des prix de l immobilier est-elle associée à une «bulle» de crédit en France? (DGTrésor) 1. Indépendamment de facteurs d offre et de demande, qui jouent indéniablement sur les prix,

Plus en détail

Net.Doc.77. Se réorienter après les études. Groupes d exploitation Génération 2004. Jacques Trautman

Net.Doc.77. Se réorienter après les études. Groupes d exploitation Génération 2004. Jacques Trautman Net.Doc.77 Groupes d exploitation Génération 2004 Se réorienter après les études Jacques Trautman Bureau d économie théorique et appliquée (BETA) Pôle européen de gestion et d économie (PEGE) Centre régional

Plus en détail

Les critères de segmentation Critères Variables retenues Description Exemple Pays, région, ville, Chauffage,

Les critères de segmentation Critères Variables retenues Description Exemple Pays, région, ville, Chauffage, SYNTHÈSE DU CHAPITRE 11 : LA SEGMENTATION DE LA DEMANDE. La segmentation. La segmentation de la demande consiste à définir des groupes de clients (des segments de clientèle) ayant des comportements homogènes

Plus en détail

LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE.

LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE. LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE. Synthèse des travaux réalisés 1. Problématique La question D7 du plan d exécution du Programme National de Recherches

Plus en détail

Des compétences numériques à la littératie numérique

Des compétences numériques à la littératie numérique Note d éducation permanente de l ASBL Fondation Travail-Université (FTU) N 2014 10, juin 2014 www.ftu.be/ep Des compétences numériques à la littératie numérique Quels enjeux derrière l évolution de ces

Plus en détail

q u estions santé d économie de la résultats Repères

q u estions santé d économie de la résultats Repères Bulletin d information en économie de la santée q u estions d économie de la santé résultats Repères Fin 2003, l Irdes a mené une enquête sur la protection sociale complémentaire d entreprise (PSCE) auprès

Plus en détail

Enquête 2014 de Manuvie / Ipsos Reid sur la prospérité et la santé

Enquête 2014 de Manuvie / Ipsos Reid sur la prospérité et la santé Enquête 2014 de Manuvie / Ipsos Reid sur la prospérité et la santé Introduction Des employés engagés et productifs ont à cœur la réussite de leur employeur. Par leur attitude et leur confiance en eux,

Plus en détail

UN NOUVEAU DEPART POUR LA LMDE

UN NOUVEAU DEPART POUR LA LMDE DOSSIER DE PRESSE 24 OCTOBRE 2014 UN NOUVEAU DEPART POUR LA LMDE «Le régime étudiant comme pilier d une politique de santé des jeunes» CONTACT PRESSE LISA RIBEAUD 06 15 86 43 41 lribeaud@unef.fr presse@unef.fr

Plus en détail

Synthèse Mon projet d emploi

Synthèse Mon projet d emploi Synthèse Mon projet d emploi Nom : Date : Complété par : TÉVA Estrie 2012 La synthèse permet de recueillir les informations notées dans les questionnaires et de constater les ressemblances et les différences

Plus en détail

Conseil national de l information statistique

Conseil national de l information statistique Conseil national de l information statistique Commission Système financier et financement de l économie Accessibilité et inclusion bancaire 25 septembre 2014 1 Pourquoi la Croix-Rouge française s occupe-t-elle

Plus en détail

Thématique : Insertion Professionnelle LES DIFFERENTS PARCOURS OFFERTS PAR L EDUCATION NATIONALE PROCURENT-ILS LES MEMES CHANCES D ACCEDER A L EMPLOI?

Thématique : Insertion Professionnelle LES DIFFERENTS PARCOURS OFFERTS PAR L EDUCATION NATIONALE PROCURENT-ILS LES MEMES CHANCES D ACCEDER A L EMPLOI? Thématique : Insertion Professionnelle LES DIFFERENTS PARCOURS OFFERTS PAR L EDUCATION NATIONALE PROCURENT-ILS LES MEMES CHANCES D ACCEDER A L EMPLOI? Les résultats d une expérience contrôlée sur des jeunes

Plus en détail

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DES RELATIONS SOCIALES, DE LA FAMILLE, DE LA SOLIDARITÉ ET DE LA VILLE CONVENTIONS COLLECTIVES. Convention collective nationale

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DES RELATIONS SOCIALES, DE LA FAMILLE, DE LA SOLIDARITÉ ET DE LA VILLE CONVENTIONS COLLECTIVES. Convention collective nationale MINISTÈRE DU TRAVAIL, DES RELATIONS SOCIALES, DE LA FAMILLE, DE LA SOLIDARITÉ ET DE LA VILLE CONVENTIONS COLLECTIVES Brochure n o 3054 Convention collective nationale IDCC : 925. DISTRIBUTION ET COMMERCE

Plus en détail

Être seul. Jean-Louis Pan Ké Shon* Données sociales. La société française 2002-2003

Être seul. Jean-Louis Pan Ké Shon* Données sociales. La société française 2002-2003 Être seul Jean-Louis Pan Ké Shon* Données sociales. La société française 2002-2003 * Au moment de la rédaction de cet article, Jean-Louis Pan Ké Shon faisait partie de la division Conditions de vie des

Plus en détail

Les Français et les nuisances sonores. Ifop pour Ministère de l Ecologie, du Développement Durable et de l Energie

Les Français et les nuisances sonores. Ifop pour Ministère de l Ecologie, du Développement Durable et de l Energie Les Français et les nuisances sonores Ifop pour Ministère de l Ecologie, du Développement Durable et de l Energie RB/MCP N 112427 Contacts Ifop : Romain Bendavid / Marion Chasles-Parot Département Opinion

Plus en détail

Précarité sociale et recours aux soins dans les établissements de soins du Tarn-et-Garonne

Précarité sociale et recours aux soins dans les établissements de soins du Tarn-et-Garonne O B S E R V A T O I R E R E G I O N A L D E L A S A N T E D E M I D I - P Y R E N E E S Précarité sociale et recours aux soins dans les établissements de soins du Tarn-et-Garonne Novembre 2007 SYSTEME

Plus en détail

Chapitre 1 : La consommation et l épargne

Chapitre 1 : La consommation et l épargne Chapitre 1 : La consommation et l épargne - 7 - Dans ce chapitre vous allez : - Distinguer les différents types de consommation. - Découvrir de quels facteurs dépend la consommation. - Étudier ce qu est

Plus en détail

Le référentiel RIFVEH www.rifveh.org La sécurité des personnes ayant des incapacités : un enjeu de concertation. Septembre 2008

Le référentiel RIFVEH www.rifveh.org La sécurité des personnes ayant des incapacités : un enjeu de concertation. Septembre 2008 Le référentiel RIFVEH www.rifveh.org La sécurité des personnes ayant des incapacités : un enjeu de concertation Septembre 2008 Louis Plamondon Centre de recherche de l institut universitaire de gériatrie

Plus en détail

Le non-recours à la protection complémentaire santé gratuite ou aidée

Le non-recours à la protection complémentaire santé gratuite ou aidée D O C U M E N T D E T R A V A I L JUIN 2010 5 W O R K I N G P A P E R Hélèna Revil Le non-recours à la protection complémentaire santé gratuite ou aidée 2 Introduction En France, des dispositifs ont été

Plus en détail

ISBN-13 : 978-2-922325-43-0 Dépôt légal : Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2009

ISBN-13 : 978-2-922325-43-0 Dépôt légal : Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2009 REMERCIEMENTS AUX PARTENAIRES Cette étude a été réalisée grâce à la participation financière de la Commission des partenaires du marché du travail et du ministère de l Éducation, du Loisir et du Sport.

Plus en détail