Les attentats de Bruxelles : Le législateur belge doit-il en faire davantage pour lutter contre le terrorisme et la radicalisation?

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1 Les attentats de Bruxelles : Le législateur belge doit-il en faire davantage pour lutter contre le terrorisme et la radicalisation? par Sebastian Fernandez Introduction Le 22 mars 2016, un peu plus de quatre mois après les attentats de Paris survenus le 13 novembre 2015, une trentaine d individus sont décédés et plus de 200 furent blessés dans des explosions ayant frappé le métro de Bruxelles ainsi que l aéroport international de cette ville de Belgique 1. Le jour même, le groupe État islamique revendiqua la responsabilité de ces attentats dans un communiqué, promettant également la venue de «jours biens sombres» à tout pays prenant part à a lutte contre les djihadistes 2. Le jeudi 24 mars 2016, en soirée, six personnes ont été arrêtées dans la commune bruxelloise de Schaerbeek, parmi lesquelles on retrouve un individu surnommé, en date de la rédaction de ce billet, par les initiales F. C., un Bruxellois s étant radicalisé et qui était sur le radar des autorités belges depuis plusieurs mois avant les attentats 3. Connu des autorités et considéré comme étant dangereux par ces dernières, cet individu aurait fait l objet de plusieurs arrestations avant les attentats pour avoir tenté de recruter de sans-papiers et de demandeurs d asile «pour des mouvements radicaux» au parc Maximilien, à Bruxelles 4. Dans le présent billet, nous nous attarderons sur les mesures qui furent prises par différents États membres de l Union européenne en réaction à ces attentats de même que sur les mesures prises au cours des dernières années par le gouvernement belge pour lutter contre la radicalisation et combatte le terrorisme. Plus précisément, nous nous demanderons si le gouvernement belge doit en faire davantage pour lutter contre la radicalisation et le terrorisme. En effet, le fait qu un individu étant présumé être impliqué dans les attentats de Bruxelles ait tenté à différentes reprises de recruter des individus dans des mouvements qualifiés de radicaux dans un lieu situé dans la ville où ces Id.

2 attentats ont eu lieu sans conséquences apparentes ne témoigne-t-il pas en soi d un certain laxisme de la part des autorités belges? Une chose est sûre, un tel constat d a rien de rassurant aux yeux de la population, d où l importance de nous attarder plus amplement à ces questions. 1. Réactions aux attentats de Bruxelles : les mesures prises par différents États membres de l Union Européenne Il tombe sous le sens que les attentats de Bruxelles, survenus seulement quatre mois après les attentats de Paris du 13 novembre 2015, n ont guère laissé indifférents les différents États membres de l Union Européenne, lesquels prirent certaines mesures en réaction à ces événements, ainsi que les peuples de plusieurs nations à l échelle internationale. D abord, en Belgique, le gouvernement belge décréta trois jours de deuil national 5 et le niveau d alerte anti-terroriste a atteint le niveau maximal à l échelle nationale, soit le niveau quatre, signifiant la possibilité d un risque très grave et imminent 6, pour ensuite être réduit au niveau trois, «signifiant qu aucun élément ne permet de craindre un "attentat imminent"», deux jours après les événements 7. Cette réduction aussi hâtive du niveau d alerte suite aux attentats suscita d ailleurs l étonnement au sein de la population belge et, selon Corinne Torrekens, spécialiste de l islam et Docteure en sciences et politiques à l Université libre de Bruxelles, ainsi que Thomas Renard, spécialiste des questions de sécurité et chercheur à l Egmont Institute de Bruxelles, cette stratégie politique consistant à donner une apparence stoïcienne face à la menace «peine à masquer les failles du renseignement belge» 8. Le gouvernement belge procéda également au déploiement de près de mille militaires à Bruxelles 9. D autres mesures préventives Id. 9

3 furent prises, telles la fermeture du réseau de transports en commun 10 et l annulation des vols prévus à l aéroport de Bruxelles jusqu au 25 mars En France, où la stupéfaction est toujours palpable suite aux attentats de Paris du 13 novembre 2015, une réunion de crise fut tenue à l Élysée le jour même des attentats, à laquelle participèrent notamment le ministre de l Intérieur Bernard Cazeneuve, le chef de la diplomatie Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre Manuel Valls, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian ainsi que le président de la République, François Hollande 12. Il fut notamment décidé, au terme de cette rencontre, de déployer quelques gendarmes et policiers additionnels à différents endroits sur le territoire français afin d y renforcer la sécurité 13. En Pologne, la présidente du Conseil des ministres polonais Beata Szydlo annonça le refus du gouvernement polonais d accueillir davantage de migrants sur son territoire dans le cadre du programme de répartition de l Union Européenne suite aux attentats de Bruxelles 14, alors qu au Royaume-Uni, un renforcement de la sécurité des points de transport névralgiques fut annoncé de même qu un renforcement de la sécurité de plusieurs aéroports 15. Enfin, les attentats de Bruxelles entraînèrent une vague de condamnations des actes terroristes de la part de chefs politiques de différentes nations, notamment en Amérique du Nord, parmi lesquelles on retrouve notamment le Canada, où le Premier ministre Justin Trudeau «condamn[a] fermement les attaques terroristes de Bruxelles» 16 via son compte Twitter, ainsi que les États-Unis, où le président Barack Obama condamna également ces attaques Id Id

4 Ainsi, on peut constater que les attentats de Bruxelles ne laissèrent guère indifférentes la plupart des nations occidentales, suscitant des réactions partagées de part et d autre, certaines des mesures mises en place par les gouvernements de ces nations étant d ailleurs calquées sur l idéologie du gouvernement au pouvoir. À cet égard, le cas de la Pologne est particulièrement révélateur, où le parti politique Droit et justice fut porté au pouvoir au terme des élections législatives de Cette formation politique, membre du Groupe des Conservateurs et Réformistes européens 18 et préconisant une idéologie conservatrice et eurosceptique 19, fit de la crise des migrants un thème central de la dernière campagne électorale de 2015, le président de ce parti, Jaroslaw Kaczyński, n ayant d ailleurs pas hésité à qualifier les migrants d individus porteurs de nouvelles maladies en Europe 20. Cette instrumentalisation du thème de l immigration à des fins politiques par cette formation politique parfois qualifiée d extrême droite par ses opposants, de même que le désire manifeste de ses membres à réduire l immigration tend donc à illustrer que la mesure que prit l actuel gouvernement polonais en réaction aux attentats de Bruxelles, soit de refuser d accueillir davantage de migrants sur son sol, se veut une manifestation de l idéologie préconisée par ce gouvernement 21. D ailleurs, cette instrumentalisation de l afflux de migrants à des fins politiques par des groupes ou des partis politiques ouvertement anti-immigration suite aux attentats de Bruxelles n est pas sans rappeler l attaque d une mosquée par des militants d extrême-droite en Espagne «en représailles aux attentats de Bruxelles» 22 ou la dénonciation de Marine Le Pen, présidente du Front National français, de «l ouverture totale des frontières» ainsi que la revendication de sa part de «la remise en place définitive des frontières nationales au sein de l Union Européenne» 23. Quoi qu il en soit, il n est pas impertinent, à ce stade, de nous pencher sur la fameuse question qu est celle de savoir si le gouvernement belge devrait en faire François RICHARD et Antoine DANZON, «En marche vers l alternance», Le courrier des pays de l Est, n o 1050, 2005, p Id marine-le-pen.

5 davantage pour combattre le terrorisme et la radicalisation. Cette question est d autant plus pertinente que le 24 mars 2016, deux jours après les attentats de Bruxelles, les ministres de la Justice et de l Intérieur belges ont remis leur démission, laquelle fut toutefois immédiatement refusée par le Premier ministre belge Charles Michel 24. Toutefois, ces deux ministres ont invoqué comme source de motivation à leur démission le fait que la surveillance de l un des auteurs des attentats aurait été entachée de certaines erreurs 25. Plus précisément, selon le ministre de l Intérieur, il y aurait eu «des erreurs à la Justice et avec l officier de la liaison (belge) en Turquie» qui se seraient notamment concrétisées par des ratées dans la surveillance d un des kamikazes ayant participé aux attentats de Bruxelles 26. Qui plus est, comme nous l avons souligné précédemment, certains chercheurs soutiennent que la stratégie du gouvernement belge, qui consiste, en apparence, à demeurer calme face aux événements, laquelle se manifesta par la réduction du niveau d alerte anti-terroriste seulement deux jours après les événements, «peine à masquer les failles du renseignement belge» 27. Enfin, comme nous le verrons, il ne s agit pas là des premières critiques adressées aux autorités belges suite à un attentat, celles-ci ayant d ailleurs dû essuyer certaines critiques à la suite des attenants de Paris survenus le 13 novembre Néanmoins, nous estimons que l obtention de la réponse à cette question passe non seulement par une analyse plus approfondie des erreurs qui auraient été commises par les autorités belges et qui attesteraient d un manque de rigueur ou de proactivité de leur part, mais également par une analyse des mesures prises par le législateur belge au cours des dernières années en matière de lutte contre le terrorisme et la radicalisation, ce à quoi nous procéderons dans la partie suivante. 2. Analyse du cadre législatif belge : La Belgique doit-elle en faire davantage pour lutter contre le terrorisme et la radicalisation? Id. 27

6 D entrée de jeu, il importe de saisir que le Code pénal belge prévoit plusieurs infractions relatives au terrorisme 28, parmi lesquelles on retrouve notamment le financement d une activité d un groupe terroriste, la participation à une activité d un groupe terroriste, la fourniture de moyens matériels ou d informations à un groupe terroriste ainsi que la commission d un homicide volontaire ou d une prise d otage qui, «par sa nature ou son contexte, peut porter gravement atteinte à un pays ou à une organisation internationale et est commis intentionnellement dans le but d intimider gravement une population» 29. Au cours des dernières années, le législateur belge pris plusieurs mesures afin de lutter contre la radicalisation et le terrorisme sur plusieurs plans, notamment en apportant des modifications majeures au Code pénal belge. Dans le cadre de la présente section, c est précisément sur certains de ces mesures qui furent prises depuis les attentats du 11 septembre 2001 ayant frappé les États-Unis que nous nous attarderons. En 2006, cinq ans après les attentats du 11 septembre 2001, le gouvernement belge adopta la Loi relative à l analyse de la menace, laquelle a notamment pour objet la création de l Organe de coordination pour l analyse de la menace (OCAM), qui a pour but d analyser toute menace en matière de terrorisme et d extrémisme. Parmi les grandes lignes du mandat de l OCAM, on retrouve, entre autres : «1. d effectuer périodiquement une évaluation stratégique commune qui doit permettre d apprécier si des menaces [ ] peuvent se manifester ou, si celles-ci ont déjà été détectées, comment elles évoluent et, le cas échéant, quelles mesures s avèrent nécessaires; 2. d effectuer ponctuellement une évaluation commune qui doit permettre d apprécier si des menaces [ ] se manifestent et, le cas échéant, quelles mesures s avèrent nécessaires; 3. d assurer les relations internationales spécifiques avec des services étrangers ou internationaux homologues, conformément aux directives du Conseil national de 28 Code pénal, art Id., art. 137 et 140.

7 sécurité. Les données, les informations ou les renseignements obtenus à l occasion de ces relations sont communiqués aux services belges compétents» 30. Ainsi, le législateur belge procéda à la mise en place d un organisme chargé d analyser cette menace sur la base des informations et renseignements fournis par certains organes de sécurité belges tels que le Service général du renseignement et de la sécurité et la Sûreté de l État. Cet organe est d ailleurs celui qui dispose du pouvoir de fixer le niveau d alerte anti-terroriste suite à l évaluation d une menace potentielle. Avant les attentats de Bruxelles, l OCAM a notamment déjà utilisé ce pouvoir pour qualifier un spectacle de l humoriste Dieudonné à Bruxelles à 3 sur l échelle de dangerosité, ce qui mena d ailleurs à son interdiction 31, ainsi que le 21 novembre 2015, suite aux attentats de Paris, sous motif d une forte probabilité de la survenance d attentats à Bruxelles à la suite de la découverte d un réseau djihadiste à l origine des attentats de Paris du 13 novembre 2015 dans la commune de Molenbeek 32. Quelques années plus tard, en 2010, entra en vigueur l Arrêté royal relatif au secrétariat de la commission administrative chargée de la surveillance des méthodes spécifiques et exceptionnelles de recueil de données par les services de renseignement et de sécurité, lequel apporte certaines modifications législatives à des fins de bonification de la prévention de l utilisation de capitaux destinés au financement du terrorisme et de leur blanchiment. Ainsi, on peut constater que le gouvernement belge a entrepris de lutter contre le terrorisme sur le front financier, aspect qui n est pas à négliger, et a entrepris de mettre en place un organe chargé d évaluer toute menace potentielle. Le 7 février 2013, le Sénat belge adopta, après la Chambre des représentants, un nouveau projet de loi antiterroriste, lequel prévoit notamment d introduire dans le Code pénal belge une nouvelle incrimination, soit celle de «l incitation indirecte au terrorisme» 33, cette dernière élargissant «le champ des poursuites par rapport aux 30 Loi relative à l analyse de la menace, art b8f986e4b0de6db9c9be99.

8 exigences européennes qui restent dans le cadre de l incitation directe» 34. Il importe de souligner que tout individu accusé de cette infraction doit comparaître devant un magistrat, lequel devra, dans un premier temps, déterminer si l intention qui fut à la base de la diffusion du message incriminé fut «d inciter à la commission d un délit terroriste», pour ensuite évaluer si la diffusion de ce message «crée le risque qu une ou plusieurs de ces infractions puissent être commises», de manière telle à déterminer s il existe un risque concret à ce que les personnes ayant reçu le message pourraient ou auraient pu passer à l acte 35. Bien que cette initiative législative témoigne d une volonté du législateur belge d aller encore plus loin que ce qui exigé par l Union Européenne en matière de lutte contre la radicalisation et, plus globalement, le terrorisme, ce projet de loi fut considéré comme pouvant entraîner certaines dérives, dans la mesure où il s attaque directement à la liberté d expression et considérant que l évaluation du risque qu il commande est extrêmement abstraite 36. À titre d exemple, suivant son libellé, il pourrait être possible de poursuivre «une personne critiquant l engagement militaire en Irak ou au Mali, en considérant que ses propos pourraient inciter à commettre des attentats dans les pays engagé dans le conflit» 37. Quoi qu il en soit, malgré les critiques, il demeure que cette initiative législative témoigne indiscutablement d un désir profond du législateur belge d élargir la potentialité du champ des poursuites à des fins de lutte contre la radicalisation et le terrorisme. Enfin, la Loi visant à renforcer la lutte contre le terrorisme, adoptée environ huit mois après les attentats contre le journal satirique Charlie Hebdo à Paris, prévoit notamment l apport de quelques modifications au Code pénal belge. Parmi les plus importantes de ces modifications, on retrouve la possibilité de prononcer la déchéance de la nationalité belge à l égard d individus qui auraient été condamnés, «comme auteur, coauteur ou complice, à une peine d emprisonnement d au moins cinq ans sans sursis» pour une infraction relative au terrorisme prévue au Code pénal belge, à l exception des individus qui deviendraient, du fait de cette déchéance, apatrides, à moins que, dans ce b8f986e4b0de6db9c9be Id. 36 Id. 37 Id.

9 cas, «la nationalité n ait été acquise à la suite d une conduite frauduleuse, par de fausses informations ou par dissimulation d un fait pertinent» 38. Enfin, cette loi prévoit également qu une personne qui est ainsi déchue de sa nationalité belge ne peut redevenir belge par naturalisation 39. Il est intéressant de souligner que la déchéance de la nationalité comme sanction à la perpétration d une infraction liée au terrorisme avait suscité un débat d une importance non négligeable lors de la campagne électorale fédérale de 2015 au Canada, certains arguant que l une des mesures prises par le gouvernement conservateur de Stephen Harper permettant de révoquer la double citoyenneté de Canadiens condamnés pour des actes terroristes, d espionnage ou de haute trahison créait «deux classes de citoyenneté» 40. Le gouvernement libéral de Justin Trudeau, qui succéda au gouvernement conservateur de Stephen Harper au terme de cette campagne, abrogea d ailleurs la Loi C-24 dans laquelle se trouva cette mesure 41. Quoi qu il en soit, bien qu on puisse contester cette initiative sur la base du fait qu elle créerait deux classes de citoyens belges, elle atteste néanmoins d une volonté du gouvernement belge de dissuader les éventuels commettants d actes terroristes par une sanction lourde de conséquences. De plus, on pourrait, en quelque sorte, considérer cette mesure comme étant avant-gardiste au regard de l opinion publique dans le contexte actuel, comme en atteste un récent sondage effectué en France révélant que près de 90% des Français seraient favorables de la déchéance de la nationalité en cas de perpétration ou de collaboration à un acte terroriste 42. Or, malgré l apparente rigueur du cadre législatif belge en matière de terrorisme et de lutte contre la radicalisation, lequel fut considérablement bonifié par ces mesures législatives prises au cours des dernières années, il demeure que les autorités belges ont dû essuyer plusieurs critiques à la suite des attentats de Paris du 13 novembre 2015 et des attentats de Bruxelles du 22 mars Il convient donc de nous pencher, à ce stade, sur la nature de ces critiques afin d en avoir une meilleure compréhension et de 38 Loi visant à renforcer la lutte contre le terrorisme, art Id

10 potentiellement déceler un lien avec une éventuelle faille dans le cadre législatif belge actuel qui expliquerait les ratées à la source de ces critiques. Tout d abord, malgré les critiques, on ne saurait reprocher au gouvernement belge un manque de proactivité à la suite des attentats. En effet, le 20 novembre 2015, sept jours après les attentats de Paris, le gouvernement belge annonça un investissement de 400 millions d euros supplémentaires en 2016 pour lutter contre les violences djihadistes ainsi que plusieurs mesures visant à combattre le terrorisme 43. Parmi celles-ci, on retrouve l autorisation aux autorités belges à mener des perquisitions 24 heures sur 24, l incarcération des djihadistes revenant de Syrie en Belgique ainsi que l interdiction de la vente de cartes prépayée de téléphone portable à des acheteurs anonymes 44. De surcroît, des modifications à la législation belge afin de «faciliter l interdiction, la condamnation ou l expulsion de prédicateurs religieux accusés de répandre un discours de la haine» ont également été annoncées 45. Enfin, dans la mesure où plusieurs individus présumés avoir participé aux attentats sont des résidents de la commune belge de Molenbeek, plusieurs perquisitions y ont été menées par la police belge de même que dans d autres quartiers 46. Le 1 er février 2016, suite aux attentats de Paris du 13 novembre 2015, la France et la Belgique ont tenu un sommet afin de discuter d un renforcement de la collaboration judiciaire et policière entre ces deux pays en matière de lutte contre la radicalisation et le terrorisme 47. Au terme de ce sommet, certaines mesures ont été annoncées par les représentants de ces deux nations, notamment «l'affectation d'un magistrat de liaison à l'ambassade française à Bruxelles» et la défense d une ligne commune dans les instances européennes 48. Par ailleurs, en date de la tenue de ce sommet, cette collaboration entre la France et la Belgique avait déjà donné lieu à «une soixantaine de perquisitions et onze mandats d arrêt en Belgique» Id. 45 Id. 46 Id Id. 49

11 Ainsi, il ressort de cette analyse des événements que le gouvernement belge fit preuve de proactivité suite aux attentats de Paris du 13 novembre Toutefois, il demeure que le gouvernement belge a dû essuyer plusieurs critiques à la suite de ces tragiques événements. En effet, à la suite de ces derniers, certaines enquêtes menées par les autorités françaises révélèrent que ces attentats auraient été organisés en Belgique 50 et ont mis en lumière «les ramifications du réseau terroriste en Belgique», et plus particulièrement la piste de ce qui fut appelé la «filière de Molenbeek», cette dernière étant une commune belge que plusieurs terroristes ayant participé à ces attentats habitaient, cette commune ayant d ailleurs été taxée, pour cette raison, de «repère pour terroristes» 51. Face à ces critiques, le chef du gouvernement belge, Charles Michel, a senti le besoin de défendre le travail effectué par les services de renseignement belges étant donné que qu ils étaient pointés du doigt «depuis que l enquête sur les attentats a révélé que nombre de ses auteurs avaient vécu ou étaient originaires de Belgique» 52, affirmant d ailleurs que l assaut qui mena à l assassinat de Abdelhamid Abaaoud, originaire de la commune belge de Molenbeek et de nationalité belge, était «le résultat d un renseignement émanant de Belgique» 53. Conséquemment, s il ressort de l analyse des événements que le gouvernement fait preuve de proactivité après la survenance d une situation de ce genre et n hésite guère à prendre certaines mesures pour renforcer ses propres moyens aux fins de lutter contre le terrorisme ainsi que la radicalisation et même dans une optique de collaboration avec d autres pays membres de l Union Européenne, il en ressort également que l énonciation de critiques à l égard des autorités belges à la suite des attentats de Bruxelles n est pas une première, les autorités belges ayant déjà eu à essuyer certaines critiques mettant en lumière ce qui pourrait être considéré comme un manque de rigueur ou de proactivité avant l avènement d attentats. Il n est d ailleurs pas impertinent de rappeler que les critiques auxquelles firent face les autorités belges au lendemain des attentats de Bruxelles sont, comme nous l avons vu, beaucoup plus graves Id.; Id.

12 et semblent davantage fondées, certains ministres allant même jusqu à admettre des ratées et vouloir démissionner. Conclusion À ce stade, il serait fort prématuré d affirmer hors de tout doute que la Belgique devrait en faire davantage pour lutter contre le terrorisme et la radicalisation sur le plan législatif. Pour obtenir une réponse rigoureuse et précise à cette question, nous croyons qu une analyse comparée de la législation belge relativement aux mesures de sécurité nationales avec les cadres législatifs mis en place par le législateur d autres nations luttant contre le groupe État islamique serait de mise afin d être à même d énoncer des améliorations concrètes que devraient éventuellement et, idéalement, envisager le législateur belge. Qui plus est, il ne faut point, dans le cadre d un tel exercice, perdre de vue la nécessaire perpétuation de ce fragile équilibre entre la sécurité nationale et les libertés individuelles des citoyens. En effet, cela nous amène à discuter d un phénomène sociopolitique pour le moins préoccupant, soit le fait que de plus en plus d individus sont prêts à délaisser leurs droits et libertés ainsi que ceux d autrui au profit, notamment, d un sentiment de sécurité accru, qui tend à s expliquer par un fort mécontentement à l égard de la caste politique. En témoignent notamment divers sondages récemment effectués en France révélant que 40% des Français seraient tentés par un gouvernement autoritaire par souci de compétence des décideurs 54, que 53% d entre eux doutent de l efficacité des mesures prises par le gouvernement français pour lutter contre le terrorisme 55 et, enfin, que près de 90% des Français seraient favorables à la déchéance de la nationalité en cas de perpétration ou de collaboration à un acte terroriste 56. De plus, certains mouvements politiques, jadis fort impopulaires auprès de l opinion publique, qui n hésitent guère à utiliser de tragiques événements tels que les attentats de Bruxelles à des fins d instrumentalisation de la crise des migrants pour en arriver à leurs objectifs sur le plan politique gagnent en popularité partout en Europe. Parmi ces derniers, mentionnons le

13 Front National français qui, au second tour des régionales françaises de 2015, récolta près de 30% des intentions de vote 57, le parti d extrême-droite allemand Alternative pour l Allemagne, qui réalisa une percée historique dans trois Länder lors des dernières élections régionales 58 ainsi que les Démocrates de Suède, formation politique d extrêmedroite suédoise qui devint la troisième force politique du pays au terme des élections législatives de On constate donc une montée fulgurante des formations politiques qualifiées d extrême-droite en Europe, laquelle peut être attribuable à un manque de confiance envers les élus des formations politiques dites traditionnelles. Cette hypothèse semble être des plus probables, comme en atteste l apparition graduelle du même phénomène aux États-Unis où Donald Trump et Bernie Sanders, tous les deux candidats lors des primaires étasuniennes de 2016, tiennent un discours résolument «antiestablishment» et ne cessent de surprendre les spécialistes de par la croissance fulgurante de leur popularité auprès des électeurs du Parti républicain et du Parti démocrate 60. Face à ce constat s impose une nécessaire remise en question de l efficacité des mesures prises par les différents gouvernements afin de bonifier, voire même de modifier les mesures actuelles, et ce, afin que la caste politique puisse regagner la confiance de la population, mais sans pour autant tomber dans la violation des droits fondamentaux au profit d un plus grand sentiment de sécurité. Qui plus est, malgré l efficacité des mesures législatives actuelles, il demeure que la rigueur est de mise lors de leur mise en œuvre. En effet, comme nous avons pu le constater, certaines erreurs ayant été commises ont, sans nécessairement être la source des attentats de Bruxelles, indubitablement miné la confiance du public envers les autorités belges. À notre avis, les instances décisionnelles belges devraient sérieusement envisager la tenue d une enquête publique, surtout après les récentes déclarations des ministres de l Intérieur et de la Justice belges, dans une première tentative visant à regagner la confiance du public pour ensuite procéder à des ajustements afin d éviter la reproduction de telles erreurs. Enfin, bien que la perfection ne

14 soit guère de ce monde, nous estimons qu il est essentiel que le gouvernement belge adresse cette situation avec le plus grand sérieux, eu égard à l amplification du manque de confiance des peuples européens envers leurs gouvernements respectifs face à une menace bien présente qui continue, encore à ce jour, son chemin dans le cœur d honnêtes gens afin d y ancrer la crainte.

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