Introduction...3. Cadrage régional et nouveaux éléments de connaissance...3. Modélisation du terrain naturel...4

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2 Table des matières Introduction...3 Cadrage régional et nouveaux éléments de connaissance...3 Modélisation du terrain naturel...4 Reconstitution des plus hautes eaux connues...5 Hauteurs de submersion...6 Vitesses d'écoulement...7 Zones de dissipation d'énergie...8 Grille de synthèse des aléas...9 Cartes de diagnostic...10 Révision du PPRi de la Loire cartes de diagnostic notice explicative - avril

3 Introduction La révision des plans de prévention des risques d'inondation (PPRi) de la Loire dans le département du Cher a été prescrite par les arrêtés préfectoraux du 12 mai Elle se place dans le cadre plus général de la révision de l'ensemble des PPRi de la Loire moyenne. Le préfet de la région Centre-Val de Loire, préfet coordonnateur du bassin Loire-Bretagne a effet traité, dans son instruction du 13 avril 2011 adressée aux préfets de départements, l'obsolescence des PPRi existants, notamment parce qu'ils ne prenaient pas suffisamment compte le seuil de 1 m considéré aujourd'hui comme la limite au-delà de laquelle il y a mise danger des personnes. Il concluait à la nécessité d'engager la révision de ces PPRi. en de en en Le PPRi de la Loire dans le département du Cher est composé de 3 PPRi distincts selon un découpage hérité des plans d'intérêt général (PIG) de 1996 : le PPRi de la Loire, vals du Bec d'allier et de Cuffy, le PPRi de la Loire, val de La Charité-sur-Loire, le PPRi de la Loire, val de Léré-Bannay. Il s'agit de fait du même PPRi qui sera traité comme un PPRi unique dans la suite de la présente notice. Cadrage régional et nouveaux éléments de connaissance Un document de cadrage a été élaboré conjointement par la DREAL Centre-Val de Loire et les DDT du bassin Loire-Bretagne afin d'assurer la cohérence des PPRi de la Loire entre les différents départements conformément à la disposition 2-5 du plan de gestion des risques d'inondation (PGRI) Loire-Bretagne. Il donne en particulier un nouveau référentiel des aléas qui prend en compte le seuil de 1 m, ainsi que les zones de dissipation d'énergie en arrière des digues. Tableau de synthèse des aléas issu du document de cadrage 3

4 La connaissance des crues historiques de la Loire et de la dynamique des écoulements en période de crue a beaucoup évolué ces 15 dernières années. De nouvelles études et de nouveaux outils sont par ailleurs disponibles et viennent conforter la nécessité de réviser les PPRi de la Loire : les modèles numériques de terrain qui sont disponibles pour la zone inondable de la Loire et qui sont exploitables depuis quelques années sur des ordinateurs de bureau, les études des vals de Loire dans les départements du Cher et de la Nièvre menées par l Établissement Public Loire dans le cadre du Plan Loire Grandeur Nature, les études de dangers des digues (en cours), la trame d'un règlement commun élaborée par la DREAL Centre-Val de Loire et les DDT de la Loire moyenne. Modélisation du terrain naturel L'ensemble des études menées dans le cadre de la révision des PPRi de la Loire dans le département du Cher prend pour référence topographique les levés par laser aéroporté, appelés levés LiDAR, réalisés en 2002 et 2003 sur la Loire moyenne sous maîtrise d'ouvrage de la DREAL Centre-Val de Loire. Les caractéristiques principales de ces levés sont les suivantes : densité de points de 1 point par 4 m2 minimum, y compris sous couvert végétal, et jusqu'à 1 point par m2 hors couvert végétal, précision altimétrique de +/- 15 cm, précision planimétrique de +/- 30 cm. Ces levés font ensuite l'objet d'un premier traitement informatique permettant d'obtenir une représentation régulière du terrain hors végétation à raison d'un point par m 2, à l'exclusion des zones en eau et des zones de bâti. C'est ce que l'on appelle le modèle numérique de terrain ou MNT. Déversoir du Guétin dalle de 1000m x 1000m au pas de 1m 4

5 Un second traitement informatique permet de reconstituer les zones de terrain situées sous le bâti, ainsi que les surfaces en eau. Enfin, et pour réduire la quantité de données à exploiter dans les calculs et rendre leur traitement possible sur une plus grande surface (l'ensemble de la Loire), on ramène le MNT à une grille au pas de 5 m, soit un point tous les 25 m2, valeur suffisante pour conserver le relief des levées et autres voies en remblai. Reconstitution du Val du Guétin au pas de 5m L'existence des levés LiDAR et la puissance des outils informatiques actuels permettent au final de construire une représentation informatique très précise de l'ensemble de la vallée inondable de la Loire. C'est un point important d'évolution de la connaissance par rapport au PPRi de 2002 qui se basait sur la BD Alti ( IGN) avec une maille de 50 m et une précision altimétrique de +/- 50 cm. Reconstitution des plus hautes eaux connues Le travail de reconstitution des plus hautes eaux connues (PHEC) a été effectué par la DREAL Centre-Val de Loire en 2013 et 2014 à partir de l'ensemble des documents anciens disponibles sur les crues de 1846, 1856 et 1866, ainsi que sur une analyse fine des laisses et repères de crues. Les documents de synthèse de cette reconstitution, le rapport de présentation et le nouvel atlas des zones inondables de la Loire, ont été présentés et diffusés aux maires des 20 communes concernées dans le département du Cher en avril Ils sont disponibles sur le site internet de la DREAL Centre-Val de Loire ou accessibles via le site internet des services de l État dans le Cher (préfecture du Cher) et le lecteur est invité à s'y reporter pour plus de détails. Ce travail de reconstitution des PHEC a mis en évidence des différences parfois notables par rapport aux PHEC issues de l'atlas de 1995 et qui ont servi de référence pour l'élaboration du 5

6 PPRi de la Loire de Sur ce point également, l'évolution de la connaissance rend nécessaire la révision du PPRi de la Loire. Hauteurs de submersion Le calcul des hauteurs de submersion est effectué par différence mathématique entre le niveau des PHEC historiques et le niveau du terrain naturel actuel, comme le prévoit la réglementation en vigueur, et notamment : La circulaire interministérielle du 24 janvier 1994 : L'événement de référence à retenir est, conventionnellement, la plus forte crue connue et, dans le cas où celle-ci serait plus faible qu'une crue de fréquence centennale, cette dernière. La disposition 2-6 du PGRI Loire-Bretagne approuvé le 23 novembre 2015 : L'aléa de référence se définit par les plus hautes eaux connues (PHEC) ou, en l'absence de PHEC ou si cet événement est d'un niveau supérieur aux PHEC, par un événement moyen d'occurrence centennale modélisé. Lorsque le PPR est établi sur la base des PHEC ou d'un événement historique, il n'est pas tenu compte des modifications intervenues à posteriori pour définir les niveaux de plan d'eau de l'événement de référence servant à la modélisation des aléas. La topographie générale est actualisée si nécessaire, pour déterminer les hauteurs d'eau. Les hauteurs calculées pour chaque point du MNT sont classées en zones selon le découpage suivant : une zone d'aléa hauteur faible, de 0,00 m à 0,50 m, une zone d'aléa hauteur moyen, de 0,50 m à 1,00 m, le seuil de 1,00 m étant considéré par la jurisprudence comme la limite au-delà de laquelle il y a mise en danger des personnes. Ce seuil correspond également à la limite d'efficacité des protections par batardeaux, une zone d'aléa hauteur fort de 1,00 m à 2,50 m, ce dernier seuil correspondant à la submersion complète d'un rez-de-chaussée d'habitation, et une zone d'aléa hauteur très fort au delà de 2,50 m. Exemple de cartographie des zones d'aléas de hauteur d'eau pour Saint-Satur 6

7 Le nouveau calcul des hauteurs de submersion, qui prend en compte une connaissance plus fine de l'altimétrie du terrain naturel et une reconstitution nouvelle des PHEC, conduit à des différences sensibles par rapport aux hauteurs de submersion mises en avant dans le PPRi de 2002 et pouvant aller jusqu'à +/- 1 m. C'est ce constat qui a conduit Madame la préfète du Cher à mettre en place le 12 mai 2015 des dispositions transitoires de maîtrise de l'urbanisation dans l'attente de l'approbation de la révision des PPRi de la Loire. Vitesses d'écoulement Le schéma ci-dessous rappelle que la vitesse d'écoulement est un facteur aggravant du risque en cas d'inondation, soit pour les personnes directement impactées, soit pour les secours. La vitesse augmente également le risque d entraînement des objets non arrimés et la création d'embâcles, ainsi que les dommages aux constructions qui n'ont pas été conçues pour lui résister. La détermination précise des vitesses nécessite des modèles mathématiques complexes qui ne sont pas disponibles pour le secteur d'étude considéré. Le dernier modèle élaboré dans le cadre du Plan Loire Grandeur Nature est le modèle LM11-VA qui a été utilisé pour les études des vals amont pilotées par l Établissement Public Loire ( ). Il ne permet pas d'effectuer le calcul des vitesses d'écoulement. Le PPRi de la Loire du 11 juin 2002 prend pour référence des vitesses «l'atlas des zones inondables et des vitesses marquées de la vallée de la Loire» élaboré par la DREAL Centre en juin A défaut d'information nouvelle, la révision du PPRi prend en compte la même référence. 7

8 Zones de dissipation d'énergie La prise en compte du risque de défaillance des digues est récente et postérieure à la date d'approbation du PPRi de Elle a été inscrite dans la disposition 12B-1 du SDAGE du bassin Loire-Bretagne , puis reprise à travers la disposition 2-4 du PGRI Loire-Bretagne approuvé le 23 novembre 2015 : Les PPR approuvés après l'approbation du PGRI.. prennent en compte le risque de défaillance des digues, ainsi que les zones de dissipation de l'énergie qui accompagnent la rupture des ouvrages. Cette zone de dissipation d'énergie s'établit, depuis l'aplomb des digues, sur une largeur de 100 mètres par mètre de hauteur de digue pouvant être mise en charge. Schéma de principe pour le calcul de la zone de dissipation d'énergie La détermination de la zone de dissipation d'énergie s'appuie uniquement sur les caractéristiques géométriques de la digue et du terrain support. Elle ne prend pas en compte l'état réel des digues, tel qu'il peut être analysé dans les études de dangers en cours. Pour un profil géométrique donné, le calcul de la charge hydraulique appliquée à la digue dépend de la hauteur d'eau en Loire au droit de la digue, et de la hauteur d'eau éventuelle coté val. Dans la pratique, le calcul de la charge hydraulique, et donc de la largeur de la zone de dissipation d'énergie, est effectué pour des profils placés tous les 50 m et pour toutes les crues simulées, de la crue biennale à la crue cent-septentennale (qui correspond aux grandes crues du XIX siècle déterminant les PHEC). C'est ensuite la courbe enveloppe de l'ensemble des points obtenus qui détermine le tracé de la zone de dissipation d'énergie. 8

9 Zone de dissipation d'énergie (zone grisée) dans le secteur de Rognon, commune de Boulleret Grille de synthèse des aléas La combinaison des aléas de hauteur de submersion, de vitesse d'écoulement et des zones de dissipation d'énergie se traduit par la grille de synthèse suivante : Les zones mentionnées en Fai+V et M+V ne correspondent, dans la pratique, qu'à des zones rares et de petite surface. Il n'est pas possible à ce stade des études d'indiquer si elles seront maintenues dans la grille ou non. 9

10 N'apparaissent pas directement dans la grille de synthèse : le lit endigué de la Loire, car il n'y a pas continuité de l'endiguement sur l'ensemble du linéaire de la Loire, et qu'il n'est pas possible de le matérialiser dans certains secteurs, les zones d'écoulement préférentiel qui correspondent au lit principal, lequel constitue le chenal de grand écoulement de la crue avec des vitesses fortes, ainsi qu'aux zones qui concentrent les flux à la crue et à la décrue dans les vals endigués, dont notamment les zones de remous. Dans les deux cas, ces zones se caractérisent par des hauteurs de submersion importantes et sont déjà classées en aléa très fort (TF ou TF+V). Par ailleurs, les surfaces en eau permanente ne sont pas mentionnées dans la grille car elles ne correspondent pas à un aléa, mais elles apparaissent néanmoins sur les cartes de diagnostic. Cartes de diagnostic Les cartes de diagnostic sont établies à l'échelle unique du 1/10000 sur fond cartographique au 1/25000 agrandi. Elles constituent un outil de travail pour la validation de la phase d'analyse des aléas et des enjeux et font apparaître en superposition : le fond cartographique au 1/25000, les aléas de hauteur de submersion et les eaux permanentes, l'aléa de vitesse d'écoulement, les zones de dissipation d'énergie, le bâti inondable, la délimitation des zones urbaines (zones B) du PPRi de 2002, les enjeux ponctuels, et les limites communales et départementale. L'atlas cartographique comporte 50 planches éditables au format A3 pour une échelle au 1/ La page suivante donne un exemple de carte de diagnostic sur la commune de Beffes. 10

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