ETUDE DE FAISABILITE SUR L INSERTION ECONOMIQUE DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "ETUDE DE FAISABILITE SUR L INSERTION ECONOMIQUE DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP"

Transcription

1 ETUDE DE FAISABILITE SUR L INSERTION ECONOMIQUE DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP Rapport final janvier 2011 Impasse Thévenoud 330 Secteur 01 Ouagadougou 01 BP 6490 Ouagadougou 01, Burkina Faso Tel: Fax: ici@fasonet.bf/ ici@mail bf.com Site web: burkina.com

2 2

3 SOMMAIRE 1 Introduction Justification de l étude Intérêt de l Etat burkinabé pour l insertion économique de PSH Intérêt de Handicap International pour l insertion économique des PSH Mandat du consultant Méthodologie suivie 9 2 Mise en contexte et problématique Contexte national d appui aux AGR Contexte économique régional secteurs porteurs et pôles de croissance Données démographiques sur les PSH dans la région du Centre Est 14 3 Analyse de la demande des PSH Caractéristiques générales des enquêtés Scolarisation, formation, apprentissage et alphabétisation Profil organisationnel des PSH Activités et revenus Accès aux services financiers et non financiers Accès aux formations et aux apprentissages Contraintes vécues liées à l handicap Les besoins formulés par les enquêtés Sur le plan social et des droits Sur le plan économique Besoins portés par les associations Synthèse de la demande 31 4 Analyse de l offre L offre de services financiers et non financiers par les IMF Le Réseau des Caisses Populaires du Burkina (RCPB) Première Agence de Microfinance (PAMF) Caisse de Producteurs du Burkina (CPB) Les fonds nationaux : FAARF, FASI, FAIJ, FAPE et FAFPA L Expérience de PlaNet Finance L offre de crédit et services d appui par des projets et programmes Tenkodogo Initiative/Pépinière d entreprises Le projet PADAB Le Programme Fonds de Développement Local/Centre Est (PFDL/CE) Autres acteurs de financement Autres partenaires techniques Le bureau local de HI à Tenkodogo La Direction Régionale et la Direction Provinciale de l Action Sociale et de la Solidarité Nationale La Maison de l Entreprise L Agence Régionale de la Jeunesse et de l Emploi Le réseau des associations de PSH

4 4.4 Contraintes de l offre de services financiers et non financiers aux PSH Synthèse de l offre 46 5 Recommandations pour la mise en place d un projet d insertion économique Pertinence du passage à une phase opérationnelle L existence de besoins exprimés par les PSH L existence d un environnement favorable Les axes d interventions Partenaires potentiels Pour le financement du crédit Pour les subventions Pour les formations Pour les apprentissages Pour l accompagnement et l animation technique Zone d implantation et bénéficiaires Le territoire du projet Les bénéficiaires Ressources Ressources humaines Ressources matérielles et financière Etudes complémentaires Détails pouvant servir de fiche signalétique 55 Annexe 1 : Liste des personnes rencontrées Annexe 2 : Termes de référence Annexe 3 : Outils de collecte des informations...67 Annexe 4 : Fiche de présentation de l Union Régionale des Caisses Populaires du Centre Est...78 Liste des tableaux Tableau 1: Répartition des enquêtés par province Tableau 2 : Pourcentage par type de handicap Tableau 3 : Répartition des enquêtés par type de handicap Tableau 4 : Répartition par sexe, âge, et statut matrimonial Tableau 5 : Capacité technique des enquêtés Tableau 6 : Répartition des PSH par domaine d activités Tableau 7 : Expérience des PSH en matière de crédit Tableau 8 : Expérience en matière de formation et apprentissage sur le tas Tableau 9 : Classement par les PSH des principales conséquences négatives des pesanteurs et des préjugés sur leur handicap Tableau 10 : Propositions de solutions par les PSH Tableau 11 : Besoins d appuis prioritaires des PSH Tableau 12 : Choix de thèmes de formation/apprentissage Tableau 13: constats, expériences, vision et perspectives Tableau 14: Synthèse des forces et faiblesses des institutions Liste des graphiques Graphique 1: profil associatif des PSH Graphique 2 : Situation matrimoniale

5 Liste des sigles et acronymes ABPAM ADOP AFH/B AGR APAGANB APEAMB APPHK CPB CORAPH/CE FAARF FAFPA FAIJ FAPE FASI FEBAH FRDRD HI IMF INSD MBDHP MECAP OMS ONG PAMAC PADAB PAMER PAFASP PAMF PDRD PFDL/CE PSH RBCAH/O PV/VIH RCPB RGPH UEMOA URCPCE Association Burkinabé pour la Promotion des Aveugles et Malvoyants Appui Direct aux Opérateurs Privés Association des Femmes Handicapées du Boulgou Activités Génératrices de Revenus Association Provinciale des Artisans et des Groupements d Artisans Nong Taaba du Boulgou Association pour la Persévérance et l Epanouissement des Aveugles et Malvoyants du Burkina Association pour la Promotion des Personnes Handicapées de la Province du Koulpéologo Caisse des Producteurs du Burkina COordination Régionale des Associations des Personnes Handicapées du Centre Est Fonds d Appui aux Activités rémunératrices des Femmes Fonds d Appui à la Formation Professionnelle et à l Apprentissage Fonds d Appui aux Initiatives des Jeunes Fonds d Appui à la Promotion de l Emploi Fonds d Appui aux Secteur Informel Fédération Burkinabé des Associations pour la promotion des personnes Handicapées Fonds Régional de Développement Rural Décentralisé Handicap International Institution de Micro finance Institut National de la Statistique et de la Démographie Mouvement Burkinabé des Droits de l Homme et des Peuples Mutuelle d Epargne et de Crédit des Artisans Organisation Mondiale de la Santé Organisation Non Gouvernementale Programme d Appui au Monde Communautaire et Associatif Programme d Appui au Développement de l Agriculture du Boulgou Programme d Appui à la Micro Entreprise Rurale Programme d appui aux filières agro sylvo pastorales Première Agence de Micro Finance Programme de Développement Rural Durable Programme Fonds de Développement Local/Centre Est Personnes en Situation de Handicap Réadaptation à Base Communautaire des Aveugles et Autres Handicapés de Ouargaye Personnes vivant avec le VIH/SIDA Réseau des Caisses Populaires du Burkina Recensement Général de la Population et de l Habitat Union Economique et Monétaire Ouest Africaine Union Régionale des Caisses Populaires du Centre Est 5

6 1 Introduction 1.1 Justification de l étude Le handicap est un facteur de vulnérabilité économique pour les personnes qui en sont victimes ; ceci est mis en lumière par de nombreuses études. Du fait du handicap, ces personnes sont privées de leurs droits fondamentaux (éducation, formation, santé, emploi, etc.), et font face de ce fait, à des difficultés multiformes qui sont autant de facteurs limitant leur insertion économique. Au Burkina Faso, une enquête réalisée par la Fédération Burkinabé des Associations pour la Promotion des Personnes Handicapées (FEBAH) en avril 2009 corrobore ce constat. Selon cette étude : - 66% n a aucun niveau d instruction et seulement 16,5% a atteint le niveau du primaire, - 23% a bénéficié d une formation professionnelle et/ou technique dont la moitié «sur le tas», - 60% à 80% a des difficultés pour accéder aux soins de santé (accessibilité, communication), - 76,8% est au chômage avec comme raison majeure évoquée le manque de qualification professionnelle, - 43,7% a le sentiment d être exclus socialement, - 15,5% pratique la mendicité 1. Cette réalité pose avec force, la problématique de l insertion économique des PSH, qui n a pas bénéficié pour l instant d une attention suffisante de la part de l Etat et des ONG. En effet l appui à l insertion économique est une demande récurrente exprimée par les PSH et par les réseaux d associations des personnes en situation de handicap. Pour sa part, Handicap International (HI) a engagé un processus de réflexion et d actions qui vise à mettre au point une réponse adaptée à cette problématique de l insertion économique des personnes en situation de handicap. L expérience acquise par Handicap International grâce à ses différents programmes en faveur des personnes en situation de handicap, l a convaincu que la réponse se trouve sur le terrain de la promotion de l auto emploi. Au niveau sous régional, un forum dénommé «Handi Forum UEMOA», autour du thème «insertion socio économique des personnes en situation de handicap dans l espace UEMOA», a été organisé du 28 au 30 juin Il a confirmé l existence d un contexte favorable qui se traduit par : 1 Enquête FEBAH, avril

7 - L existence d un secteur de la micro finance relativement développé, structuré et sécurisé dans chacun des Etats de l espace UEMOA ; - L existence de stratégies pays de promotion de l emploi avec une place importante accordée à l auto emploi ; - L existence de programmes et d initiatives de formation et d apprentissage dans les différents pays de l espace UEMOA. A l interne, HI poursuit le développement d outils sur cette thématique, l exécution de projets pilotes dans la région (au Mali), et l écriture d un draft de projet multi pays. La présente étude de faisabilité se situe dans la poursuite et l approfondissement du processus et vise l élaboration et la mise en œuvre par HI d un projet d insertion économique dans la région du Centre Est du Burkina Faso Intérêt de l Etat burkinabé pour l insertion économique de PSH Le recensement général de la population et de l habitat de 2006, a mis en lumière l importance statistique des personnes en situation de handicap (PSH). Malgré une définition qui minore le phénomène du handicap, et la réticence des familles à déclarer des PSH en leur sein, plus de 1,7% de la population burkinabé est constituée par les PSH 2 ce qui représente environ 3 millions de personnes. Le Burkina Faso classe les PSH comme un groupe cible vulnérable pour lequel un environnement règlementaire est mis en place. Néanmoins sur le terrain de l insertion économique des PSH, les mesures publiques restent timides. Toutefois on peut citer : - La création au sein du ministère chargé de l action sociale d une direction centrale chargée de l insertion des PSH ; - L octroi par l Etat à la Fédération Burkinabé des Associations pour la promotion des personnes Handicapées (FBAH), d un bâtiment pour abriter son siège ; - Quelques mesures de discrimination positive dans certains projets et programmes publics : o Baisse du taux du crédit de 12 à 2% pour les PSH qui présentent des projets auprès des fonds nationaux de financement (FAPE, FASI) o Réduction de la contribution demandée aux bénéficiaires des formations du FAFPA (exonération ou baisse pour les PSH, de la contribution de 25% demandé au bénéficiaire) o Mise en place des mécanismes de facilitation de l accès aux crédits et aux subventions des projets de développement rural (PAFASP, PDRD, PADAB 2, PFDL/CE, etc.) : taux de crédit bonifié, contribution du bénéficiaire revue à la baisse dans le cas des subventions quand il s agit d une PSH, etc. Globalement la prise en charge de la problématique du handicap par l Etat est considérée par les PSH et leurs partenaires, comme largement insuffisante. Les actions qui visent la prise en compte du handicap sont plutôt portées par les institutions et organismes non 2 L OMS, par contre, estime le nombre des PSH à environ 8 10% de la population totale mondiale. 7

8 gouvernementaux (les missions religieuses, les ONG, les institutions du système des Nations Unies, les bonnes volontés individuelles, etc.) Intérêt de Handicap International pour l insertion économique des PSH Handicap International est présent au Burkina Faso depuis 1991 avec pour objectif de «promouvoir l égalité de chances des PSH pour une reconnaissance effective de leurs droits et de leurs capacités, par leurs sociétés», à travers trois axes d intervention : - La lutte contre les maladies invalidantes et la prise en charge sanitaire du handicap ; - L insertion sociale dès le plus jeune âge à travers l éducation inclusive ; - Le renforcement technique et institutionnel des organisations de PSH. Les bureaux de Handicap International au Burkina Faso, ouverts à Ouagadougou, Tenkodogo, Fada et Gaoua reçoivent des sollicitations récurrentes de soutien pour des activités d insertion économiques formulées par les PSH, leurs associations et même par les services techniques déconcentrés de l Etat. Les informations rassemblées pour la Fédération Burkinabé des Associations pour la Promotion des Personnes Handicapées (FBAH) sur ce thème de l insertion économique des PSH, confirment l existence d un besoin d appui pour l insertion économique, eu égard à l importance des contraintes spécifiques qui défavorisent les PSH en matière économique Handicap International peut agir sur le terrain des AGR et obtenir des résultats dans le court et moyen terme. Il envisage donc d initier des actions visant à promouvoir les AGR au profit des PSH. Au regard des atouts qu offre son bureau de Tenkodogo pour un éventuel projet, la région du Centre Est a été choisie pour accueillir la présente étude de faisabilité. En effet le bureau de Tenkodogo bénéficie d une importante concentration de projets HI dans des domaines complémentaires, d une équipe structurée et dynamique et d expériences encourageantes facilitant l implantation d un projet d insertion économique. Des actions majeures y sont menées telles que : - L appui à la structuration associative qui a facilité l émergence d une coordination régionale des associations des personnes en situation de handicap ; - Le renforcement des compétences au sein des associations, à travers la formation des membres des associations en vie associative, gestion administrative et comptable, plaidoyer, sensibilisation, etc. ; - L implication d un réseau d acteurs en faveur de la promotion et la protection des droits des PSH collectivités territoriales, agents de l Action sociale et associations de protection des droits de l Homme (MBPDH) ; - La sensibilisation des communautés sur le handicap. 1.2 Mandat du consultant Le mandat confié au consultant est décrit dans les termes de référence joint en annexe au 8

9 rapport. Il vise à «évaluer la faisabilité et identifier les caractéristiques/conditions de la mise en place d un projet d insertion économique des personnes en situation de handicap dans cette région du Centre Est du Burkina Faso». Il s agit pour le consultant d atteindre les objectifs spécifiques suivants: - Analyser le contexte général et macro économique de la zone ; - Procéder à la description précise des bénéficiaires (personnes en situation de handicap) et de leurs besoins en matière d insertion économique et d accès au crédit ; - Evaluer les différents opérateurs proposant des services d'appui aux AGR (services financiers mais aussi appui au montage de projet et formations) ; - Mettre en évidence des connexions possibles entre offre et demande et la détermination des partenaires potentiels ; - Mettre en évidence des composantes du projet: formation et/ou accueil / accompagnement et/ou financement ; - Rédiger un document synthétique servant d'outil d'aide à la décision et de support à l'écriture de projet ; - Organiser et animer un atelier de présentation des conclusions de l étude et détermination, de manière participative, des grandes lignes de la stratégie/activités choisies. 1.3 Méthodologie suivie La méthodologie mise en œuvre pour réaliser l étude et apporter des réponses aux attentes du programme HI, a été exécutée selon les étapes ci après : La rencontre de cadrage avec le commanditaire Cette rencontre s est déroulée dans l enceinte de la direction de HI à Ouagadougou. Elle a permis comme d échanger sur les enjeux de la mission et de noter les préoccupations du commanditaire quant à l importance que revêt cette étude, au respect des délais et des performances attendues. Lors de cette rencontre il a été décide d adopter une définition pratique du «handicap» dans le cadre de l étude comprenant cinq catégories de déficience : la déficience motrice, la déficience visuelle, la déficience auditive, la déficience intellectuelle et l albinisme. La revue documentaire Cette étape s est déroulée en deux temps. Avant et après la rencontre avec le commanditaire. Avant, le travail a consisté en une collecte des données secondaires en rapport avec le sujet. La revue documentaire a permis ainsi d élaborer les outils d investigations ainsi que les variables d analyse possibles, tant au niveau des promoteurs que des formés. L élaboration et la validation des outils de collecte des données Pour assurer la collecte, des données sur la demande et l offre de services financiers et non financier un outil, joint en annexe, a été conçu, et validé par le commanditaire. Il comprend : - Un questionnaire d entretien avec un échantillon de PSH ; 9

10 - Un guide de collecte de données par approche Focus group, organisé au sein des organisations de PSH et hors des associations ; - Un guide d entretien avec les promoteurs de services financiers ; - Un guide d entretien avec les promoteurs de services de formation, d apprentissage et d accompagnement technique des PSHS et des activités AGR. La collecte des données La région du Centre Est a été choisie comme terrain d investigation eu égard aux avantages comparatifs qu offre cette région par rapport aux autres pour la problématique de l étude. Dans cette région émergent de nombreuses associations de PSH, ayant une vie associative dynamique ce qui donne plus de visibilité à la problématique de l insertion économique des PSH. Tenkodogo, chef lieu de la région, abrite un bureau de HI et un nouveau programme bénéficierait d un environnement de gouvernance favorable. Les investigations ont été réalisées dans les provinces de Boulgou et Koulpéogo. Une ville et deux villages ont été concernés dans chacun de provinces : Tableau 1: Répartition des enquêtés par province Provinces Villes Villages Boulgou Tenkodogo Oueguedo, Soumagou Koulpéogo Ouargaye Tissaoghin, Naboudin Les choix des villages a été fait avec le soutien des secrétaires généraux des mairies de Tenkodogo et de Ouargaye, qui sont appuyés, pour ce faire, sur les responsables des Comités Villageois de Développement. Les villages échantillonnés ont une communauté de PSH dynamique sur le plan économique. La collecte de l information s est effectuée pendant la période allant du 2 au 10 décembre L échantillonnage des PSH a consisté à les choisir de sorte à refléter la représentativité des types de handicap dans la population totale de personnes en situation de handicap. Quant aux organisations de PSH, la mission a retenue les organisations qualifiées d actives par les partenaires du milieu que sont les Directions Provinciales de l Action Sociale à Tenkodogo et Ouargaye, le bureau de HI, et les mairies. La base de sondage est constituée du fichier des PSH des trois associations de base retenues (APEAMB, APPHK et AFH/B), et de 10 PSH par village pour les quatre villages retenus, soit une base de sondage total de 287 personnes. Le fichier d enquêté a été trié suivant les quatre groupes, PSH homme non organisée, PSH homme organisée, PSH femme non organisée et PSH femme organisée, qui ont constitué en fait quatre strates de sondage de telle sorte à couvrir le champ de l étude. Le tirage de l échantillon est un sondage aléatoire stratifié selon le type de déficience et le milieu de résidence. L échantillon au sein de chacun des sous groupes cibles est tiré au hasard dans chaque strate ou groupe en tenant compte de l'importance de chacune dans les différentes villes et dans les villages. Les strates (personnes handicapées motrices et 10

11 personnes handicapées visuelles résidents en villes) comptent plus d unités tirées. Au terme du processus de sondage et de collecte d informations, les résultats suivants ont été obtenus : - Une collecte des données par entretien individuel avec un échantillon de 55 PSH afin d analyser les besoins des PSH; - Une collecte de données par entretien collectif selon la méthode du focus group (5 focus group organisés) ; - Une collecte d information par entretien avec des informateurs privilégiés (réseau d acteurs mise en place par HI, institutions publiques et privées qui offrent des services financiers et/ou des services non financiers dans la région, etc.) dans la région du Centre Est et à Ouagadougou. L enquête auprès des PSH a été réalisée par un enquêteur expérimenté sous la supervision du chef de mission, pendant cinq jours et a précédé la collecte des informations sur l offre des services. Analyses L évaluation de la demande a porté sur l éclairage des principaux points suivants : - Les principaux secteurs économiques porteurs, et les pôles de croissances pour les prochaines années. Dans les entretiens avec les interlocuteurs, pour clarifier ces différents points, la prise en compte des groupes vulnérables et des PSH, en particulier dans les programmes, projets en cours où à venir, a fait l objet d une attention particulière. - Les tendances en termes de domaines d activités chez les PSH et les contraintes majeures au développement de ces activités ; - Les besoins en matière d appui pour faciliter l accès des PSH à l offre en services financiers et non financiers, pour développer leurs projets économiques - La place et le rôle que peut jouer les réseaux d associations de PSH dans la mise en œuvre d un programme visant la promotion de l insertion économique des PSH. - Les investigations sur l offre à visé la collecte d informations pour clarifier le profil, la capacité et la viabilité des institutions porteuses d offres en services financiers et non financiers et leur disponibilité à étendre leur offre au public cible des personnes en situation de handicap. Ces aspects sont nécessaires pour la faisabilité et la viabilité de programme visant l appui à l accès de leur offre par les PSH. Difficultés et limites méthodologiques et organisationnelles La principale difficulté a été le temps de réalisation de l étude qui s est révélé insuffisant, entraînant la mission à déposer son rapport hors délais. Pendant la collecte des informations sur le terrain, la mission a bénéficié d une disponibilité extraordinaire des différents interlocuteurs qui lui ont facilité sa tâche. Il faut également mentionner la très bonne collaboration de la mission avec l équipe de Handicap International Tenkodogo, qui a été profitable pour l identification des associations de PSH, et l organisation des rencontres. Le rapport de l étude est structuré en quatre parties : 11

12 - Mise en contexte et problématique - Analyse de la demande des PSH en appui pour leur insertion économique - Analyse de l offre en appui à l insertion économique des PSH - Recommandations pour la formulation du projet d insertion économique 12

13 2 Mise en contexte et problématique 2.1 Contexte national d appui aux AGR La stratégie du gouvernement pour lutter contre le chômage et le sous emploi qui sont les principales causes de la pauvreté, prend en compte le secteur dit informel et l artisanat qui sont pôles importants d emplois au Burkina Faso. Le Cadre Stratégie Nationale de Lutte contre la Pauvreté, est l outil de référence pour les actions publiques et privées qui visent la réduction de la pauvreté. Dans le domaine du développement des AGR et de la micro finance des axes d actions prioritaires sont définit. Ils visent à : - Créer un environnement favorable pour les institutions qui font de la micro finance leur métier. Dans cette optique une stratégie nationale assortie d un plan d actions est mise en œuvre depuis 2006, sous la tutelle du Ministère chargé de l économie et des finances. Les principales actions de cette stratégie visent la consolidation du professionnalisme des acteurs et des pratiques et la diversification des produits et services offerts par les IMF à leur clientèle. - Contribuer à l augmentation de l offre du secteur de la micro finance par la création de fonds nationaux de financement. - Contribuer à l organisation et au réseautage des opérateurs du secteur informel et artisanal par la mise en place de la chambre des métiers. En fin 2009, le Ministère de l Economie et des Finances évalue à plus de 2 millions de personnes, la clientèle des services du secteur informel ; les financements et les autres services non financiers offerts bénéficient à plus de 90% aux activités génératrices de revenus (AGR). La création de la Maison de l Entreprise, par la Chambre de Commerce et de l Industrie du Burkina, qui facilite la création de micro, petites et moyennes entreprises et offre des opportunités de formations et d accès de financement pour promoteurs, participe de la création d un environnement favorable à l auto emploi. 2.2 Contexte économique régional secteurs porteurs et pôles de croissance Le Centre Est est une des treize régions administratives du Burkina Faso. Située à la frontière avec le Togo et le Ghana, pays côtiers abritant des ports maritimes par lesquels transite une grande partie des échanges commerciaux entre le Burkina Faso et ses partenaires étrangers, cette partie du pays a une activité commerciale dynamique. Toutefois les activités agrossylvo pastorales constituent la locomotive de l économie régionale. Les chefs lieux des trois provinces de la région (Koupéla, Tenkodogo, et Ouargaye) et les villes frontalières (Bitou, Cinkinsé et Zabré) sont les principaux pôles urbains de croissance. Les micro entreprises commerciales et artisanales y constituent des pourvoyeuses importantes 13

14 d emplois et de revenus pour la population. Au niveau rural, le barrage hydro agricole de Bagré est le principal pôle de l activité agrosylvo pastorale. Des projets sont en cours par le gouvernement sur financement de la Banque Mondiale d élaborer un schéma directeur d aménagement et de mise en valeur de la zone de Bagré afin de promouvoir l installation des investisseurs agricoles. La production du riz, le maraîchage, l élevage, la pêche et la pisciculture y constituent les activités développées par les populations, installées autour de ce point d eau. Dans l ensemble des 676 villages que compte la région, la production céréalière, pour la consommation des ménages est dominante. Elle coexiste avec une production tournée vers les marchés : le coton, l arachide et le niébé. Les ressources forestières non ligneuses (karité et néré en particulier) constituent une source de revenus significatifs pour les femmes, qui occupent le maillon de la transformation artisanale des produits forestiers et agricoles (fabrication de beurre de karité, de soumbala, etc.). 2.3 Données démographiques sur les PSH dans la région du Centre Est L OMS considère le handicap comme «un désavantage résultant pour un individu d une déficience ou d une invalidité, qui limité l individu concerné dans l exercice d un rôle normal pour lui, compte tenu de son âge, de son sexe, et des facteurs sociaux, culturels, qui l empêche d exercer ce rôle» 3. Vu sous cet angle les PSH représentent 8 10% de la population totale. Pour l Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD), structure publique chargée du recensement générale de la population, est considérée comme handicapée, toute personne qui présente «une insuffisance ou une déficience des capacités physiques et/ou mentales. Ces insuffisances peuvent être congénitales ou acquises». L INSD évalue à 1,7%, la population burkinabé en situation de handicap ; dans la région du Centre Est, le taux des PSH serait de 1,5%. En valeur absolu, le Centre Est compterait un nombre de PSH compris entre (INSD) et (OMS) personnes. Par type de handicap, les proportions sont présentées ci dessous. Ces statistiques témoignent du nombre important des personnes handicapées motrices (membres supérieurs et membre inférieurs), des personnes déficientes visuelles et auditives. Ces sous groupes constituent 68,3% de l effectif total

15 Tableau 2 : Pourcentage par type de handicap Type de handicap Pourcentage Membre inférieur 25,9 Membre supérieur 7,1 Aveugles 22,4 Déficience mentale 13,0 Sourds/Muets 12,9 Autres 18,7 Source : Bureau central du recensement, Ministère de l Economie et des Finances, 2009 Les résultats du RGPH montrent également que les PSH de sexe masculin sont légèrement plus nombreux que ceux du sexe féminin et que les PSH sont plus présents dans les centres urbains que dans le milieu rural. L âge moyen des PSH dans le Centre Est est de 45,9 ans, dans une région où deux tiers de la population a moins de 25 ans. Plus de la moitié des PSH de la province a un âge au dessus de 46 ans, ce qui montre le handicap concerne surtout des personnes adultes. 15

16 3 Analyse de la demande des PSH La mission a réalisé une enquête auprès de 55 PSH et cinq focus dans les deux provinces couvertes par l étude (Boulgou et Koulpéologo). Elle apprécie les besoins d appui des PSH sur la base de l analyse des informations collectées. 3.1 Caractéristiques générales des enquêtés La mission a eu le souci de l équilibre et de la représentativité des variables susceptibles d influencer les indicateurs d analyse recherchés. La distribution de l échantillon par type de handicap est assez représentative de la structure de la population des PSH du Centre Est révélée par le RGPH Les personnes déficientes intellectuelles sont cependant sous représentées. 4. Tableau 3 : Répartition des enquêtés par type de handicap Type de déficience Nombre de répondants Pourcentage répondants Déficience motrice 29 52,80% Déficience visuelle 19 34,50% Déficience auditive 5 9,10% Déficience intellectuelle 2 3,60% Déficience psychique/mentale 0 0,00% Albinisme 0 0,00% TOTAL % Source : Enquête de la mission d étude de Tableau 4 : Répartition par sexe, âge, et statut matrimonial Variables Nombre % Localisation Milieu rural Milieu urbain Sexe Masculin Féminin Age Jeunes (15 35 ans) Adultes (36 65 ans) Retraités (plus de 65 ans) Statut matrimonial Mariés Célibataires veuf /ve Divorcés Source Enquête de la mission d étude ,5 50,5 50,5 45,5 36, 5 40,0 23, Ceci peut être dû au fait que les personnes déficientes intellectuelles soient sous représentées dans les fichiers des PSH de trois associations qui ont constitués une partie de la base de sondage de l enquête. 16

17 3.2 Scolarisation, formation, apprentissage et alphabétisation Les PSH se caractérisent par : - Un faible taux de scolarisation : 76,4% des PSH enquêtées n ont pas été scolarisés. Le taux de scolarisation brut dans la région du Centre Nord atteint 76%. - Un faible niveau scolaire : pour ceux qui ont été scolarisés 70% ne dépasse pas le niveau de la quatrième année du primaire - Un manque de formation technique diplomante 98% des PSH enquêtées n a aucune formation technique diplomante. Tableau 5 : Capacité technique des enquêtés Variables Nombre % Scolarisation Scolarisé Non scolarisés Formation diplômant Formé avec diplôme Formation sans diplôme Non formés Apprentissage Apprentissage sur le tas Non apprentissage Apprentissage par formation de courte durée (séminaire, ateliers etc.) Oui Non Alphabétisation Alphabétisés Non alphabétisés Sait lire et écrire oui non Source : Enquête de la mission d étude ,5 76,5 Ces indicateurs chiffrés témoignent de l exclusion des PSH de la scolarisation et des formations et apprentissages qui préparent à la vie professionnelle. Majoritairement les PSH n ont été habilités à aucun métier. Les PSH sont souvent sans diplôme parce qu ils subissent une discrimination négative de la part de leur famille pour l accès aux formations. L apprentissage sur le tas est la seule voie accessible aux formations et à l apprentissage pour les PSH qui sont majoritairement exclues des formations diplomantes. Les méthodes et les outils d alphabétisation en vigueur ne tiennent pas compte de certains types de déficience : visuelles et auditives en particulier. On constate qu un pourcentage plus important des enquêtés savent lire et écrire que ceux qui ont suivi un processus d alphabétisation

18 3.3 Profil organisationnel des PSH Environ la moitié de l échantillon des PSH appartient à une organisation de PSH. Ces chiffres témoignent du niveau important d organisation des PSH dans la région. Selon différentes sources (services publics, ONG, associations), cette réalité est à rapporter aux investissements en animation, en formation et en plaidoyer réalisés dans la région par les ONG ; la plus grande contribution est faite par Handicap International via son bureau implanté à Tenkodogo. Néanmoins les associations ont besoin de poursuivre leur structuration par une meilleure implantation dans les communes rurales et dans les villages car elles y ont une pénétration faible de l ordre de 12% selon notre enquête. Graphique 1: profil associatif des PSH Source : Enquête de la mission d étude 3.4 Activités et revenus Au plan économique la situation des PSH se caractérise par le chômage qui touche 40% des enquêtés, et l auto emploi précaire (artisanat, commerce, ) qui concerne plus de 42%. Il y a seulement quelques emplois salariés stables. Les domaines d activités accessibles aux PSH sont surtout l artisanat, l art et le spectacle (notamment la couture pour l échantillon enquêté) et le commerce. Les emplois salariés qui nécessitent une qualification et un diplôme sont hors de portée des PSH qui sont en majorité non scolarisés et sans formation diplômant. Seulement 9% de PSH enquêtés exercent des activités agro sylvo pastorales, dans une zone proche d un des principaux pôles d investissement agricole du pays (Bagré). On constate qu aucune PSH enquêtée ne déclare la mendicité comme son activité principale. Tableau 6 : Répartition des PSH par domaine d activités Domaines d activités Nombre de PSH Pourcentage Chômage Artisanat, Arts et Spectacle Commerce 6 11 Salariés 5 9 Activités agro sylvo pastorales 5 9 TOTAL PSH Source : Enquête de la mission d étude 18

19 Pour ceux qui ont une activité, le champ économique occupé par les PSH est constitué des activités rémunératrices de revenus. Indépendamment du lieu de résidence, les PSH exercent dans le secteur de l artisanat, du commerce et des métiers de l informel qui sont moins exigeantes en matière de qualifications diplomantes et d investissement. Toutefois ces activités ne permettent pas aux PSH de réaliser un revenu leur permettant de se sortir de la pauvreté. Selon les constats et observations recueillis dans la région, du fait des préjugés qui pèsent sur leur handicap, les PSH bénéficient moins que les autres personnes, de la solidarité familiale, du concours des institutions de financement et de formations et aussi des facilitations de l Etat et des services déconcentrés. Cette situation a pour conséquence le niveau faible des revenus des PSH. Selon les déclarations des enquêtés, les revenus tirés des activités se situent en dessous de FCFA par mois pour 76% des PSH enquêtées, un niveau en dessous du salaire minimum légal de FCFA. Quoique très faible, ce revenu tiré de leurs activités est l unique recours pour la majorité des PSH. La solidarité familiale qui joué un rôle important dans l insertion économique des PSH est plutôt sur une courbe décroissante. Toutefois environ 50%, des PSH enquêtés reste dépendante de la solidarité familiale ou communautaire pour vivre ; tandis que l autre 50% a leur métier comme source principale de revenus. Les PSH vivent dans une situation de précarité et de pauvreté, qui est le résultat d une exclusion des activités de production porteuses et de l accès aux financements et aux formations/apprentissages. Cette exclusion économique est la conséquence d un processus plus complexe qui marginalise le PSH. Une étude anthropologique, réalisée en , montre que la représentation du Handicap varie suivi le type de handicap et le milieu culturel ; toutefois le regard porté sur le handicap est largement négatif et les PSH sont entraînées dans un processus d exclusion dont les conséquences sont multiples. 3.5 Accès aux services financiers et non financiers Les conditionnalités de la plupart des institutions d intermédiation financière, présentes dans la région, sont connues des PSH. Parmi ces conditionnalités, il y a l exercice régulier d une activité économique, et la présentation par le postulant au crédit par exemple, d une garantie matérielle, d une caution solidaire, d un aval ou d un mentor. Conscientes et averties de cette contrainte, les PSH ne font pas la démarche de demande d un crédit. L expérience en matière de crédit des PSH est présentée dans le tableau ci dessous. Une majorité absolue de 86% de PSH enquêtées n a aucune expérience de crédit avec les institutions financières, n ayant jamais présenté une demande à ces institutions. Les explications récurrentes données par les PSH est le manque d activités économique nécessitant, un crédit et l impossibilité pour les postulants potentiels de réunir les conditions d accès au crédit. 5 «Les représentations du Handicap au Burkina Faso : processus de marginalisation et d intégration des personnes en situation de handicap», Marion HERAUD, anthropologue, mai

20 Tableau 7 : Expérience des PSH en matière de crédit Variables Nombre % Crédit et autres services financiers N ont pas bénéficié Ont bénéficié 8 15 Source : Enquête de la mission d étude Un pourcentage fiable de PSH, 15% a pu bénéficier de crédit. Ce pourcentage correspond à la part infime des PSH qui ont réussi une insertion économique. Il s agit des salariés du public et du privé, des artisans d art et des commerçants. Les crédits ont été contractés auprès des IMF et de certaines banques de la place ; aucun enquêtée n a bénéficié de crédit des différents fonds d Etat. On constate que parmi l échantillon, il n y a aucun bénéficiaire des services d épargne formel. A côte du crédit individuel, l APEAMB a pu obtenir des crédits qu elle sous distribue à ses membres, successivement auprès de la Caisse Populaire de Tenkodogo, du FASI, du FAARF et du PADAB2. Les crédits ont servi à financer des activités de commerce général, de production vente de lit picot, nappe, de dolo, etc. L APEAMB a pu accéder au crédit collectif sousdistribué à ses membres parce qu elle dispose d une parcelle de plus de 577 m² lotie sur laquelle est implanté son siège, qu elle offre en garantie. Les autres associations qui n ont ce type garantie n ont pas accès au crédit qui est basé sur la caution solidaire du groupe. C est la preuve que les associations de personnes handicapées subissent une discrimination négative de la part des institutions de financement pour l accès au crédit. 3.6 Accès aux formations et aux apprentissages L accès des PSH aux formations et autres apprentissages formels est très faible. Moins de 35% des PSH interviewées (soit 19 personnes) ont accédés aux formations et aux apprentissages, et sur ce 35%, la majorité (84%) a bénéficié des formations sur le tas. Tableau 8 : Expérience en matière de formation et apprentissage sur le tas Domaines de formation/apprentissage Nombre de Pourcentage bénéficiaires Couture (sur le tas) 8 42 Cuirs et peaux (sur le tas) 3 16 Teinture (sur le tas) 3 16 Gestion/comptabilité/marketing (atelier) 1 5,2 Vie associative/ citoyenneté (atelier) 1 5,2 Tricotage (sur le tas) 1 5,2 Séchage (sur le tas) 1 5,2 Braille (atelier) 1 5,2 Total Source : Enquête de la mission d étude 20

21 On observe que pour la majorité des PSH, l apprentissage d un métier se fait par des formations et apprentissage sur le tas. L infime minorité de bénéficiaire de formation/apprentissage formels «ateliers, séminaires» l ont été sur les thèmes de la vie associative, et de la citoyenneté, formations portées par les ONG telles que HI et ABPAM, partenaires des associations de PSH. 3.7 Contraintes vécues liées à l handicap Selon les observations et les constats des leaders d associations de PSH rencontrés au niveau national et au niveau régional, les principales contraintes vécues par les PSH sont d ordre social et économique. Au niveau social, les PSH sont victimes d un processus d exclusion (pas de socialisation, ni de formation diplomante, pas d apprentissage formel d un métier, et pas de sociabilisation dans certains cas) qui fait de la PSH une personne qui n a que la mendicité comme perspective. La société a tendance à dénier à la PSH, ses droits d épanouissement individuels que sont le travail, fonder une famille etc. Dans certains cas les PSH sont couvertes de préjugés de paresse ou de sorcellerie qui accentuent l exclusion sociale où le repli sur soi même de la PSH «la société nous rend inutile et infirme de nos dix doigts» dit une PSH. Les enquêtes réalisées par la présente étude dans la région confirment la marginalisation importante des PSH de la scolarisation et des formations/apprentissages qui leur permettraient d exercer un emploi décent. Elles sont également largement écartées de l accès au crédit pour promouvoir leurs projets d auto emploi, par les conditions de l offre de crédit des institutions financières. Sur le plan social les PSH de la région sont cependant des adultes d un âge moyen de 45,9 ans, mariées, veuves ou divorcées dans plus de 67% des cas. Elles ont besoin de revenus pour faire face aux besoins de leurs ménages. Quand on a demandé aux PSH enquêtées de citer les principales conséquences négatives des pesanteurs et des préjugés sur leur handicap, l exclusion des PSH des emplois est la première contrainte, citée par plus de 76% des PSH ; ensuite sont mentionnés : l inaccessibilité à la terre pour 69% des PSH et le chômage pour 49 % des PSH enquêtées. Enfin sont cités respectivement, l inaccessibilité à la formation, l inaccessibilité au crédit, le manque de marché pour les produits et la mendicité (cf. tableau 8 ci dessous) Tableau 9 : Classement par les PSH des principales conséquences négatives des pesanteurs et des préjugés sur leur handicap 21

22 Variables Nombre Pourcentage Inaccessibilité à un emploi 42 76,4 Inaccessibilité à la terre 38 69,1 Chômage 27 49,1 Inaccessibilité à la formation 16 29,1 Inaccessibilité aux crédits 14 25,5 Difficile écoulement des produits 11 20,0 Mendicité 10 18,2 Exclusion de la famille/ménage 1 1,8 Autres 2 3,6 Source : Enquête de la mission d étude On note néanmoins que 40% PSH estime ne pas avoir été confronté à des pesanteurs ou préjugés particuliers liés à leur handicap quand la question leur est posée de manière ouverte («Quels sont les pesanteurs et les préjugés sur votre handicap?»). 3.8 Les besoins formulés par les enquêtés Les PSH vivent leur exclusion économique comme faisant partie d un processus global d exclusion des PSH de la société. L exclusion sociale engendre l exclusion économique, qui engendre le mal être et le mal vivre. Une démarche pertinente et efficace visant l insertion économique des PSH doit prendre en compte plusieurs besoins sur le plan social et sur le plan économique. Les besoins exprimés par les PSH sont formulés en termes d appui et de facilitation à apporter aux initiatives individuelles et collectives sur le plan social et des droits, et sur le plan économique Sur le plan social et des droits Toutes les personnes couvertes par l enquête vivent au sein d une famille. C est la traduction d une forte intégration familiale des PSH dans le milieu rural et semi urbain. Au niveau matrimonial, les PSH montrent une intégration sociale importante avec 40% de mariées. On constate cependant qu avec une moyenne de 47,9 ans, et 32,7% de célibataires, les PSH ont des difficultés pour fonder un foyer et le handicap serait probablement une des explications. 22

23 Graphique 2 : Situation matrimoniale Source : Enquête de la mission d étude On pourrait penser que les PSH ne souffrent pas d exclusion sociale à l analyse de ces deux éléments de leur vie sociale. Toutefois à l analyse des propositions pour améliorer l insertion économique, on se rend compte que c est sur le terrain de la solidarité et de la prise de décision que s exerce le phénomène de l exclusion social. En effet plusieurs témoignages de PSH montrent qu elles ne bénéficient pas de la solidarité du clan d appartenance ni des voisins pour des besoins quotidiens de solidarité : construction de logement, nourriture, aide à la mobilité, etc. Les PSH expriment par conséquent un besoin d appui à la sensibilisation des différentes composantes de la société pour instaurer plus de solidarité, envers les PSH et pour que les PSH puissent être associées à la prise de décision concernant la vie communautaire. Ces mesures permettraient de résoudre les difficultés les plus criardes mentionnées ci dessus. Les PSH ont besoin d un bien être qui passe par la reconnaissance de leurs droits d humains et de citoyen. Elles observent que malgré l existence de nombreuses lois et règlements visant la reconnaissance et la protection des PSH, les PSH vivent dans la majorité un mal être lié à leur handicap. Les besoins ont été exprimés en termes de renforcement de plaidoyer et lobbying pour l application des lois et règlements existant et pour l adoption de nouvelles lois. Vis à vis de la société, un besoin de renforcement de la sensibilisation afin d éliminer la représentation négative du handicap a été exprimé de façon récurrente Sur le plan économique L exclusion économique des PSH se traduit par des faits, comme déjà présentés à la section 3.7 en haut. Pour la majorité des PSH l inaccessibilité à un emploi, l inaccessibilité à la terre et le chômage, sont les trois manifestations les plus insupportables de l exclusion économique. Quand demandé de noter différentes propositions pour améliorer le revenu et le niveau d insertion socio économique, les enquêtés ont donné la priorité à la promotion de l auto emploi des PSH ; suivi par la promotion de la création d emploi pour les PSH dans les entreprises et les services publics, notamment par la mise en place d une discrimination positive de l emploi ; et enfin suivi en troisième place par la facilitation de l accès au crédit (cf. tableau ci dessous). La deuxième proposition est basée sur le principe de la discrimination positive qui a fait ses 23

24 preuves dans certains pays africains, Mali en particulier. Il s agit d accorder aux PSH un avantage à l emploi sur certains postes ; sa mise en pratique nécessite des changements importants de mentalité chez les décideurs et les administrateurs de sociétés. Tableau 10 : Propositions de solutions par les PSH Propositions pour améliorer le revenu et l insertion socioéconomique de l enquêté % de répondants qui estiment la pertinence de la proposition élevé Promouvoir l auto emploi des PSH 71 Promouvoir la création d emploi pour les PSH dans les entreprises 44 Faciliter l accès au crédit 33 Augmenter la formation et l apprentissage 27 Promouvoir l accès aux marchés des produits et services pour les PSH 24 Améliorer la qualité des services ou des produits par les PSH 20 Promouvoir l entreprise collective 18 Promouvoir l épargne collective ou individuelle 6 Développer le conseil en entreprise individuelle 4 Intensifier le lobbying et le plaidoyer 2 Source : enquête de la mission d étude La priorité donnée à la promotion de l auto emploi est reflétée dans les besoins prioritaires exprimés par les PSH enquêtés qui concernent surtout l accès au crédit et l accès à la formation/apprentissage. Tableau 11 : Besoins d appuis prioritaires des PSH Besoin en appui % de répondants exprimant ce besoin Besoin de crédit 67% Besoin de formation/apprentissage 62% Besoin en alphabétisation 53% Besoin en épargne 4% Besoin en micro assurance 0% Source : enquête de la mission d étude Appui à l accès au crédit L accès au crédit est un maillon essentiel d un éventuel dispositif de facilitation et d accompagnement des PSH dans un processus d insertion économique. Les montants souhaités se situent en général entre 50,000 et 300,000 FCFA, pour près de 62% des PSH. Néanmoins 10% des PSH exprime un besoin de FCFA ou plus, dont une pour une somme importante de FCFA. 24

25 Les types d activités ciblés pour ces besoins de financement sont majoritairement des AGR (97%) telles que le petit commerce (notamment des céréales), l élevage/embouche et l agriculture, la confection des briques, les petits métiers dans les centres urbains coiffure, couture et tapisserie, etc. Une PSH enquêtée déclare vouloir utiliser un crédit pour des activités immobilières. Appui à la formation et à l apprentissage La faiblesse des connaissances techniques est une entrave importante à l auto emploi reconnue par la majorité des PSH, qui expriment par conséquent un besoin de formation et d apprentissage dans les secteurs d activités porteuses pour l auto emploi. Tableau 12 : Choix de thèmes de formation/apprentissage Thèmes de formation/apprentissage Nombre de Pourcentage répondants Formation techniques/apprentissage de métier Gestion d'entreprise/marketing Vie associative 3 3 Formations diplômantes 1 3 TOTAL Source : enquête de la mission d étude L importance est accordée aux formations/apprentissage de métiers car dans leurs majorités les PSH, n ont pas de connaissance professionnelle. Elles ont besoin en priorité d être habilitées à exercer un métier. Les domaines porteurs pour l auto emploi dans la région sont l élevage, la couture, le commerce, l artisanat du cuir et des peaux. 25

26 3.9 Besoins portés par les associations Les associations de PSH jouent un rôle important dans la recherche de solutions pour lutter contre la marginalisation économiques des PSH. Elles sont porteuses de projets ou d idées de projets qui visent l insertion économique des PSH. Les constats, les expériences, les visions et perspectives (notamment concernant les besoins jugés pertinents) sont résumés ci dessus pour cinq institutions rencontrées dans le cadre de l analyse de la demande. Tableau 13: constats, expériences, vision et perspectives Association (interlocuteurs rencontrés) La Fédération Burkinabé des Associations des personnes en situation de handicap (Kader PALEMFO) Constats Expériences Vision et perspectives Partenaires - Les PSH se caractérisent par de faibles connaissances techniques parce que non scolarisées, non formées, non sociabilisées, donc exclues socialement et économiquement - Il existe un lien fort entre Handicap et pauvreté qui amène les PSH à la mendicité qui ne peut pas être une perspective de vie pour elles. - Le handicap est dans certains cas favorisé par la pauvreté des parents. - La réponse apportée par l Etat et les ONG à la problématique des PSH n est pas adapté car elle se situe sur le terrain de leurs droits en tant qu humains. - Création et animation d un centre national pour les PSH axé sur la sociabilisation : «causeries/débats» entre les PSH sur la citoyenneté, la solidarité, etc. Expérience en cour mais en difficulté par manque de financement - Participation au comité d orientation de la mise en place d une ligne de crédit en faveur des PSH par le FASI. Expérience en difficulté car les crédits connaissent des impayés importants. En outre l accès à ce crédit est limité à un petit nombre de bénéficiaires qui peuvent fournir une garantie, exigée par la politique d octroi. Besoins jugés pertinents : - Développer des actions d enseignement et de scolarisation inclusives et intégratrices pour les PSH en âge de scolarisation - Développer des actions d insertion économiques pour les adolescents et les adultes. Cela passe par la mise en place d actions de formation à la carte orientées vers la promotion de l auto emploi dans le domaine des AGR, de l artisanat, de l agriculture et de l élevage. Les formations ciblant les PSH doivent être courtes durée (1 à 2 mois). - HI - Ministère de l Action Sociale et de la Solidarité Nationale 26

THEME 5: CONDITIONS DE VIABILITE FINANCIERE DE LA MICROFINANCE AGRICOLE

THEME 5: CONDITIONS DE VIABILITE FINANCIERE DE LA MICROFINANCE AGRICOLE RESEAU DES CAISSES POPULAIRES DU BURKINA ********************************* Fédération des Caisses Populaires du Burkina (F.C.P.B.) Tél.: 50.30.48.41, Fax : 50.30.49.10 ; E-mail : fcpb@fasonet.bf ; Adresse

Plus en détail

Couverture du risque maladie dans les pays en développement: qui doit payer? (Paris, 7 mai 2008)

Couverture du risque maladie dans les pays en développement: qui doit payer? (Paris, 7 mai 2008) Couverture du risque maladie dans les pays en développement: qui doit payer? (Paris, 7 mai 2008) Excellences, Chers collègues, Mesdames et Messieurs, Chers amis, Quelles méthodes, quels instruments pour

Plus en détail

Le rôle de la société civile

Le rôle de la société civile Le rôle de la société civile Bruxelles 15 décembre 2011 Les mutuelles de santé au Burkina Faso Inégalité d accès aux soins de santé au Burkina Faso La majorité de la population vit en dessous du seuil

Plus en détail

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre?

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre? Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre? Les trois dernières décennies ont été marquées par des progrès impressionnants

Plus en détail

Ministère des Mines, de l Industrie et des PME PROGRAMME NATIONAL «PLATE-FORME MULTIFONCTIONNELLE POUR LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE (PN-PTFM)

Ministère des Mines, de l Industrie et des PME PROGRAMME NATIONAL «PLATE-FORME MULTIFONCTIONNELLE POUR LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE (PN-PTFM) Ministère des Mines, de l Industrie et des PME PROGRAMME NATIONAL «PLATE-FORME MULTIFONCTIONNELLE POUR LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE (PN-PTFM) FICHE SYNOPTIQUE DE PRESENTATION DU PN-PTFM I. INFORMATIONS

Plus en détail

Présenté par OUEDRAOGO Adolphe Chef de Brigade de la CIMA. DAKAR, les 3-4 et 5 novembre 2009

Présenté par OUEDRAOGO Adolphe Chef de Brigade de la CIMA. DAKAR, les 3-4 et 5 novembre 2009 EXPERIENCE SENEGALAISE DE LA MICROASSURANCE: DEFIS ET OPPORTUNITES Présenté par OUEDRAOGO Adolphe Chef de Brigade de la CIMA DAKAR, les 3-4 et 5 novembre 2009 2 INTRODUCTION Le thème sera abordé en cinq

Plus en détail

CURRICULUM VITAE. Assez bien. Langues Lu Parlé Ecrit Français 1 1 1 Anglais 3 4 4

CURRICULUM VITAE. Assez bien. Langues Lu Parlé Ecrit Français 1 1 1 Anglais 3 4 4 CURRICULUM VITAE 1. Nom de famille: FANAHEN 2. Prénom: Frédéric 3. Date et lieu de naissance: 27 avril 1968 à Cotonou - BENIN 4. Résidence : Cotonou 5. Formation : Etablissement : Date : de Diplôme(s)

Plus en détail

PLAN R E V A RETOUR VERS L AGRICULTURE

PLAN R E V A RETOUR VERS L AGRICULTURE REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple Un But Une Foi ------------ MINISTERE DE L AGRICULTURE, DE L HYDRAULIQUE RURALE ET DE LA SECURITE ALIMENTAIRE ------------ NOUVELLE ORIENTATION DE LA POLITIQUE AGRICOLE

Plus en détail

Union Economique et monétaire Ouest Africaine!"#$ $% &

Union Economique et monétaire Ouest Africaine!#$ $% & Union Economique et monétaire Ouest Africaine!"#$ $% & '( L enquête 1-2-3 dans les Etats membres de l UEMOA Le Programme régional d'appui statistique à la surveillance multilatérale des pays de l'uemoa

Plus en détail

POLITIQUE DE COHÉSION 2014-2020

POLITIQUE DE COHÉSION 2014-2020 DÉVELOPPEMENT LOCAL MENÉ PAR LES ACTEURS LOCAUX POLITIQUE DE COHÉSION 2014-2020 Les nouvelles règles et la législation régissant le prochain financement de la politique européenne de cohésion pour la période

Plus en détail

Note Simplifiée. UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAINE ---------------- La Commission ------------

Note Simplifiée. UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAINE ---------------- La Commission ------------ UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAINE ---------------- La Commission ------------ PROJET D APPUI A L EXTENSION DE LA COUVERTURE DU RISQUE MALADIE DANS LES PAYS MEMBRES DE L UEMOA Note Simplifiée

Plus en détail

GUIDE PRATIQUE des opérateurs privés. Edition 2014 BANQUE OUEST AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT

GUIDE PRATIQUE des opérateurs privés. Edition 2014 BANQUE OUEST AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT GUIDE PRATIQUE des opérateurs privés Edition 2014 BANQUE OUEST AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT BOAD - Guide pratique GUIDE PRATIQUE DESTINE AUX OPERATEURS ECONOMIQUES PRIVES 1. PRESENTATION La Banque Ouest

Plus en détail

THEME : LUTTE CONTRE LA PAUVRETE DES JEUNES.

THEME : LUTTE CONTRE LA PAUVRETE DES JEUNES. PROJET DE COMMUNICATION DE MONSIEUR Kodjo AKUTSE DIRECTEUR EXECUTIF DE L ONG JEUNES DU MONDE VIVONS ENSEMBLE "JMVE" (TOGO) AU SOMMET MONDIAL SUR LA SOCIETE DE L INFORMATION QUI SE DEROULERA A GENEVE EN

Plus en détail

Examen des dix (10) années de mise en œuvre des décisions et engagements du SMSI-05.

Examen des dix (10) années de mise en œuvre des décisions et engagements du SMSI-05. MINISTERE DU DEVELOPPEMENT DE L ECONOMIE NUMERIQUE ET DES POSTES -=-=-=-=-=-=- SECRETARIAT GENERAL -=-=-=-=-=-=- DIRECTION GENERALE DE LA COORDINATION DES PROGRAMMES DE DEVELOPPEMENT DES T.I.C. BURKINA

Plus en détail

2. Bailleurs de fonds internationaux majeurs, coordination et possibilité de division du travail, exercices d évaluation conjointe (harmonization)

2. Bailleurs de fonds internationaux majeurs, coordination et possibilité de division du travail, exercices d évaluation conjointe (harmonization) DIREZIONE GENERALE PER LA COOPERAZIONE ALLO SVILUPPO Ufficio IV Cadre Pays Stream 2013-2015 BURKINA FASO 1. Contexte et finalités de la présence de la coopération italienne Le Burkina Faso est l'un des

Plus en détail

L'extension de la sécurité sociale aux populations non couvertes

L'extension de la sécurité sociale aux populations non couvertes Association internationale de la sécurité sociale Colloque des directeurs d'institutions de sécurité sociale des pays francophones d'afrique Limbé, Cameroun, 28-30 janvier 2004 L'extension de la sécurité

Plus en détail

GUIDE D ORIENTATION AUX ORGANISATIONS DE BASE

GUIDE D ORIENTATION AUX ORGANISATIONS DE BASE FONDS D APPUI AUX INITIATIVES RAPPROCHEES (FAIR) GUIDE D ORIENTATION AUX ORGANISATIONS DE BASE I. Contexte/justification II. Eligibilité des actions 1 III. IV. Eligibilité des demandeurs Durée d exécution

Plus en détail

Le financement de l apprentissage informel

Le financement de l apprentissage informel Études de cas Financial arrangements in informal apprenticeships: Determinants and effects. Findings from urban Ghana, Working Paper n o 49, ILO, 2007. Financement de l apprentissage informel : zoom sur

Plus en détail

Les personnes handicapées ont les mêmes droits

Les personnes handicapées ont les mêmes droits Les personnes handicapées ont les mêmes droits La stratégie européenne 2010-2020 en faveur des personnes handicapées Commission européenne Égalité des droits, égalité des chances La valeur ajoutée européenne

Plus en détail

FONDS UNIQUE INTERMINISTERIEL DE SOUTIEN AUX PROJETS DE RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT COLLABORATIFS DES POLES DE COMPETITIVITE

FONDS UNIQUE INTERMINISTERIEL DE SOUTIEN AUX PROJETS DE RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT COLLABORATIFS DES POLES DE COMPETITIVITE FONDS UNIQUE INTERMINISTERIEL DE SOUTIEN AUX PROJETS DE RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT COLLABORATIFS DES POLES DE COMPETITIVITE 13 e APPEL A PROJETS Les moyens destinés au soutien financier de l Etat en faveur

Plus en détail

Programme du Forum National sur la Nutrition et l Alimentation à l Hôtel KEMPINSKI N Djamena. 28-30 avril 2015

Programme du Forum National sur la Nutrition et l Alimentation à l Hôtel KEMPINSKI N Djamena. 28-30 avril 2015 Deuxi ème jour Premier jour Jour 0 Programme du Forum National sur la Nutrition et l Alimentation à l Hôtel KEMPINSKI N Djamena 28-30 avril 2015 Date Heure Activité Veille du forum (Hôtel KEMPINSKI) Arrivée

Plus en détail

PLAN STRATÉGIQUE 2013-2018 DE L AFANB

PLAN STRATÉGIQUE 2013-2018 DE L AFANB PLAN STRATÉGIQUE 2013-2018 DE L AFANB En juin 2012, le conseil d administration de l AFANB a décidé d entreprendre une démarche de révision du plan stratégique qui mènera au dépôt d un plan stratégique

Plus en détail

Stratégie Régionale. envers les Jeunes. l Artisanat

Stratégie Régionale. envers les Jeunes. l Artisanat Stratégie Régionale de l Artisanat envers les Jeunes Stratégie Régionale de l Artisanat envers les Jeunes La Stratégie Régionale de l Artisanat envers les Jeunes (S.R.A.J.) constitue une offre globale

Plus en détail

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS 1. RÉFÉRENTIEL PROFESSIONNEL D ÉDUCATEUR SPÉCIALISÉ 2. RÉFÉRENTIEL ACTIVITÉS 3. RÉFÉRENTIEL DE 4. RÉFÉRENTIEL DE CERTIFICATION 5. RÉFÉRENTIEL DE FORMATION

Plus en détail

RAPPORT DU GROUPE I. Nouvelles gammes de produits et services financiers et accès accru aux produits et services existants

RAPPORT DU GROUPE I. Nouvelles gammes de produits et services financiers et accès accru aux produits et services existants RAPPORT DU GROUPE I Nouvelles gammes de produits et services financiers et accès accru aux produits et services existants MEMBRES DU GROUPE I 1. Raoul G.SANOU: Coordonnateur PAMER. PRESIDENT 2. Yacouba

Plus en détail

Les salariés de l économie sociale et solidaire

Les salariés de l économie sociale et solidaire L'Économie sociale et solidaire Les salariés de l économie sociale et solidaire L'EMPLOI SALARIÉ L ESS, un employeur déterminant de l économie régionale 20 Relative précarité de l emploi dans l ESS 22

Plus en détail

LES SOINS DE SANTÉ POUR LES MIGRANTS SANS PAPIERS EN SUISSE SERVICES

LES SOINS DE SANTÉ POUR LES MIGRANTS SANS PAPIERS EN SUISSE SERVICES LES SOINS DE SANTÉ POUR LES MIGRANTS SANS PAPIERS EN SUISSE SERVICES UN CONTEXTE PLEIN DE CONTRASTES Dans la plupart des pays analysés, un écart peut être observé entre les normes définies par les droits

Plus en détail

La FAFEC «Gnèna-Yèter», la «Banque» des Femmes rurales du Nord de la Côte d Ivoire

La FAFEC «Gnèna-Yèter», la «Banque» des Femmes rurales du Nord de la Côte d Ivoire La FAFEC «Gnèna-Yèter», la «Banque» des Femmes rurales du Nord de la Côte d Ivoire BIM n 136 - Mercredi 24 Octobre 2001 Bénédicte Laurent, FIDES Un BIM du mercredi qui nous vient de loin : nous avons demandé

Plus en détail

Recrutement d un consultant. Appui à la mutuelle Harena et à la plateforme Zina. PlaNet Finance Madagascar

Recrutement d un consultant. Appui à la mutuelle Harena et à la plateforme Zina. PlaNet Finance Madagascar Termes de références Recrutement d un consultant Appui à la mutuelle Harena et à la plateforme Zina Version finale 15 janvier 2015 1 / 8 Sommaire I. Contexte 3 I.1. Au niveau international 3 I.2. Au niveau

Plus en détail

La mutuelle de santé, une alternative crédible de couverture du secteur informel?

La mutuelle de santé, une alternative crédible de couverture du secteur informel? Rencontre d échanges d expériences entre acteurs sociopolitiques sur les défis et la portée de la protection sociale dans un contexte de grande pauvreté : cas des pays en développement Bamako, 17 & 18/11/2011

Plus en détail

COOPERATION DECENTRALISEE. CESR 5 octobre 2007

COOPERATION DECENTRALISEE. CESR 5 octobre 2007 COOPERATION DECENTRALISEE CESR 5 octobre 2007 La coopération internationale et décentralisée S insère dans le cadre plus large de l action extérieure des collectivités Regroupe les actions de coopération

Plus en détail

POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES MAI 2008 POLITIQUE D EGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES 1. LE CONTEXTE L égalité entre les femmes et les hommes est une condition essentielle au développement

Plus en détail

L Assurance agricole au Sénégal

L Assurance agricole au Sénégal COLLOQUE FARM - Pluriagri : Assurer la production agricole Comment faire des systèmes assurantiels des outils de développement? 1 Paris, le 18 décembre 2012 Thème L Assurance agricole au Sénégal Un système

Plus en détail

MISE EN OEUVRE DU BUDGET PARTICIPATIF DANS LES COLLECTIVITES LOCALES DE KAOLACK ET KEUR BAKA

MISE EN OEUVRE DU BUDGET PARTICIPATIF DANS LES COLLECTIVITES LOCALES DE KAOLACK ET KEUR BAKA MISE EN OEUVRE DU BUDGET PARTICIPATIF DANS LES COLLECTIVITES LOCALES DE KAOLACK ET KEUR BAKA Préparé par l ARD de Kaolack Dans le Cadre de la Convention PNDL Enda ECOPOP Table des matières Sigles et acronymes

Plus en détail

TITRE DU PROJET Construction d un complexe de santé pour le compte de l ONG Education Pour la Santé et la Promotion de l Emploi (EPSPE)

TITRE DU PROJET Construction d un complexe de santé pour le compte de l ONG Education Pour la Santé et la Promotion de l Emploi (EPSPE) TITRE DU PROJET Construction d un complexe de santé pour le compte de l ONG Education Pour la Santé et la Promotion de l Emploi (EPSPE) PAYS ET REGION DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET Ce projet sera mise en

Plus en détail

Oeuvrer pour que les populations rurales pauvres se libèrent de la pauvreté aux Comores

Oeuvrer pour que les populations rurales pauvres se libèrent de la pauvreté aux Comores Oeuvrer pour que les populations rurales pauvres se libèrent de la pauvreté aux Comores La pauvreté rurale aux Comores Depuis leur indépendance en 1975, les Comoriens ont souffert de l instabilité politique

Plus en détail

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL 1 REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL DEFINITION DE LA PROFESSION ET DU CONTEXTE DE L INTERVENTION L assistant de service social exerce de façon qualifiée, dans le cadre d un mandat

Plus en détail

Titre : La Mutuelle Communautaire de Santé de Yaoundé : Un mécanisme solidaire de financement collectif d accès aux soins de santé de qualité.

Titre : La Mutuelle Communautaire de Santé de Yaoundé : Un mécanisme solidaire de financement collectif d accès aux soins de santé de qualité. Titre : La Mutuelle Communautaire de Santé de Yaoundé : Un mécanisme solidaire de financement collectif d accès aux soins de santé de qualité. Sous titre: Projet d appui aux mutuelles de santé et incidence

Plus en détail

Burkina Faso Profil pays EPT 2014

Burkina Faso Profil pays EPT 2014 Burkina Faso Profil pays EPT 14 Contexte général Situé au cœur de l Afrique occidentale, dans la boucle du Niger, le Burkina Faso est l un pays des pays les plus peuplés de la sous-région Ouest-africaine

Plus en détail

PRESENTATION AFD- juin 2004

PRESENTATION AFD- juin 2004 PRESENTATION AFD- juin 2004 Présentation de FINADEV Bénin- Groupe FINANCIAL AFD Paris - juin 2004 1 1. PRESENTATION GENERALE Si vous le permettez, avant de vous exposer la situation de FINADEV BENIN, première

Plus en détail

Impact économique de l industrie canadienne du camping et analyse des tendances SOMMAIRE EXÉCUTIF. www.ccrvc.ca

Impact économique de l industrie canadienne du camping et analyse des tendances SOMMAIRE EXÉCUTIF. www.ccrvc.ca Impact économique de l industrie canadienne du camping et analyse des tendances SOMMAIRE EXÉCUTIF Le camping est une belle occasion de passer du temps en famille, de créer de beaux souvenirs qui dureront

Plus en détail

Protocole d Accord de Coopération. Entre. Le Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS)

Protocole d Accord de Coopération. Entre. Le Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) COMITE PERMANENT INTER-ETATS DE LUTTE CONTRE LA SECHERESSE DANS LE SAHEL AGENCE PANAFRICAINE DE LA GRANDE MURAILLE VERTE Protocole d Accord de Coopération Entre Le Comité Permanent Inter-Etats de Lutte

Plus en détail

INTÉGRATION DES SERVICES FINANCIERS DANS LES STRATÉGIES DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ Un aperçu Général --------

INTÉGRATION DES SERVICES FINANCIERS DANS LES STRATÉGIES DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ Un aperçu Général -------- INTÉGRATION DES SERVICES FINANCIERS DANS LES STRATÉGIES DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ Un aperçu Général -------- Colloque UEMOA-CRDI, du 08-10 Décembre 2009, Ouagadougou Samuel T. KABORE; Dieudonné OUEDRAOGO,

Plus en détail

Thème 2 : Le rôle du «secteur informel» dans l intégration régionale

Thème 2 : Le rôle du «secteur informel» dans l intégration régionale Thème 2 : Le rôle du «secteur informel» dans l intégration régionale 1. Le secteur informel en Afrique : définition et caractéristiques générales Le secteur informel est défini comme l'ensemble des unités

Plus en détail

Projet Pédagogique. - Favoriser la curiosité intellectuelle par le partage des connaissances, des cultures et des échanges.

Projet Pédagogique. - Favoriser la curiosité intellectuelle par le partage des connaissances, des cultures et des échanges. Projet Pédagogique La scolarité vise à aborder les apprentissages en prenant en compte les compétences de chacun afin de permettre l épanouissement de tous. La communauté éducative propose donc un enseignement

Plus en détail

Avec la SIPEM Madagascar Marc Berger Plateforme Européenne de la Microfinance Novembre 2008

Avec la SIPEM Madagascar Marc Berger Plateforme Européenne de la Microfinance Novembre 2008 Involvement of Social investors in promoting SPM L expérience de la SIDI Avec la SIPEM Madagascar Marc Berger Plateforme Européenne de la Microfinance Novembre 2008 1 Sommaire de la présentation 1) La

Plus en détail

CONGRES INTERNATIONAL SUR L ASSURANCE ET LA RÉASSURANCE DES RISQUES AGRICOLES. Partenariat Public Privé dans l Assurance Agricole

CONGRES INTERNATIONAL SUR L ASSURANCE ET LA RÉASSURANCE DES RISQUES AGRICOLES. Partenariat Public Privé dans l Assurance Agricole CONGRES INTERNATIONAL SUR L ASSURANCE ET LA RÉASSURANCE DES RISQUES AGRICOLES 1 Marrakech -29, 30 et 31janvier 2014 Session 2 Partenariat Public Privé dans l Assurance Agricole L expérience de la Compagnie

Plus en détail

L emploi des jeunes dans les entreprises de l économie sociale et solidaire

L emploi des jeunes dans les entreprises de l économie sociale et solidaire L emploi des jeunes dans les entreprises de l économie sociale et solidaire Contexte régional Créé en 2010 par l Atelier Centre de ressources régional de l économie sociale et solidaire et la Chambre régionale

Plus en détail

MAQUETTE GENERALE MASTER DIDL.

MAQUETTE GENERALE MASTER DIDL. MAQUETTE GENERALE MASTER DIDL. PROGRAMME DE FORMATION AU MASTER EN «DECENTRALISATION ET INGENIERIE DU DEVELOPPEMENT LOCAL» DE BAMAKO 2009-2010 Ministère de l Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Plus en détail

OBJECTIFS. Objectif général

OBJECTIFS. Objectif général Le Programme d action pour la promotion et le financement des PME dans l UEMOA est une déclinaison de la Politique Industrielle Commune (PIC) de l UEMOA. Il vise la création de mécanismes de financement

Plus en détail

23 ème Edition de la Commission des Statistiques Agricoles pour l Afrique (AFCAS)

23 ème Edition de la Commission des Statistiques Agricoles pour l Afrique (AFCAS) 23 ème Edition de la Commission des Statistiques Agricoles pour l Afrique (AFCAS) Rabat (Maroc) du 04 au 07 décembre 2013 PLAN DE PRÉSENTATION (1/2) La description du 4 ème RNA; La méthodologie utilisée;

Plus en détail

Note sur l extension de la couverture d assurance maladie au Rwanda

Note sur l extension de la couverture d assurance maladie au Rwanda Note sur l extension de la couverture d assurance maladie au Rwanda Alexandra Panis, BIT / STEP. Kigali, Janvier 2008 1) Contexte historique des mutuelles de santé au Rwanda En 1999, le gouvernement rwandais

Plus en détail

REPUBLIQUE DU CAMEROUN

REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIQUE DU CAMEROUN Paix- Travail - Patrie ------------------- INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE REPUBLIC OF CAMEROON Peace - Work - Fatherland ------------------- NATIONAL INSTITUTE OF STATISTICS

Plus en détail

SOMMAIRE PARTIE 1 : POURQUOI «DONNER DU CREDIT AUX FEMMES RURALES»?... 3 PARTIE 2 : EPARGNE/CREDIT DU SYSTEME FINANCIER INFORMEL...

SOMMAIRE PARTIE 1 : POURQUOI «DONNER DU CREDIT AUX FEMMES RURALES»?... 3 PARTIE 2 : EPARGNE/CREDIT DU SYSTEME FINANCIER INFORMEL... Fédération Internationale des Producteurs Agricoles 1 «DONNER DU CREDIT AUX FEMMES RURALES» Ce document fut élaboré dans l objectif d apporter une information la plus complète possible sur le thème du

Plus en détail

Comment développer les métiers agroalimentaires en Afrique subsaharienne? Extraits d étude

Comment développer les métiers agroalimentaires en Afrique subsaharienne? Extraits d étude Note d information / Politiques agricoles n 13 Comment développer les métiers agroalimentaires en Afrique subsaharienne? Extraits d étude 27 mai 2013 / Sélection par l équipe technique RECA RECA Réseau

Plus en détail

Argumentaire du Développement de la Couverture Universelle en Santé au Niger

Argumentaire du Développement de la Couverture Universelle en Santé au Niger Argumentaire du Développement de la Couverture Universelle en Santé au Niger Dr HIM & AGK Niamey, avril 2014 P a g e 1 Introduction La Constitution nigérienne du 25 Novembre 2010 dispose, en son article

Plus en détail

ETUDE SUR LA FISCALITÉ SUPPORTÉE PAR

ETUDE SUR LA FISCALITÉ SUPPORTÉE PAR BANQUE CENTRALE DES ETATS DE L AFRIQUE DE L OUEST (BCEAO) Avenue Abdoulaye FADIGA BP 3108 Dakar - Sénégal ETUDE SUR LA FISCALITÉ SUPPORTÉE PAR LES SYSTÈMES FINANCIERS DÉCENTRALISÉS DE L UEMOA RAPPORT DE

Plus en détail

Plan d action de l ISO pour les pays en développement 2011-2015

Plan d action de l ISO pour les pays en développement 2011-2015 Plan d action de l ISO pour les pays en développement 2011-2015 ISO l Organisation internationale de normalisation L ISO comprend 163* membres qui sont les instituts nationaux de normalisation de pays

Plus en détail

pour filles indigènes et rurales au Guatemala Résumé exécutif 2013 TALE. Tous les droits réservés. Résultat social du projet

pour filles indigènes et rurales au Guatemala Résumé exécutif 2013 TALE. Tous les droits réservés. Résultat social du projet Système communautaire pour filles indigènes et rurales au Guatemala "Les femmes portent la moitié du ciel" "Une éducation pour la transformation sociale" Résumé exécutif 2013 TALE. Tous les droits réservés.

Plus en détail

DIAGNOSTIC LOCAL PARTICIPATIF DE LA COMMUNE DE ZIGUINCHOR

DIAGNOSTIC LOCAL PARTICIPATIF DE LA COMMUNE DE ZIGUINCHOR DIAGNOSTIC LOCAL PARTICIPATIF DE LA COMMUNE DE ZIGUINCHOR DROITS EGALITE CITOYENNETE SOLIDARITE INCLUSION DES PERSONNES HANDICAPEES 1 ACRONYME AFD CRAO DECISIPH FRFH ONG OPH PIC PSH RBC SDAPH UE : Agence

Plus en détail

Avant projet de texte légal portant régime de l intégration du genre dans les politiques nationales de croissance et de l emploi

Avant projet de texte légal portant régime de l intégration du genre dans les politiques nationales de croissance et de l emploi Avant projet de texte légal portant régime de l intégration du genre dans les politiques nationales de croissance et de l emploi Préambule Le Cameroun a révisé son DSRP i 2003 en lui adressant une direction

Plus en détail

Page 02 Page 05 Page 08 Page 11 Page 13 Page 15 Page 17 Page 20 Page 28 Page 32 Page 34 Page 36 Page 37

Page 02 Page 05 Page 08 Page 11 Page 13 Page 15 Page 17 Page 20 Page 28 Page 32 Page 34 Page 36 Page 37 Livret pour l Assainissement en Milieu Rural ²²² Communes de Ngogom et de Gainte Kaye Plan du livret Page 02 Présentation du projet Page 05 La mise en œuvre du service public d assainissement Page 08 L

Plus en détail

www.rhonealpes.fr Rhône-Alpes

www.rhonealpes.fr Rhône-Alpes www.rhonealpes.fr Accueillir et accompagner des jeunes en contrat d engagement de service civique Rhône-Alpes Alors que la jeunesse doit rester l âge des projets et des rêves, aujourd hui, dans notre région,

Plus en détail

demain Aujourd hui ACDIC A. PRESENTATION DE L ACDIC B. 10 ANS D ACTIONS. Des actes concrets, des effets, des impacts C. DES ACQUIS ET ATOUTS CERTAINS

demain Aujourd hui ACDIC A. PRESENTATION DE L ACDIC B. 10 ANS D ACTIONS. Des actes concrets, des effets, des impacts C. DES ACQUIS ET ATOUTS CERTAINS ACDIC Aujourd hui & demain A. PRESENTATION DE L ACDIC B. 10 ANS D ACTIONS. Des actes concrets, des effets, des impacts C. DES ACQUIS ET ATOUTS CERTAINS D. QUATRE THEMES D ACTIONS PRIORITAIRES E. NOS AMBITIONS

Plus en détail

Première Session du Conseil Présidentiel pour l Investissement

Première Session du Conseil Présidentiel pour l Investissement PRESIDENCE DU FASO BURKINA FASO = = = = = = = Unité Progrès Justice Première Session du Conseil Présidentiel pour l Investissement Recommandations de la Première Session du CPI 5 6 Novembre 2009 0 SYNTHESE

Plus en détail

Post-alphabétisation des jeunes agriculteurs / éleveurs (JA/JE) déscolarisés

Post-alphabétisation des jeunes agriculteurs / éleveurs (JA/JE) déscolarisés Atelier pour l Afrique Subsaharienne FORMATION DE MASSE EN MILIEU RURAL, ÉLÉMENT DE RÉFLEXION POUR LA DÉFINITION D UNE POLITIQUE NATIONALE Ouagadougou, Burkina Faso 30 mai au 3 juin 2005 Post-alphabétisation

Plus en détail

Le financement de la microfinance à travers les fonds solidaires. Forum des Innovations Financières pour le Développement 4 mars 2010

Le financement de la microfinance à travers les fonds solidaires. Forum des Innovations Financières pour le Développement 4 mars 2010 Le financement de la microfinance à travers les fonds solidaires Forum des Innovations Financières pour le Développement 4 mars 2010 Sommaire 1. Définition des «fonds solidaires» et des entreprises solidaires

Plus en détail

LE CONGÉ SOLIDAIRE DEUX SEMAINES POUR AGIR AU SERVICE DE LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE

LE CONGÉ SOLIDAIRE DEUX SEMAINES POUR AGIR AU SERVICE DE LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE LE CONGÉ SOLIDAIRE DEUX SEMAINES POUR AGIR AU SERVICE DE LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE Renforcer l'autonomie des populations et la protection de leur environnement le partenariat continu pour apporter un

Plus en détail

La fumée de tabac secondaire (FTS) en Mauricie et au Centre-du- Québec, indicateurs du plan commun tirés de l ESCC de 2007-2008

La fumée de tabac secondaire (FTS) en Mauricie et au Centre-du- Québec, indicateurs du plan commun tirés de l ESCC de 2007-2008 La fumée de tabac secondaire (FTS) en Mauricie et au Centre-du- Québec, indicateurs du plan commun tirés de l ESCC de 2007-2008 Ce document se veut une analyse succincte des indicateurs se rapportant à

Plus en détail

Réunion mondiale sur l Éducation pour tous UNESCO, Mascate, Oman 12-14 mai 2014

Réunion mondiale sur l Éducation pour tous UNESCO, Mascate, Oman 12-14 mai 2014 Réunion mondiale sur l Éducation pour tous UNESCO, Mascate, Oman 12-14 mai 2014 Déclaration finale de la Réunion mondiale sur l EPT 2014 Accord de Mascate Préambule 1. Nous, ministres, chefs de délégations,

Plus en détail

www.iavs-energie.org

www.iavs-energie.org Notes de recherche de l IAVS www.iavs-energie.org ---------------- administration@iavs-energie.org iavsmail@gmail.com ---------------- Cadre de référence indicatif pour la promotion de l efficacité énergétique

Plus en détail

Cadre général du Forum sur les questions relatives aux minorités

Cadre général du Forum sur les questions relatives aux minorités Nations Unies Assemblée générale Distr. générale 17 septembre 2012 Français Original: anglais A/HRC/FMI/2012/2 Conseil des droits de l homme Forum sur les questions relatives aux minorités Cinquième session

Plus en détail

Sommet pleines voiles / Groupe de travail sur l autosuffisance : domaines d intérêt communs

Sommet pleines voiles / Groupe de travail sur l autosuffisance : domaines d intérêt communs Sommet pleines voiles / Groupe de travail sur l autosuffisance : domaines d intérêt communs Lors du Sommet pleines voiles en janvier 2007, la Commission des valeurs mobilières du Nouveau-Brunswick a publié

Plus en détail

Activité n 8.2.5 du PAA 2014

Activité n 8.2.5 du PAA 2014 République du Niger Fraternité Travail Progrès MINISTÈRE DE LA SANTÉ PUBLIQUE Secrétariat Général DIRECTION DES ETUDES ET DE LA PROGRAMMATION DIVISION DES ETUDES, RECHERCHES Termes de références pour la

Plus en détail

Programme d Appui au Développement du Secteur Privé (PADSP) du Cameroun. Le 5 novembre 2013

Programme d Appui au Développement du Secteur Privé (PADSP) du Cameroun. Le 5 novembre 2013 Programme d Appui au Développement du Secteur Privé (PADSP) du Cameroun Le 5 novembre 2013 Plan de la présentation 1. Contexte du Programme 2. Objectifs et méthode du Programme 3. Activités prévues dans

Plus en détail

L action du gouvernement espagnol et de l Institut de la jeunesse concernant le Pacte européen pour la jeunesse

L action du gouvernement espagnol et de l Institut de la jeunesse concernant le Pacte européen pour la jeunesse L action du gouvernement espagnol et de l Institut de la jeunesse concernant le Pacte européen pour la jeunesse Institut de la jeunesse Madrid Les débuts de toute chose sont toujours petits. Cicéron La

Plus en détail

Le système de protection sociale en santé en RDC

Le système de protection sociale en santé en RDC REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO MINISTERE DE L EMPLOI, DU TRAVAIL ET DE LA PREVOYANCE SOCIALE Le système de protection sociale en santé en RDC 13/09/2013 1 I. Contexte national Plan II. Mesures de protection

Plus en détail

Annexe 1 L Agenda politique d Istikshaf

Annexe 1 L Agenda politique d Istikshaf This project is funded by The European Union Annexe 1 L Agenda politique d Istikshaf This project is funded by The European Union Istikshaf: explorer la mobilité Agenda politique régional pour la mobilité

Plus en détail

L AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT AU CAMEROUN. Le secteur privé

L AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT AU CAMEROUN. Le secteur privé L AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT AU CAMEROUN Le secteur privé LE SECTEUR PRIVE : UN VECTEUR ESSENTIEL DU DÉVELOPPEMENT Promouvoir une croissance durable et partagée... La croissance économique est un

Plus en détail

Accès des populations rurales au capital en Agroland

Accès des populations rurales au capital en Agroland PROGRAMME DE FORMATION AUX POLITIQUES DE LA FAO Programme de renforcement des capacités sur les politiques et les stratégies relatives à l'agriculture et au développement rural Ressources en ligne pour

Plus en détail

K O L D A SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE REGIONALE 2012. Service Régional de la Statistique et de la Démographie de Kolda

K O L D A SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE REGIONALE 2012. Service Régional de la Statistique et de la Démographie de Kolda K O REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple Un But Une Foi ------------------ MINISTERE DE L ECONOMIE, DES FINANCES ET DU PLAN ------------------ AGENCE NATIONALE DE LA STATISTIQUE ET DE LA DEMOGRAPHIE ------------------

Plus en détail

Plan d action de développement durable 2009-2015. Le développement durable, une question de culture

Plan d action de développement durable 2009-2015. Le développement durable, une question de culture Plan d action de développement durable 2009-2015 Le développement durable, une question de culture Révisé en mars 2013 Note importante Le gouvernement du Québec a autorisé le 29 février 2013 par décret

Plus en détail

Règlement du prix OCTOBRE 2014

Règlement du prix OCTOBRE 2014 Règlement du prix OCTOBRE 2014 Avec l'ambition de faire progresser la qualité de l emploi associatif et dans le cadre de la Grande cause nationale 2014, Le Mouvement associatif en partenariat avec l UDES,

Plus en détail

Appels à Investissement:

Appels à Investissement: Africa Label Group S.A Faire mieux. Donner plus. Appels à Investissement: ALG Academy (E-learning): $ 150,000 ImaginAfrica (Solutions TIC): $ 50, 000 Investir dans un groupe en pleine expansion. Des secteurs

Plus en détail

10 ENGAGEMENTS, 30 PROPOSITIONS DE LA MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE «Avec vous, une Saône et Loire innovante et attractive»

10 ENGAGEMENTS, 30 PROPOSITIONS DE LA MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE «Avec vous, une Saône et Loire innovante et attractive» 10 ENGAGEMENTS, 30 PROPOSITIONS DE LA MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE «Avec vous, une Saône et Loire innovante et attractive» Préambule Si l actuelle majorité peut indéniablement se prévaloir d un très bon bilan,

Plus en détail

PROJET DOUGORE 2011 SUR LA DECENTRALISATION AU TOGO

PROJET DOUGORE 2011 SUR LA DECENTRALISATION AU TOGO PROJET DOUGORE 2011 SUR LA DECENTRALISATION AU TOGO ELABORATION D UN PLAN DE DEVELOPPEMENT COMMUNAL Par : LEGONOU François, Directeur SYDEL AFRIQUE, Consultant En guise d introduction La décentralisation

Plus en détail

Organisation des Nations Unies pour le développement industriel

Organisation des Nations Unies pour le développement industriel Organisation des Nations Unies pour le développement industriel Distr. générale 14 octobre 2014 Français Original: anglais Conseil du développement industriel Quarante-deuxième session Vienne, 25-27 novembre

Plus en détail

Document d information n o 1 sur les pensions

Document d information n o 1 sur les pensions Document d information n o 1 sur les pensions Importance des pensions Partie 1 de la série La série complète des documents d information sur les pensions se trouve dans Pensions Manual, 4 e édition, que

Plus en détail

Formation des Partenaires en Fundraising/Récolte de fonds. Termes de référence

Formation des Partenaires en Fundraising/Récolte de fonds. Termes de référence Formation des Partenaires en Fundraising/Récolte de fonds Termes de référence 1 1. Contexte et justification La formation en recherche de financement s inscrit dans le cadre du programme «Promouvoir l

Plus en détail

RÉUNION DES MINISTRES DE L'ALIMENTATION, DE L'AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE DES PAYS MEMBRES DU CIHEAM 9ÈME DECLARATION FINALE

RÉUNION DES MINISTRES DE L'ALIMENTATION, DE L'AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE DES PAYS MEMBRES DU CIHEAM 9ÈME DECLARATION FINALE 9ÈME RÉUNION DES MINISTRES DE L'ALIMENTATION, DE L'AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE DES PAYS MEMBRES DU CIHEAM La Valette 27 septembre 2012 DECLARATION FINALE page 1 A l invitation de S.E. George Pullicino,

Plus en détail

Dossier de demande de subvention

Dossier de demande de subvention Dossier de demande de subvention Association Waka Burkina 35 Ter rue Émile Zola 94 600 Choisy-le-Roi http://wakaburkina.free.fr LE MICRO-CRÉDIT, OUTIL D'ÉMANCIPATION POUR LES FEMMES AU BURKINA FASO 1 SOMMAIRE

Plus en détail

CONFIANCE DANS L INDUSTRIE AGRO-

CONFIANCE DANS L INDUSTRIE AGRO- CONFIANCE DANS L INDUSTRIE AGRO- ALIMENTAIRE AU QUÉBEC RÉSULTATS D UNE CONSULTATION DES ACTEURS DU SECTEUR AGROALIMENTAIRE AU SUJET DE LEUR CONFIANCE ENVERS LEURS PERSPECTIVES FUTURES Préparé pour l Union

Plus en détail

Une école adaptée à tous ses élèves

Une école adaptée à tous ses élèves PRENDRE LE VIRAGE DU SUCCÈS Une école adaptée à tous ses élèves PLAN D'ACTION EN MATIÈRE D'ADAPTATION SCOLAIRE Québec Ministère de l'éducation Une école adaptée à tous ses élèves PRENDRE LE VIRAGE DU SUCCÈS

Plus en détail

!!" # $ % & ' ( ) # * ( + # # $ (, $ - (. / -- 0 # # 1-2 - # $ 3 - ( 4 *4-5. & ) * 5

!! # $ % & ' ( ) # * ( + # # $ (, $ - (. / -- 0 # # 1-2 - # $ 3 - ( 4 *4-5. & ) * 5 "$ %&' ( )* ( +$ (,$- (./-- 0 1-2- $ 3- ( 4*4-5.&)* 5 Un cadre légal : Les écoles primaires, à la différence des collèges et des lycées, ne sont pas des établissements publics autonomes, et ne bénéficient

Plus en détail

BOAD en Bref. Edition 2014 BANQUE OUEST AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT

BOAD en Bref. Edition 2014 BANQUE OUEST AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT BOAD en Bref Edition 2014 BANQUE OUEST AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT LA BANQUE OUEST AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT EN BREF 1. CRÉATION ET OBJET La Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) est l institution

Plus en détail

LE PRESIDENT DU FASO, PRÉSIDENT DU CONSEIL DES MINISTRES,

LE PRESIDENT DU FASO, PRÉSIDENT DU CONSEIL DES MINISTRES, 1 sur 10 09.04.2012 17:27 DECRET N 2011-512/ PRES/PM/MS/MASSN du 9 août 2011 portant composition, organisation et fonctionnement du Conseil national de lutte contre le SIDA et les Infections Sexuellement

Plus en détail

Berne, mai 2007. Questions fréquentes au sujet de l aide sociale

Berne, mai 2007. Questions fréquentes au sujet de l aide sociale 1 Berne, mai 2007 Questions fréquentes au sujet de l aide sociale 2 Pourquoi la CSIAS en tant qu association privée peut-elle établir des normes en matière d aide sociale? La CSIAS est l association professionnelle

Plus en détail

Commentaires de l ICÉA à la Commission canadienne de l UNESCO - Suivi de CONFITEA VI page 2

Commentaires de l ICÉA à la Commission canadienne de l UNESCO - Suivi de CONFITEA VI page 2 Commentaires de l ICÉA à la Commission canadienne de l UNESCO concernant le suivi de la mise en œuvre des engagements de CONFINTEA VI Le 19 janvier 2012 Commentaires de l ICÉA à la Commission canadienne

Plus en détail