LES FERMES LAITIÈRES BIOLOGIQUES BAS-NORMANDES : DES SYSTÈMES TRÈS DIVERSIFIÉS. 39 fermes enquêtées Zoom sur 11 fermes Focus séchoir

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1 Les fermes bio bas-normandes enquêtées montrent qu elles sont efficaces et qu elles génèrent de la richesse. LES FERMES LAITIÈRES BIOLOGIQUES BAS-NORMANDES : DES SYSTÈMES TRÈS DIVERSIFIÉS CAMPAGNE 2-22 ÉDITION fermes enquêtées Zoom sur fermes Focus séchoir GRAB ET GAB DE BASSE-NORMANDIE

2 Une production du GRAB de Basse-Normandie, du GAB 4, du GAB 6 et du GAB 5, avec la contribution d IBN, réalisée à partir du travail d enquêtes effectué par les GAB auprès des éleveurs de 39 exploitations laitières biologiques. Coordination : GRAB Basse-Normandie Crédits photos : GRAB et GAB de Basse-Normandie - C. HELSLY/CNIEL - F. JOLY/CNIEL Conception graphique : Bêta Pictoris Pour obtenir le fichier informatique de cette brochure et tous compléments d information vous pouvez contacter : cboudeau-blanchard@bio-normandie.org

3 Editorial C est à la demande des producteurs laitiers biologiques de Basse-Normandie que cette étude a été lancée, car ils manquaient de références quant à la durabilité, la viabilité et la transmissibilité des exploitations laitières bio. Pour la première fois, le réseau bio bas-normand du GRAB et des GAB met à disposition et analyse les données techniques et économiques de fermes aux systèmes variés de par leurs contextes pédoclimatiques, leurs contraintes structurelles, leurs techniques d élevage, et les objectifs personnels de leurs éleveurs afin de sensibiliser d autres producteurs laitiers, bio ou non, à l évolution possible de leurs systèmes. La force de cette étude réside d une part, dans le nombre d exploitations analysées (39 fermes) et d autre part dans l ambition de suivre ces systèmes enquêtés sur plusieurs années. Par ailleurs, il ne s agit pas ici de créer des cas-types mais de présenter une diversité d élevages pour comprendre leurs forces et leurs faiblesses. J espère que cette étude sera source de pistes de réflexion pour l évolution des systèmes en production laitière biologique ou conventionnelle. Thierry RESTOUT Producteur de lait bio à Saint Germain de Livet (4) Administrateur du GRAB de Basse-Normandie /

4 SOMMAIRE L échantillon Contexte et objectifs de l étude / 3 Critères définissant les systèmes alimentaires / 4 Description de l échantillon / 4 Critères définissant les systèmes alimentaires / 6 Répartition des exercices comptables / 7 Contextes climatique et économique de l exercice 2-22 / 8 L outil de référencement Présentation de la grille /9 Les particularités dans les modes de calcul / Les indicateurs économiques utilisés / Les indicateurs technico-économiques utilisés / Zoom fermes laitières biologiques de Basse-Normandie Les résultats économiques Efficacité du processus de production et valeur ajoutée / 2 Résultats économiques / 3 Efficacité économique = EBE/produit / 3 Sensibilité aux aides /4 Contraintes structurelles / 4 Les résultats techniques Données repères / 5 Le coût alimentaire / 6 Le coût concentré / 7 Le coût de mécanisation / 8 Le taux de délégation / 9 Frais vétérinaires et d élevage /9 Système herbe Thierry RESTOUT - Pays d Auge Calvadosien / 32 Franck LEBOULANGER - Bessin / 34 Système herbe-concentré Jean-Charles LAIGNEL - Pays d Argentan / 36 David COLLETTE - Coutançais / 38 Alain MACREL - Pays d Auge Calvadosien / 4 Benoît GOUPIL - Pays du Merlerault / 42 Baptiste MERCHER - Pays d Auge / 44 Aspects sociaux Système herbe - maïs Décryptage / 2 Méthodologie / 6 Vie sociale / 2 Intensité au travail /22 La viabilité socio-économique / 23 Jean BOUTHRY & Dominique POTTIER - Perche Ornais / 46 Stéphane MESNIL & Michel CHORIN - Bocage Ornais / 48 François HAMEL - Bocage Calvadosien / 5 Carl, Arnaud et Nicole GUILBERT - Bocage Calvadosien / 52 Focus sur les séchoirs Données repères / 24 Les particularités dans les modes de calcul / 25 Durabilité économique des élevages avec un séchoir / 26 Durabilité technique des élevages avec un séchoir / 27 Conclusion / 29 2 /

5 L échantillon Contexte et objectifs de l étude Il existe une multitude de façons de produire du lait bio. Cette étude n a pas pour objectif de créer de nouvelles catégories mais bien de recenser divers cas concrets et d analyser leurs résultats techniques économiques mais aussi leurs aspects humains pour pouvoir identifier leurs forces et leurs faiblesses tant aux niveaux technique, économique que social, grâce à l outil d analyse du RAD. Cette étude, se veut un outil pratique pour accompagner des éleveurs dans leurs choix et leurs réflexions vers l agriculture bio, mais aussi pour des candidats à l installation, des étudiants, des enseignants, des formateurs ou des techniciens Réseau Agriculture Durable / 3

6 L échantillon Critères définissant les systèmes alimentaires Description de l échantillon A des fins d analyse, les fermes enquêtées ont été réparties en 3 systèmes alimentaires en fonction de la ration distribuée aux vaches laitières (VL). Les principaux critères sont la quantité de concentrés distribués et la présence ou non de maïs ensilage dans la ration. 3 SYSTÈMES ALIMENTAIRES : «Système herbe» : moins de kg de concentrés par VL et par an dans la ration «Système herbe-concentré» : plus de kg de concentrés par VL et par an dans la ration «Système herbe-concentré-maïs ensilage» : plus de kg de concentrés + du maïs ensilage dans la ration des VL En agriculture biologique, le pâturage de prairies à flore variée est privilégié pour l alimentation du troupeau. Dans les 3 systèmes alimentaires, l herbe peut se trouver sous différentes formes : pâturée, affouragée en vert, récoltée en foin, en ensilage, en enrubannage et en proportions différentes. Les animateurs des GAB ont enquêtés 39 exploitations laitières biologiques au cours du printemps et de l été 23 (comptabilité 2/22). Sur les 39 exploitations enquêtées, 23 se situent dans le Calvados, 4 dans l Orne et 2 dans la Manche. L échantillon enquêté est d une taille conséquente puisqu il représente 32 % des exploitations laitières biologiques du Calvados et 4 % des exploitations laitières bio de Basse-Normandie. Groupement d Agriculture Biologique Carte de la localisation des fermes laitières biologiques enquêtées Système herbe concentré (2) le plus représenté dans l échantillon (54 %) Système herbe concentré maïs (3) (33 % de l échantillon) est plus représenté dans l Orne que dans les autres départements. Système herbe (5) (3 % de l échantillon) est présent dans le Pays d Auge et dans le Bessin. Il n est pas représenté dans la Manche ni dans l Orne pour cette étude. ZOOM : La plus grande partie des producteurs se sont portés volontaires dans la réalisation de cette étude. Dans un second temps, les GAB ont sollicité d autres producteurs afin de constituer un échantillon répondant aux critères suivants : des dates de conversion étalées dans le temps toutes les régions naturelles agricoles représentées des structures de tailles différentes des systèmes alimentaires différents Par ailleurs, les fermes rencontrant des difficultés technico-économiques n ont pas été exclues. Nombre d exploitations laitières en 22 Certifiées Bio Total Bio Conversion Calvados 6 67 Manche 5 35 Orne 7 8 Basse-Normandie Source : Agence Bio 22 4 /

7 Histogramme de la répartition des années de conversion des fermes enquêtées et évolution du nombre de fermes bio en Basse-Normandie Fermes enquêtées de l'orne Fermes enquêtées de la Manche Fermes enquêtées du Calvados Nombre d'exploitations laitières biologiques de Basse-Normandie Tableau des caractéristiques de production de l échantillon régional et par système alimentaire I - ANCIENNETÉ DES EXPLOITATIONS DE L ÉCHANTILLON DANS LE MODE DE PRODUCTION BIOLOGIQUE Les exploitations enquêtées ont une ancienneté en agriculture biologique comprise entre et 7 ans. Les années de conversion sont comprises entre986 et 2. L année moyenne de conversion est 25. Les fermes enquêtées sont majoritairement converties depuis 26. Neuf des exploitations enquêtées ont une partie de leur exercice comptable en conversion (de quelques mois à l année complète). Cela impacte le produit lait, car pendant la période de conversion le lait n est pas payé au tarif du lait certifié biologique. NOMBRE D'EXPLOITATIONS ANNÉE DE CONVERSION II - OUTILS DE PRODUCTION La moyenne des 39 fermes enquêtées sera nommée «Echantillon régional» ou «Région» dans cette étude. L échantillon présente une variabilité importante en terme de surface, de droit à produire et de nombre de vaches. Quel que soit le système alimentaire, la dispersion des caractéristiques des outils de production est grande, avec un quota moyen plus élevé dans le «système herbe-concentré-maïs». Le quota est réalisé à 86 % en moyenne, à 88 % en «système herbe», à 8 % en «système herbe-concentré» et 9 % en «système herbe-concentré-maïs». Le «système herbe-concentré-maïs» est celui qui a le plus de main d œuvre totale avec 2,5 UTH en moyenne et avec un recours important à la main d œuvre salariée (,7 UTH). La moyenne «UTH non installée» du «système herbe» à,6 UTH est liée à une ferme du groupe ayant un atelier de transformation. 2 ÉCHANTILLON RÉGIONAL HERBE HERBE - CONCENTRÉ HERBE-CONCENTRÉ-MAÏS SAU MOYENNE (HA) mini maxi QUOTA MOYEN (L) mini maxi NB VL MOYEN mini maxi UTH TOTAL MOYEN 2,,8,8 2,5 mini maxi, 4,, 2,3, 3,,5 4, UTH MOYEN INSTALLÉ,6,2,5,8 mini maxi, 3,, 2,, 2,, 3, / 5

8 L échantillon Critères définissant les systèmes alimentaires Tableau du chargement moyen par ha de SFP et par système alimentaire III - USAGE DES SURFACES La diversité des contextes pédoclimatiques et du potentiel agronomique en Basse- Normandie (zones de marais, terres à faibles, moyens et bons potentiels) induit une importante variabilité de chargement : de,7 à,8 UGB/ha SFP. ÉCHANTILLON RÉGIONAL HERBE HERBE - CONCENTRÉ HERBE-CONCENTRÉ-MAÏS UGB/Ha SFP,,2,,3 mini maxi,7,8,9,5,8,5,7,8 Les assolements sont influencés par la nature des sols mais, quel que soit le système, les prairies occupent une part prépondérante de la SAU. Seules 5 fermes enquêtées ont un assolement exclusivement composé de prairies. Le «système herbe» est celui qui a la part de prairies permanentes la plus importante (cf. graphiques ci-dessous). Les 2 autres systèmes ont un assolement plus diversifié avec moins de prairies et plus de cultures. La part en prairies temporaires y est plus importante, il s agit de prairies pour la plupart multi-espèces (à base de légumineuses et de graminées), certaines sont plus spécifiques et essentiellement composées de légumineuses (luzernière, trèfle violet ). Les surfaces en maïs peuvent être destinées à l ensilage ou à une récolte en grain. Dans la catégorie céréales, se trouvent les céréales pures, les mélanges céréaliersprotéagineux et des protéagineux cultivés purs. Dans certains cas, une partie peut être commercialisée. Le maïs dans l assolement du système herbe est à destination des génisses d élevage. Graphique de l assolement de l échantillon régional et par système alimentaire Prairies permanentes Prairies temporaires Maïs Céréales Autres fourragères Autres % 6% 4% 3 % 4 % 6 % 3% 6 % 5 % 44 % 8 % 75 % 3 % 46 % 34 % 3 % 6 % 3% 8 % 29 % 29 % 34 % 29 % Assolement moyen régional3 % 7% 9 % 6 % 46 % Assolement moyen système herbe 7 % 2 % Assolement moyen système herbe- concentré 43 % 6 / 29 % 6 % 3 % Assolement moyen système herbe-concentré maïs

9 IV- EQUIPEMENT EN SÉCHAGE DE FOIN EN GRANGE Au sein de l échantillon, 9 fermes sur 39 sont équipées d un système de séchage du foin en grange. Ces fermes sont réparties dans les 3 systèmes alimentaires, elles se situent dans le Calvados et dans la Manche. Il existe aussi des systèmes avec séchoir dans l Orne mais ils n ont pas été enquêtés. V - TAUX DE SPÉCIALISATION Le taux de spécialisation est un indicateur de sensibilité à la conjoncture économique. Pour les fermes spécialisées lait, c est le rapport des produits issus de l activité laitière (lait, vaches de réformes et veaux) sur le total des produits (primes comprises). Taux de spécialisation de l échantillon (en %) ÉCHANTILLON RÉGIONAL HERBE HERBE - CONCENTRÉ HERBE- CONCENTRÉ-MAÏS SPÉCIALISATION LAITIÈRE PRODUIT LAIT/PRODUIT mini maxi Pour les 3 systèmes, les fermes ont généralement un taux de spécialisation laitière élevé, l essentiel du produit total étant généré par la vente de lait. Répartition des exercices comptables L enquête est basée sur l exercice comptable Les dates d ouverte et de clôture varient d une exploitation à l autre (étendue de l ouverture des exercices : du er janvier 2 au er janvier 22). Plus de la moitié des exploitations enquêtées ont une période comptable démarrant entre le er mars et le er mai 2, comme le montre le graphique ci-dessous. Période comptable des fermes enquêtées NOMBRE D'EXPLOITATIONS JANV.- AVR.- JUIL.- OCT.- FÉVR.-2 MAI-2 AOÛT-2 DÉC.-2 DATES DE PÉRIODE COMPTABLE L échantillon présente une diversité de situations : 8 fermes ayant un taux de spécialisation inférieur à 65 %, 9 exploitations en période de conversion, des exercices comptables non identiques... Ces différences de situation rendent l échantillon complexe à analyser pour comparer les fermes entre elles. Cependant le choix fait par le réseau a été de ne pas exclure de fermes car elles font partie du paysage de la production laitière bio bas-normande et que sa réalité est complexe. Enfin cette diversité de fermes permet de constituer des références sur un large panel de systèmes. / 7

10 L échantillon Contexte climatique de l exercice : un printemps sec 22 : un printemps pluvieux et frais I - CONTEXTE CLIMATIQUE Le printemps exceptionnellement chaud et sec de l année 2 a affecté le pâturage et les premières coupes de fourrages. Cependant l été qui a suivi a été pluvieux, modérant l impact de la sécheresse printanière. La pluviométrie, parfois localisée du fait d orages, a permis à beaucoup d éleveurs de réaliser leurs stocks. Au printemps certains ont acheté des fourrages ou de la luzerne déshydratée de peur de manquer. Cela a des répercussions sur les coûts alimentaires. A l automne, la pousse de l herbe a connu des rattrapages et la saison de pâturage s est terminée tardivement. En 22, le printemps (avril à juin) a été pluvieux et frais, repoussant les premières coupes tard dans l été pour les zones les plus humides. L automne a très vite vu revenir les pluies, écourtant la saison de pâturage dès le début du mois de novembre, et pénalisant les récoltes d ensilage de maïs sur les terrains humides. Station météorologique de caen-carpiquet (Calvados) - Altitude 67 m Données mensuelles 2-22 et valeurs normales 98-2 Source : Météo France Précipitations en 2 (mm) Précipitations normales (Mm) Températures En 22 ( c) PRÉCIPITATIONS EN MM TEMPÉRATURES EN C Précipitations en 22 (Mm) Températures en 2 ( c) Températures normales ( c) J F M A M J J A S O N D Contexte économique de l exercice 2-22 II - PRIX DU LAIT BIO MOYEN EN 2 ET 22 Ce prix a été calculé à partir du prix moyen payé par les laiteries, coopératives ou groupement de producteurs de lait bio de la région pour un lait standard (TP : 32 g/l et TB : 38 g/l, qualité sanitaire, taux cellulaires : qualité A). Dans beaucoup de cas, le prix du lait bio est composé du prix de base conventionnel auquel est additionnée une prime bio. Si les courbes d évolution du prix du lait en 2 et 22 sont proches, les écarts au cours de l année entre les laiteries peuvent être importants. Certaines laiteries ont un prix relativement stable au cours de l année quand d autres appliquent d importantes variations saisonnières du prix. Ces différentes politiques de prix du lait peuvent avoir des répercussions sur la saisonnalité de la production et les périodes de vêlages dans les élevages. 8 / Prix moyen mensuel du lait biologique payé aux producteurs en Basse-Normandie en 2 et / L / L 48 / L J F M A M J J A S O N D

11 L outil de référencement Présentation de la grille L outil utilisé pour référencer les données technico-économiques des fermes laitières biologiques de Basse-Normandie est la «grille d analyse des exploitations spécialisées en lait» conçue par le Réseau Agriculture Durable (RAD). Cet outil a été élaboré pour répondre aux besoins des paysans des groupes du RAD, majoritairement situés dans le Grand Ouest. Cette grille calcule un ensemble d indicateurs techniques et économiques dont est issu le radar de durabilité technique présenté dans les fiches de fermes. Elle a été choisie par le réseau bio bas-normand du GRAB et des GAB dans l objectif d une utilisation pluriannuelle avec les exploitations suivies afin de disposer de «repères» et de suivre l évolution des systèmes dans le temps. Par ailleurs, elle présente également l intérêt d être un outil d animation. Elle est déjà utilisée au sein de groupes d échange animés par les GAB, dans une logique de progrès. / 9

12 L outil de référencement Les particularités dans les modes de calcul Les soldes intermédiaires de gestion (SIG) calculés par la grille RAD DPU EBE RC PRODUIT Lait Viande Cultures Aides : PHAE, aides à l AB VA Amortissements Frais financiers Impôts, taxes, main d œuvre, fermages Eau, électricité, mécanisation Charges opérationnelles, semences, aliments Source : Seine RAD I - LA VALEUR AJOUTÉE : VA La Valeur Ajoutée ici ne comprend que les produits des activités de l atelier lait, les aides à la conversion et au maintien à l agriculture biologique ainsi que celles sur les prairies (PHAE), lesquelles sont liées au mode de production ; d où on retranche tous les biens et services consommés pour produire du lait. Ce solde est le plus pertinent pour comparer le processus de production (autonomie, technicité...) des exploitations. Il est indépendant des DPU (résultat d un historique et non de la conduite actuelle), des coûts de la main-d œuvre (installée ou salariée) et des coûts de l outil (fermage, frais financiers et amortissements). II - L EXCÉDENT BRUT D EXPLOITATION : EBE L Excédent Brut d Exploitation est la Valeur Ajoutée diminuée des biens et services des productions secondaires, des impôts et taxes professionnels, des fermages, des cotisations sociales exploitants et des charges salariales, puis augmentée des productions secondaires et des DPU. Ici l EBE est hors rémunération des associés pour le rendre comparable quelle que soit la forme juridique de l exploitation. Cependant ce mode de calcul ne permet pas de comparer les structures qui embauchent avec celles qui n embauchent pas de main d œuvre. III - LE RÉSULTAT COURANT : RC Le résultat courant est l EBE diminué des frais financiers et des amortissements linéaires (hors amortissements fiscaux), puis augmenté des produits annexes. Ce solde est le revenu (ou le déficit) des activités courantes. Il est la sanction économique du système : il y a ou il n y pas de revenu. /

13 Les indicateurs économiques utilisés I - LA VA : Elle permet de calculer un ensemble d indicateurs d efficacité économique comparés du système : L indicateur VA / (Produits + primes) (en %) est un taux d efficacité du processus de production. La VA rapportée à l UTH, aux L ou encore à l ha en mesure la richesse créée par le travail, le volume et la surface (et donc le territoire). II - LA SENSIBILITÉ AUX AIDES (AIDES/EBE) : Cet indicateur permet d évaluer la part de l EBE qui provient de l ensemble des aides (DPU, aides à l AB, PHAE, MAEt ) : L indicateur EBE / Produits (+ primes + DPU + produit secondaire)(en %) est un autre taux d efficacité économique. III - L EBE/PRODUIT IV - CHARGES DE STRUCTURE/PRODUIT Elles incluent les amortissements linéaires. Cet indicateur reflète le poids économique de l outil, des stratégies d investissements et du type de main d œuvre. IV - LE RC/PRODUIT L indicateur RC / Produits courants (en %) est le taux d efficacité du système. Les indicateurs technico-économiques utilisés De nombreux indicateurs sont rapportés aux L de lait vendus (laiterie et transformé) et non pas au litrage produit (en AB les veaux sont élevés au lait de la ferme durant un minimum de 3 mois). SIX INDICATEURS TECHNICO-ÉCONOMIQUES SONT UTILISÉS - Le coût alimentaire ( / L) correspond aux coûts de production et d achat des fourrages et des concentrés. Il n y a pas de cession interne. Les coûts de production prennent en compte les intrants, les coûts d implantation et de récolte réalisés par des tiers. Les coûts de mécanisation (carburant, matériel) pour usage du matériel de la ferme ne sont pas affectés. Enfin ce critère n intègre pas les variations de stocks. Par ailleurs, l ensemble du coût de production et d achat des aliments destinés aux génisses d élevage est intégré dans cet indicateur. 2 - Le coût concentré ( / L) représente le coût du concentré produit et/ou acheté par L de lait vendus, les minéraux sont inclus. 3 - Les coûts de l herbe et du maïs ( /hectare d herbe et de maïs) intègrent les coûts de semences, les travaux par tiers pour le semis et la récolte ainsi que les intrants (produits phytosanitaires et engrais). 4 - Les indicateurs coût phytosanitaire et engrais ( /ha SAU) comprennent le coût des traitements sur les surfaces et celui des engrais pour l ensemble de la surface de la ferme. 5 - Les coûts de mécanisation ( /ha SAU) intègrent les amortissements linéaires, de même que l ensemble des charges de mécanisation (carburant, entretien, petit outillage, location de matériel) et l ensemble des travaux par tiers dont ceux sur semis et récolte. 6 - Le coût vétérinaire ( /UGB) regroupe les achats de produits et les honoraires vétérinaires. /

14 Les résultats économiques Efficacité du processus de production et valeur ajoutée Quel que soit le critère, les fermes bio bas-normandes enquêtées montrent qu elles sont efficaces et qu elles génèrent de la valeur ajoutée : 52 % du produit de l activité permet de rémunérer la main d œuvre et de financer l outil de production. En moyenne, les fermes biologiques permettent de dégager 5 34 par unité de main d œuvre installée et/ou salariée. Tableau de l efficacité économique comparée par système alimentaire ÉCHANTILLON RÉGIONAL HERBE HERBE - CONCENTRÉ HERBE-CONCENTRÉ-MAÏS VA/PRODUIT ACTIVITÉ (%) mini maxi VA ( ) /UTH mini maxi VA ( ) /HA mini maxi VA ( )/ L mini maxi /

15 Les résultats économiques Avec un prix du lait supérieur en AB et des consommations intermédiaires limitées, la VA moyenne est de 39 / L de lait et, ce malgré 9 fermes sur 39 qui ont une partie de leur exercice sans valorisation AB de leur production. Enfin les fermes bio basnormandes dégagent une VA moyenne de 929 /hectare. Les différences entre les 3 systèmes sur l ensemble des critères sont minimes. C est sur le critère VA/ha de SAU que le système avec maïs se démarque des deux autres car la production de lait à l hectare y est supérieure. La VA/ L en «système herbe» est supérieure à celle des deux autres systèmes de 33 à 37 / L. Cette différence en faveur du «système herbe» s explique par des charges opérationnelles inférieures de l ordre de 3 / L. On observe dans le «système herbe-concentré» une dispersion importante des indicateurs. Cette dispersion s observe sur l ensemble des critères économiques et techniques. On constate également des minimas les plus faibles. En effet, cette catégorie compte le plus de fermes, dont 3 fermes qui présentent des résultats économiques dégradés sur cet exercice. Les raisons sont différentes selon les fermes : des achats de concentrés ou de fourrages importants, liés à l année climatique, un problème sanitaire important. Le «système herbe» est le moins dispersé mais c est aussi l échantillon le plus petit (5 fermes). La différence de VA/UTH entre le «système herbe» et le «système herbeconcentré-maïs» s explique par la main d œuvre plus importante dans le système avec du maïs ensilage. Efficacité économique = EBE/produit En moyenne, les exploitations des 3 systèmes alimentaires ont un EBE/produit supérieur à 4 %, signe d une bonne efficacité économique. Graphique des soldes intermédiaires de gestion selon le système alimentaire RC EBE VA Produit activité secondaire Produit courant Tableau de l efficacité économique selon le système alimentaire Neuf fermes atteignent ou dépassent 5 % d EBE/produit. Ces fermes se trouvent dans les 3 systèmes alimentaires et elles ont toutes un coût alimentaire inférieur à 56 / L. Il peut même descendre à 2 / L et il est de 37 / L en moyenne. A l exception d une ferme sur les 9, aucune n a acheté de fourrages en 2 et le coût des concentrés ne dépasse pas 22 / L. Ce coût de concentré est maîtrisé par une faible quantité distribuée ou par son coût de production très faible. L autonomie est donc un gage d efficacité économique. Les fermes ayant un EBE/produit inférieur à 3 %, sont les 3 fermes déjà citées précédemment pour avoir rencontré des difficultés. SIG ( / L) Région Herbe Herbe + concentré 22 Herbe + concentré + maïs DIFFÉRENTS SYSTÈMES ALIMENTAIRES Il faut relativiser l EBE du «Système herbe concentré maïs», plus fortement impacté par les charges liées à la main d œuvre. ÉCHANTILLON RÉGIONAL HERBE HERBE - CONCENTRÉ HERBE-CONCENTRÉ-MAÏS EBE/produit mini maxi / 3

16 Les résultats économiques Sensibilité aux aides Dans le paysage laitier bas-normand, les fermes laitières biologiques ne font pas exception, elles sont dépendantes des aides car 5 % de l EBE en provient. On observe peu de différences entre les systèmes. Cependant, au sein de ces derniers, il y a une dispersion importante qui peut être expliquée par plusieurs facteurs : Le type d aide à l AB : conversion ou soutien à l AB et la part des terres labourables en conversion Les systèmes historiquement herbagers et des DPU aux montants plus faibles Tableau de la sensibilité aux aides comparée par système alimentaire ÉCHANTILLON RÉGIONAL HERBE HERBE - CONCENTRÉ HERBE-CONCENTRÉ-MAÏS Aides/EBE mini maxi Contraintes structurelles Les contraintes structurelles (charges de structure + amortissements linéaires) représentent 58 % du produit total. Le «système herbe» est le plus impacté du fait de la petite taille de ce groupe et de 2 fermes qui ont fortement investi dans la chaîne de récolte d où des amortissements importants. Tableau des contraintes structurelles comparées par système alimentaire ÉCHANTILLON RÉGIONAL HERBE HERBE - CONCENTRÉ HERBE-CONCENTRÉ-MAÏS Contraintes structurelles (%) mini maxi /

17 Les résultats techniques Données répères La moyenne de concentrés distribués par vache est de 432 kg/vl/an pour l échantillon régional. Les écarts sur la quantité de concentrés par an et par vache sont importants au sein des systèmes, le rapport est de à 5 pour les systèmes «herbe-concentré» et «herbe-concentré-maïs». Statistiquement il n y a pas de corrélation entre la quantité de concentrés distribués et le niveau d étable économique. Plusieurs pistes peuvent expliquer ce constat : qualité des fourrages, efficacité de la ration distribuée, potentiel génétique Tableau du niveau d étable et de la quantité de concentré distribué par vache ÉCHANTILLON RÉGIONAL HERBE HERBE - CONCENTRÉ HERBE-CONCENTRÉ-MAÏS NIVEAU ÉTABLE (L/VL) mini maxi CONCENTRÉ/VL (KG/VL) mini maxi / 5

18 Les résultats techniques Le coût alimentaire Le coût alimentaire régional moyen est de 77 / L. Il est composé à hauteur de 4 / L de coût fourrage et de 37 / L de coût concentré. Coût Concentré Acheté Coût Concentré Produit Coût Fourrage Acheté Coût Fourrage Produit Graphique du coût alimentaire et de sa composition selon le système alimentaire / L Région Herbe Herbe + concentré Herbe + concentré + maïs DIFFÉRENTS SYSTÈMES ALIMENTAIRES Le coût fourrage acheté représente en moyenne moins de 3 % du coût fourrage total sauf pour le «système herbe». Le «système herbe» est celui qui a la part de fourrages achetés la plus importante (5 % du coût fourrage total) du fait de 2 fermes qui ont acheté beaucoup de fourrages sur cet exercice (effet année). Le coût fourrage qui prend en compte la production et l achat de fourrages (herbe, maïs ensilage et des mélanges céréaliers ensilés) est très variable entre les fermes selon le niveau d autonomie, les différentes stratégies de mécanisation, des modes de conservation et les contraintes structurelles. On observe que presque la moitié des fermes enquêtées (22/39) ont un «coût fourrage produit» inférieur à 35 /L. Certaines pratiques dans ces fermes expliquent un coût fourrage faible : Une bonne valorisation de l herbe au pâturage sur une longue période de l année Une autonomie fourragère à % pour la majorité de ces fermes où l achat de fourrage représente moins de 5 % du coût fourrage. Une part importante de prairies permanentes dans l assolement qui limite les coûts d implantation. L autonomie dans la chaîne de récolte (le coût de l investissement dans le matériel ne transparaît pas dans le coût alimentaire). Si les fermes sont dans l ensemble bien équipées, certaines font appel aux travaux par tiers sur une partie de la chaîne de récolte. Le coût alimentaire doit être mis en relation avec le coût de l herbe et le coût de mécanisation afin de mettre en évidence l impact des stratégies de mécanisation. Le «système herbe» a un coût de l herbe inférieur aux 2 autres systèmes. Au sein de ce système à l exception d une ferme qui délègue beaucoup à la récolte et a un coût de l herbe de 4 /ha, le coût est inférieur à 5 /ha. Ces fermes sont autonomes dans la chaîne de récolte et ont une part très importante de prairies permanentes dans leur assolement. ÉCHANTILLON RÉGIONAL HERBE HERBE - CONCENTRÉ HERBE-CONCENTRÉ-MAÏS COÛT DE L HERBE ( /Ha) mini maxi /

19 Remarque : Un coût élevé de l herbe à l hectare ne va pas forcément de pair avec un coût fourrage aux L élevé, la productivité laitière entrant en jeu, de même que le niveau d autonomie fourragère de la ferme. Coût de production du maïs HERBE CONCENTRÉ MAÏS COÛT DU MAÏS ( /Ha) 397 mini maxi Dans les 2 autres systèmes on observe plus de dispersion entre les fermes : Des coûts de l herbe/ha faibles (entre 2 /ha et 5 /ha) s expliquent par la faible part de prairies à renouveler (> 6 % de prairies permanentes dans la SFP) et une fois encore l autonomie en matériel de récolte. A l inverse, les coûts les plus élevés (dépassant les 2 /ha) s expliquent par le recours important aux travaux par tiers notamment pour la récolte de l herbe en ensilage. Chez certains, ce coût s explique également par un changement de système et l implantation de nouvelles surfaces de prairies engendrant des charges importantes en semences et travaux par tiers d implantation et de récolte (une fois la rotation et l assolement mis en place ces charges baisseront). La majorité des fermes se trouvent dans une situation intermédiaire entre 5 /ha à 5 /ha, le degré d autonomie dans la chaîne de récolte et les intrants liés à la réimplantation de prairies expliquent les écarts. Coût de production du maïs. Le coût est variable une fois de plus. Des densités de semis variables (des écarts de 4 kg/ ha), l appel aux travaux par tiers au semis, lors de la récolte (transport du maïs ensilage) ou au contraire l entre-aide et le matériel en Cuma sont autant de facteurs influant sur le coût du maïs à l hectare. On peut aussi observer des économies d échelle sur les frais de semis et de récolte pour les fermes ayant entre 2 et 26 % de la SFP en maïs. L achat d engrais, que ce soit pour les surfaces en herbe ou en maïs est très peu pratiqué et l achat de produits phytosanitaires est anecdotique. Le coût concentré Le coût concentré s explique par la quantité distribuée et surtout par la part du concentré produite sur la ferme. Dans tous les systèmes, le coût concentré acheté représente plus de la moitié du coût concentré total. Les proportions quantitatives des concentrés achetés et produits ne sont pas connues mais on peut observer que des fermes distribuant une quantité importante de concentrés et les produisant, réussissent à maîtriser leur coût alimentaire. 82 % du coût concentré en système «herbe concentré maïs» provient des achats contre 7 % en système «herbe concentré». En «système herbe» il est de 92 %, peu de fermes le produisant. Les concentrés achetés, qui intègrent les minéraux, représentent une part importante du coût alimentaire pour les systèmes «herbe concentré» et «herbe-concentré-maïs» qui est respectivement de 3 / L et 36 / L. Les concentrés sont souvent des mélanges céréaliers-protéagineux ou des céréales pures. La luzerne déshydratée en bouchon est considérée comme un concentré de production dans certains cas. Dans l échantillon, deux fermes distribuent, en plus du pâturage et d herbe conservée, du maïs ensilage au moins mois sur 2 et une seule exploitation distribue du tourteau de soja mois sur 2. Leur coût concentré acheté est de 36 et 42 / L. Coût alimentaire et autonomie alimentaire Les achats représentent une part importante du coût alimentaire des fermes bio bas-normandes, il y a donc des marges de progrès pour gagner en autonomie alimentaire. En effet, les achats de fourrage et de concentré du «système herbe» représentent 62 % du coût alimentaire total (liés aux 2 fermes qui ont eu beaucoup d achats sur cet exercice). Ces achats représentent 56 % de ce coût pour les 2 autres systèmes alimentaires. / 7

20 Les résultats techniques Le coût de mécanisation Les écarts entre les fermes sont importants au sein des systèmes «herbe-concentré» et «herbe-concentré-maïs». Tableau du coût de mécanisation selon le système alimentaire EN SAVOIR PLUS : Le coût de mécanisation intègre l ensemble des travaux par tiers (semis, récolte, labour, transport de fumier, réalisés par entreprise et en Cuma), les frais de carburant, l entretien et la location de matériel ainsi que les amortissements du matériel. ÉCHANTILLON RÉGIONAL HERBE HERBE - CONCENTRÉ HERBE- CONCENTRÉ-MAÏS COÛT DE MÉCANISATION ( /Ha SAU) mini maxi Quel que soit le système, les amortissements pèsent lourd : 22 /ha en moyenne. L entretien et la location de matériel varient peu entre les systèmes. Ce sont surtout la part des travaux par tiers et le carburant qui fluctuent. Graphique du coût de mécanisation et de sa composition selon le système alimentaire /ha 6 Amortissement Entretien, location Carburant Travaux tiers Région Herbe Herbe + concentré Herbe + concentré + maïs DIFFÉRENTS SYSTÈMES ALIMENTAIRES Ces écarts peuvent s expliquer par : Le recours plus ou moins fréquent aux travaux par tiers. La diversité de l assolement et des cultures nécessitant plus d interventions (labour, désherbage, récolte, carburant) et de matériel. L investissement dans du matériel Le système «herbe» est celui qui a le moins de charges de travaux par tiers car c est aussi le système qui a la part de prairies permanentes la plus importante et qui a choisi de s équiper pour peu déléguer. Le système «herbe-concentré-maïs» a l assolement le plus diversifié. Les charges de mécanisation sont aussi plus élevées. 8 /

21 Le taux de délégation EN SAVOIR PLUS : Le taux de délégation est le rapport des charges de mécanisation des travaux par tiers (sur aliments, semis, récolte) sur les charges de mécanisation globales (dont les amortissements). C est le «système herbe» qui a le taux de délégation le plus faible, ce qui confirme les observations précédentes : c est un système où les agriculteurs choisissent de s équiper pour la chaîne de récolte. Le coût de l herbe à l hectare est donc faible car il ne prend pas en compte le coût d investissement en matériel. Le taux de délégation est le plus élevé dans le «système herbe-concentré», car il fait appel aux travaux par tiers dont les Cuma. La situation géographique et la culture locale de l entre-aide, la densité des fermes en systèmes herbagers sont autant de facteurs expliquant la présence des Cuma. Tableau du taux de délégation selon le système alimentaire ÉCHANTILLON RÉGIONAL HERBE HERBE - CONCENTRÉ HERBE- CONCENTRÉ-MAÏS TAUX DE DÉLÉGATION (%) mini maxi Frais vétérinaires et d élevage Les frais vétérinaires sont composés de l achat de produits et des honoraires. Beaucoup de fermes enquêtées utilisent des moyens préventifs pour améliorer la santé de leur troupeau (cure de vitamines, oligo-éléments, chlorure de magnésium, phytothérapie ) et pratiquent les médecines naturelles : phytothérapie, aromathérapie, homéopathie afin de limiter le recours à la médecine allopathique. Ce sont les achats de produits qui représentent l essentiel des frais vétérinaires à plus de 7 %. Les frais d élevage sont généralement plus élevés en «système herbe» du fait du peu ou de l absence de cultures de céréales à paille imposant l achat de paille de litière. En outre, dans ce système les stabulations sont en aire paillée, augmentant les besoins en paille dont l achat représente 5 / L, contre 9 / L dans les 2 autres systèmes qui produisent des céréales à paille et/ou ont une stabulation avec logettes. Les écarts entre les fermes s expliquent notamment par : - Un souci sanitaire (BVD, néosporose ), - L investissement dans une trousse à pharmacie (huiles essentielles, phytothérapie ), - Des problèmes parasitaires imposant des traitements. ÉCHANTILLON RÉGIONAL HERBE HERBE - CONCENTRÉ HERBE-CONCENTRÉ-MAÏS FRAIS VÉTÉRINAIRE /UGB mini maxi DONT ACHATS DE PRODUITS mini maxi FRAIS D ÉLEVAGE /L mini maxi / 9

22 Aspects sociaux Décryptage Un des objectifs de l étude est, au-delà des aspects technicoéconomiques, d évaluer la qualité de vie, le ressenti du travail ainsi que la viabilité socio-économique des éleveurs enquêtés. Les aspects qualité de vie et intensité du travail ont été abordés par une auto-estimation (à partir des indicateurs tirés de la grille de durabilité du RAD et de la méthode IDEA), ces résultats sont donc subjectifs. 2 /

23 Aspects sociaux Méthodologie Un certain nombre de questions ont été posées pour évaluer la qualité de vie et le ressenti au travail. EN SAVOIR PLUS : ECHELLE DE NOTATION DE À 5 - Très mauvais - Mauvais 2 - Faible 3 - Moyen bon 4 - Bon 5 - Très bon Thématique autour de la vie sociale : Prise et fréquence des vacances Sujet au stress Relations avec le voisinage Conditions de travail (L environnement de l exploitation) Thématique autour de l intensité du travail : Quantité de travail Pénibilité du travail Temps libre pour l accès à la formation et aux actions extérieures Pour chaque question, les éleveurs et éleveuses s attribuent une note allant de à 5 ( étant la moins bonne note et 5 étant la meilleure). La moyenne des questions donne une note pour les 2 critères : «vie sociale» et «intensité au travail» Les moyennes de l échantillon régional pour les indicateurs vie sociale et intensité au travail sont toujours au-dessus de la note 3 et ce quel que soit le système alimentaire. On observe sur le volet social une dispersion entre les éleveurs mais moindre que pour les critères technico-économiques. Vie sociale EN SAVOIR PLUS : LE STRESS 2 fermes / 39 se sont attribuées des notes de 4 ou 5. Seuls 5 éleveurs enquêtés se sentent affectées par le stress (notes de et 2). Ces bonnes notes montrent que le travail pour une grande majorité d éleveurs n est pas source de stress. Concernant les conditions de travail (l environnement de l exploitation), les résultats sont bons pour 35 éleveurs sur les 39 enquêtés : estiment qu elles sont plutôt bonnes, 7 qu elles sont bonnes et 8 qu elles sont très bonnes. Seuls 4 jugent leurs conditions de travail moyennes. 2 éleveurs estiment que leur prise de vacances n est pas satisfaisante (notes de à 2). Cependant ce ne sont pas forcément les mêmes éleveurs qui attribuent de mauvaises notes pour à la fois les critères prise de vacances, temps libre pour la formation et quantité de travail. En effet certains estimant avoir une trop grande quantité de travail jugent leur fréquence de prise de vacances correcte. Enfin les relations avec le voisinage sont bonnes (moyenne de 4). Graphique de l évaluation de la vie sociale Note 5 Vie sociale Prise et fréquence des vacances Sujet au stress Relations avec le voisinage Région Herbe Herbe + concentré Herbe + concentré + maïs / 2

24 Aspects sociaux Intensité au travail Graphique de l évaluation de l intensité du travail Note 5 Intensite - travail Quantité De Travail Pénibilité Du Travail Temps Libre Pour Formation Région Herbe Herbe + concentré Herbe + concentré + maïs Globalement les résultats de l enquête sur les volets temps de travail, fréquence des vacances et quantité de travail sont bons puisque la moyenne est supérieure à 3 pour chacun de ces critères. Les notes les moins bonnes (de à 2) ont été attribuées aux critères quantité de travail, temps libre pour la formation et fréquence de la prise des vacances. Quelques fermes semblent affectées par le manque de temps, surtout dans le «système herbe-concentré» (certainement davantage lié à la taille de l échantillon qu au système). 33 éleveurs sur 39, ne semblent pas affectés par la quantité de travail (notes de 3 à 5). 6 estiment que la quantité de travail est trop importante (notes de 2 à ) 8 éleveurs jugent avoir suffisamment de temps pour se former (notes de 4 et 5) mais aimeraient avoir plus de temps libre (notes de à 2). Si, pour certains la charge de travail peut être pesante lors des enquêtes, voici des exemples de propos recueillis à plusieurs reprises : «Il y a beaucoup de travail sur l exploitation mais on en est pleinement satisfait. On aime travailler beaucoup». «On aimerait être soulagé sur la quantité de travail, mais le principal c est que l on atteigne l autonomie alimentaire et globale». «Parfois je ne considère pas cela comme du travail dans le sens où c est ma passion.». La plupart des éleveurs ne trouvent pas leur travail pénible, au contraire, le métier d agriculteur biologique est ressenti comme agréable et passionnant. Seuls 2 éleveurs ont attribué la note de 2, c est la plus mauvaise note donnée pour le critère pénibilité du travail. 22 /

25 La viabilité socio-économique EN SAVOIR PLUS : BARÈME POUR ÉTABLIR LA NOTE DE VIABILITÉ SOCIO-ÉCONOMIQUE si <,4 SMIC si,4 à,8 SMIC 2 si,8 à,2 SMIC 3 si,2 à,6 SMIC 4 si,6 à,8 SMIC 5 si > 2 SMIC Base SMIC annuel net au er janvier 2 : La viabilité socio-économique est un critère calculé qui permet de déterminer le nombre de SMIC dégagés par UTH installée à partir du «revenu disponible». Le «revenu disponible» correspond à l EBE auquel sont retirées les annuités. Ce critère est à utiliser avec précautions. En effet, s il permet d approcher un «disponible théorique pour prélèvement et autofinancement» il ne permet pas de déterminer le revenu des actifs installés. En effet, pour que ce critère corresponde à un revenu, il faudrait entre autre que le montant du capital remboursé soit équivalent à celui des amortissements. Par ailleurs, l EBE ne renseigne pas sur la trésorerie qui peut être impactée par l historique, le mode de financement de l outil (autofinancement ou appel à des emprunts). La trésorerie peut influencer le niveau de prélèvement des actifs installés. Le métier d éleveur biologique au-delà d être agréable et épanouissant permet d en vivre dignement. Les fermes enquêtées obtiennent de bonnes notes moyennes sur le critère de viabilité socio-économique avec une note particulièrement élevée pour le «système herbe». Malgré tout, certaines fermes obtiennent des notes de à (9 fermes/39). Ces notes s expliquent pour certains par des niveaux d annuités importants au regard des EBE dégagés qui sont tout de mêmes corrects voir bons (de à /UTH installée). Pour les autres, il y a quelques cas d EBE relativement faibles et 26 6 /UTH installée qui sont liés à un faible produit, la structure ne permettant pas de produire plus (9 L de lait/uth). Graphique de la viabilité socio-économique Note Région Herbe Herbe + concentré Herbe + concentré + maïs DIFFÉRENTS SYSTÈMES ALIMENTAIRES / 23

26 Focus sur les séchoirs Données répères Parmi les 39 élevages enquêtés, neuf sont équipés d un système de séchage du foin en grange. Ils se répartissent au sein des trois systèmes alimentaires : deux en «système herbe», quatre en «système herbeconcentrés» et trois en «système herbe-concentrés-maïs». Huit sont dans le Calvados et un dans la Manche. Leur répartition est homogène dans le Calvados : trois dans le Pays d Auge, trois dans le Bocage et deux dans le Bessin. 24 /

27 Focus sur les séchoirs Les particularités dans les modes de calcul L outil de production des fermes avec un séchoir est légèrement plus important que celles sans séchoir : 37 ha contre 4 ha, un quota supérieur de 2 L de lait, 2 vaches de plus et.5 UTH supplémentaire. Le chargement est également légèrement supérieur. I - L OUTIL DE PRODUCTION Tableau comparatif des caractéristiques des élevages avec et sans séchage en grange Caractéristiques des élevages SAU (ha) Quota (L) Nombre VL Prairies Prairies Prairies Prairies Maïs permanentes permanentes temporaires temporaires Céréales Céréales Autres Autres Autres fourragères fourragères Moyenne groupe séchoir ,6,8,3 24 6% 4% 6% 4% 3 % 4 3 %% 4 % 6 % 3% 6 % 3% Moyenne groupe sans séchoir 4 44 % %% 22 8 % 6,9 75 %, % % 3 %, 25 % 46 % % 3 % 3 6 % 6 % 3% 3% 8 % Maïs UTH UTH installé UGB/ha de SFP Année de conversion moyenne Autres Les assolements des fermes avec et sans séchoir sont très proches en terme de part de : surface en herbe surfaces cultivées en céréales et maïs II - USAGES DE SURFACES : 29 % 29 % 29 % 29 % Assolement moyen des élevages avec un séchoir Assolement moyen des élevages sans séchoir 3 % 7% 3 % 7% 7 % 2 7 % % 2 % 9 % 9 % 6 % 6 % 3 % 3 % 46 % 46 % 43 % 43 % 6 % 6 % 29 % 29 % 34 % 29 % 29 % Prairies permanentes Prairies temporaires Maïs Céréales Autres fourragères Autres 6% 4% 3 % 4 % 6 % 3% 44 % 8 % 75 % 46 % % 3 % Pour ces éleveurs, l investissement dans un séchoir à foin a été motivé 6 % 3% par la volonté de : Réduire les surfaces en maïs 29 % Améliorer la qualité des fourrages 29 % Atteindre l autonomie fourragère Réduire l utilisation des concentrés Etre moins tributaire 3 % des conditions météorologiques 7% 7 % 2 % Gagner en 9 % productivité laitière et en taux (TB et TP) 6 % 3 % Faire des économies sur les bâches, les ficelles et le carburant Améliorer les conditions de travail 46 % 43 % 6 % 29 % Données issues d enquête 8 % 34 % 3 % 29 % / 25

28 Focus sur les séchoirs Durabilité économique des élevages avec un séchoir Les fermes avec séchoir sont un peu plus spécialisées lait que celles sans séchoir. Tableau du taux de spécialisation des exploitations enquêtées avec et sans séchoir Taux de spécialisation Produit lait/ produit total Moyenne groupe séchoir 73 Moyenne groupe sans séchoir 69 Tableau de l efficacité économique des exploitations enquêtées avec et sans séchoir Caractéristiques des élevages VA/ L ( / L) VA/UTH ( /UTH) VA/Ha ( /Ha) VA/Produit activité (%) Moyenne groupe séchoir Moyenne groupe sans séchoir Les critères d efficacité économique du processus de production sont meilleurs pour les fermes avec séchoir quel que soit le critère. Cela est lié à des charges opérationnelles moins importantes pour les systèmes avec séchoir 4 / L contre 42 / L pour les fermes sans séchoir. Il faut aussi noter qu en moyenne les fermes avec un séchoir emploient plus de main d œuvre (.8 UTH contre.4 UTH), la surface et le nombre d animaux étant supérieurs, ce qui a un impact sur les charges de structure. Tableau des critères de durabilité économique des exploitations enquêtées avec et sans séchoir EN SAVOIR PLUS : LE CRITÈRE EFFICACITÉ TECHNIQUE C est le coût alimentaire rapporté au produit lait. Critères économiques (%) Efficacité économique Sensibilité aux aides Efficacité technique Contraintes structurelles Moyenne groupe séchoir Moyenne groupe sans séchoir Cependant, l indicateur EBE/produit montre une efficacité économique sensiblement la même entre les 2 populations. Les points critiques sont communs aux deux populations : contraintes structurelles et sensibilité aux aides. Les contraintes structurelles sont nettement plus élevées avec un séchoir : 7 % vs 55 % sans séchoir. Les explications sont diverses : Ces éleveurs ont plus d amortissements que les autres : 22 % du produit courant contre 7 % pour le groupe sans séchoir. Il existe aussi des différences importantes sur la composition des immobilisations. Les éleveurs avec un séchoir ont une part de bâti plus importante dans les immobilisations (5 % vs 3 %) que les autres éleveurs, la part de cheptel étant moins importante (28-37). L investissement dans un séchoir à foin ne semble pas être à lui seul un gage d efficacité économique. Cependant, les investissements contribuent à augmenter notablement les contraintes structurelles ce qui affecte le résultat courant. 26 /

29 Durabilité technique des élevages avec un séchoir Les fermes avec séchoir distribuent en moyenne 457 kg de concentré/vl/ an, présentent un niveau d étable moyen de 5 3 L/VL/an pour un cheptel à dominante Prim Holstein. Tableau du niveau d étable et de la quantité de concentré distribué par vache Caractéristiques des élevages Niveau d étable (L/VL) Concentré (kg/vl) Moyenne groupe séchoir Moyenne groupe sans séchoir Avec 59 / L en moyenne, les élevages avec un séchoir ont un coût alimentaire (fourrages et concentrés) inférieur aux fermes non équipées (82 / L en moyenne). Coût Concentré Acheté Coût Concentré Produit Coût Fourrage Acheté Coût Fourrage Produit Graphique du coût alimentaire et de sa composition pour les fermes avec et sans séchoir / L ,6 24,3 6, 5,4,8 2,4 3,3 8,2 Séchoir Sans séchoir Pour comprendre la différence importante sur le coût alimentaire il est intéressant de regarder le détail entre le coût du fourrage et le coût concentré. La faiblesse du coût alimentaire du groupe avec les séchoirs s explique principalement par les économies faites sur le fourrage produit et sur le concentré acheté (cf. graphique ci-dessus). En effet, le coût des fourrages produits aux L est significativement plus faible et moins variable pour les éleveurs avec un séchoir. Il s agit essentiellement de foin séché en grange. Le coût de l herbe des fermes avec séchoir est moindre. / 27

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