à l Haÿ Rompre l isolement des seniors Dossier Le PLU validé par le tribunal admnistratif de Melun L Haÿ-les-Roses Avril 2011

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1 Votre ville Un nouveau service de proximité à l Haÿ Magazine d informations municipales Le PLU validé par le tribunal admnistratif de Melun 162 L Haÿ-les-Roses Avril 2011 Jeunesse Dans les coulisses du «Festival de Cann Haÿ» Sport Athlétisme : une vice-championne de France espoirs à L Haÿ Dossier Rompre l isolement des seniors

2 Sommaire Balade en Irlande Le 12 mars, la salle des fêtes du Moulin de la Bièvre avait des allures de pub irlandais, rassemblant 170 personnes venues chanter et danser pour la Saint-Patrick. à l Haÿ n 162L Haÿ-les-Roses Avril 2011 Magazine d informations municipales Directeur de la publication: Patrick Sève. Co-directeur: Jean Gautheron. Directrice de la communication: Nathalie Stuaert. Rédactrice en chef: Aurélie Rouché. Rédaction: Anne-Sophie Prévost, Pierre Mitev (sport). Secrétaire d édition maquettiste: Denise Mouhous. Crédits photographiques: Sébastien Chambert, Jean-Pierre Le Nai, service info/com. Direction artistique: Jean-Luc Duchesne. Gravure et impression : RAS. Distribution: Mairie de L'Haÿ-les-Roses. Régie publicitaire: Recherches et communication. Tél: Service municipal information communication: 41 rue Jean Jaurès, L Haÿ-les-Roses. Tél: Fax: Courriel: info.com@ville-lhay94.fr - à L Haÿ 1,50 - Dépôt légal, avril Tirage: exemplaires. - "à l'haÿ" est imprimé sur papier recyclé. Sommaire Page 8 : Atelier de «philo slam» Page 9 : Un service «de et à» proximité Page 10: Pour une énergie locale durable Page 13: Seniors : lutter contre leur isolement Page 18: Le PLU de la ville validé

3 Édito Editorial de De Patrick Patrick Sève Sève Maire de L'Haÿ-les-Roses Vice-président de l'agglomération de Val de Bièvre Page 23: La discrimination, parlons-en! Page 25: Dans les coulisses du Festival de Cann Haÿ Page 27: Alba Joanicot : 20 ans et plein de talents! Page 28: Le Misanthrope et l Auvergnat le 30 avril Page 31: Athlétisme : une vice-championne à L Haÿ Le tribunal administratif de Melun vient de valider le PLU de L Haÿ-les-Roses, après plusieurs années de procédures et de recours divers. Ayant fait l objet de critiques et de polémiques systématiques mettant en cause la sincérité, la transparence et le respect des règles par la municipalité, ce PLU conforte les choix de la ville pour favoriser des aménagements urbains de qualité, parfaitement réglementaires et respectueux de l identité de L Haÿ-les-Roses. La condamnation des requérants et le rejet de leur requête mettent ainsi un terme à un feuilleton particulièrement désagréable, empreint d une mauvaise foi partisane exacerbée avant les dernières élections municipales. Au même moment, l État, par l intermédiaire du bureau de contrôle des actes d urbanisme de la préfecture, valide le dossier de création de la Zac multi-sites du centre-ville en exprimant un avis favorable. Nous allons prochainement procéder à l élaboration et à l approbation des dossiers de Zac du centre-ville et de Lallier-Paul Hochart. Puis, nous présenterons ces futurs projets en réunion publique tandis que débuteront, d ici quelques mois, les premiers chantiers concernant la reconstruction de la Poste et du marché Locarno. À chaque étape, nous avons veillé au respect des règles et tenu compte des observations, des conseils ou des recommandations de nos interlocuteurs et de nos partenaires ; qu il s agisse de l architecte des bâtiments de France, sur la nature des projets, ou de la volonté de privilégier le développement durable, et je pense là à l éco-quartier Paul Hochart. À ce stade, je veux redire combien de tels projets sensibles et passionnants, qui sont le résultat de plusieurs années de réflexion, de travail, de concertation, devraient faire appel à un état d esprit privilégiant l intérêt général, celui de la commune, de l environnement, du mieux vivre. Je le conçois comme cela et ne doute pas que la validation de toutes nos procédures favorisera une telle démarche. à l haÿ n Avril

4 R E P O R TA G E S Une journée de femme, parfaite 1 À table avec Omagh! Quelques jours avant la saint-patrick, dans la salle familiale du haut, des lycéens l haÿssiens avaient eu le plaisir de dîner et d échanger avec des Irlandais de l Academy School d Omagh, en présence de Jacqueline Geyl, maire adjointe déléguée au jumelage. n Projet réussi pour le conseil de jeunes. Leur «semaine de la femme» (du 8 au 12 mars) a attiré beaucoup de monde : trois séances complètes pour les «Femmes du 6 e étage» à la Tournelle (1), une centaine de personnes au théâtre forum (2) et près de 200 enfants au spectacle de conte «Rage dedans» (3). Une semaine enrichie par deux débats (4) animés par Josée Frouin de la Ligue des droits de l homme n Retrouvez les vidéos sur le site 4 à l haÿ n Avril 2011

5 RR E PE OP OR TA R TA GGE SE S Scrabble : une réussite, en un mot Le 30 e championnat de France de Scrabble classique a rassemblé 64 joueurs au Moulin de la Bièvre, les 19 et 20 mars. Le lauréat, le Melunais Christian Coustillas, est tout simplement le champion du monde n Sur les neuf joueurs du club de L Haÿ, présidé par Dominique De Marchi (1 er à droite au 1 er plan), deux se sont également distingués lors de ce championnat : Pierre Dupont (2 e à gauche) et Jean-Pierre Scatton (2 e à droite, 2 e plan), remportant respectivement le trophée dans les catégories C et A. à l haÿ n Avril

6 R E P O R TA G E S L hommage de Cinamat Le 10 mars, le gala de printemps de Cinamat était dédié à la mémoire de Marin Delalande, président de cette association de 1968 à Une plaque à son nom, dévoilée ce jour-là par l actuel président Georges Bernard et Patrick Bourdon, maire-adjoint délégué à la vie culturelle et associative, désigne désormais la salle de Cinamat au Moulin de la Bièvre. n Doubles noces d or Les époux Perez (le 5 mars, photo en haut) et Laverec (le 26 mars, photo du bas) ont célébré leurs cinquante ans de mariage, en mairie et entourés des leurs. n Noces d or de M. et Mme Perez Noces d or de M. et Mme Laverec. Cessez-le-feu Le 49 e anniversaire du cessez-le-feu en Algérie s est tenu le 19 mars devant la mairie, en présence notamment du maire et de Stéphane Coloneaux, maire adjoint délégué au devoir de mémoire et aux anciens combattants. n 6 à l haÿ n Avril 2011

7 RR E PE OP OR TA R TA GGE SE S Dix ans déjà! Le 4 mars, le relais-mairie de la rue Sainte-Colombe fêtait ses dix ans d existence. Dix ans de liens tissés jour après jour avec les habitants du quartier de Lallier-Bicêtre. Dix ans de services de proximité répondant à l attente des habitants. n Toilette de printemps à la Roseraie Les copains d abord Le 5 mars, 150 personnes ont assisté au concert Brassens organisé par Philippe Lambourion (directeur de la SEGPA de Chevreul) au Moulin de la Bièvre. Clin d œil à la journée de la femme, ces dames ont eu la primeur d un poème et d une rose. Les bénéfices récoltés, par la vente de billets et les repas concoctés par les collégiens, permettront aux 5 e de partir à Boisle-Roi, en mai. Cours de taille, soins des rosiers et visites guidées, tel était le programme de la «journée technique» du 5 mars. À noter : son site s offre également une toilette de printemps, modifiant son design et son contenu. Un onglet «Forums» permet d échanger sur les questions horticoles. n Site Internet : Sortie en Picardie Et toujours au collège Chevreul, quarante élèves de 3 e ont pu se rendre à Péronne, dans un car prêté par la mairie, sur les traces de la première Guerre mondiale.n à l haÿ n Avril

8 V ot re v i l l e bibliothèque Tentez le philo slam La bibliothèque organise, avec le service municipal de la jeunesse, des ateliers d écriture pour apprendre à jongler avec les mots. «Cekoidonc»? «Je philosophe, tu slames, nous écrivons». travaux En quelques coups de pinceaux De retour de vacances, les élèves du Jardin Parisien ont découvert des locaux «rajeunis» à la Maison de l enfance et du citoyen. Fin février, les murs de la salle polyvalente et des salles d activités situées à l étage ont été repeints. Ces travaux de rénovation, dont le montant s élève à euros, étaient plus que requis dans ce bâtiment datant de Située au cœur du Jardin Parisien, rue des Iris, cette structure accueille en garderie les élèves du groupe scolaire du Jardin Parisien et environ 130 enfants le mercredi en accueil de loisirs. n Des ateliers d écriture (en alternance slam avec l association Ma quête concept et philosophie avec l Institut de pratiques philosophiques) s ouvrent au jeune public à partir du 4 mai, le mercredi de 16h30 à 17h30. «Pour trouver du plaisir à écrire et transmettre des techniques de poésie, nous partons toujours de leurs acquis et de leur vocabulaire. Nos ateliers, axés à 100 % sur le jeu, mélangent l oralité et l écriture», explique Nebil Daghsen, slameur. Mot de la fin : une scène ouverte de poésie est prévue le 4 juin avec une lecture de ces textes. n Gratuit. Renseignements et inscription à la bibliothèque, 21 rue Henri Thirard (tél : ) ou au Séchoir, 34 bis rue des Tournelles (tél : ). 8 En bref Réunion parentale L Avara propose un débat sur le thème «Comment reconnaître un enfant victime de maltraitances sexuelles? Quels sont les recours?», le mardi 5 avril à 18h45. Entrée libre. Avara, 2 allée du colonel Rivière à Fresnes. Tél : Conseil municipal Le prochain conseil municipal aura lieu le jeudi 7 avril à 19h30 et portera sur le débat d orientations budgétaires. Le 28 avril, à 18h30, les élus voteront le budget de la ville. Mairie, salle du conseil, 41 rue Jean Jaurès. à l haÿ n Avril 2011 Formations Croix-Rouge Initiation aux premiers secours le jeudi 7 avril à 19h30, les samedis 9 avril à 15h, 16 avril à 11h et 7 mai à 14h. Durée : 2 heures. À partir de 10 ans. Tarif : 5 euros. Inscription au Rendez-vous dans leur local au 7 avenue du général de Gaulle. Dérogation scolaire L inscription des enfants à l école est déterminée par la carte scolaire selon la domiciliation des parents. Pour une affectation dans une autre école de la commune ou dans une autre commune, une demande de dérogation peut être déposée en mairie à la direction des affaires scolaires ou auprès d un des trois relais mairie avant le 30 avril. Au-delà de cette date, aucune demande ne sera instruite.vous recevrez par courrier la réponse de la commission, qui réunit la ville, les directeurs d école et l inspection départementale de l Éducation nationale. Direction des affaires scolaires. Tél : Atelier Formation à la recherche documentaire animée par un bibliothécaire, le samedi 30 avril de 10h à 12h. Bibliothèque, 21 rue Henri Thirard. Gratuit. Inscription obligatoire. Tél :

9 V ot re v i l l e service public Une proximité très convoitée Deux interlocuteurs assurent un lien de proximité entre les L Haÿssiens et la mairie. Àpeine créé, le service de proximité trouve déjà toute sa place. Interface entre la ville et la population, les deux agents, Tarik Farouky et Livio Rotondi écoutent, orientent et, si besoin, accompagnent les L Haÿssiens dans leurs demandes auprès des services municipaux. «C est un travail de terrain. Nous allons sur place pour discuter, constater leurs doléances et les informer du suivi». Le service de proximité collabore aussi avec les différents partenaires. C est le cas avec la Communauté d agglomération de Val de Bièvre en charge de l entretien de la voirie. «Les personnes sont souvent perdues dans les méandres de l administration et ignorent à qui s adresser», observent-ils. «À l heure où les services publics sont remis en cause par la politique gouvernementale, la municipalité met en place ce nouveau service afin de répondre aux besoins de ses concitoyens et faciliter leur Modes de garde, mode d emploi Réunion d information jeudi 28 avril à 17h30 à la maison de quartier du Petit Robinson, à l angle de l avenue Dunois et de la rue de la Cosarde. Dîner-spectacle le 14 mai La fête des plantes et de la nature aura lieu le dimanche 15 mai. À cette occasion, la veille, un dîner-spectacle est organisé dans la salle des fêtes du Moulin de la Bièvre à 19h. Le repas paysan, préparé avec des produits issus d une AMAP (Association pour le maintien d une agriculture paysanne), TNT Depuis le 8 mars, jour de passage à la TNT, le service de proximité nommé «référent tous au Tarik Farouky numérique», est intervenu plus de 70 fois à la et Livio Rotondi. demande des habitants. Attention : si vous recevez la télévision via Numericable, la diffusion du signal analogique ne sera pas coupée avant le 2 mai. Après cette date, si votre téléviseur n est pas récent, vous devrez vous équiper d un adaptateur TNT. Renseignements : numerique.fr ou quotidien», conclut Abdoulaye Bathily, conseiller municipal délégué aux solidarités familiales et à la vie des quartiers. n Service de proximité au : Tarik Farouky au Livio Rotondi au sera animé par le chanteur Ricky Norton accompagné du groupe Guitar Express. Tarif : 25 euros. Réservation dans la limite des places disponibles au service des relations publiques en mairie (41 rue Jean Jaurès) au Foire à tout le 15 mai Pour réserver l un des 58 emplacements (tarif : 10 euros), inscrivez-vous dès maintenant au centre socioculturel de l Avara, 2 allée du colonel Rivière à Fresnes. Se munir d une pièce d identité et d un justificatif de domicile. Un département attractif Notre département est incontestablement devenu une destination intéressante pour de nombreux acteurs de l économie. Sur le plan de la santé, en témoignent les 51 hôpitaux et les multiples acteurs que sont les laboratoires et structures d enseignement de haut niveau, auxquels s ajoutent les deux premiers centres européens de lutte contre le cancer et de gérontologie. L agroalimentaire est représenté par les entreprises présentes sur le marché international de Rungis qui, à ce titre, représente un pôle d activités devenu incontournable. La création du club des Éco-acteurs rassemblant les acteurs de la filière de l éco-activité liant la gestion de l eau, de l air, des déchets, du bruit et des énergies, participe à cette force attractive. Sans oublier les activités liées à l image avec des centres de formation et de recherche qui lui sont dédiés. On observe ainsi un accroissement du développement de l emploi en Valde-Marne avec des industries financières en pleine expansion. Ce sont là de véritables atouts pour le département, qui nécessitent un plan d action pour favoriser les déplacements sur tout le territoire parce que, aujourd hui, la voiture est devenue le premier mode de transport des Val-de-Marnais, avec les conséquences que chacun connaît en terme de pollution et d embouteillages. C est pourquoi, le récent accord «Grand Paris Express» entre la région Île-de-France et l État en matière de transport est une belle victoire. Après cinq ans d actions portées par les élus du Conseil général, le projet Orbival est retenu dans le tracé de l Arc Sud. Grâce à cette mobilisation, la station de métro à la jonction des trois villes de L Haÿ-les-Roses, Chevilly-Larue et Villejuif devrait voir le jour et permettrait à terme le désenclavement de notre commune. Pierre Coilbault Vice-président du Conseil général Retrouvez votre élu sur :

10 V ot re v i l l e développement durable «Lutter contre la précarité énergétique et réduire la facture de la ville» Le dernier conseil municipal (10 mars) a approuvé trois délibérations permettant à la ville de se mettre en ordre de marche pour lutter efficacement contre le changement climatique. Explications de Sylvie Berline, conseillère municipale déléguée à l énergie et au développement durable. 10 à l haÿ n Avril 2011 Dans quel contexte interviennent ces décisions? Les dernières statistiques de l INSEE font état d une augmentation de plus de 13% du prix de l énergie en Dans ces conditions, la nécessité de réduire la consommation énergétique va se poser de façon cruciale, autant pour la ville ellemême que pour les L Haÿssiens, notamment tous ceux qui sont en situation de précarité énergétique, c est-à-dire dont le budget énergie représente 10% du budget du ménage. Et ils sont nombreux, pas seulement dans les logements sociaux, mais aussi dans les pavillons anciens «énergivores» construits à une époque où pétrole et gaz étaient bon marché. Nous avons un atout, un réseau de géothermie très performant et qui certes peut encore être étendu, mais malheureusement pas aux pavillons individuels. Il ne faut donc pas oublier que l énergie la moins chère est celle qu on ne consomme pas. Le plus important reste l isolation des bâtiments, l économie d électricité et la réduction des déplacements en voiture. Ce contexte ne peut que nous renforcer dans la politique que nous avons initiée l an dernier en adhérant à la convention des maires, initiative de la commission européenne pour engager les collectivités locales à réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre et la consommation d énergie (bâtiments privés et publics) et à augmenter de 20% les énergies renouvelables d ici Dans ce cadre, nous devons envoyer à la commission européenne un plan d action en faveur de l énergie durable (PAED) d ici la fin Quelles actions concrètes allez-vous entreprendre? Avant de décider de telle ou telle action, nous devons avoir une idée plus précise de l état du territoire et de ses besoins. Pour cela nous avons besoin de méthodes et d outils. Pour nous aider à préparer nos projets, nous avons donc adhéré à l association Énergie Cities* qui est spécialisée dans le conseil aux collectivités et à l association 4D* qui, elle, assurera entre autres la formation des agents municipaux. Mais il nous fallait surtout une meilleure connaissance des dépenses de la ville en matière d énergie et de ses émissions de gaz à effet de serre. Un premier marché a été lancé pour réaliser le diagnostic de performance énergétique (DPE) des bâtiments communaux les plus importants. Les relevés sont en cours. Nous devrions avoir les résultats prochainement, ainsi qu une série de préconisations pour améliorer leur efficacité. Nous pourrons alors décider où sont les actions à mener en priorité. Nous avons aussi besoin d un «bilan carbone» des activités du territoire (déplacements, chauffage, éclairage, restauration, production sur l ensemble du territoire communal ) qui complétera le bilan carbone du seul patrimoine communal qui a déjà été effectué par la communauté d agglomération. Ces études peuvent être subventionnées par l Ademe* (Agence de l environnement et de la maîtrise de l énergie) et c est l objet de la troisième délibération votée par le conseil municipal. Que restera-t-il ensuite à mettre en place? Les opérations pour améliorer l efficacité énergétique de la ville ne peuvent se faire sans la participation de tous ceux qui utilisent de près ou de loin les services ou les bâtiments communaux (mairies, écoles, centres culturels et sportifs etc.). Mais si elle veut convaincre la population du bien-fondé de sa démarche, la municipalité se doit de montrer l exemple dans ses propres activités. Il faut ici saluer la mobilisation des agents et des services qui ont constitué un comité de pilotage pour le développement durable et qui ont déjà entrepris une série de mesures pour diminuer l ensemble des postes dépensiers : papier, imprimantes, gestion des déchets etc. La concertation devra ensuite se faire avec les acteurs économiques, les commerces, les bailleurs sociaux, les propriétaires privés pour dégager des solutions et des démarches communes. Bien évidemment, cela doit commencer par une information efficace sur toutes les solutions réglementaires et techniques concernant l isolation des bâtiments et les économies d énergie et nous étudions la possibilité de répondre rapidement aux questions que la population se pose légitimement (relais info-énergie en ligne ou agence locale de l énergie).

11 V ot re v i l l e «Passez au durable, ça marche!» Le SIEVD sensibilise le public à la collecte selective du 1 er au 7 avril, semaine du développement durable. Jusqu au 7 avril, toute personne se rendant dans une des déchèteries du syndicat intercommunal d exploitation et de valorisation des déchets (SIEVD), à Chevilly-Larue ou à Villeneuve-le-Roi, se verra offrir un sac de compost de 20 litres. L objectif est double : faire comprendre comment les déchets sont valorisés et le bien-fondé du compostage. Autre action de sensibilisation menée cette semaine-là, un «forum scolaire» accueillera les écoles élémentaires du Val de Bièvre. Visite du centre de tri, démonstration d un souffleur de verre ou atelier Recup art, telles seront les animations proposées sur une demi-journée aux CE2 et CM1 de Lallier B. n Déchèterie de Chevilly- Larue : rue du Stade (zone Cerisaie Nord). Déchèterie de Villeneuve-le- Roi : rue des Voeux-Saint-Georges (zone d activité des Vœux-Saint- Georges). Tél : Ces deux déchèteries sont ouvertes aux Et à plus long terme? Nous avons voulu incarner cette démarche dans un projet phare, l écoquartier Paul Hochart qui s organisera autour de l arrivée du tramway. Un écoquartier, c est un projet d aménagement qui répond au triple objectif du développement durable, environnemental en réduisant son empreinte écologique, social en favorisant la mixité (sociale et fonctionnelle) et la solidarité et, enfin, économique 4, 5, 7 et 8 avril : visites ateliers gratuits pour les élèves de cycle III. L Haÿssiens munis d un badge d accès, délivré sur présentation d un justificatif de domicile. en y développant les activités et l emploi. Ce projet, confié à la SADEV, va participer à l appel à projets «écoquartiers» lancé par le ministère de l écologie, et nous espérons bien qu il sera retenu. Les villes sont désormais en première ligne pour combattre le changement climatique et la crise énergétique et nous voulons, avec notre projet urbain, relever ce défi. n *Demandes de subvention et d adhésion approuvées au dernier conseil municipal. Un label «éco défi» pour les commerçants et artisans Toujours soucieuse de développer la sensibilisation mais aussi la mise en œuvre d actions concrètes pour améliorer la qualité environnementale dans nos communes, la communauté d agglomération de Val de Bièvre lance un label pour promouvoir les actions exemplaires que mènent les commerçants et artisans en matière d environnement - principalement sur la question de la réduction de la production de déchets. Cette action est menée en partenariat avec la chambre de commerce et d industrie de Paris Val-de-Marne, la chambre de métiers et de l artisanat du Val-de- Marne et l Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) Des initiatives très diverses seront ainsi récompensées : privilégier des sacs recyclables ou réutilisables, voire ne plus en proposer systématiquement, opter pour la collecte sélective, opter pour des filières de reprise, optimiser l éclairage, maîtriser les consommations de fluides, travailler pour ceux qui le peuvent sur des produits de saison, des éco produits Autant d actions qui participeront à la qualité environnementale de notre territoire mais répondront aussi aux nouvelles exigences des consommateurs car «90% des consommateurs interrogés sont prêts à privilégier un commerçant ou un artisan qui met en place des pratiques respectueuses de l environnement» (Source : enquête consommateurs septembre CCIP Val-de-Marne). Bien entendu, les services de la communauté d agglomération, en liaison avec les communes, accompagneront celles et ceux qui s engageront dans cette démarche. Le comité de labellisation se réunira en décembre prochain pour une cérémonie de remise de label en janvier L Haÿ-les-Roses y sera, n en doutons pas, bien représentée! Yannick Piau, vice-présidente au développement économique de la Communauté d agglomération.

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13 D O S S I E R seniors Comment rompre leur isolement? Moment de fête, mais aussi moment de partage et de rencontre, le banquet des anciens, offert par la ville, a réuni 1250 seniors le 10 mars dernier. Un rendez-vous phare qui permet à certaines personnes âgées de sortir de leur isolement. En effet, en vieillissant, nos réseaux familiaux, professionnels, amicaux ou associatifs s évanouissent et 15 % des plus de 60 ans se retrouvent seuls (1). Or, dans une ville comme la nôtre où la part des plus de 60 ans représente 23 % de la population (2), L Haÿles-Roses plaide pour une politique de cohésion sociale et de solidarité envers ses aînés. Elle se traduit par son implication dans des dispositifs d aide à domicile et par son organisation de moments récréatifs, favorisant la notion du «bien vieillir» ensemble. (1) Les solitudes en France en 2010, Fondation de France, juillet (2) Insee à l haÿ n Avril

14 Portage de repas, pensez-y! Le portage de repas à domicile est réservé aux plus de 60 ans immobilisés pour une courte durée et dans des situations exceptionnelles, sur certificat médical. Chaque jour, une soixantaine de repas concoctés à la cuisine centrale de la Vallée-aux- Renards sont distribués dans des valises isothermes (thermorettes) et dont le coût est calculé en fonction des ressources. Diabète ou régime sans sel? L association Ohé service assure le portage de repas en cas de régimes alimentaires particuliers. D O S S I E R Maintenir le lien social à domicile : une Un facteur, un gardien d immeuble... et tous les services d aide à domicile constituent un maillon essentiel pour améliorer les conditions de vie sociale et lutter contre les situations d isolement, accentuées par la précarité ou la perte d autonomie. Aide ménagère précieuse «C ertaines de ces personnes âgées ont juste envie de parler. Elles m appellent parfois «ma fille». À force de se côtoyer, on finit par faire partie de la famille», témoigne Fatima Feki, aide ménagère depuis une vingtaine d années. Elles sont onze en tout à se relayer, quelques heures par jour, aux domiciles des L Haÿssiens âgés pour les aider à effectuer certains gestes quotidiens devenus trop difficiles. Elles participent aux tâches domestiques (entretien du logement, repassage, courses, préparation des repas, etc.) ou administratives simples. Cette assistance à domicile permet aux personnes âgées de rester chez elle, malgré les fragilités physiques et psychiques dues au vieillissement, mais aussi de maintenir le contact avec le monde extérieur. «Si j ai un peu de temps, je prépare le café et on discute. Je fais aussi dame de compagnie!». À 99 ans, même si Espérance Canino tient à préparer ses repas elle-même, elle reçoit chaque jour avec le même plaisir ce coup de main indispensable : «Tout comme 97 L Haÿssiens ont recours à une aide ménagère, véritable soutien matériel, moral et social dans leur quotidien. avec les infirmières qui viennent chaque jour, j ai quelqu un avec qui parler. Ça fait passer la matinée... Avoir une aide ménagère me permet de rester dans mes meubles. Je ne me verrais pas dans une maison de retraite, même si je suis très sociable». Cette prestation, gérée par le service 3 e âge/aides ménagères et subventionnée par les caisses de retraite ou le département, est destinée en priorité aux personnes ayant droit à l allocation personnalisée à l autonomie (APA), versée aux plus de 60 ans par le Conseil général. n Gardien bienveillant Au-delà d un «bonjour» ou d un «bonsoir», seulement un Français sur deux entretient des relations sociales avec son voisinage (1). Au 15 ter de la rue des Tournelles, où le gardien veille attentivement au bien-être de sa copropriété, le dialogue n a jamais cessé depuis trente ans. Le Clos des Tournelles - composé en grande majorité de personnes âgées avec une doyenne de 96 ans - mérite une attention de chaque instant. «Les personnes vieillissent, se trouvent quasiment invalides ou se sentent seules. Je possède la clé de 14 à l haÿ n Avril 2011

15 D O S S I E R histoire de rencontres Le 3 e âge en trois chiffres 17,8 %* de la population l haÿssienne a plus de 65 ans 21,1 %* des habitants sont retraités 235 seniors de plus de 60 ans bénéficient de l allocation personnalisée à l autonomie (APA) * Source Insee Bibliothécaires à demeure Il y a un an, la bibliothèque inaugurait un service de portage de livres à domicile. Tout est parti d une action, mise en place en 2009, pour apporter de la lecture aux résidents âgés du centre d accueil de demandeurs d asile (CADA). Le système profite désormais à tous les L Haÿssiens en situation de handicap ou immobilisés temporairement, soit seize personnes âgées de 75 à 101 ans. «Nous passons environ vingt minutes chez chacun et parfois beaucoup plus. Nos discussions dépassent largement le cadre de la lecture. Certains nous racontent leur vie et leurs difficultés. On écoute, on interagit et parfois il est difficile de partir», nous confie Marie Keller, bibliothécaire. Avec ses cinq collègues, le dernier mardi du mois, elle déplace une centaine d ouvrages, sélectionnés en fonction des goûts de chacun. «J emprunte trois ou quatre livres chaque mois, des policiers ou des romans historiques, de préférence en gros caractères. Mon mari travaillait à Air France alors j ai beaucoup voyagé. Je continue grâce à ces livres», commente une adepte. Pour développer ce service (très) public, la bibliothèque a investi euros dans l achat de livres «lus» (enregistrés sur CD), une formule très appréciée quand la vue fait défaut, et songe à étaler ses visites sur deux jours pour satisfaire toujours plus de lecteurs. Gratuit. Inscription à la bibliothèque, 21 rue Thirard. Tél : Denise, 92 ans : «Notre gardien est vraiment serviable et a le dialogue facile». quasiment tous les logements et mon numéro de téléphone est en au haut de la liste de celles bénéficiant de la téléalarme, soit une cinquantaine de personnes. En tant que gardien, je ne peux pas refuser. Je leur ai conseillé de me laisser une petite fiche avec tous les renseignements utiles, si j ai besoin d appeler les secours», nous explique Jean-Pierre Senoq. n Au bout du fil on vous écoute Suite à une convention passée avec la ville en 2010, Au bout du fil assure un contact téléphonique régulier et confidentiel aux L Haÿssiens seuls ou se sentant seuls, identifiés par le service 3 e âge. Outre le fait d offrir une écoute attentive, le recours à cette association permet de garder une attention constante sur la santé et la sécurité des personnes. Parmi les sept seniors concernés, Mélanie Hedue, 80 ans, témoigne : «Je reçois des appels de François, Josette, Hector de toute la France et jusqu à trois fois par semaine. C est varié et je voyage dans mon fauteuil. Ils me conseillent sur mes problèmes de santé et me redonnent du courage». Cette ancienne Miss Élégance, installée au Jardin Parisien depuis les années soixante, complète : «Les fourmis s arrêtent dans leur coin pour bavarder, nous non. Les gens sont devenus sauvages mais moi je suis plutôt entreprenante!» n SOS canicule Les appelés sont contactés à la fréquence et aux horaires de leur choix. Bien plus que la chaleur, l isolement a été le principal facteur de surmortalité des personnes âgées au cours de la canicule Depuis, le service 3 e âge (et non plus le CCAS depuis l an dernier) gère un dispositif de prévention pour les personnes handicapées et/ou de plus de 65 ans. Elles sont environ 200, recensées dès le mois de mai, souhaitant être contactées en cas de déclenchement du seuil d alerte par les services préfectoraux. Dans ce cas, un agent prend de leurs nouvelles par téléphone quotidiennement et, en l absence de réponse, la police municipale prend le relais. à l haÿ n Avril

16 D O S S I E R Rendez-vous du service 3 e âge : les clé Jouer aux cartes, assister à une conférence, participer à des activités manuelles ou sportives, voyager Porteur d une vaste offre de loisirs, le service 3 e âge leur ouvre de nouveaux horizons. 16 Se divertir L adhésion au club municipal «loisirsretraités» donne accès aux trois lieux d accueil situés à Lallier, au Centre et aux Blondeaux. De 300 adhérents en 2007, ils sont passés à 450. À Lallier, une vingtaine de seniors viennent en alternance. Certains attendent avec impatience devant la maison de quartier l ouverture à 14h15. Tandis que l animatrice, Marie-Danielle, consigne les noms des participants et installe les tables pour la pause-café, les habitués sortent les cartes, le matériel de tricot et de couture. «Nous étions beaucoup plus à coudre il y a quelques années. Aujourd hui, ils préfèrent tous jouer!», regrettent les Et aussi Le soutien aux seniors se concrétise également par des aides versées aux associations. Deux d entre-elles, subventionnées par la ville, s adressent spécifiquement aux retraités L Haÿssiens. l Jouvence organise pour ses 670 adhérents des visites, sorties, voyages, cours de peinture sur soie ou de gymnastique. «Ils ont entre 60 et 94 ans. C est un public très varié, alors nous essayons de trouver des sorties originales où ils n iraient pas tous seuls, adaptées au goût de chacun et à tous les prix», résume Danièle Aubert, présidente de l association. l L Haÿ Rando propose aux plus sportifs des randonnées pédestres, des demi-journées l après-midi. Cotisation annuelle : 5 (pour Jouvence) et 4,50 (pour L Haÿ Rando). Ancienne école de musique, 10 rue du 11 Novembre. Tél : à l haÿ n Avril 2011 deux couturières présentes ce lundi 7 mars. Tandis que Chantal nous explique : «Nous jouons au tarot presque tous les jours, nous sommes mordus!». Peu à peu, seuls les commentaires des joueurs fusent : «Qui a donné?», «Contre chien», «Elle avait un beau jeu!» Tout en organisant discrètement l anniversaire du doyen du club, qui fête ce jour-là ses 94 ans. n Salle familiale du haut (2 rue du 11 Novembre 1918) et maison de quartier de Lallier- Bicêtre (rue de Lallier) du lundi au vendredi de 14h15 à 17h15, salle de quartier des Blondeaux (rue des Écoles) les mardis et jeudis de 14h à 17h. Cotisation annuelle : 5. Sortir Pour ses adhérents, le club municipal loisirsretraités organise aussi régulièrement des animations fort appréciées : sorties à la journée ou à la demi-journée, lotos, concours de belote ou de tarot, aprèsmidi dansants au Moulin de la Bièvre, journée «pétanque grillade» en juin (avec le club du Kremlin-Bicêtre), barbecues en juillet et en août à la résidence Pierre Tabanou ou à l AREPA (une année sur deux) et à la maison de quartier de Lallier, etc. La ville propose aussi des formules de vacances adaptées à la situation et au budget de chacun pour s ouvrir à d autres horizons. À venir : un week-end à la Rochelle (3 au

17 D O S S I E R s du «bien vieillir» ensemble «Nous souhaitons faire évoluer nos clubs» Trois questions à Mireille Mura-Salaün, maire adjointe, déléguée à la proximité, au vieillissement de la population et aux retraités. Rompre l isolement des seniors : c est un sacré défi à relever pour la ville? Je m y emploie en développant des actions de prévention et les animations du club municipal «loisirs-retraités» pour inciter les seniors isolés à sortir de chez eux. Nous avons considérablement diversifié notre offre, raison pour laquelle nous avons de plus en plus d adhérents, avec des moments d échanges et de rencontres très appréciés. Toutes ces actions contribuent également au maintien à domicile et à la lutte contre le vieillissement. Ils plongent tous pour l aquagym, le vendredi à 14h30 ou 15h15. 5 juin) ou en Sologne (30 septembre au 2 octobre), un séjour à Préfailles en Loire-Atlantique réservé en priorité aux personnes non imposables au tarif de 150 ou 300 pour les imposables (5 au 9 septembre) et des voyages au Portugal (30 avril au 7 mai) ou au Vietnam (5 au 15 novembre). n Prévenir Comment poursuivre dans cette voie? Nous réfléchissons à une évolution de nos clubs, avec un lieu qui leur serait spécialement destiné et une animatrice en permanence sur place. Aujourd hui, la plupart des adhérents jouent uniquement aux cartes et je souhaiterais pouvoir y développer d autres activités. Certains aimeraient tout simplement discuter et échanger mais les locaux actuels ne s y prêtent pas. Et à plus long terme? Certaines personnes âgées n ont pas ou ne voient pas leurs petits-enfants. Je voudrais mettre en place des actions intergénérationnelles, en partenariat avec les accueils de loisirs, les écoles... La commission des Sages, créée en mars dernier, y travaille et espère pouvoir proposer un rendez-vous intergénérationnel à l occasion de la semaine bleue, la troisième semaine d octobre, un rendezvous phare rassemblant en moyenne 500 seniors. Yoga, gymnastique douce et aquagym, telles sont les activités bien-être proposées pour que le troisième âge retrouve une seconde jeunesse. Succès oblige, depuis mars, un nouveau créneau a ouvert à la salle body-gym : le jeudi matin (gym douce à 10h et yoga à 11h). C est nouveau et il reste des places. Parallèlement, deux actions de prévention sur la nutrition et sur la mémoire se mettent en place. La diététicienne Caroline Rio animera les ateliers : «Manger avec les yeux» (28 avril), «Déguster, sentir et ressentir» (26mai) et «Croquer la vie à pleines dents» (9juin) à 14h30 à la salle familiale du haut. Pour clôturer cette session gourmande, sont prévus un atelier informatique (le 20juin, salle Jean-Marie Ducrot) pour apprendre à trouver des recettes sur le Net et une cueillette de fruits et légumes (28juin). Enfin, si vous souhaitez participer au programme d activation cérébrale (Pack Euréka) pour entretenir votre mémoire et prévenir les effets du vieillissement, une première séance de tests est organisée avec un médecin le 26septembre. Les ateliers se dérouleront ensuite tous les lundis. Souvenez-vous en! n Renseignements au service 3 e âge en mairie, 41 rue Jean Jaurès ou au à l haÿ n Avril

18 V I E M U N I C I PA L E plan local d urbanisme de l haÿ-les-roses Le tribunal administratif de «Une longue attente, une conclusion heureuse» À quoi sert un PLU? Le plan local d'urbanisme (PLU), qui remplace le plan d'occupation des sols (POS) de L Haÿ, oriente et planifie le projet d aménagement urbain de la ville (habitat, équipements et espaces publics, activités, etc.). Il réglemente les formes urbaines, l environnement ainsi que la nature des constructions. Enfin, ce document sert de référence pour délivrer les permis de construire. 18 urbain est à la fois une nécessité, un challenge, une L aménagement source de difficultés et une magnifique perspective d avenir lorsque l on porte un vrai projet de ville. Une nécessité, pour adapter la ville aux besoins nouveaux, épouser les évolutions du mode de vie, répondre aux attentes, développer, harmoniser, réparer, équiper les territoires concernés. C est un challenge, compte tenu des contraintes techniques, financières, humaines, citoyennes ou de l évolution du code de l urbanisme, ainsi que des moyens qui vont en s amoindrissant! C est aussi une source de difficultés, dans une zone déjà urbanisée, où la population installée supporte mal les travaux, la gêne, le changement, et considère parfois que la collectivité doit stopper toute évolution dès lors que ce changement est source d inquiétude. à l haÿ n Avril 2011 Mais c est une perspective enthousiasmante, sans doute la plus importante, pour une équipe municipale, en tout cas, une priorité pour la nôtre que nous revendiquons et que nous assumons. Le développement entrepris au milieu du XX e siècle, qui a fait passer la population l haÿssienne de à habitants, qui a vu la construction des écoles, des gymnases, des routes, des services publics, se poursuit inexorablement. À chaque étape, des procédures nouvelles accompagnent ce mouvement et ce travail. Depuis une vingtaine d années, nous avons d abord engagé une révision du POS (Plan d occupation des sols) puis, plus récemment, élaboré un PLU (Plan local d urbanisme). Nous avons rénové, reconstruit, aménagé, embelli la ville. C est un travail conséquent et sérieux qui concerne tous les habitants, dans tous les quartiers, et ne devrait pas faire l objet de querelles parfois partisanes, surtout à l approche des périodes électorales! J ai souvent regretté et dénoncé les recours systématiques, les contentieux, à l encontre de tous nos projets, comme cela fut le cas avant les élections municipales de 2008! Avec beaucoup de contre-vérités et l objectif de faire peur, pour discréditer notre action dans ce domaine sensible.

19 V I E M U N I C I PA L E Melun valide enfin le PLU Les principaux animateurs de ces contentieux, après avoir affiché une action dite «apolitique!» se sont tous retrouvés sur la liste d opposition conduite par monsieur Barrois. Telle était la réalité! Une association «Expression», qui pourfendait par exemple le programme du Colombier, fort apprécié aujourd hui des L Haÿssiens, avait pour présidente, la nouvelle élue UMP, 8 e suppléante de la liste d opposition! Ce qui est parfaitement son droit. Mais à chaque occasion, conseil municipal, réunion publique, enquête d urbanisme, étaient évoqués ces recours, pour contester la légitimité de nos projets, quels qu ils soient, et critiquer notre action. Lors de la séance du conseil municipal de février, j ai pourtant proposé à l opposition de travailler avec nous, sur ces projets d intérêt général, en participant à l atelier local d urbanisme et développement ou aux commissions ad hoc, dès lors que les contentieux en cours seraient abandonnés et afin de dépasser les querelles du passé. Nous avons reçu une réponse négative, avec une explication alambiquée, consistant à nous dire qu il n était pas possible de stopper ces contentieux! Dont acte. Mais un élément nouveau survient ; le tribunal administratif de Melun, appelé à statuer sur ces recours, nous envoie ses conclusions ; elles sont claires, nettes et sans appel! Elles valident nos démarches, nos procédures, tout au long de ces années, et rejettent les arguments des requérants. Nous n en espérions pas tant et cela conforte nos démarches au moment où nous engageons la phase plus concrète d élaboration de nos deux Zac. Ces contentieux ne nous ont pas empêchés d avancer et de réaliser nos projets. Néanmoins ils ont souvent contribué à les ralentir et compliquer les démarches entreprises. J invite, sans aucun triomphalisme, les administrés à prendre connaissance des conclusions du rapport que le tribunal nous a adressées. J invite une fois encore, à faire prévaloir dans ce domaine bien particulier l intérêt général sur l intérêt partisan. Est-ce impossible? Patrick Sève «Les allégations des requérants jugées péremptoires» audience, concernant le recours contre le PLU déposé par L plusieurs membres de l opposition municipale, s est tenue au tribunal administratif de Melun le 17 février dernier. Un mois plus tard, la décision a été transmise au maire, confirmant définitivement les conclusions du rapporteur public. Ce jugement répond aux contentieux et aux contestations qui émaillent la vie politique l haÿssienne depuis plusieurs années. Tous ces recours ont évidemment contrarié la réalisation de certains projets d aménagement urbain, en les retardant, sans pour autant les stopper. Que dit le tribunal de Melun? - Que «le projet de PADD (Projet d aménagement et de développement durable) avait bien été débattu» contrairement à ce que prétendaient les requérants ; «une note détaillée avait été fournie»! - Que «la concertation prévue par la commune avait bien été respectée et en tout état de cause les mesures prises semblaient suffisantes». Or, là résidait bien l essentiel de la critique qui laissait supposer que la ville avait élaboré son PLU en catimini! - Que «l ouverture de l enquête publique avait été publiée dans divers journaux» - Que «le moyen tiré de l insuffisance du dossier d enquête devait être rejeté» - Que «le contenu du rapport était suffisant et les allégations des requérants péremptoires» - Que «la commune pouvait légalement approuver son PLU car celui-ci se substitue au POS». - Que «le projet est compatible avec le SDRIF» (Schéma directeur de la région Ile-de-France) - Enfin, que «les équipements publics sont suffisants». Il s agit là des conclusions d un rapport de plus de soixante pages, qui sera adressé prochainement à la commune, et dont les principales décisions seront publiées dans un prochain numéro du journal municipal. Le jugement du tribunal administratif de Melun condamne par ailleurs chacun des requérants à verser la somme de 1000 à la commune. à l haÿ n Avril

20 V I E M U N I C I PA L E Le parking rue Watel fermé Multi-sites du centre-ville 20 Diagnostic archéologique devant la Roseraie est une étape obligatoire, inscrite C dans le livre V du code du patrimoine. Avant de lancer des travaux d aménagement, la commune doit procéder à un diagnostic archéologique préventif sur les zones constructibles. Seul, l Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) est habilité à le réaliser. C est également lui qui fixe les conditions dans lesquelles cette opération doit avoir lieu. Ainsi, dans le cadre de la ZAC multi-sites du centre-ville, l INRAP doit sonder le sol du parking Allende et d une partie du square Watel afin de vérifier la présence ou non de vestiges. Dans une convention signée en janvier avec l aménageur, Valophis Habitat, l INRAP stipule que «le terrain et ses abords immédiats doivent être préalablement à l haÿ n Avril 2011 clôturés et libérés de toutes contraintes d accès et d occupation ( ) pouvant entraver le déroulement normal des opérations ou mettre en péril la sécurité du personnel». En février, l INRAP a donc demandé à ce que le manège, situé à proximité, soit déplacé. La ville a proposé au propriétaire de l installer dans la Roseraie et d appuyer cette demande auprès du Conseil général. Proposition refusée par le propriétaire. Devant l impossibilité pour l INRAP de procéder au diagnostic et consciente de la gêne occasionnée par la fermeture du parking depuis déjà plusieurs semaines, la ville devra prendre les mesures nécessaires. Une fois le sol sondé et si aucun vestige n est détecté, l INRAP donnera l autorisation à Valophis Habitat de lancer les travaux d aménagement dans ce secteur. n Calendrier des étapes phares 5 mars 2009 Le conseil municipal fixe les objectifs d aménagement des secteurs du marché et de l église et adopte le principe d une zone d aménagement concerté, en en confiant l initiative à Valophis Habitat. 29 juin 2010 Première réunion publique 12 janvier 2011 Dossier de création de la ZAC multi-sites du centre-ville transmis au préfet du Val-de-Marne, représentant de l État 17 février 2011 Les services du préfet, estimant ce dossier «complet et explicite» émettent un avis favorable Mai 2011 Présentation du projet (maquettes en cours de réalisation) élaboré par l architecte Pierre Lombard et prenant en compte l avis de l architecte des bâtiments de France

21 V I E P O L I T I Q U E Cantonales : résultats du second tour dans le Val-de-Marne Le 27 mars dernier, seulement 38 % des Val-de-Marnais se rendaient aux urnes pour le second tour des élections cantonales. Aucun des vingtcinq cantons concernés par ce scrutin n a changé de couleur politique. Seuls en lice à l issue du premier tour, quatre candidats ont été élus avec 100 % des bulletins exprimés : Daniel Breuiller (Arcueil, EELV), Christian Hervy (Chevilly-Larue, PC), Pascal Savoldelli (Ivry-sur-Seine Est, PC) et Gilles Delbos (Villejuif Est, PC). Ville Candidat(e) élu(e) Nombre de voix Alfortville Sud Isabelle Santiago (PS) 72 % Arcueil / Gentilly Daniel Breuiller (EELV) 100 % Bonneuil-sur-Marne Patrick Douet (FG) 74,20 % Cachan Alain Blavat (PS) 97,11 % Champigny-sur-Marne Centre Maurice Ouzoulias (FG) 75,31 % Charenton-le-Pont / Saint-Maurice Jean-Marie Brétillon (UMP) 62,39 % Chenevières-sur-Marne Jean-Pierre Barnaud (MoDem) 67,08 % Chevilly-Larue / Rungis Christian Hervy (FG) 100 % Choisy-le-Roi Didier Guillaume (FG) 70,55 % Créteil Ouest Abraham Johnson (PS) 73,33 % Créteil Sud Josette Sol (PS) 75,72 % Fontenay-sous-Bois Est Gilles Saint-Gal (FG) 73,49 % Ivry-sur-Seine Est Pascal Savoldelli (FG) 100 % Ivry-sur-Seine Ouest Chantal Bourvic (FG) 63,65 % Le Perreux-sur-Marne Jacques Loison (UMP) 59,27 % Maison-Alfort Nord Olivier Capitanio (UMP) 59,62 % Maison-Alfort Sud Marie-France Parrain (M) 55,09 % Nogent-sur-Marne Jacques J.P. Martin (UMP) 56,52 % Saint-Maur-des-Fossés Centre Nicolas Clodong (DVD) 51,21 % Saint-Maur-des-Fossés Ouest Jacques Leroy (UMP) 58,87 % Valenton / Villeneuve-Saint-Georges Nord Marc Thiberville (FG) 74,51 % Villejuif Est Gilles Delbos (FG) 100 % Villejuif Ouest Laurent Garnier (FG) 61,80 % Villeneuve / Saint-Georges Centre Nathalie Dinner (FG) 59,45 % Vincennes Est Dominique Le Bideau (M) 57,95 % DVD : Divers droite EELV : Europe-Écologie-Les Verts FG : Front de Gauche M : Autres candidats majorité présidentielle MoDem : Mouvement Démocratique PS : Parti socialiste UMP : Union pour un mouvement populaire Source : préfecture à l haÿ n Avril

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23 J e une sse/ e nf ance DISCRIMINATION Dans la salle polyvalente du collège Chevreul, tous étaient très attentifs le 9 mars. Ils font toute la différence La 3 e F du collège Chevreul planche sur la discrimination. Après un débat sur le handicap, les élèves ont assisté le 9 mars, à un spectacle sur l homophobie : «Amour en tous genres». Réactions à chaud dernier, toutes les L an 4e du collège Chevreul ont travaillé sur les relations garçons/filles. En prolongement de cette action, Jean-Sébastien Beugin, professeur principal de la 3 e F, a eu l idée d élargir le débat avec un projet sur la discrimination. Après une rencontre avec des personnes handicapées, le 1 er février, ses élèves ont assisté à un spectacle-débat du Mouvement d affirmation des jeunes gais, lesbiennes, bi et trans (Mag). Monté en partenariat avec la compagnie L air du Verseau, «Amour en tous genres» tourne depuis un an dans les établissements de la région parisienne, une source d échanges fructueux. «Le théâtre est aussi fait pour réfléchir» Les quarante premières minutes de cette intervention pédagogique consistent en un spectacle sur la rencontre amoureuse, un montage de trois scènes tirées du répertoire théâtral («L ours de Tchekhov» et «La survivante» de Jean-Michel Ribes) et cinématographique («Premiers baisers» de Mariel Macià). «Pour ces collégiens, qui ne vont pas forcément au théâtre, nous apportons le côté culturel avec ces beaux textes, de très bons médias. Nous faisons appel à l émotionnel ce qui nous permet d ouvrir le débat. Même si tout n est pas analysé le jour du spectacle, c est une piste de réflexion qui fera forcément écho, une ouverture», précise Florence Marschal, le metteur en scène. La dernière scène s achevant sur un baiser entre deux jeunes filles, après quelques minutes de flottement, le débat se met en place entre les adolescents, Mélanie et Marc, les deux intervenants du Mag. Sans tabou, ils répondent à toutes leurs questions : «Nous ne pensons pas que l homosexualité soit un choix. On n est pas homosexuel par rejet mais parce qu on est amoureux de quelqu un. Ensuite, on a le choix de l assumer ou non. Mais le coming out n est pas obligatoire». Certaines questions avaient été abordées en cours après avoir visionné un court-métrage de l Inpes*. L occasion pour leur professeur de revenir sur des notions comme l homophobie, le sexisme ou la différence. «Même s ils n en parlent pas trop entre eux et n ont pas tous le même point de vue, le sujet soulève beaucoup d interrogations. L objectif est que ce travail retentisse sur le reste de l établissement. Nous réfléchissons à un projet qui profiterait aux autres collégiens». Affaire à suivre... n *Institut national de prévention et d éducation pour la santé. Parlons-en! Le 21 mars, journée nationale de lutte contre les discriminations, le service municipal de la jeunesse a proposé une animation autour de projections («Sport et discrimination» et «Et vous la discrimination, vous la vivez?», de débats (en présence d Alexandre Folly, président du comité départemental de SOS racisme et de sa vice-présidente Tooran Dana) et d un atelier «Jouons la carte de la fraternité» initié par la Ligue de l enseignement. à l haÿ n Avril