Secteur de la construction Québec Perspectives
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- Jeannine Laurent
- il y a 7 ans
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1 L OBSERVATEUR SECTORIEL Secteur de la construction Décembre 2004 Secteur de la construction Québec Perspectives Résumé des conférences annuelles de la S.C.H.L. et de la Commission de la construction du Québec
2 FAITS SAILLANTS 2004 aura été une très bonne année pour le secteur de la construction au Québec. La construction résidentielle a atteint des records et l achèvement de grands chantiers a soutenu la construction non résidentielle. La construction résidentielle dans toutes les grandes villes du Québec sauf Gatineau et Saguenay a atteint un nouveau sommet dans le présent cycle immobilier. Du côté non-résidentiel, d importants chantiers d aluminerie et d hydroélectricité ont particulièrement bénéficié les régions de la Côte-Nord, de la Baie-James et du Saguenay-Lac-St-Jean en En revanche, l Outaouais a souffert d un ralentissement de la construction commerciale et industrielle. La Mauricie-Bois-Francs a quant à elle subi un recul en raison de l achèvement de chantiers industriels et hydroélectriques. Malgré l annulation du projet Gaspésia, la Gaspésie s en est tiré avec une relative stabilité grâce à de nombreux travaux de génie reliés notamment à l installation d éoliennes. En 2005, un ralentissement relativement prononcé est attendu tant du côté construction industriel, commercial que résidentiel. Avec l achèvement du projet d aluminerie Alouette sur la Côte- Nord et de celui du barrage Eastmain à la Baie-James, ces deux régions se retrouveront en queue du palmarès en Montréal devrait également faire moins bonne figure vu la saturation dans les secteurs institutionnels, commercial et le ralentissement du côté industriel. Québec, l Estrie, et le Saguenay-Lac-Saint-Jean devraient arriver en tête de peloton grâce, respectivement, à la construction industrielle; institutionnelle et commerciale; et hydroélectrique. La Mauricie-Bois-Francs devrait se relever en 2005 vu les travaux à 2 de 9
3 la centrale au gaz de Bécancour et du lancement de nouveaux projets de centrales hydroélectriques en Mauricie. Dans le secteur de la construction résidentielle, le niveau des mises en chantier diminuera par rapport au sommet atteint en 2004 tout en demeurant relativement élevé. Le ralentissement proviendra du segment des logements collectifs, soit celui ayant soutenu le plus la croissance en 2003 et Le prix moyen des maisons à la revente augmentera, mais à un rythme moins élevé, soit entre 5 % et 10 %. Le taux d inoccupation continuera de grimper et devrait atteindre les 2 % dans la plupart des grandes villes. Emplois par secteur LA CONSTRUCTION AU QUÉBEC Quelques chiffres Industriel : Génie civil et voirie : institutionnels et commerciaux : résidentiels : emplois emplois plus de emplois emplois Produit intérieur brut Valeur au deuxième trimestre de 2004 (en millions de $ constants de 1997) : $ Croissance du PIB en : 10,9% En 2003 : 7,3% Part du PIB : 5,4% 2 Croissance sur quatre trimestre deuxième trimestre de de 9
4 CONSTRUCTION NON-RÉSIDENTIELLE Secteur industriel En 2004, d importants chantiers de construction d alumineries et de raffineries ont principalement contribué à maintenir une relative stabilité dans la construction industrielle. La fin de plusieurs projets dans le secteur des pâtes et papiers au début de 2004 a causé un recul de 75% dans ce sous-secteur. Du côté des métaux primaires et d infrastructures minières, la forte demande à l échelle mondiale et la montée des prix qui lui est associée contribuera au démarrage de plusieurs projets importants notamment de QIT Fer et Titane (489 M$), Mines Aurizon (100 M$), et Niocan (100 M$). Dans les secteurs des technologies de l information, de l électronique ainsi que des produits textiles et du cuir, on s attend à ce que les intentions d investissements soient limitées. La baisse de l activité sur le chantier Alouette à Sept-Îles causera le repli de la construction industrielle en de 9
5 Secteur commercial et institutionnel Le secteur commercial a reculé de 15 % depuis le sommet de la fin de 2001 qui atteignait 2,7 milliards de dollars. Cette baisse est généralisée à la plupart des segments soit le commerce détail, les édifices à bureaux, l hébergement et la restauration. La valeur des permis de bâtir stagne depuis La construction dans le commerce de détail est sur la voie de la saturation. De nombreuses implantations de centres de rénovation, de grands magasins incluant les Wal-Mart et les Costco et de magasins d alimentation ont déjà été réalisées. À ceci s ajoutent les investissements pour les rénovations et l agrandissement de centres commerciaux. Malgré cette saturation, plusieurs projets majeurs de mégacentres sont encore envisagés dans les Laurentides, à Laval, sur la Rive-Sud de Montréal, à Sherbrooke, Gatineau, Québec et Trois-Rivières. Aussi, de nombreux projets récréotouristiques sont sous considération. Pour ce qui est des édifices à bureaux, le taux d inoccupation au centre-ville de Montréal a grimpé à 12,5 % au deuxième trimestre de 2004, un sommet depuis le plancher de 7,1 % atteint en Ceci est bien entendu relié à livraisons d immeubles importants sur le marché (Caisse de dépôt et placement du Québec, Cité du multimédia, Cité du commerce électronique). D autres projets seront bientôt livrés soit la Phase II de la Cité du commerce électronique et le ré-aménagement d une partie des Ailes de la Mode au centreville. Ainsi, le taux d inoccupation devrait continuer d augmenter et devrait demeurer parmi les plus élevés des grandes villes canadiennes. 5 de 9
6 À Québec, où les conditions sont plus serrées, de nouveaux chantiers seraient retardés par la formule des partenariats publics privés (PPP) développée par le gouvernement. L expansion du secteur des immeubles résidentiels de plus de 6 étages 3 s est poursuivie en Ce créneau s est en effet développé de plus l an 2000 : le nombre de mises en chantier d immeubles de plus de 50 logements est passé de 21 immeubles comprenant logements, à 61 immeubles en 2003 (6 215 logements), et à 59 immeubles en 2004 (6 436 logements). En 2003, on s attend à la construction d immeubles résidentiels ralentisse quelque peu. 3 Les projets immobiliers résidentiels de plus de 6 étages sont considérés comme de la construction nonrésidentiel. 6 de 9
7 Le secteur institutionnel a battu des records en Avec 1,9 milliard d investissements, un montant similaire à celui de la construction commerciale, on a retrouvé des niveaux comparables au début des années soixante-dix alors que l infrastructure scolaire québécoise était en pleine expansion. Cette fois-ci, ce sont les universités et les hôpitaux qui ont d'ambitieux programmes d investissements pour la rénovation et l agrandissement. En 2005, l activité devrait ralentir quelque peu, mais ce ne sera que pour mieux rebondir en Les principaux projets sont imposants soit d une part l Hôtel- Dieu de Sherbrooke, les facultés de médecine de l Université Laval et de l Université de Montréal, l École de technologie supérieure (ETS), l École de gestion de l Université Concordia, et l Hôpital Sainte-Justine; quant aux mégashôpitaux montréalais, il y a aura le Centre hospitalier de l Université de Montréal et le Centre universitaire de santé McGill, qui pourrait démarrer à l automne de 9
8 CONSTRUCTION RÉSIDENTIELLE En 2005, trois facteurs pousseront la construction résidentielle à ralentir soit ; 1) une croissance modérée de l emploi; 2) les attentes de hausse des taux hypothécaires en 2004 et 2005; et 3) la montée des prix de l immobilier depuis trois ans. En revanche, deux facteurs alimenteront la croissance soit 1) les baby-boomers et les aînés changeant de mode d occupation et 2) la montée importante du bilan migratoire. Depuis 2000, la migration nette a dépassé les habitants au Québec. Ceci a bien entendu augmenté la demande principalement pour les logements locatifs. En 2005, l activité sur le marché immobilier devrait ralentir. On s attend à ce que le nombre de mises en chantier au Québec diminue de unités à unités. Cette baisse reflétera un recul plus prononcé du côté des logements collectifs que de celui d habitations individuelles. Sur le marché de la revente, le nombre de ventes devrait diminuer au niveau de 2003 soit unités. Le prix moyen des maisons existantes a augmenté de plus de 10 % en La croissance des prix est toutefois en train de ralentir. En 2005, le prix moyen devrait augmenter entre 5 % et 10 %. Dans le marché locatif à Montréal, le taux d inoccupation a augmenté à 1,5 % en 2004 et devrait atteindre les 2,0 % en Ceci indiquerait toujours une demande excédentaire par rapport à l offre. Toutefois, il est probable que le seuil d équilibre soit déjà atteint dans divers segments de marché, notamment dans celui des copropriétés de luxe. 8 de 9
9 Marché de la revente Mises en chantier PRIX MOYEN MAISONS INDIVIDUELLES p 2005p p 2005p Montréal Montréal Québec Québec Gatineau Gatineau Sherbrooke Sherbrooke Trois-Rivières Trois-Rivières Saguenay Saguenay Marché locatif Mises en chantier TAUX D INOCCUPATION LOGEMENTS COLLECTIFS p 2005p p 2005p Montréal Montréal Québec Québec Gatineau Gatineau Sherbrooke Sherbrooke Trois-Rivières Trois-Rivières Saguenay Saguenay Mises en chantier Marché de la revente TOTAL NOMBRE DE TRANSACTIONS (1) p 2005p p 2005p Montréal Montréal Québec Québec Gatineau Gatineau Sherbrooke Sherbrooke Trois-Rivières Trois-Rivières Saguenay Saguenay Source : S.C.H.L. (1) maisons individuelles 9 de 9
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