Une étude réalisée par un professeur de l École Rotman révèle que l industrie musicale au Canada a de multiples retombées économiques

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1 Une étude réalisée par un professeur de l École Rotman révèle que l industrie musicale au Canada a de multiples retombées économiques Mais une nouvelle enquête indique que les artistes canadiens gagnent seulement $ par an grâce à leur musique; la plupart d'entre eux considèrent le partage non autorisé de fichiers comme une menace Toronto (le 6 juin 2008) L industrie musicale au Canada a des retombées économiques qui vont bien au-delà des ventes de disques, donnée traditionnellement utilisée pour évaluer son importance et sa vitalité. C est ce que révèle une nouvelle étude réalisée par Douglas Hyatt, professeur à l École de gestion Rotman. Mais parallèlement au rapide déclin de la vente de CD, une nouvelle enquête réalisée par POLLARA dans le cadre de l étude indique que les artistes canadiens ont de la difficulté à vivre de leur musique : le revenu tiré de leur activité ne dépasse pas $ par an en moyenne, après déduction des dépenses. Dans le même temps, l enquête révèle qu'une grande majorité d artistes considère le partage non autorisé de fichiers comme une menace pour l industrie musicale et veulent que les titulaires de droits d auteur puissent contrôler l utilisation qui est faite de leur œuvre artistique. On estime que le sondage POLLARA, enquête nationale en ligne menée auprès de 700 musiciens, auteurs-compositeurs et chanteurs, est la première enquête systématique abordant le rendement financier des artistes canadiens et révélant leurs opinions à propos des défis auxquels l'industrie musicale fait face. La portée économique considérable de l'industrie musicale L étude nationale indépendante intitulée «Aperçu de l incidence financière de l industrie canadienne de la musique» explore pour la première fois l'intégralité de la portée économique de l'industrie musicale au Canada. Outre la production et les ventes de musique enregistrée (CD ou fichiers numériques), le rapport couvre l édition de musique, les concerts, l utilisation de la musique dans la radiodiffusion, et les instruments et cours de musique. L étude révèle que le chiffre de 538 millions de dollars de ventes enregistrées par les principales maisons de disques en 2008 ne représente qu'une partie de l'économie de la musique au Canada. Il faut ajouter à ce montant les recettes brutes générées par les concerts, soit environ 752,8 millions de dollars en 2005, la vente au détail des instruments de musique et de l équipement nécessaire à l enregistrement et aux concerts, soit plus de 900 millions de dollars pour la même année, et les gains enregistrés par les éditeurs de musique canadiens qui ont totalisé 103 millions de dollars en Citant l «usage considérable de la musique» dans la diffusion, en particulier à la radio, le rapport souligne également que les stations de radio commerciales au Canada ont réalisé 1,3 milliard de dollars de recettes en De plus, le rapport indique que 15 pour cent des Canadiens et Canadiennes ont acheté des cours de musique ou de chant pour eux ou pour un membre de leur famille. Les personnes ayant acheté des cours pour elles-mêmes ont dépensé en moyenne 578 $ l'année dernière et 439 $ pour des achats pour d autres membres de la famille. Des dépenses supplémentaires ont été réalisées pour les partitions et autres accessoires de travail. «Cette étude constitue une première étape dans le cadre du processus d'élaboration d'un portrait exhaustif de la situation économique de la musique en Ontario et au Canada», a déclaré Karen Thorne-Stone, présidente-directrice générale de la Société de développement de l industrie des médias de l Ontario (SODIMO), organisme du ministère de la Culture de l Ontario. «En allant de l avant, le rapport servira de référence pour ce qui est du rendement financier du secteur et d outil permettant d évaluer le succès de nos programmes actuels; il guidera les investissements futurs.»

2 Les temps sont durs pour la musique enregistrée, les temps sont durs pour les artistes Parallèlement à la diminution marquée des ventes enregistrées par l industrie phonographique, l étude a montré que les artistes canadiens tirent un revenu relativement maigre de leur musique (moins de $ en moyenne). Après déduction des dépenses de plus de $, les musiciens bénéficient d une «marge» d environ $ par an, d après l enquête POLLARA citée dans le rapport. Près de deux tiers des répondants ont indiqué qu ils occupaient un ou plusieurs emplois parallèlement à leur activité liée à la composition ou au spectacle, et que cet emploi supplémentaire leur rapportait en moyenne un peu moins de $. Le rapport nous apprend que parmi ces personnes, 40 pour cent ont déclaré que «ces dernières années, elles avaient tendance à dépendre davantage des revenus tirés d autres sources que la musique pour vivre». «Le rapport rédigé par Doug Hyatt, mon collègue à l École Rotman, permet de mieux comprendre les défis auxquels est confrontée l'industrie musicale, l'une des industries de création les plus importantes et les plus influentes», a déclaré Richard Florida, professeur de gestion et de créativité et directeur du Martin Prosperity Institute de l École de gestion Rotman. «Le fait de disposer d une scène musicale canadienne florissante est crucial pour notre prospérité, notre énergie créative et notre qualité de vie au 21 e siècle.» Les artistes canadiens sont inquiets à propos du téléchargement sur Internet et de l utilisation non autorisée de leur œuvre L enquête menée par POLLARA auprès des musiciens indique que la plupart des artistes canadiens sont inquiets à propos des répercussions du partage de fichiers et qu'ils sont fermement opposés à l utilisation non autorisée de leur musique. Ainsi qu'on peut le lire dans le rapport de M. Hyatt, l enquête révèle que : environ 71 pour cent des musiciens interrogés considèrent le partage non autorisé de fichiers soit comme une menace majeure (38 pour cent), soit comme une menace mineure (33 pour cent) pour l industrie musicale, alors que 15 pour cent d entre eux n'y voient pas de menace; près de 38 pour cent des musiciens s accordent pour dire que le partage non autorisé de fichiers est une mauvaise chose pour les artistes alors que 14 pour cent estiment que ce n est pas une mauvaise chose pour les artistes. Trente-quatre pour cent d entre eux pensent que le partage non autorisé de fichiers est à la fois une bonne chose et une mauvaise chose pour les artistes; la grande majorité des musiciens pensent que les propriétaires d œuvres musicales protégées par le droit d auteur devraient exercer un contrôle total (67 pour cent) ou un certain contrôle (27 pour cent) sur l utilisation de l œuvre. Environ 1 pour cent déclare qu'ils ne devraient exercer qu'un très faible contrôle. «Pour la première fois, nous savons de façon définitive que la majorité des artistes, les personnes en première ligne au sein de l'industrie musicale, voient le partage des fichiers comme une menace», a déclaré Duncan McKie, président-directeur général de la Canadian Independent Record Production Association. «Cette observation, de même que leur aspiration à un meilleur contrôle de l'utilisation des œuvres protégées par le droit d auteur, n a rien de surprenant étant donné les difficultés auxquels ils font face.» Les artistes sont obligés de partir en tournée pour joindre les deux bouts D après les résultats de l enquête révélés par l étude, les revenus générés par les concerts représentent pour les artistes canadiens près de la moitié des gains qu ils tirent de leur musique. Nombre d entre eux ont fait observer que les concerts représentent une part de plus en plus importante de l ensemble des

3 revenus. Paul Sharpe, directeur de la Freelance Services Division, de l American Federation of Musicians (Canada), a souligné les relations étroites qui existent entre le téléchargement de musique non autorisé de plus en plus répandu au Canada, le déclin rapide des ventes de disques et l augmentation du temps passé sur la route par les artistes. «Aujourd hui le partage de fichiers ne permet plus à la majorité des artistes canadiens de gagner suffisamment bien leur vie grâce à la vente de disques», a déclaré M. Sharpe. «Ceci a contraint nombre d'entre eux, non seulement à prendre un deuxième emploi, mais aussi à passer des journées et des nuits éprouvantes en tournée pour joindre les deux bouts.» Méthodologie de l enquête Les données sur les musiciens ont été recueillies en décembre 2006 et janvier 2007 au moyen d une enquête réalisée par POLLARA via Internet, avec la collaboration de la branche canadienne de l AFM. Au total, 684 musiciens, auteurs-compositeurs et chanteurs ont répondu à l'enquête. Les musiciens ayant participé à l'enquête sont essentiellement des membres de l'afm; ils résident tous au Canada. L enquête qui sous-tend l étude a été menée de façon indépendante par POLLARA avec la collaboration et/ou l'aide financière de la SODIMO en association avec des organismes de l'industrie musicale canadienne comme la CIRPA, l'afm, l'association canadienne des éditeurs de musique, l'association de l'industrie canadienne de l'enregistrement et le Music Managers Forum. «J aimerais exprimer toute ma gratitude à la SODIMO et à l industrie musicale canadienne pour avoir fourni la plupart des données utilisées dans le cadre de cette étude, ainsi qu'aux personnes qui ont fait part de leur expérience sur la façon dont fonctionne l'industrie», a déclaré M. Hyatt, professeur d économie de l entreprise à Rotman. «Leur coopération a formé une part essentielle des fondations du projet sans pour jamais remettre en cause le besoin d indépendance et l intégrité académique de mon travail.» Accès à l étude sur la musique sur Internet Le rapport dans son intégralité est disponible à À propos de l American Federation of Musicians of United States and Canada L American Federation of Musicians of the United States and Canada (AFM Canada) est la plus importante organisation mondiale de défense des intérêts des musiciens professionnels; elle compte environ membres au Canada. L AFM Canada se bat pour élever les normes de l industrie et placer le musicien professionnel au premier plan du paysage culturel. À propos de la Canadian Independent Record Production Association La Canadian Independent Record Production Association (CIRPA) est l association corporative représentant le secteur indépendant de l industrie de la musique et de l enregistrement sonore au Canada. Depuis 30 ans la CIRPA est la voix collective de la musique indépendante dans le Canada anglophone. À propos de l Association canadienne des éditeurs de musique Depuis 1949, l Association canadienne des éditeurs de musique fait en sorte que les opinions des éditeurs de musique travaillant au Canada et celles de ses membres soient entendues. Il nous appartient de promouvoir les intérêts des éditeurs de musique et de leurs partenaires auteurscompositeurs par le truchement de la défense de leur cause, de la communication et de l éducation. À propos de l Association de l industrie canadienne de l enregistrement

4 L Association de l industrie canadienne de l enregistrement assure la promotion des intérêts des maisons de disques canadiennes. À propos de Music Managers Forum Canada Le Music Managers Forum (MMF) est une association internationale sans but lucratif fondée en 1992 au Royaume-Uni. Sa création visait à donner aux gestionnaires une occasion de se rencontrer, de se former les uns les autres et de constituer une voix nécessaire au sein de l industrie. Inspiré par l exemple britannique, le MMF Canada a été lancé comme organisation spéciale en 1994 et a été constitué en vertu d'une loi fédérale en association à but non lucratif en À propos de la Société de développement de l industrie des médias de l Ontario La Société de développement de l industrie des médias de l Ontario (SODIMO) est un organisme du ministère de la Culture de l Ontario qui favorise le développement économique des industries des médias culturels de l Ontario, y compris des industries de l édition de livres et de revues, du cinéma et de la télévision, des produits multimédias interactifs numériques et de l enregistrement sonore. 30

5 Pour de plus amples renseignements : Paul Sharpe, AFM Canada Duncan McKie, CIRPA ; psharpe@afm.org , poste 232; duncan@cirpa.ca Catharine Saxberg, CMPA Don Hogarth (pour la CRIA) ; csaxberg@musicpublishing.ca ; don@hogarthpr.com Brian Hetherman, Music Managers Forum George McNeillie, SODIMO ; brian@cerberusartists.com ; gmcneillie@omdc.on.ca Doug Hyatt, professeur à l École de gestion Rotman ; Hyatt@Rotman.Utoronto.Ca