Rapport de Présentation - Diagnostic - SCoT Provence Verte

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2 SOMMAIRE I- LA PROVENCE VERTE, UNE IDENTITE EN MOUVEMENT 63 I-1. Héritages, passages, brassages et devenir 63 I-1.1. Présentation de la Provence Verte...63 I-1.2. Une histoire ancrée dans le territoire...66 I-1.3. Une position centrale en Région PACA qui accentue les mutations...66 I-2. La construction : un étalement au-delà des aires urbaines 69 I-3. L agriculture : de l identité au moteur d une économie renouvelée 70 I-4. UnE identité partagée a construire sur la base d un riche patrimoine historique 71 II- ÉVOLUTIONS SOCIALES ET SPATIALES 73 II-1. Évolution démographique 73 II-2. Quand la ville éclabousse la campagne 74 II-2.1. Du foncier disponible un terrain une maison une voiture une piscine...77 II-2.2. Un marché de l immobilier tourné vers la production neuve...79 II-2.3. Un mobilité résidentielle dynamique...83 II-3. Peu de logements sociaux, peu diversifiés, mais une demande croissante 84 II-3.1. Un parc ancien et principalement public...84 II-3.2. Une demande accrue sur les dernières années...85 II-4. Des entrees de ville moyennement qualitatives 87 II-5. Morphologies et dynamiques urbaines en Provence Verte 89 II-6.Prospectives et enjeux d habitat 92 II-6.1. Les enjeux de l habitat :...92 II-6.2. Les enjeux des logements locatifs sociaux :...92 II-6.3. Les enjeux pour l accession et le locatif privé :...92 III LES EQUIPEMENTS STRUCTURANTS DU TERRITOIRE 94 III-1. La formation : un accompagnement tout au long de la vie 94 58

3 III-1.1 La formation initiale...94 III-1.2 La formation Continue...98 III-2. Les équipements sportifs 100 III-3. Le secteur sanitaire et médico-social 101 III-3.1 Les grands équipements III-3.2 L offre en soins libérale III-4. L offre à destination des personnes âgées et des handicapés 105 III-4.1. La prise en charge des personnes âgées III-4.2. Les personnes handicapées III-5. Les autres services et équipements 108 III-5.1. Secteurs régaliens III-5.2. Autres services et équipements III-6. Enjeux et prospectives des équipements 112 IV UNE MOBILITE QUASI MONOMODALE ET DEPENDANTE DE L EXTERIEUR 113 IV-1. Un territoire au centre de plusieurs grandes agglomérations 113 IV-1.1. La Provence Verte, un territoire traversé IV-1.2. La Provence Verte, Isolée mais proche de tout IV-1.3. Un territoire propice à la circulation automobile IV-2. Un territoire quasi monomodale 119 IV-2.1. Une organisation territoriale pour et autour de la voiture IV-2.2. Une intermodalité à mettre en œuvre IV-3. L Aménagement numérique du territoire 121 IV-4. Enjeux de la mobilité et des transports 122 V- CULTURE ET LE PATRIMOINE : DE NOMBREUSES INTERVENTIONS MAIS SANS PARTAGES 122 V-1. Les domaines de l offre culturelle en Provence Verte 122 V-1.1. Les Musées et les Bibliothèques-médiathèques une offre à professionnaliser V-1.2.Écoles de musiques et de danses

4 V-1.3.L offre cinématographique V-1.4. Les arts vivants et arts plastiques V-1.5 Prospectives et enjeux du développement culturel V-2. Le Patrimoine : Le Pays d Art et d Histoire 125 V-2.1. Un gisement patrimonial riche et diversifié V-2.2. Un outil de valorisation en plein essor V-2.3. Enjeux et perspectives du patrimoine VI- DES MUTATIONS ÉCONOMIQUES PROFONDES QUI REDESSINENT LES PERSPECTIVES TERRITORIALES 129 VI-1. Le paysage économique local 129 VI-1.1. D une économie agricole et industrielle à résidentielle VI-1.2. Le développement d une économie présentielle VI-1.3. La logistique et le transport VI-1.4. Les énergies et ressources renouvelables VI-2. L EMPLOI : ENTRE PROGRESSION ET PRECARITE 140 VI-3. LES POLES ECONOMIQUES DU TERRITOIRE 146 VI-3.1. Les zones d activités VI-3.2. Les zones d activités économiques (ZAE) existantes VI-4. Les espaces commerciaux de la Provence Verte 153 VI-4.1. Une offre commerciale régionale très attractive VI-4.2. Un développement commercial de périphérie VI-4.3. Un commerce de proximité dense et diversifié VI-4.4. Une activité touristique facteur de développement économique VI-5. Le tourisme, principal moteur d une économie régénérée 173 VI-5.1. Le tourisme, une activité économique à part entière VI-5.2. Les secteurs de développement de l offre touristique VI-5.3 Enjeux du tourisme en Provence Verte

5 VII. L AGRICULTURE EN PROVENCE VERTE 179 VII-1. Données Cadre 179 VII-2.Une agriculture assez peu diversifiée 181 VII-2.1 La viticulture, une production stable et dominante VII-2.2 Les productions animales et céréalières en forte diminution VII-2.3. D autres productions à forte valeur ajoutée VII-2.4 Qualité, circuit court et diversification VII-3. Localisation et caractéristiques des exploitations 186 VII-3.1 Localisation des exploitations VII-3.2 Un tissu important de petites exploitations VII-3.3.Une dynamique démographique inquiétante VII-4. Les grandes mutations observées ces 10 dernières années 193 VII-4.1 Une perte de 25 %du nombre d exploitations en 10 ans VII-4.2. Une perte de 6% de la SAU en 10 ans VII-4.3 Les principales conséquences VII-4.4 Une difficulté croissante à accéder au foncier VII-5.L agriculture et l environnement en Provence Verte 204 VII-5.4. Enjeux de l agriculture VIII - ANALYSE DE LA CONSOMMATION D ESPACE 207 VIII-1. La méthodologie 207 VIII-1.1. Des données d occupation du sol pour la période uniquement VIII-1.2. Une extrapolation nécessaire VIII-1.3. Les limites liees aux données disponibles et a la methode VIII.2. Les résultats 209 VIII-2.1. Rétrospective VIII-2.2. Prospective

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7 I- LA PROVENCE VERTE, UNE IDENTITE EN MOUVEMENT I-1. HERITAGES, PASSAGES, BRASSAGES ET DEVENIR I-1.1. Présentation de la Provence Verte Actuellement le périmètre de la Provence Verte regroupe 39 communes et habitants au 1 er janvier Le territoire est localisé au cœur du moyen Var, aux bords du Verdon et aux pieds de la Sainte-Baume. La Provence Verte s étend du Nord au Sud sur près de 42 kilomètres, ses extrémités d est en ouest sont éloignées d une distance sensiblement équivalente (42, 48 km dans l axe N-S et 42,11 km dans l axe E-O). Les 39 communes sont structurées en 4 Communautés de Communes de tailles démographiques différentes. Les villes principales sont Brignoles ( habitants) et Saint Maximin (14907 habitants). Ces communes ont également créé plus de 30 syndicats intercommunaux tels que SIVU, SIVOM et Syndicats Mixtes. Figure 1 : La Provence Verte, dimensions et superficie 63

8 Parmi ces Établissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) se trouve le Syndicat Mixte du Pays de la Provence Verte (SMPPV). Il regroupait à l origine le Conseil Général et les communes membres sur un périmètre plus vaste que le présent. Depuis, ce Syndicat Mixte s est recentré dans ses limites sur les 4 intercommunalités citées plus bas et le Conseil Général s en est retiré pour être conforme à la Loi Urbanisme et Habitat. Figure 2 : Composition des communautés de communes de la Provence Verte et population en

9 Figure 3 : Paysage intercommunal autour de la Provence Verte 65

10 Le SCoT Provence Verte a pour voisins immédiats : - Le Pays d Aix-en-Provence - Le Pays d Aubagne et de l Etoile - Toulon Provence Méditerranée - La Dracénie - Cœur du Var - Verdon Mont Major - Sud Sainte Baume - Valée du Gapeau - Méditerranée Porte des Maures I-1.2. Une histoire ancrée dans le territoire Dès l antiquité romaine, le territoire de la Provence Verte s est inscrit dans une tradition d échanges. Traversé d Est en Ouest par la via Aurelia, la richesse de ce territoire repose sur une histoire et un patrimoine construits au cours des siècles par les nombreux mouvements et brassages de populations. Durant de nombreuses décennies, l aménagement du territoire était le fruit d actions plus ou moins concertées, plus ou moins définies et à des échelles de réflexions variables. Le résultat, nous le connaissons aujourd hui, c est un territoire habité de nombreuses dynamiques qu il convient de coordonner. La Décentralisation a offert aux élus locaux les moyens de prendre en main l aménagement de leur territoire, et par le biais des Schémas de Cohérence Territoriale (SCoT), c est la possibilité de décider collectivement d une stratégie locale de planification spatiale. Guidé par un projet politique, le SCoT offre aux élus et aux habitants un espace de réflexions, d actions concertées et coordonnées sur le moyen et long terme. Ensemble, ils sont invités au dialogue avec les partenaires et les personnes publiques associées à la concertation. I-1.3. Une position centrale en Région PACA qui accentue les mutations Reliée aux agglomérations voisines d Aix, Marseille, Aubagne, Toulon et Draguignan, la Provence Verte n a eu pour centre que la ville comtale de Brignoles, devenue depuis sous-préfecture. Cette ville relais qui se revendique «capitale du Centre Ouest Var» est à équidistance d Aix-en-Provence, de Draguignan et de Toulon, trois centres décisionnels historiques. Par l entremise de voies de communications facilitant les déplacements, les équilibres internes du territoire ont été déstabilisés et ses dépendances économiques, sociales et spatiales vis-à-vis des agglomérations périphériques se sont accrues. Les aires d influence des agglomérations voisines se 66

11 recoupent en Provence Verte, faisant de ce territoire un espace «interstitiel 1» qui n a plus la main sur son devenir. La Provence Verte est au cœur d un vaste réseau routier, sa position idéale lui permet d accéder : Aux grandes agglomérations et pôles urbains de la région : - À l est : Fréjus - Cannes Nice ; - Au sud : Toulon - Hyères - La Seyne sur mer ; - À l ouest : Aix Marseille. Aux gares SNCF TGV : - À l est : Les Arcs-Draguignan ; - Au sud : Toulon ; - À l ouest : Aix-en-Provence. Aux aéroports : - À l est : L aéroport international de Nice ; - Au sud : L aéroport national d Hyères ; - À l ouest : L aéroport international de Marignane (Marseille Provence et MP2). Aux ports : - Le port autonome de Marseille ; - Le port militaire de Toulon. 1 Source : charte du Pays de la Provence Verte 67

12 Figure 4 : Éléments remarquables autour de la Provence Verte 68

13 Le tissu économique et la production locale ont fortement été influencés par ce positionnement géographique stratégique. La proximité des aires de consommation, d exportation et d approvisionnement ont joué un rôle déterminant dans la construction du territoire. Les effets induits par l attractivité économique de la région PACA ont permis de développer des emplois et de ce fait ont généré une croissance démographique très importante. Cette croissance démographique tend à s accélérer d année en année jusqu à devenir plus forte que sur l ensemble du territoire métropolitain français. En termes d emploi, le secteur salarié privé est en progression. Il s est développé dans les grandes agglomérations et sur le littoral méditerranéen, puis s est ensuite diffusé par le biais des axes de communication accessibles, efficaces et denses. Ainsi, pour la Provence Verte, le développement urbain est intimement lié à l autoroute A8 et aux routes structurantes du territoire (RDN7, RD43 notamment) puis s est diffusé au cœur du territoire par les principales routes. I-2. LA CONSTRUCTION : UN ETALEMENT AU-DELA DES AIRES URBAINES Alors que l emploi se développe principalement dans les grandes agglomérations régionales et sur le littoral, la construction neuve connaît une poussée surtout dans l arrière-pays. Le manque de disponibilité et la pression foncière sur la côte ont rendu plus évidente la recherche d un «ailleurs» proposant un accès à la propriété plus facile et un temps de parcours pour la distance travaildomicile acceptable. La Provence Verte est cet «ailleurs», comme tout le Centre Var, c est un jardin et un lieu de résidence pour les actifs des territoires voisins. Figure 5 : Densité de population supérieure à 80 habitants/km² par année de recensement (source : INSEE, IGN) 69

14 La Provence Verte devient un territoire d expansion urbaine pour les autres communes, autrement dit un espace périurbain. De ceci, nous le verrons plus bas, découle la structuration particulière de son économie, avant tout résidentielle. Il résulte également de cette pression démographique, des formes urbaines dominées par un bâti diffus, composées principalement d habitat individuel. De plus, cette situation conduit à une hausse des déplacements, des retards en matière d équipements et de services au niveau communal et intercommunal ainsi qu une augmentation des besoins jusqu ici peu demandés en milieu rural. I-3. L AGRICULTURE : DE L IDENTITE AU MOTEUR D UNE ECONOMIE RENOUVELEE Les territoires ruraux sont soumis à de nombreuses pressions : changement d affectation du sol, augmentation du prix du foncier et des matières premières, etc. À cela s ajoute l arrivée de nouveaux résidents qui ne voient dans le paysage agricole qu une fonction récréative et paysagère, créant de fait un grand nombre de conflits d usage et des tensions sociologiques. Sce : CR PACA, CETE Méditerranée Figure 6 : Soldes migratoires entre 1999 et 2006 sur les régions PACA et Languedoc En Provence Verte, le déclin des activités industrielles a redynamisé l économie agricole. Cependant, cette activité est fortement dépendante des dynamiques économiques mondiales, variation des aides, fluctuation des prix, etc. Cette situation engendre de nombreux changements sur les paysages et le foncier, abandons d exploitations, friches naturelles et reforestation. 70

15 De plus, les enjeux économiques liés au foncier, la spéculation notamment, entretenus par les propriétaires fonciers et les acheteurs néo-ruraux, ont accentué la déprise agricole et favorisés l étalement urbain, notamment grâce à l appui de documents d urbanisme parfois trop permissifs. Pourtant, avec la mise en place de label qualité, par exemple les Appellation d Origine Contrôlée (AOC), c est un patrimoine et des savoir-faire reconnus que le SCoT entend bien valoriser et développer afin d en faire le moteur du développement de la Provence Verte. I-4. UNE IDENTITE PARTAGEE A CONSTRUIRE SUR LA BASE D UN RICHE PATRIMOINE HISTORIQUE Le paysage du territoire de la Provence Verte s est construit au cours du temps, notamment grâce à une histoire locale riche et des dynamiques économiques qui dépassent le territoire. Les empreintes laissées par l exploitation des mines de Bauxite, principale activité industrielle du territoire jusque dans les années 1980, font aujourd hui l objet d une revalorisation. Ces démarches participent à mettre en lumière une des clefs de l histoire locale et fabriquent ainsi un vecteur de développement touristique et identitaire. La Provence Verte regorge d éléments patrimoniaux qu il convient de s approprier et de partager : les anciennes tanneries de Barjols, la Chapelle templière de Bras ou encore le Palais des Comtes de Provence à Brignoles. Ces éléments ont permis d obtenir le label «Pays d Art et d Histoire» en 2005, renforçant ainsi la reconnaissance du patrimoine de la Provence Verte. L étendue des capacités culturelles du territoire lui permet de s animer bien après la période estivale. La pérennité de ses actions et structures culturelles constitue un potentiel de vie et d attractivité du territoire. C est un enjeu d aménagement que le SCoT entend valoriser. De plus, signalons la constitution imminente d un Parc Naturel Régional dit «de la Sainte Baume», instauré par arrêté préfectoral portant création d un syndicat mixte de préfiguration dudit PNR en date du 21 février Cette initiative réunit 28 communes, 6 EPCI, la Région et les départements du Var et des Bouches-du-Rhône. En 2009, 4 communes de la Provence Verte ont été le support d un Atelier du Grenelle Environnement, (réunissant l Institut d Aménagement et d Urbanisme Régional, l Ecole d Architecture de Lumigny, L Ecole des Paysages de Versaille-Marseille), pour la recherche d alternatives à l étalement urbain. La Provence Verte a aussi été engagée dans la démarche des SCoT du Grenelle de 2009 à 2012, animé par l Etat. Cette démarche avait pour objet d intégrer les savoir-faire acquis par les SCoT SRU (de première génération) et surtout les orientations voulues par le Grenelle de l Environnement et inscrites dans les Lois Grenelle I & II. Cette démarche des SCoT du Grenelle fait suite à celle des SCoT Témoin. Ces démarches devraient apporter au territoire une appréhension et une intégration plus approfondies d objectifs environnementaux. 71

16 Figure 7 : Périmètre d étude du Syndicat mixte de préfiguration du PNR de la Sainte Baume 72

17 II- ÉVOLUTIONS SOCIALES ET SPATIALES II-1. ÉVOLUTION DEMOGRAPHIQUE Sous les effets conjugués de la progression économique de la Région PACA, d une tendance à l héliotropisme et aux disponibilités foncières en Provence Verte, ce territoire connaît une croissance démographique qui ne fléchit que peu ou pas depuis 30 ans. Avec un accroissement constant entre 1990 et 2006 (2,6 %), le Pays de la Provence Verte continue de fonder son développement sur l accueil de nouveaux habitants. La croissance démographique est portée à plus de 90 % par le solde migratoire (excédent des arrivées sur les départs) alors que le solde naturel est quasi nul. Cette croissance est particulièrement localisée sur les communautés de communes de Sainte-Baume - Mont Aurélien (SBMA) et Comté de Provence (à plus de 60 %), cependant la pression ne s exerce pas sur les villes centres mais plus sur les communes périphériques. Les nouveaux arrivants sont avant tout des actifs en quête d un foncier abordable et accessible, d abord originaires du Var, la tendance montre une provenance plus large, de la Région PACA dans un premier temps et enfin, de la France entière. Les nouvelles populations arrivant sur le territoire de Provence Verte sont pour plus des deux tiers âgées de plus de 45 ans. La répartition des populations en fonction des tranches d âges fait apparaître une organisation particulière du territoire : Les Communautés de Communes de Provence d Argens en Verdon (PAV) et de Comté de Provence (CP) sont, proportionnellement à leur population respective, plus «jeunes» que SBMA et Val d Issole (VI). De plus, une différence de revenus participe à la ségrégation du territoire entre les différentes Communautés de Communes (SBMA et VI font partie des plus riches du département tandis que CP et PAV font partie des plus pauvres). Néanmoins, on trouve une certaine homogénéité dans le statut professionnel des habitants : Les retraités sont près de 30 %; un peu plus nombreux au Nord et dans les communes du Comté de Provence ; La part des ouvriers est un peu plus forte sur le Comté de Provence et Provence d Argens en Verdon ; Celle des cadres et professions intermédiaires est un peu plus élevée sur Val d Issole et Sainte Baume Mont Aurélien. En revanche, le nombre des ménages en situation de précarité est important : Plus de la moitié est non-imposable, avec près de 56 % sur le Comté de Provence et 58 % sur Provence d Argens en Verdon ; Entre 35 % et 45 % ont des revenus inférieurs à 60 % des plafonds HLM ; Un cinquième sont en-dessous du seuil de pauvreté. 73

18 En 2006, la population de Provence Verte représente 9,43 % (de la population varoise) alors que sa superficie (1 221 km²) est légèrement supérieure à 20% du département. On peut constater une progression de la vague de densification autour des principales artères de transport de la Provence Verte. Si l on continuait les tendances observées dans la cartographie de l INSEE sur les densités lissées, on pourrait très probablement constater que les courbes se rejoignent entre Saint-Maximin et Brignoles et qu elles ont tendance à s étendre vers le nord. La densité moyenne de Provence Verte était de 63 hab./km² en 1999, elle est de 77 hab./km² en L évolution de la population dans les communes ne s est pas faite sur le même rythme selon la proximité qu elles entretiennent avec les agglomérations voisines. Ce qui explique que les Communautés de Communes de Sainte-Baume - Mont Aurélien et du Val d Issole aient connu les plus fortes croissances démographiques entre 1972 et Par contre, le remplissage des communes de ces deux intercommunalités, les pressions foncières et le développement des réseaux routiers ont poussé les nouveaux arrivants à se déplacer sur la Communauté de communes Provence d Argens en Verdon, au nord de l A8. Jusqu en 1999, le seul bassin d emploi de la zone d étude était celui de Brignoles et de ses communes voisines. Aujourd hui, les aires d emploi d Aix-en-Provence, de Toulon et de Draguignan s entrecroisent sur le territoire de la Provence Verte et la zone d emploi de Brignoles a disparu. Le relief, tel le Massif de la Sainte Baume, et l accessibilité, aux centres bourgs notamment, sont aujourd hui les seuls freins à la pression démographique. Dans les communes desservies par l A8 et la RD43 (Brignoles/Cuers) la population a augmenté de 30 à 40% entre 1999 et Sur le territoire, un rééquilibrage démographique s est fait entre St Maximin et Brignoles mais avec une rapidité générant des modes d urbanisation différents, entraînant des problématiques d équipements et de réseaux à la charge des collectivités. II-2. QUAND LA VILLE ECLABOUSSE LA CAMPAGNE L accroissement démographique a entraîné de nombreuses conséquences sur le territoire, notamment sur la morphologie urbaine de la Provence Verte. Entre 1972 et 2012, l urbanisation a été caractérisée par la prédominance d un habitat pavillonnaire diffus, sous forme de lotissements notamment, au détriment d une intensification des tissus denses et semi-denses. Cette forme d urbanisation est très importante sur l ensemble des communes avec toutefois un marquage plus fort au Sud et à l Ouest du territoire. En moyenne la densité est de 4 logements/hectare sur l ensemble de la Provence Verte. 74

19 Figure 8 : Empreinte sur le territoire selon le tissu urbain 75

20 Figure 9 : Evolution des espaces bâtis entre 1999 et Source : CRIGE PACA 76

21 La tâche urbaine a été multipliée par 10 entre 1972 et Près de 96,5% du territoire de la Provence Verte est occupé par les espaces naturels et agricoles. Les espaces artificialisés ne représentent «que» ha en 1990 soit 3,5% de la superficie totale du Pays. Cette proportion monte à 3,9% en 2000 ce qui représente une croissance de +11% pour la période Par comparaison et sur la même période, en France cette croissance des espaces artificialisés n est que de 4,8%. Sur la période , ce sont logements qui ont été construits et qui ont consommé ha. Le même nombre de logements aurait pu être construit sur 150 ha sous forme de logements collectifs. Les ha consommés correspondent à la surface des communes de Rocbaron, Camps la source, Rougiers ou Seillons. Entre 2002 et 2012, la consommation d espace au profit d un développement urbain a connu plusieurs phases. La première, de 2002 à 2006, est marquée par une consommation très importante (121,3 ha/an). La seconde phase, entre 2007 et 2012, montre, malgré une consommation forte, une tendance à la diminution (76,4 ha/an). Toutefois, la consommation d espace a été en moyenne de 98,9 ha par an sur la période Il est à noter que seulement 14,6 % du volume d espaces conquis sur les terres agricoles ou naturelles a été utilisé pour l économie et d autres fonctions non résidentielles et 85,4% pour l habitat. Progressivement, l urbanisation a accentué le mitage des espaces naturels ou agricoles. II-2.1. Du foncier disponible un terrain une maison une voiture une piscine Les POS de la génération des années 80 ont fait une part importante aux zones NB «naturelles constructibles» dont la Loi SRU a décidé la suppression par reversement en zone U (urbanisée) ou en zone N (naturelle) sur les PLU. Sur certaines communes, notamment Saint Maximin, ces zones représentent près de 15% de la superficie de la commune (soit plus de 800 ha). La moitié des 39 communes de Provence Verte ont plus de 100 ha d habitats diffus. 77

22 Figure 10 : Part des zones NB dans les POS de la Provence Verte La maison individuelle est le modèle quasi-unique d habitat puisqu il représente 91% des logements construits dans la période , mais cette part diminue (80 % sur la période 1990/1999, 74 % sur 2000/2009, 63 % sur 2005/2009) depuis 2005 avec un accroissement de la production de collectifs. Le marché de l habitat individuel neuf (en lots à bâtir) reste dominant mais pas équivalent sur l ensemble du territoire. Les secteurs géographiques les plus dynamiques sont le Comté de Provence et le Val d Issole (7 et 7,6 logements/an pour habitants). L urbanisation des zones NB pose divers problèmes, tant pour les collectivités (gestion des équipements publics, de capacités de voirie, de réseaux, de gestion des eaux grises ou noires, de collectes de déchets ménagers et assimilés, gestion des risques d inondation et d incendies) que pour l environnement (pression et spéculation foncière, forage et rejet, artificialisation et imperméabilisation des sols, qualité paysagère amoindrie). Il est important de souligner la progression du volume de construction de l habitat collectif au cours des dernières années. La production en collectif était de 8 logements/an/1 000 habitants entre 1990 et 1999, elle était de 10 logements/an/ habitants entre 2005 et

23 II-2.2. Un marché de l immobilier tourné vers la production neuve Étant donné le dynamisme de la croissance démographique sur ce territoire ainsi que les modes de production de logements qui sont majoritairement tournés sur l habitat individuel, il est nécessaire de s interroger sur l évolution des marchés immobiliers. L analyse des marchés immobiliers a été réalisée à partir de l analyse des transactions foncières 2 entre 2001 et R este F rance 11% Ile de F rance 7% Etrangers 8% même co mmune 19% P ays P V 14% R este P A C A 19% reste du Var 22% Figure 11 : Origine des acheteurs des biens immobiliers de la Provence Verte En ce qui concerne les évolutions du marché de l habitat L évolution du nombre de logements mis en chantier entre 2000 et 2009 sur le territoire de la Provence Verte suit la tendance visible à l échelle de la région PACA, malgré un sursaut entre 2005 et 2007, le déclin actuel des conjonctures économiques transparaît au travers du secteur du BTP. 2 Source : MINPERVAL 79

24 Figure 12 : Évolution du nombre de logements totaux en chantiers entre 2000 et 2009 (base 100 en 2000) Maisons individuelles : Les ventes dans ce secteur du marché de l immobilier sont principalement le fruit des plus de 50 ans pour les 2/3. Ceci en raison notamment du parcours résidentiel, la recherche de proximité avec des services dans les centres urbains ou encore le souhait de réaliser une plus-value sur un bien acquis depuis longtemps. En revanche, du côté des acquéreurs, environ 8 % ont moins de 30 ans et près de la moitié ont entre 30 et 50 ans. Ils proviennent pour 1/3 du territoire et pour 1/5 du Var. La part des acquéreurs étrangers et l emplacement des biens acquis nous révèlent une stratégie de localisation dictée par le «cachet» touristique et paysager, leur pouvoir d achat est supposé supérieur à celui des autochtones ce qui mécaniquement tire les prix du marchés à la hausse. Les appartements : Ce n est pas le secteur du marché immobilier le plus important du territoire, pourtant son rôle dans le parcours résidentiel est indiscutable. L analyse des classes d âge des vendeurs fait apparaître que 21% des vendeurs ont plus de 50 ans et 46 % plus de 60 ans. 20% des acquéreurs ont moins de 30 ans et 26% moins de 40 ans ce qui dresse la tendance d un recul de l âge de la première acquisition. Les ans représentent 22% des acheteurs, enfin, 37% des acheteurs sont des ouvriers et des employés, enfin, 1 acheteur sur 2 est issu de la Provence Verte. Les terrains à bâtir : Ce secteur du marché est animé par des classes d âges en pleine activité ou à l aube de la retraite, elles sont donc susceptibles de mobiliser d importants moyens financiers. Néanmoins, les vendeurs de terrains à bâtir sont pour 20 % des quinquagénaires et pour 61 %, des sexagénaires. En revanche les acquéreurs sont des quadragénaires (pour 4/10) ou quinquagénaires (pour 2/10). L origine de ces 80

25 derniers est, pour 1/3, des personnes issues de Provence Verte, pour 1/3 du reste du Var et le dernier tiers de l extérieur du département, dont 23% de la région. Évolution des prix des marchés au cours de la dernière décennie Dans les meilleurs moments du dynamisme des marchés immobiliers les agences immobilières se sont multipliées jusqu à être 3 ou 4 dans des communes de 3500 habitants. Les espoirs de plusvalues étaient bons et les banques prêtaient à des taux intéressants (bien qu évoluant de 3,5% à 5,4% TEG) entre 2002 et Parallèlement, les prix ne cessaient de croître sur les différents marchés près de 52% pour les maisons individuelles et 66% pour les terrains à bâtir. Ces évolutions ne sont pas réparties équitablement sur le territoire, en effet le prix moyen varie selon les intercommunalités. Ceci est vérifié pour les appartements comme pour les lots de terrains bâtis ou à bâtir. L activité du BTP, nous le verrons plus loin est une locomotive de l économie résidentielle dans laquelle s inscrit le territoire. On peut s interroger sur les répercussions de la crise économique qui s engage sur la persistance de ce type d économie. L accession à la propriété et les niveaux de revenus L observation des revenus médians sur le territoire illustre les disparités entre les Communautés de Communes. Figure 13 : Revenu médian par Unité de consommation et par EPCI en Source : MDEF 81

26 MI= TAB+MI= Appart= Revenu mensuel net acceptable 8 % 10 % 10 % 12 % 15 % 45 % CC PAV emprunt sur 25 ans, 10% d apports personnels, TEG de 4,8% MI= % MI=4200 TAB+MI= % MI=4000 TAB+MI= % TAB+MI= % 5 % 6 % 10 % 10 % 10 % 10 % 10 % Appart=2400 Appart= % 12 % 12 % Appart= % 45 % 18 % 30 % 18 % 30 % CC CP CC VI CC SBMA revenu moyen par ménage France = 2800 ) Figure 14 : Simulation d'un emprunt pour l'accession à la propriété selon les EPCI Les communautés de communes de Sainte-Baume Mont-Aurélien et Val d Issole ont un revenu entre 12 et 17% supérieur aux autres du territoire. Cette différence peut s expliquer, entre autres, par une proportion plus élevée d agriculteurs, un tissu économique plus ou moins dynamique et une part plus grande d actifs travaillant hors du territoire, les «navetteurs». Ces derniers, en préférant habiter hors de leur bassin d emploi, augmentent la pression foncière sur des territoires de plus en plus éloignés. La variation des prix moyens par intercommunalité selon le type de bien à vendre permet de mieux appréhender les niveaux de revenus nécessaires pour en être propriétaire (terrain à bâtir (TAB), maison individuelle (MI), appartements. Sur le graphique ci-dessus, les «bulles» illustrent les revenus nécessaires pour accéder au type de biens souhaités. Elles augmentent en fonction de la proximité avec les grandes agglomérations. Les pourcentages indiquent la part des ménages ayant les revenus indiqués en abscisse. Il en ressort que 45% à 60% des ménages peuvent accéder à la propriété d un appartement. Par contre, seuls 8 à 15 % des ménages peuvent acquérir un terrain avec une maison individuelle. Les situations peuvent être différentes dans la réalité (par exemple lorsqu un jeune bénéficie de la partition d un terrain propriété d un parent et donc d un coût moindre, voire de sa gratuité totale). Rappelons que le prix du foncier représente souvent entre 45 et 55 % du coût final de l acquisition d un logement. Le marché investisseur Avec l évolution du classement des communes, Saint Maximin est passé en zone C, tandis que Brignoles est en zone B2. Cette situation produit une attractivité accrue sur Brignoles et exclut Saint Maximin du dispositif Scellier. Cependant, avec la part importante des ventes réalisées par des investisseurs sur Brignoles et Saint Maximin, l offre, déjà trop élevée pour répondre aux besoins des propriétaires locaux, n est plus adaptée aux besoins locaux d accession. Le marché locatif neuf pourrait alors souffrir à court terme d une abondance de produits trop chers (prix à la location fondés sur les plafonds de défiscalisation, soit 12,63 /m² en zone B2 alors que le budget moyen local est entre 7 et 10 /m²) au regard des besoins endogènes. De plus, Saint Maximin étant à présent exclu du dispositif Scellier, l investissement sera moindre alors que c est sur cet espace que la demande est la plus large avec notamment des profils originaires des bassins d Aix-en-Provence et 82

27 Marseille dont une part ont des budgets compatibles avec l offre de défiscalisation. Enfin le dispositif exclu de nouveau les zones rurales sur lesquelles il existe des besoins en locatif libre «encadré» ou «intermédiaire» et ou il sera difficile de créer une attractivité pour les investisseurs sans incitation fiscale. II-2.3. Un mobilité résidentielle dynamique À proportion équivalente sur l ensemble des secteurs du territoire, 25 % des résidents ont emménagé depuis moins de deux ans ; entre deux et cinq ans pour 20 à 25 %. Seuls les emménagements plus anciens diffèrent d un secteur à l autre : une part plus importante des ménages ont emménagé entre 5 et 9 ans sur le Val d Issole et Sainte Baume Mont Aurélien ; une part plus importante d emménagements de plus de 10 ans sur la Comté de Provence et sur Provence d Argens en Verdon. Au total, ce sont 30 % des habitants de Provence Verte qui ont changé de commune entre 1999 et Ce taux de mobilité résidentielle est plus fort sur le Val d Issole (32,5 % avec des taux plus importants de migrants venant des autres communes du Var) et Provence d Argens en Verdon (33,6 %). Sur ces espaces, les migrants en provenance des autres départements de la région PACA représentent une part majoritaire, caractéristique que l on retrouve sur Sainte Baume Mont Aurélien. Le territoire est un espace attractif qui tend à accueillir un nombre de plus en plus élevé de population venue de l extérieur du département, voire de la région. Pour autant, la part des jeunes issus du territoire et désireux d y rester est assez grande, cependant, ils ne trouvent pas d échos adaptés dans l offre en logement. Figure 15 : Ancienneté d'occupation des résidences principales. Source MDEF Filocom

28 II-3. PEU DE LOGEMENTS SOCIAUX, PEU DIVERSIFIES, MAIS UNE DEMANDE CROISSANTE II-3.1. Un parc ancien et principalement public Dans le département du Var, le taux moyen de logements sociaux sur l ensemble des résidences principales est de 10,3%. Aucune des communes de la Provence Verte ne relève de l article 55 de la Loi SRU cependant le parc de logement locatifs sociaux représente 6 % du parc total des logements (soit plus de unités dont 150 en foyers), ce qui est très en dessous de la moyenne départementale. Le parc privé (7 %) s empare d une fonction sociale qui n est pas assurée 3 certes, mais pour une durée limitée. Le conventionnement des loyers du parc privé, pour une durée de dix ans, n offre pas d alternative une fois ce délai dépassé. La répartition du parc locatif social est inégale entre les intercommunalités. La Communauté de Communes du Comté de Provence accueille plus des 2/3 des logements sociaux de la Provence Verte (dont 51 % sur Brignoles).De même entre les communes, la concentration est sur les villes centres (entre 60 et 75 % de l offre), à l exception du Val d Issole où l offre est plus répartie. Le parc est, à 71 %, constitué de logements collectifs. La part des logements individuels ne représente que 19 %. C est un parc assez ancien puisqu il a été construit, pour 73 %, avant les années Néanmoins un regain de développement a pu être constaté au cours des 5 dernières années. 80 % du parc appartient à deux organismes, Var Habitat (53 % du patrimoine) et Logis Familial Varois (28 %). Les logements gérés par les communes ne représentent que 4 % du parc (soit 82 logements). Figure 16 : Ancienneté du parc locatif social. Source : DDTM 83 3 Source : DDEASAD/PCAT/Etude territoriales et STOVE/pôle AUH Les enjeux de l Etat janvier

29 Figure 17 : Nombre de LLS gérés par Logis Familial Varois. Source : Logis Familial Varois II-3.2. Une demande accrue sur les dernières années La demande en logements sociaux a fortement progressé depuis 2005, le volume a doublé entre 2005 et Comparativement au nombre de demandes satisfaites (par attribution), c est un écart de 75 à 85 % qui se creuse (entre 150 et 250 attributions par an pour environ demandes). Figure 18 : Nombre de demandes de LLS par année (source : Fichier unique) Figure 19 : Nombre d'attributions de LLS par an (Source : Numéro Unique) 85

30 En revanche, plus de la moitié des demandes sont satisfaites l année où celles-ci sont déposées. Enfin, près des deux tiers ne sont pas renouvelées, c est l indication d une demande relativement volatile, due probablement à la part des jeunes chez les demandeurs, la réactivité du secteur privé pour répondre à ces demandes ou aux 12 % de demandes toujours insatisfaites trois ou quatre ans plus tard (chiffres établis à partir des demandes de 2006 et 2007). L origine des demandes est à 82 % locale (de Provence Verte) et à 91 % varoise. La répartition des demandeurs sur le territoire est concentrée à 70 % sur les communes de Brignoles et de Saint- Maximin, viennent ensuite Pourrières (4,5 %), Ollières (3,4 %) et Barjols (3 %). Figure 20 : Lieu de résidence des demandeurs de logements sociaux (source : numéro unique) Le profil des demandeurs est diversifié. Près de 17 % sont des jeunes de moins de 30 ans (environ 15 % de la population), dont, pour une partie, les ressources financières ne suffisent pas au lancement du parcours résidentiel. En revanche, les demandeurs sont pour les deux tiers âgés de 30 à 60 ans, avec une importance relative des ans. Si dans cette tranche d âge on trouve des personnes qui sont généralement stabilisées résidentiellement, leur importance parmi les demandeurs témoigne d une fragilisation sociale et/ou économique de cette frange de la population. Figure 21 : Répartition par tranche d'âge des demandeurs de Logements sociaux. Source : N Unique 86

31 II-4. DES ENTREES DE VILLE MOYENNEMENT QUALITATIVES Un urbanisme d opportunité et peu organisé en Provence Verte a généré des aménagements urbains sans grande cohérence entre eux, «au fil de l eau» et des paysages urbains qui tendent à se banaliser. Ceux-ci ne représentent pas toujours une qualité architecturale et paysagère très valorisante pour l image, notamment touristique, dont le territoire aimerait se doter. Les entrées de villes marquent la transition, le passage entre l espace agricole ou naturel et l espace urbain. Ces portions de ville se composent souvent, en alternance ou non : d un tissu pavillonnaire lâche et peu structuré, dont les accès sur la voirie, sont individuels et de ce fait démultipliés d une succession de bâtiments économiques ou techniques sur des parcelles isolées, placées au plus proche des routes de zones d activités économiques ou commerciales purement fonctionnelles et le plus souvent aménagées de façon à permettre un repérage depuis la route et une accessibilité automobile optimale, sans intégration avec le tissu urbain préexistant. Le mode de déplacement qui a été privilégié est la voiture ce qui a généré la réalisation de grandes aires de stationnements devant chaque commerce sans logique d ensemble sur certaines zones commerciales et le plus souvent perceptibles depuis la route. Par ailleurs, ceci explique l absence de cheminements piétonniers ou cyclables sécurisés entre les zones commerciales et les zones d habitat voisines. On observe également des zones techniques de stockage ou de stationnement de bâtiments industriels visibles depuis la route, sans traitement paysager les occultant ou atténuant leur effet de confusion depuis l extérieur. Cette confusion peut être encore accentuée par un réseau viaire, qui malgré les efforts de sécurisation multiplie les entrées de chemins ou de propriété privées sur des axes de forte 87

32 circulation, notamment sur la voirie primaire. Ceci est en partie la résultante de la diffusion excessive de l habitat individuel sur le territoire. Une des raisons de l absence de perception de la transition rural/urbain est une juxtaposition de fonctions urbaines sans organisation d ensemble. C est ainsi que se succèdent les friches agricoles, les friches industrielles ou artisanales, les zones économiques ou commerciales Parfois, comme à l entrée Ouest de Brignoles l aménagement des zones commerciales et la connexion avec les axes routiers et les quartiers urbains existants est inachevée. Des activités commerciales peuvent être isolées en plaine agricole servant de repère tacite à une progression de l urbanisation dans les espaces agricoles. Des friches industrielles peuvent constituées les premiers champs visuels perceptibles par les automobilistes, tel que l arrivée sud de Barjols. Sur le Val d Issole, le bâti continu le long de la RD43 menace l alternance des paysages agricoles et urbains risquant de donner une perception de continuum urbain avant l entrée de Rocbaron constituée d habitat diffus sous couvert de pins jusqu après la zone artisanale de Forcalqueiret en surplomb de la route. Ce risque de continuité urbaine se retrouve, de façon moins prégnante toutefois, entre St-Maximin et Bras. Par ailleurs, les mélanges de formes urbaines d habitat pavillonnaire récent, de bastides provençales à caractère patrimoniale, de petits collectifs, ou de grandes et moyennes surfaces peut se prolonger de l entrée de ville jusqu au centre ancien sans continuité ou logique d ensemble, sans que ne puisse se dégager une ambiance urbaine. Ajoutons que la multiplication des panneaux publicitaires entraine une pollution visuelle excessive qui a aussi pour conséquence de diluer les informations données par la signalétique routière ou par les panneaux d affichages communaux. Le cumul des aménagements peu qualitatifs, de cette pollution visuelle, de la place primordiale faite à l automobile conduisent à un manque de conscience de l individu d être en milieu urbain. Par ailleurs, ce mode de développement (ainsi que les signaux le caractérisant : mobilier urbain, signalétique publicitaire, formes et matériaux du bâti ) est le fait de la plupart des villes de France si bien que le caractère paysager propre à Provence Verte n est pas perceptible. De ce fait, l effet vitrine des aménagements urbains qui participe de l identité d un territoire que la politique touristique s efforce de donner est contrarié. 88

33 II-5. MORPHOLOGIES ET DYNAMIQUES URBAINES EN PROVENCE VERTE Parmi les éléments qui participent à l évolution de la morphologie du tissu urbain des communes, outre ceux liés aux éléments naturels (pente, qualité du sol, etc.) et à la localisation (éloignement par rapport aux grandes infrastructures, proximité d un pôle urbain important, etc.), les choix politiques ont un pouvoir d influence fort qui marque profondément la forme urbaine du village. Différents types d habitat individuel peuvent être signalés : l habitat individuel «libre», d une densité proche de 4 logements par ha. Cette catégorie représente 70 % des constructions entre 2000 et Ce type d implantation pavillonnaire se diffuse au gré des opportunités foncières ; l habitat individuel «avec procédure» d une densité proche de 10 logements par ha correspond à un développement pavillonnaire sous forme de lotissements, générant un regroupement de parcelles bâties et une mutualisation des équipements et des réseaux ; l habitat individuel «dense» lié à un développement pavillonnaire sous forme de lotissement, avec une densité plus forte liée à des constructions sur 2 à 3 niveaux sur des parcelles de petites tailles. Ces différentes formes d urbanisation peuvent être regroupées en trois grandes catégories : Type 1 : Le développement urbain de ces communes est jugé «faible». Les communes d Esparron de Pallières et Saint-Martin de Pallières ont une tâche urbaine qui évolue peu, inférieure à 15 ha avec un noyau urbain dense qui polarise l extension ; Type 2 : Le développement urbain est «modéré» mais il connaît une croissance importante aujourd hui. La tâche urbaine est ici comprise entre 15 et 100 ha ; Type 3 : Le développement urbain est «important» et les formes urbaines multiples. La tâche urbaine a évolué de façon exponentielle ces 30 dernières années et atteint une surface comprise entre 100 et 800 ha. Le type 2 regroupe plusieurs formes de développement urbain «modéré» : 2A : Concerne particulièrement les communes de Brue-Auriac, Correns, Mazaugues, Pontevès, Pourcieux, Rougiers et Varages. Elles ont connu un développement maîtrisé autour du noyau historique et les opérations d extensions ont été liées avec le centre bourg ; 2B : Concerne particulièrement les communes de La Celle, Châteauvert, Entrecasteaux, Montfort, Ollières, Plan d Aups, Saint Antonin, Tavernes et Vins-sur-Caramy. Le développement de ces communes est récent, il est marqué par la diffusion de l habitat individuel et l accessibilité automobile. Le territoire communale est constitué de plusieurs tâches d urbanisation, sans réelle centralité, ces espaces sont polarisés par d autres communes plus importantes (Saint Maximin, Aix, Marseille, Brignoles, Barjols). Le type 3 également : 89

34 3A : Pour les communes de Barjols et Brignoles, le bourg centre a conservé son rôle de polarité et le développement s est majoritairement fait par densification du centre historique et des premiers faubourgs, l habitat individuel établit la liaison entre ces espaces; 3B : Concerne particulièrement les communes de Bras, Camps-la-Source, Carcès, Pourrières, La Roquebrussanne, Méounes, Saint Anastasie, Saint-Maximin, Seillons et Tourves. Le bourg ancien est encore identifiable mais le développement diffus, sans réelle stratégie d organisation, marque profondément le territoire communal ; 3C : Concerne particulièrement les communes de Cotignac, Forcalqueiret, Garéoult, Nans-les- Pins, Néoules, Rocbaron et Le Val. Le développement diffus est excessivement important, il prend une place prépondérante dans l occupation de l espace communal. Le centre ancien est absorbé et ne se distingue presque plus. Les différentes typologies urbaines de la Provence Verte : 1 2A 2B 3A 3B 3C Cette typologie fait apparaître à l échelle de la Provence Verte, diverses tendances : un développement important et diffus dans le sud du territoire, notamment alimenté par l influence de l aire toulonnaise ; un développement mixte le long de l A8 ; un espace de croissance autonome dû au développement du secteur touristique (Carcès et Cotignac) ; un développement plus traditionnel sur la moitié nord du pays. 90

35 Figure 22 : Les typologies urbaines des communes de la Provence Verte 91

36 II-6.PROSPECTIVES ET ENJEUX D HABITAT L étalement urbain entraîne des déséquilibres de répartition de population au sein des communes. Cette poussée démographique porte atteinte également aux hiérarchies de centralité entres communes. La voiture individuelle a largement favorisé l accessibilité de nombreux espaces, alimentant ainsi la dynamique d étalement urbain. Les espaces les plus accessibles, axes et nœuds routiers notamment, sont devenus des points stratégiques de cristallisation de l offre commerciale et d activités économiques. Cette configuration a amoindrie l attractivité et le rôle de centralité des centres historiques des communes. À l horizon 2020, la prospective démographique établit les données suivantes : La population atteindrait habitants. ; Le «remplissage» démographique des communes se poursuivrait avec une remontée vers le Nord du territoire. À raison d une augmentation de nouveaux ménages d ici 2020, le nombre de logements nécessaires serait de dont 37 % sur le Comté de Provence, 30 % sur Ste Baume Mont Aurélien, 22 % sur le Val d Issole et 11 % sur Provence d Argens en Verdon. La croissance démographique est principalement due au solde migratoire, il semble utopique de vouloir la contrôler. La question principale reste donc : Comment accueillir cette croissance de population? II-6.1. Les enjeux de l habitat : Développer une stratégie habitat axée sur les dynamiques endogènes : réponse à des besoins locaux, accompagnement du développement économique ; Répondre à une demande de seniors qui va s accroître ; Répondre aux besoins des jeunes actifs locaux. II-6.2. Les enjeux des logements locatifs sociaux : Satisfaire les besoins sociaux pour répondre à une demande locale permettant de fixer les jeunes et de répondre aux besoins des familles ; Prioriser les réponses aux demandes non satisfaites ; Rééquilibrer l offre locative sociale au sein des territoires en tenant compte des évolutions sociodémographiques. II-6.3. Les enjeux pour l accession et le locatif privé : 92

37 Organiser la production sur les besoins endogènes en tenant compte des spécificités des marchés au plan : - Des dynamiques de rythme à créer sur le marché neuf ; - Des interactions entre marché neuf et marché de la revente ; - Des profils de demandes ; - Des gammes de prix et de produits qui devront être compatibles avec les besoins identifiés par territoire. Orienter l offre à l accession en collectif sur l accession sociale et l accession encadrée dans la gamme / m² pour répondre aux besoins des jeunes couples et jeunes familles (PSLA, Pass Foncier, coopérative) ; Développer des produits locatifs encadrés et intermédiaires (SNI, Dispositif encadré, PLS investisseur) pour contenir la pression du marché libre investisseur ; Développer l offre de petites surfaces T2 et T3 tant en accession qu en locatif encadré ; Travailler sur les typologies intermédiaires et les produits individuels denses correspondant à l entrée de gamme. Dès lors : Comment absorber la croissance démographique sans dénaturer le cadre de vie? Choix qualitatifs, quantitatifs et de répartition spatiale des nouveaux logements sur le territoire? Quelle stratégie pour concilier déplacements et habitat? Comment lier ruralité et urbanité? C est-à-dire selon quels critères de densités, de patrimoine architectural et urbain, de développement économique pour initier une démarche environnementale forte? Comment faciliter l offre et le parcours résidentiel? Comment limiter la spéculation foncière et ses conséquences? Quel avenir pour les zones NB? 93

38 III LES EQUIPEMENTS STRUCTURANTS DU TERRITOIRE III-1. LA FORMATION : UN ACCOMPAGNEMENT TOUT AU LONG DE LA VIE III-1.1 La formation initiale La petite enfance Les communes et intercommunalités ont fait un gros effort d équipement et de structuration pour l accueil de la petite enfance au cours de la dernière décennie. C est aujourd hui une compétence mise en œuvre par 3 communautés de communes sur 4. Les modes de gestions diffèrent d une collectivité à l autre (régie, DSP ou associatif selon les structures), mais au total ce sont plus de 600 places qui sont offertes. De nombreux projets de consolidation de cette offre émergent sur le territoire, le remplacement de la crèche modulaire de Pourrières (40 places) par un bâtiment durable de 50 places, l étude de faisabilité d une crèche à Pourcieux, la mise en place d une crèche itinérante gérée par le Conseil Général sur le territoire de la Communauté de Communes de Provence d Argens en Verdon. Les écoles du 1 er degré Toutes les communes de la Provence Verte ont une école primaire publique, à l exception de Châteauvert, Esparron-de-Pallières et Ollières : La commune d Esparron-de-Pallières est partie prenante de l école intercommunale située à Saint-Martin-de-Pallières, les 2 communes s étant associées à cet effet dans un Syndicat Intercommunal à Vocation Unique (SIVU) ; Les écoliers (et collégiens) de Chateauvert sont scolarisés à Barjols avec un transport scolaire assuré par Varlib ; Les écoliers (et collégiens) d Ollières sont scolarisés à Saint-Maximin (transport des primaires assuré par Saint-Maximin). 2 écoles privées accueillent des élèves du 1er degré : l Institution Sainte Jeanne d Arc à Brignoles (14 classes + 1 Regroupement d Adaptation (RA) 363 élèves à la rentrée 2011) l École Sainte Marie Madeleine à Saint Maximin (8 classes + 1 RA 227 élèves à la rentrée 2011). Pour la rentrée 2012, l Éducation Nationale a annoncé qu il était envisagé 8 fermetures de classes élémentaires pour 3 ouvertures 4. La CC Provence d Argens en Verdon est la seule à ne pas être 4 Source : Var Martin - printemps

39 concernée. Il s agit manifestement plus d ajustements conjoncturels que d une baisse durable des effectifs. La formation du 2 nd degré Les collèges et lycées de la Provence Verte font partie du bassin d éducation et de formation de Brignoles, lequel est dépendant de l Académie de Nice. 11 collèges publics (dont 4 situés sur le pourtour de la Provence Verte à Besse, Le Luc, Vinon et St Zacharie) ; 2 lycées publics polyvalents à Brignoles et Saint-Maximin qui proposent quelques formations professionnelles (BAC PRO, BTS) ; 1 école privée «sous contrat» déclinant 1 er et 2 nd cycles à Brignoles avec une antenne pour le 1 er cycle en cours de création à Saint-Maximin ; 1 cours privé «hors-contrat» à La Celle ; 1 école de coiffure et esthétique à Brignoles délivrant des CAP en 1 et 2 ans. Cette liste doit être complétée par les établissements ne relevant pas de l Éducation Nationale : 1 Lycée d Enseignement Agricole Privé (LEAP) à Saint-Maximin (agréé par le Ministère de l Agriculture) ; le Centre de Formation des Apprentis (CFA ) de Saint-Maximin (dépendant de la Chambre des Métiers). L offre en formation initiale du 2 nd cycle est assez complète et bien implantée sur la Provence Verte, le dispositif de formation rayonne sur un territoire plus vaste qui s étend hors des frontières du SCoT. Les 9 collèges (7 publics et 2 privés) accueillent élèves environs auxquels il faut ajouter les 140 collégiens scolarisés au LEAP. Les lycéens sont à suivre leur scolarité sur la Provence Verte. Toutes les communes de la Provence Verte sont rattachées à l un ou l autre des 2 lycées polyvalents publics existants à l exception de : Méounes qui est dans le secteur du lycée du Coudon ; Entrecasteaux et Saint-Antonin qui sont dans le secteur du lycée de Lorgues. Les 2 lycées publics polyvalents ont développé des orientations complémentaires (en Bac Technologique, Bac Pro ou BTS) : Des formations plus tournées vers les services sur le lycée Louis Raynouard de Brignoles ; Des formations à connotation plus industrielle sur le lycée polyvalent Maurice Janetti à Saint- Maximin. L Institution Sainte Jeanne d Arc, forme 370 lycéens et propose 2 Bac Professionnels. Le Lycée d Enseignement Agricole Professionnel (LEAP) de Saint-Maximin est un établissement privé à gestion associative sous la tutelle du Ministère de l Agriculture. 95

40 Sur le secteur de Saint-Maximin / Pourrières, on observe d importants flux de déplacements domicile-étude en direction d Aix-en-Provence. En revanche, le bassin d éducation et de formation de Brignoles ne comprend pas de lycée professionnel. Il est rattaché au lycée technique de Lorgues. Quelques bacs technologiques et professionnels sont néanmoins proposés dans les lycées polyvalents du territoire. Il n existe pratiquement pas de formation supérieure sur le bassin d éducation en dehors de quelques BTS, très demandés. Figure 23 : Les bassins d éducation et de formation du Var Source : Académie de Nice De plus, le taux de scolarisation des ans est relativement faible sur le territoire (38 % contre 44% dans le département et 51 % dans la région). Ceci en raison du départ des étudiants vers d autres bassins de formation et l abandon des études par certains jeunes, faute de dispositif local. Pour autant, 19% des 25 à 39 ans ont obtenu un diplôme universitaire de 1 er cycle (18% en PACA et dans le Var). Par contre, 9% seulement des personnes non scolarisées de 15 ans et plus ont un diplôme universitaire de 2nd ou 3ème cycle contre 13% en PACA (niveaux maîtrise et supérieur). 96

41 Les projets : L Institution privée Sainte Jeanne d Arc met progressivement en place une antenne de collège à Saint-Maximin. À la rentrée 2011, une classe de 6ème a été accueillie au LEAP. À partir de la rentrée 2012, cette antenne comportera 4 classes dans des locaux situés à proximité du LEAP (ancien couvent réhabilité). Le collège de Barjols est saturé depuis de nombreuses années. Son extension est prévue pour la rentrée Il passera d une capacité de 600 à 700 élèves. La création d un collège d une capacité de 600 élèves à Carcès, annoncée pour la rentrée 2017, permettra de désengorger les collèges de Brignoles qui accueillent les collégiens de Carcès et Montfort et celui de Barjols qui accueille les collégiens de Cotignac. Il rapatriera peut-être aussi les collégiens d Entrecasteaux. Cette programmation apparaît cohérente avec les besoins pressentis (environ 600 collégiens supplémentaires à l horizon 2020) et avec le rôle de pôle relais joué par Carcès. Pour répondre à un besoin de jeunes en fin de 3ème et à une carence en formation de niveau CAP, le LEAP projette de développer un CFA pour leur proposer des Certificats d Aptitude Professionnelle (CAP) en production agricole par la voie de l apprentissage avec un accompagnement personnalisé. Cela vise aussi à répondre à une demande de main d œuvre émanant des professionnels. La première section devrait ouvrir en À terme, il n exclut pas d ouvrir aussi des BTS en alternance. Les problèmes de déplacements des jeunes jusqu à 18/19 ans sont un facteur limitant pour la poursuite des études et le développement de la formation en alternance. Centre de formation régional aux carrières sanitaires et sociales Le Conseil Régional s est engagé à construire sur Brignoles, derrière le lycée Raynouard, un équipement pour développer des formations dans le secteur sanitaire et social. Il s agit de formations portées par le Syndicat Inter Hospitalier de Gestion de l Institut de Formation Public Varois des Professions de Santé, l IFSS-Croix-Rouge et le CFA des préparateurs en Pharmaceutique du Var. Certaines sont déjà dispensées sur Brignoles, dans des locaux provisoires. Ce projet vise à répondre à des besoins en formation initiale. Il pourrait accueillir une centaine d élèves dans un premier temps, à partir de 2014 ou Il conviendrait de prévoir d en faire aussi un équipement d accueil de formations continues, en particulier sur cette thématique. Ce projet est inscrit dans le contrat de développement conclu pour la période entre la Communauté de Communes du Comté de Provence et le Conseil Régional PACA. 97

42 Le Centre de Formation des Apprentis (CFA) de Saint-Maximin Il accueille environ 600 jeunes apprentis ainsi que des auditeurs de la formation continue (professionnels et demandeurs d emploi). Son activité s organise autour des filières suivantes : alimentation, hôtellerie-restauration, venteentreposage-messagerie, métiers de l automobile et de la coiffure. Ses locaux, construits en 1974, auraient besoin d une rénovation. Étant donné la moyenne d âge du public en formation qui est de ans, le plus gros problème rencontré par les jeunes est le manque de moyen de transports en commun et la longueur des temps de trajet. Le développement et l adaptation des horaires du réseau de transports en commun ainsi que la ré-ouverture de la ligne ferroviaire Gardanne-Carnoules pourraient être des enjeux de ce point de vue. Du fait de sa situation géographique, le CFA est fréquenté par une centaine de jeunes des Bouches-du-Rhône. III-1.2 La formation Continue La note d analyse de l Observatoire Régional des Métiers (n 14 de juin 2011) portant sur la zone d emploi 2010 de Brignoles fait ressortir la faible part des effectifs en formation professionnelle continue au regard de la population des demandeurs d emploi de moins de 50 ans : 3,5% contre 4,6% dans le Var et 5,5% en PACA (données 2009). Ici, plus qu ailleurs, il apparaît impératif d accompagner les jeunes, les demandeurs d emploi et les actifs en situation d insertion sociale dans leurs démarches d orientation professionnelle. Le Service d Orientation de l Education Nationale, la Mission Locale, les Agences de Pôle Emploi et AVIE CAP EMPLOI s y emploient à travers l Espace Territorial d Accueil, d Information et d Orientation Professionnelle (ETAIOP). Le GRETA Var Méditerranée et SIGMA Formation interviennent sur Brignoles et Saint-Maximin pour préparer les jeunes non qualifiés et les demandeurs d emploi à l accès à une qualification professionnelle ou à un emploi, à travers l Espace Territorial d Accès aux Premiers Savoirs (ETAPS). L Espace Territorial d Accès à la Qualification (ETAQ) prépare des jeunes de 16 à 25 ans sans qualification à une certification reconnue. Sur la Provence Verte, le CFA de Saint-Maximin est le principal acteur dans ce domaine. Les établissements de formation continue sont peu nombreux à avoir une implantation sur le territoire : Le GRETA, présent dans les 2 lycées publics ; Le CFA de Saint-Maximin ; L Atelier La Pierre d Angle à Brignoles qui organise des sessions de formation de maçon et tailleur de pierre débouchant sur un titre professionnel. Pôle Emploi met en œuvre des formations dans des secteurs variés en fonction des besoins du territoire. Le principal financeur de ces formations reste la Région. 98

43 La Chambre de Commerce et d Industrie du Var (CCIV) organise des formations ponctuelles pour répondre à des besoins spécifiques, en matière de commercialisation notamment. Il convient également de signaler l existence sur Brignoles d un Centre de Formation Professionnelle de branche aux métiers de l automobile. Le Centre GNFA de Brignoles est le site de formation de référence du GNFA sur la région PACA. Il organise des formations qui couvrent l ensemble du domaine automobile à destination des professionnels et des enseignants. Installé sur la zone artisanale de Nicopolis depuis 2008, il met à la disposition des professionnels de l Automobile des matériels de pointe et une capacité d accueil (20 salles de formation, 2000 m² d ateliers, un showroom) qui autorisent une large palette d actions : formations auto, moto et véhicules industriels ; organisation de lancements de produits ; conception et mise en place d événementiels. La Maison de l Emploi et de la Formation (MDEF) Provence Verte Haut Var joue un rôle d animation et de coordination entre les dispositifs de formation et le monde de l emploi. Le Syndicat Mixte du Pays de la Provence Verte propose, à travers le dispositif D.E.FIE, un accompagnement depuis la formation jusqu à la création d entreprise. L ensemble de ces dispositifs mérite d être structuré et déployé plus largement pour élever le niveau de qualification des actifs du territoire et ainsi contribuer au dynamisme de l économie locale en recherchant une adéquation entre les formations proposées et les besoins des entreprises. Un manque de locaux Le développement de la formation des demandeurs d emploi et de la formation continue sur le territoire est handicapé par l absence de lieux dédiés (salles pédagogiques et plateaux techniques). Pôle Emploi et d autres partenaires se trouvent de ce fait dans l impossibilité de mettre en œuvre des formations techniques. Pour résoudre à court terme ce problème majeur, une concertation entre tous les partenaires concernés (État, Région, Pôle Emploi, les lycées, GRETA, AFPA, CCI, etc.), sous l égide de la MDEF Provence Verte Haut Var, a débouché sur un projet de plateforme multisectorielle provisoire de 150 m² environ. Celle-ci doit ouvrir en fin d année 2013 sur la commune de Brignoles, dans des locaux situés face à ceux de Pôle Emploi. Une réflexion doit être engagée, en parallèle, pour disposer à moyen terme de locaux de formations pérennes bien desservis par les transports en commun sur Saint-Maximin et Brignoles. La possibilité de déployer une offre de formation de proximité mérite également d être étudiée sur les pôles relais du territoire, à Garéoult et Barjols en s appuyant sur l «Espace Multi-Accueil» et le «Relais Services Publics» ainsi qu à Carcès. 99

44 III-2. LES EQUIPEMENTS SPORTIFS Répartition des équipements sportifs Communauté de Communes Nombre total d équipements sportifs Nombre d habitants équipement moyen par Comté de Provence Sainte Baume Mont Aurélien Val d Issole Provence d Argens en Verdon Total Provence Verte Figure 24 : Répartition des équipements sportifs (source : MSS-RES 2012) Le recensement des équipements sportifs (RES) prend en compte des équipements publics et privés de nature très différente (du dojo aux sports de nature). Une analyse comparative basée sur le nombre d équipements sportifs par commune doit être considérée comme strictement indicative puisqu elle ne reflète pas le niveau des équipements recensés. Au regard des données détaillées, il y a des écarts d équipements importants entre les communes de la Provence Verte: Les plus équipées seraient : Mazaugues, Plan d Aups, Entrecasteaux et Carcès ; Les moins équipées : Seillons Source d Argens et le Val ; Brignoles est la commune qui compte le plus grand nombre d équipements : 64 (1 pour 245 habitants) ; Saint-Maximin apparaît moins équipée sur le plan sportif avec 40 équipements (1 pour 354 habitants) ; 4 communes sont équipées de bassins de natation sportifs ou mixtes (longueur mini de 25 mètres), tous non couverts : Brignoles, Saint-Maximin-la Sainte-Baume, Garéoult et Barjols. Perspectives Plusieurs projets de grands équipements structurants sont programmés à court terme : Aménagement / mise aux normes du complexe sportif du Vabre à Brignoles pour la création d un pôle de rugby et de football comprenant 3 stades avec des vestiaires, tribunes et club house et pour la réhabilitation du gymnase (échéance : 2013) ; Réalisation d un centre nautique intercommunal à Brignoles par réhabilitation / extension de de la piscine municipale (échéance : 2014) ; Aménagement du parc des sports avec construction d une halle des sports et d une nouvelle piscine couverte à Saint- Maximin (échéance : 2014 et au-delà) ; Construction d un gymnase adossé au collège de Barjols avec ouverture sur la ville. 100

45 À côté des équipements sportifs au sens strict, il ne faut pas négliger les équipements de loisirs de type «parc» ou «espace naturel aménagé» propices à la détente pour le plus grand nombre et notamment pour les familles. III-3. LE SECTEUR SANITAIRE ET MEDICO-SOCIAL Pour un territoire rural, l offre existante sur la Provence Verte est assez large grâce à la présence du centre hospitalier mais elle présente des fragilités. L analyse qui suit s appuie en particulier sur l état des lieux élaboré par l Observatoire Régional de Santé (ORS) et sur les diagnostics que l Agence Régionale de Santé (ARS) a réalisés en préparation du projet stratégique régional de santé Les indicateurs En 2008, le territoire de proximité de Brignoles (Provence Verte + canton de Besse) était très en deçà des moyennes PACA pour toute une série d indicateurs. La médecine ambulatoire présente des densités de professionnels basses (souvent inférieures de plus de ½ par rapport aux moyennes régionales) : 98 médecins généralistes libéraux, soit un taux de 88/ habitants (moyenne PACA : 126) ; 44 médecins spécialistes libéraux, soit un taux de 40/ habitants (PACA : 134) ; 3 pédiatres libéraux, soit un taux de 13/ enfants de moins de 16 ans (PACA : 34) ; 3 gynécologues-obstétriciens libéraux, soit un taux de 13/ femmes de 15 à 49 ans (PACA : 35) ; 4 psychiatres libéraux, soit un taux de 3,6/ habitants (PACA : 16) 56 chirurgiens-dentistes libéraux, soit un taux de 51/ habitants (PACA : 83) ; infirmiers libéraux : 186/ habitants (PACA : 210). L offre hospitalière est également globalement peu dense pour la médecine/chirurgie/obstétrique (MCO) : 147 lits au total, soit un taux de 13 lits/ habitants (PACA : 38). Le secteur des soins de suite et de réadaptation (SSR) (292 lits) dépasse la moyenne régionale (taux de 26 lits pour habitants contre 22 lits en PACA). Mais cela est à relativiser si l on exclut les 102 lits spécialisés du centre de cure pneumologique de Nans qui va quitter le territoire sans compter que les nombreux lits SSR de la clinique gérontologique de Nans sont en partie tournés vers une clientèle qui n est pas locale. En dehors de l offre Nansaise, il n y a que 30 lits sur l hôpital de Brignoles. Le secteur des soins de longue durée, à la charnière des activités sanitaires et médico-sociales, paraît également bien doté. Il compte 95 lits (taux de 105 lits pour personnes âgées de 75 ans ou plus contre 38 lits en PACA). Ce résultat reste à nuancer par le fait que les établissements de Nans (49 lits) ne sont pas forcément tournés vers la clientèle locale. 101

46 L offre médico-sociale présente des densités s écartant moins de la moyenne régionale (sachant toutefois que celle-ci est globalement faible par rapport aux moyennes nationales qu il s agisse des personnes âgées ou handicapées). C est le cas : Des établissements d hébergement pour personnes âgées avec places, soit un taux de 132 lits pour 1000 personnes âgées de 75 ans ou plus (taux PACA : 117). Là encore, il faudrait un éclairage sur la provenance de la clientèle des établissements nansais ; Des établissements hébergeant des adultes handicapés : avec 307 places soit un taux de 5,5 lits pour personnes de 20 à 59 ans, excédant le taux régional (taux PACA : 2,6 lits) ; Des structures d insertion professionnelle pour adultes handicapés avec 256 places, soit un taux de 4,6 pour 1000 personnes de 20 à 59 ans (PACA : 4,2). Par contre, on observe un fort déficit dans : L hébergement temporaire des personnes âgées ; La prise en charge des enfants handicapés (seulement 60 places taux inférieur de plus de moitié du taux régional alors que celui-ci est déjà faible rapporté à la moyenne nationale) ; Les services d éducation spéciale et de soins à domicile pour l enfance handicapée (seulement 20 places de SESSAD). L un des grands enjeux du Schéma Régional de Prévention (SRP) est d identifier les territoires, les problèmes de santé et les publics sur lesquels agir en priorité. À ce titre, plusieurs indicateurs révèlent les fragilités sur la Provence Verte. Parmi lesquels : La vulnérabilité sociale : le canton de Brignoles fait partie des 35 cantons les plus mal classés pour son taux de bénéficiaires de la CMUC (régime général) et son taux de personnes sans diplôme ; Mortalité prématurée : les cantons de Barjols et Tavernes présentent un taux de mortalité prématurée supérieur au taux moyen régional et ils ont vu leur taux de mortalité prématurée progresser entre 1991 et 2007 (alors qu il diminuait en PACA). Le canton de Brignoles présente aussi un taux de mortalité prématurée ( ) supérieur au taux moyen régional ; Taux de pauvreté infantile : 8 communes de la Provence Vertes font partie des 50 communes de PACA sur lesquelles on observe les plus forts taux de pauvreté infantile en Ce sont : Tavernes, Varages, Entrecasteaux, Barjols, Cotignac Brignoles, Carcès et Correns. Les cantons de Barjols et Cotignac sont donc très représentés à ce titre ; Le canton de Brignoles cumulant situation sociale dégradée et indicateurs de santé préoccupants est identifié par le Schéma Régional de Prévention comme prioritaire (avec 3 autres cantons dans le Var : Toulon, la Seyne et Le Luc). 102

47 III-3.1 Les grands équipements L hôpital intercommunal de Brignoles est l un des principaux équipements structurants du territoire, sans doute même le plus emblématique et c est un maillon essentiel de l offre de santé. Son aire d attraction couvre tout le territoire de la Provence Verte et s étend au canton de Besse et au secteur du Luc où il est en concurrence avec l hôpital de Draguignan. La poursuite de son activité de chirurgie a fait l objet d âpres discussions avec l ARS en 2010 et L activité de l hôpital est en croissance régulière, notamment celle des urgences et de la maternité. L hôpital ouvre son bloc opératoire aux spécialistes libéraux locaux en maintenant des coûts publics pour les patients. Cette activité s inscrit dans le cadre d un groupement de coopération sanitaire dit «pôle sanitaire du Centre Var». Elle permet de retenir sur le territoire certaines spécialités. De plus, l hôpital, en partenariat avec l hôpital Henri Guérin de Pierrefeu développe toute une panoplie de services et équipements psychiatriques, notamment des centres Médico Psychologiques pour adultes et pour enfants sur les communes de Saint- Maximin et Brignoles. Les projets Le projet «Hôpital 2012». Il porte sur la construction d un nouveau pôle des urgences (dimensionné pour passages annuels) et de nouveaux locaux pour améliorer l hébergement des malades (lits des services de médecine, chirurgie, obstétrique). Les études ont été lancées au printemps 2012 après le déblocage de financements de l Agence Régionale de Santé. Le projet de pôle de santé. Ce projet dont l initiative revient à l Hôpital de Brignoles vise à faire du «pays brignolais» un site pilote de l implication et de la coordination des acteurs de soins, de l accompagnement social et médico-social, de la prévention et de l éducation thérapeutique autour d un projet commun structuré. Il donnera lieu à la signature d une charte et à la mise en place d un comité de pilotage regroupant tous les professionnels intéressés ainsi que les collectivités territoriales. Le projet de communauté hospitalière de territoire avec Toulon et Hyères De plus, il y a deux centres médicaux relevant du secteur privé lucratif : La Polyclinique Gériatrique Saint-François, dispose de 36 lits de médecine et de 177 lits de soins de suite et de rééducation dont quelques lits de soins de suite lourds. Une coopération régulière existe avec l hôpital de Brignoles. Le Centre de Pneumologie et de Rééducation Respiratoire de la Sainte Baume, installé sur Nans-les-Pins, il dispose de 102 lits dépendant du groupe KORIAN. Son départ pour les Bouches-du- Rhône est prévu fin Le lieu pourrait être reconverti en établissement hôtelier. Le centre de soins d accompagnement et de prévention en addictologie à Brignoles. 103

48 III-3.2 L offre en soins libérale Les professionnels de santé libéraux en 2011 Nombre total dont secteur 1 CC CP CC SBMA CC VI CC PAV Médecins généralistes Dont : médecins généralistes de plus de 55 ans Médecins spécialistes Dentistes Infirmiers Population Nb de médecins libéraux pour habitants Figure 25 : Source ARS PACA, 2011 ; Base de donnée SiRSéPACA En ce qui concerne la Provence Verte, le diagnostic réalisé pour l élaboration du schéma régional d organisation des soins relève que 4 «espaces de santé de proximité» sur 5 sont identifiés comme étant «à risque» sur le plan de l offre de santé de premier secours (médecins généralistes, pharmacies, infirmiers, chirurgiens-dentistes et masseurs kiné). Ce sont les cantons de Brignoles, Carcès, Barjols et La Roquebrussanne. Les Communautés de Communes du Comté de Provence et de Provence d Argens en Verdon sont particulièrement sous-dotées en médecins généralistes libéraux : 75 pour habitants. Il y a aussi sur l ensemble de la Provence Verte un fort déficit de médecins spécialistes libéraux. Une première maison médicale pluri-professionnelle, à l initiative de la commune de Carcès, ouvrira sur le territoire en Elle viendra compléter une offre déjà présente sur le territoire. Deux maisons médicales de garde (MMG) couvrent le territoire en cohérence avec la sectorisation arrêtée par le Préfet du Var (AP du 3 novembre 2008.) La MMG de Brignoles couvre les Communautés de Communes du «Comté de Provence» et de «Val d Issole» (sans Mazaugues). Elle bénéficie de locaux mis à disposition par l hôpital de Brignoles. Sur la CC Val d Issole, les médecins libéraux s étaient organisés pour assurer des gardes locales jusqu en 2011 mais ils ont annoncé leur intention de mettre fin à cette activité (qui était spontanée avec des heures de gardes limitées et ne rentrait pas dans le cahier des charges de la permanence des soins) ; La MMG de Saint-Maximin couvre les Communautés de Communes «Sainte-Baume Mont- Aurélien» et «Provence d Argens en Verdon» ainsi que Mazaugues et un certain nombre de communes non comprises dans la Provence Verte (Saint-Zacharie et 6 communes du Haut Var). Elle dispose de locaux situés à côté de la caserne des sapeurs-pompiers, mis à disposition par la Communauté de Communes Sainte Baume Mont Aurélien. Les médecins libéraux du secteur de Barjols participent au tour de garde. 104

49 Dans un contexte de démographie médicale tendue, il sera a priori difficile à court terme de créer d autres maisons médicales de garde. Cela risquerait de fragiliser l existant. III-4. L OFFRE A DESTINATION DES PERSONNES AGEES ET DES HANDICAPES III-4.1. La prise en charge des personnes âgées La répartition géographique des lits en établissement d hébergement médicalisé pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) est assez équilibrée sur la Provence Verte. Sur 16 établissements, 10 sont privés lucratifs avec une offre limitée en lits habilités à l aide sociale. Établissements d hébergement pour personnes âgées relevant du secteur médico-social Communauté de communes CP SBMA VI PAV Sous-total TOTAL Nombre d EHPAD publics associatifs lucratifs Sous-total Nb de lits ouverts USLD EHPAD Nb de lits 41 "vacants" Nb de lits HAS Publics et associatifs lucratifs Figure 26 : Établissements d hébergement pour personnes âgées relevant du secteur médico-social. Source : Conseil Général du Var, mai 2012 NOTA : Nombre de lits Alzheimer : 171 ; nombre d accueils de jour autorisés en EHPAD : 9 Il n y a qu un foyer-logement sur Saint-Maximin d une capacité de 31 places. Même si le ratio de lits rapporté à la population paraît satisfaisant au regard des ratios régionaux, il semblerait que les nombreux lits existants en unité de soin longue durée (USLD) et EHPAD sur la commune de Nans soient en partie tournés vers une clientèle venant des Bouches-du-Rhône ce qui limite sans doute les places réellement accessibles à la population locale. Un équipement dédié à l accueil de jour Alzheimer d une capacité de 10 places ouvrira sur Brignoles en septembre Il permettra la prise en charge de 30 personnes environ. Sa gestion sera assurée par le CCAS de Brignoles. Un CLIC (Centre Local d Information et de Coordination) Gérontologique labellisé au niveau 2 existe sur le Comté de Provence depuis Il participe à des actions de prévention, de coordination gérontologique et à la définition des plans d aide aux personnes âgées vivant à domicile. 105

50 Sur le Comté de Provence, il est constaté une ascension de la capacité de prise en charge des Services de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD). Il en existe 3 pour une capacité d accueil de 147 personnes à Brignoles et 65 personnes à Carcès) et de nombreux services à domicile intervenant dans l assistance aux personnes âgées (13 structures). De plus, un phénomène nouveau se développe sur le territoire, il s agit des résidences sénior. Bien que celles-ci ne relèvent pas du secteur médico-social mais de l habitat, leur développement ne sera pas sans incidence sur le secteur médico-social lorsque les résidents seront en perte d autonomie. Une résidence sénior existe à Plan d Aups. D autres sont en projet sur les CC Comté de Provence (Brignoles, La Celle, Cotignac) Sainte Baume Mont Aurélien (Saint-Maximin) et Val d Issole (Sainte- Anastasie et Rocbaron). Certaines sont prévues dans le centre-ville des principales communes (Brignoles, Saint-Maximin, La Celle), d autres en sont éloignées. La plupart ciblent une clientèle relativement aisée non installée sur le territoire. À cet égard, le projet de résidence sénior de Brignoles se présente comme ayant un caractère «social» dans la mesure où il est conçu pour accueillir des personnes âgées ayant des revenus moyens d environ euros. Le projet de La Celle prévoit aussi quelques logements à caractère social. III-4.2. Les personnes handicapées Les adultes L offre à destination des personnes handicapées adultes apparaît assez bien répartie sur la Provence Verte. Elle s adresse essentiellement à des publics présentant des déficiences intellectuelles. Un établissement de prise en charge des adultes autistes est implanté sur Barjols avec une antenne à Tavernes. Il n y a pas d établissement de prise en charge pour des handicaps moteurs lourds. Il existe 4 établissements d aide par le travail (ESAT) sur Brignoles, Le Val, Garéoult et Saint- Maximin. Tous les équipements et services relèvent du secteur associatif. Du fait du déport de la demande de territoires voisins sur la Provence Verte, l existence d une offre significative ne permet pas de conclure à la satisfaction des besoins locaux. Les places disponibles peuvent être rapidement occupées par des personnes originaires d autres territoires. La liste d attente établie par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) recense les besoins suivants au 14/05/2012 : Structures PH adultes d'accueil Nombre de demandes en attente Type de handicap principal Foyer occupationnel (FO) 17 Déficience intellectuelle et psychiatrique (13) Handicap moteur (3) Foyer d accueil médicalisé (FAM) 23 Déficience intellectuelle et psychiatrique (15) (autisme en particulier) Maison d accueil spécialisée (MAS) 16 Handicap moteur (12) ESAT (aide par le travail) 63 (à relativiser) Déficience intellectuelle et psychiatrique (50) Handicap moteur (6) 106

51 Les enfants On recense 2 structures d accueil : Pour les enfants souffrant de troubles du comportement : un Institut Thérapeutique Éducatif et Pédagogique (ITEP) à Châteauvert (40 enfants de 4 à 12 ans en internat) avec une antenne à Barjols pour les enfants scolarisés en milieu ordinaire (8 enfants de 4 à 16 ans en semi-internat) ; Pour les enfants présentant des déficiences intellectuelles : un Institut médico-éducatif (IME) à Brignoles dépendant du groupe «Jean Itard» présentant une capacité de 12 places en semi-internat pour des enfants de 4 à 13 ans avec une section d éducation et d enseignement spécialisés (SEES les Cigalons) - Gestion UGECAM. Et quelques structures offrant des services spécialisés : un service d accompagnement et de soins à domicile (SESSAD) spécialisé de 20 places dépendant de l Institut Thérapeutique Éducatif et Pédagogique l Essor qui fait état de listes d attente importantes ; l association autisme Solidarité. Il apparaît, un manque de structures de prise en charge en institution de proximité pour les enfants déficients intellectuels, polyhandicapés ou autistes. Des projets en attente ou émergents : Un projet de CAMPS (centre de dépistage précoce des 0-6 ans) associé à un CMPP (centre médico-psycho-pédagogique délivrant consultations et soins auprès des 0-20 ans) et à un SESSAD. La concrétisation de ce projet monté par 3 associations partenaires est en attente de l octroi de financements (terrain mobilisé par la commune de Brignoles) ; Un projet de centre de loisirs pour autistes (enfants et adultes) à Entrecasteaux porté par l association Autisme Relais Assistance PACA sur un terrain mis à sa disposition par la commune ; Un projet d ITEP professionnel d une capacité de 10 places avec une orientation agricole à Châteauvert porté par l Institut thérapeutique l Essor en réponse au constat d une prise en charge déficiente des jeunes filles ayant des difficultés comportementales au-delà de 12 ans (aucune structure de ce type dans le département). 107

52 III-5. LES AUTRES SERVICES ET EQUIPEMENTS III-5.1. Secteurs régaliens Le tribunal d Instance 55 communes dépendent du ressort du tribunal d Instance situé en centre-ville de Brignoles, dans des locaux loués au Conseil Général. Comme l hôpital ou les lycées, il contribue à étendre le rayonnement du territoire au-delà des frontières de la Provence Verte. Après le départ du tribunal de commerce, la vétusté des locaux du tribunal d Instance de Brignoles était telle que les élus ont craint qu il ne subisse le même sort, c'est-à-dire un rapatriement sur la cité judiciaire de Draguignan. La communauté de Communes du Comté de Provence a donc décidé, par convention avec le Ministère et le Conseil Général, de construire des locaux d une surface d environ 500 m² destinés au transfert de cet équipement sur le quartier de Paris, facilement accessible puisqu à proximité de la rocade de contournement de Brignoles. L utilisation de la grande salle d audience sera mutualisée avec la Communauté de Communes et le Conseil Général qui disposera de locaux au même emplacement. La livraison de cet équipement est prévue à l horizon antennes de justice Les communes de Brignoles et Saint-Maximin disposent, chacune, d une antenne de justice destinée à faciliter l accès au droit pour tous. Il conviendra de voir si ce dispositif est suffisant pour couvrir les besoins de l ensemble de la population du territoire. Un centre éducatif fermé Ouvert en 2007, il permet une alternative à l incarcération pour des mineurs multirécidivistes de 15 à 18 ans. Le centre n accueille pas plus de 10 jeunes simultanément, encadrés par une équipe pluridisciplinaire comprenant des éducateurs spécialisés, professeurs, psychiatres. Les séjours sont limités à 6 mois, renouvelables une fois. Cette structure travaille en partenariat avec la Mission Locale et Pôle Emploi pour faciliter l insertion des jeunes à leur sortie de l établissement. Les services d incendie et de secours La Provence Verte, à l exception de Saint-Antonin du Var, fait partie du Groupement Territorial Centre qui assure la gestion des interventions régulées par le centre 18. Il est couvert par : un centre de secours principal à Brignoles qui a inauguré ses nouveaux locaux en 2007 ; un centre d incendie et de secours à Saint-Maximin équipé d un atelier de mécanique ; 8 centres de première intervention. 108

53 L activité des centres est en constante augmentation du fait de la croissance démographique du territoire. Il n est pas envisagé de fermeture de caserne. Plusieurs casernes sont vieillissantes ou mal situées. Aucun échéancier n est arrêté pour leur rénovation ou leur transfert dans de nouveaux locaux plus adaptés et plus accessibles. La marge de manœuvre du Service Départemental d Incendie et de Secours pour réaliser des investissements est actuellement réduite. À Saint-Maximin, c est une nouvelle caserne qui est projetée sur un terrain donné par la commune. La Commune de Carcès a aussi réservé un terrain pour une nouvelle caserne. Les communes de Barjols, Cotignac et Tourves envisagent de mettre à disposition un terrain. L intervention du Centre de Secours Principal est régulièrement sollicitée en raison de l indisponibilité des ambulanciers privés. La coordination avec le Service mobile d'urgence et de réanimation (SMUR) dépendant du CH Brignoles n est pas toujours satisfaisante (problèmes de régulation). Les communes de Fox-Amphoux et Montmeyan sont plutôt secourues à partir d Aups ou Salernes. L unité d Instruction et d Intervention de la Sécurité Civile (UIISC7) Forte de plus de 600 sapeurs sauveteurs hautement qualifiés, l'uiisc 7,qui dépend de l Armée de terre, peut intervenir pour la protection des populations sur toute catastrophe naturelle ou technologique, en temps de paix, de crise ou de guerre, tant en France qu'à l'étranger. Pendant l'été, c est le groupement opérationnel de lutte contre les feux de forêts sur le continent. Elle est implantée à Brignoles, au camp Couderc, sur 30 hectares, depuis C est aussi une garantie d intervention rapide en cas de catastrophe (après accord de la Direction de la Sécurité Civile). Lors des inondations de 2011, l UIISC7 est intervenue en renfort des sapeurspompiers, pour de gros pompages par exemple. Gendarmerie Les gendarmeries sont implantées sur les communes suivantes : Barjols ; Brignoles ; Carcès ; La Roquebrussanne ; Saint-Maximin. 109

54 III-5.2. Autres services et équipements La Poste Plusieurs communes de la Provence Verte ont été confrontées à la fermeture de leur bureau de poste et ont été amenées à créer une agence postale communale en concertation avec La Poste. 11 communes ne disposent pas d un bureau de poste. 6 ont créé une agence postale communale. La poursuite de cette mission de service public est essentielle. Par ailleurs, La Poste a inauguré en mars 2012, sur la zone d activités de Nicopolis, une plateforme de préparation et de distribution du courrier (PPDC) qui rayonne sur 60 communes, de Saint-Maximin au Luc et du Verdon au Gapeau. C est le premier bâtiment basse-consommation de La Poste en PACA. Le Centre de Développement Durable Il est envisagé la création d un Centre de Développement Durable regroupant des fonctions de centre de ressources, de recherche, d expérimentation, d application, de diffusion des idées, solutions et techniques du développement durable. Ses objectifs sont : Fédérer les initiatives et les acteurs en matière de développement durable afin de réfléchir ensemble pour préparer l avenir du territoire autrement ; Favoriser les rencontres afin de promouvoir et mettre en valeur les différentes expériences de développement durable existant en Provence Verte, dans la région Provence et au-delà dans le bassin méditerranéen ; Favoriser l émergence de projets multisectoriels prenant le parti du développement durable et participant au développement économique et social de la Provence Verte ; Développer l expertise, la recherche et la formation en matière de développement durable ; Participer à la communication d une image innovante sur le thème du développement durable. Il s agit d un projet en cours de conception sous l impulsion de la commune de Correns, «1 er village bio de France». Les aires d accueil des gens du voyage La Provence Verte est sujette à près de 45 à 70 stationnements sauvages par an sur les communes de St Maximin, Nans les pins, Tourves, Brignoles et Camps la Source. Environ 5 familles seraient sédentarisées sur le territoire. D après le Schéma départemental approuvé le 17 avril 2003, la Provence Verte devrait voir se réaliser 70 places de stationnement. La Loi n du 5 juillet 2000 visant à mettre en place dans chaque département un dispositif d accueil des gens du voyage. Toute commune de plus de 5000 habitants est concernée. La compétence peut-être déléguée aux EPCI. À ce titre la Communauté de Communes de Comté de Provence réalise une aire d accueil de 40 places dont 30 au titre de la commune centre 110

55 et 10 au titre des communes périphériques. L aire est entrée en service en mars 2009 et a été inaugurée le 08 juin Figure 27 : Schéma départemental d'accueil des gens du voyage. source : CG83 111

56 III-6. ENJEUX ET PROSPECTIVES DES EQUIPEMENTS En termes d équipement et de services, 29 communes sur les 39 de la Provence Verte, disposaient en 2008 d au moins 12 équipements ou services de proximité. Ce qui, comparativement aux autres Pays de la Région PACA, place le territoire d étude parmi les bons élèves. Or, maintenir un niveau de services et d équipements adapté permet au territoire de rester attractif et ainsi éviter la fuite des populations vers d autres espaces. La croissance démographique prévue à l horizon 2020, offre un ordre de grandeur pour appréhender les équipements et services supplémentaires à prévoir, en matière de formation initiale ou de structures médico-sociales pour les personnes âgées, par exemple. Pour le secteur de la formation : Développer un observatoire de la formation et une structure de référence et d organisation de la formation ; Atténuer les facteurs limitant pour la poursuite des études et le développement de la formation en alternance, notamment les problèmes de déplacements des jeunes ; Proposer de nouveaux locaux ; Développer une offre en formation en lien avec les secteurs porteurs pour le développement du territoire. Il serait judicieux de réaliser à l échelle de la Provence Verte (ou à celle des futures intercommunalités), un schéma directeur des équipements sportifs pour favoriser : un diagnostic objectif de la situation actuelle ; des réponses plus adaptées aux attentes de la population et des pratiquants ; l optimisation de l utilisation des moyens publics ; le plein emploi des équipements sportifs ; la solidarité entre les territoires ; compléter l'offre en aires d'accueil des gens du voyage ; localiser les grands équipements dans une logique d'équilibre territorial. Pour les secteurs de la santé et des soins : Créer un observatoire de l offre sanitaire et sociale à l échelle de la Provence Verte ; Développer et assurer l irrigation du territoire en maisons de soins (à l échelle des communes ou des bassins de vie) ; Anticiper la pénurie de médecins et l accueil de la progression du nombre de personnes âgées ; Évaluer les structures de prise en charge des enfants déficients intellectuels, polyhandicapés ou autistes ; Poursuivre le déploiement des services d'accueil de la petite enfance Conforter le rôle central de l'hôpital de Brignoles sur un territoire en forte expansion démographique. 112

57 Pour les secteurs régaliens : Évaluer la couverture du territoire en offre de police de proximité. IV UNE MOBILITE QUASI MONOMODALE ET DEPENDANTE DE L EXTERIEUR IV-1. UN TERRITOIRE AU CENTRE DE PLUSIEURS GRANDES AGGLOMERATIONS IV-1.1. La Provence Verte, un territoire traversé L autoroute La Provence Verte est au centre de plusieurs grandes agglomérations que sont Aix-en-Provence, Draguignan, Nice, Marseille et Toulon. Ce territoire est traversé d Est en Ouest par l autoroute A8, il dispose de 2 échangeurs complets, ceux de Brignoles et de Saint-Maximin, et d un demi-échangeur à Pourrières. Cette configuration inscrit la Provence Verte dans le réseau autoroutier européen. La proximité avec les grandes agglomérations régionales, moins d une heure de trajet, entraîne de nombreux échanges. Les flux de transit et les déplacements, domicile-travail notamment, sont importants et forment l essentiel du trafic routier. En 2011, l autoroute A8 connaissait une fréquentation moyenne supérieure à véhicules par jour, avec un pic estival de près de véhicules par jour. Cet axe est l unique infrastructure interterritoriale performante du territoire. C est un axe majeur du transit national et international, en particulier en direction de l Italie, car il permet de shunter les agglomérations de Marseille et de Toulon. Les flux de poids lourds représentent près de 20 % du trafic. Il est relié aux autres autoroutes de la région PACA par l A51 et l A

58 Figure 28 : Les principales infrastructures de transport sur le territoire La voie ferrée La Provence Verte est traversée d Est en Ouest par une ligne ferrée à une voie, reliant les villes de Carnoules, dans le Var et de Gardanne, dans les Bouches-du-Rhône. Cette ligne de chemin de fer n est plus ouverte aux voyageurs depuis 1939 mais elle reste pleinement fonctionnelle puisqu elle revêt un intérêt stratégique pour la Défense, notamment dans le transport de militaires, ainsi que pour le fret dans une moindre mesure. Elle est reste néanmoins utilisée sur le tronçon Carnoules- Brignoles par un train touristique durant la saison estivale. Cette infrastructure est inscrite dans les Contrats de projets État-Région (CPER) afin d en organiser la réouverture aux voyageurs. Elle dispose de quelques gares, notamment sur les communes de Brignoles, Forcalqueiret, Sainte-Anastasie, Tourves et Saint-Maximin. Les routes structurantes Les routes structurantes de la Provence Verte sont les axes secondaires qui offrent une alternative à l autoroute pour relier la Provence Verte aux agglomérations voisines, notamment : au centre du territoire, de Pourcieux à Brignoles (RDN7) ; 114

59 à l ouest par la Sambuc (RDN560) en direction de St-Zacharie (83) et Aubagne (13) via Nans les Pins ; au sud en direction de Toulon par la Vallée du Gâpeau par la RD5 via Méounes ; au sud en direction de Cuers via Rocbaron par le Col de la Bigue (RD43) ; au nord en direction de Vinon-sur-Verdon et ITER à St Paul les Durance (13) via Varages ; au nord vers le Haut Var par Cotignac par la RD22 ; à l ouest vers Lorgues et Draguignan par la RD 562, via Carcès. De plus, la RD 562 sert également d itinéraire aux transports exceptionnels de 3 ème catégorie sur une voirie dont le gabarit ne permet pas le croisement des poids lourds sur les principaux ouvrages d art traversant l Argens. IV-1.2. La Provence Verte, Isolée mais proche de tout La proximité du territoire avec les grandes agglomérations régionales lui permet de bénéficier des bassins d emplois et des aménités des territoires voisins. Le développement des pôles de compétitivités, par exemple la ZI du Rousset (au Sud-Est d Aix-en-Provence) ou encore Cadarache/ITER au Nord du département, lui permettent d attirer de nombreux actifs qui viennent habiter sur le territoire et ainsi alimenter quotidiennement le trafic routier. Cette proximité, ainsi que l accessibilité du foncier (par rapport aux territoires voisins) concourent au développement du phénomène de résidentialisation, et par le truchement d une planification peu contraignante, à celui du mitage des zones naturelles et à la progression d un habitat diffus, générateur également de flux routiers. De plus, le manque de zones d activités économiques, de commerces (notamment les grandes enseignes de rayonnement Pays), ou encore d équipements importants (Stades, théâtres de scènes nationales, etc.) participe à l évasion commerciale et aux déplacements pour les loisirs des résidents du territoire. En revanche, l excellente réputation de la Provence Verte en termes de destination saisonnière et lieu de villégiature, lui apporte chaque année un flot de touristes et de vacanciers qui n ont d autre moyen de locomotion que la voiture individuelle. Ainsi les volumes de trafics sont sensiblement supérieurs durant la saison estivale. À titre d exemple, sur la RD 43, le Trafic Moyen Journalier Annuel (TMJA) est de véhicules/jour en Août (le mois le plus chargé) et de v/j en Janvier. Il en va de même pour la plupart des routes du territoire avec parfois des variations qui vont du simple au double (par exemple sur Barjols, v/j en été et v/j en hiver). Du fait, notamment de la mise en place de péages sur l autoroute A8, une grande part du trafic, qu il soit interne à la Provence Verte ou en lien avec les territoires voisins est reportée sur les routes annexes, particulièrement la RDN7. A cela s ajoute la part de trafic lié aux exploitations de carrières et les flux de camions inhérents à ces activités, ce qui génère de la congestion et des nuisances. Cette situation engendre un accroissement du trafic sur des voies dont le gabarit, plus restreint, ne permet pas l absorption d un fort volume de véhicules. 115

60 IV-1.3. Un territoire propice à la circulation automobile Un maillage territorial dense Les déplacements au sein du territoire sont aisés car le maillage est dense et le réseau de voirie diversifié. L interconnexion des différentes polarités urbaines qui composent la Provence Verte est facilitée par un réseau routier structuré, composé à la fois d anciens cheminements réhabilités et de nouveaux axes construits au cours du 20 ème siècle. L ensemble constitue un maillage relativement fin du territoire, permettant une bonne répartition des flux routiers. Des ménages très motorisés en raison de nombreuses migrations alternantes La part des ménages possédant une voiture ou plus est majoritaire sur le territoire, ils représentent plus de 80 %, voire 90 % sur les Communautés de communes du Val d Issole et de Sainte-Baume Mont Aurélien. La proportion des ménages non-motorisés est faible, ce qui est compréhensible car dans un territoire tel que celui de la Provence Verte, l absence de véhicule est un facteur d isolement et les transports collectifs, organisés principalement par le Conseil Général, ne permettent pas une autonomie des résidents tant leur fréquence de passage est faible. La très franche régression entre 1999 et 2009, du nombre de ménages non-motorisés, indique une distanciation plus marquée entre les lieux de résidence et les lieux d activité. Il devient de moins en moins évident de se passer d une voiture pour se rendre au travail. Ce constat, partagé sur l ensemble de la Provence Verte, est d autant plus marqué sur les Communautés de Communes du Val d Issole et de Sainte-Baume Mont Aurélien. Dans ces territoires, la part des personnes travaillant hors de Provence Verte, en direction du bassin Aix- Marseille ou de Toulon, est plus importante, les ménages ont donc plus tendance à être multimotorisés afin de permettre l autonomie des deux conjoints. La progression de la multimotorisation dans ces espaces est un indicateur des dynamiques qui agitent ces territoires. En 1999, à peine plus de 40 % des ménages possédaient plusieurs véhicules, en 2009, ils étaient plus de 50 %. Avec un déficit d emploi par habitant (1 résident pour 0,65 emploi local), ce sont près de 40 % des actifs qui quittent le territoire chaque matin ouvré et rentrent chaque soir. 116

61 Figure 29 : Part des ménages multimotorisés en Sources : EMD Aire Toulonnaise et EMD VM Aire Dracénoise Figure 30 : Part des ménages multimotorisés en Source : EMD Aire Toulonnaise et EMD VM Aire Dracénoise 117

62 L évolution des trafics sur les axes structurants et les routes secondaires L évolution du trafic sur les axes principaux du territoire n a pas progressé de manière significative, une stagnation peut même être notée sur certains. Ainsi, en se référant aux points de comptage définis par le Conseil Général du Var sur l ensemble du département, il est possible d évaluer la progression du trafic sur les axes stratégiques. Les points de comptages localisés en Provence Verte (n 5, 9, 10, 14, 28, 40, 44, 47, 60 et 61) ainsi que ceux situés à proximité immédiate du territoire (les n 41 et 53), ont tous une progression inférieure à 10% sur la période Les plus forts volumes de trafic (TMJA) se situent sur la RD 43 ( véhicules/jour en 2011 au niveau de Rocbaron et v/j au niveau de Brignoles), sur la RDN7 ( v/j en 2011), sur la RD 560 (9 925 v/j). Cependant les écarts de volume entre le cœur du territoire et ses frontières renforcent le constat d une dépendance avec les territoires voisins. Ce constat s illustre également sur les axes de moindre importance. Ainsi, le trafic sur les axes secondaires a fortement évolué entre 2005 et Alors que certaines routes ont vu leur volume de véhicules/jour baisser, c est le cas notamment sur la RD 560 au niveau de Barjols Est (-34,57 % sur la période) ou encore sur la RD 224 au niveau du Val (-67,83 %), d autres axes ont connu un accroissement plus que significatif. La RD 13 au niveau de Cotignac a connu une progression de 239,11 % (pour un TMJA de v/j) au cours de cette période, de même, la RD 64 à Saint-Maximin (+ 147, 84 % - TMJA de 689 v/j). Cette progression impacte de nombreuses routes du territoire mais plus fréquemment dans une moindre mesure. La RD 203 au niveau d Ollières a progressé de près de 58,58 %, ainsi que la route RD 562 vers Carcès (+32, 44 %). La progression, parfois rapide, des niveaux de trafic routier est le reflet d une urbanisation corrélée au développement des communes les plus proches des grands centres urbains régionaux et de la dépendance qu ont ces espaces avec les territoires voisins. Une dépendance vis-à-vis des territoires voisins, illustration par les migrations alternantes Avec un ratio emploi par habitant défavorable, une grande part des actifs de la Provence Verte se déplace quotidiennement vers les territoires voisins, particulièrement en direction d Aix-en-Provence et de l aire toulonnaise, afin d y exercer leur activité professionnelle. Cette situation s illustre au travers des migrations alternantes. Ainsi, les axes structurants de la Provence Verte reçoivent chaque jour un volume conséquent de trafic routier lié aux migrations alternantes. 118

63 IV-2. UN TERRITOIRE QUASI MONOMODALE IV-2.1. Une organisation territoriale pour et autour de la voiture La Provence Verte a connu un fort accroissement démographique au cours des 20 dernières années, celui-ci est fortement lié à la disponibilité du foncier, aux possibilités d accession à la propriété des ménages ainsi qu au prix des carburants, relativement avantageux à l époque. Il en résulte un paysage constitué de centres urbains anciens, parfois peu adaptés à la circulation automobile, de zones périphériques faites d habitat pavillonnaire, parfois en lotissement mais plus fréquemment en mitage de zones naturelles, et de zones d activités déconnectées des centres urbains mais assez bien reliées aux grands axes de transports. L espace de vie est donc éparpillé, les lieux de résidence, d achats, de travail et de loisir sont déconnectés des uns aux autres. Cette situation favorise le développement d une utilisation massive de la voiture individuelle et d une multi-motorisation des ménages, engendrant une consommation foncière (voiries nécessaires à l interconnexion des espaces, stationnement des véhicules) et une pollution accrue. Une structuration urbaine propice à l expansion de la voiture. Le développement des villes et la création de zones commerciales en bordure des centres urbains ont favorisé l expansion d un modèle urbain fondé sur l utilisation permanente de la voiture individuelle. Ce modèle atteint aujourd hui ses limites, le mitage des espaces naturels et la consommation foncière induits par ce mode de déplacements ont conduit à une détérioration des paysages et à l augmentation des pollutions, atmosphériques notamment. L éloignement des espaces résidentiels par rapport aux centres des bourgs et aux lieux d achats, des lieux d exercices professionnels et de ceux des loisirs, amène de nombreux habitants à se servir de leur voiture et faute d alternatives crédibles, à participer à la croissance des flux routiers, à la congestion et l accroissement des gaz à effet de serre. L organisation urbaine actuelle du territoire pousse à une utilisation de plus en plus fréquente de la voiture. Un réseau routier à capacité limitée L augmentation démographique a conduit à une inévitable progression du nombre de véhicules sur le territoire, les infrastructures n ont en revanche que peu progressées. À cela s ajoute l attrait naturel de la Provence Verte pour le tourisme qui, lors de la période estivale, amène également son flot de véhicules. Cette situation conduit à un engorgement des axes principaux de desserte du territoire. Les axes traversant, tels que la RDN7 et l autoroute A8, ou permettant une liaison vers l extérieur (RD 562, RD 560, RD3, RD 43, RD 554-RD5, RD22 et RD 222) sont les premiers à subir l intensification du trafic routier. Ils accueillent en moyenne près véhicules/jour, dont près de 10 % de poids lourds. Ces axes sont majoritairement à deux sens de circulations répartis sur deux fois une voie, limitant de fait les possibilités de dépassement des poids lourds ou l installation de transports en commun en site propre. 119

64 De même, les axes secondaires et tertiaires, permettant l interconnexion des villes et villages du territoire, subissent également l affluence de véhicules et ne disposent, souvent, d aucun aménagement permettant la circulation harmonieuse de différents modes de transport, notamment pour les modes doux. IV-2.2. Une intermodalité à mettre en œuvre Des Pôles d Échanges Multimodaux quasi-inexistants Le développement de la Provence Verte s est fait au fur et à mesure des opportunités, sans réelle mise en cohérence à l échelle du grand territoire. Or, l augmentation du coût de la mobilité, prix du véhicule, de son entretien et de son alimentation, pousse de nombreux actifs à covoiturer pour se rendre sur leur lieu de travail. Ces nouvelles pratiques de la mobilité ne sont pas ancrées dans l organisation spatiale du territoire, les espaces nécessaires à leur développement sont encore peu nombreux et parfois mal situés. Il en existe à proximité des gares de péages de l autoroute A8, mais peu au sein des zones d activités ou des centres urbains. À vocation automobile, pour le covoiturage notamment, ces espaces pourraient accueillir également les installations nécessaires au développement des modes doux et actifs, vélo et marche à pied. De plus, la Provence Verte est traversée par une voie ferrée, reliant les villes de Carnoules et de Gardanne, dans l optique d une réouverture, l absence de pôles d échanges multimodaux aux abords des gares ferroviaires constitue un frein majeur au développement de l intermodalité sur le territoire. Un réseau de transport en commun fonctionnant à l échelle du département Du fait de l absence d Autorité Organisatrice des Transports Urbain, les transports en commun présents sur le territoire ne permettent pas d offrir, une alternative compétitive à l usage de la voiture individuelle. 12 lignes de cars offrent une liaison avec les territoires voisins, notamment en direction des bassins d Aix-Marseille, Toulon et Draguignan. 11 lignes irriguent le territoire en interne, notamment pour les jours de marché. Ces lignes, à l exception de trois (L1402, L4408 et L4411), rejoignent les villes centres de Saint Maximin et de Brignoles. Certaines ont des parcours «urbain» permettant une desserte des différents quartiers de Saint-Maximin et de Brignoles. Le transport scolaire est réalisé par 38 lignes desservant la quasi-totalité des communes du territoire et rabattant principalement les écoliers sur les établissements de Brignoles, Saint-Maximin, Toulon, Aixen-Provence et Saint-Zacharie. Fréquence des transports en commun Les lignes desservant la Provence Verte ne bénéficient pas d une fréquence de passage leur permettant d être incontournables. Par exemple, la ligne L1401, l une dont le niveau de service est le plus élevé, entre Saint-Maximin et Brignoles, effectue 7 aller/retour en jour de semaine. La plupart des autres lignes n effectuent en moyenne que 3 ou 4 aller/retour par jour. De plus, la desserte de 120

65 certains villages est irrégulière car en fonction du jour et du calendrier des vacances, ce qui rend le service incertain et peu commode pour les actifs. Des modes doux encore peu développés La Provence Verte possède quelques bandes cyclables, notamment sur la RD43, cependant le manque d infrastructures, de jalonnement et d équipements rendent ces espaces de circulation peu sécurisants pour les usagers. Il existe également de nombreux circuits à vocation touristique qui permettent de relier les grandes villes du territoire en offrant des cheminements paysagers et agréables durant les beaux jours. Le développement des modes doux sur le territoire en est encore à ses balbutiements. Ils trouvent un nouvel essor par la mise en place de l itinéraire E8, lequel emprunte essentiellement les emprises de l ancienne ligne ferroviaire allant de Meyrargues (13) à Nice (06). Son tronçon varois va de Montouroux à Rians (140 km) et constitue un axe structurant dans le schéma directeur cyclable départemental. Le projet de Véloroute E8 est porté par le Conseil Général du Var (études, acquisitions foncières, échéances des réalisations). Ce projet est en marche depuis plusieurs années. Il semble que l ensemble des communes de la Provence Verte concernées aient été contactées et que les négociations sur le foncier aient été engagées. Mais il est difficile d en savoir plus sur l état d avancement du projet. Les communes de la Provence Verte situées sur le tracé de l E8 sont : St Antonin du Var, Entrecasteaux, Cotignac, Pontevès, Barjols, Varages, St Martin de Pallières et Esparron de Pallières. De plus, un projet innovant de création de voies douces partagées émerge peu à peu sur le territoire, le maire de Néoules, qui initie ce projet, a pour ambition de créer une liaison entre sa commune et la commune voisine de Garéoult. Ce projet de Voie Douce Partagée (V.D.P.), associe sur un même espace différents modes de déplacements afin de les faire cohabiter harmonieusement. IV-3. L AMÉNAGEMENT NUMÉRIQUE DU TERRITOIRE La région Provence-Alpes - Côte d Azur s investit dans l aménagement numérique du territoire. Dès 2007, avec l approbation du Schéma Régional de Développement de la Société de l Information (SRDSI), les politiques régionales en matière d économie numérique ne connaissent plus de répits. De nombreux programmes d actions font suite à ce schéma, notamment, en 2009, avec la mise en place de Boucle Locale Alternatives deuxième génération (les Boucles Locales Haut Débit Schéma Régional de Développement de la Société de l Information). Le programme BLHD tend à évaluer l étendue des besoins, en couverture et en qualité de débit, et vise, par des actions ponctuelles, à gérer les situations critiques liées au déficit de service au niveau local (lorsque l attente d une intervention plus structurante à l échelle régionale ou étatique n est pas souhaitable ou remettrait en cause une avancée technologique, scientifique ou commerciale). 121

66 La Provence Verte est incluse dans l élaboration du Schéma Directeur Territorial d Aménagement Numérique du Var (SDTAN83). Celui-ci prévoit la mise en place d un réseau très haut débit couvrant près de 70 % de la population (objectif national). Les espaces prioritaires sont les agglomérations toulonnaise et dracénoise. Les autres secteurs du département seront reliés entre 2020 et IV-4. ENJEUX DE LA MOBILITE ET DES TRANSPORTS Permettre au plus grand nombre de bénéficier de la mobilité : o Favoriser le déploiement des transports collectifs et la constitution d une offre compétitive par rapport à l automobile ; o Faciliter l intermodalité (PEM, voies vertes, etc.). Offrir aux populations des conditions optimales de circulation : o Limiter la congestion par une différenciation des trafics résidents et de transit ; o Limiter et atténuer les facteurs accidentogènes (qualité des infrastructures, créneaux de dépassement, signalisation). V- CULTURE ET LE PATRIMOINE : DE NOMBREUSES INTERVENTIONS MAIS SANS PARTAGES V-1. LES DOMAINES DE L OFFRE CULTURELLE EN PROVENCE VERTE V-1.1. Les Musées et les Bibliothèques-médiathèques une offre à professionnaliser Il existe 4 musées pérennes (Musée du Pays Brignolais, Musée de la glace à Mazaugues, Musée des faïences de Varages, Musée des Gueules Rouges à Tourves) sur le territoire et 6 salles d expositions permanentes («Cotignac autrefois et aujourd hui», «Nécropole Louis Cauvin» à Garéoult, - «Il était une fois Rougiers», Maison de l Olivier au Val, Musée d art sacré au Val, Musée du santon au Val). L offre de structures muséales est diversifiée et les associations sont actives au sein des musées. L utilisation du titre de «Musée» est parfois abusive et risque de déprécier la nature de l offre que le public recherche dans ce type de structure. Les muséographies sont insuffisamment réactualisées au risque de paraître «vieillissantes». On dénombre 19 bibliothèques municipales ou associatives et 9 médiathèques municipales. 7 communes bénéficient du bibliobus du Conseil Général 83. Seules 4 communes ne bénéficient d aucun service de prêts de livres. Le nombre important de bibliothèques sur le territoire forme une desserte à ce besoin géographiquement large. 122

67 V-1.2.Écoles de musiques et de danses La majorité des communes sont rattachées à une école de musique, de théâtre ou de danse. L école de musique, de danse et de théâtre du Haut Var est un établissement public de coopération culturelle à caractère administratif qui regroupe le plus de communes membres. Pour le territoire de la Provence Verte, les communes concernées sont : Bras, Brue-Auriac, Esparron de Pallières, Montmeyan, Nans Les Pins, Ollières, Pontevès, Pourrières, Rougiers, Saint Martin de Pallières, Saint Maximin la Sainte Baume, Seillons Source d'argens et Varages. De nouveaux locaux sont alloués à cette école à «La Croisée des arts» à Saint Maximin. L école de musique, de danse et de théâtre intercommunale du Comté de Provence qui regroupe les communes de Brignoles, Camps-la-Source, La Celle, Tourves, Le Val, Correns, Châteauvert, Carcès, Entrecasteaux, Saint-Antonin, Cotignac, Montfort-sur-Argens, Vins-sur-Caramy. Cette école ne bénéficie pas d un bâtiment lui étant réservé. L école de musique associative du Val d Issole. Cette école bénéficie d un local mis à sa disposition par la commune de Garéoult. Trois écoles de musiques et de danse associatives existent sur Barjols et Brignoles. Ce secteur culturel manque de lisibilité et fonctionne principalement sur le bouche à oreille. Un tiers des communes n est rattaché à aucune école de musique ou de danse et comme pour l offre en musées et bibliothèques, il n y a pas de travail en réseau au niveau du territoire. Structures porteuses Associations et privés Municipalités Opérateurs professionnels Figure 31 : Structures porteuses. Source: Étude des retombées économiques du patrimoine et de la culture sur le pays de la Provence Verte, SMPPV 2010 Les collectivités locales s investissent de manières inégales dans ces écoles. Sont aussi inégaux les niveaux de formation des enseignants ainsi que les niveaux d enseignement des disciplines dans les écoles. 123

68 V-1.3.L offre cinématographique L offre en lieux de projections cinématographiques repose sur un réseau de salles polyvalentes (Rocbaron, Garéoult, Correns, Nans les Pins, Bras, Tourves). Il existe 5 salles permanentes : à Brignoles «La boite à images» ; à Saint-Maximin-la-Ste-Baume «La Croisée des arts» ; à Barjols «L Odéon» ; à Bras «Le Cercle» ; à Cotignac «Marcel Pagnol». L été, de nombreuses communes proposent des projections en plein air. La création d une nouvelle salle de projection est à l étude dans le projet du futur Pôle Liberté à Brignoles. Quelques salles se sont équipées en projeteurs numériques mais la grande majorité utilise encore des bandes, la programmation des projections est alors subordonnée à la disponibilité des copies des bandes cinématographiques du circuit national. Cela entraîne un temps de latence plus ou moins long entre la sortie nationale et la projection en Provence Verte. V-1.4. Les arts vivants et arts plastiques En ce qui concerne le domaine du spectacle vivant, il existe un seul lieu professionnel de création sur le territoire qui est «Le Chantier» à Correns. Ce lieu de création et de diffusion professionnelle est de portée nationale. Il emploie à l année une équipe de dix professionnels. La structure professionnelle «La Tannerie», située à Barjols, est spécialisée dans la danse contemporaine et a fermé ses portes en 2011 après plus de 10 années de programmation en raison de difficultés financières. Depuis février 2012, le pôle culturel de la Provence Verte «La Croisée des Arts» à Saint Maximin-la- Sainte-Baume, propose une programmation en musique, théâtre et danse en partenariat avec les grandes scènes départementales, régionales et nationales. Elle contient une salle de spectacle ayant une capacité de 430 places. La création d une nouvelle salle de spectacle est prévue dans le projet du Pôle Liberté à Brignoles. Enfin, de nombreuses salles d exposition jalonnent le territoire, pour la grande majorité d initiative privée. 124

69 Néanmoins, nous pouvons compter quelques salles appartenant à des collectivités qui offrent une programmation annuelle : La Croisée des arts à Saint Maximin ; Le pôle culturel des Comtes de Provence à Brignoles ; Le château à Carcès ; À Châteauvert, la commune mène à son terme le projet de création d un Centre d art dans le Jardin de Sculptures qui devrait être inauguré au printemps V-1.5 Prospectives et enjeux du développement culturel L enjeu principal est de faire de la culture un élément de dynamique de développement du territoire. Ceci se décline par un projet global se développant à l échelle du territoire, s appuyant sur des équipements structurants et permettant l émergence d un réseau entre structures et avec les collectivités. Les enjeux sont de développer les offres culturelles là où elles sont absentes et/ou d en faciliter l accessibilité. Cette offre gagnerait à se professionnaliser, à se former pour améliorer qualitativement les services rendus. V-2. LE PATRIMOINE : LE PAYS D ART ET D HISTOIRE V-2.1. Un gisement patrimonial riche et diversifié Le patrimoine est riche et diversifié en Provence Verte : grottes ornées du Néolithique, dolmens des Adrets, sites gallo-romains, Villae du Loou à La Roquebrussanne, Trophée de Marius, Voie Aurélienne, nombreux oppida, Collégiale de Barjols, monuments des Templiers, patrimoine vernaculaire... et friches des activités industrielles des tanneries et des sites d extraction de Bauxites délaissés dans les années 80. Le Pays de la Provence Verte est un véritable réservoir de monuments patrimoniaux dont les 4 sites patrimoniaux cultuels «phares» sont Notre Dame des Grâces à Cotignac ( visiteurs/an), la Basilique de Saint Maximin ( visiteurs/an), l Abbaye de La Celle (5 450 visiteurs/an) et le Site de la Sainte Baume ( visiteurs/an). Des abris peints du Chalcolithique au garage atelier dessiné par Le Corbusier, le patrimoine de «La Provence Verte» est riche de diversité. Fort de ces atouts patrimoniaux, le Label «Villes et Pays d Art et d Histoire» (PAH) est accordé par la Commission Nationale. Cette démarche se concrétise par une Convention du Pays d art et d Histoire signée le 02 mai 2005 avec l État. 125

70 V-2.2. Un outil de valorisation en plein essor Le Pays d Art et d Histoire porté par le SMPPV développe un projet culturel axé sur une politique : de connaissance et de protection de l architecture et du patrimoine : missions d identification du patrimoine bâti avec le centre PARTIR et l école d architecture de Marseille Lumigny ; mission d inventaire en partenariat avec le Service régional de l Inventaire ; encouragement à l étude de ZPPAUP (zones de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager) / AVAP (dispositif des aires de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine); édition des «Cahiers du patrimoine». d animation et de développement du tourisme culturel : mise en place de visites-conférences ; conception de circuits historiques dans les communes ; site Internet avec une partie spécifique sur la découverte du patrimoine. d actions de sensibilisation des habitants à leur patrimoine : création d un service éducatif ; mise en place de l animation «Un dimanche en Provence Verte» ; participation aux manifestations nationales (Journées du patrimoine ). La volonté de «La Provence Verte» de s inscrire dans le réseau national «Villes et Pays d art et d histoire» se traduit par l utilisation du label pour : Mieux connaître en favorisant la recherche, parfois en l initiant, et surtout en centralisant la documentation existante au sein d un centre de ressources ; Sensibiliser la population pour créer une prise de conscience collective de la richesse du patrimoine local ; Valoriser l existant pour encourager les actions de remise en état du bâti dans un souci de protection, en apportant une aide technique ; Structurer pour organiser une offre cohérente d actions à proposer à l ensemble du territoire ; Diffuser en mettant à la disposition du public les clés nécessaires à la bonne compréhension de la culture et du patrimoine local ; Coopérer en favorisant la création de contacts dans un but de partage d expériences et de savoirs ; Exploiter en utilisant le patrimoine comme support d une activité mais dans un souci permanent de conservation. Cette volonté affichée dévoile deux grands objectifs : Le renforcement de l identité locale par la valorisation du patrimoine et la sensibilisation à l architecture : la labellisation du territoire permet la mise en place d actions pour la population locale afin de développer une sensibilisation et une meilleure connaissance de l architecture et du patrimoine. Sa valorisation concrétise encore plus cette réappropriation. Cela facilite un 126

71 renforcement de l identité locale, nécessaire pour que le territoire garde son authenticité et préserve son originalité ; Une valorisation globale du territoire par l image culturelle : si l image provençale est forte et déjà valorisante pour le pays, l image culturelle née du projet de Pays d Art et d Histoire, est un atout supplémentaire en termes de développement et de promotion. Cette image renforce l identité globale du pays. Elle donne à chacun des éléments qui le composent la sensation d appartenance à un tout : la Provence Verte. Les Villes et Pays d'art et d Histoire s engagent à développer une politique culturelle et touristique en articulant le patrimoine et les équipements culturels. Cette politique culturelle se décline notamment par : la sensibilisation des habitants et des professionnels à leur environnement et à la qualité architecturale, urbaine et paysagère ; la présentation du patrimoine dans toutes ses composantes et promotion de la qualité architecturale ; l initiation du public jeune à l architecture, à l urbanisme, au paysage et au patrimoine ; l offre au public touristique de visites de qualité par un personnel qualifié. Le PAH a comme objectif la création d un Centre d Interprétation de l Architecture et du Patrimoine (CIAP). Le Centre d Interprétation de l Architecture et du Patrimoine est : pour la collectivité territoriale, un lieu d information et de présentation des enjeux de l évolution architecturale, urbaine et paysagère ; pour les habitants, un lieu de rencontre et d information sur les activités de valorisation du patrimoine et les projets urbains et paysagers ; pour les touristes, un espace d information donnant les clés de lecture du pays ; pour les jeunes, un support pédagogique dans le cadre des ateliers d architecture et du patrimoine. Véritable lieu de ressources et de débats, le Centre d Interprétation de l Architecture et du Patrimoine (CIAP) est un équipement de proximité conçu de manière originale. Il présente une exposition permanente didactique sur l évolution du pays et les principales caractéristiques de son architecture et de son patrimoine. Le CIAP développe une scénographie originale de manière à mieux faire comprendre le pays aux visiteurs, leur donner l envie d en connaître plus et découvrir par euxmêmes les différents aspects évoqués de l identité du Pays d Art et d Histoire. Des expositions temporaires et des conférences prenant en compte l actualité de l architecture et du patrimoine sont régulièrement organisées. À la vue de ces actions et de la volonté affirmée de «La Provence Verte» de mieux valoriser son patrimoine culturel, le SMPPV a donc pris conscience de l importance de développer une politique pluriannuelle d animation et de sensibilisation de la population locale (tout particulièrement des jeunes) pour appréhender, redécouvrir et protéger son patrimoine. Du point de vue du SCoT, un CIAP représente un vecteur de communication et de sensibilisation pédagogique sur les orientations que le document d urbanisme développe. L impact positif des actions de valorisation du patrimoine sur l économie locale a été en partie quantifié dans une étude menée par le Pays d Art et d Histoire de la Provence Verte et l Agence pour le développement et la valorisation du patrimoine. Elle fait apparaître en substance que les retombées en termes d emplois 127

72 s élèvent à plus de 1000, directs et indirects, et qu en termes de retombées économiques, celles-ci s élèvent à plus de 8 millions d euro (Données sous-évaluées en raison du manque de retour d informations). Les actions de restauration et de préservation engagées par les communes ou les intercommunalités sont nombreuses. En 2009, les communes ont attribué plus de 2 millions d euros à la restauration du patrimoine bâti. V-2.3. Enjeux et perspectives du patrimoine L enjeu principal est de faire de la culture un élément dynamique du développement territorial. Ceci se décline par un projet global à l échelle du territoire, s appuyant sur des équipements structurants et permettant l émergence d un réseau avec les structures et les collectivités. Les enjeux sont de développer les offres culturelles là où elles sont absentes et/ou d en faciliter l accessibilité. Cette offre gagnerait à se professionnaliser, à se former pour améliorer qualitativement les services rendus. Les enjeux/objectifs sont donc les suivants : Renforcer les services de bibliothèques-médiathèques ; Développer l offre d enseignement musical ; Soutenir les structures professionnelles de création et de diffusion ; Problématique des structures muséales du territoire ; Installation d un multiplex cinématographique sur le territoire ; Développer l offre d évènementiels culturels sur le territoire ; La valorisation du patrimoine doit participer au développement économique du territoire ; La valorisation des centres anciens des villages ; Placer le Pays d Art et d Histoire au cœur de la réflexion. 128

73 VI- DES MUTATIONS ÉCONOMIQUES PROFONDES QUI REDESSINENT LES PERSPECTIVES TERRITORIALES VI-1. LE PAYSAGE ECONOMIQUE LOCAL Le tissu économique local et les tendances socio-économiques du territoire d étude sont observés par la Maison de l Emploi et de la Formation de la Provence Verte et du Haut Var (MDEF PVHV).Le diagnostic s appuie sur leurs travaux mais également sur l étude de stratégie de développement économique à l échelle de la Provence Verte réalisée par les Cabinets CODE et Inno TSD en VI-1.1. D une économie agricole et industrielle à résidentielle Le déclin des activités industrielles traditionnelles : mines, tanneries, faïenceries, viticulture Parallèlement à son activité viticole, la Provence Verte a connu un riche passé industriel basé sur des activités qui ont fortement impacté le paysage et la sociologie et généré des savoirs faire et une tradition économique. L industrie du feutre à Camps la Source 5 L'artisanat du feutre et de la chapellerie a commencé à se développer dans les familles de tisserands au début du 17ème siècle. Etre chapelier, c'était avoir un petit atelier dans sa maison, réservé entre autre au tissage ou à la couture. En 1838, quinze fabriques de chapeaux sont recensées par le cadastre et par une délibération du Conseil Municipal. Gravite autour d'elles un réseau de petits ateliers dont le nombre est très variable. Ce nombre va augmenter au cours de la seconde moitié du 19ème siècle. En 1867, une délibération du Conseil municipal recense 20 fabriques qui produisent journellement soixante et dix douzaines de chapeaux environ, nécessitant la combustion quotidienne de 15 à kg de charbon. C'est une industrie fluctuante qui connaît une baisse de rendement au printemps lorsque sortent les chapeaux de paille. Ainsi beaucoup d'ouvriers vivaient à la fois de leurs terres et de la chapellerie selon les vicissitudes du moment. Puis, avec l'avènement des industries, des regroupements se sont opérés entre fabriques jusqu'à la création d'usines qui ont fonctionné jusqu au déclin de l activité après le premier conflit mondial. Le bassin minier de la Bauxite Avec la découverte de la Bauxite et le début de l'extraction du minerai à la fin du XIX ème siècle, Tourves avec d'autres communes du centre Var (Mazaugues, Brignoles, Vins, Le Val, Cabasse et Le Luc), va se trouver inclus au cœur du premier gisement mondial bauxifaire. 5 Source : Mairie de Camps la Source 129

74 Le Var fut pendant plus d un siècle le premier département producteur de bauxite, une grande partie de la population locale travaillait dans les mines du territoire. La deuxième guerre favorise l augmentation du nombre de travailleurs à la mine et les concentrations industrielles. Après cet apogée, c est la concurrence étrangère, avec l importation de la Bauxite de Guinée principalement, qui engage le déclin progressif de la production varoise. Un plan est mis en place dès 1973 prévoyant l arrêt de l extraction. La non rentabilité, l'épuisement des réserves et l'importation de Bauxite étrangère viendront à bout de plus d'un siècle d'exploitation. La dernière mine fermera en Mazaugues. Mine de l'union (1913) Figure 32 : Photographie de mineurs, Mine de l'union à Mazaugues en 1913 Les tanneries de Barjols Au XIXe siècle, Barjols devient la capitale française du cuir avec 24 tanneries et 19 moulins à tan, 3 papeteries, une blanchisserie, un moulin à foulon et une fabrique de cartes à jouer. Le village importe via le port de Marseille les peaux brutes de bovins et réexporte ensuite son cuir dans tout le bassin méditerranéen. Cette activité qui générera l installation de nombreux ouvriers rayonnera jusqu à ce que le contexte économique n évolue défavorablement au tournant des années 60 avec la concurrence étrangère et l'affaiblissement de la filière cuir en France. Vues sur le site des anciennes tanneries de Barjols 33 : Photographie des anciennes Tanneries de Barjols 130

75 Malgré les différentes luttes pour maintenir cet outil de travail et en dépit des ultimes combats des ouvriers, des cadres, des chefs d'entreprises et des élus, les tanneries cessèrent leurs activités les unes après les autres, la dernière ferme en Aujourd'hui les grands bâtiments des tanneries servent de lofts ou d'atelier à une importante communauté d'artistes. Une partie de ces bâtiments reste néanmoins encore à l état de friches sans affectation définie en plein centre-ville et avec de fortes contraintes de dépollution. 6 La faïencerie de Varages En 1695, Joseph II Clérissy et Etienne Armand sont les premiers maîtres faïenciers de Varages. Au XVIIIe siècle les faïenceries se développent pleinement. On comptait, en 1789, huit fabriques, cinq moulins à vernis dont l'activité s'ajoutait à celle des potiers. À côté de la faïence commune, les Clérissy, les Niel, les Boutueil, les Bayol etc. sortent de leurs fours ces belles pièces décorées, aujourd'hui conservées dans différents musées (Sèvres, Grasse, Marseille etc...). Les peintres s'appellent Etienne Armand le premier maître Varageois, Etienne Bertrand, François Agnel, François Laurens, Joseph Bayol, Nicolas Grosdier et bien d'autres. La mode de la porcelaine et la concurrence du Nord sonnent le glas de la faïence de luxe. Varages s'adapte par une multiplication des produits utilitaires. Le plus souvent en blanc, mais Louis Niel signe de très belles pièces. L'arrivée du petit train du Sud-France vers 1890 donne un second départ aux faïenceries avec, entre autres, l'original Battaglia puis grâce à l'avènement de l'électricité, les faïenceries se mécanisent. Malgré des disparitions et des rachats successifs, la faïence conserve tous ses atouts : une tradition de qualité, des motifs inoubliables et un produit emblématique. À partir de 1960, les deux dernières fabriques retrouvent une nouvelle stabilité lorsque un négociant de Marseille, Antoine Del Prete les rachète. Les deux usines sont réunies en 1973 sous la même direction et portent le nom de Manufacture des Lauriers. Puis le fils d Antoine, François Del Prete, sauvegarde et fait prospérer l activité au fil du temps pour arriver aujourd hui à une production industrielle connue dans l Hexagone, à l international et reconnue pour ses nombreuses qualités : couleurs, brillance, formes et reliefs. En 2005, l entreprise connaît des turbulences. On parle de déposer le bilan et il faut prendre des mesures pour redresser la faïencerie. Elles sont draconiennes. Les murs de l usine sont vendus à la Communauté de Communes pour permettre de garder la totalité des employés. Mais reste à les faire vivre tout en luttant contre la concurrence asiatique omniprésente. De nos jours, après trois siècles sans interruption, les faïences de Varages sont toujours présentes avec leur manufacture, leurs faïenceries d'art et le musée des faïenceries. 6 Source : 131

76 Source : Le Musée des Faïences L absence de choix économiques Figure 32 : Musée des faïenceries, Varages. Le déclin progressif de ces activités traditionnelles a porté un coup important à l activité économique locale et à la situation de l emploi. Le Pays de la Provence Verte n a pas alors identifié de nouvelles voies de développement économique spécifiques. Cela s explique pour partie par l absence de structuration intercommunale et de cadres de réflexion et de concertation pour les acteurs publics locaux. Ainsi, à l inverse d autres territoires voisins, le territoire ne s est pas spécialisé dans ou une plusieurs filières économiques et le redressement économique n a été rendu possible que par le très fort accroissement démographique ininterrompu depuis le début des années Le modèle économique associant activités agricoles et industrielles exportatrices a ainsi fait place à une économie résidentielle essentiellement orientée vers la satisfaction des besoins locaux. VI-1.2. Le développement d une économie présentielle L économie présentielle : Il s agit d une économie mise en œuvre localement pour la production de biens et de services visant la satisfaction des besoins de personnes présentes dans la zone, qu elles soient résidentes ou touristes 7. En Provence Verte, la tertiarisation de l économie et la croissance démographique sont étroitement liées. En effet, le territoire a connu au cours des deux dernières décennies, la plus forte croissance démographique de la Région Provence Alpes Côte d Azur, essentiellement par l installation de nouveaux habitants en provenance des agglomérations voisines. Cet afflux de populations nouvelles s est accompagné par l augmentation de la demande locale de biens, de commerces et de services 7 Source : INSEE 132

77 mais également par la modification de cette demande. Les nouveaux arrivants ont conservé pour partie leurs habitudes de consommation et ont par la même contribué à modifier le tissu des entreprises locales. La forte attractivité résidentielle du territoire est donc un élément important du développement économique local. Une interdépendance du territoire à l'égard des pôles urbains limitrophes L analyse des flux d actifs fait apparaitre qu un fort taux de résidents travaille en dehors de la Provence Verte. En effet, plus de 40% des actifs résidants quittent le territoire chaque jour pour aller travailler. Figure 34 : Lieu de travail des actifs communaux. Source : INSEE RGP 2007, traitement : Code Ce taux est plus nuancé sur la Communauté de Communes de Comté de Provence, qui s appuie sur un marché de travail plus local et moins polarisé par les agglomérations d Aix, Marseille et Toulon. 133

78 Figure 34 bis : Part des actifs travaillant dans et hors du Pays. Source : Code Figure 35 : Lieu de travail des actifs communaux. Source : INSEE RGP 2007, traitement : Code À contrario, la façade Sud-Ouest du territoire subit une très forte polarisation exogène. En effet, les actifs de Provence Verte sont majoritairement tournés vers le Sud et l Ouest du territoire avec plus de actifs qui se rendent quotidiennement sur Aix, Marseille et Toulon. Peu de personnes travaillent à l est de Provence Verte. Faisant figure de «réservoir de main d œuvre», il est cohérent d affirmer la situation d interdépendance du territoire à l'égard des pôles urbains limitrophes. Il convient cependant de nuancer ces propos puisque les flux internes restent dominants et qu ils participent à définir un marché local de l emploi assez dynamique. 134

79 Figure 36 : flux d actifs, un territoire sous l influence des pôles urbains. Source : Code La Provence Verte ne contrebalance pas les sorties d actifs par les entrées. En effet, le nombre d actifs entrants est faible et provient essentiellement de la Communauté de Communes de Cœur du Var en direction de la Communauté de Communes de Comté de Provence et Brignoles en particulier. Une création d établissements moteurs pour le territoire La Provence Verte enregistre pour l année 2009 un taux de création d établissements de 27,3%, supérieur à celui du Var et de la région PACA. 135

80 Figure 35 : taux de création d établissements en Source : Code Fin décembre 2011, le territoire était composé de établissements (dont 55 % d entreprises individuelles). Soit la création de établissements sur l année 2011 (dont 61% d autoentrepreneurs). Les premiers secteurs sur le territoire en nombre d établissements sont : les services aux entreprises (17,5 %), le commerce (17 %), la construction (14 %), l agriculture (12,5 %) et les services aux particuliers (10,5%) 8. Au début de la décennie, le nombre d établissements employeurs du secteur privé sur le territoire de la Provence Verte s est accru fortement. De ce fait, en dix ans, le nombre d établissements du secteur privé a augmenté de 30 % ; pendant que le Var enregistre une hausse inférieure à 20 %. Des unités économiques de petites tailles En 2009, près de 96% des établissements du territoire comptent moins de 9 salariés (70% n ont pas de salariés) contre 69% dans le Var et 68% en région PACA. 8 Source : Insee, Traitement : MDEF PVHV 136

81 Figure 36 : Répartition des établissements en fonction de leur taille. Source : Code La Provence Verte compte en effet très peu de grandes unités économiques mais dispose d un solide tissu de PME/TPE/PMI. Ce phénomène peut trouver sa source avec la dominante rurale du territoire, la forte attractivité des aires urbaines de Toulon, Aix et Marseille auprès des grosses entreprises et par une offre foncière économique de plus en plus rare. On constate, par ailleurs que les TPE sont majoritairement représentées. La création, début 2009, du statut d auto-entrepreneur, facilitant administrativement la création d entreprises individuelles avec des avantages fiscaux et juridiques, peut expliquer ce constat. L accompagnement des entreprises Le territoire est doté de différents types d accompagnement à la création ou la reprise d entreprise dont peuvent disposer les résidents du territoire: Les deux Pôle emploi de Saint-Maximin et de Brignoles La Mission Locale Ouest Haut Var La Chambre de Commerce et de l Industrie du Var La Chambre de Métiers et de l Artisanat du Var Le Syndicat Mixte de la Provence Verte (dispositif DE.F.I.E.) Var Initiative ADIE Dispositif NACRE BG Accès Conseil MDEF Les experts-comptables : o ESIA ; o IRCE ; o CREA-SOL ; o UPV. Les secteurs d activités représentés Traditionnellement rural, le territoire se caractérise aujourd hui par une économie tertiarisée liée essentiellement à la prégnance de l économie présentielle. 137

82 Le territoire présente globalement les mêmes caractéristiques que l ensemble du département du Var et de la Région (forte tertiarisation, poids important du secteur public) tout en conservant les particularités d un territoire rural en mutation avec une agriculture omniprésente (12,5 % des établissements) mais peu pourvoyeuse d emplois et le poids considérable du tissu de PME/TPE, de l artisanat et de la construction. Le secteur du commerce, transport et services divers est le plus gros employeur sur le territoire, il concentre près de 45 % des emplois. Le commerce à lui seul concentre 24 % des emplois salariés ou non. Le secteur public, santé, concentre lui aussi une part importante des effectifs salariés de Provence Verte (près de 38%). La part de l industrie (6%), est en dessous de la moyenne varoise et régionale. Le secteur agricole pèse davantage dans le tissu économique local que dans le Var et la Région. Figure 37 : répartition des effectifs salariés par secteurs d activités. Source : INSEE CLAP, traitement : Code Il en va de même en matière d orientation professionnelle des populations : 138

83 Figure 38 : Les actifs de la Provence Verte par CSP. Source : INSEE RGP 2007, traitement : Code L émergence de nouvelles filières Afin de diversifier les composants de l économie locale, le Pays de la Provence Verte tend à encourager le développement de nouvelles filières. Depuis quelques années, les nouvelles orientations économiques tendent à s affirmer. Les principaux secteurs sont notamment la logistique et le transport, ainsi que les énergies et ressources renouvelables. VI-1.3. La logistique et le transport Figure 39 : Exemple d'entrepôt de logistique. Source : Google image De part son positionnement géographique le long de l A8 et de la RND7, la Provence Verte est régulièrement sollicitée pour l implantation d établissements logistiques. Ces dernières années, la Communauté de Communes du Comté de Provence a spécialisé une partie de la zone d activités de 139

84 Nicopolis dans la logistique. Ainsi plusieurs bases spécialisées dans ce secteur d activités ont été accueillies. VI-1.4. Les énergies et ressources renouvelables Bénéficiant d un ensoleillement et de courants d air importants, plusieurs collectivités de la Provence Verte ont souhaité encourager le développement des énergies renouvelables. Des projets ambitieux ont ainsi émergé au cours des dernières années générant de nouveaux emplois et de nouvelles ressources. Ainsi, de nombreuses communes ont développé des champs d éoliennes. L installation de plusieurs champs d éoliennes et le projet d'installation, sur la partie nord de Nicopolis, de panneaux photovoltaïques (soit une couverture de 3 ha au total). D autres projets sont également en cours d étude pour poursuivre le développement de ces installations sur d autres communes VI-2. L EMPLOI : ENTRE PROGRESSION ET PRECARITE L emploi suit une évolution positive sur l ensemble de Provence Verte. Cette hausse s explique en partie par la forte attractivité démographique du territoire qui crée de nouveaux besoins des populations (commerces, services aux personnes, réparation ). La Communauté de Communes du Comté de Provence apparaît comme le cœur économique du Pays et dispose d une augmentation plus forte d emplois que celle des autres Communautés de Communes de Provence Verte. A l inverse, la Communauté de Communes de Provence d Argens en Verdon est légèrement en retrait. 140

85 Figure 40 et 40 bis : Evolution de l emploi total par Communauté de Communes et de l emploi présentiel depuis Source : Code Cependant, le territoire souffre d un déficit structurel d emplois par rapport au volume de la population d actifs qui y résident, soit 59 emplois pour 100 actifs en Ce déficit est particulièrement marqué sur la Communauté de Communes de Val d Issole qui atteint un ratio emplois/actifs de seulement 35 pour 100, plus faible que sur Provence d Argens en Verdon (44 pour 100) dont le positionnement géographique est pourtant moins favorable à la création d emploi (éloignement des grandes voies de communication, taille démographique réduite) 9. Par ailleurs, l ensemble du territoire fait apparaitre une place importante des emplois saisonniers. Ces derniers sont marqués par la prégnance des besoins estivaux de l agriculture et du tourisme. D une manière générale, le marché de l emploi montre les caractéristiques d une offre relativement importante, fortement tertiarisée et tournée essentiellement vers des emplois peu qualifiés. Le salaire moyen est bien plus bas sur le territoire que dans la plupart des territoires du département et de la région. 9 Source : Insee, traitement : AU[dat]

86 Figure 41 : Euros par habitants, Source : Laurent Davezies/L œil 2009, Traitement : AU[dat] Les revenus sont hétérogènes sur l ensemble du territoire, les communes du sud et de l ouest sont favorisées, notamment en raison de la proximité d Aix-Marseille et du bassin d emploi de l aire toulonnaise. En 2011, 13 % des déclarations à l embauche étaient des CDI. Quant à l intérim, il se développe fortement sur le territoire depuis En mars 2011, 26% des bénéficiaires du RSA sont à Brignoles et 21 % des bénéficiaires perçoivent le RSA depuis plus de 5 ans. 142

87 Figure 42 : Revenu médian par Unité de Consommation et par commune en 2009, source : MDEF En 2009, l emploi non salarié sur le territoire est très présent. Il représente 21 % de l emploi total alors qu il approche les 17 % dans le Var et 15 % en PACA. Les emplois salariés à temps partiel sont relativement plus utilisés en Provence Verte (20%) que dans le département (16 %) ou la région (16 %) en Les emplois de la Provence Verte sont occupés en premier par des employés (32%) en C est aussi le cas dans le Var mais dans une plus grande ampleur. Les ouvriers, les artisans, les commerçants, les chefs d entreprise et les agriculteurs-exploitants sont plus présents sur le territoire que dans le Var et la région. 143

88 Figure 43 : Qualification des emplois au lieu de travail en Source : Insee, RP 2009, traitement CODE. 144

89 En 2009, l emploi sur le territoire de la Provence Verte est concentré dans deux grands secteurs : "commerce, transports, services divers" et "administration publique, enseignement, santé, action sociale". Le secteur de l agriculture concentre 5% des emplois, soit 3 points de plus que le Var et la région Paca. Les femmes sont plus présentes dans les emplois du secteur de l administration publique, enseignement, santé et action sociale (67% contre 59% dans le Var et 64% en PACA). Elles sont sous représentées dans l industrie et la construction (9% contre 49% dans l ensemble des secteurs). Le salariat est très répandu dans l administration publique, enseignement, santé et action sociale (93%) et l industrie (84%) contre 81% pour l ensemble des secteurs. Sur le territoire, les nonsalariés sont surreprésentés dans le secteur de l agriculture. Un marché du travail difficile En 2009, le taux de chômage en Provence Verte est de 12,9 %. Il rejoint celui du Var et de PACA qui atteignent 13% chacun. Le nombre d emplois inscrits fin 2011 atteint personnes 10. Sur la zone d emploi de Brignoles depuis 2003, de taux de chômage est supérieur aux moyennes nationales, régionales et départementales, ce qui souligne la fragilité du marché de l emploi. Figure 44 : Taux de chômage localisés : repérage de grande échelle. Source : INSEE, Traitement CODE 2011 Une inadéquation persistante entre offre et demande d emploi Sur un plan plus structurel et qualitatif, le marché de l emploi de la Provence Verte se caractérise par une inadéquation assez forte entre la demande d emploi et l offre d emploi. 10 Source : INSEE 145

90 Les secteurs du BTP et du transport-logistique sont ceux qui connaissent localement le plus de difficulté à recruter du personnel. Inversement les demandeurs d emplois se positionnent dans la distribution vente, les services aux personnes et aux collectivités, administratifs et commerciaux, secteurs où les offres sont largement inférieures à la demande. L inadéquation entre les emplois offerts et ceux demandés est donc assez forte et perdure depuis plusieurs années. La population du territoire postule davantage dans le secteur du tertiaire tandis que les offres d'emplois se situent plus dans le secteur de la construction et dans l'agriculture. Dans le secteur de la construction, le nombre d'emplois offerts est surtout la cause du caractère résidentiel de la zone étudiée. Avec l'afflux soutenu ces dernières années de nouvelles populations, l activité des entreprises du bâtiment a été forte ainsi que leurs besoins en main d œuvre locale. Par conséquent, la population entrante sur le territoire peine à trouver un emploi correspondant à ses attentes et ses qualifications. L évolution de l emploi dans les activités du transport et du commerce liés avec le développement de zones d activités, témoigne également d une certaine diversification économique. VI-3. LES POLES ECONOMIQUES DU TERRITOIRE VI-3.1. Les zones d activités Des zones d activités pourvoyeuses d emplois Les zones d activités concentrent l essentiel de l activité économique de la Provence Verte. La Provence Verte possède peu de zones économiques importantes, les principales sont au nombre de cinq. Il s agit des zones les plus pourvoyeuses d emplois. Quatre d entre elles se situent sur les villes-centres de Brignoles et de Saint Maximin la Sainte-Baume et une sur la commune relais de Rocbaron. Parmi elles, seules celles de La Laouve à Saint-Maximin et Fray Redon à Rocbaron ont une vocation commerciale prépondérante, les autres (Les Consacs et Nicopolis à Brignoles, le Chemin d Aix à Saint-Maximin) accueillent principalement des activités purement économiques. Figure 45 : Superficie des principales zones d'activités du territoire. Source : MDEF 146

91 Figure 46 : Nombre d'emplois dans les principales zones d'activités du territoire. Source : MDEF Ces zones sont localisées le long de voies de communication structurantes (A8, RDN7 et RD 43) qui ont pu influencer l implantation d activités économiques. Parmi ces zones d activités, la fréquence de renouvellement des entreprises varie considérablement selon les lieux. La part relative des entreprises établies depuis moins de 5 ans, soit près de 51 % sur la ZAE de Chemin d Aix, 58% et 59 % à Nicopolis et Fray Redon, traduit d une part le dynamisme et l intérêt suscité par la création de ces zones, mais d autre part, le manque de pérennisation des activités concernées, la plupart des entreprises visent le commerce de détails (50% à La Laouve, 33% au Chemin d Aix et 24 % à Fray Redon) ou les services aux entreprises (Nicopolis et Les Consacs). VI-3.2. Les zones d activités économiques (ZAE) existantes En Provence Verte, le choix a été fait de distinguer les zones d activités exclusivement artisanales, industrielles ou tertiaires, nommées «zones d activités économiques» (ZAE) et les pôles d activités commerciaux dont la vocation dominante est commerciale. Ces derniers sont plus amplement détaillés dans la partie «Commerce» de ce document. De ce fait, 24 zones d activités économiques (ZAE) sont actuellement présentes sur le territoire avec, pour les plus importantes, Nicopolis et les Consacs à Brignoles, Chemin d Aix à Saint Maximin L offre économique du territoire s organise autour des axes structurants A8, RDN7 et RD43. C est à proximité de ces derniers que se situe la majeure partie des ZAE. Ces espaces économiques sont principalement polarisés par la ville de Brignoles avec près de 180ha de ZAE actuelles. Saint Maximin ne disposant que de 17ha de ZAE (hors pôles commerciaux). 147

92 VI Un potentiel foncier économique futur fiable Tableau des Zones d Activités Economiques (ZAE) existantes : Communauté Communes de Communes ZAE COMTE DE PROVENCE Brignoles Nicopolis Surface en hectare 112 Activités prédominantes Commerce de gros, transport et logistique, industrie tertiaire, services, industrie, artisanat COMTE DE PROVENCE Brignoles Consacs 52 COMTE DE PROVENCE Brignoles ZA le Plan 4,3 tertiaire, services COMTE DE PROVENCE Brignoles Les Cenciés 2 petite logistique artisanat ou petites 5 COMTE DE PROVENCE Carcès Les Praderies industries Artisanat ou petites 5 COMTE DE PROVENCE Tourves Les Ferrages industries Camps la 3 COMTE DE PROVENCE Source Les Cavières Artisanat, commerce COMTE DE PROVENCE Correns ZA Correns 0,5 Artisanat bio COMTE DE PROVENCE Cotignac ZA Loup à Loup 2,4 Artisanat, commerce Total ZAE COMTE DE PROVENCE 186,2 SAINTE BAUME MONT Saint Artisanat, commerce, 17 AURELIEN Maximin Chemin d'aix services SAINTE BAUME MONT 2,7 AURELIEN Pourrières ZA Pourrières Artisanat, commerce SAINTE BAUME MONT 1,3 AURELIEN Rougiers ZA Rougiers Artisanat Total ZAE SAINTE BAUME MONT AURELIEN 21 VAL D'ISOLE Forcalqueiret Les Fontaites 5,5 Artisanat, commerce VAL D'ISOLE Mazauges ZA de Mazaugues 5,5 Artisanat VAL D'ISOLE Néoules ZA Néoules 4,6 Artisanat Sainte 2 VAL D'ISOLE Anastasie ZA Les Négadisses Artisanat VAL D'ISOLE Garéoult ZAC Le Tilleul d'alfred 1,4 Artisanat, commerce Total ZAE VAL D'ISOLE 19 PROVENCE D'ARGENS EN 3 VERDON Tavernes Le Roucasset Artisanat PROVENCE D'ARGENS EN 7,5 VERDON Pontévès ZA Rurale Industrie, artisanat PROVENCE D'ARGENS EN Les Gavottes partie 0,8 VERDON Barjols artisanale Artisanat PROVENCE D'ARGENS EN 2 VERDON Barjols Les Carmes Industrie, artisanat PROVENCE D'ARGENS EN 2 VERDON Montmeyan ZA Montmeyan Artisanat PROVENCE D'ARGENS EN 1,3 VERDON Barjols Bourgneuf (Tanneries) Artisanat d'art PROVENCE D'ARGENS EN 0,5 VERDON Varage Les Faienceries Artisanat d'art Total ZAE PROVENCE D'ARGENS EN VERDON 17,1 Total des 24 ZAE existantes de Provenece Verte 243,3 148

93 Un potentiel foncier économique à développer Le territoire attire nombre d entreprises désireuses de s installer et de se développer en Provence Verte, cependant, les disponibilités foncières à vocation économiques sont faibles. Parmi les ZAE existantes en Provence Verte, Nicopolis à Brignoles, dispose du potentiel foncier le plus important. La zone offre en effet un potentiel d extension future de l ordre de 65 ha. D autres zones, telles que Les Praderies à Carcès, Les Ferrages à Tourves, Les Fontaites à Forcalqueiret disposent de foncier mais dans des proportions beaucoup plus réduites. Par ailleurs, un projet de 80 hectares (dont 35 cessibles) est actuellement porté par la Communauté de Communes Sainte Baume Mont-Aurélien. Ce projet, localisé le long de la RDN7 à proximité de l A8, permettra de rééquilibrer et de renforcer l offre économique de Saint Maximin et de valoriser la «porte d entrée» Ouest de la Provence Verte. D autres initiatives permettant un développement économique par l accueil d entreprises sont en projets. Ils seront détaillés dans le DOO du SCoT. Néanmoins, cette volonté de proposer de nouveaux espaces d activité se trouve régulièrement contrariée par des contraintes en terme d affectation du foncier et à la volonté de préserver l espace agricole. La recherche d un équilibre entre développement économique et préservation de l identité paysagère et agricole du Pays de la Provence Verte est un exercice difficile. De plus, à moyen terme, il se posera le problème du manque de foncier d activité sur le territoire de la Provence Verte. Ce dernier se verra, comme l ensemble des autres territoires varois, dans l incapacité de répondre aux besoins d implantation de nouvelles activités, mais aussi de développement des entreprises locales. Un aménagement non homogène des ZAE existantes Les ZAE du territoire présentent des caractéristiques urbanistiques, paysagères hétérogènes. Des efforts de traitement et de certification de zones ont été fournis notamment pour la ZAE du Chemin d Aix, à Saint Maximin. 149

94 Figure 47 : Zone d activités du Chemin d Aix. Source : SMPPV D autres requalifications sont en cours avec notamment Nicopolis et Les Consacs à Brignoles : Figure 48 : Les Consacs. Source : SMPPV Figure 49 : Nicopolis. Source : SMPPV 150

95 VI Un patrimoine de bâtiments industriels pouvant être réhabilités pour accueillir de nouvelles activités Photo cabinet Agir en Ville La Provence Verte et plus particulièrement la Communauté de Communes Provence d Argens en Verdon disposent d un patrimoine important de friches industrielles liées aux activités traditionnelles qui ont périclité : tanneries, faïenceries, caves coopératives. Sous réserve de travaux de requalification lourds et coûteux, de solutions administratives et juridiques, plusieurs ensembles localisés sur le territoire pourraient ainsi faire l objet d une réhabilitation afin d accueillir de nouvelles activités et offrir des conditions favorables aux créateurs d entreprises de la Provence Verte. À titre d exemples : Tanneries Plauchut à Barjols Cave coopérative de Tavernes Cave coopérative des Cordeliers à Brignoles Maison de retraite de Brue Auriac La SCI du Val à Brignoles Ainsi le quartier des anciennes tanneries à Barjols a été en partie réoccupé par des artisans d art, générant ainsi de nouvelles activités en centre-ville. De plus, la Faïencerie de Varages qui dispose d 1hectare de bâtiments industriels de propriété intercommunale, pourrait être réaffectée à des activités d artisanat et d artisanat d art. La gouvernance économique Les 4 Communautés de Communes de la Provence Verte qui composent la Provence Verte ont des statuts qui diffèrent en matière économique. L'intérêt communautaire des compétences qui leur sont dévolues en matière de développement économique, a été défini localement par délibérations. La carte ci-dessous présente l état des compétences exercées par les Communautés de Communes en matière de développement économique et de zones d activités. 151

96 Figure 50 : Répartition des compétences économiques parmi les EPCI du territoire En matière de zones d'activités, les compétences sont assez inégalement réparties. Les deux Communautés de Communes les plus peuplées (Comté de Provence et Sainte-Baume Mont Aurélien) qui abritent les espaces économiques les plus importants du territoire se sont dotées des compétences les plus larges en matière d'aménagement et de gestion des zones d'activités. Au sein du Val d'issole, chaque commune reste pour l'heure dépositaire des compétences de développement économique. Malgré la raréfaction du foncier d activités disponible, il n existe pas de politique partagée en matière d accueil d activités économiques, ni de service commun en charge de l accueil des investisseurs et de la création de nouveaux espaces économiques à l échelle de la Provence Verte. VI-3.3 Enjeux et perspectives d une économie endogène L économie est fondamentale à la survie des territoires et maintenir un développement local doit être une des priorités données à la Provence Verte. Le challenge d avenir sera de : Favoriser la création d emplois en Provence Verte, Equilibrer le développement économique sur le territoire, Développer les espaces économiques (ZAE) pour accueillir de nouvelles entreprises ou permettre aux activités présentes de se développer, Rechercher une qualité paysagère, architecturale et environnementale des ZAE Affirmer l identité du territoire, 152

97 Favoriser une offre en adéquation avec la demande d emplois (encadrer l offre de formation), Développer et diversifier les filières économiques, VI-4. LES ESPACES COMMERCIAUX DE LA PROVENCE VERTE VI-4.1. Une offre commerciale régionale très attractive Jusqu au début des années 2000, la Provence Verte a subi la forte concurrence des pôles commerciaux environnants de Marseille, Aix-en-Provence, Aubagne et Toulon. L attractivité commerciale de ces territoires voisins a ainsi contribué à démultiplier les déplacements hors territoire pour les habitants de Provence Verte. La commune de Saint Maximin a par ailleurs enregistré une évasion commerciale de l ordre de 28% pour l ensemble des dépenses commercialisables11 VI-4.2. Un développement commercial de périphérie VI Une implantation en grandes et moyennes surfaces (GMS) soutenue La forte croissance démographique de ces dernières années s est accompagnée d un développement important de l activité commerciale, notamment autour de Saint Maximin, Brignoles et Rocbaron. Le développement de ces pôles commerciaux a permis de limiter fortement l évasion commerciale et de la restreindre à quelques familles de produits pour lesquelles la Provence Verte est encore en souséquipements : automobiles, ameublement. Exception faite de certains pôles commerciaux plus récents (La Laouve, Fray Redon), nombre de commerces se sont installés sur le territoire de manière plutôt opportuniste. Le territoire de Provence Verte ne disposant pas à ce jour de cadre stratégique en matière de commerce. Aussi, le développement commercial, essentiellement en grandes et moyennes surfaces (GMS), s est réalisé sur des sites périphériques en bordure de pénétrantes routières majeures de centre-ville ou village ou bien, sur des sites carrefours importants. Ce développement commercial concerne : Des pôles commerciaux périphériques dédiés aux activités commerciales : Cap Sainte Baume et la Laouve à Saint Maximin, Saint Jean et pôle commercial Intermarché-Bricomarché à Brignoles, Fray Redon à Rocbaron ; Des implantations commerciales plus ou moins isolées, le long des principaux axes routiers, RDN7 notamment. Il s agit : - D une zone de mixité urbaine, espace «tampon» linéaire, reliant un pôle périphérique au centre-ville, - D un centre de quartier. 11 Source : Etude Fisac

98 Ce développement commercial concerne principalement les villes-centres de Brignoles et de Saint Maximin ; De manière plus ponctuelle, des zones d activités économiques (ZAE) non commerciales : zones d activités du Chemin d Aix à Saint Maximin, les Consacs à Brignoles, Les Fontaites à Forcalqueiret. Figure 51 : Densité commerciale par commune : 154

99 155

100 156

101 VI Un développement commercial en GMS absent des centres villes La totalité des centres-villes de Provence Verte, y compris ceux des villes-centres de Saint-Maximinla-Sainte-Baume et de Brignoles, ne dispose pas d enseignes de forte notoriété ou de la présence de grandes et moyennes surfaces commerciales (GMS) significatives. Cette absence est la conséquence d une faible accessibilité des centres villes, d un manque de stationnement et d attractivité ainsi que du peu de locaux adaptés (coût, taille des boutiques ). Une répartition polarisée des grandes et moyennes surfaces commerciales (GMS) Le territoire de la Provence Verte regroupe, en 2013, 52 grandes et moyennes surfaces commerciales (GMS) de plus de 300 m² de surface de vente, dont 20 grandes et moyennes surfaces à dominante alimentaire et 32 spécialisées. L ensemble représente un volume global de m² de surface de vente. Les villes-centres de Brignoles et de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume concentrent la quasi-totalité des GMS, 43 sur 52, soit près de 83% des établissements en place. Les autres GMS sont accueillies par les communes relais de Barjols, Carcès, Garéoult, Rocbaron et par le bourg de Forcalqueiret. 157

102 Figure 52 : Densité commerciale GMS sur les communes du territoire 158

103 Tableau des grandes et moyennes surfaces commerciales (GMS) de Provence verte Communes Enseignes Implantation en pôle commercial HYPERMARCHE Brignoles LECLERC Saint Jean 5250 Saint Maximin la Sainte HYPER U Cap Sainte 4738 Baume Baume Brignoles INTERMARCHE Pôle 2000 Intermarché / Bricomarché SUPERMARCHE Brignoles CASINO / 1544 Brignoles SPAR / 626 Brignoles ALDI / 300 Brignoles ED / 928 Brignoles LIDL / 300 Saint Maximin la Sainte INTERMARCHE / 1560 Baume Saint Maximin la Sainte ALDI / 767 Baume Saint Maximin la Sainte LEADER PRICE / 857 Baume Saint Maximin la Sainte LIDL / 300 Baume Saint Maximin la Sainte PROVENC'HALLES / 541 Baume Barjols INTERMARCHE Les Gavottes 1200 (partie commerciale ) Barjols DIA / 580 Carcès INTERMARCHE / 1000 Forcalqueiret LEADER PRICE ZAE Les 1200 Fontaites Garéoult CASINO / 2000 Rocbaron HYPER U Fray Redon 2470 Rocbaron ALDI Fray Redon 950 GMS Equipement de la Brignoles GEMO Saint Jean 1300 personne Brignoles HALLE Saint Jean 2024 CHAUSSURES/VETE MENTS Brignoles ORCHESTRA Saint Jean 450 Brignoles INTERSPORT Saint Jean 1000 Saint Maximin la Sainte SPORT 2000 Cap Sainte 1200 Baume Baume Saint Maximin la Sainte KIABI La Laouve 956 Baume Saint Maximin la Sainte CHAUSS EXPO La Laouve 500 Baume Saint Maximin la Sainte AUBERT La Laouve 1000 Baume Saint Maximin la Sainte ORCHESTRA La Laouve 500 Surface de vente en m² 159

104 Baume Tableau des grandes et Communes Enseignes Implantation Surface de vente en moyennes surfaces en pôle m² commerciales (GMS) de commercial Provence verte GMS Equipement de la maison Brignoles LECLERC ESPACE Saint Jean 1000 HABITAT Brignoles MAXI BAZAR Saint Jean 1000 Brignoles JOUET CLUB Saint Jean 750 Brignoles GIFI / 1200 Saint Maximin la Sainte CASA La Laouve 417 Baume Saint Maximin la Sainte HALLE AU La Laouve 400 Baume SOMMEIL Saint Maximin la Sainte MAXI TOYS La Laouve 800 Baume Saint Maximin la Sainte GIFI La Laouve 1000 Baume Saint Maximin la Sainte PRO ET CIE Cap Sainte 400 Baume Baume Saint Maximin la Sainte ESPACE U CULTURE Cap Sainte 650 Baume Baume Saint Maximin la Sainte UN MAX ZAE du 798 Baume D'AFFAIRES Chemin d'aix Barjols PULSAT Les Gavottes (partie commerciale ) 450 GMS Bricolage, matériaux et jardinerie Brignoles BRICOMARCHE Pôle 2440 Intermarché / Bricomarché Brignoles GAMM VERT Saint Jean 3535 Brignoles POINT P ZAE les 1500 Consacs Brignoles MR BRICOLAGE / 3814 Brignoles JARDI SUD / 4000 Brignoles MR BRICOLAGE / 876 JARDINERIE Saint Maximin la Sainte JARDINERIE LA La Laouve 400 Baume LAOUVE Saint Maximin la Sainte MR BRICOLAGE Cap Sainte 3200 Baume Baume Saint Maximin la Sainte Baume Saint Maximin la Sainte Baume GAMM VERT ZAE du Chemin d'aix POINT P ZAE du Chemin d'aix Rocbaron WELDOM Fray Redon 1618 Total m² commerciaux

105 Les autorisations d exploitation commerciales depuis 2010 : L activité commerciale en Provence Verte a connu une forte progression des grandes et moyennes surfaces commerciales ces dernières années. L attractivité commerciale se concentre principalement sur les communes de Saint Maximin (pôle commercial de la Laouve), Rocbaron (ZAC de Fray Redon) et Brignoles dont le rythme s est aujourd hui ralenti. Figure 53 : Surfaces de vente autorisées par les Commissions Départementales d Équipement Commercial (CDEC) et Commissions Départementales d Aménagement Commercial (CDAC) depuis 10 ans sources : INSEE CLAP, Préfecture du Var. Le graphique fait état des autorisations commerciales obtenues en CDEC/CDAC entre 2000 et Cependant, un certain nombre de m² commerciaux autorisés en Commission et inscrits dans le graphique, n ont pas fait l objet de permis de construire et donc n ont pas été réalisés. C est le cas notamment des autorisations accordées sur les communes de Tourves, Le Val et Pourrières. VI Une hétérogénéité des caractéristiques urbanistiques en pôles commerciaux Les pôles commerciaux périphériques laissent apparaitre des caractéristiques urbanistiques, paysagères et architecturales très hétérogènes et sont fortement consommateurs de foncier. Les plus anciens, la ZAC Saint-Jean à Brignoles ou le pôle Intermarché de Barjols, présentent des sites déstructurés et éclatés, dont la fonctionnalité est restreinte par un contexte urbanistique et paysager de faible qualité. 161

106 A l inverse, les zones les plus récentes, la Laouve et Cap Sainte Baume à Saint-Maximin-la-Sainte- Baume, pôle commercial de Fray Redon à Rocbaron, présentent des niveaux d intégration nettement plus harmonieux. Malgré leur forte tendance à consommer du foncier (faible densité du bâti et étalement des stationnements), les pôles commerciaux périphériques sont marqués par un potentiel de flexibilité et d extension significative faibles. Enfin, il est également à noter l absence fréquente de présignalisation collective des principaux pôles commerciaux périphériques. Environnement urbain et insertion architecturale de qualité : Figure 54 a et b : La Laouve, Saint-Maximin-la-Sainte-Baume. Source : CERCIA 162

107 Figure 55 a et b : Fray Redon, Rocbaron. Source : CERCIA 163

108 Environnement urbain et insertion architecturale de faible qualité : Figure 56 a et b : Saint-Jean, Brignoles. Source : SMPPV. Figure 57 : Station-service d Intermarché de Barjols. Source : CERCIA VI-4.3. Un commerce de proximité dense et diversifié Le territoire de Provence Verte regroupe actuellement 448 établissements commerciaux de détail* dont 207 commerces alimentaires 12. Le commerce de proximité en Provence Verte apparaît dense et diversifié, il se disperse sur tout le territoire. 12 Source : relevé terrain Cercia consultant et informations communales 2010 * Nomenclature de la CCIV. Les commerces de proximité ne concernent pas les activités commerciales de services (coiffeurs, banques, restaurants, hôtels, etc.). 164

109 Cependant les commerces en biens d équipement de la personne et de la maison sont essentiellement présents sur les villes-centres de Brignoles et de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume. Seuls Barjols, Carcès et Garéoult disposent de quelques magasins spécialisés sur ces postes de dépenses. À noter aussi que le poids global du commerce de détail en Provence Verte apparaît supérieur à celui du département du Var, 32,9% contre 29,6%. Certaines communes bénéficient d un niveau de densité et de diversité commerciale important au regard de leur population résidente, il s agit notamment : de la ville de Barjols qui bénéficie d un rayonnement commercial étendu sur de nombreuses communes de son canton et de la Communauté de Communes Provence d Argens en Verdon, des communes de Carcès, Cotignac et Montmeyan qui bénéficient toutefois d un apport et d un rayonnement touristique important. Ces communes disposent d une offre en commerces de proximité plus dense et plus diversifiée notamment dans le domaine de la restauration et des services. Figure 58 : Densité de commerces de détail par commune 165

110 VI Une fragilité palpable du tissu commercial des centres villes Historiquement, les commerces de proximité se sont implantés en priorité au sein des centres villes du territoire. Avec le développement accru des pôles commerciaux de périphérie, on peut constater une tendance des commerces de proximité à s implanter dans ou à proximité de ces structures commerciales attractives (du fait notamment de l existence de locomotives commerciales, locaux modernes de superficie adaptée, diversification de l offre, accessibilité ). Cependant, même si le commerce de proximité apparaît dense et diversifié, ce développement a contribué à la perte d attractivité et de vitalité commerciale de certains centres villes de Provence Verte. Ces derniers n apparaissant plus comme étant des lieux privilégiés d implantation des commerces de proximité (en partie a cause de commerces vieillissants, surfaces inadaptées, problème de stationnement, locaux vacants ). De ce fait, le tissu commercial des centres villes répond difficilement aux besoins des populations locales. Par ailleurs, le mode de développement commercial en périphérie des centres villes a généré une multiplication des déplacements en voiture pour motif d achat. À noter que le centre-ville de Brignoles a été particulièrement fragilisé ces dernières années. Aussi, afin de redynamiser et de revaloriser son centre-ville, la ville de Brignoles porte un immense chantier de requalification avec le futur Pôle Liberté (27000 m² constructibles). Ce projet d enjeu fondamental accueillera un grand pôle culturel comprenant un complexe de cinéma, une salle de spectacle, des services publics culturels dédiés à la musique, aux arts et à la danse. Ces aménagements seront complétés par des logements, des commerces répondant aux besoins des grandes enseignes nationales, de l activité tertiaire, un hôtel et par un parc de stationnement. Audelà du centre-ville de Brignoles, c est tout le territoire de Provence Verte qui bénéficiera de ce projet phare. À Saint Maximin la Sainte Baume, le site «La Mirade», va accueillir sur plus de 6 hectares, un projet mixte liant habitat, commerces et services en continuité direct avec le centre-ville. Les centres villes concentrent une majorité de petits locaux commerciaux 61,5% des établissements font moins de 50 m². Ces surfaces ne sont plus adaptées à la demande des investisseurs qui recherchent des locaux de plus grande taille. 166

111 Figure 59 : Taille des locaux commerciaux de centre ville. Source : CERCIA 2010 L attractivité des commerces est à encourager L attractivité générale externe des magasins en activité est d un assez bon niveau pour les 2/3 d entre eux (façade, enseigne et vitrine). Toutefois, un certain nombre établissements nécessiteraient un effort de modernisation plus ou moins conséquent au regard de leur vétusté ou de leur perte de séduction actuelle. Figure 60 : Niveau d'attractivité des commerces. Source : CERCIA

112 Un nombre important de locaux vacants dans les centres villes du territoire Le territoire dénombre 217 locaux vacants, soit 14,3% des locaux professionnels. Ce chiffre est supérieur à celui constaté sur le département du Var (12,8%). Le poids des locaux vacants apparaît surtout élevé dans quelques communes dont Brignoles (19%), et Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, Cotignac, Nans-les-Pins et donc sur les villes disposant d un tissu commercial historique important. Figure 61: Nombre de locaux vacants par commune. Source : CERCIA

113 VI Un effort soutenu pour le maintien du tissu commercial et artisanal de proximité Grâce à l action des collectivités locales, notamment à travers les FISACS (Fonds d Intervention pour les Services, l Artisanat et les Commerces), les élus tendent à maintenir un tissu commercial et des services de proximité denses et diversifiés dans les centres anciens des communes. L objectif est de redonner attractivité aux centres villes. Ainsi, des investissements et des efforts importants ont été engagés par les communes pour maintenir et encourager au mieux une certaine dynamique commerciale dans les villes et villages. Liste des collectivités ayant un FISAC en cours FISAC «urbains» sur les communes de Brignoles, Saint Maximin, Nans les Pins et Carcès. FISAC «ruraux» sur les communes de Tavernes, Brue Auriac, La Roquebrussanne et Cotignac. La commune de Barjols est en réflexion pour engager ce dispositif. VI Les autres activités commerciales et de services Ces activités représentent à elles seules 750 établissements en 2010, soit 49,5% des établissements. On y notera aussi le poids très significatif du secteur des services personnels (263 établissements, notamment du secteur hygiène-santé-beauté), de l hôtellerie-bar-restauration (219 établissements) et des services marchands mixtes (220 établissements) avec notamment le poids très conséquent des agences immobilières, y compris dans les toutes petites communes. Figure 62 : Nombre d'établissements commerciaux et de services 169

114 VI Les marchés de plein air : locomotive commerciale des centres villes Sur l ensemble de la Provence Verte, 23 communes disposent d un marché de plein air, dont 9 d un marché pluri-hebdomadaire. Ces marchés constituent pour les villes-centres de Brignoles et Saint-Maximin-la-Sainte-Baume et les communes relais de Carcès, Barjols et Garéoult-Rocbaron, une locomotive pour le tissu commercial traditionnel en place. Ces marchés, liés à leur caractère provençal et artisanal, attirent la population locale mais également de nombreux touristes et sont donc une source financière et d activités supplémentaires pour un certain nombre de communes du territoire. Enfin, ces marchés sont complétés par des tournées de natures diverses (boulangerie, boucherie, épicerie, camions pizzas) qui viennent compléter l offre réduite de certains villages. Figure 63 : Les marchés en Provence Verte 170

115 VI-4.4. Une activité touristique facteur de développement économique Le Pays de la Provence Verte bénéficie sur l ensemble de son territoire d un cadre de vie agréable ainsi que de nombreux centres d intérêts favorables au développement d une offre touristique croissante (monuments culturels, musées, galeries d art, expositions permanentes, sites naturels, vente de produits du terroir, caves et domaines viticoles..). En , l activité touristique a apporté millions d euros de retombées directes sur la Provence Verte (hébergements, restaurations ) (Source : Etude Conseil Général et Conseil Régional du Var). Cependant, l activité touristique en Provence Verte s accompagne d une saisonnalité significative dans certaines communes en période hivernale comme Cotignac, Varages et peut induire des états de concurrence déstabilisants en basse saison entre moyennes surfaces et commerces traditionnels (perte d attractivité des centres villes du fait du manque d animation touristique). Parallèlement, le tourisme est facteur d attractivité et peut jouer sur la revitalisation des centres villes (animations touristiques, boutiques souvenirs, produits du terroir ), ce propos est développé plus en amont de ce document. VI Une demande locale et une structuration en plein mutation La croissance démographique et l arrivée de populations «néo-urbaines» s accompagnent d une évolution qualitative des modes de vie, des modes de consommation et donc des besoins. Ces nouvelles populations présentent des attentes, notamment en matière de commerce, sensiblement différentes telles que la diversité des assortiments, le développement de nouveaux services, le e-commerce, auxquelles les commerces de la Provence Verte devront s adapter. VI Une armature urbaine pilier du développement commercial en Provence Verte L armature commerciale de Provence Verte repose sur une organisation polycentrique de son maillage et sur une forte polarisation de l offre en GMS sur les villes-centres de Brignoles et de Saint Maximin. Les communes relais de Barjols, Carcès, Garréoult et Rocbaron, jouent un rôle structurant et complémentaire au Nord et au Sud du territoire. L armature commerciale est complétée par la présence de bourgs constitués des 33 autres communes de Provence Verte. Une offre commerciale diversifiée dans les villes-centres de Brignoles et de Saint Maximin Les villes-centres de Brignoles et de Saint Maximin ont développé une offre commerciale relativement diversifiée et attractive qui dépasse le périmètre communal ou intercommunal et qui rayonne à l échelle du territoire de Provence Verte. Elles constituent de ce fait les pôles préférentiels de destination commerciale pour la population de Provence Verte. 171

116 Ce développement commercial a, de ce fait, permis de réduire l évasion commerciale sur l ensemble des dépenses commercialisables. C est dans le domaine de l alimentaire que l évasion est la plus faible. L offre commerciale des villes-centres se situe en concurrence directe avec l offre commerciale de dimension métropolitaine voire régionale des grandes agglomérations voisines de Toulon, Aix, Aubagne et Marseille sans toutefois atteindre ce niveau de diversité d offre. Cependant, l offre commerciale des villes-centres de Brignoles et Saint Maximin s est développée de manière contrastée ces dernières années : Sur la ville de Saint Maximin, l offre commerciale, principalement des GMS, est relativement récente et s est fortement développée et diversifiée, notamment à travers la création de la zone de la Laouve en 2009 sur une superficie totale de 6,5 ha qui a contribué à un rééquilibrage entre les deux principaux pôles de consommation, Brignoles et Saint Maximin. Parallèlement, l offre commerciale de Brignoles, plus ancienne, s est développée dans des proportions moindres ces dernières années et de manière moins organisée, avec : Une multiplication de zones commerciales ou mixtes, mitées, parfois excentrées, dont le fonctionnement commercial n a pas été optimisé (exemple : le pôle commercial de Saint Jean, la ZAE des Consacs), Une implantation de commerces isolés ou groupés en zone de mixité urbaine, le long des principaux axes desservant le centre-ville de la commune. D un point de vue général, les 2 villes-centres ont développé une offre commerciale directement concurrente l une de l autre ne permettant pas d affirmer une offre commerciale de rayonnement «pays» ni de réduire significativement l évasion commerciale au profit de l attractivité des pôles commerciaux environnants qui demeure. L offre commerciale des communes relais de Barjols, Carcès, Garéoult et Rocbaron L offre commerciale des communes relais permet de répondre à des fréquences d achats hebdomadaires des habitants du bassin de vie et de limiter leurs déplacements vers les villes-centres ou en dehors de Provence Verte. Seul l appareil commercial de Rocbaron a développé une offre commerciale plus importante du fait d un bassin de vie plus dense en population et de la présence de l axe routier le plus fréquenté de la Provence Verte. En effet, la RD 43 comptant véhicules / jour en 2008, génère de ce fait un flux de consommateurs «de passage» important. En matière de GMS, ces pôles relais s appuient sur la présence à minima d un supermarché (>1000 m² de surface de vente) accompagné ou non de grandes surfaces complémentaires en équipement de la maison, bricolage (pôles commerciaux de Barjols, Garéoult et Rocbaron), sans toutefois atteindre un niveau d offre diversifié conséquent. 172

117 En centre-ville, la présence d une offre développée en matière de commerces de détail et de services est complétée d un marché de plein air attractif hebdomadaire voir pluri-hebdomadaire. L offre commerciale locale des bourgs Les bourgs disposent d une offre commerciale de rayonnement local afin d assurer un service minimum à la population. Parmi ces communes, on peut distinguer 2 niveaux d offre commerciaux différents. Celles bénéficiant de la présence d un libre-service alimentaire ou d une supérette, voire d un petit marché de plein air hebdomadaire (Forcalqueiret, Tourves, Nans, Le Val, Méounes-Les-Montrieux, Montmeyan, Varage, Correns, Pourrières, Pland Aups). Ces communes, dont certaines sont situées sur des flux d échanges relativement importants, ont maintenu une offre commerciale et de services au niveau locale relativement variée et attractive leur permettant de confirmer leur rôle de bourg. Les autres disposants d une offre commerciale et de services incomplets (bar, petite épicerie ou activité limitée et recentrée sur les commerces multi-services). VI-4.4.3Enjeux et perspectives d un commerce équilibré et cohérent à l échelle du territoire Limiter l évasion commerciale en faveur des pôles commerciaux limitrophes disposant d une offre beaucoup plus abondante et attractive, Répondre à la demande de la population en renforçant l offre commerciale existante sur le territoire et en développant certains postes de dépenses aujourd hui non présents (particulièrement en équipement maison, automobile ), Réduire les déplacements en dehors et au sein du territoire pour limiter les émissions de gaz à effet de serre générés, Redonner de la dynamique et de l attractivité aux centres-villes, Réduire la consommation foncière des pôles commerciaux et rechercher une qualité paysagère, architecturale et environnementale. VI-5. LE TOURISME, PRINCIPAL MOTEUR D UNE ECONOMIE REGENEREE VI-5.1. Le tourisme, une activité économique à part entière «Est considérée comme touriste toute personne en déplacement hors de son environnement habituel pour une durée d'au moins une nuitée et d au plus un an, pour des motifs non liés à une activité rémunérée dans le lieu visité.» 173

118 VI Clientèles et fréquentations Les chiffres clefs La fréquentation touristique sur le territoire de la Provence Verte est évaluée à touristes/an, ce qui représente près de 5,80 % des touristes du Var. La population attirée par notre territoire reste pour des séjours courts (sur un week-end) ou un peu plus étendus (entre 4 et 6 jours, durée moyenne du séjour touristique : 5,1 jours). Tous modes confondus, ce sont près de 2,5 millions de nuitées qui sont réalisées sur le territoire, soit 3,75 % des nuitées du département. À l échelle du Var, près de 6% des séjours du Var se font en Provence Verte. Si l afflux de visiteurs en saison estivale reste fort, la fréquentation sur les ailes de saison est en augmentation : été 51 %, printemps 25 %, automne 13 %, hiver 11 %. Un tourisme provenant de diverses régions Les facteurs d attractivité sont d abord l héliotropisme (28% des réponses) suivis de l attractivité générée par la famille ou les amis, puis viennent les résidences secondaires (16 %). La Provence Verte n est une destination de découverte que pour 13% des touristes. Plus des ¾ des touristes arrivent du territoire national (88 %).Cependant, plus précisément, seulement trois régions représentent 70 % de ces séjours : Paca 38 %, Ile de France 20 %, Rhône- Alpes 13 %, et seulement 12 % des visiteurs de la Provence Verte sont d origine étrangère. L afflux de population résidant hors des frontières de l Etat vient majoritairement de cinq pays représentent plus de ¾ de ces séjours étrangers : Belgique 39 %, Pays-Bas 11 %, Royaume-Uni 10 %, Allemagne 8 % et Italie 8 %. La clientèle touristique de la Provence Verte est essentiellement constituée de familles ou de cercles restreints d amis : 83% des séjours. Les séjours sont organisés pour près des ¾ (74 %) dans le secteur non-marchand (résidences secondaires, famille, amis ). Les motivations du séjour sont liées pour une part au lieu du séjour, puisque 54 % des séjours ont pour objectif la visite de famille/amis. En revanche, près de 39 % ont pour but les loisirs (principalement : repos, randonnée, visite de villages/sites) et seulement 3 % pour des motifs professionnels. VI Contribution du tourisme et des loisirs à la richesse locale Le tourisme est un vecteur de développement économique. Il apporte une valeur ajoutée non délocalisable et participe aux dynamiques économiques internes du territoire, notamment au travers de la consommation locale, des commerces locaux, artisanat et de services du territoire. La promotion touristique est également un outil de communication et de marketing territorial : en 174

119 valorisant la destination touristique Provence Verte, c est l ensemble du territoire que l on valorise auprès des visiteurs comme des habitants avec pour conséquence un gain d attractivité. Les apports directs sur le territoire peuvent être chiffrés, la dépense moyenne par personne et par jour d un visiteur de la Provence Verte est estimée à 45 (98 dans le secteur marchand et 27 dans le secteur non marchand) soit une augmentation de 33 % par rapport au chiffre de Ces dépenses se répartissent de la sorte : hébergement 50 %, nourriture 21 %, transport (hors frais de transport pour venir en Provence Verte et en repartir) 16 %, loisirs 8 %, biens durables 5 % 13. Aux vues du nombre de nuitées annuelles et de la dépense moyenne/personne/jours, les retombées économiques du tourisme en Provence Verte peuvent donc être estimées à 112,5 millions d euros. En 2005, le tourisme représentait 19,6 % de la richesse du territoire de la Provence Verte. On peut donc avancer, en lien avec les études mentionnées précédemment, que ce chiffre dépasse désormais les 20 % 14. On compte 649 structures professionnelles du tourisme recensées en 2012 par l Office de Tourisme de la Provence Verte, dont les principaux secteurs d activités sont : la restauration (145), l hébergement privé,chambres d hôtes (126), les caves et domaines viticoles (96), les métiers d art (83) et enfin, les activités sportives ou de pleine nature (69), sachant que ce nombre n inclut qu une faible partie des loueurs de meublés, dont les réservations, durant la période estivale, ne désemplissent pas. VI Les impacts du tourisme sur le territoire En moyenne, la population de la Provence Verte peut croître de plus de 40 % en été. Cette fréquentation touristique a des répercussions en termes de transport, de consommation d eau et de production de déchets dont l évaluation reste floue. VI-5.2. Les secteurs de développement de l offre touristique VI Le tourisme vert La position géographique de la Provence Verte lui permet de développer une identité propre vis-à-vis de la côte méditerranéenne. Point de passage pour accéder au Verdon, ce territoire possède de réels atouts liés à son environnement. Son réseau hydrographique comporte des pièces maîtresses pour le développement du tourisme nature telles que le fleuve Argens et le Lac de Carcès, potentiellement plan d eau touristique du territoire mais inexploitable à ce jour. Ces développements touristiques 13 Source: étude clientèle CG-ADT Source: étude Laurent Davezies/ L oeil

120 dont 30 km sont navigables en Canoë-kayak, se doivent néanmoins d intégrer les critères de protection et de respect des zones humides et des ripisylves. Les reliefs du territoire offrent également des possibilités d activités touristiques telle que randonnée pédestre avec 45 circuits balisés FFRP soit 361,5 km ou Vélo Tout Terrain 30 circuits labellisés FFCT soit 394 km ou encore des sites d escalades : Vallon Sourn et Carcès soit 250 voies de tous niveaux. Les voiries de faibles circulations à proximité des agglomérations possèdent un réel potentiel pour des circuits cyclotouristiques, ainsi il existe 5 circuits départementaux. Le Conseil Général du Var développe un projet de création de Vélo-route / voie-verte sur le réseau européen reliant Tarifa à Athènes grâce à une voie des Réseaux Ferrés de Provence désaffectée. Cette ancienne voie ferrée, actuellement en piste stabilisée dessert le Nord du territoire de Provence Verte et pourrait irriguer les communes par une activité touristique respectueuse de l environnement. Une dizaine de centres équestres co-existent et répondent à un secteur marchand touristique mais également à une clientèle locale. 2 Golfs à Brignoles et Nans les Pins permettent de diversifier la typologie de la clientèle touristique. Ces activités sont encore à développer en favorisant la cohabitation des pratiques et le respect de l environnement. VI Le patrimoine culturel Avec 13 musées et expositions permanentes dont le Musées du pays brignolais, Musée de la glace, des faïences de Varages, du santon, et plus particulièrement grâce à la labellisation «Pays d Art et d Histoire» obtenue en 2005, ce territoire développe un atout supplémentaire pour conforter sa dimension touristique culturelle. On y note la présence de sites incontournables tels que la Basilique de Saint-Maximin et le Massif de la Sainte-Baume, la vieille ville de Brignoles, une dizaine de châteaux dont ceux d Entrecasteaux, de Saint-Martin, de Pontevès et de Vins, le rocher de Cotignac, le circuit des fontaines de Barjols, L ensemble de ce gisement patrimonial est en cours de structuration afin de le mettre en valeur, de concourir à une professionnalisation des personnels d accueil et à une mise en réseau pour sa promotion touristique. Cependant, à ce jour, cette offre culturelle est encore difficile à vendre car elle souffre de problèmes de fonctionnement liés à son harmonisation et à son accès, notamment pour la valorisation du tourisme cultuel. VI Une identité territoriale reconnaissable Les atouts de la Provence Verte sont multiples et lui permettent de développer une identité visuelle propre et ainsi d accentuer sa communication et sa lisibilité sur un marché touristique très concurrentiel. Pour mémoire, rappelons que la France est en tête des destinations touristiques. C est pourquoi le territoire développe un logo générique composé d une pastille verte soulignant sa qualité environnementale et une bulle d eau pour son particularisme. La communication est menée de façon homogène et déclinée auprès des partenaires professionnels du territoire. Elle est assurée 176

121 par une charte graphique reprise dans les supports de documentation, le site Internet et la signalétique (160 panneaux d entrée de communes et 60 panneaux d information touristique). L axe marketing de ce territoire se fonde sur l image d une nature préservée, de la culture provençale et de valeurs fortes : les mots clés en sont l authenticité / la tradition provençale / le soleil c'est-à-dire «Le Sud - Côté Jardin». Figure 64 : L'identité visuelle du territoire De plus, le territoire a su associer dès le début les professionnels de l activité touristique. C est le but de la «Marque territoriale», système développé par le Syndicat Mixte du Pays de la Provence Verte, l Office Intercommunal du Tourisme et les Chambres consulaires. Cette «Marque territoriale» permet sur la base d un cahier des charges à 96 professionnels de s engager dans une démarche qualitative en échange d une promotion élargie. La réponse aux objectifs du cahier des charges est contrôlée par un organisme indépendant. Ce système est encore au stade expérimental. VI-5.3 Enjeux du tourisme en Provence Verte Des atouts diversifiés un territoire de qualité, une image de poumon vert une identité affirmée face au littoral bonne accessibilité pour être un terrain de jeu pour les agglomérations voisines bonne desserte routière et point de passage obligé du département une économie touristique à affirmer autour des activités patrimoine riche (label PAH) intercommunalité en place mobilisation des acteurs politique de Marque Territoriale avec animation des professionnels une réelle identité du territoire saisonnalité moins marquée qu ailleurs et une offre toutes saisons une centrale de réservation un territoire d animation 177

122 Des freins puissants pas d atout majeur répercutions de l image négative de la Côte d Azur contraintes foncières difficile cohabitation de certains usages hôtellerie de petite capacité surcapacité en chambres d hôtes perte de qualité sur les meublés nature peu accessible aux familles et pas d offre «enfants» manque d un équipement structurant pas de plan d eau à vocation touristique mauvaise communication entre les acteurs manque d implication des acteurs dans le tourisme un positionnement à affirmer Des menaces banalisation du tourisme vert une destination noyée dans l offre varoise économie souterraine pression foncière faire de tout, ne pas faire de choix se priver d une nécessaire cohérence une concurrence touristique élevée Des opportunités affirmer une identité et un positionnement autour des activités de pleine nature et du patrimoine une région vivante et authentique faire du territoire un point de passage voulu et non subi poursuivre le développement des APN exploiter l aspect identitaire, culturel travailler en réseau pour décloisonner les hommes et les filières développer la formation 178

123 VII. L AGRICULTURE EN PROVENCE VERTE VII-1. DONNEES CADRE NB : L essentiel des données quantitatives présentées sont issues du Recensement Général Agricole 2010 (RGA 2010), recensement qui comporte plusieurs limites : Toute donnée se rapportant à moins de 3 exploitations est soumise au secret statistique, ce qui, avec la tendance à la diminution du nombre d exploitations dans les communes, réduit la capacité d analyse des données à la commune ; c est la raison pour laquelle le choix a été fait de réaliser les analyses à l échelle des EPCI. Les surfaces recensées sont rattachées au siège d exploitation de la commune. Ex : les surfaces qu un agriculteur de Brignoles exploite au Val, sont recensées à Brignoles Ceci justifie également une analyse à une échelle plus vaste que celle de la commune. Avec ha de Surface Agricole Utilisée (SAU) et 1500 exploitations, la Provence Verte apparaît comme le premier territoire de SCoT agricole du Var (28% SAU varoise), devant l aire toulonnaise ( ha), Cœur du Var et la Dracénie (7 200 ha chacun). Pourtant la SAU ne représente que 14% de la surface de Provence Verte. Par ailleurs, l agriculture constitue une filière économique majeure du territoire. Elle contribue à la qualité des paysages du territoire et participe significativement, en tant que zone relais, à la fonctionnalité de la Trame Verte et Bleue. C est aussi un élément essentiel pour la prévention des risques naturels, Répartition notamment de les la inondations Surface agricole ou les incendies. utilisée en Provence Verte en 2010 (Source RGA 2010) -Consolidation des données par EPCI - STH productive Prairies artificielles 2% 1% Prairies temporaires 5% STH* peu productive 16% Autres ou "secret statistique"* 9% COP* 16% *STH : surface toujours en herbe *COP : céréales et oléoprotéagineux *"secret statistique" données concernant moins de 3 exploitations par EPCI Horticulture 0% PPAM 0% Légumes frais 1% Arboriculture 4% Vignes 46% Figure 65 : Répartition de la Surface Agricole Utile en Provence Verte en 2010 consolidation par EPCI -, Source : RGA 2010, Traitement : AU[dat] 179

124 CC Provence d'argens en Verdon CC Sud Ste Baume - Mt Aurélien CC Comté de Provence CC Provence d'argens en Verdon CC Ste Baume - Mt Aurélien CC du Val d'issole CC Comté de Provence CC du Val d'issole Les 4 EPCI qui constituent la Provence Verte ont des profils agricoles très spécifiques : 2 EPCI dominés par la viticulture : Communauté de Communes du Comté de Provence : o ha de SAU (70% viticole), principalement recensés sur les secteurs de La Celle - Brignoles, et de Carcès - Cotignac. o 471 exploitations, dont 53% de petites exploitations 15. Communauté de Communes Sainte Baume Mont Aurélien : o ha (60% viticole), principalement localisés à Pourrières et à Saint Maximin la Ste Baume. o 232 exploitations, dont 42% de petites exploitations. 2 EPCI moins spécialisés Communauté de Communes Provence d Argens en Verdon : o ha, principalement localisées à Montmeyan Fox-Amphoux Esparron Brue Auriac. L agriculture y est assez diversifiée (la viticulture n y représente que 18% de la SAU les surfaces enherbées 46%) ; C est l EPCI qui accueille la plus grande surface de céréales de la Provence Verte (avec environ ha). o 324 exploitations, dont 73% de petites exploitations. Communauté de Communes du Val d Issole : o 2500 ha, avec la Roquebrussanne en particulier. La viticulture représente 35% de la SAU et les surfaces enherbées 43% ; o 123 exploitations, dont 47% de petites exploitations Nombre d'exploitations agricoles en Provence Verte en 2010 (source RGA 2010) Répartition de la SAU par culture, dans les EPCI de Provence Verte en 2010 (source RGA 2010) - hors secret statistique Autres ou "secret statistique"* STH peu productive STH productive Prairies artificielles Prairies temporaires Horticulture PPAM Légumes frais 0 Arboriculture Vignes COP Moy et Gdes Petites Figure 66 a et b, Nombre d'exploitations agricoles et répartition de la SAU par culture en 2010, source RGA 2010, traitement : AU[dat] 15 Selon le RGA, les petites exploitations disposent d un potentiel de revenu agricole inférieur à euros. 180

125 VII-2.UNE AGRICULTURE ASSEZ PEU DIVERSIFIEE VII-2.1 La viticulture, une production stable et dominante En 1970, la vigne monopolisait l essentiel des surfaces agricoles du territoire, laissant peu d espace aux autres cultures. Entre 1970 et 2000, les campagnes d arrachage successives favorisent le développement de surfaces fourragères dans le Nord-Ouest et de terres labourables dans le Sud Est. Depuis 2000, la surface viticole, qui représente près de 50% de la SAU du territoire, est restée relativement stable (8 600 ha en ha en 2010). Elle s est renforcée en Comté de Provence (+11%), a régressé de 6 à 7% dans la Communauté de Communes Sainte Baume Mont Aurélien et dans le Val d Issole, mais a fortement chuté en Provence d Argens en Verdon (-21%). Vignes Evolution 2000 à 2010 % évolution % SAU totale SAU en ha CC Provence d'argens en Verdon % 18% 18% CC Ste Baume - Mt Aurélien % 57% 60% CC Comté de Provence % 66% 70% CC du Val d'issole % 45% 35% Provence Verte % 44% 46% Figure 67 : Évolution de la SAU viticole entre 2000 et Source : RGA 2010, traitement : AU[dat] En 2010, la viticulture concernait plus de 660 exploitations en Provence Verte. La viticulture demeure prédominante sur le plan des surfaces, et vitale économiquement notamment grâce à : Une forte image associée à la Provence (produits du terroir, caves coopératives, agritourisme ). Le Var est le 6 ème producteur de vin en France et la viticulture, la première ressource agricole. ; Des vins de qualité bénéficiant de 4 AOC qui constituent l essentiel de la valorisation viticole locale : Coteaux Varois en Provence, mais également Coteaux d Aix et Côtes de Provence. ; Une forte représentation de la coopération viticole qui participe de l image des vins de Provence et de l animation des villages du territoire ; Une présence sur de nombreux marchés, dont l international, présence soutenue par des actions marketing et de communication importantes menées par les acteurs de la filière. Mais cette forte spécialisation de la Provence Verte pourrait à terme, fragiliser globalement l agriculture du territoire compte tenu du renforcement de la concurrence nationale et internationale dans le secteur. Cette concurrence pourrait par ailleurs être exacerbée à partir de 2016, avec la suppression des droits à plantation imposée par l Union Européenne et donc la possibilité de planter plus librement des parcelles viticoles dans les zones d appellation. 181

126 Ainsi, la Provence Verte pourrait voir sa surface viticole AOP augmenter 16, mais les exploitations viticoles en place pourraient également être déstabilisées économiquement par cette nouvelle concurrence. Par ailleurs, l activité viticole, devrait être particulièrement affectée par les changements climatiques qui affectent déjà le territoire, mais qui devraient se renforcer : Des épisodes de sécheresse ayant des incidences sur la composition des raisins et qui posent la question de l adaptation des cépages actuels à ces stress hydriques et de la gestion de la ressource en eau. Des épisodes climatiques extrêmes, à l image de la grêle qui a touché de nombreuses communes de la Provence Verte en mai 2012, mais également différents épisodes d inondations qui ont affecté le Var ces dernières années. Figure 68 : Les terres AOC du territoire 16 Il existe un potentiel de production viticole AOC encore sous-exploité, que ce soit dans les espaces agricoles ou naturels. 182

127 VII-2.2 Les productions animales et céréalières en forte diminution En Provence Verte, l élevage est généralement très extensif (grosses unités foncières) valorisant bien les espaces agricoles péri-urbains et forestiers avec un impact notable en matière de défense des forêts contre les incendies, mais aussi d entretien des paysages. La filière lait/fromage est représentée par de petites, voire très petites structures, principalement en espèce caprine, plutôt tournées vers le pâturage en forêt et la vente directe de fromages avec une forte valeur ajoutée. Le cheptel caprin, constitué de têtes en 2010, a chuté de 23% ces dix dernières années. Le cheptel est constitué d un peu plus de ovins, localisées à 70% en Provence d Argens en Verdon. Ce cheptel a diminué de 20% ces dix dernières années, les exploitations pâtissant notamment du manque d abattoir à proximité des lieux de production. La production bovine est négligeable (180 bovins en 2010). Malgré cette baisse importante du cheptel, le territoire a su maintenir ses surfaces enherbées (très forte augmentation des prairies temporaires et diminution des autres formes de surfaces enherbées). SAU en ha (hors secret statistique) Prairies temporaires Prairies artificielles STH productive STH peu productive Total surf enherb CC Provence d'argens en Verdon CC Ste Baume - Mt Aurélien CC Comté de Provence CC du Val d'issole Provence Verte tique) Prairies Prairies STH temporaires SAU en artificielles ha (hors secret productive statistique) STH Prairies peu temporaires productive Total Prairies surfaces enherbées artificielles Evolution STH STH peu Total surfaces 2000 productive à 2010 % évolution productive% SAU enherbées totale Evolution 2000 à 2010 % rdon CC Provence 528 d'argens en Verdon % % % CC Ste Baume 45 - Mt 14Aurélien % 7% 314 6% CC 53Comté 115de Provence % 260 6% 373 6% CC 63du Val 28d'Issole % 98820% 41443% Provence 716Verte % % % Figure 69 : Évolution des surfaces de pâturage entre 2000 et 2010, Source : RGA 2010, traitement : AU[dat] 183

128 La production de céréales et oléoprotéagineux SAU en ha COP Evolution 2000 à 2010 % évolution CC Provence d'argens en Verdon % 21% 19% CC Ste Baume - Mt Aurélien % 25% 23% CC Comté de Provence % 15% 11% CC du Val d'issole % 23% 12% Provence Verte % 20% 16% Figure 70 : Evolution de la SAU des COP entre 2000 et 2010, source : RGA 2010, traitement : AU[dat] % SAU totale Cette production (près de 3000 ha en 2010) est en net recul entre 2000 et 2010 en Provence Verte (- 25%), contrairement aux grandes régions céréalières françaises. Ce secteur est en effet globalement affecté par la dernière réforme de la PAC (baisse des primes, transfert des droits à prime). On observait jusqu il y a peu une grande majorité de surfaces cultivées en blé dur, spécialement aidées par la PAC. Aujourd hui avec le découplage des aides, les rotations avec comme tête d assolement du colza ou du pois, redeviennent d actualité. On remarque également une modification des cultures irriguées: le maïs, trop consommateur d eau est remplacé par du tournesol ou du sorgho. VII-2.3. D autres productions à forte valeur ajoutée SAU en ha Arboriculture Evolution 2000 à 2010 % évolution CC Provence d'argens en Verdon % 4% 5% CC Ste Baume - Mt Aurélien % 2% 2% CC Comté de Provence % 6% 5% CC du Val d'issole % 2% 3% Provence Verte % 4% 4% Figure 71 : Évolution des surfaces dévolues à l'arboriculture entre 2000 et 2010, Source : RGA 2010, traitement : AU[dat] % SAU totale L arboriculture, qui concerne 760 ha en 2010, se retrouve essentiellement en Provence d Argens en Verdon et en Comté de Provence. Entre 2000 et 2010, la surface arboricole s est globalement maintenue en Provence Verte (-3%). L oléiculture, bien qu emblématique des paysages provençaux, ne représente que peu de surfaces agricoles en Provence Verte. Elle est présente au sein des entités paysagères qui disposent de relativement peu d espaces agricoles, telles que les massifs intermédiaires du Val d Issole ou le Haut- Var. L oléiculture bénéficie d une bonne diversité variétale et représente un apport économique non négligeable en contribuant à la qualité des paysages. 184

129 La concurrence des huiles moins chères issues de pays étrangers est un frein au développement arboricole. Cependant la demande croissante des consommateurs pour des produits de qualité liés à un terroir reconnu laisse présager un avenir optimiste pour cette filière. La production de légumes demeure assez faible sur le territoire de Provence Verte, avec seulement 94 ha en production en 2010 (102 en 2000). Le maraichage représente un potentiel important, que ce soit pour répondre aux besoins de consommation de la Provence Verte, ainsi qu à ceux des bassins de consommation voisins, plus urbanisés. Par ailleurs, ce type de production, sous réserve d un potentiel irrigable, est assez bien adapté aux espaces agricoles en milieu péri-urbain. Notons que certaines productions «identitaires» sont exploitées par quelques agriculteurs : prunes de Brignoles, coing de Cotignac, pois chiche de Rougiers, châtaignes de Camps. Ces productions peuvent constituer des niches pour un développement futur. SAU en ha Légumes frais Evolution 2000 à 2010 % évolution % SAU totale CC Provence d'argens en Verdon % 0% 0% CC Ste Baume - Mt Aurélien % 2% 1% CC Comté de Provence % 0% 0% CC du Val d'issole % 0% 0% Provence Verte % 1% 1% Figure 72 : Evolution des productions légumières entre 2000 et 2010, Source : RGA 2010, traitement : AU[dat] La production horticole ne concerne que 7 ha et celle de plantes pharmaceutiques, aromatiques et médicinales (PPAM), 21 ha. Ces 3 dernières productions (légumes, fleurs et PPAM), sont en majorité exploitées par des microexploitations. VII-2.4 Qualité, circuit court et diversification Sur les exploitations que compte le territoire de la Provence Verte : 643 (56%) sont engagées dans des démarches de signe officiel de qualité (principalement AOC, mais également agriculture biologique). C est 8 points de moins qu en Notons que le territoire compte parmi ses communes Correns, 1 er village bio de France, avec environ 80 agriculteurs engagés dans cette démarche. En dehors des 3 AOC viticoles précédemment évoquées, le territoire bénéficie de l AOC «huile d olive de Provence» et des IGP «Agneau de Sisteron» et «Miel de Provence». Seulement 260 (23%) valorisent leur production via des circuits courts. Ce chiffre sous-estime probablement la part de la production agricole valorisée localement puisqu il exclut de fait la production viticole des coopérateurs, commercialisée via les caves coopératives. Néanmoins, ce mode de commercialisation en circuit court répond à une demande sociétale forte et semble 185

130 particulièrement destiné à se renforcer en Provence Verte pour servir les grands bassins de consommations voisins. Par ailleurs, de nombreuses démarches sont organisées dans le Var pour soutenir la commercialisation en circuit court : Bienvenue à la ferme Terres du Var Marchés de Producteurs de Pays Découverte des terroirs du Var - Associations pour le maintien d une agriculture Paysanne Points de vente collectifs la Route des Vins. L usage des circuits courts pour la restauration collective devrait également se renforcer pour répondre à l objectif que s est fixé le Conseil Général du Var d avoir, à l horizon 2020, 20% de produits locaux et biologiques, si disponibles, dans les écoles, collèges, hôpitaux, centres des vacances, administrations Seulement 75 exploitations (7%) sont impliquées dans une activité de diversification. Parmi celles-ci, on notera le développement des chambres d hôtes, de vente de produits locaux ou encore l agritourisme mais qui est encore peu développé en Provence Verte, malgré un potentiel indéniable. De manière générale, cette activité intéresse les exploitants agricoles de type «domaine» à fort pouvoir d investissement (visites suivies de dégustation, expositions Art et Vin ) et assez peu les petits exploitants qui n ont ni l espace ni le temps nécessaires (la période touristique coïncide avec la période des foins, moissons et vendanges) à consacrer à un accueil touristique. Certains manquent d informations au sujet des structures existantes (réseaux, subventions de réhabilitation de bâtiment ). En matière d hébergement, les gîtes ruraux et les chambres d hôte sont les plus nombreux. VII-3. LOCALISATION ET CARACTERISTIQUES DES EXPLOITATIONS VII-3.1 Localisation des exploitations Les agriculteurs sont plus nombreux dans les grandes plaines de l axe est-ouest (Pourrières, Saint- Maximin, Tourves et Brignoles), également sur les communes de Barjols, Tavernes et Varages, et sur les zones viticoles (Carcès, Cotignac et Correns). Ils sont peu nombreux dans les communes trop en altitude ou au relief difficile (Mazaugues, Plan d Aups ou Méounes). Le type de culture explique en partie cette répartition des agriculteurs et l on remarque que les communes à dominante viticole rassemblent le plus grand nombre d exploitants. 186

131 19- Cotignac 20- Entrecasteaux 21- Saint-Antonin-du-Var 22- Châteauvert 23- Correns 24- Montfort-sur-Argens 25- Carcès 26- Le Val 27- Vins-sur-Caramy 28- Tourves 29- Brignoles 30- La Celle 31- Camps-la-Source 32- Mazaugues 33- La Roquebrussanne 34- Méounes-lès-Montrieux 35- Néoules 36- Garéoult 37- Forcalqueiret 38- Sainte-Anastasie-sur-Issole 39- Rocbaron 01- Esparron 02- Saint-Martin 03- Varages 04- Tavernes 05- Montmeyan 06- Fox-Amphoux 07- Seillons-Source-d'Argens 08- Brue-Auriac 09- Barjols 10- Pontevès 11- Bras 12- Pourrières 13- Ollières 14- Pourcieux 15- Saint-Maximin-la-Ste-Baume 16- Nans-les-Pins 17- Rougiers 18- Plan-d'Aups-Sainte-Baume Nombre d'exploitations agricoles par commune en Provence Verte en 2010 (source RGA 2010) CC Comté de Provence CC du Val d'issole CC Provence d'argens en Verdon CC Ste Baume - Mt Aurélien Figure 73 : Répartition du nombre d'exploitations agricoles par commune en 2010, source : RGA 2010, Traitement : SMPPV 187

132 Figure 74 : Nombre d'exploitations agricoles en 2000 et Sources : RGA 2000 et RGA 2010, IGN 188

133 VII-3.2 Un tissu important de petites exploitations Parmi les exploitations en Provence Verte, le RGA recense un nombre particulièrement important de «petites exploitations», c'est-à-dire ne pouvant générer plus de euros de produit brut standard : 56% (640 exploitations pour 14% de la SAU). Ces exploitations ont une SAU moyenne de 4 ha, contre 31 ha pour les moyennes et grandes exploitations. À l échelle nationale, ces petites exploitations ne représentent que 36% des exploitations (7% de la SAU), en région PACA 47% (16% de la SAU) et dans le Var 52% (13% de la SAU). Leur part relative dans le tissu agricole diminue, illustrant ainsi leur fragilité (elles représentaient 59% des exploitations en 2000). Comparatif de la répartition entre petites et moyennes exploitations en 2010 (% du nombre d'exploitations) (source RGA 2010) Moyennes et grandes exploitations Petites exploitations Figure 75 : Comparatif de la répartition entre petites et moyennes exploitations, source : RGA 2010, traitement : AU[dat] Aussi, même si ces petites exploitations ne représentent «que» 14% de la SAU en Provence Verte, leur disparition pourrait avoir une incidence considérable sur l animation des villes et villages de Provence Verte. Notons que Provence d Argens en Verdon est le territoire le plus concerné puisque 73% des exploitations sont classées dans ces «petites» exploitations (236), ce qui représente 22% de sa SAU (près de ha). Sur Comté de Provence, le nombre d exploitations concernées est comparable (249, soit 53% des exploitations), pour une SAU deux fois moins importante (près de 630 ha). 189

134 EPCI Nombre d'exploitations SAU SAU moyenne Petites Moy et Gdes Total % petites Petites Moy et Gdes Total % petites Petites Moy et Gdes CC Provence d'argens en Verdon % % 5,5 52,6 18,3 CC Sud Ste Baume - Mt Aurélien % % 2,7 27,1 16,8 CC Comté de Provence % % 2,5 24,3 12,8 CC du Val d'issole % % 6,1 33,2 20,4 Provence Verte % % 4,0 31,1 16,0 Figure 76 : Répartition de la SAU par EPCI et selon la taille des exploitations, source : RGA 2010, traitement : AU[dat] Total VII-3.3.Une dynamique démographique inquiétante Un vieillissement des exploitants Phénomène probablement lié au précédent, la population agricole de plus de 55 ans en Provence Verte est relativement importante : elle concerne 52% des chefs et coexploitants contre 36% à l échelle nationale. La classe des moins de 40 ans (13%) est quant à elle en diminution de 2 points depuis La situation parait particulièrement préoccupante en Provence d Argens en Verdon puisque sur ce territoire, la part des chefs d exploitation de plus de 55 ans atteint désormais 57%. Cela signifie qu il faudra réagir à un départ massif en retraite dans les prochaines années alors même que les données du RGA 2010 révèlent que sur exploitations, 800 sont concernées par la question de la succession et que sur ces 800, 52% n ont pas de repreneur identifié. A Brignoles, commune la plus concernée par cette problématique, 43 exploitations sont concernées par une absence de succession, soit 63% des exploitations. Moins de 40 ans (% d'exploitations) De 40 à 55 ans (% d'exploitations) evolution en evolution en EPCI points points CC Provence d'argens en Verdon CC Sud Ste Baume - Mt Aurélien CC Comté de Provence CC du Val d'issole Provence Verte Figure 77 : Âge des exploitants agricole en 2010, source : RGA 2010, traitement : AU[dat] Plus de 55 ans (% d'exploitations) evolution en points 190

135 Comparatif de l'âge des chefs et coexploitants en 2010 (%) (source RGA 2010) > 55 ans ans <40 ans Figure 78: Comparatif de l âge des exploitants agricole en France, PACA, Var et Provence Verte, source : RGA 2010, traitement : AU[dat] Moins de 40% des exploitations existantes en 2010 Plus de 40% des exploitations existantes en 2010 Non communiqué (secret statistique) L absence de succession dans les communes de Provence Verte en 2010 concerne (source RGA 2010) moins de 10 exploitations Saint-Antonin-du-Var ; Saint-Martin ; Plan-d'Aups-Sainte- Baume ; Camps-la-Source ; Garéoult ; Entrecasteaux ; Esparron ; Forcalqueiret ; Ollières ; La Celle ; Sainte- Anastasie-sur-Issole ; Châteauvert ; Nans-les-Pins ; Mazaugues Montmeyan ; Rocbaron ; Rougiers ; Vins-sur-Caramy plus de 10 exploitations Tourves (18); Pourrières (23) ; Carcès (24) Méounes-lès-Montrieux (10) ; Pontevès (13); Bras (14); Varages (18) ; Le Val (18); Correns (23); Cotignac (27); Barjols (31) ; Saint- Maximin-la-Sainte-Baume (33) ; Tavernes (37); Brignoles (43) Figure 79: Nombre d'exploitations concernées par des problèmes de succession en 2010, source : RGA 2010, traitement : AU[dat] Types d exploitations et modes de faire valoir On retrouve dans la réalité trois groupes d agriculteurs, différents d un point de vue structurel et économique : l agriculture de type «entreprise» «traditionnelle» et «de loisirs». Les exploitations de type «entreprise» sont de taille importante (plus de 60 ha de vignes). Souvent achetées récemment par des investisseurs étrangers ou de riches familles de viticulteurs de la région, ces exploitations tendent à s agrandir. Ce sont des caves particulières, qui bénéficient de moyens fonciers et financiers, investissant dans des replantations de nouveaux cépages et diversifiant l activité par d autres productions (oliviers, plantes aromatiques) ou/et par l agritourisme. Les chefs d exploitations sont des chefs d entreprise qui s entourent d employés qualifiés. Ce type d exploitation est sous forme sociétaire, consommateur d espace, le plus souvent tourné vers l export, porteur d emploi et de qualité. Les exploitations de type «agriculture traditionnelle» sont de taille moins importante mais non négligeable (20-30 ha) et ne sont pas dans une logique d agrandissement. Ce sont souvent des 191

136 exploitations familiales qui apportent leur production en coopérative, ou qui ont une cave particulière. La main d œuvre est familiale et l amélioration du système d exploitation est fonction du contexte économique de la filière et du dynamisme de la coopérative. Lorsque ces structures prédominent, le soutien de la coopérative s avère vital. Ce type d exploitation est dominant en nombre en Provence Verte, mais un glissement de ce modèle vers le modèle «entreprise» est en train de s opérer, comme l illustre l évolution importante de la SAU moyenne des exploitations. Les exploitations de type «loisirs» sont gérées par des pluriactifs qui cultivent de petites parcelles pour leur consommation personnelle principalement ou réalisent quelques ventes à la ferme. L agriculture de loisir apparaît généralement dans les communes ayant déjà un potentiel agricole faible, par tradition ou par relief. Sa présence représente tout de même un enjeu important car elle permet de maintenir des surfaces en culture dans des zones où l agriculture est maintenant marginale et non tenue par des professionnels. Dans d autres zones, souvent proches des pôles urbains, c est la pression foncière qui fait passer des terrains agricoles dans les mains d actifs urbains qui souhaitent garder autour d eux une «ambiance agricole». Le fermage est le mode de faire-valoir le plus répandu en Provence Verte. Il concerne 56% de la SAU du territoire (52% en 2000), ce qui est légèrement plus important que sur l ensemble du département (50%). Anciennement plutôt exploitées en céréales, les terres détenues par des propriétaires non exploitants ont continué à faire l objet de fermages malgré le passage en vignes. Assez contraignant pour le propriétaire, ce mode de faire-valoir ne favorise pas les transactions et donc la mobilité des terres, ce qui peut parfois conduire les propriétaires à ne pas remettre leurs terres en fermage dans l attente d une possible vente, générant ainsi des friches agricoles dans les paysages. Aujourd hui, de plus en plus d agriculteurs tentent de se constituer un fonds propre d exploitation. Le faire-valoir direct est en diminution en proportion de la SAU. Il concernait 42% de la SAU en 2000 et ne concerne plus que 36% en Le métayage est peu répandu dans le Pays, on en trouve plutôt dans les zones viticoles. Plus maniable que le fermage, ce mode de faire-valoir apparaît bien souvent comme le moyen de transmettre et installer progressivement, et est de ce fait à nouveau utilisé. Cependant, il n est pas un moyen de location des terres à long terme puisqu il implique de faibles cotisations sociales et de faibles retraites. Par ailleurs, une bonne répartition des charges et des prises de décisions entre propriétaire et métayer est nécessaire pour le maintien du potentiel de production des terres. 192

137 01- Esparron 02- Saint-Martin 03- Varages 04- Tavernes 05- Montmeyan 06- Fox-Amphoux 07- Seillons-Source-d'Argens 08- Brue-Auriac 09- Barjols 10- Pontevès 11- Bras 12- Pourrières 13- Ollières 14- Pourcieux 16- Nans-les-Pins 17- Rougiers 18- Plan-d'Aups-Sainte-Baume 15- Saint-Maximin-la-Ste-Baume 19- Cotignac 20- Entrecasteaux 21- Saint-Antonin-du-Var 22- Châteauvert 23- Correns 24- Montfort-sur-Argens 25- Carcès 26- Le Val 27- Vins-sur-Caramy 28- Tourves 29- Brignoles 30- La Celle 31- Camps-la-Source 32- Mazaugues 33- La Roquebrussanne 34- Méounes-lès-Montrieux 35- Néoules 36- Garéoult 37- Forcalqueiret 38- Sainte-Anastasie-sur-Issole 39- Rocbaron VII-4. LES GRANDES MUTATIONS OBSERVEES CES 10 DERNIERES ANNEES VII-4.1 Une perte de 25 %du nombre d exploitations en 10 ans En 2010, le territoire de Provence Verte compte exploitations, soit 25% de moins qu en 2000 (1 530) et 3 fois moins qu en 1975 (3 500). Ces dix dernières années, c est le territoire de Comté de Provence qui a vu son nombre d exploitations le plus fortement chuter (-35%). Brignoles et Cotignac sont les deux communes les plus touchées par ce phénomène, avec une perte respective de 73 et 65 exploitations sur les 141 et 123 qu elles comptaient en À elles-seules, ces 2 communes sont à l origine de 36% de la perte des exploitations sur le territoire de la Provence Verte et de 68 % de Comté de Provence Nombre d'exploitations par commune en 2000 et 2010 en Provence Verte (Source RGA 2010 ) Somme de nombre total d'exploitations, 2000 Somme de nombre total d'exploitations, 2010 CC Provence d'argens en Verdon CC Ste Baume - Mt Aurélien CC Comté de Provence CC du Val d'issole Figure 80 : Nombre d'exploitations par commune en 2010, source : RGA 2010, traitement : AU[dat] Plusieurs éléments peuvent expliquer cette baisse importante du nombre d exploitations : Non reprises d exploitation en difficulté (exploitations non viables économiquement), non transmission lorsque le chef d exploitation a atteint l âge du départ à la retraite. Les surfaces agricoles concernées ont pu bénéficier à l agrandissement d autres structures. Les petites exploitations sont probablement les plus concernées par ce phénomène. 193

138 Arrêt d activité de certaines exploitations dans les espaces récemment urbanisés. VII-4.2. Une perte de 6% de la SAU en 10 ans Entre 2000 et 2010, la Provence Verte a perdu ha de SAU (soit une baisse de 6%). Cette baisse a été relativement modérée par rapport à ce que l on a pu observer dans le Var (-22%) et en région (- 12%), plus proche de la moyenne nationale (-3%). Cette baisse correspond à une diminution de surfaces exploitées par les agriculteurs, parfois au profit de l urbanisation, parfois au profit des espaces naturels (déprise agricole et gel des espaces agricoles en lien avec la spéculation). Pour mémoire, les données du CRIGE font état d une perte nette de 260 ha d espaces considérés comme agricoles entre 1999 et 2006 dont : 70 ha perdus au profit d espaces naturels (déprise agricole) 490 ha perdus au profit de l urbain (urbanisation) 300 ha reconquis sur les espaces naturels. En 2006, le CRIGE recense près de «territoires agricoles» tandis que l Agreste ne recense que ha agricoles véritablement exploités par les exploitations siégeant en Provence Verte. Au-delà du manque de précision de cet outil dont la vocation première n était pas le calcul de la consommation d espace agricole, ce différentiel, qui peut paraître très important, illustre probablement la délicate question des friches agricoles, qu elles soient situées en zones de déprises agricoles ou dans les territoires péri-urbains, identifiées par le CRIGE comme des territoires agricoles, alors que ces espaces ont véritablement été perdus par l activité agricole. Ainsi, seuls 60% des «territoires agricoles» identifiés par le CRIGE seraient en réalité exploités par des entités recensées dans le cadre du RGA. 194

139 Evolution de la SAU par territoire et par type d'occupation (source RGA hors secret statistique à l'epci) CC Provence d'argens en Verdon CC Ste Baume - Mt Aurélien CC Comté CC du Val de d'issole Provence PPAM et horti Légumes Arboriculture SCOP Surfaces enherbées Vignes Figure 81 : Évolution de la SAU par EPCI et par type d'occupation du sol entre 2000 et 2010, source : RGA 2010, traitement : AU[dat] Globalement, cette évolution est très inégale d un EPCI à l autre puisque les exploitants de la Communauté de Communes Provence d Argens en Verdon ont perdu à eux-seuls environ ha, ceux de la Communauté de Communes Sainte Baume Mont Aurélien, 500 ha, tandis que ceux de Comté de Provence gagnaient 250 ha et ceux de Val d Issole 450 ha. Sur ces ha de SAU perdues par les exploitations du territoire, près de 1000 ha concernent les céréales et oléo-protéagineux. Les surfaces viticoles ont perdu près de 120 ha, les surfaces enherbées près d une centaine d hectare. 195

140 Evolution de la SAU par territoire et par type d'occupation (source RGA hors secret statistique à l'epci) CC du Val d'issole CC Comté de Provence CC Ste Baume - Mt Aurélien CC Provence d'argens en Verdon Figure 82 : Evolution de la SAU selon le type d'occupation du sol et par EPCI entre 2000 et 2010, source : RGA 2010, traitement : AU[dat] 196

141 Nom bre d'exploitations Evol entre EPCI et 2010 Evol en % CC Provence d'argens en Verdon % CC Sud Ste Baume - Mt Aurélien % CC Comté de Provence % CC du Val d'issole % Provence Verte % Nombre d'exploitations Nom bre d'exploitations SAU S Evol entre Evol entre EPCI et 2010 Evol en % et et 2010 Evol en % en Verdon CC 373 Provence 324 d'argens -49en Verdon -13% % -19% 19, ,3 59 t Aurélien CC 277 Sud 232 Ste Baume - Mt -45Aurélien -16% % -12% 16, ,8 38 CC 728 Comté 471de Provence % % 4% ,9 12,8 60 CC 152 du Val 123d'Issole % % 21% 13, ,4 25 Provence Verte % % -6% ,8 16,0 183 SAU Nom bre SAU d'exploitations m oyenne en % Evol entre 2000 EPCI et 2010 Evol en % Evol entre et 2010 Evol en % % 7301 CC Provence 5926 d'argens -1375en Verdon -19% 19, , , % -7% % 4419 CC Sud 3895Ste Baume Mt Aurélien -12% 16, , ,8-16% 5% % 5778 CC Comté 6028 de Provence 250 4% 728 7,9 12, ,9-35% 61% % 2074 CC du 2513 Val d'issole % 13, , ,8-19% 50% % Provence Verte % , , ,2-25%

142 Les autres surfaces exploitées (légumes, PPAM, arboriculture ) n ont pas d impact significatif sur la SAU perdue en Provence Verte. Perte de SAU et baisse inquiétante des surfaces irrigables sur le territoire Sur les ha de SAU de la Provence Verte les surfaces irrigables ne représenteraient en 2010 que 900 ha (environ 5%), soit 60% de moins qu en 2000 (2100 ha en 2000). C est principalement dans les environs de Pourrières et de Saint Maximin la Sainte Baume que ces surfaces irrigables ont disparu (pertes respectives de 430 et 240 ha de surfaces irrigables), mais également dans les communes de la Communauté de Communes Provence d Argens en Verdon (environ 550 ha). Si ce phénomène est avéré, cette forte chute est particulièrement préoccupante, alors même qu avec les perspectives de réchauffement climatique, l irrigation risque de devenir un enjeu majeur pour la pérennisation de l agriculture en Provence Verte (comme partout en France). Les données de la SCP donnent des surfaces irriguées supérieures aux données issues du RGA, comme l indique le tableau ci-dessous. Tableau 1 : Tableau des surfaces irriguées par la SCP. source: SCP, juin 2012 Surfaces irriguées par le réseau SCP en 2011 Surfaces souscrites Débits souscrits (hors liaison Verdon Saint-Cassien) ha m3/h BRUE-AURIAC 339, ,50 ESPARRON 162,52 775,00 MONTMEYAN ND 640,00 NANS-LES-PINS 148,99 315,00 POURCIEUX 55,50 262,50 POURRIERES 488, ,50 ROUGIERS 26,12 180,00 SAINT-MARTIN 135,55 652,50 SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-BAUME 243, ,50 SEILLONS-SOURCE-D'ARGENS 12,39 112,50 TOURVES (hors VSC) 6,00 15,00 TOTAL

143 VII-4.3 Les principales conséquences Une augmentation de 25% de la SAU moyenne des exploitations La forte baisse du nombre d exploitations (-25%) constatée, corrélée à une plus faible baisse de la SAU (-6%) conduit naturellement à une élévation de la SAU moyenne par exploitant. : + 25% entre 2000 et 2010, passant de 12,8 ha à 16 ha par exploitation. Si la Communauté de Communes du Comté de Provence a vu son nombre d exploitations chuter de manière considérable, la SAU n en a pas moins augmenté pendant cette période. On peut observer le même phénomène sur les communes du Val d Issole, avec une baisse relative du nombre d exploitations, et une augmentation importante de la SAU. Ainsi, dans ces deux Communautés de Communes, la SAU moyenne des exploitations a fortement augmenté (+61% pour Comté de Provence et + 50% pour Val d Issole). Inversement dans les 2 autres communautés de communes, la SAU baisse à peu près dans les mêmes proportions que le nombre d exploitations, aboutissant à une assez faible évolution de la SAU moyenne des exploitations. Une baisse de l emploi agricole Comparatif des principales mutations de l'agriculture (source RGA 2010) 0 Perte du nombre d'exploitations Perte de l'emploi agricole (%) Perte de SAU (%) France PACA -15 Var Provence Verte Figure 83 : Comparatif des principales mutations de l'agriculture entre 2000 et 2010, source : RGA 2010, traitement : AU[dat] L agriculture en Provence Verte emploie 1300 UTA (Unités de Travail Agricole), soit seulement 1,1 UTA par exploitation contre 1,5 à 1,8 en France, en région et dans le Var. C est 7% de moins qu en

144 Alors qu en France, en région et dans le Var, la perte d exploitation (environ 25%) s est accompagnée d une perte d emploi du même ordre (environ 20%), l emploi agricole semble s être mieux maintenu en Provence Verte. Ceci peut probablement s expliquer par : La disparition d une part importante de petites exploitations peu mobilisatrices d emplois ; La disparition «nette» essentiellement de surfaces céréalières, également assez peu mobilisatrices d emplois. Le recours à la main d œuvre familiale (chef d exploitation, conjoints ou autres actifs familiaux) est majoritaire (67%), surtout dans les territoires du Val d Issole (77%) et de Provence d Argens en Verdon (75%). La diminution du nombre d exploitations et de la SAU n a, semble-t-il, que très peu affecté l emploi salarié, qui n a chuté que de 1%, mais plutôt l emploi familial (-10%) et l emploi saisonnier et occasionnel (-14%), emplois plutôt présents dans les petites exploitations, les plus vulnérables. Au-delà de ces questions quantitatives, il semblerait que les exploitations aient des difficultés à trouver de la main d œuvre spécialisée (taille, ébourgeonnage, tractoristes ) et la problématique de l accès au logement ne facilite pas le recours à de la main d œuvre extérieure. Nombre d'uta dont UTA familales EPCI % évol % évol dont salariés permanents % UTA % évol dont saisonniers et occasionnels % UTA % évol CC Provence d'argens en Verdon % 100% % 75% % 15% % 9% CC Sud Ste Baume - Mt Aurélien % 100% % 60% % 26% % 10% CC Comté de Provence % 100% % 64% % 26% % 8% CC du Val d'issole % 100% % 77% % 11% % 11% Provence Verte % 100% % 67% % 22% % 9% dont saisonniers et dont UTA familales dont salariés permanents occasionnels % UTA % UTA % UTA % évol % évol % évol % 75% % 15% % 9% % 60% % 26% % 10% % 64% % 26% % 8% % 77% % 11% % 11% % 67% % 22% % 9% % UTA 2010 Figure 84 : Caractéristiques des UTA en Provence Verte, source : RGA 2010, traitement : AU[dat] 200

145 Euros / ha VII-4.4 Une difficulté croissante à accéder au foncier Un prix du foncier en augmentation Le prix moyen des terres agricoles et prés, dans la région agricole «coteaux de Provence», a été multiplié par 2,8 entre 1999 et 2011, même si l on constate une relative stagnation ces dernières années Evolution du prix moyen des terres et prés de quelques régions agricoles du Var et des Bouches du Rhône depuis 1991 (source Agreste 2011) 13 - Camargue - Crau - Littoral de Provence 13 - Basse vallée de la Durance 13 - Comtat 13 - Coteaux de Provence 83 - Maures et Esterel 83 - Régions fruitières Sollies Pont et Fréjus 83 - Montagne de Haute- Provence 83 - Coteaux de Provence Figure 85 : Évolution du prix du foncier agricole entre 1999 et 2011, source : Agreste, traitement : AU[dat] En 2011, la valeur vénale d un ha de Côtes de Provence, dans la zone «coteaux», avoisinait les euros / ha ( euros / ha pour les terres et prés agricoles). Notons qu il existe une différence de valeur entre les appellations viticoles présentes en Provence Verte : Côtes de Provence, Coteaux d Aix puis Coteaux Varois. Cette dernière appellation, qui bénéficie pourtant des mêmes terroirs que ceux des Côtes de Provence, est beaucoup plus récente et ne dispose pas encore d une notoriété nationale et internationale établie, d où une valeur vénale moindre. 201

146 /ha Valeur vénale des vignes des AOP présentes en Provence Verte en 2011 (source Agreste, Safer-SSP-Terres d'europe-scafr) zone côteaux 83 zone littorale Coteaux d'aix-en- Provence Coteaux Varois Côtes de Provence Figure 86 : Évolution de la valeur des terres AOP, traitement : AU[dat] Le «gel» des surfaces agricoles Outre la valeur viticole des terres, l attractivité de la Provence Verte, que ce soit pour les actifs travaillant à l extérieur de la Provence Verte ou pour l achat de résidences secondaires, surtout audessus de l A8, pèse indiscutablement sur le prix (concurrence entre les usages spéculation foncière) mais aussi sur la disponibilité du foncier agricole. En effet, les propriétaires fonciers préfèrent souvent geler leurs terrains agricoles, pourtant non constructibles, plutôt que de les céder ou de les mettre en fermage, car : ils anticipent, espèrent, des changements d affectation (zone «agricole» à zone «à urbaniser»), lors de révision des documents d urbanisme. Ils n ont donc pas de vision claire du projet de leur municipalité à long terme. Les parcelles proches des zones d expansions urbaines sont les plus touchées par ce phénomène ; ils préfèrent éviter de se lier par contrat à un agriculteur par méconnaissance des statuts de mise à disposition de terres agricoles (possibilité de clauses spéciales, restitutions des terres au propriétaire en cas de changement de destination. Par ailleurs, ce mode de mis à disposition des terres est assez peu rémunérateur pour le propriétaire foncier. 202

147 Pour un agriculteur, il est donc de plus en plus difficile de trouver des terres à des prix qui permettent la rentabilité de l exploitation, ce qui a pour conséquence : l augmentation des surfaces laissées en friche : friches péri-urbaines dans l espoir d une urbanisation future (zone d influence d Aix et de l aire toulonnaise Brignoles) ou reconquête par les espaces naturels (reforestation, «fermeture des paysages») ; la difficulté d installation des jeunes agriculteurs. Ainsi, l abandon des terres est perçu comme un manque de motivation et de dynamisme agricole alors qu il s agit de spéculation et que les candidats à la reprise existent. Pour lutter contre ce phénomène, plusieurs collectivités de Provence Verte ont développé des outils spécifiques : La commune de la Roquebrussanne a mis en place une Zone Agricole Protégée (ZAP) de dimension importante, qui doit s accompagner de mesures en faveur de l agriculture (entretien des chemins, animation foncière, recensement des terres en friches ) ; La commune de Mazaugues projette la mise en place d une Cabane pastorale dans le cadre de l association transhumance hivernale. Les Communautés de Communes du Comté de Provence, du Val d Issole et de Provence d Argens en Verdon ont mis en place une Convention d Aménagement Rural et Convention d Interventions Foncières avec la SAFER dans l objectif de lutter contre le développement de friches, de contribuer au développement de l agriculture. Ces conventions permettent de disposer d un observatoire foncier et d une animation foncière. Elles permettent également de mettre en place différents outils, parmi lesquels, des conventions de mise à disposition, un soutien financier pour la remise en état de parcelles en friches, des incitations à la réalisation d échanges et la cession de petites parcelles ou encore la préemption et le stockage de terrains. le Département du Var a élaboré, en partenariat avec l État, les associations de maires et les chambres consulaires, un document qui précise les objectifs, orientations, priorités et moyens de reconnaissance et de gestion durable des territoires départementaux à vocation agricole. 203

148 VII-5.L AGRICULTURE ET L ENVIRONNEMENT EN PROVENCE VERTE Fonction écologique Au-delà de sa fonction productive, l agriculture joue également un rôle majeur dans la Trame Verte et Bleue en tant qu espaces relais support de déplacement (corridor), espaces ouverts nécessaires dans le cycle de vie des espèces (alimentation) et zones tampons entre l urbanisation et les cœurs de nature (voir partie TVB dans l EIE). Des dispositifs contractuels commencent également à être développés avec les agriculteurs pour l entretien des milieux naturels notamment dans les milieux les plus sensibles (Natura 2000). Qualité des paysages L agriculture contribue également largement à la qualité des paysages de la Provence Verte et lui confère son identité et une part de son attractivité. Les plaines agricoles structurent le paysage et constituent des espaces de respiration au sein d une matrice forestière dominante et des coupures d urbanisation entre les noyaux urbains. Le patrimoine bâti et vernaculaire agricole est également un élément fort du paysage : restanques, cabanons, murs de pierre, canaux d irrigation, Les phénomènes de déprise agricole constatés dans les zones de relief, de développement de l habitat diffus et globalement sur la partie Nord du territoire, contribuent à la fermeture des milieux et constituent un risque pour la pérennité de la qualité des paysages du territoire. Prévention des risques L agriculture participe également à la prévention des risques naturels sur le territoire. Les espaces agricoles jouxtant les cours d eau jouent un rôle de Zone d expansion des crues et participent ainsi à la prévention du risque inondation par écrêtement des crues. Les espaces agricoles sont également souvent des zones tampons par rapport aux risques incendies et constituent des zones coupe-feu ou des coupures de combustibles permettant de cloisonner les massifs forestiers ou de limiter les risques sur les zones d interface habitat/forêt. Le développement du sylvopastoralisme permet également de limiter la végétation inflammable. Impacts environnementaux Les activités agricoles en Provence verte peuvent néanmoins générer des impacts quantitatifs et qualitatifs sur la ressource en eau (voir EIE ; ressource en eau). Le SDAGE Rhône Méditerranée a notamment identifié des problèmes liés à l utilisation des pesticides par l agriculture mais aussi pour les autres usages (jardinage) en fixant comme objectif de réduire les surfaces désherbées et utiliser des techniques alternatives au désherbage chimique notamment en 204

149 zones agricoles. Il est également prévu de sécuriser les différentes phases de manipulation des pesticides en prévoyant les installations nécessaires (aires de remplissage et de lavages des engins agricoles) Les masses d'eau concernées sont : Lac de Carcès, L'Argens depuis sa source, L Eau Salée, Le Caramy, l'issole. Les périmètres de protection des captages publics Un programme d actions spécifiques en vue de la protection des eaux contre la pollution par les produits phytosanitaires du captage du Lac Ste Suzanne a d ailleurs été approuvé par arrêté préfectoral en 2012 (L aire d alimentation de ce captage est en effet classé en Zone Soumise à Contrainte Environnementale). Ainsi ce programme prévoit notamment la modification des pratiques agricoles : réduction de l utilisation des produits phytosanitaires, développement de l agriculture biologique; sens des labours, maintien de la couverture hivernale des sols. VII-5.4. Enjeux de l agriculture Postulat : Concevoir l agriculture comme une activité économique à part entière, facteur d identité et d attractivité pour le territoire, contribuant à l aménagement du territoire et à la qualité de l environnement et des paysages Préserver le foncier agricole Favoriser l accès au foncier des agriculteurs Favoriser la diversité des activités et productions agricoles Renforcer la compétitivité de l agriculture locale en dynamisant la commercialisation et en poursuivant les démarches de qualité Développer une agriculture plus respectueuse de l environnement Encourager le rôle d entretien des espaces et paysages de l agriculture Éviter les concurrences quant à l usage du sol entre activités agricoles et production d énergies renouvelables Mutualiser les compétences et développer la formation pour accompagner la mutation de l agriculture 205

150 206 Rapport de présentation - Analyse de la consommation de l espace SCoT Provence Verte

151 VIII - ANALYSE DE LA CONSOMMATION D ESPACE Cette note explicite la méthode et les résultats qui ont permis d aboutir à une estimation de la consommation d espace de la Provence Verte entre 2004 et Ces données serviront d étalon aux objectifs de limitation de la consommation d espace (L et L II du code de l urbanisme) que les élus de la Provence Verte se donneront dans le projet de SCoT soumis à approbation en VIII-1. LA METHODOLOGIE VIII-1.1. Des données d occupation du sol pour la période uniquement Le CRIGE PACA réalise, parmi ses nombreuses missions, une évaluation des mutations de l occupation du sol en PACA (base OCCSOL). Ces données permettent de reconstituer et de mesurer pour des territoires tels que les SCoT, l évolution de la consommation d espace entre deux millésimes de cette source de données cartographiques, soit les années 1999 et 2006 dans le cas du SCoT Provence Verte. Ces deux millésimes sont les plus proches de la période d élaboration du SCoT. Leur analyse comparée a permis d évaluer la quantité d espace naturel, agricole et forestier grignotée par l urbanisation au cours de cette période, et d avoir ainsi, une première estimation de la consommation foncière sur les premières années de référence du SCoT. Cette analyse ne peut malheureusement pas permettre d élaborer une courbe des tendances ni permettre d évaluer précisément la consommation foncière pour les années postérieures à VIII-1.2. Une extrapolation nécessaire Il a donc été nécessaire d élaborer une méthode qui, sur la base des données mesurées entre 1999 et 2006, pourrait permettre d estimer la consommation foncière pour la période , décennie précédant l approbation du SCoT de la Provence Verte. Les données SIT@DEL2 comme indicateur des rythmes d urbanisation Pour obtenir une mesure, même indirecte, de l évolution de l urbanisation depuis 2006, le fichier SIT@DEL2 a été utilisé. Il recense les permis de construire par commune et par destination (ex : Surface autorisée en m² de locaux commerciaux), ce jusqu en 2012 et sur la base des autorisations de construire et des déclarations d ouverture de chantier. De la surface de plancher à la surface artificialisée Cette source indique la surface de plancher autorisée ou mise en chantier mais ne dit rien sur la surface d emprise de terrain mobilisée par la construction et figée par la consommation des droits à bâtir sur une parcelle, par extension de l ensemble de la surface «artificialisée» par la présence d une surface bâtie dans une parcelle donnée). 207 Rapport de présentation - Analyse de la consommation de l espace SCoT Provence Verte

152 Pour chiffrer la surface artificialisée entre 1999 et 2006, le principe a donc été de rapprocher le rythme de construction avec le rythme d artificialisation en calculant un ratio permettant de décrire pour un mètre carré de surface de plancher mis en chantier (source combien de mètres carré de de surface foncière était artificialisée (source OCCSOL du CRIGE PACA). Lors de ce travail, les espaces résidentiels ont été distingués des espaces ayant d autres destinations (activités économique, logistique et commerciale, bâti agricole, équipements publics ) en rapprochant le postes comparables des deux nomenclatures pour la période Du constat à l extrapolation Une fois la consommation foncière connue pour la période , en supposant que les ratios restent constants dans le temps et sur la base des surfaces de construction autorisées, il a été possible de calculer par extrapolation une estimation de l artificialisation pour la période Le cas spécifiques des installations destinées à la production d énergie renouvelable Pour être complète, cette méthode de calcul des surfaces artificialisées doit prendre en compte l implantation des installations de production d énergies renouvelables (éoliennes et centrales photovoltaïques au sol). Or, les données de permis de construire ne permettent pas d évaluer avec certitude l artificialisation due à ces nouvelles installations L État considère que, même si elles sont réversibles, ces installations doivent être décomptées en tant que surface artificialisée. De nombreux projets ont été récemment autorisés voire mis en chantier et il importait de les comptabiliser dans le bilan de la consommation passée. Pour cela, un travail d identification a été mené en étroite collaboration avec les communes, les Communautés de Communes, la DDTM du Var et la DREAL PACA. VIII-1.3. Les limites liees aux données disponibles et a la methode Les résultats obtenus grâce à cette méthode permettent d avoir un rythme annuel de consommation totale d espaces naturels, agricoles et forestiers par grands types de fonction, résidentielle et non résidentielle, sur les dix dernières années précédant la date prévisible d approbation du SCoT de la Provence Verte. Mais cette méthode ne permet pas de définir précisément quels types d espaces ont été artificialisés (naturel, agricole ou forestier) et quelles éventuelles mutations entre ces trois différents postes ont pu intervenir (transformation d espaces agricoles en forêts ou d espaces naturels en espaces agricoles par exemple). Néanmoins, ces mouvements sont mesurables grâce aux données d occupation du sol fournies par le CRIGE PACA. Elles permettent de quantifier ces mutations sur la période de façons détaillée par une nomenclature assez précise, ce qui génère de nombreuses données de cadrage, certes non centrées sur la période , mais reflétant les caractéristiques de l évolution de l occupation du sol. 208 Rapport de présentation - Analyse de la consommation de l espace SCoT Provence Verte

153 VIII.2. LES RESULTATS VIII-2.1. Rétrospective Pour déterminer la consommation foncière de la décennie précédant le SCoT, conformément au code de l urbanisme (article L ),, la base de données SIT@DEL2 a été utilisée. C est en effet la seule à couvrir l intégralité de la décennie passée. En mettant en parallèle l évolution de l occupation du sol, disponible grâce à l analyse des bases de données du CRIGE PACA, et les permis de construire (par date de Mise en Chantier) sur la période , il est possible de déterminer des ratios (voir tableau ci-contre) Ces ratios permettent de retracer la consommation foncière engendrée par chaque permis de construire. Comme le tableau ci-contre le laisse transparaître, un certain nombre de regroupements ont été effectués parmi les nomenclatures des différentes bases de données. En effet, les éléments de ces nomenclatures ne correspondent entre eux pas de manière franche et limpide, ainsi il est difficile de les faire correspondre dans de nombreux cas. Par exemple, la classe de surface en logement individuels purs de SITADEL correspond à la classe habitat diffus (113) du CRIGE PACA. L entrée «Surfaces autres» du tableau concentre tout ce qui n est pas du logement dans la base SITADEL (surface de locaux de bureau, de locaux commerciaux, etc.) et les classes 121,122 et 142 du CRIGE PACA.3) extrapolation. L évaluation de la consommation foncière sur la période est assez précise puisqu elle correspond aux dates de mise en chantier des constructions. En revanche, pour les années , les dates de mise en chantier ne sont plus disponibles. Il a donc été considéré, compte-tenu du temps de latence entre le dépôt du permis de construire par le pétitionnaire, son instruction par les services communaux puis sa transmission aux services de l État et enfin sonintégration dans la base de données SITADEL, que tous les permis déposés (date réelle et date de prise en compte) seraient considérés, dans le cadre d analyse présent, comme acceptés. Ainsi, pour l année 2010, ont été pris en compte, les permis en date réelle. Pour l année 2011, ont été pris en compte les permis en date réelle de prise en compte de l année 2010, avec le postulat qu ils seraient mis en chantier l année suivante. Il en va de même pour les années 2012 et Rapport de présentation - Analyse de la consommation de l espace SCoT Provence Verte

154 Tableau 2 : Elaboration des ratios entre les bases de données EPCI Surfaces de plancher MeC* en m² (Sitadel) Surfaces artificialisées en m² (Crige) Ratio consommation d'espace (Sitadel /Crige) Surface logement CC Comté de Provence /100 CC du Val d Issole /100 CC Provence d Argens en Verdon /100 CC Sainte Baume - Mont Aurélien /100 Total Provence Verte /100 CC Comté de Provence /100 Surfaces autres** CC du Val d Issole /100 CC Provence d Argens en Verdon /100 CC Sainte Baume - Mont Aurélien /100 Total Provence Verte /100 CC Comté de Provence /100 TOTAL CC du Val d Issole /100 CC Provence d Argens en Verdon /100 CC Sainte Baume - Mont Aurélien /100 Total Provence Verte /100 MeC : Mise en Chantier ; ** Surfaces autre : Locaux commerciaux, équipements, industries, etc. 210 Rapport de présentation - Analyse de la consommation de l espace SCoT Provence Verte

155 Tableau 3 : Tableau intermédiaire dans le calcul de la consommation foncière Habitat / Equipement EPCI Surfaces de plancher MeC* en m² de 2004 à 2010 (Sitadel) Surfaces de plancher DpC** en m² de 2011 à 2013 (Sitadel) Consommation totale en m² pour Application du ratio (consommatio n Sitadel x (1/ratio)) CC Comté de Provence CC du Val d Issole CC Provence d Argens en Verdon CC Sainte Baume - Mont Aurélien Total Provence Verte Soit en hectares CC Comté de Provence Activités / Commerce CC du Val d Issole CC Provence d Argens en Verdon CC Sainte Baume - Mont Aurélien Total Provence Verte CC Comté de Provence CC du Val d Issole CC Provence TOTAL d Argens en Verdon CC Sainte Baume - Mont Aurélien Total Provence Verte *MeC : Mise en Chantier ; **DpC : Date de prise en Compte 211 Rapport de présentation - Analyse de la consommation de l espace SCoT Provence Verte

156 Les installations de production d énergie renouvelable Le développement récent des Énergies Nouvelles et Renouvelables a suscité un fort engouement auprès des collectivités locales. Cependant ce type de constructions n est pas encore référencé dans les nomenclatures des deux bases utilisées (la base OCCSOL du CRIGE PACA et la base SIT@DEL2). Il a donc été considéré que les permis de construction d installation de production d énergie renouvelable acceptés ainsi que ceux déjà réalisés entreraient dans la consommation passée. Ils représentent un volume de 266 ha, qui a été additionné aux résultats de l analyse décrite ci-dessus VIII-2.2. Prospective La consommation de la décennie passée représente près de 1293 ha dont 906 à destination de l habitat et des équipements, 121 hectares à vocation économique et enfin 266 ha pour les énergies nouvelles et renouvelables. Consommation Consommation Evolution ha % ha % ha % Total Activités / Commerces/Tourisme 121 9% % % Total Habitat / Equipement % % % Total Energie % % % % % % Figure 87 : Tableau de synthèse des consommations foncières passées et futures Le tableau ci-dessus synthétise les données présentées en amont de la présente note. Il les met en perspective avec les ambitions contenues dans le projet de SCoT. La volonté de réduire significativement la consommation foncière transparaît puisque ce sont près de 23 % du volume global qui ne seront pas consommés. 212 Rapport de présentation - Analyse de la consommation de l espace SCoT Provence Verte

157 Figure 88 : Comparaison de la consommation foncière avant et pendant le SCoT. Source : SMPPV 2013 La volonté politique de permettre un accroissement économique est illustrée dans ce tableau, la catégorie «Activité/ commerce/tourisme» est la seule dont le volume augmentera durant la période que couvre le SCoT, passant de 121 hectares à 265 hectares. Tous les autres postes verront leur consommation foncière diminuer afin d encourager l intensification urbaine et l économie d espace. Les Maires de la Provence Verte émettent un message fort en faveur des nouvelles formes urbaines : la part de l habitat dans la consommation foncière diminue en effet de près de 42% tandis que la volonté d accueillir de nouvelles populations est réaffirmée. La production d énergies nouvelles sera réduite, non pas pour limiter cet enjeux d avenir mais afin d intensifier sa mise en œuvre en concentrant les actions menées sur les points clefs. 213 Rapport de présentation - Analyse de la consommation de l espace SCoT Provence Verte

158 Figure 89 : Répartition des surfaces foncières consommées entre 2004 et 2014 selon le type de vocation dominante. Source : SMPPV Figure 90 : Répartition des surfaces foncières future maximale entre 2014 et 2024 selon le type de vocation dominante. Source : SMPPV 214 Rapport de présentation - Analyse de la consommation de l espace SCoT Provence Verte

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