5 FACADES. DEC 12/JAN 13 Bimestriel. Surface approx. (cm²) : Page 1/13 2 RUE DU ROULE PARIS

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1 Page 1/ chantiers, c'est le cadeau de Noël de la rédaction de Sfacades à ses lecteurs. Il s'agit aussi pour nous de fêter notre 100 e numéro. Pour illustrer celui-ci, nous avons opté pour une rétrospective sélective des 100 façades et couvertures qui ont marque ces pages depuis le lancement du magazine en 1995 sous le titre «AppliTec». Depuis plus de seize ans, nous nous efforçons de vous apporter l'information la plus complète possible sur l'enveloppe du bâtiment et son évolution. Cela passe forcément par le chantier, c'est là que la vie se passe, c'est là que les produits et systèmes sont expérimentés et mis à l'épreuve. Alors bonne promenade parmi ces pages qui nous prouvent, s'il en était encore besoin, que l'enveloppe reste au cœur de toutes les problématiques du secteur de la construction : qualité architecturale et technique, et, bien sûr, environnementale.

2 LYON CONFLUENCE, COMME SON NOM l'indique Page 2/13 Lyon Confluence est l'un des projets urbains les plus ambitieux d'europe. Line presqu'île, délimitant le centre et le sud de la ville, devient la vitrine des nouvelles tendances architecturales. En 2000 et 2001, l'architecte François Grether et le paysagiste Michel Desvigne ont conçu des aménagements forts, fidèles à l'ambition affichée par ce vaste renouvellement urbain qui mise sur la mixité fonctionnelle et sociale, une nouvelle confluence en quelque sorte. Sur 40000m 2, sont affectés au logement, aux commerces, services, hôtels et loisirs, et aux activités tertiaires. Les premiers programmes résidentiels (620 logements) incluent 23 % d'habitat social. La haute qualité environnementale (HQE) des logements collectifs a été prioritaire. Lengagement des promoteurs a d'ailleurs été soutenu, pour les îlots A, B et C, par le programme européen Concerto Renaissance, à hauteur de 3,5 millions d'euros. Depuis le lancement de la zone d'aménagement concerté (ZAG) en 2003, qui porte sur le réaménagement de 41 ha d'ici à 2015, une partie significative de la phase une a été réalisée. Lyon (stands en cuivre et inox Le thème du mouvement a servi de fil rouge à la conception de l'îlot B : les formes variées des bâtiments et l'usage de différents matériaux participent au dynamisme qui émane de l'ensemble. Au fil du jour, des façades s'animent, selon la lumière, grâce à leur bardage de cuivre et d'inox. Ce dernier f ut le choix du cabinet Fuksas pour les 8000m 2 de façades de quatre immeubles. Raimond SAS, l'entreprise de bardage, a réalisé un relevé géomètre avant mise en œuvre selon la technique du joint plat pour un calepinage optimal. L'architecte Franck Vella (cabinet HTVS) a, lui, opté pour le cuivre de KME posé selon la technique du joint debout (3000m2 de façades/deux immeubles) ; il a accru la complexité du chantier avec une boîte en cuivre montée d'un seul bloc et placée en porte-à-faux au faîte d'un bâtiment (extrait 5 façades n 86, p. 32). >» Montre d'ouvrage : Bouwfonds Marignan Maîtres d'œuvre : Cabinets Fuksas/ HTVS/V. Amantea Entreprise de bardage : Raimond SAS Vêtures cuivre et inox : Maury MZ Coût total de Lyon Islands : 63 millions d'euros TTC

3 ÉNERGIE POSITIVE POUR UN IMMEUBLE DE BUREAUX Avec sa couverture de type parapluie, cet immeuble devance la réglementation thermique. Énergie? Positive, bien sûr! Situé sur la commune de Clamart(92), Solaris est un immeuble de bureaux à énergie positive - le premier selon Dominique Lebel, directeur de Sercib, car «le seul à afficher un bilan de consommation excédentaire». Sa couverture, de type parapluie, apporte une respiration sur ses bords sud et nord et crée des convections naturelles, ce qui dispense de refroidir ou de climatiser l'espace intérieur, dont un jardin de I 000m 2. Elle est constituée de coussins pneumatiques (Texlon), autorisant une meilleure régulation de la température et un filtrage optimal de la lumière. Sa structure multicouche permet de contrôler l'ombrage et déjouer avec la transparence de l'enveloppe, chaque couche de film affichant une transparence de 90 à 95%. L'hiver, un léger échauffement diminue le besoin des façades internes du jardin. En été, la convection crée un tirage rafraîchissant éliminant tout effet de serre. À noter : 4223 m 2 de panneaux photovoltaïques, orientés au sud et inclinés à 17, ont été installés (extrait 5façadesn 77,p.20). >» Maîtrise d'œuvre : cabinet Architecture et Environnement Maîtrise d'ouvrage : Sercib Page 3/13 UN PROJET FUTURISTE ENTRE BÉTON ET ACIER Le concept de double peau trouverait là sa plus belle expression. Zoom sur le projet de tour environnementale Hypergreen. Pour le projet futuriste du gratte-ciel écologique Hypergreen, l'architecte Jacques Perrier a conçu avec l'ingénierie Lafarge une enveloppe extérieure sous forme d'une résille structurelle à base elliptique en Ductal. L'idjP est d'assurer le contreventement de la tour uniquemen par la résille, en faisant transiter les charges de vent de manière optimale, via la structure périphérique. Plus ou moins ajourée par endroits, cette peau extérieure permet, en outre, de chauffer au nord et de servir de pare-soleil au sud. En effet, le Ductal, par ses propriétés de résistance en compression de l'ordre de 150 MPa, supporte des charges axiales liées à la mise en tension des torons supérieures à celles des bétons classiques, ce qui permet d'en affiner sensiblement les sections. En l'occurrence, la résille intègre également des capteurs photovoltaïques et des protections solaires. Structurelle, décorative, technique, protectrice, elle réunit donc des caractéristiques exceptionnelles que les architectes mettent à profit à des échelles jamais atteintes (extrait 5façadesn 78,p.20). A La tour Hypergreen,

4 Page 4/13 UNE TOUR VITRINE DE L'EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE À Dijon, la tour Elithis est enveloppée d'une façade multimatériau. Avec 70% de surface vitrée, elle est pourtant classée bâtiment à énergie positive. Livré en 2009, le siège social d'elithis, conseil en efficacité énergétique du bâtiment, est la «première tour à énergie positive de France». Elithis souhaitait héberger ses collaborateurs dans un lieu emblématique, vitrine de son cœur de métier. Défi relevé : l'édifice, avec 5 DOO m 2 de bureaux et de commerces en rez-de-chaussée, est un des bâtiments tertiaires les plus sobres au monde, réalisé à un coût standard. Efficacité énergétique en façade L'ensemble de la façade est constitué par un mur-rideau en bois de 25 rn de hauteur avec un recouvrement extérieur en aluminium. Les parties pleines, des panneaux isolants à base de ouate de cellulose, possèdent également un parement extérieur en aluminium. Pour limiter la part de béton, la structure du bâtiment est de type poteau-poutre mixte bois/acier. Enfin, 560m 2 de panneaux photovoltaïques en toiture fournissent 82 DOO kwh d'électricité par an, couvrant la majorité des besoins du bâtiment. Résille et verre : duo gagnant Les dix étages, soit 33,5 m de hauteur, sont recouverts à 70% d'une surface vitrée. La plupart des bureaux donnent directement sur la façade, et le recours à l'éclairage artificiel est minime. Mais compte tenu d'une telle surface vitrée, la surchauffe et l'éblouissement étaient un risque, et ce malgré la présence d'un double vitrage argon à isolation thermique renforcée avec contrôle solaire. Line résille, solution autant esthétique que technique, sert donc de bouclier thermique. Comme une seconde peau, cette structure en acier asymétrique enveloppe en partie la tour, suivant la course du Soleil. Elle laisse pénétrer la lumière et préserve la visibilité des occupants : à 95% vers le bas et à 65 % à l'horizontale. Facteur humain Elithis a conçu sa tour comme un laboratoire d'expérimentation. Des capteurs au nombre de et répartis sur l'ensemble de la structure enregistrent toutes les consommations énergétiques, alimentant les travaux des ingénieurs du groupe. Elles sont affichées (ainsi que les économies réalisées en kwh et taux GES) au quotidien sur un totem visible de tous. Car pour les derniers 20kWh/m 2.an nécessaires pour atteindre l'énergie positive, Elithis mise sur l'engagement et la participation active de ses salariés (extrait Sfaçades n 82, p. 34).»> Maîtrise d'ouvrage : Elithis Architecte -.Arte Charpentier Architectes Coût de l'opération : ,soit 1400 /m!

5 Page 5/13 UNE RÉSILLE EN ALUMINIUM UN MOUCHARABIEH STRUCTURANT L'ancien bâtiment des magasins généraux parisiens, situé sur le bassin de La Villette (19 e ), est habillé, depuis 2008, d'une résille sur un bardage bois : une enveloppe inédite imaginée par le cabinet Chaix & Morel et associés, composée de tubes rectangulaires en aluminium laqué couleur champagne. Spécialement filés pour ce chantier, ils sont posés à l'horizontale avec des écarts asymétriques. Outre leur légèreté, ces lames font office de brise-soleil devant les fenêtres et de garde-corps devant les coursives périphériques. À noter : l'enveloppe a été préfabriquée en atelier pour réduire les délais de pose sur chantier et garantir un calepinage des plus précis (extrait Sfaçades n 78, p. 22). La double peau de la grande halle d'arles, somme de toutes les contraintes patrimoniale, thermique et technique, se présente sous forme d'une résille structurelle en acier, tel un moucharabieh moderne. Pour se protéger de la lumière, le percement de la tôle acier est aléatoire et dégressif, à savoir opaque en partie haute et de plus en plus ajouré vers le bas. De grandes nervures en épousent les formes aléatoires. Il s'agit bien d'une façade structurante. La façade en verre en arrière-plan et le moucharabieh ont donc été pensés comme un élément structurel fondateur (extrait 5façades n 78, p. 16). BRONZE ET RÉSINE À TOURS D'un côté, des copeaux de bronze sont noyés dans la résine plastique ; de l'autre, un poème de Borges couvre la surface vitrée. Une façade double peau toute en sensualité pour la médiathèque de Tours. Une énigmatique peau sensuelle enveloppe les deux faces de la médiathèque François- Mitterrand de Tours. Il s'agissait pour SBBT Architecture (Sophie Berthelier et Benoît Tribouillet), en association avec Philippe Fichet, d'apporter une matière, une couleur, une lumière s'opposant au blanc et au gris des immeubles années soixante environnants. Prévalait également l'idée de récupération. Résultat : une façade qui brille grâce à des copeaux de bronze noyés dans la résine plastique. Les copeaux scintillent d'autant plus qu'ils se reflètent sur le bardage inox habillant une partie du bâti. Côté rue, un poème de Jorge Luis Borges choisi par les bibliothécaires couvre la surface vitrée superposée à la façade principale. Leffet double peau crée une barrière thermique et répond à des exigences d'écoconception. À l'intérieur, la lumière entre à flots, tamisée par cet écran pare-soleil qui préserve aussi l'intimité des lecteurs (extraitsfaçades n 78,p.22).

6 Page 6/13 UNE PEAU DE BOIS AU CŒUR DU VILLAGE A Écouflant, près d'angers, cet ensemble architectural affiche résolument le parti pris du bois. Lin pari osé et réussi. Composé de quatorze logements, d'une bibliothèque, d'un restaurant scolaire, d'une poste et d'un commerce, ce projet s'inscrit dans une réflexion globale de réaménagement du centre bourg. La morphologie de ce ruban dynamique fait de pleins et de vides permet au cœur du village de se tourner vers les rives de la Sarthe toute proche et d'ouvrir sur la nature, le tout en dialoguant avec le patrimoine de la ville. Le nouveau bâtiment vient ainsi se greffer sur le logis de Bellebranche, une bâtisse en pierres du 15 e siècle. Sa structure principale est en béton, et son enveloppe en bois isolante couvre les façades et la toiture. Les logements ouvrent sur de vastes loggias aux murs colorés, partiellement refermées par le glissement de la peau à claire-voie (inédit). >» Maître d'ouvrage : Angers Loire Habitat/Commune d'écouflant Maître d'œuvre : Studio d'architecture Bruno Huet FAÇADE ACIDULÉE Ces deux petites tours de logements sociaux affichent leur singularité avec une façade rayonnante dont le bardage argenté reflète des touches vert pomme. Dans le 12' arrondissement de Paris, la couleur verte s'est naturellement imposée aux architectes : «Le bâtiment étant situé dans un parc, la couleur est une référence immédiate au paysage, explique Jean-Christophe Masson. Nous avons également pu mettre le bâtiment en scène et valoriser l'image du logement social.» Le traitement des façades a été particulièrement soigné. Le plafond couleur argent des coursives renforce le différentiel entre intérieur et extérieur. Les loggias sont traitées en aluminium dans les serpents couverts et en inox dans les espaces en balcons. Un système de claustras en aluminium, de vitrages colorés, de filets en inox et de tôles miroirs empilés d'étage en élaije participent à la déconstruction * Les deux tours de neuf des façades et à la mise en abîme du onze eta s es nt été troltt dedans/dehors. Les alleqes en beton,, r 1. j- > sont aussi recouvertes de deux couches de lasure verte. Idem pour les poteaux >>> et la sous-face d'un des bâtiments, Maïtrise d'ouvrage: accessible au public, sur lesquels un Paris Habitat (75) vernis antigraffitis a été ajouté (extrait Maîtrise d'œuvre : 5facades n 98, p. 35). Harmonie + Masson {75}., i......,., s s'il s s'agissait de maisons iindividuelles ' ^ superposées et en décalage.

7 Page 7/13 De style Art déco, la gare maritime de Cherbourg a été entièrement rénovée. Sa façade fait la part belle au cuivre dans un mariage réussi entre ancien et contemporain. Elle est la mémoire même de la ville. Créée par l'architecte René Levasseur et inaugurée en 1933, la gare maritime transatlantique de Cherbourg évoque le départ des émigrants pour le Nouveau Monde et les croisières transatlantiques. Ce symbole de l'architecture Art déco, bombardé en 1944 puis reconstruit, sauvé de la démolition totale dans les années 70, est inscrit à l'inventaire des Monuments historiques en En 2006, après rénovation, elle retrouve sa splendeur. Outre la restauration de la toiture en cuivre, le chantier comprenait la rénovation de l'enveloppe et la réhabilitation de la façade. Pour la société Ina, maître d'œuvre associé, l'objectif était de créer une façade urbaine contemporaine, tout en respectant l'architecture d'origine. L'univers marin en toile de fond Le traitement de la façade répond à l'architecture des passerelles existantes. Structure métallique, teinte grise, pliage asymétrique de petits et de longs pans créant une succession de pleins et de vides, alternance de verre et de cuivre. Les pans vitres orientés sud/est laissent pénétrer la lumière naturelle dès le matin, tandis que ceux en cuivre orientés sud/ouest préservent du soleil de l'après-midi. Le cuivre joue sur deux partitions : en face extérieure, oxydé, il rappelle le matériau utilisé en toiture ; en face intérieure, sa brillance naturelle évoque les grands navires. Détachée du bâtiment en béton architectonique et brique, la structure métallique, véritable paravent, apporte une signature moderne au bâtiment. L'assemblage des matériaux s'est avéré complexe : il fallait éviter tout contact direct entre l'acier, le cuivre et l'aluminium. Lin prototype a donc été créé à l'échelle 1 sur le chantier. En outre, l'unique verrière haute en verre armé, posant un problème de sécurité, a été remplacée par une verrière en polycarbonate. Suspendue, une nouvelle verrière basse, également en polycarbonate, autorise une interprétation contemporaine des plafonds lumineux des grandes salles historiques (extrait Sfaçades n 66, p.20). >» Maîtrise d'ouvrage : CCI cfe Cherbourg Cotentin (SO) Architecte associé/conception bâtiment : 7no Société d'architecture (Paris) Architectes associés/exécution : Besuelle et Salley (Cherbourg)

8 UNE FRONDAISON DE ZINC-TITANE Page 8/13 Sphérique, cette construction devait s'inscrire dans son environnement forestier landais : du zinc-titane prépatiné évoque le feuillage des arbres, du béton en rappelle les troncs. Étonnante annexe que celle de l'ancienne infirmerie de la caserne Bosquet de Mont-de-Marsan (40), devenue le siège du Sydec (Syndicat d'équipement des communes des Landes). Paul Castaings, du cabinet d'architectes Nechtan, avait voulu que cette sphère, habillée de près de deux tonnes de zinc-titane prépatiné pro ardoise, évoque, avec ses poteaux en béton, une clairière au cœur du massif forestier landais regroupant quèlques maisons et plus communément appelée «airial». Elle représente la frondaison et joue les contrastes avec les «troncs» en béton. Outre l'aspect symbolique, la pose du zinc-titane participe, avec les panneaux photovoltaïques mis en place, à la démarche de développement durable voulue par le syndicat. D'autres qualités ont aussi plaidé en sa faveur. «Nous avions le choix entre le zinc ou des matériaux composites. Nous avons préféré le zinc pour sa durabilité : c'est un matériau écologique, très résistant et doté d'une bonne longévité. Parce qu'il était suffisamment léger pour être supporté par notre ossature bois, contrairement au béton, et aussi parce que je ne voyais pas quel matériau était assez malléable pour se plier à cette réalisation très complexe», explique Sabine Thomas, l'associée de Paul Castaings. Un calepinage précis Côté réalisation, c'est l'entreprise Toits Zinc qui a relevé le défi. «Cétait un projet techniquement très compliqué en raison de la forme sphérique et très Irrégulière des façades, notamment au niveau de la fabrication des bacs.» L'entrepreneur Éric Hattabi a fait appel au service chantiers du fabricant. Avec le bureau d'études de Rheinzink, un calepinage très précis a été réalisé, la sphère ne comportant aucun élément identique. Le fabricant se chargeant des bacs, le zinc-titane a été découpe en petits éléments et bandes très différentes, et posé sur 380 m 2 en toiture et en façade selon les techniques du joint debout et joint angulaire au bon endroit, au bon moment pour respecter les ouvertures. Ce travail très minutieux a mobilisé quatre ouvriers ardoisiers-zingueurs de Toits Zinc pendant près de deux mois et demi. «Le zinc est un matériau à la fois esthétique, facile et agréable à travailler. Nous avons pu répondre aux attentes de l'architecte et donner au bâtiment l'aspect souhaité u, conclut Éric Hattabi (extrait Sfaçades n 76, p. W).

9 Au RL DE L'EAU Page 9/13 C'est à Lorient, port d'attache d'éric Tabarly, que la Cité de la voile éponyme a ouvert ses portes en Un centre culturel à la mémoire du marin disparu, conçu par l'architecte Jacques Perrier. Son revêtement extérieur en aluminium laqué de Reynobond Architecture arbore des nuances très variées et des dégradés irisants selon la position de l'observateur. Au total : ce sont 10000m 2 qui ont été recouverts de ces panneaux rivetés (extrait Sfaçades n 72,p.15). ÇA ROULE! Originale, l'architecture du Mercedes-Benz Center de Rueil-Malmaison présente un volume conique à la géométrie complexe. La façade a éte habillée de panneaux composites, constitués de deux tôles de revêtement aluminium et d'un noyau plastique (Alucobond Sunrise d'alcan Composites). Les tôles de revétement aluminium bénéficient d'un thermoiaquage en continu à base de fluoropolymères. Facilement mis en œuvr ;i ' s'adaptent parfaitemem a la forme de la structure de base. Résultat : cette facade imaginée par le cabinet d'architectes Seau Macary Delamain évoque la calandre d'une Mercedes (extrait Sfacades rr 73, rs. 26). DE VERRE ET DE BRIQUE Associer à la brique du bâtiment d'origine une vitrine de verre face au jardin botanique, tel fut le parti pris de l'architecte Jean-Paul Viguier pour rénover le muséum d'histoire naturelle de Toulouse, en À la façade en brique de l'ancien monastère s'ajoute donc une facade en verre, courbe et longue de 120 m. Conçue sur le principe de la double peau, sa membrane extérieure assure la gestion des apports solaires, tandis que la membrane intérieure, dotée d'étagères pour les minéraux et squelettes, installe des ambiances en harmonie avec les différents espaces d'exposition (extrait Sfaçades n 67,p. 35). ZINC SUR LA ZAG Récompensée par le prix Environnement des Trophées Archizinc (juin 2008), la résidence étudiante de la Zac Vigny-Musset, à Grenoble, est l'œuvre de GKP Architecture (Granveaud, Katz, Peressetchensky et Ritvo) et d'aktis Architecture. La façade comprend une ossature bois recevant, côté extérieur, un habillage de 860m 2 de zinc sur une ITE. Habituellement réserves aux grandes surfaces des bâtiments industriels, les profils retenus ici (Sinus, de VMZinc), à la verticale, délimitent des modules de même format que les baies. Par leurs lignes ondulées en relief, ils dynamisent la façade de cet ouvrage avant tout fonctionnel (extrait Sfaçades n 76, p. 16).

10 Page 10/13 VOILES DE LUMIÈRE POUR SPA 5 ÉTOILES À 1 800m d'altitude, le spa de l'hôtel Tschuggen Bergoase 5 étoiles élance vers le ciel ses neuf voiles de lumière, toutes de verre et de zinc. «Construire sans nuire au paysage», telle était l'idée qui a guidé le projet de Mario Botta, l'architecte suisse du spa de l'hôtel Tschuggen Bergoase 5 étoiles. C'est à 1 800m d'altitude, creusé dans un versant d'arosa (canton des Grisons, au sud-est de la Suisse) qu'a été érigé ce luxueux spa de 5000m 2. L'édifice, remarquable, est surmonté de neuf voiles de lumière triangulaires qui s'inspirent des formes des arbres et des feuilles. Mesurant de 9 à 16m de haut, elles semblent «gonflées par le vent». Sur la façade avant, 700m 2 de surfaces vitrées amènent la lumière au cœur des espaces de soins. Leur façade arrière est, quant à elle, revêtue de zinc prépatiné pro ardoise Rheinzink, posé sur une natte structurée et sur un lambris ajouré et ventilé. Les voiles peuvent supporter des écarts de température de -30 C pendant les nuits hivernales, et jusqu'à 80 C en plein été. La toiture et les voiles ont nécessité, au total, plus de 131 de ce matériau (soit 1 800m 2 ), posées en seulement sept semaines grâce à une organisation en flux tendu (extrait Sfaçades n 72, p. 18). STORES TÉLÉCOMMANDÉS POUR FAÇADE COLORÉE La façade sud de la nouvelle médiathèque Marguerite-Yourcenar, à Paris, devait répondre à des données urbaines et climatiques fortes. Les architectes de l'agence Babel ont imaginé une double paroi en guise de barrage acoustique efficace, ventilée par de petits volets fermés en hiver et ouverts en été. Situés dans l'espace de la double peau, ils optimisent la protection thermique en été et évitent le rayonnement direct du Soleil. Leur organisation en couches superposées autorise des scénarios d'exploitation multiples, modulables par niveau et par tiers de façade, grâce à une télécommande programmée par ordinateur (extrait 5façades n 73, p. 40). LE BOIS À GRANDE VITESSE Perdue au milieu des champs, la petite gare TGV Meuse du réseau TGV-Est européen s'inscrit à merveille dans cet environnement bucolique. L'architecte Jean-Marie Duthilleul s'est inspire du concept de village traditionnel, où les toits de maisons sont groupes autour d'un clocher. Mélèze pour le bâtiment voyageurs, chêne pour le campanile, les bardeaux bois couvrent une surface de plus de 700m 2, répartis sur neuf pans. Une petite gare qui a su balayer les premières réticences (extraitsfaçadesn 74,p.45).

11 Page 11/13 Quand une de ses façades regarde le centre-ville, les trois autres oscillent, selon la saison, entre végétal et minéral. Sur la rive gauche du Doubs, la salle polyvalente de la Commanderïe est un bâtiment à plusieurs visages. L'édifice est un parallélépipède de 59 rn de côté au dessin singulier : la façade principale regarde le centre historique, tandis que les autres sont tournées vers les faubourgs et la nature. Ce bâtiment abrite une salle polyvalente, dont la fonction même a dessiné le visage de ses façades : trois sont aveugles, la principale peut ouvrir largement sur le parvis via des coulissants de 3 x 3,60m. Line poutre-treillis court sur les 44m de la façade, supprimant ainsi tous les points porteurs au niveau du rez-de-chaussée. Habillée de cassettes en inox recuit de 0,9 x 9m montées en nids-d'abeilles et à joints serrés, elle reflète avec superbe le centre historique. Au gré des saisons Sur les autres façades, des pierres massives, scellées de façon mécanique et chimique, émergent ponctuellement du mur aveugle - un béton teinté dans la masse doublé d'un treillis en inox. La façade évolue ainsi au gré des saisons, se couvrant de végétal au printemps ou jouant la carte minérale en hiver. Budget oblige, les pierres près du sol sont naturelles, celles en hauteur sont reconstituées en béton projeté - six fois moins chères que les pierres de carrière! En été, le rideau végétal poussant sur le treillis les recouvre progressivement Ce dernier, suspendu sur des butons en haut de façade, est arrimé au sol par des potelets en béton et à la façade par des pattes de fixation. La maille aléatoire a été réalisée traditionnellement par un serrurier local, et non par un procédé numérique comme prévu initialement. Le treillis de tubes acier inox de 20 mm (éléments de 300 x 600 cm) est monté en atelier selon le dessin de l'architecte, puis assemblé sur la façade. Une demi-douzaine d'espèces de plantes sélectionnées - clématites, vignes vierges, glycines et autres végétaux - habillent le bâtiment (extrait 5façadesn 70. p. 13).»> Maîtrise d'ouvrage : Ville de Dole Maîtrise d'oeuvre : Metro ef associés, Brigitte Métra BET Structure : Cogeci

12 PEAU DE BÉTON COMME UN «LEGO» Page 12/13 À Thiais, le nouveau bâtiment du centre bus de la RATP est entièrement habillé d'une enveloppe en béton fibre à ultrahautes performances. Une première à l'époque. Les architectes Emmanuel Combarel et Dominique Marrée, de l'agence ECDM, souhaitaient exploiter la minéralité des lieux et proposer une construction dans la continuité de la chaussée. Pari gagné! Le nouveau bâtiment d'accueil des conducteurs et du personnel administratif du centre bus de Thiais - un monolithe de béton aux arêtes arrondies de m 2 - semble émerger de la chaussée. L'enveloppe est constituée de plaques appareillées de Ductal, un béton à ultrahautes performances. Sa composition fibrée et sa légèreté lui assurent une très haute résistance en traction et en compression, ainsi qu'une ductilité unique. Ses fibres métalliques ou organiques (2 à 4 /o) autorisent des formes complexes de grandes dimensions et très fines. Prouesse technique Ainsi, cette enveloppe de 3cm d'épaisseur, affichant une seule et même texture de picots en relief, est semblable à une énorme plaque de «Lego» fixée en bardage et sur tout le pourtour. Les arêtes supérieures du bâtiment présentent de beaux arrondis. «Les ouvertures, le patio, les accès ont ensuite été incisés "au cutter" dans cette pellicule de béton», soulignent les concepteurs. S'y superposent trame de points miroirs et films de couleur (bleu, vert, jaune et orange) qui contrastent avec le gris de l'enveloppe tout en dialoguant avec les enseignes de la zone commerciale voisine. Courbes et contre-courbes Pas moins de 192 modèles pour exécuter les 378 plaques formant les 12000m 2 de peau minérale. Line prouesse technique puisqu'il fallait une surface parfaite avec picots identiques (24 mm de diamètre sur 7 mm de hauteur, réglés sur un pas de 12 mm), et ce malgré les déformations de la trame imposées par les courbes et contre-courbes de certaines plaques. Le système de fixation retenu consiste en des microdouilles en inox de 15/20 mm, une solution certifiée par le CSTB quant à sa résistance à l'arrachage. Enfin, pigmenté dans la masse (noir de carbone), le béton a reçu une lasure teintée en guise de protection de surface (extrait Bfaçadesn" 69, p. 16).»> Maître d'ouvrage : RATP, Paris 2ff Maître d'ouvrage délégué :SEDP (Société d'études et de développement patrimonial), Paris 20 e Maître d'œuvre : Agence ECDM, Paris W Entreprise de gros œuvre/plâtrerie/étanchéité : Dutheil

13 Page 13/13 ETRE : ÉTONNANT SOUS TOUT RAPPORT Isolant, supportant 400 fois son propre poids et durable (plus de vingt ans), anti-uv, anti-infrarouges, l'etfe (éthylène tétrafluoroéthylène) est aussi un plastique très flexible qui s'étire sur trois fois sa longueur sans perdre de son élasticité! On l'applique plutôt aux toits ou aux enveloppes formant une seule pièce. Comme sur le stade Allianz Arena à Munich, signé des architectes Herzog et de Meuron coussins d'etfe gonflés à l'air comprimé sur m 2 de surface lui donnent une allure de canot pneumatique. Lin système d'éclairage permet aux coussins de changer de couleur - blanc, rouge et bleu (extrait5façadesn 76,p.28). UNE RÉNOVATION DE GRAND STANDING Au 38 avenue Hoche, dans le 8 e arrondissement de Paris, quatre compagnons de l'entreprise Marteau ont travaillé à la rénovation des facades en pierre de taille sur rue et sur cour. La qualité de la construction a mis cet immeuble de grand standing à l'abri des désordres. Le chantier a donc seulement consisté au nettoyage de fa partie pierre par projection de microfine, sur environ 2000m 2, puisa la réfection des joints au mortier minéral (extrait 5facades n 76, p. 38). mmm i «ii i LE RUBIS À L'ABRI DU SOLEIL La belle façade rouge de l'immeuble de bureaux Le Rubis, à Orvault (44), est dotée d'un brise-soleil (Sunclips Evo 130 vertical, de Renson) laqué blanc, offrant un contraste du plus bel effet. Tout en protégeant contre les rayons du soleil, en évitant leurs réflexions sur les écrans d'ordinateur notamment, ces brisesoleil n'altèrent en rien la vue sur l'extérieur grâce à l'espace laissé libre à la base des fenêtres. Une belle réalisation architecturale qui a valu à Alain Le Houedec de gagner la Pyramide d'argent 2008 (extrait Sfaçades n 77, p. 8). UNE TOITURE EN CUIVRE À L'ÉPREUVE DU TEMPS Même si les toitures en cuivre gagnent le tertiaire, le logement collectif ou individuel, elles restent l'apanage des ouvrages monumentaux. Achevée fin 2004 à San Giovanni Rotondo (Italie), l'immense basilique dédiée à Padre Rio illustre avec superbe l'engouement des architectes pource matériau. Rappelant la forme d'une coquille d'escargot, ses 19500m 2 de toiture - à l'époque, la plus grande sur un lieu de culte - ont été entièrement conçus en cuivre prépatiné vert. Cette réalisation, signée de l'architecte Renzo Piano, fait écho aux bâtiments anciens eux-mêmes revêtus de ce matériau et donne la mesure des qualités esthétiques et techniques du cuivre (extrait Sfaçades n 66, p. 18).»> Architecte : Renzo Piano Building Workshop (Italie)