Campagne de sensibilisation à la sécurité routière dans les universités

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1 Campagne de sensibilisation à la sécurité routière dans les universités Octobre 2003

2 Sommaire I - Les jeunes : des usagers de la route particulièrement vulnérables 3 II - Rappel des nouvelles mesures législatives 4 III - Une campagne de sensibilisation dans les universités francaises 6 IV Les universités partenaires 8 V Le 21 septembre, journée Sécurité routière à Paris 1 9 Dossier de presse Octobre

3 - I - Les jeunes : des usagers de la route particulièrement vulnérables Première cause de mortalité chez les ans, l insécurité routière constitue un risque majeur pour les jeunes générations. Si l accident de la route est généralement la résultante de plusieurs éléments, l alcool est très souvent le premier facteur impliqué dans l accident. L insécurité routière menace au quotidien chacun des usagers de la route. Toutefois, la classe d âge des ans est particulièrement touchée. En effet, les statistiques de l ONISR (Observatoire national interministériel de sécurité routière) montrent qu il existe un risque 2 fois plus élevé que la moyenne d être tué sur la route lorsque l on a entre 15 et 24 ans (1 855 tués et blessés en 2002). Les jeunes ont tendance à surestimer leur capacité à pouvoir gérer des situations délicates et sont tentés de prendre plus de risques (excès de vitesse, dépassements dangereux ). De plus, même si le problème de l alcool au volant est commun à l ensemble des usagers de la route, il reste pour les jeunes fortement lié à leur mode de vie et notamment aux sorties de fin de semaine. C est pourquoi la Sécurité routière a choisi depuis quelques années de promouvoir la solution du «conducteur désigné» qui consiste, avant de sortir, à choisir un conducteur qui ne boira pas afin de pouvoir reconduire ses amis en fin de soirée. Alcool et conduite : un duo incompatible L alcool a cette particularité d influencer très rapidement le comportement du conducteur et ce, même dans le cas de doses considérées, à tort, comme faibles. En effet, à 0,5 g/l le risque est multiplié par deux, à 0,8 g/l il est multiplié par dix (2 à 3 verres de 10 cl de vin à 12,5 % d alcool conduisent à un taux d alcool dans le sang compris entre 0,5 g/l et 0,8 g/l). Après une consommation d alcool, le conducteur n a plus ses pleines capacités de concentration, de lucidité et de réactions qui sont nécessaires à la conduite d un véhicule. L alcool fausse l estimation des distances, le champ de vision du conducteur est réduit, son temps de réaction augmente. En outre, les effets de l alcool conduisent à procurer au conducteur «un effet désinhibant», lui donnant ainsi l impression d être en pleine possession de ses moyens. Dossier de presse Octobre

4 - II- Rappel des nouvelles mesures législatives La loi du 12 juin 2003 renforçant la lutte contre l insécurité routière et le décret du 11 juillet 2003 pris pour son application sanctionnent plus sévèrement certains délits et infractions, notamment la conduite en état d alcoolémie positive. En aggravant les sanctions, les pouvoirs publics entendent faire prendre conscience aux usagers de la dangerosité de certains comportements. Conduire après avoir consommé de l alcool fait courir des risques extrêmes au conducteur, à ses passagers et également à l ensemble des usagers de la route. Parce qu il n est plus supportable que des milliers de personnes soient victimes de l alcool au volant, les pouvoirs publics ont durci les sanctions. Depuis le décret du 11 juillet 2003, un conducteur encourt désormais un retrait de 6 points de permis (contre 3 points auparavant) en cas de dépassement du taux maximal d alcoolémie autorisé, de 0,5 g par litre de sang, soit 0,25 mg par litre d air expiré. Les sanctions sont également aggravées en cas d homicide et de blessures involontaires. Dès l instauration du permis probatoire le 1 mars 2004, dotant les conducteurs novices d un capital initial de 6 points au lieu de 12, ces derniers perdront leur permis en cas de contrôle d alcoolémie positive. Rappel des contraventions et des délits routiers et de leurs sanctions Les éthylotests et les éthylomètres mesurent le taux d alcoolémie par litre d air expiré : le seuil légal est fixé à 0,25 mg par litre d air expiré. Les prises de sang mesurent le taux d alcoolémie par litre de sang : le seuil légal est fixé à 0,5 g par litre de sang. Les contraventions Conduite avec un taux d alcoolémie 0,5 g/l et <0,8 g/l dans le sang (ou 0,25 mg/l et <0,4 mg/l dans l air expiré). Retrait de 6 points, suspension ou annulation de 3 ans de permis*, 135 euros d amende* Les délits Conduite avec un taux d alcoolémie 0.8 g/l dans le sang (ou 0,4 mg/l dans l air expiré) ou en état d ivresse, ou refus de se soumettre à une vérification de présence d alcool dans le sang. 2 ans de prison*, retrait de 6 points, suspension ou annulation de 3 ans de permis* (sans sursis ni permis blanc), euros d amende*. Dossier de presse Octobre

5 Récidive de conduite avec un taux d alcoolémie 0,8 g/l dans le sang (ou 0,4 mg/l dans l air expiré) ou en état d ivresse, ou refus de se soumettre à une vérification de présence d alcool dans le sang. 4 ans de prison*, retrait de 6 points, annulation de 3 ans de plein droit, euros d amende* Conduite en état d alcoolémie positive et après usage de stupéfiants 3 ans de prison*, retrait de 6 points, suspension ou annulation de 3 ans de permis*, euros d amende*. Blessures involontaires avec une incapacité totale de travail (ITT) de 3 mois ou moins, causées en état d alcoolémie positive. 3 ans de prison*, retrait de 6 points, suspension ou annulation de 10 ans de permis* (sans sursis ni permis blanc), euros d amende*. Blessures involontaires avec incapacité totale de travail (ITT) de plus de 3 mois causées en état d alcoolémie positive. 5 ans de prison*, retrait de 6 points, suspension ou annulation de 10 ans de permis*( sans sursis ni permis blanc), euros d amende*. Homicide involontaire commis par un conducteur en état d alcoolémie positive. 7 ans de prison*, euros d amende*, retrait de 6 points et jusqu'à 10 ans de suspension de permis *(sans sursis ni permis blanc). Homicide involontaire commis par un conducteur en état d alcoolémie positive avec une circonstance aggravante. 10 ans de prison*, euros d amende*, retrait de 6 points et jusqu'à 10 ans de suspension de permis* (sans sursis ni permis blanc). Par ailleurs, tout conducteur en état d alcoolémie positive et responsable d un accident n est indemnisé ni pour ses blessures ni pour les dégâts que subit sa voiture. Sa prime d assurance peut être lourdement majorée, voire son contrat résilié. * Il s agit du maximum encouru, en deçà duquel le juge reste libre de prononcer la sanction qui lui paraît la plus appropriée.. Dossier de presse Octobre

6 - III- Une campagne de sensibilisation dans les universités françaises Parce que plus de jeunes meurent chaque année sur la route, en particulier à cause de l'incompatibilité entre alcool et conduite, la Sécurité routière et la Conférence des présidents d universités ont décidé d unir leurs efforts en mettant en place une campagne de sensibilisation des étudiants initiée dans le cadre de la Semaine de la Sécurité routière. Alcool, drogues, vitesse : trois risques majeurs pour les jeunes sur la route Première cause de mortalité chez les 15/24 ans, l insécurité routière constitue un risque majeur pour les jeunes. Ils représentent ainsi seulement 13% de la population mais 25,6 % des tués sur la route. L alcool est le premier facteur responsable de ce drame parce qu il reste pour les jeunes fortement lié à leur mode de vie et notamment aux sorties de fin de semaine. Au même titre que l'alcool, la vitesse et la drogue sont des facteurs de risque majeurs pour les jeunes. La vitesse réduit les possibilités de manœuvrer à temps pour éviter le danger. En outre, elle constitue un facteur aggravant en cas de choc. Les drogues, même celles considérées à tort comme «douces» (cannabis notamment), plongent le conducteur dans un état de somnolence, modifient sa perception. Combinés les uns aux autres, ces 2 facteurs, alcool et drogue, augmentent considérablement le risque d'accident. "Pas de soirée sans retour organisé " Pour sensibiliser les étudiants aux dangers des retours de «soirées trop arrosées», des affiches et dépliants de sensibilisation sur le thème «pas de soirée sans retour organisé» seront diffusés dans les universités. Restaurants universitaires (réseau CNOUS), mutuelles étudiantes et services de médecines préventives reçoivent ses supports afin qu ils puissent les apposer au sein de leurs locaux. En complément de la diffusion de ces éléments, les présidents d université sont également invités à conditionner les prêts de salles pour l organisation de soirée à la mise en place par les étudiants d un système de gestion des retours. Ils pourront également intervenir dans les soirées étudiantes en proposant aux conducteurs des solutions concrètes pour éviter les retours sous l emprise de l alcool (distribution gratuite d éthylotests, offre aux conducteurs de boissons non alcoolisées, ). Dossier de presse Octobre

7 L organisation de journées sécurité routière dans les universités Pour faire écho à la première action de sensibilisation, des journées de sensibilisation aux dangers de la route vont être organisées dans de nombreuses universités à l initiative de leurs Présidents et en étroite collaboration avec les préfectures. Les premières journées de sensibilisation sont programmées dans le cadre de la semaine de la Sécurité routière mais elles se poursuivront tout au long de l année universitaire. Différents principes d animations ont été retenus : - Des animations tout au long de la journée dans les lieux de vie des étudiants (halls, cafétérias ) Les universités, en lien avec les Bureaux de la Vie Etudiante et les préfectures pourront mettre en place leurs propres animations : stands d information, distribution d éthylotests et de dépliants, exposition sur la vitesse et l'alcool, diffusion de films de prévention... - Des rencontres débats Les universités sont invitées à organiser des rencontres débats autour des thèmes alcool, vitesse, drogues et handicap, sous deux angles complémentaires : la prise de risque et ses conséquences et les solutions pour limiter les risques. Partout en France, différents intervenants (jeunes accidentés de la route, associations de victimes de la route, Inspecteurs départementaux de sécurité routière, pompiers) seront ainsi amenés à faire part aux étudiants de leurs expériences et points de vues en matière de sécurité routière avant de répondre à leurs questions. Pour organiser ces journées, la Sécurité routière met à disposition une affiche générique annonçant la journée. Les membres des bureaux de la vie étudiante et représentants d association sont également impliqués dans le dispositif afin de garantir sa bonne réussite. Dossier de presse Octobre

8 - IV- Les universités partenaires Universités qui ont confirmé la mise en place de la campagne : - Université Paris 1 21 octobre - Université Aix Marseille 3 fin octobre. / début novembre - Université Rennes 2 2 décembre - Université Joseph Fourrier à Grenoble 20 octobre - Université Montesquieu Bordeaux 4 courant novembre - Université de technologie de Belfort Montbéliard année universitaire - Université de Reims année universitaire - Université de Limoges 23 octobre - Université de Strasbourg mars Université de Tahiti 16 octobre - Université de Toulouse Le Mirail non définie - Université Paris 8 année universitaire - Ecole Normale supérieure Lettres & année universitaire - Sciences Humaines de Lyon année universitaire - Université de Lyon 1 (Journée réalisée par la MDE) 13 ou 14 octobre Universités ayant répondu favorablement mais dont le projet reste à préciser à ce jour - Université Dauphine - Université de Franche Comté SUMPPS - Université Bordeaux 1 - Université du Littoral Côte d'opale - Université de Clermont Ferrand - Université de Nantes - Université de Rouen - Université Paris-Sud - Université des Antilles et de la Guyanne - Université Montpellier 1 Dossier de presse Octobre

9 - V- Le 21 septembre 2003 journée sécurité routière à Paris 1 Après la présentation faite à la presse dans ses locaux du partenariat initié entres les universités françaises et la Sécurité routière, l université Paris 1 proposait à ses étudiants une journée d information et de sensibilisation aux risques routiers, et en particulier ceux liés à la consommation d alcool. Organisée autour d un débat de plus d une heure et demi pendant la matinée et de stands d information tout au long de la journée, elle a permis aux personnes présentes de rencontrer certains acteurs de la lutte contre l insécurité routière et d échanger avec eux points de vues et expériences. - Le stand Sécurité routière proposait un matériel spécifique d information et de sensibilisation, et notamment une démonstration d un logiciel proposé par la Mutuelle Maaf qui permet à chacun de simuler l évolution de son alcoolémie dans le temps en fonction de ses caractéristiques propres (poids, taille..). - Celui de l Association de prévention de l alcoolisme (ANPA) proposait des éthylotests gratuits exposait le simalc (simulateur de courbes d alcoolémie), de la documentation spécifique ainsi qu une exposition sur l alcool et les jeunes etc. - Enfin, deux associations de jeunes diffusaient sur leurs stands des éthylotests, proposaient un parcours réflexe avec des lunettes simulant l état alcoolique, des brochures et dépliants de sensibilisation ainsi qu une exposition sur les retours de soirées. Enfin, un jeu de questions/réponses sur l alcool permettait aux étudiants de gagner des cadeaux (Tee-shirts...). - L association «La route des jeunes» (145 avenue de Suffren Paris, contact Mlle TREVINAL - tél ). Partenaire de la Sécurité routière depuis 2000, cette association anime des débats avec les jeunes et propose des actions de sensibilisation à la sortie des discothèques sur le thème du «conducteur désigné» suivant le principe celui qui conduit, c est celui qui ne boit pas. Leurs actions s intitulent «une nuit pour la vie» ; - L association Voiture & Co (45 rue des bouvets Nanterre cedex, contact Mlles LUX et GILBERT - tél ) Créée en 1998 pour favoriser l organisation des retours de soirées et partenaire de la Sécurité routière depuis 2000, l association propose le raccompagnement en toute sécurité des jeunes lors des soirées étudiantes et galas des grandes écoles. Elle met en relation des conducteurs volontaires qui ont décidé de rester sobres avec des jeunes souhaitant se faire raccompagner. L association prévoit aussi une solution de repli pour le cas où le covoiturage ne serait pas possible au moment de partir (conducteur qui n aurait pas respecté son engagement à ne pas boire) en mettant à disposition un mini bus avec chauffeur Dossier de presse Octobre