Journal au collège 16 édition. l édito. «Quand la vérité n est pas libre, la liberté n est pas vraie» Sommaire. Page 21

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1 S U P P L É M E N T G R A T U I T MERCREDI 27 MAI 2015 La 4e B de Wittelsheim au travail. Photo L Alsace/Vincent Voegtlin l édito Eric STRAUMANN «Quand la vérité n est pas libre, la liberté n est pas vraie» La citation de Jacques Prévert qui sert de titre a connu un brutal regain d actualité en janvier dernier, suite à des événements tragiques qui nous ont, tour à tour, choqués, révoltés, puis interpellés sur la réelle portée de la liberté d expression dans notre pays, mais aussi à l échelle mondiale. En effet, si la Déclaration universelle des droits de l Homme semble garantir «la libre communication des pensées et des opinions», force est de constater que son interprétation peut varier selon les époques et les latitudes. Or, une liberté à «géométrie variable» peut rapidement se révéler une liberté en «danger permanent» si nous n y prenons pas garde. Certes, notre responsabilité à cet égard est d abord individuelle. Elle doit ainsi se traduire au plus profond de chacun d entre nous, par une capacité sans cesse renouvelée à nous indigner face aux atteintes pouvant être portées à l un des principes fondateurs de notre démocratie. Mais cette responsabilité est aussi et surtout collective : que nous soyons journalistes, enseignants, parents ou élus, nous nous devons en effet d être, aux yeux de nos jeunes, les garants vigilants et intransigeants de cette liberté essentielle pour laquelle des milliers d êtres humains continuent encore aujourd hui, à verser leur sang à travers le monde. C est notamment grâce à des opérations telles que Journal au collège, que nos responsabilités se montrent complémentaires et que nous pouvons œuvrer ensemble en faveur d une meilleure sensibilisation des nouvelles générations, aux lourds enjeux sociétaux de la liberté de la presse. Il est donc naturel que le conseil départemental du Haut-Rhin soit l un des partenaires fidèles de l opération Journal au collège et qu il s engage aux côtés du journal L Alsace pour la réussite de cette belle opération. Il en va, ni plus, ni moins, de la formation de jeunes citoyens et de futures sentinelles de notre démocratie. Sommaire Collège Pfeffel Colmar 4e 2 Page 3 e Lycée Saint-Jean Colmar 3 PPG1 Page 4 Collège Molière Colmar 4e 3 Page 5 Collège Berlioz Colmar 3e 1 Page 6 Collège Martelot Orbey 4e C Page 7 Collège Sainte-Marie Ribeauvillé 4e A La classe de 3e 1 du collège Berlioz, en visite au siège de «L Alsace», découvre la rédaction. Journal au collège e 16 édition Accueil au Multimédia de la 4e 6 du collège Kennedy de Mulhouse. Photo L Alsace Page 8 e Collège Lazare de Schwendi Ingersheim 3 B Page 9 Collège de Fortschwihr 3e E Page 10 Collège Champagnat Issenheim 3e C Page 11 Collège Robert Beltz Soultz 3e B Page 12 Collège Felix Eboué Fessenheim 4e 3 Page 13 e Collège Schoelcher Ensisheim 4 3 Page 14 Collège Jean-Monnet Dannemarie 3e A Page 15 Collège René-Cassin Cernay 3e C Page 16 e Collège Alexandre-Gérard Masevaux 4 3 Page 17 Collège Mermoz Wittelsheim 4e B Page 18 Collège Wolf Mulhouse 3e Champagne Page 20 Collège Saint-Exupéry Mulhouse 4e Bellonte Page 21 Collège Kennedy Mulhouse 4e 6 Page 22 e Collège Kennedy Mulhouse 4 3 Page 23 Collège Katia et Maurice-Krafft Pfastatt 3e DP3 Page 24 Collège Irène Joliot-Curie Wittenheim 4e E Page 25 Collège Gambetta Riedisheim 3e E Page 26 Collège Anne-Frank Illzach 3e 4 Page 27 Photos L Alsace/Mathieu Lerch Une étape toujours impressionnante à la rotative pour la 4e 3 du collège Félix-Eboué de Fessenheim. Photos L Alsace

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3 3 Collège Pfeffel Colmar 4e 2 SPORT Le futsal a le vent en poupe à Pfeffel Justine Seel, élève de 4e 2, vient de terminer une année riche en expériences avec ses camarades de l équipe minime de futsal filles. Le collège Pfeffel de Colmar a terminé vice-champion régional dans cette catégorie en Union nationale du sport scolaire (UNSS). Témoignage. Justine Seel et Lylie Fritsch Lasectionrecrute Justine, depuis combien de temps fais-tu du futsal? J ai commencé en sixième. Depuis que je suis petite, j adore le foot alors quand j ai su qu il y avait une équipe au collège, j ai tout de suite voulu m inscrire. En sixième, on n était pas beaucoup de filles. En futsal, il y a cinq filles sur le terrain et il faut au moins trois remplaçantes. On était huit (Justine, Sofia, Mélissa, la gardienne, Luna, Lia, Laurianne, Méliké), juste ce qu il faut pour jouer au futsal. Notre entraîneur s appelle Claude Persigan. Vous avez connu un beau parcours cette année en UNSS. Pas trop déçue de ne pas avoir remporté la finale régionale? Évidemment, on aurait bien voulu aller plus loin. Mais on est championnes du Haut-Rhin, je trouve que c est déjà pas mal. D autant qu on ne s est pas fait battre par une mauvaise équipe en finale régionale. L équipe du collège Stockfeld de Strasbourg a ensuite battu Bordeaux puis Nice. Elles sont championnes de France. Comment s est passée cette année de compétition? Pas trop dur de concilier l école Avec son équipe, Justine Seel a réussi un beau parcours en UNSS cette année. et le foot? Non parce qu on a l entraînement le lundi de 12 h 15 à 13 h 30, donc ça n empiète pas sur les cours. Jouer au foot, ça me déstresse. Quand je joue, je ne pense plus à rien, juste à jouer. Donc j ai l impression que c est bon pour les études. Si j ai un contrôle par exemple, le fait de jouer me permet d éviter de stresser avant. Et le stress, c est justement mon problème, en général. Quelles sont les différences majeures entre le futsal et le football? Photo Charlyne Mamon Depuis la semaine dernière, je joue aussi en club à Sélestat. On joue dehors, sur un terrain plus grand qu au futsal. Au niveau de l équipe, il y a moins de joueurs en futsal : cinq sur le terrain contre onze en foot. Au niveau du matériel, on doit mettre des crampons dehors, tandis qu en futsal on TÉMOIGNAGE RENCONTRE J ai rencontré mes idoles à Colmar Prévention et sécurité avec le club des jeunes Charlyne Mamon et Lylie Fritsch Samedi 23 août à Colmar, en me baladant en ville, je fonce sans faire exprès dans quelqu un : surprise, c était Jimin, un membre du groupe coréen dont je suis fan, BTS. Encore plus incroyable, le lendemain, je le retrouve à la piscine. En jouant au ballon avec ma cousine, le ballon est parti vers son groupe. Quand je suis allée le récupérer, Jimin m a reconnue, est venu me parler et on a fait connaissance. Il m a présenté V, Hope, Jin, Jungkook, Soga, Rap Monster. Nous avons passé tout l après-midi ensemble, ainsi que la soirée. Ce fut la meilleure journée de ma vie. Coup de cœur Oussama Tikradi est assistant chargé de prévention et de sécurité au sein du collège Pfeffel. Il ouvre l établissement au monde extérieur et fait, notamment, venir le club des jeunes. Bejaze Aljiti, Omaïma Ennajmi et Laura Chabane Après une licence en communication et relations publiques à l école internationale Tunon de Strasbourg, Oussama Tikradi devait poursuivre en master. Mais un premier emploi en tant qu assistant d éducation dans un collège classé ZEP à Strasbourg a changé sa vie. C est au contact des jeunes qu il effectuera la suite de sa carrière. D abord en tant qu assistant de vie scolaire (AVS) avec deux enfants handicapés, puis au sein d une structure pour jeunes en échec scolaire. Gérer les conflits C est en côtoyant, au cours de plusieurs missions, l ancien APS (assistant chargé de prévention et de sécurité) du collège Pfeffel qu il a découvert ce métier varié et passionnant. C est donc naturellement qu il a pris sa suite au sein de l établissement colmarien où il Mais qui est Tal? Elisa Meyer, Dilani Sivarasa et Anesa Mehaj Aujourd hui, les spécialistes des nouvelles tendances au collège Pfeffel ont choisi de parler de Tal, une chanteuse franco-israélienne qui a fait un carton en 2012 avec son premier album, Le droit de rêver. Son style de musique est unique, car chacune de ses chansons raconte une histoire, souvent touchante, liée à des expériences du quotidien. Nos chroniqueuses ne peuvent plus s en passer. Attention, la même chose pourrait vous arriver si vous commencez à écouter Tal SE RENSEIGNER Pour rejoindre le club de football ou de futsal au collège Pfeffel de Colmar, contacter le collège au ou écrire un mail à fabrice-beringer@gmail.com. Bryan Thomas et Nasser Houdhouna VIDÉO La leçon de dancehall Le dancehall permet de s exprimer à travers le mouvement du corps. C est une réelle passion pour Anaïs Saïd et Dinaly Guiriboye, qui présentent cette danse originaire des Caraïbes dans une vidéo que vous pouvez visionner sur votre portable grâce au QR Code ci-contre. Pour faire comprendre le dancehall, Dinaly et Anaïs en présentent quelques mouvements essentiels comme le Booty check (bouger rapidement son bassin d avant en arrière), le Twerk (mouvement des han- ches qui montent et descendent de manière saccadée) et La Winez (faire un cercle avec tout son bassin). SONDAGE L histoire méconnue du collège Pfeffel Oussama Tikradi (à gauche), ici accompagné des animateurs du club des jeunes, est assistant chargé de la prévention et de la sécurité au collège Pfeffel. s occupe de la prévention contre le harcèlement, le suivi individuel de certains élèves, gère quelques conflits, fait appel à des intervenants extérieurs comme le club des jeunes. Le centre culturel de la ville de Colmar intervient chaque jeudi au collège et propose plusieurs animations (atelier carnaval, jardinage, cuisine ) ainsi que des projets initiés par les élèves en étroite collaboration avec la vie scolaire. Qui est le «boss» au collège? Sophie D Isidoro, Melina Daniel, Mona Couillard et Morgane Lenglet Une autre personne est essentielle au bon fonctionnement du collège, Christiane Genty, la CPE (conseillère principale d éducation). Son rôle est de faire en sorte que «ça tourne en dépit des accidents et des problèmes qu il peut y avoir». Un vrai casse-tête. Elle a la responsabilité des élèves quand les professeurs ne sont pas là, mais aussi lors des recréations et à la cantine. Notre équipe de reporters est allée à la rencontre des responsables qui font «tourner» le collège Pfeffel au quotidien. À la tête de l établissement, Sylvie Schmitt, principale du collège. Elle est assistée de Christophe Friess, principal adjoint du collège, dont le but est de «faire réussir tous les élèves». À chaque période de conseils de classe, M. Friess s occupe de neuf classes. Le budget du collège est quant à lui géré par la gestionnaire. peut jouer avec nos chaussures de sport habituelles. Mardi après-midi, à 15 h, l entraînement de futsal débute au gymnase du collège Pfeffel. Les classes sport-étude de 6e et 5e sont en plein échauffement. Selon l entraîneur Fabrice Beringer, «La classe de foot est divisée en deux sections : les 6e-5e s entraînent ensemble et les 4e-3e de leur côté. Les entraînements ont lieu au stade de la Mittelhard. En hiver, une partie des entraînements a lieu en salle et une autre partie au Stadium». Après l échauffement, la séance d entraînement se poursuit avec quelques ateliers pratiques. Puis, une heure de match termine l entraînement, comme à chaque fois. Une formule qui plaît, d après les joueurs. Jérôme de la 6e3 a l impression de «mieux progresser en sport-étude qu en club, car tout le monde a un bon niveau de jeu». Sur le terrain, une quarantaine de joueurs dont une seule fille. La section foot est pourtant mixte et recrute en ce moment. Il est possible de poursuivre la section foot après le collège. Christophe Friess, le principal adjoint veut faire «réussir tous les élèves». Un poste auquel on n accède pourtant pas facilement. Il faut passer un concours, après avoir fait des études. Mme Genty a un niveau Bac + 6. SUP03 Qu ils soient professeurs ou élèves, tous ne connaissent pas la grande et les petites histoires du collège Pfeffel. Noah Rakotosalama, Maxime Boissonnet et Valentin Zimmermann Avant d être un collège mixte, dans les années 1960, le collège s appelait l école chocolat à cause de sa façade marron. Lors de sa construction en 1919, il accueillait les jeunes filles qui apprenaient la couture, la cuisine et d autres activités manuelles ou intellectuelles. Aujourd hui, les anciens ateliers ont été transformés en une salle de spectacle ou rasés pour laisser place à des supermarchés. Quant à Théophile Conrad Pfeffel, qui a donné son nom au collège, un rapide sondage au sein de l établissement révèle que seule la moitié des élèves savent qu il s agit d un écrivain, contre 86 % des professeurs qui l identifient ainsi. Lorsqu on entre dans les détails, les pourcentages des deux catégo- Mais pourquoi le collège est-il surnommé l école chocolat? ries se rapprochent. Une majorité d élèves (51 %) comme des professeurs (53 %) pensent qu il était sourd alors que cet écrivain était aveugle. Enfin peu d élèves (17 %) savent où se trouve la réplique de la statue de Pfeffel qu ils croisent tous les jours dans l entrée du collège : elle est en plein centreville, dans le square Pfeffel à Colmar.

4 4 Lycée Saint-Jean Colmar 3e PPG1 VOSGES RELIGION Où sont passés les lynx? Des Sœurs parmi les lycéens Pourquoi ne reste-il plus beaucoup de lynx dans les Vosges? Coordinateur du réseau «loup lynx» pour la préfecture du Haut-Rhin, Christophe Guillaume raconte l histoire de ce félin dans la région Malo Caspar, Tristan Scherer, Manon Anneheim et Jordane Thiebaut dans le massif alsacien jusqu au début du XIXe siècle, dans les années Le lynx se fait discret en Alsace Christophe Guillaume, coordinateur du «réseau loup lynx» pour la préfecture du Haut-Rhin, explique pourquoi. Combien de lynx ont été réintroduits en Alsace et où? «21 animaux, neufs femelles et douze mâles ont été réintroduits entre 1983 et 1993, au cours de 12 opérations différentes, dans les massifs du Taennchel, du Climont, du Rossberg et du Grand Ballon», répond Christophe Guillaume. «Les effectifs de lynx relâchés dans le milieu naturel entre 1983 et 1993 ont péniblement atteint une trentaine d individus durant la période Depuis, les indices de présence relevés par les 140 membres du réseau Lynx 68 se font de plus en plus rares». Le suivi des populations par les membres du réseau Lynx 68 se fait surtout pendant la période hivernale, par le relevé d indices sur la neige (traces, pistes, poils, excréments, etc.), mais aussi tout au long de l année, par l analyse de proies sauvages ou domestiques. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène, «comme la diminution du milieu naturel où l espèce évolue, les actes de braconnage et les collisions avec les véhicules». Plus qu une dizaine dans les Vosges Aujourd hui, il resterait au maximum une dizaine d individus dans les Vosges. Dans toute la France, ce félin est protégé par «Pourquoi je suis tout seul?», se lamente ce lynx dans l imaginaire d un élève. Il est vrai que l espèce est menacée d extinction dans les Vosges Dessin Journal au collège/jordane Thiebaut la loi du 10 juillet 1976, et par un arrêté ministériel du 17 avril Avant leur réintroduction, ces animaux étaient présents L analyse technique de ces proies, qui se font de plus en plus rares (notamment les proies domestiques), permet de révéler s il s agit ou non d une attaque de lynx. Si c est effectivement le cas, elle permet à l éleveur de bénéficier d une indemnité pour la perte de son animal. TRADITION La transmission des plats alsaciens Les plats traditionnels alsaciens sont-ils encore transmis aux jeunes générations actuelles? Divers interlocuteurs répondent Océane Freund, Emma Frieh, Brice Marigo et Marwyn Ott De nos jours, les grands-parents cuisinent-ils encore des plats alsaciens? «Bien sûr, très souvent, il ne faut pas oublier cette cuisine, insiste Marcelle Baumgart, une habitante de la vallée de Munster. Je transmets cette cuisine à ma fille et à ma petite-fille, qui continueront à la transmettre à leur tour, je l espère. C est grâce à ma mère que j ai appris, car j étais souvent auprès d elle lorsqu elle cuisinait». «Ce sont surtout des habitués, mais aussi beaucoup les touristes qui les commandent» Et les jeunes aiment-ils encore ce type de plats? «Pour ma part, beaucoup et d ailleurs je sais cuisiner la plupart de ces plats. Chaque région a ses traditions et ça m intéresserait d approfondir mes connaissances sur cette cuisine», répond Anthony, apprenti au CFA (centre de formation des apprentis) en hôtellerie-restauration de Colmar. Par ailleurs, existe-t-il encore beaucoup de demandes pour les plats alsaciens, par les clients des restaurants de la région? Un responsable du restaurant Le Grand hôtel à Munster estime qu «il y a autant de demandes de plats alsaciens que de plats ordinaires. Ce sont surtout des habitués, mais aussi beaucoup les touristes qui les commandent». Enfin, ces plats sont-ils encore enseignés? «Pas particulièrement, même si quelques-uns sont mis en avant. Nous ne consacrons pas de séances aux spécialités alsaciennes», précise un professeur de cuisine du CFA hôtellerie-restauration de Colmar. Nina Baudette, Claudia Crispino, Noah Ennajah-Giot et Imen Essayi Quatre Sœurs de la Divine Providence, Christiane, Danièle, Francine et Anne -Marie, qui ont prononcé leurs vœux voilà plus de 50ans,viventencoreactuellement dans le bâtiment du Lycée SaintJean à Colmar. Après avoir enseigné dans l établissement, elles coulent une retraite paisible au bord de la Lauch. Combien de fois par jour priez-vous? Combien reste-t-il de sœurs en Alsace? Une soixantaine. Une fois le midi et une fois le soir toutes ensemble, puis une fois avant de dormir. Les élèves vous dérangent-ils pendant les récréations? Avez-vous déjà voyagé pour vous rendre utiles dans d autres pays? Oui, nous sommes parties 13 fois en Afrique. Non!Nousapprécionslaprésence des lycéens. Des jeunes filles entrent-elles encore dans votre congrégation de nos jours? Voyez-vous souvent votre famille? Oui, quelques-unes, mais pas à Saint-Jean. Oui, nous restons en relation avec nos frères et sœurs de sang, et parfois nous partons en vacances et participons aux fêtes de famille (NDLR : Sœur Christiane s occupe encore de sa maman, et se rend tous les mardis à la maison de retraite des Sœurs de Ribeauvillé). Jouez-vous encore un rôle éducatif au lycée Saint-Jean? Au-delà du fait que nous prions pourlesélèves,nousnousrendons régulièrement à la marmothèque de la maternelle pour lire des histoires aux petits. FOOTBALL Lesplusgrandsclubshaut-rhinois Esteban Fernandez, Émilien Viry et Charlie Formwald Le plus vieux club de football du Haut-Rhin est le FC Mulhouse, créé en 1893 par des Anglais de passage, élèves à l École de chimie. Il portait alors le nom de FC Mülhausen, l Alsace étant alors sous administration allemande. Mulhouse a été sept fois vainqueur de la division d honneur d Alsace, entre 1921 et Le FCM a aussi été neuf fois vainqueur de la coupe d Alsace entre 1956 et 2007 et a remporté des compétitions qui n existent plus aujourd hui, comme la coupe de Peugeot, gagnée en Les Mulhousiens ont joué jusqu en première division nationale, en Eux aussi ont été vice-champions de deuxième division en 1989, 40 ans après le club de Colmar. Colmar en National, la troisième division française Et si un jour, les jeunes générations ne savaient même plus ce qu est une choucroute? On n en est pas là Dessin Journal au collège/océane Freund et Camille Bernard Quatre Soeurs vivent dans le bâtiment de Saint-Jean. Photo Journal au collège Quant au club des Sports réunis (SR) de Colmar, il a vu le jour en 1920 en se basant sur l association sportive (AS) de Colmar, Les logos du FC Mulhouse et des SR Colmar, ici représentés sur les panneaux d un ballon de foot virtuel. Montage Journal au collège/charlie Formwald fondée l année précédente. Le statut du club a été professionnel dans les années trente et quarante. Quels sont les principaux titres remportés ensuite par les «SRC»? Les Verts alsaciens ont été deux fois champions de division d honneur en 1973 et en 1997, et ont remporté trois fois le championnat d Alsace en 1949, 2000 et L équipe devient aussi championne de France amateur (CFA) en 2010, ce qui lui permet de se faire une place en National, la troisième division française, où elle joue actuellement. ARMÉE Qui sont les Diables rouges? Camille Bernard, Paul Viry, Kristina Dimitrijevic et Marvin Redelsperger Les militaires du 152e RI (régiment d infanterie) de Colmar sont surnommés les Diables rouges parce que durant la Seconde Guerre mondiale, ils portaient des pantalons rouges et se sont battus comme des lions. Il s agit d un régiment de l armée de terre composé de sept compagnies de 120 à 190 personnes chacune, tandis que des réservistes peuvent réaliser des missions similaires, mais plus courtes. Les soldats du rang s entraînent notamment au tir, au secourisme, au sport et à l entretien du matériel. Ces dernières années, le «15-2» a notamment été envoyé plusieurs mois en Guyane, en Afghanistan, en République Centrafricaine et au Liban. Les missions les plus courantes sont la surveillance de centrales électriques, le contrôle d aéroports, la participation à des patrouilles frontières, mais aussi le creusage de puits, etc. Par ailleurs, le régiment intervient aussi en métropole, par exemple pour lutter contre les feux de forêts en été, ou dans le cadre du plan Vigipirate contre le terrorisme. Au 152e RI on trouve aussi des femmes, actives ou réservistes, Un soldat, vu par une collégienne. Dessin Journal au collège/camille Bernard dans tous les postes de combat, dans les bureaux, dans des centres médicaux, en tant que pilote d hélicoptère ou encore au poste d officier de communication Les élèves de 3e PPG1 (prépa-pro groupe 1) du lycée Saint-Jean à Colmar et leur professeur Patricia Jaeglin (debout tout à gauche), le 16 avril dernier lors de leur visite au siège du journal «L Alsace» à Mulhouse.Photo L Alsace/Jean-Frédéric Surdey SUP04

5 5 Collège Molière Colmar 4e 3 HARCÈLEMENT MÉTIER Les élèves ont envie d agir Devenir médecin : comment et pourquoi? Des élèves de 6e du collège Molière de Colmar ont été sensibilisés aux dangers du harcèlement, en particulier sur internet. Ce phénomène, qu il se produise sur la toile ou dans la ville, fait réagir les collégiens. Le harcèlement est une violence répétée. Elle peut être verbale (insultes, menaces), phy sique (coups, vols, racket, violences sexuelles, jeux dangereux, ) ou numérique. D après Maâna, 13 ans, du collège Molière de Colmar, le harcèlement c est l union d un groupe de personnes «sans vrai courage», pour en démoraliser une ou plusieurs autres. Pour que cela cesse, elle pense qu il faudrait «faire vivre la même chose» aux harceleurs. Est-ce vraiment une solution? «Ne pas se taire» Laurianne Gauthier, professeur de latin au collège Molière, a assisté à une intervention auprès des élèves de 6e du collège Molière sur le danger du cyber harcèlement. Pourquoi avoir parlé du cyber harcèlement aux 6e? «Je pense qu il s agissait de sensibiliser les plus jeunes élèves aux risques qu ils encourent. Les plus jeunes sont souvent naïfs quant à Facebook, Snapchat, etc. Le fait de leur montrer les dangers va les aider à être plus vigilants. Quelles sont les solutions? Être prudent quant aux publications, parler à des adultes dès que quelque chose paraît anormal. À qui parler si on est victime? Il faut tout de suite en parler et ne pas laisser la situation s envenimer. Il faut en parler à un adulte, que ce soit un membre de sa famille ou un membre du personnel de son établissement, peu importe. Il faut s adresser à une personne en qui l élève a confiance. Il faut tout d abord en parler et, selon les problèmes rencontrés, l adulte fera le nécessaire. Chaque cas est unique, il est difficile de donner une solution universelle La seule chose à faire c est se confier à un adulte et ne pas se taire.» Iyed, 13 ans, pense que les harceleurs sont des personnes qui ont déjà été à la place de leur victime. «La pire des choses pour les victimes, c est de se sentir complexées ou rejetées», explique-t-elle. Pour Enea, 14 ans, le harcèlement est injuste, intolérable. Cette élève le définit comme un phénomène qui prive de liberté, où il n y a «plus d intimité» et qui «peut mener jusqu au suicide». Dyiaraïe, 14 ans, considère le harcèlement comme «quelque chose de très fort», qui se passe le plus souvent dans les écoles ou collèges. Elle pense que le harcèlement endurcit d une certaine manière s il n aboutit pas à des conséquences plus graves. Pour tous ces élèves, il n y a pas vraiment de profil défini pour les victimes. Ce sont surtout les personnes seules, faibles ou timides, ayant un style, une orientation sexuelle, un physique ou un caractère différent des autres, qui se- Le harcèlement interpelle les élèves, et notamment celui qui a lieu sur internet. Photo 4e3 raient les plus touchées. Pour ces collégiens, le harcèlement ne devrait pas exister, «personne ne devrait subir ça». Un danger en ligne Le harcèlement numérique ou cyber-harcèlement est une violence ou menace via internet. Les exemples sont nombreux : des moqueries en ligne sur les sessions de chats, des commentaires sur les réseaux sociaux, des photos et vidéos, des rumeurs sur le net ou par téléphone, la création d un profil à l insu d une personne sur les réseaux sociaux, des photographies sexuellement humiliantes, la publication de vidéos violentes où la victime est en mauvaise posture, ou encore l envoi de messages injurieux. En France, 87 % des jeunes entre 9 et 16 ans utilisent internet et 80 % des ans ont un profil Facebook. On peut imaginer l ampleur des dégâts. D après Blaya et Alava, les filles sont plus nombreuses à être harcelées sur internet alors que les garçons se disent souvent plus harcelés par téléphone portable. Catherine Poupinet, 46 ans, est médecin du travail à Colmar. Elle a 22 ans d expérience dans ce domaine et travaille dans un cabinet médical. Quelles sont les études pour devenir médecin? travailler dans des hôpitaux en tant qu interne puis, une fois le diplôme de médecin obtenu, on peut travailler en tant qu externe. Il faut obtenir le diplôme de docteur en médecine. Quelle est la rémunération? «Après le bac, il y a six années d études à faire, la première année est très difficile. Il y a un concours à passer après six années d études et des années en plus si l on veut être spécialisé dans un domaine. Pour un médecin généraliste, la somme est d environ euros par an. Pour les médecins spécialisés, la somme dépend du domaine dans lequel ils sont spécialisés. Durant les études, on est obligé de Ce métier est fatiguant, passionnant, humaniste et prenant. Chaque patient à un problème différent, cela me motive. La charge de travail est très importante. Pour moi, ce métier fait éprouver de la fierté, c est un plaisir de le faire.» Quelles sont vos motivations? Pour être médecin, il faut s orienter vers un lycée général, choisir la filière S et obtenir le bac. Ensuite, il faut aller à l université et continuer les études. Catherine Poupinet est médecin du travail à Colmar. Leela Clémenceau, Diaraye Diaby, Aylin Deren, Nafije Pllavci «Soudain une voiture a percuté ma sœur» L histoire d une élève de notre classe nous a beaucoup affectés, c est elle qui nous a donné envie de nous intéresser au thème de la médecine. Diaraye raconte : «C était en face de mon école primaire. Ma sœur âgée de 7 ans avait un rendez-vous chez l orthophoniste. Elle était en retard, donc elle s est mise à courir pour traverser le passage piéton, quand soudain une voiture a percuté ma sœur. Des élèves et le directeur de l école sont sortis. Le directeur a tout de suite averti l ambulance et mes parents. En voyant cela, j y suis allée aussi. L ambulance est arrivée très rapidement, au même moment que mes parents. Nous sommes arrivés à l hôpital et nous avons attendu des heures pour avoir des nouvelles de ma sœur. Le docteur est enfin arrivé et nous a annoncé qu elle était dans le coma. Ces événements m ont énormément touchée.» Damla Dogruoz et Lisa Dour INTERNET DÉBAT L humour de Miqueline sur Youtube Est-ce que grandir, c est cesser de rêver? Miqueline est un humoriste qui fait des vidéos comiques et les poste sur Youtube et Facebook. Sa carrière a commencé en montrant ses vidéos à ses amis et ses proches. Dans la plupart de ses vidéos, on le voit déguisé en femme. Très doué, il réalise des montages fascinants, en jouant quatre personnes à la fois, et ses vidéos racontent des histoires du quotidien. Nous l avons interviewé. Quel âge as-tu? Où habites-tu? À quel âge et comment as-tu commencé? J ai commencé à l âge de 14 ans, j ai fait quelques vidéos marrantes puis je les ai envoyées à mon entourage et ils ont commencé à les poster dans les réseaux sociaux. Capucine, 13 ans : «Non, parce qu on a toujours des projets pour plus tard et, si on y croit fort, ça se réalise. Rêver, c est exister.» Qu est-ce qui fait ton bonheur de rêver? Xavier, 34 ans : «Grandir, c est arriver à comprendre quels rêves sont réalisables et lesquels ne le sont pas.» J adore faire rire mon entourage et les réseaux sociaux» Malak Benyounes et Alhame Marghad Elzon : «Quand je dors ou quand je m ennuie. Rêver, c est penser.» Elzon, 13 ans : «Non, parce qu on a le droit de rêver quand on s ennuie. Rêver, c est la meilleure chose.» Qu est-ce qui t a donné envie de faire des vidéos «marrantes»? «J ai 17 ans. Je viens de Bourtzwiller, à Mulhouse. Est-ce que grandir, c est cesser de rêver? Dans ses sketches sur internet, l humoriste déguisé en femme raconte des histoires du quotidien À quel moment as-tu le temps de rêver? Liberté Elzon :«Quandj imagineuntrucgénial où je suis le meilleur! L homme le plus haut! On ne meurt jamais dans les rêves» Nathalie, 55 ans : «Je ne rêve plus parcequemavieentièreestdevenue un rêve. C est ce qu on peut appeler le bonheur : c est un synonyme de liberté,c estachevé.cen estpasmatériel d être libre, c est de l art, de la couleur. Une richesse incommensurable : celle d être au contact de la jeunesse. Je rêve éveillée.» Xavier : «Le fait qu on s offre la possibilité de réaliser des rêves en grandissant En grandissant, nos rêves prennent une autre dimension.» «Grandir, est-ce cesser de rêver?» Certains affirmeront que non, que l on poursuit nos rêves à l infini pour de multiples raisons. Tout simplement parce qu on ne les a pas réalisés et qu on s obstine à le faire ; parce que rêver, c est espérer et qu on ne vit pas sans espoir. Maana Umac, Mélanie Timadrari, Iyed Mejri, Sonita Rahimovski, Mélissa Yildiz Concours «Surprise en BD» La classe d Ulis du collège Molière a participé récemment à un concours de BD avec l aide de Séverine Pradel, enseignante. Xavier Gaschy, professeur d arts plastiques, a aidé les élèves à réaliser leurs plan- ches. Cette année le concours a eu pour titre «Surprise en BD», et trois thèmes au choix : «Noël», «voyage» ou «cimetière». Tous les élèves de la classe Ulis ont participé au concours. Leurs travaux ont été exposés au CDI et les visiteurs ont eu la possibilité de voter pour choisir la meilleure planche. Les gagnants ont été Nathan et Dylan, avec une histoire de cimetière. Elzon Asllani et Yusuf Gundogan La classe de 4e 3 Les affiches ont été réalisées à partir de dizaines de dessins de collégiens sur le thème de la liberté d expression. Exprimer ses pensées : une obligation sous peine d implosion Chaque être humain pense et réfléchit par lui-même, il doit alors s exprimer, ou alors ses idées lui monteront à la tête! Depuis tout petit, nous nous exprimons, mais, pour partager librement nos idées, il nous faut la «liberté d expression». Cette année, nous nous sommes réunis pour défendre notre liberté d expression et pour cela nous avons décidé d utiliser un support visuel : de grandes affiches parsemées de dizaines de dessins collectés dans nos classes de 4e et 5e : ainsi chacun apporte ses idées, sa façon de penser et son opinion. Nous avons mêlé nos idées dans la joie et la bonne humeur, tout cela dans le cadre scolaire et soutenus par notre professeur, Nathalie Michel. Nous vous invitons à «admirer» les affiches et à y réfléchir longuement Maana Umac SUP05 Photo L Alsace/Thierry Gachon

6 6 Collège Berlioz Colmar 3e 1 AVANT-PREMIÈRE Unterlinden:voyageaucentreduchantier C est un peu le chantier du siècle à Colmar. Le musée Unterlinden est en totale refonte par le cabinet d architectes Herzog & De Meuron. Pour mieux comprendre la portée du projet, les reporters en herbe de la classe de 3e 1 du collège Berlioz de Colmar ont visité les lieux, casque sur la tête, et découvert en avant-première le musée nouvelle formule. Suivez le guide. tiers en un.» Exposée sous verre, la maquette conçue par le cabinet Herzog & de Meuron permet d imaginer à quoi ressemblera le musée une fois terminé. L entrée est d une grande luminosité. D énormes vitrages transparents et sécurisés permettront aux passants de jeter un œil à l intérieur du musée : au nord, ils verront les Bains et au sud le cloître. La création d ogives typiques du XIIIe siècle, donnant accès aux vestiaires, souligne la volonté des architectes de respecter ce monument historique. Orlane Varennes, Pénélope Chaomleffel, Élie Collot et Kilian Didierjean Par un matin ensoleillé de mars, la trentaine d élèves de 3e 1 du collège Berlioz s apprête à visiter le chantier du musée Unterlinden à Colmar. Le froid nous saisit dès l entrée dans cet ancien couvent de Dominicaines, devenu depuis 1853 (lire l encadré ci-dessous) le musée Unterlinden. Pantxika de Paepe, conservatrice en chef du musée, débute la visite par le cloître, jusqu ici inaccessible au public. «Le puits des Tanneurs, qui était situé à l ancienne entrée du musée, sera placé au centre du cloître», précise notre guide avant de poursuivre vers l aile Est. Pantxika de Paepe explique en passant que cet espace sera dédié à des œuvres datant du XVe siècle et accueillera le retable peint pour la collégiale Saint-Martin en Les visiteurs pourront enfin admirer cette œuvre intégralement et découvrir les revers qui sont en train d être rafraîchis au Centre de restauration de Vesoul. La démolition révèle des panneaux peints Notre regard est soudainement attiré par des couleurs qui jaillissent d une ouverture au plafond. Dix mois avant l ouverture du musée rénové au public, la classe de 3e 1 du collège Berlioz a pu découvrir toutes les nouveautés lors d une visite guidée avec la conservatrice Pantxika de Paepe (à droite). Photo Killian Didierjean Les panneaux en bois, peints aux XVIIe et XVIIIe siècles, pourront désormais être contemplés par les visiteurs après la démolition du faux plafond. Nous arrivons ensuite dans la cha- pelle en chantier où le bruit des machines résonne. Elle sera principalement dédiée, comme avant, au Retable d Issenheim. Les trois ensembles de l œuvre de Matthias Grünewald vont être davantage espacés afin de permettre une circulation fluide entre eux. L éclairage modifié la lumière viendra à la fois d en bas et d en haut mettra encore plus en valeur le Retable. Pour l instant, les ouvriers tra- vaillent encore dans ce décor de rêve. Pas trop difficile? «C est un défi d envergure, confirme Ahmed Naghmouchi, chef de chantier chez Scherberich. Il faut réaliser de belles prouesses techniques car on est quand même sur trois chan- Du couvent à la caserne Construit au XIIIe siècle, le couvent des Dominicaines abrite des religieuses, les sœurs Dominicaines. En 1792, lors de la Révolution française, les religieuses sont chassées de ce lieu qui devient une caserne. La société Schongauer évite la destruction En 1847, après le départ des militaires, on projette de détruire la chapelle du couvent pour construire le parvis du théâtre municipal. La société Schongauer est à la tête d une pétition pour ne pas la détruire et créer un musée dans ce bâtiment classé aux Monuments Historiques en Les anciens bains municipaux revivent La visite continue ; notre émerveillement est intact. Les «Oh», les «Ah» d admiration se succèdent lorsque nous pénétrons dans les anciens bains municipaux, fermés en Les Colmariens les retrouveront sous une toute autre forme : une salle événementielle carrelée où se tiendront conférences et expositions. Pour rappeler l existence de l ancienne piscine municipale, un plancher en bois matérialisera la surface du bassin. Plus de 700 ans d histoire Ricardo Dos Santos, Arnaud Dumas, Chloé Stocky, Antonin Winterstein, Emma Furstenberger, Maeva Bischoff, Ophélie Ahmed et Laura Diringer La visite se poursuit au sous-sol. Pour y arriver, nous empruntons un magnifique escalier en colimaçon. Nous sommes désormais dans la galerie souterraine où seront exposés notamment Le Char de la mort de Théophile Schuler et le Portrait d Anne de Nicolas de Staël. Ces œuvres seront éclairées à la lumière du jour, par le biais d ouvertures vitrées qui seront installées sur la place Unterlinden. Un second escalier nous mène au rez-de-chaussée puis au premier étage, consacré à l art moderne, et enfin au second étage où se tiendront les expositions temporaires dans de très beaux volumes : ouverture du musée Lors de l ouverture du musée au public, sa pièce maîtresse est transférée d Issenheim à Unterlinden : le Retable est à Colmar. Les expositions copies de l Antiquité en plâtre, peintures, dessins et objets liés à l histoire de l Alsace, sont essentiellement regroupées dans la chapelle. Petit à petit, la société Schongauer va occuper tout le rez-de-chaussée : un projet de longue haleine Un appel d offres est lancé en 2009 auprès des cabinets d architecture pour agrandir le musée et mettre davantage en valeur les œuvres. Un concours international est organisé par la Ville et le cabinet Herzog & de Meuron en est le lauréat. À présent, le couvent est relié aux anciens Bains municipaux et à un nouveau bâtiment grâce à une galerie souterraine. L ouverture est prévue en décembre Les bureaux jouxteront cette salle. Au rez-de-chaussée, l office du tourisme et un lieu de restauration accueilleront les visiteurs. Une bibliothèque viendra compléter l offre culturelle du musée. Vivement l ouverture en décembre! Questions à Marianna Chelkova Adjointe au maire en charge de la culture Pantxika de Paepe Conservatrice en chef du musée Unterlinden Aurélien Caetano Architecte au cabinet Herzog & de Meuron «Colmar espère doubler la fréquentation du musée» Vous avez fait partie du jury qui a classé le projet du cabinet d architecture Herzog et de Meuron en tête. Qu avait-il de plus que les autres? Pour ce projet d extension et de rénovation, nous avons lancé un appel à candidature international. Sur une centaine de candidatures, nous ne devions retenir que quatre cabinets d architecture. Les finalistes devaient présenter ensuite leur projet anonymement. Ce qui m a séduite chez Herzog et de Meuron, c est la cohérence de leur projet. Ils proposent un musée en trois parties : il fallait travailler sur le couvent du XIIIe siècle, Les Bains du XXe siècle et intégrer un nouveaubâtimentàcetensemble.ils ont étudié l histoire du couvent des Dominicaines dans le tissu colmarien etnousontproposéuneréinterprétation de l ancien par le moderne. Qu attendez-vous de ce projet économiquement et culturellement? Énormément! La culture est un formidable levier économique. La ville de Colmar espère doubler la fréquentation du musée, qui en 2014 était de visiteurs, scolaires compris. «Lacollectionseraenrichie denombreusesœuvres» Pourquoi le musée avait-il besoin d une extension? Photo Océane Bridot Nous voulons aussi augmenter l attractivité de Colmar car il existe un tourisme architectural. Notre ville est, de ce point de vue-là, un chefd œuvre. Avec 3,5 millions de touristes par an, les retombées économiques sont indéniables pour notreville.colmarveutaussisemontrer ambitieuse et dynamique, grâce notamment aux expositions temporaires qui se tiendront dans le nouveau bâtiment au dernier étage. Cette offre culturelle devrait contribuer à inciter les gens à s installer chez nous. Propos recueillis par Houda Aargane, Océane Bridot, Ludivine Péan, Pénélope Chaomleffel et Apolline Boury-Cohen Nous manquions de place pour intégrer à nos collections de nouvelles œuvres mais également celles qui étaient conservées en réserve. Il nous manquait une grande salle d exposition temporaire, un lieu de restauration, un grand espace pour les réserves et un atelier pour les enfants. La mairie nous a accordé 7900 m². Nous avons organisé un concours international pour architectes. Il y a eu au total 92 candidatures! Le grand gagnant a été le cabinet Herzog & de Meuron. J en suis enchantée car je trouve extraordinaire la subtilité des architectes. Le musée est comme un écrin autour des œuvres. Quelles nouveautés attendent le public? Il faut tout d abord savoir que beaucoup d œuvres viendront s ajouter à la collection du musée. Des œuvres qui proviennent de nos réserves n étaient pas exposées par manque de place ou parce qu elles devaient être restaurées. Nous avons également reçu des œuvres provenant de «Paradoxalement un des projets les plus complexes» Qu est-ce qui a incité le cabinet Herzog & de Meuron à concourir pour la rénovation du musée Unterlinden? C est de travailler sur un projet spécial. Le projet de Colmar, dans la soixantaine de projets que nous avons en cours, est l un des plus petits au niveau de l échelle mais aussi paradoxalement l un des plus complexes. Photo Louise Uhmann grandes donations : par exemple, deux collectionneurs, Jean-Paul Person et M. Wardi, nous ont légué d extraordinaires œuvres de Dubuffet pour le premier notamment et de John Dowling pour le second. Photo Rosalie Ludwig Pouvez-vous nous donner les grands axes des travaux d agrandissement du musée? Le Retable d Issenheim disposera d une nouvelle structure de sécurité. Les visiteurs auront également une autre perception de l œuvre notamment grâce à l éclairage qui sera totalement repris. Il sera seul dans le chœur de la chapelle et des œuvres contemporaines du Retable viendront lui faire écho dans la nef. Il s agissait de travailler avec l environnement existant «sans faire de bruit». Nous avons fait beaucoup de recherches sur l histoire et les typologies afin d intégrer des bâtiments contemporains à un environnement chargé d histoire. L aile nouvelle du nouveau bâtiment devait vraiment se fondre dans la ville et comprendre son site. Elle répond au volume de la chapelle de l autre côté de la place Unterlinden. Propos recueillis par Naé Ruiz, Baptiste Garinet, Louise Uhmann et Alexandre Kul Comment avez-vous fait pour respecter l histoire du musée tout en le tournant vers l avenir? SUP06 La force de ce projet, c est d avoir intégré la muséographie en collaboration avec Jean-François Chevrier, muséographe parisien et historien de l art. L approche historique est très fine. L architecture permet d associer l art contemporain et l art moderne à la réhabilitation du couvent des Dominicaines du XIII e siècle. Aujourd hui, le musée peut exposer toutes ses œuvres et s ouvrir à l art contemporain avec de nouveaux volumes qui offrent énormément de possibilités. Propos recueillis par Patrice Frenkel, Vinolya Ravandirane, Matthieu Gerrer, Rosalie Ludwig et Jean Zwickert

7 7 Collège Martelot Orbey 4e C GASTRONOMIE MODE Le Chambard vise les étoiles Dans la peau d une conseillère à domicile Acheter un vêtement est possible dans un magasin, Le restaurant de Kaysersberg arbore fièrement un deuxième macaron au prestigieux Guide Michelin. Le fruit d un en ligne, mais aussi à son domicile. La preuve. long chemin débuté en 1901 et, surtout, du travail de la famille Nasti. Winstub et le Flamme & Co, nous avons proposé notre candidature pour intégrer la chaîne des Relais et Châteaux», poursuit le chef. Louise Fonné, Carla Feidt, Léana Griss, Eugénie Kempf et Perrine Obringer Le Chambard se situe en plein centre-ville de Kaysersberg. Il est facile de le reconnaître, grâce à son architecture traditionnelle alsacienne. La famille Nasti tient ce restaurant gastronomique depuis Les menus qui y sont proposés sont composés de produits du marché. Le chef du restaurant depuis 14 ans, Olivier Nasti, a remporté le concours du Meilleur ouvrier de France en Le Chambard s enorgueillit de deux macarons au Guide Michelin. Que de chemin parcouru depuis 1901 et la petite épicerie reprise par Marius Chambard! «J ai commencé comme apprenti, Le Chambard, présent à Kaysersberg depuis En médaillon, son chef, Olivier Nasti. Photos JAC avant de franchir les différents grades jusqu à devenir chef. Pour améliorer ma technique, j ai fait le tour de l Europe pour apprendre à cuisiner autrement que dans ma région d origine, la Franche-Com- té. Ensuite, je suis venu en Alsace pour apprendre la cuisine typique alsacienne», explique le chef. Et le Chambard ne manque pas de projets : «Après avoir créé la C est dans cette ambiance passionnée et créative que le jeune candidat de Top Chef Xavier Koenig a en partie puisé son expérience pour gagner la célèbre émission. En effet, «il a commencé son apprentissage au Chambard, s occupant aussi bien des légumes que des sauces, et c est pendant cette période qu il a gagné le concours du meilleur apprenti» Et le chef d ajouter que «c était déjà un jeune très doué et passionné par tout ce qu il faisait, ne comptant pas les heures passer en cuisine». Passion et engagement sont, pour Olivier Nasti, les deux piliers pour réussir n importe quel métier! SPORTS RESTAURATION Avis aux skieurs Un petit bonhomme de chemin Titouan Hagenstein, Léo Frohlicher, Jérémy Gameiro Antonio, Alexandre Bottos et Nicolas Schiele Es-tu un sportif? Rêves-tu d améliorer tes performances tout en partageant des moments de convivialité? Alors la section sportive du collège Georges Martelot est faite pour toi! En effet, dans cet établissement, les élèvesdela6e àla3e quiontunepratique sportive régulière et qui appartiennent à un club de ski (fond ou alpin) ont la possibilité de s inscrire dans la section ski. Ils se retrouvent alors tous les jeudis après-midi pour pratiquer divers sports, encadrés par ChristianLéonetStéphaneKling,professeurs d EPS. Deux fois par an, ces élèves ont la chance de se rendre à la maison Oberlin en VTT. Ce refuge, qui se situe près du Lac noir, accueille élèves et professeurs pendant trois jours forts en émotion et en activité physique. En automne, les élèves font du roller, du ski roue et de la course à pied afin debiensepréparerphysiquement.ils font aussi du rugby, de l athlétisme, du handball et du VTT. Les élèves de la section sont tenus de participer à différentes courses organiséesparl UNSS,celadansplusieurs domaines : le VTT, le cross, le duathlon, le triathlon, la course d orientation à pied ou à VTT, l athlétisme, etc. Quand des collégiennes visitent le restaurant du «Petit bonhomme aux bretzels», elles découvrent l entreprise d un jeune passionné. Laurine Martischang, Yvanna Chambas, Sophie Tisserand, Oznur Unal Le mardi 31 mars, le chef Joris Viaux nous a reçus dans son restaurant, le Bratschtall Manala, situé dans la rue principale de Kaysersberg. Avec passion, ce jeune cuisinier retrace l histoire de son établissement et son parcours de cuisinier. Formé par le Meilleur ouvrier de France 2008, Olivier Nasti (lire cidessus), il fait ses premières armes comme apprenti au Chambard, restaurant étoilé de Kaysersberg, où il passe son CAP et son BEP. Il travaille ensuite Aux fourchettes des ducs, restaurant doublement étoilé d Obernai : «Le fait de travailler dans de bonnes maisons m a donné l expérience nécessaire pour ouvrir mon propre établissement.» «Mon père a toujours eu son commerce ici» «Nous avons ouvert ce restaurant en avril C est mon père qui l a créé, il était surnommé Bratschtall Manala, ce qui veut dire le petit bonhomme aux bretzels, car il te- Clémence Hoff, Clément Werner, Line Baradel, Justine Ferreira, Sarah Spiess et Marine Thiriot Pour des raisons de confidentialité, Mme K., 47 ans, ne nous révélera pas son identité complète. Celle qui exerce le métier de conseillère de mode à domicile depuis cinq ans accepte cependant de nous décrire les conditions de cette activité d appoint, qu elle exerce en marge de son métier d assistante commerciale. Une activité qui occupe parfois les soirées et les week-ends, mais qui lui apporte de grandes satisfactions. Photo JAC Proposez-vous des vêtements aussi bien pour les hommes que pour les femmes? La société que je représente offre trois gammes de vêtements depuis plus de vingt ans : les vêtements pour enfants, pour femmes et également de la lingerie. En ce qui me concerne, je propose uniquement les lignes pour femmes. Est-ce qu une vendeuse à domicile gagne bien sa vie? La rémunération dépend des ventes car je ne touche pas de salaire fixe, mais seulement des commissions sur les ventes. nait un commerce de bretzels. Il avait juré de donner ce nom à son restaurant, si un jour il arrivait à en ouvrir un.» Touchez-vous des primes? Joris Viaux propose dans son établissement une cuisine traditionnelle alsacienne, de type bistronomique. L ouverture a été un peu compliquée en raison du manque de moyens, mais le chiffre d affaires ne cesse d augmenter d année en année. Les prix pratiqués dans le restaurant sont les mêmes toute l année et ne changent pas lors des afflux touristiques de l été et du marché de Noël. Quels jours de la semaine travaillez-vous? Oui, selon le chiffre d affaires. Il faut être performant! Cela dépend de la prise des rendez-vous, rien n est fixe. Comme les réunions de vente se passent chez les clientes, les rendez-vous sont fixés à leur convenance. Quels sont vos horaires? Joris Viaux devant son établissement. Les plats emblématiques du restaurant sont notamment la choucroute aux trois poissons, le magret de canard au miel et l omble chevalier du pays Welche, fort apprécié des clients. Joris Viaux passe rapidement sur les horaires prenants du milieu de la restauration : l établissement ouvre à 9 h et ferme ses portes à 21 h. Des conditions difficiles qui demandent de l engagement et de la passion. Les équipes se relaient, davantage de personnel est pré- Photo JAC sent lors des coups de feu et des différents services. Selon les saisons, les employés sont plus ou moins nombreux : ils sont entre huit et douze. Fort heureusement, l ambiance est excellente entre les différents restaurateurs de Kaysersberg : «On est toujours prêt à se dépanner, à s entraider si l un ou l autre manque de quelque chose.» COLLÈGE La conseillère de mode en train de présenter la collection printemps-été. Une présentation dure environ trois heures, le temps de montrer les vêtements, de permettre aux clientes d essayer les habits, puis de conclure la vente Que faites-vous des vêtements non vendus? Les invendus de la saison partent en général lors des soldes ou bien lors la saison suivante. Quelle a été votre pire expérience avec un client? Je n ai pas vraiment de mauvaise expérience à raconter, même si certaines parties du travail sont plus compliquées que d autres. Ainsi, si la cliente n est pas ou plus satisfaite de l un des produits pour cause de taille ou de défaut de qualité, il faut assurer le service après-vente. Avec le siège de l entreprise se trouvant dans le sud de la France, cela demande du travail pour renvoyer les vêtements. Y a-t-il une bonne ambiance de travail dans ce milieu? Une très bonne ambiance, car ce sont des moments de détente pour les clientes et la conseillère. Le contact est toujours très agréable. Quelles sont les tenues qui seront à la mode cet été? Pour cet été, il faut miser sur des robes multicolores et bi-matières, des pantalons jeans froissés ou encore des jupes courtes. Comment vous procurez-vous vos commandes? Une collection complète m est prêtée pour effectuer les présentations, puis je remplis des bons de commande pour satisfaire les souhaits des acheteurs. Je reçois ensuite les commandes par transporteur à domicile et je les livre aux clients. Combien de collections présentez-vous? Il y a deux collections par an, une pour le printemps et l été et une pour l automne et l hiver. Grâce à ces bons conseils, tout le monde sera à la pointe de la mode pour l été 2015! LA CLASSE Rendez-vous en cuisine! Dans les coulisses des cuisines du collège Martelot officie une professionnelle éprouvée qui révèle le dessous des cartes de son métier. maine d environ 40 heures. Noah Prévot, Valentin Laroche, Bastien Munier, Cyril Risch et Robin Larue J ai cinq personnes sous ma direction : trois à la cuisine et deux à la plonge pour nettoyer la vaisselle. Le vendredi 27 mars, nous avons interviewé la cuisinière du collège Georges Martelot, Anne-Laure Baur. Au collège Georges Martelot, les cuisinières et moi préparons de 180 à 200 kg de nourriture soit 400 repas par jour! Les débuts «J ai débuté ma carrière à 14 ans. J ai fait une école hôtelière à Guebwiller puis j ai fait deux ans de préapprentissage et deux ans d apprentissage. Avant d intégrer l équipe du collège, j ai travaillé pour des restaurants, des hôpitaux et des lycées.» Au collège «Je suis la chef de cuisine depuis 23 ans. Je travaille le lundi et le Anne-Laure Baur à pied d œuvre au collège. Photo JAC vendredi de 6 h 30 à 16 h 45, le mardi et le jeudi de 6 h 45 a 17 h 30 ce qui équivaut à une se- Le tout nous est livré en plusieurs fois : environ cinq livraisons de nourriture par jour. En ce qui concerne les déchets alimentaires comme le pain, les légumes, les fruits, etc., ils sont donnés à des animaux : ânes, cochons, chevaux Et nous trions nos poubelles pour moins gaspiller de nourriture.» Et oui, gastronomie rime aussi avec écologie! Les collégiens d Orbey en visite à «L Alsace». SUP07 Photo L Alsace/Mathieu LERCH

8 8 Collège Sainte-Marie Ribeauvillé 4e A IMMIGRATION INTERVIEW «Il fallait partir à tout prix» Les Alsaciennes unies : «Le combat n est pas fini» Marie-Claude Krentz est assistante maternelle et membre des Alsaciennes unies, qui manifestent contre l ALCA (projet d une grande région comprenant l Alsace, la Lorraine et la Champagne-Ardenne). Mohamed Amrouni a quitté la Tunisie pour la France il y a 36 ans. C était une nécessité absolue, une question de survie pour l ensemble de la famille. Témoignage d une intégration réussie. Tout le monde l appelle «le petit moustachu», Mohamed Amrouni nous reçoit chaleureusement, autour d un petit-déjeuner. Figure de Sélestat avec son restaurant Le Djerba, Mohamed Amrouni a bien voulu nous parler de son arrivée en France il y a plus de 30 ans. Durant sa jeunesse, il travaille dans un hôtel du désert, mais il ne gagne pas assez d argent «Il fallait partir à tout prix, trouver une solution pour améliorer la situation de la famille.» Pourquoi avez-vous manifesté contre la grande Région? Je manifeste car je veux garder mes racines, ma terre, mon patrimoine. Nous n avons rien contre les autres régions, mais la Corse a eu son indépendance, nous la réclamons aussi! De quoi avez-vous peur dans cette fusion? Je suis à présent connu comme le loup blanc À 22 ans, il quitte donc la Tunisie pour la France. Pour cela, il lui faut un visa. Un médecin lui prescrit un séjour dans les Vosges sous prétexte de problèmes respiratoires. «Je ne savais pas ce que c étaient, les Vosges. Quand j ai montré le certificat à la douane, j avais la trouille.» Son avion atterrit à Strasbourg en «Je ne savais pas où j allais. À mon arrivée, j ai vécu dans un foyer de jeunes travailleurs.» Il trouve tout de suite du travail comme boucher-charcutier, puis aide-cuisinier dans des restaurants alsaciens. «Je me suis intégré facilement. Je suis un bosseur. Il fallait être sérieux, serviable, inspirer confiance et avoir Marie-Claude Krentz. Je pense que le dialecte va disparaître. Nous allons perdre notre culture, notre patrimoine, les appellations de nos vins. J ai peur de perdre la sécurité sociale et le Concordat. Nous sommes un peuple alsacien et nous voulons le rester. Pourquoi êtes-vous si attachée à votre région? Mohamed Amrouni a relooké les collégiens journalistes pour une interview très dépaysante. toujours le sourire.» Il a épousé sa femme en Tunisie en 1982 et elle l a rejoint en France en «Si elle n avait pas été là, je n aurais pas réussi.» Mohamed Amrouni a quatre en- fants, dont l aîné travaille au restaurant. «À Sélestat, je me sens en famille. Je suis maintenant connu comme le loup blanc.» À la question de savoir s il a souffert du racisme, il répond : «La bonne relation avec les gens empêche le racisme. On peut être musulman Photo Théo Troppi Quand j étais petite, j ai été humiliée à l école car je ne parlais que l Alsacien. La maîtresse m a désignée à l inspecteur comme une enfant incapable de parler Français. Je veux aussi garder le respect des anciens qui ont combattu pour nous libérer. pratiquant sans pour autant mettre la cagoule.» Il retourne en Tunisie tous les ans pendant un mois. Il ne compte pas s y installer à la retraite ou alors à mi-temps car sa vie est d abord ici. «Je ne regrette pas ce parcours. C est une aventure réussie.» SONDAGE Photo L Alsace/Vanessa Meyer Wirckel Présentez-nous votre association. Elle s appelle «les Alsaciennes unies». Elle rassemble 200 femmes qui manifestent et manifesteront encore car le combat n est pas fini. Nous manifestons en habits traditionnels contre la grande région, mais ce n est pas du folklore. Nous voulons un référendum. Nous avons lancé une pétition contre l ALCA. Nous avons aussi déposé plainte au Conseil de l Europe car la Charte des régions de 2008, signée par la France, n a pas été respectée. Les journalistes en herbe du collège Sainte-Marie de Ribeauvillé Rose pour les filles? Bleu pour les garçons? Les préjugés ont la dent dure, c est ce qui ressort d un sondage portant sur la place des femmes dans la société, réalisé auprès de 59 collégiens. 23 % des filles et 30 % des garçons considèrent que c est le rôle de la femme de s occuper de la maison et des enfants. 48 % des garçons contre 10 % des filles estiment que les femmes sont plus dangereuses au volant que les hommes. 3 % des filles mais 42 % des garçons estiment qu il n y a pas de couleurs réservées à l un ou à l autre sexe. 87 % des filles pensent qu elles sont matures plus tôt que les garçons. Ils sont 33 % des garçons à être de cet avis. Les filles ne sont pas moins douées pour les matières scientifiques que Dessin Juliette Durand les garçons. Ils sont 33 % des garçons à être de cet avis. 75 % des collégiens considèrent que filles et garçons peuvent exercer n importe quel métier. Néanmoins certaines professions sont plutôt réservées aux garçons car les femmes ne sont pas assez «solides». Quant à l agriculture, c est un domaine peu con- seillé aux filles car «elles n aiment pas se salir les mains». Comme le montre ce sondage, le chemin de l égalité homme-femme n est pas encore gagné. En effet, on dit toujours femme de ménage, sage-femme. Certains métiers sont-ils exclusivement réservés à la gent féminine? Photo Vanessa Meyer Wirckel/Vanessa Meyer Wirckel La classe de 4ème A Lise Bouetard, Gulizar Carman, Juliette Durand, Blandine Engel Rolling, Loan Gaume, Elisa-Marie Hengy, Lauriane Jeagler, Martin Kelles, Elise Marchal, Melvin Mercier, Barbara Parkhomenko, Pauline Provost, Lorenzo Ruelle-Chaboud, Anissa Touati, Frédéric Trautmann, Théo Troppi. Avez-vous déjà été victime de racisme? Serkan Yildiz, 13 ans, d origine turque. Photo Théo Troppi Eva Vincent, 14 ans, d origine camerounaise. Photo L Alsace Phasawi Florence, 13 ans, d origine thaïlandaise. Photo Théo Troppi Ana Calmeille, 14 ans, d origine équatorienne. Photo L Alsace Barbara Parkhomenko, 14 ans, d origine russe. Photo Théo Troppi Hakim Koumimi, 34 ans, d origine marocaine. Photo Théo Tropp Oui, j ai souvent entendu «retourne dans ton pays». Le racisme ne sert à rien. C est juste la couleur de peau qui change, on est tous pareils. Au foot, on m a souvent traité de «sale turc». Depuis le collège, je n ai plus été victime de racisme. Le racisme n a pas d importance, rien n a changé depuis Charlie Hebdo. Quand on m insulte, je ne réponds pas. Oui et je trouve que c est du manque de respect envers les autres. C est surtout à la primaire que je le sentais. Un jour, une fille m a dit que j étais «plus noire que le chien d une amie.» Le racisme ne sert à rien à part discriminer. À l école, au Cameroun, on m appelait «la blanche» car mon père est blanc. Oui, on m a déjà traité de «sale chinois», j ai été très énervé. Je trouve que c est stupide, ça n a pas de sens, ce sont des guignols qui font ça. Quand on m insulte, je me défends. Non, je suis intégrée et je n ai jamais eu de problèmes. Je n ai pas été victime de racisme, mais cela me fait peur. C est un peu nul quand même. J ai eu des amies victimes de racisme et ma famille aussi. Ma cousine en a souffert mais elle n a pas voulu me raconter, elle avait honte. Je me sentais mal pour elle. Si j étais victime de racisme, je réagirais mal, sûrement violemment. Oui, je pense que c est vraiment injuste, tout le monde est comme il est. Je suis arrivée à 13 ans, pour moi c était le plus dur, pas pour mes parents, eux étaient prêts, pas moi. Je me sens parfois seule. On m a déjà dit «retourne dans ton pays, va apprendre le français». J avais peur qu en France on vienne m insulter. Je crois que les gens ne se rendent pas compte de ce qu ils disent. Oui. Le racisme, c est la forme la plus difficile du rejet. J ai du mal à le concevoir. Le rejet ne doit pas exister. J ai déjà été arrêté par les gendarmes, l un deux m a dit «on n est pas dans ton pays, ici on respecte la loi». À l école, mon prof nous a dit «Je sais enfin pourquoi vous ne mangez pas de porc, vous êtes des porcs!» Il faut garder son sang-froid. Personnellement, je ne suis pas raciste envers les autres. Quand je suis arrivé au collège, on me faisait des réflexions, mais plus maintenant. SUP08

9 9 Collège Lazare de Schwendi Ingersheim 3e B ASSOCIATIONS MÉDIAS Une deuxième vie pour les animaux grâce à la SPA Immersion dans la chaîne SWR La Société protectrice des animaux de Colmar a déménagé pour aller s installer près de la Waldeslust. Un nouveau site qui convient bien aux chiens et aux chats qu elle recueille, entre autres, avant de leur trouver une nouvelle famille. sant des dons financiers mais aussi matériels, comme de la nourriture, des couvertures ou encore des jouets. L association emploie dix salariés et une cinquantaine de bénévoles par an. Un mineur ne peut agir qu en présence d un adulte. Mélinée Four, Éléonore Wagner, Marie Losito, Léa Pelletier et Nazli Yayla Depuis plus d un an, la Société protectrice des animaux (SPA) de Colmar a déménagé pour aller s installer près de la Waldeslust, dans un grand espace loin de la circulation, pour le bien-être et la tranquillité des animaux. Le site est équipé de nombreuses cages individuelles qui sont bien adaptées au confort des animaux. Les chiens ont la chance de pouvoir se défouler dans de grands enclos et les chats de même, pour ne pas qu ils s ennuient. Différents dons La localisation du refuge est notamment bien choisie pour les balades des chiens, car ils sont promenés au moins une fois par jour. La SPA a mis à disposition des cages pour déposer les animaux anonymement, à l entrée du refuge, et ne pas les abandonner dans Les enclos individuels des chiens sont grands. un milieu urbain. La nouvelle SPA de Colmar accueille aussi des lapins, quelquefois des oiseaux, des cochons d indes, des hamsters, des furets, etc. Plus de cent chats par mois y sont recueillis et trouvent toujours une famille d accueil. Malheureusement, certains animaux Photo Éléonore Wagner sont trop mal en point et, pour éviter qu ils ne souffrent, des mesures d euthanasie doivent être prises. Chaque animal a droit à une seconde vie chez un nouveau propriétaire. Pour cela, des précautions sont prises, un délai d une dizaine de jours est demandé pour voir si l animal peut vivre à l endroit prévu. Le refuge est très vigilant face aux nouvelles familles. Un questionnaire est obligatoire pour l adoption. Chacun peut ainsi contribuer au bonheur des animaux. En savoir plus Contacter la SPA au pour un animal trouvé mal en point ou mort ou pour adopter un animal. Adresse : 47, chemin de Fecht Colmar. Adresse mail : spacolmar@yahoo.fr La SPA travaille avec une association allemande qui l aide pour les soins des animaux. De nombreuses personnes contribuent au fonctionnement quotidien, en fai- Julie Schilling, Alice Sorg et Sélène Grob «À l entrée, des techniciens étaient déjà en train de préparer le plateau d une émission. C était vraiment impressionnant», ont raconté les élèves de la 3e bilingue du collège Lazare de Schwendi d Ingersheim, qui ont ainsi été plongés directement dans le monde des médias. En effet, dans le cadre d une visite en Allemagne, les élèves ont pu découvrir la chaîne radio et TV allemande SWR, créée en Une dame travaillant à SWR a accueilli les élèves et leur a expliqué en allemand le fonctionnement de leur société. Durant toute la visite, les élèves ont écouté et posé des questions dans la langue du voisin. SWR compte plusieurs chaînes de radio ainsi que plusieurs chaînes de télévision (SWR 3, SWR 4, etc.) Le studio principal se situe à Stuttgart. Cette même personne les a ensui- te amenés à un studio de télévision où les élèves, intrigués, ont pu découvrir la création d un reportage puis, sur un plateau de télévision, le fonctionnement du direct leur a été expliqué. «On ne s imagine pas tout ce qu il y a derrière» Ainsi, la classe a pu s admirer à la télévision, devant un fond vert, où défilaient diverses images, apparaissant uniquement sur l écran. Le studio qu ils ont visité se situe à Fribourg et diffuse ses chaînes dans tout le Baden-Wurtemberg. La guide les a ensuite conduits dans un studio d enregistrement, où ils ont pu assister à une diffusion en temps réel sur leur chaîne de radio. Ils ont même pu en faire une eux-mêmes (bien sûr, elle n a pas été diffusée). Un élève remarque : : «Quand on regarde la télé ou que l on écoute la radio, on ne s imagine pas tout ce qu il y a derrière» SPORTS LeColmarHCenNationale Propos recueillis par Fernando Greshake, Nicolas De Vries, Vincent Heidelberger et Xavier Schoepfer La victoire du Colmar handball club (CHC) contre Marckolsheim, fin mars, a finalement propulsé l équipe en Nationale, ce qui est bien mérité après une très bonne saison sans aucune défaite. Dan Simonet, l entraîneur du club, se confie. Depuis combien de temps êtesvous entraîneur au club? Qu avez-vous fait avant? Quel âge ont vos joueurs? Je suis entraîneur ici depuis deux ans. Avant j ai fait partie du club de Cernay. J ai d abord été joueur, puis entraîneur pendant six ans. Notre joueur le plus jeune a 19 ans, le plus âgé 42. Mais nous avons aussi une équipe de réserve surtout composée de jeunes. Quels changements avez-vous apporté au CHC? Que pensez-vous de la montée de Colmar en nationale? Je me suis occupé de la remontée du club et j ai ramené beaucoup de joueurs expérimentés que je connaissais de Cernay. Ce n est pas une première, Colmar a déjà été en Nationale plusieurs fois, mais je suis content que Colmar remonte. Les hommes de Dan Simonet sont invaincus cette saison. Photo JAC ÉDUCATION Changement de rythme à l école Les élèves ont dû faire face à ce changement radical. Certaines activités scolaires de l après-midi ont donc été déplacées au mercredi matin. Sarah Hecky, Lisa Fuchs, Mélody Stephan, Justine Croisard, Marion Martin et Morgane Berdolt Depuis le début de l année scolaire , les horaires des écoles primaires et maternelles ont été changés. Désormais à Turckheim, les élèves ont école le mercredi de 7 h 40 à 11 h 20, ce qui leur permet de finir plus tôt les autres jours de la semaine. À la maternelle Les Lilas, à Turckheim. Photo Sarah Hecky Interview d un élève par son camarade. Photo Catherine Schlewitz ARTISANAT Une entreprise très familiale La petite société Glatz d Ingersheim a su garder l équipe de ses débuts, tout en s adaptant aux besoins de ses clients. Juliette Komurian, Eva Fynnaert, Jade Kutyla, Maxime Balloué et Arthur Meyer L entreprise Jean-Claude Glatz et fils est une société familiale proposant des chauffages, des sanitaires et un service de dépannage. Elle a été fondée le 1er avril 1980 à Ingersheim. Estelle Breining, professeur des écoles à la maternelle les Lilas, confie que la fatigue est de plus en plus présente chez les enfants. Depuis sa création, l entreprise a dû s adapter au besoin de ses clients. En proposant de nouvelles technologies moins énergivores. Comme des pompes à chaleur ou des panneaux solaires. D après elle, «ils sont passifs et moins attentifs les mercredis matins, en raison du changement d horaires». L entreprise emploie 16 personnes qui ont été recrutées dès leur début dans la vie professionnelle. C est pourquoitoutlemondeseconnaîtet il y règne une très bonne ambiance. En effet, l entreprise est familiale, le patron actuel, dont la femme est la secrétaire, est le fils du fondateur. Un tournoi de football Un exemple de la bonne entente au sein de l entreprise : un tournoi de football a été organisé et les vainqueurs ont gagné une coupe. En outre, la société a remporté le «Trophéedesailesdelapetiteentreprise». L entreprise Jean-Claude Glatz est une entreprise qui a su s adapter au besoin des clients tout en privilégiant cette ambiance très familiale. La famille espère sans doute que l affaire sera reprise par les petits-enfants. LOISIRS La classe Attention, ça glisse! cours en fonction du niveau de chacun. Il maîtrise parfaitement son environnement et partage avec eux ses connaissances. Paul Richter, Jules Passernig, Étienne Moellinger et Yannis Ravat Rien de plus normal, en période de vacances hivernales, que de se rendre en station et de prendre des cours avec un moniteur de l École de ski français, reconnaissable à son bronzage, son anorak rouge et sa médaille. Photo L Alsace /Thierry Gachon Les 3e B du collège Lazare de Schwendi d Ingersheim à la découverte du service Multimé- dia de L Alsace, accompagnés par leurs enseignantes Laure Urban et Sabine Thilloy. Un bureau aussi vaste qu un domaine Le moniteur doit être pédagogue, matinal, il doit aussi braver les intempéries et avoir la tête sur les épaules. Chaque moniteur est titulaire d un diplôme d État en ski alpin, ce qui lui permet d emmener ses élèves sur toutes les pistes, en toute sécurité. Il est formé pour enseigner le ski alpin, de fond et le snow-board. Il a une parfaite connaissance du corps humain et peut adapter son SUP09 Le travail de moniteur offre une grande satisfaction, car son bureau est aussi vaste que le domaine skiable sur lequel il donne des cours Un élève de l école de ski en pleine pratique. EN SAVOIR PLUS Consultez le site

10 10 Collège de Fortschwihr 3e E SPORTS INSOLITES L essor bondissant des échasses urbaines Sport venu d Allemagne, les échasses urbaines se développent aussi de ce côté-ci du Rhin et tout particulièrement en Alsace. À Colmar, les pratiquants se retrouvent le mercredi soir pour bondir dans les allées du Champ de Mars. Elliot Jung, Anthony Martin, Mathieu Barret et Vincent Montel Ne vous étonnez pas si vous voyez des individus bondissant dans les airs, le mercredi soir place Rapp à Colmar : ils pratiquent les échasses urbaines, un nouveau sport créé en 2001 en Allemagne par Alexander Blöck, qui s est inspiré des prothèses pour coureurs handisport. Depuis, cette activité sportive se développe progressivement partout dans le monde et, en France, tout particulièrement en Alsace. L association Saut Devant, club basé à Colmar, regroupe environ 70 licenciés. D après la Fédération française des échasses urbaines, la France compte environ 180 licenciés, mais ce nombre ne cesse d augmenter. Les échasses sont constituées d une structure en aluminium sur laquelle les pieds prennent appui. Les jambes sont maintenues sous les genoux et aux pieds. Une lame en fibre de verre donne le ressort sous l effet de l impulsion au moment des sauts ou de la marche. La base de l échasse est faite d un pied patin en caoutchouc. JEU Le phénomène «Clash of clans» Les membres de l association Saut devant se retrouvent notamment au Champ de Mars, à Colmar, pour pratiquer une activité en plein essor : les échasses urbaines. Systema : comme les forces spéciales russes Eloïse Michel, Sylvain Thor, Tom Scheer, Florian Philipp et Clément Kuster Vous recherchez un sport original, extrême, hors du commun? Vous avez envie d éprouver de nouvelles sensations, de tester vos capacités et d aller au-delà de vos limites? Ne cherchez plus, le Kadochnikov Systema, dont la seule section officielle en France se trouve à Colmar, est fait pour vous! Pratiqué depuis le Xe siècle, le «Systema» est un art martial ancestral venu de Russie, utilisé par certains groupes des forces spéciales russes. Conçu pour être très adaptable et pratique, il ressemble par différents aspects à l aïkido et à des arts martiaux dits «internes». L entraînement s effectue aux moyens d exercices basés sur la biomécanique du corps humain et des exercices de respiration et d entraînement avec partenaire (s). L emphase est placée principale- Ce sport nécessite force physique, équilibre et souplesse ; il mobilise 90 % des muscles du corps. Fixées aux jambes par des arceaux, les échasses urbaines permettent ainsi par flexion, comme sur le principe d un arc, de propulser le riser (nom désigné pour l utilisateur) dans la direction choisie. Ce mode de dépla- cement peut être pratiqué en tant que loisir ou de manière sportive. Le sol doit être plat, sec et non-glissant. Il est exclu de pratiquer sur gravier, terrain humide, glacé ou givré. Le terrain de prédilection est le bitume ou encore le pavé (régulier et plat). Malheureusement, pratiquer les échasses urbaines nécessite aussi un certain budget pour les échasses elles-mêmes : plus de 300! SURFER L association Saut devant a un site internet : et est présente sur Facebook. Lors d un précédent stage à Colmar. Archives L Alsace/J-Fr. Surdey ment sur les six leviers du corps (coudes, cou, genoux, taille, chevilles et épaules), ainsi que sur l enseignement des points de pression et leurs applications, de même que sur les renversements et projections. À Colmar, des stages seront proposés du 3 au 9 juillet et du 4 au 10 août par le club de Kadochnikov Systema Colmar. PRATIQUER Les entraînements ont lieu les mardi, mercredi et vendredi de 20 h à 22 h à l église Sainte-Marie, 14 rue Maimbourg à Colmar. Rens. : Dimitri Sud in, SONDAGE Comment s informent les collégiens? Questions à Philippe Kuchler, chef de service au Pôle d archéologie interdépartemental rhénan «Être archéologue, un privilège» Propos recueillis par Noémie Martin, Aurore Gomes, Sylva Erlacher, Célia Muller, Amélia Rehm et Solène Tournier «Clash of clans», le jeu vidéo qui rassemble plus de 200 millions de joueurs dans le monde. Aaron Schillinger, Alexis Carrez, Gaëtan Rosso, Kilian Kapp, Gabriel Soubeyroux et Alexandre Kobler Depuis 2012, Clash of clans créé par le développeur Supercell, connaît un franc succès : plus de 200 millions de joueurs à travers le monde. Apprécié par toutes les tranches d âge, des cours d écoles aux bancs de la faculté, ce jeu vidéo qui peut se pratiquer sur smartphones, tablettes et ordinateurs est si populaire que même des stars américaines comme Liam Neeson, l acteur de la saga Taken apparaît dans la publicité du jeu. Le but de ce jeu est de construire un village, de le développer pour essayer d être le plus puissant. Facile à prendre en main, facile à comprendre, ce jeu en ligne s est popularisé grâce à la rivalité qui se crée entre les différents joueurs. Son univers graphique s inspire du registre de l heroïc fantaisy : on y retrouve de nombreux personnages tels que dragons, fées, sorciers Ce jeu offre la possibilité de jouer seul ou de créer un clan avec ses amis. L objectif final est de lancer des attaques pour détruire les villages ennemis et accroître son trésor de guerre. De nombreux forums et vidéos sont disponibles sur internet pour aider les joueurs à progresser plus rapidement, à trouver des plans de villages si leur imagination leur fait faux bond. Il est aussi possible d acheter réellement des «gemmes», la monaie la plus puissante du jeu qui permet d accelérer les améliorations. Tous les jeux ne récoltent pas le même succès : ainsi les développeurs de Clash of clans ont aussi créé un autre jeu de stratégie similaire : Boom Beach, mais ce dernier ne connaît pas le même engouement que son aîné. «L archéologie est un métier varié» affirme Philippe Kuchler qui est chef de service au Pair (Pôle d archéologie interdépartemental rhénan) à Sélestat, responsable des fouilles. En effet, un tiers du temps est consacré aux fouilles tandis que les deux autres tiers sont dédiés aux rapports. Les fouilles sont généralement effectuées sur des sites historiques pour trouver des objets de la vie quotidienne, des sépultures, des traces d anciennes civilisations Ces recherches permettent ainsi de reconstituer la vie de nos ancêtres durant différentes périodes. Les trouvailles sont ensuite analysées en laboratoire, puis stockées dans des dépôts. Enfin les archéologues rédigent un rapport qui recueille toutes les données des fouilles. Par la suite, le rapport est transmis à l État puis à l aménageur avant d être consultable sur le site internet du Pair. Pourquoi avez-vous choisi ce métier? Ordinateur, téléphone, journal papier ou discussion avec les copains : les collégiens multiplient les sources d information. Photo Emeline Bleauwart Lisa Haniche, Nathan Scheer, Manon Utard, Cléophé Uhmann, Geoffrey Besseux et Emeline Bleauwart À Strasbourg-Koenigshoffen, le Pair fouille actuellement un site datant de l époque gallo-romaine. vaillent beaucoup en extérieur, par n importe quel temps. Il est aussi parfois difficile d accepter de faire le choix de ne pas tout fouiller sur un site, faute de temps ou de moyens. Depuis combien de temps pratiquez-vous ce métier? Je pratique ce métier depuis vingtcinq ans, essentiellement dans l est de la France. J ai été pendant deux ans technicien de fouilles, puis responsable d opération. Depuis quatre ans, je suis également chef de service au Pair à Sélestat où je travaille depuis sept ans. Où exercez-vous actuellement? Tout d abord pour la passion de l histoire et de l archéologie. C est un privilège de pouvoir étudier un site datant de plusieurs siècles et de faire un métier par passion. De plus, le métier est très varié. Qu est ce qui vous plaît le moins? Je supervise deux opérations importantes. À Strasbourg-Koenigshoffen, le Pair fouille un site datant d e l é p o q u e g a l l o - r o m a i n e (Ier -IIIe siècles). À Ensisheim, j étudie une nécropole de l époque mérovingienne (VIe -VIIe siècles). Travailler sous la pluie, le vent et le froid. En effet, les archéologues tra- Quelle est votre plus grande découverte ou votre souvenir le plus marquant? J ai travaillé sur un chantier important à Troyes pendant quatre ans, retraçant deux cents ans d histoire de la ville. Nous sommes descendus à sept mètres de profondeur. Nous avons découvert tout un quartier de boutiques de l époque romaine (Ier siècle), mais aussi une abbaye et un cimetière du Moyen Âge, avec au total plus de sépultures. Quelles sont les qualités requises pour ce métier? Pour moi, les qualités requises sont la patience, l organisation, la motivation. Il faut avoir une bonne condition physique, être soigneux et investi dans son travail. Y ALLER Le public pourra rencontrer les archéologues du Pair lors de portes ouvertes prévues en juin à Strasbourg et en juillet à Ensisheim. Pour plus d informations, rendez-vous sur le site internet : Il est courant de reprocher aux collégiens de ne pas s intéresser à l actualité mondiale ou internationale. 188 élèves de troisième du collège de Fortschwihr ont été interrogés sur la façon dont ils s informent, ou non, et les résultats montrent au contraire qu ils s intéressent à l actualité. En effet, le sondage effectué auprès des élèves démontre que les collégiens s informent souvent (43 %) ou parfois (31 %). Ils s informent la plupart du temps indirectement. Comme ils passent environ quinze heures par semaine devant la télévision, ils peuvent obtenir des informations diverses transmises à travers différentes émissions de talk-show tel que Touche pas à mon poste. Prioritairement, les collégiens se renseignent sur les faits divers à 76 %, le sportà57%,lamétéoà57% Quand ilschoisissentdes informer,ilslefont à 78 % via les réseaux sociaux (Facebook, Twitter ). Ce sont des moyens faciles d accès, sachant que chaque collégienypasseenvirontroisheures par jour. Les informations y sont gratuitesetdisponibles24heuressur24. Les autres sources d informations restent les discussions entre amis ou enfamille(57%).onremarqueégalement que seulement 10 % des collégiens lisent la presse écrite, ce qui est dommage mais compréhensible : la technologieaévoluéetprisunegrande importance dans la vie des adolesce n t s. M a l g ré ce s n o uve l le s habitudes, la presse papier n est pas en voie de disparition : elle essaie de s adapter de plus en plus aux besoins des collégiens grâce à des publications spécifiques (JDE, Géoado ). D aprèsl enquêteréalisée,ilapparaît que seuls 2 % d entre eux ne s informent jamais. Ce qui semble contredire l idée reçue : les jeunes s intéressent, même superficiellement, à l actualité et sont particulièrement attirés par les faits divers qui font régulièrement la Une des journaux. La classe Comment devient-on archéologue? Les études durent entre cinq et huit ans après le baccalauréat. Il faut tout d abord faire une licence de trois ans pour ensuite obtenir un master 1 et 2. Le doctorat est un plus qui dure trois ans. En début de carrière, le salaire est d environ et peut atteindre jusqu à environ en fin de carrière. Les archéologues peuvent être spécialisés dans différents domaines comme la céramologie (spécialiste du mobilier céramique), l anthropologie (spécialiste des ossements humains), la carpologie (spécialiste des graines), la palynologie (spécialiste du pollen). Et il existe bien d autres spécialités dans le métier d archéologue. Philippe Kuchler (à dr.) sur un chantier de fouilles à Troyes. SUP10 La classe de 3e E du collège de Fortschwihr était encadrée par Mme Faure-Delmas (professeur de français) et M. Soumaini (histoire/géographie).

11 11 Collège Champagnat Issenheim 3e C LOISIRS RÉGION Le premier parc aérien au monde à Ungersheim Un nouveau défi pour les Alsaciennes unies Romane Arger, Ombeline Coulier et Marie-Océane Hauth Ungersheim accueille depuis juillet 2014, le premier parc aérien du monde. Unique, le parc du Petit Prince tourne autour de deux univers et trois dimensions. Séréna Bazin, Aurélie Matignon et Maxime Stempfel Le parc du Petit Prince compte plus d une trentaine d attractions : trois «ballons planètes» permettent de découvrir, à 150 mètres de haut, un panorama unique et une vue étonnante sur l un des plus beaux paysa- Rencontre Le saviez-vous? Le parc est né lors d une rencontre au Futuroscope entre les dirigeants d Aérophile SAS et le directeur de la succession Saint-Exupéry, petit-neveu du célèbre écrivain. gesd Europe.L emplacementduparc est celui où est tombée, le 7 novembre 1492, la première météorite conservée et étudiée au monde, appelée la météorite d Ensisheim. Les exploitants du parc du Petit Prince ont fixé le seuil de rentabilité à entréesenannéepleine.avecuntarifde 22 paradulteet16 parenfantpour un investissement de 1,2 million d euros. Le succès a été au rendezvous dès le premier été, avec visiteurs depuis le 1er juillet L attraction la plus appréciée a sans doute été «Le ballon du Roi» montant à 150 mètres de haut, qui donne une vue exceptionnelle sur le parc et la plaine alsacienne. L Aérobar a également marqué les esprits ; les pieds dans le vide à 35 mètres de hauteur pour découvrir l Alsace, les Vosges, la Foret Noire et au loin les Alpes. Les Alsaciennes unies défendaient leur région contre la fusion programmée avec les régions Champagne -Ardenne et Lorraine. Désormais de nouveaux défis les attendent. Il y a peu, les Alsaciennes unies, un collectif crée par Christelle Baldeck, avaient milité pour défendre leur région et son identité en manifestant en Alsace mais aussi à Paris. Elles défendaient leur cause en portant la coiffe aussi bien lors de manifestations qu au quotidien. Andrée Pagliarulo, une des cinq pionnières du groupe, avoue porter la coiffe dès que l occasion se présente, «car elle symbolise l identité alsacienne». Ce collectif s était fait connaître aussi bien en Europe qu outre-atlantique, mais cela n a rien changé. En effet, le 17 décembre dernier, la loi concernant la fusion des régions a été votée et adoptée. Et maintenant? Les Alsaciennes unies ne baissent pas les bras. «Nous voulons rester ancrées dans le mouvement et pour cela, nous continuons à faire signer des pétitions. Nous voulons que l Alsace retrouve sa voix», explique Andrée Pagliarulo. Le collectif propose aussi de courtes vidéos, «Au micro des Alsaciennes unies», visibles sur la chaîne Youtube de Christelle Baldeck et les réseaux sociaux tels que Facebook. Elles soutiennent aussi des Alsaciennes participant au rallye automobile Roses des sables, l équipe 221, les «Bretz elles Roses». Le parc du Petit Prince et ses différentes attractions, dont l Aérobar. Photo L Alsace/Vincent Voegtlin CARREAU RODOLPHE La seconde vie des mines octroyé et qui lui permet d avancer petit à petit vers une reconstitution quasi identique des conditions ainsi que des procédés d extraction. Mathilde Lépine et Cléida Schreiber Le puits Rodolphe est le premier puits crée entre 1911 et 1913 dans le bassin potassique, suivi en 1925 et 1927 du puits Rodolphe 2. Les anciens mineurs des Mines de potasse d Alsace (MDPA) se sont regroupés en association, baptisée «le Groupe Rodolphe», née en Les buts de cette association sont multiples, dont la valorisation et la rénovation des machines, des installations et des bâtiments, la recherche scientifique, historique et technique sur les MDPA, la mémoire industrielle régionale et sa transmission aux visiteurs. L association est composée de 35 bénévoles, dont Jean-Paul Baumeister, qui espère avant tout Potasse, sel de déneigement «préserver l ambiance minière» à travers la rénovation de ce lieu classé patrimoine minier et en lien avec l Écomusée d Alsace. Les membres de l association orga- Photo nisent notamment, tous les mercredis, des visites guidées pour redonner vie aux mines, rappeler les bons et les mauvais souvenirs. Le groupe rénove ce lieu chaque année grâce au budget qui lui est La visite des lieux permet d observer ce qui a déjà été réalisé et donne envie de soutenir ce projet et de conserver ce patrimoine qui fait pleinement partie de l histoire de l Alsace. ÉDUCATION PATRIMOINE L institution Champagnat, 60 ans d histoire Des édifices témoins du passé d Issenheim Yann Meyer, Florent Keiflin, Robin Wisson, Benjamin Koensgen, Galaad Springhardt et Thibaut Herr L institution Champagnat accueille élèves. Diane Berriat et Axelle Wentzel L institution Champagnat à Issenheim, au cœur du Florival, accueille chaque jour élèves. Cet établissement datant de 1946, fondé par la congrégation des frères maristes, a déjà 60 ans. L établissement, rénové à plusieurs reprises, offre du confort aux élèves et un lieu propice pour étudier, une cour, un grand terrain de foot, un gymnase, des salles équipées de vidéo projecteurs, un CDI. L ambiance entre professeurs et élèves est bonne : «J ai beau pinailler sur certaines choses, j aime vraiment Champagnat et je crois bien que j aurais un gros pincement au cœur en le quittant l année prochaine», avoue une élève. Chaque année, certaines classes ont la chance de partir en voyage linguistique et de découvrir un autre pays, une autre ville. Cette année, certains élèves pourront découvrir le mur d Hadrien et les paysages verdoyants de l Écosse. D autre auront la chance de partir au Danemark. La kermesse annuelle se déroulera dans la cour de l établissement en fin d année scolaire. Elle débutera avec une messe, et sera ponctuée au cours de la journée par de nombreux spectacles mis en scène par les élèves. Au programme aussi, de nombreux stands pour le plaisir des plus jeunes, tels que des structures gonflables, un stand de tir ou de pêche aux canards et évidemment des lots à gagner. Les bâtiments historiques d Issenheim témoignent de sa riche histoire. D abord les relais de postes : «Ce qui a fait l importance d Issenheim jusqu au XXe siècle sont les trois relais de poste qui servaient à changer les chevaux des diligences et de la poste. Ils étaient situés au bord de la route royale n 83», explique M. Haering, auteur du livre Histoire d Issenheim. «Ils ont été remplacés par lescheminsdeferdanslesannées40. Malheureusement, l un de ces relais a brûlé en En revanche, les deux autres sont toujours présents.» Citons également les bâtiments du couvent qui servaient d hôpital : «Leplusvieuxbâtimentd Issenheim est la porterie du couvent qui date du XVIe siècle.» Enfin les derniers bâtiments importants qui ont donné à Issenheim sa puissance industrielle ont été les filatures fondées par les troisgrandesfamilles :Gast,Spetzet Hartmann, sur le site d un ancien quartier rasé pour leur construction. «Avec les trois filatures, Issenheim comptait plus de 1000 ouvriers», précisem.haering.aujourd hui,ilne reste plus que les vestiges de deux usines : «La filature Spetz qui se trouvait à l emplacement de l ancien château seigneurial a été rasée. En effet,l usineétaitenfaillite.actuellement, à cet endroit, on trouve l institution Champagnat.» Mais des catastrophes peuvent aussi ravager ces bâtiments, comme le 20 décembre 1740 où une inondation en a détruit 14, dont un moulin. L ensemble de ces bâtiments constituentunepartiedupatrimoinehistorique d Issenheim. M. Haering devant l ancienne filature Gast. SUP11 PRESSE L Alsace, 70 ans de lecture Lorsqu elle était encore en activité, la mine permettait l extraction, de centaines de tonnes de potasse, de sel de déneigement, de brome, de bicarbonate, ainsi que des produits résiduels qui créent les terrils. Le puits Rodolphe retrouve une seconde vie grâce à des bénévoles. Les «Alsaciennes unies» ont défendu la cause de la région Alsace. Adrien Nunes, Luca Cecchetti, Hugo Mascha, Hugo Solon et Jean Bronner Le journal L Alsace a fêté ses 70 ans en Le journal le plus lu du HautRhinaétécrééen1945,aulendemain de la Libération, pour informer les lecteurs de l actualité nationale. Ses fondateurs, Louis Zimmermann et Charles Waechter, sortent le premier exemplaire le 24 novembre L Alsace prend la suite du journal Le courrier du Rhin. Aujourd hui journaux sortent chaque jour. En 1972, il est racheté par le Crédit Mutuel. En 1976, un autre journal, nommé Le Pays, est lancé en FrancheComté. En 1984 est lancé Le Journal desenfantspourinformerlajeunesse. Audébutdesannées90,lejournalfait face à l informatisation qui révolutionne l imprimerie et le monde de la presse, ce qui a changé la manière de travailler du personnel. La nouvelle génération s oriente plus vers l information sur le net ; l Alsace crée donc son site web en 1998 avant de l amé- La «Une» du premier numéro de «L Alsace», à la Libération. liorer pour informer en temps réel le lecteur. Lejournalasuévoluerenrépondantà la demande du lecteur, dans un monde en réseau où une information peut faire le tour du globe en quelques secondes. NATURE L exceptionnelle biodiversité du Bollenberg Matéo Spadaro Matéo, Téophile Denaes, Karim Gadaan et Florian Cosmo La colline du Bollenberg, située au sud de Rouffach, est détachée du massif vosgien et bénéficie d un ensoleillement exceptionnel tout au long de la journée. Le Bollenberg est l un des espaces les plus connus d Alsace. Par endroits, le substrat rocheux affleure à la surface et conditionne une végétation rupicole (qui vit sur les roc h e r s ) d e s d a l le s c a lc a i r e s, notamment caractérisée par l abondance des orpins. Les collines sèches du Bollenberg constituent une identité forte du paysage, elles représententunenjeuenvironnemental majeur pour l Alsace puisqu elles abritent des vestiges de la biodiversité alsacienne vieux de plus de 5000 ans. L ensoleillement exceptionnel de la colline y favorise une flore rare et une faune exclusive. La La chapelle du Bollenberg. colline est aussi une zone protégée. Le nom Bollenberg vient certainement de «Belen» ou «Belenus», qui est le dieu celte du feu associé à la vie pastorale. Le Bollenberg pourrait être le «Mont de Belen» où les Celtes ont probablement pratiqué le culte solaire.

12 12 Collège Robert-Beltz Soultz 3e B ÉCONOMIE SPORT Collégiens et chefs d entreprise Le collège Beltz court vers l UNSS À travers une mini-entreprise, baptisée Vid & Co, des collégiens de 3e de Soultz ont inventé un nouveau produit, un vide-tube, avant de le fabriquer et de le vendre. Une manière concrète et originale de s initier à l économie. vail», explique Oscar, chef du service comptable. Baptiste ajoute : «Je fonctionne à peu près comme Oscar, mais je préfère travailler seul, tout en vérifiant le travail fourni par mon service.» Dorian Buliani, Chloé Clade, Baptiste Derler et Lilian Schneider Dix-neuf élèves de 3e et trois professeurs du collège Robert-Beltz donnent de leur temps trois heures par semaine pour faire tourner leur mini-entreprise. Une manière originale, concrète et créative de découvrir l économie. Les mini-entreprises sont nées dans le cadre du programme Entreprendre pour apprendre. Le principe? Faire découvrir aux élèves le fonctionnement d une vraie entreprise. En commençant par des entretiens d embauche et avec l aide d un parrain (lire ci-dessous)! «J ai trouvé cela très stressant et intéressant, le fait de faire un vrai CV et une vraie lettre de motivation m a aussi beaucoup plu», commente Eva, membre de la mini-entreprise. Marie ajoute : «C est vrai, cela a été très stressant. Mais avec l aide des professeurs je m en suis bien sortie.» Un objet universel Le dispositif fonctionne depuis plusieurs années au collège de Soultz, avec un nouveau groupe constitué à chaque rentrée. Cette année, les collégiens se sont lancés dans un projet de vide-tubes et ils ont baptisé leur mini-entreprise Vid & Co. Un concours Le principe du vide-tube est d éviter le gaspillage en récupérant la moindre goutte de produit, qu il s agisse d une crème de jour, d un dentifrice ou de mayonnaise. Photo L Alsace/Élise Guilloteau Avec une devise : jusqu au bout! Le principe du vide-tube est d éviter le gaspillage en récupérant la moindre goutte de produit, qu il s agisse d une crème de jour, d un dentifrice ou de mayonnaise. L avantage de ce vide-tube, c est qu il est universel. Il s adapte en effet à la majeure partie des tubes qu un consommateur trouve dans le commerce. Ces produits ont été conçus avec un logiciel 3D par le service technique de la mini-entreprise. Ils ont ensuite été fabriqués en polyamide par la section ORTECH du lycée Deck à Guebwiller, avant de revenir au collège, où ils ont été peints avec une peinture acrylique diluée à l eau par le service technique de la mini-entreprise. À la suite des entretiens, chaque service s est mis en place : PDG, service promotion et marketing, service technique, vente Chaque séance s est déroulée pratiquement de la même manière : le PDG, qui travaille en amont, indiquait aux chefs de service ce qu ils devaient faire durant la séance. Ces derniers rapportaient à leur service le travail à faire. Chacun s est pris au jeu à sa manière. «Le PDG nous disait ce qu il fallait faire, je rapportais une partie à mon service et je travaillais sur le reste. Je vérifiais juste de temps à autre leur tra- Les mini-entrepreneurs ont rapidement compris que, sans argent, une entreprise ne pouvait pas fonctionner. Pour constituer leur budget, il leur a fallu vendre des actions aux personnes extérieures qui ont bien voulu prendre part à leur projet. Ils ont tous été agréablement surpris par l accueil et l intérêt qui leur a été porté. Ensuite, pour s assurer du succès de leur projet, il fallait réaliser une étude de marché. C est-à-dire, questionner une partie de la population pour connaître les attentes du public et surtout le prix qu il est prêt à mettre dans un vide-tube. À 10 les 3, ces petits objets malins ont vite trouvé preneur. Vid & Co se prépare maintenant au concours des mini-entreprises qui est organisé par Entreprendre pour apprendre. Son objectif est de surpasser la mini-entreprise de l année dernière, qui avait déjà gagné un prix. Mais les élèves sont sereins puisqu ils vont jusqu au bout! Un parrain motivé Lucie Fieck, Clémence Guillomet, Reyhan Olcer et Marie Touch d entreprise engagée», affirme Pascal Jung. Pascal Jung travaille chez Sojinal, à Issenheim, l une des principales entreprises de lait de soja. Cette année, il était également le parrain de la mini-entreprise Vid & Co du collège Beltz de Soultz (lire ci-dessus). Pendant ses heures de travail, le parrain de Vid & Co a aidé les élèves à avancer le mieux possible dans leur projet et donc à réussir. «C est un projet intéressant, qui aide les élèves à se découvrir et à comprendre le monde de l entreprise», souligne Pascal Jung, qui se souvient avoir été perdu lors de son premier jour de travail en entreprise. C est pourquoi il a souhaité permettre aux élèves de se faire une idée réaliste du monde du travail. «Nous, Sojinal, nous nous considérons comme une entreprise responsable dans la société.» En effet, les entreprises parlent souvent de RSE (responsabilité sociétale des entreprises), avec une partie «soutien aux jeunes en formation». C est pourquoi «parrainer cette démarche de mini-entreprise correspond complètement à notre philosophie Pascal Jung a été élève au collège de Soultz. «En 3e, j aurais aimé participer à une telle mini-entreprise, cela m aurait beaucoup plu L odeur de l encre, le bruit des machines La fabrication du journal «L Alsace» à Mulhouse et la découverte des rotatives impressionnent toujours les visiteurs. Archives L Alsace/Lionel Vadam Techniquement, la confection du journal s organise autour des rotatives. Tout d abord une machine permet le déroulage des bobines de papier. Quelque 20 rouleaux d une tonne chacun sont nécessaires chaque jour pour imprimer journaux. Comme les bobines ne sont pas «infinies», une nouvelle bobine est collée sur l ancienne au fur et à mesure, sans que cela se voie. Le papier étant recyclé, il a par conséquent un aspect «vieilli». À Soultz, près d un élève sur trois est membre de l UNSS, l Union nationale des sports scolaires. Soit précisément 268 élèves licenciés! Un beau record. En général, ce sont les professeurs de sport qui encadrent ces séances d UNSS. Au-delà des entraînements hebdomadaires, des stages de ski et de VTT sortent les élèves du cadre scolaire et permettent aux collégiens de progresser. Les élèves aiment pratiquer des activités comme le VTT, le ski ou encore l équitation Il y a aussi des compétitions et, à travers elles, les jeunes sportifs apprécient de se confronter à d autres élèves d autres collèges. Un exemple : le pentathlon. Soit cinq épreuves pour lesquelles cinq copains d un même collège affrontent d autres équipes d autres établissements. Au collège de Soultz, non seulement les élèves s entraînent, mais ils participent aussi au fonctionnement de l association sportive. Par exemple, ils ouvrent des permanences où chacun peut aller se renseigner. Ils ont aussi en charge une partie de l organisation, voire de l arbitrage. «Avec mes amis» «J aime beaucoup le sport et en faire avec mes amis est encore mieux», assure Farès Seghni-Fuhry, membre de la section UNSS du collège. Le collégien préfère ces entraînements aux cours d EPS : «Pendant les cours, l inconvénient est de ne pas être automatiquement avec ses amis. Par ailleurs, en UNSS, nous choisissons le sport que nous voulons faire, en cours c est imposé.» C est un peu comme dans un club, mais à l école! Le FSE, une structure au service des collégiens Léo Bernhard, Pierre Haberer, Adrien Klein et Kélian Krauss Les mini-entrepreneurs du collège Beltz ont été parrainés par Pascal Jung (à l arrière-plan, à gauche), salarié de l entreprise Sojinal à Issenheim. à l époque», assure-t-il. Et de reconnaître : «Savoir que j ai pu apporter ma contribution à la formation des élèves en transmettant une partie de mon expé- rience professionnelle est une réelle satisfaction.» Cette expérience a donc été aussi enrichissante pour Pascal Jung que pour les élèves participant au projet. Dans les coulisses de «L Alsace» Chaque jour, le journal L Alsace vit au son des machines. Il est aussi l aboutissement de nombreuses étapes. C est grâce à la magie de l écriture et des hommes que ce journal se trouve dès l aube dans la boîte aux lettres des abonnés. Justine Ciotta, Anthony Clement, Marie Liberda et Josian Vogelweith ASSOCIATION PRESSE Kenza Loumyi, Arno Mickeler, Baptiste Pfaff-Stanek et Eva Schwartz La course, la première épreuve du pentathlon UNSS, s est déroulée à Soultz au Gros Chêne, pour l ensemble du district. Archives L Alsace/Bernard Biehler Le papier est enfilé sur les rotatives. Les responsables expliquent que la rotative imprime à l aide des trois couleurs primaires et du noir. De plus, les rotativistes doivent faire un dosage permanent entre l eau et l encre pour l impression des journaux. Les pages, finalisées à l écran, sont transformées en plaques de métal, lesquelles sont installées sur la rotative. C est en passant sur ces plaques que les pages vont s imprimer sur le papier. Et attention, il y a une plaque par couleur primaire. Il faut donc quatre plaques pour chaque page «couleur» publiée dans le journal. À la sortie de la machine, le produit est fini, prêt à être lu. Une équipe effectue un contrôle de qualité régulier. Non seulement la rotative est impressionnante mais l odeur d encre qui s en dégage est intensément piquante. Les machines sont également très bruyantes. Sur le fond, ce sont les journalistes qui réalisent le journal. Des réunions avec les chefs de rédaction sont organisées tous les matins pour faire le point sur le journal de la veille et sur l organisation de la prochaine édition. Un métier passionnant Le Foyer socio-éducatif est une association qui propose des activités aux collégiens. Il est très actif au collège Beltz de Soultz. Rencontre avec les enseignants qui s en occupent. À quoi sert le Foyer socio-éducatif ou FSE? Le FSE a pour but d améliorer la vie des élèves au sein de l établissement, à travers différents clubs accessibles pour la plupart durant la pause de midi. Il y a par exemple le club jeu, où les élèves, quel que soit leur niveau, peuvent se retrouver pour un moment de détente. Le collège compte aussi un club manga, un club sciences ou encore un club nature. que Marie-Paule Bizzo, Dahlia Faas ou encore Céline Jonas. Il est nécessaire de préciser que tous les professeurs participant aux animations du FSE sont bénévoles. Que finance le FSE? Chaque année, le budget du FSE s élève à environ Cette somme finance bien sûr les clubs, mais aussi en partie les photos de classe, certaines sorties lorsque le collège est représenté à l extérieur. Le FSE offre également une sortie à Europa Park en fin d année aux élèves de 3e «responsables», c est-à-dire ceux qui n ont eu pendant l année aucune sanction disciplinaire (observation dans le carnet, exclusion de cours, etc.). D où les fonds proviennent-ils? Qui s occupe du FSE? Comme toute association, il est dirigé par un président, Jérôme Manigold, professeur de technologie, assisté par le trésorier, Philippe Truntzer, lui aussi professeur de technologie. Puis, les clubs sont gérés par des professeurs tels Le financement provient de la cotisation des élèves qui souhaitent participer, à savoir 4 par an. En 2014, 503 élèves sur les 800 que compte le collège ont cotisé. En outre, le conseil général du Haut-Rhin subventionne en partie le Foyer socio-éducatif. Outre l édition papier, des journalistes s appliquent aussi dans la mise en page du journal sur internet. Des mesures sont prises dans la filtration des commentaires qui ne doivent pas contenir de propos agressifs ou contraires à la loi. Le site est actualisé constamment. Le journaliste a un travail effréné mais passionnant. Il doit être à l affût des nouvelles et retranscrire les événements afin d informer et d intéresser le lecteur. C est aussi tout cela qu ont découvert les collégiens qui ont participé cette année à l opération Journal au collège. SUP12 La classe de 3e B du collège Robert-Beltz de Soultz, et leur enseignante Marie-Paule Bizzo, en visite au journal. Photo L Alsace/Vincent Voegtlin

13 13 Collège Félix-Eboué Fessenheim 4e 3 HANDIBASKET SANTÉ Lesjoiesdusportdansunfauteuil «Fumer tue»: tu m étonnes Ils sont une quinzaine, âgés de 21 à 62 ans, à pratiquer le basket-ball en fauteuil roulant au sein de l équipe de l Asco Mulhouse. Une activité sportive qui contribue à se maintenir en forme, mais aussi à s ouvrir aux autres. Thomas Roth, Camille Hegy, Gautier Dreyer, Lucas Marty, Coralie Franck et Léa Hassenforder À l initiative de deux élèves qui jouent au basket à Rustenhart, des collégiens de Fessenheim sont allés rencontrer les joueurs de l Asco Mulhouse l équipe de basket-ball en fauteuil roulant (ou basket fauteuil) à la salle Maurice Schoen a c k e r, r u e J u l e s - V e r n e à Mulhouse. Présidée par Jean Koenig, elle évolue en Nationale 2 poule B et est composée d une quinzaine de joueurs âgés de 21 à 62 ans. Dix clubs font partie de cette poule. En chiffres Le prix d un fauteuil de ville varie, selon le poids (plus il est léger, plus il est cher) et les options, de 600 à Les fauteuils de sport, eux, coûtent de 1500 à En France, il y a 83 clubs handibasket engagés en compétition. La cigarette électronique permet notamment d arrêter de fum e r. M a i s q u e n e s t - i l vraiment? Rencontre avec Taous Duss, médecin à Fessenheim, mais aussi Aurélie, de Dessenheim, qui fume depuis l âge de 16 ans. Oui clairement. Il faut acheter par contre des produits homologués produits en Europe. Le liquide est produit également en Alsace. Docteur Duss, que pensez-vous de la cigarette électronique? Il n y a pas de produits de combustion donc pas de toxiques qui se dégagent de la fumée, par contre commencer à fumer la cigarette électronique alors qu on ne fumait pas avant, c est une bêtise. Le mieux c est de ne pas fumer. Est-elle dangereuse? Non si on choisit des produits européens. match s est soldé par une belle victoire, 71 à 24, pour l équipe locale de l entraîneur Antonio Fernandes. L envie de rester Contrairement au basket valide, les équipes peuvent être mixtes, sauf en internationale. Lors des compétitions, ils ne peuvent faire jouer qu un seul valide sur le terrain. «Les joueurs sont classés par points de 1 à 5. Il faut donc faire attention aux points lors des changements. Il ne peut y en avoir que 15,5 sur le terrain», explique Antonio Fernandes, ancien joueur de basket et de handball valide, victime d un accident du travail à 25 ans. Pour lui, «le basket fauteuil permet physiquement de rester en forme». Pour d autres c est «un besoin pour être plus à l aise dans la vie», et ça permet de «changer du cadre du travail». «On se retrouve avec des personnes qui sont aussi en situation de handicap.» Pour Loïc Henninger, 26 ans, au départ, «le basket aide à décompresser pour les périodes difficiles comme les examens». Il a choisi de rester définitivement au club mulhousien : «je voulais bien venir, mais je ne voulais pas être un point noir pour l équipe. Durant le match, mon but était d inscrire au moins un panier. J ai réussi et ça m a donné envie de rester. Au départ, c était un concours que j avais fait avec un copain. Désormais je suis au club depuis 2008.» Au final, l Asco Mulhouse termine le championnat à la quatrième place et clôturera la saison par la Coupe de l Est le 14 juin à Besançon. ENGAGEMENT «Devenir pompier serait la réalisation d un rêve» Ils ont entre 11 et 16 ans et ont choisi de s initier, notamment, aux techniques de secours et de lutte contre l incendie au sein du centre de secours de Fessenheim. che, avant de se répartir par groupes pour la théorie puis participer aux épreuves pratiques. Les entraînements se font généralement dehors, qu il fasse beau ou qu il pleuve, sauf en hiver s il fait trop froid. Les groupes sont répartis en quatre grades. Pour reconnaître les différents grades, qui correspond e n t à q u at re a n n é e s d e formation, les JSP portent des carrés de couleurs différentes (bleu, jaune, vert, orange). Emma Schwander, Julie Goetz, Laura Poyard, Célia Ferraroli et Natacha Scherrer Un samedi après-midi par mois, les jeunes sapeurs-pompiers (JSP) de Fessenheim s entraînent. Ce jour-là, parmi les jeunes âgés de 11 à 16 ans, Robin et Alexis, 15 ans : «Devenir pompier après avoir obtenu le brevet des cadets serait la réalisation d un rêve de gamin. Les camions rouges, aider les personnes, c est passionnant.» Déborah, 11 ans, a débuté sa formation en septembre : «J ai voulu suivre ma famille. Mon père, mon grand-père et ma marraine sont pompiers.» «Pour sauver des personnes», ajoute Loïc, également en première année de formation. Quand on leur demande s ils aimeraient en fai- te traditionnelle de changer pour la cigarette électronique? C est mieux que la cigarette normale car il n y a pas de combustion chimique qui se dégage. Une quinzaine de joueurs porte les couleurs de l Asco. Ce jour-là, les joueurs mulhousiens rencontraient l équipe de Jarny. Le Tom Begue, Yanick Pelcenere, Anas Rahoui, Evan Richard et Romuald Meyer De quoi est-elle composée? Le liquide est composé d eau, d arômes et parfois de nicotine. Est-ce que vous conseilleriez à quelqu un qui fume la cigaret- Quels arguments lui donneriez-vous? Pour Aurélie, la cigarette électronique est un moyen pour réduire ou même arrêter de fumer, mais, ne sachant pas de quoi sont composés les liquides que l on inhale, elle n est pas rassurée. D autant que, d après des études scientifiques, certains composants sont cancérigènes. PATRIMOINE Red wie dir schnàwel gewachse ich* Eva Albini, Yanis Filet, Léa Noehringer, Marine Puissant et Clara De Belay L alsacien est davantage parlé dans les petites communes que dans les villes et les personnes âgées sont celles qui le parlent le plus. Rencontre avec des commerçants de la région de Fessenheim «Je ne sais pas parler alsacien. J arrive à peine à le comprendre», raconte une vendeuse de la boulangerie de Fessenheim. Mais elle souhaiterait apprendre cette langue «qui n est pas très agréable à entendre». De son côté une femme travaillant à l accueil du centre commercial de Fessenheimdonnesesexplications : «Je parle alsacien et je le comprends. J insiste pour le transmettre à mes enfants car je pense que cette langue est importante pour notre patrimoine culturel.» À Dessenheim, la boulangère commente : «Je parle alsacien depuis que je suis enfant. Mes parents et mes proches m influençaient pour que je le parle avec eux. Dans mes tournées, je parle alsacien et la plupart de la clientèle me répond en dialecte.» Le dialecte a un rôle très important dans la culture alsacienne. Pour les Alsaciens,c estlabasedeleuridentité régionale. Il faut donc être fier de notre accent. *Parle comme le bec t a poussé ÉCHANGES SCOLAIRES Séjour en Martinique Brevet des cadets La section des JSP a fêté les dix ans de sa création en octobre Archives L Alsace/Christian Werthe re leur métier, «Je ne sais pas, c est encore trop tôt pour savoir», répond Déborah, «Oui j aimerais bien», annonce Loïc. Les JSP participent à un entraînement à la caserne une demi-journée par mois durant lequel tous les grades effectuent une mar- À la fin du cursus, ils ont la possibilité de passer le brevet des cadets, qui valide les acquis cumulés tout au long des années de formation. Cet examen est pris en compte lors de l engagement chez les sapeurs-pompiers volontaires. Les élèves de CM2 de l école Arc-en-Ciel sont partis, au mois de mars, en Martinique dans le cadre d un échange scolaire. Archives L Alsace/Christian Werthe Louise Hanser, Pauline Hussherr, Eva De Castro, Mégane Brand et Séréna Michel Bonvini an Martinik (Bienvenue en Martinique)! Comme chaque année depuis 35 ans, dans le cadre des échanges scolaires entre l école Arc-en-Ciel de Fessenheim et celle de Schoelcher en Martinique, la classe de CM2 et son enseignante Cécile Papi sont partis pour un séjour en Martinique. Les élèves de la classe de 4e 3 du collège Victor-Schoelcher à Fessenheim, avec leur professeur de français Fabienne Ferrario (à gauche). Photo L Alsace/Carine Doppler SUP13 Ce voyage, initialement prévu en janvier, dont on leur a parlé depuis juin 2014, était très attendu. Les écoliers sont finalement partis le 10 mars et rentrés le 28 mars. Sur place, ils ont pratiqué des activités sportives comme la voile et le vélo. Celles-ci leur ont permis de mieux découvrir leurs correspondants. Ils ont également fait des visites culturelles : la Savane des esclaves, la forêt de Vatable situé dans la campagne des Trois- Ilets et la grande bibliothèque de Schoelcher. Ce n est pas pour autant qu ils ne sont pas allés à l école car ils avaient une salle à disposition dans l école Anse Madame B. Pour faire découvrir la culture alsacienne, les élèves ont proposé un spectacle composé de chants, de danses, le tout en costumes alsaciens. Le voyage a été financé d un tiers par la famille, d un tiers par la Ville de Fessenheim et d un tiers par l association «Nous irons à la Martinique». En Alsace En Martinique, le mode de vie est assez différent de celui de la France avec le climat tropical et les insectes, sans oublier le décalage horaire qui est de six heures en été et de cinq heures en hiver. Les correspondants martiniquais viennent en Alsace du 21 mai au 9 juin.

14 14 Collège Schoelcher Ensisheim 4e 3 LOISIR DESSIN Le trait d humour de Laurent Salles Caricaturiste et dessinateur de presse, Laurent Salles, qui fait rire de nombreux lecteurs dont ceux du journal «L Alsace», évoque son travail, l attentat de Charlie Hebdo et l importance de défendre la liberté d expression. réalise aussi des caricatures, ai fait des croquis d audience et réalise des bandes dessinées. La caricature est bien spécifique, elle vise à ridiculiser des personnalités par l exagération des traits, des proportions et des détails. Par exemple, je représente Sarkozy avec des oreilles pointues et Hollande est tout en rondeur. Mes premières idées d illustrations ne sont jamais les bonnes et je recommence souvent avant de trouver le dessin parfait qui sera sélectionné par mon rédacteur en chef puis publié dans le journal. Propos recueillis par Emmanuel Vanheeghe, Théo Jonett, Félix Caron, Charlotte Wendling et Amélia Ansel Avec son crayon, Laurent Salles témoigne de l actualité nationale et internationale dans différents journaux dont L Alsace. Le caricaturiste et dessinateur de presse âgé de 43 ans a évoqué sa passion pour sa profession mais également le drame des attentats de Charlie Hebdo lors de son passage au collège Victor-Schoelcher d Ensisheim. Laurent Salles, comment avezvous réagi en apprenant l attentat de Charlie Hebdo? Un SMS d une collègue m a appris ce drame. J ai immédiatement allumé la radio. Je me suis dit que ce n était pas possible, j ai éprouvé de la stupeur, de l incompréhension et la grande douleur d être touché, comme Charlie Hebdo, dans mon intimité. Tout s est ensuite enchaîné. J ai répondu à de nombreuses interviews, j ai fait beaucoup de dessins pour les journaux. Je me suis plongé dans mon travail afin d exorciser ma colère. J ai travaillé à fond pendant plusieurs jours et après j ai laissé tomber la pression. J ai alors ressenti une immense tristesse. Que représentaient pour vous les Vous arrive-t-il d être censuré? Laurent Salles : «Les caricatures visent à ridiculiser des personnalités par l exagération des traits, des proportions et des détails.» Photo L Alsace/Félix Caron dessinateurs de cette revue satirique? Comment définiriez-vous la liberté d expression? Cabu était un père spirituel. J ai grandi avec ses dessins en suivant le Club Dorothée. La force de ses dessins m a toujours impressionné. En suivant son exemple, je dessinais mes professeurs dans la marge de mes cahiers pour faire rire mes camarades de classe. Ensuite je l ai suivi sur des émissions plus politiques. J ai toujours voulu faire ce métier car le dessin m a toujours passionné, tout comme l histoire et la politique. Cabu était un modèle qui ne sera jamais remplacé. C est une des pierres angulaires de notre liberté, au même titre que le droit de vote ou la liberté de circuler. Quand il arrivait une tragédie dans le monde, je lisais Charlie Hebdo et cela me vengeait un peu. Les dessinateurs ont le pouvoir, et doivent le conserver, de rabattre le caquet des grands de ce monde. Comment naissent vos dessins? Pour moi, le dessin sert avant tout à faire rire sans dépasser les limites. Pour qu ils soient publiés, mes dessins ne doivent pas être choquants même s ils peuvent être décapants parfois. C est un rendezvous quotidien avec les lecteurs et je ne dois pas les décevoir. Pour que mes dessins soient acceptés par le rédacteur en chef, les thèmes traités ne doivent pas être trop sensibles. Par exemple, plusieurs dessins sur le crash de la Germanwings ont été refusés. Je peux traiter de la religion et de la politique, mais à condition que cela soit fait avec beaucoup d humour et que mes dessins soient compréhensibles par tous. Comme vous le savez, je ne fais pas que des dessins de presse, je SECOURS Du film «Tracers» au Parkour Élodie Peter, Chérine L bakh, Carla Culot et Amélie Maier Le film Tracers, réalisé par Daniel Benmayor, est sorti en février. L acteur principal est Taylor Lautner. Ce film parle d un jeune homme, Cam, qui a du mal à joindre les deux bouts et croule sous les dettes. Un jour, il renverse à vélo Nikki. Il tombe instantanément sous le charme de cette fille séduisante et complexe. Nikki fait partie d un gang des rues qui pratique le Parkour. Ce sport va l entraîner vers des territoires où il ne s était encore jamais aventuré. Ce film a beaucoup plu aux collégiens qui ont voulu en savoir plus sur ce sport : le Parkour. C est une discipline très physique, il faut courir, sauter, grimper, mais c est plutôt un loisir car il n y a pas de concours officiels. Un jeune garçon de 4e du collège Victor-Schoelcher d Ensisheim pratique ce sport et, lui aussi, est allé voir le film. Ce sport consiste à se déplacer très vite dans un espace urbain. Il a découvert cette discipline dans le film Yamakasi. «Je vous conseille de Le Parkour est une discipline très physique qui se pratique dans les espaces urbains. Photo L Alsace/Amélie Maier prendre des cours avant de pratiquer ce sport», a confié Tom. Ce collégien de 14 ans, pratique le Parkour tous les samedis, de 16 h à 18 h. Il change chaque semaine d endroit et le club a été formé sur les réseaux sociaux. «J aime beaucoup grimper et être rapide, c est très physique et il faut faire beaucoup d efforts», confie-t-il. Ce sport demande de l agilité et développe les muscles. Mais il y a des règles strictes : ne pas aller dans les propriétés privées, ni endommager le matériel urbain et surtout respecter les règles de sécurité. PARC Atterrissage de nouveautés au Petit Prince SURFER BOXE Lessapeurs-pompiers Enfiler gants, protège-dents professionnelstoujoursenalerte et monter sur le ring Louise Meyer, Manon Kappler, Raphaël Miesch, Thibaud Laucher et Tristan Kania En 2010, Johnny est devenu champion de France de boxe américaine. Christian Ballard, 50 ans, originaire d Ensisheim, est sapeur-pompier professionnel. Photo L Alsace/Anthony Ieraci Chloé Ballard, Melissa Terreaux, Guillaume Winnlen, Timothée Simon et Anthony Ieraci Les sapeurs-pompiers du Sdis (Service départemental d incendie et de secours) de Colmar lèvent le voile sur ce métier à la fois intéressant et difficile. Christian Ballard, 50 ans, originaire d Ensisheim, est sapeurpompier professionnel. Il exerce ce métier depuis 25 ans. En tant que professionnel, il fait beaucoup d interventions. Pour devenir professionnel, il faut passer un concours national. Il existe différents métiers au sein de la caserne : les mécaniciens, les électriciens, les menuisiers et encore beaucoup d autres. relations humaines. Les difficultés sont liées au fait qu il faut être sportif, avoir une bonne condition physique car les tenues sont très lourdes à porter. Christian Ballard précise : «C est difficile durant les premières interventions des jeunes recrues, surtout quand il s agit d enfants avec des accidents graves. L intervention la plus grave et la plus difficile sur laquelle je suis intervenu était l explosion du 26 décembre 2004 à Mulhouse où il y a eu 17 morts.» Laurent Munch, 20 ans, originaire de Colmar, est pompier volontaire depuis trois ans. Le soldat du feu explique : «On peut être jeune sapeurpompier dès l âge de 12 ans, et pour devenir pompier volontaire, il faut avoir 16 ans. Ce qui en fait une passportif, courageux, sion, c est que l on peut aider beaudiscipliné coup de personnes.» Ce métier lui a Les sapeurs-pompiers profession- appris le courage et l estime de soi. Il nels et les sapeurs-pompiers volon- est de garde pendant 24 heures. taires interviennent sur quatre Pour exercer cette passion, il faut secteurs : le sud (Saint-Louis), Mul- passerdesrecrutementsmaisiln ya house-rhin (Mulhouse), le centre pas de niveau d étude exigé. Les (Guebwiller) et le nord (Colmar). Les qualités pour ce métier sont qu il sorties effectuées tout au long de faut être sportif, courageux, très disl année sont à 70 % des interven- cipliné et disponible. Sa plus grande tions sanitaires, 10 % des incendies difficulté est de réussir à s intégrer et 20 % des interventions diverses. avec les professionnels. Son interles aspects positifs de cette profes- vention la plus périlleuse était sur sionàrisques?chaqueintervention une autoroute «lorsque quelqu un est différente et il y a beaucoup de est décédé.» À présent, il est entraîneur de boxe au sein du club d Ensisheim où de nombreux jeunes sportifs s entraînent régulièrement. Étant petit, Johnny a commencé ce sport pour apprendre à se défendre. Il a souhaité devenir entraîneur de boxe car il voulait enseigner ce qu il avait appris pendant toutes ces années. Il existe différents types de boxe comme la boxe thaïlandaise, anglaise, américaine, française et chinoise. À Ensisheim, les différentes disciplines pratiquées sont la boxe anglaise et américaine. La boxe est avant tout un sport de combat, mais elle sert aussi à se défendre et à placer des coups. Les filles sont les bienvenues. Pour commencer la boxe, il faut avoir entre 14 et 15 ans, mais dans certains clubs structurés, des enfants peuvent commencer ce sport dès l âge de 5 ans. Pour pratiquer la boxe, il faut quelques équipements indispensables : short de sport, gants, casque, protège-pieds, protègedents et des mitaines. La boxe n est pas un sport dangereux car tout est encadré. Lors des compétitions, il y a toujours un médecin et des coaches pour aider les combattants. À Ensisheim, les entraînements se déroulent au Duopôle le lundi, de 18 h 30 à 20 h, et le jeudi, de 18 h à 19 h 40. Le train, nouveauté proposée cette année au Petit Prince d Ungersheim, propose aux visiteurs de se promener dans le parc. Photo L Alsace/Vincent Voegtlin Mathilde Mensch, Ema Thiébaut, Élisa Delacôte, Grégory Bernhard et Tony Maltese Le parc du Petit Prince fête sa première année d existence à Ungersheim. Après la pause hivernale, le site a rouvert ses portes le 3 avril dernier. Les fondateurs du parc ont un objectif de visiteurs en En 2014, ils ont eu visiteurs au lieu des attendus. La direction espère enregistrer jusqu à entrées d ici trois ans. Deux nouvelles attractions, en fonction de la météo, sont proposées cette année. Des films en 3D vont époustoufler petits et grands. Une autre nouveauté, le petit train, qui est accessible de 0 à 110 ans. La locomotive peut tirer une quarantaine de personnes assises et permet de faire découvrir le parc. Le grand cinéma a été rénové pour accueillir jusqu à 400 personnes et un «Food plane» permet aux visiteurs de se restaurer dans les airs. Des images de l espace seront également projetées dans le grand hall qui abrite maintenant des trampolines géants. D après les retours enregistrés l an dernier, les spectacles animaliers se classent parmi les attractions les plus appréciées du parc, de même que les deux ballons qui emmènent les visiteurs à plus de 150 mètres de haut. À noter que les tarifs sont de 22 pour les adultes et de 16 pour les enfants. L entrée est gratuite pour les enfants de moins d un mètre. SURFER La classe Les élèves de la classe de 4e 3 du collège Victor-Schoelcher d Ensisheim, accompagnés de leur professeur de français Isabelle Sanchez. Photo L Alsace/Anne Thiébaut SUP14

15 15 Collège Jean-Monnet Dannemarie 3e A MÉDIAS MUSIQUE Le Sundgau a sa webradio Quand le talent va Crescendo La webradio Sound-Go est née en septembre 2013 lors d un premier direct dans une fête des rues. L animateur Arnaud Nussbaumer et sa bande sont en direct chaque semaine pour une bonne dose d informations et de rigolade. tement chez l habitant. La radio peut émettre de n importe quel endroit, par exemple depuis la foire Sainte-Catherine d Altkirch. «Il suffit d une connexion internet pour émettre, c est rapide et gratuit!» Par Mélanie Schober, Maeva Choisel et Léa Marie «La web, c est l avenir de la radio» pour les deux fondateurs de Soundgo. Derrière cette radio disponible exclusivement sur internet, deux passionnés de musique et de soirées festives : Arnaud Nussbaumer et Hervé Moulin. Ce dernier avait fait ses armes sur NRJ, Radiostar ou Fun Radio, en Franche-Comté, avant de revenir au micro dans le Sundgau. Partie d une idée lancée au cours d une simple soirée entre amis, la web-radio Sound-Go fait désormais partie du paysage médiatique du Sud-Alsace. Et pas seulement pour les nostalgiques de Porte Sud, radio locale qui avait autrefois connu ses heures de gloire sur la bande FM. La radio Sound-Go avait fait sa première apparition en direct sur le web lors de la fête des rues de Dannemarie, en septembre Arnaud Nussbaumer et Hervé Moulin Mieux que la bande FM L animateur et cocréateur de la radion web Sound-Go, Arnaud Nussbaumer. l ont d abord lancée pour combler un manque : voilà des années qu il n y avait plus de radio locale dans le Sundgau. D où l idée de créer «un média audio dynamique ancré dans un territoire local». Une belle occasion de déconner à l antenne en toute liberté! Avec une bibliothèque de plus de titres, Sound-Go propose une programmation musicale variée tout au long de la journée. L équipe compte maintenant quinze personnes. Les émissions se font à chaque fois en direct, soit à domicile soit depuis un bar du Sundgau, où l équipe a installé son matériel. Avec leur émission Sound-Go live show, diffusée en direct, les animateurs s invitent aussi dans la rue, dans les commerces ou même direc- Écoulable uniquement et gratuitement depuis internet (sur la radio sundgauvienne reste accessible tous les jours et 24 h/24. À l antenne, on parle de tout : sujets d actualité, people, sport, humour, etc. Les animateurs réalisent également des interviews en appelant des personnes en direct. On peut se connecter à la radio et parler en direct avec Arnaud Nussbaumer et ses compagnons de radio. Comme Corine Marie, qui est animatrice dans la webradio. Sound-Go espère bien profiter de l engouement grandissant pour les radios internet. Comme aux ÉtatsUnis, où le web est déjà en passe de supplanter l illustre bande FM SANTÉ Ces ados qui vapotent Vapoter plutôt que d allumer une cigarette : une pratique qui s étend ces dernières années dans toutes les strates de la population. Lors d une visite scolaire à la gendarmerie en début d année, nous avions ainsi croisé un gendarme qui avait remplacé sa bonne vielle clop par une e-cigarette. D où vient cette pratique? Pourquoi l adopter et surtout est-elle aussi en expansion chez les jeunes? Un rapide sondage réalisé dans la courderécréationnousapermisde nous rendre compte que même les plus jeunes utilisent aujourd hui la cigarette électronique. Deux jeunes ont ainsi avoué utiliser la e-cigarette. Ce qui les attire : les arômes et l absence de nicotine. S ils sont de plus en plus nombreux L orchestre de Dannemarie, baptisé Crescendo, est composé de 26 musiciens, tous amateurs et unis autour d unmêmeamourdelamusique.cettepetiteéquipeseréunittouslesmardis soir. Pendant deux heures, ils partagent leur passion pour les notes etlesportées,lesrythmesetlesmélodies, tout ce qui va permettre de faire surgir de leurs instruments, dans une belleharmonie,unairtristeouentraînant qui va les emmener ensemble sur d autres rivages. Ils aiment tout particulièrement les musiques rythmées qui mettent de l ambiance dans tout Dannemarie et qui permettent à ces amateurs de développer des liens solides qui les rapp ro ch e n t, d e ré p é t i t i o n s e n répétitions. Ils jouent aussi bien du jazz que de la valse, de la musique de films, de la variété Ces camarades qui forment un ensemble de onze cuivres (trompettes, trombones, etc.), de dix bois (clarinettes, flûtes traversières, etc.) et de trente percussions (batteries,bongo,etc.),savents amuser et rigoler tout en travaillant. L orchestre participe rarement à des concerts mais le nombre n est pas représentatif de la qualité de leur présentation. D ailleurs, ces quelques représentations leur demandent déjà beaucoup de travail et de répétitions. On peut se demander où ils trouvent cet enthousiasme. Àl imagedenotrecamaradedeclasse Benjamin Hunold, féru de musique et motivépourretrouver,àchaquerépétition, ses meilleurs amis pour rigoler et travailler ensemble autour d une passion commune. Benjamin Hunold est maintenant batteur depuis bientôt dix ans. Jouer de la batterie l apaise, le détend après une longue journée, confie l intéressé Unemairiejoueles promoteurs Par Jonathan Hoell, Eloy Brunner, Alexis Rochereau, Maximilien Rust et Erwan Stemmelin à l essayer, peu d entre eux deviennent des vapoteurs réguliers. Ce qui renforce l hypothèse selon laquelle les jeunes succombent davantageàunphénomènedemode, tandis que les consommateurs plus âgés sont dans une réelle démarche de sevrage. Même si 9 % des utilisateurs avouent n avoir jamais ou presque fumé de tabac, tous les «vapoteurs» réguliers sont ou ont été fumeurs. La e-cigarette reste avant tout une porte de sortie du tabagisme. Plutôt que de faire appel à un promoteur privé, le village d Hagenbach a choisi de commercialiser lui-même vingt parcelles de son nouveau lotissement «Les prés». Une opération rentable. La e-cigarette séduit même les plus jeunes Qu est-ce qui attire les jeunes vers la e-cigarette? D abord les arômes variés. En effet, dans le fonctionnement de la cigarette électronique entre en jeu un liquide qui va diffuser des parfums dans la vapeur. La variété est très large, des plus classique au plus insolite Le jeune a davantagedelibertépourexprimer sa personnalité. L absence de nico- Laurie Dorr, Benjamin Hunold, Quentin Kindel, Hugo Fisher, Samuel Dupon et Benoit Schrembacher Archives L Alsace URBANISME L usage de la cigarette électronique s est étendu ces dernières années dans toutes les couches de la population, y compris chez les adolescents. Un simple effet de mode? Par Angeline Garofalo, Élodie Zwenger et Yansens Shérilyn Une partie de l orchestre Crescendo de Dannemarie. tineoud élémentsaddictifsestune bonne raison pour vapoter. Les jeunes ont l impression de pouvoir «fumersansrisque».pourtant,on ne connaît pas encore les effets véritables du vapotage. Difficile donc de garantir une absence totale de dangerosité. Les données sont encoretrèsinsuffisantes,maisdéjàon peut affirmer que la majorité de ceux qui ont expérimenté une fois le produit ne l adopte pas forcément de façon régulière. Pas sûr donc que le fait de vapoter ne pousse pas ensuite à adopter l usage du tabac. Comme pour le tabac, la vente de la e-cigarette est interdite aux mineurs. Pour Hagenbach, cette année 2015 commence par la mise en œuvre d un vaste projet d agrandissement du village. Philippe Rochereau est premier adjoint au maire de Hagenbach et a ce dossier à cœur. Il explique que ce projet enrichit la commune de Hagenbach et agrandit ce petit village d une population d environ 800 habitants. La commune a voulu construire un lotissement pour attirer de nouveaux habitants. C est essentiel pour la vie du village qui ne veut pas voir fermer son école et vieillir sa population. Il faut par conséquent attirer des familles jeunes avec enfants. Un nouveau lotissement communal à Hagenbach. Au total, le lotissement occupera m² avec la voie d accès pour un budget de Il s agit de terrains communaux car, dans la commune, on ne trouve guère de terrains privés à vendre. La commune joue le rôle de maître d œuvre dans ce dossier. Vingt parcelles sont prévues pour la construction de vingt maisons. À l heure actuelle, 15 demandes ont déjà été acceptées. Et trois maisons sont sorties de terre. Il reste cinq parcelles pour les personnes cherchant un bien immobilier à un coût plus raisonnable que dans d autres secteurs, notamment à proximité de la frontière suisse. La classe SOCIÉTÉ Et si on lâchait nos écrans? Angela Rodeghiero, Guillaume Ellerbach, Jérémy Ferreira et Gregory Gentzbittel Aujourd hui, presque tous les adolescents possèdent des écrans et s y exposent à longueur de journée. Nous avons voulu savoir si les jeunes pouvaient s en passer et si tout le monde était dans la même situation vis-à-vis des écrans. Tous cyberdépendants? «Sans mes jeux, je me sens comme mort», reconnaît Jérémy, 15 ans. Élève de troisième à Dannemarie, l adolescent passe en moyenne cinq heures par jour rivé à un écran. Télévision, tablette et autres consoles le tiennentsousleuremprisedesheures durant. Plus grave encore, il est prêt à manquer les cours un samedi matin pour participer à une compétition de football virtuel. Combien de personnes sont dans le même cas que Jérémy? Nous avons mené l enquête Photo Vivian MILLET SUP15 Un rapide sondage a été mené dans notre collège, auprès de quatre classes de troisième. Sur la petite centained élèvesconsultés,laquasi-totalité passe chaque jour plus de deux heu- Les adolescents sont friands des réseaux sociaux. Archives L Alsace res et demie devant des écrans. Pas moins de 22 % seraient prêts à manquer une journée de cours pour rester devant leurs écrans et 77 % des élèves consultent tous les jours leur portable,télévision,console,ordinateurou tablette.ilssontainsi61%àconsacrer plus de deux heures par jour à leur télévision, 45 % à leur ordinateur et 40 % aux jeux vidéo. À l échelle nationale, 91,5 % des adolescents passent plus de deux heures par jour devant les écrans, souvent au détriment d autresactivitéstellelalecture.cette tendanceseretrouvetoutautantchez les filles que chez les garçons et concerne significativement les jeunes à partirde13ans.etsionlâchaitunpeu nos écrans?

16 16 Collège René-Cassin Cernay 3e C COLLÈGE RENÉ CASSIN DE CERNAY, 3EC Pompiervolontaire, «pourêtreutileàmacommune» Lionel Koenig est sapeur-pompier volontaire depuis 25 ans à Steinbach. Il nous raconte comment il est devenu pompier et son quotidien. Comment êtes-vous appelé? Faut-il que vous restiez à la caserne? Y a-t-il des exercices obligatoires à faire chaque semaine pour s entretenir? La classe de 3e C du collège René-Cassin de Cernay en visite au siège de «L Alsace» en mars. Photo L Alsace/Mathieu Lerch Comment et pourquoi ce choix? Qui dirige les interventions? C était une tradition familiale : mon père était pompier et, à mes 16 ans, j ai intégré l équipe. J étais passionné par le milieu de l urgence, du secours à la personne, et j avais aussi envie de me rendre utile. J appréciais aussi l esprit d équipe, la cohésion et le côté civique qui permet de répondre à pas mal de problèmes quotidiens des gens. Le COS : le commandant des opérations de secours. Quand l intervention est limitée à un seul véhicule de secours, le commandant, c est le chef d agrès de l engin. S il y a plusieurs engins, c est des chefs de groupes : il y a différents niveaux hiérarchiques, mais il y a toujours un commandant des opérations de secours, de la plus petite intervention à la plus grosse qui nécessitera beaucoup de sapeurs-pompiers. Il faut toujours avoir une bonne condition physique et mentale. Être bien dans sa tête. On a 40 heures obligatoires de formation par an sous forme d exercices plus huit heures dans le domaine du secourisme. Donc on a un exercice mensuel de quatre heures pour maintenir les acquis, plus des formations complémentaires pour acquérir de nouvelles compétences. MODE J ai commencé à 16 ans tout rond, ça fait donc 25 ans cette année. On n a pas d astreinte en caserne donc on est appelé par bip et on part de notre domicile pour rejoindre la caserne. Gautier Banz, Léo Jimenez, Dylan Bile et Alexandre Janon À quel âge êtes-vous devenu sapeur-pompier volontaire? Qu est-ce que cela change dans votre quotidien d être pompier volontaire, quelles sont les obligations? C est une activité très prenante : pompier, on l est un peu toute la journée. Une grande partie du temps libre est consacrée à l activité de sapeur-pompier volontaire à la fois lors des formations, des interventions, du maintien des connaissances et des exercices. C est une organisation particulière à trouver. Un bon équilibre entre la vie professionnelle, l activité de sapeur-pompier et la vie familiale. Quand on est sapeur-pompier volontaire, c est comme si on avait deux métiers. À combien devez-vous sortir lors d une intervention? Le minimum, c est deux, on ne peut jamais sortir seul. En principe, on sort en fonction de l effectif réglementaire des engins. Pour un fourgon-pompe tonne léger, par exemple, on est à six sapeurs-pompiers. Est-ce que vous avez déjà sauvé quelqu un? Oui, on a quand même eu des interventions qui nous ont permis de sauver des personnes, adultes et enfants, donc c est une satisfac- Lionel Koenig. Photo Léo Gimenez Quelles sont les interventions type à Steinbach et dans les environs? tion personnelle, c est sûr. Quelle intervention vous a le plus marqué? Toutes celles qui concernent les enfants. Parfois aussi lors d accidents, de feux plus impressionnants que d habitude ou parfois lors d interventions insolites avec des animaux. Qu est-ce que cela vous apporte d être pompier volontaire? La possibilité de vraiment remplir un rôle de citoyen, d être utile. Parfois, on porte secours, on va vraiment sauver une vie et d autre fois, on va juste aider quelqu un dans la commune et c est intéressant aussi. Et puis pouvoir faire partie d une équipe ainsi que la fierté d être sapeur-pompier. Les plus courantes aujourd hui, ce sont quand même tous les problèmes d urgence de secours à la personne : une personne inconsciente, un malaise à domicile, un arrêt cardiaque. Aujourd hui, la majorité des interventions de pompiers sont du secours à la personne. En deuxième lieu, il y a toutes les opérations diverses : inondations, épuisement de locaux, coulées de boues, sauvetage d animaux et puis les interventions les moins courantes ce sont les feux, finalement, qui représentent environ 7 % des interventions. Pour finir, combien d interventions faites-vous environ par an? En 2014, on a fait une centaine d interventions à Steinbach et dans les environs. TRANSPORTS JEUNESSE Trainsàl heure :quelleréalité? Qu est-ce qu un JSP et à quoi ça sert? Carlo Furstoss, Soukaïna Beggar et Medhi Meghzili Alors que la SNCF a publié un bilan de régularité exemplaire pour le TER Alsace, les trains en retard sont plus que jamais dénoncés par les usagers. Quel est vraiment l état de la situation? Quelle est la réelle définition d un retard? Décryptage. Le réseau du TER alsacien est l un des plus denses de France avec près de 630 km de voies et 750 trains qui y circulent chaque jour. Malgré ces multiples contraintes, le bilan de 2013 (le dernier en date) dressé par la SNCF place le TER Alsace au premier rang national en terme de régularité, avec 96,3 % de trains à l heure. Mais alors, comment expliquer le mécontentement des voyageurs? Une première réponse réside peutêtre dans la définition même d un retard. À la SNCF, ils ne sont comptabilisés qu à l arrivée à la dernière gare du parcours. Un train peut donc prendre un retard conséquent sur une partie du trajet et rattraper son horaire avant le terminus. Les voyageurs descendus à une gare intermédiaire seront mécontents, mais le retard n est pas pris en compte. pas comptabilisée. Là encore, les usagers observent souvent des allongements de temps de trajets. Dans les 4 % de trains en retard restant, les voyageurs dénoncent une mauvaiseinformationquantauxraisons du problème. On trouve en effetdesmotifsassezvariés,«ànepas prendre au mot» d après un opérateur de la circulation. «Nous avons une liste de motifs prédéfinis, et nous devons en choisir un pour chaque retard. Parfois, c est assez abstrait par rapport au contexte réel.» En effet, si l on prend l exemple de la ligne de tram-train MulhouseThann, exploitée en commun par la SNCF et Soléa (transports urbains de la ville de Mulhouse), certains retards ont pour motif «problème sur un réseau étranger». Ce motif signifie tout simplement que le problème est survenu sur le réseau Soléa, étrangerauréseaunationalexploité par la SNCF. Alors, amis Thannois, pas de panique si votre tram-train à des problèmes à l étranger! SURFER transparence/barometre pour connaître la régularité sur votre ligne. D autres augmentations de temps de parcours sont souvent dues à des travaux, nécessitant des abaissements de limitation de vitesse ou fermetures de portions. Les horaires sont aménagés et des cars se substituent parfois aux trains. Des nouvelles fiches horaires temporaires sont alors mises en place afin d informer les usagers. Ces modifications étant annoncées, elles ne sont pas non plus prises en compte dans les chiffres de la régularité. Toute modification (même une suppression totale d un train) prévenue au plus tard à 16 h la veille n est Les auteurs de cet article, le 9 mars dernier. Sarah Antoni, Maëva Lebrun, Théana Rougnon-Glasson, Roseline Erbland et Clémence Muringer Tous les ans, au collège René-Cassin à Cernay, a lieu une journée chic pour les élèves de 3e. Elle est organisée par le CVC (conseil de vie collégienne) depuis C est Mme Witz, conseillère principale d éducation du collège, qui est à l origine de cette idée. Cette année, la journée a eu lieu le lundi 9 mars (une centaine de jours avant les épreuves du brevet, comme le veut la tradition.) Pendant cette journée, les élèves de 3e sont invités à s habiller de façon élégante. La plupart des garçons étaient vêtus d un jean ou d un pantalon et d une chemise, certains Photo Lilia Antoni portaient également un nœud papillon ou une cravate. La plupart des filles portaient robes, jupes et chemises et chaussures à talon, parfois achetées spécialement pour l occasion ou précédemment pour un mariage ou autre. Les collégiens étaient curieux, le lundi, en arrivant, de savoir comment les autres élèves de 3e allaient s habiller. Des élèves se sont mis sur leur 31 car ils ont trouvé une occasion de s apprêter et de prendre soin d eux. D autres aiment s habiller de cette manière et ont trouvé cette idée sympathique. Des troisièmes du collège n ont pas joué le jeu car d après eux «ça ne sert à rien» ou cela ne les intéressait pas. Il en faut pour tous les goûts! MÉTIERS Partir pour réussir Jeanne Burger, Apolline Côme, Cléa Dagens et Laurène Fouquet Les jeunes peuvent découvrir le métier de pompier. Fadia Benzerguine, Étienne Debrosse, Gloria Walter et Melvyn Steger Les JSP (Jeunes sapeurs-pompiers) sont des jeunes de 10 et 16 ans, qui ont envie de découvrir le métier de pompier. Ils sont 1400 dans le HautRhin. LesJSPdécouvrentlematériel,participentàdesmanœuvresetdescérémonies pour gagner en courage et évoluer dans une équipe, partager des valeurs. Les conditions? Être âgé au moins de 10 ou 12 ans (l âge minium varie selon les casernes), avoir l autorisation du représentant légal, remplir les conditions d aptitude médicale. Les JSP suivent une formation pour devenir, à 16 ans, pompiers volontaires. Interview d un JSP de Wittelsheim, Sofiane Benzerguine. Comment as-tu connu les JSP de Wittelsheim? Un copain qui était déjà JSP m en a parlé,j aiétéintéressédoncjesuisallé m inscrire à la caserne. Combien êtes-vous dans le groupe? Y a-t-il une bonne ambiance? Pourquoi les usagers ont-ils le sentiment que les trains sont souvent en retard? Photo Carlo Furstoss Les stars au collège Dansnotregroupe,noussommesune vingtaine. Il n y a que deux filles et une très bonne ambiance : on ne se connaissait pas tous au début mais maintenant, on est une bande de co- Photo Melvin Steger pains. À chaque fois qu on va en camp ou en sortie, on est heureux d être entre nous. Vous vous entraînez quand? Comment? Tous les dimanches. Une semaine sur deux,c estunentraînementphysique donc on fait du sport. Et l autre semaine, c est formation : on apprend les manœuvres de pompiers, on découvre le matériel. Les professionnels viennentnousparlerdeleurexpérience. Quel est ton plus beau souvenir? Quand on est allé dans le Jura pour faireuneviaferrata.c estunitinéraire sportif, situé sur une paroi rocheuse, équipé avec des éléments spécifiques destinés à faciliter la progression et optimiser la sécurité des personnes qui l utilisent. Courir une via ferrata est une activité intermédiaire entre randonnée pédestre et escalade. C était très physique, mais on s est tous surpassé et au sommet on a vu un paysage magnifique. Ça nous a encoreplussoudésetaprouvéqu onest capable. On était parti défaitistes mais on a tous réussi. Penses-tu en faire ton métier? Non. Mais devenir pompier volontaire, pourquoi pas. SUP16 Certains en rêvent, d autres le font : partir à l étranger pour réussir sa vie professionnelle. Magalie Kippelen, coiffeuse altkirchoise qui rêve de percer dans le monde de la coiffure artistique à l étranger, raconte son parcours. Elle a ouvert sa première boutique à 24 ans, à Altkirch. C était en juin Au préalable, Magalie avait suivi le parcours classique (neuf ans de formation au CFA de Mulhouse où elle obtient un brevet professionnel, un brevet de maîtrise supérieure, une mention complémentaire et le diplôme du meilleur apprenti). En plus de la gestion de sa boutique, elle enseigne dans les lycées professionnels et fait partie du jury du brevet de maîtrise. Jusqu ici, elle a formé six apprentis qui ont réussi du premier coup leur diplôme. Cette année, à titre personnel, elle arrive troisième finaliste nationale française du conco u r s m o n d i a l Re d lo n ( u n concours de coiffure artistique). La réalisation de Magalie Kippelen pour le «Tour de France photo». Photo Stephan Deneuvelaere de la routine habituelle, elle voudrait aller plus loin et dépasser ses limites. C est pourquoi Magalie a comme projet de partir au Canada. Elle fait partie de l association «Tour de France Photo», qui consiste à faire des photos de coiffures dans des endroits différents en France. L une de ses photos a été choisie pour faire la Une d un magazine reconnu. Le Canada a un potentiel très reconnu pour y travailler, c est pourquoi il y a de plus en plus de monde à vouloir y aller. Magalie s inscrit chaque année sur internet pour obtenir le «Passeport Vacances Travail» (PVT), cette inscription est réservée aux moins de 35 ans. L an dernier, en une seconde, plus de 40 milles personnes avaient déjà cliqué. Pour se faire accepter, il faut «montrer patte blanche». Magalie voudrait d abord coiffer pour des grandes marques (shooting photos), des films, gravir les échelons. En France, Magalie trouve que les travailleurs indépendants ne sont pas assez reconnus par rapport au travail fourni. Magalie travaille 60 heures par semaine. C est pourquoi elle voudrait évoluer, sortir Après ses 35 ans, Magalie sera trop âgée pour obtenir le PVT, alors elle voudrait tenter sa chance autre part qu au Canada, toujours à l étranger, mais dans de grandes villes tout de même.

17 17 Collège Conrad Alexandre-Gérard de Masevaux 4e 3 MÉTIERS ARMÉE Didier Sansig, un homme qui aime sa ville Une vie d adjudant Adjoint au maire, c est du travail, mais est-ce un métier? Didier Sansig, adjoint au maire de Masevaux, explique son rôle et ses missions. tion. En 2008, élu maire, Laurent Lerch m a proposé un poste de conseiller municipal. Et le conseil m a confié un poste de conseiller communautaire à la communauté de communes de la Doller, ainsi qu un poste au bureau du conseil de développement du pays Thur Doller, et de la Sictom. J y ai siégé pendant six ans, en exerçant en parallèle mon métier de technicien de maintenance chez Endress + Hauser. Puis en 2014, le maire m a proposé le poste d adjoint. Propos recueillis par Marco Kalt, Gautier Messerlin, Albin Demoulin et Hugo Pion Dans le cadre de Journal au collège 2015, nous avons rencontré Didier Sansig, adjoint au service technique et à la gestion de l eau et de l assainissement de la Ville de Masevaux. Didier Sansig, quelles sont les qualités nécessaires pour faire votre métier? À vrai dire, il ne s agit pas d un métier mais d une fonction. J occupe un poste d élu. J ai été choisi et proposé par le maire pour ce poste d adjoint au service technique et à la gestion de l eau et de l assainissement et le conseil municipal m a élu. Didier Sansig (deuxième à droite), sur un chantier de la ville. naux, de la gestion de l eau et de l assainissement, et j aide lors des différentes manifestations de la ville. Je gère le budget de notre service et le personnel ainsi que le parc des machines. En quoi consiste votre fonction? La liste est longue car j assure le suivi des chantiers de la commune de Masevaux. Je suis responsable des espaces verts, de la voirie, du nettoyage, de l entretien et de la rénovation des bâtiments commu- Quelles études avez-vous faites pour arriver à ce poste? Il ne s agit pas d études, mais d un parcours. Il y a maintenant presque vingt ans que je me suis présenté sur une liste aux élections municipales, contre l ancien maire de Masevaux. Nous avons perdu. Le maire actuel, Laurent Lerch, qui, à ce moment-là était adjoint au service technique, m a proposé d entrer dans la commission municipale en tant que membre extérieur. J ai accepté et, pendant ce mandat, j ai appris comment fonctionne une municipalité en écoutant mes aînés. Je remercie M. Lerch pour son ouverture d esprit, car il n est pas facile de faire confiance à une personne de l opposi- Quels sont vos horaires d adjoint? J y consacre de 5 à 10 heures par semaine, cela dépend des moments. Il faut rajouter mes autres fonctions et réunions. Pour finir, pourquoi aimez-vous cette fonction? J aime l esprit d équipe et apprendre dans tous les domaines au quotidien. J aime aussi rencontrer des professionnels au travail, ce qui m apprend à me remettre en question en permanence. Devenir pompier, pour protéger et secourir Cyprien Fischer et Gaétan Behra protection coûte 3500 euros!» Sapeur-pompier caporal depuis quelques années, Alexandre Krzis, nous a parlé de son métier, qu il exerce en tant que responsable des incendies à l aéroport de Bâle-Mulhouse. Il est aussi chef de corps à la caserne de Bourbach-le-Haut. Quel âge faut-il avoir pour entrer chez les pompiers? «Nous servons à protéger les populations, à les secourir, à les aider quand ça ne va pas ou qu elles ont besoin de nous» nous explique Alexandre Krzis, qui exerce ce métier passionnant et très prenant. En effet, il faut consacrer du temps pour les formations, la vie de la caserne, les exercices et tout cela pour gagner un peu plus que le Smic. Le samedi, les JSP s exercent aux manœuvres délicates, par exemple ils déroulent des tuyaux, ils se forment pour être opérationnels plus tard. Les JSP restent à la caserne, il faut avoir plus de 16 ans pour avoir le droit de sortir et d intervenir avec les pompiers.» «Chez les JSP, un jeune peut entrer dès 11 ans et pour les adultes c est 18 ans, sachant qu on peut rester pompier jusqu à 60 ans environ. Faut-il être sportif? Les pompiers en exercice à Bourbach-le-Haut. Combien faut-il d heures de formation pour devenir pompier? «Si on n est pas passé par les JSP (jeunes sapeurs-pompiers) il faut environ 75 à 90 heures de formation. «Quelle a été votre pire intervention? «Je crois que ma pire intervention c est quand j ai pris en charge une personne qui venait d être extirpée d un incendie. Elle était morte, à moitié carbonisée. Avec deux autres collègues nous l avons mise dans un drap.» Et la plus longue? «Ma plus longue intervention a duré quatre heures. C était pendant un feu de maison. L incendie a débuté à cause d un courtcircuit électrique. «Oui, très sportif. Logiquement chaque année on doit faire le parcours sportif des pompiers qui consiste à courir dans des chicanes et sauter une haie avec un tuyau sous le bras.» Heureusement, quand nous allons au feu, nous sommes bien équipés. Il est vrai que ce n est pas pour rien qu une tenue de Merci M. Kris de nous avoir accordé de votre temps pour nous faire découvrir votre métier. Allan Grandvoinet, Axel Scherzinger et Maeva Dantung Thierry Mercier, adjudant au 551e au régiment de train de Toul, nous a fait partager sa vocation. Il commence l aventure à 18 ans en parcourant la République centrafricaine, le Liban, le Tchad, la Côte d Ivoire et bien d autres pays encore. Après plus de 40 ans de métier, il raconte sa carrière. «Mon premier saut en parachute ne s est pas très bien déroulé, j ai atterri dans un arbre.» Lorsqu il était pris en embuscade, il se cachait et ripostait le plus vite possible. À la fin de son parcours, il a accumulé plus de 20 médailles et il n en est pas peu fier. Formé aux combats et aux tirs par des parcours et dans des centres de tirs, il a eu une vie très mouvementée. Il a formé des militaires, un enseignement passant par la discipline et le respect de soi-même et des autres. Il a aussi entraîné des recrues à ne pas se faire tuer au combat : «Nous apprenons le secourisme, le combat au corps à corps et nous faisons des stages commandos en N.B.C. (nucléaire, biologie, chimie)», a-t-il confié. Après une carrière militaire bien remplie, il s est reconverti dans les métiers du bâtiment. Malgré toutes ces années dans le milieu militaire, il a réussi à rester en vie. SANTÉ Aider des enfants et adolescents vulnérables Maryline est infirmière en pédopsychiatrie à la Maison bleue de Cernay. Un métier peu connu. Propos recueillis par Eva Podlinski et Marie Kieffer Maryline, en quoi consiste votre métier? Il consiste à aider, rencontrer et soigner des enfants et adolescents parfois vulnérables. La plupart des enfants et adolescents qui viennent à la Maison bleue sont atteints d autisme, d autres sont hyperactifs ou ont du mal à se concentrer. Quelles sont vos responsabilités? Les responsabilités de l infirmière en pédopsychiatrie sont de veiller à la sécurité de ces enfants ou adolescents fragiles. Pour cela, je mets en place le projet personnalisé de l enfant et je fais le lien avec leurs parents. Quelles études avez-vous faites? J ai fait un bac puis une formation d infirmière en trois ans. Par la suite, je me suis spécialisée en pédopsychiatrie. Combien d heure faites-vous par semaine? Les horaires varient en fonction des journées et des personnes qui sont de service. Habituellement, je travaille de 9 h à 17 h. Ce qui fait d environ 38 heures par semaine. Combien gagnez-vous? Le salaire varie, les premières années il est de 1450 euros, et par la suite il peut évoluer jusqu à 2400 euros. Rencontrez-vous des difficultés dans votre métier? La Maison bleue à Cernayleue, à Cernay. Photo L Alsace/Arnaud Viry Ce métier a plusieurs inconvénients, il est très bruyant et demande beaucoup de patience. Qu aimez-vous dans ce métier? Je le trouve gratifiant, intéressant et très agréable car il n est pas routinier. Les journées sont variées, je peux aussi faire des animations. Par exemple, chaque semaine j allais avec une petite fille autiste de 6 ans au centre équestre d Aspach-le-Haut. Cette petite fille communique et parle très peu avec les autres. Au bout de la 8e séance, elle a pris la longe et a prononcé un de ses premiers mots : «Rêve», c était le nom du poney. Cette histoire m a émue parce qu elle est porteuse d espoir pour les soignants et les familles. Le médiateur, ici, c est le poney qui sert à entrer en relation avec l autre et à apprendre au jeune autiste à communiquer. Magali, la femme qui murmure à l oreille des autistes Léna Raguin et Manon Kirtz Magali Narcon exerce le métier d aide médico-psychologique (AMP) et travaille à l institut SaintAndré, à Cernay, où elle s occupe de jeunes autistes (personne ayant des troubles mentaux). La classe de 4e 3 du collège Conrad Alexandre-Gérard de Masevaux avec la journaliste Isabelle Bollène, lors de la visite du siège de «L Alsace». Photo L Alsace/Mathieu Lerch SUP17 «J aime le contact humain et m occuper des gens en difficultés», nous confie celle qui exerce ce métier depuis neuf ans environ, après avoir passé un DEAMP, un diplôme d État d aide médico-psychologique. Elle gagne le Smic, soit environ Son travail consiste à proposer des activités aux jeunes autistes afin de les aider à s ouvrir au monde. Ainsi, elle leur propose par exemple l école du cirque, la médiathèque, la course à pied et des sorties, comme à Europapark, ou des visites. «J ai la charge de jeunes de 16 ans à 22 ans, parfois violents. Quand cela se passe mal et que les bagarres éclatent, j arrive à les calmer mais parfois je suis obligée d appeler un agent de sécurité.» Heureusement, en général, l entente est bonne entre les résidants et le personnel soignant comme entre collègues. Pour conclure, Magali aime son métier et les autistes l aiment.

18 18 Collège Mermoz Wittelsheim 4e B SANTÉ CINÉMA Vivre après le cancer Dans les coulisses de Kinepolis Le cancer est une maladie qui touche des centaines de milliers de Français, mais le nombre de personnes guéries augmente chaque année. Le taux de guérison en Europe dépasse les 60 %. Propos recueillis par Justine Rohrbach Dessin : Léa Tillier Se reconstruire après un cancer est une étape parfois longue et très personnelle. Pendant des mois, des personnes se battent contre cette maladie. Mais retrouvent-elles une vie «normale» après une telle épreuve?arrivent-ellestouteàgérer l incertitude, les séquelles physiques et psychologiques que leur laisse le cancer? Le Kinépolis de Mulhouse a ouvert le 25 décembre Photo Léna Sidoli Léna Sidoli et Zarah Montforte Un projectionniste de Kinepolis et Chérifa Bouatrous, hôtesse d accueil, nous dévoilent ce qui se cache derrière l écran du plus grand cinéma de Mulhouse. «Je ne voulais pas affronter le regard des gens ni leur pitié» Karyn, 40 ans, de Wittelsheim, atteinte d un cancer du sein, nous raconte. «J ai appris que j avais le cancer lors de ma première mammographie de contrôledes40ansprescriteparmon gynécologue.àcetteannonce,j aieu l impression de recevoir une grande claque.j aidemandéaumédecinsije pouvais m en aller, je ne voulais pas faire la queue pour payer car je ne voulais pas affronter le regard des gens, ni leur pitié. Une fois les analyses de confirmation faites, je me suis adressée à mon médecin de famille qui s est occupé de moi et m a envoyée chez un chirurgien. Après mon opération, qui s est très bien passée, et ma chimiothérapie, les premières difficultés physiques sont apparues : j étais tout le temps fatiguée, j avais mal au bras. Je devais reprendre mon métier mais j étais paniquée car je travaille dans un milieu avec des produits chimiques et cancérigènes. J ai aussi commencé à perdre la mémoire quand j avais trop d informations à la fois. Je devais donc réapprendre des choses qui, avant, ne me posaient aucun problème. À la maison, le plus dur a été de reprendre les tâches ménagères. Au début, j ai essayé de tenir propre ma maison, mais j ai dû très vite abandonner.pendanthuitmois,àpartfaire de la chimiothérapie et de la radiothérapie, je n ai rien fait. Pendant toute cette période, ce qui m a permis de me battre contre cette maladieétaitlesoutiendemesproches : mon mari, mes enfants, ma famille et les amis ; je me disais que je n avais pas le choix, que je devais le faire pour mes deux enfants en bas âge. «Depuis ma maladie, je vois la vie autrement» Depuis ma maladie, je vois la vie autrement. Il faut profiter de chaque jour et penser que tout peut s arrêter du jour au lendemain. J ai pu découvrir mes vrais amis, faire un tri dans ce qui est important et me rendre compte que la vie peut être très courte.j aiaussibeaucoupapprissurmoimême, que j avais besoin de l aide des autres, que je n étais pas aussi forte que ça. Ma famille, pour me redonner la joie de vivre, était toujours là pour moi, elle m a entourée pendant la maladie et d ailleurs c est encore toujours le cas aujourd hui.» Jen aipasétéchoquéeparsapertedecheveux La fille de notre témoin, âgée de 13 ans, raconte : «Le jour où ma maman a appris qu elle avait un cancer, j étais avec mon papa, on l avait accompagnée et on l attendait dans la voiture. Elle est venue en pleurant et j ai tout de suite compris ce qu elle avait (on avait parlé de ce sujet en cours de SVT et j avais aussi vu des reportages sur le cancer). J ai beaucoup pleuré car je croyais qu elle allait mourir. Pour moi le mot cancer était forcément associé à celui de la mort. Quand ma maman est rentrée à la maison après son opération et après ses différents traitements, je l ai beaucoup aidée : j ai mis la table, je lui apportais de l eau, de la nourriture, je lui rendais des services Étonnamment, je n ai pas été choquée par sa perte de cheveux car mon papa est chauve. J ai même participé, à l aide d une brosse, à les enlever quand ils ont commencé à tomber. Pour moi, le jour où les cheveux de ma maman ont commencé à repousser, cela voulait dire qu elle était guérie et j ai ressenti une grande joie.» ENSEIGNEMENT ENQUÊTE De plus en plus harcelés Les personnes âgées et les nouvelles technologies Kacem Rouba Leharcèlementaugmentedansles établissements scolaires. Le directeurdel écoleprimaireducentreà Wittelsheim et le conseiller principal d éducation de notre collège, M. Messara, évoquent le sujet. À l école primaire. Oui le harcèlement existe, mais les délégués doivent me dire s il y a un problème dans la classe. À ma connaissance, le harcèlement est moins fréquent à l école primaire qu au collège ou au lycée. Le harcèlement moral est plus présent chez les petits, car ils se font plus insulter que taper. Au collège. M. Messara, pourquoi le harcèlement est-il de plus en plus fréquent? Je pense que c est parce que les élèvessontdeplusenplusdifférentset de moins en moins tolérants. Les élèves jugent les autres sur leur physique,leurmentalité,leurintelligence, leur couleur de peau Comment agissez-vous en cas d agression? D abordonprotègel élèvequiaété agressé, puis on essaie de comprendre d où vient le problème et quels sont les faits. La sanction peut aller de la commission éducative à l exclusion définitive. Parfois les familles portent plainte. Que faites-vous pour lutter contre le harcèlement? Nous faisons de la prévention, nous formons le personnel pour qu il soit à l écoute des élèves Avez-vous déjà dû traiter des cas de harcèlement au collège? Oui, notamment moral et physique. Facebook est souvent la source. Auparavant, les élèves rentraient chez eux et étaient contents de ne plus voir ceux qui les embêtaient, mais maintenant quand ils rentrent et qu ils se connectent, ils se font insulter et nous avons vu que certains cas pouvaient mener au suicide. Le Kinepolis a été ouvert le 25 décembre 1999 et une cinquantaine d employés y trava i l le n t. «Ce c i n é m a e s t tellement grand que nous communiquons avec des talkies-walkies», nous informe Chérifa. En plus du cinéma, un laser-games, un minigolf et de nombreuses autres activités sont proposées au public. Des événements particuliers ont aussi lieu comme la projection d opéras, de ballets, de concerts ou des expositions qui sont transmises en direct par satellite. Les horaires des employés sont variables, par exemple Chérifa a commencé aujourd hui son service à 13 h pour le finir à 23 h 30. Pendant que les films sont diffusés, les employés sont en pause. Ils en profitent pour réapprovisionner les stocks et nettoyer. Des fraudeurs, il y en a beaucoup «Il y a des caméras partout, rien que dans le parking il y en a 46! Vous pouvez vous sentir Vincent Fanon, Salem Jung, Killian François et Anthony Leblanc Nous sommes allés interroger nos grands-parents et des personnes âgées de la maison de retraite de Wittelsheim pour savoir comment ils ont vécu le passage aux nouvelles technologies. Mme Sally, 71 La classe de 4e B du collège Jean Mermoz de Wittelsheim, lors de la visite du siège de «L Alsace», le 12 mars dernier. Photo L Alsace/Mathieu Lerch ans, nous raconte : «Mon premier appareil technologique a été un appareil photo. Aujourd hui, je possède un ordinateur, un smartphone, une télé et j ai même un compte Facebook pour discuter avec mes amis! Cela permet de ne pas rester seule.» Elle les utilise tous les jours et ne peut plus s en passer. Une autre personne, Mme X, dont le premier appareil a été une radio, n aime pas, quant à elle, utiliser les appareils modernes. Elle a juste une vieille télé et affirme : «Je n ai pas suivi le mouvement, je suis de la vieille école.» M. Fanon, 65 ans, possède un ordinateur, un écran plat, une Xbox 360 et même un smartphone qu il manipule aisément et utilise tous les jours. «C est super!», nous confie-t-il. Enfin, Mme Jung profite des réseaux sociaux : «Je peux voir mon fils grâce à Skype quand il est en déplacement.» Mais elle nous avoue : «Même si je ne me débrouille pas trop, mes petits-enfants sont là pour m aider.» SUP18 Un soutien-gorge et un slip retrouvés «Le plus souvent on perd ses clés ou son téléphone Mais cette fois-ci, c est une seule chaussure à talon, un soutien-gorge et même un slip qui ont été retrouvés!», déclare Chérifa. La projection des films est automatisée depuis Le projectionniste nous raconte : «Le film arrive sous forme de disque dur, ensuite on le charge dans le projecteur. Il faut des codes, si on ne les a pas, on ne peut pas projeter le film.» C est Kinepolis qui choisit la bande-annonce qui dure entre 15 et 20 minutes. «On programme le film dans une sorte d agenda, on met à quelle heure il commence et à quelle heure il finit, et le film se mettra automatiquement!» Maintenant, il ne vous reste plus qu à venir vous installer confortablement dans les fauteuils et vous laisser entraîner dans l univers de votre choix ÉVOLUTION 2045 : la vie dans le futur Sarah Wininger et Lilya BenHamed «sans président, c est la cata». Quelques personnes croient aux changements futurs, surtout dans le domaine de la technologie. «On utilisera des soucoupes volantes!» Voilà comment Thibault, 8 ans, se voit se déplacer dans une trentaine d années. «Sans président, c est la cata» En matière de mode, Elena Gotzianki, infirmière, pense s habiller avec des tissus où seront incorporés des soins médicaux, mais Karim, 10 ans, préfère l idée de s habiller avec des vêtements dont les couleurs changeront au gré de l humeur. Personnes âgées et nouvelles technologies : un choc pas si grand que ça.photovincentfanon en sécurité ici!», rassure l hôtesse de caisse. On pourrait croire que le pop-corn est acheté, mais non il est fait maison et gardé trois jours maximum! La plupart des personnes que nous avons interrogées voient la vie politique future comme étant le chaos. «Il y aura d énormes conflits entre les pays, les religions, les origines et aussi beaucoup moins de tolérance», nous prédit Saleha, chef d équipe. D autres pensent qu ils seront à la tête du gouvernement, comme nous le dit fièrement Karim, «Je serai le roi», alors que d autres espèrent qu il y aura toujours un président de la République car, pour Sandra Sutter, Pour les plus jeunes, de nombreux nouveaux appareils électroniques existeront d ici 2045, mais les plus âgés ne sont pas pour. Selon eux, il y en a déjà bien assez aujourd hui et beaucoup pensent que tout ce qui est basé sur le pétrole aura disparu. Certains imaginent que plus tard, tout ce qui nous sert aujourd hui à écrire sera remplacé par du numérique et la majorité des personnes suppose que «les professeurs seront remplacés par des ordinateurs ou des robots» ou encore que «l institution ne se fera que par internet». En ce qui concerne les animaux de compagnie, tout le monde, sauf exception, a confié que cela existera toujours. Et vous, comment imaginez-vous la vie dans 30 ans? Serez-vous en train de lire votre journal sur une tablette solaire, avec un robot vous servant un café chimique?

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20 20 Collège Wolf Mulhouse 3e Champagne SOLIDARITÉ PASSION L école : quelle chance! Leserpent :unanimalde compagniecommelesautres Comment acquérir un reptile? Pablo Keta Keti Népal, association humanitaire de Mulhouse fondée par Dominique Koenig et Jean-Louis Hans, a pour but de scolariser les enfants du Népal. l argent est devenu très difficile. «Les gens ne font pas assez confiance aux associations», confie Dominique Koenig. Sarah, Busra, Derya, Chourouk et Irem «Keta Keti Nepal» signifie en népalais «petit garçon et petite fille du Népal». C est le nom de l association fondée par Dominique Koenig et Jean-Louis Hans. Ces deux amis «montagnards» ont souvent voyagé au Népal. À force d y aller, ils ont découvert la misère dans laquelle vivent les enfants du Népal, notamment leurs difficultés pour aller à l école. Les seules écoles se trouvent à de très longues distances et le trajet emprunté est très difficile et dangereux. C est pourquoi ils ont eu l idée de créer cette association. «Notre bilan est positif!» Cette association construit des écoles et des orphelinats. Elle emploie pour cela des Népalais. La construction prend trois à quatre mois suivant le projet. Les matériaux proviennent du Népal mais sont «On manque d argent» La joie que nous offrons aux enfants népalais! financés par l argent récolté en France grâce aux dons, aux soirées, aux activités, aux projections de films et à la vente de l artisanat népalais. 16 écoles et deux orphelinats au Népal. Grâce à ces constructions, un grand nombre d enfants népalais vivent enfin leur rêve : être scolarisés! L association paye les instituteurs 800 par an. La construction d une école de quatre classes, comptant de 30 à 60 élèves, coûte environ 15000, mais malheureusement récolter de Cette association a déjà construit Keta Keti Népal a pour projet la construction de nouvelles écoles mais l association rencontre des difficultés à cause de la météo (trop de pluie) et par manque d argent. Leurs récoltes ne sont pas suffisantes pour payer les professeurs. De plus, l association a besoin d une relève. Pour qu elle continue d exister, les générations plus jeunes doivent poursuivre le travail commencé. Or, les jeunes sont peu intéressés par le bénévolat. Pour aider l association, il est possible de faire un don, de participer aux soirées organisées par l association (l entrée est payante) ou encore d acheter de l artisanat népalais. Pour plus d informations, consulter le site internet : Si vous voulez un serpent comme animal de compagnie, il faut vous renseigner sur cet animal pas comme les autres! M. Nadilo, agent de maintenance au collège Wolf à Mulhouse, en possède deux depuis plus d un an. Ce sont des «elafs» d Amérique du sud, faciles pour débuter. Ils font actuellement un mètre vingt pour trois cents grammes et atteindront un mètre quatre-vingts une fois adulte. Leur propriétaire va pouvoir vous éclairer! De quel milieu de vie le serpent a-t-il besoin? Il lui faut un terrarium chauffé à 36 C avec de l eau et de l espace. Il est nécessaire de le nettoyer chaque année. Que mange-t-il? Des souris une fois par semaine! Le serpent met trois jours à les digérer. «La police confrontée à des jeunes de plus en plus jeunes» Propos recueillis par Khadiatou, Oumou et Anissa Trouvez-vous que c est de plus en plus difficile avec eux? Avez-vous un poste particulier? Oui, c est de plus en plus difficile parce qu avant c étaient des jeunes de ans, alors que maintenant ça commence dès l âge de ans. L absence de routine, de ne pas savoir ce qui va arriver et le contact avec les gens rencontrés, des gens qui viennent d univers différents. Comment qualifieriez-vous votre contact avec les jeunes? C est tendu en permanence avec les voyous et les personnes sous l effet de stupéfiants ou d alcool. Mais ça peut aussi bien se passer. Oui, ça peut arriver : certains jeunes jettent des cailloux. C est assez fréquent de se faire caillasser. Quel quartier de Mulhouse est le plus sensible selon vous? Y a-t-il beaucoup de jeunes en garde à vue? Quel âge avait le plus jeune? Il y a trois quartiers difficiles à Mulhouse : ceux de Bourtzwiller, des Coteaux et du Drouot. La loi protège les gens avant tout. La garde à vue est le temps nécessaire pour faire l enquête. Quand c est un enfant de ans, on le garde au maximum dix heures. S il a plus que 13 ans, c est maximum soixante-douze heures. Avez-vous beaucoup de jeunes récidivistes? Quels sont les problèmes que vous rencontrez avec les jeunes? Le manque de respect. Oui, nous avons de «bons clients», malheureusement. Quels conseils donneriez-vous à un jeune souhaitant entrer dans la police? Il faut aimer servir les gens, aimer la justice et aimer le contact. Une prof pas comme les autres Laurence Grauwet est enseignante au collège Wolf mais aussi chargée de mission à l Opéra national du Rhin. Ses vœux les plus chers depuis le CM2 sont ainsi exaucés. Laurence Grauwet a travaillé dans des collèges très différents. Elle a enseigné dans des classes CHAM-CHAD (classes à horaires aménagés musi- que et danse) et aussi à l École des enfants du spectacle et au collège Rognoni de Paris. Elle a fait des études dans un conservatoire à rayonnement régional (CRR). Elle écoute beaucoup de musiques, toutes différentes. «J aime la diversité, la créativité dans tous les domaines et ce que j aime le plus, c est être surprise par rce que j écoute!» Aucollège,LaurenceGrauwetestune enseignante très sympathique avec les élèves : «Sévère pour moi, ça ne veut rien dire. Je préfère enseigner en douceur tout en restant ferme. Chacun doit se sentir le mieux possible. Pour moi, le plus important, c est le respect.» Laurence Grauwet apprécie la musique classique mais pas seulement. Il ne faut jamais placer de femelles entre elles car elles risquent de s entre-tuer. De plus, il faut savoir qu un serpent en bonne santé mue tous les mois. Cela vous plaît-il d avoir un serpent? Oui, j ai une bonne expérience! Et en plus il n y a pas besoin de beaucoup d attention, ni de soins, en tout cas avec ce type de serpent. Le boa constrictor est, par exemple, plus difficile La Cité du train à Mulhouse est un lieu étonnant. Derrière un bâtiment multicolore, se cache une surprenante collection que l on peut découvrir de différentes façons. Avez-vous déjà été agressé? PORTRAIT Manana, Meryem, Nazli et Yagmur Auriez-vous un conseil à donner? Un bâtiment moderne pour des trains historiques François Manzo, commandant de nuit à l hôtel de police de Mulhouse Qu est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier? Il n y a pas besoin de permis pour les serpents qui n ont pas de venin. MUSÉE Questions à Je suis le chef commandant de nuit. C est moi qui dirige tous les policiers de nuit du Haut-Rhin. Il existe des magasins spécialisés, mais aussi des conventions de reptiles où les prix sont plus bas. J ai par exemple acheté les miens 40 pièce. Elle souhaite faire entrer les élèves dans le «monde de l opéra» à travers ses cours mais aussi en amenant ses classes voir des spectacles. Ainsi de nombreux élèves du collège Wolf ontpudécouvrirdesopérasetballets proposés à la Filature ou au théâtre de la Sinne, lieux qui leur semblaient Abdelrahmane, Abdullah, Akhmed, Astrit, Edan et Hasan La Cité du train est aujourd hui «le plus grand musée de trains d Europe : elle possède une superficie de m² et m² à l extérieur», explique Didier Pabisiak, mécanicien à la Cité du train. Le musée a été créé en 1971 par l association AMFCF. Son nom était «le Musée français du chemin de fer». À cette époque, la collection se réduisait à 13 locomotives exposées sur des rails en forme de croix. Son nom actuel La Cité du train date de Actuellement, les visiteurs peuvent voir une collection de 100 trains dans deux espaces d exposition. Parmi eux, on peut admirer l autorail Bugatti qui possède quatre moteurs de voiture Bugatti royale (192 km/h) ; les trains dans lesquels se trouvent les appartements de De Gaule ou de Napoléon III, avec, pour ce dernier, un plafond en feuilles d or! On peut aussi découvrir les «Michelines» (1936), ce sont les premiers trains avec des pneus construits par Mi- inaccessibles jusque-là. Ils ont aussi puobserverletravaildesdanseursau centrechorégraphiquedemulhouse. Didier Pabisiak devant la Cité du train. chelin. Le musée possède des trains à vapeur, à l électricité, à l essence ou au gaz. Il présente aussi le train le plus ancien du continent européen du nom de «Saint-Pierre» (il date de 1844). Depuis 2014, la collection s est enrichie de trains à grande vitesse (TGV). Quatre personnes sont chargées d entretenir les trains, deux atti- trés pour chaque machine : le chauffeur et le mécanicien, un peu de dépoussiérant par ci, de la vaseline par là Seules les locomotives qui tournent ont droit à un traitement de faveur avec un graissage quotidien, et de temps en temps, une réparation. Depuis peu, cette équipe s est agrandie : deux chèvres ont été embauchées pour brouter l herbe qui pousse entre les rails à l extérieur La classe L OpéranationalduRhinestuneinstitution issue de la fusion, en 1972, des ensembles lyriques de Strasbourg, ColmaretMulhouse.Lesiègesetrouve place Broglie, à l Opéra de Strasbourgmaisl ONRestaussiprésentau théâtre municipal de Colmar, au théâtre de la Sinne et à la Filature de Mulhouse. «Environ 250 permanents travaillent au fonctionnement de cette institution culturelle. 30 % des spectateurs ont moins de 26 ans et 20 % sont Allemands ou Suisses. Les places de spectacle coûtent de 6,50 à 90», nous a expliqué Hervé Petit, médiateur culturel, lors d une visite du théâtre de la Sinne. «Ilyaunebelleproportiondejeunes. On aimerait qu il y en ait encore davantage et surtout qu ils continuent par la suite à aller voir ces spectacles avec leur famille», conclut Laurence Grauwet. SUP20 Photo L Alsace/Isabelle Lainé

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