N 27 BIMESTRIEL ÉTÉ Dix-huit. les nouvelles CAMPAGNE PARISIENNE

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1 N 27 BIMESTRIEL ÉTÉ 2015 Dix-huit les nouvelles LE JOURNAL DE VOTRE ARRONDISSEMENT Edito Jadis, au Moyen Âge, pendant près de six siècles, de l an 870 à l an 1440, Montmartre, de la Saint-Barnabé à la Saint-Jean, pendant la seconde quinzaine du mois de juin, attirait pour la foire du Lendit les marchands de l Europe entière : d Amsterdam, de Bourgogne, d Espagne, d Italie et de Provence. C est là que l on vendait, au profit de l Université, dans une atmosphère de monôme de fin d études, les parchemins destinés aux clercs du Palais, aux gens de justice et aux écoliers. La fête du savoir s ouvrait sur les étendards, les tambours et les trompettes de la corporation des parcheminiers, sur les acrobaties des jongleurs et des illusionnistes, sur les chants et les fables des ménestrels. Autour de l abbaye de Montmartre, les vergers chargés de fruits et les tavernes emplies de poètes joyeux chantaient l allégresse de l été retrouvé. L'ÉTÉ RETROUVÉ D.R. L atmosphère, dans le 18e arrondissement, entre la Chapelle et les Abbesses, a-t-elle vraiment changé, aujourd hui, au seuil de l été? (suite page 03) CAMPAGNE PARISIENNE UNE FEMME REMARQUABLE PAGE 7 Niché dans un passage pavé, au 23, avenue Junot, près du «légendaire» rocher de la sorcière, l Hôtel Particulier, qui abrite cinq suites personnalisées, est une adresse d initiés. Il faut y montrer patte blanche! Le portail s ouvre sur une maison de style directoire au coeur d un magnifique jardin de 900 mètres carrés conçu par Louis Benech. LES INCONTOURNABLES DE MARY P.02 D.R. Il existe dans le village de Montmartre une belle demeure secrète.

2 LES INCONTOURNABLES DE MARY VUE SUR MONTMARTRE OPTICIEN C est au cœur de Montmartre que Jessica et Aurélien vous réservent un accueil chaleureux pour le choix de vos nouvelles lunettes. Ces deux jeunes opticiens diplômés se font un plaisir de vous orienter, répondre à vos questions et cerner vos besoins afin de proposer un service adapté à chacun. En plus d un professionnalisme assuré, la qualité est au rendez-vous : les verres proposées sont de fabrication française. Côté budget, pas de mauvaise surprise : en ce moment 30% de remise sur toutes les marques et une 2 ème paire à 1 euro est proposée. ATELIER D ARTISTE ARTISTE PEINTRE Je vous invite à découvrir mes créations artistiques en vous rendant sur mon site ou en vous rendant à mon atelier. Après avoir acquis plusieurs techniques en dessin, peinture et mosaïque, je crée aujourd hui mes propres créations : tableaux, sculptures, dessins j illustre aussi des livres pour enfants. L atelier est ouvert du lundi a vendredi, de 14h a 18h. Actuellement je prépare une prochaine exposition à venir. 71 rue Caulaincourt Tél. : LE COIN DES AMIS RESTAURANT MONTMARTROIS Très fréquenté par des habitués comme des gens de passage, ce restaurant est très convivial. Lumières tamisées,... ambiance cosy. Ici, on déguste des plats de la cuisine traditionnelle française mais toujours revisités avec gout. Parmi les spécialités du Chef, le magret de canard au cassis servi avec des pommes de terre grand-mère et de beaux lardons, le filet de bœuf sauce poivre, les gambas à la provençale, le filet mignon et sa sauce moutarde. Accueil cordial et service professionnel. Ouvert tout les jours Midi et Soir. 50, rue du Mont-Cenis rue Tholozé fernandareira@gmail.com fernanda.santos@laposte.net MINI POUCE CHAUSSURE D ENFANTS Au cœur du 18 e arrondissement, Mini Pouce propose des chaussures pour vos petits loups, filles et garçons de la naissance à la taille 40. 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Une vraie boutique où l on sait d avance que l on y aura un coup de cœur. Fans de shopping : ne PAS s abstenir! Et si vous devenez une véritable fan inconditionnelle de la boutique (si si, vous aussi!), alors abonnezvous à la page facebook pour suivre toutes les actus et découvrir les nouveautés en avant-première! 5, rue Lepic Tél : Facebook : Odrey B CAVE 18 CAVISTE & BAR À VINS Proche de la mairie du XVIII e, ne ratez pas cette jolie cave indépendante qui propose une grande sélection de vins choisis avec rigueur (plus de 300 références dont de nombreux vins bios et biodynamiques). L équipe vous y accueille chaleureusement pour vous guider dans vos choix. L espace bar à vins permet de belles dégustations sur place (6 de droit de bouchon) accompagnées de charcuteries et de fromages de caractère. Les plus : vente à emporter de charcuteries et de fromages, et notamment d excellentes ricotta et mozzarella di bufala. Blancs, rosés et champagne au frais. 65, rue Ramey Tél : Isabelle Bigot MUSE POÈTE À FLEURS DE PEAU On ne peut manquer de faire escale chez Muse située depuis peu à Montmartre. Rien n'est laissé au hasard dans cet amoncellement de fleurs fraîches, classiques ou sauvages car Majid, le maitre des lieux, affectionne le raffinement de la mise en scène, mêlant les fleurs surannées et décalées, végétaux étranges et fascinants aux objets les plus divers chinés de-ci delà. Si la beauté, comme l'écrivait Stendhal, n'est que la promesse du bonheur, franchir le seuil de Muse revient à s'assurer que cette promesse sera tenue! 4 rue Burq Tél :

3 Découverte Dix-huit les nouvelles LE JOURNAL DE VOTRE ARRONDISSEMENT EDITO (Suite) Certes non L été, à Montmartre, se déguste lentement ou fiévreusement, au pas du promeneur ou du danseur, au fil des rues en colimaçon où l on ne s égare jamais, où l on finit toujours par s émerveiller d un bonheur bénin, parfois d une rencontre brûlante. Ici, si l on joue avec le feu, c est du feu des belles rencontres lumineuses qu il s agit. En été, sous le méridien du 18 e, il suffit de gravir les degrés de la Butte, de s attarder dans les jardins accrochés à ses pentes, pour dialoguer avec les enchanteurs qui ont laissé leur ombre sur les places et dans les rues : Nerval, Max Jacob, Picasso, Apollinaire, Derain, Cocteau, Mac Orlan, Bonnard et Matisse. Le bel été, à Montmartre, est semblable au beau couple de danseurs décrit par Francis Carco : «Au milieu des danseurs, il garde un souci de la mesure vraiment admirable». Ainsi l écrivait le poète : «Montmartre a connu d autre jeux,/ D autres voix, d autres rires jeunes./mais cela n importe : le jaune/ Matin brille dans les carreaux.» La croisière estivale, à Montmartre, ne requiert pas la hâte. Comme le Bateau-Lavoir des peintres, cette embarcation saisonnière ne rompt jamais les amarres mais voyage très loin. Par l esprit et par le cœur. Lucien Maillard Au hasard de la Butte Il était une fois... QUAND GÉRARD DE NERVAL VOYAIT DISPARAÎTRE LA VIGNE DE MONTMARTRE. Avant d être soigné, pendant huit mois, rue Norvins, par le docteur Blanche, en 1841, Gérard de Nerval avait résidé chez Théophile Gautier, rue de Navarin : «Il y a là des moulins, des cabarets et des tonnelles, des élysées champêtres et des ruelles silencieuses, bordées de chaumières, de granges et de jardins touffus, des plaines vertes coupées de précipices, où les sources filtrent dans la glaise, détachant peu à peu certains îlots de verdure où s ébattent des chèvres, qui broutent l acanthe suspendue aux rochers ; des petites filles à l œil fier, au pied montagnard, les surveillent en jouant entre elles. On rencontre même une vigne, la dernière du cru célèbre de Montmartre, qui luttait, du temps des Romains, avec Argenteuil et Suresnes. Chaque année, cet humble coteau perd une rangée de ses ceps rabougris, qui tombent dans une carrière. Il y a dix ans, j aurais pu l acquérir au prix de trois mille francs On en demande aujourd hui trente mille. C est le plus beau point de vue des environs de Paris.» Handmade in 18 e par Perlefil : DES BIJOUX INTEMPORELS Eliza Labares, habite le 18 e arrondissement, et s est lancé dans l aventure extraordinaire de création de bijoux. Ses racines malgaches, de nombreux voyages et sa vie de femme l on convaincu de lancer sa propre marque, Perlefil, qui reflète son indépendance totale et sa volonté de donner du sens à son esprit débordant de créativité. Elle travaille à mettre en valeur des perles d eau douce baroques, nuancées et imparfaites avec des liens de satin : «depuis longtemps j imaginais des bijoux «nature», simples, sobres et modulables». Elle les imagine sous forme de bracelets, sautoirs et boucles d oreilles et les veut indémodables, légers et stylés pour qu ils s adaptent à chacune d entre nous. Elle tisse aussi des liens entre perles, minéraux et matériaux brutes comme le bois, les quartz qui s harmonisent tout naturellement à la forme ronde, à l aspect laiteux et lisse de la nacre. Original : Perlefil ouvre les portes de ses créations dans un espace «Sur-mesure» et réalise avec vous vos envies. Retrouvez toutes les infos sur le site perlefil.com D.R. SOMMAIRE Les incontournables de Mary p. 02 Edito Sous le méridien du 18 e p. 03 Pour briller en société p. 04 Dossier : L été en pente douce p. 05 L atelier Marianne Boutin p. 07 La passion du cinéma p. 08 Polars à Montmartre p. 09 À découvrir p. 10 L ATELIER DE MARIANNE BOUTIN Du sur-mesure au cabriolet caulaincourt p. 7 POUR BRILLER EN SOCIÉTÉ (À PEU DE FRAIS) L énigmatique pomme de Charles Fourier p. 4 LA PASSION DU CINÉMA Au vidéo Club de la Butte p. 8 «Ici a commencé pour moi ce que j appellerai l épanchement du songe dans la vie réelle.» Gérard de Nerval D.R. D.R. 3

4 Histoire POUR BRILLER EN SOCIÉTÉ (À PEU DE FRAIS) L ÉNIGMATIQUE POMME DE CHARLES FOURIER Longtemps, boulevard de Clichy, un piédestal vide nargua la postérité. La statue fantôme de Charles Fourier, érigée en 1899 et fondue par l occupant en 1942, témoignait, près du cimetière Montmartre où le philosophe franc-comtois repose depuis 1837, de l utopie oubliée. La pomme-planisphère de Franck Scurti, inaugurée le 10 janvier 1911, symbolise la quête d harmonie universelle d un sourcier d idées neuves. Qui était Charles Fourier? Un rêveur? Un visionnaire? Utopiste prophétique raillé pour ses extravagances, Charles Fourier, né en 1772 à Besançon, fut considéré par Marx comme le fondateur d un socialisme utopique et pacifique, dont les premières expériences communautaires, en Ile-de-France, à Condésur-Vesgre, à Cîteaux, au Brésil, aux Etats-Unis et en Algérie se soldèrent par d amers échecs. Seule une petite communauté fondée au Mexique par un ingénieur de Pennsylvanie résista cinquante ans aux querelles intestines. Dans sa Théorie des quatre mouvements et des destinées générales, en 1808, l année où Napoléon s enlisait en Espagne, Fourier faisait table rase du jacobinisme, du messianisme bonapartiste : «La vraie grandeur pour une nation, la vraie gloire pour les économistes, c est de vendre aux Empires voisins plus de culottes qu on n en achète d eux.» Choquait-il en appelant à l émancipation des femmes? On le prenait pour un toqué. Pour lui, les femmes détenaient la clé du progrès de l humanité. Il exprimait cette conviction dans son style péremptoire : «Depuis les viragos comme Marie-Thérèse jusqu à celle des nuances radoucies comme les Ninon ou les Sévigné, je suis fondé à dire que la femme en état de liberté surpassera l homme». Le mariage, à ses yeux, n était qu un «négoce conjugal» et la fidélité «contraire à la nature humaine». Il affirmait que «le bonheur de l homme, en amour, se proportionne à la liberté dont jouissent les femmes». Il méprisait le mariage. Il le jugeait nuisible : «Comment la femme pourrait-elle échapper à ses penchants serviles et perfides quand l éducation l a façonnée dès l enfance à étouffer son caractère pour se plier à celui du premier venu que le hasard, l intrigue ou l avarice lui choisiront pour époux?» Quand il écrit ça, le personnage d Emma Bovary n est pas née. «Le mariage est le tombeau de la femme, s indigne-t-il, le principe de toute servitude féminine.» Précurseur des hippies? Préfigurant l interdiction d interdire de 68, il assurait 160 ans plus tôt que le «vrai bonheur ne consiste qu à satisfaire toutes ses passions». Il reprochait aux révolutionnaires de 1789 d avoir privilégié l égalité au détriment de la diversité : «Les moralistes ne sont que des fabricants de belles phrases, tous incapables d inventer aucun antidote aux désordres sociaux». Les femmes, selon lui, n auraient pas commis les mêmes bévues : «Les progrès sociaux s opèrent en raison des progrès des femmes vers la liberté et les décadences d ordre social en raison du décroissement de la liberté des femmes». Il dessinait un nouveau monde amoureux et industriel «Le Nouveau Monde industriel et sociétaire» qu il imaginait reposait sur le phalanstère constitué par libre association. «La terre de la Société harmonique» était divisée en trois millions de phalanstères, chacun regroupant 1620 sociétaires des «trois sexes», les mineurs appartenant à un sexe neutre. Dans ces exploitations agricoles de 400 ha, les sociétaires devaient s impliquer selon leurs affinités, dans l agriculture, les arts et les sciences. Seul Godin, en créant le familistère de Guise, appliqua l équation sociale et politique de Fourier. Que vient faire la pomme, là-dedans? Fourier constata que son beau-frère, Brillat- Savarin, le réformateur de la gastronomie, avait payé 14 sous une pomme dans un restaurant alors que le matin même à Rouen, il venait d'en acheter une pour le centième de cette dépense. Pour Fourier, un tel écart de prix condamnait toute société fondée sur la concurrence faussée par les intermédiaires. Cette observation lui inspira sa théorie sur le progrès de l'humanité, jalonné par quatre pommes fondatrices : la pomme qu Eve tend à Adam, celle que Pâris offre à Aphrodite, celle que Newton reçoit sous le pommier, ouvrant la voie aux sciences modernes, et sa pomme à lui, révélatrice de l avidité mercantile, de la nocivité du capitalisme et, surtout, du principe positif de l'attraction des passions humaines. «Ce ne sont pas les plaisirs qui sont malfaisants, concluait-il, mais seulement la rareté des plaisirs, d où naît l excès». Ses avertissements étaient parfois prémonitoires : «La civilisation qu on définit avec raison une guerre du riche contre le pauvre, est encore une guerre du vieux contre le jeune». Cithéa communication 4

5 Dossier Cithéa communication L ÉTÉ EN PENTE DOUCE DANS LES 40 JARDINS DU 18 e : CLAIRIÈRES DANS LA CITÉ Le 18 e, à la différence des autres arrondissements parisiens, recèle, sur ses versants, des parcs, des squares, des jardins et des jardinets bien cachés que s approprient, à juste raison, les promeneurs. Un parcours estival en 40 étapes de quiétude. u ne nuit de printemps, le peintre Steinlen, après force libations place du Tertre, avait lancé à Fargue : «Ce quartier-là n est pas seulement la fleur à la boutonnière de Paris, mais l honneur de l humanité!» C est aussi la principauté où Brassens commença à chanter, chez Patachou, le charme modeste des myosotis. Les quarante jardins du 18 e forment, autour de l immémorial clos Saint-Vincent, un chapelet d archipels boisés où le taillis du maquis de la Butte a cédé la place à des clairières fleuries. L énoncé de cet itinéraire ressemble tantôt au rosaire - le square Léon, le square Saint-Bernard, le square Louise de Marillac (fondatrice des Sœurs de la Charité), le square Sainte-Hélène, le square de la Madone, le square de l Evangile -, tantôt il convoque des hommes de science : le square Henri Huchard, le square Léon Serpollet, le square Charles Hermite, le square Marc Seguin (constructeur de locomotives et de ponts suspendus) et le square Claude Charpentier, honorant celui qui élabora la loi Malraux à l origine de la sauvegarde des quartiers anciens. Des jardins de mémoire Près du Sacré-Cœur, l ancien parc de la Turlure portait le nom d un moulin en usage jusqu en 1820, appartenait aux religieuses du Cénacle. La petite Vierge, vénérée jadis dans la grotte, a disparu. Signe des temps publicitaires, en 2004, le parc a été rebaptisé Bleustein-Blanchet en D autres oasis sont apparentées à des combattantes de la liberté : Louise Michel, Rosa Luxembourg, Suzanne Buisson, Maria Vérone. Des artistes, Carpeaux, Nadar, Rachmaninov, Ginette Neveu et l architecte Henri Sauvage, ont aussi donné leur nom à un square, parcelle de mémoire à l échelle d un pâté de maisons. Les politiques Joël Le Tac, Maurice Kriegel- Valrimont, Marcel Sembat, René Binet n y ont pas dérogé. Les anars célestes non plus : Paul Robin, l ami de Bakounine, le saintsimonien Constantin Pecqueur, Jehan Rictus (à l emplacement de l ancienne mairie de Montmartre), Raymond Queneau, Frédéric Dard et Alain Bashung, square ouvert en Raymond Souplex, chansonnier des Grandes Carrières, n est pas éloigné du square des Deux-Nèthes, bizarrerie mémorielle qui célèbre l existence, sous le Premier empire, du département français qui recouvrait les actuels Pays-Bas. Le square du Simplon, référence impériale à la route construite par Napoléon en 1807, est à l abri des vents courroucés d Eole, jardin contemporain de m 2. Le square de la Moskova évoque le souvenir, dans le quartier Belliard, des morts de la bataille entre Napoléon et le général Kotouzov, le 7 septembre 1812 Les fleurs du printemps sont les rêves de l hiver racontés, le matin, à la table des anges. Khalil Gibran 5

6 Dossier DOSSIER (Suite) Brève(s) Escapades JARDIN ROSA LUXEMBOURG : L ATMOSPHÈRE D UN SOUS-BOIS Ouvert le 17 avril, le nouveau jardin Rosa Luxembourg m 2 dans le quartier de la Chapelle et de la nouvelle Halle Pajol a recyclé tous les matériaux de la gare ferroviaire voisine : les rails, les pavés et les tuiles concassées. Le jardin couvert de 2500 m 2, irrigué par l eau de pluie, reconstitue l écosystème et la biodiversité d un sous-bois : bouleaux, cèdres, charmes et fleurs sauvages. 122, rue des Poissonniers : LES RACINES DU CIEL Gages du renouveau du quartier des Poissonniers, trois rangées de platanes, rescapés d un parking, forment la trame de cet espace vert de 6000 m 2 conçu par Jérôme Saint- Chély après une longue concertation avec les riverains. L architecte a ménagé des ambiances contrastées : intime sous les platanes et lumineuse sur la pelouse entourée de vivaces et de graminées. Une partie du jardin reste, en lisière de l empreinte ferroviaire, une réserve de biodiversité urbaine. Les trois tilleuls renversés de l artiste Philippe Eryn symbolisent la persévérance de la nature dans un paysage jadis voué au chemin de fer. JC Forget L été à tire d aile Devine qui niche chez moi La commensalité décrit la nature des rapports qu on entretient avec celui qui mange à notre table ; elle définit aussi, en science, la fréquentation entre deux espèces. Les habitudes des oiseaux, nos commensaux des jardins du 18 e, trahissent leur caractère. La corneille noire (appelée à tort corbeau) trie les poubelles des jardins publics, se nourrit de vers, d insectes et même d oisillons. Elle niche en avril et garde ses rejetons auprès d elle jusqu à l automne. Le geai des chênes, sentinelle des bois par son cri d alerte et sa capacité à imiter les autres oiseaux, voire le chat, veille sur le jardin sauvage Saint-Vincent. Le moineau turbulent, malgré son tempérament batailleur, ne supporte pas d être seul. Le tapage ne l effraie pas. Son nom, dérivé du vieux français muissun, signifiait «celui qui voltige partout et dont on ne se débarrasse pas facilement». L étourneau sansonnet, confondu avec le merle, est également grégaire et se déplace en groupe. Le merle et la grive font bande à part. Le merle noir, surtout Gourmand de vers de terre, il chante, matin et soir, dans une tonalité majeure, celle des sonates de Mozart. Le rouge gorge, qui accompagne volontiers le jardinier, vocalise admirablement. Son chant, mélodieux l été, se voile de mélancolie à l automne. C est, avec le pigeon biset et le ramier, l espèce la plus commune des jardins parisiens. Quant à la mésange charbonnière, avec son plastron de clerc de notaire cravaté de noir, elle entonne dès le mois de juillet son hymne à la joie : «Titu, titu, titu, titu». JC Forget Chacun, jusqu au 30 septembre, peut recenser les oiseaux de son jardin, de son balcon, en répondant au formulaire d enquête de la LPO : «Devine qui vient nicher chez moi». Une façon utile de mieux connaître nos commensaux : Oiseaux en détresse La ville n est pas plus tendre avec les oiseaux qu avec les hommes. Que fait-on, au printemps ou au début de l été, quand on trouve, dans un jardin, dans la rue, un oisillon en détresse? Le mettre en sûreté s il est exposé aux prédateurs chats, chiens en le replaçant dans le nid d où il est tombé ou dans une cagette, placée en hauteur, qui peut servir de nid de substitution. En attendant qu il soit retrouvé par la mère qui l alimente Un oiseau blessé se manipule avec précaution, en serrant doucement les paumes des mains. Il faut éviter de lui donner à manger car une nourriture inappropriée risquerait de l étouffer. La véritable urgence, c est de le remettre entre des mains expertes à un centre de sauvegarde de la Ligue de Protection des Oiseaux LPO ou à l Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort ( M Ecole Vétérinaire). L autre accident fréquent, pour les oiseaux cavernicoles téméraires, c est de les retrouver piégés dans des conduits verticaux creux de France Télécom, des conduits d aération ou des cheminées d habitation. Là, il faut contacter l antenne Ile-de-France de la LPO ( ). Et, ensuite, obturer préventivement ces conduits par du grillage. Mœurs des oiseaux de ville HORAIRES ET RA- MAGE DÉCALÉS Sait-on que les parcs, les squares et le cimetière de Montmartre réserve ornithologique quand les chats font preuve de modération! peuvent abriter une trentaine d espèces d oiseaux? Plus un jardin est riche en arbres, plus il est bienveillant pour les amis de François d Assise. Parmi les espèces les plus courantes, au-delà des pigeons ramier et biset, les jardins du 18 e sont hospitaliers pour le merle noir, la pie bavarde, le verdier, la mésange bleue, la mésange charbonnière, le pinson, la sittelle torchepot, l étourneau sansonnet, la fauvette à tête noire, le gobemouche gris, l accenteur mouchet, le moineau domestique, l hirondelle de cheminée et le troglodyte mignon Juin, juillet et août sont le trimestre idéal pour écouter les migrateurs faire leur gamme à Montmartre : la bergeronnette grise, le loriot d Europe, la fauvette des jardins et le rossignol philomèle, ténor des frondaisons. D autres oiseaux ont la bougeotte, telle la mésange bleue qui fait 40 voyages par heure quand elle nourrit sa nichée (soit 100 km par jour) ou le martinet noir qui vole 18 heures par jour et parcourt 1000 km. Les oiseaux en quête de pitance en ville ont calqué leurs mœurs sur les habitudes des citadins. Stimulés par la lumière artificielle et le climat doux des quartiers, ils chantent souvent 15 jours plus tôt que leurs cousins des campagnes et chantent même plus tôt le matin : une heure et quart avant l aube pour le merle noir et 20 mn pour le moineau Le chant, pour l oiseau, est un éternel recommencement. Il réapprend à chanter à chaque printemps. JC Forget Quand tout Montmartre chantait : La citadelle de la poésie de L. P. Fargue Dans le «Piéton de Paris», Léon-Paul Fargue évoquait les «vieux Parisiens qui, bien que ne connaissant Montmartre que par rues et jardinets, respiraient les légendes de cette terre promise et se savaient entourés d artistes aussi joyeux de vivre, de boire, de mourir, que désintéressés.» Selon Fargue, «Montmartre, le vrai Montmartre était celui des cabarets et des poètes ( ). On vivait dans un monde qui tenait à la fois d un tableau de Watteau et d un jour de Mi-Carême». Il prétendait aussi que les Parisiens ne voyageaient pas parce qu ils avaient Montmartre : «Car on voyage pour aller à Montmartre. Canadiens, Sud-Américains en déplacement, Allemands ou Slaves achetaient des valises et sollicitaient des passeports pour venir à Montmartre, Patrie des Patries nocturnes. Un grand romancier disait un jour que les quatre forteresses du monde occidental étaient le Vatican, le Parlement Anglais, le Grand Etat-Major Allemand, l Académie Française. Il oubliait Montmartre, cinquième forteresse, plus imprenable peut-être que les autres et qui survivra aux chambardements. Bien plus, Montmartre bénéficiera certainement d un renouveau de poésie quand le monde aura changé, comme on dit aujourd hui.» Sur la Butte où on «mangeait pour rien et même moins que ça», Fargue assurait que tout le monde chantait : «Le mendiant chantait, le concierge chantait, l oiseau, l arbre, le réverbère chantaient. Chez la blanchisseuse et chez l usurier, on était généralement accueilli par une de ces romances que reprenait Eugénie Buffet» JC Forget 6

7 L'atelier D.R. L ATELIER DE MARIANNE BOUTIN DU SUR-MESURE AU CABRIOLET CAULAINCOURT Depuis 2006, Marianne Boutin exerce son savoir-faire de tapissière décoratrice à Montmartre. Et habille les intérieurs avec son sens du goût et de l esthétique. Parmi ses éditeurs de tissus figurent Pierre Frey, Lelièvre et Canovas mais aussi le danois Kvadrat fortement ancré dans la tendance actuelle. Styliste modéliste maroquinière de formation, la gérante du Cabriolet Caulaincourt a débuté dans le métier par le travail du cuir : «Après mes études, on m avait demandé de faire un canapé en cuir. Pour moi, le volume du canapé était comme un énorme sac. Je l ai donc réalisé. Et de là a découlé tout le travail de la décoration. J ai été sollicitée pour confectionner des fauteuils, des rideaux. J ai commencé à faire du conseil en décoration et je me suis ainsi dirigée vers les tissus». Marianne Boutin s est installée en tant que tapissière décoratrice, il y a près d une vingtaine d années. «J étais dans le 16 e arrondissement quand j ai eu ma première société, précise-t-elle. Puis au fil du temps, j ai décidé de changer pour avoir un atelier plus confortable pour travailler. J ai visité plusieurs endroits et le Cabriolet Caulaincourt m a plu particulièrement. J ai aimé l emplacement, le quartier et la position du magasin. Sur la grande table de la boutique, je fais tous les travaux de couture, la confection des rideaux et des stores. Et l atelier en dessous est dédié à la réfection de sièges et à la préparation des tentures murales. Je ne refais pas moi-même les sièges. Comme il s agit d un métier assez masculin qui nécessite de la force physique, je fais appel à d autres tapissiers pour cette tâche. En revanche, je m occupe de toute la gestion ainsi que de la partie création. En plus des voilages, je peux faire du linge de table et imaginer aussi des luminaires, des abat-jour ou des paravents». Richesse et variété Pour Marianne Boutin, cette passionnée du textile et la matière, chaque jour est une nouvelle aventure. «L activité est innovante et variée, souligne-t-elle. On n a jamais l impression d être enfermé dans une routine que l on travaille sur un fauteuil ou sur des stores. C est toujours une expérience enrichissante et l on ne s ennuie jamais». Si le Cabriolet Caulaincourt a réussi à fidéliser une clientèle dans le quartier avec, entre autres, la confection de stores pour des ateliers d artistes ou la réfection de banquettes et de sièges de restaurants (Le Sourire de Saigon, Les Novices ), l entreprise ne se cantonne pas seulement au 18 e arrondissement. Elle a notamment réalisé un ensemble de fauteuils et de chaises (des salles de réunion jusqu au bureau du directeur) pour le Muséum d Histoire Naturelle. Le Cabriolet Caulaincourt 103, rue Caulaincourt «On n a jamais l impression d être enfermé dans une routine que l on travaille sur un fauteuil ou sur des stores». D.R. 7

8 Vidéo club Montmartre LA PASSION DU CINÉMA AU VIDÉO CLUB DE LA BUTTE Incontournables dans les années , les vidéo clubs ne sont plus aujourd hui qu une poignée à Paris. Au fil des ans, le téléchargement illégal, la télévision de rattrapage et la vidéo à la demande ont eu raison des loueurs de vidéos. Mais à Montmartre, Christophe Petit continue de faire de la résistance. Et son vidéo club de la Butte, rue Caulaincourt, s inscrit comme l un des derniers survivants de ces petits commerces culturels de proximité. avec plus de 30 ans d existence, cette véritable caverne d Ali Baba de la location a été reprise par Christophe Petit et sa femme, Céline Ménardais, il y a 13 ans. «J ai toujours vécu dans le 18 e arrondissement et je suis profondément attaché à mon quartier. Quand j étais gamin, je venais régulièrement dans ce vidéo club et j ai fait ici toute ma culture cinématographique, explique le propriétaire. Je ne voulais pas que la boutique ferme. Cela m aurait beaucoup peiné. Comme j étais sans emploi à l époque, j ai décidé de continuer l aventure et de sauver le lieu en rachetant l affaire». Mais les années passant, le métier est devenu de plus en plus difficile. Christophe Petit le constate sans amertume : «Aujourd hui, les gens sont tellement sollicités. Internet, les smartphones, la multiplication des chaînes, les jeux vidéo, l offre est énorme. Il faut bien partager son temps entre les diverses activités et les loisirs. Louer un film peut paraître contraignant car il faut le Choix, conseil et convivialité : les maîtres mots Réparti sur trois espaces en enfilade, le magasin propose titres à la location et couvre la cinéphilie mondiale. Quelques «antiques» vidéocassettes sont même encore précieusement conservées quand certains films ne sont pas toujours édités en DVD Le cinéma américain trône dans la première pièce. S il reste prépondérant en nombre de références avec notamment les filmographies de réalisateurs emblématiques comme Mankiewicz, Cukor, Billy Wilder ou Capra, Christophe Petit, cet irréductible passionné du 7 e art, se plait aussi à faire découvrir dans la boutique des œuvres plus rares venues d Asie ou d Amérique latine. «Je ne cherche pas non plus à être trop élitiste et pointu, dit-il. Je prends également les gros titres. On peut très bien avoir envie un soir de se détendre en regardant Bienvenue chez les ch tis et le lendemain voir un film méconnu coréen. Mon but est de satisfaire l ensemble de ma clientèle et de conseiller au mieux. Par ailleurs, des enfants peuvent venir seuls au vidéo club. Je les aide et les accompagne dans leur choix. J ai ainsi remarqué que les films avec De Funès, Fernandel, Bourvil ou Charlie Chaplin avaient toujours du succès auprès des jeunes». Christophe Petit connaît bien ses clients, les habitants du quartier. Il les appelle pour certains par leur prénom. Le vidéo club accueille aussi les étudiants et les intervenants de l école de cinéma La Fémis, située rue Francoeur. Des personnalités, Salomé Lelouch, directrice de Ciné XIII, Gérard Jugnot, Tony Gatlif ou Lucien Jean-Baptiste, le réalisateur de La Première étoile apportent leur soutien et sont attachés à ce lieu de vie, de rencontre et d échange autour du cinéma. Et pour l anecdote, le vidéo club de la Butte aurait inspiré un fidèle adepte, le cinéaste Michel Gondry, auteur de Soyez sympas, rembobinez. rapporter. Nous nous sommes donc adaptés. Pour les nouveautés, nous les récupérons le lendemain du visionnage. Nous devons les faire tourner rapidement car ce sont bien sûr les DVD les plus demandés. En revanche, nous trouvons toujours un arrangement avec les clients sur les titres plus anciens». VIDÉO CLUB DE LA BUTTE 49, rue Caulaincourt Ouvert 7 jours sur 7 de 14h à 23h Tarifs de location Chèque de caution de 150 non encaissé Formule adhésion annuelle : 35 Un film enfant offert pour un film loué 4,10 le film 8,20 pour 3 films hors nouveautés et loués le même jour Formule sans adhésion : 5,65 le film 15,40 pour 3 films hors nouveautés et loués le même jour 8

9 Nostalgie LE PIGALLE DE L APRÈS-GUERRE D ALGÉRIE VERSION POLAR LA FRANCE DES ANNÉES 60 Le 18 e arrondissement capté par un nouvel écrivain de polar bercé par le trio Dard, Boudard et Audiard. montmartrois de naissance, et chef d entreprise, Dario, l auteur, se passionne pour l histoire en général et l histoire contemporaine en particulier. Thuriféraire des «Trois Dard» : Dard, Boudard et Audiard, l auteur est aussi un admirateur de Léo Mallet. Son rêve? Ecrire cinq polars sur les cinq arrondissements de Paris que son maître n a pas couverts dans ses Nouveaux Mystères de Paris. L Inspecteur divisionnaire Fourrier va-t-il enquêter là, où le détective Nestor Burma n a pas eu le temps de fourrer sa pipe? Et pourquoi pas! Ce sera le Pigalle de l après-guerre d Algérie, pour commencer La Valise et le Cercueil Editeur : Les 2 Encres Collection : Sang d encre Dominique Erhart Extrait - Paulo, pose-moi au coin du boulevard, j'ai besoin de marcher un peu. Vas-y, va donc, t'inquiète pas trop pour moi. Rentre border tes mômes, on t'a assez vu à la PJ. L'inspecteur divisionnaire Fourrier déplie l'une après l'autre ses longues jambes hors de la Simca 1000 banalisée. Il se redresse d'un coup sur le trottoir luisant de pluie avant de relever le col de son imperméable et de se diriger, d'un bon pas, vers la place de Clichy. «Va bien falloir que je trouve quelque chose à lui dire au ministre, ne serait-ce que pour le calmer un peu.» Dépassant de la poche du pardessus de Claude Fourrier, le quotidien Les Échos de Paris affiche une manchette qui s'étale sur trois colonnes : "Mais qui rétame les étameurs?" Pour sûr que ces derniers temps, ils s'en donnent à coeur joie les plumitifs. Cinq homicides spectaculaires et inexpliqués en huit semaines sur Paris et la première couronne, ça fait vendre du papier. Chez les journaleux, c'est à celui qui trouvera la meilleure vanne : "Le plombier s'est fait plomber", "Qui veut dézinguer les zingueurs? " Summum du bon goût : "Meurtre du chauffagiste, la police n'a toujours pas de tuyau". Une pluie cinglante et maussade frappe le visage de l'inspecteur. Passé 20 h 30, sur Pigalle, le public commence à changer. Les filets à provisions des mamies trotte-menu et courbées de la rue des Martyrs font place aux silhouettes furtives. Ombre des gagneuses et des travelos à bas résille. «Rester lucide, tiens je vais appeler le bureau pour m'organiser...», marmonne Claude Fourrier pour se donner du courage. Il pousse sans hésiter sur la large poignée de cuivre de la porte vitrée du Petit- Mulhouse, une brasserie qui donne sur la place Blanche. - Salut Rémi, mets-moi une fine et trois jetons s'il te plaît. L'air de rien, par habitude, l'inspecteur balaie la salle du regard. Au coin, il aperçoit cette anguille de Dominique Paoli, un interdit de séjour, qui sort hâtivement par la porte de service. J'ai pas l'temps et surtout pas l'envie, se dit-il. Fourrier laisse la nuit froide et lumineuse de Pigalle avaler pour un temps Paoli le maquereau, un second couteau dans la hiérarchie de la pègre corse. Passez-moi TURBIGO par l'inter s'il vous plaît, Mademoiselle. (...) Ça y est! Enfin, et pour de bon cette fois, la guerre d'algérie est terminée. Soulagée, la France des années 60 s'engouffre enthousiaste sur les chemins de la croissance, de la consommation et de l'oubli. À Paris, entre Clignancourt et Pigalle, cinq assassinats inexpliqués d'ouvriers laissent à penser que le feu qui a embrasé l'algérie française a peut-être été mal éteint. Faut-il voir derrière le meurtre des cinq métallos la main vengeresse de l'oas, voire une résurgence de la Cagoule? Sous la pluie du quartier de son enfance, l'inspecteur divisionnaire Claude Fourrier, en proie à ses propres démons, mène l'enquête, loin, si loin du soleil d'alger. 9

10 À découvrir La Boutique du Menuisier Depuis plusieurs années, vous avez été nombreux à leur faire confiance et à apprécier leur professionnalisme, c est pourquoi nous avons décidé à nouveau de vous parler de cette entreprise. Un clin d œil donc à Alex et Guillaume responsables de la boutique du menuisier. Cette entreprise est spécialisé depuis plus de 50 ans dans la fabrication de fenêtres isolantes en Bois mais aussi PVC Aluminium mixte bois aluminium. La fabrication 100% française avec le label Fabriqué en Aveyron. N hésitez pas à les contacter pour tous renseignements, ils se feront un plaisir de répondre à votre demande. N oubliez pas non plus que cette société à tous les labels afin de vous faire bénéficier de 30% de crédit d impôt en ter, rue Damrémont Tél : Lui... L insolent Ce qui est insolent, c est l inventivité avec laquelle le patron détourne les classiques, revisite les goûts et les couleurs, ose les alliances inédites. Inépuisablement curieux de ce que peut révéler une texture, une saveur... il teste, il goûte, il garde ce qui est réussi... En n utilisant que des produits frais (eh oui, le patron travaille avec des producteurs et fait son marché tous les matins). Le résultat? Insolent de créativité. Du traditionnel superbement revisité. Et apparemment, ça a aussi un effet sur la convivialité. Ouvert tout l été. 15, rue Caulaincourt Tél : Clefs Serrurerie Ordener L entreprise CSO est implantée depuis de nombreuses années dans le 18 arrondissement de Paris. Cet artisan est à votre service depuis 25 ans pour la sécurité de votre habitation. Spécialiste de la serrurerie ce professionnel réalise l installation de bloc-porte, de sécurité d immeuble et de cylindre de sécurité. De plus, l entreprise CSO se déplace 6j/7 pour le dépannage de vos serrures, les ouvertures de portes, mais aussi de portes blindées. Par ailleurs, ils vous proposent en boutique la reproduction de clés de toutes marques autorisées, que ce soit des clés à gorges adaptables, des clés pour serrures multipoint ou de haute sécurité et ce pour les particuliers et les professionnels. 178, rue Ordener csoparis@free.fr Tél : Dix-huit les nouvelles LE JOURNAL DE VOTRE ARRONDISSEMENT CONCEPTION GRAPHIQUE, RÉALISATION, ÉDITION ET RÉGIE PUBLICITAIRE DIRECTEUR DE PUBLICATION : Marie ANGERS RÉDACTEUR EN CHEF : Lucien MAILLARD Le Coin Des Amis Très fréquenté par des habitués comme des gens de passage, ce restaurant est très convivial. Lumières tamisées,... ambiance cosy. Ici, on déguste des plats de la cuisine traditionnelle française mais toujours revisités avec gout. Parmi les spécialités du Chef, le magret de canard au cassis servi avec des pommes de terre grand-mère et de beaux lardons, le filet de bœuf sauce poivre, les gambas à la provençale, le filet mignon et sa sauce moutarde. Accueil cordial et service professionnel. Ouvert tous les jours Midi et Soir. 50, rue du Mont-Cenis Tél : Il Gusto Retrouvez l Italie aux pieds de Montmartre au gré d une simple visite apéritive ou d une réelle expérience gustative. Vous y retrouverez une cuisine offrant une vaste (re)découverte gourmande et savoureuse de la Botte! Plusieurs médias en ont déjà fait une référence pour ses tagliatelles aux truffes, ses spaghettis aux gambas ou encore son escalope Valdostana! Grâce à sa décoration moderne teintée de rouge et de gris, à son atmosphère apaisante et à ses recettes incroyablement goûteuses. Il Gusto est une véritable occasion de faire le plein de bonne humeur. A partager sans fin au cours d un repas d affaire, d une chandelle amoureuse, en famille ou encore entre amis! Et si jamais l envie vous prends de ne pas partager, louez donc la salle pour vos réceptions privées! Ouvert toute la semaine, sauf le dimanche midi. 195 rue Championnet Tél : , quai Louis Blériot Paris Tél : Fax : contact@citheacommunication.fr recrutement@citheacommunication.fr Maquette originale Cithéa communication. Ont collaboré à ce numéro Marie-Sylvie Maufus et Hélène Moreau. CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES : D.R. - FOTOLIA - ISABELLE BIGOT CITHÉA COMMUNICATION - JC FORGET - DOMINIQUE ERHART IMPRIMERIE : DÉPÔT LÉGAL : 2 e trimestre 2015 (la rédaction décline toute responsabilité pour les documents qui lui ont été remis.) Votre immeuble ne reçoit pas "18 les nouvelles"? Contactez le (appel gratuit) Vous souhaitez figurer dans la prochaine édition? Cithéa Communication ou contact@citheacommunication.fr 10

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