Marie-José Voisin janvier 2021

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1 Economie du travail L2- SES - MIASHS Marie-José Voisin janvier 2021 DOSSIER 1 L'emploi et ses évolutions Documents : 1. «Emploi par âge», Tableaux de l'économie française, 2020, INSEE, pp , en ligne, «Salaires dans les entreprises», Tableaux de l'économie française, 2020, INSEE, pp , en ligne, 3. O. Marchand, «50 ans de mutations de l'emploi», INSEE Première, n 1312, septembre 2010, INSEE, en ligne, 4. C. Jolly, «La polarisation des emplois, une réalité plus américaine qu'européenne?», Document de travail n , France Stratégie, août 2015, extraits, En ligne, 11_dt_polarisation_emploi_ _final.pdf Questions : 1. Quelles sont les principales caractéristiques de l'emploi en France? 2. Comparez les taux d'emploi en France et en Europe. 3. Commentez la distribution des salaires en France et situez la France par rapport à l'europe. 4. Quelles sont les principales évolutions de l'emploi en France sur les cinquante dernières années? 5. Qu'appelle-t-on «polarisation» des emplois? Peut-on l'observer en France? Comment l'explique-t-on?

2 4.6 Emploi par âge Le taux d emploi des ans s établit en 2018 en France hors Mayotte à 65,4 %, son plus haut niveau depuis Il augmente de 0,7 point sur un an. Au sein des ans, les hommes sont plus souvent en emploi que les femmes (respectivement 68,9 % et 61,9 %). L écart de taux d emploi selon les sexes se réduit légèrement en 2018, poursuivant ainsi la tendance observée depuis que l Insee le mesure au sens du BIT dans l enquête Emploi (1975). Le taux d emploi des seniors âgés de 50 à 64 ans s élève à 62,1 % en 2018, gagnant 0,9 point par rapport à Il a été dynamique ces dernières années en lien avec les différentes mesures portant sur la durée de la vie active : recul de l âge légal de départ à la retraite, augmentation de la durée de cotisation pour accéder au taux plein et restrictions d accès aux dispositifs de cessation anticipée d activité. Le taux d emploi des ans (31,0 %) reste nettement en deçà de celui des ans (72,1 %). Le taux d emploi des ans s établit à 52,1 %. Il reste inférieur à la moyenne de l Union européenne (58,7 %), et bien en deçà de celui de la Suède (77,9 %) ou de l Allemagne (71,4 %). Le taux d emploi des ans s établit en 2018 à 29,9 %. Il progresse de 1,2 point sur un an. Après avoir baissé entre 2008 et 2013 à la suite de la crise économique, il est resté quasiment stable jusqu en Il est inférieur à la moyenne européenne (35,4 %). Le taux d emploi des ans augmente de 0,4 point entre 2017 et 2018 pour s établir à 80,5 %. En 2018, les emplois aidés hors structures d insertion par l activité économique (IAE) représentent 24 % des emplois occupés par des jeunes de moins de 26 ans. Cette part avait fortement progressé entre 1982 (8 %) et 1998 (32 %), puis s était légèrement érodée pour se stabiliser à 27 % entre 2013 et L alternance, et notamment l apprentissage, est la forme d emploi aidé la plus répandue chez les jeunes. Les contrats en alternance ont nettement augmenté à partir de 1984 du fait de la création des contrats de qualification, d adaptation et d orientation, qui ont précédé les contrats de professionnalisation. Cette tendance s est poursuivie dans les années 1990 avec le développement de l apprentissage, sous l effet de son ouverture à l ensemble des filières professionnelles du secondaire et du supérieur et des incitations à l embauche. En 2018, les seniors, les bénéficiaires de minima sociaux, les personnes inscrites à Pôle emploi depuis plus d un an, ainsi que les jeunes peu qualifiés sont un peu moins représentés parmi les bénéficiaires de contrat aidé. Cette diminution reflète une forte baisse de la part des jeunes peu qualifiés dans les publics ciblés entre 2017 et 2018, en lien avec la fin des emplois d avenir. En 2018, 16 % des recrutements concernent des personnes de moins de 26 ans, en diminution pour la deuxième année consécutive ( 9 points, après 5 points en 2017). Cette baisse concerne plus particulièrement les jeunes peu diplômés, dont la part diminue de moitié entre 2017 et 2018, passant de 14 % à 7 %. Le ciblage des contrats aidés s effectue désormais moins souvent en faveur des jeunes et plus souvent en direction des seniors, des bénéficiaires de minima sociaux et des personnes inscrites à Pôle emploi depuis plus d un an. Définitions Taux d emploi : rapport entre le nombre de personnes ayant un emploi et la population totale correspondante. Voir la suite de cette définition dans la rubrique «Définitions» en annexe. Apprenti, contrat aidé, contrat d apprentissage, contrat unique d insertion (CUI), emploi aidé, emploi au sens du BIT (ou population active occupée au sens du BIT), emplois d avenir, enquête Emploi, intérim : voir rubrique «Définitions» en annexe. Pour en savoir plus «Les contrats aidés en 2018», Dares Résultats n 054, Dares, novembre «Emploi, chômage, revenus du travail», Insee Références, édition «Emploi, chômage, population active en 2018 : ralentissement de l emploi du fait de l intérim et moindre baisse du chômage», Dares Analyses n 030, Dares, juillet «Les seniors, plus souvent en emploi en Île de France et dans l Ouest de la France», Insee Focus n 144, février «Formations et emploi», Insee Références, édition Retrouvez le TEF sur dans la collection «Insee Références» 50 TEF, édition 2020 Insee Références2

3 Emploi par âge 4.6 Taux d emploi par âge entre 1975 et en % ans ans ans ans Champ : France hors Mayotte, population des ménages. Source : Insee, enquêtes Emploi, séries longues sur le marché du travail. Taux d emploi des seniors entre 1975 et 2018 en % Hommes ans Femmes ans 20 Hommes ans 10 Femmes ans Champ : France hors Mayotte, population des ménages. Source : Insee, enquêtes Emploi, séries longues sur le marché du travail. Statut des emplois par âge et sexe en 2018 en % ans ans 50 ans ou plus Femmes Hommes Ensemble Non salariés 2,4 10,5 16,5 8,4 14,8 11,7 Salariés 97,6 89,4 83,5 91,6 85,2 88,3 Emplois à durée indéterminée 1 43,9 77,8 77,2 77,2 72,6 74,8 Contrats à durée déterminée 28,5 8,8 4,9 11,6 7,2 9,3 Apprentis 17,2 0,2 0,0 1,2 1,9 1,6 Intérimaires 8,0 2,5 1,3 1,6 3,5 2,6 Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Emploi total (en milliers) Y c. les salariés sans contrat, ainsi que les fonctionnaires stagiaires et les titulaires du secteur public. Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes en emploi. Lecture : en 2018, 43,9 % des personnes en emploi âgées de 15 à 24 ans sont salariées en emploi à durée indéterminée. Source : Insee, enquête Emploi. Jeunes de moins de 26 ans dans les différents emplois aidés en milliers Au 31 décembre (r) 2018 (p) Alternance Apprentissage Contrats de professionnalisation Contrats de qualification, d orientation et d adaptation Contrats aidés marchands Contrats uniques d insertion contrats initiative emploi (CUI CIE) Emplois d avenir marchands Autres mesures Contrats aidés non marchands Contrats uniques d insertion contrats d accompagnement dans l emploi (CUI CAE) Parcours emploi dans les compétences (PEC) /// 0 13 Emplois d avenir non marchands Contrats emploi solidarité Contrats emploi consolidé Emplois jeunes Total hors IAE Structures de l IAE Total y compris IAE Part des emplois aidés parmi les emplois occupés par les jeunes hors IAE (en %) Part des emplois aidés parmi les emplois occupés par les jeunes y compris IAE (en %) Hors structures d insertion par l activité économique (IAE). 2. Contrat initiative emploi (CIE) avant Exonérations de charges sociales pour les embauches de jeunes (Pactes et PAJ), exonérations de 25 % et 50 % à l embauche de jeunes, primes à l embauche dans l artisanat, exonérations de 50 % de charges sociales pour les embauches de chômeurs de longue durée. 4. Contrat d accompagnement dans l emploi (CAE) avant Champ : France métropolitaine, jeunes de moins de 26 ans, hors abattement temps partiel, Accre, contrat de génération, exonérations de cotisation pour l embauche de jeunes en CDI. Sources : ASP ; chambres consulaires ; Dares ; Direccte ; Insee, enquêtes Emploi. Taux d emploi par âge dans l UE en 2018 en % 15 à 24 ans 25 à 54 ans 55 à 64 ans Ensemble Allemagne 47,2 84,9 71,4 75,9 Autriche 51,3 84,6 54,0 73,0 Belgique 25,0 80,4 50,3 64,5 Bulgarie 20,7 80,1 60,7 67,7 Chypre 31,3 80,4 60,9 68,6 Croatie 25,6 77,0 42,8 60,6 Danemark 57,3 82,7 70,7 75,4 Espagne 21,7 74,7 52,2 62,4 Estonie 41,7 84,2 68,9 74,8 Finlande 44,0 82,5 65,4 72,1 France 29,9 80,6 52,1 65,4 Grèce 14,0 68,9 41,1 54,9 Hongrie 29,0 84,1 54,4 69,2 Irlande 40,3 79,2 60,4 68,6 Italie 17,7 69,8 53,7 58,5 Lettonie 33,1 82,7 65,4 71,8 Lituanie 32,4 84,6 68,5 72,4 Luxembourg 28,4 83,9 40,5 67,1 Malte 50,9 83,6 50,2 71,9 Pays Bas 63,9 84,6 67,7 77,2 Pologne 31,0 82,4 48,9 67,4 Portugal 27,2 84,3 59,2 69,7 Rép. tchèque 28,4 87,5 65,1 74,8 Roumanie 24,7 80,6 46,3 64,8 Royaume Uni 50,6 84,3 65,3 74,7 Slovaquie 27,5 81,2 54,2 67,6 Slovénie 35,2 87,5 47,0 71,1 Suède (p) 45,1 86,8 77,9 77,5 UE 35,4 80,5 58,7 68,6 Champ : population des ménages, population des ans. Source : Eurostat (extraction du 27 novembre 2019), enquêtes sur les forces de travail. Insee Références, édition 2020 Travail - Emploi 51 3

4 5.1 Salaires dans les entreprises En 2016, le salaire mensuel moyen en équivalent temps plein (EQTP) d une personne travaillant dans le secteur privé ou dans une entreprise publique est de euros, nets des cotisations et contributions sociales. Correction faite de l inflation, le salaire net moyen augmente de 0,5 % en euros constants par rapport à 2015 (après + 1,1 % en 2015). Le Smic horaire brut a été revalorisé de 0,6 % au 1 er janvier Entre 2015 et 2016, le salaire net moyen en EQTP augmente de 1,2 % en euros constants dans l industrie, de 0,9 % dans la construction et de 0,3 % dans le tertiaire. Il évolue différemment selon les catégories socioprofessionnelles, même si le ralentissement est généralisé. C est pour les cadres que l augmentation est la plus marquée (+ 0,6 % en euros constants, après + 1,2 % en 2015), en particulier dans l industrie et le commerce. Le salaire net moyen des ouvriers progresse de 0,3 % (après + 1,1 % en 2015) ; il croît plus vivement dans le commerce, l industrie et la construction. Le salaire net moyen des professions intermédiaires augmente de nouveau faiblement (+ 0,1 %, après + 0,2 % en 2015), avec des évolutions contrastées par secteur d activité. Celui des employés est stable (après + 0,6 % en 2015), avec des divergences sectorielles également. Le salaire net médian en EQTP s élève en 2016 à euros par mois. Les 10 % de salariés les moins bien rémunérés gagnent moins de euros nets par mois. À l opposé, les 10 % de salariés les mieux rémunérés perçoivent plus de euros par mois. Les salaires nets augmentent à tous les niveaux de l échelle salariale avec une hausse qui demeure plus marquée dans le haut de la distribution. Les disparités salariales augmentent ainsi légèrement. Au total, le rapport entre le neuvième et le premier décile de salaire reste stable, à 3,0. En 2016, les salaires en EQTP des femmes sont en moyenne inférieurs de 19,0 % à ceux des hommes (18,9 % hors contrats aidés et de professionnalisation). Le salaire net moyen des femmes progresse plus que celui des hommes : + 0,8 % contre + 0,4 % en euros constants. Ainsi, l écart de salaire moyen entre femmes et hommes diminue de 0,4 point entre 2015 et Cette réduction tient en partie à la hausse de la part des femmes parmi les cadres. Par ailleurs, pour toutes les catégories socioprofessionnelles, le salaire net moyen augmente plus fortement pour les femmes que pour les hommes. En 2016, 41 % de l écart salarial entre femmes et hommes est dû au fait que la structure de la population salariée dans le privé par secteur d activité, taille d entreprise, âge, catégorie socioprofessionnelle et condition d emploi n est pas la même pour les hommes et pour les femmes. La part non expliquée de l écart ne peut cependant pas s interpréter comme une mesure des différences de salaires entre femmes et hommes à poste de travail égal. Avertissement Les déclarations annuelles de données sociales (DADS) que les entreprises adressent aux administrations sociales sont progressivement remplacées par les déclarations sociales nominatives (DSN). Dans ce contexte, l Insee a engagé une refonte des traitements statistiques réalisés. Ainsi, en 2016, bien que la source utilisée soit toujours les seules DADS, les résultats en niveau de cette publication ne sont pas complètement comparables à ceux des publications précédentes. Les données des millésimes antérieurs ont ainsi été recalculées afin de présenter des évolutions annuelles cohérentes. Définitions Salaire en équivalent temps plein (EQTP) : salaire converti à un temps plein pendant toute l année, quel que soit le volume de travail effectif. Pour un agent ayant occupé un poste de travail durant six mois à 80 % et ayant perçu au total euros, le salaire en EQTP est de / (0,5 x 0,8) = euros par an. Pour calculer le salaire moyen en EQTP ou sa distribution, tous les postes y compris ceux à temps partiel sont pris en compte au prorata de leur volume de travail effectif (soit 0,5 x 0,8 = 0,4 EQTP dans l exemple précédent). Déciles et rapports interdéciles, déclaration annuelle de données sociales (DADS), déclaration sociale nominative (DSN), médiane, salaire brut ou net, salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) : voir rubrique «Définitions» en annexe. Pour en savoir plus «Évolution des salaires de base par branche professionnelle en 2018 Légère accélération et pouvoir d achat stabilisé», Dares Résultats n 038, Dares, août «Emploi, chômage, revenus du travail», Insee Références, édition «Salaires dans le secteur privé En 2016, le salaire net moyen augmente de 0,5 % en euros constants», Insee Première n 1750, avril Retrouvez le TEF sur dans la collection «Insee Références» 54 TEF, édition 2020 Insee Références4

5 Salaires dans les entreprises 5.1 Salaires mensuels nets moyens selon le sexe et la catégorie socioprofessionnelle en 2016 Montants mensuels nets en euros courants Évolution 16/15 en euros constants en % Femmes Hommes Ensemble (F H)/H en % Femmes Hommes Ensemble Cadres ,6 1,1 0,5 0,6 Professions intermédiaires ,2 0,2 0,0 0,1 Employés ,9 0,0 0,2 0,0 Ouvriers ,8 0,5 0,2 0,3 Ensemble ,0 0,8 0,4 0,5 1. Y c. chefs d entreprise salariés. Champ : France hors Mayotte, salariés en EQTP du secteur privé et des entreprises publiques, y c. bénéficiaires de contrats aidés et de contrats de professionnalisation. Sont exclus les apprentis, stagiaires, salariés agricoles et salariés des particuliers employeurs. Source : Insee, déclarations annuelles de données sociales (DADS). Écart de salaires mensuels nets moyens entre les hommes et les femmes en euros courants Femmes Hommes Ensemble Différence (F H)/H (en %) 19,4 19,0 Champ : France hors Mayotte, salariés en EQTP du secteur privé et des entreprises publiques, y c. bénéficiaires de contrats aidés et de contrats de professionnalisation. Sont exclus les apprentis, stagiaires, salariés agricoles et salariés des particuliers employeurs. Source : Insee, déclarations annuelles de données sociales (DADS). Salaires horaires nets moyens par sexe et par catégorie socioprofessionnelle en euros courants /15¹ en % Femmes 12,9 13,1 0,9 Hommes 15,7 15,8 0,5 Cadres² 25,9 26,0 0,2 Professions intermédiaires 14,7 14,8 0,1 Employés 10,5 10,6 0,2 Ouvriers 10,9 11,0 0,6 Smic horaire net³ 7,49 7,53 0,3 Ensemble 14,6 14,7 0,6 1. En euros constants. 2. Y c. chefs d entreprise salariés. 3. Smic horaire net de prélèvements sociaux, de CSG et de CRDS, pour 151,67 heures. Champ : France hors Mayotte, salariés en EQTP du secteur privé et des entreprises publiques, y c. bénéficiaires de contrats aidés et de contrats de professionnalisation. Sont exclus les apprentis, stagiaires, salariés agricoles et salariés des particuliers employeurs. Source : Insee, déclarations annuelles de données sociales (DADS). Distribution des salaires mensuels nets en 2016 en euros courants Déciles Femmes Hommes Ensemble (F H)/H en % D ,0 D ,6 D ,7 D ,9 Médiane (D5) ,7 D ,1 D ,1 D ,5 D ,3 D9/D1 2,7 3,2 3,0 /// Champ : France hors Mayotte, salariés en EQTP du secteur privé et des entreprises publiques, y c. bénéficiaires de contrats aidés et de contrats de professionnalisation. Sont exclus les apprentis, stagiaires, salariés agricoles et salariés des particuliers employeurs. Lecture : en 2016, 10 % des salariés en équivalent temps plein du secteur privé et des entreprises publiques, y c. bénéficiaires de contrats aidés et de contrats de professionnalisation, perçoivent un salaire mensuel net inférieur à euros. Source : Insee, déclarations annuelles de données sociales (DADS). Salaires mensuels nets moyens selon le secteur d activité 2016 en euros 16/15 1 en % Ind. extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution ,1 Fab. de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac ,2 Cokéfaction et raffinage ,5 Fab. d équip. élect., électroniques, informatiques et fabrication de machines ,0 Fabrication de matériels de transport ,5 Fabrication d autres produits industriels ,4 Construction ,9 Commerce et réparation ,1 Transports et entreposage ,7 Hébergement et restauration ,4 Information et communication ,5 Activités financières et d assurance ,8 Activités immobilières ,8 Activités scientifiques et techniques, services adm. et de soutien ,4 Adm. publique, enseignement, santé humaine et action sociale ,1 Autres activités de services ,5 Ensemble ,5 1. En euros constants. Champ : France hors Mayotte, salariés en EQTP du secteur privé et des entreprises publiques, y c. bénéficiaires de contrats aidés et de contrats de professionnalisation. Sont exclus les apprentis, stagiaires, salariés agricoles et salariés des particuliers employeurs. Source : Insee, déclarations annuelles de données sociales (DADS). Salaires annuels bruts moyens dans l UE en 2018 en euros Luxembourg Danemark Pays-Bas Allemagne Belgique Autriche Irlande Royaume-Uni Suède Finlande France UE Italie Espagne Malte Chypre Grèce Slovénie Portugal Estonie Rép. tchèque Hongrie Croatie Pologne Slovaquie Lettonie Lituanie Roumanie Bulgarie Champ : salaire moyen pour un célibataire sans enfant. Source : Eurostat (extraction du 20 novembre 2019). Insee Références, édition 2020 Revenus - Salaires 55 5

6 N SEPTEMBRE ans de mutations de l emploi Olivier Marchand, direction des Statistiques démographiques et sociales, Insee Au début des années 1960, la main-d œuvre est très majoritairement masculine, plutôt ouvrière et peu qualifiée. Souvent, seul le chef de ménage exerce une activité hors du domicile. C est le règne de la grande entreprise industrielle marquée par une organisation du travail de type fordiste ou taylorien, avec essentiellement des contrats de travail à durée indéterminée et à temps plein. Aujourd hui, l emploi apparaît plus «éclaté», qu il s agisse des statuts et des situations d activité entre l emploi et le chômage, des durées et rythmes de travail, des modes de rémunération ou des unités productives. Au cours de ces cinquante dernières années, l emploi s est féminisé, tertiarisé et urbanisé, il est devenu plus qualifié mais aussi moins jeune. Les contraintes associées au travail ont progressivement changé de nature avec la montée des flexibilités : moins de fatigue physique mais davantage de stress au travail. Les recensements de la population permettent de préciser certaines de ces grandes évolutions. également l expression d une forte demande des entreprises dans certains secteurs et sur certains métiers, qui fait appel à toutes les réserves potentielles de main-d œuvre, notamment les femmes ; mais c est aussi, et peut-être surtout, la marque que désormais les femmes se réalisent dans un emploi perçu comme nécessaire à leur reconnaissance sociale et à leur autonomie personnelle. La féminisation de l emploi va de pair avec un bouleversement de la structure sociale. Ainsi, plus de quatre ouvriers sur cinq sont des hommes, tandis que près de quatre employés sur cinq sont des femmes. Les premiers ont peu à peu laissé la place aux secondes alors que, pendant plus d un siècle, l ouvrier a été la grande figure de notre société. C est après la Seconde guerre mondiale que le nombre d ouvriers croît le plus vite : en 1962, ils sont 7,4 millions (dont 0,8 million d ouvriers agricoles), soit 39 % de la population en emploi (graphique 2). Aujourd hui, on ne recense guère plus de 6 millions d ouvriers, soit moins d un emploi sur quatre. Conséquence du recul de l industrie, le nombre et surtout la part des ouvriers ont fortement diminué depuis une bonne trentaine d années. C est la composante la moins qualifiée de cette main-d œuvre qui a été la plus touchée, du moins jusqu au milieu des années 1990 : les mesures d allègement des charges sociales pour les bas salaires alors prises, ainsi que le développement du INSEE PREMIERE Au recensement de 1962, le nombre de personnes occupant un emploi (définitions) en France métropolitaine était de l ordre de 19 millions, dont les deux tiers étaient des hommes. Quarante-cinq ans plus tard, en 2007, et toujours d après le recensement de la population (encadré), il avoisine 26 millions et se partage presque à parts égales (53 % - 47 %) entre hommes et femmes (graphique 1). La forte montée de l emploi féminin, essentiellement salarié, s est engagée au milieu des années Ce mouvement s achève maintenant que les générations nées après 1945 ont totalement remplacé leurs aînées sur le marché du travail. C est le résultat de l élévation générale du niveau de formation de la population et de l intérêt, ou de la nécessité, d un double salaire à l ère de la «consommation de masse» ; c est Taux de féminisation de l'emploi de 1962 à 2007 en % Champ : actifs ayant un emploi, France métropolitaine, contingent exclu. Source : Recensements de la population. 6

7 travail à temps partiel ont favorisé l emploi non qualifié, employé ou ouvrier. En revanche, depuis le début des années soixante, les professions salariées non ouvrières ont progressé de façon continue. La part des employés s accroît de dix points (18,3 % en 1962, 28,4 % en 2007), même si elle semble plafonner depuis le tournant des années Le poids des professions intermédiaires progresse de près de 14 points Répartition de l'emploi par catégorie socioprofessionnelle de 1962 à 2007 en % Répartition de l'emploi par niveau de diplôme* de 1962 à 2007 en % Bac ou équivalent AucunouCEP Ouvriers Employés Professions intermédiaires 20 Artisans, commerçants, chefs d'entreprise Cadres et professions intellectuelles supérieures 10 Agriculteurs exploitants Lecture : en 1962, la part des agriculteurs exploitants dans l'emploi était de 16 % ; en 2007, elle n'est plus que de 2 %. Champ : actifs ayant un emploi, France métropolitaine, contingent exclu. Source : Recensements de la population. Supérieur BEPC - CAP - BEP *Dernier diplôme obtenu jusqu'en 1999, diplôme le plus élevé obtenu pour Lecture : la proportion de personnes en emploi ayant un diplôme du supérieur est passée de 2,7 % à 32,5 % entre 1962 et Champ : actifs ayant un emploi, France métropolitaine, contingent exclu. Source : Recensements de la population. (de 11,1 % à 24,8 %) et celui des cadres de plus de 11 points (de 4,7 % à 15,8 %). Principales explications à ce développement des compétences : la montée en puissance des nouvelles technologies de l information et de la communication, le souci d une gestion plus rationnelle des ressources humaines, le renforcement des fonctions commerciales ou technico-commerciales dans l entreprise et l investissement de notre société dans l éducation, la santé et l action sociale, ainsi que dans la recherche. Les femmes accèdent, beaucoup plus souvent qu auparavant, à des postes d encadrement. Mais par ailleurs, elles occupent fréquemment des emplois faiblement qualifiés dans les secteurs des services. Le développement de ces emplois de service, souvent assurés autrefois dans la sphère domestique, a d ailleurs été une condition de l accès des femmes aux postes les plus qualifiés, en élargissant les possibilités de garde d enfants, de prise de repas à l extérieur du domicile... Alors que les inégalités entre sexes régressent très progressivement, se sont ainsi ajoutées de nouvelles formes d inégalités entre les femmes elles-mêmes : d un côté, les femmes bénéficiant d une carrière intéressante et bien rémunérée, pouvant concilier le modèle masculin de réussite professionnelle avec la vie de famille et les contraintes domestiques, de l autre celles qui connaissent la précarité de l emploi, le temps partiel contraint, les bas salaires et qui ne peuvent se faire aider dans la sphère domestique. Élévation du niveau de formation, vieillissement progressif de la main-d œuvre L amélioration de la qualification moyenne des emplois occupés a été étroitement liée à l élévation du niveau général de formation de la population. La proportion de personnes en emploi ayant un diplôme de niveau supérieur ou égal au bac est passée de 8,5 % à 51 % entre 1962 et 2007 (graphique 3), avec un net avantage aux femmes. Depuis les années 1960, des générations d actifs âgés et peu formés ont été remplacées Le recensement de la population de 2007 : un concept d emploi plus large que lors des recensements précédents Grâce au nouveau recensement de la population, on dispose d une source structurelle sur l emploi beaucoup plus fréquemment mise à jour que ne l était le recensement traditionnel de la population. En outre, les concepts d activité et d emploi mesurés par les enquêtes annuelles de recensement se sont rapprochés des normes internationales appliquées dans l enquête Emploi : en dépit de légères différences, les structures d emploi selon les caractéristiques individuelles des personnes occupées tirées des deux sources sont cohérentes entre elles. De même les données sectorielles ou régionales sur l emploi au lieu de travail issues du recensement sont proches de celles qui proviennent des sources administratives. Par contre, il est plus difficile de comparer l emploi selon le recensement de 2007 avec celui des recensements antérieurs : le nouveau recensement de la population a introduit un concept d emploi qui emprunte à la fois à la perception spontanée des personnes interrogées lors des précédents recensements, et au concept aprioriplus extensif recommandé par le Bureau International du Travail (BIT) (définitions). Dans cette optique, le recensement comporte une question nouvelle visant à réintégrer dans l emploi toutes les personnes qui, même si elles ne se sont pas classées spontanément comme telles, «travaillent actuellement», y compris celles ayant un emploi occasionnel ou de très courte durée. Le nouveau recensement couvre mieux les situations mixtes ou intermédiaires : étudiants exerçant un «petit boulot», retraités continuant à avoir une activité professionnelle à temps réduit Déclaration «spontanée» sur sa situation principale complétée par une question sur un éventuel travail actuel selon le recensement de la population, élaboration plus «construite», en revanche, dans le cadre de l enquête Emploi avec la référence à une semaine particulière, le concept d emploi n est pas le même dans ces deux sources statistiques. Il est donc compréhensible que le nombre d actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi estimé par l enquête pour la France métropolitaine soit légèrement différent de celui tiré du recensement 2007 : contre (population des ménages dans les deux cas). INSEE PREMIERE INSEE - 18, BD ADOLPHE PINARD - PARIS CEDEX 14 - TÉL. : 33 (0)

8 par des plus jeunes, beaucoup plus diplômés. En revanche, sur cette période, le système de formation continue n a pas joué pleinement son rôle, notamment en direction des travailleurs âgés ou peu qualifiés : contrairement à d autres pays, l essentiel de la formation est acquis en France à la sortie du système éducatif. L ampleur de l investissement éducatif a néanmoins permis de combler en partie le retard qui était le nôtre au milieu du siècle dernier par rapport à d autres pays développés. Répartition de l'emploi par âge* de 1962 à 2007 en % * Âge atteint au cours de l'année. Lecture : la part des seniors dans l'emploi a reculé jusqu'en 1990 puis est remontée pour atteindre 26,2 % en Champ : actifs ayant un emploi, France métropolitaine, contingent exclu. Source : Recensements de la population. Répartition de l'emploi par secteur d'activité de 1962 à 2007 en % Construction Agriculture ans ans Tertiaire Industrie 50 ans ou plus ans Lecture : le poids de l'industrie dans l'emploi avoisinait 30 % en 1962 ; il n'est plus que de 15 % en Champ : actifs ayant un emploi, France métropolitaine, contingent exclu. Source : Recensements de la population. Avec cette prolongation de la scolarité, la part des jeunes dans l emploi a fortement diminué : au début des années soixante, les moins de 30 ans représentaient plus du quart de l emploi, aujourd hui moins d un cinquième (graphique 4). De même, à l autre extrémité de la vie active, les salariés âgés ont été de plus en plus souvent incités à quitter le marché du travail avant l âge normal de la retraite, ce qui a entraîné une chute de la part des plus de 50 ans dans l emploi entre 1962 et les années De façon beaucoup plus marquée que dans les autres pays développés, la vie active s est concentrée sur les âges intermédiaires. Toutefois, depuis une dizaine d années, le poids des seniors dans l emploi augmente, davantage pour des raisons démographiques (ils sont désormais plus nombreux) qu en raison d une hausse de leur taux d activité. Autre signe du vieillissement en cours de la population en emploi : la tranche intermédiaire des ans fait apparaître un glissement des âges jeunes vers les âges élevés. Alors que le partage entre les ans et les ans était de 58 % - 42 % en 1982, il est aujourd hui de 49 % - 51 %. Le passage d une France rurale et paysanne à une société post-industrielle s est déroulé sur près de deux siècles. Aujourd hui, la prédominance du tertiaire est nette : il regroupe plus des trois quarts des emplois, l industrie avec le bâtiment moins de 22 % et l agriculture 3%(graphique 5). Une partie du transfert de l industrie vers les services résulte toutefois de l externalisation de fonctions tertiaires précédemment assurées au sein d entreprises industrielles. La séparation entre tertiaire concurrentiel (ou marchand) et tertiaire public (ou non marchand) reste fondamentale. Et, au sein du «privé», il existe des différences importantes entre des secteurs où la mobilité est intense (commerces, services aux particuliers ou aux entreprises ) et des secteurs où l ancienneté moyenne des personnels est beaucoup plus élevée (grandes entreprises nationales, banques, assurances ). La multiplication des statuts C est le rapport salarial lui-même qui se trouve modifié par ces bouleversements de l offre et de la demande de travail. La première différence, essentielle, entre les années 1960 et les années 2000, c est la forte poussée du chômage d une période à l autre : moins de 2 % de la population active au début des années soixante, environ 10 % aujourd hui. Entre la génération du baby-boom, entrée sans difficulté aucune sur le marché du travail tant elle était attendue, et les générations suivantes qui ont connu et connaissent encore de grandes difficultés pour accéder à l emploi stable, le contraste est important. Pourtant, du strict point de vue du statut d emploi, le mouvement est apparemment d une grande continuité tout au long du siècle dernier : jusqu aux années 1930, la montée du salariat concerne surtout les actifs non agricoles. Après la Seconde guerre mondiale, se produit une véritable mutation avec la quasi-disparition de la paysannerie et le déclin des indépendants, artisans et petits commerçants. C est l émergence des catégories salariées non ouvrières qui explique la progression beaucoup plus rapide qu auparavant du taux de salariat : 56 % au début du XX e siècle, 72 % en 1962, près de 90 % aujourd hui (graphique 6). La France est donc entrée, avec retard par rapport aux pays industriels les plus avancés, dans le schéma de salarisation accentuée des sociétés post-industrielles. Mais aujourd hui, l emploi indépendant résiste dans certains secteurs comme ceux des services marchands ou du bâtiment. La salarisation complète de la force de travail, encore envisagée il y a une vingtaine d années, n aura vraisemblablement pas lieu. Le regain récent des indépendants est dans un certain nombre de cas un signe d adaptation à la crise, le travail non salarié pouvant être, pour des salariés menacés, la seule solution pour échapper au chômage. Mais ce regain est en même temps susceptible de jouer un rôle important dans la création d emplois : par exemple lorsque certaines grandes entreprises ont réduit leurs effectifs pour se recentrer sur leur métier de base et externaliser leurs activités périphériques en recourant à la sous-traitance. La moindre étanchéité entre travail salarié et activité indépendante est révélatrice de la transformation de la société salariale. Celle-ci tient tout à la fois au développement de nouvelles modalités du travail indépendant ou d exercice de la sous-traitance et à l émergence de formes d emploi salarié moins stables et INSEE PREMIERE INSEE - 18, BD ADOLPHE PINARD - PARIS CEDEX 14 - TÉL. : 33 (0)

9 moins pérennes. La multiplication des statuts, le développement de la précarité et du chômage tendent à fragiliser une partie du monde salarial. Dans le même temps, les emplois temporaires (CDD, missions d intérim ) prennent de plus en plus d importance dans le secteur privé ou semi-public. En parallèle, certaines mesures de politique d emploi qui favorisent l insertion ou la réinsertion à court terme des demandeurs d emploi, sous la forme de stages ou de contrats le plus souvent à durée limitée, peuvent contribuer à pérenniser ce dualisme sur le marché du travail. Entre 1990 (première fois où la question a été posée) et 2007, selon les recensements de la population, la part des emplois temporaires dans l emploi salarié est passée de 10 % à 15 %. Aussi bien en France que dans le reste de l Europe, ces emplois sont aujourd hui couramment utilisés par les entreprises pour ajuster leur volume d emplois aux variations de l activité. Mais, de façon plus structurelle, ces emplois constituent un mode de recrutement de plus en plus souvent retenu par les entreprises dans leur gestion de la main-d œuvre, même pour les postes qualifiés. Autre différenciation importante des statuts d emploi, la montée du travail à temps partiel, presque inexistant dans les années 1960, beaucoup plus pratiqué aujourd hui. Cette forme d emploi s est développée plus tardivement en France que dans beaucoup d autres pays. Jusqu au début des années quatre-vingt, le temps partiel prenait le plus souvent des formes traditionnelles : aides familiales dans l agriculture, l artisanat ou le commerce, services domestiques Depuis, la croissance de ce type d emploi est nette : de 1990 à 2007, toujours selon les recensements, la proportion de salariés qui travaillent à temps partiel est passée de 12 % à 18 %, même si elle semble actuellement plafonner après le passage aux 35 heures. Sources recensement, l emploi est défini de façon plus extensive (voir encadré). La population active ayant un emploi au sens du Bureau international du travail (BIT) est un concept aprioriplus extensif, mesuré par l enquête Emploi. Elle comprend les personnes âgées de 15 ans ou plus ayant travaillé (ne serait-ce qu une heure) au cours d une semaine de référence, qu elles soient salariées, à leur compte, employeurs ou aides dans l entreprise ou l exploitation familiale. Elle comprend aussi les personnes pourvues d un emploi mais qui en sont temporairement absentes pour un des motifs suivants : maladie (de moins d un an), congés payés, congé de maternité, conflit de travail, formation, chômage partiel ou intempéries ; elle inclut enfin les militaires du contingent, les apprentis et les stagiaires effectuant un travail de même nature que celui de leurs collègues. L emploi peut être mesuré au lieu de résidenceouaulieudetravail:danscesecond cas, les actifs en emploi résidant en France mais travaillant à l étranger sont classés «hors territoire». À l inverse, les personnes résidant à l étranger et travaillant en France ne sont pas prises en compte. Bibliographie INSEE PREMIERE Taux de salarisation de l'emploi de 1962 à 2007 en % Champ : actifs ayant un emploi, France métropolitaine, contingent exclu. Source : Recensements de la population. Les résultats présentés ici proviennent des recensements de la population de 1962, 1968, 1975, 1982, 1990, 1999 et Les données de 2007 correspondent au cumul des cinq enquêtes annuelles de recensement réalisées en métropole de 2005 à 2009 et qui décrivent une situation moyenne au début Définitions La population active ayant un emploi au sens du recensement de la population comprend traditionnellement les personnes qui déclarent travailler, c est-à-dire être dans une des situations suivantes : - exercer une profession (salariée ou non), même à temps partiel ; - aider un membre de la famille dans son travail (même sans rémunération) ; - être apprenti, stagiaire rémunéré ; - être militaire du contingent (tant que cette situation existait). Dans le dernier Bouvier G., Pilarski C., «Soixante ans d économie française : des mutations structurelles profondes», Insee Première n 1201, juillet Dayan J.-L., «L emploi en France depuis trente ans», Vue d ensemble in «L emploi, nouveaux enjeux», Insee Références, édition Marchand O., «Plein emploi, l improbable retour», Paris, Éditions Le Monde Folio actuel, Marchand O., Thélot C., «Le travail en France ( )», Paris, Éditions Nathan, Fiche conseil thématique «Activité-Emploi-Chômage», disponible sur le site internet de l Insee, rubrique «Conseils pour l utilisation des résultats du recensement» : recensement/particuliers/doc/ficheactivite-emploi-chomage.pdf INSEE PREMIÈRE figure dès sa parution sur le site Internet de l'insee : (rubrique Publications) Pour vous abonner aux avis de parution : BULLETIN D'ABONNEMENT A INSEE PREMIERE OUI, je souhaite m abonner à INSEE PREMIÈRE - Tarif 2010 Abonnement annuel : 74 (France) 92 (Étranger) Nom ou raison sociale : Activité : Adresse : Tél : Ci-joint mon règlement en Euros par chèque à l ordre de l INSEE :. Date : Signature Direction Générale : 18, Bd Adolphe-Pinard Paris cedex 14 Directeur de la publication : Jean-Philippe Cotis Rédacteur en chef : Gilles Rotman Rédacteurs : L. Bellin, A.-C. Morin, C. Perrel, C. Pfister Maquette : S. Couturaud Impression : Jouve Code Sage IP ISSN INSEE

10 La polarisation des emplois : une réalité plus américaine qu européenne? Cécile Jolly 1 Introduction Depuis les années 1980, le processus d homogénéisation sociale qui avait caractérisé les Trente Glorieuses semble bousculé par l occurrence des crises économiques et par la montée du chômage et de la précarité, phénomènes exacerbés par la concurrence mondiale et la rapidité du changement technologique qui accélèrent la mise en compétition de la maind œuvre et l obsolescence des compétences. Cette évolution fragilise potentiellement les couches moyennes et est susceptible d accroître les inégalités (Chauvel, 2014). Dans le champ du travail, elle peut conduire à une polarisation de l emploi aux deux extrémités de l échelle des qualifications : les emplois les plus qualifiés s accroissent (cadres, techniciens), les moins qualifiés sont en hausse ou stagnent (ouvriers et employés peu qualifiés), tandis que les postes moyennement qualifiés déclinent (ouvriers et employés qualifiés). Cette polarisation des qualifications a d abord été identifiée aux États-Unis dès les années 1980 (Autor et Dorn, 2013 ; Autor, 2014) avant de sembler atteindre l Europe à partir des années 1990 (Goos et al., 2009 ; Cedefop, 2011). Néanmoins l ampleur, la nature et la pérennité de ce processus ne font pas consensus ; le diagnostic précis que l on peut dresser, notamment pour la France, dépend en partie de la façon d appréhender et de mesurer la structure des qualifications. Observer la polarisation des emplois suppose, en effet, de mesurer ce qui relève en partie d une construction sociale, une classification qui ne reflète qu imparfaitement des conditions socioéconomiques objectivables (compétences requises, durée d études et d expérience, niveau de salaires, statut d emploi). Selon que l on appréhende les qualifications en termes de caractéristiques des individus (diplômes, expérience, etc.), du travail (compétences requises) ou de l emploi (niveau de salaire, etc.), l appréciation de la polarisation peut varier, notamment lorsqu il s agit des emplois d ouvriers et d employés qualifiés qui semblent les plus affectés et représentent l essentiel de la «classe moyenne» des pays considérés. (1) France Stratégie, département Travail-Emploi

11 Une représentation moins lissée de l emploi par famille professionnelle 1, et sur plus longue période, montre que l emploi a décliné dans les métiers de qualification moyenne (salaire horaire moyen compris entre 5,5 et 6,8 euros en ) mais également dans les métiers de faible qualification (salaire horaire moyen inférieur à 5,5 euros en ) ; et ce déclin est encore plus marqué si l on exclut les deux extrêmes des qualifications : d un côté les aides ménagères et les assistantes maternelles dont la part dans l emploi s est beaucoup accrue, de l autre les cadres et dirigeants d entreprise les mieux rémunérés (graphique 4 ; Ast, 2015). En revanche, en France comme en Allemagne, la part des effectifs en emploi résiste d autant mieux à la baisse que le niveau de qualification s élève et croît plus fortement pour les professions les plus qualifiées. La crise de 2008 a néanmoins semblé accentuer la polarisation des qualifications dans les pays européens du fait des destructions d emploi dans l industrie et la construction (baisse des effectifs au milieu de la distribution salariale par profession), en particulier dans les pays affectés par la crise des dettes souveraines. Eurofound (Fondation européenne pour l amélioration des conditions de vie et de travail) estime cependant que la polarisation des emplois, qu elle soit mesurée par le salaire dans l emploi, le niveau d éducation atteint par les individus ou la qualité de l emploi 2, n est convergente en Europe que pour les qualifications les plus élevées (graphique 5). En revanche, la part des emplois peu qualifiés décroît partout si l on considère le niveau de diplôme et la qualité de l emploi qui se sont élevés de manière transversale, mais croît dans certains pays si l on considère la dispersion salariale (Eurofound, 2013). Graphique 5 : Changement de la part des emplois qualifiés selon le salaire, le diplôme ou la qualité de l emploi, en Europe, Source : Eurofound, 2013 (1) Les familles professionnelles (FAP) ont été rétropolées et permettent de résoudre le problème de discontinuité de série des PCS et de l enquête Emploi en (2) Mesurée par un index associant compétences requises, qualité de l emploi, risques, et temps de travail

12 La distribution des salaires par profession n est en effet qu une des mesures possibles pour approcher la qualification. Elle a l avantage de permettre des comparaisons internationales mais reflète mal le contenu des métiers comme les compétences requises pour les exercer. Le salaire ne résume pas parfaitement la «qualification» des métiers, qui est aussi un processus complexe de reconnaissance sociale du contenu du travail. C est pourquoi, en France, on réserve souvent le terme de qualification au statut social (type d emploi et formation) induit par la profession exercée (professions et catégories socioprofessionnelles). 2. La polarisation des emplois estimée par la classification sociale des professions Pour mesurer la classification sociale de l emploi, il est nécessaire d associer aux nomenclatures des professions une «qualification» du travail qui, en France, est le résultat d une segmentation en classes représentant une certaine homogénéité sociale. Les professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) font ainsi le lien entre le geste métier et les représentations sociales (qu elles soient issues du niveau de salaire, du caractère intellectuel ou manuel des métiers, du niveau de diplôme ou de compétences professionnelles requis, du statut de salarié ou non-salarié ou du contenu des conventions collectives). Au niveau le plus agrégé, les PCS permettent ainsi de distinguer des professions non salariées (agriculteurs exploitants ; artisans, commerçants et chefs d entreprise) et des professions salariées classées en niveau de qualification décroissant : cadres, professions intermédiaires, ouvriers et employés qualifiés 1, ouvriers et employés non qualifiés La variation de la part dans l emploi des différentes professions en perspective européenne Les nomenclatures internationales de profession (ISCO, International Standard Classification of Occupations), harmonisées au niveau européen, permettent de comparer l évolution de l emploi entre pays en fonction de grandes catégories de professions. Elles distinguent l emploi salarié et non salarié et regroupent des métiers dont les «tâches et obligations sont hautement similaires». Au niveau le plus agrégé, elles distinguent trois types de professions que l on peut aisément assimiler à des professions qualifiées : les directeurs, cadres de direction et gérants ; les professions intellectuelles et scientifiques ; et les professions intermédiaires 2 (techniciens). (1) La PCS ne distinguait pas à l origine les employés qualifiés et non qualifiés. En 2002, Olivier Chardon a établi cette classification en se fondant sur la PCS. Voir Chardon O. (2002), «La qualification des employés», Document de travail, n F0202, Insee, mars. (2) La notion de profession intermédiaire dans la nomenclature professionnelle ne doit pas être confondue avec celle de qualification «intermédiaire ou moyenne». Ces professions, constituées essentiellement de techniciens, sont assimilées aux qualifications supérieures et non aux emplois moyennement qualifiés, notamment au regard du niveau de diplôme ou de compétence requis

13 Elles isolent également des professions dites élémentaires qui regroupent des métiers requérant très peu de compétences spécifiques dans les services (aides de ménage, éboueurs, vendeurs de rue), l agriculture, l industrie, le bâtiment et les transports (manœuvres). Ces professions élémentaires ne comprennent qu une partie des métiers que la PCS comme la distribution des salaires par profession caractérisent comme peu qualifiés. En revanche, les ISCO ne permettent pas encore de repérer les ouvriers et les employés qualifiés (et de les distinguer des ouvriers et employés peu qualifiés), bien qu une classification des métiers en catégories socioprofessionnelles soit en cours d élaboration (Amar et al., 2014 ; annexe 1). Les ouvriers et employés sont plutôt regroupés par type de métier et domaine d activité, sans distinction claire de qualification (employés de type administratif ; personnel des services directs aux particuliers, commerçants et vendeurs ; métiers qualifiés de l industrie et de l artisanat ; conducteurs d installations et de machines, et ouvriers de l assemblage). Par ailleurs, certaines discontinuités dans les séries de données nationales, notamment en 2011, limitent la précision des analyses sur les évolutions temporelles (annexe 2). Les ISCO permettent néanmoins de donner une image comparative des changements de la part des différentes professions dans l emploi, afin d évaluer la généralisation éventuelle d une polarisation des qualifications, à l image de ce que connaissent les États-Unis. Au regard de ces statistiques descriptives, le biais en faveur de la qualification apparaît sensible en Europe, confirmant la tendance constatée dans la distribution des salaires par profession. La montée des faibles qualifications et le tassement des qualifications moyennes semblent, en revanche, plus difficiles à appréhender et moins partagés dans les pays de l Union. Progression des effectifs des professions les plus qualifiées C est la croissance des postes les plus qualifiés (métiers) qui est la plus marquée et la plus partagée par l ensemble des pays européens, à l exception du Portugal et de la Roumanie (graphique 6). La hausse de la part des emplois au plus haut de l échelle des qualifications est particulièrement marquée dans les pays de l Europe du Sud et en Irlande, traduisant leur montée en gamme que la crise ne semble pas avoir démentie. La proportion des métiers qualifiés et intermédiaires est la plus forte en Suède, au Bénélux, au Royaume-Uni, en Allemagne et en France, traduisant la spécialisation de ces économies dans les biens et services à forte valeur ajoutée

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