Report/Studies Rapport/ Etudes CLT/DEC/CD/94/10. Section for the Cultural Dimension of Development Section de la Dimension culturelle du développement

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1 Report/Studies Rapport/ Etudes CLT/DEC/CD/94/10 Section for the Cultural Dimension of Development Section de la Dimension culturelle du développement UNESCO, PARIS

2 CLT/DEC/CD/94/10 RAPPORTS ET ETUDES SUR LA DIMENSION CULTURELLE DU DEVELOPPEMENT ET SUR LES POLITIQUES CULTURELLES REPORTS AND STUDIES ON THE CULTURAL DIMENSION OF DEVELOPMENT AND CULTURAL POLICIES PROGRAMME DE L'UNESCO EN MATIERE DE DEVELOPPEMENT CULTUREL : PRESENTATION DES TRAVAUX REALISES DEPUIS 1960 par Pierre MOULINIER SECTION DE LA DIMENSION CULTURELLE DU DEVELOPPEMENT SECTION FOR THE CULTURAL DIMENSION OF DEVELOPMENT CLT-94/WS.5 UNESCO, PARIS

3 (i) SOMMAIRE Page Vingt ans après : l'unesco et le développement culturel 1 Les principaux textes sur le développement culturel dans le programme de l'unesco 7 Le programme de la culture à l'unesco 7 Le programme du développement culturel de l'unesco : les conférences, les réunions et les documents les plus importants Table ronde sur les politiques culturelles Les droits culturels en tant que droits de l'homme La Conférence intergouvernementale sur les aspects institutionnels, administratifs et financiers des politiques culturelles (Venise, 1970) La Conférence intergouvernementale sur les politiques culturelles en Europe (Helsinki, 1972) La Conférence intergouvernementale sur les politiques culturelles en Asie (Yogyakarta, 1973) La Conférence intergouvernementale sur les politiques culturelles en Afrique (Accra, 1975) La Conférence intergouvernementale sur les politiques culturelles en Amérique latine et dans les Caraïbes (Bogota, 1978) La Conférence mondiale sur les politiques culturelles (Mexico, 1982) Recommandation concernant la participation et la contribution des masses populaires à la vie culturelle (Nairobi, 1976) La culture dans le monde contemporain Développement culturel : expérience et politiques Le développement culturel : expériences régionales 26

4 1.13 Le développement des politiques culturelles en Europe Réunions d'experts, publications et documents concernant les aspects spécifiques du développe ment culturel La place de l'artiste dans la société Les industries culturelles Animation culturelle et éducation permanente La participation culturelle Les pratiques culturelles Formation des spécialistes du développement culturel Les droits culturels Politiques culturelles nationales Prospective culturelle La planification culturelle Le financement de la culture Statistiques et indicateurs culturels Documentation, études et recherches culturelles Fonds international pour la promotion de la culture Etudes en commun européennes La Décennie mondiale du développement culturel La dimension culturelle du développe-ment 46 Notes et références 49 Documents sur le développement culturel publié par l'unesco ou avec son aide (bibliographie) 53 Liste des rencontres organisées par l'unesco sur le développement culturel ( ) 91

5 (iii) PREFACE Selon la définition du thésaurus international du développement culturel, publié en 1981 par l'unesco, le développement culturel représente le "progrès de la vie culturelle d'une collectivité, ordonné à la réalisation de ses valeurs culturelles et lié aux conditions générales du développement économique et social". Dès les années 60, certains sociologues avaient commencé à travailler sur la notion de développement culturel, sans dire clairement au départ s'il s'agissait par là de décrire le développement de la vie et des activités culturelles, ni le sens qu'il fallait donner à cet adjectif ou, de manière beaucoup plus audacieuse, de recommander l'insertion systématique des facteurs et des effets culturels dans toute action de développement. C'est l'unesco qui, par les textes officiels adoptés par la Conférence générale ou les conférences intergouvernementales sur les politiques culturelles, par les documents à la réalisation desquels elle a donné son appui et les rencontres organisées sur le sujet par elle ou avec son concours, a donné à la notion de développement culturel la place centrale qui a été la sienne dans la réflexion de la communauté internationale depuis plus de 20 ans. C'est en effet en 1970 que le développement culturel a pris pour la première fois toute son importance, lors de la Conférence de Venise sur les aspects institutionnels, administratifs et financiers des politiques culturelles, où il a été notamment reconnu avec le développement économique et social. La signification du développement culturel a été réaffirmée à chacune des conférences intergouvernementales régionales sur les politiques culturelles, jusqu'à la Conférence mondiale de Mexico en 1982, où la prise en considération de la valeur descriptive et normative du terme a franchi une nouvelle étape. C'est à Mexico en effet qu'a été lancée l'idée d'une Décennie mondiale du développement culturel, où organisations intergouvernementales, Etats, organisations non gouvernementales et communautés intellectuelles de tous les pays oeuvreraient ensemble, pendant les dix dernières années du siècle pour opérer des changements significatifs tant dans le domaine de la vie culturelle elle-même que pour redonner à la culture sa place centrale dans les processus de développement. Du travail considérable qui a été accompli au cours de cette longue période, il apparaît nécessaire de dresser aujourd'hui le bilan. Tous les chercheurs qui travaillent dans ce domaine, ainsi que les institutions de formation, sont de plus en plus demandeurs d'informations culturelles de tout genre. Dans cet ensemble, l'information sur les travaux concernant le développement culturel réalisés à l'unesco est, on l'aura compris, l'une des plus recherchées. C'est dans ce sens que doit être comprise la réalisation de ce "Manuel du développement culturel".

6 - 1 VINGT ANS APRES : L'UNESCO ET LE DEVELOPPEMENT CULTUREL "Désormais, même les économistes reconnaissent que le développement est total ou n'est pas, et que ce n'est pas une métaphore que de parler du développement culturel ; celui-ci est partie intégrante et dimension du développement total" (1). Ces propos tenus à Venise par M. René MAHEU, Directeur général de l'unesco, lors de la séance inaugurale de la Conférence intergouvernementale sur les aspects institutionnels, administratifs et financiers des politiques culturelles le 24 août 1970, marquent sans doute l'entrée de la notion de développement culturel dans le cadre de la coopération internationale. Auparavant certes, des sociologues, des administrateurs, des acteurs culturels, avaient utilisé ce terme, mais sans préciser de manière nette s'il s'agissait de développement des moyens consacrés par les pouvoirs publics à la culture, de développement des pratiques culturelles ou d'insertion de la dimension culturelle dans les programmes de développement économique et social. Le discours solennel du Directeur général de l'unesco précisait clairement ce qu'avaient affirmé deux ans et demi plus tôt la table ronde de Monaco sur les politiques culturelles (18-22 décembre 1967) dans le rapport intitulé "Réflexions préalables sur les politiques culturelles" (1969) : "Il doit y avoir simultanéité entre le développement économique et social et le développement culturel (...). D'une façon générale, le dynamisme économique se reflète sur le plan culturel et l'activité culturelle favorise la vie économique" (2). Plus de 20 ans ont passé depuis la publication de ces premiers textes fondateurs, et l'on peut dresser aujourd'hui le bilan des études et des réflexions qui ont permis d'approfondir le concept de développement culturel. Celui-ci s'est nourri de la prise de conscience des limites du concept de développement économique et de la nécessité d'un développement "endogène et intégral", pour déboucher sur l'idée féconde de "dimension culturelle du développement", voire de "finalités culturelles du développement". Le développement culturel, d'abord conçu dans les limites étroites de la conservation du patrimoine et de la création artistique, s'est élargi à un ensemble de politiques "liées" incluant l'éducation, la communication, l'environnement, la science..., pour être enfin perçu comme une composante essentielle du développement intégral. Si l'on veut par conséquent définir la notion de développement culturel dans toute sa richesse, il convient de lui donner quatre dimensions complémentaires : - une dimension éthique, que définit bien le sens donné au mot "culture" par la Conférence d'helsinki : loin de se limiter "à l'accès aux oeuvres d'art et aux humanités", la culture est "tout à la fois acquisition de connaissances, exigence d'un mode de vie, besoin de communication" ; (elle n'est) "pas un territoire à conquérir ou à posséder, mais une façon de se comporter avec soi-même, ses semblables, la nature (...), une démocratie à mettre en marche" ; - une dimension économique et sociale, dans l'affirmation que la promotion continue des facteurs qui accroissent le niveau de la vie culturelle et sociale de la population contribue au bien-être général ;

7 2 - une dimension individuelle et communautaire, qui passe par le développement de la créativité, de l'expression personnelle, de l'accès aux biens et aux services culturels, des pratiques artistiques et, plus largement, par le développement des cultures de groupe et par la reconnaissance des identités (individuelles, communautaires, régionales, nationales, ethniques) ; - une dimension Politique enfin, illustrée par le développement des volontés d'action, des moyens et des outils de la politique culturelle mise en oeuvre par les pouvoirs publics. Dans les nombreux travaux menés par l'unesco dans les deux dernières décennies, on retrouve le souci de définir le contexte dans lequel s'opère le développement culturel, les objectifs que peuvent se donner les responsables pour engager des politiques dans ce domaine et les moyens nécessaires à leur mise en oeuvre. Sans oublier le rôle que peut jouer l'unesco pour aider les pays membres à contribuer au développement culturel. Le contexte du développement culturel Toute politique orientée vers le développement culturel doit tenir compte des facteurs et des tendances qui l'entravent ou la favorisent et du contexte dans lequel elle se situe. Divers textes de l'unesco précisent ce que sont les composantes externes et internes du développement culturel. Du côté des composantes externes, il convient de se référer à la problématique mondiale adoptée par l'organisation dans le cadre des orientations de son plan à moyen terme ( ) (3). La constatation pessimiste de l'échec général des plans de développement découle d'une aggravation des déséquilibres entre régions du monde et de la persistance de rapports de domination entre nations. Des défis innombrables sont posés par l'évolution démographique des pays du tiers monde, les inégalités dans la répartition des richesses et des connaissances scientifiques et technologiques, les atteintes portées au milieu naturel, les tensions et les violences dans certains points du globe, sans compter les maladies, l'analphabétisme, les atteintes aux droits de l'homme et à la liberté des individus et des peuples. Ces facteurs préoccupants conduisent à espérer un autre projet de développement, et l'unesco estime que seule la prise en compte de ses dimensions culturelles permettra de le formuler. C'est le sens de la Décennie mondiale du développement culturel que les organisations du système des Nations Unies se sont engagées à mener à bien en 1986 (4). Plus proches des préoccupations des responsables culturels et des hommes de culture sont ce que l'on peut appeler les composantes internes du développement culturel. Elles se rattachent en grande partie à des domaines traditionnellement extérieurs aux politiques culturelles stricto sensu, domaines qui influencent fondamentalement l'accès à la culture du plus grand nombre et les conditions de la création artistique. La transformation des modes de vie, des valeurs dominantes, des moyens d'accession au savoir et à la culture, entraînée par les mutations qui affectent les systèmes scolaires dans tous les pays, l'expansion des industries culturelles, le développement des technologies nouvelles, l'essor du tourisme de masse, la vie dans le temps de non-travail, affecte de manière profonde la vie culturelle dans tous les pays. Il n'est désormais plus de politique culturelle qui puisse faire l'impasse sur l'interaction entre culture, éducation, communication, science, environnement, développement économique et social.

8 - 3 Le dialogue entre les "acteurs culturels" ne peut se confiner au face-à-face entre pouvoirs publics, créateurs et organisations artistiques et culturelles. D'autres décideurs interviennent dans la vie culturelle, que ce soient les entreprises, les religions, les urbanistes, les scientifiques, les travailleurs sociaux, les hommes des médias de masse, les enseignants ou les responsables de la vie économique. Les objectifs: des Politiques culturelles L'idée d'une politique culturelle comme responsabilité de la puissance publique n'est aujourd'hui plus guère mise en cause, même s'il reste un débat de fond sur le point de savoir quelle sont les limites du rôle de l'etat et des collectivités locales publiques en la matière. La question réside surtout dans l'étendue des missions assignées à cette politique et dans les objectifs qu'elle s'efforce d'atteindre. Dans de nombreux pays, on se borne à mettre en oeuvre des actions limitées aux arts, à la littérature, au patrimoine monumental à caractère artistique ou historique, à la formation des artistes et des professionnels, aux pratiques amateurs, au développement de la diffusion, etc. L'idéal proclamé est le soutien à la création, la protection du patrimoine et l'accès le plus large possible aux biens et services culturels. Sans être en contradiction avec les ambitions de l'unesco, ces politiques traditionnelles peuvent aboutir à des actions seulement dirigées vers l'élite des gens cultivés. C'est pourquoi l'organisation s'est constamment efforcée de mettre en valeur quatre objectifs pour une politique culturelle intégrée et démocratique. Le premier objectif, qui a fait l'objet de l'importante Recommandation de la dix-neuvième session de la Conférence générale à Nairobi (26 novembre 1976), porte sur "la participation et la contribution des masses populaires à la vie culturelle", thème repris dans le cadre de la Décennie mondiale du développement culturel et lors des diverses conférences intergouvernementales de l'unesco. La recommandation opère une distinction entre l'accès à la culture, c'est-à-dire la possibilité de "s'informer, se former, comprendre et jouir des valeurs et des biens culturels", et la participation à la vie culturelle, qui signifie en outre "la possibilité effective et garantie pour tous, groupes et individus, de librement s'exprimer, communiquer, agir, créer, en vue d'assurer leur propre épanouissement, une vie harmonieuse et le progrès culturel de la société". En bref, selon une tradition constante de l'unesco, il s'agit de construire, par l'exercice effectif des droits culturels, une "démocratie culturelle véritable". Le second objectif, également développé dans les textes majeurs de l'unesco, vise au développement des identités culturelles. L'identité, c'est-à-dire le sentiment de se reconnaître et d'être reconnu dans une certaine culture, s'attache aux individus comme aux groupes, aux nations comme aux minorités. L'un des participants à la Conférence de Mexico (1982) proposait très justement de donner à ce terme quatre aspects : "l'identification, ou sentiment d'appartenance ; l'attachement à un patrimoine ; l'existence de traits culturels distinctifs ; enfin une configuration sociale propre" (5). Le corollaire de la notion d'identité est le dialogue des cultures, qui a une dimension tant interne à chaque pays qu'internationale. Le mot clé, prononcé lors de la Conférence de Mexico, est l'interdépendance : interdépendance

9 4 des cultures diverses au sein d'une population et d'une nation, interdépendance des cultures nationales entre elles. Le souci des minorités ethniques et culturelles comme les valeurs de la coopération culturelle internationale prennent dans ce cadre une valeur exemplaire. Le quatrième objectif est enfin de prendre en compte la dimension culturelle dans le développement intégral. Sans noyer les politiques culturelles dans une trop vaste ambition, il s'agit de les mettre au service d'un projet de société dans lequel l'homme est à la fois le moteur et la finalité. Ce quatrième objectif résume en fait les trois autres, puisqu'il impose tour à la fois de fonder de nouvelles stratégies de développement axées sur les valeurs et les identités culturelles, sur un développement endogène et autocentré et sur la participation populaire, et de concevoir une politique culturelle intégrée assumant les interactions avec les autres secteurs de la vie sociale (éducation, communication, environnement, science et technologie, travail, habitat, santé, économie, etc.). Les moyens du développement culturel En ce qui concerne l'étude des moyens et des instruments propres à l'action cuturelle, un nombre important d'études et de réflexions a été mené sous l'égide de l'unesco, qu'il ne saurait être question d'évoquer ici exhaustivement. Autant qu'à l'analyse des actions menées par les Etats membres, et qui ont par exemple été évoquées dans plus de 60 monographies de la collection "Politiques culturelles : études et documents", l'unesco s'est attachée à débattre de certaines politiques sectorielles ou de certaines formes spécifiques d'intervention ; les équipements et institutions culturels, en particulier les centres culturels polyvalents, les aides à la création artistique et le statut des créateurs, les problèmes de l'animation-et-de l'action socioculturelles, les industries culturelles, les rapports entre culture et communication, l'action culturelle en direction de certaines couches ou catégories sociales (les femmes, les jeunes, les ruraux, etc.), les problèmes liés au patrimoine culturel et naturel, à l'identité culturelle, ou tourisme, la coopération culturelle internationale, le contenu culturel de l'éducation. Très justement, l'attention de l'unesco s'est surtout focalisée sur les moyens scientifiques et techniques aptes à favoriser la décision en matière culturelle et sur les outils de cette décision : planification, administration et formation. Depuis plus de 20 ans, l'unesco a fait sienne la formule d'augustin Girard : "introduire dans l'action culturelle l'esprit scientifique expérimental" (6) et a cherché à concevoir des instruments d'analyse du développement culturel. Dès 1967, la table ronde de Monaco mettait en valeur l'utilité d'une description générale de l'activité culturelle et soulignait la nécessité d'une évaluation des besoins culturels et de l'élaboration de programmes à long terme. Pour aider les Etats membres dans cette tâche, l'unesco a organisé un certain nombre de rencontres d'experts et de programmes concertés, tant en ce qui concerne l'analyse des budgets culturels, les méthodes d'évaluation, les statistiques et les indicateurs culturels, les outils de rationalisation des choix budgétaires, qu'en matière de coopération internationale dans le domaine de la recherche sur les faits culturels, de la documentation et de l'échange d'expériences.

10 Ces travaux ont permis d'avancer sur bien des points, mais ils se heurtent à des difficultés évidentes : faiblesse des outils d'investigation dans de nombreux pays, difficulté d'élaboration d'indicateurs satisfaisants du développement culturel, difficulté de la comparaison internationale, etc. L'UNESCO s'est également attachée aux problèmes posés par l'administration des affaires culturelles. Comment élaborer et programmer une politique culturelles? Quel rôle la planification peut-elle - et doit-elle - jouer dans un domaine aussi insaisissable? Quelles structures créer pour articuler correctement l'action de l'etat et des pouvoirs territoriaux avec les initiatives des organisations privées, des groupes et des individus? Quelle dose de décentralisation favorise la vie culturelle? Comment articuler les objectifs des politiques culturelles avec les moyens nécessaires? Comment réaliser la concertation entre les différents secteurs, culturels et non culturels, qui participent au développement culturel? La réponse à ces multiples questions est double x il convient d'une part de se doter des instruments d'analyse adéquats, d'autre part d'assurer la formation d'agents compétents du développement culturel. C'est sans doute le volet de la formation qui a été le plus privilégié au cours des dernières décennies : par des aides financières aux centres de formation, par des missions d'experts dans certains pays membres, par une réflexion pédagogique ininterrompue sur les modalités de la formation des administrateurs et des animateurs culturels, l'unesco s'est attachée à favoriser la naissance de ressources humaines compétentes pour le développement culturel, mettant ainsi en pratique l'un des sens de la notion de "dimension culturelle du développement". C'est en effet à travers la formation des hommes que se réalise au mieux la contribution du champ culturel à la promotion sociale et économique. Le rôle de l'unesco L'UNESCO joue un double rôle en matière de développement culturel : - elle facilite la réflexion internationale et des transferts de connaissance sur les différents aspects des politiques culturelles ; - elle est à même d'encourager des échanges internationaux, des relations bilatérales ou multilatérales, des actions menées en commun par les Etats membres. Elle bénéficie pour ce faire du réseau des commissions nationales autant que des relations de coopération qu'elle entretient avec les organisations internationales, gouvernementales ou non gouvernementales. Elle dispose également du vivier de compétences et d'expertises que peuvent lui offrir les différents pays. En jouant de toute la gamme de ses moyens d'intervention, missions d'experts, séminaires et réunions d'experts, études en commun réunissant des spécialistes d'etats membres au niveau régional, études et recherches, réalisation de bibliographies et d'études documentaires, études de cas, organisation de stages de formation, campagnes d'information, échanges de professionnels, elle a su créer un milieu international de réflexion créatrice qui a permis de préciser les voies et moyens du développement culturel. L'heure est sans doute venue d'organiser au mieux le réseau de la recherche sur les faits culturels afin d'améliorer la circulation de l'information et de favoriser les transferts de connaissances.

11 6 NOTES 1. Allocution de M. René MAHEU à l'ouverture de la Conférence de Venise (24 août - 2 septembre 1970). In : Rapport final, p Table ronde sur les politiques culturelles, Monaco, décembre Rapport final - Réflexions préalables sur les politiques culturelles Paris, UNESCO, 1969, p. 8. (Politiques culturelles : études et documents 1). 3. Résolution adoptée lors de la vingt et unième session (septembre 1980) de la Conférence générale de l'unesco. 4. Souhaitée par la Conférence de Mexico (1982) et exprimée dans la résolution de la Conférence générale de l'unesco à sa vingt-deuxième session (1983), la Décennie mondiale du développement culturel a été proclamée le 8 décembre 1986 par l'assemblée générale des Nations Unies en sa 41e session. 5. Conférence mondiale sur les politiques culturelles, Mexico, 26 juillet 6 août Rapport final, p GIRARD (Augustin) - Développement culturel : expériences et politiques Paris, Dalloz, UNESCO, 1982, p. 117.

12 - 7 LES PRINCIPAUX TEXTES SUR LE DEVELOPPEMENT CULTUREL DANS LE PROGRAMME DE L'UNESCO De la déclaration des principes de la coopération culturelle internationale à la proclammation de la Décennie mondiale du développement culturel I. LE PROGRAMME DE LA CULTURE A L'UNESCO L'UNESCO apparaît aux yeux de l'opinion comme la plus importante organisation internationale à vocation culturelle. Et pourtant les activités relevant du domaine de la culture n'occupent qu'une part relativement modeste du programme de l'organisation. A ses débuts, ses interventions se limitaient à des domaines assez traditionnels, tels que la promotion des valeurs culturelles, le développement des bibliothèques et des musées, la protection des monuments, l'encouragement à l'éducation artistique et à la création. Ce n'est que vers la fin des années 1960 qu'émergent des préoccupations nouvelles. Le thème des politiques culturelles et de la relation entre développement culturel et développement global apparaît dans les grandes conférences intergouvernementales sur les politiques culturelles, ainsi que dans toute une série de réunions d'experts et dans les nombreuses études et monographies consacrées aux divers aspects de ce domaine. L'importance croissante accordée à la culture se reflète également dans la création de nouvelles structures administratives, dont la Division du développement culturel englobant la Section de la création artistique et la Section des politiques culturelles, le Centre de documentation du développement culturel et le Fonds international pour la promotion de la culture. Les activités et les réflexions qui sont lancées portent sur une large gamme de problèmes, des principes et des fondements théoriques du champ culturel aux aspects concrets concernant l'économie et la planification du développement culturel, les statistiques et la formation des personnels. L'évolution de ce programme fait partie intégrante du processus grâce auquel la culture a gagné une place de plus en plus importante dans le programme de l'organisation. Le thème du développement culturel et des politiques culturelles ne passe au premier plan que vers le milieu des années 1960, lorsque les problèmes culturels des états membres de l'unesco rendent évidente la nécessité de politiques culturelles assurant au plan institutionnel une participation effective à la vie culturelle, ainsi que la sauvegarde de l'identité culturelle basée sur les traditions les plus authentiques. Le premier pas dans ce domaine est la Conférence générale de l'unesco de 1966 qui adopte une Déclaration des principes des relations culturelles internationales. Ce texte affirme que toutes les cultures ont une dignité et une valeur qui doivent être respectées et que, par leur diversité féconde, par leurs différences et par leurs interrelations, toutes les cultures font partie du patrimoine commun de l'humanité. Ce document fondateur est suivi, au cours des années suivantes, par la réunion internationale organisée par l'unesco sur les questions générales des politiques culturelles (Monaco, 1967), et par une réunion sur les droits culturels considérés comme droits de l'homme (Paris, 1968). L'Organisation peut dès lors entreprendre l'étude de diverses questions de politique culturelle nationale. C'est ainsi qu'elle traite, à Budapest, le sujet du développement des centres culturels lors d'une réunion internationale d'experts

13 - 8 (1968). Après une préparation de plusieurs années, elle réunit en 1970, à Venise, la première conférence mondiale des ministres chargés de la culture, qui adopte le principe selon lequel la politique culturelle constitue dans chaque pays l'outil indispensable pour la réalisation pratique du droit à la culture, pour la connaissance la plus large possible des valeurs culturelles et pour la démocratisation de la vie culturelle, et que, par conséquent, toute administration est tenue d'élaborer une politique culturelle qui - tenant compte des besoins et des Possibilités du pays - assure pour les larges masses de la population la participation à la vie culturelle. C'est à la suite de cette Conférence mondiale de Venise que l'unesco décide la convocation dans chaque région de conférences des ministres chargés de la culture. La première d'entre elles a lieu en Europe, à Helsinki, et elle sera suivie des conférences intergouvernementales sur les politiques culturelles en Asie (Yogyakarta, 1973), en Afrique (Accra, 1975) et en Amérique latine (Bogota, 1978). Cette série de rencontres trouvera son point d'orgue dans la deuxième conférence mondiale des ministres de la culture à Mexico, en Prolongeant les débats de Venise, la Conférence d'helsinki adopte une recommandation importante concernant la démocratisation de la vie culturelle et le développement de la coopération culturelle en Europe. L'accent est mis sur le rôle de cette coopération dans la sauvegarde et dans le renforcement de la paix et de la sécurité dans la région. La Conférence invite aussi les gouvernements à promouvoir la compréhension et le respect mutuels des valeurs culturelles de chacun des pays. Les mass média ne sont pas oubliés : la Conférence affirme qu'ils doivent servir à la diffusion des véritables valeurs culturelles. Elle insiste enfin sur la liberté de la création artistique, en mettant un accent particulier sur le rôle et la responsabilité sociale des artistes. Les conférences régionales suivantes, à partir des problèmes spécifiques des pays en voie de développement, reformuleront et enrichiront les principes de base adoptés à Venise et à Helsinki. La question centrale qui les parcourt est la sauvegarde et le renforcement de l'identité culturelle. Celleci a joué un rôle prépondérant dans l'éveil de la conscience des peuples vivant sous le joug colonial et dans leurs luttes pour l'indépendance nationale, et elle constitue la condition sine qua non de l'unité et de la souveraineté nationale, du progrès social et d'un développement autonome. De ce fait, une tâche primordiale dans le domaine de la politique culturelle est la sauvegarde du patrimoine national, la protection des langues nationales et l'adoption d'une position ferme à l'égard des effets uniformisants et aliénants de la civilisation technique moderne. Les conférences soulignent à ce sujet que les actions menées en faveur de la protection de l'identité culturelle ne peuvent en aucun cas mener au nombrilisme, ni au refus des autres cultures. L'existence, le développement et le renouveau des cultures supposent l'ouverture, des relations équilibrées entre les cultures, l'adaptation souple aux conditions changeantes, l'acception et la mise en oeuvre créatrice des valeurs d'autres cultures. Parallèlement au renforcement de l'identité culturelle nationale, il faut s'efforcer de sauvegarder la diversité et la multiplicité des cultures. Les conférences d'accra et de Bogota mettent l'accent sur l'importance des cultures locales, régionales et minoritaires, ainsi que sur le rôle rénovateur et enrichissant de l'interaction des cultures d'origine différente. Un autre thème est souligné : celui des rapports étroits qui existent entre développement culturel et développement économique. Il faut accorder une attention accrue aux interactions et aux interrelations existant entre la culture. l'éducation, la science et la technique, la communication, l'urbanisation et le développement du territoire ainsi qu'aux relations étroites entre la culture et le développement économique.

14 _ 9 _ Ainsi se définit progressivement une conception élargie de la culture, qui ne se borne pas à la création, à la sauvegarde et à l'acception des valeurs artistiques, mais qui considère comme appartenant au concept de la culture tous les signes distinctifs matériels et spirituels qui caractérisent un peuple ou une couche sociale, et notamment les particularités du mode de vie, du mode de pensée et du mode de production. Dans le même temps, la crise d'un modèle de développement uniquement basé sur la croissance économique rend de plus en plus évident que la culture est la dimension fondamentale du développement, son critère qualitatif et, en tant que tel! sa véritable finalité. Par conséquent, dans l'élaboration, la mise en oeuvre et l'évaluation de tout projet de développement, il faut tenir compte des facteurs culturels, des traditions et des aspirations culturelles de la communauté concernée. l Les conférences intergouvernementales proposent enfin de substituer à l'idéal de la démocratisation de la culture, l'exigence de la démocratie culturelle, ce qui constitue un pas très important au plan des principes. Les politiques culturelles ne peuvent pas se borner à la diffusion la plus large possible des oeuvres culturelles, elles doivent créer les conditions qui permettent, dans le respect du pluralisme, le développement de la créativité : il faut assurer à tout groupe social et à tout individu l'exercice réel de ses droits culturels, l'épanouissement de ses facultés créatrices, le développement de sa propre culture, la participation et la contribution actives à la vie culturelle de la société.! La Conférence MONDIACULT de Mexico (1982), dans sa déclaration sur les politiques culturelles, fera lia synthèse des conférences régionales. Ce document, qui reflète fidèlement une plate-forme commune aux 126 Etats membres de l'unesco, définit les principes à suivre dans le domaine du développement des politiques culturelles sur des points aussi essentiels que la conception de la culture et la démocratie, le patrimoine culturel, la création artistique et intellectuelle, l'éducation esthétique, les relations entre culture, éducation, science, technique et communication, la planification, la gestion et le financement du développement culturel, ainsi que la coopération culturelle internationale. Parallèlement à l'organisation des conférences sur les politiques culturelles, et en s'appuyant sur leurs résultats, l'unesco établit des documents de principe de grande portée sur deux des problèmes les plus fondamentaux du développement culturel : la recommandation internationale concernant La participation et la contribution des masses populaires à la vie culturelle (Nairobi, 1976) ; ainsi que la recommandation portant sur la situation de l'artiste (Belgrade, 1980). La reconnaissance de la place centrale de la culture et les constatations faites à ce sujet par la Conférence mondiale de Mexico se retrouvent dans le deuxième Projet à moyen terme de l'unesco, qui détermine pour la période de 1984 à 1989 les lignes directrices de l'activité de l'organisation. Bien que le Plan à moyen terme, parmi les quatorze grands programmes, ne consacre qu'un seul chapitre dans son ensemble à la problématique de la culture (XI. Programme majeur : la culture et l'avenir), presque tous les autres projets majeurs contiennent des références culturelles : éducation, développement scientifique et technique, protection de l'environnement, information et communication, la paix, les droits de l'homme et le développement social. Le programme d'action sexennal du programme majeur intitulé "La culture et l'avenir" a pour objet de contribuer à la solution des grands problèmes de la culture dans quatre grands domaines : patrimoine culturel, création artistique et créativité, politiques culturelles et développement culturel. Ce

15 - 10 dernier chapitre, qui constitue le sujet principal qui nous occupe, prévoit dans trois sous-programmes la poursuite de l'action entreprise dans le domaine des droits culturels et de la participation à la vie culturelle, des politiques culturelles et de la formation des personnels du développement culturel. Par ailleurs, tenant compte des recommandations de la Conférence mondiale de Mexico, il consacre un sous-programme, qui comporte d'importantes innovations, à la dimension culturelle du développement et au développement des relations culturelles internationales. A côté de l'organisation de recherches et de conférences importantes au plan des principes, l'unesco accorde une aide pratique très importante au développement des politiques culturelles des Etats membres par la diffusion d'informations, par l'organisation d'échanges d'expériences au niveau international, par la publication de documents qui informent sur les expériences et les résultats obtenus dans ce domaine. Jusqu'en 1983, l'organisation a fait paraître, dans une série intitulée "Etudes et documents de politiques culturelles", 65 monographies sur la politique culturelle, les institutions et les méthodes de développement de la vie culturelle de différents Etats membres. Cette importante activité d'information est assurée par le Centre de documentation de développement culturel de l'unesco, qui a également joué un rôle de premier plan dans l'organisation d'études culturelles en commun. A côté de l'échange d'information, l'unesco contribue à la mise en oeuvre de programmes de coopération et de développement culturel par l'envoi de conseillers, l'octroi de bourses d'études, etc. Une mention spéciale doit enfin être faite ici à l'aide accordée par l'unesco à des centres de formation et à des séminaires pour la formation d'artistes, d'animateurs culturels, d'administrateurs et de spécialistes en matière de planification. II. LE PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT CULTUREL DE L'UNESCO : LES CONFERENCES, LES REUNIONS ET LES DOCUMENTS LES PLUS IMPORTANTS l. Réunions et documents de portée générale sur les politiques culturelles 1.01 Table ronde sur les politiques culturelles (1) La table ronde tenue à Monaco a été la première réunion sur les politiques culturelles dans l'histoire de l'unesco. En vue de sa préparation, l'unesco a convoqué à Paris, en avril 1967, une réunion destinée à recenser les données à utiliser lors de l'étude de la politique culturelle et à commander de nombreuses études concernant les politiques culturelles. Les participants sont partis de l'idée que dans un monde dominé par la technicité, la culture - en tant que facteur important et finalité du développement socio-économique général, ainsi que du progrès scientifique et technologique - doit occuper une place de plus en plus importante dans la société. Pour cette raison, il faut assurer à l'ensemble des populations un accès et une participation active à la culture. La réunion n'avait pas pour but la formulation précise et scientifique du concept de politique culturelle ; les participants sont toutefois tombés d'accord pour entendre par ce terme un ensemble de pratiques sociales, conscientes et délibérées, ayant pour objet de satisfaire certains besoins culturels par l'emploi optimal de toutes les ressources matérielles et humaines disponibles, et pour lier la culture à l'épanouissement de la personnalité et au développement économique et social.

16 11 Les participants ont également été unanimes à constater que l'évolution socio-économique et le développement culturel sont en interrelation étroite : cela doit inciter les Etats à reconnaître la légitimité de la politique culturelle, ainsi que leur responsabilité en matière de planification, d'administration et de financement des affaires culturelles. La politique culturelle doit avoir pour point de départ l'évaluation des besoins, mais celle-ci ne peut se faire par l'utilisation des catégories de l'économie ou d'autres domaines. Il faut élaborer les critères spécifiques de l'évaluation des besoins culturels, en tenant compte des besoins latents ainsi que des moyens de leur activation. A partir de cette évaluation, il faut élaborer des programmes de développement culturel à long terme, en accord avec les priorités nationales. Les participants se sont aussi penchés sur la création artistique et sur la formation des spécialistes du développement culturel. En analysant les relations entre l'art et la vie de tous les jours, ils ont passé en revue les moyens moraux, juridiques, sociaux et matériels de l'aide à la création artistique, ainsi que des questions touchant aux cultures traditionnelles, aux nouvelles formes artistiques et à la vie quotidienne. Parmi les moyens du développement et de la diffusion culturels, mention a été faite du rôle des écoles, de la science, de l'éducation artistique extra-scolaire, du livre, de la télévision, de la radio, du cinéma, de la presse, du théâtre, des festivals, des centres culturels, des bibliothèques, ainsi que de l'importance de l'emploi le plus large possible de la langue nationale. Les participants à la table ronde ont souligné qu'il serait important d'entamer la description, l'étude et la comparaison internationale des structures administratives et financières de la culture en précisant le rôle de l'etat, des administrations locales, des institutions culturelles. L'intérêt d'une administration centralisée des affaires culturelles a été établi, mais l'étude des structures existantes montrent que cellesci s'occupent de domaines qui ne touchent qu'une partie de la population et non pas de problèmes qui regardent tout le monde, tels que les média, l'urbanisme, les loisirs. L'administration culturelle centrale doit donc entretenir des relations étroites avec l'éducation, la protection des monuments, la radio, la télévision, les organisations d'éducation populaire et de loisirs, les sports. La démocratisation et l'efficacité de la politique culturelle exigent la coopération active des organismes régionaux et locaux, des communautés, des associations et des groupes d'amateurs, en un mot la décentralisation des tâches. Dans les sociétés d'économie libérale, à côté des autorités étatiques et locales, un rôle très important pourrait revenir aux entreprises commerciales et industrielles travaillant dans le domaine de la culture. Une attention particulière est enfin accordée à l'analyse des budgets culturels, à leur comparabilité et donc à l'uniformisation des indicateurs. On a aussi souligné l'intérêt des études économiques et statistiques dans le cadre de la planification culturelle Les droits culturels en tant que droits de l'homme Paris, 8-13 juillet 1968 (2) Dans le cadre de la préparation de la première Conférence des ministres de la culture de Venise, une réunion d'experts a été organisée à Paris sur le thème des droits culturels. Le document introductif à cette rencontre retrace l'historique de l'interprétation du concept des droits culturels. Il met en relief les points 22 et 27 de la Déclaration universelle des droits de

17 - 12 l'homme, situe les changements socio-économiques et technologiques qui influent sur ce problème et grâce auxquels la culture est devenue une affaire qui concerne les masses. Le document se penche ensuite sur le rôle de la culture traditionnelle, s'occupe des interrelations existant entre les droits culturels et les structures sociales, des questions de la culture mondiale, de la démocratisation de la culture, du rôle social de l'artiste et de l'écrivain, du problème de la liberté et de la responsabilité sociale des créateurs, de la participation de la communauté à la vie culturelle, et finalement de la responsabilité qui revient aux Etats membres dans la mise en oeuvre des droits culturels. Les thèmes évoqués lors de la réunion par les participants se regroupent dans le compte rendu autour des points suivants : - Définition de la culture - Tradition et modernité - Interaction culturelle - Questions d'actualité (rôle social de l'écrivain, moyens d'information, science et culture) - De l'etat-nation à la communauté internationale - Vers un nouveau système de valeurs. La réunion a adopté une déclaration concernant les principes généraux de l'interprétation des droits culturels et les attentes qui en découlent, et a pris position pour que soient assurées les conditions juridiques et matérielles de la participation libre, active et créatrice à la vie culturelle Conférence intergouvernementale sur les aspects institutionnels, administratifs et financiers des politiques culturelles Venise, 24 août-2 septembre 1970 (3) Quatre-vingt-huit pays ont participé à la première conférence intergouvernementale mondiale tenue dans le domaine de la culture. Cette rencontre a été préparée par un certain nombre de réunions d'experts : - La définition des grandes lignes d'un programme d'étude des politiques culturelles. Monaco, décembre Les droits culturels en tant que droits de l'homme. Paris, juillet Le développement des centres culturels. Budapest, juillet Les problèmes particuliers de la politique culturelle en Afrique. Dakar, octobre Projet d'ordre du jour provisoire pour la Conférence de Venise. Paris, UNESCO, juin L'ordre du jour de la Conférence comportait les points suivants : - Rôle des pouvoirs publics dans la détermination et la réalisation des objectifs du développement culturel, en ce qui concerne : (a) l'accès et la participation à la culture (b) la protection et le développement des cultures nationales et leur large diffusion (c) les techniques audiovisuelles de création et de communication (d) le contenu culturel de l'éducation

18 Promotion et organisation de l'action culturelle par les pouvoirs publics : (a) aspects institutionnels (b) aspects budgétaires et administratifs (c) financement (d) utilisation des ressources humaines - Recherches sur les politiques culturelles. - Coopération culturelle internationale et rôle de l'unesco dans le domaine des politiques culturelles. La Conférence, soulignant les responsabilités culturelles des pouvoirs publics, a affirmé la nécessité pour ceux-ci d'élaborer un plan de développement de politique culturelle à long terme et de créer les conditions institutionnelles, administratives et financières nécessaires à la réalisation des objectifs définis. Si certains participants limitaient le contenu du mot "culture" à l'oeuvre artistique, aux arts du spectacle et à la diffusion des valeurs artistiques, d'autres ont pris position pour une interprétation plus large de la culture, comprenant entre autres la culture physique, la science et la technique, les différents modes d'expression des rapports et des sentiments liés à la beauté et à l'harmonie. Les participants à la Conférence ont mentionné les responsabilités de la politique culturelle à l'égard des pays en voie de développement, le lien entre les populations urbaine et rurale ; ils ont souligné les nouvelles possibilités et les nouveaux dangers qui découlent du développement des techniques de communication de masse et du tourisme culturel. Constatation a été faite du rôle de la politique culturelle en tant que facteur organique et indispensable du progrès socio-économique général. La politique culturelle doit contribuer au renforcement des particularités et des traditions des cultures nationales, à l'élargissement et à la démocratisation de la participation à la vie culturelle, à la décentralisation de l'organisation et à la création des conditions réelles de la participation. Un accent particulier a été mis sur l'importance de l'éducation et de l'activité culturelle de la jeunesse, sur l'amélioration du milieu esthétique, culturel des lieux d'habitation, sur le développement de l'éducation artistique et de la formation des artistes, sur le soutien à accorder à la création artistique dans le respect de la liberté des créateurs et en établissant clairement les responsabilités des artistes. Vingt-quatre recommandations ont été adoptées sur de nombreux sujets, parmi lesquelles la décision d'une conférence européenne des ministres de la culture, des prises de position sur la coopération culturelle internationale, l'aide aux pays en développement, la création artistique, les relations avec l'éducation, la participation culturelle, la sauvegarde du patrimoine, la formation des agents du développement culturel, les mass média, les statistiques culturelles, etc Conférence intergouvernementale sur les politiques culturelles en Europe, Helsinki, juin 1972 (4) Cette réunion, qui a été suivie par 29 pays européens, par le Canada et par des observateurs de 8 autres Etats, a été précédée de trois réunions consultatives et deux réunions d'experts concernant les questions figurant à l'ordre du jour (Paris, février 1971), les statistiques culturelles (Paris, avril 1971 et janvier 1972), la formation des animateurs culturels et des spécialistes en gestion (Amsterdam, novembre 1971) et la coopération culturelle internationale (Paris, décembre 1971).

19 - 14 L'ordre du jour de la Conférence comportait les points suivants : - Situation et tendances des Politiques culturelles dans les Etats membres européens (structures et mécanismes - sources financières objectifs - résultats et problèmes) Document : SHC/EUROCULT/3 + Annexe et Addendum - L'accès et l'élargissement de la participation à la culture Document : SHC/EUROCULT/4 - Les problèmes soulevés par le développement culturel et le progrès technique (la coopération entre les institutions culturelles traditionnelles et les moyens d'expression modernes - la contribution des techniques de communication au développement culturel - l'organisation du cadre de vie et de l'environnement culturel) Document : SHC/EUROCULT/5 et Addendum - Création et formation (la place et le rôle de l'artiste à notre époque dans les sociétés européennes - la formation des animateurs culturels et des spécialistes de la gestion) Document : SHC/EUROCULT/8 - Les moyens de l'analyse du développement culturel (la situation des recherches menées dans le domaine de l'analyse du développement culturel - les questions économiques et financières du développement culturel) Document : SHC/EUROCULT/9 et SHC/EUROCULT/9b/INF - Les fondements et les perspectives de la coopération culturelle (la coopération culturelle entre Etats membres européens - le rôle de l'europe dans la coopération culturelle internationale - le programme de l'unesco) Document : SHC/EUROCULT/10. Les Etats membres ont réaffirmé les principes adoptés lors de la Conférence intergouvernementale des ministres chargés de la culture tenue à Venise, en particulier que le développement culturel doit être considéré comme une dimension inséparable du progrès individuel et social. D'où la nécessité d'étudier l'interaction de la culture avec d'autres facteurs, notamment les problèmes du travail, des loisirs de l'éducation permanente, de l'information de masse, de l'environnement, de la jeunesse. Le respect de l'authenticité de chaque culture a été affirmé, ainsi que le soutien aux cultures des minorités nationales, linguistiques, religieuses et ethniques. La satisfaction des aspirations culturelles spécifiques des différentes couches sociales conduit à créer des structures souples et décentralisées en matière de politique culturelle. Le rôle de l'artiste a été discuté : certaines délégations ont pris position pour l'absolutisation de la liberté de l'artiste, tandis que d'autres, sans nier cette liberté, ont mis en relief les responsabilités sociales du créateur.

20 - 15 Les participants à la Conférence ont pris position pour la diffusion d'une culture humaniste, tout en s'élevant contre des phénomènes contraires au développement culturel (commercialisation des valeurs culturelles, aliénation des artistes, représentation de la violence). La conception élitiste de la culture a été condamnée et les participants ont été unanimes à souligner que les administrations sont tenues d'assurer, à toutes les catégories de la société, les conditions d'une participation active à la vie culturelle. En ce qui concerne la coopération culturelle internationale, il a été souligné l'importance de relations basées sur les principes de l'égalité et de la réciprocité, sur la diffusion des véritables valeurs culturelles, pour le développement du niveau culturel général et de la compréhension internationale. La coopération culturelle internationale contribue à une meilleure connaissance des cultures et à l'établissement d'un climat de confiance, au renforcement de la paix. Le fait que les cultures européennes, malgré leur diversité et leur multiplicité, aient des traits communs et que leurs problèmes coïncident dans une certaine mesure est une base favorable à cette coopération. La Commission I avait à traiter du problème des innovations. Elle a constaté que les techniques de communication de masse offrent de nouvelles perspectives pour la création et pour la diffusion de la culture. Il faut toutefois s'assurer que les moyens audiovisuels n'endommagent pas les formes artistiques traditionnelles, qu'ils favorisent leur épanouissement et leur renouveau. La Commission a noté que la propagation rapide de la radio et de la télévision crée de nouvelles possibilités d'accès à la culture, mais qu'en même temps elle peut être à l'origine d'un processus d'aliénation. D'où la nécessité de chercher des solutions qui favorisent une participation active et le développement d'activités culturelles à caractère communautaire. Le public, et en particulier les jeunes, doit apprendre l'utilisation critique des moyens audiovisuels, et s'efforcer de comprendre les nouvelles formes d'expression. La Commission II s'est penchée sur la création artistique et la formation des spécialistes en matière de culture. Ses conclusions sont que l'artiste ne peut être isolé de la société et qu'il importe de lui définir un statut ; il faut en outre assurer la participation des artistes à l'élaboration des politiques culturelles. Par ailleurs, les participants ont affirmé que les politiques culturelles ont pour tâche d'assurer la protection des artistes. Les questions de contenu et d'expression des créations artistiques doivent être portées à la connaissance du public. La question des moyens d'analyse du développement culturel a été examinée par un groupe de travail spécial qui a affirmé la nécessité de renforcer et d'harmoniser les recherches et les expériences concernant le développement culturel, aussi bien au niveau national qu'international ; une attention accrue doit être accordée aux recherches concernant les politiques culturelles, en examinant les problèmes suivants : - les objectifs et les moyens des politiques culturelles - l'attitude du public - les produits, services et activités culturels - la situation socio-économique des travailleurs culturels - les dépenses culturelles des Etats. Chaque pays ayant sa propre définition du concept de culture, certains Etats limitent leurs recherches uniquement aux activités artistiques, tandis que d'autres y incluent la création, la diffusion des valeurs culturelles, la participation à la vie culturelle, y compris l'éducation des adultes, les sports, le tourisme culturel, etc. Un certain nombre ont souligné l'intérêt d'une analyse approfondie des relations entre la culture et la science.

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