Comme dans toute activité économique, le travail recouvre en production porcine

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Comme dans toute activité économique, le travail recouvre en production porcine"

Transcription

1 Le travail en production porcine* Comme dans toute activité économique, le travail recouvre en production porcine plusieurs dimensions : facteur de production d importance croissante dans le coût de revient, activité quotidienne, attentes et conditions de vie de l éleveur, expression d un métier Au cours des trente dernières années, l évolution des structures de production porcine a été considérable. Elle a été marquée par une concentration structurelle et l émergence de formes d élevages organisées appelées ateliers (en parallèle avec le contexte industriel), marquées par la recherche d une productivité maximale des facteurs de production. Ces évolutions structurelles se sont accompagnées de bouleversements dans la ressource de travail mobilisée par les activités de production : modes d organisation technique, nature des tâches et du métier, recherche de nouvelles formes d entreprises permettant d assurer les besoins (dont ceux en travail) liés à l accroissement de dimension (associations entre éleveurs et plus récemment, recours croissant au salariat). L analyse du facteur travail revêt de nouvelles dimensions. Les conditions de travail prennent une importance grandissante répondant à des exigences des éleveurs (recherche d une parité de statut et qualité de vie avec d autres secteurs de l économie) et de leurs salariés. Employeur, l éleveur est confronté à la nécessité de maîtriser le nouveau métier de gestionnaire de ressources humaines. Sur le long terme, il doit maîtriser des choix stratégiques d investissement pour le développement de ses activités, choix dans lesquels la place des ressources humaines est importante. L éleveur est confronté à la nécessité de défendre ses projets d investissement et de développement dans le cadre d enquêtes publiques. Ces remises en question peuvent déstabiliser ses propres représentations, jusque là indiscutées, de son métier, voire son identité d éleveur. Dans ce contexte, le conseil technique et, en amont, la recherche de connaissances concernant le travail ont été dominés par une approche quantitative avec pour objectif l amélioration de la productivité de ce facteur, c est-à-dire la réduction du besoin en heures de travail par unité de produit, nécessaire par la compétition et l instabilité des marchés. Il s agissait de rechercher des marges de progrès par l identification des postes de travail les plus lourds et l analyse de leur variabilité en relation avec des choix techniques. Les leviers d action se sont appuyés sur l optimisation de l organisation, la recherche d économies d échelles et l automatisation. Ces approches ont pris en compte la dimension technique et organisationnelle. D autres aspects ont été traités ponctuellement comme les conditions de travail sous l angle de la pénibilité des tâches et de l ergonomie des équipements. Des dimensions à caractère sociologique ont été peu abordées et seulement récemment sous la forme de contributions de l INRA dans le cadre du programme de recherches «Porcherie verte». Ces dimensions concernent ce qu est ou ce que veut l éleveur (ses représentations, ses attentes, ses stratégies ) plutôt que ce que font l éle- * bibliographique de travaux conduits par l IFIP ou ses partenaires Résumé Cette synthèse rapporte les résultats de différents travaux réalisés par l IFIP et ses partenaires sur plusieurs aspects de l utilisation de la maind œuvre en production porcine. Les travaux conduits dans les organisations techniques ont privilégié les enjeux technicoéconomiques et le travail y est Résumé L arti analysé en terme quantitatif. La conduite en bandes influence beaucoup ces approches par les choix d organisation et les rythmes de travail. Une base de données nationale produit des références et analyse les tendances de long terme. La demande de références de la part des éleveurs et groupements s exprime aujourd hui fortement compte tenu des changements structurels que connaît la production. D autres dimensions à caractère sociologique, la question des conditions de travail et des risques professionnels ont aussi été étudiées à différentes époques et par différents partenaires. Yvon SALAÜN Cette étude a bénéficié d un financement CASDAR. 3

2 Certaines dimensions concernent ce qu est ou ce que veut l éleveur plutôt que ce que font l éleveur ou les autres travailleurs. Les configurations mixtes induisent un partage de la ressource de travail entre productions, avec des synergies ou au contraire des antagonismes, selon les contraintes d organisation des tâches et postes de travail. Il subsiste des différences d efficacité du travail selon la région, le type d atelier porcin et sa dimension. veur ou les autres travailleurs (les tâches, les heures de travail ). Se pose la question de l échelle de l analyse : les approches décrites précédemment sont centrées sur l élevage porcin considéré comme un atelier spécialisé. Celui-ci est souvent inséré dans une exploitation agricole comportant d autres activités de production, parfois importantes. Ces configurations sont déterminantes : les relations entre activités de production influencent directement les stratégies, les choix d investissement lourds et la gestion des ressources humaines. Un exemple est celui de la gestion des effluents notamment dans les régions les plus concentrées, qui met en balance des choix d évolutions structurelles déterminants comme l acquisition de foncier, le développement d une unité de traitement, la délocalisation d activités, voire leur réduction ou la sous-traitance par l intégration A l échelle de l exploitation, une enquête réalisée en 1999 par le SCEES avec la participation de l IFIP (SALAÜN et FRAYSSE, 1999) a mesuré sur le long terme les évolutions des structures de production et de la main d œuvre qu elles mobilisent. D autres travaux conduits par l IFIP dans le cadre du programme Porcherie verte ont caractérisé par typologie, les combinaisons d activités de production existant dans les régions (ILARI et al, 2004). Ces travaux ont montré qu à côté d exploitations spécialisées, le porc était souvent associé à d autres activités comme les grandes cultures ou la production laitière. Le degré de spécialisation de la main d œuvre affectée au porc a été analysé. Ces configurations mixtes induisent toujours un partage de la ressource de travail entre productions avec de possibles synergies ou au contraire des antagonismes selon les contraintes liées à l organisation des tâches et des postes de travail. Le travail, facteur de production La ressource de travail dans les exploitations porcines Le travail d enquête réalisé par le SCEES précité (SALAÜN et FRAYSSE, 1999) a fait le point sur les évolutions intervenues au cours des dernières décennies. Différents enseignements en ressortent : - la concentration des structures porcines spectaculaire au cours des 25 dernières années a été possible par les évolutions techniques associées à l amélioration de la productivité de la main d œuvre. - Les exploitations porcines apparaissent tant au plan du foncier que de l élevage comme des unités à dimension familiale (2,3 personnes pour 2 UTA ; 55 à 60 ha selon l orientation de l atelier porcin, 44 à 52 ha en Bretagne), diversement spécialisées. La production porcine mobilise en moyenne 45 % de la main d œuvre des exploitations mais ce chiffre atteint 60 % chez les naisseurs-engraisseurs contre seulement 35 % chez les naisseurs et 25 % chez les engraisseurs. Les exploitations bretonnes ayant des truies sont plus spécialisées (70 % de la main d œuvre chez les naisseurs-engraisseurs ; 40 % chez les naisseurs). Cette spécialisation est liée à la dimension de l atelier quelle que soit la région d origine. - L organisation du travail, les conditions d emploi et la nature de la main d œuvre ont subi des modifications importantes : spécialisation croissante des personnes (3 actifs sur 4 sont à temps complet ; 80 % des actifs des exploitations avec porcs sont impliqués dans l atelier porcin ; les 50 % d entre eux y consacrant au moins un mi-temps, apportent 80 % de la force de travail), emploi plus fréquent de salariés, (cette main d œuvre salariée ne représentait en 1999 que 25 % de la main d œuvre totale chez les naisseurs-engraisseurs et atteignait 51 % chez les naisseurs-engraisseurs de + de 200 truies, cette catégorie d élevages ayant fortement progressé depuis la réalisation de ce travail), intégration entre élevages (en 1999, un engraisseur sur 3 élève des porcs appartenant à des tiers ; 2 sur 3 en Bretagne) affectant l autonomie de gestion de certains éleveurs - Il subsiste des différences d efficacité du travail selon la région, le type d atelier porcin (naisseur, naisseur-engraisseur, ou engraisseur) et sa dimension. Les économies d échelle ont été mises en évidence sur le besoin en travail. Chez les naisseurs-engraisseurs, celui-ci (exprimé en UTA pour 100 truies présentes) décroît lorsque la taille progresse : 6,4 chez les - de 50 truies, 2,5 chez les , 1,6 chez les , 1,1 chez les + de 200 truies. Cette analyse, réalisée en 1999 laissait présager la poursuite de la concentration structurelle, des économies d échelles étant possibles et la variabilité demeurant importante dans toutes les catégories (taille x région x orientation). Les observations réalisées depuis ont confirmé ces tendances. 4

3 Quantifier le travail En raison du contexte historique de l évolution des sociétés rurales, le travail mobilisé par les activités agricoles était considéré comme l expression d un état (la condition de paysan) et a échappé à l analyse économique. En dépit de la professionnalisation des activités agricoles dans la seconde moitié du 20 ème siècle, le contexte presqu exclusivement familial des activités d élevage a pérennisé une analyse microéconomique (tout autant qu une pratique comptable) considérant le travail comme un facteur rémunéré sur l excédent généré par l activité. Ce n est que tardivement, avec l essor des productions horssol intensives qu une approche produit/coût/bénéfice (appuyée sur des éléments de comptabilité analytique) a été appliquée à des ateliers spécialisés et a conduit à considérer le travail comme un facteur de production : mobile (existence d alternatives), gérable, ayant une valeur, La question de sa valorisation unitaire est restée à l origine d une difficulté méthodologique (valeur basée sur une référence externe? sur le revenu du travail du secteur? sur un coût d opportunité, notion intéressante mais d emploi délicat?) jusqu à ce que le travail soit valorisé progressivement sous une forme marchande : recours au salariat, rémunération de fonctions au sein de formes sociétaires d entreprises, Cette approche a rendu nécessaire l évaluation et l analyse fine des besoins quantitatifs en main-d œuvre des différentes activités. En plus d analyses du secteur telles que précédemment rapportées, conduites à l échelle des exploitations et y caractérisant la nature et les disponibilités en main-d œuvre, des approches centrées sur l atelier de production porcine ont été conduites par l IFIP et d autres partenaires (dont les Chambres d agriculture de Bretagne), avec l objectif d observer et de quantifier les temps de travaux consacrés à la réalisation de tâches identifiées afin de constituer un référentiel, c est-à-dire de positionner des niveaux moyens et une variabilité à mettre en relation si possible avec des descripteurs de l élevage, ses structures et équipements, son organisation, Les méthodes tiennent compte de spécificités de l élevage porcin et en premier lieu ses modalités d organisation technique. En production porcine, les élevages sont organisés et conduits en bandes de truies rassemblant des animaux synchrones au plan physiologique. Cette organisation dont le nombre de bandes et la périodicité entre bandes peuvent varier, assure une régulation des flux de production, permet le plein emploi de bâtiments d élevage segmentés en salles spécialisées pour recevoir chacune un type d animal (truie, porcelet, porc charcutier) à un état physiologique donné (truies vides, en gestation, allaitantes) et permet des désinfections et vides sanitaires entre bandes successives. Cette organisation influence beaucoup les tâches, leur répartition dans le temps et les rythmes de travail. C est pourquoi, les approches se sont rapidement construites sur une segmentation précise des tâches selon leur périodicité. On distingue : des tâches quotidiennes (alimentation, soins aux animaux, paillage et curage lorsque ces travaux existent ce qui est rare, la majorité des élevages étant conduits sur caillebotis intégral), des tâches périodiques liées à la succession des bandes (nettoyage/désinfection, transferts d animaux, ) et des tâches à l échelle de l élevage et pouvant être ponctuelles ou régulières (enlèvement des lisiers et épandage, gestion, ). Des grilles descriptives ont été élaborées par l IFIP il y a plus de 25 ans. Intégrées dans une application de gestion dite Gestion Technicoéconomique - Tableau de bord, elles constituent un observatoire du temps de travail en élevage. Des références sont produites annuellement depuis cette date pour différentes catégories d élevages (naisseurs et naisseurs-engraisseurs) permettant d analyser l évolution du temps de travail moyen sur le long terme (Graphique 1) et sa variabilité en fonction de différents paramètres techniques ou caractéristiques structurelles (la dimension par exemple). Heures/truie/an Source : Tableau de bord - IFIP Année Graphique 1 : Evolution du temps de travail chez les naisseurs-engraisseurs En plus de ces quantités de travail publiées annuellement, une analyse détaillée est conduite périodiquement afin de connaître précisément les besoins par poste de travail, leurs évolutions dans le temps et leur variabilité (SALAÜN, 1987 ; SALAÜN, 1992 ; BARTOLOMEU, 2005). Ces dispositifs de collecte d information souffrent d un problème de représentativité géographique (la Bretagne insuffisamment repré- L organisation en bandes influence beaucoup les tâches, leur répartition dans le temps et les rythmes de travail. 5

4 Les activités quotidiennes, avec 5 h 10 par truie présente et par an, représentent presque la moitié du temps consacré au naissage. La main-d œuvre représente un poste majeur dans le coût de production du porc charcutier (15 %), second poste après l alimentation. Le travail en tant que facteur de production est donc une ressource à gérer en priorité. sentée compte tenu de son importance dans la production nationale) et structurel (les élevages de grande taille sous-représentés). De plus, il s agit d informations déclaratives obtenues auprès de l éleveur par son technicien, non mesurées et pouvant être biaisées d erreur d observation. Les références issues de la base de données ont été complétées par des travaux d enquêtes en élevage. Un travail conduit par l IFIP (BARTOLOMEU, 2005) a permis une approche détaillée des temps grâce à une grille descriptive des tâches telle que précédemment décrite et, pour des postes ciblés, des chronométrages ou relevés directs par un observateur dans différents contextes d élevage. Les résultats de ces travaux situent la moyenne des élevages naisseurs-engraisseurs à 22 h 44 par truie et par an. Les activités quotidiennes, avec 5 h 10 par truie présente et par an, représentent presque la moitié du temps consacré au naissage. Les activités quotidiennes en post sevrage et engraissement s élèvent à 4 h 08 par truie présente et par an. La gestion administrative et l entretien des bâtiments représentent 80 % des temps consacrés aux autres travaux, soit 3 h 45 /truie présente/an. Les écarts importants entre élevages s expliquent par le niveau d automatisation, l organisation des bâtiments et la présence ou non de litière. Le départ des porcs charcutiers correspond à l opération de transfert qui demande le plus de temps. Des travaux similaires ont été menés dans différentes régions par des Chambres d agriculture : - une étude conduite en 1994 (LE BORGNE et al, 1994) dans 89 élevages naisseurs-engraisseurs bretons et reposant sur des enquêtes sur site, fournit un bilan quantitatif des temps par tâche : le temps moyen s établit à 27,4 h, en cohérence avec les autres sources. L auteur met en évidence la variabilité importante de ce résultat. Celle-ci s exprime de la même façon pour les différents postes indiquant des marges de progrès possibles à tous les niveaux ce qui conduit à porter en priorité les efforts sur les postes les plus consommateurs tels que l alimentation des animaux (près de 30 % du temps total). La relation entre temps passé et productivité est faible. C est pourquoi la variabilité des temps est à analyser comme un problème d efficacité, sans intérêt technique. - un travail de même nature a été mené dans le département du Pasde-Calais (MICHEL, 1998), conduisant à des résultats proches. - le même type d investigation est reconduit en Bretagne (LE BORGNE et LE MOAN, 2007) dans le cadre du programme de recherches Porcherie verte. Les auteurs analysent les temps de travaux dans 67 élevages naisseurs-engraisseurs bretons. Dix ans après l étude précédente, les temps observés sont proches. Des évolutions apparaissent en accord avec les tendances déjà décrites : le temps total est en moyenne de 21 h 46 par truie et par an (seulement 19 h 37 dans les élevages sur caillebotis intégral). L analyse met en évidence un surcroît de travail (de 8 à 9 h/truie/ an) pour la gestion de la litière des élevages ayant fait ce choix. En 10 ans, la répartition du budget-temps entre les différentes tâches a évolué. La part du temps consacré au post-sevrage-engraissement s est accrue (30 %) en raison de la pratique croissante de l engraissement à façon et des transferts d animaux qui en résultent. Fait significatif, le temps consacré à des fonctions d administration/ gestion et de management s accroît. La part du naissage diminue mais représente encore 50 % du total. Ces évolutions traduisent une transformation des structures de production et des métiers. Ces travaux permettent d évaluer les progrès réalisés au cours du temps, de situer les élevages individuellement au sein d une population et de fixer des priorités d amélioration. Ils apportent des éléments sur la question des économies d échelles pour ce poste qui y est sensible et qui prend une importance croissante dans le coût de production. Dans la base de données nationale de «Tableau de bord», l approche des quantités de travail dans différents types d élevages porcins donne lieu annuellement à une évaluation économique de la charge de main-d œuvre et de son importance relative dans le coût de revient du porc. La pérennité de l application permet d apprécier sur le long terme l évolution des constituants du coût. La main-d œuvre représente maintenant un poste majeur dans le coût de production du porc charcutier, environ 15 %, constituant le second poste après l alimentation. Le travail en tant que facteur de production est donc une ressource à gérer en priorité. Optimiser le temps de travail Certaines évolutions du secteur porcin ont été directement choisies afin d optimiser les temps de travail nécessaires. La conduite en bandes ou la conception des bâtiments d élevage avec l option dominante depuis plusieurs décennies du caillebotis intégral au détriment de la litière y ont beaucoup contribué ainsi que l automatisation de 6

5 nombreuses tâches : distribution des aliments, tant en sec qu en soupe, automatisation totale de la climatisation, installation de dispositifs facilitant certaines opérations tels que le prétrempage automatisé des salles avant leur nettoyage, voire le «robot de lavage» Les travaux précédemment rapportés (LE BORGNE et LE MOAN) soulignent la variabilité qui subsiste et rend compte de défauts d efficacité. Ces résultats permettent de dégager plusieurs pistes de travail afin d améliorer cette efficacité (réduire les temps) et les conditions de travail ; parmi celles-ci en priorité : - privilégier, parmi les investissement possibles, l automatisation de la distribution des aliments. Compte tenu de l importance de ce poste, le gain réalisé permet un report du temps libéré vers des tâches plus «gratifiantes» et rémunératrices comme la gestion de la reproduction ou l accompagnement des mises bas. - améliorer l organisation de tâches comme le nettoyage et la désinfection, les transferts d animaux et adapter les équipements. - définir les priorités de travail dans l élevage en externalisant si besoin certaines tâches : entretien et gestion des effluents par exemple. A l inverse des évolutions observées jusqu à aujourd hui, certaines adaptations des systèmes d élevage sont dictées par des impératifs de nature réglementaire et sociétale et non seulement économique. La mise en groupes des truies gestantes nécessite une restructuration du parc de bâtiments et, en plus de cette contrainte technique, modifie les besoins en travail et les pratiques et comportements de l éleveur en relation avec une surveillance et un accès aux animaux moins faciles et un comportement des animaux différent avec de possibles dysfonctionnements. Cette situation requiert des analyses spécifiques : paramètres d efficacité des différents systèmes et pratiques à promouvoir ou à proscrire. Tous les indicateurs économiques et les comparaisons internationales indiquent que la concentration des structures de production se poursuivra malgré les difficultés qui y font obstacle dans le contexte français : densité élevée dans les zones de production et gestion contraignante des effluents Ces évolutions s accompagneront de modifications de l organisation des sites d élevage dont certaines existent déjà : spécialisation des sites en naissage et engraissement séparés ; création de sites de naissage collectifs détenus en co-propriété par plusieurs éleveurs engraisseurs Ces choix modifieront les pratiques de travail et les métiers : définition des postes, qualification et spécialisation, responsabilisation, De nouveaux enjeux devront être traités : par exemple, la prise en compte d aspects environnementaux (émissions d ammoniac et de gaz à effet de serre, odeurs, réduction des consommations d énergie fossile, production d énergie ) pourra se traduire par le développement de nouveaux procédés et la mise en œuvre d équipements spécifiques engendrant de nouvelles tâches et nécessitant une adaptation des compétences. Le développement des stations de traitement biologique des lisiers en fournit déjà un exemple. A l avenir, d autres équipements pourraient s y ajouter (échangeurs thermiques, laveurs d air, pompes à chaleur, installations de méthanisation, ) dont certains à l origine de nouveaux métiers. En plus des recherches de références tels que rapportées, l étude du paramètre travail en relation avec des pratiques diverses et complexes s appuiera à l avenir sur des approches de modélisation. Une expérience a été menée par l INRA (MARTEL, 2008) avec la collaboration de l IFIP. Dans le cadre d une thèse de doctorat, une modélisation d un élevage naisseur a été réalisée prenant en compte en plus des paramètres d organisation, la conduite et le fonctionnement d un troupeau de truies, une description des tâches liées aux événements. Le besoin en travail et sa répartition temporelle sont prédits. Le modèle permet l évaluation de différentes stratégies. La prise en compte de la probabilité de réponses permet d appréhender le résultat moyen d un scénario et sa variabilité. Ce type d outil est intéressant pour l étude de systèmes complexes au sein desquels de nombreux éléments interagissent. Une approche par modélisation a été menée par RIEGEL et SCHICK dans le contexte de l élevage porcin suisse. Un modèle de simulation spécifique à l élevage porcin (PROOF) a été paramétré à partir de relevés de temps de travaux pour calculer la charge de travail et a été utilisé pour comparer différentes modalités techniques ou structurelles : dimension, degré d automatisation,... Ce modèle permet de planifier l organisation du travail pour la construction ou la transformation de bâtiments. Les temps de travail cités dans l étude (de 23,6 à 39,2 heures par truie et par an) sont élevés rendant compte de conditions de production différentes. Certaines adaptations des systèmes d élevage sont dictées par des impératifs de nature réglementaire et sociétale et non seulement économique. La mise en groupes des truies gestantes nécessite une restructuration des bâtiments et modifie les besoins en travail, pratiques et comportements de l éleveur. 7

6 Les tâches estimées les moins pénibles par les éleveurs sont les activités quotidiennes, la gestion de la reproduction, l accompagnement des mises bas et les soins aux porcelets nouveaux-nés. L exécution répétée de tâches s accompagnant d efforts physiques importants et de postures pénibles peut poser un problème de santé au travail. L éleveur au travail Conditions de travail et risques pour la santé Pénibilité et pathologies associées Les conditions de travail ont souvent été abordées, en cohérence avec les approches quantitatives précédentes, par la caractérisation de la pénibilité des tâches. Plusieurs travaux ont permis sur la base de déclarations d éleveurs lors d enquêtes, de cibler les opérations considérées par eux-mêmes comme pénibles, cette notion recouvrant plusieurs notions : la difficulté physique de réalisation de la tâche, son caractère désagréable ou son image peu valorisante. Les travaux conduits par l IFIP, rapportés précédemment, conduisent à des constats assez répétables : les tâches estimées les moins pénibles par les éleveurs sont les activités quotidiennes, la gestion de la reproduction, l accompagnement des mises bas et les soins aux porcelets nouveauxnés. La castration, le nettoyagedésinfection et la gestion des litières sont considérées comme déplaisantes et peu valorisantes (BARTOLOMEU). Au-delà de la notion de pénibilité, l exécution répétée de tâches s accompagnant d efforts physiques importants et de postures inadéquates peut poser un problème de santé au travail en accroissant la fréquence de pathologies d hypersollicitation, qui s expriment au plan clinique par divers Troubles Musculo-Squelettiques (TMS). Une étude conduite en 2007 par les Chambres d agriculture de Bretagne, en partenariat avec l ARACT (Association Régionale pour l Amélioration des Conditions de Travail), identifie et caractérise parmi les opérations d élevage, les plus à risque, et définit des moyens d amélioration. La méthode importée du secteur industriel met en évidence et évalue les risques d accident et d usure professionnelle. Elle a été appliquée dans trois élevages en focalisant l analyse sur certaines activités : opérations jugées pénibles, tâches à impact économique, situations dans lesquelles des travaux sont envisagés en neuf ou en rénovation (de façon à inclure les conditions de travail dans l élaboration du projet), Plusieurs types de risques sont apparus : risques de chute lors de l enjambement des cloisons entre cases, de l escalade de portillons difficiles à ouvrir, de déplacements d animaux dans des couloirs peu aménagés, risques de blessure par l utilisation d outils coupants ou piquants,, risques d usure liés à des postures récurrentes pénibles... D autres risques existent en relation avec les pratiques d élevage : auto-injection de vaccins, de produits hormonaux, Divers types de réponses peuvent être apportés selon le cas : la suppression du risque par la réalisation d aménagements voire la suppression de l opération générant le risque si elle n est pas indispensable à l obtention de bons résultats ; l évaluation des pratiques afin de dégager des possibilités d atténuer le risque (bonnes pratiques, ergonomie des équipements, ). La restitution des observations aux personnes concernées les conduit à élaborer elles-mêmes des propositions d amélioration adaptées à leur élevage, à leurs souhaits, mais pas systématiquement généralisables. Cette démarche apporte les éléments nécessaires à l élaboration et à l actualisation du «document unique d évaluation des risques professionnels». Ce document peut être utilisé comme un outil de gestion au lieu d être perçu comme une contrainte. Si les solutions mises en œuvre sont spécifiques à chaque situation, la méthode s avère généralisable. Pathologies respiratoires A côté des risques précédemment évoqués, d autres éléments en relation avec les conditions de travail peuvent toucher la santé de l éleveur : la production porcine est réalisée le plus souvent en bâtiments fermé contenant des quantités importantes d animaux, de nourriture et de déjections, à l origine de niveaux élevés d émission de polluants potentiellement toxiques pour l appareil respiratoire des porchers (DONHAM, 1989). Les activités rythmées par la conduite en bandes des troupeaux nécessitent une présence permanente et prolongée dans ces bâtiments. De nombreuses études réalisées depuis trente ans dans différents pays rapportent que plus de 50 % des éleveurs de porcs souffriraient de troubles respiratoires (REYNOLDS et al, 1996). Trois familles de polluants peuvent être distingués : les poussières, l ammoniac et les germes bactériens ou viraux mis en suspension. Les poussières représentant l ensemble des particules solides en suspension dans l air sont émises dans les porcheries par l aliment (80 à 90 %), la dessiccation des excréments, la litière et la désquamation de l épiderme des animaux. Les mesures effectuées par l IFIP 8

7 montrent que la concentration en particules de poussières dans les porcheries s élève en moyenne à 1, particules par m 3 d air (GUINGAND et al, 1994). Le risque est lié à la concentration en poussières fines (< 2,5 microns) pouvant atteindre les alvéoles pulmonaires. Celles-ci représenteraient 80 % des poussières émises en porcheries, pour seulement 10 % de la masse totale (NILSSON, 1982). Le Code du Travail limite les niveaux d inhalation sur 8 heures à 10 mg/m 3 pour les poussières totales et 5 mg pour les poussières alvéolaires. L ammoniac provenant de la dégradation de l urée contenue dans l urine par l uréase fécale est très présent dans les bâtiments porcins. Les concentrations dans l air, selon les études réalisées en élevages (GUINGAND, 1997), dépassent rarement 30 ppm. L émission annuelle est estimée à 3 kg par place d engraissement dans un bâtiment sur caillebotis intégral avec préfosses sous le bâtiment. La valeur limite d exposition instantanée et la valeur moyenne d exposition sur 8 h définies par l INRS* sont respectivement de 50 ppm (36 mg/m 3 ) et 25 ppm (18 mg/m 3 ). Les études sur la contamination bactérienne des atmosphères de porcheries sont peu nombreuses. Selon DONHAM et al (1986), la concentration en bactéries dans l air des porcheries peut atteindre 10 6 /m 3, supérieure de 2 à 3 log aux concentrations dans l air extérieur. De nombreux germes peuvent être rencontrés : streptocoques, staphylocoques mais peu de germes Gram négatif. Les troubles respiratoires chez les éleveurs ont été soulignés par plusieurs enquêtes épidémiologiques depuis le signalement de ce problème par DONHAM en Les synthèses réalisées font ressortir l influence de la durée d exposition sur le risque d atteinte respiratoire. S agissant des troubles chroniques, la part spécifique liée au métier d éleveur de porcs est difficile à dissocier d autres facteurs de risque (tabagisme, ), rendant la caractérisation de cette affection comme maladie professionnelle difficile, mais la réalité du risque semble avérée (PELLERIN, 1996 ; RYLANDER et al, 1989). Si les affections graves restent rares et imputables pour partie à d autres causes, diverses mesures de prévention peuvent être conseillées aux éleveurs : incorporation de matière grasse dans l aliment, précipitation électrostatique des poussières, brumisation, flushage ou autre mode d évacuation du lisier, réglage adéquat de la ventilation, port de masque lors de certaines opérations. Des tests d efficacité de ces équipements individuels ont été réalisés par l IFIP. Celle-ci pour les poussières fines et surtout les gaz est variable selon le type d équipement. Ces solutions sont souvent coûteuses et d un usage peu commode. Risques aigus Parmi les tâches générant des risques importants, il faut mentionner les opérations de vidange des préfosses ou toute action mettant en mouvement des volumes importants d effluents qui peuvent conduire à libérer dans l air ambiant l hydrogène sulfuré contenu dans l effluent. Ce dégagement gazeux peut être à l origine d accidents mortels. Toute intervention dans une fosse en présence de lisier doit être réalisée sous la protection d un équipement respiratoire individuel adapté non disponible dans la plupart des élevages. L éleveur et son travail : représentations et identité Le travail par sa nature, les savoir-faire et la formation qu il requiert, par le tissu relationnel et partenarial qu il génère (organisations collectives, connaissance et reconnaissance entre pairs, ), par l image qu il renvoie auprès de tiers, contribue à structurer l identité de l éleveur. Les organisations techniques et de conseil se sont surtout intéressées à ce que fait l éleveur (quoi? comment?) plutôt qu à ce qu est l éleveur ou à ce que sont ses attentes profondes en dehors de l analyse des choix et préférences techniques qu il est amené à faire dans la conduite de ses activités. Entre 2001 et 2007, la mise en œuvre par l INRA du programme Porcherie verte a conduit des sociologues à se pencher sur la condition et les pratiques des éleveurs de porcs afin de connaître différentes dimensions de l identité d éleveur révélées par les modalités de mise en œuvre de la production. NICOURT (2007) analyse à partir d entretiens avec des éleveurs des Côtes d Armor, comment les outils d analyse technique et économique proposés, en influençant le conseil technique, l animation collective et la mutualisation de données, de références, de pratiques, contribuent à construire un modèle centré sur l excellence professionnelle («l idéalisation» d un bon travail) et conditionnant la reconnaissance par les pairs c està-dire des distinctions sociales au sein du métier. Le prix des «cochons d or» récompensant annuellement la performance technique d éleveurs est analysé comme une expression symbolique de cette réalité. Parmi les tâches générant des risques : les opérations de vidange des préfosses. * INRS : Institut National de Recherche et de Sécurité Les outils d analyse technique et économique contribuent à construire un modèle centré sur l excellence professionnelle. 9

8 La main-d œuvre salariée assure plus de 50 % du besoin chez les naisseurs et naisseurs-engraisseurs de plus de 200 truies. 57 % des élevages ont recours à de la maind œuvre salariée. Le même auteur dans un autre travail conduit au sein du programme Porcherie Verte auprès d éleveurs du Finistère et de Dordogne, s interroge en analysant le travail comme un ressort de la construction de l identité de l éleveur, sur la manière dont la critique matérialisée par la confrontation avec des tiers lors d enquêtes publiques conflictuelles ayant accompagné le développement de nouveaux projets, fragilise cette identité. Le conflit et la déstabilisation identitaire naissent d une divergence de représentations, entre celle de l éleveur dominé par le bien faire son métier et celles de tiers ne partageant pas ce référentiel et lui opposant divers aspects négatifs de l élevage (nuisances ). L éleveur doit choisir entre une position d acteur dans un territoire et celle de chef d une entreprise à risque environnemental. La perception qu ont les éleveurs de leur métier, la manière dont ils entendent l exercer et celle selon laquelle ils construisent leurs objectifs de long terme sont diverses ainsi que les trajectoires de développement des exploitations porcines. Un travail de recherche réalisé auprès de deux groupes d éleveurs, néerlandais et français (COMMANDEUR, 2005) analyse les stratégies techniques ou économiques en s appuyant sur des modèles appelés styles, en rapport avec les conditions de production techniques et structurelles des élevages. Cinq styles sont identifiés, distinguant les éleveurs selon leurs attitudes et priorités au regard de paramètres tels que la productivité du travail, les choix de dimension ou la productivité technique des animaux. Ces styles sont désignés par une image : se distinguent l entrepreneur, l artisan, le patrimonial, l animalier ou le versatile. Cette typologie vise à montrer la diversité des logiques existant dans les élevages porcins et celle des éleveurs eux-mêmes. L éleveur employeur : la question du salariat Evolution du salariat en production porcine L enquête réalisée en 1999 par le SCEES (SALAÜN et FRAYSSE) met en évidence l accroissement de la part du salariat dans la couverture du besoin total de main-d œuvre au sein des exploitations porcines. Celle-ci atteint 24 % dans les élevages naisseurs-engraisseurs contre seulement 7 et 8 % chez les naisseurs et les engraisseurs, respectivement. La situation dépend beaucoup de la taille des ateliers. La main-d œuvre salariée assure plus de 50 % du besoin chez les naisseurs et naisseurs-engraisseurs de plus de 200 truies. La main d œuvre d origine familiale change enmême temps de nature : alors que différents membres de la famille contribuaient traditionnellement à l activité, la main-d œuvre familiale tend à se réduire à l éleveur lui-même, les autres membres exerçant souvent des professions sans rapport avec les activités de l exploitation, d autant plus que la taille de l atelier est importante. Par exemple, dans les élevages naisseurs-engraisseurs de plus de 200 truies, l éleveur, sa famille et les salariés apportent respectivement 40 %, 9 % et 51 % du besoin en travail. Ces tendances se sont poursuivies, voire accrues depuis Dans le cadre d une collaboration au sein d un projet conduit par l IFIP et visant à dresser l état des lieux du parc de bâtiments (ROGUET et al, 2007), les Centres d Economie Rurale montrent que dans des exploitations porcines spécialisées naisseurs-engraisseurs employant en moyenne 2,4 UTA : - 57 % des élevages mais respectivement 18 % des moins de 100 truies et 97 % des plus de 300 truies, ont recours à de la main-d œuvre salariée - la main-d œuvre salariée représente 38 % de la ressource de travail ; cette proportion variant de 7 % chez les moins de 100 truies à 67 % dans les plus de 300 truies. Organisation/spécialisation/qualification, statut En relation avec la progression de la part du salariat dans les élevages porcins, l organisation du travail se trouve affectée. Un double mouvement s opère : de spécialisation (chaque travailleur peut être responsable d un secteur de l élevage, d autant plus focalisé que l élevage est important) et de stratification des qualifications et compétences. Sur le long terme, cette émergence d une diversité des métiers pose la question des carrières et de la promotion interne, Au quotidien, se pose pour l éleveur devenu manager, l enjeu d organiser, répartir, contrôler, stimuler c est-à-dire de gérer les ressources humaines. Cette situation induit une mobilité ou instabilité des ressources de travail disponibles pour le secteur. Localement, des difficultés d ajustement offre/demande peuvent apparaître. Différents travaux ont viser à catégoriser les emplois en production porcine en différenciant les postes selon différentes dimensions parfois difficiles à croiser entre elles : les champs techniques d intervention et savoir-faire associé ou le degré de responsabilité représenté par un statut comme responsable d élevage, technicien, porcher, (DE LANGHE, 1997). 10

9 Peu de travaux avaient été consacrés jusqu à récemment à l analyse de la problématique des régulations du travail devenues nécessaires par la complexification et la différenciation des métiers en production porcine. Une étude réalisée en 2005 dans le cadre d une collaboration entre l ESA et l IFIP (BINET et al, 2005) a analysé les fonctions de gestion des ressources humaines dans différents types d élevages. Une typologie a été construite selon le type de management (délégué, partagé, collaboratif, partiellement délégué) et le type de structure (grands élevages, maternités collectives, exploitations familiales). Les fonctions de gestion des ressources humaines sont prises en compte dans les outils de grande dimension, le management y est délégué à un chef d élevage.dans les maternités collectives, ce management est partagé entre un responsable d élevage et un gérant représentant les actionnaires. Dans les structures familiales, le management est délégué selon la répartition des tâches choisie. Le niveau de connaissance des employeurs en matière de gestion des ressources humaines a été appréhendé. Il varie avec la dimension. En 2007, HOSTIOU et al développent l application de la méthode «Atelage» (Activités de Travail en exploitation d ELevAGE) dans 10 élevages du Massif Central pour identifier des profils caractérisant l attribution de tâches aux différents salariés : nature des tâches, rythmes de travail, Ce travail rend possible une représentation plus généralisable de modes de régulation de l organisation du travail adaptés à une diversité de situations, intégrant des choix de priorité systématiques ou adaptatifs et prenant en compte les interactions fréquentes avec d autres besoins de travail au sein de l exploitation. Le rôle des salariés eux-mêmes dans les processus de régulation différent selon leur statut (responsable d élevage/technicien spécialisé /ouvrier) est à considérer. Des travaux se sont intéressés à des phases critiques matérialisant un changement de statut. L embauche du premier salarié qui consacre le passage pour l éleveur de seul maître à bord à celui d employeur, gestionnaire, donneur d ordres, censeur a été abordée dans l étude citée conduite par la Chambre d agriculture de Bretagne en collaboration avec l ARACT (JEGOU et al, 2007) et dans un travail d enquête spécifique auprès de 53 éleveurs ayant recours aux services d un salarié (LE MOAN et al, 2007). Ces travaux mettent en évidence l importance d une période de tutorat structuré qui nécessite de définir l activité confiée à la personne recrutée, d évaluer ses compétences et de déceler les points où elle doit progresser, de désigner un tuteur et d organiser le travail de ce dernier pendant la période de tutorat pour qu il puisse transmettre ses compétences sans devoir arbitrer entre faire son travail et former le nouveau salarié. Les éleveurs employeurs affirment rencontrer des difficultés dans leur management et avoir besoin de formation en la matière. D autres travaux non dédiés spécifiquement à la production porcine ne s intéressent pas à la notion de travail mais aux relations humaines entre personnes présentes sur un même site d exploitation (Chambre d agriculture de Bretagne, FEOGA, 2006). A partir d entretiens auprès d agriculteurs, cette étude définit 4 domaines de compétence à maîtriser pour assurer un fonctionnement harmonieux du relationnel : la connaissance du fonctionnement psychologique de l individu, la communication (écoute, expression), la coopération (définition des objectifs et négociation), l établissement de modalités et règles d organisation et de fonctionnement. Le point de vue des salariés Les travaux précités (HOSTIOU et al, 2007) prennent en compte les opinions des salariés dans l analyse. La vision qu ont les salariés de leur métier, leurs aspirations, insatisfactions, sont à prendre en considération compte tenu des difficultés de recrutement du secteur et du déficit récurrent en personnel qualifié. En témoignent plusieurs enquêtes réalisées à différentes époques par différents acteurs : - en 1992, la revue professionnelle Porc magazine, en collaboration avec l UNREP, interrogeait 133 salariés d élevages porcins sur leurs cursus, motivations, conditions d emploi et de formation, aspirations et insatisfactions. Il en ressortait un bon niveau de satisfaction avec des conditions jugées bonnes dans trois-quarts des cas, un sentiment d exercer des responsabilités et d organiser son propre travail, les doléances portant sur le temps de travail excessif et secondairement les astreintes. - MOUREAUD et BITAUD (1993), rendant compte d un travail réalisé par l Ecole Supérieure d Agriculture d Angers pour les ASAVPA et la Chambre d agriculture de Bretagne, font état d une opinion moins favorable des salariés d élevage sur leur métier. Ceux-ci souhaitent une revalorisation de son image et ne se reconnaissent pas dans le terme peu valorisant, d ouvrier agricole. Ils souffrent d une gestion des ressources humaines peu dynamique et souhaitent bénéficier d une for- Les éleveurs employeurs affirment rencontrer des difficultés dans leur management et avoir besoin de formation en la matière. La vision qu ont les salariés de leur métier, leurs aspirations, insatisfactions, sont à prendre en considération compte tenu des difficultés de recrutement du secteur et du déficit récurrent en personnel qualifié. 11

10 Des travaux seraient à conduire auprès des étudiants de l enseignement agricole pour comprendre l origine des déséquilibres observés dans l offre et la demande de candidats aux différentes productions. Un apport de méthode est à rechercher par la mutualisation des besoins, approches, outils, entre Instituts techniques de différentes filières de production. La participation de ces instituts à un Réseau Mixte Thématique sur cette thématique du travail œuvre en ce sens. mation initiale plus orientée vers la fonction de salarié. - Une enquête menée en 2000 par l ASAVPA 22 (Association de salariés agricoles pour la vulgarisation et le progrès en agriculture dans les Côtes d armor) renvoie une image positive de l opinion de 376 salariés (dont 123 en production porcine) sur leur profession : intérêt du métier, soif d apprendre, mobilité ressortent de cette consultation. Les manques concernent aussi l accès à la formation et à l information. Les rémunérations s étagent de à F (991 à ) avec une moyenne à F (1 209 ) et distinguent favorablement la production porcine par rapport aux autres activités (lait, aviculture, machinisme, maraîchage, polyculture-élevage). - un dossier de 16 pages, paru en 2006 dans la revue Porc Magazine destinée aux employeurs, fait le point sur la nécessité de former des jeunes en prévision de besoins croissants et présente différents témoignages ou initiatives exemplaires. - Le travail cité relatif à l embauche du premier salarié (LE MOAN et al ) comporte une enquête auprès de 19 salariés uniques d élevages porcins. Leur préférence s exprime en faveur d exploitations spécialisées dans lesquelles la relation de travail peut s exercer avec un interlocuteur privilégié. Ils estiment être autonomes et responsables de leur activité au sein de l élevage. Malgré les points de vue positifs émis sur leur métier par ceux qui l exercent, les candidats sont rares au regard des besoins. La permanence de cette situation de pénurie renvoie à des causes multiples : désaffection de l enseignement agricole vis à vis de la production porcine, image défavorable, Des travaux seraient à conduire auprès des étudiants de l enseignement agricole pour comprendre l origine des déséquilibres observés dans l offre et la demande de candidats aux différentes productions. Conclusion Cette synthèse rapporte les résultats de différents travaux réalisés sur plusieurs aspects de l utilisation de la main-d œuvre en production porcin par l IFIP et ses partenaires. Les résultats de la bibliographie sont mobilisés. Le travail apparaît comme une problématique complexe et multiple selon que l éclairage privilégie la dimension économique (le travail comme facteur de production) ou d autres aspects : objet de l activité quotidienne pour l éleveur, élément d expression du métier, vecteur de représentations tant de la part de l éleveur que de tiers, voire support de l identité même de l éleveur. Ces dimensions ont été inégalement abordées. Les travaux conduits dans les organisations techniques (IFIP, Chambres d agriculture) ont privilégié les enjeux technico-économiques et le travail y est analysé en termes quantitatifs et dans ses relations avec les caractéristiques structurelles et techniques des élevages. La conduite en bandes influence beaucoup ces approches par les choix d organisation et les rythmes de travail. Une base de données nationale (GTE-tableau de bord)complétée périodiquement par des études analytiques, produit des références pour ces éléments quantitatifs et analyse les tendances de long terme. La représentativité de ces dispositifs doit être améliorée. Des enquêtes ponctuelles par le SCEES apportent des éléments moins analytiques, s appuyant sur des échantillons représentatifs. La demande de travaux de la part des professionnels éleveurs, groupements de producteurs s exprime aujourd hui fortement autour des dimensions mobilisées par les changements structurels de la production : accroissement de la dimension et modes d organisation du travail, management d une maind œuvre salariée (recrutement, gestion des compétences et des relations de travail, intéressement et motivation, ), modalités d association entre éleveurs dans le cadre de formes sociétaires, entrée et sortie de l activité, transmission des outils, D autres dimensions à caractère sociologique, ont été explorées dans plusieurs travaux de la Recherche publique avec des apports intéressants. La question des conditions de travail et celle liée des risques professionnels ont été étudiées à différentes époques et par différents partenaires (IFIP, Chambres d agriculture de Bretagne, INRA). Les approches restent parcellaires. Des tentatives ont été conduites qui méritent d être prolongées (étude Chambre d agriculture de Bretagne/ARACT ; HOSTIOU et al). Un apport de méthode est à rechercher auprès de la Recherche publique, par la mutualisation des besoins, approches, outils, entre Instituts techniques de différentes filières de production. Un éclairage pertinent sur les interactions entre ateliers au sein des exploitations est attendu. La participation de ces instituts à un Réseau Mixte Thématique sur cette thématique du travail œuvre en ce sens. Des apports méthodologiques seraient à rechercher auprès du secteur industriel malgré les différences de contexte. 12

11 Références bibliographiques Binet V., Guillaume D., Le Fur Y., Lépine R., La gestion des ressources humaines en élevage porcin Rapport d étude ESA-ITP ; décembre. Bartolomeu D., Les temps de travaux en élevage porcin, points-clés et facteurs de variation. Techniporc, 28(1), Chambre d agriculture de Bretagne, Temps de travaux en naissage plein air. Novembre. Chambre d agriculture de Bretagne, AREFA Bretagne, oct L image des métiers de la production agricole et les besoins en moyens d information sur les métiers. Rapport d étude. Chambre d agriculture de Bretagne, FEOGA, mai Les relations humaines au sein des exploitations agricoles, synthèse du travail régional d ingénierie de formation. Commandeur M., Caractériser les «styles d élevage» dans l espace d information de l éleveur porcin. Journées Recherche Porcine, 37, De Langhe P., Le métier de salarié en élevage de porc - huit postes identifiés - Atout Porc, juillet, Donham K.J., Scallon L.J., Popendorf W., Treuhaft M.W., Roberts R.C., Characterization for dust collected from swine confinement buildings - Am. Ind. Hyg. Associ. J. 47 : Donham K.J., Hagling F., Peterson Y., Rylander R., Belin L., Environmental and health studies of farm workers in Swedish swine confinement buildings British J. of Ind. Medicine 46:31-37 Guingand N., Maîtrise de la qualité de l air en élevages porcins, avicoles et bovins pour un meilleur confort des animaux, du personnel et une meilleure protection de l environnement Rapport ACTA, 30 pages. Guingand N., Qualité de l air dans les porcheries. TechniPorc, 21,3,98. Hostiou N., Dedieu B., Pailleux J.Y., Le salariat en élevage porcin et les régulations du travail. Journées Recherche Porcine, 39, Ilari E., Daridan D., Desbois D., Fraysse J.L., Fraysse J., Les systèmes de production du porc en France : typologie des exploitations agricoles ayant des porcs. Journées Recherche Porcine, 36, 1-8. INRS, Valeurs limites pour les concentrations des substances dangereuses dans l air des lieux de travail Cahier de notes documentaires N 125 4ème trimestre : Jegou J-Y., Le Moan L., Quillien J-P., Amélioration des conditions de travail dans les élevages porcins, rapport d étude Chambre d agriculture de Bretagne. Le Beux G., Le travail en élevage de porcs : pratiques, améliorations et aspirations. Mémoire de fin d étude, 140p. Le Borgne M., Le Bris B, Quillien J.P., Temps de travaux : enquête dans 89 ateliers porcins de Bretagne. EDE-Chambres d agriculture de Bretagne. Le Moan L., Pichodo X., Roy H., Quinio P.Y., Kerguillec-Renault E., Le Borgne M., Le Cozler Y., Pellois H., Bartolomeu D., Donet P., Sallard R., Temps de travail en élevage porcin. Bretagne-Pays de la Loire. Rapport d étude, décembre. Action Porcherie Verte Ac-11g. 42 p. Le Moan L., S.Pierre, J.P.Quillien, H.Roy, L.Cottais, Intérêt et pérennité du travail à façon. Chambre Régionale d Agriculture de Bretagne, octobre. Le Moan L., C.Pineau, P.Grimaud, Conséquences techniques, économiques et sociales de l embauche d un premier salarié en élevage porcin. Chambre Régionale d agriculture de Bretagne, mars. Moureaud M., M.Bitaud, L avenir du salariat agricole en Bretagne. Bulletin mensuel de l APCA - N 48 - avril. Michel G., Les temps de travaux en ateliers truies. Chambre d agriculture du Pas-de-Calais ; septembre. Nicourt C., Distinguer les «bons éleveurs». Journées Recherche Porcine, 39, Nicourt C., S. de Gasparo, Critique du travail et fragilisation de l identité de l éleveur. Journées Recherche Porcine, 37, Pellerin O., La pathologie respiratoire des éleveurs de porcs Thèse de Docteur en médecine. Porc Magazine, Enquête exclusive Porc magazine Porchers : les nouveaux techniciens d élevage. N 248 Septembre. Porc Magazine, Dossier : former et embaucher des jeunes. N 133 Décembre. Rattin S., Actifs familiaux professionnels : les deux tiers sont des exploitants. Agreste Cahiers N 4, p Réussir Porcs, Enquête Asavpa en production porcine; les salariés sont fiers de leur métier. Mai 2001 N 72. Reynolds S.J., Donham K.J., Whitten P., Merchant J.A., Burmeisteir L., Popendorf W.J., Longitudinal evaluation of Dose-response relationships for environmental exposures and pulmonary function in swine production workers American Journal of Industrial Medicine (29): Riegel M., Schick M., Temps et charge de travail dans la production porcine : comparaison des systèmes d élevage et d engraissement répandus. Rapports FAT, n 650. Roguet C., Massabie P., Gourmelen C., Douguet G., Le parc des élevages de porcs en France Etat des lieux, évaluation du besoin d investissement Rapport d étude IFIP, pour l Office de l Elevage - septembre. Rylander R., Donham K.J., Hjort C., Brouwer R., Heederik D., Effects of exposure to dust in swine confinement buildings: a working group report Scan. J. Work. Environ. Health 15: Salaün Y., Une approche du temps de travail en production porcine à partir des résultats du réseau dit Tableau de bord ITP, TechniPorc, 10, 2, 87. Salaün Y., Analyse du temps de travail dans les élevages suivis par le Tableau de bord ITP en 1991, TechniPorc, 15, 4, 92. Salaün Y., Fraysse J-L., La main-d œuvre des élevages porcins : des différences d efficacité sensibles. AGRESTE - Les Cahiers n 40, p Autres publications (revues spécialisées porcines) non citées dans le texte : Atout Porc Bretagne, Hors série «Travail : du temps, des moyens et des idées». Porc Magazine, Dossier spécial «Travailler mieux et moins». N 360, p Porc Magazine, Profitez des opportunités, améliorez la gestion de vos salariés. N 366, p Contact : yvon.salaun@ifip.asso.fr 13

Les élevages porcins de demain vus par les acteurs de terrain

Les élevages porcins de demain vus par les acteurs de terrain 2009. Journées Recherche Porcine, 41, 285-290. Les élevages porcins de demain vus par les acteurs de terrain Christine ROGUET (1), Patrick MASSABIE (1), Yannick RAMONET (2), Michel RIEU (3) (1) IFIP- Institut

Plus en détail

Conférence ALINE GRENIER, AGR. ET PIERRE MASSIE PROGRAMME D APPRENTISSAGE EN MILIEU DE TRAVAIL (PAMT)

Conférence ALINE GRENIER, AGR. ET PIERRE MASSIE PROGRAMME D APPRENTISSAGE EN MILIEU DE TRAVAIL (PAMT) Conférence ALINE GRENIER, AGR. ET PIERRE MASSIE PROGRAMME D APPRENTISSAGE EN MILIEU DE TRAVAIL (PAMT) 38 Programme d apprentissage en milieu de travail (PAMT) ALINE GRENIER ET PIERRE MASSIE POURQUOI LE

Plus en détail

FACE AUX DÉFIS ÉCOLOGIQUES

FACE AUX DÉFIS ÉCOLOGIQUES L ENVIRONNEMENT EN FRANCE 2 FACE AUX DÉFIS ÉCOLOGIQUES des initiatives locales et des actions de long terme VERS UN RAPPROCHEMENT DES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES ET DE L ENVIRONNEMENT? INTRODUCTION L OBSERVATION

Plus en détail

L évolution des parts modales des déplacements domicile-travail

L évolution des parts modales des déplacements domicile-travail Thème : Transport durable Orientation : Faire évoluer les pratiques de mobilité L évolution des parts modales des déplacements domicile-travail par aire urbaine et département hors aires urbaines La part

Plus en détail

SYNTHESE SUR L ETUDE DES METIERS DU PRESSING - Janvier 2008 -

SYNTHESE SUR L ETUDE DES METIERS DU PRESSING - Janvier 2008 - SYNTHESE SUR L ETUDE DES METIERS DU PRESSING - Janvier 2008 - OBJECTIF DE L ETUDE L objectif de cette étude est de répertorier tous les risques professionnels dans un pressing (base de l évaluation des

Plus en détail

M2S. Formation Management. formation. Animer son équipe Le management de proximité. Manager ses équipes à distance Nouveau manager

M2S. Formation Management. formation. Animer son équipe Le management de proximité. Manager ses équipes à distance Nouveau manager Formation Management M2S formation Animer son équipe Le management de proximité Manager ses équipes à distance Nouveau manager Coacher ses équipes pour mieux manager Déléguer et Organiser le temps de travail

Plus en détail

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS 1. RÉFÉRENTIEL PROFESSIONNEL D ÉDUCATEUR SPÉCIALISÉ 2. RÉFÉRENTIEL ACTIVITÉS 3. RÉFÉRENTIEL DE 4. RÉFÉRENTIEL DE CERTIFICATION 5. RÉFÉRENTIEL DE FORMATION

Plus en détail

DECiDE, un outil pour évaluer les émissions de gaz à effet de serre (GES) et les consommations énergétiques des exploitations agricoles wallonnes

DECiDE, un outil pour évaluer les émissions de gaz à effet de serre (GES) et les consommations énergétiques des exploitations agricoles wallonnes DECiDE, un outil pour évaluer les émissions de gaz à effet de serre (GES) et les consommations énergétiques des exploitations agricoles wallonnes 14 ème journée d étude des productions porcines et avicoles,

Plus en détail

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL 1 REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL DEFINITION DE LA PROFESSION ET DU CONTEXTE DE L INTERVENTION L assistant de service social exerce de façon qualifiée, dans le cadre d un mandat

Plus en détail

un Plan d Action Séniors un accord ou d entreprise Construire TRANSPORT & LOGISTIQUE Avec la participation de

un Plan d Action Séniors un accord ou d entreprise Construire TRANSPORT & LOGISTIQUE Avec la participation de Construire un accord ou d entreprise un Plan d Action Séniors TRANSPORT & LOGISTIQUE Direction régionale du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle Avec la participation de La loi, les

Plus en détail

Associations Dossiers pratiques

Associations Dossiers pratiques Associations Dossiers pratiques Optimisez la gestion financière de votre association (Dossier réalisé par Laurent Simo, In Extenso Rhône Alpes) Les associations vivent et se développent dans un contexte

Plus en détail

PAC. ce qui change. vraiment

PAC. ce qui change. vraiment PAC 2014 2020 ce qui change vraiment Dotée d un budget préservé de l ordre de 9,1 milliards par an, la nouvelle pac entrera pleinement en application en 2015 et sera le cadre commun de l agriculture européenne

Plus en détail

L obligation de négocier sur la pénibilité dans les entreprises. Premiers éléments de bilan. Direction générale du travail

L obligation de négocier sur la pénibilité dans les entreprises. Premiers éléments de bilan. Direction générale du travail CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 21 novembre 2012 à 14 h 30 «Pénibilité. Transition emploi-retraite. Elaboration de cas-types pour les projections.» Document N 6 Document de travail,

Plus en détail

L équilibre offre-demande d électricité en France pour l été 2015

L équilibre offre-demande d électricité en France pour l été 2015 L équilibre offre-demande d électricité en France pour l été 2015 Synthèse Juin 2015 Sommaire Analyse globale 4 1. Prévision de consommation 5 2. Disponibilité du parc de production 7 3. Étude du risque

Plus en détail

Sciences de Gestion Spécialité : SYSTÈMES D INFORMATION DE GESTION

Sciences de Gestion Spécialité : SYSTÈMES D INFORMATION DE GESTION Sciences de Gestion Spécialité : SYSTÈMES D INFORMATION DE GESTION Classe de terminale de la série Sciences et Technologie du Management et de la Gestion Préambule Présentation Les technologies de l information

Plus en détail

AVIS. Complément d étude. Objet : Réf. : CWEDD/06/AV.1565. Liège, le 23 octobre 2006

AVIS. Complément d étude. Objet : Réf. : CWEDD/06/AV.1565. Liège, le 23 octobre 2006 AVIS Réf. : CWEDD/06/AV.1565 Liège, le 23 octobre 2006 Objet : Demande de permis unique relative à la régularisation d une porcherie d engraissement de 3.500 porcs et d une étable de 30 bovins à Kettenis

Plus en détail

LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES Anne DIETRICH Frédérique PIGEYRE 2005, repères, La découverte

LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES Anne DIETRICH Frédérique PIGEYRE 2005, repères, La découverte LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES Anne DIETRICH Frédérique PIGEYRE 2005, repères, La découverte La GRH constitue une préoccupation permanente de toute entreprise, de tout dirigeant, qu il s agisse de

Plus en détail

CECOP. Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE. Une enquête CECOP/CSA pour Le Cercle des épargnants

CECOP. Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE. Une enquête CECOP/CSA pour Le Cercle des épargnants Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE Une enquête /CSA pour Le Cercle des épargnants Note d analyse Février 2009 S.A. au capital de 38.112,25 euros Siège

Plus en détail

ACTION N 1 Réseau d élevages bovins laitiers en Agrobiologie

ACTION N 1 Réseau d élevages bovins laitiers en Agrobiologie ACTION N 1 Réseau d élevages bovins laitiers en Agrobiologie Capacité d adaptation des systèmes en Agriculture Biologique aux épisodes de sécheresse AUTONOMIE ALIMENTAIRE Maître d œuvre : Chambres d Agriculture

Plus en détail

Les Français et l assurance santé

Les Français et l assurance santé Mai 2013 Contacts : 01 45 84 14 44 Jérôme Fourquet Magalie Gérard prénom.nom@ifop.com Les Français et l assurance santé pour Note méthodologique Etude réalisée pour : Groupama Assurances Echantillon :

Plus en détail

ISBN-13 : 978-2-922325-43-0 Dépôt légal : Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2009

ISBN-13 : 978-2-922325-43-0 Dépôt légal : Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2009 REMERCIEMENTS AUX PARTENAIRES Cette étude a été réalisée grâce à la participation financière de la Commission des partenaires du marché du travail et du ministère de l Éducation, du Loisir et du Sport.

Plus en détail

blgpec : Où en est mon établissement? Sommaire :

blgpec : Où en est mon établissement? Sommaire : 2 Sommaire : INTRODUCTION / PRESENTATION La GPEC, pourquoi?... 3 La GPEC, c est quoi?... 4 La GPEC, comment?... 5 Les objectifs du guide... 6 Comment utiliser ce guide?... 7 LE GUIDE D AUTODIAGNOSTIC Projet

Plus en détail

Augmenter l impact économique de la recherche :

Augmenter l impact économique de la recherche : Augmenter l impact économique de la recherche : 15 mesures pour une nouvelle dynamique de transfert de la recherche publique, levier de croissance et de compétitivité Partout dans le monde, la recherche

Plus en détail

APPEL A MANIFESTATION D INTERET CAHIER DES CHARGES DE SELECTION DU GESTIONNAIRE

APPEL A MANIFESTATION D INTERET CAHIER DES CHARGES DE SELECTION DU GESTIONNAIRE APPEL A MANIFESTATION D INTERET CAHIER DES CHARGES DE SELECTION DU GESTIONNAIRE Prêt PRCTA Prêt à 0% du Programme Régional à la Création et à la Transmission en Agriculture Date de remise des manifestations

Plus en détail

RECO. Définition des bonnes pratiques de prévention dans les centres d appels téléphoniques R.470

RECO. Définition des bonnes pratiques de prévention dans les centres d appels téléphoniques R.470 RECO DU COMITE TECHNIQUE NATIONAL DES ACTIVITES DE SERVICES 1 Définition des bonnes pratiques de prévention dans les centres d appels téléphoniques Yves Cousson - INRS Pour vous aider à : réduire le bruit

Plus en détail

Plan de soutien à l élevage français

Plan de soutien à l élevage français Plan de soutien à l élevage français MEMENTO Entreprises fragilisées dans le secteur agricole : quels outils pour quelles problématiques? Ce mémento récapitule de façon synthétique les outils existants

Plus en détail

SPECIAL FINANCEMENT DE L AGRICULTURE

SPECIAL FINANCEMENT DE L AGRICULTURE SPECIAL FINANCEMENT DE L AGRICULTURE L installation, la mise aux normes, le renouvellement d un matériel, ou tout autre investissement sont autant de situations ou d évènements qui nécessitent des besoins

Plus en détail

Les Français ais et l assurance l

Les Français ais et l assurance l Mai 2013 Contacts: 01 45 84 14 44 Jérôme Fourquet Magalie Gérard prénom.nom@ifop.com Les Français ais et l assurance l santé pour Note méthodologique Etude réalisée pour : Groupama Assurances Echantillon

Plus en détail

RÉSULTATS DE L OBSERVATOIRE TECHNICO-ÉCONOMIQUE DU RAD Synthèse 2011 - Exercice comptable 2010

RÉSULTATS DE L OBSERVATOIRE TECHNICO-ÉCONOMIQUE DU RAD Synthèse 2011 - Exercice comptable 2010 Les essentiels du Réseau agriculture durable RÉSULTATS DE L OBSERVATOIRE TECHNICO-ÉCONOMIQUE DU Synthèse 2011 - Exercice comptable 2010 Réseau d information comptable agricole du Ministère de l Agriculture,

Plus en détail

Prévenir et Indemniser la Pénibilité au Travail : le Rôle des IRP

Prévenir et Indemniser la Pénibilité au Travail : le Rôle des IRP Prévenir et Indemniser la Pénibilité au Travail : le Rôle des IRP Les facteurs de pénibilité applicables au 1 er janvier 2015 T R A V A I L D E N U I T T R A V A I L E N É Q U I P E S S U C C E S S I V

Plus en détail

Les seniors, une cible particulière? Tiphaine Garat Ingénieur d étude, UDS

Les seniors, une cible particulière? Tiphaine Garat Ingénieur d étude, UDS Les seniors, une cible particulière? Tiphaine Garat Ingénieur d étude, UDS Journée d information et d échanges organisée par l Equipe de droit social, UMR 7354 DRES La prévention des facteurs de pénibilité,

Plus en détail

FICHE TECHNIQUE : METTRE EN PLACE UNE GPEC

FICHE TECHNIQUE : METTRE EN PLACE UNE GPEC METTRE EN PLACE UNE GPEC Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences Cette fiche technique aborde la mise en place d une démarche GPEC sous l angle de la description d un processus. Elle présente

Plus en détail

UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT

UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT The New Climate Economy Report EXECUTIVE SUMMARY La Commission Mondiale sur l Économie et le Climat a été établie pour déterminer s il est possible de parvenir

Plus en détail

LE BACCALAUREAT PROFESSIONNEL GESTION ADMINISTRATION Janvier 2012 Page 1

LE BACCALAUREAT PROFESSIONNEL GESTION ADMINISTRATION Janvier 2012 Page 1 LE BACCALAUREAT PROFESSIONNEL GESTION ADMINISTRATION Janvier 2012 Page 1 La rénovation de la voie professionnelle, filière du tertiaire administratif a conduit à la création du baccalauréat professionnel

Plus en détail

LES RENDEZ-VOUS DE L INRA CONFÉRENCES NOUVELLES TECHNOLOGIES : enjeux et impacts sur le travail des éleveurs

LES RENDEZ-VOUS DE L INRA CONFÉRENCES NOUVELLES TECHNOLOGIES : enjeux et impacts sur le travail des éleveurs Inra Rennes Inra Rennes LES RENDEZ-VOUS DE L INRA CONFÉRENCES NOUVELLES TECHNOLOGIES : enjeux et impacts sur le travail des éleveurs CONFÉRENCE organisée en partenariat avec les Chambres d agriculture

Plus en détail

La société méconnaît les modes d élevage des animaux de rente et oppose souvent

La société méconnaît les modes d élevage des animaux de rente et oppose souvent Evaluation du bien-être des porcs : comparaison d élevages sur litière ou sur caillebotis La société méconnaît les modes d élevage des animaux de rente et oppose souvent un élevage «industriel» à un élevage

Plus en détail

Références technico-économiques Palmipèdes gras. Année 2011

Références technico-économiques Palmipèdes gras. Année 2011 Références technico-économiques Palmipèdes gras Année 2011 FILIERE LONGUE : ELEVAGE 1-Les points clés de «l'atelier type» élevage d'aujourd'hui DESCRIPTIF 36 000 Volume animal /an 6 000 6 Nb de bandes

Plus en détail

Associations Dossiers pratiques

Associations Dossiers pratiques Associations Dossiers pratiques Le tableau de bord, outil de pilotage de l association (Dossier réalisé par Laurent Simo, In Extenso Rhône-Alpes) Difficile d imaginer la conduite d un bateau sans boussole

Plus en détail

Comprendre les phénomènes biologiques et psychologiques du stress

Comprendre les phénomènes biologiques et psychologiques du stress GÉRER LE STRESS DANS L ENTREPRISE OBJECTIFS PEDAGOGIQUES DUREE : 1 JOUR Comprendre les phénomènes biologiques et psychologiques du stress Identifier la notion de risques psychosociaux au titre de la Loi

Plus en détail

Aide au recrutement, à l accueil et à l intégration des nouveaux entrants Professionnalisation et fidélisation d un salarié Tutorat

Aide au recrutement, à l accueil et à l intégration des nouveaux entrants Professionnalisation et fidélisation d un salarié Tutorat Objectifs : Être au plus près des entreprises et de leurs salariés en proposant des services et outils adaptés à leurs besoins. 12 fiches «service» synthétiques, répertoriées en 5 grands thèmes : PROFESSIONNALISATION

Plus en détail

LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION DU HANDICAP : Les personnes handicapées motrices à domicile (enquête HID 1999)

LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION DU HANDICAP : Les personnes handicapées motrices à domicile (enquête HID 1999) Délégation ANCREAI Ile-de-France CEDIAS - 5 rue Las-Cases 75007 PARIS Tél : 01 45 51 66 10 Fax : 01 44 18 01 81 E-mail : creai.idf@9online.fr Contact : Carole PEINTRE LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION

Plus en détail

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR TERTIAIRES SESSION 2013

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR TERTIAIRES SESSION 2013 La commission de choix de sujets a rédigé cette proposition de corrigé, à partir des enrichissements successifs apportés aux différents stades d élaboration et de contrôle des sujets. Pour autant, ce document

Plus en détail

LES CONTRATS EN AVICULTURE. Comité Volailles FranceAgriMer, 31 janvier 2013 1

LES CONTRATS EN AVICULTURE. Comité Volailles FranceAgriMer, 31 janvier 2013 1 LES CONTRATS EN AVICULTURE Comité Volailles FranceAgriMer, 31 janvier 2013 1 CONTEXTE, OBJECTIFS ET MÉTHODE Comité Volailles FranceAgriMer, 31 janvier 2013 2 CONTEXTE Déficit de compétitivité français

Plus en détail

Stages de recherche dans les formations d'ingénieur. Víctor Gómez Frías. École des Ponts ParisTech, Champs-sur-Marne, France

Stages de recherche dans les formations d'ingénieur. Víctor Gómez Frías. École des Ponts ParisTech, Champs-sur-Marne, France Stages de recherche dans les formations d'ingénieur Víctor Gómez Frías École des Ponts ParisTech, Champs-sur-Marne, France victor.gomez-frias@enpc.fr Résumé Les méthodes de l ingénierie ont été généralement

Plus en détail

Responsable d agence

Responsable d agence Responsable d agence La filière certifications de l afpols l école L afpols conçoit et met en œuvre depuis plus de 20 ans des cycles de formations qualifiantes pour répondre aux besoins de professionnaliser

Plus en détail

Pour optimiser l utilisation du lisier, à des fins de traitement ou de valorisation agronomique,

Pour optimiser l utilisation du lisier, à des fins de traitement ou de valorisation agronomique, Composition et volume de lisier produit par le porc Données bibliographiques Pascal Levasseur Pour optimiser l utilisation du lisier, à des fins de traitement ou de valorisation agronomique, il est indispensable

Plus en détail

REFERENTIEL STRATEGIQUE DES COMPETENCES DU RESPONSABLE DE FORMATION EN ENTREPRISE INTERVENTION DU 13 OCTOBRE DE VERONIQUE RADIGUET GARF (*) FRANCE

REFERENTIEL STRATEGIQUE DES COMPETENCES DU RESPONSABLE DE FORMATION EN ENTREPRISE INTERVENTION DU 13 OCTOBRE DE VERONIQUE RADIGUET GARF (*) FRANCE REFERENTIEL STRATEGIQUE DES COMPETENCES DU RESPONSABLE DE FORMATION EN ENTREPRISE INTERVENTION DU 13 OCTOBRE DE VERONIQUE RADIGUET GARF (*) FRANCE Le monde de la formation est en plein bouleversement,

Plus en détail

Note de synthèse 2012

Note de synthèse 2012 ARTISANAT DU BTP - EDITION N 2 NOVEMBRE 2014 Note de synthèse 2012 DANS CE NUMERO 2 ème publication de l Observatoire des formations à la prévention, cette notre présente les principaux chiffres clés de

Plus en détail

Une étude sur : «La Supply Chain comme facteur clé de compétitivité» Jeudi 27 juin 2013 Au Grand Hôtel Opéra, Paris

Une étude sur : «La Supply Chain comme facteur clé de compétitivité» Jeudi 27 juin 2013 Au Grand Hôtel Opéra, Paris Jeudi 27 juin 2013 Au Grand Hôtel Opéra, Paris Une étude sur : «La Supply Chain comme facteur clé de compétitivité» A l'initiative de Réalisée par Pour le compte de Une étude basée sur un nombre significatif

Plus en détail

Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets

Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets Les services publics locaux de l environnement : des services discrets mais moteurs de développement Depuis leur mise en

Plus en détail

Chargé(e) d Accueil. La filière certifications de l afpols

Chargé(e) d Accueil. La filière certifications de l afpols Chargé(e) d Accueil La filière certifications de l afpols l école L afpols conçoit et met en œuvre depuis plus de 20 ans des cycles de formations qualifiantes pour répondre aux besoins de professionnaliser

Plus en détail

Un climat des affaires incertain

Un climat des affaires incertain AVRIL 2015 Un climat des affaires incertain Au premier trimestre, 39 % des TPE-PME rhônalpines ont observé une baisse de chiffre d affaires par rapport à la même période de 2014 et seulement 24 % une hausse.

Plus en détail

10 REPÈRES «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF

10 REPÈRES «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF 10 REPÈRES POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 MEN-DGESCO 2013 Sommaire 1. LES OBJECTIFS DU DISPOSITIF 2. LES ACQUISITIONS PRIORITAIREMENT VISÉES 3. LES LIEUX

Plus en détail

POURQUOI VISIOLYS? SOMMAIRE VOUS PROPOSE : Un monde qui bouge COMPRENDRE. Analyses et adaptations SE REPÉRER SE PROJETER ET CHOISIR

POURQUOI VISIOLYS? SOMMAIRE VOUS PROPOSE : Un monde qui bouge COMPRENDRE. Analyses et adaptations SE REPÉRER SE PROJETER ET CHOISIR POURQUOI VISIOLYS? EXPERTISE STRATÉGIE ÉCONOMIE Visiolys est né de la volonté commune des deux entreprises de conseil en élevage Clasel et Eilyps de se projeter dans un monde en pleine mutation, de permettre

Plus en détail

Stéphanie Dupays. du fait de stratégies individuelles ou familiales ou bien de contraintes liées aux changements

Stéphanie Dupays. du fait de stratégies individuelles ou familiales ou bien de contraintes liées aux changements En un quart de siècle, la mobilité sociale a peu évolué Stéphanie Dupays En 2003, un homme âgé de 40 à 59 ans sur trois a une position sociale identique à celle de son père au même âge. Ce chiffre cache

Plus en détail

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences Annexe II Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences Les référentiels d activités et de compétences du métier d infirmier diplômé d Etat ne se substituent pas au cadre réglementaire. En effet,

Plus en détail

ENQUETE QUALITE AUPRES DES DIRIGEANTS PME / PMI. Contribuer à la performance de l entreprise. Novembre 1999. GT015-rev octobre 2002

ENQUETE QUALITE AUPRES DES DIRIGEANTS PME / PMI. Contribuer à la performance de l entreprise. Novembre 1999. GT015-rev octobre 2002 GT015-rev octobre 2002 ENQUETE QUALITE AUPRES DES DIRIGEANTS PME / PMI Enquête IPSOS Novembre 1999 Contribuer à la performance de l entreprise 153 rue de Courcelles 75817 Paris cedex 17 Tél. 01 44 15 60

Plus en détail

Le point de vue de l UNSA

Le point de vue de l UNSA Le point de vue de l UNSA La GPEC, une opportunité pour le dialogue social dans l entreprise La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) est devenue objet de négociation dans l entreprise

Plus en détail

72% des Français prêts à payer plus cher un produit fabriqué en France. Mais pas à n importe quel prix!

72% des Français prêts à payer plus cher un produit fabriqué en France. Mais pas à n importe quel prix! Communiqué de presse 21 novembre 2011 Une étude CEDRE/Ifop 1 propose le regard croisé des consommateurs et des chefs d entreprises français sur le «Made in France» 72% des Français prêts à payer plus cher

Plus en détail

Mesure et détection de substances dangereuses : EX-OX-TOX (IS-013) Version CT-Q 2011-11-15

Mesure et détection de substances dangereuses : EX-OX-TOX (IS-013) Version CT-Q 2011-11-15 Mesure et détection de substances dangereuses : EX-OX-TOX (IS-03) Version CT-Q 0--5 Groupe cible Collaborateurs qui doivent effectuer des mesures EX-OX-TOX sur un terrain d exploitation, les interpréter

Plus en détail

Les micro-entrepreneurs, les travailleurs non-salariés, la crise et l assurance

Les micro-entrepreneurs, les travailleurs non-salariés, la crise et l assurance Septembre 2013 Contact: Frédéric Dabi 01 45 84 14 44 Frederic.dabi@ifop.com Les micro-entrepreneurs, les travailleurs non-salariés, la crise et l assurance pour Note méthodologique Etude réalisée pour:

Plus en détail

NORME INTERNATIONALE D AUDIT 330 REPONSES DE L AUDITEUR AUX RISQUES EVALUES

NORME INTERNATIONALE D AUDIT 330 REPONSES DE L AUDITEUR AUX RISQUES EVALUES NORME INTERNATIONALE D AUDIT 330 REPONSES DE L AUDITEUR AUX RISQUES EVALUES Introduction (Applicable aux audits d états financiers pour les périodes ouvertes à compter du 15 décembre 2009) SOMMAIRE Paragraphe

Plus en détail

ÉNERGISER L AVENIR Étude d information sur le marché du travail 2008

ÉNERGISER L AVENIR Étude d information sur le marché du travail 2008 Construire un avenir brillant ÉNERGISER L AVENIR Étude d information sur le marché du travail 2008 www.avenirbrillant.ca Financé par le gouvernement du Canada par l entremise du Programme des conseils

Plus en détail

Les projets d investissement en PME

Les projets d investissement en PME Le point sur Les projets d investissement en PME Concilier performance économique et conditions de travail L investissement reste un moment clé du développement d une entreprise. C est l occasion de repenser

Plus en détail

Fiches techniques : Filière Porc Fleuri

Fiches techniques : Filière Porc Fleuri Fiches techniques : Filière Porc Fleuri FICHE TECHNIQUE 1 LE PORC FLEURI SAVOUREUX Méthode de production : RACE ET TYPE DE PORC : La viande doit provenir d un animal de type Piétrain. On entend par «type

Plus en détail

Etude relative aux rapports des présidents sur les procédures de contrôle interne et de gestion des risques pour l exercice 2011

Etude relative aux rapports des présidents sur les procédures de contrôle interne et de gestion des risques pour l exercice 2011 Etude relative aux rapports des présidents sur les procédures de contrôle interne et de gestion des risques pour l exercice 2011 SOMMAIRE Synthèse et Conclusion... 1 Introduction... 4 1. La description

Plus en détail

TROUBLES MUSCULO-SQUELETTIQUES (TMS)

TROUBLES MUSCULO-SQUELETTIQUES (TMS) Repères Les troubles musculo-squelettiques (TMS) rassemblent un ensemble large de pathologies qui affectent les muscles, les tendons et les nerfs des membres supérieurs et inférieurs au niveau du poignet,

Plus en détail

MIEUX CONNAÎTRE L ÉVOLUTION DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION GRĀCE AU TABLEAU DE BORD SYCODÉS CRÉÉ PAR L AQC

MIEUX CONNAÎTRE L ÉVOLUTION DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION GRĀCE AU TABLEAU DE BORD SYCODÉS CRÉÉ PAR L AQC Dossier de presse Janvier 2007 Service de presse MIEUX CONNAÎTRE L ÉVOLUTION DE LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION GRĀCE AU TABLEAU DE BORD SYCODÉS CRÉÉ PAR L AQC L Observatoire de la Qualité de la Construction

Plus en détail

Agriculture et Finances

Agriculture et Finances Agriculture et Finances Quelles régulations pour une allocation optimale des capitaux? Cahier n 12 Présentation générale du Cahier Dans les systèmes d économie de marché des pays développés comme des pays

Plus en détail

LEADER... LE PROJET DU PAYS DE SAINT-MALO : UN OBJECTIF FORT : LEADER ACCOMPAGNE : LES 4 THÉMATIQUES : POUR VOUS ACCOMPAGNER

LEADER... LE PROJET DU PAYS DE SAINT-MALO : UN OBJECTIF FORT : LEADER ACCOMPAGNE : LES 4 THÉMATIQUES : POUR VOUS ACCOMPAGNER LE DISPOSITIF DE FINANCEMENT EUROPÉEN LEADER AU SERVICE DE L ATTRACTIVITÉ TERRITORIALE LE PROJET DU PAYS DE SAINT-MALO : Le programme LEADER est un outil au service de la mise en œuvre du projet de territoire

Plus en détail

Bien-être des salariés et performance des magasins entrent-ils dans le même caddie?

Bien-être des salariés et performance des magasins entrent-ils dans le même caddie? 18 2 e semestre 2012/HesaMag #06 Dossier spécial 7/34 Bien-être des salariés et performance des magasins entrent-ils dans le même caddie? La protection du bien-être au travail est un droit des salariés.

Plus en détail

Royaume du Maroc. La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers

Royaume du Maroc. La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers Royaume du Maroc La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers Table des Matières 1. Données sur la masse salariale...2 1.1. Importance de la masse salariale...2 1.2. Aggravation

Plus en détail

Stratégie locale en faveur du commerce, de l artisanat & des services

Stratégie locale en faveur du commerce, de l artisanat & des services 1 Stratégie locale en faveur du commerce, de l artisanat & des services Pays Cœur de Flandre I Phase II La formulation de la stratégie Région Nord Pas de Calais Avril 2013 Région Communauté Nord Pas de

Plus en détail

Le parcours professionnel des chômeurs de longue durée en Suisse

Le parcours professionnel des chômeurs de longue durée en Suisse Le parcours professionnel des chômeurs de longue durée en Suisse Cet article présente les premiers résultats d un projet de recherche qui étudie le parcours professionnel de personnes confrontées au chômage

Plus en détail

Cohorte Observatoire Musculosquelettique (COMETT) Pénibilité et Vieillissement

Cohorte Observatoire Musculosquelettique (COMETT) Pénibilité et Vieillissement TITRE DU CONSORTIUM : Cohorte Observatoire Musculosquelettique (COMETT) Pénibilité et Vieillissement RESPONSABLES : Alexis Descatha, UMS 011, Villejuif ; Yves Roquelaure, LEEST, Angers ; Bradley Evanoff,

Plus en détail

Chapitre 16 Comment les entreprises fonctionnent-elles?

Chapitre 16 Comment les entreprises fonctionnent-elles? CONCEPTION ET MISE EN PAGE : PAUL MILAN 7 mai 2015 à 13:59 Chapitre 16 Comment les entreprises fonctionnent-elles? Introduction Regards croisés? car apports de la science économique (économie de la firme)

Plus en détail

Cahier de l OPEQ n 136 Avril 2007. OPEQ Chambre Régionale de Commerce et d'industrie Champagne-Ardenne 10 rue de Chastillon BP 537

Cahier de l OPEQ n 136 Avril 2007. OPEQ Chambre Régionale de Commerce et d'industrie Champagne-Ardenne 10 rue de Chastillon BP 537 LA PROFESSION D AMBULANCIER EN CHAMPAGNE-ARDENNE Cahier de l OPEQ n 136 Avril 2007 OPEQ Chambre Régionale de Commerce et d'industrie Champagne-Ardenne 10 rue de Chastillon BP 537 51011 Châlons en Champagne

Plus en détail

Le système d accréditation n est pas un système basé sur la conformité à la. de ce fait, il se différencie

Le système d accréditation n est pas un système basé sur la conformité à la. de ce fait, il se différencie Système d accreditation des organismes de formation Origine, objectifs et méthodologie du système d accréditation Carlos Capela Coordinateur du projet INOFOR - Institut pour l innovation dans la formation

Plus en détail

L externalisation des activités bancaires en France et en Europe

L externalisation des activités bancaires en France et en Europe ÉTUDES L externalisation des activités bancaires en France et en Europe Si l externalisation des activités (outsourcing) est un phénomène courant au sein des entreprises non financières en Europe, comme

Plus en détail

Comité national d évaluation du rsa Annexes

Comité national d évaluation du rsa Annexes Comité national d évaluation du rsa Annexes Annexe 11 La mise en place du Rsa dans les caisses d allocations familiales (*) Pauline Domingo, Stéphane Donné (Cnaf) Décembre 2011 Les documents d études sont

Plus en détail

Les enjeux et clés de succès des entreprises familiales. kpmg.fr

Les enjeux et clés de succès des entreprises familiales. kpmg.fr Les enjeux et clés de succès des entreprises familiales kpmg.fr 1 Les enjeux et clés de succès des entreprises familiales Les enjeux et clés de succès des entreprises familiales 2 La gestion de la trésorerie,

Plus en détail

les travailleurs non-salari

les travailleurs non-salari Septembre 2013 Contact: Frédéric Dabi 01 45 84 14 44 Frederic.dabi@ifop.com Les micro-entrepreneurs, les travailleurs non-salari salariés, s, la crise et l assurancel pour Note méthodologique Etude réalisée

Plus en détail

Evaluation du dispositif de Volontariat de Solidarité Internationale. Résumé MAEE

Evaluation du dispositif de Volontariat de Solidarité Internationale. Résumé MAEE MAEE RAPPORT FINAL Evaluation du dispositif de Volontariat de Solidarité Internationale Résumé Agnès Lambert, Raphaël Beaujeu, Helena Stucky de Quay, Didier Beaufort, Moctar Ahmed, Riad Bensouiah, Ralison

Plus en détail

Démarche Prospective Métier Pub/Com : Enquête en extension

Démarche Prospective Métier Pub/Com : Enquête en extension Université ParisDauphine Démarche Prospective Métier Pub/Com : Enquête en extension L Observatoire des Métiers de la Publicité a confié à Luc Boyer et Aline Scouarnec, dans le cadre d une étude prospective,

Plus en détail

Les Français et le handicap visuel

Les Français et le handicap visuel Janvier 015 Enquête TNS Sofres pour la Fédération des Aveugles de France Rapport de résultats 48UA53 Rappel méthodologique Echantillon Enquête réalisée par téléphone auprès d un échantillon de 1005 personnes

Plus en détail

Métiers de la Production/ Logistique

Métiers de la Production/ Logistique Les fiches Métiers de l Observatoire du Travail Temporaire Emploi, compétences et trajectoires d intérimaires cadres Métiers de la Production/ Logistique R & D Production Ingénieur de recherche Responsable

Plus en détail

CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE. Le partage de solutions

CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE. Le partage de solutions CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE Le partage de solutions RH Partageons nos solutions RH... Dans chaque collectivité, la collaboration active entre élus et personnels est la clé de

Plus en détail

LA FINANCIÈRE AGRICOLE DU QUÉBEC PLAN D ACTION DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2013-2015

LA FINANCIÈRE AGRICOLE DU QUÉBEC PLAN D ACTION DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2013-2015 LA FINANCIÈRE AGRICOLE DU QUÉBEC PLAN D ACTION DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2013-2015 Table des matières Message du président-directeur général 3 Orientation gouvernementale 1 : Informer, sensibiliser, éduquer,

Plus en détail

de l air pour nos enfants!

de l air pour nos enfants! B u l l e t i n d e l O Q A I n 1 Crèches et lieux d enseignement : de l air pour nos enfants! Le programme de l OQAI «Lieux de vie fréquentés par les enfants» a débuté en 2006. Une première phase de recueil

Plus en détail

Photographie statistique des accidents de travail, des accidents de trajet et des maladies professionnelles en France selon le sexe entre 2001 et 2012

Photographie statistique des accidents de travail, des accidents de trajet et des maladies professionnelles en France selon le sexe entre 2001 et 2012 Photographie statistique des accidents de travail, des accidents de trajet et des maladies professionnelles en France selon le sexe entre 2001 et 2012 Des tendances d évolution différenciées pour les femmes

Plus en détail

CHAPITRE VI - LES SOLDES COMPTABLES ET LES INDICATEURS DE REVENU

CHAPITRE VI - LES SOLDES COMPTABLES ET LES INDICATEURS DE REVENU CHAPITRE VI - LES SOLDES COMPTABLES ET LES INDICATEURS DE REVENU 1. Le compte de production... 129 2. Le compte d exploitation... 129 3. Le compte de revenu d entreprise... 130 4. Les indicateurs de revenu

Plus en détail

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Revenus Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Marie-Émilie Clerc, Pierre Lamarche* Entre 2005 et 2011, l endettement des ménages a fortement augmenté, essentiellement du fait de la hausse

Plus en détail

La fonction d audit interne garantit la correcte application des procédures en vigueur et la fiabilité des informations remontées par les filiales.

La fonction d audit interne garantit la correcte application des procédures en vigueur et la fiabilité des informations remontées par les filiales. Chapitre 11 LA FONCTION CONTRÔLE DE GESTION REPORTING AUDIT INTERNE Un système de reporting homogène dans toutes les filiales permet un contrôle de gestion efficace et la production d un tableau de bord

Plus en détail

Métiers de la Qualité, Sécurité, Environnement

Métiers de la Qualité, Sécurité, Environnement Les fiches Métiers de l Observatoire du Travail Temporaire Emploi, compétences et trajectoires d intérimaires cadres Métiers de la Qualité, Sécurité, Environnement Ingénieur méthodeordonnancement Qualité

Plus en détail

Synthèse Contrat. d Objectifs. Diagnostic Les services de l automobile En Midi-Pyrénées. Réalisation Observatoire régional emploi, formation, métiers

Synthèse Contrat. d Objectifs. Diagnostic Les services de l automobile En Midi-Pyrénées. Réalisation Observatoire régional emploi, formation, métiers Synthèse Contrat d Objectifs Diagnostic Les services de l automobile En Midi-Pyrénées Réalisation Observatoire régional emploi, formation, métiers Rédaction Christiane LAGRIFFOUL () Nadine COUZY (DR ANFA

Plus en détail

Évaluation du coût de la gestion des effluents dans différents types d exploitations porcines

Évaluation du coût de la gestion des effluents dans différents types d exploitations porcines 2006. Journées Recherche Porcine, 38, 263-270. Évaluation du coût de la gestion des effluents dans différents types d exploitations porcines Claudie GOURMELEN (1), Michel RIEU (2) (1) Institut Technique

Plus en détail

L évaluation des risques au travail

L évaluation des risques au travail L évaluation des risques au travail Un outil au service de vos politiques de prévention pour la santé et les RPS Connection creates value Le contexte Au cours des dernières années, la prise en compte des

Plus en détail

360 feedback «Benchmarks»

360 feedback «Benchmarks» 360 feedback «Benchmarks» La garantie d un coaching ciblé Pour préparer votre encadrement aux nouveaux rôles attendus des managers, Safran & Co vous propose un processus modulable, adapté aux réalités

Plus en détail

Etude sur les Maisons des Services Publics en Europe (hors la France)

Etude sur les Maisons des Services Publics en Europe (hors la France) Etude sur les Maisons des Services Publics en Europe (hors la France) Résumé du rapport réalisé par EUROPA pour la DATAR DATAR EUROPA Etude sur les maisons des services publics en Europe Résumé du rapport

Plus en détail

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR ÉPREUVE DE MANAGEMENT DES ENTREPRISES BOITIER PHARMA

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR ÉPREUVE DE MANAGEMENT DES ENTREPRISES BOITIER PHARMA BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR ÉPREUVE DE MANAGEMENT DES ENTREPRISES BOITIER PHARMA La commission de choix de sujets a rédigé cette proposition de corrigé, à partir des enrichissements successifs apportés

Plus en détail